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Eliane Viennot: « La langue d’autrefois est bien moins sexiste qu’aujourd’hui » 1/2

3 Novembre 2023, 15:53pm

Publié par hugo 🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️

 France \ Société
Eliane Viennot: « La langue d’autrefois est bien moins sexiste qu’aujourd’hui » 1/2

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Eliane Viennot est professeuse émérite de littérature de la Renaissance, historienne spécialiste des relations de pouvoir entre les sexes en France. Elle fut l’une des fondatrices de l’Institut Emilie du Châtelet. Militante féministe depuis les années 1970, elle a milité au MLAC, pour la parité, et pour l’institutionalisation des études féministes (ou «de genre»). Elle est l’une de celles qui, en France, a le plus contribué à sortir de sortir de l’ombre des mots qui existaient au Moyen-Age, à mettre en lumière les femmes grâce à l’écriture inclusive.

Quand et comment vous-êtes-vous intéressée à l’écriture inclusive ?

Au départ, nous ne parlions pas d’écriture inclusive, mais plutôt de «langage non sexiste.» Cette expression est très récente. Depuis toujours, en tant que féministe, je ne comprends pas pourquoi certaines femmes tiennent à se faire appeler par des titres au masculin.

Je travaille sur la littérature de l’Ancien Régime et j’ai participé à la création de la Société pour l’Etude des Femmes de l’Ancien Régime (SIEFAR) en 2000, Aurore Evain nous a rejointes très rapidement. Avec elle, nous avons ouvert une rubrique sur le site de l’association : la guerre des mots. Nous y répertorions les mots qui ont disparu, tels que «autrice» ou «professeuse», avec les références des textes dans lesquels nous les avons trouvés, pour prouver que ces mots ne sont pas des néologismes… Ils figurent dans des textes du XIV, XVI ou XVIIème siècle ! Le fait de donner les références exactes permet aux gens de voir que nous ne racontons pas des salades, et d’aller chercher par eux-mêmes si la question les intéresse.

Dans notre rubrique, nous avons aussi mis des témoignages de bagarres entre intellectuel.les. Car bien des mots n’ont pas été oubliés : on leur a fait la guerre. Des grammairiens précisent dans leurs ouvrages qu’il ne faut pas les utiliser ; et ils ne les inscrivent pas dans les dictionnaires… D’où le nom de notre rubrique.

Récemment, j’ai vu que Montesquieu avait écrit dans les Lettres Persanes : «les femmes ont été motrices de cette lutte.» Alors, pourquoi dit-on que «la France est moteur de ceci ou cela» ? Non, «la France est motrice.» Si Montesquieu utilise ce mot, pourquoi ne l’utiliserions-nous pas ?

Par ailleurs, je travaille depuis 20 ans sur l’Histoire des relations de pouvoir entre les sexes, et je me suis rendue compte que l’Europe a connu une véritable guerre intellectuelle sur la place des femmes dans notre société…. guerre dont la France a été l’initiatrice. Cette «querelle des femmes» a commencé à monter vers les XIII-XIVème siècles, après la création des universités (strictement masculines). Cela a engendré des débats sur la place des femmes dans l’éducation, la famille, la politique etc. Mais on ne se dispute pas sur la langue avant le début du XVIIème siècle. Et ensuite cette querelle s’envenime, parce que la masculinisation de la langue s’accentue. Je traite de cette question dans mes livres d’histoire, mais je n’avais pas du tout prévu d’écrire un ouvrage sur ce sujet, c’est une éditrice me l’a proposé. Comme le sujet a rencontré un fort écho parmi les féministes, j’ai approfondi le sujet et deux autres livres ont vu le jour. C’est un domaine sur lequel je travaille énormément aujourd’hui.

Quels étaient les usages de la langue française au Moyen-Age ?

La langue d’autrefois est bien moins sexiste qu’aujourd’hui. Jusqu’au XVIIème siècle, les femmes ne sont jamais nommées au masculin. Alors qu’aujourd’hui, cela nous paraît normal de dire par exemple qu’une femme est «directeur» ou «entrepreneur.» Tout le monde en aurait ri, à l’époque ! Dans les langues romanes, on parle des femmes au féminin et des hommes au masculin, grâce à des finales de mots qui s’entendent. Tous les féminins s’entendaient en français jusqu’au XVIIème, parce que les gens avaient besoin de l’entendre. Par exemple, à côté des rares mots en eure (qui viennent de comparatifs latins), comme prieure (féminin de prior), on trouve «prieuresse» : c’est une logique des langues romanes. En France nous avons perdu les finales latines, que l’on retrouve en espagnol ou en italien (par exemple -a et -o), mais nous en avons forgé d’autres en gardant la même logique : les mots qui désignent les femmes sont féminins, ceux qui désignent les hommes sont masculins, et la différence s’entend.

Les anciens types d’accord sont également moins sexistes. Il y a le traditionnel accord de proximité : lorsqu’il y a plusieurs noms à accorder à un adjectif, on l’accorde avec le dernier nom énoncé ou écrit. C’est un accord complètement intuitif. Il y a également l’accord de logique, suivant lequel on accorde avec le nom qu’on estime le plus important. Par exemple, un grand intellectuel du XVIème siècle intitule un livre Le Parnasse des poétes françois modernes, contenant leurs plus riches et graves sentences, discours, descriptions et doctes enseignements, recueillies par feu Gilles Corrozet Parisien. Il écrit recueillies, et non recueillis parce qu’il estime que le plus important dans cette liste de textes, ce sont les «sentences».

