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Selon une enquête, 86% des Françaises estiment que leur vie de femme est difficile

18 Décembre 2023, 03:05am

Publié par hugo 🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️

 Selon une enquête, 86% des Françaises estiment que leur vie de femme est difficile
Christelle Murhula
 Publié le 14 décembre 2023 à 15h08
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MADMOIZELLE  SOCIÉTÉ
D’après un baromètre sur le moral des femmes françaises réalisé par OpinionWay pour « Elle Active », 35 % d’entre elles estiment que leur vie aurait été plus simple si elles avaient été un homme.
Inégalités salariales, inégalités de genre, violences sexistes et sexuelles… Être une femme est une lourde tâche quotidienne, et les Françaises en ont bien conscience. Selon le baromètre du moral des femmes, mené par OpinionWay pour Elle Active, 86% des Françaises estiment que la vie est difficile aujourd’hui en tant que femme. Soit huit Françaises sur dix.


En 2023, le moral des femmes « mitigé »
Plus globalement, 35 % des Françaises estiment que leur vie aurait été plus simple si elles avaient été un homme.

Ainsi, le sondage révèle qu’en 2023, le moral global des femmes est « mitigé », puisque 28 % d’entre elles ont donné une note inférieure à 6 sur 10 concernant leur moral. Elles sont 41 % des interviewées à attribuer une note de 6 ou 7 et seulement 29 % ont donné une note entre 8 et 10.

À lire aussi : Le podcast Les Maux Bleus déstigmatise la santé mentale, avec expertise et sensibilité

Un (bas) moral corrélé à l’âge. Les femmes de 50 ans et plus considèrent que l’âge où elles ont été le plus heureuses « se situe plutôt entre 31 et 36 ans », tandis que celles qui ont entre 18 à 24 ans estiment qu’elles ont été les plus épanouies à 16 ans. En moyenne, les femmes déclarent être les plus heureuses à 29 ans.

En vidéo Les freins au dépistage du cancer du sein #shorts

Veuillez fermer la vidéo flottante pour reprendre la lecture ici.

Mais la quarantaine semble difficile relève le baromètre. Pour les femmes de 50 ans et plus, l’âge moyen où elles se sont senties les plus malheureuses se situe entre 40 et 44 ans.

Plus de la moitié des femmes interrogées, soit 51 %, n’ont pas confiance en l’avenir, et ont donné une notre entre 0 à 5 sur 10. De plus, 42 % des Françaises considèrent leur niveau de stress comme mauvais, et 39 % d’entre elles s’inquiètent pour leur santé mentale. Un chiffre qui bondit à 54 % pour les moins de 35 ans.


Un tiers des femmes ne se sent pas légitime à son poste
Une partie de l’étude donne également place au rapport qu’entretiennent les femmes et la maternité. Pour 91 % des femmes interrogées, être mère implique de lourdes responsabilités. Néanmoins, 83 % estiment qu’être mère a eu un impact positif sur leur moral, ce qui implique un important impact sur leur charge mentale et domestique pour 76 %.

Tandis que dans le domaine professionnel, le manque de confiance des femmes a bon dos, puisqu’un tiers de celles interrogées ne se sent pas légitime à leur poste.

Pour l’avenir, les femmes attendent des réformes qui permettraient de mieux les protéger : elles sont 55% à réclamer de nouvelles lois dans le domaine de la santé, 42 % dans la sécurité, et 38 % dans la lutte contre les violences sexistes et sexuelles.

Écoutez Laisse-moi kiffer, le podcast de recommandations culturelles de Madmoizelle.

Crédit photo de la une : Unsplash

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https://www.madmoizelle.com/selon-une-enquete-86-des-francaises-estiment-que-leur-vie-de-femme-est-difficile-1605667

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Transphobie : le Conseil d’Etat rend un arrêt contre les droits des salariés trans

7 Mai 2023, 00:28am

Publié par hugo

GENRE ET SEXUALITÉS
Transphobie : le Conseil d’Etat rend un arrêt contre les droits des salariés trans
Le 14 avril, le Conseil d’État a rendu un arrêt retenant que les anciens employeurs d’une femme trans peuvent légitimement refuser de mettre à jour son nom sur les fiches de paie et les attestations de travail. Un recul par rapport aux pratiques antérieures, renforçant l’oppression des personnes trans.

Matthias Lecourbe

19 avril

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Le 14 avril, le Conseil d’État a rendu un arrêt rejetant la demande d’une femme trans de faire modifier son nom et son genre dans les fichiers du personnel détenus par ses anciens employeurs. Face au refus de ces derniers, l’intéressée avait déposé une plainte auprès de la CNIL (Commission Nationale Informatique et Libertés, chargée de faire appliquer le droit en matière de données personnelles), qui a rejeté son recours.

La requérante s’était appuyée sur le RGPD (Règlement Général sur la Protection des Données), qui indique que les données personnelles conservées doivent être exactes et rectifiées sur demande des intéressés. On lui a opposé la non rétroactivité de la décision de justice autorisant son changement d’état civil, en estimant que ses données personnelles conservées relevaient du passé, et contesté son argument selon lequel le refus de mettre à jour ses données personnelles serait discriminatoire à son encontre.

Pourtant, les anciens employeurs peuvent délivrer des documents précieux pour l’avenir, que ce soit des fiches de paie qui pourront par exemple servir à la liquidation d’une pension de retraite, ou des attestations de travail que peuvent demander Pôle emploi ou de futurs employeurs comme preuve d’expérience. Si les anciens employeurs acceptent de délivrer de nouveaux documents mis à jour, cela évite à une personne trans de devoir présenter des fiches de paie indiquant différents noms, de joindre la décision de justice autorisant le changement d’état civil pour justifier être la même personne, et ainsi de révéler sa transidentité et de s’exposer à des discriminations ou à un retard dans le traitement d’un dossier. L’arrêt du Conseil d’État va donc inévitablement dans le sens de contribuer à rendre la vie des personnes trans plus précaire. Si la notion de discrimination est très restreinte en droit, dans les faits, cette décision participe de la transphobie d’État.

