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Réarmement démographique : "La définition des femmes ne s’arrête pas à leur capacité de reproduction"

17 Février 2024, 06:22am

Publié par hugo 🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️

 Réarmement démographique : "La définition des femmes ne s’arrête pas à leur capacité de reproduction"

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13 févr. 2024 à 12:10

Temps de lecture6 min
Par Juliette Vandestraete pour Les Grenades
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Le 16 janvier, le Président français Emmanuel Macron a dévoilé lors d’une conférence de presse plusieurs mesures dans le cadre d’un "réarmement démographique".

Ces initiatives émergent dans un contexte où le taux de naissances en France, n’a jamais été aussi bas depuis la Deuxième Guerre mondiale, selon les paroles du chef de l’État.

Parmi les mesures annoncées par Emmanuel Macron, le Président propose le remplacement du "congé parental" par un "congé de naissance" de 6 mois (le congé parental pouvant aller jusqu’à 3 ans) et le lancement d’un vaste plan de lutte contre l’infertilité.

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Des mots qui troublent l’opinion publique
Depuis quelques semaines, ces déclarations agitent l’opposition, les expert·es et le milieu féministe. "Je pense que c’est lunaire d’avoir un président dans un discours hyper réactionnaire, qui finit par nous dire 'réarmement démographique', c’est quoi la suite ? C’est la servante écarlate ? En tant que femme, franchement, ça m’a plongée dans un profond malaise. Je me suis dit, de quoi il se mêle ? Laisse-moi tranquille ! […]" s’exclame Marine Tondelier, Secrétaire nationale du groupe "Les Écologistes" au micro de Sud Radio le 18 janvier dernier.

Les réactions étaient également nombreuses parmi les femmes en attente de la procréation médicalement assistée (PMA), confrontées à des délais persistants.

Ces discours n’ont aucun effet, c’est une simple adresse envoyée aux conservateurs


L’univers de la maternité en Belgique s’indigne
Chez nous aussi, cette expression fait réagir. "On se croirait en période de post-guerre 40-45, où il fallait refaire des jeunes pour refaire la chair à canon", déclare aux Grenades Michèle Warnimont, sage-femme responsable du Cocon (Erasme) qui fait partie de la plateforme citoyenne pour une naissance respectée.

"La position de la plateforme est claire : les femmes sont maîtresses de leur corps et décident de ce qu’elles font. Parler de réarmement démographique, c’est vraiment réduire les femmes à un simple objet utérin. C’est aux femmes de décider et ce ne sont pas des notions démographiques qui doivent influencer les décisions dans le privé. On est instrumentalisé dans des propos pareils et le terme de réarmement n’est pas du tout adéquat. […] C’est mon corps, je décide, et je décide d’avoir un enfant ou pas. Il y a quelque chose de l’ordre du déterminisme des femmes qui n’ont d’intérêt d’existence que dans leur capacité reproductive. […] C’est un discours d’une démagogie affolante."

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Michèle Warnimont souligne également que "le véritable enjeu va au-delà d’une simple baisse de la natalité. Revoir la durée du congé de maternité est une démarche complexe. Si certaines femmes veulent revenir plus tôt au travail, il est impératif d’augmenter les places en crèche. Mais d’un autre côté, prendre des congés de maternité plus longs pose également des défis, notamment dans une société où les femmes cherchent à évoluer professionnellement de manière équitable avec les hommes. Dans notre société de compétition, si on part un an en congé de maternité, à notre retour, il y a vite quelqu’un·e qui s’est glissé·e à notre place."

La sage-femme met également en lumière le manque de soutien financier pour les familles où les deux parents prendraient un congé parental : "Quelles sont les familles qui peuvent se permettre de n’avoir que deux revenus à 60% ? Si les familles n’ont pas les moyens ou qu’elles n’ont pas mis de l’argent de côté, comment peuvent-elles vivre ?"

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Entre crises et évolutions sociales
En Belgique, le taux de natalité est de 1,6 enfant par femme en moyenne. Actuellement, nous sommes dans ce que l’on appelle une période de basse fécondité, en dessous du "seuil de remplacement de générations" qui est de 2,1 enfants en moyenne par femme.

Selon Thierry Eggerickx, docteur en démographie à l’Université catholique de Louvain (UCL) : "Divers facteurs contribuent à la diminution de la natalité en Belgique." Les périodes de crises socio-économiques tendent à influencer négativement la natalité.

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Depuis 2010, la Belgique a fait face à diverses crises, qu’elles soient économiques, liées à la pandémie ou environnementales. Ces situations anxiogènes ne poussent pas les jeunes générations à avoir des enfants.

Toutefois, Thierry Eggerickx souligne que les politiques natalistes déjà mises en place n’ont jamais réussi à produire des résultats durables.

Autour du mot "réarmement démographique"
Dans son entretien avec le média Reporterre, Isabelle Cambourakis, éditrice et fondatrice de la collection féministe "Sorcières", explique que ce discours n’est pas simplement un discours nataliste parmi tant d’autres dans l’histoire. L’éditrice souligne l’utilisation d’une connotation guerrière qui lui est insoutenable, d’autant plus que les conflits se multiplient dans le monde.

