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Le blog de hugo,

VIDEO. Quand la dessinatrice Emma explique à "L'Angle éco" ce qu’est la "charge mentale",femmes,feminisme,couples,

28 Février 2018, 02:02am

Publié par hugo

 VIDEO. Quand la dessinatrice Emma explique à "L'Angle éco" ce qu’est la "charge mentale"

Beaucoup d’hommes ne pensent pas à faire la vaisselle si leur compagne, femme ou partenaire ne le leur demande pas explicitement. Anticiper, planifier, organiser les tâches ménagères est "épuisant", affirme la blogueuse Emma. C’est ça la "charge mentale"… Extrait du magazine "L'Angle éco" diffusé le 1er mars à 20h55 sur France 2.
Nous la préparons pour vous chaque matin
Le journaliste François Lenglet a rencontré la blogueuse et dessinatrice Emma qui le reçoit dans sa cuisine… très cartoon. "Alors, qui va faire la vaisselle ?" demande-t-il à l’auteure de la bande dessinée Un autre regard (Massot Editions).
"Ben, c’est vous !" répond la jeune femme avec un grand sourire au présentateur du magazine "L’Angle éco". Il lui rétorque qu’elle ne le lui avait pas demandé : "Il faut demander, en effet, à un moment, on attend que les hommes prennent un peu leur part de responsabilités dans les tâches ménagères", dit-elle.
"Porter en permanence la responsabilité de l'organisation du foyer"
C’est ce qu’elle appelle la "charge mentale" ? "Oui, c’est le fait de porter en permanence la responsabilité de l'organisation du foyer. On anticipe et on planifie. C’est épuisant car on y pense tout le temps", explique Emma.
"Il n’y a pas un moment de charge mentale et un moment où l’on fait autre chose, précise-t-elle. On est en réunion de boulot, eh bien, on est en train de réfléchir à ça quand même. Quand on essaie de s’endormir, on y pense aussi…" François Lenglet propose alors de faire la vaisselle : "Oui, s’il vous plaît…" lui dit Emma.
Extrait du magazine "L’Angle éco" diffusé jeudi 1er mars à 20h55 sur France 2.
A lire aussi

https://www.francetvinfo.fr/economie/emploi/carriere/vie-professionnelle/emploi-des-femmes/video-quand-la-dessinatrice-emma-explique-a-l-angle-eco-ce-quest-la-charge-mentale_2625270.html

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VIDEO. Une brève histoire de l'arrivée des femmes dans le monde du travail,femmes,histoire,

28 Février 2018, 01:57am

Publié par hugo

 VIDEO. Une brève histoire de l'arrivée des femmes dans le monde du travail
Si dans la France rurale, hommes et femmes œuvraient de concert dans les champs, la révolution industrielle a séparé les sexes en leur assignant des travaux spécifiques. Et puis, les femmes ont été de plus en plus présentes dans le monde du travail… Extrait du magazine "L'Angle éco" diffusé le 1er mars à 20h55 sur France 2.
Nous la préparons pour vous chaque matin
Dans la France rurale, les hommes et les femmes ont travaillé ensemble pendant des siècles aux travaux des champs. C’est avec la révolution industrielle du XIXe siècle que la division du travail spécialise les tâches et les répartit entre les sexes. Les hommes au boulot et les femmes aux fourneaux ! C’est donc aux épouses de se consacrer au foyer, à l’éducation des enfants, et aux bons soins du chef de famille…
En 1907, une loi autorise les femmes à toucher un salaire… mais seulement avec l’autorisation de leur mari. En 1909, le congé maternité voit le jour : s’il n’est pas rémunéré, au moins les jeunes femmes ne perdent-elles plus leur travail quand elles deviennent maman. Avec la Première Guerre mondiale, les femmes entrent massivement sur le marché du travail. Pendant quatre ans, elles remplacent les hommes à l’usine et sont désormais capables de faire tourner l’économie.
En 1968, les femmes représentent déjà 50% de la main-d’œuvre
Le 29 avril 1945, après la Libération, les femmes, qui ont été très actives dans la Résistance, obtiennent le droit de vote. Dans les années cinquante, avec l’exode rural et la montée du salariat, elles sont de plus en plus nombreuses dans la population active. En 1965, la loi les autorise à ouvrir un compte en banque et elles peuvent travailler sans avoir besoin de l’accord de leur mari.
En 1967, avec la légalisation de la pilule, elles peuvent désormais choisir le moment de leur vie où elles font un enfant. En 1968, alors qu’un vent de révolte souffle sur le pays, les femmes représentent déjà 50% de la main-d’œuvre. Le Mouvement de libération des femmes (MLF) brûle les soutien-gorge en place publique. Et en 1972, la loi établit le principe suivant : à travail égal, salaire égal.
Extrait de "Des fourneaux... au boulot !", un reportage du magazine "L’Angle éco" diffusé jeudi 1er mars à 20h55 sur France 2.

https://www.francetvinfo.fr/economie/emploi/carriere/vie-professionnelle/emploi-des-femmes/video-une-breve-histoire-de-l-arrivee-des-femmes-dans-le-monde-du-travail_2625268.html

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Réseaux sociaux : en France, la haine aime à se déverser sur les femmes,femmes,violences,racisme,sexisme,

28 Février 2018, 01:18am

Publié par hugo

 Réseaux sociaux : en France, la haine aime à se déverser sur les femmes
 
De haut en bas et de gauche à droite, Caroline de Haas, Mathilde Edey Gamassou, Mennel, Aurore Bergé,  Henda Ayari, Rokhaya Diallo, six femmes, six trajectoires, six visages ciblés par la haine des internautes en France en ce mois de février 2018...
DR
Par un billet sur son blog, la féministe Caroline De Haas annonce son retrait des réseaux sociaux après les tombereaux de violence virtuelle qui se sont déversés en quelques jours sur la militante. Quelques jours auparavant, une jeune métisse, choisie pour incarner Jeanne d'Arc, subissait le même sort, succédant à la chanteuse Mennel ciblée par les haineux professionnels de la toile. Sans oublier, en février 2018 encore, l'écrivaine Rokhaya Diallo ou la députée LERM Aurore Bergé. Feu virtuel à volonté sur les femmes engagées.
27 fév 2018
Mise à jour 27.02.2018 à 13:51 par
Sylvie Braibant
dansAccueilTerriennes#MeToo #BalanceTonPorc contre les violences sexuelles, partout les femmes passent à l'offensive
Sur les réseaux sociaux, Caroline De Haas ne ménageait pas sa peine : féministe, qui avait même initié une liste de femmes, pour les élections européennes de 2014, l'inspiratrice de Osez le féminisme, association regroupant une nouvelle génération de militantes, portait haut et fort la cause du "deuxième sexe" sur ses comptes twitter ou facebook, parfois au risque de heurter d'autres sensibilités féministes. Mais acceptant le débat encore et toujours, le suscitant, y participant avec délices, sans jamais verser dans l'insulte, dans l'injure ou la condamnation facile.
Mais voici qu'elle déserte ce terrain de combats, atteinte par une vague de violence sans reflux depuis ce 14 février 2018, jour où l'hebdomadaire français L'Obs, consacrant sa Une aux mouvements #MeToo et #BalanceTonPorc, avec un angle où l'on sent pointer le "backlash" (effet boomerang), met en titre d'un entretien avec elle, une phrase qu'elle aurait ainsi énoncée : "Un homme sur deux ou trois est un agresseur". Affirmation qu'elle n'avait en réalité jamais édictée. Voici ce qu'elle avait dit : "si une femme sur deux est victime, combien d'agresseurs nous entourent ? Est-ce un homme sur deux ? Un homme sur trois ? Je n'en sais rien. Je sais juste que c'est beaucoup."
La pensée, celle des femmes, victime de la course au clic
Dans le texte qu'elle publie le 26 février 2018 sur son blog (hébergé par le site Mediapart), voici ce qu'elle en dit : "Le journaliste a décidé, sans me faire relire ou valider mes propos, de titrer "Un homme sur deux ou trois est agresseur", déclenchant ainsi une vague de haine et de harcèlement sur les réseaux sociaux. Était-ce volontaire ou pas ? Je n'en sais rien. Au fond de moi, je ne peux m'empêcher de penser qu'un journal qui choisit de titrer ces propos le fait délibérément. Pour faire le buzz. "
Aussitôt la moulinette virtuelle entrait dans la danse. Avec un flux non stop d'insultes, physiques, en mots, en dessins, en tweets, et bien peu de personnes pour la défendre, pour s'interroger, pour débattre... Dont voici un petit florilège (en ne réproduisant que ce qui nous a semblé le moins violent) :
 
 
 
On pense que la vague va refluer, mais non quelques jours plus tard, nouvel assaut encore plus virulent contre celle à qui l'on reproche d'avoir été à la tête de l'UNEF (Union des étudiants de France) de  2006 à 2009 et d'avoir refusé de voir les agressions sexuelles qui avaient cours au sein du syndicat étudiant. L'hallali est sonné par le très conservateur chroniqueur Eric Naulleau...
 
