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Le blog de hugo,

Oui, la ménopause est encore un sujet (beaucoup trop) tabou en France

31 Octobre 2023, 23:35pm

Publié par hugo 🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️

 Oui, la ménopause est encore un sujet (beaucoup trop) tabou en France
Publié le Jeudi 19 Octobre 2023
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Clément Arbrun
Par Clément Arbrun Journaliste
Passionné par les sujets de société et la culture, Clément Arbrun est journaliste pour le site Terrafemina depuis 2019.

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Pas facile facile de causer de la ménopause en France. La preuve ? Seulement 39% des femmes osent en parler à leur conjoint. Comment l'expliquer ?
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Il y a peu, c'était la Journée mondiale de la ménopause.

L'occasion de parler d'un sujet qui n'a que peu le droit de cité. On exagère ? Si peu ! En janvier dernier encore, une proposition de congé dédié à la ménopause était sèchement rejetée par le gouvernement britannique. Pourquoi ? Car elle serait "contre-productive" et discriminatoire envers les hommes.

Fin de la blague.

Et aujourd'hui, c'est une nouvelle info qui nous parvient.

Une étude détaillée de la Fondation des femmes (avec la mutuelle MGEN) relayée par le magazine ELLE nous apprend également que cette phase de la vie qui concerne 14 millions de femmes en France serait totalement tabou : seulement 39% des femmes oseraient en parler à leur conjoint.

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Et 80% des Français et Françaises estiment qu'il faut ENCORE libérer la parole à ce titre, preuve d'un silence assourdissant... C'est pas gagné.

"Pénible" et "tabou"
Toujours selon cette étude de la Fondation des femmes par ailleurs, 38% des personnes sondées considèrent que le sujet de la ménopause est "pénible" et aborder voire carrément "tabou". Au moins, c'est dit.

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La vitamine D contribue au fonctionnement normal du système immunitaire

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On juge en outre que la ménopause est "un sujet de femmes" ou de couple, et... C'est tout. Aussi, 37% des femmes pré-ménopausées sondées déplorent de ne pas s'être "suffisamment informées sur le sujet".

C'est bien plus que ça pourtant. En juillet 2022 d'ailleurs, la Commission des femmes et de l'égalité des chances de la Chambre des communes britannique exigeait d'ailleurs toute une réflexion sur la ménopause en milieu pro et les discriminations diverses qu'elle peut susciter envers les employées. Et ce afin de mettre fin à "la stigmatisation et la honte".

Il y a tant à dire sur le sujet : ce qu'il engendre comme sentiments, le système sexiste qui alimente ce mal-être, la manière dont la ménopause a des incidences sur la santé (des enjeux encore étudiés, notamment lorsqu'il est question de ce que l'on appelle "la ménopause précoce"), mais également la situation sociale, professionnelle, les préjugés d'autrui.

"À partir du moment où les femmes franchissent le cap "fatal" de la ménopause, elles sortent du groupe des femmes procréatrices", nous explique la philosophie féministe Camille Froidevaux-Metterie. "Et elles perdent de ce fait ce qui est considéré depuis toujours comme leur principale fonction sociale".

"Et pourtant, les femmes de cinquante ans travaillent, continuent d'avoir une vie amoureuse et sexuelle, se projettent dans l'avenir et s'incarnent au présent !"

Mais pour s'incarner, encore faut-il avoir la liberté d'en parler...


https://www.terrafemina.com/article/oui-la-menopause-est-encore-un-sujet-beaucoup-trop-tabou-en-france_a370063/1

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Un mec en talons aiguilles peut-il renverser le patriarcat ? (le suspense est insoutenable)

31 Octobre 2023, 23:32pm

Publié par hugo 🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️

 Un mec en talons aiguilles peut-il renverser le patriarcat ? (le suspense est insoutenable)
Publié le Mardi 17 Octobre 2023
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Clément Arbrun
Par Clément Arbrun Journaliste
Passionné par les sujets de société et la culture, Clément Arbrun est journaliste pour le site Terrafemina depuis 2019.

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Un mec en talons aiguilles peut-il renverser le patriarcat ? C'est ce que l'on se demande à la vue des récentes manifestations pour l'égalité des sexes qui sont venues bousculer les Etats Unis. Des hommes se sont mobilisés... En talons. Convaincant ? Mouaif.
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Des mecs paradent dans la rue. Jusque là, rien d'affolant. Oui mais voilà : ces hommes arborent de magnifiques talons aiguilles. Rouges pétants pour certains. Et qu'ils portent avec une aisance très discutable d'ailleurs.

On a pu observer cette curieuse scène le vendredi 13 octobre en Géorgie. Mais rien de si étonnant pour les connaisseurs. Car ces manifestants étaient en vérité en pleine "Walk a Mile in Her Shoes" : "marche dans les chaussures de quelqu'un", dans la langue de Molière. Le principe est limpide : en portant ces chaussures dites féminines, cette "marche internationale des hommes" a pour but de dire dire STOP aux violences sexuelles.


Les participants de cette mobilisation qui a lieu depuis 22 ans déjà protestent effectivement contre le viol, les agressions sexuelles et les violences dites de genre - les violences sexistes - afin de mieux sensibiliser "aux conséquences et aux solutions aux violences des hommes". Convaincant ?

Ca dépend...

Un petit coup de "rouge à lèvres washing" ?


"Ces hommes prennent position contre les violences conjugales en marchant dans les chaussures des femmes. Depuis 2001, des hommes, des femmes et leurs familles du monde entier ont rejoint Walk a Mile in Her Shoes. Lors de ces marches, les hommes paradent avec des chaussures à talons hauts afin d'affronter activement les stéréotypes de genre", développe cette publication Instagram détaillée sur le sujet, vidéo à l'appui.

Un post qui nous l'assure à fond : "C'est plus qu'un spectacle provocant ou amusant : c'est une performance avec d'importantes leçons politiques, personnelles et existentielles. Les hommes doivent devenir des leaders pour défaire le patriarcat et mettre fin aux violences sexuelles !". De quoi inspirer...

Oui oui, inspirer : inspirer la perplexité de certaines, dans les commentaires. Petit florilège : "Réduire la violence domestique au fait de marcher avec des talons ? De quel genre de blague s'agit-il ? Faites mieux", "Pour une expérience complète, ajoutez des commentaires inappropriés sur leur physique".

"Je ne pense pas du tout que ce soit féministe. C'est patriarcal, condescendant et offensant", "Cela n'indique pas une alliance, cela renforce le regard masculin, fétichisant les aspects performatifs du fait d'être une femme qui sont en réalité sans rapport avec la plupart des femmes", "Si vous avez des crampes pendant plus de 30 ans et portez un tampon, nous pourrons alors en parler !", "La cause est noble mais là c'est ridicule !". Et cetera, et cetera.

A la base, ils voulaient juste porter des talons. Mais voilà ces hommes rhabillés pour l'hiver. Ouille.

"Accessoires clés du film de 1991 de Pedro Almodovar, les talons aiguilles pourraient-ils participer à un changement dans la société ?", s'interroge Madame Figaro. On peut aussi se demander si l'on est pas là face à une forme de "rouge à lèvres washing". Vous savez, quand les mecs posent avec du rouge à lèvres comme manière symbolique de dénoncer les violences sexistes et sexuelles - comme si arborer un motif dit féminin et très stéréotypé permettait de renverser le patriarcat. Des politiques l'ont déjà fait...

On se rappelle de la fameuse campagne #MettezDuRouge postée à l'occasion du 8 mars, restée tristement célèbre puisque Denis Baupin, ancienne figure d'EELV mise en cause par plusieurs femmes pour des faits d'agressions et de harcèlement sexuel, y posait pour dénoncer les violences faites aux femmes. Ce qui avait fait dire à Sandrine Rousseau : "Cette photo où il apparaît avec du rouge à lèvres pour soi-disant dénoncer les violences m'a fait l'effet d'un électrochoc. J'ai vu quelqu'un qui ne défendait pas les droits des femmes, mais qui avait forcé une femme à l'embrasser".

On en est peut être pas à ce niveau de cynisme concernant cette parade célébrant les talons hauts. Et histoire d'être sympa, on peut saluer l'effort... tout en se demandant si cela n'est pas un brin risible ou abstrait. Ou encore, diraient les moins polis, s'il est du meilleur goût de faire le rigolo avec une cause aussi grave. Nombreuses sont les internautes à être un brin dérangées par le show.

