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Racisme : des athlètes demandent la révision du règlement des Jeux Olympiques sur la liberté d’expression, racisme, LOIS,

30 Juin 2020, 14:38pm

Publié par hugo

Racisme : des athlètes demandent la révision du règlement des Jeux Olympiques sur la liberté d’expressionPublié le 29 juin 2020 à 18h32Racisme : des athlètes demandent la révision du règlement des Jeux Olympiques sur la liberté d’expression
John Carlos et Tommie Smith aux JO de Mexico, le 19 octobre 1968 © John Dominis/The LIFE Picture Collection via Getty Images
Plusieurs semaines après la mort de George Floyd et les dizaines de manifestations contre les violences policières, des athlètes souhaitent que le règlement des Jeux Olympiques soit assoupli en faveur de l’expression de la lutte contre le racisme.

« Le Comité consultatif des athlètes du Comité olympique et paralympique des États-Unis et John Carlos demandent aux dits comités d’abolir la règle 50 de la Charte olympique et de développer une nouvelle politique en collaboration directe avec les représentants des athlètes ». L’ancien athlète John Carlos — exclu des Jeux Olympiques de Mexico en 1968 pour avoir brandi le point contre la ségrégation raciale — et le Comité consultatif des athlètes du Comité olympique et paralympique des États-Unis (USOPC AAC) ont exigé, dans un communiqué publié le 27 juin, la levée de la règle 50 de la Charte olympique, rapporte le « Huffington Post », hier. Cette règle interdit toute manifestation religieuse, personnelle ou raciale aux Jeux Olympiques. Une interdiction lourde de sens que souhaite faire supprimer le USOPC AAC, quelques semaines après l’assassinat de George Floyd, lors de son arrestation par la police de Minneapolis, le 25 mai dernier. 

« Les athlètes ne se tairont plus. Nous sommes maintenant à la croisée des chemins. Les Comités olympique et paralympique ne peuvent pas continuer à punir et limoger les athlètes qui prennent la parole pour ce en quoi ils croient, tout particulièrement quand ces croyances illustrent les buts de l’olympisme », ont indiqué l’USOPC AAC et John Carlos. « [Nous devons] reformer le futur de la liberté d’expression des athlètes aux Jeux olympiques et paralympique. Laissez-nous travailler ensemble pour créer un une nouvelle structure qui célèbre les athlètes qui prennent la parole sur des questions en rapport avec les droits humains et les 7 principes olympiques », ont-ils déclaré, quelques semaines après la mort de George Floyd.


USOPC AAC
@USOPC_AAC
The USOPC AAC and John Carlos call on the IOC and the IPC to abolish IOC Charter Rule 50 and develop a new policy in direct collaboration with athlete representatives. #Rule50 https://www.yumpu.com/en/document/read/63567713/rule-50-statement …


Rule 50 Statement
June 27, 2020To the International Olympic Committee (IOC) and International Paralympic Committee (IPC):The US Olympic and Paralympic

yumpu.com
73
18:12 - 27 juin 2020
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45 personnes parlent à ce sujet
« CETTE POLITIQUE PORTAIT ATTEINTE AU MOUVEMENT BLACK LIVES MATTER » 
Profondément attachés à la liberté d’expression, les athlètes du Comité olympique ont tenu à affirmer ce « droit fondamental des États-Unis », ont-ils plaidé. « John Carlos et Tommie Smith ont tout risqué pour défendre les droits humains et ce en quoi ils croyaient, et ils continuent à inspirer génération après génération ». Une manifestation réalisée par les deux athlètes en 1968 qui n’est pas sans rappeler le genou à terre posé par le joueur de football américain Colin Kaepernick lors d’un match en 2016. Un geste qui lui a valu la fin de sa carrière.  

Le 10 juin dernier, la Fédération américaine de football a abrogé l’interdiction de poser un genou à terre pendant l’hymne américain, promulguée en 2017 avec la reprise du geste par la footballeuse  et Ballon d’or Megan Rapinoe. « Il est devenu clair que cette politique était erronée et portait atteinte au message important du mouvement Black Lives Matter. Nous n’avons pas fait assez pour écouter — spécialement nos joueurs — pour comprendre et reconnaître la réalité de l’expérience de la communauté noire et des minorités dans notre pays. Nous demandons pardon à nos joueurs — en particulier nos joueurs noirs — aux équipes, aux fans, et à ceux qui se battent contre le racisme », a fait savoir la Fédération, dans un communiqué publié le 10 juin dernier. 


https://www.elle.fr/Societe/News/Racisme-des-athletes-demandent-la-revision-du-reglement-des-Jeux-Olympique-sur-la-liberte-d-expression-3868956

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Municipales 2020 : cinq femmes élues à la tête de grandes villes, et maintenant ?,femmes ,féminisme, politique

30 Juin 2020, 08:59am

Publié par hugo

Municipales 2020 : cinq femmes élues à la tête de grandes villes, et maintenant ?
Par Juliette Hochberg Mis à jour le 29/06/2020 à 17:38
Anne Hidalgo


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Ce dimanche, cinq femmes ont été élues à la tête de cinq grandes villes, parmi les dix plus peuplées de France. Une première à souligner, mais à nuancer. L'éclairage de Camille Froidevaux-Metterie, philosophe féministe, professeure de sciences politiques, essayiste, et chargée de mission.

Les urnes ont parlé. Paris, Strasbourg, Nantes, Lille, Marseille, aussi, que Michèle Rubilora (le Printemps marseillais) parvient à obtenir le fauteuil de maire. En tout, cinq des dix villes les plus peuplées de France seront désormais menées par une mairesse, ont décidé les électeurs lors du second tour des municipales, tenu tant bien que mal ce dimanche 28 juin 2020. Une première dans l'histoire française, largement saluée depuis comme la preuve d'une avancée majeure pour la parité en politique.

Lire aussi :
Marie Claire réunit 10 femmes politiques qui dénoncent le sexisme dans leur milieu
Plus de femmes à la tête des grandes villes
Autre chiffre en progrès : douze femmes ont été élues à la tête d'une commune de plus de 100.000 habitants. Le double des résultats des élections municipales en 2014.


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Le symbole est félicité depuis le dépouillement du second tour. On parle même des femmes élues comme les "autres grandes gagnantes" de ce scrutin, juste après les écologistes. Mais Camille Froidevaux-Metterie, philosophe féministe, professeure de sciences politiques, chargée de mission égalité-diversité à l'Université de Reims et essayiste*, dit : méfiance. Elle alerte de la très lente féminisation des exécutifs et rappelle que la parité en politique est loin d'être acquise. Comme l'illustre finalement ces élections municipales.

Marie Claire : Parmi les dix plus grandes villes de France, la moitié seront désormais dirigées par des femmes. Réjouissant ?

Camille Froidevaux-Metterie : Symboliquement, ce n’est pas rien. Oui, il y a de quoi se réjouir.

Mais...

La vidéo du jour :

Mais si l’on fait un compte total, 20% des maires élus seulement seront des femmes, contre 16% jusque-là. Seules 23% des têtes de liste étaient des femmes. Donc, déjà, logiquement, mathématiquement, le nombre de femmes élues ne pouvait être supérieur à 23%, sachant qu’elles ne seraient pas toutes élues. C'est quand même encore très décevant. Il est même glaçant de voir à quel point ça avance lentement. À ce rythme-là, il va falloir attendre 50 ans avant qu'il y ait autant de femmes maires que d'hommes.

Lire aussi :
Municipales : où sont les femmes ?
Municipales : candidates en campagne et en lutte contre le sexisme en politique
Un paritarisme de surface ?
Que faut-il en comprendre ?


Que l’exécutif reste fermé aux femmes. Dans les assemblées, comme l'Assemblée nationale, oui, ça progresse - bien que, si l'on regarde dans le détail, on comprend que la République en marche était obligée d'avancer des listes paritaires, sans quoi elle n'aurait pas pu obtenir le remboursement des frais de campagne. Mais lorsqu'il s'agit, par exemple, de nommer des femmes à la tête de commissions importantes dans cette même Assemblée nationale, ou de leur donner des lois pour qu'elles soient rapporteuses, il n'y a quasiment plus personne.