 
 
Ses détracteurs, intarissables, finissent par laisser entendre qu'elle fut complice de ces crimes, auxquels elle répond encore : "Il y a 10 ans, je n'étais pas une militante contre les violences sexistes et sexuelles. J'étais une femme, une victime de violences, qui n'était pas formée pour détecter les violences dans mon entourage. En fait, j'étais comme l'immense majorité de la population. Comme vous, qui lisez ces lignes, et qui n'avez pas toujours vu dans votre famille, dans votre travail, dans votre quartier, que des femmes étaient harcelées, tapées, violées. Parce que les agresseurs s'organisent précisément pour qu'on ne voit pas. Parce que la société ne s'organise pas pour qu'on soit formé.e.s, outillé.e.s et éveillé.e.s pour détecter les violences et les faire cesser. Est-ce que cela signifie que nous sommes complices ? Non. Les seuls responsables des violences, ce sont les agresseurs."
Un féminisme français éclaté
Et pourtant, d'habitude promptes, et à juste titre, à voler au secours de femmes politiques ou de militantes laminées sur les réseaux sociaux, bien des voix restent silencieuses... Y aurait-il une géométrie variable selon l'échiquier politique où vous vous situez, selon le féminisme que vous défendez, s'interrogent quelques unes ?
 
Karine Plassard, défenseure infatigable de Jacqueline Sauvage, à l'occasion de son  interpellation  à l'attention de la ministre des Droits des femmes, postée sur son comte twitter, évoque l'un des autres déluges d'insultes sexistes de ce mois de février 2018, décidément fort riche en la matière... Venue défendre sur un plateau de télévision la réforme de l'audiovisuel, le service public ou encore l'éducation à l'information du gouvernement français, la députée de La République en Marche Aurore Bergé savait certainement qu'elle provoquerait des réactions.... sur le projet lui même. Mais certainement pas sur sa tenue vestimentaire, un peu trop sexy pour certains prudes télespectateurs/trices.
 
 
Heureusement pour elle, le soutien a sauté les frontières politiques. Même si elle sait très bien se défendre elle-même...
 
 
Trop couverte, trop découverte, un même acharnement
Mais rien n'y fait, les femmes médiatiques, politiques, artistes, actrices, etc, ne sont jamais habillées comme il le faut. Si Aurore Bergé était venue trop sexy sur un plateau de télévison pour les internautes, trois semaines auparavant,  la jeune chanteuse à la voix divine Mennel était apparue trop couverte, sur un autre... pour un turban qui la coiffait. L'interprête de L'Hallelujah de Léonard Cohen, avec un final en arabe, faisait pourtant l'unanimité des jurés de "The Voice".
Mais les internautes veillaient : non seulement le foulard (léger, presque ajusté à la manière de Simone de Beauvoir) était inadmissible mais en plus, en fouillant sur son passé, on retrouvait les inepties (réelles) qu'elle avait proférées sur les réseaux sociaux après l'attentat de Nice. D'autres avant elle, vedettes du show bizz et du cinéma français, avaient exprimé des théories très complotistes après les attentats du 11 septembre sans que personne ne s'émueve et cherche à les bannir de l'industrie du divertissement. Mais ils/elles n'étaient pas coupables de venir de Syrie ou de porter un foulard... Mennel s'est excusée pour ce qu'elle avait écrit. Las, le racisme a fondu sur Mennel comme un tigre sur sa proie.
 
La jeune femme a cependant trouvé de nombreuses voix pour la défendre, dont la plus expressive, celle de Christiane Taubira.
Dans ces batailles personne n'est épargnée, d'aucun bord. Ainsi, en février toujours, alors que l'on reparlait de Tariq Ramadan et des plaintes pour viol à son encontre au moment où la justice mettait le médiatique théologien en garde à vue, puis en détention préventive, Henda Ayari l'une des deux plaignantes affichait le genre de message nauséabond qu'elle reçoit à longueur de tweets. Dont de très nombreux de la part d'autres femmes.
 
Racisme et antiféminisme à tous les étages
Et dire que même Marine Le Pen, présidente du Front national, est entrée dans la bataille volant au secours de Jeanne d'Arc (ça ce n'est pas une surprise, le parti d'extrême droite s'étant approprié la guerrière héroïne nationale), oui mais de Jeanne métissée, ou plutôt son interprète pour les prochaines fêtes johanniques d'Orléans, où chaque année une interprète de la "pucelle" défile à cheval dans la ville. Un événement vieux de plus de cinq siècles, du 29 avril au 8 mai, depuis 1432 afin de célébrer la délivrance un certain 8 mai 1429 par Jeanne d'Arc et son armée de cette bonne ville d'Orléans assiégée par les Anglais. Pour 2018, le choix s'est porté sur la jeune Mathilde Edey Gamassou, 17 ans, française d’origine béninoise par son père et polonaise par sa mère.
Aussitôt, banzaï ! Déferlante raciste où l'on peut lire qu'il s'agit d'une "Réécriture de l'histoire de France", "forçage de l'idéologie multiculturaliste", "propagande pro-métissage", "début d'une tentative de transformer l'Histoire en un récit où ce seront les Arabes et les Noirs qui ont fait l'Histoire de France depuis les débuts", etc, etc... Dont on ne reproduit ici qu'un échantillon, le plus "soft" que nous ayons pu trouver, celui du président d'un parti ouvertement fasciste et raciste... 
 
 
Les injonctions et les menaces physiques directes sont lancées à l'adolescente pour se retirer. Sans oublier la sempiternelle comparaison avec un singe... Heureusement, pour Jeanne, la classe politique semble faire bloc...
 
Ce racisme qui ne se cache plus, s'étale sur les réseaux sociaux, la journaliste/réalisatrice et écrivaine Rokhaya Diallo l'expérimente au quotidien. Et donc, elle n'a pas été étonnée de se retrouver dans la ligne de mire des attaquants anti Jeanne d'Arc métissée :
 
Quelques jours auparavant, l'une de ses adversaires acharnées, avait lancé une attaque, physique, au delà des mots, de la raison...
 
Et c'est l'une des plus fortes stupéfactions au terme de ce retour (incomplet) sur cette virtualité bien trop réelle de ce mois de février 2018 : si les femmes sont les premières victimes des violences et menaces verbales sur les réseaux sociaux, ces tombereaux d'injures sont aussi proférés... par d'autres femmes. Sororité avez-vous dit ?
#yaduboulot et beaucoup, beaucoup
Suivez Sylvie Braibant sur Twitter > @braibant1
Sylvie Braibant
Mise à jour 27.02.2018 à 13:51
Sur le même thème

http://information.tv5monde.com/terriennes/reseaux-sociaux-en-france-la-haine-aime-se-deverser-sur-les-femmes-222791

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Vidéo : en Tunisie, une nouvelle loi contre les violences faites aux femmes,femmes,violences,

28 Février 2018, 01:15am

Publié par hugo

 Vidéo : en Tunisie, une nouvelle loi contre les violences faites aux femmes
Récit : Julien Muntzer, montage : Véronique Pérez
© TV5MONDE
Un texte porteur d'espoir. Voilà comment est décrite la nouvelle législation sur les violences faites aux femmes en Tunisie. Un arsenal juridique qui élargit la notion de violences au harcèlement moral et aux agressions sexuelles. Voté en juillet dernier, le texte a été promulgué il y a quelques semaines au grand soulagement des victimes.
26 fév 2018
Mise à jour 27.02.2018 à 07:37 par
Julien Muntzer
dansAccueilTerriennesLa Tunisie post-révolutionActualités en TunisieViolences faites aux femmes : féminicides, coups, viols et autres agressions sexuelles
C'est à visage couvert que Sameh accepte de témoigner. Cette enseignante de 45 ans attendait depuis longtemps une loi pour lui rendre justice.
Psychologiquement éprouvée par le harcèlement moral que lui fait subir son mari, Sameh a bien cherché à divorcer il y a 2 ans, mais à l'époque c'était impossible.
 
