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Au Venezuela, la légalisation de l'avortement n'est "pas une priorité" du gouvernement

15 Août 2023, 04:38am

Publié par hugo 🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️

Au Venezuela, la légalisation de l'avortement n'est "pas une priorité" du gouvernement
LE 11 AOÛ. 2023 À 06H00 (TU)  Par Terriennes AFP
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manif ivg venezuela
"Éducation sexuelle pour décider, contraceptifs pour éviter l'avortement", peut-on lire sur la pancarte de cette manifestante dans le cadre de la Journée mondiale d'action pour l'accès à l'avortement légal, sûr et gratuit, devant le Parlement à Caracas, au Venezuela, le 28 septembre 2021. ©AP Photo/Ariana Cubillos
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Le Venezuela est loin de surfer sur la "marée verte" des mouvements pro-avortement qui a déferlé en Amérique latine ces dernières années. Au contraire, l'IVG y est illégal et seulement les plus fortunés y ont accès clandestinement.

Maria a bu un breuvage fait de graines d'avocat et de plantes médicinales afin de tenter d'interrompre sa grossesse. Mais cela n'a pas fonctionné. A 26 ans et déjà mère de cinq enfants, elle vit dans une extrême pauvreté, chez une amie, dans un bidonville de la capitale Caracas. 

Perdre sa vie à accoucher
"On perd sa vie à accoucher", déplore la jeune femme qui souhaite garder l'anonymat dans un pays catholique et conservateur, qui punit l'avortement d'une peine d'emprisonnement pouvant aller jusqu'à six ans. 

La loi prévoit cependant des peines réduites s'il s'agit de protéger "l'honneur" de la femme et de sa famille, et tolère les interruptions de grossesse – contrairement à des pays comme le Salvador, le Honduras ou le Nicaragua – s'il est question de "sauver la vie" de la mère.

"Je ne voulais plus d'enfants, j'ai été engrossée trop vite par des garçons", se plaint Maria. Ses deux plus jeunes filles, de trois ans et dix mois, vivent avec elle, les trois autres, des jumelles de neuf ans et une fillette de cinq ans, chez sa mère et sa grand-mère. 

Avec les pilules, les médecins s'en rendent compte... et ici on ne peut pas faire ça, car il nous mettent en prison. 
Maria

La jeune femme explique avoir tenté d'avorter lors de sa troisième grossesse. "J'ai essayé de le faire sortir, j'ai pris des graines d'avocat, des remèdes maison, mais il n'est jamais sorti", témoigne-t-elle. Avec les breuvages de plantes, "il paraît que le bébé sort et qu'il n'y a aucun résidu", poursuit-elle, disant avoir reçu la recette d'une amie pour qui cela a marché. "Avec les pilules, il reste des choses... et les médecins s'en rendent compte... et ici on ne peut pas faire ça, car il nous mettent en prison", assure la jeune femme.

Une question remise aux calendes grecques
Le Venezuela ne publie pas de chiffres sur les avortements, mais une chose est sûre : le pays de près de 30 millions d'habitants est loin de rejoindre la "marée verte" des mouvements pro-avortement en l'Amérique latine ces dernières années. Les interruptions de grossesse sont possibles en Argentine, en Colombie, à Cuba, au Mexique et en Uruguay, mais la question n'a jamais été, en vingt-quatre ans de chavisme, une priorité au Venezuela. 

Ce n'est pas une priorité, les femmes qui meurent en se faisant avorter. 
Belmar Franceschi

Le Parlement, à majorité progouvernementale, a annoncé en 2021 qu'il légiférerait sur la question mais, depuis, il n'y a eu aucune avancée. "Ce n'est pas une priorité, les femmes qui meurent en se faisant avorter" de manière clandestine, déplore Belmar Franceschi, directrice de l'ONG Plafam, qui fournit des conseils en matière de sexualité et de reproduction. 

carte ivg 2022 monde
9 mois fermes
En 2020, une enseignante a été arrêtée et emprisonnée pendant neuf mois pour avoir aidé une adolescente de 13 ans à avorter après un viol. En mai, la police a démantelé un prétendu "gang dédié à la promotion de l'avortement illégal", qui était en réalité un collectif féministe accompagnant des femmes souhaitant avorter. Les manifestations en faveur de l'avortement se multiplient pourtant dans le pays.
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En réaction, les manifestations contre l'avortement se multiplient aussi, à l'instar d'une marche promue par des mouvements évangéliques qui a récemment rassemblé des centaines de personnes à Caracas.

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Clandestinité trop chère
Les hôpitaux publics ne pratiquent pas d'avortements, contrairement aux centres privés où une interruption de grossesse clandestine peut coûter jusqu'à 1000 dollars. 

Zarina, une musicienne de 35 ans, a découvert qu'elle était enceinte alors qu'elle prenait la pilule. Elle a pu mettre un terme à sa grossesse moyennant le paiement de 500 dollars. "Je me suis senti sauvée", se souvient la jeune femme qui souhaite également rester anonyme afin de ne pas "aller en prison".

Quel que soit votre âge, on vous soupçonnera toujours d'avoir avorté. 
Ketsy Medina

"Quel que soit votre âge, on vous soupçonnera toujours d'avoir avorté", note pour sa part Ketsy Medina, 40 ans, qui a perdu un foetus à la neuvième semaine d'une gestation désirée.

Près de la moitié des grossesses dans le monde ne sont pas désirées et 60% d'entre elles se terminent par un avortement, selon les Nations unies. 

(Re)lire dans Terriennes :

Sofia Salomon, mannequin, transgenre et future Miss Venezuela ?
Avortement : le Salvador poursuivi pour "torture" devant la Cour interaméricaine des droits humains
Droit à l'IVG : les Américaines peuvent compter sur les féministes latino-américaines
L'avortement hors la loi au Honduras
Droit à l'avortement : des avancées au Guatemala et au Chili
La Colombie dépénalise l'avortement

L'Argentine rejoint le cercle restreint des pays d'Amérique du Sud autorisant l'avortement


https://information.tv5monde.com/terriennes/au-venezuela-lacces-lavortement-nest-pas-une-priorite-2660527

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79 EME FEMINCIDES DEPUIS LE DEBUT DE L ANNEE 2023

15 Août 2023, 01:52am

Publié par hugo 🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️

79 EME  FEMINCIDES DEPUIS LE  DEBUT  DE L ANNEE  2023 

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Féminicides: en France, 79 femmes ont perdu la vie en raison de violences conjugales depuis le début de l'année

15 Août 2023, 01:50am

Publié par hugo 🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️

 Féminicides: en France, 79 femmes ont perdu la vie en raison de violences conjugales depuis le début de l'année
Féminicides, c'est le mot qui qualifie les meurtres ou suicides forcés de femmes parce que précisément, elles sont femmes. RFI vous propose des témoignages victimes de ces violences, en France et dans d'autres pays. Selon le collectif NousToutes, en France, ce sont depuis le début de l'année 2023, 79 femmes qui ont perdu la vie en raison de violences conjugales. L'année dernière, 147 femmes sont ainsi décédées. Ni les femmes ni les enfants ne sont suffisamment protégés alertent les acteurs de ce dossier. 