Et vous ?


https://www.terrafemina.com/article/un-mec-en-talons-aiguilles-peut-il-renverser-le-patriarcat-le-suspense-est-insoutenable_a370045/1

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Ce que la charge mentale fait à la santé des femmes (et comment lui faire face)

31 Octobre 2023, 10:39am

Publié par hugo 🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️

Ce que la charge mentale fait à la santé des femmes (et comment lui faire face)
Publié le Vendredi 13 Octobre 2023
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Clément Arbrun
Par Clément Arbrun Journaliste
Passionné par les sujets de société et la culture, Clément Arbrun est journaliste pour le site Terrafemina depuis 2019.

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La charge mentale est un phénomène qui en dit long sur les problèmes d'égalité au sein du couple... Tout en accablant la santé physique et psychologique des femmes. Gros plan à l'occasion de la Semaine de la santé mentale.
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A l'occasion de la Semaine de la santé mentale, il est bon de rappeler le lien étroit qui unit les enjeux de notre santé physique et psychologique, et ceux de la société dans laquelle nous vivons, notamment en terme d'égalité des sexes. C'est ce que démontre très bien le concept de charge mentale.

Ce concept désigne la fatigue éprouvée au sein du foyer par les femmes, en ce qui concerne l'inégale répartition des tâches domestiques.

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Citée par le Journal du Centre national de la recherche scientifique, ou CNRS, la chercheuse Nicole Brais (Université Laval, Québec), à l'origine de la théorisation de ce phénomène, le définit de cette manière : "La charge mentale est un travail de gestion, d'organisation et de planification, intangible, incontournable et constant, et qui a pour objectif la satisfaction des besoins de chacun et la bonne marche de la résidence".

Un concept qui semble se formaliser au quotidien. Selon un sondage réalisé par l'Ifop en 2022 auprès de 1992 personnes, 57% des Françaises affirment à ce titre "en faire plus" à la maison que leur conjoint. Deux ans plus tôt, en plein confinement, une autre étude chiffrée de l'Institut français d'opinion publique affirmait que 73 % des conjointes confinées déploraient s'occuper de la majorité des tâches durant cette période spécifique.

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Quand le moment est crucial, nous vous aidons à aller plus loin.

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Lorsque l'on parle de charge mentale, précise le Centre national de la recherche scientifique, "il s'agit davantage de la charge cognitive associée à la gestion propre des tâches domestiques que de la réalisation de ces tâches", charge cognitive qui a pour origines "la répartition inégale des tâches domestiques, à laquelle s'ajoute l'activité professionnelle".

En découle une fatigue mentale : d'où le qualificatif.

Un concept vulgarisé et popularisé en France en 2019 par la dessinatrice féministe Emma dans sa bande dessinée très relayée sur les réseaux sociaux Un autre regard (au sein de l'histoire "Fallait demander !") : "La charge mentale, c'est le fait de devoir toujours penser à ce travail d'organisation et même d'en exécuter une grande partie", précise Emma. En outre, au poids de ces inégalités s'ajoute une vie professionnelle déjà bien chargée.

Mais quels sont les effets de cette charge sur la santé mentale ?

De quoi la charge mentale est-elle le nom ?
Faïza Bossy est médecin généraliste, médecin vasculaire et journaliste médicale. Elle est également médecin du travail et dirige des conférences en ce sens, notamment dans le cadre de la prévention. La professionnelle tient d'abord à nous rappeler dans un premier temps que la charge mentale est "un concept assez flou, que l'on a du mal à définir, et donc à mesurer".

Pour notre interlocutrice, "on le confond volontiers avec le stress", défini depuis les années trente comme "l'ensemble des manifestations de réactions physiques et physiologiques sous l'influence de facteurs externes". Cependant, la professionnelle, lors de ses consultations, a déjà pu témoigner de patientes abordant ces enjeux, sujettes à ces contraintes du quotidien, et aux incidences sur la santé qu'elles engendrent.

La médecin détaille : "Ces témoignages concernent avant tout une grande problématique : l'équilibre compliqué entre vie personnelle et vie professionnelle. Durant la pandémie, on pu observer une inégale répartition des tâches dans le couple comme source de fatigue et de mal être. On va davantage parler de charge mentale de type ménagère quand cela a trait aux tâches ménagères - cuisine, repassage, devoirs des enfants".

Dévouement et sacrifices au quotidien, le quotidien des "femmes-Cendrillon"
Judith Loeb Mansour est médecin généraliste depuis vingt ans. La professionnelle de la santé tient à nous préciser à ce sujet : "La charge mentale ce n'est pas simplement l'équilibre 'vie pro et vie perso', c'est aussi le souci quotidien que l'on porte à ses enfants (s'en occuper, demander de leurs nouvelles quand ils sont rentrés à la maison...), mais également à son conjoint ou à sa conjointe, et, quand on prend de l'âge, à ses propres parents !".

C'est donc une problématique plus globale qu'on ne pourrait l'envisager.

Pour la médecin généraliste, la charge mentale en dit long sur les pressions que subissent les femmes : "Aujourd'hui on demande beaucoup aux femmes. Elles doivent travailler avec ambition, être active dans la vie associative, faire du sport, être épanouies, mais aussi s'occuper de leur vie conjugale".

"Les femmes ont tendance à s'exprimer plus facilement sur cette notion d'épuisement et de charge que les hommes, mais cela ne veut pas dire qu'elles sont forcément plus nombreuses à en souffrir statistiquement", tient cependant à relativiser à ce propos la médecin du travail Faïza Bossy.

"Mais il est vrai qu'on ne peut ignorer cette pression qu'elles se mettent, qui est une hyper exigence. Cette idée d'être à la fois une mère de famille, une super professionnelle, belle et ambitieuse. C'est quelque chose que l'on doit aussi remettre en question dans notre société".

Pour quelles conséquences sur la santé mentale ?
On le constate, la charge mentale est aussi une charge sociale.

Mais quelles en sont les incidences ?

Faïza Bossy éclaircit notre interrogation : "Si l'on entend charge mentale à la fois professionnelle et ménagère, les impacts peuvent être réels, physiques et psychologiques : avant tout la fatigabilité, premier symptôme que l'on observe, une notion d'épuisement, lorsque l'on arrive plus à faire face"

"On peut également observer une forme d'irritabilité (trouble de l'humeur, surinvestissement), une anxiété, ainsi que des conséquences de type digestives (trouble du transit), cognitives (difficultés de concentration en raison du manque de repos) et des troubles cardio vasculaires - l'épuisement pouvant induire le stress, lequel est un facteur de maladies cardiovasculaires - ainsi qu'une perte d'appétit ou une prise de poids, du diabète..."

Les femmes en ont assez de gérer les tâches ménagères
"S'il s'agit d'une charge mentale ayant trait au cadre professionnel, cela peut également aboutir à un burn out", précise la médecin du travail, qui n'exclut pas le fait qu'un "symptôme dépressif" puisse émaner de cette fatigue mentale.

Comme le rappelle le Dr Bossy, on entend précisément par l'appellation spécifique de burn out "un syndrome d'épuisement professionnel, physique et psychique, qui est la résultante de conditions de travail, et se définit comme un stress chronique au travail qui n'a pas été traité correctement".

Comment y faire face ?
Mais comment faire face à la charge mentale ?

La professionnelle de la santé explique :

"Lorsque le patient vient nous voir, on traite les symptômes dont il témoigne. On va orienter ces patients en fonction de leurs symptômes vers les spécialistes qui s'occuperont d'eux, nos collègues psychologues ou psychiatres si le problème est avant tout psychologique par exemple"

"Mais quoi qu'il en soit, on les enjoint tout d'abord à prendre du recul et à se reposer même si cela n'est pas toujours évident. Tout le monde n'est pas en égalité face à la charge mentale, tout dépend de l'environnement familial ou social. Ca peut aussi passer par un lâcher prise du patient ou de la patiente. On peut être amené à poser un arrêt maladie le cas échéant".

Judith Loeb Mansour nous prescrit à l'unisson quelques recommandations à ce sujet : "L'important c'est la notion d'égalité, d'acceptation de l'existence de l'autre. Il y a énormément à faire pour l'égalité des sexes. Or il y a encore beaucoup à faire dans la répartition des tâches même si cela évolue".

"En outre, face à quelqu'un souffre, la base reste évidemment de l'écouter et de reconnaitre sa souffrance. Lui dire : j'entends que tu souffres. Et lui rappeler également qu'il est légitime à souffrir".

"Cela exige tout un travail de communication au sein du couple. L'important enfin, c'est toujours de prendre du recul face aux situations subies et à l'épuisement. Car ce n'est jamais quand l'on est vulnérable psychologiquement que l'on est au mieux pour décider de quelque chose".

Un travail aussi médical que relationnel, donc.

