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Tiken Jah Fakoly: Non à l´excision (dt. UT)

8 Février 2024, 05:38am

Publié par hugo 🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️

 Tiken Jah Fakoly: Non à l´excision (dt. UT)

SAIDA International e.V.
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Clip

61 868 vues  29 déc. 2016
Tiken Jah Fakoly, der ivorische Superstar, singt mit "Non à l´excision" eindrücklich gegen die Genitalverstümmelung von Mädchen an. Der von der Nichtregierungsorganisation "Respect for Change" produzierte Videoclip schafft starke Bilder und setzt ein deutliches Zeichen für Hoffnung auf Wandel. Wir haben das Video mit Untertiteln versehen, um es auch einem deutschsprachigen Publikum zugänglich zu machen. 


Text:

Elles sont venues les femmes
Avec un grand couteau
Elle a bien cru qu'elle allait
Y laisser sa peau

Et puis ce matin
Il a fallu qu’elles entrent
Pour couper une fleur
Cachée sous son ventre

Non à l'excision ! Non à l'excision !
Ne les touchez plus elles ont assez souffert

Un homme est sur son ventre
Son corps ne répond même pas
Elle voulait bien qu’il entre 
Mais elle ne ne le sent même pas

Il est juste là, juste là
Pour semer sa graine

Mais ce champ qu'il laboure
Est une bien triste plaine

Non à l'excision ! Non à l'excision !
Ne les touchez plus elles ont assez souffert

Non à l'excision ! Non à l'excision !
Ne les touchez plus elles ont assez souffert

On lui a coupé la peau
Peut-être qu’ils la vendent
Comme un morceau de viande
Un si petit morceau

On lui a coupé la peau
Juste un bout de son corps
Ils ont pris dans son île
Le plus beau des trésors

Non à l'excision ! Non à l'excision !
Ne les touchez plus elles ont assez souffert

Non à l'excision ! Non à l'excision !
Ne les touchez plus elles ont assez souffert

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"Maman, pourquoi tu as laissé me faire ça ?" Un témoignage indispensable à l'occasion de la journée contre les mutilations génitales

8 Février 2024, 05:03am

Publié par hugo 🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️

 "Maman, pourquoi tu as laissé me faire ça ?" Un témoignage indispensable à l'occasion de la journée contre les mutilations génitales
Samia et sa fille
© Tous droits réservés

06 févr. 2024 à 06:30 - mise à jour 06 févr. 2024 à 10:25

Temps de lecture5 min
INFO
Par Françoise Wallemacq (avec A.P.)
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Sa peau lisse et dorée dément son âge. A 52 ans, Samia a décidé de lever le lourd secret qui entrave sa vie de femme. Elle parle, pour sa fille, et pour les autres.

Petite fille, à Djibouti, son pays d’origine, elle a été excisée et infibulée, avec ses deux sœurs. La commanditaire de ces mutilations génitales n’était autre que leur propre mère.

" Je me souviens, elle nous a dit qu’il fallait retirer une partie de notre corps qui était sale, pour mieux grandir. Nous nous sommes levées tôt, on a reçu des vêtements neufs et des cadeaux. C’était un jour de fête ! Une vieille femme est entrée dans notre cour. C’était l’exciseuse. Elle a coupé le clitoris, cousu les lèvres, le sang a giclé. La douleur était tellement atroce que je suis restée muette, tétanisée… De toute façon, on m’avait interdit de pleurer, pour ne pas salir l’honneur de la famille, au cas où des voisins entendraient."

(...) Il fallait retirer une partie de notre corps qui était sale, pour mieux grandir. On a reçu des vêtements neufs et des cadeaux. C’était un jour de fête !

Les trois fillettes ont ensuite les jambes ligotées, et pendant 21 jours elles resteront isolées dans une pièce, à ne manger que du liquide, pour éviter de pousser à selle. " Faire pipi nous brûlait, du coup on se retenait" se souvient Samia. Sa mère n’a pas assisté à la " cérémonie ". " Aucune mère ne supporte de voir souffrir son enfant ", soupire Samia.

Ce jour-là, leur père était absent, et son épouse en a profité pour faire exciser ses trois filles. Cet universitaire progressiste aurait refusé qu’on touche à ses filles. Trois, cinq et sept ans. Clap de fin de l’enfance.

" A Djibouti, 95% des petites filles subissent des mutilations génitales. C’est une tradition perpétuée par les mères et les grands-mères. Une fille intacte n’est pas " pure ". Personne ne voudra l’épouser. Et si une jeune fille arrive non-excisée au mariage, sa belle-famille peut exiger une opération avant la cérémonie. La nuit de noces est une épreuve. Dans certaines communautés, on " désinfibule ", c’est-à-dire qu’on réincise les lèvres pour que le jeune marié puisse pénétrer sa femme sans trop de douleur. Mais chez nous les Afars, l’homme se dit suffisamment viril pour forcer l’entrée de sa femme, et s’il le faut, ses amis maintiennent la jeune épousée pendant que son mari la pénètre. Pour moi c’est du viol ", s’indigne Samia. 

Bouche cousue, lèvres cousues
La vie des jeunes filles mutilée est une suite d’épreuves auxquelles leurs mères ne les préparent pas. Leur sort est un tabou. Règles douloureuses, infections urinaires, fistules, sans parler des risques lors de l’accouchement. De nombreuses femmes meurent en couche, parfois le bébé reste coincé dans l’ouverture vaginale trop étroite. Certains manquent d’oxygène et en restent paralysés, d’autres meurent. Beaucoup.