La violence psychologique est difficile à prouver. Elle peut ne pas être reconnue. Mais vous pouvez me croire, c'est un poison qui vous tue à petit feu. Je ne sais pas si mon mari connait cette nouvelle loi car il continue de me maltraiter. Grâce à Dieu, cela faisait des mois que j'attendais cette loi.
Sameh, victime de violences
A l'association tunisienne des femmes démocrates, la nouvelle loi est considérée comme une avancée réelle. Mais ces femmes restent vigilantes sur sa future application : elles réclament maintenant un budget consacré a la mise en place des dispositions de la loi.
On a fréquemment eu des lois ou des dispositions légales qui n'ont pas été respectées dans la réalité. Et le hiatus entre la législation et la réalité a toujours existé. On l'a bien connu après le code du statut personnel. On l'a bien connu après avec la nouvelle la constitution.
Ahlem Belhadj, Association tunisienne des femmes démocrates (AFTD)
La Tunisie est considérée comme une pionnière en matière de droits des femmes dans le monde arabe mais, pour beaucoup d'associations,  le chemin est encore long pour changer les mentalités dans le pays.
Aujourd'hui encore, une femme sur deux dit avoir déja subi une ou plusieurs formes de violences.
A retrouver sur ce sujet dans Terriennes :
> Loi contre les violences aux femmes : victoire "historique" des Tunisiennes
Julien Muntzer
Mise à jour 27.02.2018 à 07:37
Sur le même thème

http://information.tv5monde.com/terriennes/video-en-tunisie-une-nouvelle-loi-contre-les-violences-faites-aux-femmes-222812

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Facebook et vos photos : attention, danger ?,facebook

27 Février 2018, 22:07pm

Publié par hugo

Facebook et vos photos : attention, danger ?
 17h27, le 29 juillet 2009, modifié à 03h42, le 23 décembre 2009
Les utilisateurs de Facebook peu avertis des subtilités du site peuvent autoriser des publicités à utiliser leurs photos.
C’est une "mise en garde" que vous avez probablement reçue si vous êtes l’un des quelque 4,1 millions d’utilisateurs du réseau social Facebook recensés en France (chiffre de décembre 2008). Vous expliquant que "Facebook a donné son accord pour que des publicitaires utilisent vos photos publiées sans votre permission", l’un de vos "amis" vous suggère de procéder à une modification des paramètres de sécurité de votre profil en ligne :
>> Quelle est l’origine du message ?
Vous avez reçu ce message à cause de la mésaventure survenue à Cheryl Smith, une américaine de 45 ans, vivant à Lynchburg, en Virginie. Le 13 juillet, cette consultante a raconté, sur son blog professionnel, la surprise de son mari, tombé nez-à-nez avec une publicité pour un site de rencontres en ligne, sur laquelle figurait sa photo :
Relayée par des médias américains spécialisés sur les nouvelles technologies, puis finalement traduite cette histoire s’est diffusée de blogs en profils Facebook. Jusqu’à l’un de vos amis, qui vous a envoyé la mise en garde, sans vous raconter toute l'histoire.
>> Que s’est-il passé ?
Cheryl Smith en est persuadée : Facebook aurait vendu son image à une application créée par un développeur extérieur à Facebook, parce qu’elle avait mal protégé ses données. A ses yeux, les conditions générales d’utilisation entre Facebook et les particuliers seraient donc responsables de la mésaventure.
La réalité est un peu différente : Cheryl Smith a tout simplement été victime d’un réseau de publicité malveillant, opérant sur la base de ces fameuses "applications extérieures" - ces programmes du type sondages, jeux, horoscope, ou autres quizz, que chaque utilisateur de Facebook peut ajouter sur sa page. C’est cette application tierce qui a violé les conditions d’utilisation conclues entre les developpeurs et Facebook ; le site communautaire décline, lui, toute responsabilité vis-à-vis de l'utilisatrice, considérant que celle-ci a signé un nouveau contrat, avec l'éditeur de l' application tierce :
Facebook a pris grand soin de souligner ces éléments dans une très solennelle mise à jour de son blog officiel, signée de l’un de ses responsables des données privées.
>> Ma photo dans une publicité sur Facebook, c’est donc impossible ?
Non. Deux cas de figures sont envisageables :
- D’autres applications extérieures, qui ont recours à la même technique que celle dont a été victime Cheryl Smith, continuent de sévir. Facebook tente de les interdire, et sollicite même un coup de main de ses utilisateurs pour les débusquer, via la fonction "signaler". Mais au rythme effrenné où ces dernières se développent, impossible, pour le site américain, de prétendre les empêcher totalement. Illustration de leur présence : en juin, Facebook a exclu deux réseaux de publicités qui opéraient avec des conditions abusives.
- Votre photo de profil peut également se retrouver utilisée dans une publicité interne éditée par Facebook, dans l'une de ses "social ads" qui font l'originalité de la publicité sur le site. Celles-ci sont visibles de vos seuls amis, et prennent souvent la forme d’un petit panneau "X a aimé la fonctionnalité Y" :
C'est de ce type de pub, et de lui seul, dont vous pourrez vous prémunir, si vous suivez la fameuse manipulation.
 
http://www.europe1.fr/economie/facebook-et-vos-photos-attention-danger-69701

http://www.huffingtonpost.fr/adam-levin/changement-confidentialite-facebook-mineur-danger-_b_4168674.html

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Cette blogueuse célèbre les "seins qui tombent",femmes,feminisme,

27 Février 2018, 02:00am

Publié par hugo

 Cette blogueuse célèbre les "seins qui tombent"
 
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Elle crée un hastag pour célébrer "les seins qui tombent"
 
Par Léa Drouelle
Publié le Mercredi 21 Février 2018

Vos seins sont magnifiques, peu importe leur forme. Voici le message plein d'espoir délivré par la blogueuse anglaise Chidera Eggerue, qui a lancé le hashtag #SaggyBoobsMatter sur les réseaux sociaux en automne dernier.

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Vos seins s'affaissent et ne correspondent pas à l'image fantasmée d'une poitrine "idéale" ? Qu'importe, assure Chidera Eggerue. Depuis cet automne, cette blogueuse anglaise de 23 ans connue sous le nom de The Slumflower fait parler d'elle sur les réseaux sociaux. Son combat ? Célébrer les seins qui tombent, n'en déplaise aux médias qui plébiscitent les seins fermes en forme de poire. Avec le hashtag #SaggyBoobsMatter ("Les seins qui tombent comptent"), elle publie des photos d'elle en décolleté sur Instagram et sur Twitter, affichant fièrement sa poitrine, que certains qualifieront péjorativement de "gant de toilette". Complexée pendant de nombreuses années, la jeune femme a songé à la chirurgie esthétique avant de renoncer à emprunter ce chemin. "Les seins flasques sont sous-représentés et être sous-représenté vous fait vous sentir étranger à la société", explique Chidera Eggerue.
À la place du bistouri, Chidera Eggerue a donc opté pour l'écriture et le pouvoir infaillible des mots. "Tous les seins sont magnifiques, et les seins flasques ne font pas exception", telle est sa devise. Ou comment dire non au body shaming et faire la part belle au body positive. Pour Chidera Eggerue, le diktat des "seins parfaits" est entretenu par une forte prégnance du patriarcat. "Les hommes sont conditionnés pour ne voir les femmes que comme des vagins qui, parfois, pensent. Le corps des femmes est donc disséqué et critiqué comme si nous n'existions que pour satisfaire", écrit-elle dans un post Instagram. Sur la toile, le message de cette blogueuse a été largement entendu : de nombreux internautes la remercient, louant son courage et sa force de caractère. Aujourd'hui, la jeune femme est fréquemment invitée dans des conférences sur le féminisme pour partager ses expériences.
"La prochaine fois qu'un mec te demande pourquoi tes seins tombent, demande-lui pourquoi ses couilles pendent"
La jeune Britannique ne manque d'ailleurs pas d'humour. Dans l'un de ces post, elle balance la délicieuse punchline : "La prochaine fois qu'un mec te demande pourquoi tes seins tombent, demande-lui pourquoi ses couilles pendent." Bien sûr, comme toutes les influenceuses, The SlumFlower compte, à côté de ses admirateurs, quelques détracteurs. Parmi eux, le compositeur nigérian Don Jazzy, qui est allé jusqu'à produire un photomontage sur Twitter afin "d'évaluer" les plus beaux corps féminins en les comparant aux moins attirants. Pour illustrer son propos, celui-ci a opposé Rihanna (pour le beau corps) à Chidera Eggerue (peu attirante selon lui). Une attaque gratuite à laquelle Chidera Eggerue n'a pas manqué de riposter : "J'aime être humiliée et calomniée par des musiciens nigérians. Merci d'être horrible, Don Jazzy. J'espère que ça en valait la peine !"
La démarche de Chidera Eggerue rejoint celle de nombreuses autres femmes engagées sur les réseaux sociaux dans un combat contre le body shaming. En janvier dernier, la blogueuse anglaise connue sous le pseudo de tOnitOne a fait sensation sur Twitter en créant le hashtag #chubbycheekgang, qui consiste à célébrer les joues rondes. Fin mai 2017, Sally Bergesen, fondatrice de la marque de vêtements de sport Oiselle, a lancé le hashtag #Theysaid afin de dénoncer les critiques et remarques que les femmes doivent quotidiennement endurer sur leur physique.
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http://www.terrafemina.com/article/cette-blogueuse-celebre-les-seins-qui-tombent_a340044/1