S’il n’existait pas jusqu’ici de norme juridique en la matière dans le droit français, les hautes juridictions ayant toujours été très conservatrices sur les questions de transidentité, c’était la jurisprudence de la Cour Européenne des Droits de l’Homme (CEDH) qui fondait le droit au changement d’état civil pour les personnes trans, sur le droit au respect à la vie privée et familiale. En d’autres termes, l’idée de la jurisprudence européenne actuelle est de permettre aux personnes trans de vivre selon leur identité sociale sans devoir en permanence révéler un élément sensible de leur privée, ce qui va dans le sens de reconnaître une certaine valeur rétroactive aux décisions autorisant le changement d’état civil.

Ainsi, jusqu’à présent, les employeurs n’avaient pas d’argument juridique pour refuser de mettre à jour des données d’état civil, et au contraire les personnes trans pouvaient négocier en invoquant la jurisprudence européenne ou des recommandations non contraignantes du Défenseur des Droits. Désormais, le Conseil d’État vient fournir une jurisprudence qui offre une base légale à la transphobie des employeurs refusant de prendre quelques minutes pour mettre à jour des fichiers. Une jurisprudence qui remet en cause l’intérêt même d’avoir recours au changement d’état civil dans la mesure où, pendant encore 10 ans après le changement, il faudra peut-être continuer à justifier d’une identité précédente, ce qui contribue à précariser encore davantage les personnes trans dans leur accès au logement ou dans leur parcours professionnel notamment.

Cette jurisprudence vient donner un nouvel exemple de la transphobie d’État, à laquelle la Cour de Cassation avait elle aussi largement participé. En 1975, elle inventait un « principe d’indisponibilité de l’état des personnes » pour fermer toute possibilité de changement d’état civil. Puis, sous la pression de militants et de la CEDH, elle adoptait une jurisprudence qui imposait une expertise médicale judiciaire démontrant « l’irréversibilité » des modifications corporelles, ce qui impliquait très souvent en pratique une stérilisation à faire constater de façon invasive par la justice.

Aujourd’hui, la décision du Conseil d’État s’inscrit dans une séquence de réaction face à l’émancipation progressive des personnes trans, qui ont gagné des droits et se battent pour en arracher de nouveaux. Alors que le RN vient de lancer une « association parlementaire » pour diffuser les paniques morales anti-LGBT qui s’installent en France tandis qu’elles produisent des résultats effrayants aux États-Unis, il est important de se rappeler que l’État et ses institutions, dont l’administration et la justice, ne sont pas nos alliés et ne donneront que ce qu’ils voudront donner. Face à l’avancée de l’extrême-droite et au gouvernement qui lui déroule un tapis rouge, il est fondamental pour la communauté LGBT de s’allier à la classe ouvrière pour engager un rapport de force avec l’État et proposer un autre projet de société, à l’opposé de l’escalade réactionnaire que la bourgeoisie nous prépare.


Transidentité

  
Conseil d’Etat

  
justice patriarcale

  https://www.revolutionpermanente.fr/Transphobie-le-Conseil-d-Etat-rend-un-arret-contre-les-droits-des-salaries-trans

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2:39 / 25:28 Comment Cam se reconstruit après avoir été victime d’inceste

25 Février 2023, 21:07pm

Publié par hugo

 Comment Cam se reconstruit après avoir été victime d’inceste

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242 540 vues  27 janv. 2023
Cam a 22 ans. Elle décrit l’emprise de son agresseur et raconte comment elle a trouvé la force de se reconstruire. Cam témoigne pour aider les autres victimes d’inceste à oser briser le silence. Pour Brut, Juliette Deshormes l'a accompagnée jusqu'au procès qui l'oppose à ses parents.

Retrouvez tous nos docs sur l'app Brut :  https://link.brut.live/BauY/d7kpnahs

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Pourquoi les propos de Vincent Cassel célèbrent la masculinité toxique

24 Février 2023, 01:15am

Publié par hugo

 Pourquoi les propos de Vincent Cassel célèbrent la masculinité toxique
POP CULTURE
Pourquoi les propos de Vincent Cassel célèbrent la masculinité toxique
Elisa Covo
 20 février 2023 à 14h56
  30

MADMOIZELLE  POP CULTURE
« Si les hommes deviennent trop vulnérables et féminins, on va avoir un problème ». Vendredi 17 février, l’acteur Vincent Cassel a provoqué un tollé en partageant sa vision de la masculinité auprès du Guardian.
L’interview avait pourtant bien commencé. Interrogé à l’occasion de la sortie de sa série d’espionnage Liaison sur Apple TV+, l’acteur français revenait sur son travail de préparation. Pour se mettre dans la peau de son personnage, le comédien de 56 ans a côtoyé de vrais mercenaires. Ces derniers lui auraient montré une image plus authentique de masculinité, loin des représentations déformées que véhiculent, selon lui, les héros de film d’action hollywoodiens. « Être un homme, ce n’est pas être gonflé à bloc tout le temps, c’est prendre ses responsabilités » déclare-t-il au journaliste du Guardian, avant de poursuivre : « il n’y a qu’à regarder Instagram ou TikTok, où une multitude de personnes donnent leurs avis sur comment les hommes devraient être ou comment les femmes devraient agir […] C’est un fantasme de ce que la sexualité est censée être. Et nous avons tendance à oublier de quoi il s’agit vraiment. Il s’agit d’être soi-même ».

