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Le blog de hugo,

Frédéric Beigbeder : visé par une plainte pour viol, l’écrivain placé en garde à vue

17 Décembre 2023, 05:10am

Publié par hugo 🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️

 Frédéric Beigbeder : visé par une plainte pour viol, l’écrivain placé en garde à vue
Elisa Covo
 Publié le 12 décembre 2023 à 16h00
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MADMOIZELLE  SOCIÉTÉ  ACTUALITÉS
L’écrivain avait été convoqué au commissariat de Pau ce matin à neuf heures, où il devait être auditionné dans le cadre de l’enquête.
Selon des informations de France Bleu Béarn Bigorre et franceinfo, l’écrivain Frédéric Beigbeder aurait été placé en garde à vue au commissariat de Pau ce mardi 12 décembre dans le cadre d’une enquête préliminaire pour viol.

Une plainte déposée l’été dernier
Il s’y serait rendu initialement pour être entendu dans le cadre de l’enquête, mardi 12 décembre vers 9 heures du matin. L’écrivain serait visé par une plainte déposée l’été dernier par une jeune femme qui affirme avoir eu un premier rapport sexuel consenti avec lui, suivi d’un deuxième, non consenti, au cours de la même nuit passée dans une chambre d’hôtel.

Sur les réseaux sociaux, de nombreuses internautes, comme l’autrice Rose Lamy ou la journaliste Cécile Delarue, ont apporté leur soutien à la plaignante, rappelant au passage les multiples sorties de route misogynes de l’écrivain qui, en avril dernier, affirmait encore que « la peur de la prison retient les hommes d’agresser sexuellement toutes les femmes qui leur plaisent ».

Peu inquiété, l’écrivain, libéré après quelques heures de garde à vue, s’est fendu d’un communiqué de presse arrogant, transpirant un sentiment de toute puissance. Ne faisant aucune mention des faits qui lui sont reprochés, il s’est contenté de critiquer pseudo-humoristiquement « le poulet au curry » sec qui lui avait été servi et le manque de places de « parking devant ce commissariat ». Preuve que lui n’a pas peur des lois, ni du ridicule. 

Et si le film que vous alliez voir ce soir était une bouse ? Chaque semaine, Kalindi Ramphul vous offre son avis sur LE film à voir (ou pas) dans l’émission Le seul avis qui compte.

Crédit photo de la une : Capture d'écran Youtube


https://www.madmoizelle.com/frederic-beigbeder-vise-par-une-plainte-pour-viol-lecrivain-place-en-garde-a-vue-1605091

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IVG dans la Constitution : que contient le projet de loi présenté en Conseil des ministres ?

17 Décembre 2023, 05:02am

Publié par hugo 🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️

 IVG dans la Constitution : que contient le projet de loi présenté en Conseil des ministres ?
Christelle Murhula
 Publié le 12 décembre 2023 à 11h45

MADMOIZELLE  SOCIÉTÉ
Après sa présentation en Conseil des ministres, ce projet de loi qui vise à protéger le droit à l’avortement devrait être examiné au Parlement dans le courant du premier trimestre 2024.
C’est un engagement que l’on attendait depuis un long moment. Maintes fois promis par Emmanuel Macron, notamment le 8 mars dernier, à l’occasion de la journée internationale des droits des femmes, le projet de loi, qui veut inscrire l’IVG dans la Constitution, est présenté ce mardi 12 décembre en Conseil des ministres.


Un projet de loi en réaction à l’abrogation de Roe v. Wade aux États-Unis
Un projet de loi qui viserait à protéger le droit à l’avortement, après les nombreuses offensives réactionnaires présentes aux États-Unis suite l’abrogation de la loi Roe v. Wade.

« Les libertés reconnues aux femmes, que l’on pensait en quelque sorte impossible de faire reculer, sont remises en cause par des mouvements politiques, parfois par des dirigeants qui arrivent au pouvoir, par des jurisprudences qui changent, en fonction d’équilibre politique », a déclaré Emmanuel Macron ce dimanche 10 décembre.

« C’est pourquoi la France se félicite de montrer l’exemple en inscrivant dans sa constitution la liberté de la femme de recourir à l’interruption volontaire de grossesse », a-t-il ajouté.

« Droit » ou « liberté » de recourir à l’avortement ?
Mais l’insistance sur le mot « liberté » est loin d’être anodine. En novembre 2022, la députée LFI Mathilde Panot avait déjà fait adopter une proposition de loi constitutionnelle en première lecture à l’Assemblée nationale, qui garantissait le « droit à l’interruption volontaire de grossesse ». Le Sénat l’avait à son tour adopté en février, mais avec un changement sémantique : en inscrivant la « liberté de la femme » de recourir à l’IVG, et non pas son « droit ».


En vidéo Les freins au dépistage du cancer du sein #shorts

Veuillez fermer la vidéo flottante pour reprendre la lecture ici.

Une différence sémantique loin d’être subtile, nous expliquait la professeure de droit Mathilde Philip-Gay en février dernier : « Le droit est garanti par l’État, il y a donc des recours, si par exemple, ce droit ne peut être garanti dans certaines régions ou villes. En revanche, la liberté, c’est laisser le choix à la loi de décider. La différence entre droit et liberté est donc subtile, car elle signifie que les conditions d’accès à l’IVG pourraient être remises en question par des lois qui viendraient le modifier ».

À lire aussi : Enceinte par accident, j’ai découvert que ma médecin était anti-IVG

Dans les faits (presque) rien ne change
Intégrer la liberté d’avorter dans la Constitution ne changera rien dans les faits. Le délai légal pour avoir recours à une IVG est toujours à 14 semaines et pris en charge à 100 %. Mais cela permettra de se protéger d’un quelconque revirement de jurisprudence. Car à l’heure actuelle, le texte peut juridiquement être amendé, voire abrogé par une simple loi. Le texte qui a été voté par le Sénat a donc une portée symbolique, mais juridiquement, cela ne change rien et, si ces termes sont conservés, le droit à l’IVG ne sera pas mieux protégé. 