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Plus d'une femme sur dix a déjà été violée, révèle une étude,femmes,violences,viol

27 Février 2018, 01:47am

Publié par hugo

 Plus d'une femme sur dix a déjà été violée, révèle une étude

Plus d'une femme sur dix a déjà été violée, révèle une étude
 
Par Charlotte Arce
Publié le Vendredi 23 Février 2018
Une enquête Ifop pour la Fondation Jean Jaurès et révélée par France Info met en lumière l'étendue des violences sexuelles subies par les femmes. 43% d'entre elles affirment avoir subi des attouchements non-consentis et 12% avoir subi un viol.

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Cinq mois après l'onde de choc déclenchée par l'affaire Weinstein et le mouvement #MeToo, on peine encore à mesurer pleinement les changements qu'un tel bouleversement va impliquer dans la prise en compte des violences sexuelles et de la poursuite de leurs auteurs. Combien de femmes ont déjà été victimes de ces violences ? Osent-elles davantage porter plainte aujourd'hui ? Qui sont les auteurs de ces violences ?
Une étude Ifop réalisée pour la Fondation Jean Jaurès donne une première ébauche de réponses à ces questions complexes. Réalisée en février 2018 sur un échantillon de 2 167 femmes de 18 ans et plus, cette étude dont les résultats sont révélés par France Info met en lumière l'étendue des violences sexuelles que subissent les femmes.
Des violences sexuelles ancrées dans toute la société
Premier constat de l'étude : les violences sexuelles sont ancrées dans le quotidien des femmes. 58% des femmes disent ainsi avoir déjà essuyé des comportements déplacés, 50% des insultes ou des remarques à caractères sexistes, 45% des gestes grossiers ou à connotation sexuelle. 43% des répondantes ont déclaré avoir déjà subi des caresses ou des attouchements sexuels sans consentement, 29% des messages pornographiques par mail ou SMS. Enfin, 12% des femmes interrogées ont déjà été victimes d'un ou de plusieurs viols.
"12%, avec les marges d'erreur, c'est un peu plus élevé que dans d'autres enquêtes statistiques, mais ça reste dans des ordres de grandeur qui ne me surprennent pas", analyse pour France Info la sociologue Alice Debauche, chercheuse associée à l'unité démographie, genre et sociétés de l'Institut national d'études démographiques (Ined).
Selon la chercheuse, ces chiffres sont légèrement plus élevés que la moyenne sont l'expression concrète de la libération de la parole des femmes. Depuis l'affaire Weinstein et #BalanceTonPorc, ces dernières osent davantage briser l'omerta. "Sur le temps long, on observe que les femmes les plus jeunes, les générations les plus jeunes déclarent plus que les autres violences sexuelles. Elles parlent plus", résume la sociologue. "Le seuil de tolérance à la violence descend. Au-delà des viols, l'ensemble des violences sexistes concernent toute la société française, ce n'est pas un problème marginal", appuie le coordinateur de l'enquête, Michel Debout, administrateur de la Fondation Jean-Jaurès, psychiatre et professeur de médecine au CHU de Saint-Étienne.
Une loi du silence qui perdure
Si depuis quelques mois, la parole des femmes concernant les violences sexistes et sexuelles qu'elles subissent se libère lentement, il est présomptueux de dire que toutes les victimes de violences ont pris la décision de ne plus garder pour elles ce qu'elles ont vécu et d'aller déposer plainte. L'enquête de l'Ifop le rappelle avec un chiffre-clé : seules 11 à 19% des femmes déclarent avoir porté plainte. La loi du silence prévaut toujours, même lorsqu'il s'agit de se confier à son entourage ou à des professionnels : 56 à 68% des femmes n'ont parlé à aucun proche et 67 à 74% n'ont consulté ni médecin, ni spécialiste pour parler de ce qu'elles avaient vécu.
Manque de structures d'accompagnement et de formation des professionnels à l'écoute des femmes victimes de violence sont aussi pointés du doigt, avec parfois de lourdes conséquences pour les femmes. Ainsi entre 32% et 44% des femmes qui ont été violées affirment avoir pensé à mettre fin à leurs jours. Entre 16% et 27% ont même déjà fait une tentative de suicide.
8 femmes sur 10 connaissent leur violeur
Si les femmes ont tant de mal à parler, c'est aussi peut-être parce que leur agresseur fait partie de leur entourage. Le Collectif féministe contre le viol (CFCV) l'avait déjà démontré dans une précédente étude : un violeur, ce n'est pas toujours un inconnu croisé dans une ruelle sombre et déserte. C'est même dans la majorité des cas un homme qui évolue dans l'entourage de la victime. L'enquête Ifop vient le confirmer : entre 78% et 88% des femmes victimes de viol connaissent leur agresseur. Il peut s'agir d'un conjoint, d'un membre de la famille, d'une personne ayant autorité ou d'un voisin. Dans 36% à 48% des cas, le viol a lieu au domicile de la victime.
"La représentation classique du violeur inconnu dans un parking la nuit est fausse", rappelle la sociologue Alice Debauche. "C'est une fantasmagorie. C'est peut-être moins gênant de considérer que c'est hors de son domicile que l'on est le plus en insécurité", renchérit le psychiatre Michel Debout, qui déplore que l'affaire Weinstein donne le sentiment qu'un violeur est nécessairement quelqu'un qui n'évolue pas dans le même cercle social que la victime. "Depuis le début de cette affaire, on a l'impression que l'auteur, c'est un individu à l'extérieur de la vie de ces personnes, plein de pouvoir. Certes, ils existent et il faut les dénoncer, mais il ne faut pas que cela cache la réalité d'un phénomène qui est celui d'une vie familiale et quotidienne", rappelle-t-il.
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http://www.terrafemina.com/article/viol-12-des-femmes-ont-deja-ete-violees_a340104/1

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Prévalence et conséquences des violences faites aux femmes ,femmes,violences,

27 Février 2018, 01:44am

Publié par hugo

 Prévalence et conséquences des violences faites aux femmes
23/02/2018 5’
 Chloé Morin
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I - Violences sexuelles et sexistes : un phénomène massif, cumulatif et répétitif
Depuis l’automne dernier, le sujet des violences sexuelles et sexistes à l’égard des femmes se trouve au cœur du débat public. Si plusieurs études – dont certaines citées dans l’analyse qui suit – permettent d’ores et déjà de comprendre l’ampleur et la nature du phénomène, la Fondation Jean-Jaurès et le professeur Michel Debout ont souhaité apporter leur contribution avec une grande enquête dont Chloé Morin, directrice de l’Observatoire de l’opinion de la Fondation, fournit une analyse.
Retrouvez les résultats détaillés de l’enquête
PDF, 1.30M
Cette enquête prétend approcher, avec les biais et limites méthodologiques inhérents à tout sondage, la réalité de ce que vivent de très nombreuses femmes aujourd’hui. Elle permet de brosser à grands traits les situations les plus prévalantes en matière d’agressions sexuelles et sexistes, et de comprendre les circonstances dans lesquelles surviennent la plupart des viols. Elle confirme ainsi que l’immense majorité d’entre eux a lieu dans un lieu privé ou au domicile de la victime, et que l’agresseur est le plus souvent une personne connue de la victime, souvent un conjoint ou un membre de la famille. En outre, cette enquête permet de mesurer l’ampleur et la gravité des conséquences de ce type d’agressions sur la vie des femmes concernées, non seulement sur leur vie sexuelle et sentimentale, mais aussi sur leur satisfaction vis-à-vis de leur vie en général. Enfin, l’étude permet de mieux comprendre la corrélation entre les agressions sexuelles et sexistes subies et certaines conséquences sur la santé des victimes, et notamment le lien possible avec les tentatives de suicide.