Publié le : 14/08/2023 - 07:31
Modifié le : 14/08/2023 - 07:36

4 mn
En France, selon le collectif «Nous toutes», 79 femmes ont perdu la vie sous les coups de leurs maris depuis le début de l'année 2023. 
En France, selon le collectif «Nous toutes», 79 femmes ont perdu la vie sous les coups de leurs maris depuis le début de l'année 2023. © Getty Images/Tinnakorn Jorruang
Texte par :
RFI
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Victimes de violences conjugales dans le huis clos de leur domicile, elles sont nombreuses à ne pas oser partir, encore moins porter plainte contre leurs bourreaux.


Anissa, 43 ans, a failli faire partie de ce sinistre décompte. Il y a un peu plus d'un an, elle a échappé à la mort en s'enfuyant de son domicile. Suite la plainte que la mère de famille a déposé, son ex-compagnon est emprisonné. Aujourd'hui Anissa tente de se reconstruire, et à chaque nouveau cas de féminicide, elle mesure la « chance » qu'elle a d'être vivante.


00:47
Anissa: «j'ai la chance de pouvoir être là aujourd'hui et de témoigner»

Aram Mbengue
 

À écouter aussi
«Nos absentes», l'enquête de Laurène Daycard sur les féminicides

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Déposer une plainte ne met pas à l'abri du danger
Le 21 juillet dernier, Hadjira a été tuée par son mari. Trois mois plus tôt, elle avait déposé une plainte contre lui. Par peur des représailles, elle avait aussi fait une demande d'ordonnance de protection en attendant le jugement. Une demande rejetée par le juge des affaires familiales qui avait estimé « qu'aucun élément ne venait étayer un réel danger » pour cette mère de deux enfants. Pour l'avocate Isabelle Steyer, spécialisée dans les violences conjugales, c'est justement au moment où les femmes victimes de violences déposent plainte qu'il faut les protéger, puisque le risque d'être tuée augmente. Elle est interrogée par Candice Mazaud-Tomazic de RFI. « C’est bien quand elles font toutes les démarches qu’elles sont encore plus en danger, puisqu’elles dénoncent la violence de cet homme-là.

C’est à ce moment-là qu’elles risquent de mourir et c’est à ce moment-là qu’elles ne sont pas protégées. Il faut une protection à cent pour cent de ces femmes, c’est-à-dire qu’à partir du moment où elles déposent plainte, il faut savoir qu’elles sont en danger. Il faudrait systématiquement les protéger à partir de ce moment-là. Le bracelet anti-rapprochement avant une décision de condamnation devrait être donné à toutes les victimes, et le juge des libertés devrait pouvoir l’attribuer aux hommes violents et le juge aux affaires familiales devrait pouvoir l’attribuer aux hommes violents sans recueillir leur accord, de façon systématique, alors même qu’une plainte est déposée pour des faits de violence conjugale. »

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À lire aussi
Malgré sa loi contre les féminicides, la Belgique pourrait battre son triste record

Faut-il suspendre l'autorité parentale de l'agresseur ?
Comment se reconstruire et tenir éloigné un compagnon violent lorsque la garde des enfants est toujours partagée ? C'est l'autre volet du combat contre les féminicides. Les associations d'aides aux victimes se battent pour que l'autorité parentale revienne exclusivement à la mère en cas de violence par le père. Aujourd'hui, même en cas de séparation, ou d'incarcération, un mari ou un ex-compagnon violent envers sa femme peut conserver l'exercice de l'autorité parentale, obligeant la victime à rester en contact avec lui. Selon les associations, il est urgent de suspendre l'exercice de cette autorité pour l'agresseur, cela permettrait dans certains cas d'éviter le pire...

À la Fédération nationale « Solidarités femmes », les témoignages ne manquent pas de ces pères violents qui continuent à faire la pluie et le beau temps dans la vie quotidienne de leurs enfants - même à distance -, en s'opposant par exemple à ce qu'ils participent à une sortie scolaire ou à ce qu'ils accèdent à un suivi psychologique. Sa directrice, Françoise Brié, milite donc pour que cette autorité soit exclusivement confiée à la maman, mais également pour que le conjoint ne puisse obtenir - en plus - les droits de visite et d'hébergement. Elle l'explique au micro d'Amélie Beaucour de RFI : « Comment un auteur de violences peut obtenir, par une décision judiciaire après la séparation, le droit de recevoir ses enfants au domicile, les week-ends, la moitié des vacances scolaires, voire plus ? Et comment il va, à travers ces droits de visite et d’hébergement, continuer à harceler, et à commettre des actes de violence, par exemple au moment de la remise des enfants, mais aussi pire, c’est-à-dire faire souffrir les enfants pour arriver à atteindre l’ex-compagne. »

Lorsque le pire n'a pu être évité, la suspension n’est pas automatique si bien que certains enfants continuent à être sous l'autorité de l'homme qui a tué leur mère.


https://www.rfi.fr/fr/france/20230814-f%C3%A9minicides-en-france-79-femmes-qui-ont-perdu-la-vie-en-raison-de-violences-conjugales-depuis-le-d%C3%A9but-de-l-ann%C3%A9e?utm_medium=social&utm_campaign=twitter&utm_source=shorty

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Sur Arte, « Un amour discret » ou comment être lesbienne en Pologne et faire famille

15 Août 2023, 01:32am

Publié par hugo 🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️

  
Sur Arte, « Un amour discret » ou comment être lesbienne en Pologne et faire famille
Publié le 8 août 2023 à 14 h 10 min
Avec « Un amour discret », Arte met un coup de projecteur sur la vie d'un couple de lesbiennes soudainement amené à faire famille.
« Un amour discret » - Capture d'écran Arte« Un amour discret » - Capture d'écran Arte
Comme tous les étés, Arte met à disposition une riche sélection de documentaires dans sa rubrique La Vie en face, où des récits du monde entier sont mis à l’honneur. Les problématiques des femmes noires en France, le quotidien de nonnes, les questionnements des professeurs en fac ou encore la difficile lutte pour se libérer de l’emprise de sectes : la pluralité des sujets et des points de vue offre un regard précieux sur les variations de nos sociétés humaines, entre acquis et manques fatals.