En suivant ce modèle aujourd’hui, nous pourrions dire «les infirmières et le traducteur ont été retrouvées saines et sauves», parce qu’il y a plusieurs infirmières et un seul traducteur, ou «la maison et le local à poubelles se sont écroulées», parce qu’on trouve que la première est plus vitale que le second. Ce sont des accords hérités du latin et que l’on retrouve dans toutes les langues romanes. Les francophones les ont utilisés jusqu’à ce que des personnes décident qu’ils n’étaient pas corrects, et que lorsqu’il y avait un masculin dans le lot,  le «genre le plus noble» devait dominer tandis que l’autre devait s’effacer… C’est le genre d’explication que l’on commence à rencontrer au XVIIème siècle.

Mais jusqu’au début du XXème siècle, il n’y a pas d’institution capable de mettre tout le monde au garde à vous, puisqu’il n’y a pas d’école primaire obligatoire. Donc ce que peuvent dire ceux qui émettent les normes, comme les académiciens, n’a pas forcément une grande portée. Les modes d’apprentissages sont très divers. Les anciens usages se perpétuent donc très longtemps – comme les langues régionales.

Parlez nous des accords de logique et de proximité.

Les accords de logique n’ont jamais vraiment disparu, au contraire des accords de proximité qui ont fait l’objet d’un véritable combat. Les accords de logique ont été qualifiés de figures de style : on les retrouve aujourd’hui dans les ouvrages sur la rhétorique, sous le nom de «syllepse.» Il fallait bien justifier le fait que nos plus grands auteurs les pratiquent, on ne pouvait pas dire qu’ils faisaient des fautes… Donc on en a fait une espèce de machin bizarre, auquel ne recourent que ceux (inutile d’ajouter «celles»… on ne les étudie quasiment pas) qui maîtrisent vraiment la langue et qui peuvent «se permettre» de faire des «écarts» avec la norme. En réalité, c’est simplement un accord qui relève d’un choix, alors que l’accord de proximité est intuitif et mécanique.

A quel moment le terme homme a supplanté le terme humain ?

Le mot «homme», qui vient du terme homo en latin, a changé de sens entre le bas-latin et la fin du moyen-âge : homo signifiait «humain», il se différenciait de vir (l’homme) et de mulier (la femme). Cette signification (homme = mâle adulte de l’espèce humaine) s’est installée, et elle domine toujours très massivement aujourd’hui. Mais l’Académie a décidé, à la fin du XVIIème siècle, que «homme» pouvait servir pour parler de l’humanité toute entière, autrement dit que les femmes sont des hommes. Cette conclusion absurde, ils ne l’ont jamais tirée : les académiciens voulaient juste grandir «l’homme» ! Mais elle est inévitable en logique : si homme = humanité, alors homme = femme. La chose a longtemps semblé absurde à tout le monde, et en premier lieu aux juristes puisque le droit n’était pas le même pour les hommes et pour les femmes. C’est pour les hommes, les mâles, que ceux de 1789 ont fait ceux qui figurent dans la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen (la liberté, l’égalité, le droit d’élire et d’être élu, le droit l’exercer tous les emplois…). Mais la petite manip’ a fini par réussir plus ou moins, puisque de nos jours beaucoup de gens y croient. Il faut dire que les masculinistes y travaillent : ils refusent de traduire correctement «human rights», ils ont modifié l’expression «sciences humaines» en «sciences de l’homme», ils ont couvert la France de «maisons des sciences de l’homme»… et ils ont affublé le prétentieux d’une majuscule (dans les années 60)… Que d’efforts pour maintenir une contre-vérité !

La masculinisation de la langue est une construction délibérée, que nous dé-construisons aujourd’hui. La domination du masculin sur le féminin était déjà présente, nous en avons hérité du latin et du grec, puisque les hommes ont toujours dominé la parole publique et l’écriture, mais elle était beaucoup moins prégnante, et moins absurde.

Propos recueillis par Caroline Flepp 50 – 50 Magazine

Article déjà publié le 31 octobre 2019


https://www.50-50magazine.fr/2023/11/01/eliane-viennot-la-langue-dautrefois-est-bien-moins-sexiste-quaujourdhui-1-2/

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"Le masculin n'a rien de neutre !": Sandrine Rousseau contredit Emmanuel Macron sur l'écriture inclusive, jugée inutile

3 Novembre 2023, 15:50pm

Publié par hugo 🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️

 "Le masculin n'a rien de neutre !": Sandrine Rousseau contredit Emmanuel Macron sur l'écriture inclusive, jugée inutile
Publié le Lundi 30 Octobre 2023
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Clément Arbrun
Par Clément Arbrun Journaliste
Passionné par les sujets de société et la culture, Clément Arbrun est journaliste pour le site Terrafemina depuis 2019.

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"Le masculin fait le neutre, on n'a pas besoin d'ajouter des points au milieu des mots, ou des tirets". Voilà ce qu'a prononcé Emmanuel Macron à propos d'un sujet qui clive : l'écriture inclusive. Mais Sandrine Rousseau n'est pas d'accord...
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"Le masculin fait le neutre !"

Cela, ce sont les mots d'Emmanuel Macron. Le président de la République s'est exprimé à propos d'un sujet qui fâche : l'écriture inclusive. Bien des militantes féministes voient là, à travers l'usage du point médian par exemple, une manière de défendre l'égalité des sexes et la féminisation de la langue. Mais Emmanuel Macron ne semble pas vraiment convaincu.

