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Le blog de hugo,

Hélène Bidard : « La transition féministe de Paris est aussi une transition budgétaire »,femmes,feminisme,

28 Février 2020, 01:57am

Publié par hugo

 25 février 2020
Île de France \ Politique
Hélène Bidard : « La transition féministe de Paris est aussi une transition budgétaire »
 
L’adjointe à la Mairie de Paris en charge de l’égalité Femmes-Hommes, Hélène Bidard, et candidate communiste sur la liste “Paris en commun” dans le 11ème arrondissement de Paris, a présenté les mesures qu’elle entend mettre en place si la majorité est reconduite lors des élections municipales.
« 53% des Parisiens sont des Parisiennes », lance d’emblée Hélène Bidard. Un chiffre qu’il est important de rappeler, trop souvent oublié et trop couvent bafoué. « Le monde, notre société, Paris, sont entrés dans un moment historique de mise en cause massive du patriarcat, des violences et des inégalités qui en résultent. » poursuit-elle. Et s’il ne fallait retenir qu’un seul mouvement mondial récent de lutte féministe, il s’agirait certainement de #Metoo, lancé pour libérer la parole des femmes. La transition féministe a donc bel et bien commencé, et Hélène Bidard s’engage à la poursuivre. Plusieurs mesures, déjà mises en place lors de cette mandature, seront reconduites et améliorées.
Citons notamment son projet de « Ville du quart d’heure », « un projet de transition écologique, solidaire et féministe », tente-t-elle d’expliquer. L’objectif ? Réduire les déplacements et les temps de trajet afin que les femmes puissent accéder à tous les services essentiels en 15 minutes. « Nous souhaitons créer 4000 nouvelles places de crèches pour répondre à 100% des besoins d’ici à 2026, et organiser des gardes d’enfants dans les lieux de sociabilité et de bien-être », comme les clubs de sport par exemple, détaille l’adjointe à la Mairie de Paris.
Un lieu unique de prise en charge
Autre point majeur de ce programme : la lutte contre l’exclusion et la protection des femmes contre les violences sexistes. Cette triste réalité n’est un secret pour personne : les femmes, pourtant plus diplômées que les hommes, sont les premières victimes des inégalités salariales et de la précarité. « Les catégories les plus vulnérables étant les familles monoparentales et les femmes âgées » rappelle justement Hélène Bidard. Alors comment lutter efficacement contre ces inégalités ? « Nous proposons 25% de logements sociaux avec un accès prioritaire pour les femmes victimes de violences, la gratuité des transports pour les enfants et les personnes âgées, l’installation de médecins en secteur 1, la création des sept nouveaux centres de santé et la mise à disposition de protections hygiéniques gratuites dans tous les collèges et équipements publics municipaux », énumère-t-elle. La sécurité des femmes et des filles est un enjeu primordial pour une ville qui se dit féministe. Et Hélène Bidard l’a bien compris. Trois nouveaux centres d’hébergement spécialisés, dédiés aux femmes et aux enfants, verront prochainement le jour.
L’élue envisage également d’ouvrir un lieu unique de prise en charge des femmes victimes de violences. « Adossé à un hôpital, cet endroit fonctionnera comme un guichet unique où les femmes pourront porter plainte, accéder à une unité médico-judiciaire, à des consultations psychologiques… », explique-t-elle, en citant l’exemple de la Maison des femmes à Saint-Denis.
Le Violentomètre pour lutter contre les violences
Le “Violentomètre” créé par Hélène Bidard.
L’éducation n’est pas à prendre à la légère pour prévenir les violences sexistes. Depuis 2018, la Ville de Paris distribue un Violentomètre, un projet fièrement porté par l’adjointe à la Mairie de Paris, aux collégien.nes. Cet outil, qui porte le numéro de Vigilances femmes info (39 19), est une réglette graduée du vert (relation saine) au rouge (demande de l’aide) lorsqu’on « t’oblige à regarder des films porno » ou on « t’oblige à avoir des relations sexuelles ». Plusieurs centaine de milliers de réglettes ont déjà été distribuées gratuitement. Forte de ce succès, Hélène Bidard envisage de créer le Sexistomètre, en collaboration avec les associations féministes, pour « faire la pédagogie des images sexistes, notamment dans la publicité ». Car l’espace public doit être « débarrassé » d’une vision exclusivement masculine, pour permettre aux femmes de prendre leur place dans la ville. « Au plan symbolique, nous avons fait passer de 4% à 12% le nombre de lieux parisiens aux noms de femmes et de féministes […] et cela doit continuer pour atteindre 50/50. » Le critère de genre sera également pris en compte dans les projets de rénovations urbaines – c’est déjà le cas pour sept grandes places parisiennes – afin de créer une ville plus égalitaire et inclusive.
Enfin, la Ville inaugurera, le 5 mars, la cité de l’égalité et des droits des femmes, baptisée la « Cité audacieuse », un lieu culturel et citoyen, ouvert à tou.tes et dédié aux événements culturels et aux associations de femmes. « C’est une victoire pour la visibilité du matrimoine », estime l’élue.
Pour réaliser toutes ces mesures, « le budget consacré à l’égalité femmes-hommes et à la lutte contre les discriminations sera doublé, passant de 2 à 4 millions € en 2021 », conclut Hélène Bidard, car « la transition féministe de Paris est aussi une transition budgétaire. »
Chloé Cohen 50-50 magazine

https://www.50-50magazine.fr/2020/02/25/helene-bidard-la-transition-feministe-de-paris-est-aussi-une-transition-budgetaire/
https://www.50-50magazine.fr/2020/02/25/helene-bidard-la-transition-feministe-de-paris-est-aussi-une-transition-budgetaire/

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Le 8 mars, on arrête toutes !,femmes,feminisme

28 Février 2020, 01:46am

Publié par hugo

24 février 2020
DÉBATS \ Tribunes
Le 8 mars, on arrête toutes !
 