Le nombre d’avortements est à son plus haut niveau depuis 1990. En 2022, 234 300 interruptions volontaires de grossesse ont été enregistrées, le chiffre le plus haut depuis 1990.

Écoutez Laisse-moi kiffer, le podcast de recommandations culturelles de Madmoizelle.


https://www.madmoizelle.com/ivg-dans-la-constitution-que-contient-le-projet-de-loi-presente-en-conseil-des-ministres-1604661

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#MeToo Inceste : Édouard Durand écarté de la présidence de la CIIVISE

17 Décembre 2023, 04:51am

Publié par hugo 🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️

 #MeToo Inceste : Édouard Durand écarté de la présidence de la CIIVISE
Elisa Covo
 Publié le 12 décembre 2023 à 11h17
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MADMOIZELLE  SOCIÉTÉ  ACTUALITÉS  ACTUALITÉS FRANCE
Et ce, malgré de forts soutiens de la part de nombreux acteurs de la protection infantile, qui saluent son indépendance et sa détermination.
Des annonces qui ont du mal à passer. Lundi 11 décembre, le gouvernement a confirmé le maintien de la Commission indépendante sur l’inceste et les violences sexuelles faites aux enfants (CIIVISE), en élargissant ses missions aux mineur·es victimes de prostitution ou de pédocriminalité en ligne. Mais la composition de cette commission revisitée inquiète les associations de protection de l’enfance. En effet, le gouvernement a choisi de se séparer du juge Édouard Durand, qui co-présidait avec Nathalie Mathieu la commission jusqu’alors et était très apprécié pour son écoute, son engagement, son indépendance et son franc-parler.

Un nouveau binôme présidera la CIIVISE
Malgré les pressions associatives, l’équipe de la CIIVISE est remaniée en faveur d’un nouveau binôme, composé de l’ex-rugbyman et responsable associatif Sébastien Boueilh (fondateur de Colosse aux pieds d’argile) et de l’experte judiciaire, pédiatre et légiste Caroline Rey-Salmon.

En vidéo Les freins au dépistage du cancer du sein #shorts

Veuillez fermer la vidéo flottante pour reprendre la lecture ici.

Sur X, le Juge Durand a partagé son inquiétude et sa déception de ne pas être renouvelé : « Il ne suffit pas de dire que la Ciivise est maintenue, car la Ciivise, c’est avant tout la reconnaissance de la parole des victimes de violences sexuelles dans leur enfance par une instance publique ». Or, le juge estime que « la nouvelle organisation » de la commission « ne donne aucune garantie » que cette mission soit menée à bien.

Les messages de soutien et les remerciements n’ont pas tardé à pleuvoir sur X, saluant son expertise et les avancées que sa présidence aura permises.

Et si le film que vous alliez voir ce soir était une bouse ? Chaque semaine, Kalindi Ramphul vous offre son avis sur LE film à voir (ou pas) dans l’émission Le seul avis qui compte.

Crédit photo de la une : Sebastien Soriano


https://www.madmoizelle.com/metoo-inceste-edouard-durand-nest-pas-reconduit-a-la-presidence-de-la-ciivise-1604703

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Qui est Anne L’Huillier, cinquième femme de l’histoire à recevoir le prix Nobel de physique ?

17 Décembre 2023, 04:41am

Publié par hugo 🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️

 Qui est Anne L’Huillier, cinquième femme de l’histoire à recevoir le prix Nobel de physique ?
Elisa Covo
 Mis à jour le 11 décembre 2023 à 17h31

MADMOIZELLE  SOCIÉTÉ  ACTUALITÉS  ACTUALITÉS MONDIALES
L’Académie suédoise royale des sciences a décerné le Nobel de physique 2023 à Pierre Agostini, Ferenc Krausz et Anne L’Huillier pour leurs travaux sur le déplacement des électrons à l’intérieur des atomes et des molécules.
Le 10 décembre, le prix Nobel de physique a été remis aux Français Anne L’Huillier et Pierre Agostini, ainsi qu’au chercheur austro-hongrois Ferenc Krausz à Stockholm. Ce trio de scientifiques a été récompensé pour son étude des « impulsions lasers très courtes permettant de suivre le mouvement ultra-rapide des électrons ».


Anne L’Huillier devient la 5ᵉ femme à recevoir le Nobel de physique
Anne L’Huillier devient ainsi la 5ᵉ femme lauréate de ce prix depuis 1901. Elle succède ainsi à Marie Curie (1903), Maria Goeppert Mayer (1963), Donna Strickland (2018) et Andrea Ghez (2020).

En vidéo Les freins au dépistage du cancer du sein #shorts

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Professeure à l’université de Lund, en Suède, la française, décrite par France Culture comme une « pionnière de la physique attoseconde » a découvert « un nouvel effet résultant de l’interaction de la lumière laser avec les atomes d’un gaz », retrace le HuffPost.

Elle a raconté avoir reçu l’appel du jury alors qu’elle était en train de donner un cours. « Je suis très touchée, il n’y a pas tant de femmes qui ont obtenu le prix, donc c’est très très spécial », a-t-elle dit à l’Académie.


En 2022, Anne L’Huillier avait reçu le prestigieux prix Wolf, conjointement avec le Canadien Paul Corkum et son camarade de promotion Ferenc Krausz, également nobélisé ce jour.

Écoutez l’Apéro des Daronnes, l’émission de Madmoizelle qui veut faire tomber les tabous autour de la parentalité.