Il a déclaré ce 30 octobre : "Le masculin fait le neutre, on n'a pas besoin d'ajouter des points au milieu des mots, ou des tirets, ou des choses pour la rendre lisible. La langue française forge la nation"

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Des mots prononcées alors que le Sénat a adopté le 25 octobre en commission une proposition de loi afin d'interdire l'écriture inclusive. Et ce à travers un texte défendu par la sénatrice LR Pascale Gruny. L'idée plus précisément étant "d'étendre les restrictions déjà mises en place ces dernières années par les pouvoirs publics" concernant cette écriture, usage à déconseiller "pour des raisons d'intelligibilité et de clarté de la norme".

Mais Sandrine Rousseau n'est pas d'accord...

"C'est pas compliqué !"
L'écriture inclusive n'est pas à prendre à la légère.

Bien des voix engagées en débattent. Comme la professeure Eliane Viennot. Dans nos pages, Raphaël Haddad, fondateur de l'agence Mots-Clés, nous expliquait par exemple que l''écriture inclusive "est un levier efficace pour faire progresser l'égalité femmes / hommes en changeant notre manière d'écrire, et vient déconstruire tous les mécanismes du sexisme ordinaire, qui dilue les effets des lois et des réglementations".


Ce sont tous ces enjeux d'égalité qui titillent Sandrine Rousseau.

En réponse à Emmanuel Macron, l'élue écoféministe affirme ainsi : "Le masculin n'a rien de neutre. C'est pourtant pas compliqué". Si pour le Président "il ne faut pas céder à l'air du temps", il semblerait que Sandrine Rousseau envisage la langue comme un objet, forcément politique, qui n'a jamais été neutre. Et pour cause, pourrait-on suggérer, puisque c'est toujours le masculin qui l'emporte. Pourquoi ?

Parmi les voix des linguistes et des féministes sur Twitter, on relèvera quelques réactions critiques : "Pourquoi commencer ses discours par "Françaises, Français" si le masculin fait le neutre ?", ironise Laélia Véron, que l'on peut écouter sur les ondes d'Inter. La journaliste Hélène Devynck quant à elle note : "L'académie française a été crée pour la langue du pouvoir, celle où le masculin l'emporte sur le féminin, où les accords de proximité sont interdits"

Et ce alors que beaucoup, dans les commentaires du discours relayé par BFM TV par exemple, abondent plutôt dans le sens du discours initial et ne goûtent guère à l'inclusif : "Emmanuel Macron a raison ! La langue française est déjà assez compliquée. Pourquoi remettre une couche ?", "Celles et ceux qui l'utilisent se moquent des Françaises et des Français !", "Je suis totalement d'accord", "Le masculin fait le neutre", peut-on lire.

Un sujet qui divise, donc.

Et si on rappelait les mots de l'historienne Eliane Viennot ?

A TV5 Monde, elle rappelle : "Le masculin générique n'a pas toujours existé. Et surtout ça dépend de qui on parle, des époques. Autrefois, quand on parlait de la politique ou des étudiants, on ne parlait que des hommes puisqu'il n'y avait que des hommes qui faisaient de la politique et qui pouvaient étudier !"

"De fait la langue française a été masculinisée pour accompagner la domination masculine dans une époque où rien n'était égal, le droit était inégal, les coutumes étaient inégales... L'écriture inclusive, c'est un nouveau mot pour quelque chose qui est plus ancien, qui est le langage non sexiste, le langage égalitaire, paritaire"

"C'est un effort qu'on observe dans tous les pays. Cela ne prend pas la même forme en anglais, espagnol, russe, roumain ou français mais c'est la même idée qui est derrière, et qui est appelée de différentes façons. En général, "non sexiste" c'était ce qui était le plus répandu, mais maintenant on a "inclusif" qui est équivalent."


https://www.terrafemina.com/article/sandrine-rousseau-l-ecofeministe-reagit-aux-mots-d-emmanuel-macron-sur-l-ecriture-inclusive-et-le-masculin-neutre_a370129/1

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Pour l'Allemagne, les violences sexuelles doivent faire partie des "crimes de guerre"

3 Novembre 2023, 15:48pm

Publié par hugo 🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️

 Pour l'Allemagne, les violences sexuelles doivent faire partie des "crimes de guerre"
Publié le Jeudi 02 Novembre 2023
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Clément Arbrun
Par Clément Arbrun Journaliste
Passionné par les sujets de société et la culture, Clément Arbrun est journaliste pour le site Terrafemina depuis 2019.

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C'est le ministère de la Justice qui défend cette idée, et le gouvernement qui l'approuve : les violences sexuelles doivent elles aussi être considérées comme des "crimes de guerre". Une proposition de loi qui compte, ou vous explique pourquoi.
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Le viol n'est pas qu'une violence : c'est une arme.

On sait par exemple qu'au sein des conflits, agressions, viols et violences sexuelles diverses sont employées contre les femmes, mais aussi contre les hommes. Elles ont pour but la souffrance, l'humiliation, l'affliction. Le but des agresseurs dans ce contexte ? Faire éprouver la douleur, mais aussi la honte, que ressentent traditionnellement les victimes.

Et cela, le gouvernement allemand souhaite le rappeler à la face du monde. Un projet de loi important directement soumis par le ministère de la Justice national vient effectivement d'être approuvé par le gouvernement ce 1ᵉʳ novembre. L'idée ? Inscrire les violences sexuelles parmi les "crimes de guerre".


Au même titre que la torture, par exemple.

"Les violences sexuelles ? Une arme tactique"
On a pu notamment attester des violences sexuelles comme "crime de guerre" à travers la guerre en Ukraine. Hommes, femmes, enfants, victimes de viols et d'agressions sexuelles. On se rappelle des mots des députées ukrainiennes Lesia Vasylenko, Maria Mezentseva, Alona Shkrum et Olena Khomenk, accusant les forces russes d'avoir violé des femmes avant de les pendre, dans les environs de Kyi : "Poutine cible désormais les groupes de femmes et d'enfants vulnérables. Les familles n'ont pas la force ou la capacité de se manifester".