Quand les femmes s’arrêtent, tout s’arrête. Le 8 mars, on fait la grève féministe, on s’arrête toutes ! Le 8 mars, c’est la journée internationale de lutte pour les droits des femmes. Comme les Polonaises, les Argentines, les Espagnoles, les Belges, les Suissesses, les Italiennes, en France nous faisons la grève féministe le 8 mars 2020, car le 8 mars est avant tout un jour de solidarité internationale.
Une grève un dimanche ? Oui, car le dimanche, toutes les femmes travaillent. Déjà, à la maison : elles briquent, aspirent, cuisinent, cajolent, rassurent, consomment, font les courses… Et gratuitement. De plus, certaines exercent leurs métier le dimanche : dans les services d’urgence et les hôpitaux, la culture, les transports, l’hôtellerie, le commerce… Certains de ces emplois sont socialement utiles, d’autres non. Nous sommes contre le travail du dimanche lorsqu’il n’est pas indispensable. Nous arrêterons aussi de consommer ce 8 mars. En tant que femmes, à un moment de notre vie, nous sommes considérées, ciblées, comme « la responsable des achats », la fameuse ménagère de moins de 50 ans. Avant même cette étape, nous sommes visées dès notre plus jeune âge par des publicités sexistes (et régulièrement dangereuses quant à l’image de notre corps). Cette consommation effrénée promue par le capitalisme néolibéral anéantit la planète pour le futur et concourt notamment à l’exploitation forcenée des femmes des pays du sud.
Le 8 mars est la journée internationale de lutte pour les droits des femmes. Ce n’est pas la « fête des femmes », ce n’est pas la journée où on « célèbre » les femmes. Et nous le dirons par la grève et dans la rue en manifestation partout en France pour défendre nos droits : à l’égalité professionnelle et salariale, à une retraite juste encore plus menacée par la réforme actuelle, à une existence sans violence sous toutes ses formes, à l’avortement conquis de haute lutte mais sans cesse attaqué, à une sexualité libre… Bref, une mobilisation pour l’égalité réelle entre les femmes et les hommes. Depuis le 8 mars dernier, les femmes se mobilisent, toujours plus nombreuses, contre les féminicides, contre la culture du viol, et le viol dans la culture, dans le sport aussi, dans le monde du travail, dans l’espace public… et bien sûr plus récemment contre la réforme des retraites. Manifestations, collages, happenings en soutien aux luttes internationales féministes, et tellement d’autres actions prouvent que la colère gronde.
Nous sommes toujours plus nombreux.se.s à dire notre colère et à pointer du doigt les inégalités mais le gouvernement continue à nous ignorer. Il nous promet un Grenelle, nous obtenons des mesures déjà existantes, et un budget toujours trop faible. Il nous érige en tête des bénéficiaires de la réforme des retraites, alors que toutes les études confirment que nous en serons les grandes perdantes. Nous serons toujours plus nombreux.se.s dans les rues pour que les droits de la seule majorité oppressée au monde soit enfin reconnus, respectés et appliqués.
On arrête toutes


 https://www.50-50magazine.fr/2020/02/24/le-8-mars-on-arrete-toutes/

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Cancer du sein : 20% des femmes se retrouvent sans emploi 2 ans après leur diagnostic,femmes,emplois,

28 Février 2020, 01:43am

Publié par hugo

 Cancer du sein : 20% des femmes se retrouvent sans emploi 2 ans après leur diagnostic
Une étude française vient d’identifier les 3 principaux facteurs de non-retour à l’emploi : les troubles dépressifs et anxieux, la pénibilité du travail et le traitement par une combinaison de chimiothérapie et trastuzumab.
7 janvier 2020
     
Deux après le diagnostic d’un cancer du sein, 1 femme sur 5 n’a pas repris d’activité professionnelle. C’est ce que révèle une étude française publiée dans le Journal of Clinical Oncology en fin d’année 2019. Basée sur la cohorte CANTO1, l’analyse a porté sur 1 900 femmes de moins de 57 ans – soit à au moins 5 ans de l’âge minimum de départ à la retraite -, en emploi au moment du diagnostic et ne présentant pas de récidive de la maladie.
Les anciennes malades qui n’avaient pas retrouvé un emploi étaient pour les 3/4 en arrêt maladie, 9% en recherche d’emploi, 6,5% à la retraite, 5,5% sans emploi et 5,5% dans une autre situation. Par ailleurs, parmi les femmes en activité 2 ans après le diagnostic, 24% étaient à temps partiel alors qu’elles travaillaient à temps plein avant leur cancer.
Principal facteur : les troubles anxieux et dépressifs
Afin d’identifier les raisons expliquant de ce non-retour à l’emploi, les chercheurs ont étudiés différents facteurs : le stade de la maladie, l’état de santé des femmes au moment du diagnostic (comme l’existence d’autres pathologies), la toxicités des traitements reçus, ainsi que la fatigue physique et émotionnelle des malades. Les résultats ont montré que les anciennes malades ont moins de chance de retrouver un emploi si elles souffrent de troubles anxieux ou dépressifs à la fin des traitements. Sans surprise, la pénibilité du travail – notamment le travail manuel – impacte négativement le retour à l’emploi ; les femmes souffrant souvent de fatigue et de séquelles au bras suite à une mastectomie et au curage ganglionnaire.
Schéma issu du communiqué de presse
Le trastuzumab mis en cause
De façon plus étonnante, les chercheurs ont identifié que le trastuzumab associé à une chimiothérapie peut diminuer les chances de reprendre une activité. Ainsi, 34% des femmes traitées par cette combinaison étaient sans emploi 2 ans après le diagnostic. Cette thérapie ciblée, traitement standard des cancers du sein HER2+, est pourtant en général bien tolérée. « Est-ce sa toxicité à long terme, même si elle est faible, la cause ? Est-ce la formulation par voie intraveineuse et son administration à l’hôpital sur une longue durée qui joue ? Nous sommes en train d’affiner les paramètres pour mieux comprendre » a indiqué Ines Vaz-Luis, oncologue à Gustave Roussy et co-auteur de l’article, dans le communiqué de presse.
LIRE AUSSI : Reprendre son travail après un cancer, ça se prépare !
Enfin, et pour la première fois, le développement d’effets indésirables sévères (grade 3 et plus) aux traitements anti-cancéreux a également été pointé du doigt.
Les auteurs espèrent que leur étude permettra la mise en place de programmes multidisciplinaires adaptés – qui ne prennent pas seulement en compte les problématiques professionnelles mais intègrent aussi les composantes physiques et psychologiques – afin d’éviter que ces femmes vulnérables se retrouvent à la marge de la société.
Emilie Groyer
Promue par Unicancer, qui réunit l’ensemble des Centres de lutte contre le cancer (CLCC), et dirigée par le Pr Fabrice André, oncologue spécialisé dans le cancer du sein à Gustave Roussy, directeur de recherche Inserm et responsable du laboratoire « Identification de nouvelles cibles thérapeutiques en cancérologie » (Inserm/Université Paris-Sud/Gustave Roussy), la cohorte prospective CANTO pour CANcer TOxicities est composée de 12 000 femmes atteintes d’un cancer du sein localisé prises en charge dans 26 centres français. Elle a pour objectif de décrire les toxicités associées aux traitements, d’identifier les populations susceptibles de les développer et d’adapter les traitements en conséquence pour garantir une meilleure qualité de vie dans l’après-cancer.