I - Violences sexuelles et sexistes : un phénomène massif, cumulatif et répétitif
Tout d’abord, l’étude semble indiquer une prévalence beaucoup plus grande des atteintes à caractère physique que ce que disait l’étude « Violences et rapports de genre » réalisée en 2016 par l’Ined. En effet, cette dernière indiquait que 14,5 % des femmes (et 3,9 % des hommes) avaient déjà fait l’objet, au cours de leur vie, de « violences sexuelles telles que le viol, la tentative de viol, les attouchements du sexe, des seins ou des fesses, ou encore d’un baiser volé ».

Or, dans l’étude, les « caresses ou attouchements à caractère sexuel sans (leur) consentement » concernent 43 % de l’ensemble des femmes interrogées, et les « messages pornographiques sur mails et SMS » 29 %. 12 % des femmes interrogées jugent avoir été victimes « d’un acte de pénétration sexuelle avec violence, contrainte ou surprise », soit la définition légale d’un viol – bien que ces femmes n’aient pas forcément rapporté ces faits à la justice.

De manière plus générale, plus d’une femme sur deux affirme avoir déjà subi des « comportements déplacés » (58 %) ou des « propositions dérangeantes » (57 %). Les insultes ou les remarques à caractère sexiste concernent une femme sur deux et 45 % déclarent avoir été exposées à des gestes grossiers à connotation sexuelle.

Il convient en second lieu de souligner que la plupart des femmes concernées par ce type d’atteintes l’ont été de manière répétitive. Ainsi, plus du tiers des femmes déclare avoir été victime « de nombreuses fois » de comportements déplacés ou de propositions dérangeantes. 29 % ont été « de nombreuses fois » l’objet d’insultes ou de remarques à caractère sexiste. 25 % ont de nombreuses fois souffert de gestes grossiers, et 22 % de caresses ou attouchements à caractère sexuel sans leur consentement. Enfin, 7 % déclarent avoir été violées « une fois », mais 5 % l’ont été « plusieurs » ou « de nombreuses » fois.

En outre, il est à noter que beaucoup de femmes ont été atteintes par plusieurs types d’atteintes différentes ; par exemple, les femmes déclarant avoir été victimes d’attouchements à caractère sexuel sans leur consentement sont par ailleurs 40 % à avoir été exposées à du cyber-harcèlement, 26 % à avoir subi un viol. Plus des trois quarts d’entre elles ont déjà été victimes de comportements déplacés, de propositions dérangeantes, d’insultes à caractère sexiste ou de gestes grossiers à connotation sexuelle.

Les femmes ayant déjà été victimes d’un viol sont, elles, encore plus exposées à l’ensemble des autres atteintes citées plus haut : 80 à 90 % ont par ailleurs subi des comportements déplacés, propositions dérangeantes, insultes ou remarques à caractère sexiste, gestes grossiers à connotation sexuelle, caresses ou attouchements à caractère sexuel sans leur consentement… Six sur dix ont par ailleurs reçu des messages pornographiques par mail ou SMS.

L’étude permet donc de mettre en lumière le caractère complexe, répétitif et cumulatif de ce type de violences chez les femmes concernées. Il s’agit là d’un élément fondamental à prendre en considération par les pouvoirs publics et associations appelés à traiter le problème.

Il est en outre à noter qu’il existe, au moins sur le plan déclaratif – ce qui impose d’imaginer que certaines normes sociales pourraient inciter certaines femmes à sous ou sur-déclarer leurs expériences dans cette enquête – un partage social et géographique des violences.

Ainsi, il existe davantage de violences déclarées chez les habitantes de l’agglomération parisienne que dans les zones rurales : 72 % de comportements déplacés contre 51 % ; 64 % de propositions dérangeantes contre 53 % ; 58 % d’insultes ou de remarques à caractère sexiste contre 44 % ; 52 % de gestes grossiers à connotation sexuelle contre 39 % ; 48 % d’attouchements ou de caresses contre 37 %. En revanche, l’exposition aux SMS ou mails à caractère pornographique, tout comme le viol, est relativement uniforme sur le plan territorial.

Sur le pan social, il existe un plus grand nombre d’actes déclarés parmi les catégories supérieures que chez les catégories populaires, ce qui pourrait indiquer une moindre prévalence, mais aussi une certaine auto-censure dans les milieux plus modestes. 69 % des femmes appartenant aux CSP+ déclarent avoir été exposées à des comportements déplacés, contre 51 % des CSP- ; 66 % à des propositions dérangeantes, contre 54 % chez les CSP- ; 60 % des femmes CSP+ ont été exposées à des insultes ou remarques à caractère sexiste, contre 50 % des CSP-… tous les actes testés démontrent une partition sociale identique. Le différentiel est cependant beaucoup moins marqué s’agissant du viol : 15 % de femmes appartenant aux CSP+ déclarent avoir été violées, contre 11 % des CSP-.

II - Prévalence et circonstances des cas de viol
L’étude de l’Ined de 2016, citée plus haut, estimait que 3,7 % des femmes ont subi au moins un viol ou une tentative de viol au cours de leur vie, et 14,5 % au moins une forme d’agression sexuelle. D’autres études d’importance ont été réalisées depuis 2000 : l’enquête Enveff menée en 2000 comptabilisait 48 000 victimes de viol entre 20 et 59 ans ; l’enquête CSF publiée en 2006 estimait qu’elles seraient de 50 000 à 120 000 femmes victimes de viol chaque année ; les enquêtes « Cadre de vie et sécurité » menées annuellement depuis 2007 par l’Insee et l’Office national de la délinquance et des réponses pénales estiment en moyenne à 84 000 le nombre de victimes féminines de viol (de 18 à 75 ans). La plupart de ces enquêtes ne prend toutefois pas en compte les viols commis sur les mineurs, qui concernent, comme semble l’indiquer notre étude, un grand nombre de cas (près d’un sur deux). En outre, même si les grandes enquêtes sociologiques sont menées avec un protocole permettant d’établir un minimum de confiance avec la personne interrogée, pour réduire la sous-déclaration des violences sexuelles, celles-ci restent difficiles à établir de manière fiable et systématique.

Dans ce contexte, l’étude réalisée par la Fondation Jean-Jaurès avec l’Ifop auprès de plus de 2 000 femmes apporte un nouvel éclairage utile, même s’il comporte sans doute, comme toute étude, sa part de biais. Avec 12 % des femmes interrogées déclarant avoir été victimes de viol – « un acte de pénétration sexuelle avec violence, contrainte, ou surprise » – au cours de leur vie, elle semble indiquer que le nombre de viols réels est supérieur à ce qui avait été estimé jusqu’ici.

Dans le détail, une part significative des femmes violées déclarent que leur agression remonte à moins de 10 ans (35 %). 24 % la situent à dix à vingt ans en arrière, et 41 % à plus de vingt ans en arrière (dont les trois quarts des femmes de plus de 50 ans ayant été victimes de viol, et 43 % des femmes de 35 à 49 ans ayant été victimes de viol). On mesure ici tout l’enjeu du débat politique autour des délais de prescription pour ce type d’affaires. Pour la moitié des femmes déclarant avoir été victimes de viol, l’agression a eu lieu pendant leur enfance (17 %) ou à l’adolescence (34 %).

Parmi les cas de viol déclarés, seule une minorité a eu lieu dans un lieu public : 12 % dans la rue ou un lieu public, 3 % dans les transports en commun, 2 % dans un établissement scolaire ou universitaire, ou encore 2 % sur le lieu de travail. L’essentiel des viols a eu lieu soit au domicile de la victime (42 %) ou bien dans un domicile privé ou un hôtel (24 %).

Dans les trois quarts des cas où l’agresseur est un membre de la famille, l’agression a eu lieu au domicile de la victime. Une majorité des viols conjugaux déclarés a également eu lieu au domicile (67 %). Lorsque l’auteur du viol est un « inconnu », plus de la moitié des cas ont eu lieu dans la rue ou un lieu public (36 %) ou dans un autre lieu (19 %). Cependant, 14 % des viols commis par un inconnu ont eu lieu au domicile de la victime, et 16 % « dans un domicile privé, ou dans un hôtel ».

Dans l’immense majorité des cas de viols déclarés dans cette enquête, un seul agresseur est impliqué. Mais dans 7 % des cas, il s’agissait de plusieurs agresseurs – on note une prévalence plus forte de ce type de configuration lorsque les viols ont été commis « pendant l’enfance », à 13 %.