Crédit photo de la une : Capture d'écran Youtube


https://www.madmoizelle.com/qui-est-anne-lhuillier-cinquieme-femme-de-lhistoire-a-recevoir-le-prix-nobel-de-physique-1580477

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Cauet sur BFMTV : accusé de violences sexuelles, l’animateur livre une masterclass en culture du viol

17 Décembre 2023, 04:27am

Publié par hugo 🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️

 Cauet sur BFMTV : accusé de violences sexuelles, l’animateur livre une masterclass en culture du viol
Elisa Covo
 Publié le 11 décembre 2023 à 17h01
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MADMOIZELLE  SOCIÉTÉ  ACTUALITÉS  ACTUALITÉS FRANCE
Reçu sur le plateau de BFMTV, l’animateur, actuellement visé par trois plaintes pour violences sexuelles, a déroulé une défense aussi évasive que lyrique.
« Tout est faux, tout est mensonger ». Sur le plateau de BFMTV, l’animateur star de NRJ Sébastien Cauet a pris la parole pour la première fois depuis les révélations de Libération et les trois plaintes pour violences sexuelles qui le visent.

Pour toute défense, il nie en bloc et dénonce un acharnement médiatique.


L’animateur botte en touche
« C’est terrible d’être accusé de ce genre de chose, il n’y a pas pire, je ne le souhaite pas à mon pire ennemi » s’est-il lamenté sur le plateau de l’émission C’est pas tous les jours dimanche.

Pendant une trentaine de minutes, il a coché toutes les cases de la rhétorique classique des agresseurs présumés, tentant à tout prix de décrédibiliser la parole de celles qui l’accusent. Faisant référence au témoignage de Julie Ollivier, 25 ans, qui affirme avoir été contrainte de faire deux fellations à l’animateur, dont une alors qu’elle était encore mineure, Sébastien Cauet a botté en touche : « Je la connais, comme je connais des milliers de fans en quarante ans de radio […]. Vous pensez que je fais rentrer beaucoup de gens dans des chambres d’hôtel ? »


Voulant à tout prix tirer les larmes sur l’injustice dont il s’estime victime, il tâche de prouver son exemplarité comme si les hommes violents étaient nécessairement « des monstres qui agissent dans l’espace public, les rôdeurs de parking, les tueurs de joggeuses […] Ce seraient vraiment ces monstres-là, qui s’en prendraient aux femmes et aux enfants, donc des gens éloignés du quotidien ».

En vidéo Le stealthing, le point du mari, la zone grise : que signifient ces mots du Q ?

Une défense qui ne tient pas, comme nous l’expliquait en septembre dernier la militante et autrice Rose Lamy, dans une interview pour Madmoizelle. « Les chiffres dépeignent une tout autre réalité : les hommes violents qui agressent, frappent, violent, sont majoritairement des proches de la victime, que l’on côtoie, avec lesquels on vit. On essaye de mettre à distance ces monstres-là pour de ne pas regarder la réalité en face ». 

« Tentative d’extorsion »
Esquivant de répondre précisément sur les faits qui lui sont reprochés, l’animateur s’est contenté de répéter en boucle que tout était faux, qu’il était victime d’une tentative d’extorsion et qu’il avait des preuves allant dans ce sens. « Je meurs d’envie de vous les montrer, j’en crève d’envie, j’en chiale le soir de ne pas pouvoir vous montrer les preuves irréfutables données à la police ».

Il a par ailleurs dénoncé un « tribunal médiatique », une machination dont il serait la véritable victime. « Je suis le premier plaignant dans cette histoire, je suis le premier à avoir porté plainte, c’est important que les gens le sachent ».


Selon lui, ses accusatrices auraient menti par appât du gain : « C’est organisé depuis quelques mois voire années avec une volonté évidemment d’argent et de nuire ». Un argument fréquemment convoqué par les hommes célèbres pour asseoir leur impunité en tant qu’agresseur, s’appuyant sur l’image stéréotypée de la femme vengeresse, croqueuse de diamants, assoiffée de notoriété. Une femme qui, en somme, ne correspond pas à l’image de la « bonne victime » désintéressée. Comme le rappelle Libération pourtant, « la majorité des femmes qui ont pris la parole à ce jour ne souhaitent pourtant ni porter plainte ni révéler leur identité ».

Non, les femmes n’accusent pas « pour l’argent »
Force est de constater que les femmes qui ont le courage de dénoncer les violences subies ne gagnent généralement rien d’autre qu’une réputation ternie et, dans certains milieux, l’assurance, comme une punition, d’être blacklistée de partout parce que les hommes se protègent entre eux. Oser dénoncer n’est pas une manière d’obtenir de l’argent facile. C’est ce que démontre très bien un rapport de la Fondation des Femmes et de l’Observatoire de l’émancipation économique des femmes, consacré au « Coût de la justice pour les victimes de violences sexuelles » :

Aux coûts financiers importants que nécessite une action en justice pour la victime, s’ajoutent des manques à gagner, des coûts humains liés aux souffrances physiques, psychologiques et aux diverses maltraitances que rencontreront les victimes au cours de leur parcours. Parler, porter plainte et débourser des sommes importantes pour demander justice ne sont pour autant en rien des garanties de l’obtenir. En définitive, les femmes supportent une triple peine : elles subissent la violence, le coût économique de la justice et celui plus intangible des traumatismes s’additionnant sur plusieurs échelles.