https://www.rose-up.fr/magazine/cancer-sein-emploi-chomage-etude-canto/
https://www.rose-up.fr/magazine/cancer-sein-emploi-chomage-etude-canto/

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Le combat à seins nus,femmes,feminisme,histoire,

28 Février 2020, 01:40am

Publié par hugo

 
 Le combat à seins nus

Les seins quittent le domaine de l'intime et se font politiques : ils se dressent pour le droit des femmes à disposer de leur corps, de leur vie, de leur santé. Des amazones aux Femen, quand le sein (ou le "non-sein") devient affirmation de sa liberté.
27 février 2020
     
La Une de Rose Magazine numéro 7. Notre Liberté guidant le peuple @François Rousseau
A qui appartiennent les seins? A l’enfant qui les tête? A l’amant qui les caresse? A l’artiste qui les « met en oeuvre « ? A la loi, qui peut les interdire? Ou tout simplement à la femme qui les porte? Les mêmes questions se posent sans cesse dés lors que les poitrines débordent dans la rue, sur la toile, la place publique pour défendre, pêle-mêle, les droits des femmes, leurs libertés, leur dignité, mais aussi leur plus grand contrôle sur les décisions médicales qui les concernent. De plus en plus de femmes malades de cancer veulent que leur liberté de rester amazone soit respectée.
Montrer ses seins pour un combat politique:  liberté d’expression?
Une chose est sure: depuis le 26 février 2020, montrer ses seins dans l’espace public dans le cadre d’une manifestation politique relève de la liberté d’expression. La Cour de cassation a  confirmé que montrer ses seins nus dans un lieu public reste bien de l’exhibition sexuelle – mais a également relaxé Iana Zhdanova,la militante qui avait exhibé sa poitrine au musée Grévin de Paris, en juin 2014,  et « tué » symboliquement la statue de cire de Vladimir Poutine. La plus haute juridiction a reconnu que son geste était une « démarche de protestation politique ».
Lire notre Historique du combat à seins nus.
L’agression par une Femen de la statue de cire de Poutine en 2014
Le sein nourricier
Pour Marilyn Yalom, qui dirige l’Institut de recherche sur les femmes et le genre à l’université de Stanford et explore ces questions avec brio et humour dans « Le Sein, une histoire« (1), le combat à seins nus n’a rien d’une nouveauté. Les « mamelles de la nation » ont certes longtemps illustré les fantasmes masculins. Mais depuis quarante ans, les féministes ont repris le contrôle de ce puissant et totémique symbole. « Il n’est pas anodin qu’en signe de résistance, le mouvement de libération des femmes ait commencé par ce célèbre autodafé de soutiens-gorge, constate Marilyn Yalom. En se libérant de ce carcan de tissu, les femmes refusaient le contrôle imposé sur elles de l’extérieur. » En soustrayant leurs seins à la domination, elles se les réappropriaient.
Front libération du téton…
Aujourd’hui, les seins-étendards reviennent à la charge, aussi divers qu’hétéroclites. A Rio, des happenings pro-monokini protestent contre les peines de trois à douze mois d’emprisonnement encourues par les adeptes du topless. Au Texas, des étudiantes ont initié la campagne When Nature Calls, qui montre des femmes allaitant dans des toilettes. Sur les réseaux sociaux, mais aussi sur les écrans américains (où l’apparition d’un sein dans un film provoque son interdiction aux moins de 13 ans), le mouvement Free the Nipple, porté par Rihanna ou Scout Willis, s’est érigé en front de libération du mamelon…
Les Femen font de leur sein une arme de propagande
Mais de toutes les initiatives ce sont celles des Femen, qui offrent régulièrement leur poitrine à la mitraille médiatique, les plus spectaculaires. En détournant les codes du porno, elles entendent combattre le sexisme et l’archaïsme des institutions religieuses, politiques… A l’heure où les messages passent d’abord par l’image, Instagram ou Twitter, les manifs sans soutifs de ces « sexy Ukrainiennes » aguichent l’œil médiatique. L’idée est de taper fort pour sortir du lot, d’être vues pour espérer être entendues…
Une Femen s’enchaîne sur un pont parisien
Seins courageux ou seins scandaleux…
Placardés en une des magazines, sur les affiches publicitaires, ces seins militants  font débat jusque dans les campagnes pour le dépistage du cancer du sein. « Il y a un certain cynisme des magazines à afficher des femmes aux seins superbes pour traiter de la prévention, remarque Viviane Bruillon, psychiatre, psychanalyste chargée d’enseignement à Paris-XIII, qui a dirigé l’ouvrage collectif Le Sein, images, représentations(3). Lorsqu’on sait que le pic d’apparition de ce cancer se situe vers 54 ans, on peut se demander si la communication est bien appropriée. Si elle ne sert pas de prétexte pour soutenir ou réactiver un discours érotisé. »
Hélène Darroze : « Cinq minutes de courage »
Que faire, alors ? S’appuyer sur des femmes au physique plus « normal » ? Hélène Darroze, la chef étoilée, a fait partie de celles qui, en 2009, avaient accepté de poser poitrine nue pour une campagne de Marie Claire en faveur du dépistage.
« Au début, j’ai refusé, témoigne-t-elle. Et puis j’ai pensé à des amies atteintes par la maladie, dont une très chère, décédée quelques mois plus tôt. Toutes leurs souffrances valaient bien cinq minutes de courage. La photo, je ne la connais pas, je n’ai jamais voulu la voir, d’autant qu’à l’époque je ne me sentais pas particulièrement bien dans mon corps. Les réactions ont été plutôt positives, mais ça a aussi fait jaser dans mon dos et des clients se sont dits offusqués. Pour autant, je ne regrette rien. »
Trop beaux ou pas assez, les seins nus n’échappent donc jamais au jugement de valeur. Jusqu’à éclipser la cause qu’ils portent.
La liberté des amazones
Alors que dire du spectacle du sein unique… Il est  de plus en plus présent dans le combat pour l’émancipation féminine. On l’a d’abord vu sur les chars des Gay Pride (plus tolérantes à la différence). A la Une de Rose Magazine. Dans les congrès médicaux. Dans des expositions. Partout, des « amazones » clament qu’avec un sein, ou même aucun, elles n’en sont pas moins femmes. Un spectacle scandaleux et honteux pour les uns, courageux et libérateur pour les autres.
Une photographie de l’exposition des Amazones ©Mario Gilbert
Fondatrice de l’association Les amazones s’exposent (http://lesamazones.fr), Annick Parent se souvient : « Lors d’une intervention dans un congrès, un médecin m’a lancé : “Vous n’êtes pas asymétrique, vous êtes mutilée !” » Un verdict reçu comme un uppercut.
Lire notre article « Apaisée sans seins »
Chaque année, pourtant, 15 000 Françaises apprennent qu’elles vont devoir subir l’ablation d’un sein. 70 % décident de ne pas se faire reconstruire. « Mais ça reste tabou. Les magazines, les médecins ne le disent pas. Les premiers ne parlent que des progrès de la chirurgie et montrent des seins reconstruits sur papier glacé ; les seconds, en tout cas un certain nombre, se sentent coupables et veulent réparer. »
Reconstruction du sein après un cancer: une décision intime
Mais réparer qui ? Eux-mêmes ? La femme ? La mère ?… Toujours est-il que la mastectomie reste dans une zone obscure de non-dit, non-vu. Pourtant de plus en plus d’amazones assument ce choix: « Nous ne prônons pas la non-reconstruction, insiste Annick, mais la liberté de choix. C’est à nous de décider, pas aux médecins, ni à la société. » Aujourd’hui, le sein militant, celui qui est à la pointe du combat des femmes à disposer d’elles-mêmes, à être elles-mêmes, c’est peut-être bien celui-là : le sein absent.
Marie-Catherine De La Roche
(1) Galaade Éditions. (2) Zones. (3) L’Harmattan.