Parmi cette collection de près de 30 documentaires d’environ 50 minutes chacun, Un amour discret (passé par le dernier festival Chéries-Chéris sous le tire original Silent Love), du polonais Marek Kozakiewicz, aborde avec sensibilité les spécificités que les personnes queers doivent gérer pour pouvoir faire famille.

Alors qu’elle vit à Francfort avec sa compagne Majka, Agnieszka retourne dans son village natal polonais à la mort de sa mère. De démarches en démarches, Agnieszka tente de devenir la tutrice légale de son jeune frère, tout en devant cacher sa relation de longue date à l’administration polonaise afin d’éviter toute discrimination homophobe.

Aimer en cachette
Dès lors, le réalisateur filme avec attention le dilemme d’Agnieszka, partagée entre son amour libre en Allemagne et sa couverture dans une Pologne plus conservatrice. Le jeu de miroir est éloquent : les va-et-vient d’Agnieszka entre les deux pays montrent à merveille l’état presque schizophrène dans lequel elle doit se plonger. Un moment compliqué, qui les éloigne et met à l’épreuve leur couple et leur vie privée. Sans en faire trop, Kozakiewicz donne à voir la pression patriarcale qui sévit toujours en Pologne, entre discours masculinistes sur comment être un vrai homme et homophobie largement banalisée.

En parallèle de ces étapes administratives épuisantes, le trio apprend à vivre ensemble en inventant son propre modèle familial, que la caméra épouse avec une délicatesse touchante.

Si les moments de liberté se font rares, le couple ayant peu d’occasion de montrer leur affection en public, c’est dans ceux qu’elles passent avec le petit frère (magnifique scène de vélo) que le film touche le cœur de son sujet : apprendre à faire famille quand rien ne semble nous le permettre. Encore en pleine construction de lui-même, Milosz est bombardé à l’école de morales virilistes et paternalistes. Malgré cette éducation corsetée dont il se fait volontiers le relais par instants, ramenant les discours discriminants au sein même du foyer, il s’ouvre aussi peu à peu à Agnieszka et Majka. Une relation atypique naît entre les trois par la seule force des liens qui les relient et des dialogues qu’ils entretiennent.

Un amour discret, disponible jusqu’en octobre sur Arte, se révèle être un très beau moment sur la création d’un lien étrange et unique, qui va au-delà des lois et des stigmatisations.

Jolan Maffi
Jolan Maffi
 @randomassholent

Lire aussi
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Sur Arte, « Un amour discret » ou comment être lesbienne en Pologne et faire famille


https://www.komitid.fr/2023/08/08/sur-arte-un-amour-discret-ou-comment-etre-lesbienne-en-pologne-et-faire-famille/

Un amour discret - Regarder le documentaire complet | ARTE

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"C'est horrible" : dans une vidéo, Léna Situations découvre qu'elle est victime d'un deepfake pornographique

15 Août 2023, 01:27am

Publié par hugo 🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️

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"C'est horrible" : dans une vidéo, Léna Situations découvre qu'elle est victime d'un deepfake pornographique
Par Maëlys Peiteado Publié le 09/08/2023 à 12:33
Léna Situations 

Dans le cinquième épisode de ses vlogs d'août, l'influenceuse française Léna Mahfouf a une mauvaise surprise en se baladant sur les réseaux sociaux. La jeune femme de 25 ans découvre que son visage a été utilisé dans un montage pornographique sans son consentement. Une phénomène de harcèlement en ligne appelé "deepfake" qui cible principalement les femmes.

Tomber sur ce genre d'image de soi en ligne est d'une violence inouïe. Léna Mahfouf, alias Léna Situations, était sous le choc lorsqu'elle a découvert son visage sur un corps nu ne lui appartenant pas.

La jeune influenceuse de 25 ans, régulièrement victime de harcèlement sexiste en ligne, a partagé avec ses abonnés sa stupéfaction et son dégoût lorsqu'elle a constaté être victime d'un "deepfake" pornographique.

Ce phénomène inquiétant et dégradant consiste, à l'aide de l'intelligence artificielle, à créer de faux montages et de fausses vidéos avec le visage d'une célébrité ou d'une personne dont l'auteur a des images et d'en faire des contenus sexuels ou humiliants. Une nouvelle forme de harcèlement en ligne qui cible principalement les femmes et qui s'inscrit dans un continuum de violences sexistes, sexuelles et parfois dans le cadre de harcèlement scolaire.

Lire aussi :
"Plus je suis suivie, plus je me sens seule" : Léna Situations dénonce le harcèlement qu'elle subit depuis des mois
Léna Situations, jeune femme plus influente de France : "Je veux rester maîtresse de mon contenu"

Léna Situations face à montage "dégueulasse" et violent
C'est au cours de l'épisode 5 de ses fameux vlogs d'août, diffusé le 6 août 2023, que la femme d'affaires parisienne repère une fausse image d'elle avec la poitrine nue sur Twitter : "Je viens de tomber sur un truc horrible... (...) Ils ont pris un screen du vlog et il y a une partie du corps qui ne m'appartient pas." Léna Situations montre alors un aperçu de la photo à la caméra, en prenant soin de cacher les parties dénudées ajoutées.

Play Video
"Il y a tellement de meufs sur internet qui vivent ça. C'est horrible, c'est vraiment dégueulasse", explique-t-elle dégoutée à son ami Marcus à côté d'elle, choqué par cette nouvelle. Ce type de trucage misogyne, comme elle le souligne, Léna Situations n'est pas la première femme à en être victime. Des actrices comme Emma Watson ou bien Scarlett Johansson l'ont été massivement avant elle.

En France, l'animatrice Énora Malagré en avait également fait les frais. Dans un entretien bouleversant pour Marie Claire, elle décrivait la première fois qu'elle avait cliqué sur une image la mettant en scène en plein acte sexuel non consenti et la douleur psychologique et physique qu'elle a ressentie après cela : "Je me souviendrai toute ma vie de ce moment où j’ai cliqué sur l’image. J'ai fondu en larmes et j'ai ressenti une nausée physique."

Comme bien d'autres victimes, cette dernière a subi ces deepfakes pornographiques comme des agressions sexuelles.