Rapport « Cinq ans après #MeToo : Le coût de la justice pour les victimes de violences sexuelles »
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Crédit photo de la une : Capture d'écran Youtube


https://www.madmoizelle.com/cauet-sur-bfmtv-accuse-de-violences-sexuelles-lanimateur-livre-une-masterclass-en-culture-du-viol-1604409

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Complément d’enquête sur Gérard Depardieu : Yann Moix prend sa défense et porte plainte

17 Décembre 2023, 04:22am

Publié par hugo 🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️

 Complément d’enquête sur Gérard Depardieu : Yann Moix prend sa défense et porte plainte
Charlotte Arce
 Publié le 11 décembre 2023 à 12h07
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MADMOIZELLE  SOCIÉTÉ  JUSTICE
Dans un entretien au « JDD », le réalisateur Yann Moix affirme son soutien à Gérard Depardieu après la diffusion, dans « Complément d’enquête » d’extraits de son film tourné en Corée du Nord, où l’acteur tient des propos pouvant être qualifiés de harcèlement sexuel. 
« C’est un manque de respect envers ma personne, une atteinte à ma dignité et à mon intégrité, ainsi qu’à celle de Gérard Depardieu. Car ce dernier, je suis désolé, a également sa dignité. »


Voici comment Yann Moix se défend, dans un entretien accordé dimanche 10 décembre au JDD, des images implacables diffusées jeudi 7 décembre dans Complément d’enquête. Extraites de son documentaire 70, jamais diffusé, dans lequel il suivait en 2018 l’acteur français en Corée du Nord, qui fêtait alors les 70 ans de son régime. 

Blagues obscènes, grognements, allusions sexuelles lourdes et répétées… Dans ces images, difficilement soutenables, on peut voir l’acteur, face à la caméra, prendre en étau sa traductrice et la noyer sous des remarques sexistes affligeantes. Multipliant les réflexions graveleuses, il est aussi filmé hypersexualisant une fillette de dix ans qui fait du cheval. 

Des images « décontextualisés » selon Yann Moix
Si ces images parlent d’elles-mêmes, elles seraient, selon Yann Moix, « décontextualisées ».

« Ce qui est immonde pour ma personne et pour celle de Gérard Depardieu, poursuit le réalisateur de Podium. Cela s’appelle du vol et de l’abus de confiance, ni plus ni moins. C’est sévèrement puni par la loi puisque cela relève du pénal. »

Dans la ligne de mire de Yann Moix : Alexandre Dufour, qui devait produire avec lui 70, et est l’auteur du Complément d’enquête diffusé sur France 2. Pour Moix, Alexandre Dufour a préféré « produire et réaliser un ‘Complément d’enquête’ dans mon dos, avec mon travail, dans le but de faire un documentaire à charge sur Gérard Depardieu ».


En vidéo Le stealthing, le point du mari, la zone grise : que signifient ces mots du Q ?

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Toujours selon Moix, Gérard Depardieu serait « abasourdi » par les images diffusées sur France 2, « volées pour servir à un autre contexte que celui pour lequel elles ont été tournées ». Les deux hommes ont décidé de porter plainte contre Alexandre Dufour.

À lire aussi : Depardieu, Besson : pourquoi les hommes accusés de viol parlent toujours de leur mère ?

Mis en cause par 16 femmes pour viols et agressions sexuelles
Mis en cause pour des violences sexistes et sexuelles par au moins seize femmes, Gérard Depardieu fait l’objet depuis 2020 d’une mise en examen pour viols et agressions sexuelles après une plainte de la comédienne Charlotte Arnould. 

Complément d’enquête a révélé qu’une deuxième femme a déposé plainte contre l’acteur. Il s’agit de la comédienne Hélène Darras, qui accuse Gérard Depardieu de l’avoir agressée sexuellement en 2007 sur le tournage du film Disco de Fabien Onteniente.

Après avoir pris une première fois la parole dans ELLE pour apporter son soutien aux victimes présumées de Gérard Depardieu, la comédienne Anouk Grinberg a une nouvelle fois témoigné sur France Inter des comportements problématiques de l’acteur avec les femmes. 

« Il n’a pas attendu d’être en Corée pour être aussi vulgaire, aussi grossier, aussi agressif avec les femmes », déclare celle qui a côtoyé Gérard Depardieu en 1991 sur le tournage de Merci la vie de Bertrand Blier, dont elle était alors la compagne. 


« Il est comme ça, car tout le monde lui permet d’être comme ça. Il se conduit comme une crapule avec les femmes, ajoute Anouk Grinberg. Cela doit être compliqué de rester ami avec Depardieu car Depardieu détruit, démolit à jamais des gens. »

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Nobel de la Paix : lors de la remise de son prix, Narges Mohammadi a entamé une grève de la faim

17 Décembre 2023, 04:19am

Publié par hugo 🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️

Source : Capture d'écran Youtube
ACTUALITÉS MONDIALES
Nobel de la Paix : lors de la remise de son prix, Narges Mohammadi a entamé une grève de la faim
Christelle Murhula
 Publié le 11 décembre 2023 à 10h40

MADMOIZELLE  SOCIÉTÉ  ACTUALITÉS  ACTUALITÉS MONDIALES
Récompensée par le prix Nobel de la paix, la journaliste Narges Mohammadi est toujours emprisonnée en Iran. Ce dimanche 10 décembre, alors que sa famille a reçu le prix en son nom, elle a entamé une nouvelle grève de la faim pour protester contre l’oppression des minorités en Iran.
Une manière de marquer le coup. Narges Mohammadi, journaliste iranienne emprisonnée dans son pays, a entamé une nouvelle grève de la faim dimanche 10 décembre.


Une grève qu’elle a débutée à une date symbolique : le jour de la remise du prix Nobel de la Paix, dont elle a été lauréate le 6 octobre dernier, pour « sa lutte contre l’oppression des femmes en Iran et son combat pour la promotion des droits de l’homme et de la liberté pour tous ».

L’Iran, un régime religieux « tyrannique et misogyne » selon Narges Mohammadi
Emprisonnée, depuis 2021, elle aurait dû se rendre à Oslo pour recevoir son prix. Mais, finalement, ce sont les membres de sa famille qui l’ont reçu à sa place, annonçant par la même occasion le début de sa grève de la faim.