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L’exemple d’Andrew Tate
Jusque-là, les mots ambigus de Vincent Cassel laissent presque planer le doute : l’acteur s’apprête-t-il à diffuser un message de bienveillance et d’acceptation de soi ? Cet espoir est tué dans l’œuf quelques lignes plus bas, lorsque le comédien prend l’exemple du masculiniste Andrew Tate, actuellement visé par une enquête en Roumanie pour viol, proxénétisme aggravé et trafic humain :

« Il y a beaucoup de choses qu’il dit qui peuvent être perçues comme très problématiques, surtout lorsque l’on regarde d’où il vient. Mais au milieu de tout ça, je trouve qu’il dit des choses en réalité intéressantes, car il veut défendre la masculinité. Aujourd’hui, c’est presque honteux d’être masculin. Il faut être plus féminin, plus vulnérable. Mais si les hommes deviennent trop vulnérables et féminins, je pense qu’on va avoir un problème. »

À lire aussi : L’influence de masculinistes comme Andrew Tate, source d’inquiétude dans les écoles britanniques

Le culte de la virilité
Les propos de Vincent Cassel n’ont pas tardé à provoquer une pluie de réactions sur les réseaux sociaux. Certains internautes se sont notamment insurgés devant la faible défense de l’acteur qui, interrogé par le journaliste du Guardian sur la misogynie des attitudes qu’il défend, s’est empressé de rappeler qu’il était entouré de femmes « du matin au soir » :

D’autres ont dénoncé sa vision unique du masculin reposant sur des injonctions à être viril, quoi qu’il en coûte :


À l’heure où l’Angleterre s’inquiète d’une montée en puissance du masculinisme, notamment dans les écoles où certains élèves érigent Andrew Tate en véritable modèle, les propos du comédien sont révélateurs du chemin qu’il reste encore à parcourir.

Quelques ressources pour Vincent Cassel (et toutes celleux qui souhaiteraient lire, écouter, réfléchir ou repenser les masculinités) :
L’excellent podcast Les Couilles sur la Table de Victoire Tuaillon. Un classique qui ne se démode pas.
Le livre indispensable Patatouille de Tiffany Cooper. Pour les petits et les grands !
Le bouleversant projet photo Blossom Boys de Dwam sur la représentation des masculinités.
Cette vidéo passionnante de Daisy Letourneur, autrice de l’essai On ne naît pas mec – Petit traité féministe sur les masculinités.
Image de Une : Capture d’écran Youtube


 https://www.madmoizelle.com/pourquoi-les-propos-de-vincent-cassel-celebrent-la-masculinite-toxique-1499341

 La masculinité toxique est un concept utilisé en psychologie et dans les études sur le genre en référence à certaines normes du comportement masculin qui ont un impact négatif sur la société et sur les hommes eux-mêmes. Les stéréotypes traditionnels dépeignant les hommes comme socialement dominants, accompagnés de traits liés comme la misogynie et l'homophobie, peuvent être considérés comme « toxiques » en raison de leur promotion de la violence, incluant l'agression sexuelle et la violence domestique. D'autres traits masculins stéréotypés, tels que l'autonomie et la répression des émotions, peuvent être mis en corrélation avec l'augmentation des problèmes psychologiques chez les hommes tels que la dépression, l'augmentation du stress, et l'abus de substances.

Les traits masculins toxiques sont caractéristiques du code tacite de comportement chez les hommes dans les prisons aux États-Unis, où ils existent en partie en tant que réponse à la rudesse des conditions de vie en prison. Des chercheurs affirment que les rapports sociaux des garçons normalisent souvent la violence, comme l'illustre l'expression « boys will be boys » (« les garçons resteront des garçons ») fréquemment employée lorsqu'il est question de harcèlement et d'agressivité.

D'autres traits traditionnellement masculins tels que le dévouement au travail, la fierté d'exceller dans les sports, et de pourvoir aux besoins de sa famille, ne sont pas considérés comme « toxiques ». Le concept de masculinité toxique était à l'origine utilisé par des auteurs associés au mythopoetic men's movement, en contraste avec une masculinité « vraie » ou « profonde » avec laquelle les hommes auraient perdu le contact dans la société moderne.

Masculinité toxique — Wikipédia (wikipedia.org)

https://fr.wikipedia.org/wiki/Masculinit%C3%A9_toxique#Aper%C3%A7u

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Quel sens pour la virilité dans un monde égalitaire pour Femmes Entraide et Autonomie ?

8 Février 2023, 23:14pm

Publié par hugo

 8 FÉVRIER 2023
France \ Société
Quel sens pour la virilité dans un monde égalitaire pour Femmes Entraide et Autonomie ?

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Quel sens pour la virilité dans un monde égalitaire ? C’est la question à laquelle l’association Femmes Entraide et Autonomie va tenter de répondre le 8 mars prochain ! Au programme une performance artistique de danse théâtre sur les masculinités avec un artiste Franco Ivoirien, une table ronde avec des chercheuses/chercheurs expert·es et une fresque sur les masculinités. Femmes Entraide et Autonomie est une association créée en 2012 dans le but de lutter contre toutes formes de violences faites aux femmes. Elle promeut l’accès aux droits et à la santé des femmes notamment celles issues de l’immigration et travaille à sensibiliser les hommes aux violences.

Femmes Entraide et Autonomie (FEA) s’engage pour la promotion de l’égalité entre les genres et la sensibilisation aux violences sexistes et sexuelles. Ses activités sont variées entre l’accueil, l’information et l’orientation des personnes victimes de violences, ainsi que la sensibilisation (des hommes notamment) et la formation.

FEA a choisi d’impliquer les hommes dans la lutte contre les violences de genre, dont les mutilations sexuelles féminines et le mariage précoce et forcé.

Sokna Fall, coordinatrice de l’association explique : « ce projet phare s’appelle « Les hommes s’engagent pour l’égalité femmes/hommes ». Il a pour but d’amplifier le changement, amplifier car nous sommes dans la seconde phase du projet, la première phase a commencé entre 2019 et 2021, et la deuxième a commencé en 2022 jusqu’en 2024. C’est un projet de promotion de l’égalité des genres et de lutte contre les violence de genre, il a la particularité de s’adresser aux hommes pour lutter contre les violences.

