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L'image d'un soldat gay à Gaza relance le débat sur le "pinkwashing" d'Israël

25 Novembre 2023, 07:25am

Publié par hugo 🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️

 L'image d'un soldat gay à Gaza relance le débat sur le "pinkwashing" d'Israël
Publié le 22 novembre 2023 à 9 h 41 min
Un soldat israélien déploie le drapeau arc-en-ciel de la communauté gay, et relance le débat autour du "pinkwashing" supposé d'Israël, accusé par certains militants des droits LGBT+ d'utiliser cette cause dans sa guerre contre le Hamas.
Image d'un soldat israélien à GazaImage d'un soldat israélien à Gaza - DR / Capture d'écran sur X
Autour de lui, Gaza est en ruines. Un soldat israélien déploie le drapeau arc-en-ciel de la communauté gay, et relance le débat autour du “pinkwashing” supposé d’Israël, accusé par certains militants des droits LGBT+ d’utiliser cette cause dans sa guerre contre le Hamas.

« Le tout premier drapeau de la fierté LGBT hissé à Gaza », a clamé le 13 octobre l’Etat d’Israël sur son compte officiel sur X (ex-Twitter), amplifiant l’écho – 16 millions de vues – donné à une photo qui n’a pu être authentifiée par l’AFP.

Selon le compte officiel du ministère des Affaires étrangères, le militaire en question s’appelle Yoav Atzmoni, un homme gay voulant « envoyer un message d’espoir à la population de Gaza qui vit sous le joug du Hamas ». Son geste est un « appel à la paix et à la liberté ».

Le drapeau qu’il tient porte en anglais la mention « au nom de l’amour ».

Cette photo ainsi qu’une autre, sur laquelle un soldat présenté comme étant aussi Yoav Atzmoni pose devant un char avec un drapeau d’Israël aux bandes arc-en-ciel, ont d’abord été publiées sur X par le scénariste britannique Lee Kern.

L’armée israélienne « est la seule armée qui accorde aux gays la liberté d’être qui nous sommes », dit Yoav Atzmoni, cité par le scénariste.

Ni Yoav Atzmoni ni Lee Kern n’ont répondu aux sollicitations de l’AFP.

« Cheval de Troie »
Ces clichés ont fait bondir les militants des droits LGBT+ du monde arabe, et au-delà.

Le drapeau arc-en-ciel « n’a absolument rien à faire dans cette guerre », proteste auprès de l’AFP Nas Mohamed, le fondateur d’Alwan, une fondation qui milite pour les droits LGBT+ dans les pays du Golfe.

Pour ce militant réfugié aux Etats-Unis, « on ne doit jamais profiter de l’évolution des droits d’un groupe de personnes », dans ce cas les Israéliens, « pour les utiliser comme arme contre ceux » qui n’en bénéficient pas, en l’occurrence les Palestiniens.

« La photo est dégoûtante », juge Ahmad Nawwas, un militant LGBT+ palestinien sous pseudonyme, joint par l’AFP. Revendiquer cette « première fois » revient notamment à dire que « les queer palestiniens n’existent pas » ou « qu’ils peuvent être libres uniquement s’ils dépendent d’Israël », estime le militant réfugié en Europe.

Ce faisant, Israël renforce aussi l’homophobie chez les Palestiniens qui peuvent « associer les homosexuels à quelque chose qui est exclusif à Israël », ajoute-t-il.

En représailles à l’attaque sans précédent menée par le Hamas du 7 octobre sur le sol israélien, qui a fait environ 1 200 morts, en majorité des civils, selon les autorités israéliennes, Israël pilonne la bande de Gaza pour « anéantir » le mouvement islamiste palestinien.

Selon le gouvernement du Hamas, plus de 13 300 Palestiniens ont été tués dans ces bombardements israéliens.

Israël utilise « les droits LGBT comme un cheval de Troie », estime Rasha Younes, chercheuse sur les droits LGBT+ au Moyen-Orient à Human Rights Watch, pour mieux se présenter comme « un bastion des droits de l’homme dans la région » alors que ce pays mène une « répression systématique des Palestiniens ».

Une accusation récurrente résumée sous le terme de « pinkwashing », détournement de « whitewashing » (blanchiment, en anglais), avec le rose associé aux personnes LGBT+.

« Question de principe »
Israël, où les minorités sexuelles ont obtenu des droits croissants ces dernières décennies, compte une importante communauté gay, notamment dans sa principale ville Tel-Aviv, souvent surnommée “la capitale gay du Moyen-Orient”.

Si seuls les mariages religieux, et donc hétérosexuels, y sont reconnus par la loi, les mariages entre personnes de même sexe contractés à l’étranger peuvent y être reconnus.

Le contraste est immense avec la société palestinienne, où l’homosexualité reste un sujet largement tabou.

Dans une tribune publiée début novembre dans le New York Daily News, le président de l’ONG LGBT Network appelle les personnes LGBT+ à « soutenir Israël ».

« C’est une question de principe et de survie », soutient David Kilmnick, affirmant que le Hamas, qui a pris le pouvoir à Gaza en 2007, “persécute, torture et tue les personnes LGBT”.

Même en Cisjordanie, « il est indéniable que l’Autorité palestinienne restreint les droits des personnes LGBT », dit Rasha Younes.