Samia n’a pas pu accoucher par voie basse. Ses deux enfants sont nés par césarienne, en Belgique. Chaque année, quand elle allait visiter sa famille à Djibouti, elle tremblait pour sa fille, qu’elle surveillait comme le lait sur le feu. Finalement, elle a fini par convaincre sa mère de ne plus toucher aux filles. Elle lui a expliqué qu’en Belgique, les mutilations génitales étaient considérées comme de la torture, et poursuivies pénalement. " Elle a eu peur que je me retrouve en prison à mon retour. Elle était triste pour ma fille, mais elle a tenu promesse. Ma fille et mes nièces sont intactes. " 

Elle a eu peur que je me retrouve en prison à mon retour. Elle était triste pour ma fille, mais elle a tenu promesse. Ma fille et mes nièces sont intactes

Reconstruction ?
" Intacte ", le mot sonne comme un diamant dans la bouche de Samia.

Elle aurait pu se faire reconstruire. " Le clitoris est grand comme un pénis à l’intérieur du corps de la femme. On peut donc en retirer une partie à l’extérieur, et bien sûr " découdre " les grandes lèvres. "

En France, le chirurgien et urologue Pierre Foldes a inventé une méthode chirurgicale permettant de réparer les dommages causés par l’excision, autrement dit la " clitoridectomie ". Le clitoris est un organe essentiellement caché sous la peau. En l’étirant, on peut reconstituer l’anatomie et l’innervation, et permettre à la femme de retrouver du plaisir.

Samia n’a pas eu recours à la chirurgie réparatrice. Mais elle a apprivoisé son corps, et réussi à trouver du plaisir grâce à l’écoute de son partenaire.

" De nombreuses femmes viennent me trouver, en me demandant de les aider à redevenir comme les autres femmes " explique le docteur Martin Caillet, du département de gynécologie-obstétrique du CHU St Pierre à Bruxelles. " Elles rêvent de retrouver l’envie de faire l’amour trois fois par jour, et de ressentir à chaque fois un orgasme " sourit-il. "Comme si les femmes normales étaient comme ça !"

Si j’étais normale Docteur, je pourrais satisfaire mon mari, et il ne me battrait plus ? 

Avec l’équipe pluridisciplinaire du centre CéMaVie (Centre Médical d’Aide aux Victimes de l’Excision) fondé il y a 10 ans, l’enthousiaste médecin écoute patiemment ces femmes, et les aide à explorer leur désir et leur image d’elles-mêmes. Ces femmes ont vécu des choses terribles, des viols pendant leur parcours migratoire, des abus, des mariages forcés, du mépris ou de la violence de la part de leur partenaire ou des hommes en général. Elles ont une image terriblement dégradée d’elles-mêmes, se sentent handicapées à la suite de leurs mutilations génitales. " Si j’étais normale Docteur, je pourrais satisfaire mon mari, et il ne me battrait plus ? ". Cette pensée magique touche le médecin, qui patiemment, avec l’équipe de psychologues et de sexologues aide ces femmes à retrouver l’estime d’elles-mêmes et de leur corps. Progressivement, elles comprennent que la reconstruction de leur clitoris est peut-être un miroir aux alouettes. La chirurgie ne va pas transformer leur mari en amant respectueux.

Tout doucement, elles abandonnent ce sentiment de culpabilité diffusé par l’homme, et qu’elles ont intégré sans s’en rendre compte. Grâce à ce dialogue, et cette reprise de confiance, de nombreuses femmes renoncent à la chirurgie. La reconstruction de leur féminité passe par leur tête et leur cœur.

"Ce qui se passe dans la culotte des filles est tabou "
En Belgique, on estime que 23.000 femmes sont excisées. Et plus de 12.000 petites filles sont à risque, si aucun travail de sensibilisation n’est effectué. 

23% des jeunes filles demandeuses d’asile risquent d’en être victimes. Le risque de mutilation génitale est un facteur important dans les motifs de demande de protection. 

Depuis 2001, l’article 409 du Code pénal prévoit une peine de 5 à 7 ans d’emprisonnement pour un auteur ou coauteur d’une mutilation génitale. C’est pour cette raison que de nombreux parents " profitent " du retour au pays pendant les vacances pour opérer leur enfant. On parle de " cutting season ".

Mais à l’adolescence, très peu de jeunes filles osent porter plainte. Contre qui se retourner ? Contre leur propre mère ou grand-mère ?

L’ONE est sensibilisée au risque, et a le droit d’ausculter le bébé avant son départ et après son retour. " Mais beaucoup d’enfants passent au travers des mailles du filet ", regrette Fabienne Richard, directrice du GAMS (Groupe pour l’abolition des mutilations génitales). " Dans les consultations pour enfants, on ausculte les bébés sans enlever les langes. On passe tout en revue : les yeux, les oreilles, le nez, la bouche, les poumons. Et on oublie les parties génitales."

" Ce qui se passe dans la culotte des filles est tabou ", conclut le docteur Martin Caillet.


Journée des mutilations sexuelles : sujet JT du 06/02/2024


https://www.rtbf.be/article/maman-pourquoi-tu-as-laisse-me-faire-ca-un-temoignage-indispensable-a-l-occasion-de-la-journee-contre-les-mutilations-genitales-11323822

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Violences lors d’accouchements : le Sénat adopte un rapport qui souligne l’importance du consentement éclairé des femmes

8 Février 2024, 04:59am

Publié par hugo 🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️

 Violences lors d’accouchements : le Sénat adopte un rapport qui souligne l’importance du consentement éclairé des femmes
Photo évoquant les violences obstétricales
© Getty Images

05 févr. 2024 à 15:23

Temps de lecture2 min
INFO
Par Lucie Hermant et Alain Lechien
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Le rapport d’état des lieux sur les violences gynécologiques et obstétricales a été adopté au Sénat ce vendredi. C’est la conclusion de trois ans de travail, avec une trentaine d’experts et d’expertes de la naissance. Ce texte politique entend surtout faire un état des lieux des violences que subissent certaines femmes lors de leur accouchement, on pense notamment à des césariennes à la chaîne.

La proposition en travail depuis 2021 a été portée par France Masai (Ecolo), Celia Groothedde (Groen), Véronique Durenne (MR) et Nadia El Yousfi (PS) avec l’objectif d’informer et de sensibiliser les politiques sur les violences obstétricales, violences qui sont encore trop méconnues, voire tues. Mais avec aussi l’objectif de formuler une centaine de recommandations à destination des professionnels de la Santé concernés et ainsi promouvoir "une culture de la bienveillance gynécologique et obstétricale".  