Nous travaillons dans ce projet avec des médiateurs hommes qui sont en faveur de ces principes d’égalité et contre les violences. Nous recrutons les médiateurs via une annonce, mais aussi un recrutement dans nos réseaux professionnels, ou encore de la bouche à oreille. L’association les forme sur les violences sexistes et sexuelles avec plusieurs thèmes . Nous avons un plan de formation avec toutes les thématiques à aborder en lien avec le projet. Ils sont treize bénévoles, donc nous sommes en petit groupe, il y a une partie très théorique avec des exercices, des cas pratiques.

Par la suite, après cette phase de formation, ils ont pour mission de sensibiliser leurs pairs sur les violences, sur les conséquences des violences, et promouvoir l’égalité. Ils utilisent plusieurs médias pour sensibiliser, ils organisent également des réunions avec des personnes de leur entourage, des collègues, des étudiants… Ils organisent aussi des Lives sur les réseaux sociaux, des podcasts, des interventions dans les émissions radio…

Il y a deux parties, deux buts dans la sensibilisation. Le but étant dans un premier temps de faire prendre conscience aux hommes qu’ils peuvent avoir un comportement soit sexiste voir violent sans pour autant qu’ils en aient conscience, nous tentons donc de les conscientiser. Nous favorisons aussi l’intervention en disant si vous êtes témoin de violences dans votre famille dans la rue, voilà ce que vous pouvez faire. 

Nos formations, qui se déroulent en Ile de France, est une des spécificités de notre association puisqu’il y a peu de projets aujourd’hui sur l’égalité femmes/hommes qui s’adressent aux hommes alors qu’ils ont selon nous un rôle à jouer pour faire évoluer les choses.

L’idée n’est pas de dire que les violences n’existent que dans une région du monde, nous savons qu’elles sont universelles. Nous avons cherché à avoir des personnes qui viennent de régions, de pays, d’âges et de profils différents. Le fait que ce soit des hommes migrants aussi participe à déconstruire certains stéréotypes racistes. Le fait qu’ils prennent la parole montre que tout le monde est concerné.

Nous les voyons évoluer dans leurs comportements ce qui est en partie l’aboutissement du projet. Même pendant le projet nous voyons l’évolution dans la perception de certaines choses, dans leur langage aussi, nous voyons qu’ils s’approprient vraiment le langage féministe ça c’est déjà une victoire sans parler des autres personnes qu’ils sensibilisent. Ils s’engagent sur une durée de 20 mois avec une partie formation et ensuite ils font chacun huit ateliers de sensibilisation. Nous recommandons un atelier par mois puisque cela demande beaucoup de travail et d’investissement.

De plus dans le cadre de ce projet, nous proposons des formations pour les professionnel·les de santé et du social, principalement sur les violences sexistes et sexuelles, sur les violences sur le parcours migratoire, les violences conjugales etc. »

Deux expositions : Sexposer, quand l’intime devient politique et Femmes en exil

Estelle Neveu, chargée de mission égalité des genre et droit et santé sexuelle et reproductif, mais aussi coordinatrice de projet, a mené un projet autour de la santé sexuelle et reproductive : « nous avons mené une recherche action participative, c’est-à-dire que nous nous sommes intéressées  à la question de la santé sexuelle et reproductive, à la vie affective des femmes migrantes en France, à savoir ce que c’est, ou encore comment elle la perçoive.

Nous avons pris deux groupes de femmes, le premier groupe était des femmes migrantes ou issues de l’immigration, totalement insérées socialement mais qui ont un parcours migratoire dans la famille. Le deuxième groupe était des demandeuses d’asile qui étaient arrivées en France il y a moins d’un an, avec des parcours de vie plus chaotique.

Nous les avons sensibilisées sur ce qu’est la santé sexuelle et reproductive, sur leurs droits, pour ensuite travailler sur la prise de photos symboliques. En fait, elles ont choisi un thème parmi ceux que nous avons abordés, et ont pris des photos elles-mêmes sur ce qui est important pour elles, la vie affective, la santé sexuelle etc., montrant ainsi le message qu’elles veulent faire passer.

Nous avons ensuite rédigé des abstracts, à savoir des posters sur lesquels nous parlons d’une thématique en particulier. Cela a donné lieu à deux expositions, la première « Sexposer, quand l’intime devient politique », et la deuxième « Femme en exil ». Sexposer va d’ailleurs de nouveau être exposée le 8 mars à Tours. Ce sont des expositions qui sont amenées à tourner puisque Sexposer a fait tous les centres de santé sexuelle de Paris mais aussi le Pavillon des Canaux etc »

Ainsi, FEA aborde des thèmes très différents, notamment autour des violences telles que l’inceste, les violences verbales, mais aussi les violences obstétriques et gynécologiques. Des thèmes comme la précarité menstruelle, la violence institutionnelle sont également abordés. En effet, quand une femme demande l’asile, cela peut être pour cause de mutilation sexuelle féminine, elles sont alors contraintes de répéter tout le temps cette histoire, ce qui très douloureux pour elles.

Service d’accueil et d’accompagnement des femmes victimes de violences

Afin de poursuivre leurs actions, en novembre 2022, FEA a ouvert un service d’accueil et d’accompagnement des femmes victimes de violences.

Lauréline, psychologue de formation et chargée de l’accompagnement des personnes victimes de violences physiques et sexuelles : « le principe va être l’accompagnement de manière globale. Notre public est constitué principalement de femmes exilées ou réfugiées, et/ou victime de violences. Ces femmes viennent nous voir et sont orientées soit par les médiatrices/médiateurs soit par notre réseau, à savoir d’autres associations qui travaillent sur les mêmes thématiques que nous.

Selon leurs situations, nous pouvons les accompagner de manière individuelle ou collective, en groupe de parole par exemple, en atelier collectif, de bien-être, d’estime de soi, avec l’aide de prestataires externes. Nous pouvons aussi, selon leur profil, leur proposer une réorientation vers des services adaptés. Nous les accompagnons aussi dans leurs prises de rendez-vous. Nous les aidons dans leurs dépôts de plainte, et à trouver une avocate.