« Mais cela n’efface ni ne passe sous silence les abus commis par le gouvernement israélien », qui « ont privé de nombreux Palestiniens d’accès aux services de base et à toute liberté, qu’ils soient homosexuels ou non », ajoute la chercheuse.

La Rédaction avec l'AFP
La Rédaction avec l'AFP
AFP

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https://www.komitid.fr/2023/11/22/limage-dun-soldat-gay-a-gaza-relance-le-debat-sur-le-pinkwashing-disrael/

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Vers une réhabilitation des personnes condamnées pour homosexualité en France ?

25 Novembre 2023, 07:23am

Publié par hugo 🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️

 Vers une réhabilitation des personnes condamnées pour homosexualité en France ?
Publié le 20 novembre 2023 à 11 h 51 min
« Il s'agit d'une proposition de loi symbolique afin de réparer une erreur de la société de l'époque », a expliqué Hussein Bourgi, sénateur socialiste, à l'origine du texte qui sera examiné lors d'une « niche parlementaire ».
Régis Schlagdenhauffen, Flora Bolter, Hussein Bourgi, Florence Tamagne au Sénat, le 13 novembre 2023 - Christophe Martet pour KomitidRégis Schlagdenhauffen, Flora Bolter, Hussein Bourgi, Florence Tamagne au Sénat, le 13 novembre 2023 - Christophe Martet pour Komitid
« Des vies broyées » : des milliers de personnes ont été condamnées pour homosexualité en France, jusqu’en 1982. Une proposition de loi, qui sera débattue mercredi 22 novembre au Sénat, vise à les réhabiliter et à reconnaître la responsabilité de l’Etat dans cette persécution.

« Il s’agit d’une proposition de loi symbolique afin de réparer une erreur de la société de l’époque », a expliqué à l’AFP Hussein Bourgi, sénateur socialiste, à l’origine du texte qui sera examiné lors d’une « niche parlementaire ». Sur Yagg, en 2015, Hussein Bourgi, alors président du Mémorial de la déportation homosexuelle (MDH), militait déjà sur cette question de la reconnaissance.

Il propose que la France reconnaisse sa politique de discrimination à l’encontre des personnes homosexuelles entre 1942 et 1982, basée sur deux articles du code pénal, l’un établissant un âge spécifique de consentement pour les relations homosexuelles et l’autre aggravant la répression de l’outrage public à la pudeur commis par deux personnes de même sexe.

Ces lois ont eu « des répercussions beaucoup plus graves que ce que l’on ne peut soupçonner aujourd’hui : elles ont broyé des personnes, certaines ont perdu leur emploi ou dû quitter leur ville », souligne Hussein Bourgi.

Sa proposition de loi prévoit également de créer une commission indépendante afin d’indemniser les personnes condamnées, à hauteur de 10 000 euros.

« Pourchasser partout »
Pour Antoine Idier, sociologue et historien spécialiste de l’homosexualité, il s’agit d’une proposition de loi « salutaire », bien que « trop restrictive » (il s’en est d’ailleurs expliqué sur son blog sur Mediapart). « Elle se focalise sur deux articles mais les juges ont utilisé un arsenal pénal bien plus large et toutes sortes d’articles pour réprimer l’homosexualité, quand bien même ils n’étaient pas explicitement prévus pour cela », explique ce maître de conférence de Sciences Po Saint-Germain-en-Laye. Certains ont ainsi pu être condamnés pour « attentat aux mœurs » ou « excitation de mineur à la débauche ».

«  L’homophobie d’Etat, c’était pourchasser les homosexuels partout », se souvient auprès de l’AFP Michel Chomarat, 74 ans, interpellé en mai 1977 à Paris, aux côtés de huit hommes, lors d’une incursion policière dans le bar gay Le Manhattan.

«  C’était un endroit privé, l’entrée était filtrée, malgré cela, des policiers sont venus puis nous ont emmenés menottés, nous accusant d’outrage public à la pudeur », témoigne le militant. Il regrette que cette proposition de loi arrive « aussi tard », de nombreuses personnes concernées par les condamnations étant déjà décédées.

Dans une tribune publiée en juin l’an dernier dans le magazine Têtu, des militants, syndicalistes et élus avaient demandé à la France de reconnaître et de réhabiliter les milliers de victimes de la répression anti-gay.

Pour Joël Deumier, co-président de SOS Homophobie, cette « reconnaissance » du rôle de l’Etat est « indispensable » : « s’il existe encore de l’homophobie dans la société actuelle, c’est aussi parce que des lois, des règlements et des pratiques de l’Etat ont légitimé cette discrimination dans le passé », estime-t-il.

« Condamnation infamante »
D’autres pays européens se sont déjà penchés sur le sujet.

L’Allemagne a décidé en 2017 de réhabiliter et d’indemniser quelque 50 000 hommes condamnés pour homosexualité sur la base d’un texte nazi resté en vigueur longtemps après la Seconde Guerre mondiale. L’Autriche est en train de mettre en place un dispositif similaire, qui devrait entrer en vigueur en février 2024.

Peu de personnes entament toutefois les démarches pour être indemnisées, pointe Régis Schlagdenhauffen, maître de conférences de l’École des hautes études en sciences sociales (EHESS).