Le rapport d’information dénonce une pratique couramment utilisée pour accélérer les accouchements. Il s’agit de motivations contraires à l’éthique médicale mais l’abus de césariennes – sans justification médicale – a existé, et existe encore, selon Hélène Reul, gynécologue obstétrique : "On doit idéalement avoir environ 15 à 20% de taux de césariennes, donc si on a 50% de césariennes, ce n’est pas normal et il faut remettre en question cette pratique. Je pense que chaque médecin doit être au courant de quel est son pourcentage de césariennes pour qu’il puisse s’ajuster, parce que ce sont des chiffres qu’on connaît très bien".

Il est aussi question d’épisiotomies : une incision du périnée qui permet d’accélérer l’arrivée du bébé. Dans 8 à 9 naissances sur 100, c’est nécessaire. Pourtant, certains hôpitaux ont recours à cette pratique lors d’un accouchement sur deux. C’est ce genre d’abus, que le rapport voté ce vendredi dénonce.

La députée Ecolo France Masai fait partie des quatre sénatrices qui ont porté ce rapport au Sénat, elle juge que le vote de ce vendredi est une victoire : "La grande victoire est de redonner toute l’importance des questions de consentement éclairé des femmes, aussi dans les soins gynécologiques".

Pour l’heure, ce rapport n’a pas de répercussion législative. Mais il a le mérite d’informer le monde politique sur des violences qui restaient jusqu’ici un tabou. 

Extrait du journal de 18 heures de la Première du 2/2/2024


https://www.rtbf.be/article/violences-lors-daccouchements-le-senat-adopte-un-rapport-qui-souligne-limportance-du-consentement-eclaire-des-femmes-11323478

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"J’ai péché, péché dans le plaisir" d’Abnousse Shalmani : une ode à la liberté de penser et d’aimer

8 Février 2024, 04:54am

Publié par hugo 🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️

 "J’ai péché, péché dans le plaisir" d’Abnousse Shalmani : une ode à la liberté de penser et d’aimer
Abnousse Shalmani.
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04 févr. 2024 à 13:24

Temps de lecture4 min
Par Fanny De Weeze*, une chronique pour Les Grenades
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"J’ai péché, péché dans le plaisir, dans des bras chauds et enflammés. J’ai péché, péché dans des bras brûlants et rancuniers."

De ces vers du poème Le péché de Forough Farrokhzad est tiré le titre du nouveau roman d’Abnousse Shalmani, édité aux Éditions Grasset. Dès les premières phrases, la fougue et le feu se déploient, nous entraînant dans une narration foisonnante d’histoires évoquant à la fois l’Orient et la Belle Époque.

Un mélange surprenant et fascinant qui relie deux mondes opposés et qui sous la plume de l’autrice s’accordent pour offrir deux portraits féminins inoubliables, celui de Forough Farrokhzad et de Marie de Heredia.

►►► Retrouvez en cliquant ici tous les articles des Grenades, le média de la RTBF qui dégoupille l’actualité d’un point de vue féministe


© Tous droits réservés
D’une envie d’amour et de liberté
Pour entamer l’exploration de ce roman, il est crucial de débuter en présentant les deux protagonistes majeures, Forough, ayant vécu en Iran, et Marie, qui a résidé en France.

Les personnes qui ont connu Forough ont toutes en elles le même souvenir gravé, celui d’une femme d’une beauté incroyable au talent indiscutable. Trop tôt disparue, Forough a marqué son époque d’une empreinte inaltérable grâce à une poésie qui dépassait les cadres trop rigides de la littérature iranienne des années 50. En abordant des sujets tels que la religion, l’amour et le sexe, elle s’est attiré la foudre des autorités et ses recueils ont été interdits après la révolution islamique de 1979.

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Entre colère et espoir, comment le collectif féministe belge "Femme, Vie, Liberté" soutient les femmes iraniennes

De son côté, Marie de Heredia, née en 1875, pouvait jouir à son échelle, de certains privilèges. Bien que les mariages fussent souvent arrangés, cette jeune femme pouvait profiter des plaisirs offerts par la Belle Epoque, empreint d’une atmosphère de légèreté et d’une certaine propension à la fête.

Mariée à Henri pour éponger les dettes de son père, elle se fait la promesse de ne connaître sa première fois qu’avec l’homme qu’elle aime vraiment, Pierre Louÿs, poète de son état. Familiarisée avec les plaisirs sensuels, Marie se trouve fréquemment plongée dans des célébrations où les normes sociales sont souvent délaissées. Pierre Louÿs aura à cœur de raconter leur histoire d’amour et d’en écrire ses plus beaux poèmes érotiques.

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La rencontre, fictive, de ces deux femmes se passe par l’intermédiaire de Cyrus, le traducteur iranien des poèmes de Louÿs. C’est lui qui fait découvrir Marie à Forough. Grâce aux traductions, la poétesse plonge dans l’univers de Marie et de Pierre et vit par procuration des idylles qu’elle n’ose imaginer vivre en Iran.

Au fur et à mesure de ses rencontres avec Cyrus, devenu son amant, celui-ci lui raconte les dessous de cette histoire d’amour et les parallèles avec sa poésie. Forough, irrémédiablement attirée par Marie, n’aura de cesse de revenir vers Cyrus afin qu’il lui décrive le plus précisément possible cette vie-là comme pour échapper à sa réalité iranienne.

Mais en Iran, à Téhéran ou ailleurs, elle tresse des poèmes pour raconter ce qui aurait pu être, elle enchaîne les vers pour compenser l’absence d’une vie au grand air, d’une vie où coucher avec un homme ne vous condamne pas. Si la poésie de Forough pue tellement la chair, c’est qu’elle est palliative au sexe proscrit.