Lire aussi :
Revenge porn : la vengeance porno 2.0
Léna Situations se confie sur son hospitalisation à la suite d'un ulcère : "Je n’avais jamais pris le temps d’écouter mon corps"

Bientôt une loi contre ces manipulations numériques 
Pour l'instant aucun cadre juridique ne punit cette pratique mais une délit de publication d'hypertrucage à caractère sexuel serait en bonne voie après le vote au Sénat de deux amendements en juillet dernier. L'article 226-8-1 du code pénal concernant le "deep fake" pornographique prévoit de punir de deux ans d’emprisonnement et d'une amende de 60 000 euros les auteurs.

Selon une enquête de l'entreprise hollandaise spécialiste Deeptrace, citée par le Sénat : en 2019, 96% des vidéos "deepfake" sont des vidéos pornographiques, où les personnes visées sont des femmes dans 99% des cas.

Lire aussi :


https://www.marieclaire.fr/c-est-horrible-dans-une-video-lena-situations-decouvre-qu-elle-est-victime-d-un-deepfake-pornographique,1457628.asp

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Moselle : la police découvre une femme disant avoir été séquestrée et torturée par son conjoint pendant 12 ans

15 Août 2023, 01:23am

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Moselle : la police découvre une femme disant avoir été séquestrée et torturée par son conjoint pendant 12 ans
Par Garance Fragne Publié le 07/08/2023 à 16:09
violences conjugale


Une Allemande de 53 ans qui aurait été torturée et séquestrée pendant 12 ans, a été retrouvée par des policiers français à Forbach (Moselle). Son époux, 55 ans, a été placé en garde à vue. Une enquête en flagrance a été ouverte pour séquestration, viol aggravé et actes de torture et de barbarie, informe les médias français ce lundi 7 août 2023.

Ce lundi 7 août 2023, BFMTV-RMC informent qu’une femme de 53 ans et de nationalité allemande aurait été séquestrée et torturée par son époux, dans un appartement à Forbach (Moselle). Selon le groupe de médias, dimanche dernier, elle aurait réussi "à subtiliser un téléphone et à contacter les secours allemands de Wiesbaden (Allemagne)".

La Direction départementale de la sécurité publique de la Moselle a ensuite été contactée et la police française a ainsi pu intervenir.

Séquestrée depuis 2011
L’homme allemand interpellé à 55 ans et est "inconnu des services de police", informe BFMTV-RMC. Il est aujourd’hui placé en garde à vue. La femme dit avoir été enfermée durant 12 ans, elle aurait été retrouvée par la police nue et le crâne rasé. Aujourd’hui hospitalisée aux urgences médico-judiciaires, elle souffre de dénutrition et semble "présenter d’anciennes fractures aux membres supérieurs et inférieurs".

D’après France Télévisions, qui confirme les dires de BFMTV-RMC, le parquet de Metz a précisé que des "constatations médico-légales sont en cours". La victime est considérée par les médecins comme étant en "mauvaise santé".

Lire aussi :
Un policier parisien condamné pour violences conjugales : "Il la frappe à coups de matraque télescopique"
"Il me disait que c’était de ma faute s'il me frappait" : adolescentes, elles sont aussi victimes de violences conjugales
Une enquête pour séquestration, viol aggravé et actes de torture et de barbarie
Toujours selon BFMTV-RMC, certaines pièces du logement duquel la femme a été libérée "étaient grillagées". Il s'agirait d'un "dispositif semblant être mis en place pour empêcher les 9 chats du domicile de circuler". Une source policière a aussi indiqué au média français qu'une "intervention avait eu lieu au domicile du couple en 2019 après l'appel d'une voisine inquiète."

Le couple avait alors démenti les déclarations de la voisine, qui n’ont pas été détaillées par BFMTV-RMC. Une enquête en flagrance a été ouverte pour "séquestration, viol aggravé et actes de torture et de barbarie". La brigade criminelle de la police judiciaire de Metz a été saisie. L'identité de la victime et de l'homme n'a pas été dévoilée.

Lire aussi :
Après des années de violences et une ordonnance de protection rejetée, Hadjira B. a été tuée par son mari
L'influent streamer et youtubeur Mr WaynZ jugé pour viols, séquestrations et tentative de féminicide


https://www.marieclaire.fr/moselle-la-police-decouvre-une-femme-disant-avoir-ete-sequestree-et-torturee-par-son-conjoint-pendant-12-ans,1457464.asp

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Après des années de violences et une ordonnance de protection rejetée, Hadjira B. a été tuée par son mari

15 Août 2023, 01:19am

Publié par hugo 🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️

 

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Après des années de violences et une ordonnance de protection rejetée, Hadjira B. a été tuée par son mari
Par Garance Fragne Publié le 07/08/2023 à 14:51
fémincide


Le 20 juillet 2023, Hadjira B. a été tuée sous les coups de son mari, Azzedine B., 51 ans, à leur domicile familial de Franconville (Val-d’Oise). La mère de 2 enfants avait porté plainte deux fois et déposé une main courante contre son époux. Quelques semaines avant sa mort, sa demande d’ordonnance de protection a été refusée par un juge aux affaires familiales du tribunal de Pontoise.

Le 20 juillet 2023, Hadjira B. est morte après avoir reçu plusieurs coups de couteau de la part de son conjoint, Azzedine B., 51 ans, à leur domicile familial de Franconville (Val-d’Oise). La femme avait 45 ans et deux enfants âgés de 2 et 4 ans qui étaient présents lors du meurtre.

Selon les informations du Parisien publiées le 2 août 2023, la défunte avait déposé 2 plaintes le 7 et 10 janvier contre son époux. Quelques semaines avant le drame, sa demande d’ordonnance de protection a été refusée par un juge aux affaires familiales du tribunal de Pontoise. Selon les proches de la victime ainsi que les premiers éléments de l'enquête, il semblerait que Hadjira ait subi, en plus des violences conjugales, des pressions psychologiques et des errances judiciaires qui l'auraient empêchée de s'en sortir.

La victime avait déposé deux plaintes et une main courante
Le jour du féminicide, la victime a été "retrouvée au salon, dans une mare de sang" tandis que le suspect, aujourd’hui placé en détention provisoire, a été découvert inconscient après avoir ingéré des médicaments, puis a été hospitalisé. Depuis, une enquête pour "homicide volontaire par conjoint" a été ouverte et confiée au commissariat d’Ermont (Val-d'Oise).