À ce rythme-là, il va falloir attendre 50 ans avant qu'il y ait autant de femmes maires que d'hommes


Même chose au Gouvernement. Depuis la présidence de François Hollande, oui, nous aurons toujours des gouvernements paritaires. Mais les ministères régaliens sont tenus par des hommes, les cabinets ministériels sont hyper-masculinisés... Bref, en matière de parité en politique, le diable se niche dans les détails. On peut avoir des données sur le papier qui sont réjouissantes, mais c'est en réalité beaucoup plus compliqué que cela.

Lire aussi :
Ministre de l'Écologie : mission impossible
Il existe tout de même un ensemble de dispositifs paritaires.


Oui. Il existe une loi et un certain nombre de mesures ont été durcies au fur et à mesure du temps, pour qu'elle soit plus efficace. Elles prévoient notamment qu'aux municipales, la parité soit effective, en obligeant dans les villes de plus de 1.000 habitants des "listes chabadabada", comme on les a appelées, c'est-à-dire, un homme-une femme-un homme-une femme, etc. Des listes qui sont vraiment paritaires, en somme, où les hommes et les femmes alternent. Parce qu'avant, les partis pouvaient mettre les hommes au début de leur liste, et les femmes derrière. Donc elles n'étaient jamais élues... 

Y-a-t-il selon vous corrélation entre la percée d'Europe Écologie Les Verts (EELV) et la victoire de femmes dans les grandes villes ? Peut-on parler d'un avènement de l'écoféminisme ?

Il y a une corrélation, oui. Mais on ne peut pas parler d'avènement d'écoféminisme. Il s'agit d'un courant très minoritaire, qui est d'abord féministe avant d'être écolo, alors que là, les électeurs ont voté pour l'écologie d'abord.

En revanche, ce qui est vrai, ces élues témoignent des avancées notales de la partié dans les partis progressistes. EELV a toujours été favorable à la présence des femmes. Enfin, sur le papier. Dans l'enquête que j'ai menée en 2012**, j'ai montré que le parti avait d'inscrit dans ses statuts des règles comme l'obligation, en réunion, qu'une femme prenne la parole après un homme, et d'autres encore favorables à la présence des femmes en politique ; mais que dans les faits, d'autres mécanismes leur étaient moins favorables, notamment ceux de désignation de têtes de liste. Il y a quelques années, EELV était très en avance sur les principes, moins dans les faits. 

* Dernièrement : Seins - En quête d'une libération, Anamosa, 224 pages, 20 euros

Auparavant : La révolution du féminin, désormais disponible en poche chez Folio, 528 pages, 9,70 euros

** Dans la jungle, film documentaire de Camille Froidevaux-Metterie, 2012

Lire aussi :
Imaginer l'avenir. Il est temps
Hauts-de-France : Marie Cau, première femme transgenre élue maire en France
 


https://www.marieclaire.fr/municipales-2020-cinq-femmes-elues-a-la-tete-de-grandes-villes-et-maintenant,1352126.asp

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Présidentielle en Pologne : l'IVG, un droit menacé, femmes, sante,

30 Juin 2020, 08:13am

Publié par hugo

 TERRIENNES
Le droit à l'avortement dans la tourmenteCovid-19 : femmes en première ligne
Présidentielle en Pologne : l'IVG, un droit menacé
Manifestation pour défendre l'avortement en Pologne
Manifestation pour défendre l'avortement en Pologne
@APimages
30 AVR 2020
 Mise à jour 28.06.2020 à 12:27 par 
TerriennesIsabelle Soler
Jour d'élection présidentielle en Pologne. Il y a deux mois, une proposition de loi avait suscité un tollé, même en plein confinement: le texte entendait durcir encore les restrictions au droit à l'avortement. Finalement, le Parlement polonais, dominé par les conservateurs nationalistes de Droit et Justice (PiS), avait écarté cette éventualité. Provisoirement, seulement, puisque la proposition de loi est renvoyée en commission. 

 
Il étaient 365 députés polonais à voter contre le passage immédiat au vote de cette proposition présentée par "Stop Avortement", un lobby proche de l'extrême droite dirigé par Kaja Godek, militante pro-vie et ancienne candidate aux élections européennes. La proposition avait recueilli l'appui de quelque 830 000 signataires, ce qui, pour la loi polonaise, autorisait sa présentation au Parlement, le quota des 100 000 signatures nécessaires étant largement dépassé. 

Je signerai la loi interdisant l'avortement eugénique, avant tout pour supprimer le droit de tuer des enfants atteints du syndrome de Down.

Andrzej Duda, chef de l'État polonais

Le président Andrzej Duda brigue son deuxième mandat lors de l'élection qui a été reportée à ce 28 juin. Et si ce projet était adopté par le Parlement, a-t-il récemment déclaré, il le signerait "certainement" : "Je signerai la loi interdisant l'avortement eugénique, avant tout pour supprimer le droit de tuer des enfants atteints du syndrome de Down (trisomie 21, ndlr)." 

Andrzej Duda en campagne électorale, février 2020 à Varsovie.©
Andrzej Duda en campagne électorale, février 2020 à Varsovie.©
©APimages/Czarek Sokolowski
Rejeté pour l'heure par la Diète, le texte vise à interdire l'un des cas d'avortement encore légalement autorisés : en cas de graves malformations de l'embryon. Pour ses partisans, il a pour but d'empêcher l'IVG lorsque des examens prénataux révèlent que l'enfant à naître risque d'être trisomique. S'il est adopté, ne resteront autorisés que l'avortement en cas de danger de mort pour la femme enceinte et en cas de grossesse résultant d'un viol ou d'un inceste.
"Mon vagin, c'est mon affaire"
Le 16 avril, date d'examen du projet, plusieurs dizaines de personnes dont de nombreuses femmes s'étaient rassemblées à proximité de la Chambre à l'appel du mouvement "Grève nationale des femmes". Bravant l'interdiction de rassemblement due  à la pandémie de Covid-19, les protestataires brandissaient des banderoles et des panneaux aux slogans sans ambiguïté : "Grève des personnes avec un utérus", "Mon vagin c'est mon affaire", "Rejeter le projet de Godek" ou encore "Bas les pattes de mon corps".
 
Manifestante pro-ivg près de la Diète à Varsovie, en Pologne, le 15 avril 2020.
Manifestante pro-ivg près de la Diète à Varsovie, en Pologne, le 15 avril 2020.
©APimages/Czarek Sokolowski
Ce n'est pas une première pour ces Polonaises déterminées : en 2016, déjà, elles avaient occupé la rue pour faire valoir leur droit à disposer de leur corps et à choisir le moment de leur maternité. Selon des associations, il y aurait près de 150 000 avortements clandestins en Pologne, avec tous les risques sanitaires et létaux qu'ils comportent. Sans compter les femmes qui vont avorter  à l'étranger.

La commissaire du Conseil de l'Europe pour les droits de l'Homme, Dunja Mijatovic, a critiqué il y a quelques jours, le 14 avril, les deux textes à l'étude. "Comme presque toutes les interruptions légales de grossesse pratiquées aujourd'hui en Pologne tombent dans cette catégorie (malformations congénitales), cette loi, si elle est adoptée, aboutira à interdire virtuellement l'avortement, affectant sérieusement les droits et la sécurité des femmes dans ce pays", a-t-elle déclaré.

Vincent Berne
@vincent_b
 · 14 avr. 2020
En réponse à @vincent_b
"N'oubliez jamais qu'il suffira d'une crise politique, économique ou religieuse pour que les droits des femmes soient remis en question. Ces droits ne sont jamais acquis. Vous devrez rester vigilantes votre vie durant." - Simone de Beauvoir


Vincent Berne
@vincent_b
La commissaire du Conseil de l'Europe pour les droits de l'homme, @Dunja_Mijatovic, a critiqué les deux textes à l'étude. "Comme presque toutes les interruptions légales de grossesse pratiquées aujourd'hui en Pologne tombent dans cette catégorie (malformations congénitales)...

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22:53 - 14 avr. 2020
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Après une visite en Pologne en Mars 2019, la Bosnienne Dunja Mijatovic avait rédigé un rapport alarmiste, déclarant notamment : «Les autorités polonaises doivent en urgence adopter la législation nécessaire pour assurer l'accessibilité en pratique aux services légaux d'avortement». Un an plus tard, les plus radicaux de la très catholique Pologne récidivent.
 