Comme l’ont indiqué d’autres enquêtes menées sur le sujet, l’essentiel des viols impliquant un seul agresseur, et en particulier les viols commis sur des enfants ou des adultes, a été commis par des membres du cercle familial ou des proches. Ainsi, près d’un tiers des femmes concernées ont été violées par leur conjoint (31 %), 19 % par un membre de leur entourage, et 16 % par un membre de leur famille. L’essentiel des viols commis pendant l’enfance des personnes interrogées impliquent le cercle des proches : 15 % ont été commis par un membre de l’entourage, 13 % par un membre du voisinage, et 54 % par un membre de la famille de la victime. Quand aux personnes déclarant avoir été violées étant adultes, la moitié l’ont été par leur conjoint, 17 % un membre de l’entourage, et 6 % un membre de la famille.

Les agresseurs totalement inconnus de la victime concernent, quant à eux, 17 % des cas rapportés dans notre étude – sans distinction notable entre les viols commis pendant l’enfance, à l’adolescence ou à l’âge adulte. Notons que ce chiffre est supérieur à celui issu de l’enquêtee « Cadre de vie et sécurité » de l’Insee-ONDRP, qui l’évaluait à 9 %.

Parmi les femmes déclarant avoir déjà subi « un acte de pénétration sexuelle avec violence, contrainte, ou surprise », soit 12 % des femmes interrogées – également réparties sur l’ensemble des catégories d’âge –, beaucoup ont par ailleurs subi d’autres types de violences sexuelles ou sexistes, comme mentionné plus haut. Plus d’un quart a par ailleurs été victime d’attouchements, par exemple.

De manière plus générale, les dernières violences subies par ces femmes victimes de viol – donc nous ne parlons pas forcément ici du viol en lui-même – ont pour la plupart eu lieu « chez elles, à leur domicile » (66 %). Pour 43 %, les dernières violences subies ont eu lieu « pendant l’enfance », et pour 27 % « pendant l’adolescence ». Pour plus de 50 %, ces violences ont eu lieu il y a moins de dix ans. 91 % des femmes ayant un jour été violées citent, s’agissant de la dernière violence subie, leur conjoint comme auteur, et 48 % « un membre de la famille ». Seulement 11 % citent un agresseur inconnu d’elles.

À travers ces données, se dessinent à grands traits les circonstances majoritaires dans lesquelles surviennent les viols : le plus souvent, ils surviennent chez la victime, et l’auteur est un membre de la famille, le conjoint, ou un membre du cercle des proches. Pour la moitié des cas, la victime était une enfant ou une adolescente lors des faits. On mesure donc ici une partie des facteurs explicatifs des réticences que les victimes peuvent avoir à dénoncer leur agresseur aux autorités : il peut être plus difficile de dénoncer un agresseur lorsqu’il a un ascendant familial, émotionnel et affectif, que lorsqu’il s’agit de porter plainte contre un inconnu.

III - Des conséquences importantes sur la vie des victimes, y compris sur le long terme
Les violences à caractère sexuel et sexiste ne sont pas sans conséquences sur la vie des victimes, en particulier les victimes d’attouchements ou de viol. Des conséquences, tout d’abord, sur la vie sexuelle des victimes. Les victimes d’attouchement ou de viol sont nettement moins enclines à se dire satisfaites de leur vie sexuelle que la moyenne des femmes : 64 et 60 % respectivement sont satisfaites, contre 70 % des femmes en moyenne, et 75 % des femmes n’ayant jamais fait l’objet de comportements déplacés ou d’attouchements.

Des conséquences, également, sur la vie sentimentale des victimes : les victimes d’attouchement, et plus encore celles ayant vécu un viol, sont nettement moins enclines à se dire satisfaites de leur vie sentimentale que la moyenne (67 et 58 % respectivement, contre 73 % des femmes en moyenne, et 77 % des femmes n’ayant jamais eu d’expérience de comportements déplacés ou d’attouchements).

Au-delà même de la vie sexuelle et sentimentale des victimes, les attouchements ou viols subis sont associés à des niveaux significativement plus bas de satisfaction à l’égard de la vie en général. Ainsi, 81 % des femmes en moyenne se disent satisfaites de leur vie en général, contre 76 % des femmes ayant été victimes d’attouchements, et 69 % de celles qui déclarent avoir été victimes d’un viol.
Il convient par ailleurs de noter que l’impact perçu par les victimes ne s’estompe pas avec le temps : les femmes déclarant une atteinte il y a plus de vingt ans restent significativement moins satisfaites de leur vie sexuelle que la moyenne des femmes, de même que la satisfaction vis-à-vis de la vie sentimentale. Les femmes dont la dernière agression remonte à plus de dix ans sont même nettement moins enclines à se dire satisfaites de leur vie en général que la moyenne – mais d’autres facteurs que leur agression peuvent expliquer cet écart, puisque les femmes les plus âgées ont également tendance à se dire moins satisfaites de leur vie que les plus jeunes.
Méthodologie : Étude réalisée avec l’institut de sondages Ifop ; échantillon de 2167 femmes âgées de 18 ans et plus, interrogées entre le 6 et le 16 février 2018.

 https://jean-jaures.org/nos-productions/prevalence-et-consequences-des-violences-faites-aux-femmes

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Rapport ONU Femmes 2018 : l'égalité des sexes, un droit et une nécessité pour l'humanité,femmes,egalite,racisme,

27 Février 2018, 01:33am

Publié par hugo

Rapport ONU Femmes 2018 : l'égalité des sexes, un droit et une nécessité pour l'humanité
 
Le Centre de formation d'ONU Femmes contribue à faire connaitre la Convention sur l'Élimination de Toutes les Formes de Discrimination à l’égard des femmes.
 
Capture site internet ONU femmes
Ou en est l’égalité des sexes dans le monde ? Voilà la question à laquelle tente de répondre le dernier rapport d’ONU Femmes publié mi-février 2018. Un état des lieux peu optimiste, qui tend à démontrer que seule l’amélioration des droits des femmes permettra de combattre pauvreté, violences et conflits, discriminations jusqu'au réchauffement climatique. Cela vaut la peine qu'on s'y intéresse, non ?
26 fév 2018
Mise à jour 26.02.2018 à 10:13 par
Isabelle Mourgere
dansAccueilTerriennesÉgalité femmes-hommesEducation des filles, le b.a-ba de l'émancipationLes femmes pour l'environnement
« L’égalité des sexes est un droit, est-il écrit dans le dernier rapport d’ONU Femmes, et la réalisation de ce droit est le meilleur moyen de surmonter certains des défis les plus urgents de notre époque ».
 
 
En septembre 2015, ONU Femmes adoptait le Programme à l’horizon 2030, programme ratifié par les 193 États membres des Nations Unies. Décliné en 17 objectifs de développement durable (ODD), 169 cibles et 232 indicateurs, cette feuille de route entend relever un large éventail de défis internationaux : l’éradication de la pauvreté, la réduction des multiples inégalités intersectionnelles, la lutte contre les changements climatiques, la fin des conflits et le maintien de la paix.
 
Ce n’est qu’en garantissant les droits des femmes et des filles dans l’ensemble des objectifs que nous parviendrons à assurer la justice et l’inclusion, à développer des économies qui bénéficient à toutes et tous.
ONU Femmes (février 2018)
Alors qu’en-est-il deux ans et demi après ? Tous ces défis peuvent-ils être relevés d’ici à 2030 ? Pour ONU Femmes, « ce n’est qu’en garantissant les droits des femmes et des filles dans l’ensemble des objectifs que nous parviendrons à assurer la justice et l’inclusion, à développer des économies qui bénéficient à toutes et tous et à préserver l’environnement que nous partageons, aujourd’hui et pour les générations futures ».
 
 
Crédit ONUFemmes
En résumé, ces dix-sept objectifs fixés dépendent d’un seul, l’objectif numéro 5, qui se concentre sur l’égalité et l’autonomisation des femmes, car celles-ci font partie intégrante de tous les aspects d’un développement inclusif et durable.
On comprend vite qu’il s’agit donc aussi d’une question de temps, « face à l’augmentation des conflits, de l’exclusion et de la dégradation de l’environnement constatée actuellement (…) Les femmes se retrouvent confrontées à un ensemble inédit de défis dans tous ces domaines. Il est grand temps d’agir. »
Discriminations omniprésentes et généralisées
S’appuyant sur des preuves et des données concrètes, ce rapport met en évidence l’omniprésence généralisée des discriminations à l’encontre des femmes et des filles.
Selon le rapport ONU femmes, chaque année, les pratiques telles que le mariage précoce privent de leur enfance 15 millions de filles de moins de 18 ans.
 