Outre le fait que les dossiers administratifs sont « compliqués » à monter, il s’agit d’un sujet douloureux, sur lesquels les concernés préfèrent souvent ne pas revenir : « il s’agissait d’une condamnation infamante, violente à vivre », souligne le spécialiste.

Difficile de donner une estimation pour la France, d’autant que le nombre de condamnés reste incertain.

D’après ses travaux, au moins 10 000 condamnations ont eu lieu dans l’Hexagone entre 1942 et 1982, sur la base de l’article du code pénal qui établissait un âge spécifique de consentement pour les relations entre personnes de même sexe. Il s’agissait principalement d’hommes, de classe populaire. Un tiers d’entre eux étaient mariés, un quart avaient des enfants. L’ampleur des condamnations de femmes lesbiennes est encore mal connu.

Régis Schlagdenhauffen poursuit les recherches avec ses étudiants de l’EHESS en décortiquant les archives de la justice parisienne. Objectif : retrouver d’autres condamnés pour homosexualité, sur la base d’autres articles. Ils en repèrent « toutes les semaines ».

Lors d’une table-ronde organisée au Sénat lundi 13 novembre par Hussein Bourgi et à laquelle Komitid a pu assister, Michel Chomarat a regretté que le rapporteur de la proposition de loi, Francis Szipner, de la droite sénatoriale, n’ait pas auditionné les victimes. Selon nos informations, il n’a pas non plus auditionné des associations mémorielles dont les Oublié·es de la mémoire ni des spécialistes de la question comme Régis Schlagdenhauffen.

 

La Rédaction avec l'AFP
La Rédaction avec l'AFP
AFP

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La Russie veut interdire « le mouvement international LGBT » pour « extrémisme »

25 Novembre 2023, 07:22am

Publié par hugo 🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️

 La Russie veut interdire « le mouvement international LGBT » pour « extrémisme »
Publié le 21 novembre 2023 à 10 h 19 min
Le court communiqué du ministère ne précise pas s'il vise d'une manière générale le mouvement LGBT+ ou s'il désigne une ou plusieurs organisations spécifiques.
Russie LGBTManifestation LGBT à Saint Pétersbourg en 2019 - Roofsoldier / Shutterstock
Le ministère russe de la Justice a indiqué vendredi avoir demandé l’interdiction pour « extrémisme » du « mouvement de société international LGBT » et qu’une audience en ce sens est prévue dès le 30 novembre à la Cour suprême russe.

Le court communiqué du ministère ne précise pas s’il vise d’une manière générale le mouvement LGBT+ ou s’il désigne une ou plusieurs organisations spécifiques.

« Le ministère de la Justice a déposé une demande administrative auprès de la Cour suprême (…) afin de classer comme extrémiste le mouvement de société international LGBT et d’interdire ses activités sur le territoire de la Fédération de Russie », a-t-il indiqué.

La Russie, qui se pose en rempart moral face à la décadence de l’Occident, multiplie les mesures conservatrices visant les communautés LGBT+ affirmant notamment défendre ainsi les enfants face à des comportements jugés déviants.

Pour les défenseurs des droits humains, Vladimir Poutine et son régime mènent une politique homophobe et transphobe.

« Le pouvoir russe oublie une nouvelle fois que la communauté LGBT+, ce sont des gens, des citoyens de ce pays comme les autres. Et maintenant ils ne veulent pas seulement nous faire disparaître de l’espace public, mais nous interdire en tant que groupe social », a réagi auprès de l’AFP Dilia Gafourova, la directrice du fonds “Sphere”, une association de défense des droits LGBT+ en Russie.

« C’est une mesure typique des régimes répressifs et non-démocratique : persécuter les plus vulnérables », a-t-elle poursuivi, promettant de « se battre » pour les droits des LGBT+ en Russie.

La Rédaction avec l'AFP
La Rédaction avec l'AFP
AFP

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Chéries-Chéris : notre sélection de neuf films, reflets de la diversité de la cinématographie queer, à découvrir

25 Novembre 2023, 07:20am

Publié par hugo 🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️

 Chéries-Chéris : notre sélection de neuf films, reflets de la diversité de la cinématographie queer, à découvrir
Publié le 20 novembre 2023 à 16 h 38 min
Pas moins de 73 longs-métrages et 64 courts-métrages sont à découvrir jusqu'au 28 novembre lors de la 29e édition de Chéries-Chéris. Komitid vous propose un zoom sur neuf œuvres de fiction et documentaire.
Ayomi Domenica, Loro Bardot dans « Levante », de Lillah HallaAyomi Domenica, Loro Bardot dans « Levante », de Lillah Halla - REZO
Un cru exceptionnel que cette 29e édition du festival du film LGBTQI & +++ de Paris, connu sous le nom de Chéries-Chéris.

Pas moins de 73 longs-métrages et 64 courts-métrages sont à découvrir jusqu’au 28 novembre, sans parler de Chéries-Chéris hors les murs qui se prolongera jusqu’en décembre.

Nous avons mis l’accent sur dix fictions et documentaires au cœur des préoccupations actuelles des communautés LGBTQIA+ d’ici et d’ailleurs, d’hier et d’aujourd’hui.