Dunja Mijatovic dans un camp de réfugiés près de Bihac, en Bosnie, le 3 décembre 2019.
Dunja Mijatovic dans un camp de réfugiés près de Bihac, en Bosnie, le 3 décembre 2019.
©AP Photo/Darko Bandic
Un droit fragile et menacé à travers le monde
Le droit à l'avortement reste fragile ailleurs aussi dans le monde. Fin octobre 2019, l'Irlande du Nord après des années d'opposition, a fini par voter pour. Membre de l'Union européenne, Malte continue de l'interdire totalement, à comme une quinzaine de pays à travers la planète, souvent sous la pression des Eglises et/ou des conservateurs et des mouvements citoyens pro-vie : Congo, Egypte, Gabon, Guinée-Bissau, Madagascar, Mauritanie, République démocratique du Congo, Sénégal en Afrique ; Honduras, Nicaragua, Surinam, Haïti et République dominicaine en Amérique ; Philippines et Laos en Asie; Palaos en Océanie.
 
Mississipi : activistes anti-avortement
Mississipi : activistes anti-avortement
@APimages
Aux Etats-Unis, où l'avortement a été légalisé en 1973, certains Etats font pression pour rayer l'IVG des droits acquis. Et le lobbying pro-choice a gagné du terrain depuis l'élection de Donald Trump, en 2016.

C'est le cas du Texas, Etat républicain du Sud, qui demandait la possibilité d'interdire les IVG pendant la pandémie de coronavirus. Des défenseurs du droit à l'avortement ont réussi à contrer cette demande mi-avril 2020, en faisant annuler par une autre Cour un recours adressé à la Cour suprême des Etats-Unis. Saisie, la Cour fédérale d'appel de la Nouvelle-Orléans a dit non :  les avortements médicamenteux ne rentreront pas dans la liste des "opérations non urgentes" interdites pendant la crise.
Un camouflet pour les autorités du Texas mais aussi pour d'autres Etats conservateurs comme l'Alabama ou l'Oklahoma qui avaient décidé d'interdire toutes les IVG pour réserver les lits d'hôpitaux et les équipements de protection aux malades du Covid-19 et à leurs soignants.
 
Appliquer cette décision aux avortements médicamenteux semble indiquer qu'il s'agit d'un prétexte et n'a pas de réel lien avec la crise sanitaire.

James Dennis, juge à la Cour d'appel de la Nouvelle-Orléans
Appliquer cette décision "aux avortements médicamenteux bien qu'ils ne soient apparemment pas concernés semble indiquer qu'il s'agit d'un prétexte et n'a pas de réel lien avec la crise sanitaire", a estimé le juge James Dennis de la Cour d'appel fédérale de La Nouvelle-Orléans.

Suite à ce jugement, le cinquième dans ce dossier, les défenseurs du droit à l'avortement ont retiré mardi un recours adressé à la plus haute juridiction du pays, devenu caduc, même si les avortements chirurgicaux restent en partie interdits au Texas. 

Une preuve de plus du clivage sur l'avortement prévalant aux Etats-Unis, près de cinquante ans après la légalisation de l'avortement par la Cour suprême : d'un côté, les Etats côtiers garantissant un accès relativement aisé à l'IVG ; de l'autre, les Etats de la Bible Belt, la fameuse "ceinture" conservatrice et religieuse du Sud et du Centre qui, multipliant les législations restrictives, ont poussé de nombreuses cliniques à fermer leurs portes.

Le droit à l'avortement reste un combat. Selon les chiffres du planning familial français datant de 2018, une femme meurt toutes les 9 minutes d'un avortement clandestin quelque part dans le monde. 225 millions d'entre elles sont dépourvues d'accès à la contraception et 300 000 meurent de complications liées à la grossesse et à l'accouchement.

A lire aussi dans Terriennes :

► États-Unis : la déferlante anti-avortement
► L'IVG au temps du Covid-19 : une urgence, toujours
► L'accès à l'avortement : un enjeu électoral au Canada
► Evelyn Hernandez acquittée mais l'avortement reste toujours un délit au Salvador
► Salvador : Imelda Cortez jugée pour "tentative d'avortement" a été acquittée
► Prix Simone de Beauvoir 2019 : la Salvadorienne Sara Garcia Gross récompensée pour son combat en faveur du droit à l'avortement
► Argentine : les militantes pro-avortement relancent le débat pour la présidentielle
► Avortement et lutte contre le harcèlement : les Argentines sur tous les fronts

TerriennesIsabelle Soler
 Mise à jour 28.06.2020 à 12:27
SUR LE MÊME THÈME


https://information.tv5monde.com/terriennes/l-ivg-un-droit-menace-par-le-covid-en-pologne-et-ailleurs-357115

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Le siège de la Nasa prend le nom de Mary Jackson, première ingénieure afro-américaine, femmes,emplois,feminisme,

30 Juin 2020, 01:11am

Publié par hugo

 INFO
Femmes dans les sciences, de l'occultation à la reconnaissance
Le siège de la Nasa prend le nom de Mary Jackson, première ingénieure afro-américaine
Photo non datée de Mary Jackson, première ingénieure afro-américaine de la Nasa
Photo non datée de Mary Jackson, première ingénieure afro-américaine de la Nasa
afp.com - Handout
25 JUIN 2020
 Mise à jour 25.06.2020 à 16:06 AFP 
© 2020 AFP
Le siège de la Nasa à Washington va être rebaptisé au nom de sa première ingénieure afro-américaine, Mary Jackson, a annoncé mercredi l'administrateur de l'agence spatiale américaine.

"Mary W. Jackson a fait partie d'un groupe de femmes très importantes, qui ont aidé la Nasa à envoyer des astronautes américains dans l'espace avec succès", a dit Jim Bridenstine dans un communiqué.

En 1958, Mary Jackson était devenue la première ingénieure aéronautique noire de l'agence spatiale. Elle est l'auteure de nombreuses études, notamment sur les vols supersoniques.

Le patron de l'agence spatiale s'est engagé à continuer à souligner les efforts de femmes, d'Afro-Américains et de personnes de tous horizons "qui ont permis à la Nasa d'écrire une histoire d'explorations réussies".

Face à la pression de la rue et des réseaux sociaux, dans un contexte de manifestations historiques, les entreprises et institutions américaines se sont plongées dans une vaste introspection sur la place faite à la population afro-américaine dans la société et le racisme systémique qui la frappe et perpétue les inégalités.

L'an dernier, la Nasa avait déjà rebaptisé la rue desservant son siège "Hidden Figures Way" (Passage des Figures de l'ombre) en l'honneur de trois mathématiciennes noires (Mary Jackson, Katherine Johnson, Dorothy Vaughan) dont le travail, documenté dans le film "Les Figures de l'ombre", s'est avéré précieux dans la conquête spatiale américaine.

AFP
© 2020 AFP
 Mise à jour 25.06.2020 à 16:06
SUR LE MÊME THÈME


https://information.tv5monde.com/terriennes/le-siege-de-la-nasa-prend-le-nom-de-mary-jackson-premiere-ingenieure-afro-americaine-364771

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TERRIENNES Les femmes politiques L'écharpe tricolore se porte au féminin dans les grandes villes françaises, femmes, politiques,

30 Juin 2020, 01:10am

Publié par hugo

Les femmes politiques
L'écharpe tricolore se porte au féminin dans les grandes villes françaises
Paris, Lille, Marseille, Nantes, Strasbourg mais aussi Rennes, Périgueux, Biarritz ... Vague féminine dans les mairies de France à l'issue du second tour organisé dimanche 28 juin 2020. 
Paris, Lille, Marseille, Nantes, Strasbourg mais aussi Rennes, Périgueux, Biarritz ... Vague féminine dans les mairies de France à l'issue du second tour organisé dimanche 28 juin 2020. 
©AP Photo/Bob Edme
29 JUIN 2020
 Mise à jour 29.06.2020 à 12:39 par 
TerriennesIsabelle Mourgere
C'est inédit dans l'histoire de la Ve république : cinq des plus grandes villes du pays sont aux mains de femmes. Outre Anne Hidalgo à Paris et Martine Aubry à Lille, pour les plus connues et réélues, de nouveaux visages féminins font leur apparition et vont désormais porter l'écharpe tricolore de mairesse. 
Certain.e.s s'intéresseront surtout à la vague verte de ce second tour, d'autres s'indigneront du taux d'abstention historique, le plus important de la 5ème République. Impossible ici de ne pas se féliciter de cet autre résultat à l'issue de ce scrutin, qui voit plus de femmes s'installer dans un fauteuil de maire-mairesse. Dans la moitié des dix grandes villes de France, parité historique, il faut désormais dire "Madame la maire".