C’est aux femmes de décider

Selon elle, le chef d’État français s’érige en chef autoritaire, en autorité paternelle, voulant exercer un contrôle sur la reproduction de la population. Isabelle Cambourakis est claire : "Ces discours n’ont aucun effet, c’est une simple adresse envoyée aux conservateurs. […] Il ne s’agit pas de répondre à un éventuel problème démographique, pour peu qu’il existe, sinon l’État parierait aussi sur l’immigration et intégrerait à 'l’effort' les lesbiennes, les trans et tout ce qui sortirait du modèle hétéro. Le pouvoir défend d’abord une approche identitaire. Son projet, c’est que les femmes blanches fassent des enfants. C’est un discours raciste, impérialiste et autoritaire."

Pour elle, le discours d’Emmanuel Macron rappelle les discours nationalistes du Premier ministre hongrois, Viktor Orban et de l’Italienne Giorgia Meloni ou encore la doctrine conservatrice du président russe Vladimir Poutine qui demande aux femmes russes de ne pas avoir recours à l’avortement invoquant une chute de la natalité.

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La déclaration d’Emmanuel Macron soulève donc de nouveaux enjeux qui touchent directement le bien-être physique et mental des femmes.

La solitude, la charge mentale ou encore les violences gynécologiques, font partie des risques multifactoriels associés aujourd’hui à la maternité chez les femmes.

Au cœur des injonctions maternelles
D’après une étude menée par Vie féminine, la maternité reste un facteur de précarité pour les femmes. L’étude souligne que la pression de faire des enfants est le premier élément qui interfère avec leurs choix. Cette pression exacerbée par des normes procréatives, qui incite à choisir soigneusement les conditions dans lesquelles avoir un enfant. Et cette pression sociale s’intensifie davantage pour les femmes dans des situations de précarité.

En Belgique, dans les couples hétérosexuels, les femmes avec de jeunes enfants consacrent en moyenne 16 heures et 6 minutes par semaine aux soins et à l’éducation des enfants, soit près du double du temps alloué par les pères. Une charge mentale qui continue, voir qui empire même, si les parents décident de se séparer.

Cette charge est amplifiée par divers facteurs, notamment l’isolement maternel croissant, la surcharge d’informations culpabilisantes imposée aux mères ou encore le jugement sévère de la société sur la qualité des soins maternels prodigués aux enfants.

Ces pressions, comme le souligne le rapport, sont profondément ancrées dans le système patriarcal. Le compte Instagram et collectif féministe "Taspenséà" regroupe notamment beaucoup de témoignages de charge mentale.

Les violences gynécologiques et obstétricales
En 2021, la Plateforme des naissances respectée sortait une enquête sur l’accouchement en Belgique francophone. Cette enquête met en lumière des données alarmantes concernant les violences gynécologiques et obstétricales. Les résultats sont sans équivoque : 1 femme sur 5 a subi des actes de violence lors de sa grossesse. Ce chiffre monte à 1 femme sur 3 pour les femmes susceptibles de subir une discrimination liée à leur couleur de peau.

Les témoignages poignants inclus dans le rapport sont éloquents : "Quand ils m’ont recousue, j’ai signalé avoir très mal et on m’a répondu " Occupez-vous de votre bébé, ça vous changera les idées."

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En Belgique toujours, c’est Marie-Hélène Layahe, une juriste, féministe et lanceuse d’alerte qui est devenue une figure dans la lutte contre les violences obstétricales.

Depuis 2013, son blog "Marie accouche là" est devenu une référence, introduisant notamment le terme de "violence obstétricale" dans le monde francophone.

Les mères à vif E3 – Le regret d’être mère – Un podcast Les Grenades

Les mères à vif E3 - Le regret d'être mère
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Cet article a été écrit lors d’un stage au sein de la rédaction des Grenades.

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Folklore : derrière les masques, où sont les femmes ? Un podcast des Grenades enregistré en live à Charleroi

17 Février 2024, 06:17am

Publié par hugo 🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️

 Folklore : derrière les masques, où sont les femmes ? Un podcast des Grenades enregistré en live à Charleroi

Bas les masques, un podcast des Grenades (LIVE)
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02 févr. 2023 à 13:02 - mise à jour 12 févr. 2024 à 19:03

Temps de lecture46 min
Par Jehanne Bergé pour Les Grenades

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La dernière escale des podcasts live des Grenades a eu lieu en février 2023 à l’Eden de Charleroi, où l’équipe des Grenades a pris ses quartiers dans la Grande Fabrique du Carnaval !

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Lors de cet un enregistrement exclusif, nous avons questionné les liens entre folklore et féminisme.


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Folklore et matrimoine
Le folklore est-il sexiste ? Comment faire évoluer les représentations et qui sont ces nouvelles figures dites féminines ? Pourquoi l’inclusion dans le folklore est devenue une question politique ? Tant de sujets que nous avons abordés avec nos invitées.