Judith Loeb Mansour est médecin généraliste depuis vingt ans.

Faïza Bossy est médecin généraliste, médecin vasculaire et journaliste médicale. Elle est également conférencière sur la santé au travail.

Les résultats du sondage de l'Ifop à propos de la répartition des tâches domestiques.

Les résultats du sondage de l'Ifop à propos de la répartition des tâches domestiques et de ses incidences au sein du couple durant le confinement de 2020.

Pour plus d'informations sur la Semaine de la santé mentale, rendez-vous sur la page de sensibilisation dédiée de Webedia.


https://www.terrafemina.com/article/ce-que-la-charge-mentale-fait-a-la-sante-des-femmes-et-comment-lui-faire-face_a370006/1

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Augmentation des cas de cancer chez les femmes jeunes : il est urgent d’agir !

31 Octobre 2023, 00:45am

Publié par hugo 🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️

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Augmentation des cas de cancer chez les femmes jeunes : il est urgent d’agir !
Publié le 11 octobre 2023

Mis à jour le 12 octobre 2023

Retrouvez nos articles dans nos magazines papiers.

Les cas de cancer sont en augmentation constante chez les femmes. Entre 15 et 20 % des actifs sont concernés par la maladie. Isabelle Huet, directrice de RoseUp, alerte sur l'urgence à se mobiliser sur des enjeux tels que l'emploi ou la précarisation liée à la maladie.

Octobre Rose, mois de la sensibilisation au cancer du sein, bat son plein. Cette année, il a une résonance particulière. En effet, les derniers chiffres du cancer chez la femme ne sont pas bons : le nombre de cas en hausse constante alors qu’il se stabilise chez l’homme : +0,3 % pour le cancer du sein et +4,3 % pour le cancer du poumon par rapport à 2010¹. Et selon les chercheurs, le nombre de nouveaux cas de cancer chez les moins de 50 ans dans le monde va augmenter de plus de 30 % à horizon 2030².

Aujourd’hui en France, c’est entre 15 et 20% des actifs qui sont concernés par la maladie³. Au-delà du traditionnel focus sur le dépistage et la recherche, il est urgent que l’ensemble des parties prenantes – pouvoirs publics, milieux professionnels, personnes malades et acteurs associatifs – se mobilisent ensemble sur la durée pour adresser cet enjeu de l’emploi et de la précarisation liée à la maladie.

Chez RoseUp, nous avons développé une expérience et une expertise de terrain depuis plus de 12 ans dont les impacts viennent d’être mesurés par une étude réalisée par deux cabinets indépendants Agence Phare et Archipel&Co avec le soutien de nos partenaires Pfizer et La Roche Posay. Ces travaux mettent en lumière plusieurs axes de travail.

Premièrement, dans un contexte où 2/3 des personnes malades souffrent de séquelles jusqu’à 5 ans après le diagnostic, l’étude souligne que pour 74% de nos adhérentes, le fait d’être accompagnées le plus tôt possible dans leur parcours de soins contribue fortement à un retour à une vie professionnelle dans les meilleures conditions et plus largement à une meilleure préservation de leur qualité de vie.

Au sein de nos Maisons RoseUp physiques et à distance, les femmes bénéficient de ce qu’on appelle des soins de support pour lutter contre les effets secondaires des traitements -fatigue, douleur, troubles cognitifs, difficultés sexuelles, etc.- dès le début des traitements : activité physique adaptée, nutrition, socio-esthétique, art-thérapie, groupes de parole avec un onco-psychologue, conférences d’information sur le retour à l’emploi, etc.

Malheureusement, il existe de très fortes inégalités d’accès territoriales à ce type de dispositif malgré la mise en place, encore largement embryonnaire, du panier de soins de support dédié à l’après cancer.

De même, l’étude prouve que, pour les personnes qui en ont besoin, bénéficier d’un accompagnement spécifique, individualisé et pluridisciplinaire, au maintien et retour à l’emploi, est très efficace. Ainsi, 86 % de nos bénéficiaires soulignent que nos programmes ont facilité la poursuite de leur vie professionnelle, en particulier pour les moins diplômées. Or, là encore, malheureusement, en France aujourd’hui, seule une minorité d’actifs atteints de cancer bénéficient d’un tel accompagnement.

Autre enseignement : l’accès aux droits sociaux, notamment pour les actifs, relève du parcours du combattant. Non seulement, la plupart des femmes qui arrivent au sein de nos Maisons, ne connaissent pas l’existence de leurs droits et quand elles les connaissent, ne les comprennent pas. Elles sont donc très loin d’être en capacité de les mobiliser elles-mêmes compte tenu de l’énorme complexité administrative à laquelle elles sont confrontées. D’où l’importance d’une information à la fois fiable et accessible, mais aussi d’un accompagnement. Ainsi, l’étude d’impact souligne qu’à l’issue de l’accompagnement dans le cadre du dispositif emploi, 88 % de nos adhérentes M@ Maison RoseUp estiment être en capacité de faire valoir leurs droits.

Face à la très forte augmentation des actifs atteints de cancer en France, des femmes en particulier, il est urgent d’agir. Au-delà des destins individuels bouleversés par l’épreuve de la maladie, les conséquences de l’inaction sont énormes au plan macro-économique, comme l’a déjà analysé le cabinet Asterès en 2020. Des solutions efficaces émanant d’acteurs de terrain tels que RoseUp existent.

Agissons collectivement dès aujourd’hui !

Isabelle Huet, directrice de RoseUp

(1) Institut National du Cancer – Panorama des cancers en France 2023
(2)  Étude BMJ Oncology – septembre 2023
(3) Données Cancer@Work – août 2023


https://www.rose-up.fr/magazine/augmentation-cas-cancer-femmes-jeunes-urgent-agir/

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Mères prisonnières : quelles réalités pour les femmes incarcérées ?

30 Octobre 2023, 23:48pm

Publié par hugo 🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️

 Mères prisonnières : quelles réalités pour les femmes incarcérées ?

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aujourd’hui à 10:12

9 min
Par Jehanne Bergé pour Les Grenades
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Être mère en situation d’incarcération, qu’est-ce que cela signifie ? Comment vivre son enfermement accompagnée de son bébé ? Ou au contraire, comment maintenir le lien lorsqu’on est séparée de son enfant, que les murs de la prison font barrage ? Derrière chaque situation, une histoire singulière et complexe. Les Grenades ont tenté de saisir les enjeux de ces réalités silenciées.

Octobre 2023, prison de Haren, nord Bruxelles. De hauts murs de béton. À l’entrée : "l’access", où les proches de détenu·es forment une longue file en attendant l’autorisation de rentrer.

Marie Mornard, responsable de la section femmes, nous accueille. Badge à la main, nous passons des portiques, des sas, des portes, beaucoup de portes. Après les espaces autorisés au "public", nous pénétrons dans les enceintes fermées de la prison, dans les milieux dits "de vie".

Dans les haut-parleurs, les messages d’annonce d’appels retentissent. À gauche, la maison d’arrêt d’où sortent des cris. À côté, la maison de peine. Et tout au fond de la cour, le bâtiment des femmes.

►►► Retrouvez en cliquant ici tous les articles des Grenades, le média de la RTBF qui dégoupille l’actualité d’un point de vue féministe

Nouvelle prison, les femmes en minorité
"Pour l’instant, il y a 109 femmes, c’est trop, nous allons devoir opérer des déplacements avec d’autres prisons", introduit Marie Mornard en entrant dans la section femmes. Derrière les portes, les détenues vont et viennent. Certaines sortent du "travail", d’autres discutent du paiement du salaire, des objets permis à l’intérieur des murs, de la planification de leur sortie prochaine.

La directrice répond aux questions des femmes, des gardien·nes. Avant Haren, Marie Mornard a dirigé la prison non-mixte de Berkendael pendant 12 ans. C’est en novembre 2022 que les détenues ont été transférées dans la maxi-prison mixte de Haren. Selon plusieurs travailleuses sociales en milieu carcéral, ce changement aurait entrainé une perte d’humanité et une réduction de marge de manœuvre.

"C’est vrai qu’il y avait quelque chose de plus simple au niveau de l’organisation et de la flexibilité. Ici, le règlement est le même pour tout le monde, c’est plus rigide", concède la directrice. Ce qui se passe à Haren est symptomatique de la réalité carcérale générale : les femmes ne forment que 4 à 5% de la population en prison. Le fait qu’elles soient largement minoritaires en prison peut faire d’elles des "variables ajustables".