« Elle sera en grève de la faim en solidarité avec une minorité religieuse », a déclaré son frère durant la cérémonie. Le mari de Narges Mohammadi a précisé que ce geste visait la minorité Bahaïe, communauté cible de discriminations en Iran, dont deux figures dirigeantes emprisonnées ont aussi entamé une grève de la faim.

En vidéo Les freins au dépistage du cancer du sein #shorts

À lire aussi : Qui est Narges Mohammadi, lauréate 2023 du prix Nobel de la paix ?

Durant la cérémonie de remise du prix, par le biais d’une lettre lue en français par son fils Ali, la militante de 51 ans a fustigé le « régime religieux tyrannique et misogyne » en Iran : « L’abolition du hijab obligatoire équivaut à supprimer toutes les racines de la tyrannie religieuse et à briser les chaînes de l’oppression autoritaire. La réalité est que le régime de la République islamique est à son plus bas niveau de légitimité et de soutien populaire », a-t-elle écrit.


Avant de saluer la jeunesse iranienne qui se soulève contre le régime au pouvoir : « De jeunes Iraniens ont aujourd’hui transformé les rues et les espaces publics en un lieu de résistance civile généralisée. Et la lutte ne faiblit pas ! Le peuple iranien, avec persévérance, viendra au bout de la répression et de l’autoritarisme ! N’en doutez pas. Cela est certain ! Je suis convaincue que le chant de la victoire du peuple dans les rues d’Iran résonnera à travers le monde », a déclaré, se disant « fière et honorée » de contribuer à cette « civilisation ».

Déjà sa deuxième grève de la faim
Même emprisonnée, Narges Mohammadi continue de lutter : cette grève de la faim, la deuxième en quelques mois, est également un acte de protestation contre son incarcération. De santé fragile, elle avait déjà cessé de s’alimenter quelques jours, début novembre, pour obtenir le droit d’être transférée à l’hôpital sans se couvrir la tête.

La militante est depuis de longues années une figure de la lutte pour les droits humains en Iran, où elle s’est notamment opposée à la peine de mort. Des prises de position contre le régime, qui lui ont valu d’être arrêtée de plusieurs fois et condamnée à un total de 31 ans de prison. Incarcérée depuis 2021, elle est tout de même devenue l’une des principales figures du mouvement Femme, Vie, Liberté, né en septembre 2022, après la mort de Mahsa Amini.

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Crédit photo de la une : Capture d'écran Youtube


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« Quand je m’aperçois qu’il ne porte plus de préservatif, je me glace » : j’ai été victime de stealthing

16 Décembre 2023, 05:07am

Publié par hugo 🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️

 « Quand je m’aperçois qu’il ne porte plus de préservatif, je me glace » : j’ai été victime de stealthing
Charlotte Arce
 Publié le 11 décembre 2023 à 07h44
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MADMOIZELLE  LIFESTYLE  PSYCHO-SEXO  SEXO
Cet été, alors qu’elle était en vacances à Berlin, Juliette* a fait la rencontre d’un homme qui, pendant leur premier rapport, a retiré le préservatif sans son consentement. Appelée stealthing, cette pratique est considérée en Allemagne comme une agression sexuelle. Juliette a décidé de porter plainte et nous raconte la procédure.
J’ai rencontré Dan lors d’une de mes nombreuses escapades entre ami·es à Berlin. 


Le jour s’est déjà levé quand il arrive en after dans le club où nous faisions la fête. Brun, mignon, plutôt à mon goût. Je devine que l’attirance est partagée dans les regards qu’il me retourne. Je l’aborde. C’est un Américain en vacances dans le coin. Une bière et quelques échanges plus tard, nous nous embrassons et décidons de rentrer dans son hôtel.

Dans le taxi, il me pose plein de questions, de mon travail à mes plans de voyage. Je trouve l’intérêt qu’il me porte agréable. Arrivéᐧes à son hôtel, il passe à la salle de bain et en ressort avec une tablette sur laquelle il met de la musique. Lorsqu’il m’embrasse à nouveau, je sens qu’il a dû faire un bain de bouche. Cet ensemble un peu théâtralisé m’amuse. Après quelques préliminaires, je lui demande s’il a des préservatifs. Il va en chercher un et le met. Je suis soulagée qu’il n’ait pas essayé d’argumenter pour ne pas en utiliser, comme certains hommes le font. Nous commençons à faire l’amour.

Un retrait du préservatif par surprise
Mais après cette nuit festive, son érection se ramollit à deux reprises. La première fois, des préliminaires sans enlever le préservatif le remettent d’aplomb. La seconde, s’embrasser allongés l’un contre l’autre suffit. À chaque fois, nous reprenons en levrette. Parfois, dans l’action, il sort légèrement de moi, et la remet. Plus tard, je découvrirai que c’est souvent comme ça, dans cette position, que les auteurs de stealthing en profitent pour retirer la protection. Dans cette posture, en me tordant un peu, je peux juste apercevoir son regard concentré sur la pénétration. Je le sens plus excité. Au bout d’un moment, il s’allonge sur le dos afin que je grimpe sur lui. Et c’est là, en me redressant, que je découvre que son pénis, bien érigé et en pleine vue, ne porte plus le préservatif. Je me glace.


Je lui fais remarquer tout en cherchant la protection à l’intérieur de moi, par réflexe. Je ne la trouve pas, et voyant ma panique, il se lève silencieusement pour me laisser chercher dans les draps. Je ne l’y vois pas non plus, alors j’essaye une seconde fois à l’intérieur de moi, mais toujours sans succès. Le préservatif n’a pas pu disparaître. Je finis par regarder au sol, du côté droit du lit où s’était allongé Dan à deux reprises. C’est là que je vois le préservatif, sous la table de chevet. Je suis perplexe. Comment a-t-il pu se retrouver là ? Dan, qui s’est contenté de me regarder chercher tout du long, n’a pas l’air plus embêté que ça par la situation. Il dit qu’il ne sait pas ce qu’il s’est passé et se rallonge.