francoise degois
@francoisedegois
Raison de se réjouir ce soir : quel dénominateur commun entre Paris, Marseille, Lille , Nantes, Rennes , Strasbourg , Poitiers .... Madame la maire !  Petit à petit ... Yes 🌹✊ #Municipales2020

317
03:20 - 29 juin 2020
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93 personnes parlent à ce sujet
 

Marie B
@MarieB1998
Les municipales 2020 ou la double-victoire des femmes politiques et de l’écologie 👩🏻‍💼🌱💪🏻 
Quelle fierté d’être française tout à coup 🥰🇫🇷 https://twitter.com/lobs/status/1277375874296406016 …

L'Obs

@lobs
Municipales : la moitié des 10 plus grandes villes de France va être dirigée par des femmes https://www.nouvelobs.com/elections-municipales-2020/20200628.OBS30633/municipales-la-moitie-des-10-plus-grandes-villes-de-france-va-etre-dirigee-par-des-femmes.html?utm_term=Autofeed&utm_medium=Social&utm_source=Twitter#Echobox=1593385114 …

Voir l'image sur Twitter
10:00 - 29 juin 2020
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A la tête de la première ville de France, Paris, on retrouve Anne Hidalgo (PS) réélue pour un deuxième mandat à l'issue d'une bataille électorale exclusivement féminine. En 2014 elle devenait la première femme de la capitale en prenant la place de Bertrand Delanoë. Autre visage bien connu du paysage politique français : Martine Aubry (PS), mairesse emblématique et historique de Lille, qui se voit réélire de toute justesse, à 200 voix près, pour un quatrième (et dernier ?) mandat. 
 A Marseille aussi, une chose est sûre, le prochain maire sera ...une maire. La succession de Jean-Claude Gaudin a donné lieu elle aussi à une bataille au féminin puisque deux femmes s'affrontaient. La candidate de la gauche Michèle Rubirola est en bonne place pour l'emporter devant son adversaire Martine Vassal (LR). Un troisième tour s'avère nécessaire tant les résultats sont proches.
 
A (re)lire >Municipales en France : de Paris à Marseille, des batailles au féminin
Autre duel au féminin : à Nantes s'opposaient la maire sortante, première femme à ce poste élue en 2014, la socialiste Johanna Rolland, réélue au second tour, et deux autres candidates.

Strasbourg renoue avec son passé féminin. Cette ville déjà dirigée par deux fois par une femme, Catherine Trautmann de 1989 à 1997 puis de juin 2000 à mars 2001, et Fabienne Keller de 2001 à 2008, retrouve une Madame la Maire en la personne de Jeanne Barseghian, 39 ans, candidate écologiste qui crée la surprise .
 

Maëva.
@MaevaBjr
Vous vous rendez compte que la moitié des 10 plus grandes villes de France vont être dirigées par des femmes. J'adore la tournure de ces élections municipales françaises. J'adoooore la vibes. 🔥💪🏿👀✨ #Municipales2020 #Municipales #ladyboss

6
08:37 - 29 juin 2020
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Dans les autres villes aussi et en outre-mer...
La vague féminine ne s'arrête pas aux grandes villes. On recense la victoire de tickets féminins dans plusieurs autres grandes agglomérations : Poitiers, Quimper, Rennes, Besançon, Biarritz, Périgueux... 
 

F. Lolo24 φ 🐝🐺🦊...
@LoloFoure
Municipales en Dordogne : ces femmes qui vont diriger des communes importantes du département via @bleu_perigord https://www.francebleu.fr/infos/politique/municipales-en-dordogne-ces-femmes-qui-vont-diriger-des-communes-importantes-du-departement-1593374447 …


Municipales en Dordogne : ces femmes qui vont diriger des communes importantes du département
Les élections municipales en Dordogne ont fait émerger une nouvelle génération de femmes politiques qui vont devenir maires de communes importantes du Périgord. Avec notamment la première femme élue...

francebleu.fr
2
08:42 - 29 juin 2020
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Exemple, le site de France-Bleu Dordogne, qui consacre un de ses articles à l'"émergence d'une nouvelle génération de femmes politiques qui vont devenir maires de plusieurs communes importantes du Périgord". On y salue la victoire de "Delphine Labails, 45 ans, qui, à la tête d'une coalition du PS, avec EELV,​ devient la toute première femme maire de Périgueux. Historique".
 

Florent Hurhungee
@florenthurhung1
Bravo aux 4 femmes qui sont élues maire à  #lareunion c'est historique @VMiranville @HuguetteBello @ebareigts #julianamdoihoma #Municipales #electionsMunicipales2020

2
07:40 - 29 juin 2020
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Le phénomène se confirme aussi en outre-mer, comme l'indique le journal Le Monde qui parle même d'un "renouvellement féminin". En Martinique, Aurélie Nella prend les rênes la tête de Ducos, la troisième ville économique de l’île, elle succède à trois femmes au poste de maire. A 35 ans, elle devient la plus jeune maire de l'île. A La Réunion, quatre communes sur vingt-quatre seront désormais dirigées par des femmes. Ericka Bareigts (PS), l’ex-ministre des outre-mer, devient la première femme à diriger la plus grande ville ultramarine, Saint-Denis, .
 

Charlie Yarseen
@charlie_yarseen
#Municipales en France...
Des femmes et du vert, c'est le début d'un espoir de voir vivre l'humain sur sa planète à  réparer d'urgence.

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07:51 - 29 juin 2020
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Une vague verte et féminine à suivre en Europe ? 

Sur la RTBF, Evelyne Huytebroeck, coprésidente de la fédération des partis verts européens (European Green Party) qui réunit une quarantaine de partis en Europe, commente les résultats du scrutin français : "Les villes sont aussi des foyers de changements beaucoup plus fort que le monde rural qui parfois est plus attaché à une certaine tradition. Dans les villages on est plus souvent attaché à une certaine personne. En ville, sans doute, il y a plus de votes pour un projet et il ne faut pas oublier n’ont plus que les problèmes environnementaux se vivent en ville de manière très très forte. 

"C’est devenu pour nous une priorité, nous voulons nous implanter au niveau local. Car ça donne du changement, des politiques de mobilité qui sont différentes, regardez par exemple Amsterdam, cela a beaucoup changé depuis un an, avec la nouvelle maire verte. J’insiste aussi sur le fait de dire LA maire, car en France aussi hier, sur une dizaine de maires écologistes élus, la moitié sont des femmes" se réjouit-elle.
Il faudra attendre les résultats définitifs de toutes les élections pour connaître la part exacte de femmes parmi les maires élus lors de ce second tour. En 2014, elles représentaient environ 16 % d’entre eux. Le 29 avril 1945, 500 00 femmes votaient pour la première fois ... Soixante-quinze ans plus tard, elles sont de plus en plus nombreuses à ne pas se contenter de voter mais à se faire élire. 
 
A lire aussi dans Terriennes :
>Municipales en France : de Paris à Marseille, des batailles au féminin
>Municipales en France : Marie Cau, transgenre et maire
>France : la nouvelle Marianne, nouveau symbole féministe ?
>Harcèlement, intimidation, discrimination, le quotidien des femmes élues municipales au Québec
>Après les élections municipales, une vague féminine déferle sur Québec
>Claudia Lopez : femme, lesbienne et nouvelle maire de Bogota
>Lori Lightfoot : femme, noire, lesbienne et nouvelle maire de Chicago
>Manuela Carmena, "femme politique occasionnelle", maire de Madrid
>Le droit de vote pour les femmes : une histoire... pas si vieille
TerriennesIsabelle Mourgere
 Mise à jour 29.06.2020 à 12:39
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Sommet du cycle menstruel : l'autonomie gynécologique, mieux se connaitre pour mieux se soigner, femmes, sante

29 Juin 2020, 23:25pm

Publié par hugo

 TERRIENNES
Sexe, genre et féminismeSanté des femmes
Sommet du cycle menstruel : l'autonomie gynécologique, mieux se connaitre pour mieux se soigner
Objectif du sommet Kiffe ton cycle : redonner aux femmes le "gynéco power", autrement dit leur permettre de découvrir des solutions concrètes à leur problèmes et les aider à être plus en phase avec leur corps.
Objectif du sommet Kiffe ton cycle : redonner aux femmes le "gynéco power", autrement dit leur permettre de découvrir des solutions concrètes à leur problèmes et les aider à être plus en phase avec leur corps.
©ingrid bailleul
26 JUIN 2020
 Mise à jour 26.06.2020 à 15:04 par 
TerriennesIsabelle Mourgere
Pour la quatrième année consécutive, "Kiffe ton cycle" organise son sommet du Cycle menstruel. Au menu cette année : l'autonomie gynécologique. Via une vingtaine de conférences en ligne et autant d'expert.e.s, l'objectif est de permettre aux femmes de prendre en main leur santé, leur sexualité, bref (ré-)apprendre les bases qui auraient dû nous être enseignées à la maison ou à l'école. 
Redonner aux femmes le "gynéco power" ! Voilà le mot de guerre de cette 4ème édition du Sommet du Cycle Menstruel consacré à l’autonomie gynécologique.
 