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Même en prison, les femmes sont "les variables ajustables"
Accueillir un bébé en prison
Concernant la maternité, les femmes incarcérées (le cadre légal parle de parent, mais dans les faits, jusqu’ici, il n’y a que les femmes qui seraient concernées !) peuvent dans certains cas, garder leur enfant avec elles jusqu’à l’âge de 3 ans. "Il y a plusieurs possibilités : certaines dames sont arrêtées et enfermées directement avec leur bébé. D’autres déposent une demande pour faire venir l’enfant", éclaire Marie Mornard.

Parfois il y a plusieurs bambins en même temps, parfois il n’y en a pas. Pour l’instant à Haren, aucun enfant ne court les couloirs froids, mais les espaces de la section femmes ont été pensés (plus ou moins) pour leur accueil. Il y a des préaux spéciaux (un petit espace extérieur avec des jeux accrochés au sol en balatum) accessibles à la demande de la mère, peu importe le moment de la journée.

Concernant les cellules mères-enfants, comme le bâtiment a été conçu pour (et probablement par) des hommes principalement, les espaces comptent quelques manquements. Les unités mères-enfants sont constituées de deux pièces séparées par une porte. "Quand nous avons eu ici une maman avec son bébé, nous les avons installé·es dans une cellule duo, c’était plus confortable", livre Marie Mornard.


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Assurer le lien maman-enfants entre les murs
Derrière une porte, une petite salle remplie de jeux, de livres, de coussins. Par la fenêtre, à l’horizon, un tag anti-prison. L’espace aux allures de mini-garderie a été aménagé par l’ONE ; comme le préau pour enfants, il doit rester accessible à tout moment de la journée aux mères incarcérées avec leur enfant.

Au sein de la prison, à la suite du protocole d’accord, l’ONE assure un accompagnement médico-social ainsi qu’un soutien à la parentalité aux femmes enceintes et aux mères incarcérées avec leur enfant de moins de trois ans. "Nous construisons dans un lieu qui n’est pas du tout propice à ça le projet le plus bienveillant possible au déploiement d’une relation mère-enfant", explique Stéphanie Blondeau, psychologue pour l’ONE.

Il y a des règles et il nous arrive régulièrement de devoir les rappeler : dès qu’une femme est en présence de son bébé, on doit lui enlever les entraves

L’Office crée également des partenariats avec les crèches aux alentours des prisons pour pouvoir accompagner l’enfant dans sa vie à l’intérieur et à l’extérieur des murs. "La maman doit confier son enfant à une crèche qu’elle n’a jamais vue. Ce n’est pas facile. Nous assurons le lien", ajoute Aurore Dachy, coordinatrice du projet prison l’ONE.


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Aux côtés des bébés et des mamans
Si la mission première de l’ONE est d’assurer le bien-être de l’enfant, de facto, les équipes prennent également soin des mères. "Les femmes comprennent assez vite que le soutien est souvent bon à prendre au sein des murs de la prison. Nous leur apportons une aide concrète, parfois il s’agit de fournir des biberons, des bodys, un lit cododo…. Comme l’enfermement les rend très dépendantes, elles s’appuient sur nous pour à peu près toutes les démarches qui concernent l’enfant", témoigne Stéphanie Blondeau.

Elle continue : "Être une mère seule en dehors des murs de la prison, c’est déjà très lourd, mais être une mère seule sous le regard des équipes de gardien·nes à longueur de journée, avec les contraintes imposées par une prison sans jouir de la liberté de ses mouvements, c’est extrêmement lourd."

Concernant les naissances, les femmes accouchent dans des hôpitaux partenaires. "Il y a des règles et il nous arrive régulièrement de devoir les rappeler : dès qu’une femme est en présence de son bébé, on doit lui enlever les entraves", souligne la psychologue. Certaines mises au monde se déroulent dans des contextes très critiques : il peut arriver que la justice décide au moment de la naissance de retirer le bébé à sa mère.

"Les décisions sont prises au moment de la naissance. C’est alors extrêmement violent. Sans pouvoir préparer les choses en amont, le bébé se retrouve placé dans l’urgence et pas toujours dans les meilleures conditions, car les services d’aide à la jeunesse sont complètement débordés et manquent de moyens", indique Aurore Dachy.

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La double peine d’enfermement
Les deux expertes témoignent de la complexité des conditions dans lesquelles les enfants grandissent avec leur mère en prison et de l’impact inévitable sur la construction de l’attachement. "Dans cet environnement sensoriel extrêmement particulier, ce n’est pas simple de les rassurer autrement que par le peau-à-peau."

Elles continuent : "Quand on est jeune maman, il arrive qu’on puisse se sentir enfermées par toutes les nouvelles contraintes liées à l’arrivée du bébé. Les mères incarcérées sont donc potentiellement soumises à une double peine d’enfermement."

Beaucoup craignent que leur parent soit victime de violence ou pas bien nourri·e. Les petit·es veulent protéger leur parent, c’est important de leur expliquer les choses clairement,

Concernant les aménagements de Haren, l’ONE a pointé de nombreux manquements avant le déménagement des femmes. "Il y a le problème de la porte qui sépare les deux pièces de la cellule mères-enfants, mais aussi toute une série d’autres soucis. Par exemple, chaque femme se lave dans sa propre douche, c’est super mais l’eau sort du plafond et la température est automatique, Comment on remplit un bain de bébé dans ces conditions ? Quand nous sommes arrivées avec ces questions, nous nous sommes rendu compte que c’était un impensé dans le chef de la prison. Heureusement, nous avons travaillé (et continuons à le faire) de manière constructive avec la direction pour pouvoir faire avancer les choses", commente Stéphanie Blondeau.

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Les enfants en visite
Après l’âge de trois ans pour les enfants qui ont grandi en prison, ou dès n’importe quel âge pour celles et ceux qui restent à l’extérieur des murs, c’est l’asbl "Relais Enfants-Parents" qui prend la main de l’accompagnement. Nous retrouvons Pauline Anne De Molina, psychologue du Relais Enfants-Parents dans une salle de visite de la prison de Haren.

Dans cet espace, pas la moindre verdure, mais de grandes vitres qui laissent passer la lumière naturelle. Ce lieu est réservé en priorité aux activités du Relais. Un petit carré de jeu intérieur et un autre à l’extérieur sont installés. "L’accès extérieur ne fait pas rêver, mais il y a du potentiel : j’espère un jour pouvoir amener des bacs à potagers pour que les enfants puissent planter avec leur parent." Dans une armoire, des crayons de couleur, des jouets. "J’aimerais que bientôt ces murs gris soient couverts de dessins colorés ; je suis convaincue que l’environnement dans lequel on se trouve et circule a un impact important sur les relations."

Et les relations, c’est sa spécialité. En effet, Pauline Anne De Molina œuvre, quand c’est dans l’intérêt de l’enfant, au maintenir du lien entre l’enfant et son parent incarcéré·e, père ou mère. "Parfois, il s’agit juste d’un échange de courrier, de photos, d’un carnet de correspondance…. Mais l’autre manière de maintenir le lien ce sont les visites, elles constituent la plus grosse partie de notre travail."


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Ensemble, un peu de joie
Concernant l’organisation des visites, le Relais Enfants-Parents opère selon deux modalités différentes. Premièrement, des visites individuelles, par exemple dans des situations de fait de mœurs ou de longues ruptures ; l’équipe est alors présente en soutien.

La deuxième formule (qui est la plus fréquente) consiste en l’organisation de visites collectives : plusieurs parents avec plusieurs enfants en même temps. "Ici pendant une heure et demie ça crie, ça rigole, ça saute. Nous tentons de créer un contexte presque normal de mise en relation", relate Pauline Anne De Molina. Pour garantir la mise en lien, le Relais accompagne les parents enfermé·es et les enfants à l’extérieur. Selon les chiffres de l’asbl, quand le père est incarcéré, dans 75% des cas, l’enfant reste chez la maman. Par contre, quand la maman est incarcérée, seulement 20 à 30% des enfants sont gardés par leur papa.

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Dès lors, quand une maman est incarcérée, dans la majorité des cas, les enfants sont placés en institution ou chez des proches, ce qui change évidemment l’impact de l’emprisonnement du parent sur leur vécu. Qu’ils ou elles vivent en famille ou dans un service d’aide à la jeunesse, dans le cadre des visites organisées par le Relais, les enfants peuvent être emmené·es par des volontaires de la Croix Rouge jusqu’à la prison. "Nous, on les attend à l’entrée, à ‘l’access’. Nous insistons pour qu’aucun adulte extérieur ne puisse entrer, afin de garantir un contact privilégié entre parent et enfant sans que les problèmes d’adultes ne prennent le dessus", continue la psychologue.