Il est indéniable, en lisant ce roman, que Marie et Forough possèdent beaucoup plus de points communs que l’on ne pourrait croire. Ces deux femmes éprises de liberté et d’insouciance, ont chacune dû se dépêtrer avec les carcans de leur époque et trouver en elle, un chemin de traverse pour réaliser leurs rêves d’écriture.

Ecrire sur l’Iran
Abnousse Shalmani s’empare des destins de Marie et de Forough avec toute une passion que l’on ressent au fil des pages. L’autrice admire ces deux personnages et nous fait passer de l’une à l’autre en dévoilant mille détails succulents pour que nous construisions une image au plus proche de la réalité. Si la rencontre entre ces deux femmes est rêvée et idéalisée, certains détails de leurs vies sont véridiques.

Qu’Abnoussse Shalmani prenne possession de l’histoire de Forough n’est pas surprenant quand on sait que cette autrice, iranienne, a largement défendu la cause des femmes de son pays. Née en Iran en 1977, elle a fui la révolution islamique et est arrivée en France en 1985 avec ses parents. Dans ses précédents romans, elle avait déjà évoqué cette cause, notamment dans son roman Les exilés meurent aussi d’amour.

Ici, cette quatrième sortie sonne comme un cri d’amour pour cette poétesse qui tient une place importante dans le panthéon personnel de l’autrice. Ce livre peut être rapproché du récent ouvrage de Marjanne Satrapi, Femme, Vie, Liberté, qui mettait également en premier plan des artistes du pays et des personnalités influentes.

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"Je ne suis pas un roman" de Nasim Vahabi : les voix de la liberté en Iran

A l’heure où l’Iran s’embrase, où les femmes se révoltent, ce roman est une ode à la liberté de penser et d’aimer, il offre une littérature qui enflamme, qui anime et qui rend vivant.

À travers ces pages, c’est tout le pouvoir de la poésie qui entre en jeu et qui se déploie à travers les destins fascinants de Forough et de Marie.

Pour écouter l’autrice déclamer le texte de Forough Farrokhzad : ici


J’ai péché, péché dans le plaisir, Abnousse Shalmani, Editions Grasset, 198 pages, janvier 2024, 19,5€.

*Fanny De Weeze est une lectrice passionnée qui tient un blog littéraire (Mes Pages Versicolores) depuis 2016 sur lequel elle chronique des romans, des essais et des bandes dessinées.

Si vous souhaitez contacter l’équipe des Grenades, vous pouvez envoyer un mail à lesgrenades@rtbf.be

Les Grenades-RTBF est un projet soutenu par la Fédération Wallonie-Bruxelles qui propose des contenus d’actualité sous un prisme genre et féministe. Le projet a pour ambition de donner plus de voix aux femmes, sous-représentées dans les médias.


https://www.rtbf.be/article/jai-peche-peche-dans-le-plaisir-dabnousse-shalmani-une-ode-a-la-liberte-de-penser-et-daimer-11324134

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Cancer du sein après 70 ans : le dépistage oublié ?

8 Février 2024, 04:52am

Publié par hugo 🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️

 Cancer du sein après 70 ans : le dépistage oublié ?
Campagne menée en France pour sensibiliser au cancer du sein des femmes âgées
© Ligue française contre le cancer

14 janv. 2024 à 07:00 - mise à jour 04 févr. 2024 à 10:58

Temps de lecture6 min
INFO
Par Anne Poncelet
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Nous vous reproposons cet article à l'occasion de la Journée mondiale contre le cancer, le 4 février.

L’alerte nous vient d’un chirurgien oncologue qui voit arriver dans son cabinet liégeois des femmes âgées, atteintes de cancers avancés "avec un sein dans un état que vous n’imaginez même pas". Des femmes qui ont fini par consulter à cause de la douleur ou d’une grosseur, d’une nécrose, ou en raison de l’inquiétude d’un proche. "J’ai eu aussi une patiente envoyée par son cardiologue, poursuit Pino Cusumano. Lors du contrôle, le cardiologue a remarqué que le sein n’était pas normal, et l’a donc envoyée faire une mammographie. Et des cas comme ça, identifiés trop tard, je peux vous en raconter des dizaines."

Pour ce professionnel de la santé, il y a clairement une sous-estimation des cancers après 70 ans, et en particulier ceux du sein ; des femmes qui passent sous le radar de la prévention et dès lors d’une prise en charge rapide. Ce constat se retrouve également dans des études françaises qui montrent que les femmes âgées de plus de 70 ou 75 ans "consultent plus souvent avec des tumeurs importantes".

Le message le plus important à faire passer est que, quel que soit l’âge, il ne faut jamais hésiter à en parler à son médecin. Car plus on détecte la maladie tardivement, plus les traitements seront lourds et invasifs. "Il y a une méconnaissance de ce qui est possible de demander en Belgique", poursuit le chirurgien. Les femmes au-delà de 70 ans pensent parfois que ce dépistage ne les concerne plus. C’est tout le contraire.

Un cancer du sein sur trois touche une personne de plus de 70 ans
En 2021, 11.319 cas de cancer du sein ont été diagnostiqués, dont plus d’un tiers au-delà de 70 ans (3979)
Comme le montre le graphique, le cancer du sein n’est pas anecdotique chez les femmes âgées. En 2021, 11.319 cas de cancer du sein ont été diagnostiqués en Belgique, dont plus d’un tiers au-delà de 70 ans (3979). L’émergence de la maladie après 70 ans est donc loin d’être négligeable.

Dépistage en Belgique : que peut-on faire et à quel âge ?

Chez nous, une femme sur huit risque de développer un cancer du sein. Et les cas de guérison concernent 90% d’entre elles. C’est dire l’importance d’un dépistage précoce de la maladie. Le taux de survie est légèrement inférieur (87%) pour les femmes plus âgées.

Le dépistage, tous les deux ans, est gratuit et encouragé entre 50 et 69 ans. C’est dans cette fourchette d’âge que "le risque de cancer du sein est le plus important et que le dépistage est le plus efficace", mentionne la Fondation contre le cancer.