©Kiffetoncycle
"Découverte de son bassin et son périnée", en passant par "La symptothermie"(méthode naturelle pour gérer la fertilité), ou encore "Flux libre instinctif" (ne pas mettre de protection hygiénique durant les menstruations), "L’éducation au plaisir féminin"... Du 28 juin au 4 juillet 2020, Kiffe ton cycle organise ce sommet 100% virtuel, 100% gratuit et 100% expert et propose au grand public et aux professionnel.le.s un programme de conférences menées par des spécialistes, avec pour mission d'offrir aux participant.e.s un tour d'horizon à 360° de l'autonomie gynécologique. Le but est affiché haut et clair : permettre aux femmes de découvrir des solutions concrètes à leur problèmes et les aider à être plus en phase avec leur corps.

En 2020, en France, la gynécologie reste un sujet tabou. Et pour l'organisatrice de ce sommet la question se pose en ces termes : si toutes les femmes ou presque savent ce qu’il faut faire lorsqu’elles ont un rhume, combien savent ce qui nécessite une visite chez le médecin et ce qu’elles peuvent gérer elles-mêmes lorsqu’elles ont de petits problèmes gynécologiques ? L'idée est donc d'apprendre au mieux le fonctionnement de son propre corps, et d'éviter de se retrouver de fait dans une situation de dépendance vis-à-vis des autres lorsqu’il s’agit de prendre soin d’elles. Consulter reste évidemment nécessaire, mais être plus autonome permet de gagner en confiance en soi et de mieux vivre ses problèmes du quotidien. Cela permet aussi de ne plus subir certaines choses qui peuvent être réglées ou atténuées et se retrouver face à un médecin qui vous lance "c’est comme ça, on ne peut rien y faire". 

Visiblement, beaucoup ont (trop) entendu cette phrase et ont envie de démontrer le contraire en toute autonomie : 13 000 participantes se sont inscrites au sommet. 

Entretien avec celle qui est à l'origine de cet évènement, Gaëlle Baldassari, consultante en psychologie du cycle menstruel et créatrice du site Kiffe ton Cycle.
 
Gaëlle Baldassari
Gaëlle Baldassari
©kiffetoncycle
Terriennes : L'autonomie gynécologique, c'est selon votre formule redonner aux femmes le "gynéco power", qu'entendez-vous par là ? 

Gaëlle Baldassari : Pour moi, c'est la malette de base qu'aurait dû recevoir toute jeune femme vers 15-16 ans, pour être en capacité de comprendre son corps, ce qu'elle est et pour chacun de nos petits maux du quotidien, pour la gestion de notre sphère intime en toute autonomie. 
Selon moi, il y a quelques outils indispensables. Par exemple, réussir à traduire les résultats d'analyse. Est-ce qu'il y a urgence ? Que faut-il faire ? Là, on a une gynécologue qui participe au sommet pour nous expliquer ce qu'il y a dans ces analyses de base et comment on doit réagir. Autre outil utile, la connaissance des plantes qui peuvent nous aider, c'est ce qu'on fait pour soigner nos petits rhumes, pourquoi ne pas le faire pour se soulager d'autres petits maux, sans contre indication évidemment. Par exemple concernant les mycoses récidivantes ou les règles trop abondantes, ces problématiques ne sont pas assez prises en compte aujourd'hui par les médecins, alors qu'il y a des solutions. Comprendre quand on ovule par exemple, ça aussi c'est essentiel, tout comme pouvoir se faire des auto-massages pour diminuer certaines douleurs, ce sont des gestes de base que nous voulons partager.

L'autonomie gynécologique, pour certains et certaines, c'est aussi laisser les femmes livrées à elles-mêmes, et cela pourrait comporter des risques ?
C'est une telle évidence ! Tou.te.s nos intervenant.e.s le rappellent systématiquement, il faut consulter et faire ses examens bien-sûr, on fait totalement confiance aux femmes qui savent ce qu'elles doivent faire. 

Difficile de parler de gynécologie sans évoquer le metoo sur les violences gynécologiques ?  
C'est certain, on a vu de nombreuses femmes, dont moi par exemple, qui ont pris conscience qu'elles avaient vécu des violences gynécologiques sans avoir jamais pu mettre de mots. Parce qu'il y avait une sorte de normalité de la relation différenciée entre médecin et patient. Même si ce sujet n'est pas au coeur du sommet, on peut aisément imaginer que lorsqu'on est plus confiante, on a plus de facilité à dire oui ou non lors d'un examen gynécologique. 

Selon vous, les femmes ne connaissent pas assez leur corps, mais ne faut-il pas s'adresser aux hommes aussi ? 
Moi j'ai tout de même envie de dire que ce sommet s'adresse en priorité aux femmes ! (rires) Car si on se connait, on est quand même plus en capacité de guider les hommes qui seraient amenés à entrer en contact avec notre corps ! C'est vrai que souvent les hommes viennent me voir pour me dire que ça les intéresse, génial ! Pour ce qui est des intervenants, il serait dommage de ne pas profiter des compétences de certains d'entre-eux. Par exemple, Pierre-Hugues Igonin, il est l'un des rares doctorants qui travaille sur le cycle menstruel. Nous sommes heureuses de l'accueillir et d'écouter le résultat de ses recherches. Nous avons aussi invité Fabien Piascio, diététicien-nutritionniste, il a écrit un livre notamment sur l'endométriose. Il s'est spécialisé dans la diététique des femmes. Du côté des participants, il y a surtout des praticiens et des médecins, bien souvent des personnes qui sont dans l'accompagnement des femmes venues à titres professionnel. Après, il y a aussi des couples qui regardent ensemble une partie des conférences. 

Vous vous battez depuis des années contre le tabou des règles, il existe encore ?
Cela reste un des plus grands tabous mondiaux ! Cela fait à peu près dix ans que ce sujet a commencé à être mis en lumière, mais je fais le pari que cela peut aller très vite malgré tout. Les jeunes qui sont élevés dans des familles qui ne sont plus dans ce tabou-là vont dès la génération suivante ne pas adopter ce tabou. 

Certains pays ont adopté un congé menstruel, vous êtes pour ? 
Pour moi, ce n'est pas une très bonne idée. Parce que déjà ce congé menstruel il pose un premier problème : celui de différencier les hommes et les femmes dans le monde du travail, donc s'il n'y a pas de compensation côté homme, et bien pour un employeur cela reste toujours plus facile d'employer un homme qu'une femme, et de justifier de nouveau ce différenciel de salaire qu'on arrive pas à réduire. Le deuxième problème, il concerne plus la question des douleurs durant cette période. Qu'est-ce-qui fait qu'on aurait besoin d'un congé menstruel ? C'est parce qu'on n'est pas en état d'aller au travail. Pour moi, c'est la société qui devrait prendre en charge cette situation comme infection longue durée, comme n'importe quelle problématique, par exemple quelqu'un qui ne peut travailler en raison de douleurs articulaires a droit à un arrêt de travail. Si c'est considéré comme une infection de longue durée, il n'a pas de jour de carence et c'est pris en charge par la société. Alors qu'aujourd'hui, les femmes qui souffrent d'endométriose ne sont pas prises en charge. Le problème est qu'on confond la physiologie du cycle et la pathologie du cycle. 
Ce serait bien que chacun sache qu'on peut un peu lever le pied pendant le cycle pour pouvoir se rattraper quelques jours plus tard, ça ne justifie pas de prendre un jour de congé par mois. En revanche, la pathologie du cycle devrait être prise en charge. Ce qui n'est pas du tout le cas. Cet amalgame est vraiment problématique pour les femmes car il amène à justifier nos différentiels qui n'ont pas lieu d'être, et de ne pas s'occuper des personnes qui souffrent d'une pathologie. 