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L’accès aux chambres et espaces communs des détenu·es est interdit aux visiteur·rices. Une règle qui se révèle parfois très difficile à accepter pour les enfants. "L’avantage d’une nouvelle prison, c’est qu’il y a plein de photos sur le Net. Ça permet aux enfants de visualiser, ça peut aider à les rassurer. Quand on les rencontre en amont de leur visite, on essaye de déconstruire les peurs légitimes autour de la prison. Beaucoup craignent que leur parent soit victime de violence ou pas bien nourri·e. Les petit·es veulent protéger leur parent, c’est important de leur expliquer les choses clairement, de les aider à mettre des mots sur la prison", insiste la psychologue.

À savoir, en dehors du Relais, les enfants peuvent se rendre aux visites "à table", c’est-à-dire aux visites normales, mais ils et elles doivent être accompagné·es d’un·e adulte de l’extérieur. Les détenu·es peuvent aussi réserver des mini-studios familiaux pour quelques heures.

Alors que nous nous apprêtons à quitter les murs sécurisés de la prison pour retrouver le monde de dehors, Pauline Anne De Molina nous souffle : "J’assiste à tant de situations injustes et violentes pour les enfants… Ça vient parfois me chercher très loin, mais j’ai envie de croire que redonner aux détenu·es leur rôle de père, de mère permet de leur redonner une place dans la société aussi."

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Ioana Dimitrova : future première femme astronaute belge ?

30 Octobre 2023, 23:47pm

Publié par hugo 🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️

 Ioana Dimitrova : future première femme astronaute belge ?

Ioana Dimitrova : future première femme astronaute belge ? (reportage radio Belgodyssée 2023 de Caroline Vandenabeele)
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28 oct. 2023 à 07:00

3 min
Par Caroline Vandenabeele, candidate à la Belgodyssée
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Elle a véritablement la tête dans les étoiles. À 22 ans, Ioana Dimitrova est étudiante en sciences spatiales à l’ULiège. Son rêve ? S’envoler pour l’espace et s’imposer dans un milieu majoritairement masculin.

Fera-t-elle un jour partie des 11% de femmes astronautes dans le monde ? C’est en tout cas le rêve auquel Ioana Dimitrova travaille depuis des années. Sa passion pour l’espace remonte à l’enfance. "Mon père étant pilote, j’ai toujours levé la tête vers le ciel. Je suis aussi une très grande fan de Star Wars !", explique-t-elle en montrant les posters accrochés au mur de sa chambre, près de deux photos dédicacées par les astronautes belges Frank De Winne et Dirk Frimout.

"Proactive, motivée et déterminée": voilà les termes utilisés par Michaël De Becker, professeur en sciences spatiales à l’ULiège pour décrire son étudiante. "C’est une élève assidue. Elle m’avait contacté il y a quelques années pour déjà anticiper la suite de son parcours avec le master en sciences spatiales. Elle était aussi l’une des premières à s’y inscrire", se souvient-il.


Portrait d'Ioana Dimitrova, future première femme astronaute belge ? (reportage Belgodyssée 2023 de Caroline Vandenabeele)
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Les femmes astronautes montrent aux filles qu’elles peuvent devenir ce qu’elles veulent

Ioana Dimitrova n’a jamais considéré le fait d’être une femme comme un obstacle. "Je ne me suis jamais fermé de porte sous prétexte que je suis une fille, j’ai juste suivi ce qui me plaisait. Dans mon année, nous sommes seulement quatre étudiantes sur quinze élèves, mais de plus en plus de femmes travaillent dans ce domaine."

Sa détermination, Ioana la doit aussi à ses professeures. "Plus elles vont représenter le secteur, plus les filles auront envie de l’étudier, et j’aimerais évidemment y contribuer. Les femmes astronautes montrent aux petites filles qu’elles peuvent devenir ce qu’elles veulent."


Bien que les sciences spatiales restent un milieu majoritairement masculin, Ioana affirme ne jamais avoir été victime de remarques sexistes. "J’ai plutôt été confrontée à du sexisme par représentation. Il est arrivé que l’on me désigne sur un panel juste parce qu’il fallait une fille."

Or, pour l’étudiante, les femmes doivent, elles aussi, pouvoir mériter leur place. "Le plus important est d’avoir les meilleures personnes, peu importe leur genre, mais la force d’une équipe réside dans la diversité parce que l’on voit les choses différemment. Avant les premières femmes astronautes, on ne savait même pas gérer certains aspects de la féminité, que ce soit la taille des combinaisons ou le fait qu’elles soient réglées tous les mois. L’apesanteur ne les impacte pas non plus de la même manière que les hommes."


La tête dans les étoiles mais les pieds sur Terre
Ioana Dimitrova devant le Centre Spatial de Liège (CSL), l’institut de recherche et d’essais technologiques en instrumentation spatiale de l’ULiège.
Ioana Dimitrova devant le Centre Spatial de Liège (CSL), l’institut de recherche et d’essais technologiques en instrumentation spatiale de l’ULiège. © Caroline Vandenabeele – Amélie Rendu / RTBF
Même si Ioana rêve de pouvoir un jour s’envoler pour l’espace, elle reste cependant réaliste. "Le métier d’astronaute est très compétitif et il faut que cela tombe au bon moment. Je poserai sûrement ma candidature, mais je serais déjà très satisfaite de travailler dans le spatial en général."

L’étudiante est aussi optimiste quant au futur. "Je pense que l’on n’est pas loin d’enfin avoir une femme astronaute belge parce que les chances s’égalisent de plus en plus. Je serais évidemment ravie d’être la première, mais si une autre personne y parvient avant moi, je serai contente pour elle."

Il ne reste donc maintenant plus qu’à attendre la prochaine sélection de l’Agence Spatiale Européenne (ESA). Après celles de 1978, 1992, 2009 et 2022, elle révélera peut-être enfin la première femme astronaute belge de l’Histoire.

Signé Caroline Vandenabeele, candidate francophone à la Belgodyssée 2023
"Je m’appelle Caroline Vandenabeele, j’ai 22 ans et je suis en dernière année de journalisme à l’UCLouvain. J’habite à Kraainem, en périphérie bruxelloise. De nature curieuse, j’aime toucher à tout et suis, entre autres, passionnée par la photographie, la musique, la culture générale et l’actualité. J’espère être au début d’une longue carrière en journalisme."

"J’ai choisi Ioana Dimitrova comme 'étincelle de la Belgodyssée' car elle est doublement inspirante. À 22 ans à peine, elle rêve de devenir astronaute, une ambition d’autant plus impressionnante que les sciences spatiales restent encore un monde essentiellement masculin. Courageuse et déterminée, elle ne laisse personne lui dicter sa voie, et travaille au quotidien pour espérer un jour s’envoler vers l’espace."


Cet article a été écrit par l’un des quatorze candidats à la Belgodyssée, le concours de reportages organisé par la RTBF, la VRT et le Fonds Prince Philippe, en partenariat avec les Éditions de l’Avenir, Metro et avec le soutien de la Chancellerie du Premier ministre. La Belgodyssée favorise la collaboration entre jeunes journalistes en devenir issus des différentes Communautés de Belgique. Sept duos – un francophone et un néerlandophone à chaque fois – travaillent ensemble pendant deux semaines sur des reportages web et presse écrite. À la clé, un stage rémunéré de 6 mois à la RTBF. Cette année, les candidats doivent réaliser le portrait d’un ou d’une jeune Belge inspirant(e).


https://www.rtbf.be/article/ioana-dimitrova-future-premiere-femme-astronaute-belge-11277355

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Maggie Smith, cellules EVA, écriture inclusive,… : le récap’ de la semaine

30 Octobre 2023, 05:07am

Publié par hugo 🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️

 Maggie Smith, cellules EVA, écriture inclusive,… : le récap’ de la semaine

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27 oct. 2023 à 19:20

3 min
Par Sarah Duchêne pour Les Grenades
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Chaque semaine, Les Grenades vous proposent un tour d’horizon de l’actualité sur le genre à ne pas manquer.

Inauguration de cellules EVA dans des commissariats de Bruxelles
EVA, késako ? Derrière cet acronyme se cache le terme "Emergency victim assistance". Il s’agit d’une cellule dédiée spécifiquement à l’accueil des victimes de violences sexuelles ou intrafamiliales.

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Plus concrètement, il s’agit d’accueillir les victimes, dans des locaux aménagés et adaptés, par des policiers et policières formé·es à ces questions, afin d’éviter toute victimisation secondaire, c’est-à-dire des violences qui s’ajoutent aux violences déjà subies, par exemple des remarques culpabilisantes ou des jugements à propos de l’attitude de la victime.