À partir de ce moment, je suis habitée par deux mouvements contradictoires, et ce pendant les jours qui suivent. D’un côté, je sens la méfiance monter en moi. Des accidents de préservatif, j’en ai déjà eu. Mais cette fois-ci, la disposition du préservatif ne colle pas avec un glissement accidentel. J’ai la sensation d’avoir été trahie, pas respectée. De l’autre côté, je n’ai pas envie de croire qu’il ait retiré volontairement le préservatif, sans mon consentement, ni que notre aventure se termine si brutalement. J’aimerais rester dans sa chambre, m’endormir contre lui, oublier.

Un peu choquée, je pose ma tête contre son torse le temps de réfléchir. Quelques larmes coulent que j’essuie discrètement. Mon intuition me dicte de ne faire confiance qu’aux faits. Je décide de partir. Une tristesse profonde s’empare de moi. Je me relève et lui dis en pleurant que les violences sexuelles et sexistes empoisonnent les relations hétéros, la nôtre y compris, aussi courte fût-elle. Que la logique m’empêche de le croire, quand bien même le cœur aimerait.


Avant de partir, je lui demande son numéro, son prénom et son nom, en lui expliquant que ça nous permettra de nous informer mutuellement des résultats de dépistage, et d’une potentielle grossesse non désirée, comme je ne prends pas la pilule. Une fois que j’ai vérifié en ligne qu’il m’a donné sa véritable identité, je monte dans un taxi et rentre dans l’appartement que je partage avec mes ami·es.

Qu’est-ce que le stealthing ?
En anglais, le terme stealthing signifie « furtivement, discrètement ». Cette pratique, qui est une forme d’agression sexuelle, consiste à un retrait par surprise, et donc non consenti, du préservatif pendant l’acte sexuel. 

Si le stealthing est considéré comme un viol dans certains pays comme la Suisse, le Canada, le Royaume-Uni ou les États-Unis, il est plus difficile en France de faire pénaliser sa pratique. 

En effet, comme l’explique l’avocat pénaliste Avi Bitton dans un article de Ça m’intéresse, l’article 222-23 du Code pénal français définit le viol comme un « acte de pénétration sexuelle, de quelque nature qu’il soit, ou tout acte bucco-génital commis sur la personne d’autrui ou sur la personne de l’auteur par violence, contrainte, menace ou surprise est un viol ». Or, même si le retrait du préservatif intervient par surprise, le viol tel qu’il est défini dans la loi française implique une absence de consentement au rapport sexuel. Ce qui exclut, de facto, le stealthing. 

Dans les faits, cette pratique bénéficie donc encore aujourd’hui d’un vide juridique, puisqu’aucune jurisprudence sur ce type de viol n’a encore eu lieu. Avi Bitton précise cependant que si après le retrait du préservatif, le ou la partenaire exige une interruption de l’acte sexuel, elle devra être respectée, sous peine d’être considéré comme un viol selon l’article 222-23 du Code pénal.

La décision de porter plainte
Pendant la journée qui suit, je cogite. Quelle est la probabilité que ce soit un accident de préservatif, comme Dan le suggérait ? S’il ment, n’est-ce pas une agression sexuelle ? Je fais des recherches en ligne et découvre que selon les sondages, entre 10 et 20 % de femmes ont été victimes de « stealthing ». Seulement 1 % le rapportent à la police. Pourtant, dans des pays de plus en plus nombreux, grâce à la jurisprudence, enlever le préservatif sans le consentement de son/sa partenaire représente un délit, voire un crime. C’est le cas en Allemagne.


J’envisage pour la première fois de déposer plainte pour une des nombreuses agressions subies. Quand des camarades de classe au collège me touchaient les fesses ou la poitrine sans mon consentement, par surprise, ma seule réaction était de rire, rire par peur de ne pas m’intégrer si je me plaignais. Puis un jour de pleurer. Quand j’étais harcelée ou insultée dans la rue, surtout ado, au maximum de ma vulnérabilité, j’avais trop peur de représailles physiques si je réagissais. Quand des hommes se frottaient dans les transports en commun, ou en boîte de nuit, le temps que je me rende compte de la situation et sorte de ma sidération, ils étaient déjà partis. Tant de fois, et pas une seule où j’avais ressenti la sécurité tant intérieure qu’extérieure de dire non, de me défendre. Seuls le doute, la honte et la culpabilité m’envahissaient. Tant de fois où les agresseurs s’en sortaient indemnes, pour juste recommencer avec d’autres.

Pourquoi déposer plainte aujourd’hui ? Trois raisons m’y poussent. La première, c’est un ras-le-bol de ces violences sexuelles et sexistes. La société doit évoluer, et la justice se positionne en première ligne du combat contre ces rapports de domination toxiques. La seconde, c’est d’entrevoir un possible débouché de la procédure car je sais qu’il y a eu des précédents de condamnation pour « stealthing » en Allemagne.

La reconnaissance de cet acte par la justice me permet de me sentir plus légitime dans cette démarche ici, qu’en France. Si je me sens du bon côté de la frontière, au final ce n’est pas du jugement d’inconnus dont j’ai le plus peur, mais de celui de mes proches. Et s’ils minimisaient, en me disant que j’exagère de porter plainte pour ça ? Que je me victimise et empire la situation alors que tant d’autres passent juste au-dessus ? Au contraire, j’ai la chance de recevoir une écoute et une aide que je n’oublierai jamais. Ce soutien de mes proches est la troisième raison, et probablement la plus importante à mes yeux.


Une longue procédure
Une fois ma décision prise, je me mets en quête de preuves, sinon ce sera sa parole contre la mienne. 