« Levante », de Lillah Halla (Brésil, Uruguay, France, 2023, 92′)
Ce long métrage bouleversant suit le parcours d’une joueuse de volleyball amatrice de 17 ans dans une équipe composée de personnes lesbiennes et trans. Bie, elle doit aussi faire face à l’intolérance dans son pays face à l’avortement qui demeure interdit. Un magnifique plaidoyer, une œuvre salutaire et engagée alors que le Tribunal suprême brésilien a commencé à examiner en septembre dernier un recours réclamant la dépénalisation de l’avortement jusqu’à la douzième semaine de grossesse.

« I Love You More », d’Erblin Nushi (Kosovo, Albanie, 2022, Fiction, 93′)
C’est la première fois qu’un film en provenance du Kosovo est présenté à Chéries-Chéris. Le réalisateur Erblin Nushi est aussi connu sous son nom de drag queen, Delina Rose et il a voulu offrir à la jeunesse LGBTQIA+ kosovare et albanaise un film qui leur ressemble.

« La Amiga de Mi Amiga », de Zaida Carmona (Espagne, 2023, Fiction, 85′)
« Entre comédie, récit initiatique et fantaisie cinéphilique, cette autofiction pop et pleine d’esprit met au premier plan les espaces queer de la scène barcelonaise[…] L’une des plus belles découvertes de cette édition 2023 »

« León », de Andi Nachón et Papu Carotto (Argentine, 2021, Fiction, 80′)
Alors qu’en Argentine, les électeur·rices ont porté ce week-end à la présidence de la République un populiste très libéral, de film, premier long métrage du duo Andi Nachón et Papu Carotto tisse un drame de reconstruction bouleversant sur un couple de femmes et l’irruption de la mort, de la perte, et de la dépossession.

« Neon Spring », de Matiss Kaza (Lettonie, 2023, Fiction, 102′)
Présenté à la Berlinale, ce film se déroule durant deux mois dans la vie de son héroïne, Laine, 20 ans, entre son histoire d’amour naissante avec Gunda et ses soirées et nuits de fêtes et de plaisirs. Le personnage de Laine est interprétée par Marika Luize Melke, qui a aussi co-écrit le scénario.

« Rivière », de Hugues Hariche (Suisse, France, 2023, Fiction, 104′)
Avec son premier long métrage, Hugues Hariche explore l’univers du hockey sur glace avec un « coming-of-age rafraichissant », selon l’équipe de Chéries-Chéris.

« Queer Tango (Before we move », d’Aleksandr M. Vinogradov (Belgique, 2022, Documentaire, 99′)
Misha et Otar, un couple de danseurs et chorégraphes de Saint-Pétersbourg, sont sur les point de quitter la Russie pour Israël. En attendant de partir, ils dansent le Tango,. Mais pas n’importe lequel : le Queer Tango.

« Who I Am Not », de Tünde Skovran (Roumanie, Canada, 2023, Documentaire, 102′)
Réalisé par la Roumaine Tünde Skovran, ce documentaire suit deux Africain·es intersexué·es, Sharon Rose et Dimakatso. L’intersexuation est encore un thème peu traité par la fiction et le documentaire. Hormis le très réussie Chair tendre dont vous avait parlé Komitid l’an passé.

« All the Colors of the World are Between Black and White », de Babtunde Apalowo (Nigeria, 2023, Fiction, 93′)
Teddy Award à la Berlinale 2023, All the Colors of the World are Between Black and White est le première long métrage du Nigérian Babatunde Apalowo et une pépite tant les films à la thématique LGBT sont rares en provenance d’Afrique sub-saharienne. La séance du 26 novembre sera en présence du réalisateur. Film en compétition pour le prix « Libertés Chéries ».

Toute la programmation de la 29e édition du festival du film LGBTQI & +++ de Paris sur le site 
Sur Jock.life, découvrez dix pépites gays à ne pas manquer durant le festival

Christophe Martet
Christophe Martet
 @MartetChristoph

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Avec la réédition non censurée de « Ravages » de Violette Leduc, Margot Gallimard secoue sa lignée


https://www.komitid.fr/2023/11/20/cheries-cheris-dix-films-reflets-de-la-diversite-de-la-cinematographie-queer-a-decouvrir/

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42 % des femmes en couple occupent une position sociale inférieure à leur conjoint

25 Novembre 2023, 07:18am

Publié par hugo 🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️

 42 % des femmes en couple occupent une position sociale inférieure à leur conjoint
Elisa Covo
 Publié le 24 novembre 2023 à 14h35

MADMOIZELLE  SOCIÉTÉ
Selon l’institut de statistique, qui s’est penché sur la différence entre les catégories socioprofessionnelles au sein des couples entre 2021 et 2022, la maternité constituerait un frein à la position sociale des femmes.
Selon une étude sur le nouveau visage de la France, publiée jeudi 23 novembre par l’INSEE, 42 % des femmes hétérosexuelles en couple occupent une position sociale moins élevée que leur conjoint. À l’inverse, seul 20 % des hommes ont un statut social inférieur à celui de leur partenaire. Dans le milieu professionnel, cela se traduit par le fait d’avoir un poste à moindres responsabilités, moins reconnu, et moins bien payé.


Qui se ressemble s’assemble
Pourtant, en France, dans quatre couples sur dix, les deux conjoints appartiennent au même groupe social. Cet entre-soi porte un nom : « l’homogamie ».

« L’homogamie est globalement stable depuis le début des années 2000 » en France, résume pour Ouest-France Erwan Pouliquen, chef d’unité à la division emploi de l’Insee et co-auteur du rapport.