Pour décortiquer ces illustres festivités, Safia Kessas a tendu son micro à Margaux Joachim, coordinatrice de la régionale de Charleroi du mouvement "Présence et Action Culturelles" et initiatrice du groupe Sorcières, ainsi qu’à Marie Depraetere, historienne de l’art et attachée à la Direction du patrimoine culturel de la FWB.

Un échange qui a permis de déconstruire nos idées autour de ces légendaires défilés.

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La tradition, bastion sexiste ?
Comme le rappelle Margaux Joachim dans un article d’Agir par la culture : "En Wallonie, les femmes ne participent pas équitablement à ce qui constitue l’ADN profond de la région : son patrimoine, son folklore, ses traditions."

Le constat est clair : sur 53 éléments inscrits à l’inventaire du patrimoine culturel immatériel de la Fédération Wallonie-Bruxelles, 28 excluent les femmes de tout ou d’une partie de la pratique (plus de 50%). "Certaines traditions sexistes continuent à être répétées alors qu’elles ne répondent plus au système de valeurs de la société. Si identifier, préserver et transmettre un patrimoine sont le résultat de choix, il est intéressant de se demander : qui pose ce choix ?”, écrit également Marie Depraetere dans un article intitulé "Patrimoine ou matrimoine : où sont les femmes ?".

Face aux discriminations dans ses représentations, le folklore pourrait-il continuer à se transmettre dans un monde en mouvement ? Qu’en est-il des représentations jugées racistes et colonialistes ? L’occasion pour Les Grenades d’analyser les défilés avec un prisme d’intersectionnalité.

Des voies joyeuses, festives et inclusives
Alors est-ce que les mentalités évoluent ? Il semblerait en tout cas que le sexisme et l’exclusion des femmes et personnes minorisées dans le folklore commence à perdre sa place dans les cortèges, rebutant plus d’un·e à perpétuer ces formes de traditions.

Les Grenades ont laissé le sexisme au placard pour, le temps de cet enregistrement festif, tenter de dessiner de nouveaux chemins inclusifs pour nos chères traditions. Un coup de projecteur sur les initiatives locales qui font bouger les lignes !

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Les stéréotypes de genre sont encore bien ancrés chez les hommes, selon une nouvelle étude (peu surprenante)

16 Février 2024, 02:45am

Publié par hugo 🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️

 Les stéréotypes de genre sont encore bien ancrés chez les hommes, selon une nouvelle étude (peu surprenante)
Christelle Murhula
 Publié le 08 février 2024 à 10h53
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MADMOIZELLE  SOCIÉTÉ
Selon une étude de la Drees, si les Français rejettent les stéréotypes de genre de manière globale, certains, en particulier en rapport avec le soin des autres, restent particulièrement ancrés.
Bonne nouvelle, plus de la moitié des Français rejette les stéréotypes de genre. Mais si l’on en croit la dernière étude de la la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (Drees) publiée jeudi 8 février, ils ne sont pas pour autant prêts de s’en aller.

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12% des hommes ont une « adhésion forte » aux stéréotypes de genre
Certains clichés semblent bien tenaces, surtout chez les hommes. Ils se retrouvent deux fois plus souvent que les femmes dans la catégorie « adhésion forte » aux stéréotypes de genre (6% contre 12%). Logiquement, ils sont alors moins nombreux à rejeter totalement ces clichés, étant 10% contre 15% de femmes.

Ces représentations sont liées au soin des enfants ou des personnes âgées. Ainsi, 6 personnes sur 10 adhèrent à l’idée que les mères savent mieux gérer les besoins des enfants que leurs pères. Autre chiffre parlant : 4 personnes sur 10 que les femmes font de meilleures infirmières que les hommes.

À lire aussi : Vis mon job d’auxiliaire de vie à domicile auprès des personnes âgées

De manière générale, les hommes ainsi que les personnes de 65 ans ou plus sont plus susceptibles d’adhérer aux stéréotypes de genre, note la Drees. À l’inverse, les femmes et les personnes diplômées du supérieur elles, les rejettent.

En vidéo En intervention avec Amélie, la Serrurière de Paris

La Drees note aussi que plus les individus sont dotés d’un haut revenu, moins ils rejettent ces stéréotypes. Ainsi, les plus élevés sur l’échelle de niveau de vie sont plus susceptibles d’adhérer à certains stéréotypes, en particulier sur les supposées différentes aptitudes professionnelles entre les hommes et les femmes.

À lire aussi : Pourquoi les hommes continuent à être plus riches que les femmes ?

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Les stéréotypes encore très présents dans les couples hétéros
Le baromètre met également en lumière la persistance d’une inégalité forte dans les couples hétéros, quant au travail domestique. Car 54% des femmes sondées prennent majoritairement elles-mêmes en charge les tâches ménagères contre… 7% des hommes. Un écart quasi similaire lorsqu’il faut prendre en charge les activités en lien avec les enfants, que ce soit la prise en charge des loisirs ou des repas. Ainsi, 46% des femmes déclarent les faire majoritairement elles-mêmes plutôt que leur partenaire, contre 6% des hommes.