Logique donc, de placer le focus de la prévention (et des budgets) sur cette tranche d’âge. Dans ce cadre, le mammotest peut être prescrit par le médecin, sinon les femmes reçoivent une lettre d’invitation. Et la facture est à charge de l’INAMI.


© RTBF – Belgian Cancer Register
Avant 50 ans et surtout au-delà des 70 ans, le médecin évalue au cas par cas, selon les antécédents familiaux de la patiente ou une prédisposition génétique, selon le résultat de l’autopalpation et les inquiétudes de la patiente.

Le dépistage reste évidemment accessible mais il n’est pas automatique, il se fait plus rare. Les médecins ne l’encouragent plus, la plupart du temps, et il ne bénéficie plus de la gratuité complète (les visites médicales et l’imagerie médicale restent remboursées partiellement).

Et c’est là que le bât blesse. Absence d’incitants et de rappels systématiques, moins de remboursements, voilà deux éléments qui font chuter le dépistage. A cela s’ajoutent des visites moins fréquentes chez le gynécologue. Et il faut aussi considérer la situation très particulière des femmes en maisons de retraite, où le personnel soignant est rarement formé à cette prévention (et a rarement le temps de s’en préoccuper).

Ce n’est pas parce que le programme de dépistage systématique s’arrête qu’il n’y a plus de risque. "Il est vraiment important de continuer à être vigilant lorsqu’on est une femme par rapport au cancer du sein, conseille Véronique Le Ray, de la Fondation contre le Cancer. Même si on n’est pas encore ou plus dans les critères de mammographie gratuite, donc de dépistage systématique, il est important de rester attentif aux signes d’appel. Quelques-uns qui sont évidents : une boule dans le sein, un mamelon rétracté, un changement de couleur, etc. Si on a une inquiétude, il faut en parler à son médecin traitant qui peut prescrire un examen de mammographie avec ou sans échographie et consultation chez un spécialiste. Donc surtout, ne jamais hésiter à consulter si on a un doute au niveau d’une suspicion de cancer du sein."

Augmenter l’âge du dépistage systématique ?
Le débat d’élargir le dépistage systématique pour les femmes de plus de 70 ans n’est pas à l’ordre du jour chez nous, pour l’instant. Ni le fédéral (chargé notamment des remboursements via l’Inami), ni les entités fédérées (en charge de la prévention) n’ont placé cette extension à l’agenda. Ce qui ne veut pas dire qu’on ne s’occupe pas de prévention (un arrêté wallon consacré au dépistage du cancer en général est, par exemple, en préparation).

Mais pour le reste, la politique de prévention se conforme aux recommandations du KCE, le centre fédéral d’expertise en soins de santé.

Le dernier rapport du KCE, sur le thème du dépistage du cancer du sein, date de 2012 (nous n’en avons pas trouvé de plus récents). Ce rapport ne conseillait pas l’extension du dépistage de 70 à 74 ans. "Cette extension n’apporterait pas forcément plus d’avantages que d’inconvénients", détaille le rapport. "On gagnerait certes quelques années de vie (13 pour 1000 femmes dépistées). Mais avec un risque que la qualité de vie des participantes soit affectée en raison de fausses alertes trop fréquentes et d’un surdiagnostic."


© Getty
Une nouvelle impulsion européenne
L’Union européenne a récemment présenté ses recommandations en matière de prévention du cancer du sein, dans le cadre plus large de son nouveau "plan européen pour vaincre le cancer" doté d’un budget de quatre milliards d’euros.

Ce plan, qui met à jour et renouvelle les politiques européennes établies en 2003, préconise notamment d’élargir le dépistage du cancer du sein entre 45 et 75 ans. "Le Conseil propose, dans sa recommandation, une limite d’âge inférieure de 45 ans et une limite d’âge supérieure de 74 ans (en plus du dépistage par mammographie recommandé pour les femmes âgées de 50 à 69 ans), précise un communiqué du Conseil de l’Union européenne, en décembre 2022.

La recommandation n’est pas une obligation. Mais c’est en tout cas une direction.

Des dépistages étendus dans plusieurs pays européens
La France, tout comme l’Espagne, la Suède ou les Pays-Bas, appliquent depuis plusieurs années un dépistage étendu, jusque 74 ans accomplis.

Dans l’Hexagone, certains médecins, gynécologues, sénologues et cancérologues, vont plus loin. Ils ne réclament pas à proprement parler un dépistage systématique au-delà de 75 ans mais insistent sur la nécessité d’efforts de communication pour les plus de 75 ans. "On constate en effet qu’un grand nombre de patientes pensent qu’il n’est plus nécessaire d’effectuer de suivi, ce qui induit la prise en charge de cancer à des stades tardifs", note la Société française de sénologie et pathologies mammaires. "Un suivi clinique annuel est indispensable, malheureusement rarement effectué notamment en raison de la crise démographique médicale mais aussi d’un déficit d’information des professionnels de santé, notamment paramédicaux", complète encore la Société de sénologie.

En France, la campagne "Trop vieille pour ça ? Seuls les autres le croient"

En 2019, la Ligue française contre le cancer et le Collège national des gynécologues et obstétriciens français ont porté une campagne de sensibilisation très claire, intitulée "Trop vieille pour ça ? Seuls les autres le croient". "Le dépistage du cancer du sein organisé devrait être recommandé chez les femmes de plus de 75 ans, plaide le CNGOF.

Elles ont 75, 78 ou 82 ans. L’âge d’être grand-mère, une vie derrière elles, mais pour beaucoup d’entre elles, encore des années devant. Et ce devrait être bien assez pour qu’on leur manifeste le même égard qu’à leurs filles. Mais qui se soucie de surveiller la santé de leurs seins à cet âge ? (extrait de la campagne).