Dans les catégories socioprofessionnelles élevées, l’homogamie est quasiment la norme, retrace l’étude :

« Les chances des salariés relevant de la classe des emplois de niveau supérieur d’être en couple avec une personne salariée de la même classe plutôt qu’avec une autre personne sont cinq fois plus élevées que les chances des personnes relevant des autres classes. Autrement dit, une personne appartenant à la classe d’emploi salarié de niveau supérieur a plus tendance à choisir de s’unir avec une autre personne de cette même classe, reflétant un phénomène d’homogamie comportementale. »

À cela s’ajoute la tendance à s’unir avec des personnes de même niveau de diplôme ou de formation similaire.

Les freins au dépistage du cancer du sein #shorts

Veuillez fermer la vidéo flottante pour reprendre la lecture ici.

Au sein d’un couple, les positions sociales ne sont pas figées, abonde l’INSEE. Un des facteurs est notamment celui de la première maternité, qui à tendance ralentir la progression professionnelle des femmes par rapport à leur conjoint, souligne l’Insee. « Ces derniers sont susceptibles de grimper dans la hiérarchie sociale alors que leur conjointe reste au même niveau, ce qui explique une partie des différences entre sexes », résume Libération.


Au total, 38 % des Français sont dans un couple homogame.

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La Fédération française d’échecs va (enfin) prendre des mesures contre les violences sexistes et sexuelles

25 Novembre 2023, 07:17am

Publié par hugo 🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️

La Fédération française d’échecs va (enfin) prendre des mesures contre les violences sexistes et sexuelles
Christelle Murhula
 Publié le 24 novembre 2023 à 13h03
MADMOIZELLE  SOCIÉTÉ  SPORT
Sensibilisation, mise en place sanctions… La Fédération Française des Échecs a dévoilé plusieurs mesures afin de lutter contre les violences sexistes et sexuelles dans ce sport.
En août dernier, quatorze joueuses, entraîneuses, dirigeantes ou arbitres d’échec publiaient sur X (ex-Twitter) une lettre ouverte, dénonçant les violences sexistes et sexuelles qu’elles subissent dans le milieu.


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Ce jeudi 23 novembre, la Fédération Française d’Échecs a dévoilé dans un communiqué plusieurs mesures afin de mieux lutter contre les violences sexistes et sexuelles que subissent les 17% de femmes licenciées de ce sport. Des nouvelles règles qui, en février, remplaceront celles considérées comme « obsolètes » pour lutter contre les discriminations et violences.

Un module de sensibilisation obligatoire pour obtenir ou conserver son diplôme
Ainsi, un nouveau règlement disciplinaire mettra en place des modalités de « suspension à titre conservatoire » et de saisine des instances sur ces problématiques, en cas de faits de violences. Un « réseau de référent.es de clubs » sera également mis en place à l’échelle locale, régionale, mais aussi nationale.

La Fédération Française des Échecs mise aussi sur la sensibilisation. Ainsi, éducateurs, entraîneurs et arbitres devront tous assister à un module de sensibilisation de deux heures sur les violences sexistes et sexuelles, s’ils souhaitent obtenir ou conserver leur diplôme.

Le stealthing, le point du mari, la zone grise : que signifient ces mots du Q ?

Veuillez fermer la vidéo flottante pour reprendre la lecture ici.

Des campagnes de communication seront également mises en place dans les clubs, ainsi qu’en équipe de France. Tandis que des guides pour mineurs, parents et encadrants, écrits en collaboration avec l’association Colosse aux pieds d’argile (qui lutte contre les violences sexuelles, le harcèlement et le bizutage en milieu sportif et éducatif) seront distribués à chaque licencié.

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« Pour Giulia, brûlez tout » : ce féminicide qui met la société italienne face à ses responsabilités

25 Novembre 2023, 07:15am

Publié par hugo 🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️

 « Pour Giulia, brûlez tout » : ce féminicide qui met la société italienne face à ses responsabilités
Francesca Vinciguerra
 Publié le 24 novembre 2023 à 12h16
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MADMOIZELLE  SOCIÉTÉ
La nuit du 11 au 12 novembre 2023, l’Italienne Giulia Cecchettin, 22 ans, a été tuée à coups de couteau par Filippo Turetta, son ex-compagnon. Giulia est la 102ᵉ victime de féminicide en 2023 en Italie, mais cette fois-ci, quelque chose semble différent. Au-delà de l’émoi, son histoire impose une réflexion.
« J’ai tué ma copine. » Voici les premiers mots que Filippo Turetta, 22 ans, a adressé à la police allemande le soir du 18 novembre, lors de son interpellation. Sale et en état de choc, il a improvisé une fuite après le féminicide de Giulia Cecchettin, du même âge, qui n’était plus « sa » copine depuis plusieurs mois.


Une semaine plus tôt, le 11 novembre, Giulia avait retrouvé Filippo pour un dîner au McDonald’s. Ils avaient été en couple pendant un an, elle avait rompu. Il était trop possessif, avait-elle confié à sa famille, mais avait accepté sa demande de rester amis. « J’aimerais qu’il disparaisse », confiait-elle à ses copines dans un message vocal envoyé sur WhatsApp. « En même temps, il me dit qu’il est dépressif, qu’il a arrêté de manger. (…) J’aimerais disparaître de sa vie, mais je me sens coupable. Peut-être qu’il me dit tout ça seulement pour rester collé à moi, mais la pensée qu’il puisse se blesser et que ce soit ma faute… me tue. »

La nuit du 11 novembre, Filippo Turetta agresse Giulia Cecchettin à 150 mètres de son habitation. Elle perd connaissance, il la charge dans sa voiture. Son corps ne sera retrouvé qu’une semaine plus tard, au fond d’un ravin, martyrisé de 26 coups de couteau.