Dans nos pages, la députée Lesia Vasylenko déclarait dès lors : "Les soldats russes auraient commis plusieurs crimes de guerre. Mais le viol est peut-être celui qui fait le plus mal. En tant que femme, on pense tout de suite que cela peut nous arriver, arriver à nos amis, à nos filles"


A l'AFP, la ministre de la Famille Lisa Paus l'affirme haut et fort : "Les violences sexuelles, avant tout contre les femmes, ont longtemps été utilisées dans les guerres du monde entier et par les terroristes comme une arme tactique". Une formulation sans ambiguïté qui élargit la considération aux "violences sexuelles", pas juste au "viol", et devrait satisfaire les ONG à l'international.

Cette nouvelle proposition de loi du gouvernement allemand devrait permettre un durcissement de la répression envers les auteurs de violences sexuelles en zone de conflit, mais surtout, elle fait office de prise en compte redoublée du viol comme acte qui dépasse l'intime : le ministère de la Justice en rappelle la dimension politique. C'est à ce titre une façon de ne pas minimiser les violences que l'on peut observer, envers les populations opprimées.

Reste encore, cependant, à attendre l'aval du Parlement...


https://www.terrafemina.com/article/pour-l-allemagne-les-violences-sexuelles-doivent-faire-partie-des-crimes-de-guerre_a370144/1

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"Mains baladeuses", "Menaces de viol" : le sexisme toujours aussi fort dans le foot

3 Novembre 2023, 15:46pm

Publié par hugo 🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️

 "Mains baladeuses", "Menaces de viol" : le sexisme toujours aussi fort dans le foot
Publié le Lundi 30 Octobre 2023
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Clément Arbrun
Par Clément Arbrun Journaliste
Passionné par les sujets de société et la culture, Clément Arbrun est journaliste pour le site Terrafemina depuis 2019.

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Une nouvelle enquête de "Ouest France", témoignages à l'appui, en dit long sur la perduration d'un fléau dans le foot : le sexisme. Cartons rouges en série.
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Le sexisme pris dans les filets.

C'est une enquête accablante que déploient Ouest France et le journaliste Grégoire Cherubini à propos d'un sujet touchy : le sexisme dans le foot.

On a beau tordre le bras aux clichés, sortir de l'éternel préjugé "beauferie à tous les étages" trop facile quand on parle du foot, valoriser le football féminin, force est de constater que tout n'est pas encore rose dans le merveilleux monde du football. Et dans celui de ses supporters...


Mais quelles formes prend ce "phénomène" ?

Plusieurs ! Comme l'indique Ouest France, témoignages à l'appui, de Paris à Strasbourg en passant par Rennes et Saint Etienne, cela va de l'implicite : les traditionnels "Mais qu'est-ce que t'y connais", "Ah ouais t'aime le foot toi ?", décochés aux amatrices du ballon rond. Autre variation qui va certainement vous stupéfier tant c'est dingue d'originalité : "Retourne en cuisine !"...

Mais des violences sexistes, il n'y a qu'un passement de jambes jusqu'aux violences sexuelles. On écoute : "J'ai entendu beaucoup de femmes ou jeunes filles qui ont senti des mains baladeuses ou des mecs se frotter à elles. En bus, lors de déplacements, dans des files d'attente pour entrer au stade...".


Et ce n'est pas tout.

"C'est un fléau !"
Supportrice des Girondins de Bordeaux depuis 27 ans, Marie révèle au journal Ouest France que maintenir cette activité passionnée implique parfois de se confronter à des agressions sexuelles, même si "beaucoup d'hommes sont correctement éduqués" : on peut l'expérimenter "lors de fortes affluences dans les tribunes" notamment. Et cela, témoigne de son côté Julie, peut aller "jusqu'à des menaces de viol".

Autres réactions dont témoignent les intervenantes ? Un supporter qui décoche "Ouah t'es trop belle toi, viens on faire connaissance... Petit oiseau, qu'est-ce que tu fais là toute seule, tu t'es perdue ?". Et une agression sexuelle : "Un homme que je connaissais pas a décidé de m'attraper la poitrine à pleines mains, avant de poser sa main sur mes fesses", détaille une supportrice, Marie. "Je lui ai dit d'arrêter mais il s'est énervé".

Le bilan de ce match littéralement nul ?

"C'est un fléau dans les stades, qui sont un reflet de la société actuelle dans laquelle le patriarcat a de beaux jours devant lui..."

Et les conséquences sont dramatiques.

"Beaucoup de supportrices ressentent à force un manque de légitimité qui les poussent à s'auto-censurer. Beaucoup n'osent pas se rendre au stade, surtout seules", observe l'enquête de "Ouest France". Certaines modifient leur tenue vestimentaire, refusent de porter un short par exemple par peur de subir les pires remarques. D'autres encore sont harcelées sur les réseaux sociaux.

Le sexisme dans le foot, un fléau qui perdure hélas autant que l'homophobie.

Dans les deux cas, le foot se fait le reflet exacerbé de notre société. Une autre problématique que déplorait largement Sos Homophobie en tirant l'alerte : "Ce sont les mêmes insultes qui sont utilisées de façon décomplexée dans les cours de récréation, où " pédé " reste l'une des plus prononcées, et sur les réseaux sociaux, caisse de résonnance de la haine anti-LGBTI. Les chants entonnés dans l'enceinte du Parc des Princes sont une manifestation de l'ancrage profond de l'homophobie dans la société française".


https://www.terrafemina.com/article/football-le-sexisme-est-toujours-aussi-intense-dans-le-foot_a370126/1

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Le Sénat veut carrément interdire l'écriture inclusive (oui, rien que ça)

3 Novembre 2023, 15:26pm

Publié par hugo 🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️

 Le Sénat veut carrément interdire l'écriture inclusive (oui, rien que ça)
Publié le Mercredi 25 Octobre 2023
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Clément Arbrun
Par Clément Arbrun Journaliste
Passionné par les sujets de société et la culture, Clément Arbrun est journaliste pour le site Terrafemina depuis 2019.