Comme nous accueillons des personnes migrantes, beaucoup ne parlent pas français donc ça va être un frein en plus du frein culturelle pour faire les démarches donc là aussi, nous les accompagnons pour passer les coups de fils ou aller à des rendez-vous.  Nous les accueillons dans nos bureaux les mercredis et vendredis.

Il y a non seulement l’accompagnement mais aussi le partage d’informations, s’assurer qu’elles les comprennent, afin qu’elles s’emparent de la procédure, du cheminement qui est à faire. L’écoute est aussi au cœur de notre travail, savoir recevoir les attentes de la personne afin de pouvoir lui réponde correctement. »

Le but de l’association FEA est de favoriser des changements dans les rapports femmes/hommes, moins de violences, moins de harcèlements, afin que les femmes prennent toute leur place dans la société, que les mentalités changent dans tous les milieux, et que tout le monde se sente concerné.


Rendez-vous le 8 mars au centre Paris Anim’ Place de fêtes pour de participer à l’événement « Quel sens pour la virilité dans un monde égalitaire ».

Emma Pappo 50 50 Magazine

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109 FEMINICIDES DEPUIS LE DEBUT DE L ANNEE EN 2022 FEMINICIDE PAR ET 145 NOUS TOUTES

31 Décembre 2022, 17:53pm

Publié par hugo

109 FEMINICIDES DEPUIS  LE DEBUT  DE L ANNEE EN 2022 FEMINICIDE PAR  ET 145 NOUS  TOUTES
109 FEMINICIDES DEPUIS  LE DEBUT  DE L ANNEE EN 2022 FEMINICIDE PAR  ET 145 NOUS  TOUTES

 

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Ukrainian refugee sings with Lithuanians in support for Ukraine

24 Décembre 2022, 07:42am

Publié par hugo

INFO

Au début de l'invasion russe, les effectifs d'Azov tournaient autour de 3 500 à 4 000 combattants. Ils représentent moins de 2% des effectifs

 https://information.tv5monde.com/info/guerre-en-ukraine-le-regiment-ukrainien-azov-est-il-une-organisation-terroriste-neonazie-466682

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Femmes-hommes : penser l'égalité

18 Novembre 2022, 21:05pm

Publié par hugo

 Femmes-hommes : penser l'égalité
Femmes-hommes : penser l'égalité
Dir. : Sandrine Dauphin, Réjane Sénac
Compte rendu de Bénédicte Champenois Rousseau
Publié le 20 mars 2013
Sandrine Dauphin, Réjane Sénac (dir.), Femmes-hommes : penser l'égalité, Paris, La Documentation française, coll. « Études de la Documentation française », 2012, 201 p., ISBN : 3303331953593.
Notice publiée le 22 janvier 2013
PRÉSENTATION DE L'ÉDITEUR 
En France, l’égalité hommes-femmes devant la loi est un principe constitutionnel depuis 1946. Qu’en est-il dans les faits ?

En ce début de XXIe siècle, la France est un pays de contrastes, voire de contradictions, en la matière. C’est ainsi que 2012 est à la fois l’année de la constitution du premier gouvernement paritaire et des débats sur l'abrogation par le Conseil constitutionnel de l'article du Code pénal définissant le harcèlement sexuel.

Cet ouvrage a bénéficié de l’apport des dernières recherches en sciences sociales avec des études croisées sur le droit communautaire et le droit national. Il bénéficie ainsi d’éclairages inédits sur ces domaines. Il interroge les tensions entre dynamique égalitaire et recomposition des inégalités dans une approche pluridisciplinaire (juridique, politique, sociologique, économique, démographique et neurobiologique).

Une première partie est consacrée à l’analyse des « instruments » d’égalité, qu’ils soient législatifs ou institutionnels. La deuxième aborde le fonctionnement des inégalités entre les sexes, articulées entre sphère publique et privée, via l’analyse du rapport à l’autonomie par l’emploi et le partage du pouvoir. Enfin, la troisième partie est explicitement centrée sur la manière dont les inégalités se recomposent en lien avec leur justification par une prétendue complémentarité naturelle.

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AUTEURS 
Sandrine Dauphin (dir.)
Politologue, chercheure associée au Centre de recherches sociologiques et politique de Paris (CRESPPA-CNRS), responsable du pôle valorisation de la recherche à la caisse nationale des allocations familliales.

Réjane Sénac (dir.)
Politiste, chargée de recherche CNRS au Centre de recherches politiques de Sciences Po - CEVIPOF, membre du comité de pilotage du programme de recherche et d'enseignement des savoirs sur le genre (PRESAGE).

Publications du même auteur
Réjane Sénac, Radicales et fluides. Les mobilisations contemporaines [livre]
Réjane Sénac, Les non-frères au pays de l'égalité [livre]


https://journals.openedition.org/lectures/10443

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"En finir avec la rivalité féminine" : s’approcher d’une sororité bienveillante

7 Novembre 2022, 06:18am

Publié par hugo

 "En finir avec la rivalité féminine" : s’approcher d’une sororité bienveillante

hier à 11:32

Temps de lecture
5 min
Par Fanny De Weeze*, une chronique pour Les Grenades
Les Grenades
Littérature
Culture & Musique
LITTERATURE
LIVRE
AUTRICE
SORORITE
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Si on vous dit "rivalité ", "crêpages de chignon", "jalousie", à quel genre associeriez-vous ces mots ? Sans grande surprise, cela sera probablement au genre féminin. Pour démonter les stéréotypes liés à la rivalité féminine, pour mieux la comprendre et l’éviter, pour s’approcher d’une sororité bienveillante, les autrices, Élisabeth Cadoche et Anne de Montarlot, ont rédigé un essai extrêmement bien documenté sur ce thème qui devrait intéresser autant les hommes que les femmes, intitulé En finir avec la rivalité féminine.

Élisabeth Cadoche, journaliste et autrice de fictions, et Anne de Montarlot, psychothérapeute, avaient déjà collaboré sur Le syndrome d’imposture. Pourquoi les femmes manquent-elles tant de confiance en elles ? qui aspirait à "aider les femmes à briser le plafond de verre de leurs ambitions et à s’épanouir pleinement".