https://www.rose-up.fr/magazine/combat-sein-nu-amazone-femen/
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Thomas Bachelot : « L’immunothérapie a un réel intérêt dans le cancer du sein triple négatif métastatique »,femmes,sante,cancer,

28 Février 2020, 01:29am

Publié par hugo

 TraitementsImmunothérapieInterview
Thomas Bachelot : « L’immunothérapie a un réel intérêt dans le cancer du sein triple négatif métastatique »
L'immunothérapie devient incontournable dans le traitement des cancers du sein triple négatifs en condition métastatique. L'étude française SAFIR02-BREAST présentée lors du dernier congrès de San Antonio le confirme. Thomas Bachelot, oncologue au Centre Léon Bérard, Lyon et co-coordonnateur de l’étude, revient pour nous sur ces résultats.
6 février 2020
     
Vous avez présenté au congrès de San Antonio 2019 les premiers résultats de SAFIR02-BREAST qui attestent de l’intérêt de l’immunothérapie en traitement d’entretien pour les femmes touchées par un cancer du sein métastatique triple négatif . Pouvez-vous nous expliquer sur quoi porte cette étude ?
Thomas Bachelot : Létude SAFIR02-BREAST porte sur tous les cancers du sein métastatiques, quelque soit leur statut du point de vue des récepteurs hormonaux (HR) ou HER2.
Actuellement, quand une première chimiothérapie est efficace, on poursuit la chimiothérapie en entretien pour retarder la reprogression de la maladie. Initialement, notre étude vise à déterminer s’il n’est pas possible d’obtenir de meilleurs résultats avec un traitement d’entretien personnalisé. Pour cela, on va analyser la génomique de la tumeur pour essayer de donner à la patiente une thérapie ciblée, c’est-à-dire spécifique de l’anomalie détectée.
Mais lorsque nous avons analysé le génome des tumeurs des 1462 patientes incluses dans l’étude, nous avons constaté que plus de la moitié d’entre elles n’avaient pas d’anomalies pour lesquelles nous disposions d’une thérapie ciblée. Alors, plutôt que de les exclure de l’essai, nous avons décidé d’ajouter un bras « IMMUNO » à notre étude. Nous avons réparti ces femmes dans 2 groupes : le premier a poursuivi la  chimiothérapie d’entretien standard, et le second a reçu du durvalumab, un anticorps anti-PDL1.
Si on regarde les résultats de façon globale, on ne voit pas de bénéfice de l’immunothérapie sur la chimiothérapie. Mais si on se focalise sur les femmes touchées par un cancer triple négatif, on observe une amélioration de leur survie globale : la médiane de survie1 était de 14 mois pour les femmes sous chimiothérapie et de 21 mois pour les femmes sous immunothérapie.
Résultats de survie globale de l’étude SAFIR02 présentés lors du congrès de San Antonio 2019. A gauche, les résultats des femmes touchées par un cancer du sein triple négatif. En rouge : groupe ayant poursuivi la chimiothérapie d’entretien. En bleu : groupe traité par le durvalumab.
L’atezolizumab, un autre anticorps anti-PDL1, a obtenu une ATU, en combinaison avec de la chimiothérapie, pour le traitement des cancers du sein triple négatifs métastatiques non préalablement traités. Au vu de vos résultats, peut-on s’attendre à ce que le durvalumab obtienne une ATU comme traitement d’entretien ?
Attention, nos résultats ne permettent pas de prouver statistiquement l’efficacité du durvalumab dans ce contexte car notre étude n’a pas été conçue dans ce but à l’origine. Mais ils sont consistants avec tous les résultats qui ont été publiés jusqu’à présent dans d’autres études. La pièce entre bien dans le puzzle. On est confiant dans le fait que l’immunothérapie a un réel intérêt pour les femmes touchées par un cancer triple négatif métastatique : que ce soit en première ligne en combinaison avec la chimiothérapie comme cela a été montré pour l’atezolizumab, ou seul en traitement d’entretien comme nos résultats le suggèrent.
LIRE AUSSI : « Cancer du sein triple négatif  métastatique : une immunothérapie (enfin) autorisée »
Sait-on pourquoi les cancers du sein triple négatifs sont plus sensibles à l’immunothérapie ?
Non. Ce qu’on sait c’est que l’efficacité de la chimiothérapie est supérieur en présence de cellules immunitaires dans la tumeur. Et que ce sont ces mêmes cellules qui vont être mobilisées par l’immunothérapie. Il est donc possible qu’en incluant dans notre étude uniquement les femmes qui ont répondu à la chimiothérapie en première ligne, nous ayions sélectionné les femmes qui sont également plus susceptibles de répondre à l’immunothérapie. C’est très hypothétique mais c’est possible.
Par ailleurs, on a observé que ce sont majoritairement les tumeurs triple négatives qui expriment le PDL1 (cible du durvalumab, ndlr). En revanche, les cancers HR+ sont beaucoup moins immunogènes2 : soit parce que les cellules tumorales expriment moins d’antigènes et sont donc moins reconnaissables par les cellules immunitaires, soit parce qu’elles ont développé des mécanismes d’inhibition du système immunitaire plus forts ou qui ne passent pas par le PDL-1.
LIRE AUSSI : « L’insaisissable gang des K »
Quelle est la prochaine étape ?
On va analyser les tumeurs des patientes pour  voir si on trouve des marqueurs qui permettent de prédire la réponse à l’immunothérapie. On devrait obtenir les résultats dans les prochaines semaines. Comme nous ne disposons que d’un petit groupe de patientes, les résultats seront exploratoires mais on peut quand même mettre en évidence des liens intéressants. Ensuite, il faudra les valider en les comparant avec d’autres essais cliniques ou en développant de nouveaux essais prospectifs.
Propos recueillis par Emilie Groyer
1. Délai dans lequel la moitié des patients sont décédés et l’autre moitié est encore en vie
2. Susceptibles de provoquer une réponse immunitaire

https://www.rose-up.fr/magazine/immunotherapie-entretien-cancer-sein-triple-negatif-metastatique/
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Sexy en lingerie post-opératoire !,femmes,