Dans la première plainte déposée, la mère de famille confie être comme prise en otage chez ses beaux-parents "où son mari l’aurait obligée à vivre". Le Monde, dans un article publié le 5 août 2023, précise que "depuis l’été 2022, soupçonnant sa femme d’adultère, Azzedine B. a imposé à cette dernière de vivre chez ses parents à lui afin qu’une surveillance permanente soit exercée sur ses faits et gestes".

"Elle parle d’insultes répétées et de 'crachats' au visage", cite à son tour Le Parisien qui ajoute qu’elle aurait dénoncé des violences "psychologiques et physiques depuis six mois", dont un coup poing sur la tête en septembre 2022 dans sa deuxième plainte déposée auprès du commissariat d'Argenteuil. 

Le Monde dévoile aussi que le 12 janvier dernier, elle aurait déposé une main courante car il avait "fait changer les serrures du domicile familial" et qu'elle ne pouvait y accéder.

Lire aussi :
Ce que nous apprend l'enquête "Désir noir" sur le féminicide de Marie Trintignant et la violence de Bertrand Cantat
Féminicide de Karine Esquivillon : ses enfants livrent un témoignage courageux et bouleversant
Sa demande d'ordonnance de protection rejetée
Aidée par l’association féministe val-d’oisienne et d’aide aux femmes victimes de violences Du Côté des Femmes, la quadragénaire se réfugie chez son frère, Hamzra, en Essonne. Si elle y vit avec son fils cadet, elle aurait affirmé que son conjoint lui interdisait de voir son autre fils, l'aîné, la menaçant "d’enlèvement d’enfant".

Le 25 avril 2023, elle dépose une demande d’ordonnance de protection qui lui sera refusée le 2 mai. Le Parisien informe que le tribunal aurait estimé qu’il n’y avait pas de violences "et de danger actuel vraisemblables".

En cause notamment, "l’absence de certificat médical récent et d'attestation de témoins directs ou indirects". Pourtant, la victime et son conseil commis d’office de l’époque ont "bien versé les copies des différentes plaintes, des attestations de suivi d’associations [aidée désormais par la Fédération nationale des victimes de féminicide (FNVF), ndlr], une lettre de son frère et une autre de sa belle-sœur", liste Le Parisien.

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Hadjira B. appelait sa belle-soeur "terrorisée"
Interrogé par BFMTV, Hamzra confie, avec beaucoup d’émotions, ne pas réussir à croire que sa soeur est désormais morte : "J'attends toujours qu'elle me tape dans le dos et me dise mon frère, je suis là." Sa belle-soeur, elle, se souvient de ses appels lors desquels elle se serait montrée "terrorisée".

La justice française doit des comptes à la famille d’Hadjira.

Pour l’avocate de la famille, maître Pauline Rongier, la justice est fautive : "C’est un manque de confiance total en la parole d’une victime, en la parole de ses proches, en le travail des associations…". Elle rappelle qu’à plusieurs reprises, la victime avait alerté la police : "Rien n’a été fait donc c’est épouvantable pour la famille d’Hadjira, un sentiment d’injustice profond et aujourd’hui la justice française doit des comptes à la famille d’Hadjira."

Son avocate dénonce l'inaction de la justice française
Questionnée sur la raison de l’inaction de la justice dans cette affaire, l’avocate répond sans hésitation : "Elle est multi-factorielle, il y a un problème de formation des juges sur ce sujet précis. Là, il y avait une situation de contrôle coercitif [forme insidieuse et continue de violence, ndlr]qui n’a pas été décelée par le magistrat et qui était pourtant assez évidente." Pauline Rongier, cite alors les trois faits qui auraient dû être considérés par la justice selon elle.

D’abord, Hadjira, d’origine algérienne, était en situation irrégulière car son époux avait signalé "la rupture de la vie commune" et l'empêchait de renouveler ses papiers. Aussi dans l'une de ses plaintes, il est écrit entre parenthèse que lorsqu’elle vivait chez ses beaux-parents elle ne pouvait ni sortir, ni se rendre chez le médecin. Pourtant, regrette l’avocate, "aucune question n’est posée" à ce sujet alors que cette phrase "dramatique" "en dit très long sur la situation de dépendance, de contrôle total dans laquelle elle se trouve".

Le troisième fait et indice de contrôle coercitif est le fait que la femme ne pouvait plus voir son fils : "Tout cela c’est une situation de contrôle coercitif et encore une fois le contrôle coercitif dans 99% des féminicide, il précédait le drame", conclut-elle.


D’après l’article du Monde, les deux enfants du couple ont d'abord été placés "à l’Aide sociale à l’enfance (ASE) du département au titre du 'protocole féminicide'". Les proches de sa famille n’ont, eux, "bénéficié d’aucune aide médico-psychologique ou légale", se désole Sylvaine Grevin, présidente de la FNVF. Depuis le vendredi 4 août, les enfants vivent chez Hamzra, le frère de la défunte.

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https://www.marieclaire.fr/apres-des-annees-de-violences-et-une-ordonnance-de-protection-rejetee-hadjira-b-a-ete-tuee-par-son-mari,1457454.asp

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Dans "Vieille Peau", l'autrice Fiona Schmidt s'attaque à l'âgisme qui condamne les femmes à la péremption

15 Août 2023, 01:13am

Publié par hugo 🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️

 Dans "Vieille Peau", l'autrice Fiona Schmidt s'attaque à l'âgisme qui condamne les femmes à la péremption
Par Garance Fragne Publié le 05/08/2023 à 08:04
Fiona Schmidt


Dans son livre "Vieille Peau" sorti en mai 2023, l'autrice féministe écrit sur une discrimination encore ignorée : l'âgisme. En 300 pages ultra documentées, Fiona Schmidt dissèque la vieillesse et lui donne une nouvelle peau. L'essayiste se confie sur son rapport au temps et analyse celui de la société qui fait disparaitre les femmes de plus de 50 ans des écrans, hypersexualise les petites filles et qui ne regarde pas de la même manière les femmes et les hommes d'un certain âge.

Sommaire
Justice pour les vieilles peaux
À un certain âge, les femmes passent à la trappe
Fiona Schmidt, future vieille dame révoltée
Les femmes vieillissent, les hommes mûrissent
Âgisme et relations amoureuses
Mauvaise perception des personnes âgées
"Ne serait-il pas temps d’écouter ce que veulent les vieilles, mais aussi de nous demander ce que nous voulons pour nous quand nous serons nous-mêmes vieilles ?". Fiona Schmidt, autrice et journaliste, a publié en mai 2023 Vieille Peau(Éd. Belfond). Dans ce livre intime et féministe, l’essayiste de 41 ans décortique le phénomène d’âgisme sous toutes ses coutures sexistes.