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En Iran, les journalistes qui ont couvert la mort de Mahsa Amini condamnées à 12 et 13 ans de prison
Niloufar Hamedi et Elaheh Mohammadi sont détenues depuis septembre 2022. Elles ont été condamnées à 7 et 6 ans de prison pour coopération avec les Etats-Unis. À ces peines, s’ajoutent 5 ans pour complot contre la sécurité du pays et d'un an pour propagande contre la République islamique.


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À Gaza, un journaliste apprend la mort de sa femme et ses enfants en plein direct
Le journaliste d’Al-Jazeera Wael Al-Dahdouh a appris que sa famille avait été tuée par un bombardement israélien du camp de réfugiés de Nusseirat ce mercredi.

Depuis l’attaque du Hamas 7 octobre, le ministère de la Santé palestinien a recensé plus de 6500 personnes tuées, dont plus de 40% sont des enfants. Selon ONU Femmes, au moins 50.000 femmes sont enceintes actuellement à Gaza, et n’ont pas d’accès aux soins de santé en raison du siège d’Israël. Côté israélien, les Nations Unies recensent 1400 personnes tuées.


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76 personnes arrêtées pour avoir organisé un mariage gay au Nigeria
Au Nigeria, les mariages entre personnes du même sont illégaux et passibles de 14 ans de prison depuis 2014. La communauté LGBT + subit régulièrement des intimidations, et les forces de sécurité organisent de nombreuses descentes lors de fêtes qu’elles pensent être des mariages.

En août dernier, une centaine d’hommes avaient été arrêtés dans des circonstances similaires.


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Le Japon met fin à l’obligation de stérilisation pour les personnes transgenres
La plus haute juridiction a estimé qu’il s’agissait d’une pratique inconstitutionnelle. En 2019, la Cour avait pourtant déjà été saisie, et avait tranché que la stérilisation permettait d’éviter des confusions dans les relations parents-enfants.

Malgré cette victoire, le parcours de transition reste très long et les procédures invasives au Japon.


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L’ONU plaide pour davantage de femmes dans les processus de paix et de sécurité mondiale
Antonio Guterres, secrétaire général de l’ONU, a rappelé que sur les 18 accords de paix conclus l’année dernière, un seul avait été signé par un représentant d’un groupe ou d’une organisation de femmes. Pourtant, les femmes sont souvent en première ligne des conflits. "Là où les guerres font rage, les femmes souffrent. Là où règnent l’autoritarisme et l’insécurité, les droits des femmes et des filles sont menacés". Le chef de l’ONU encourage les gouvernements à fixer des objectifs pour amplifier la présence des femmes dans les équipes de négociation.


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La proposition de loi vise à "protéger la langue française des dérives de l’écriture dite inclusive". Elle vise "tous les cas où le législateur exige un document en français", cela concernerait donc les modes d’emploi, les contrats de travail, les actes juridiques, etc.


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Sur son compte X (ancien Twitter), l’autrice de la saga Harry Potter a partagé une image sur laquelle la phrase "répétez après nous : les femmes trans sont des femmes" est projetée sur un mur. Elle y a ajouté le commentaire "non".

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En réponse, une internaute lui a signalé que si la loi visant à qualifier les propos transphobes en crime de haine était adoptée, elle risquerait 2 ans de prison. J.K Rowling a répondu qu’elle ferait "avec plaisir 2 ans de prison si l’alternative est l’obligation d’utiliser dans mon langage des termes faux qui tordent la réalité" et qu’elle "s’amuserait plus devant le juge que sur n’importe quel tapis rouge".


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L’actrice Maggie Smith égérie de Loewe à 88 ans
La marque de luxe Loewe a choisi Maggie Smith, connue pour ses rôles Downtown Abbey, Sister Act ou encore Harry Potter, pour être l’égérie de sa nouvelle collection.

Et voir une femme octogénaire, aux cheveux gris et au visage ridé, c’est rare dans l’univers de la mode. Un choix qui a été largement salué sur les réseaux sociaux.


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Les Grenades-RTBF est un projet soutenu par la Fédération Wallonie-Bruxelles qui propose des contenus d’actualité sous un prisme genre et féministe. Le projet a pour ambition de donner plus de voix aux femmes, sous-représentées dans les médias.


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Le cinéma européen en manque de réalisatrices, un film sur 4 est réalisé par une femme

30 Octobre 2023, 05:01am

Publié par hugo 🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️

 Le cinéma européen en manque de réalisatrices, un film sur 4 est réalisé par une femme

Photographie gorodenkoff / Getty Images©

27 oct. 2023 à 16:01

1 min
Par AFP avec RTBF Culture
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Seulement un peu plus d’un quart des films européens sont signés d’une réalisatrice, selon l’édition 2023 d’une étude de l’Observatoire européen de l’audiovisuel, qui déplore la "sous-représentation" des femmes dans les postes de décision du 7e art.

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Sur la période 2018-2022, seulement 26% des longs-métrages européens (issus des pays membres de l’UE) ont été réalisés par des cinéastes femmes. C’est un progrès par rapport à la période 2017-2021, où la proportion était de 21%.

Ailleurs dans le cinéma, les femmes sont un peu plus nombreuses.

C’est chez les producteurs qu’elles sont le mieux représentées (35%), soit dans un métier peu visible mais essentiel pour l’économie du cinéma. Et chez les scénaristes, elles sont 29%.

Chez les directeurs de la photographie, métier prestigieux et historiquement prisé des hommes, les femmes sont très minoritaires : 11%.

Globalement, écrit le rapport, elles restent "sous-représentées dans les postes clés".

La proportion hommes-femmes est plus équilibrée à l’écran. Elles représentent 41% de l’ensemble des interprètes jouant au moins un rôle principal dans un long-métrage.

Ces statistiques sont issues de la base de données LUMIERE de l’Observatoire européen de l’audiovisuel, qui agrège les entrées annuelles des films sortis en salle à partir de diverses sources, notamment les agences nationales du cinéma.


https://www.rtbf.be/article/le-cinema-europeen-en-manque-de-realisatrices-un-film-sur-4-est-realise-par-une-femme-11278510

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Inauguration de plusieurs cellules EVA à Bruxelles : "Offrir un accueil correct aux femmes qui franchissent la porte des commissariats"

30 Octobre 2023, 04:54am

Publié par hugo 🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️

 Inauguration de plusieurs cellules EVA à Bruxelles : "Offrir un accueil correct aux femmes qui franchissent la porte des commissariats"

© Tous droits réservés

27 oct. 2023 à 11:44

8 min
Par Camille Wernaers pour Les Grenades
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Ce 20 octobre, un point d’entrée EVA était inauguré au sein de la zone de police Nord, plus précisément dans le commissariat d’Evere, en présence de la secrétaire d’État en charge de l’Égalité des Chances Nawal Ben Hamou (PS), ainsi que de Cécile Jodogne (DéFI), Ridouane Chahid (PS) et Emir Kir, les bourgmestres des trois communes de la zone. De nombreuses associations de terrain, partenaires du projet, étaient également présentes dont SOS Viol, SOS Inceste, Touche pas à ma pote et la RainbouwHouse.

EVA, késako ? Derrière cet acronyme se cache le terme "Emergency victim assistance". Il s’agit d’une cellule dédiée spécifiquement à l’accueil des victimes de violences sexuelles ou intrafamiliales. Plus concrètement, il s’agit d’accueillir les victimes, dans des locaux aménagés et adaptés, par des policiers et policières formé·es à ces questions, afin d’éviter toute victimisation secondaire, c’est-à-dire des violences qui s’ajoutent aux violences déjà subies, par exemple des remarques culpabilisantes ou des jugements à propos de l’attitude de la victime.

Lors de cette inauguration, le Commissaire Divisionnaire Olivier Slosse, Chef de Corps de la Zone de Police Bruxelles Nord, a expliqué : "Il faut parfois beaucoup de courage pour franchir la porte d’un commissariat et dénoncer des faits dont on est victime. Avec EVA, nous rendons notre offre de service plus accessible en ajoutant une porte d’accès supplémentaire pour les victimes qui éprouvent des difficultés à nous contacter via les canaux habituels."

La création de ces cellules est prévue dans le plan bruxellois de lutte contre les violences faites aux femmes. La toute première a été créée en 2021, au sein de la zone de police Bruxelles/Ixelles, dans le commissariat central au centre de Bruxelles. La zone de police Midi a suivi la même année, dans le commissariat d’Anderlecht.