28 Février 2020, 01:25am

Publié par hugo

 Sexy en lingerie post-opératoire !
La lingerie post-opératoire se féminise. Voici notre sélection de soutiens-gorge confortables et sexy, pour tous les budgets et toutes les envies.
10 février 2020
     
Toutes sexy en lingerie !
Glamourissime
Raffiné et joliment rétro avec sa dentelle blanche et son petit cœur de strass entre les seins, ce soutien-gorge sans armatures magnifie la poitrine sous une blouse décolletée ou un pull col roulé.
Aurora, d’Amoena
Modèle Aurora, chez Amoena. Existe aussi en noir. 74,95 €.
Valeur sûre
Grâce à ses bretelles extra-larges renforcées aux épaules et à ses bonnets emboîtants, dissimulant de discrètes poches doublées de coton, ce classique offre un maintien incomparable et garantit une parfaite stabilité de la prothèse.
Safina, de Anita Care
Modèle Safina, Anita Care. Multiples coloris. À partir de 64,95 €.
Sexy
On aime sa fine dentelle noire française ornée de plumetis qui couvrent la poitrine et mas-quent les poches internes. Côté maintien, il a tout bon, avec ses bretelles arrondies et son Lycra ultra-doux sans armatures.
Nuit Noire, de Garance
Modèle Nuit noire, de Garance. 80 €.
Délicat
Sobre et élégant, ce modèle en coton biologique se distingue par sa voilette qui dissimule le décolleté autant qu’elle le  souligne. Il est signé Cœur de Lys, la marque créée par Angélique de Rocquigny, en 2012, et sélectionnée parmi les coups de cœur du prix Rose Entrepreneuse 2018.
Capucine, de Coeur de Lys
Modèle Capucine, chez Cœur de Lys. Existe en noir. 74 €.
Chic
Packaging de lingerie haut de gamme pour ce modèle ultra pratique et moderne grâce à ses clips aimantés qui se ferment/s’ouvrent à l’avant. Le bandeau sous-mammaire est réglable, tout comme les bretelles. Sa forme en V, devant et dans le dos, sublime le décolleté. On adore le soyeux de son lycra noir, ultra fin.
Chic, d’Embody
Modèle Chic, d’Embody. Couleur : Noir, disponible en ivoire.  Prix : 144 euros.
Amazone
La ligne de lingerie Anna Bonny a été spécialement imaginée pour les femmes qui, comme sa créatrice Noélia Morales, refusent la reconstruction mammaire. Son mastectomy patch cache élégamment la citatrice de l’ablation à la façon d’un bandeau de pirate.
LIRE AUSSI : « Lingerie : Noélia Morales, la fille au bandeau de pirate »
Effet seconde peau
Sa matière douce et organique en Lyocell et dentelle de Calais donne l’impression de ne rien porter. En plus ses armatures sont souples, légères, et amovibles ! Son plus : une doublure en tulle, imprégnée d’aloé vera pour un effet satin contre la peau.
Caroline, de Bibi&Bibi
Modèle Caroline, Bib&Bibi. Couleur : Taupe, existe aussi en bleu.  Prix : 89 euros.
Designé avec RoseUp…
Créé en partenariat avec la marque Tex de Carrefour, ce modèle tout en coton garantit un confort impeccable. Pratique et féminin avec son ouverture à l’avant et ses jolis pois argentés brodés.

 
Modèle Tex. Prix : 16,99 euros. Disponible en grande surface.
Reine du confort
Une brassière ultra-confort sans armatures ni coutures. Très couvrante, elle cache les cicatrices tout en soulignant le décolleté avec sa dentelle noir sensuelle. Les bretelles sont réglables, et la doublure en coton naturel garantissent un maintien et une sensation de douceur.
Reine, de Rouge-Gorge
Modèle Reine, de Rouge-gorge. Couleur noir, disponible en chair. Prix : 39,90 euros.
Abordable
Pour les budgets plus serrés, vous pouvez également trouver votre bonheur sur le site internet de Kiabi, qui propose une collection post opératoire à prix mini. Attention, elle est uniquement disponible en ligne. La Redoute ou Blanche-Porte, sites de ventes en ligne, proposent de grandes marques, à prix parfois cassés.
Solidaire
L’association des nanas, créée par 3 copines, distribue gratuitement de la lingerie adaptée dont on fait don d’anciennes malades. Pour en bénéficier, rendez-vous dans l’un de leurs points relais ou sur leurs stands éphémères.
Mathilde Durand
Thèmes
lingerie
mastectomie
mode
soutien-gorge

https://www.rose-up.fr/magazine/lingerie-post-operatoire/
https://www.rose-up.fr/magazine/lingerie-post-operatoire/

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Lingerie post-mastectomie : Noélia Morales, la fille au bandeau de pirate,femmes,sante,cancer

28 Février 2020, 01:16am

Publié par hugo

 Lingerie post-mastectomie : Noélia Morales, la fille au bandeau de pirate
Noelia Morales a renoncé à se faire reconstruire mais pas à sa féminité. Elle crée en 2017 une ligne de lingerie pour les amazones inspirée par le bandeau des pirates. Une fille à suivre...
11 février 2020
     
Qui est-elle ?
Noelia Morales est une Barcelonaise de 46 ans qui enseignait la sociologie et les tendances commerciales avant qu’on lui diagnostique un cancer du sein, en 2015. Opérée, elle vit sa mastectomie comme une amputation, mais refuse la reconstruction. Et ne trouve ensuite aucune lingerie attrayante…
Que fait-elle ?
Elle crée sa ligne de lingerie en 2017 et la baptise Anna Bonny, en référence à une intrépide pirate irlandaise du XVIIIe siècle. Noelia a gagné cette année le grand prix du jury accessoires de mode au Festival international de mode, de photographie et d’accessoires de mode, à Hyères, avec son mastectomy patch, un bandeau glamour pour cacher les cicatrices de l’ablation.
Pourquoi on l’aime ?
Pour son style de pirate, fun et décalé ! Sa lingerie propose une vision ultra-moderne de la féminité, anticonformiste, sensuelle, et pleine d’humour. « La féminité, c’est comment tu te sens, comment tu bouges : c’est une attitude ! Et personne ne peut te l’enlever ! »

https://www.rose-up.fr/magazine/lingerie-noelia-morales-mastectomie-amazone/
Lingerie post-mastectomie : Noélia Morales, la fille au bandeau de pirate