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Ce 25 octobre, le Sénat vient d'adopter en commission une proposition de loi... pour interdire l'écriture inclusive. Une décision qui divise forcément beaucoup.
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Faut-il interdire l'écriture inclusive ?

Oui, semble répondre le Sénat, qui vient d'adopter en commission une proposition de loi ce sens. Et ce à travers un texte défendu par la sénatrice LR Pascale Gruny. L'idée est plus précisément "d'étendre les restrictions déjà mises en place ces dernières années par les pouvoirs publics" concernant cette écriture, laquelle serait à déconseiller fortement "pour des raisons d'intelligibilité et de clarté de la norme".

L'écriture inclusive, c'est un débat houleux. Nombreuses sont les militantes féministes à défendre son usage, au sein d'une langue, la nôtre, où le masculin, considéré comme la forme neutre naturelle, l'emporte trop souvent.

Les débats sur l'écriture inclusive et l'usage du point médian rejoignent ceux sur la féminisation de la langue. Entre les lignes, les origines et l'évolution de cette dernière en disent long sur les relations de pouvoir et d'autorité "académique" qu'elle condense forcément de par son histoire. S'il y a bien une chose que l'écriture inclusive démontre, c'est que notre langue est politique. Toujours.

Mais le Sénat semble en tout cas l'avoir dans le collimateur.

Pourtant cette restriction au juste ?
Selon cette proposition de loi, comme l'indique le site de Public Sénat, l'écriture inclusive doit être restreinte tout simplement car "elle n'est pas compatible avec la 'neutralité' d'opinion attendue dans certains contextes". Mais la langue est-elle jamais neutre ? La manière dont on la décline l'est-elle ?


La commission de la culture, de l'éducation et de la communication du Sénat semble en tout cas ne pas considérer l'écriture inclusive comme "un moyen de faire progresser l'égalité femme-homme", observe Public Sénat. La proposition de loi votée pourrait par ailleurs rendre irrecevables les documents administratifs qui en témoignent. D'aucuns parmi ces voix jugent l'écriture inclusive trop confuse, instable, trop "déstructurée" (ou déconstruite ?)...

Au moins, on échappe au mot "woke".

L'emploi de ces mots laisse à penser qu'il y aurait d'un côté une langue sacrée, académique, figée, nette pour tout le monde, qui une fois bousculée serait, en dehors des "normes", incompréhensible, trouble. Une vision très idéologique finalement que des militants, féministes et/ou linguistes, ont toujours considérés comme trop simpliste et schématique dans l'absolu. C'est par exemple le cas de la professeure Eliane Viennot. A raison ?

Parmi les défenseurs de l'écriture inclusive, on trouve également Raphaël Haddad, fondateur de l'agence Mots-Clés, interviewé dans nos pages en 2021. A relire alors que certains semblent entrer en croisade.

Notre interlocuteur nous expliquait dès lors :

"L'écriture inclusive est un levier efficace pour faire progresser l'égalité entre les femmes et les hommes en changeant notre manière d'écrire".

"L'écriture inclusive, qui ne se résume pas au point milieu [ou point médian, ndlr], vient déconstruire tous les mécanismes du sexisme ordinaire, qui dilue les effets des lois et des réglementations".

"Il faut défendre l'écriture inclusive parce que l'écriture est engageante, c'est aussi une manière de donner de la force au sein d'une organisation à celles et ceux qui travaillent pour faire progresser l'égalité. Enfin, c'est un formidable levier de féminisation et de rajeunissement des audiences".

"Il existe déjà de nombreux contenus gratuits en ligne, dont notre Manuel d'écriture inclusive. Il faut rappeler qu'il n'existe pas de "règles" d'écriture inclusive, mais des "conventions". Elle mobilise toutes les ressources du français pour re-féminiser ou démasculiniser nos usages".


https://www.terrafemina.com/article/le-senat-veut-carrement-interdire-l-ecriture-inclusive-oui-rien-que-ca_a370105/1

L ECRITURE   INCLUSIVE  CE ST MONTRER QUE LES FEMMES  EXISTENT , que les femmes ne  sont pas meprise exclut  de  la societe  que   cette  societe est faite   avec les  femmes ,car les  hommes  c est  le masculin qui l emporte  donc  les violences  conjugales  le sexisme etc 

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En Iran, le sort tragique de la lycéenne Armita Garawand suscite la colère

3 Novembre 2023, 15:23pm

Publié par hugo 🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️

 En Iran, le sort tragique de la lycéenne Armita Garawand suscite la colère
Publié le Mercredi 25 Octobre 2023
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Clément Arbrun
Par Clément Arbrun Journaliste
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En état de mort cérébrale suite à des circonstances controversées, le sort de la lycéenne Armita Garawand indigne la société iranienne. On vous explique tout.
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En Iran, les braises ne s'apaisent guère.

Cela fait un an que la mort suspecte de la jeune Mahsa Amini suite à son arrestation par la police des moeurs, a suscité les premières manifestations citoyennes et mobilisations actives sur les réseaux sociaux. Les citoyens ouvrent la voix pour dénoncer ce décès mais aussi le port obligatoire du voile.