Dans cette campagne, complétée entre autres de vidéos YouTube, Carole Mathelin, présidente de la commission de sénologie du CNGOF souligne qu’il y a une méconnaissance du cancer du sein de la femme âgée. "Il faut expliquer aux patientes, à la société civile, aux médecins, les caractéristiques qu’il faut connaître sur ce cancer des femmes âgées, […] c’est un cancer fréquent. C’est un cancer mortel avec à peu près 40% à 50% de la mortalité totale des cancers du sein qui touchent des femmes âgées. Et c’est un cancer qui serait guérissable s’il était diagnostiqué tôt."

Informer, sensibiliser encore et encore
Sensibiliser les femmes, leurs proches, le monde médical et paramédical, c’est bien là l’objectif de Pino Cusumano, chirurgien oncologue belge qui nous interpellait en début d’article. D’autant, argumente-t-il, que des prises en charge peuvent aujourd’hui être calibrées pour permettre des traitements adaptés pour obtenir, si pas une guérison, une meilleure qualité de vie.

Un arrêté wallon en préparation pour pérenniser le dépistage
Le gouvernement wallon devrait, dans les prochaines semaines, faire atterrir un projet d’arrêté consacré à la prévention du cancer (du sein, du colon et de col de l’utérus). Ce projet ne comporte actuellement pas d’extension du dépistage systématique mais il permettra de pérenniser les structures de dépistage qui dépendaient jusqu’à présent de budgets reconduits annuellement et d’indexer les budgets consacrés à la prévention.

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 Rapport sur les LGBTIphobies

8 Février 2024, 04:45am

Publié par hugo 🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️

 Rapport sur les LGBTIphobies
En 1997 paraissait le premier Rapport sur l’homophobie de notre association, trois ans après la création de la ligne d’écoute. Depuis, chaque année, cet ouvrage recense et analyse les témoignages qui nous sont quotidiennement adressés via nos dispositifs d’écoute. En 2020, le document prend le nom de Rapport sur les LGBTIphobies dans le but de mieux représenter la diversité des personnes concernées et des thématiques abordées.

Les données statistiques issues de ces prises de contact sont classées dans plusieurs thématiques (agressions physiques, discriminations au travail, en famille, mal de vivre, etc.), et analysées par nos bénévoles. Le Rapport sur les LGBTIphobies constitue une référence qui permet de présenter chaque année l'évolution des discriminations LGBTIphobes en France. C’est le principal support militant de l’association pour donner la parole aux victimes et attirer l’attention des institutions politiques.

Le Rapport sur les LGBTIphobies 2023
En 2022, la transphobie continue à être de plus en plus signalée sur nos canaux d’écoute, et la visibilité croissante des personnes trans dans les débats publics a pu également décupler les agressions à leur égard. Les violences subies par les personnes LGBTI nous ayant contacté·es en 2022 ont toujours beaucoup lieu en ligne (18 %) et dans le cercle familial (15 %). Mais la réouverture pleine et entière des commerces et services a été particulièrement marquée par des cas de LGBTIphobies (13 %). Ce contexte devient le troisième enregistré sur l’année, juste devant les lieux publics (12 %).

CONSULTER LE DOSSIER DE PRESSE

 

CONSULTER LE RAPPORT


https://www.sos-homophobie.org/informer/rapport-annuel-lgbtiphobies

Rapport_LGBTIphobies_2023.pdf (sos-homophobie.org)

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La loi pour réhabiliter les personnes condamnées pour homosexualité examinée début mars à l'Assemblée

8 Février 2024, 04:44am

Publié par hugo 🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️

 La loi pour réhabiliter les personnes condamnées pour homosexualité examinée début mars à l'Assemblée
Publié le 7 février 2024 à 14 h 46 min
L'Assemblée va examiner début mars une loi mémorielle déjà adoptée au Sénat, visant à offrir réparation aux personnes condamnées pour homosexualité entre 1945 et 1982.
assemblée nationale france Petr Kovalenkov -2L'Assemblée nationale, à Paris - Petr Kovalenkov / Shutterstock
L’Assemblée va examiner début mars une loi mémorielle déjà adoptée au Sénat, visant à offrir réparation aux personnes condamnées pour homosexualité entre 1945 et 1982.

La proposition de loi du socialiste Hussein Bourgi a été approuvée le 22 novembre à la Chambre haute. Elle a ouvert la voie à la reconnaissance de milliers de victimes d’anciennes lois discriminatoires, refusant néanmoins de leur accorder une réparation financière comme le prévoyait la version initiale.

Elle sera examinée au cours de la semaine du 4 mars à l’Assemblée, dévolue aux textes d’initiative parlementaire avec une partie réservée aux textes transpartisans, a-t-il été décidé mardi 6 février lors de la conférence des présidents de la chambre basse.

Autre texte au programme, la proposition de loi visant à renforcer la réponse pénale contre les infractions à caractère raciste ou antisémite, des députés Renaissance Mathieu Lefèvre et Caroline Yadan.

Cette proposition de loi vise à combler un « vide juridique » et à permettre l’emprisonnement immédiat des personnes condamnées pour contestation de crimes contre l’humanité ou apologie de crimes contre l’humanité ou de crimes de guerre.

Le second des deux articles du texte prévoit de son côté de « transformer en délit les contraventions actuellement prévues en matière de provocation non publique à la discrimination et d’injure et de diffamation non publique à caractère raciste et antisémite ».

Une proposition de loi visant à faciliter la transformation des bureaux en logement, qui n’a pu être examinée la semaine dernière, sera de nouveau inscrite à l’ordre du jour.

En revanche, aucune majorité ne s’est dégagée en conférence des présidents pour inscrire à l’ordre du jour une proposition de loi portée par le député Renaissance Gilles Le Gendre et la socialiste Cécile Untermaier, qui vise à mieux encadrer l’activité des lobbys, et qui bénéficie pourtant du soutien du président Renaissance de la commission des Lois Sacha Houlié.

“La majorité s’est abstenue en disant que le texte n’était pas prêt”, a rapporté Mme Untermaier, regrettant cette décision et promettant de repartir au combat sur le sujet.