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Une école de mode s'excuse après un scandaleux défilé de mode raciste,racisme

28 Février 2020, 01:15am

Publié par hugo

 Une école de mode s'excuse après un scandaleux défilé de mode raciste
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Une école de mode s'excuse après un scandaleux défilé de mode raciste
 
Par Pauline Machado
Publié le Jeudi 27 Février 2020

Le Fashion Institute of Technology de New York s'est excusé après avoir fait défiler des mannequins portant des lèvres rouges surdimensionnées et des oreilles de singe. Des "accessoires" jugés extrêmement racistes.
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Le 7 février, alors que la Fashion Week de New York bat son plein, les étudiant·e·s en master du Fashion Institute of Technology présentent leurs collections. Parmi elles, une ligne a particulièrement retenu l'attention. Seulement la raison derrière ce phénomène n'est pas tant la qualité esthétique de ses pièces que les "accessoires" racistes qui les ont accompagnées.
Des oreilles de singe démesurées, des sourcils broussailleux et des lèvres rouges surdimensionnées qui rappellent les pires moqueries qui ont contribué à déshumaniser et humilier la communauté noire au début du siècle dernier. Au sein du public et sur les réseaux sociaux (où des vidéos du défilé ont été postées), plusieurs personnes se sont indignées face à l'allure des mannequins, estimant reconnaître le personnage de Sambo, la caricature d'un petit garçon noir souvent représentée aux Etats-Unis, au XXe siècle.
 
 
"Je tremblais littéralement"
Amy Lefevre, modèle afro-américaine qui devait elle aussi monter sur le podium, a refusé de porter cet accoutrement. Elle raconte au New York Post l'expérience traumatisante qu'elle a vécu : "Je me tenais là, presque prête à craquer, en disant au personnel que je me sentais incroyablement mal à l'aise de devoir porter ces pièces et qu'elles étaient clairement racistes". On lui rétorque que "ce n'est pas un problème de se sentir mal à l'aise pendant 45 secondes", soit le temps de son passage.
 
 
"Je tremblais littéralement", poursuit-elle. "Je ne pouvais pas contrôler mes émotions. Tout mon corps tremblait. Je n'ai jamais ressenti cela de ma vie". Elle ajoute : "Les gens de couleur se battent trop en 2020 pour que les organisateurs n'aient pas fait vérifier et approuver les accessoires pour les défilés". Elle finira par monter sur scène, sans fausses oreilles ni bouche, bien que le producteur, Richard Thornn, ait tenté de l'y forcer. Un·e étudiant·e qui se trouvait en coulisses, témoigne anonymement, appuyant la version d'Amy Lefevre : "Nous avons soulevé la question à [Thornn] à plusieurs reprises. Nous lui avons dit : 'Elle ne peut pas porter ça. Ce n'est pas bien'. Il m'a crié au visage : 'Tu dois reculer et t'en aller'. C'était un manque de jugement si grave."
Des excuses légères
Face au scandale qu'a provoqué le show, Joyce Brown, la présidente du FIT, a souhaité s'excuser publiquement auprès de "ceux qui ont participé au défilé, aux étudiants et à tous ceux qui ont été choqués par ce qu'ils ont vu", avant d'assurer que l'école mettrait en place des "garde-fous" pour éviter qu'un tel tollé ne se reproduise.
Malheureusement, il ne s'agit pas d'un cas isolé dans l'industrie de la mode. La maison de luxe Prada, qui s'est engagée depuis début février à prendre des mesures contre le racisme aux côtés de la ville de New York, avait été accusé d'elle aussi, d'afficher la caricature de Sambo, cette fois dans la vitrine de ses boutiques. Début 2019, la marque Gucci avait quant à elle subit un flot de critique après avoir mis en vente un pull à col roulé qui imitait les "blackface".
Société racisme mode News essentielles Buzz

https://www.terrafemina.com/article/racisme-une-ecole-de-mode-new-yorkaise-s-excuse-apres-un-defile-scandaleux_a352681/1

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L'Arabie saoudite lance son championnat féminin de foot : du "feminism-washing" ?,femmes,feminisme

28 Février 2020, 00:49am

Publié par hugo

 L'Arabie saoudite lance son championnat féminin de foot : du "feminism-washing" ?
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Mohammad bin Salman met en avant les vertus féministes de sa "Ligue".
 
Par Clément Arbrun
Publié le Jeudi 27 Février 2020

Pas vraiment réputée pour son respect des droits des femmes, l'Arabie saoudite va lancer son premier championnat de football féminin, la Women Football League. Vous reprendrez bien un peu de "feminism washing" ?
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Ce mois de mars pourrait être historique : le royaume d'Arabie saoudite vient d'annoncer le lancement imminent de son premier championnat de football féminin, la Women Football League (ou WFL). Durant la compétition, plusieurs équipes composées de joueuses expérimentées s'affronteront donc de Riyad à Damman en passant par Djeddah, et ce jusqu'au tournoi final, le WFL Champions Cup. Un grand pas pour le monde du sport, et le monde tout court ?
C'est tout du moins l'opinion du prince Khaled bin Al-Waleed bin Talal, président de la Fédération saoudienne des sports pour tous (SFA), qui voit là une belle avancée. A en croire le leader, ce championnat de football permettra "de renforcer la participation des femmes aux sports au niveau communautaire, tout en assurant une reconnaissance accrue des accomplissements sportifs féminins", comme le relate le site d'actualités Arab News. "La 'WFL' est née parce que nous avons compris qu'il y avait un besoin de football communautaire pour les femmes", poursuit-il, enthousiaste.
 
Tout laisse donc à penser que cet événement sportif serait synonyme d'empowerment pour ses participantes, et pour les femmes en général. Mais comme toujours, il est important de gratter ce vernis prétendument "girl power".
Un événement hypocrite ?
 