Et c'est une tragédie tout aussi controversée qui remue le pays actuellement. A savoir ? L'état de mort cérébrale d'une ado iranienne : Armita Garawand.

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Début octobre, l'adolescente est tombée dans le coma. Cela aurait fait suite à une altercation dans le métro de Téhéran avec des membres de la police des moeurs, selon ses proches. Mais les autorités quant à elles mettent ladite situation sur une autre circonstance : de l'hypotension artérielle...

Toujours est-il que le pays s'indigne.

"Aucun espoir de guérison"
Armita Garawand aurait été arrêtée pour irrespect des règles vestimentaires nationales. Ce fut aussi le cas pour la jeune et regrettée Mahsa Amini, décédée à l'âge de 22 ans. Un parallèle flagrant qui ne fait que susciter controverse, débats et colère au sein de la société iranienne.


D'autant plus, rapporte le magazine ELLE, que le père de la lycéenne, aujourd'hui, est catégorique : "Il n'y a aucun espoir de guérison". Sa fille est plongée dans le coma. Cette assertion aurait été rapidement confirmée par l'équipe médicale en charge d'Armita Garawand.

Une situation qui de fait n'engendre guère d'ambiguïté de ce point de vue là.

On sait également d'Armita Garawand qu'elle réside actuellement dans un hôpital de Téhéran. Mais aussi : que les circonstances qui ont abouti à cette situation tragique pourraient faire l'objet d'une enquête indépendante. C'est en tout cas ce qu'exige désormais Amnesty International, alors que la "version des faits" diffère plutôt entre celle du gouvernement, des autorités et de certains médias, et celle des militants et ONG internationales.

Une affaire à suivre donc.

Toujours est-il que l'Iran peine à masquer les injustices qui palpitent au sein du pays. Exemple ? En octobre, le Prix Nobel de la Paix fut décerné à Narges Mohammadi, militante iranienne qui lutte pour les droits des femmes.

Or, l'activiste n'a guère pu en profiter : elle est actuellement en prison, puisqu'elle a été condamnée par le régime iranien à 31 ans d'emprisonnement. Mais également à 154 coups de fouet, rappelle Cheek Magazine ...


https://www.terrafemina.com/article/en-iran-le-sort-tragique-de-la-lyceenne-armita-garawand-suscite-la-colere_a370102/1

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La Première ministre Islandaise en grève... Pour dénoncer les inégalités salariales !

3 Novembre 2023, 14:24pm

Publié par hugo 🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️

 La Première ministre Islandaise en grève... Pour dénoncer les inégalités salariales !
Publié le Mardi 24 Octobre 2023
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Clément Arbrun
Par Clément Arbrun Journaliste
Passionné par les sujets de société et la culture, Clément Arbrun est journaliste pour le site Terrafemina depuis 2019.

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Les citoyennes Islandaises et la Première ministre Katrín Jakobsdóttir se sont mises en grève. L'idée ? Dénoncer les inégalités salariales. Un geste coup de poing !
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Le saviez-vous ? En Suisse, chaque année, on dit STOP le temps d'une journée. On arrête tout, à l'unisson. Les citoyennes font une grève nationale... Afin de dénoncer les inégalités salariales.

Depuis vingt-huit ans, le 14 juin, un demi million de citoyennes investissent les rues afin de dénoncer ces fortes disparités. Et si le mouvement gagnait du terrain ? En Islande, on se passe le mot en tout cas : ce 24 octobre, les citoyennes Islandaises ainsi que leur Première ministre Katrín Jakobsdóttir se sont mises en grève. L'idée ? Dénoncer ces mêmes inégalités.


Un geste coup de poing ! En vérité, il y a 48 ans, les Islandaises ont déjà refusé de travailler à ce titre. C'est donc la première fois que cette mobilisation resurgit depuis près d'un demi siècle, oui oui. Historique.

Un mouvement qui prend de l'ampleur ?
Les inégalités salariales, c'est un grand enjeu de société, économique, politique, féministe. Il nous concerne tous, quelle que soit notre nation par ailleurs.


Et un enjeu qui commence très tôt : dès l'argent de poche, en vérité. D'après une récente enquête du magazine "Julie" dédiée au sujet et menée auprès de parents d'ados entre 10 et 15 ans, les filles gagnent moins d'argent de poche que les garçons. 48% des garçons âgés de 10 à 12 ans en perçoivent alors que ce n'est le cas que pour 40% des filles du même âge.

Quand ces filles investissent, une fois adultes, la scène professionnelle, ce n'est pas vraiment mieux. Prenons l'exemple de l'Islande !

Les femmes islandaises gagnent encore au sein de certains jobs 21 % de moins que leurs homologues masculins, rappelle Le Parisien. Tant et si bien que la Première ministre n'hésite pas à suivre le mouvement : "Je ne travaillerai pas et je m'attends à ce que toutes les femmes ici en fassent autant".

Le but, comme le relate le journal, est encore de "montrer que sans les femmes, la société ne peut fonctionner, et que leur travail devait être reconnu à sa juste valeur". Un idéal qui nous est familier et porte un nom : l'égalité des sexes.

En France, où les femmes gagnent 85 centimes pour chaque euro que les hommes gagnent, les inégalités salariales représenteraient carrément un motif de démission légitime pour... trois quarts des femmes. C'est ce qu'a démontré une étude de l'ADP Research Institute, menée auprès de plus de 32 000 actifs dans 17 pays. C'est dire si le sujet est furieusement d'actu.

Le pays en viendra-t-il à prendre exemple sur nos voisins islandais ?

En tout cas, ce sujet exige de grands changements.