La Rédaction avec l'AFP
La Rédaction avec l'AFP
AFP

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LGBTphobie, propos dégradants et harcèlement contre les femmes : la pression monte contre SpaceX

8 Février 2024, 04:40am

Publié par hugo 🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️

 LGBTphobie, propos dégradants et harcèlement contre les femmes : la pression monte contre SpaceX
Publié le 7 février 2024 à 10 h 38 min
Malgré ses tentatives d'étouffer l'affaire, SpaceX fait l'objet d'enquêtes au sujet d'accusations de harcèlement sexuel et de discrimination au sein de l'entreprise cofondée par Elon Musk.
Elon Musk, fondateur de SpaceX, en juin 2023, à ParisElon Musk, fondateur de SpaceX, en juin 2023, à Paris - Frederic Legrand - COMEO / Shutterstock
Malgré ses tentatives d’étouffer l’affaire, SpaceX fait l’objet d’enquêtes au sujet d’accusations de harcèlement sexuel et de discrimination au sein de l’entreprise cofondée par Elon Musk. Une audition est prévue en mars.

Une agence gouvernementale californienne, la CRD, a fait part en janvier à l’entreprise aérospatiale de sept plaintes déposées plusieurs mois auparavant par d’anciens employés. L’information révélée par Bloomberg mardi a été confirmé par les avocats des plaignants.

Dans ces plaintes consultées par l’AFP, les ingénieurs décrivent une culture d’entreprise sexiste, où les commentaires à caractère sexuel et autres formes de harcèlement sont tolérés, où les femmes sont moins bien payées que les hommes à travail égal, et plus rarement promues.

Ils évoquent des représailles contre celles et ceux qui ont essayé de protester, jusqu’au licenciement dans leur cas, après qu’ils eurent fait circuler une lettre ouverte critiquant le comportement d’Elon Musk sur les réseaux sociaux. Ils constatent que son humour souvent déplacé en ligne fait des émules en interne.

« Le harcèlement était de nature visuelle dans la mesure où le patron Elon Musk fait des déclarations publiques obscènes et dégradantes à l’égard des femmes, des personnes transgenres et des homosexuels sur son compte Twitter (rebaptisé X depuis, NDLR) », relate ainsi dans sa plainte Paige Holland-Thielen, une des ingénieures à l’origine de la lettre.

Elle explique aussi qu’elle devait lire régulièrement le compte Twitter du milliardaire (qui a racheté le réseau social fin 2022), puisqu’il y publie régulièrement des informations sur SpaceX.

Elle raconte en outre avoir reçu une évaluation de ses performances la jugeant « trop émotive » et lui demandant de « faire preuve de plus d’humilité », après avoir fait part à son supérieur de ses inquiétudes au sujet d’un collègue masculin qui s’attribuait le mérite de son travail.

En janvier, SpaceX a porté plainte contre l’inspection américaine du travail, le NLRB, pour tenter de l’empêcher d’auditionner ces anciens salariés. L’entreprise affirme que le fonctionnement de cette agence fédérale est anticonstitutionnel et que la procédure d’audition viole le droit du groupe à un procès avec un jury.

Une audition des plaignants par le NLRB est censée avoir lieu début mars.

Tesla, autre fleuron d’Elon Musk, a fait l’objet d’accusations de racisme et de harcèlement sexuel sur son site californien.

« Après avoir reçu des centaines de plaintes de travailleurs, nous avons trouvé des preuves de ségrégation raciale à l’usine de Fremont », avait déclaré en février 2022 Kevin Kish, le directeur de la CRD.

La Rédaction avec l'AFP
La Rédaction avec l'AFP
AFP

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Classement de la plainte pour injure homophobe contre le numéro 2 de la Ligue de football professionnel

8 Février 2024, 04:39am

Publié par hugo 🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️

 Classement de la plainte pour injure homophobe contre le numéro 2 de la Ligue de football professionnel
Publié le 6 février 2024 à 10 h 45 min
Le parquet de Paris a classé la plainte pour injure publique à caractère homophobe visant le directeur général de la Ligue de football professionnel Arnaud Rouger pour des propos tenus fin novembre à l'Assemblée nationale.
Frédéric Besnier, Vincent Labrune et Arnaud Rouger, de la Ligue professionnelle de football lors de leurs auditions à l'AN le 22/11/2023De gauche à droite : Frédéric Besnier, Vincent Labrune et Arnaud Rouger, dirigeants de la Ligue professionnelle de football lors de leurs auditions à l'AN le 22/11/2023 - Capture d'écran
Le parquet de Paris a classé la plainte pour injure publique à caractère homophobe visant le directeur général de la Ligue de football professionnel Arnaud Rouger pour des propos tenus fin novembre à l’Assemblée nationale, a appris l’AFP lundi de source proche du dossier.

M. Rouger, lors d’une audition le 22 novembre devant la commission d’enquête de l’Assemblée nationale sur les « défaillances de fonctionnement au sein des fédérations françaises de sport », avait déclaré : « Aujourd’hui, il ne s’agit pas de faire la promotion de l’homosexualité, ce n’est pas notre boulot. Par contre, lutter contre l’homophobie, ça l’est ».

Les avocats William Bourdon et Vincent Brengarth, conseils du collectif Rouge direct et de l’association Stop Homophobie, avaient dénoncé « la gravité inédite » de « la reprise par M. Rouger d’une théorie – malheureusement trop répandue dans le milieu du football mais aussi dans la bouche de responsables politiques notoirement homophobes en France et à l’étranger – selon laquelle l’homosexualité serait à même de se propager, telle une maladie ».

Selon la source proche du dossier, le parquet a classé le 18 janvier la procédure, estimant que M. Rouger bénéficiait d’une « immunité » au motif que les propos ont été tenus devant une commission d’enquête parlementaire et sont donc protégés par la loi de 1881 sur la liberté de la presse.

« Le motif du classement, que nous allons contester, est particulièrement douteux », ont réagi Mes Bourdon et Brengarth auprès de l’AFP.