Car il n'y a pas vraiment de quoi se réjouir. En janvier dernier, l'Arabie saoudite portait déjà aux nues les valeurs soi-disant féministes de la nouvelle saison du Rallye Dakar, organisée au sein du royaume ultra-conservateur. Les femmes pilotes (occidentales) se réjouissaient de l'organisation de cette course aussi bruyante et polluante que dangereuse pour les populations environnantes. La pilote italienne Camélia Liparoti voyait là l'opportunité de "montrer qu'il y a des femmes qui font des choses dans un milieu d'hommes".
Or, ce sont les mêmes mots qui se retrouvent aujourd'hui dans la bouche de Khaled bin Al-Waleed bin Talal, lequel se targue déjà du succès d'une Ligue qui, en accueillant les femmes de 17 ans et plus, "fera office de grand modèle en terme d'inclusion". Mais un royaume où les femmes sont encore considérées comme des personnes "mineures à vie", se voient dans l'impossibilité d'ouvrir un compte bancaire, de renouveler leur passeport ou de se marier sans autorisation (masculine), peut-il vraiment servir de source d'inspiration mondiale ?
Loin de là pour l'ONG Amnesty International, qui l'affirme dans un communiqué officiel : "Le lancement d'une ligue de football féminin ne devrait pas détourner l'attention de la situation catastrophique des droits humains en Arabie saoudite". Catastrophique, quand on pense à l'emprisonnement et aux tortures subis par celles qui osent défendre les droits des femmes. C'est notamment le cas des activistes Loujain al-Hathloul, Nassima al-Sadah, Nouf Abdulaziz et Samar Badawi, arrêtées pour avoir soutenu la liberté de conduire dans leur pays. Intimidation et répression perdurent toujours en Arabie saoudite, là où le féminisme est considéré... comme un extrémisme.
 
"Cette volonté d'améliorer la situation globale des femmes en Arabie saoudite ne peut être saluée que si elle va de pair avec l'inclusion des individus courageux qui se sont battus pendant des décennies pour ce changement. Au lieu de cela, ils sont enfermés, tandis que les responsables de leur torture en détention restent libres", fustige Lynn Maalouf, la directrice des recherches au Moyen-Orient d'Amnesty International. Celle-ci doute de l'intérêt que voue le prince héritier et vice-Premier ministre d'Arabie saoudite Mohammad bin Salman aux droits des femmes.
Et aux droits humains tout court, alors que bien des esprits pacifistes croupissent encore en prison. Et que l'opinion publique, elle, n'a pas oublié l'assassinat du journaliste Jamal Khashoggi en octobre 2018, esprit critique et (vrai) défenseur des libertés citoyennes, pour le coup. "Comme pour les autres réformes relatives aux femmes dans le Royaume, c'est un douloureux rappel de la situation épouvantable pour les femmes et les hommes-mêmes qui se sont battus pour un tel changement", poursuit Lynn Maalouf, qui condamne sans détour l'usage du "glamour du sport" comme façon pernicieuse "d'améliorer son image internationale" à grands coups de poudre aux yeux.
Bref, pour la directrice, nous sommes là face à un cas flagrant de "feminism washing" : du féminisme en toc, réellement opportuniste et trompeur. Trompeur, mais insistant. Alors que les initiatives inhérentes à la Women Football League s'accumulent, comme l'organisation de sessions de formation pour les femmes-arbitres ou l'instauration d'événements sportifs destinés aux adolescentes, les communiqués officiels de la Ligue surlignent au marqueur cette ligne "girl power" en promettant "l'autonomisation des femmes par des programmes positifs" mais aussi une volonté nationale de "remettre les femmes au premier plan".
De beaux discours qui peinent à masquer une réalité nauséeuse.

https://www.terrafemina.com/article/arabie-saoudite-un-championnat-feminin-de-foot-en-preparation_a352678/1
https://www.terrafemina.com/article/arabie-saoudite-un-championnat-feminin-de-foot-en-preparation_a352678/1

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"Lâchez-nous l'utérus", le livre qui décortique les pressions liées à la maternité,,femmes,grossesse,bebe

28 Février 2020, 00:47am

Publié par hugo

 "Lâchez-nous l'utérus", le livre qui décortique les pressions liées à la maternité
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"Lâcher-nous l'utérus" : Fiona Schmidt signe un ouvrage inédit qui décortique la maternité
 
Par Pauline Machado
Publié le Mercredi 26 Février 2020

L'autrice féministe Fiona Schmidt revient sur les raisons qui l'ont poussée à écrire son nouveau livre, "Lâchez-nous l'utérus". Un texte brillant qui déconstruit les injonctions que subissent les mères, comme les nullipares (terme qualifiant les femmes qui n'ont pas été enceintes), depuis toujours. Rencontre.
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Créatrice de l'Instagram @Bordel.de.mères (qui dénonce la charge mentale maternelle), la journaliste et autrice Fiona Schmidt s'est nourrie des témoignages reçus en ligne pour signer un ouvrage sur les injonctions liées à la maternité comme on en voit peu. Voire pas du tout. Car elle l'explique elle-même : "Aucun livre n'a jamais interrogé la norme de la maternité du point de vue des sciences humaines". Tous ceux qui y sont associés offrent seulement des "modes d'emploi". Pour élever un bébé, pour élever un ado, pour vivre sa grossesse. Comme si avoir - ou essayer d'avoir - un enfant était la seule option valide.
Dans Lâchez-nous l'utérus, Fiona Schmidt aborde le sujet en long, en large et en travers. Elle signe un texte brillant, à la fois très documenté et drôle, qui nous convainc de s'y plonger sans décrocher. On y apprend l'origine du terme "horloge biologique", une expression inventée en même temps que la possibilité de carrière des femmes, ou encore le fait que le "désir d'enfant", martelé comme relevant d'un instinct quasi animal, a en réalité tout d'une construction sociale.
 
L'autrice, qui insiste par ailleurs sur le fait qu'elle n'est "absolument pas anti-maternité", donne aussi la parole à celles qui, comme elle, ont fait le choix heureux de ne pas devenir mères, et qui ne devraient pas avoir à s'en justifier. On a discuté longuement avec elle pour en savoir plus sur la genèse de son livre et les préjugés qui la révoltent.
Terrafemina : Lâchez-nous l'utérus est présenté comme un recueil de chroniques que l'on peut lire en plusieurs fois. Pourquoi avoir choisi ce format ?
Fiona Schmidt : J'avais vraiment envie que tous les chapitres concernent toutes les femmes. C'est-à-dire que les mères lisent la partie consacrée aux nullipares et inversement, que les nullipares lisent la partie consacrée aux mères. Je souhaitais aussi que l'on puisse aller et venir dans ce livre. Il y a effectivement une progression chronologique entre l'instinct maternel et le rôle du père, mais chaque chapitre peut se lire indépendamment.
 