C'est ce que rappelle régulièrement Rebecca Amsellem, économiste et instigatrice de la newsletter féministe Les Glorieuses : "L'heure est à la prise de conscience. Des mesures concrètes doivent être mises en place dès aujourd'hui afin d'éviter d'attendre 2234 pour voir naître l'égalité salariale".

"L'égalité est un choix moral et un choix économique"
https://www.terrafemina.com/article/la-premiere-ministre-islandaise-en-greve-pour-denoncer-les-inegalites-salariales_a370093/1

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Affaire Danny Elfman : de quoi est accusé au juste le compositeur de Tim Burton ?

3 Novembre 2023, 14:11pm

Publié par hugo 🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️

 Affaire Danny Elfman : de quoi est accusé au juste le compositeur de Tim Burton ?
Publié le Mardi 24 Octobre 2023
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Par Clément Arbrun Journaliste
Passionné par les sujets de société et la culture, Clément Arbrun est journaliste pour le site Terrafemina depuis 2019.
Affaire Danny Elfman : de quoi est accusé au juste le compositeur de Tim Burton ?
Danny Elfman arrives at the 2nd Annual Academy Museum of Motion Pictures Gala presented by Rolex held at the Academy Museum of Motion Pictures on October 15, 2022 in Los Angeles, CA, USA. Photo by Xavier Collin/Image Press Agency/ABACAPRESS.COM13 PHOTOS


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Danny Elfman fait l'objet d'accusations accablantes. Elfman, c'est le compositeur historique de Tim Burton : on lui doit les thèmes de "Batman", "Edward aux mains d'argent", "Charlie et la chocolaterie"... Voici notre point sur l'affaire.
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On le connaît pour avoir occupé le rôle de compositeur attitré du grand Tim Burton : Danny Elfman est le chef d'orchestre à qui l'on doit les thèmes de Batman, Beetlejuice, Edward aux mains d'argent, Sleepy Hollow, Charlie et la chocolaterie... Une composante majeure de l'univers macabre du réalisateur.

Mais cela fait quelques temps désormais que l'artiste se retrouve sous le feu des projecteurs pour bien d'autres raisons. Effectivement, de nombreuses accusations pèsent sur lui. Le compositeur américain est accusé d'agression sexuelle. L'accusatrice est une femme de 47 ans. Cette quadragénaire issue du Maryland affirme à la Cour supérieure de Los Angeles que Danny Elfman l'aurait agressée sexuellement de 1997 à 2002.

Les accusations sont lourdes : agressions sexuelles donc, mais également harcèlement sexuel, "violences sexistes" et "souffrance émotionnelle intentionnelle", comme l'énumère le Hollywood Reporter.

Oui, ça fait beaucoup. Mais ce n'est pas tout...

"En exposant ses organes génitaux..."
Dès juillet 2023, le magazine Rolling Stone relayait des accusations visant Danny Elfman. Notamment, des faits présumés de harcèlement sexuel, énoncés par la compositrice Nomi Abadi, et qui auraient pris place entre 2015 et 2017. Ils auraient même fait l'objet d'un accord de non-divulgation en 2018. Le compositeur avait de son côté nié toute relation non-consentie entre lui-même et Nomi Abadi. Et réfuté ces allégations publiquement.


Cependant, cette situation se voit alourdie par ces nouvelles accusations de harcèlement sexuel, d'agression sexuelle et de violences sexistes. Violences qui auraient notamment pris place lors de la préparation du film Will Hunting, chez Sony, film dont Danny Elfman assure la bande originale. En 1998, Elfman aurait invitée la plaignante à dormir chez lui, dans son appartement, car elle était sans logement. Il se serait notamment dévêtu, dormant dans le même lit, et aurait par la suite avoué "s'être plusieurs fois masturbé à ses côtés".

Il se serait également déjà promené nu face à elle, "en exhibant ses organes génitaux", relate encore le Hollywood Reporter, quand ils n'étaient que deux dans son appartement. Pour Nomi Abadi, cette deuxième accusatrice partage de nombreux points communs avec elle, comme son âge au moment des faits présumés. En 2017, Danny Elfman aurait déjà fait l'objet d'une accusation par la police de Los Angeles, pour "attentat à la pudeur".

"Les allégations de 'mauvaise conduite' portées contre M. Elfman sont sans fondement et absurdes. Son équipe juridique évalue toutes les options et il défendra vigoureusement ces réclamations devant les tribunaux", a de son côté réagi l'un des représentants du compositeur de Tim Burton.

Affaire à suivre.


https://www.terrafemina.com/article/affaire-dany-elfman-de-quoi-est-accuse-au-juste-le-compositeur-de-tim-burton_a370090/1

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3 Novembre 2023, 12:35pm

Publié par hugo 🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️

 "Ma mère ne m'a pas protégée" : victime de viol à 12 ans, Katherine Pancol témoigne
Publié le Lundi 23 Octobre 2023
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Clément Arbrun
Par Clément Arbrun Journaliste
Passionné par les sujets de société et la culture, Clément Arbrun est journaliste pour le site Terrafemina depuis 2019.

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"Je suis rentrée avec la clé et un voisin se faufile derrière moi dans l'appartement... ". Dans l'émission "Un dimanche à la campagne", Katherine Pancol a témoigné du viol dont elle fut victime. Une prise de parole poignante qui en dit long...
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"Ma mère ne m'a pas protégée"

Il est terrible, ce témoignage de Katherine Pancol.

Le 22 octobre dernier, au sein de "Un dimanche à la campagne", la fameuse émission de Frédéric Lopez, l'une des plus populaires romancières de France est venue témoigner d'un chapitre jamais refermé de sa vie : le viol dont elle fut la victime enfant. Elle n'avait que douze ans. Son agresseur en avait le double.