 
Selon les données provenant de 87 pays, 20%  des femmes de moins de 50 ans et des filles ont subi des violences physiques et/ou sexuelles infligées par un partenaire intime au cours des 12 derniers mois.
 
 
 
Les femmes championnes du travail non rémunéré
Au niveau mondial, seulement 63 % des femmes de 25 à 54 ans forment partie de la population active, contre 94 % des hommes de la même tranche d’âge. Le taux de participation des femmes n’a guère augmenté ces 20 dernières années, sauf en Amérique latine et aux Caraïbes, où elle est passée de 57 à 68 %. Dans les régions de l’Asie centrale et australe, le taux a chuté à 37 %.
Dans le monde entier, les femmes accomplissent la grande majorité des travaux non payés, y compris la garde et le soin des enfants, la préparation des repas, le nettoyage et les travaux agricoles. Ces tâches non rémunérées, essentielles au fonctionnement des ménages et des économies, sont moins valorisées que le travail rémunéré. Dans cette vidéo (en anglais) Shahra Razavi, experte auprès d’ONU Femmes, révèle la valeur véritable des soins non rémunérés, ainsi que la manière dont nous pouvons réduire le fardeau qui pèse sur les femmes en s’attaquant à des stéréotypes solidement ancrés. Elle cite aussi ces exemples : en Argentine, le travail non rémunéré des femmes représente 7% du PIB (Produit intérieur brut), 63% en Tanzanie.
 

Les femmes assument 2,6 fois plus de tâches familiales et de travaux domestiques non rémunérés que les hommes. On estime que les services de soins et les travaux domestiques non rémunérés représentent respectivement 10 % et 39 % du PIB et qu’ils peuvent, dans certains pays, davantage contribuer à l’économie que les secteurs de l’industrie, du commerce et des transports. Avec l’apparition des changements climatiques, le travail non rémunéré des femmes tel que le travail agricole, la collecte d’eau ou de combustible ne cesse d’augmenter.
 
 
Retrouvez notre article dans Terriennes >Etats-Unis: pourquoi cette mortalité record pour les femmes noires dans les maternités ?
Autre constat  mis en avant par la campagne ménée par ONU Femmes via les réseaux sociaux, dans de nombreux domaines, les femmes restent toujours moins bien loties, exemple dans l’accès à l’éducation, à la santé, et même en terme de sécurité alimentaire.
 
 
 
Alors quelle solution ? ONU Femmes se veut présente sur tous les terrains, et se fixe comme l’une de ses premières priorités l’apprentissage et l’information pour une meilleure compréhension de ce qui freine voire bloque un changement des mentalités. Ainsi, des cours en autonomie sont accessibles en ligne, en anglais, français, espagnol ou arabe, ils sont proposés par le Campus d’e-apprentissage du Centre de formation d'ONU femmes, plateforme en ligne pour la formation en matière d’égalité des sexes .
 
« L’égalité des sexes est un droit, et la réalisation de ce droit est le meilleur moyen de surmonter certains des défis les plus urgents de notre époque », pouvait-on lire au début de cet article. A la lecture, à la loupe, de ce tweet d'ONU Femmes, il semble qu'il reste, hélas, pas mal de #Yaduboulot ...
 
Céline Mas porte-parole ONUFemmes
DR
Questions à Céline Mas,  porte-parole du comité ONU Femmes France.
Terriennes : que faudrait-il retenir en priorité de ce rapport ?
Céline Mas : Le rapport met en lumière les actions concrètes des secrétariats généraux et leur impact sur les vies des filles et des femmes dans les pays concernés. Il montre l'imbrication des facteurs de vulnérabilité des femmes, sociaux et économiques : ainsi, une fille qui est née dans un foyer pauvre et qui est victime d'un mariage forcé va plus probablement être mère plus jeune et être confrontée à des épisodes de violences, en comparaison avec une fille d'un milieu social plus aisé. La misère appelle la misère et c'est un processus destructeur qui doit être enrayé dès le plus jeune âge.
Le Programme de développement durable à l’horizon 2030 est explicite : le développement ne sera durable qu’à condition de bénéficier autant aux femmes qu’aux hommes ; les droits des femmes ne deviendront réalité qu’à condition de faire partie intégrante des actions plus vastes menées pour protéger les populations et la planète et veiller à ce que tout le monde puisse vivre dans la dignité et le respect.
Cette démarche a pour objet de permettre aux États membres et autres parties prenantes de suivre l’état d’avancement du chantier, et aux organismes de défense des droits des femmes de demander des comptes quant aux engagements en matière d’égalité des sexes pendant la mise en œuvre. Le comité ONU Femmes entend ainsi conduire ses actions de manière volontariste et rigoureuse. Sans suivi, sans précision, l'impact est mal appréhendé. Or, c'est de cela dont il s'agit : avoir le plus d'impact, le plus rapidement possible, pour inverser la tendance dramatique, installée depuis des décennies.  
Il semble évident qu'encore aujourd'hui, on est loin de l'égalité des sexes, et pourtant cela semble la voie nécessaire pour une amélioration de vie de tous, femmes et hommes confondus, comment ONU Femmes compte-t-elle y parvenir ?
Il est vrai que le contexte global est difficile (montée des extrémismes, des conservatismes et des fondamentalismes). Il ne faut pas perdre de vue que le développement inclusif profite à tou.te.s : une femme éduquée aura elle-même des enfants plus éduqués, contribuant au développement de leur pays. ONU Femmes est la seule entité dans le monde ayant une démarche intégrée pour l’égalité des sexes : elle intervient dans 132 pays pour l’autonomisation économique et le leadership politique des femmes, contribue à lutter contre les violences et vient en aide aux femmes dans des situations d’urgence (catastrophes naturelles et conflits). Son approche est globale : elle incite les pays à adopter des législations et des politiques publiques favorables aux femmes et à développer leurs services pour les femmes, elle se charge d’intégrer le genre dans tous les programmes de l’ONU et reste proche de la société civile en s’inspirant et en soutenant les meilleures pratiques sur le terrain.
 
Des cours d'instruction en autonomie sont fournis via un site d'e apprentissage au sein d'ONU femmes, comment ça se passe, quels sont les retours ?
La formation est un des axes forts d’ONU Femmes : à travers des cours en ligne ou présentiels, il s’agit de donner aux femmes des clés de compréhension autour de l’égalité des sexes, et parfois de former de futur.e.s formateur.rice.s qui relaieront ces clés de compréhension sur le terrain. Dans le cadre politique, par exemple, 4 000 femmes aspirant ou élues à des postes de dirigeantes ont été formées dans 51 pays. Par exemple, 900 femmes candidates ont été formées au leadership au Kenya, permettant de passer la barre des 20 % de femmes parmi les législateurs en 2013.
En marge de ce rapport, les récents scandales d'abus sexuels, #Metoo etc, mais aussi plus récemment au sein d'ONG jettent une ombre sur le travail des organisations humanitaires, quelle réaction chez ONU Femmes ?
 
Les salarié.e.s d’ONU Femmes dans le monde sont soumis.e.s à un code d’éthique très strict dans le but d'éviter tout abus avec un service dédié à cette question. La tolérance zéro n'est pas qu'un mot : en cas de conduite sexuelle répréhensible ou d'abus sexuel, des mesures sont prises comme indiqué dans la publication de décembre ci-contre statement et au travers des multiples interviews publiques et de la communication du staff (Lettre de novembre au moment de #metoo et des 16 jours) et de notre directrice executive Phumzile Mlambo-Ngcuka. Voir notamment : http://www.unwomen.org/en/news/stories/2017/11/op-ed-ed-phumzile-16days-day2
La question centrale dans notre combat de la lutte et de l'élimination contre les violences faites aux femmes est abordée notamment via Orange Day, chaque 25 novembre mais aussi tout au long de l'année.
Nos autres articles sur le sujet
>ONU-Femmes: en finir avec les politiques d'austérité
>ONU Femmes, un travail de Sisyphe
>A l'ONU, Emma Watson lance un appel à ces hommes, féministes qui s'ignorent
>Une Africaine à la tête d'ONU-femmes
Isabelle Mourgere
Mise à jour 26.02.2018 à 10:13
Sur le même thème

http://information.tv5monde.com/terriennes/rapport-onu-femmes-2018-l-egalite-des-sexes-un-droit-et-une-necessite-pour-l-humanite