« Compte tenu de leur nature, ces propos sont nécessairement étrangers à l’objet de l’enquête et donc répréhensibles, sauf à venir immuniser, par principe, toute expression diffamatoire ou injurieuse proférée dans un tel cadre et ce au mépris des droits des parties civiles », ont-ils ajouté.

« Nous sommes satisfaits d’apprendre que la plainte a été classée sans suite. Nous n’étions pas inquiets, la plainte était infondée. Rien ne pouvait être reproché à Arnaud Rouger, qui montre un engagement sans faille contre l’homophobie depuis des années », a indiqué son avocate, Me Ilana Soskin, interrogée par l’AFP.

Lors de l’audition à l’Assemblée, le président de la LFP Vincent Labrune et M. Rouger avaient indiqué qu’ils réfléchissaient à une opération de lutte contre l’homophobie « plus claire » que le maillot arc-en-ciel en Ligue 1, qu’au moins cinq joueurs du championnat de France avaient refusé de porter.

La Rédaction avec l'AFP
La Rédaction avec l'AFP
AFP

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Judith Godrèche porte plainte contre Benoît Jacquot pour "viols avec violences sur mineur"

8 Février 2024, 04:32am

Publié par hugo 🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️

 Judith Godrèche porte plainte contre Benoît Jacquot pour "viols avec violences sur mineur"
PAR JULIETTE HOCHBERG PUBLIÉ LE 07/02/2024 À 12:43
Judith Godrèche


L'actrice et réalisatrice de l'autofiction "Icon of French Cinema" a annoncé au journal "Le Monde" avoir déposé plainte mardi 6 février 2024 contre Benoît Jacquot pour "viols avec violences sur mineur de moins de 15 ans" commis par personne ayant autorité. Le quotidien partage quelques extraits de son témoignage devant la brigade de protection des mineurs de la police judiciaire de Paris.


"C’est une histoire comme les histoires d’enfants qui sont kidnappés et qui grandissent sans voir le monde et qui n’arrivent pas à penser du mal de leur ravisseur", écrit Judith Godrèche dans un texte préparatoire à son audition qui s'est déroulée ce mardi 6 février 2024 devant la brigade de protection des mineurs de la police judiciaire de Paris et que cite Le Monde. L'actrice et réalisatrice de l'autofiction Icon of French Cinema annonce y a porté plainte contre Benoît Jacquot pour "viols avec violences sur mineur de moins de 15 ans" commis par personne ayant autorité.

Une information qu'elle a partagé au Monde, qui publie ce mercredi 7 février 2024 une dense enquête sur l'emprise que le réalisateur, de 25 ans son aîné, exerçait sur elle lorsqu'elle était enfant, et confirmée par son avocate, Me Laure Heinich, à l'Agence France-Presse (AFP).

Ce crime est passible de 20 ans de réclusion, mais pourrait être ici prescrit.

VIOLENCES DÉCRITES À LA POLICE
À la brigade de protection des mineurs de la PJ parisienne, la comédienne de 51 ans décrit notamment un rapport de domination et des violences sexuelles et physiques. Elle témoigne d'une scène qui se serait déroulée au domicile du cinéaste. "Il me dit d'enlever mon pull, qu'on va faire un jeu sexuel. Je dois me mettre sur l’escalier, dos à lui et fermer les yeux. Il prend sa ceinture, se met à me fouetter. Je le laisse faire un coup, deux coups, mais je ne peux pas", dénonce celle qui fut ce jour-là, malgré ses protestations, "attachée aux barreaux de la mezzanine avec la ceinture de son peignoir".

"J'aurais voulu que Benoît accepte d’être mon ami, de ne pas m’avoir, je ne voulais pas de son corps. Très vite, il me dégoûtait", cite encore Le Monde.

Auprès du quotidien, Benoît Jacquot "nie fermement les allégations et accusations de Judith Godrèche" et évoque une "relation amoureuse".

VIDÉO DU JOUR

Avec Icon of French Cinema, autofiction douce-amère disponible sur Arte.tv le 28 décembre dernier, Judith Godrèche raconte notamment son enfance dans ce monde d'adultes, cette relation d'emprise qui a duré six ans, et le silence complaisant du milieu artistique envers Benoît Jacquot.

Un réalisateur estimé qui vit avec une enfant de 14 ans qui débute dans le cinéma : l'anormalité de la situation gêne les spectateurs autant qu'elle ne gênait pas ces adultes qui gravitent autour du duo à l'époque. Le malaise traverse l'écran, l'omerta est courageusement rompue, sans que le nom de cet homme alors âgé de 40 ans, bien qu'identifiable, ne soit une fois prononcé.


"Il s'appelle Benoît Jacquot" lâchait finalement Judith Godrèche le 6 janvier dernier, dans une publication éphémère Instagram. Ce nom, elle explique "ne peut pouvoir [le] taire" après la découverte d'un extrait violent du documentaire L’Interdit déterré par des internautes. Au psychanalyste Gérard Miller, réalisateur de ce film datant de 2011 et récemment accusé de violences sexuelles par plusieurs femmes, Benoît Jacquot affirme : "C’est forcément une transgression. Ne serait-ce qu’au regard de la loi (…) on n’a pas le droit, en principe, je crois. Une fille, comme elle, cette Judith qui avait en effet 15 ans, et moi 40, en principe je n’avais pas le droit, je ne crois pas. Mais ça alors, j’en avais rien à foutre et même, elle, ça l’excitait beaucoup je dirais."

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Dans une interview accordée à Marie Claire en janvier dernier, Judith Godrèche rappelait une scène de sa mini-série, qui se déroulait dans une chambre d'hôtel à New York les années 80 et qui évoquait déjà cette brutalité physique. Elle expliquait : "J'ai voulu filmer cette jeune fille, qui tout à coup, se fait engueuler de façon complètement arbitraire et subi la violence verbale et physique de cette personne."


https://www.marieclaire.fr/judith-godreche-porte-plainte-contre-benoit-jacquot-pour-viols-avec-violences-sur-mineur,1470550.asp

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