L’histoire de la mort de Giulia Cecchettin fait écho à celle de toutes les victimes de féminicide et a profondément ému l’Italie. Pourtant, cette fois-ci, l’écho résonne faux.

« Pour Giulia, brûlez tout »
Dans une interview en direct pour l’émission télévisée Dritto e Rovescio du 19 novembre, Elena Cecchettin, sœur cadette de Giulia, rebat toutes les cartes.

« Filippo Turetta a été défini comme un monstre », lance-t-elle avec lucidité, le regard droit dans la caméra. « Mais il n’est pas un monstre. Un monstre est une exception, une personne étrangère à la société et dont la société n’a pas la responsabilité. Au contraire, la société est responsable. Les monstres ne sont pas des malades, ils sont les fils sains du patriarcat et de la culture du viol. » Elena termine ainsi son appel : « Pour Giulia, pas une minute de silence. Pour Giulia, brûlez tout. » Ces mots, relayés sur tous les réseaux sociaux, ont enflammé la société italienne.


Mercredi, à la place des deux minutes de silence en hommage à Giulia Cecchettin demandées par le ministre de l’Éducation Giuseppe Valditara, les élèves ont choisi de se faire entendre. Deux minutes de « rumore » (« bruit » en français), pour les femmes qui n’ont plus de voix, symptôme d’une rage qui gronde dans les écoles comme dans les rues.

Elena Cecchettin a réussi non seulement à nommer les évènements liés à la mort de sa sœur, mais a complètement changé le schéma narratif habituel du féminicide en Italie. Isabella Borrelli, activiste transféministe et LGBTQIA+, porte-parole de l’association italienne Non una di meno, commente : « Pour la première fois, la narration à l’égard de la victime d’un féminicide n’a pas été culpabilisante ni humiliante. Elena a opposé une nouvelle narration à celle des médias. Et la réponse de l’opinion publique n’a jamais été aussi forte et compacte. » Le téléspectateur italien s’attendait à écouter une sœur cadette affligée. Il s’est retrouvé nez à nez avec une jeune femme coriace, énumérant les responsabilités de la société patriarcale italienne dans la mort de sa sœur.

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L’appel d’Elena a enclenché une discussion publique la semaine même du 25 novembre, journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes. L’association Non una di meno a organisé pour samedi à 14 heures deux grandes manifestations à Rome et à Messine. « Nous serons la voix de Giulia Cecchettin et de toutes les autres femmes qui n’ont plus de voix », promet Isabella Borrelli.


L’Italie, un pays patriarcal ?
L’histoire de Giulia Cecchettin et la dynamique de sa relation avec Filippo Turetta ont contribué à l’ouverture d’une discussion publique sur les féminicides et sur le patriarcat en Italie. Un des six pays en Europe (avec Lituanie, Pologne, Roumanie, Bulgarie et Chypre) qui ne propose pas d’éducation sexuelle et affective obligatoire dans les écoles. Un sujet controversé pour des raisons « sociales, culturelles, religieuses et politiques », selon le rapport EduForIST de 2020, financé par le ministère italien de la Santé. Un pays où, si les meurtres ont diminué de moitié ces derniers vingt ans (711 en 2004, 314 en 2022), les féminicides sont restés stables. Les femmes tuées par leur partenaire ont été 72 en 2004, 70 en 2022, selon les chiffres publiés par l’ISTAT. 

Ce mercredi, le ministre italien de l’Éducation Giuseppe Valditara a présenté le plan « Éduquer aux relations », pour introduire une éducation sexuelle et affective dans les lycées. Il ne sera pas obligatoire et prévoit le consensus des étudiants et de leurs parents.

Il est jugé superficiel et incohérent par l’association « Cattive Maestre », qui milite depuis des années pour l’éducation sexuelle dans les écoles. « Dans son plan, le ministre ne parle jamais de consensus », explique Vanessa Bilancetti, porte-parole de l’association : « Il ne parle jamais de sexualité ni d’identité de genre. Ce n’est pas ce que nous demandons. » Sur sa page Instagram, « Cattive maestre » définit le plan du ministère comme étant « offensif à l’égard de la rage diffusée et transversale de ces derniers jours ».


Pour l’instant, la réponse du gouvernement n’est que de l’huile sur le feu allumé par Elena Cecchettin.