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Une publication partagée par Ridouane Chahid (@ridouanechahid)

Au moins une cellule dans chaque zone de police
"Il est important d’offrir un accueil correct aux femmes qui franchissent la porte des commissariats. Depuis le premier jour de mon mandat, ce projet est une priorité pour moi. En collaboration avec la police, j’ai commencé en 2019 par rencontrer chaque chef de corps de chaque zone de police bruxelloise afin de pouvoir travailler ensemble à une meilleure prise en charge des victimes qui viennent déposer plainte. Et en rentrant dans les commissariats, on s’est bien rendu compte que ce n’était pas facile, il faut parler au micro, devant une vitre, etc. Le phénomène de la victimisation secondaire peut et doit être évité. Être formé·e à accueillir la parole des victimes de violences, aux concepts de domination, avoir les bons réflexes : il est primordial que les policiers et policières soient aptes à recueillir ces personnes de la façon la plus adéquate et professionnelle possible Nous espérons que les six zones de police que compte la Région bruxelloise posséderont au moins une cellule EVA", explique aux Grenades Nawal Ben Hamou.

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"Comme les territoires couverts par ces zones de police sont très vastes, il est possible d’ouvrir des cellules dans différents commissariats d’une même zone. La zone de police de Bruxelles/Ixelles inaugurera d’ailleurs ce 22 novembre sa deuxième cellule EVA, dans le commissariat d’Ixelles, tout près de l’ULB, ce qui nous semble important au vu du récent mouvement Balance ton bar. Et le 12 décembre, nous inaugurerons une cellule EVA au sein du commissariat d’Etterbeek. Cinq zones de police seront donc couvertes, et nous relancerons un appel à projet à ce sujet en 2024 pour poursuivre le travail. Je dois dire que nous sommes bien reçu·es et que le sujet intéresse les policiers et policières, qui ont aussi envie que les choses changent", continue-t-elle.

Les victimes disent quand le travail de la police a été bien fait autour des violences qu’elles ont subies. Cela les marque, parfois encore des années après. C’est la preuve que ce travail policier est très important pour les victimes ! Cela leur permet de prendre conscience de la gravité des faits, ou que cette gravité soit reconnue par une institution

Un suivi et un monitoring de ces cellules sont prévus. Les seuls chiffres disponibles pour l’instant concernent la zone Bruxelles/Ixelles : en 2022, 150 victimes ont été entendues par les deux membres de la cellule EVA. "En 2023, cette cellule a été augmentée à sept membres. On aura les chiffres à la fin de cette année, mais c’est vraiment le nombre de personnes qui détermine le nombre d’audition possible", précise Nawal Ben Hamou.

"On met enfin la victime au centre"
Coralie Heyndrickx et Marielle Jans sont toutes deux inspectrices au sein de la Brigade Judiciaire Centralisée section Mœurs / pédocriminalité. Elles travaillent ensemble au lancement du projet EVA.

Il faut parfois beaucoup de courage pour franchir la porte d’un commissariat et dénoncer des faits dont on est victime

"Au sein de ces cellules, on met enfin la victime au centre. L’accent est mis sur son rythme. Les victimes craignent souvent d’être jugées, il faut offrir un accueil bienveillant par rapport aux faits qu’elle dénonce. Chacun a une sa propre histoire, il faut entendre ce qu’elle a à nous dire avant de pouvoir l’embarquer avec nous dans une autre histoire, celle de la machine judiciaire. Cela manque dans certains commissariats, il faut imaginer : ils doivent parfois gérer en même temps un meurtre, un incendie et une bagarre, ce n’est pas toujours humainement possible d’accueillir cette parole et de laisser la victime lâcher son fardeau", explique Marielle Jans. "Les cellules EVA disposent d’un local d’accueil plus chaleureux, ainsi que d’un local d’audition spécifique. On crée un cocon autour des victimes", renchérit Coralie Heyndrickx.


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Les cellules EVA se distinguent des Centres de prises en charge contre les violences sexuelles (CPVS). Il en existe un en région Bruxelloise, attaché à l’hôpital Saint-Pierre. Les CPVS sont des centres spécialisés dans la prise en charge des victimes de violences sexuelles, avec un accompagnement holistique, global : psychologique, médical, médico-légal. Ils offrent aussi la possibilité de porter plainte. L’ensemble du personnel présent dans le centre est formé.

Les victimes y sont reçues pour des faits de violences sexuelles qui se sont produits il y a maximum sept jours. "Cela permet par exemple à certains prélèvements médicaux d’être faits. Au-delà de sept jours, les victimes doivent se rendre dans un commissariat", souligne Coralie Heyndrickx. "La différence aussi, c’est que les cellules EVA ne s’occupent pas que des violences sexuelles, mais aussi des violences intrafamiliales. Nous travaillons en étroite collaboration avec le CPVS de Bruxelles car depuis janvier 2023, il y a dans chaque commissariat bruxellois un inspecteur ou une inspectrice formé·e sur ces questions qui est amené·e à effectuer des gardes au sein du CPVS. En plus de son rôle de garde judiciaire, cette personne a un rôle de garde CPVS, car la police est aussi présente au sein de cette structure", complète Marielle Jans.


Pour Marcel Ares, bénévole au sein de l’association Vie Féminine, la présence policière au sein des CPVS a été soigneusement réfléchie : "J’ai travaillé au lancement du CPVS de Bruxelles, car j’ai été pendant 20 ans psychologue au sein du CETIM, le centre de référence pour les maladies infectieuses. J’étais fréquemment confrontée à des victimes de violences sexuelles. C’est peu souvent raconté mais elles doivent prendre des traitements contre ces maladies, le plus rapidement possible. Le traitement contre le VIH dure un mois, et il y a aussi la question des autres infections sexuellement transmissibles. Dans les CPVS, nous avons fait le choix de ne pas placer la police au centre. La police vient en deuxième ligne, après les médecins, les infirmières et les psychologues, car c’est parfois un obstacle pour les victimes. Ces violences ont souvent lieu dans les familles. Pour certaines, il est très difficile de se dire directement qu’elles vont porter plainte contre quelqu’un qu’elles connaissent et il est fréquent qu'elles refusent de porter plainte. C’est tout un cheminement, ce qui complique le fait d’arriver à pousser la porte d’un commissariat ou même d’une cellule spécifique dans un commissariat."

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"J'en veux plus à la police qu'à mon violeur"
La question des formations
Pour autant, Marcela Ares se réjouit des formations qui seront données aux policiers et policières. "Il est toujours intéressant de former la police, car ils sont en première ligne lors des certains événements et la manière d’intervention peut s’avérer décisive pour la suite, tout cela en plus de créer un autre discours sur les violences au sein de l’institution qu’est la police, bien évidemment. Quand je travaillais au CETIM, et encore aujourd’hui dans les groupes de femmes que j’anime pour Vie Féminine, les victimes disent quand le travail de la police a été bien fait autour des violences qu’elles ont subies. Cela les marque, parfois encore des années après. C’est la preuve que ce travail policier est très important pour les victimes ! Cela leur permet de prendre conscience de la gravité des faits, ou que cette gravité soit reconnue par une institution. Reste à savoir quel sera le contenu de ces formations."

La question des formations est aussi du ressort des cellules EVA. "Nous allons entamer un travail de longue haleine au sein des commissariats pour former nos collègues, les policiers et policières de terrain. C’est compliqué car il y a un grand turn-over, les brigades se modifient rapidement, ce sera donc un travail continu pour les sensibiliser aux questions de violences sexuelles et intrafamiliales", souligne Coralie Heyndrickx. "Je pense que les policiers ont une autre mentalité et sont prêts à entendre ce discours", ajoute Marielle Jans.

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Dans les commissariats, la sensibilisation et la formation dépasseront donc à terme les seules personnes qui s’occupent des cellules EVA : "Il faut le dire, ça, car nous ne pourrons pas prendre en charge toutes les victimes au sein des cellules EVA. On va être débordées, sinon. Les cellules EVA s’adressent spécifiquement aux victimes pour lesquelles il existe des blocages, pour lesquelles pousser la porte des commissariats est impossible. Elles peuvent appeler le numéro ou envoyer un mail et on fixera un rendez-vous ensemble", indique Coralie Heyndrickx.

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L’ampleur des violences
L’Institut pour l’Égalité des Femmes et des Hommes (IEFH) a publié un rapport concernant les Centres de Prise en charge des Violences Sexuelles (CPVS). Selon les chiffres récoltés entre 2017 et 2022, plus de 90% des victimes prises en charge sont des femmes, là où plus de 90% des auteurs de violences sexuelles sont des hommes. Le nombre de prises en charge en CPVS a doublé entre 2021 et 2022, passant de 1.662 à 3.287. Chaque jour, ce sont en moyenne 9 personnes qui sollicitent l’aide du CPVS.