Pourquoi s'attaquer au vaste sujet de la maternité, dans son ensemble ?
F. S. : Parce qu'un tel livre n'existe pas. Et c'est absolument fou qu'aujourd'hui - alors qu'en tant que femmes, on est toujours ramenées à cette norme de la maternité - aucun ouvrage ne l'ait jamais interrogée du point de vue des sciences humaines. Tous les livres qui sortent sur la maternité sont toujours des guides pratiques qui s'adressent exclusivement aux mères (mode d'emploi bébé, mode d'emploi ado, mode d'emploi grossesse...), comme si le co-parent n'existait pas. Et déjà ça, en soi, c'est absurde. Alors que ce ne sont pas des normes, mais des préjugés.
Vous mentionnez l'aspect "naturel" de la maternité que l'on ressasse à longueur de journée. Comme si c'était un argument pour tout...
F. S. : Oui, la "nature" est sac fourre-tout. On confond le processus naturel de la reproduction et le désir d'enfant. Effectivement, quand deux personnes hétéros qui n'ont pas de problèmes de fertilité n'utilisent pas de contraceptif et font l'amour, un bébé a des chances d'advenir. Néanmoins, on considère aussi que le désir d'enfant est naturel, alors qu'il est socialement construit. La meilleure preuve est que les animaux n'ont pas conscience qu'ils se reproduisent, ils n'ont pas "envie" d'enfants. Ils ne font pas le lien entre le rapport et la naissance du petit. Ils ne s'accouplent pas pour se reproduire, mais parce que ça leur procure du plaisir.
On considère aussi que c'est normal qu'un couple cisgenre et hétéro ait envie d'enfant, donc qu'il est normal de l'aider à travers la PMA. En revanche, si c'est un couple de lesbiennes qui est "contre-nature", c'est non car ce n'est pas naturel pour elles d'avoir un enfant. Mais la PMA en soi n'est pas naturelle ! Donc elle ne peut pas être moins "naturelle" pour l'un ou pour l'autre. On moralise la nature, on part du principe que tout ce qui est naturel est bon pour nous. Mais en même temps, on ne fait pas attention à la planète. C'est complètement paradoxal.
Et qu'en est-il de la notion "d'instinct maternel" ?
F. S. : Elle n'existe pas. On a plutôt une propension à s'occuper d'un enfant selon si on en a envie ou pas. Ce qui ne veut pas dire non plus que les mères sont toutes des moutons, ce serait absurde de dire ça.
 
"Lâchez-nous l'utérus", de Fiona Schmidt, ed. Hachette.
Vous aborder l'écologie notamment comme un argument de certaines femmes pour expliquer leur choix de ne pas avoir d'enfant. Diriez-vous que féminisme et écologie sont compatibles ?
F. S. : C'est très compliqué, cette question de l'écologie. Les éco-féministes diraient que le sexisme et le capitalisme ont exactement la source, et ce n'est pas faux. L'exploitation de l'être humain et l'exploitation de la femme ont effectivement les mêmes racines.
Néanmoins, on met dans l'urgence écologique tout et n'importe quoi, et cette pression écologique retombe toujours sur les mêmes. Car au quotidien, elle se traduit par nos réflexes et nos actions au sein du foyer. Et qui s'occupe du foyer ? Les femmes. Les couches lavables, les petits pots bio, ce n'est pas papa qui s'en occupe la plupart du temps, dans un couple hétéro. C'est toujours les mères. C'est elle qui fait les courses, qui va se taper le vrac...
On retrouve le même schéma chez les couples lesbiens d'ailleurs. Sur mon compte Bordel de mères, beaucoup de femmes lesbiennes témoignent de rôles hétéronormés qui perdurent, avec celle qui gagne plus qui fait moins à la maison.
Et puis, il y a le maquillage et les soins, car l'industrie cosmétique pollue. Et l'industrie cosmétique est destinée et achetée par les femmes. Mais pourquoi est-elle est destinée et achetée par les femmes ? A cause des injonctions ! Donc il faudrait savoir. Car si tu ne te maquilles plus, si tu n'utilises plus ces produits, la société va te reprocher de te laisser aller. Ce sont toujours les femmes qui sont les dindons de la farce. Ce sont des injonctions interminables et contradictoires.
L'expression "horloge biologique" aurait été inventée par un journaliste du Washington Post, dans les années 70. Y avait-il cette notion de "date limite" avant ça ?
F. S. : Non. Avant la fin des années 70, les femmes travaillaient mais n'avaient pas de carrière, ou c'était rarissime. Elles avaient des emplois très mal payés. Elles faisaient donc des enfants tôt. L'horloge biologique est arrivée en même temps que la question de la carrière des femmes, de l'ambition des femmes.
Une astuce pour les faire rester à la maison en somme...
F. S. : Exactement. Avant d'autoriser les femmes à avoir cette ambition personnelle et professionnelle, la menace de l'horloge biologique n'existait pas. Et personne, aucun média, ne s'interroge là-dessus. C'est pourtant à la base des toutes les inégalités sociales et économiques - ou sociales car économiques.
Quels ont été les retours des femmes qui ont livré leur témoignage via Bordel de mères ?
F. S. : Elles me disent toutes que le livre fait beaucoup de bien, et j'en suis ravie. Mais je me suis rendu compte qu'il y avait eu une ambiguïté au début car beaucoup de femmes ont pensé que je faisais un combat de mon désir de ne pas vouloir d'enfant, et que c'était de ça dont je parlais uniquement, de la nulliparité. Or ce n'est pas du tout le sujet du livre. Je l'ai écrit justement pour dépasser les clivages entre les mères, et entre les mères et les no kids. Car nous devons démonter toutes ces pressions-là ensemble.
Il faut que les femmes sachent que le choix des unes n'empiète pas sur le choix des autres. Et ne remet jamais leur choix en question. Certaines prennent une choix de vie différent du leur comme une attaque personnelle. Alors que ce n'est pas le cas. La maternité est à ce point une norme qu'on nous ramène toujours à ça. Les hommes, c'est la carrière et l'argent, les femmes, c'est la maternité, et le maternellement correct. Car malheureusement, on ne te lâche pas l'utérus une fois que tu as un enfant.
Tous ces préjugés que je déconstruis passent vraiment pour des normes que personne ne remet en cause, et c'est ça qui nous bousille. Le sujet de la maternité est tellement sacré, inamovible que c'est comme si c'était tabou de l'interroger. On m'a beaucoup dit que j'étais anti-maternité, alors que pas du tout. J'adore les femmes qui font les choix qu'elles veulent faire. En revanche, celles qui s'infligent une charge et une pression énormes, ce n'est pas normal. Ce n'est pas le devoir d'une mère uniquement. L'avenir des futurs citoyens ne repose pas uniquement sur elles.
Lâchez-nous l'utérus, de Fiona Schmidt (ed. Hachette)

https://www.terrafemina.com/article/-lachez-nous-l-uterus-le-livre-de-fiona-schmidt-qui-decortique-la-maternite_a352672/1
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