Katherine Pancol est venue parler, sur le plateau de l'émission. En rappelant que ce violeur était un voisin. Elle raconte : "Je suis rentrée avec la clé et un voisin se faufile derrière moi dans l'appartement. Il me demande s'il peut emprunter un disque, rentre dans la chambre... Et là, c'est le carnage".


Une prise de parole douloureuse mais nécessaire.

"J'ai parlé..."
Si Katherine Pacol témoigne face caméra, c'est pour mettre en lumière une chose : très souvent, trop souvent, les victimes parlent. C'est juste qu'elles ne sont pas écoutées. C'est ce qu'elle va expliquer.

En développant : "J'en ai parlé à ma mère. Elle ne m'a pas protégée. J'ai pas culpabilisé. Ma mère est rentrée de son travail et comme c'était le fils des voisins, elle est allée sonner à leur porte".


"La mère de ce dernier a dit : 'C'est de la faute de votre fille, elle n'avait qu'à pas l'aguicher'. C'était aussi violent que le viol".

Comme l'indique Yahoo Style, Katherine Pancol a même "été blâmée pour le viol qu'elle a subi". Sa propre mère l'a obligée à "faire des excuses" à la mère de son agresseur, ce voisin de 24 ans. Oui oui, des excuses. Affolant. "Je n'ai pas fait d'excuses mais je me suis dit : je suis toute seule".

C'est ce que l'on appelle du "victim blaming" : quand l'on (on = la société, vos proches, ceux qui recueillent votre témoignage) inverse complètement la culpabilisation violeur/victime. Au détriment de cette dernière, bien évidemment. L'idée est de contester la légitimité de la victime en remettant en question... Absolument tout : son attitude, ses tenues, ses moeurs, son langage.

Et la voix de la romancière l'illustre parfaitement.

Tout simplement glaçant...


https://www.terrafemina.com/article/-ma-mere-ne-m-a-pas-protegee-victime-de-viol-a-12-ans-katherine-pancol-temoigne_a370087/1

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Les femmes sont-elles l'avenir du conflit israélo-palestinien ?

3 Novembre 2023, 11:29am

Publié par hugo 🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️

 Les femmes sont-elles l'avenir du conflit israélo-palestinien ?
Publié le Lundi 23 Octobre 2023
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Par Clément Arbrun Journaliste
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Exploitation, violences sexuelles, situation chaotique des familles... Comme le rappelle un nouveau rapport de l'ONU, le conflit israélo-palestinien est une tragédie pour les femmes.
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Le conflit israélo-palestinien est (aussi) une tragédie pour les femmes.

Cela, c'est ce que rappelle l'ONU Femmes, ONG dont les rapports, d'autant plus en temps de conflits, s'avèrent toujours fondamentaux pour entendre le sort des populations les plus stigmatisées et discriminées.

Selon un nouveau document détaillé de ladite organisation, les femmes seraient en première ligne de ce contexte dramatique. On dénombre par exemple près de 900 veuves en... Deux semaines à peine.

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En outre, comme le relate le média international RFI, 50 000 femmes enceintes seraient bloquées dans l'enclave palestinienne et craindraient dès lors pour leur vie. Mais ce n'est pas tout.

Les femmes, la solution aux conflits ?
Il faut prendre en compte d'autres facteurs dans le contexte actuel.

A savoir, toutes les formes de violences, physiques, psychologiques, sexuelles, dont les femmes sont victimes depuis quinze jours, et qui hélas prennent place dans bien des conflits à l'international. A savoir ?

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RFI énumère factuellement l'étendue des dégâts : "exploitation sexuelle, mariages forcés, et pour les femmes plus âgées, les risques d'isolement et d'abandon que l'on redoute, vulnérabilités d'autant plus aggravées par le fait que les lois palestiniennes les placent sous la domination d'une autorité masculine et que les femmes, sans autonomie financière, sont de fait plus exposées aux violences sexistes et à l'insécurité".

Les femmes, premières victimes des conflits ?

C'est vrai, mais elles en sont également l'avenir.

C'est la Franco-Israélienne Pascale Chen, militante de Women Wage Peace et directrice d'un centre médico-social dédié à la petite enfance à Tel-Aviv, qui l'énonce clairement dans Télérama : "Les femmes, Israéliennes et Palestiniennes unies, ont un rôle essentiel à jouer pour reconstruire la paix".

Pascale Chen "appelle les femmes à participer à la recherche de la paix".

C'est aussi là l'opinion de Radir Hane, du groupe pacifiste Women Make Peace, qui le détaille auprès de France 24 : "Les pays devraient travailler à l'intégration des femmes dans les processus de négociation afin qu'elles puissent participer à la prise de décisions dans tout ce qui a trait à la paix et à la sécurité".

"Je veux participer aux négociations, non seulement parce que je suis une femme, mais aussi en tant que Palestinienne et citoyenne israélienne. Parce que je pense que j'ai un rôle très important à jouer, celui d'être un pont vivant"

Women Make Peace, autrement dit : Les femmes font la paix.

Documentariste et fondatrice du mouvement pacifiste Les Guerrières de la paix, Hanna Assouline, rappelle justement auprès du média féministe Cheek Magazine le rôle des femmes dans le conflit israélo-palestinien.

Elle explique se mobiliser auprès "des militantes engagées pour la paix des deux côtés" et déplore "l'état de sidération de ces femmes, mais aussi de deuil, d'inquiétude vis-à-vis de l'engrenage de la violence".

Jusqu'à quand ?
https://www.terrafemina.com/article/conflit-israelo-palestinien-une-tragedie-pour-les-femmes_a370078/1

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