À lire aussi : Comment mieux répartir les tâches ménagères (et la charge mentale) en couple

Selon la Drees, « stéréotypes et pratiques domestiques apparaissent corrélés : plus les personnes adhèrent aux stéréotypes de genre, moins elles déclarent un partage égalitaire dans leur couple ».

Et si le film que vous alliez voir ce soir était une bouse ? Chaque semaine, Kalindi Ramphul vous offre son avis sur LE film à voir (ou pas) dans l’émission Le seul avis qui compte.

Crédit photo de la une : pexels-norma-mortenson


https://www.madmoizelle.com/les-stereotypes-de-genre-sont-encore-bien-ancres-chez-les-hommes-selon-une-nouvelle-etude-peu-surprenante-1621011

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Insultes sexistes et homophobes des ultras du PSG : la Mairie saisit la justice

16 Février 2024, 00:52am

Publié par hugo 🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️

 Insultes sexistes et homophobes des ultras du PSG : la Mairie saisit la justice
Publié le 13 février 2024 à 13 h 13 min
La Ville de Paris a indiqué mardi avoir saisi la justice après les chants homophobes et les insultes sexistes des ultras du PSG visant la maire, Anne Hidalgo, samedi au Parc des Princes.
mairie de parisL'Hôtel de Ville de Paris - Aleksandr Butsenin / Shutterstock
La Ville de Paris a indiqué mardi avoir saisi la justice après les chants homophobes et les insultes sexistes des ultras du PSG visant la maire, Anne Hidalgo, samedi au Parc des Princes, sur fond de conflit autour de l’avenir du club dans ce stade.

Les faits se sont déroulés lors du match de Ligue 1 contre Lille. « Sans le PSG, le Parc n’a plus de princes », « Hidalgo tue Paris et sa magie » ou « récupéré par les politiques, un stade pour le peuple », était-il écrit sur des banderoles.

Les ultras parisiens ont également chanté à plusieurs reprises « Hidalgo démission » et l’ont insultée, obligeant le speaker du stade à reprendre la parole après l’avoir prise une première fois avant le match à cause de chants homophobes.

« Par l’intermédiaire de son avocat, la Ville (de Paris) a saisi la justice afin que la lumière soit faite sur ces événements et que toutes les responsabilités soient tirées », a annoncé mardi la Ville dans un communiqué.

Anne Hidalgo va, par ailleurs, déposer plainte en son nom pour « injure publique » avec constitution de partie civile et la commission de discipline de la Ligue de football professionnel (LFP) sera également saisie, selon le communiqué.

Jeudi, le président du PSG, Nasser Al-Khelaifi, avait affirmé vouloir quitter le stade face au refus de la mairie de Paris de lui vendre l’enceinte.

Le club parisien, engagé jusqu’à fin 2043 dans un bail emphytéotique de trente ans avec la Ville, propriétaire, considère l’acquisition du stade indispensable pour mener à bien son projet d’agrandissement à 60 000 places, contre environ 48 000 actuellement.

Mais la mairie souhaite garder public ce bâtiment emblématique du patrimoine parisien, qui existe depuis 1897 et a accueilli 54 arrivées du Tour de France, préférant l’option de travaux pour agrandir la capacité d’accueil, comme c’est le cas à Roland-Garros et au Parc des expositions.

Depuis des mois, la situation ne cesse de se tendre devant le blocage persistant du dossier.

La Rédaction avec l'AFP
La Rédaction avec l'AFP
AFP

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LGBTphobie, propos dégradants et harcèlement contre les femmes : la pression monte contre SpaceX

8 Février 2024, 04:40am

Publié par hugo 🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️

 LGBTphobie, propos dégradants et harcèlement contre les femmes : la pression monte contre SpaceX
Publié le 7 février 2024 à 10 h 38 min
Malgré ses tentatives d'étouffer l'affaire, SpaceX fait l'objet d'enquêtes au sujet d'accusations de harcèlement sexuel et de discrimination au sein de l'entreprise cofondée par Elon Musk.
Elon Musk, fondateur de SpaceX, en juin 2023, à ParisElon Musk, fondateur de SpaceX, en juin 2023, à Paris - Frederic Legrand - COMEO / Shutterstock
Malgré ses tentatives d’étouffer l’affaire, SpaceX fait l’objet d’enquêtes au sujet d’accusations de harcèlement sexuel et de discrimination au sein de l’entreprise cofondée par Elon Musk. Une audition est prévue en mars.

Une agence gouvernementale californienne, la CRD, a fait part en janvier à l’entreprise aérospatiale de sept plaintes déposées plusieurs mois auparavant par d’anciens employés. L’information révélée par Bloomberg mardi a été confirmé par les avocats des plaignants.

Dans ces plaintes consultées par l’AFP, les ingénieurs décrivent une culture d’entreprise sexiste, où les commentaires à caractère sexuel et autres formes de harcèlement sont tolérés, où les femmes sont moins bien payées que les hommes à travail égal, et plus rarement promues.