Avec ce nouvel essai collectif, elles ont couplé leur expertise à celles d’autres études, pour permettre aux femmes de comprendre le cheminement de la rivalité, ses origines et comment elle s’insère dans tous les pans personnels et professionnels.

À lire aussi
Où trouver de la sororité ?

Partir du commencement
Divisé en chapitres qui reprennent les lieux où la rivalité se joue, l’essai se penche sur des notions qui pourraient être confondues comme "l’envie" et "la jalousie". Généralement associées aux femmes, elles n’ont pas leur pendant masculin, en effet la rivalité féminine et la rivalité masculine sont totalement différentes. L’une est raillée par la société tandis que l’autre est valorisée.

►►► Retrouvez en cliquant ici tous les articles des Grenades, le média de la RTBF qui dégoupille l’actualité d’un point de vue féministe

Pour découvrir d’où provient cette différence, il faut se pencher comme l’ont fait Élisabeth Cadoche et Anne de Montarlot sur l’Histoire, la psychologie, la biologie, la sociologie. Les autrices ont eu à cœur de partir dans des directions multiples afin de nous livrer des études réalisées sur ce thème. Sans pencher pour une théorie ou une autre, elles permettent aux lecteurs et aux lectrices de se forger une opinion sur la provenance de la rivalité féminine.

Les différentes rivalités
Au fur et à mesure des pages, le livre pose un éclairage sur les différents types de relations qui peuvent exister entre femmes : mère/fille, belle-mère/belle-fille, sœurs/sœurs, collègues/patronnes, …

Chacun de ces rapports possède ses moments où la rivalité devient parfois le seul moyen de communication. Si nous pouvons sortir dépité·es à la lecture de ces constats, nous devons, comme le font les deux autrices, remettre les éléments dans leur contexte.

Pour souligner ce point, les autrices ont mis en exergue une citation de la féministe bell hooks : "On nous enseigne que nos relations avec d’autres femmes amoindrissent notre expérience plutôt que de l’enrichir. On nous enseigne que les femmes sont des ennemies 'naturelles' et que la solidarité n’existera jamais entre nous parce que nous ne savons pas nous rapprocher les unes des autres […] Nous avons bien appris ces leçons. Nous devons les désapprendre si nous voulons construire un mouvement féministe durable, consistant et cohérent."

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Décès de l’autrice féministe afro-américaine bell hooks

Se questionner sur son propre rapport à la rivalité

Les mots d’ordre de ce livre sont le questionnement et la rétrospection. Il nous oblige à nous questionner sur notre rapport à la rivalité. Dans nos vies respectives, il est certain que nous avons toutes ressenti, à un moment donné et à des degrés différents, cet amer sentiment de jalousie et de rivalité.

S’analyser à l’aune de ce que les autrices apportent, c’est aussi constater qu’on a pu causer quelques dégâts, en parole ou en acte, et s’interroger pour savoir comment ne plus les commettre.

Outre les études et les chiffres avancés pour apporter des faits non contestables, se trouvent aussi des témoignages pour illustrer chaque chapitre.

Si on peut parfois regretter la longueur de certains, il est évident que les proposer était une nécessité. Rendre la rivalité féminine plus réelle et contextualisée dans des vies ordinaires apporte également un autre regard.

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La rivalité dans la pop culture
En dehors des points plus sociologiques, il est à noter que les autrices ont voulu rendre le tout accessible en y incorporant des extraits de rivalités féminines présents dans la pop culture. À la lecture de ces films ou séries, on se rend compte de la portée que cela a pu avoir sur toute une génération de filles et de garçons ayant grandi et vécu avec de telles images.

On nous enseigne que les femmes sont des ennemies 'naturelles' et que la solidarité n’existera jamais entre nous […] Nous avons bien appris ces leçons. Nous devons les désapprendre si nous voulons construire un mouvement féministe durable, consistant et cohérent

Quand on ne montre que très rarement des amitiés féminines mais que les rivalités sont toujours bien présentes, et qu’elles font le sel du récit, il est évident que les représentations, la construction de l’identité, la relation avec autrui s’en voit déforcée. On pourra apprécier les références à la série Sex & the City, à la saga mondialement connue d’Elena Ferrante, L’Amie prodigieuse, et au film Ma Meilleure ennemie avec Julia Roberts et Susan Sarandon.

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Des conseils pour en finir, vraiment !
En finir avec la rivalité féminine possède ce titre accrocheur qui ferait presque espérer des recettes magiques et providentielles pour en terminer littéralement avec ce poison que toute femme a pu connaitre au moins une fois dans sa vie.

Ici point de recette pourtant, mais des idées de livres et de films à la sororité bien présente et des conseils pratiques à dispenser aux personnes de notre entourage et ce dès le plus jeune âge pour que la sororité, au sens noble du terme, soit en ligne de mire de chacun et de chacune.

Sans tout dévoiler, en voici quelques-uns que nous devrions toutes et tous appliquer : "Ne parlez pas mal des autres femmes, ne faites pas de commérages", "Reconnaissez aux femmes le mérite de leurs idées, de leurs contributions et de leurs réalisations. Félicitez publiquement celles qui réussissent."

Alors, on se lance, ensemble ?

A ce sujet, un des derniers podcasts de Charlotte Bienaimé est consacré aux copines et il est idéal pour prendre le plein de bonnes ondes.


En finir avec la rivalité féminine, Élisabeth Cadoche & Anne de Montarlot, Editions Les Arènes, 288 pages, septembre 2022, 21€.

*Fanny De Weeze est une lectrice passionnée qui tient un blog littéraire (Mes Pages Versicolores) depuis 2016 sur lequel elle chronique des romans, des essais et des bandes dessinées.

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Les Grenades-RTBF est un projet soutenu par la Fédération Wallonie-Bruxelles qui propose des contenus d’actualité sous un prisme genre et féministe. Le projet a pour ambition de donner plus de voix aux femmes, sous-représentées dans les médias.


https://www.rtbf.be/article/en-finir-avec-la-rivalite-feminine-sapprocher-dune-sororite-bienveillante-11098870

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Violences sexistes et sexuelles en politique : "Pas une de plus !"