 

A lire aussi dans Terriennes :
>Journée mondiale de l’hygiène menstruelle : les règles, entre tabou et sujet politique
>Enceinte à l'heure du Covid-19 : les gynécologues appellent à assouplir les règles de confinement
>#RespectezNosRègles : le sang menstruel s'affiche sur Instagram
>Les règles : un enjeu majeur d'éducation et de santé publique en Inde
>Tout sur les règles : dans "Chattologie", Klaire fait grr voit rouge
>"Ceci est mon sang", un livre d'Elise Thiébaut pulvérise le tabou des règles
>L'endométriose: une maladie féminine taboue
TerriennesIsabelle Mourgere
 Mise à jour 26.06.2020 à 15:04
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https://information.tv5monde.com/terriennes/sommet-du-cycle-menstruel-l-autonomie-gynecologique-mieux-se-connaitre-pour-mieux-se

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Violences conjugales et femmes expatriées : la double-peine,femmes,violences,

29 Juin 2020, 23:17pm

Publié par hugo

 TERRIENNES
Violences faites aux femmes : féminicides, coups, viols et autres agressions sexuelles
Violences conjugales et femmes expatriées : la double-peine
Une femme accroche une bannière à son balcon avec le numéro d'une hotline contre la violence domestique pendant le confinement, à Beyrouth, Liban, le jeudi 16 avril 2020. Selon le groupe de défense des droits, Abaad, les violences conjugales ont augmenté de 100% en mars, par rapport à mars de l'année dernière.
Une femme accroche une bannière à son balcon avec le numéro d'une hotline contre la violence domestique pendant le confinement, à Beyrouth, Liban, le jeudi 16 avril 2020. Selon le groupe de défense des droits, Abaad, les violences conjugales ont augmenté de 100% en mars, par rapport à mars de l'année dernière.
©AP / Bilal Hussein
19 JUIN 2020
 Mise à jour 19.06.2020 à 13:48 par 
Terriennes
 
Sara Saidi
219 000 femmes subissent chaque année en France des violences physiques et/ou sexuelles commises par leur ancien ou actuel compagnon, selon les chiffres officiels. Les citoyennes françaises parties vivre hors de leur pays n'échappent pas à ce fléau mais restent invisibles dans les statistiques. Elles doivent faire face au tabou et pâtissent de mesures de protection moins développées. 
« Cela m’est arrivé alors que j’étais au Laos », raconte Delphine, 39 ans. Pendant deux ans, son compagnon rentrait alcoolisé et la battait. La première fois, elle était enceinte de cinq mois : « Je suis partie plusieurs fois, mais à chaque fois, il faisait ce qu’il fallait pour que je revienne. Je suis aussi allée porter plainte à la police locale, mais ils m’ont dit de les appeler quand cela arriverait de nouveau », explique-t-elle. Delphine a eu de la chance, les derniers coups ont ameuté les voisins et son compagnon a été arrêté. Aujourd’hui saine et sauve en France, elle est consciente qu’elle aurait pu être tuée mais s’inquiète pour ses enfants : « Parfois, mon fils pousse sa petite soeur. On dirait qu’il faut qu’il copie ce qu’il a vu pour l’exprimer, ça fait peur pour son avenir », avoue-t-elle. 

« L’expatriation, c’est le summum du patriarcat »
Agnès a subi des violences conjugales alors qu’elle vivait à Londres : « C’était il y a 13 ans, mais rouvrir la boîte reste douloureux », confie-t-elle. Une fois qu’elle a emménagé avec son compagnon, il a rapidement montré des signes excessifs de jalousie, puis s’est mis à l’étrangler, régulièrement. Agnès en a parlé à des amis, mais cela n’a rien changé : « On ne m’a rien proposé. Il y a 13 ans on n'en parlait pas autant (…) à l’époque, il fallait se justifier, c’était dur », se souvient-elle. Dix ans plus tard, cette solitude, Delphine l’a également ressenti au Laos : « J’ai aussi vécu un phénomène de rejet de la part des gens qui ont su que j’étais battue. Ils se sont effacés et m’ont tourné le dos à la suite de mes aveux et en voyant que j’étais toujours avec lui (…) ».

 J’ai aussi vécu un phénomène de rejet de la part des gens qui ont su que j’étais battue.

Agnès
C’est notamment pour permettre aux femmes de s’exprimer qu’en 2016, Isabelle Tiné, expatriée à Singapour, a créé le groupe Facebook Expats nanas: séparées, divorcées. Pour elle, il n’y a pas assez de sororité en expatriation. Son groupe compte aujourd’hui près de 700 membres, soigneusement filtrés pour des raisons de sécurité. « L’expatriation c’est le summum du patriarcat », affirme-t-elle. Dans la grande majorité des cas, la femme expatriée a suivi son mari, et selon les pays, son visa et celui de ses enfants dépendent de celui-ci. Elle se retrouve souvent isolée, coupée de son cercle d’amis, de sa famille et de ses repères. Dans certaines des victimes, impossible de quitter le domicile conjugal faute d’accès à l’argent familial. A cela s’ajoute la honte et la peur d’être rejetée.

Le nerf de la guerre, au début, c’est l’argent.

Nadège
Nadège, expatriée depuis 23 ans, se souvient qu’en Indonésie elle ne pouvait pas travailler. Certaines femmes ne peuvent même pas avoir une carte de crédit à leur nom. Or être indépendante financièrement est la première étape pour pouvoir partir : « Le nerf de la guerre, au début, c’est l’argent (…) par exemple, pour un avocat local avec des connaissances en droit international, il faut compter entre 400 à 500 euros », estime Nadège.

Des mesures de protections insuffisantes 
Mais Isabelle Tiné déplore surtout le manque de dispositifs de protection pour les femmes victimes de violence à l’étranger : « Le 3919 n’est pas disponible depuis l’étranger et le 116 006, numéro d’aide aux victimes, n’est pas visible dans les consulats et les ambassades ». « La différence c’est qu’à l’étranger, il y a moins de soutien immédiat », ajoute Delphine.

Selon les pays, pas de campagne de prévention, peu d’associations de protection locale et les consulats et/ou les ambassades sont souvent démuni.e.s face à ces cas. Enfin, la protection des droits de la femme n’est pas la même dans tous les pays. Samantha Cazebonne, députée de la cinquième circonscription des Français établis hors de France regrette qu’il n’y ait pas une procédure commune à toutes les institutions françaises à l’étranger : « Cela dépend encore trop des consulats et de la formation de ses personnels. Certains, comme celui de Madrid, ont mis en place, au sein de leur service des Affaires sociales, des actions contre la violence de genre. Ils coopèrent étroitement avec les autorités locales et les associations d’entraide françaises ou les associations locales de soutien aux femmes victimes de violence. Ils écoutent et orientent ces femmes et peuvent les aider dans leur retour en France si nécessaire. Malheureusement il ne s’agit pas d’un dispositif présent dans l’ensemble des consulats », indique-t-elle.

La différence c’est qu’à l’étranger, il y a moins de soutien immédiat.

Delphine
En attendant des avancées politiques, la fédération France victimes s’est alliée à la plateforme de mobilisation citoyenne make.org pour développer Mémo de vie, une web application disponible à partir de septembre 2020 qui permettra aux femmes victimes de violence de créer un journal de bord, de garder des traces des événements voire de stocker des éléments de manière sécurisée. L’objectif, selon Olivia Mons, porte-parole de France Victimes, c’est d’aider au travail de prise de conscience et dans le même temps mettre des informations et des ressources utiles à disposition des victimes.