L’âge moyen des victimes prises en charge est de 24 ans. Les groupes d’âge sollicitant le plus d’aide sont les mineur·es (à 31,9%) et les 18-26 ans (34,8%). En 2021, 47,8% des victimes de violences sexuelles étaient encore étudiant·es. Ce chiffre a dépassé les 50% en 2022. Dans plus de 60% des cas recensés, l’auteur des faits était connu de sa victime (soit un ex-partenaire, un colocataire, une connaissance ou un membre de la famille).

En Belgique, on estime qu’une femme sur quatre vit ou a vécu des violences conjugales. Plus de deux personnes sur cinq connaissent, dans leur cercle d’amies ou dans leur famille, des femmes victimes de violences domestiques. Les auteurs de ces violences sont, dans la très grande majorité des cas, des hommes.

 

Informations pratiques
Prendre contact avec la cellule EVA de la zone de police Bruxelles/Ixelles.

Prendre contact avec la cellule EVA de la zone Midi

Prendre contact avec la cellule EVA de la zone Nord

Prendre contact avec un CPVS (il existe 9 CPVS sur tout le territoire de la Belgique, ouverts 7 jours sur 7)

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En Argentine, le candidat d’extrême droite Javier Milei menace les droits des femmes

30 Octobre 2023, 04:42am

Publié par hugo 🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️

 En Argentine, le candidat d’extrême droite Javier Milei menace les droits des femmes

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26 oct. 2023 à 12:54

5 min
Par Camille Wernaers pour Les Grenades
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C’était en décembre 2020. L’Argentine légalisait l’avortement et le rendait gratuit jusqu’à la 14e semaine de grossesse (en Belgique, le délai est de maximum 12 semaines pour bénéficier d’une IVG).

Cette nouvelle était accueillie par une marée verte et les cris de manifestantes en plein cœur de Buenos Aires. L’adoption de cette loi représentait l’accomplissement de la longue lutte menée par des milliers de femmes, et symbolisée par le foulard vert qu’elles portent lors des actions féministes dans le pays.

"[L’Argentine a] envoyé un message d’espoir fort à l’ensemble de notre continent : que nous pouvons changer de cap contre la criminalisation de l’avortement et contre les avortements clandestins, qui présentent de graves risques pour la santé et la vie de millions de personnes", réagissait à l’époque Erika Guevara-Rosas, directrice du programme Amériques d’Amnesty International.

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"Pas un droit acquis"
Pourtant, pour Javier Milei, le candidat d’extrême droite qui est parvenu ce 22 octobre au second tour de l’élection présidentielle en Argentine, l’avortement n’est "pas un droit acquis". S’il remporte cette élection, il a d’ores et déjà annoncé qu’il aimerait interdire à nouveau l’avortement, via l’organisation d’un référendum. Malgré la nouvelle loi, la population argentine reste divisée sur la question.

Javier Milei a un discours qui semble rebelle, mais qui est néanmoins réactionnaire, en utilisant le ressentiment de la masculinité, qui s’exprime dans la croissance des extrêmes droites dans de nombreuses parties du monde

"L’avortement est un meurtre aggravé, où il y a une énorme disparité de forces parce qu’une personne abuse de l’autre", a-t-il déclaré en août dernier lors d’une interview à la télévision. Habitué de ce type de phrases choc, (il est d’ailleurs surnommé El Loco, "le fou"), il a également expliqué : "[…] Le ministère de la Femme, je l’éliminerai. Je ne m’excuserai pas d’avoir un pénis. Je n’ai pas à avoir honte d’être un homme blanc, blond, aux yeux bleu clair." Il se montre également pro-arme et climatosceptique.

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Le mouvement féministe réagit
Face à ces déclarations, le mouvement Ni Una Menos ("Pas une en moins"), qui lutte contre les féminicides depuis 2015 et qui a été très actif dans la légalisation de l’avortement dans le pays, a organisé en août une assemblée féministe ouverte, rassemblant de nombreux collectifs féministes.

"Nous sommes en alerte collective", se sont-elles insurgées. "Il y a eu un désir de se réunir, de créer un organe organisationnel, mais aussi de développer une approche politique de la situation. Nous voulons empêcher la droite ou l’ultra-droite d’accéder au gouvernement dans ce pays", a indiqué Lucía Caballero, coordinatrice des assemblées de Ni Una Menos au média Télam. "La suppression du ministère de la femme n’est que la partie émergée d’un iceberg, qui consiste à réduire toutes les dépenses publiques consacrées à la prévention, à la lutte contre la violence, […] et différents droits que nous avons obtenus au fil des ans dans le cadre de la lutte féministe", continue-t-elle.

On se rassemble pour défendre les droits des femmes, parce qu’on craint un recul

Parmi les personnes présentes ce jour-là, Neca Jara, membre du collectif La Enramada, a expliqué à Télam : "Il y a une façon de faire de la politique qui ne fonctionne plus, qui est épuisée, qui a atteint ses limites, et une autre qui se présente comme une proposition, comme anti-système, comme une rébellion, mais qui en réalité est une fraude. Et nous ne devons pas permettre à n’importe qui de venir avec des propositions pour renverser tout ce que ces années de lutte pour la construction ont apporté, et c’est pourquoi nous devons trouver un moyen pour que les organisations de base puissent dialoguer avec les institutions, mais cela ne veut pas dire tout détruire".


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Une nouvelle marée verte a déboulé dans les rues de la capitale du pays ce 28 septembre, journée internationale pour le droit à l’avortement, à l’appel des associations féministes argentines. "On se rassemble pour défendre les droits des femmes, parce qu’on craint un recul, selon le résultat des élections", a déclaré Martha Gazzano, psychologue de 47 ans, marchant aux côtés de sa fille de 15 ans, interrogée par l’AFP.

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Il n’y a pas que le droit à l’avortement qui est dans le viseur de Javier Milei. Au sujet du féminicide, il a par exemple proposé d’éliminer la circonstance aggravante que le code pénal prévoit lorsque le motif du crime est une question de genre, au nom de "l’égalité devant la loi". Il nie aussi l’existence d’un écart de rémunération entre les hommes et les femmes.

"Le ressentiment de la masculinité"
Selon les sondages, ce sont principalement les hommes qui forment la base électorale de ce candidat qualifié "d’ultra-droite" et de "libertarien". Outre la situation économique du pays, le débat de ces élections a également porté sur le mouvement féministe. "Je ne suis pas d’accord avec le fait qu’elles modifient la langue espagnole", a déclaré à propos du langage inclusif Moises Achee, un ouvrier de 57 ans, lors d’un rassemblement de campagne du candidat. "Ou qu’elles m’imposent certaines choses et si je ne les accepte pas, c’est comme si c’était moi qui étais exclu. Je ne partage pas du tout certaines idées, allons-y avec Javier Milei !"

Alors que le pays avançait vers plus d’égalité, les réseaux sociaux sont devenus le réceptacle d’une certaine frustration, un backlash (ou retour de bâton) en cours dans le monde entier. Interrogé par le journal Libération, Eric, un étudiant en marketing de 21 ans, répond : "Elles sont allées trop loin". Sur sa page Instagram intitulée "La Fête est finie", il appelle à une "renaissance argentine" autour de ses "valeurs". "Ces féministes n’ont aucun ciment moral, elles plaident pour la pire perversion : le génocide institutionnalisé à niveau industriel qu’est l’avortement. Mais surtout, il s’agit d’une minorité, certes bruyante, mais qui ne représente pas les honnêtes gens. Et plus elles font du bruit, plus elles provoquent le rejet de la majorité silencieuse", explique-t-il.

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Backlash : pour les droits des femmes, "rien n’est jamais acquis"
Dans le magazine Perfil, le philosophe Ricardo Forster a déclaré que Javier Milei "a un discours qui semble rebelle", mais qui est néanmoins "réactionnaire", en utilisant "le ressentiment de la masculinité, qui s’exprime dans la croissance des extrêmes droites dans de nombreuses parties du monde". Le philosophe compare d’ailleurs Javier Milei à Donald Trump aux États-Unis et à Jair Bolsonaro au Brésil.

Le second tour de l’élection présidentielle aura lieu le 19 novembre prochain et verra donc s’affronter deux visions différentes du pays : les Argentin·es devront choisir entre l’actuel ministre de l’Économie, le centriste Sergio Massa, et Javier Milei.

Elections en Argentine – JP La Première 23/10/2023

Elections en Argentine (La Première 23/10/2023)
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