Ils évoquent des représailles contre celles et ceux qui ont essayé de protester, jusqu’au licenciement dans leur cas, après qu’ils eurent fait circuler une lettre ouverte critiquant le comportement d’Elon Musk sur les réseaux sociaux. Ils constatent que son humour souvent déplacé en ligne fait des émules en interne.

« Le harcèlement était de nature visuelle dans la mesure où le patron Elon Musk fait des déclarations publiques obscènes et dégradantes à l’égard des femmes, des personnes transgenres et des homosexuels sur son compte Twitter (rebaptisé X depuis, NDLR) », relate ainsi dans sa plainte Paige Holland-Thielen, une des ingénieures à l’origine de la lettre.

Elle explique aussi qu’elle devait lire régulièrement le compte Twitter du milliardaire (qui a racheté le réseau social fin 2022), puisqu’il y publie régulièrement des informations sur SpaceX.

Elle raconte en outre avoir reçu une évaluation de ses performances la jugeant « trop émotive » et lui demandant de « faire preuve de plus d’humilité », après avoir fait part à son supérieur de ses inquiétudes au sujet d’un collègue masculin qui s’attribuait le mérite de son travail.

En janvier, SpaceX a porté plainte contre l’inspection américaine du travail, le NLRB, pour tenter de l’empêcher d’auditionner ces anciens salariés. L’entreprise affirme que le fonctionnement de cette agence fédérale est anticonstitutionnel et que la procédure d’audition viole le droit du groupe à un procès avec un jury.

Une audition des plaignants par le NLRB est censée avoir lieu début mars.

Tesla, autre fleuron d’Elon Musk, a fait l’objet d’accusations de racisme et de harcèlement sexuel sur son site californien.

« Après avoir reçu des centaines de plaintes de travailleurs, nous avons trouvé des preuves de ségrégation raciale à l’usine de Fremont », avait déclaré en février 2022 Kevin Kish, le directeur de la CRD.

La Rédaction avec l'AFP
La Rédaction avec l'AFP
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Au Japon, un discours sexiste et âgiste de l’ancien Premier ministre Taro Aso scandalise (et il y a de quoi)

8 Février 2024, 02:03am

Publié par hugo 🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️

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ACTUALITÉS MONDIALES
Au Japon, un discours sexiste et âgiste de l’ancien Premier ministre Taro Aso scandalise (et il y a de quoi)
Christelle Murhula
 Publié le 31 janvier 2024 à 15h34
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MADMOIZELLE  SOCIÉTÉ  ACTUALITÉS  ACTUALITÉS MONDIALES
Lors d’un discours officiel, Taro Aso, vice-président du parti au pouvoir au Japon, a multiplié les remarques âgistes et misogynes envers Yoko Kamikawa, ministre des Affaires étrangères. Le politicien n’en est d’ailleurs pas à son coup d’essai.
C’est une polémique qui enfle au Japon. L’ancien Premier ministre et vice-président du Parti libéral-démocrate au pouvoir Taro Aso est accusé de sexisme, après avoir tenu des propos misogynes sur l’apparence et sur l’âge de la ministre des Affaires étrangères Yoko Kamikawa.

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Selon lui, Yoko Kamikawa, « n’est pas très belle », a-t-il déclaré lors d’un discours officiel. Le tout, avant de tenter de louer maladroitement ses capacités en tant que ministre : « Mais elle parle avec dignité, s’exprime correctement en anglais et prend seule des rendez-vous avec les personnes qu’elle a besoin de voir, sans l’aide de diplomates. » Taro Aso, âgé de 83 ans, a également qualifié Kamikawa, 70 ans, de « obasan ». Un mot couramment utilisé pour désigner et dénigrer les femmes plutôt âgées.

Taro Aso déjà connu pour sa misogynie
Mais ce n’est pas tout. Taro Aso s’est également trompé à deux reprises sur le nom de famille de la politicienne, l’appelant « Kamimura ». Lors du discours, il a également suggéré à tort qu’elle était la première femme ministre des Affaires étrangères du Japon. Or, elle est en réalité la troisième, après Makiko Tanaka et Yoriko Kawaguchi, nommées au début des années 2000.

En vidéo En intervention avec Amélie, la Serrurière de Paris

De son côté, Yoko Kamikawa, a balayé les commentaires d’Aso : « Je suis consciente qu’il existe de nombreuses opinions différentes et j’apprécie tous les commentaires », a-t-elle déclaré aux journalistes. Tandis que les propos de l’ancien Premier ministre sont très largement commentés par ses opposants politiques, des journalistes ou des internautes, l’appelant à démissionner.