Je n’ai pas fait de photo du préservatif où je l’ai retrouvé, pas plus que je ne l’ai gardé. La première chose que j’ai faite en rentrant a été de me laver, aussi bien pour l’aspect hygiénique que psychologique. Bien entendu, je n’envisageais pas un prélèvement vaginal à ce moment-là, mais il faut savoir qu’une douche diminue les chances de retrouver des traces. Les SMS pouvant servir de preuves, je tente de pousser Dan à valider ma version des faits par message. Comme j’avais encore des doutes au moment de le quitter, il ne sait pas ce que j’ai en tête. Je n’aime pas l’idée de le « manipuler », mais je ne dois pas inverser les rôles. Je lui dis que je me sens confuse par message, en décrivant de la manière la plus exhaustive possible les événements, et en lui demandant comment le préservatif aurait pu atterrir sous la table de chevet. Je ne sais pas s’il va me répondre. 

Un couple d’ami·es m’accompagne au commissariat le plus proche. L’un deux se charge de l’ensemble de la traduction en allemand, car l’anglais du policier qui nous prend en charge reste limité pour la prise des informations. Dan et moi-même partons respectivement le mardi, trois jours plus tard. Le policier m’explique qu’il faut que j’appelle le numéro de la police criminelle qu’il a noté sur un document au plus tôt lundi matin, afin qu’ils puissent mener les interrogatoires à temps.


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En vidéo Le stealthing, le point du mari, la zone grise : que signifient ces mots du Q ?

Il faut aussi que je retrouve l’endroit où c’est arrivé : un peu perdue en partant, je n’ai pas retenu le nom de l’hôtel, et j’ai supprimé l’historisation de la géolocalisation de toutes mes applications. Je me rappelle juste que Dan m’avait dit que c’était à Kreuzberg. Je n’ai pas le choix : je passe en revue tous les hôtels un peu chics du quartier sur Booking et Google Maps, et scanne chaque photo. Par chance, certains détails restent incrustés dans ma mémoire, et après une demi-heure de recherche, je retrouve l’hôtel.

Pour moi, c’était important de retrouver le nom de cet hôtel. Dans mon esprit, apporter ce détail rendait mon témoignage plus convaincant. Je voulais montrer que même si je n’étais pas totalement sobre, je n’avais pas déformé les faits et je me souvenais de détails cruciaux. Je sais pourtant que l’état d’ébriété d’une victime ne minimise en rien ce que l’auteur a commis. 

J’ai aussi décidé, le soir de la journée où j’ai déposé plainte, d’aller à l’hôpital pour faire un prélèvement. J’ai loupé ma dernière soirée à Berlin, alors que tous mes amis allaient en club, mais je suis contente d’avoir fait les démarches jusqu’au bout. Sauf que sur place, ça a été beaucoup plus long que prévu : c’était à la police de faire la demande de prélèvement. Or, comme le policier ne l’avait pas écrit sur le dépôt de plainte, l’hôpital a dû appeler la police, ils ont demandé à un expert si c’était nécessaire ou non… Le personnel était heureusement bienveillant et j’étais à ce moment-là dans de bonnes dispositions psychologiques. Mais c’est vrai que les questions très intrusives qu’on m’a posées peuvent mettre très mal à l’aise. J’ai aussi dû dire avec qui j’avais eu mes derniers rapports avant Dan et quand ils avaient eu lieu. Ce n’était donc pas un super bon moment à passer. 


On m’a proposé un traitement contre le VIH, mais je l’ai refusé, car la probabilité que j’ai été contaminée de cette manière était extrêmement faible et les effets secondaires sont trop importants. J’ai aussi refusé la pilule du lendemain pour des raisons similaires. Mais je me rends compte, après coup, que penser à une éventuelle grossesse m’a pas mal pris la tête dans les semaines suivantes.

Le lendemain, dimanche, j’ai vécu de gros moments de doute. Je me demandais si Dan était innocent, si je ne l’accusais pas à tort. Mais, comme me l’a dit une amie, j’ai donné mon témoignage et c’est désormais à la justice de trancher sur cette question. Il y a quand même très peu de chances qu’il se passe quelque chose au niveau judiciaire. Et que même s’il était innocent, il est très peu probable qu’il soit condamné.

À lire aussi : Mon partenaire a retiré son préservatif sans mon consentement

Porter plainte, une démarche avant tout personnelle
C’est lorsque j’étais à l’hôpital pour le prélèvement que Dan a finalement répondu au message que je lui avais envoyé pour essayer d’obtenir une preuve écrite de sa part. Dans sa réponse, il ne contredit pas ma version des faits et donne une explication peu plausible sur la raison pour laquelle le préservatif s’est retrouvé sous la table de chevet : il aurait juste glissé. Lors de la prise de plainte, même le policier avait hoché la tête quand je lui avais expliqué comment la disposition du préservatif ne collait pas avec ce type d’accident. 


Après ça, j’ai essayé de poursuivre la discussion en étant hyper descriptive avec l’espoir de lui tirer les vers du nez, ou au contraire qu’il trouve une explication logique à cette situation en apportant une information qui m’aurait échappée. J’aimerais sincèrement m’être trompée dans mon analyse. Mais il a fini par couper court à la discussion en disant qu’on ne pourrait jamais savoir ce qui s’était passé et qu’il avait « peu de probabilité qu’il ait le VIH ». J’ai fini par l’informer une semaine plus tard que j’avais porté plainte, et il ne m’a plus jamais répondu.

Le lundi a eu lieu l’interrogatoire avec la police criminelle. Ça a duré longtemps – 4 ou 5 heures – car pour des raisons légales, il fallait qu’un interprète me traduise toutes les questions et la procédure. Là encore, les questions étaient un peu limite. On m’a demandé la quantité d’alcool que j’avais bu, si j’avais pris des drogues, les positions que l’on a faites au lit… L’officier m’a aussi demandé si je ne pouvais pas sentir que la capote n’était plus là. Il a fini par s’excuser de me poser des questions sexistes, mais qu’il fallait qu’il les pose en vue d’un éventuel procès. 