Une manifestante défile, menottes à la main, lors de la "Journée sans femmes", organisée à Mexico, le 9 mars 2020, pour dénoncer les violences faites aux femmes.
Une manifestante défile, menottes à la main, lors de la "Journée sans femmes", organisée à Mexico, le 9 mars 2020, pour dénoncer les violences faites aux femmes.
©AP Photo/Fernando Llano
Numéro d’aide aux victimes : 116 006 
Pour joindre la plateforme française d’aide aux victimes depuis n’importe quel pays :+33 1 80 52 33 76  ou par mail victimes@france-victimes.fr.
Expatriées et victimes, oubliées des statistiques
En 2019, en France, on comptait 149 féminicides. En 2020, avec le confinement, les violences conjugales ont augmenté de 30%. Mais il n'existe à ce jour aucune statistique sur les violences conjugales subies par les femmes expatriées. « C’est le Ministère des affaires étrangères qui collecte ces informations en temps normal mais je ne suis pas certaine que les femmes violentées durant le confinement aient en priorité appelé leur ambassade ou consulat pour se signaler », explique Samantha Cazebonne. Olivia Mons confirme : « Avec le confinement, depuis le 17 mars, 17 000 victimes de violences conjugales ont été aidées par la Fédération France Victimes, mais on ne peut pas savoir si l’infraction a eu lieu en France ou à l’étranger ». Pour Delphine qui ne comprend toujours pas comment cela a pu lui arriver, il ne faut pas avoir peur de fuir : « Fuyez pour vivre, sauvez vos enfants !  », conclut-elle.
 

A (re)lire aussi dans Terriennes :
>Offensive parlementaire contre les violences conjugales en France
>Violences conjugales : des femmes russes piégées durant le confinement
>Amérique latine : épidémie et violences contre les femmes, la double urgence
>Covid-19 : le Québec fait face à la recrudescence des violences familiales et conjugales
>"MASCARILLA-19" : l'Espagne met en place un dispositif de signalement des violences pendant le confinement
Terriennes
 
Sara Saidi
 Mise à jour 19.06.2020 à 13:48
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https://information.tv5monde.com/terriennes/violences-conjugales-et-femmes-expatriees-la-double-peine-363974

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Municipales en France : Marie Cau, transgenre et maire, femmes, politiques,

29 Juin 2020, 23:12pm

Publié par hugo

 Municipales en France : Marie Cau, transgenre et maire
Marie Cau est devenue samedi 23 mai 2020 maire de Tilloy-lez-Marchiennes, village de 500 habitants dans la région lilloise du nord de la France. A 55 ans, elle devient la première maire transgenre du pays. 
Marie Cau est devenue samedi 23 mai 2020 maire de Tilloy-lez-Marchiennes, village de 500 habitants dans la région lilloise du nord de la France. A 55 ans, elle devient la première maire transgenre du pays. 
©FB/Marie Cau
26 MAI 2020
 Mise à jour 26.05.2020 à 11:17 par 
Terriennes
 
avec AFP
Sa liste était arrivée en tête lors du premier tour des municipales. Confinement oblige, il a fallu attendre deux mois pour que le conseil municipal de Tilloy-lez-Marchiennes, petit village du nord de la France, la choisisse comme maire. Agée de 55 ans, mère de trois enfants, Marie Cau, devient la première maire transgenre du pays et peut enfin fièrement arborer son écharpe tricolore.
"Félicitations, Madame le maire, on vous souhaite du courage!", lance un quinquagénaire enthousiaste, dans la rue principale de ce village de 550 habitants. "Du plaisir à travailler, pas du courage!", réplique en riant Marie Cau, écharpe tricolore ceinte, devant la petite mairie de briques.

Ils n'ont pas voté pour moi parce que je suis transgenre, ni contre, ils ont voté pour un programme et des valeurs.

Marie Cau
Aux élections municipales du 15 mars, sa liste "apolitique", baptisée "Décider ensemble", a remporté entre 63,5% et 73,1% des suffrages en fonction des candidats, avec un taux d'abstention de seulement 32% (plus de 55% au niveau national).
 


"Toute la liste a été élue", se réjouit-elle, le regard bleu et assuré et "pas du tout surprise du résultat". Lassés par 20 ans d'immobilisme et "un village un peu endormi, où le lien social avait disparu, les habitants voulaient du changement", analyse-t-elle. "Ils n'ont pas voté pour moi parce que je suis transgenre, ni contre, ils ont voté pour un programme et des valeurs".

Ingénieure, titulaire d'un diplôme de technicien agricole et d'un BTS horticole, Marie Cau se décrit avant tout comme une cheffe d'entreprise "à la fibre agricole et environnementale".

Et dans cette commune rurale, les habitants "ont été sensibles à la volonté de préserver au maximum l'environnement, développer l'agriculture durable, la solidarité, l'économie locale à travers les circuits courts, les emplois de proximité...", détaille-t-elle.

Jamais élue auparavant, l'édile "démarre avec une feuille blanche, un budget quasi-nul, une école pas encore rouverte et beaucoup d'autres défis liés au coronavirus. Mais avec une dream team" d'une "grande mixité d'âge, d'origine, et de genre".

Recréer du lien, peu importe le genre
Son genre à elle, "ça n'est pas l'important ! Elle vit ici depuis 20 ans, on voit comment elle travaille. S'ils réussissent à recréer du lien, de l'animation, c'est tant mieux pour Tilloy !", commente Hervé Fontanel, un habitant. "Ca crée du renouveau et on parlera plus du village !", renchérit sa voisine Marie-Josée Godefroy.

Cette situation devrait être dans la normalité, puisque les gens votent pour une équipe et un projet.

Marie Cau
Depuis le début de sa transition il y a 15 ans, Marie Cau n'a vécu ici "ni discrimination, ni brimades": "c'est rare, les gens sont bienveillants, malgré quelques maladresses", confie-t-elle. Si elle doit encore accomplir les démarches administratives pour modifier son état civil, elle utilise déjà couramment son troisième prénom de naissance "et les gens le respectent".

Dans Le Parisien, elle explique qu'elle n'a pas eu à changer de prénom car Marie est son troisième prénom de naissance, "Je l'utilise couramment depuis deux ans comme le Code civil m'y autorise". Depuis 2016, les personnes transgenres n'ont plus à se justifier par des documents médicaux mais doivent toujours passer devant un tribunal pour obtenir un changement d'état civil.

De nature discrète, "pas militante", "elle n'a pas eu de tabou, a parlé d'elle aux habitants qui posaient des questions" pour clore le sujet et "se concentrer sur l'action municipale", explique sa compagne et conseillère municipale Nathalie Leconte, "surprise de l'énorme médiatisation de l'élection".

"Cette situation devrait être dans la normalité, puisque les gens votent pour une équipe et un projet", juge Marie Cau, attendant impatiemment "le jour où ce sera devenu un non-évènement". Elle reconnaît toutefois que son élection peut contribuer à "banaliser les choses", montrer "que les personnes transgenre peuvent avoir une vie sociale et politique normale".


🇫🇷 MarleneSchiappa

@MarleneSchiappa
La visibilité trans, et donc la lutte contre la transphobie, passe aussi par l'exercice de responsabilités politiques ou publiques. 
Félicitations à Marie Cau ! #démocratie #LGBT+ https://twitter.com/le_Parisien/status/1264310478819463169 …

Le Parisien

@le_Parisien
Nord : Marie Cau, première personne transgenre élue maire en France https://l.leparisien.fr/Ha4-M 

310
12:10 - 24 mai 2020
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116 personnes parlent à ce sujet
La secrétaire d'Etat à l'Egalité femmes-hommes Marlène Schiappa a tenu à saluer et féliciter l'élection de Marie Cau sur son compte twitter, tout comme plusieurs associations. Pour la co-présidente de SOS Homophobie Véronique Godet, cette "première va marquer l'histoire des personnes trans et de la politique française".

"On note aujourd'hui que beaucoup de personnes trans sont dans un processus d'émancipation, commencent à occuper des espaces publics dans lesquels elles étaient autrefois niées, avec la volonté de rendre progressivement invisible le genre, pour qu'on voit ce qu'elles apportent au collectif", s'enthousiasme de son côté Giovana Rincon. La présidente d'Acceptess-T espère "voir ce type de progrès se démultiplier, jusqu'à ce qu'on élise un maire trans dans une grande ville comme Paris".

Sur les réseaux sociaux, nombreux.ses ont voulu aussi féliciter l'arrivée de la nouvelle mairesse. "Bonjour Madame, je ne vous connais pas mais votre élection me laisse à croire que peut-être en France la tolérance, le vivre ensemble et le respect ne sont pas des territoires perdus. J'ai une petite fille à qui j'explique tous les jours que les êtres humains sont tous différents et que cette différence fait leur richesse, pas un motif d'exclusion ou de haine. Merci pour l'espoir et l'exemple et félicitations !", commente un.e internaute sur sa page Facebook. 