Car Taro Aso, n’en est pas à son coup d’essai quant aux propos misogynes. En mai 2018, alors qu’il était ministre des Finances, il avait déclaré que « le crime de harcèlement sexuel n’existait pas » après qu’un haut fonctionnaire de son ministère ait été accusé d’avoir harcelé sexuellement une journaliste. Aso avait également émis l’hypothèse que ce fonctionnaire avait été « piégé » par sa victime…

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Et si le film que vous alliez voir ce soir était une bouse ? Chaque semaine, Kalindi Ramphul vous offre son avis sur LE film à voir (ou pas) dans l’émission Le seul avis qui compte.


https://www.madmoizelle.com/au-japon-un-discours-sexiste-et-agiste-de-lancien-premier-ministre-taro-aso-scandalise-et-il-y-a-de-quoi-1618645
 

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Taylor Swift victime d’une prolifération de deepfakes pornographiques : il se passe quoi ?

8 Février 2024, 01:56am

Publié par hugo 🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️

 Taylor Swift en couverture du Time // Source : Times
CULTURE
Taylor Swift victime d’une prolifération de deepfakes pornographiques : il se passe quoi ?
Maya Boukella
 Publié le 31 janvier 2024 à 13h12
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MADMOIZELLE  CULTURE  TECH
Cette semaine, une vague de deepfakes pornographiques mettant en scène Taylor Swift a inondé les réseaux sociaux, suscitant l’indignation des « swifties » et attirant même l’attention de la Maison-Blanche. Alors que le Congrès américain est appelé à légiférer, la polémique met également en lumière le phénomène alarmant des deepfakes à caractère sexuel, principalement dirigés contre les femmes.
C’est l’une des femmes les plus puissantes du monde, et c’est sans doute ce qui lui vaut d’être la cible de créateurs de vidéos misogynes, humiliantes et traumatisantes. Artiste la plus écoutée dans le monde en 2023, personnalité de l’année selon le Times, Taylor Swift a été victime d’une usurpation d’identité à des fins pornographiques.

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Les fans de Taylor Swift mobilisés
Depuis le 24 janvier, des images et vidéos de synthèse ultraréalistes générés par intelligence artificielle ont été diffusées massivement sur X (anciennement Twitter). Comme le rapporte RTL, l’une de ces vidéos a notamment été visionnée 50 millions de fois et est restée en libre accès pendant 24 heures, avant d’être supprimée. Acquis en octobre 2022 par le milliardaire Elon Musk, X a considérablement réduit ses équipes de modération, promouvant une liberté d’expression totale.

Face à cette prolifération de deepfakes, les « swifties » (les fans de Taylor Swift) ont lancé une mobilisation sans précédent en publiant massivement des extraits de concerts de Taylor Swift avec le message « PROTECT TAYLOR SWIFT », afin de noyer les contenus à caractère pornographiques. Plus de 200 000 publications de soutien ont été recensées.

Taylor Swift // Source : capture d'écran youtube
Taylor Swift // Source : capture d’écran youtube
Vers une législation efficace contre les deepfake ?
Contraint de prendre des mesures drastiques, X a choisi de bloquer toutes les recherches mentionnant le nom de l’artiste, que celles-ci fassent mention de pornographie ou non. Dans une déclaration à la BBC, Joe Benarroch, responsable des opérations commerciales de X, a expliqué qu’il s’agissait d’« une mesure temporaire, prise avec énormément de prudence, car nous accordons la priorité à la sécurité ».

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En vidéo Le stealthing, le point du mari, la zone grise : que signifient ces mots du Q ?

Force est de constater que cette décision, dont on ne connait pas encore la durée, rend flagrant l’absence de mesures précises pour lutter contre le fléau des deepfake. À l’heure actuelle, aucune loi ne régit cette question aux États-Unis. À tel point que la Maison-Blanche a réagi en appelant le Congrès à légiférer au niveau fédéral afin de protéger les victimes de vidéos pornographiques générées par IA.

Les deepfakes sont une violence sexiste
Dans un article publié sur Numerama et relayé par RTL, la journaliste Lucie Ronfaut explique que les deepfakes sont l’un des modes d’expressions du sexisme et de la masculinité. Dans ce texte intitulé « Les deepfakes pornographiques n’existeraient pas sans les hommes », elle écrit : « Aujourd’hui, on réalise que l’immense majorité des applications délétères de ces technologies sont misogynes« , expliquant :

« Créer une vidéo pornographique d’une femme sans son consentement, ce n’est pas (forcément) vouloir tromper les internautes. C’est un désir de contrôle. Peu importe que ça soit pour de vrai ou pour de faux. Le traumatisme des victimes, lui, est réel. L’intérêt des hommes aussi. Pour humilier quelqu’un, se l’approprier, ruiner sa vie, même par curiosité.« 

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Sans pression, 3 députés RN posent devant une pancarte insultant Sandrine Rousseau et Marine Tondelier

31 Janvier 2024, 02:42am

Publié par hugo 🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️

 Sans pression, 3 députés RN posent devant une pancarte insultant Sandrine Rousseau et Marine Tondelier
Christelle Murhula
 Publié le 30 janvier 2024 à 12h02
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MADMOIZELLE  SOCIÉTÉ  POLITIQUE
Vendredi 26 janvier, trois élus du Rassemblement National ont fièrement posté sur les réseaux sociaux un souvenir d’eux, posant devant une pancarte arborant plusieurs insultes misogynes à l’encontre de Sandrine Rousseau et de la secrétaire nationale d’EELV, Marine Tondelier.
Vous pensiez avoir tout vu en matière de sexisme ? Attendez un peu.