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« La Petite Kabyle » : les aventures d’une héroïne intrépide à travers la culture berbère,femmes,feministe,

27 Février 2018, 01:28am

Publié par hugo

 « La Petite Kabyle » : les aventures d’une héroïne intrépide à travers la culture berbère
 
Couverture de La Petite Kabyle (c) @camillemoissinac
Belle entrée sur la scène de la littérature jeunesse. Sonia Amori et Coralie Paquelier viennent de publier "La petite Kabyle". Un formidable livre illustré qui met en scène une fillette intrépide, courageuse, et féministe. Au rythme de ses péripéties, elle nous emmène à la découverte de la culture amazigh (berbère en français), de la région du Rif marocain, en passant par l’Algérie ou l’Egypte, jusqu’au Sahel Ouest-Africain sur les terres du Mali et du Niger.
24 fév 2018
Mise à jour 24.02.2018 à 09:58 par
Lynda Zerouk
dansAccueilTerriennesDessinatrices de presse, elles sont traits libresJouets, commerce, publicité, politique, littérature, etc, les stéréotypes ont la vie dure
L'histoire est contée en une dizaine de pages. Le premier tome, En route pour Chefchaouen, vient juste d'être publié.  Et déjà, on est pris d'un fort sentiment d’attachement pour « La petite Kabyle ». Adorable bouille aux boucles rousses, qui n’a peur ni du noir, ni des aventures solitaires, lorsqu'elle déambule dans les ruelles de la casbah ou qu’elle dévale à vélo 2000 km de pistes sur la chaîne du Rif au Maroc. Bien loin du lieu de vie de La Petite Kabyle. Car cette héroïne habite à Marx Dormoy, quartier multiculturel et populaire du nord de Paris, dans le 18 ème arrondissement de la capitale française.
 
Là où vit également Sonia Amori, co-auteure avec Coralie Paquelier de ce livre illustré. Deux copines à l’orée de la trentaine, comédiennes de formation, qui à côté de leur passion commune pour le théâtre et le cinéma, cultivent chacune d’autres talents créatifs. Sonia Amori, elle, a créé une marque de mode vegan La Petite Kabyle, qui lui insufflera l’idée de ce livre du même nom afin de promouvoir davantage encore la culture amazigh, plus connue sous l’appellation berbère.
 
Plus de 30 millions d’Imazighen (Berbères) répartis en Afrique et en Europe
 
Les populations berbères sont dispersées au sein de différents Etats : l’Algérie, le Maroc, La Libye, l’Egypte, la Mauritanie, le nord du Sénégal, le Mali, le Niger et  le Burkina Faso. Auxquels, il faut ajouter les pays où vit la diaspora notamment en France, en Belgique, en Allemagne etc.
C’est sous l’appellation « berbères » (qui vient du mot barbare) qu’on désigne ces communautés à partir du VII ème siècle mais elles préfèrent l’usage du terme Imazighen, qui signifie hommes libres, pour les désigner. Ces populations ont en commun une langue, le tamazight (ou le berbère), en usage dans un espace de près de 5 millions de km2 qui comprend l’Afrique mais aussi historiquement les îles Canaries.
Elle se décline sous plusieurs dialectes (le zénète du Rif au Maroc mais aussi en Tunisie et en Libye, le tamazight de l’Atlas, le chleuh du Sud-ouest, le kabyle, le chaoui et le mozabite d’Algérie, le tamasheq du Sahara central).
Quand Sonia Amori invite son amie Coralie Paquelier à rêver avec elle de ce
Sonia Amori (à gauche) et Coralie Paquelier (à droite), co-auteures de La Petite Kabyle  (c) @christianmamoun
 personnage embryonnaire, la diplômée des Beaux-Arts de Montréal accepte de suite. L’illustratrice tient le blog La vie est merveilleuse, où elle raconte sa vie au Québec et a déjà réalisé une première bande-dessinée éponyme. Tandis que Sonia était, jusqu'ici, étrangère à cet univers. Mais le duo se complète. " Sonia a plein d’idées, raconte-t-elle. On échange dessus, on écrit les histoires à quatre mains, ensuite je me charge des illustrations." Ce qui est loin d'être évident lorsqu’on a jamais été au contact avec cette culture. "C’est vrai je ne suis jamais allée à Chefchaouen et on ne peut pas dire que je connaisse cette culture, explique Coralie, originaire de Normandie. Je la découvre en même temps que je la fais découvrir."
"Je fais beaucoup de recherches et il m’est même arrivé de consulter le site Airbnb, sourit-elle, pour observer les intérieurs des maisons et m’en inspirer."
Au contraire Sonia, née à Tizi-Ouzou en Grande Kabylie, a baigné dans cette culture. Enfant de la guerre civile des années 1990, elle a quitté l'Algérie à l’âge de 8 ans avec sa famille pour s’installer à Paris. Le personnage de La Petite kabyle est fortement inspiré de sa personne. « C’est un mini-moi » s’amuse t-elle.
 
 Les Maghrébines sont la plupart du temps enfermées soit dans des rôles de femmes soumises, soit dans des personnages agressifs, racailles ou alors bimbo.
Sonia Amori, co-auteure de La Petite Kabyle.
Mais les raisons qui l’on poussée à imaginer cette héroïne avec son acolyte sont profondes et sérieuses. "Il n'existe pas en France des personnages auxquels on peut s'identifier en tant que bèrbères, souligne-t-elle. Puis dans mon expérience de comédienne, j’ai souvent ressenti un malaise en interprétant des rôles qui n’étaient pas représentatifs de ma communauté. Au cinéma comme à la télévision, on est condamné à incarner soit des migrants, soit des terroristes. L’image des Maghrebines y est foncièrement stéréotypée. Elles sont la plupart du temps enfermées soit dans des rôles de femmes soumises, soit dans des personnages agressifs, racailles ou alors bimbo. » Bien loin de ses modèles de grands rois et de reines comme la Kahina, la résistance Lala Fatma N’Soumer, et plus proche de nous, le chanteur Matoub Lounès, ou encore sa grand-mère Taous, qui forment ses sources d'insipiration.
 
"On dirait qu’on ne veut plus montrer cette beauté, souffle-t-elle.  Nous sommes aussi des êtres tendre, courageux, et battants. C’est pour ça que j’ai voulu mettre en scène une fille intrépide, aventurière, qui met en lumière sa culture très riche et la partage."
 
Le but est joliment atteint. Dès les premières pages, on découvre l’héroïne dans sa classe avec sa jupe bariolée orange et jaune, couleurs chatoyantes des tenues berbères. Et signe annonciateur de la personnalité de La Petite Kabyle, elle monte sur l'estrade "d'un pas décidé" pour raconter à ses camarades ses vacances à Chefchaouen au Maroc. Ainsi commence le voyage enchanteur dans la culture amazigh. On découvre les spécialités culinaires comme la Bissara, soupe marocaine à base de pois cassés, des instruments de musique, des tenues traditionnelles, et des décors typiques.
 
 
La Petite Kabyle @camillemoissinac
Un livre très ludique, drôle, parfait pour les plus curieux qui trouveront dans les dernières pages, la recette d’un plat traditionnel, le Tifinagh (l’alphabet berbère), et un lexique de quelques mots berbères.
Les suites de La Petite Kabyle ?
Sonia Amori a choisi d'auto-éditer ce premier tome. "Je voulais disposer d'une certaine liberté de création et voir comment il serait accueilli par le public avant de me tourner vers des sociétés d’édition", explique-t-elle. Et c’est chose faite. "Il a été présenté aux enfants dans le 18ème arrondissement et il a remporté l’adhésion des petit.e.s. Beaucoup ont pu s’identifier à notre héroïne", s'enthousiasme Coralie Paquelier.
 
 
(c) Capture d'écran blog de Coralie Paquelier "La vie est merveilleuse"
L'ouvrage, d'ores-et-déjà commercialisé sur internet et par librairie Gibert Joseph Barbès, atteint un public très divers. Une satisfaction pour Sonia Amori qui voulait "une histoire universelle". Y aura-t-il des suites ? C’est le désir des deux auteures qui poursuivent leur processus d’écriture. Et dans sa volonté de monter d’un cran dans la promotion de la vaste culture amazigh, Sonia Amori envisage d’ouvrir, d’ici à deux ans, une Maison berbère. A suivre...
Suivez Lynda Zerouk sur Twitter : @lylyzerouk
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Lynda Zerouk
Mise à jour 24.02.2018 à 09:58
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