Pas sûr que Marie Cau souhaite qu'on la cantonne à un rôle de porte-drapeau. Son rêve à elle c'est plutôt, comme elle le dit elle-même, "de bâtir un village exemplaire, démontrer que de simples citoyens peuvent faire ici des choses qu'un gouvernement tout en haut n'arrive pas à faire".

Outre l'écologie et lien social, Marie Cau a montré tout au long du confinement son engagement de proximité pour combattre la pandémie en relayant les appels à fabriquer des masques, ainsi que pour la lutte contre les violences conjugales. 


A retrouver dans Terriennes :
>A quand un #MeToo des femmes transgenres ?
>#MeTooTrans : la parole se libère pour lutter contre la transphobie
>Journée mondiale contre l'homophobie et la transphobie : Tessa Ganserer, 1ère députée transgenre d'Allemagne
>Pakistan : Marvia Malik, première présentatrice TV transgenre


https://information.tv5monde.com/terriennes/municipales-en-france-marie-cau-transgenre-et-maire-360505

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Ecoféminisme : quand les femmes s’engagent pour l’environnement, femmes, féminisme, politique

29 Juin 2020, 23:07pm

Publié par hugo

29 JUIN 2020
France \ Politique
Ecoféminisme : quand les femmes s’engagent pour l’environnement

L’écoféminisme est un mouvement jeune et puissant qui a pris de nombreuses formes ces dernières décennies. À la fois pensé comme une utopie et un projet politique concret, il a permis à des féministes de tous les pays de s’identifier à une lutte commune contre le patriarcat et l’exploitation des ressources naturelles. La féministe française Françoise d’Eaubonne est la première à s’emparer de la lutte écoféministe, créant une toute nouvelle ligne de pensée qui se diffusera à travers le monde entier. L’écoféminisme apparaît encore plus d’actualité à la suite de la vague verte du second tour des municipales.

Françoise d’Eaubonne est une des pionnières du mouvement écoféministe dans les années 70 ; son travail fut par la suite analysé et diffusé dans le monde entier. L’intellectuelle française, engagée sur plusieurs fronts, popularise le terme “écoféminisme” en 1978 avec la création du mouvement Ecologie-Féminisme. Elle n’en est pas à son coup d’essai concernant la défense des droits des femmes : dès 1974, elle publie un ouvrage intitulé Le féminisme ou la mort, inspirée par son amie Simone de Beauvoir. Françoise d’Eaubonne imagine alors une société post-patriarcat où les femmes et la nature joindraient leurs forces pour s’émanciper d’un système voué à l’échec. Ses idées, radicales pour l’époque, ont tout d’abord du mal à prendre racines en France. Cependant, des féministes étasuniennes s’inspirent de cette nouvelle idéologie pour revendiquer un changement de société imminent. Susan Griffin (1) et Carolyn Merchant (2), entre autres, illustrent l’intérêt grandissant des courants féministes pour ce nouveau volet des inégalités femmes/hommes.

Un mouvement politique et universel 

Au-delà de l’engouement autour des travaux fondateurs de Françoise d’Eaubonne, d’autres initiatives voient le jour au même moment en Inde. Des mouvements citoyens spontanés de femmes cultivatrices mettent en lumière un combat pour le droit à disposer de son corps comme de sa terre. Le mouvement Chipko, à la base pensé pour empêcher la destruction d’arbres, s’étend à toute une population soucieuse d’assurer sa sécurité alimentaire.

Dans un pays où les femmes sont plus exposées à l’isolement et la famine, surtout dans les zones rurales, une cheffe de file apparaît. Vandana Shiva se place ainsi comme figure de proue de l’écoféminisme en Inde, et devient rapidement la porte-parole mondiale des femmes en Asie du Sud. Elle milite notamment pour le retour à une agriculture locale raisonnée aux mains des habitant·es, et pour une émancipation des femmes à travers la protection de la nature. Elle encourage aussi l’entreprenariat et crée des espaces de productions réservés aux femmes en difficulté. L’écoféminisme, en perpétuelle transformation, touche donc les féministes du monde entier.

Un mouvement critiqué qui tend vers plus d’inclusivité

Bien que la pensée écoféministe soit innovante et adaptée aux défis actuels, elle peut être critiquée sur certains points. Par exemple, une partie du mouvement des années 70 basait sa rhétorique sur la nature maternelle des femmes. Ce trait de caractère inné supposait une attitude aimante, compréhensive, et protectrice de la nature pensée comme féminine et même entité spirituelle. Cette vision pose aujourd’hui la question des stéréotypes de genre : ne projette-on pas encore une fois une attente sociale sur les femmes ?

Cependant, l’écoféminisme s’est renouvelé et propose de nouvelles caractéristiques plus engagées et inclusives. Ainsi, l’autrice Johanna Oksala publie en 2018 un article prônant l’écoféminisme matérialiste. Revenant aux idées de Françoise d’Eaubonne, cette vision tend à abolir le système capitaliste dans sa totalité et à prendre en compte les nouveaux flux migratoires causés par le changement climatique. Les femmes et les enfants étant les premiers impactés par ce phénomène, cela permettrait d’élargir le combat au monde entier plutôt qu’à une catégorie féministe très “blanche”. Cela mettrait aussi un terme à une machine économique et sociale qui s’accapare la Terre comme elle s’accapare du corps des femmes depuis des centaines d’années.

Perrine Arbitre, 50-50 magazine

(1) Susan Griffin, Women and Nature, The Roaring Inside Her, Counterpoint, 2016

(2) Carolyn Merchant, The Death of Nature: Women, Ecology and the Scientific Revolution, HarperOne, 1990

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https://www.50-50magazine.fr/2020/06/29/ecofeminisme-quand-les-femmes-sengagent-pour-lenvironnement/

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Féminicide : une femme poignardée à mort par son mari à Rueil-Malmaison,femmes,violences

29 Juin 2020, 02:23am

Publié par hugo

Féminicide : une femme poignardée à mort par son mari à Rueil-Malmaison
Les faits se sont déroulés dans la nuit de vendredi à samedi dans cette ville de la proche banlieue parisienne. Placé en garde à vue, l'homme a reconnu les faits.

Les faits se sont déroulés dans cet immeuble de Rueil-Malmaison (Hauts-de-Seine), dans la nuit de vendredi à samedi 27 juin.Les faits se sont déroulés dans cet immeuble de Rueil-Malmaison (Hauts-de-Seine), dans la nuit de vendredi à samedi 27 juin. (GOOGLE MAPS)
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franceinfo avec AFP
France Télévisions
Mis à jour le 28/06/2020 | 14:12
publié le 28/06/2020 | 11:36

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il y a 1 heure
Résultats des municipales 2020 : Lyon, Bordeaux, Strasbourg... Une vague écologiste déferle sur les grandes villes

Nouveau féminicide. Un Roumain de 54 ans est en garde à vue après avoir reconnu avoir tué son épouse de plusieurs coups de couteau à leur domicile de Rueil-Malmaison (Hauts-de-Seine), rapporte dimanche 28 juin le parquet de Nanterre. Les faits se sont déroulés dans la nuit de vendredi à samedi dans cette ville de la proche banlieue parisienne, a-t-on précisé de même source, confirmant une information du Parisien.

C'est la fille du couple, âgée de 18 ans, qui a prévenu les secours après avoir reçu, samedi matin, un message de son père lui disant avoir tué sa mère, d'après le parquet. Une fois sur place, les policiers se sont retrouvés face à un homme retranché chez lui. Il a finalement été interpellé après plusieurs heures de négociation et placé en garde à vue, où il a immédiatement reconnu les faits.

Le 34e féminicide recensé en 2020
Le corps sans vie de son épouse a été découvert par les secours à l'intérieur de l'appartement. Selon les premières constations, elle a reçu plusieurs coups de couteau. La famille, originaire de Roumanie, vivait en France depuis 2015. L'enquête a été confiée à la police judiciaire des Hauts-de-Seine.

Cette affaire porte à au moins 34 le nombre de féminicides présumés depuis le début de l'année, selon un décompte de l'AFP. En 2019, l'AFP a recensé au moins 126 femmes tuées par leur compagnon ou leur ex-conjoint, soit une femme tous les trois jours en moyenne.

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https://www.francetvinfo.fr/societe/violences-faites-aux-femmes/feminicide-une-femme-poignardee-a-mort-par-son-mari-a-rueil-malmaison_4025413.html

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