« Va faire la soupe salope ». C’est devant une pancarte comportant ces insultes que trois députés RN de l’Aude, Christophe Barthes, Julien Rancoule et Frédéric Falcon, ont, vendredi 26 janvier, posé, alors qu’ils étaient sur un blocage à Narbonne, organisé par des agriculteurs en colère.

Injure sexiste et « photos souvenirs »
Deux d’entre eux ont par ailleurs ensuite publié plusieurs « photos souvenirs », sous plusieurs angles, sur le réseau social X (ex-Twitter) avant de les supprimer.

Sauf que ce message misogyne vise les écologistes Sandrine Rousseau (députée de Paris) et Marine Tondelier (secrétaire nationale du parti écologiste). Il fait référence à une rencontre entre les deux politiciennes et deux viticulteurs au mois de juin dernier, où, lors d’un échange tendu, un vigneron les avait invectivées d’un « va faire la soupe salope », comme on peut le voir ci-dessous.

En vidéo Les freins au dépistage du cancer du sein #shorts


Des insultes devenues « un slogan »
Une plainte avait d’ailleurs été déposée pour « outrage adressé à une personne dépositaire de l’autorité publique » par Sandrine Rousseau. L’auteur présumé des faits avait été auditionné en gendarmerie dans le cadre de l’ouverture d’une procédure judiciaire. 

Ce qui ne semble pas être un problème pour ces députés du Rassemblement National. Auprès de L’Indépendant, l’élu Julien Rancoule s’est défendu de tout sexisme, affirmant « qu’ils n’auraient pas utilisé les termes employés évidemment ». Il ne qualifie pas pour autant ces insultes de misogynes, car elles sont, selon lui, « devenues un slogan ».  

De son côté, Sandrine Rousseau a réagi ce samedi 27 janvier. Sur son compte X, elle estime que cela démontre que « le fascisme est une contre-révolution masculiniste ». Elle a déposé une demande sanction auprès de la Présidence de l’Assemblée nationale.


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À Lyon, une soignante agressée après avoir dénoncé le harcèlement sexuel dans son service

29 Janvier 2024, 06:31am

Publié par hugo 🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️

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SOCIÉTÉ
À Lyon, une soignante agressée après avoir dénoncé le harcèlement sexuel dans son service
Charlotte Arce
 Publié le 24 janvier 2024 à 14h14
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MADMOIZELLE  SOCIÉTÉ
Selon « Le Parisien », l’agente qui avait dénoncé à ses supérieurs un questionnaire sur les préférences sexuelles des soignants travaillant au service de réanimation de l’hôpital lyonnais Édouard-Herriot a été agressée par ses collègues avec un sexe masculin en plâtre. 
« Une petite blague » selon les auteurs, une agression sexuelle selon la loi. Le 19 janvier dernier, l’antenne régionale de BFMTV révélait la circulation, au sein du service de réanimation de l’hôpital lyonnais Édouard-Herriot, d’un questionnaire portant sur les pratiques sexuelles des soignants. 

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Diffusé depuis le mois de décembre, il posait des questions tendancieuses relevant de la vie privée et pouvant s’apparenter, dans le cadre professionnel, à du harcèlement sexuel. Le questionnaire, également affiché dans certaines salles de garde, posait des questions telles que : « Pratiquez-vous la fellation, le cunnilingus, le sadomasochisme ou encore aimez-vous recevoir un doigt dans l’anus ».

À lire aussi : 82 % des femmes médecins à l’hôpital se sont déjà senties discriminées dans leur parcours à cause de leur genre

Une alerte déposée pour « danger grave et imminent »
De quoi mettre profondément mal à l’aise certain·e·s. salarié·e·s. L’une d’elles avait d’ailleurs rapporté les faits à la direction des Hospices Civils de Lyon (CVL) via le syndicat FA-FPH (Fédération Autonome de la Fonction Publique Hospitalière).

En vidéo Les freins au dépistage du cancer du sein #shorts

Cette agente, dont l’identité a été rapportée à ses collègues, fait aujourd’hui l’objet d’un harcèlement intense de la part de l’auteur du questionnaire et par ses collègues. Selon Le Parisien, l’agente de la fonction publique hospitalière aurait été « insultée sur les réseaux sociaux et agressée le 23 décembre à sa prise de poste par un objet sexuel, en plâtre, représentant un sexe masculin (signé de la main de plusieurs salariés du service) », qui cite le FA-FPH. Suite à cette agression et à « ce choc psychologique », elle aurait été admise aux urgences et « a été mise en arrêt de travail ». 