Cette discrimination peu abordée représente, selon ses mots, "l’ensemble des stéréotypes, des préjugés qui sont fondés sur l’âge et qui ont une incidence sur les représentations, les comportements et le vécu de son propre vieillissement".

Justice pour les vieilles peaux
Lors d'un entretien téléphonique, elle nous en dit plus sur cette discrimination peu abordée, souvent incomprise et qui pourtant concerne tout le monde, "même les jeunes", note Fiona Scmidt.

Marie Claire : Avez-vous déjà été victime d'âgisme ? 

Fiona Schmidt : Bien sûr ! En tant que femme, j’ai été âgisée très rapidement. L’âge qu’on me donnait, l'âge que j’avais l’air d’avoir, a influencé la façon dont on m’a traitée rapidement. J’ai eu une puberté précoce, à 10 ans j’avais l’air d’en avoir 15 et on me traitait comme si j’en avais 20.

Le fait d’être considérée comme une adulte alors que j’étais enfant m’a fait vieillir très tôt. Je savais que mon corps était susceptible de provoquer certains comportements chez des êtres humains adultes. J’étais donc responsable de mon propre comportement mais aussi celui de la moitié de l’humanité [les hommes, ndlr].

Qu’est ce qui vous a poussé à écrire un livre sur le sujet ?

J’ai toujours été obsédée par mon âge. J’ai grandi avec des magazines féminins comme Jeune et jolie, qui était ma bible. J’y ai appris ce qu’était "la bonne féminité". Dès 12 ans, on pouvait lire des articles sur comment mettre une crème anti-âge pour ne pas vieillir. J’ai donc rapidement intégré qu’avoir des signes de vieillissement (cheveux blancs, rides…), c’est synonyme de laideur.

J’ai aussi longtemps travaillé dans la presse féminine où la peur de vieillir est considérée comme un sujet futile. On n’est pas censée parler du vieillissement, du double standard, avant d’être soi-même concernée par l’âge. Le cap de la quarantaine m’a donné envie d’écrire ce livre, je me suis sentie enfin autorisée à m’emparer de ce sujet.

Vieille peau est le titre de votre livre, mais surtout un terme négatif pour parler des femmes âgées.

J’adore cette expression, je la trouve cool ! C’est un peu comme le mot queer qui veut dire bizarre et que la communauté LGBTQIA+ s’est réappropriée [il était à l’origine utilisé pour se moquer et juger les personnes non-hétérosexuelles, ndlr]. "Vieille peau", ça claque.

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À un certain âge, les femmes passent à la trappe
L'âgisme est particulièrement présent dans le milieu du cinéma.

À partir de 50 ans, la société nous considère vraiment comme vieille et on n'existe plus au cinéma et dans les séries [selon l’enquête annuelle de l’association des Actrices et acteurs de France associés, seuls 7% des rôles ont été attribués à des actrices âgées de plus de 50 ans, ndlr].

Les comédiennes concernées sont reléguées à des rôles secondaires et hyper caricaturaux. Elles interprètent souvent des mères, des grands-mères, ou des femmes de. Elles existent dans la sphère domestique, pour leur rôle au sein d’une famille mais elles ne sont pas aventurières, détectives privés ou plombières. Sans oublier que leur temps de parole est réduit comparé à celui des hommes.

Quasi 100% des vieilles dans les médias sont blanches, minces, hétéros, et CSP+.

Vous avez été rédactrice en chef du magazine Be. Quel regard portez-vous sur les articles à propos de l'âgisme dans les médias féminins ?

Je déteste les généralisations - et puis les médias féminins ne sont eux-mêmes pas uniformes et interchangeables. Mais quand même, globalement, je dirais que beaucoup de chemin a été fait en à peine 10 ans. À l'époque où je travaillais dans la presse féminine, les vieilles n'existaient pas, les signes du vieillissement non plus, il fallait s'en prémunir et garder l'apparence de la jeunesse le plus longtemps possible. Il ne s'agissait pas d'être "bien dans son âge" mais de ne surtout pas le paraître, même s'il était encore loin d'être canonique.

Les médias sont désormais plus inclusifs, notamment en termes d'âge, on voit davantage de cheveux blancs, de rides et de corps - un peu - éloignés des canons de beauté traditionnels, même si quasi 100% des vieilles dans les médias sont blanches, minces, hétéros, et CSP+.

Le discours porte davantage sur l'acceptation de soi plutôt que sur l'amélioration de soi. Certaines initiatives sont maladroites. Quand un magazine féminin national sort un numéro "Belle à tout âge" avec une Sharon Stone plus fraîche que jamais en couv', qu'à deux cm du titre du hors-série, "Vieillir comme je veux", il y a une pastille "médecine et chirurgie esthétique, notre guide ultime", on est au-delà de la maladresse : on est, encore et toujours dans l'injonction contradictoire.

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Fiona Schmidt, future vieille dame révoltée
Qu’est-ce que vous aimez dans le fait de vieillir ?

Je suis plus à l’aise. La femme que je deviens, objectivement, est de plus en plus cool. Elle ose prendre la parole, s’exprime en public, s'autorise à ne pas être polie. Ce livre a d’ailleurs renforcé ma confiance en moi, même si j’ai parfois comme beaucoup de personnes, le syndrome de l’imposteur.

Vieillir met à l'épreuve le sentiment de toute puissance, d'invulnérabilité, que les hommes ont.

Comment souhaiteriez-vous vieillir ?

Quand je serai une vieille dame, j’espère que je serai très indignée comme Gloria Steinem que je cite au début de mon livre - "Chère Déesse : donne-moi le courage de marcher nue à tout âge. De porter du violet et du rouge, d’être disgracieuse, indécente, scandaleuse et inconvenante jusqu’à mon dernier souffle" - et que je continuerai à aller en manifs.

J’ai envie d'être la plus révoltée possible jusqu’à la fin de mes jours. Et j’espère que je vivrai dans une communauté de vieilles féministes révoltées et inclusives qui maintiendront quand même le dialogue avec les nouvelles générations !

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Les femmes vieillissent, les hommes mûrissent
Vous écrivez : "Consciemment ou pas, pour les hommes, le plus angoissant dans la perspective de vieillir, ça n’est pas les rides ou la peur de mourir, c’est la peur de devenir une femme". C’est-à-dire d’être vus par la société comme vulnérables ?