24 Septembre 2022, 05:05am

Publié par hugo

 Violences sexistes et sexuelles en politique : "Pas une de plus !"
"Les agresseurs et auteurs de violences ne peuvent représenter nos combats politiques et nous refusons catégoriquement de militer avec des hommes auteurs de violences, ou leurs ami·e·s complices", lancent les 500 signataires de cette tribune de #RelèveFéministe dans <em>Libération. </em>(Ici, photo de la manifestation de novembre 2021 à Paris)
"Les agresseurs et auteurs de violences ne peuvent représenter nos combats politiques et nous refusons catégoriquement de militer avec des hommes auteurs de violences, ou leurs ami·e·s complices", lancent les 500 signataires de cette tribune de #RelèveFéministe dans Libération. (Ici, photo de la manifestation de novembre 2021 à Paris)
©IM/Terriennes
"Les agresseurs et auteurs de violences ne peuvent représenter nos combats politiques et nous refusons catégoriquement de militer avec des hommes auteurs de violences, ou leurs ami·e·s complices", lancent les 500 signataires de cette tribune de #RelèveFéministe dans <em>Libération. </em>(Ici, photo de la manifestation de novembre 2021 à Paris)"Lorsqu’un groupe politique porte un programme féministe, on est en droit d’attendre qu’il cesse de protéger les agresseurs. Surtout quand on sait qu’en France, au moins 213 000 femmes sont victimes de violences conjugales par an", écrivent 500 militantes féministes dans une tribune publiée dans Libération. (Ici, manifestation contre les violences faites aux femmes, novembre 2021, Paris)
21 SEP 2022
 Mise à jour 21.09.2022 à 15:06 par 
TerriennesIsabelle Mourgere
Face aux récentes affaires de violences sexistes et sexuelles qui secouent le monde politique français, 500 militantes féministes signent une tribune dans le quotidien Libération. Élues, écrivaines, chercheuses, citoyennes engagées, toutes dénoncent "une solidarité masculine qui protège les agresseurs". Une situation qui "n'est plus tenable", estime l'historienne Mathilde Larrere, l'une des signataires du texte. 
C'est un véritable cri de ralliement, un appel à une "relève féministe". Elles sont plus de 500 militantes féministes à prendre la parole sous forme d'une tribune publiée dans le quotidien Libération. Certaines sont issues de partis politiques, les autres sont écrivaines, chercheuses, historiennes, journalistes, "féministes lambda" ou tout simplement citoyennes engagées... Toutes sont militantes, et elles ont décidé d'en finir avec "un système de protection des agresseurs en politique".

Que les choses soient claires : les agresseurs et auteurs de violences ne peuvent pas représenter nos combats politiques.

Tribune publiée dans Libération
"Silence, consternation, puis explosion de colère : chez les féministes, ce n’est pas une vague de dégoût qui nous a emporté·e·s après les déclarations de nombreux cadres et partis de gauche, c'est un vrai tsunami", lancent les membres de ce collectif baptisé #Relèveféministe.

"Ce n'est plus tenable !"
 
Mathilde Larrere, historienne, autrice de Rage against the machisme. 
©Gallimard
Entretien avec Mathilde Larrere, historienne et militante féministe, autrice de Rage against the Machisme (Gallimard, 2022), jointe par Terriennes.

Terriennes : Qu'est-ce-ce qui vous a poussé à participer à cette tribune ?

Mathilde Larrere : la fatigue, la goutte qui fait déborder le vase, le sentiment qu'à un moment, il faut taper du poing sur la table. L'impression que tout a été dit, tout a été dénoncé et que rien ne change, ni dans les actions, ni dans les mots de certains dirigeants . Ce n'est plus tenable !

Pour les femmes élues et membres de parti, concrètement, comment peuvent-elles faire changer les choses ? 

C'est très difficile. Refuser de jouer le jeu de "mise sous le tapis" qui est souvent la règle dans les partis politiques et qui consiste à faire passer l'intérêt du parti avant l'intérêt de cette lutte qu'elles mènent, parce que ce n'est pas parce qu'elles le font qu'elles ne mènent pas cette lutte au nom de la défense des victimes. Il y a eu des prises de parole et des textes très très forts ces derniers jours. Je crois que c'est la première des choses qu'elles peuvent faire. Car de fait, à l'intérieur des partis, il y a des logiques complexes, qui reposent sur l'interconnaissance, et surtout dans des partis qui sont dans positions de défendre l'intérêt du parti avant tout. 

Cela peut représenter un risque ?

Bien sûr que c'est prendre un risque ! C'est ce qu'avaient très bien expliqué les différentes élues d'Europe écologie-Les Verts au moment de l'affaire Baupin. Elles ont attendu d'être dans des positions - au sein du parti - qui leur permettaient de s'exprimer sans s'exposer à des risques. Il y a des risques personnels comme toute femme victime de violences sexuelles. Dans le milieu professionnel, elle prend le risque d'être écartée voire de perdre son travail, le système protégeant les agresseurs. On est dans un contexte où la parole des femmes est déconsidérée, délégitimée voire attaquée. Celles qui le font savent qu'elles vont être attaquées. 

Aurait-il fallu intégrer des hommes à cette tribune ? 