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Dans la foulée, le syndicat a déposé « une alerte danger grave et imminent », dans laquelle il réclame la tenue d’une instance extraordinaire « au vu des conditions de travail dégradées dans le service ». La direction n’a pas approuvé cette demande même si elle dit prendre la situation très au sérieux. La salariée agressée, toujours en arrêt, se dit « dévastée et angoisse à l’idée de reprendre le travail ». 

Des comportements inacceptables au nom de « l’esprit carabin »
Ce n’est pas la première fois que les hôpitaux publics sont sous le coup d’accusation de harcèlement sexuel. En 2015, une fresque située dans une salle de pause des internes à l’hôpital de Clermont-Ferrand, et mimant un viol collectif entre super-héros, avait suscité une vive polémique, avant d’être effacée.

En janvier dernier, une note ministérielle avait acté la suppression des fresques à caractère pornographique ou sexiste dans les salles de garde, et auxquels de nombreux soignants sont attachés au nom de « l’esprit carabin »… Souvent au mépris du bien-être et de la sécurité des femmes qui gonflent leurs rangs.

En 2017, une étude de l’intersyndicale nationale des internes en médecine (Isni) avait ainsi démontré que 6 internes femmes sur 10 vivaient quotidiennement des situations de sexisme ordinaire dans le cadre de leur travail. 8,7 % ont été victimes de harcèlement sexuel.

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Selon le HCE, les hommes se sentiraient menacés par le féminisme (rien que ça)

25 Janvier 2024, 02:43am

Publié par hugo 🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️

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SOCIÉTÉ
Selon le HCE, les hommes se sentiraient menacés par le féminisme (rien que ça)
Christelle Murhula
 Publié le 22 janvier 2024 à 10h57
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MADMOIZELLE  SOCIÉTÉ  FÉMINISME
Ce lundi 22 janvier, le Haut Conseil à l’Égalité entre les femmes et les hommes a publié son sixième état des lieux du sexisme en France. Selon lui, il « reste prégnant » dans la société française.
Le sexisme est bel et bien toujours (très) présent dans la société française, comme le démontre le dernier rapport du Haut Conseil à l’Égalité (HCE) paru ce lundi 22 janvier. Selon ce sixième rapport, les idées machistes ne cessent de grimper, notamment chez les jeunes de moins de 35 ans, hommes comme femmes.

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Des hommes convaincus d’être victimes de sexisme
Selon cette étude réalisée auprès d’un échantillon de 3 500 personnes, un homme sur cinq de moins de 35 ans considère normal de gagner mieux sa vie qu’une femme à poste égal. Un sur trois estime qu’il est normal qu’une femme s’arrête de travailler pour s’occuper des enfants, alors qu’ils n’étaient qu’un sur quatre en 2023.

Les hommes se sentiraient menacés par le féminisme : plus de la moitié des 24-35 ans sont convaincus d’en être des victimes, puisque 59% sont persuadés qu’il n’est plus possible de séduire une femme sans être perçu comme sexiste. D’après 40% des 15-25 ans, il serait même de plus en plus difficile d’être un homme aujourd’hui. Globalement, les hommes de moins de 35 ans ont le sentiment d’être « moins bien traités dans la société actuelle en raison de leur sexe ». Rien que ça.

Le retour d’idées réactionnaires chez les femmes
Mais les idées réactionnaires sont également présentes chez les femmes de moins 35 ans. D’après le HCE, près de 60% d’entre elles pensent qu’une femme doit privilégier sa vie de famille à sa carrière.

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Veuillez fermer la vidéo flottante pour reprendre la lecture ici.

Le rapport démontre aussi que l’assignation des femmes à la sphère domestique et au rôle maternel est en nette augmentation. Car 34% des jeunes femmes pensent « qu’il est normal qu’elles arrêtent de travailler pour s’occuper de leurs enfants ». Un chiffre en hausse de 7% par rapport à l’an dernier.

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Des stéréotypes de genre transmis par l’environnement familial
Selon le HCE, la persistance de ces idées sexistes, y compris chez les jeunes adultes, vient du fait que les stéréotypes de genre sont toujours très présents dans la famille et l’éducation donnée aux petites filles et aux petits garçons. Des stéréotypes alimentés par l’école, dans le monde du travail, mais également en ligne.

Les réseaux sociaux caisses de résonance des stéréotypes de genre
Le rapport décrit les réseaux sociaux comme YouTube, Instagram ou encore TikTok comme de « véritables caisses de résonance des stéréotypes de genre », le HCE ayant analysé « les 100 contenus les plus vus des principales plateformes ».

Sur Instagram, 68% d’entre eux « diffusent des stéréotypes de genre », un chiffre qui bondit à 88% sur YouTube. « Le sexisme commence à la maison, continue à l’école et explose en ligne » résume le HCE dans son rapport.

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MOI JE N AI PAS  PEUR DES FEMMES  ET  DU FEMINISME   j en fait partie  et  je suis  a  fond  dedans 

vive  @NOUSTOUTES  @OLF  osez le  feminisme   les  efrrontees  

#NOUSTOUTES   #OLF   #LESEFFRONTEES    

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