Vieillir met à l'épreuve le sentiment de toute-puissance, d'invulnérabilité, que les hommes, davantage que les femmes, sont éduqués à éprouver dès leur plus jeune âge, et qui fait partie intégrante de la virilité.

Les auteurs qui ont construit leur oeuvre sur la peur de vieillir, comme Houellebecq, Gary, Philip Roth ou John Updike par exemple évoquent d'ailleurs moins leur hantise de la décrépitude physique que leur terreur de devenir, sexuellement et symboliquement, "impuissants", c'est à dire, littéralement, "privés de puissance".

L'idée de redevenir dépendant, d'occuper une position subalterne traditionnellement réservée aux enfants et aux femmes est une peur typiquement masculine. Les femmes aussi ont peur de vieillir, mais pas pour les mêmes raisons.

Vous constatez aussi que "l’âge fait mûrir les hommes alors qu’il fait vieillir les femmes". Qu’est ce qui vous agace le plus dans ce double standard ?

Beaucoup de choses. Le fait que les rides, les cheveux blancs soient considérés comme des signes de laisser aller, de négligences chez les femmes mais que ça peut être un atout de séduction ou un non-sujet chez les hommes, c’est très agaçant.

Être perçue plus vite comme une senior, ça a aussi forcément une conséquence sur la recherche d’emploi, donc la vie économique. Mais ce ne sont que des exemples parmi tant d’autres.

Ce double standard, comme vous le démontrez dans l'une de vos dernières publications Instagram à propos de Robert De Niro et Al Pacino à nouveau pères après 70 ans, se retrouve dans la perception différente de la parentalité tardive entre les femmes et les hommes.

Un homme qui va être papa à 55 ans ça ne choque pas parce que la société estime que c’est moins important qu’un homme soit jeune pour exercer les tâches de la parentalité qu’une femme. En revanche, une mère doit être en pleine forme car la parentalité est avant tout une "histoire de femmes".

La parentalité tardive est aussi beaucoup pathologisée chez les femmes de plus de 35 ans pour qui l'on parle alors de grossesse gériatrique [étymologiquement, gériatrie vient du mot grec gerôn, qui signifie "vieillard", ndlr]. Pendant très longtemps les risques de la grossesse tardive, qui existent, ont été surévalués alors que les risques de la paternité tardive pour les hommes n’ont pas été abordés par la science et sont largement sous-estimés.

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Âgisme et relations amoureuses
Selon vous, "l’âge d’un homme n’est jamais un obstacle à l’amour". Et celui d'une femme ? 

Avoir une relation amoureuse et/ou sexuelle avec une femme beaucoup plus jeune valorise un homme : c'est un indice de sa "verdeur", un terme qui ne s'emploie qu'au masculin, c'est à dire de sa vigueur sexuelle. Alors que passée la ménopause, non seulement les femmes sont désérotisées, mais en plus elles ne sont plus censées avoir d'activité sexuelle. Une femme qui a une relation avec un homme plus jeune est animalisée, on parle d'elle comme d'une "cougar", alors qu'un homme qui a une relation avec une femme plus jeune, c'est juste un homme !

La relation entre un homme plus vieux et une jeune femme est donc l'indice de la "normalité" de l'homme, la preuve de sa virilité, alors que c'est l'indice de la vénalité d'une femme, ou des problèmes qu'elle a avec son père, les fameux Daddy issues qui ne sont jamais des signes de défaillance du père, mais des problèmes psychologiques de la fille ! Bref, quel que soit le sens de l'écart d'âge important dans un couple hétéro, il est systématiquement valorisant pour l'homme, et dévalorisant pour la femme.

Dans société non âgiste chacun est libre de choisir sereinement le rythme de sa vie.

Vous racontez justement dans votre livre avoir toujours été attirée par des hommes plus vieux que vous. Et précisez que vous avez eu une relation avec votre maître de stage alors que vous n'aviez que 13 ans. Selon vous, la domination patriarcale biaise-t-elle toutes les relations avec un écart d’âge ?

Ce qui est certain, c'est que les relations de domination - physique, sociale, et symbolique en terme d'écart d'âge - entre un homme et une femme sont non seulement normalisées, mais érotisées, et ce depuis la nuit des temps, dans tous les objects culturels au sens large du terme. L'allégorie du Pygmalion et de la jeune fille naïve n'a pas disparu avec les fictions modernes, bien au contraire.

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Mauvaise perception des personnes âgées
L’âgisme participe-t-il à une certaine déshumanisation des personnes âgées dans notre société ?

Oui. D'ailleurs dans les Ehpad plus de 8 résidents sur 10 sont des femmes. On a beaucoup parlé des maltraitances dans les Établissement d'hébergement pour personnes âgées dépendantes sans dire que ces maltraitances concernent principalement les femmes.

Est ce que pour vous la façon dont on traite les petites filles et la façon dont on traite les femmes âgées est une sorte de miroir ?

On traite les vieux et les vieilles comme des mineurs. Dans ma propre famille, les enfants sont un peu traités comme les vieux, on ne les écoute pas. Et on est aussi autoritaire avec les vieux. Ma mère je l’ai déjà entendue dire à ses propres parents de ne pas manger trop de sucre, d’aller se coucher, de faire attention à l’escalier…

On considère que le vieillissement est forcément une incapacité, un handicap. On ne considère pas que le vieillissement est une évolution normale mais une régression, un déclin.

À quoi ressemblerait être vieux ou vieille dans une société non patriarcale ?

On arrêterait de s’excuser d'être vieux, on arrêterait de pathologiser la vieillesse. Elle serait considérée comme une étape de la vie comme les autres avec ses inconvénients et ses avantages. Les caractéristiques intrinsèques du vieillissement qui est quand même un ralentissement du corps - même quand on reste en forme - seraient acceptées. Les règles de la société productiviste et ultra capitaliste n’existeront plus. On sera ok avec le fait de prendre des pauses, d’être contemplatif.

Une société non âgiste est une société où chacun est libre de choisir sereinement le rythme de sa vie.

Souhaiteriez-vous que l’âge ne soit plus une manière de se présenter ?

Ce que je voudrais surtout, c'est que l'âge ne soit plus lié à toutes ces représentations qui sont des formes d'injonctions sociales, comme c'est le cas aujourd'hui. Demander à quelqu'un son âge et ce qu'elle ou il "fait dans la vie", c'est une façon de vérifier si ce qu'elle ou il est et ce qu'elle ou il fait est en conformité avec les normes de sa classe d'âge, dans une perspective capitaliste.