Ce  n'aurait pas été la même tribune. Le choix a été fait de l'ouvrir à des hommes qui ne sont pas cisgenre. C'est un choix militant qui se justifie. Pour moi c'est respecter un cadre militant et légitime. Après, rien n'empêche des hommes cisgenre de faire leur propre tribune de leur côté. Mais c'est compliqué, car très souvent, des hommes qui sont agresseurs, signent ce genre de tribune. Et cela pour plusieurs raisons. Parce qu'ils n'ont pas conscience d'être agresseur, ce que je veux bien entendre. D'autres, parce que c'est un moyen de se protéger. Ceux qui sont actuellement mis en cause, on les a vus dans d'autres circonstances défendre les droits des femmes, pourfendre les violences sexistes et sexuelles, cela alors même qu'ils en sont auteurs. Si l'affaire Baupin a éclaté, il ne faut pas oublier que c'est parce que, se présentant comme féministe, il avait, avec d'autres élus écologistes, mis du rouge à lèvre en soutien aux femmes victimes. Et ce n'était pas supportable.
C'est compliqué pour les hommes dans ce contexte, même si, et heureusement, il y en a qui nous aident très sincèrement dans la lutte contre les violences conjugales. 

C'est quoi l'étape d'après ? 

C'est très difficile. On le voit avec l'article de Libération, par exemple quand on voit que rien n'a été fait avec l'affaire PPDA etc... A mon avis, il faut mettre très clairement sur la table le traitement juridique des violences sexuelles. Donner plus de moyens à la justice, et mieux former les personnels. Réfléchir à modifier la loi, peut-être changer la prescription. Il faut aussi entamer une réflexion plus profonde sur la façon dont on traite ces affaires dans le cadre des partis politiques. Même s'il y a des instances qui ont été mises en place, ce qui est un progrès, même si cela a été difficile. Il faut faire aussi attention aux victimes actuelles, car ces systèmes de médiatisation sont extrêmement douloureux pour les victimes qui n'ont pas besoin de cela en plus. Je pense qu'il faut une sorte de grand agiornemento de comment on traite les VSS dans les entreprises, dans les partis, dans les médias, et trouver une solution collective. 

En juin 2022, l'Observatoire des VSS en politique avait adressé une lettre de recommandation à l'adresse de la présidente de l'Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, première femme à occuper le "perchoir" en France.
Un "véritable tsunami"
"Que les choses soient claires : les agresseurs et auteurs de violences ne peuvent pas représenter nos combats politiques", écrivent les militantes, parmi lesquelles figurent la porte-parole du PS Gabrielle Siry-Houari, l'historienne Mathilde Larrère ou encore la journaliste Elsa Wolinsky, qui réclament la démission du député du Nord, Adrien Quattenens qui a reconnu des violences conjugales.

Lorsqu’un groupe politique porte un programme féministe, notamment sur le plan des droits des femmes et de la lutte contre les violences de genre, on est en droit d’attendre de lui qu’il cesse de protéger les agresseurs et qu'il soutienne inconditionnellement les victimes des violences patriarcales.

Extrait tribune #RelèveFéministe
"Si Adrien Quatennens ne fait à ce stade pas l'objet d'une condamnation judiciaire, bien qu’une procédure pénale ait été engagée, ses aveux le rendent politiquement responsable", estiment les militantes, qui exigent "qu'il démissionne de son mandat parlementaire, et que la cellule violences sexistes et sexuelles de LFI (La France Insoumise, ndlr) envisage sérieusement tous les degrés de sanctions disponibles".

"Lorsqu’un groupe politique porte un programme féministe, notamment sur le plan des droits des femmes et de la lutte contre les violences de genre, on est en droit d’attendre de lui qu’il cesse de protéger les agresseurs et qu'il soutienne inconditionnellement les victimes des violences patriarcales", écrivent-elles, condamnant "avec la plus grande fermeté la réaction de Jean-Luc Mélenchon et de ses pairs", qui ont tardé à dénoncer la gravité des faits.


Tous et toutes concernées
Plus largement, citant toute une série de responsables politiques mis en cause dans des affaires de violences sexistes et sexuelles, elles affirment qu'"aucune organisation militante ne peut raisonnablement considérer qu'elle n'est pas concernée. C’est un système qui perdure grâce à des complicités, des comportements identifiés, une lâcheté connivente".

C’est un système qui perdure grâce à des complicités, des comportements identifiés, une lâcheté connivente.

Extrait tribune "Pas une de plus"
"Nous refusons de militer avec des hommes auteurs de violences, ou leurs amis complices", poursuivent les autrices du texte, dont des militantes de LFI, du PS, d'EELV, ou de Générations, estimant qu'il est "grand temps de faire de la place politique aux féministes qui luttent au quotidien contre les violences sexistes et sexuelles".


"Une solidarité masculine qui protège les agresseurs"
500 militantes féministes dénoncent les violences sexistes et sexuelles en politique
©capture ecran / Libération
"Doubles voire triples victimes, les personnes racisées et/ou LGBT+ ne sont pas épargnées, et sont souvent asphyxiées par la charge sexiste et raciale. Fétichisation, violences islamophobes, agressions racistes, invisibilisation en politique et dans le débat public", relèvent également les membres du collectif féministe.

Parmi les signataires se trouvent aussi la fondatrice de #MeTooThéâtre Marie Coquille-Chambel, l'autrice et blogueuse"Klaire fait Grr", ou encore l'ex-candidate à la primaire populaire Anna Agueb-Porterie. 

Face à une solidarité masculine qui sert de nouveau à protéger les agresseurs pullulant dans nos sphères politiques, nous appelons à une relève féministe.

Extrait tribune #RelèveFéministe
"Face à une solidarité masculine qui sert de nouveau à protéger les agresseurs pullulant dans nos sphères politiques, nous appelons à une relève féministe", ajoutent les signataires, "Puisque les hommes semblent incapables de faire mieux, il est temps de passer la main".

Il n'y a pas de petites violences
Et puisqu'il faut, hélas, encore et encore le marteler : il n'y a pas de petites violences, comme le rappelle très clairement la page Facebook du collectif #NousToutes, qui donne rendez-vous le 19 novembre à Paris et partout en France pour une mobilisation nationale à l'occasion de la Journée mondiale de lutte contre les violences faites aux femmes, le 25 novembre.


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TerriennesIsabelle Mourgere
 Mise à jour 21.09.2022 à 15:06
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https://information.tv5monde.com/terriennes/violences-sexistes-et-sexuelles-en-politique-pas-une-de-plus-472170

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