Violences conjugales : les ressources
Si vous ou quelqu’un que vous connaissez est victime de violences conjugales, ou si vous voulez tout simplement vous informer davantage sur le sujet :

Le 3919 et le site gouvernemental Arrêtons les violences
Notre article pratique Mon copain m’a frappée : comment réagir, que faire quand on est victime de violences dans son couple ?
L’association En avant toute(s) et son tchat d’aide disponible sur Comment on s’aime ?
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Contraception : les femmes précaires ont moins accès aux contraceptifs remboursés

25 Novembre 2023, 07:13am

Publié par hugo 🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️

 Contraception : les femmes précaires ont moins accès aux contraceptifs remboursés
Elisa Covo
 Publié le 23 novembre 2023 à 15h33

MADMOIZELLE  SOCIÉTÉ  SANTÉ
Malgré la prise en charge totale de certains contraceptifs, des freins non financiers empêchent toujours les femmes aux revenus modestes d’accéder à la contraception, révèle un rapport de l’Ined et de l’Inserm.
L’accès à la contraception, même remboursée, n’est pas un acquis pour toutes. Tel est le constat du rapport « Contraception : des disparités d’utilisation entre les femmes selon le niveau de revenu », publié ce mercredi 22 novembre par l’Institut national d’études démographiques (Ined), en collaboration avec l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm). Si l’accès à la contraception est un levier essentiel de la santé reproductive et sexuelle, des « inégalités persistent dans l’utilisation des contraceptifs remboursés », souligne le rapport.


Les femmes modestes utilisent moins de contraceptifs remboursés
Les chiffres interpellent : 36 % des femmes modestes utilisent un contraceptif remboursé, contre 46 % des femmes aux revenus plus élevés. Comment expliquer ces disparités, qui se maintiennent quel que soit l’âge des patientes ? En cause, de nombreux freins, qu’il est urgent de mieux connaître pour apporter une réponse sociétale à la hauteur des enjeux, affirme l’Ined : « Une compréhension approfondie des obstacles entravant l’utilisation des contraceptifs revêt une importance cruciale pour permettre aux femmes de faire des choix éclairés concernant l’espacement et le timing de leurs grossesses. »

Comme le montre cette étude, « la levée d’une barrière financière, à travers le remboursement, ne garantit pas l’absence d’autres barrières qui pourraient entraver l’accès à la contraception pour les femmes à faibles revenus ». Parmi les autres obstacles mis en lumière, les « difficultés d’accès aux prescripteurs de contraceptifs » ou encore la « difficulté à obtenir un rendez-vous, à maintenir administrativement la couverture maladie »… 

À lire aussi : Ce que le projet de loi de financement de la Sécurité sociale pourrait changer pour les moins de 26 ans 

Quand il est difficile d’obtenir un rendez-vous chez le gynécologue, où si le prix de la consultation est trop élevé (par exemple à cause des des dépassements d’honoraires), ces femmes peuvent se tourner vers un médecin généraliste, qui ne proposera pas un choix aussi large de contraceptifs qu’un spécialiste, analyse le rapport.


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Résultat, certaines femmes préfèrent se tourner vers des contraceptifs non remboursés et/ou sans ordonnance, tels que certains préservatifs, pilules dites de troisième et quatrième générations, patchs contraceptifs, anneaux vaginaux ou capes cervicales. Certaines privilégient également des méthodes naturelles peu fiables, telles que le retrait ou le fait de surveiller son cycle menstruel.

Cette étude a été menée sur les données de l’Assurance Maladie de 14,8 millions de femmes, âgées de 15 à 49 ans, vivant en France en 2019. Parmi elles, 11 % vivaient sous le seuil de pauvreté monétaire, soit environ 1 100 € pour une personne seule.

Écoutez Laisse-moi kiffer, le podcast de recommandations culturelles de Madmoizelle.


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Violences conjugales dans les forces de l’ordre : un « Complément d’enquête » à ne pas manquer

25 Novembre 2023, 07:11am

Publié par hugo 🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️

 
Violences conjugales dans les forces de l’ordre : un « Complément d’enquête » à ne pas manquer
Charlotte Arce
 Publié le 23 novembre 2023 à 14h14

MADMOIZELLE  SOCIÉTÉ
Dans un documentaire édifiant diffusé ce jeudi 23 novembre dans « Complément d’enquête » sur France 2, les journalistes Sophie Boutboul et Ilioné Schultz ont enquêté sur l’omerta régnant dans les rangs des forces de l’ordre quand l’un de leurs pairs est accusé de violences conjugales.
En mai 2021, un terrible féminicide secouait la France : celui de Chahinez Daboud, une mère de famille de 31 ans, brûlée vive devant son domicile à Mérignac (Gironde) par son ex-conjoint. Elle avait pourtant alerté sur le calvaire qu’elle subissait au quotidien et sur ses craintes de représailles, et avait déposé plainte à la police. 

On apprenait pourtant deux mois après son décès qu’un tel drame était survenu en raison de multiples défaillances dans la chaîne judiciaire. À commencer par celle concernant l’agent de police qui avait pris sa plainte et qui a lui-même fait l’objet d’une condamnation pour violences envers son ex-conjointe. 

Comment traiter de manière impartiale une plainte pour violences conjugales et apporter à la victime la protection nécessaire quand on a soi-même été condamné pour des faits similaires ? 

Cette affaire, et les questionnements qu’elle suscite, ont été le point de départ du travail Sophie Boutboul et Ilioné Schultz. Alors que France 2 se mobilise cette semaine à l’occasion de la Journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes, les deux journalistes ont consacré un documentaire au phénomène des violences conjugales au sein des forces de l’ordre. Il est diffusé ce jeudi 23 novembre dans Complément d’enquête. 