Car "ce qu'on fait dans la vie" ne s'entend pas en terme de passions ou de talents, mais toujours en terme économique : "Comment gagnes-tu ta vie ?", en d'autres termes. Or la façon dont on paie ses factures à la fin du mois à un âge donné ne dit rien de la personne que l'on est : tout le monde n'a pas la chance d'exercer un "métier qui a du sens".

Que dire aux jeunes femmes d’une vingtaine d’années qui ont peur de vieillir ?

Je leur dirai d’affronter leur peur, de se renseigner sur l'âgisme pour sortir du déni. Même les féministes ne s'y intéressent pas. C’est une discrimination invisible dans la société et on devrait tous s’y intéresser comme on devrait déconstruire dès le plus jeune âge nos préjugés racistes, LGBTphobes…

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https://www.marieclaire.fr/agisme-interview-fiona-schmidt-vieille-peau,1456102.asp

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Des joueuses d’échecs françaises victimes de "violences sexistes et sexuelles" dénoncent l'impunité du milieu

15 Août 2023, 01:10am

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Des joueuses d’échecs françaises victimes de "violences sexistes et sexuelles" dénoncent l'impunité du milieu
Par Garance Fragne Publié le 04/08/2023 à 13:12
échecs violences sexuelles sexistes


Jeudi 3 août 2023, 14 joueuses d’échecs françaises ont publié une lettre ouverte sur les réseaux sociaux. Dans celle-ci, elles alertent sur les violences sexistes et sexuelles perpétrées dans leur milieu. Et appellent toutes les joueuses à dénoncer ces faits.

"Face à ces violences, nous nous sommes tues trop longtemps." Dans une lettre ouverte publiée sur X - anciennement Twitter - jeudi 3 août 2023, 14 joueuses d’échecs françaises dénoncent les violences sexistes et sexuelles "qu’elles soient verbales, écrites ou physiques, perpétrées par des joueurs d'échecs, entraîneurs, arbitres ou dirigeants".

Les femmes appellent toutes les joueuses victimes de ces faits à les dénoncer. Et à signer leur tribune.

Les joueuses d'échecs dénoncent les violences sexistes et sexuelles
Dans cette lettre puissante, les joueuses d’échecs se disent "convaincues que ce harcèlement et ces agressions sont encore aujourd’hui l’une des principales raisons de l’arrêt du jeu d’échecs par des femmes et jeunes filles, notamment à l’adolescence." D’après la fédération d’échecs "Ouverture" : "20% des licencié·e·s de la Fédération Française des Échecs en 2018 étaient des femmes (dont les deux tiers ont moins de douze ans)". En janvier 2021, ce chiffre aurait baissé jusqu’à 17%.


Les 14 joueuses écrivent ne plus vouloir se taire et insistent, il faut que "la peur et la culpabilité changent de camp pour que les auteurs de ces violences ne puissent plus agir en toute impunité."

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Le milieu des échecs doit réagir et être vigilant
Pour les joueuses d’échecs, dont le sport au féminin a été récemment mis en avant par la série Netflix Le jeu de la Dame et son héroïne principale incarnée par Anya Taylor-Joy, "les joueurs, entraîneurs, arbitres, dirigeants et parents bienveillants" doivent prendre conscience de ces violences.

"Votre vigilance, votre soutien et votre fermeté sont essentiels", écrivent-elles avant de préciser que "la Fédération Française des Échecs a mis en place des ressources disponibles sur leur site ainsi qu’une procédure de signalement au Ministère des Sports accessible via le site de l'association Colosse aux pieds d'argile [association de prévention et sensibilisation aux violences sexuelles, harcèlement et bizutage en milieu sportif et éducatif, ndlr]." Les deux organisations ont d’ailleurs republié leur lettre et apporté leur "soutien" aux signataires sur X.

Depuis la publication de la tribune, plus d’une trentaine de femmes du milieu l’ont signée et ont ainsi rejoint les 14 joueuses d’échecs.

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Jean-Charles Naouri, PDG de Casino, visé par une information judiciaire pour viol et violences conjugales

15 Août 2023, 01:06am

Publié par hugo 🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️

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Jean-Charles Naouri, PDG de Casino, visé par une information judiciaire pour viol et violences conjugales
Par Garance Fragne Publié le 04/08/2023 à 11:19
Jean-Charles Naouri Casino


Jean-Charles Naouri est impliqué depuis début juin 2023 dans une affaire de viol et de violences conjugales. Son épouse, avec qui il est en instance de divorce, l’accuse notamment de l’avoir violée lors d’un voyage dans le sud de la France en 2020.

Le PDG de Casino est visé depuis début juin 2023 par une enquête pour viol et violences conjugales, informe l’AFP (Agence-France Presse) jeudi 3 août 2023. Sa femme dénonce des sévices psychologiques mais aussi sexuels.

Fin août 2022, une enquête pour violences conjugales psychologiques avait été classée sans suite après la plainte de l’épouse de Jean-Charles Naouri, dont le prénom n'a pas été communiqué, déposée sept mois plus tôt. "Aucune infraction" n’avait alors été "suffisamment caractérisée", selon le parquet de Nanterre. Mais l'affaire ne s'arrête pas là.

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Son épouse décrit "des humiliations" et "un contrôle économique"
L’AFP indique que le juge d’instruction chargé de l’affaire "va instruire pour voir s’il y a des éléments nouveaux". Une autre plainte de l’épouse de l’homme d’affaires, datée d'octobre 2022, serait à l’origine de cette nouvelle enquête.

Dans celle-ci, la plaignante accuse l’homme de 74 ans de l'avoir violée lors d’un séjour dans le sud de la France en juillet 2020. Elle dit qu'il l’aurait également insultée et fait subir "des humiliations, des rabaissements".

La plaignante aurait décrit un schéma d’emprise similaire à ceux dont témoignent des femmes victimes de violences conjugales. Elle dénonce en ce sens un "isolement" ainsi qu’un "contrôle économique" que lui aurait infligé l’accusé. Lors de la première enquête classée sans suite, Jean-Charles Naouri s’était défendu en dénonçant "des allégations 'fantaisistes'".

Jusqu’à maintenant, "les faits et leurs circonstances n’ont pas été 'clairement établis'", écrit l’AFP. Plusieurs auditions ont été menées avec l’entourage du couple et entre les deux anciens conjoints lors d’une confrontation. Des expertises psychologiques ont également été menées.

Marié depuis 2007, le couple est en instance de divorce depuis plusieurs mois. Les deux partis vivent séparés depuis trois ans précise une source proche du dossier citée par Le Parisien en septembre 2022.

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