Intimidations et esprit de corps
Car les violences conjugales au sein de la police et de la gendarmerie sont loin d’être marginales. Selon les chiffres que Sophie Boutboul et Illioné Schultz ont réussi à se procurer auprès du ministère de l’Intérieur, 470 policiers et 430 gendarmes ont été mis en cause dans des affaires de violences conjugales, entre 2021 et aujourd’hui. « On ne peut pas vraiment savoir si les chiffres du ministère sont exhaustifs, explique à ELLE Sophie Boutboul. Quand ces policiers et gendarmes restent en poste, ils restent en contact avec des victimes. Nous voulions montrer l’impact que cela pouvait avoir sur la société.  »

Après le féminicide de Chahinez Daoud, Gérald Darmanin avait annoncé que tout policier ou gendarme condamné pour violences conjugales ne devait plus être en contact avec le public. Le documentaire montre pourtant que cette consigne est loin d’être appliquée. Pire : les journalistes ont démontré que certains officiers en charge de brigades spécialisées dans les violences intrafamiliales sont eux aussi mis en cause dans des affaires similaires. 

Sophie Boutboule et Illioné Schultz sont allés les confronter, et ont aussi donné la parole à d’anciennes compagnes de policiers ou gendarmes violents. Comme Anaïs, qui vit dans la peur de son ancien concubin, fonctionnaire dans une brigade canine, et qui utilise les moyens mis à sa disposition dans le cadre professionnel pour la surveiller et la menacer.

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« Dans le discours de ces policiers et gendarmes, on retrouve une forme d’intimidation liée à l’utilisation de leur fonction. Toutes les femmes que nous avons rencontrées rapportent des propos du type : ‘C’est moi le gendarme, c’est moi la loi !’ Ou encore : ‘C’est ta parole contre la mienne.’ Ces propos dissuadent de porter plainte parce qu’ils mettent en avant leur réseau. Même si leur pouvoir n’est pas réel, cela terrifie », analyse Ilioné Schultz. 

Si l’ex-conjoint d’Anaïs a depuis écopé de 8 mois de prison avec sursis pour l’avoir frappée et menacée avec son arme de service, le documentaire met en lumière l’esprit de corps qui profite aux hommes violents en uniforme. Protégés par leurs pairs et parfois même par leur hiérarchie, les fonctionnaires et gendarmes auteurs de violences conjugales profitent de l’omerta et jouissent d’une impunité au détriment de la parole de leurs victimes. 


« Violences conjugales : quand l’agresseur porte l’uniforme », un documentaire de Sophie Boutboul, Ilioné Schultz et Thomas Lhoste, diffusé jeudi 23 novembre à 23 heures sur France 2. 

Violences conjugales : les ressources
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Écoutez l’Apéro des Daronnes, l’émission de Madmoizelle qui veut faire tomber les tabous autour de la parentalité.


https://www.madmoizelle.com/violences-conjugales-dans-les-forces-de-lordre-un-complement-denquete-a-ne-pas-manquer-1598901

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Jamie Foxx accusé d’agressions sexuelles : quels faits lui sont reprochés ?

25 Novembre 2023, 07:10am

Publié par hugo 🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️

 

 Jamie Foxx accusé d’agressions sexuelles : quels faits lui sont reprochés ?
Maya Boukella
 Publié le 23 novembre 2023 à 12h32
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MADMOIZELLE  CULTURE  CINÉMA
Jamie Foxx est accusé d’avoir agressé sexuellement une femme lors d’une soirée dans un bar-restaurant à Manhattan en 2015. La plaignante accuse également les équipes de sécurité du lieu de ne pas avoir réagi alors qu’ils auraient été témoins de l’agression.
Un énième épisode judiciaire secoue le monde du cinéma alors que Jamie Foxx, acteur américain oscarisé et connu pour ses rôles dans Django Unchained, Ray ou encore Collatéral est visé par une plainte pour agression sexuelle.


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Quels sont les faits présumés ?
Les événements relatés par la plaignante auraient eu lieu lors d’une soirée à Manhattan en 2015, mais la plainte a été déposée récemment auprès de la cour suprême de l’État de New York. L’acteur de 55 ans est accusé d’avoir agressé sexuellement une femme sur le toit-terrasse d’un bar-restaurant.

Selon Variety, la victime, accompagnée d’une amie, aurait été confrontée à l’acteur après lui avoir demandé une photo. Jamie Foxx se serait alors montré insistant envers elle. Après l’avoir emmenée à l’écart, il aurait tenté de palper sa poitrine puis lui aurait fait subir une pénétration digitale.

Toujours selon Variety, la victime présumée a réclamé une compensation pour « la douleur, la souffrance, la détresse émotionnelle, l’anxiété et l’humiliation » et qui auraient entrainé un suivi médical.

Jamie Foxx // Source : tmdb
Jamie Foxx // Source : tmdb
Le bar-restaurant mis en cause pour manque de surveillance
Selon la plaignante, un agent de sécurité aurait été témoin de la scène mais ne serait pas intervenu. C’est finalement l’amie de la plaignante qui aurait mis fin à l’incident. Dans le traitement du dossier, la justice new-yorkaise se penche également sur le bar-restaurant Catch NYC, où l’incident aurait eu lieu. Les responsables de l’établissement sont accusés de ne pas avoir été suffisamment vigilants.


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Pour l’heure, les équipes de Jamie Foxx n’ont pas réagi à ces accusations.

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