Depuis, je suis rentrée en France et je n’ai plus aucune nouvelle de la procédure. Sur place, je me fais aider par un avocat, mais lui non plus n’a pas d’informations supplémentaires. Cette situation me stresse un peu car j’ai l’impression que tant que je n’ai pas de nouvelles, rien ne se passe. Mais en même temps, j’ai encore l’espoir que ma plainte ne soit pas classée sans suite et aboutisse à un procès. 

Aujourd’hui, j’attends que la justice reconnaisse que ce que j’ai vécu est bien une agression sexuelle. J’aimerais que mon cas fasse jurisprudence dans les affaires de stealthing et qu’il fasse évoluer les choses. Mais je suis aussi lucide, je sais que j’ai peu d’espoir car Dan n’avouera certainement jamais avoir retiré délibérément le préservatif. 


Je mesure déjà la chance que j’ai de ne pas avoir contracté d’IST et de ne pas être tombée enceinte. Bref, de n’avoir aucune séquelle physique. Je regrette simplement que ce comportement soit encore trop banalisé. 

C’est aussi pour ça que je tenais à témoigner de ce qui m’est arrivé. Il faut faire connaître la pratique du stealthing et comprendre qu’elle n’est pas ok. J’aimerais aussi encourager à porter plainte et que mon récit puisse aider d’autres personnes.

Idéalement, il faudrait savoir quoi faire dans cette situation avant même qu’elle arrive. Si on veut porter plainte, il faut avoir des preuves et donc réagir rapidement. Je ne sais toujours pas aujourd’hui quels seraient les éléments prouvant que la personne a retiré le préservatif. Garder la capote pour prouver que l’acte sexuel a eu lieu ? Faire des tests pour montrer qu’il y a eu une pénétration sans préservatif ? La preuve irréfutable reste cependant les aveux de la personne, mais ça reste très compliqué à obtenir. Je conseille aussi, au cas où on souhaite porter plainte, de ne pas se doucher avant d’être allé faire un prélèvement à l’hôpital, pour conserver un maximum de traces. 

Si vous sentez que ce qui s’est passé n’est pas ok, que vous êtes mal à l’aise ou que vous avez des doutes, c’est très certainement parce que vous avez raison.

* Le prénom a été modifié.

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Depardieu, Besson : pourquoi les hommes accusés de viol parlent toujours de leur mère ?

16 Décembre 2023, 05:03am

Publié par hugo 🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️

 Depardieu, Besson : pourquoi les hommes accusés de viol parlent toujours de leur mère ?
Maya Boukella
 Mis à jour le 10 décembre 2023 à 19h28
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MADMOIZELLE  CULTURE
Luc Besson ne peut pas mentir parce qu’il a été « élevé par sa mère et sa grand-mère », Gérard Depardieu affirme qu’agresser une femme serait comme frapper « le ventre de ma mère »… Et nous, on se pose la question : pourquoi les hommes accusés de viols évoquent leur daronne comme totem d’impunité ? Éclairages avec l’autrice et militante Rose Lamy.
Cette semaine, Luc Besson était invité par France Inter pour parler de son nouveau film, le très problématique Dogman. Pendant l’entretien, il a été question des accusations de viol qui pesaient sur le réalisateur, dont la justice française a estimé qu’il était innocent. Quand Sonia Devillers lui a demandé si cette affaire « l’empêchait de dormir », Luc Besson a donné une réponse qui a particulièrement attiré notre attention :


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« Non car je ne suis pas coupable (…) C’est mon éducation, j’ai été élevé par ma mère et ma grand-mère. Je serais incapable de garder un mensonge comme ça pendant des années. »

« Trois règles : on ne touche pas aux enfants, aux femmes et aux animaux« 
Cet argument a beau avoir de quoi interroger, le réalisateur semble en être familier. Inutile de chercher bien loin : la veille, il confiait déjà sur le plateau de Quelle Époque ! :

« J’ai été élevé par des femmes, par ma grand-mère et ma mère. Il y avait trois règles vraiment essentielles : on ne touche pas aux enfants, on ne touche pas aux femmes ni aux animaux. »

Moins d’une semaine plus tard, c’est au tour de Gérard Depardieu, également accusé de viols, d’évoquer sa mère dans une tribune dans laquelle il clame son innocence. Dès les premières lignes de cette lettre aux envolées lyriques, l’acteur de 74 ans déclare :

« Jamais au grand jamais je n’ai abusé d’une femme. Faire du mal à une femme, ce serait comme donner des coups de pied dans le ventre de ma propre mère. »

L’occurrence de cet argument dans deux affaires distinctes ne peut relever du hasard. Pourquoi ces hommes pensent-ils à leur mère et l’évoquent comme un argument censé prouver qu’ils ne sont pas des agresseurs et les dédouaner ?


Le « fils à sa maman », par opposition au « monstre »
La militante féministe Rose Lamy, créatrice du compte Instagram Préparez-vous pour la bagarre et autrice de l’ouvrage En bons pères de famille nous a aidé à comprendre les mécanismes sexistes au fondement de cette rhétorique.

Habituée à défaire les stéréotypes du patriarcat, Rose Lamy a observé que cet argument employé par Besson, Depardieu et tous les autres servait à les distinguer des « monstres », ces hommes qui auraient le monopole des violences sexistes et sexuelles, comme elle le théorise dans son livre. Elle nous explique :

« La question des mères est liée à ce que j’appelle les « monstres ». Les monstres, ce sont des hommes qui seraient par définition des étrangers ne s’attaquant qu’à des victimes qu’ils ne connaissent pas et de manière aléatoire.

Entretenir la figure du « monstre » dans l’imaginaire collectif, c’est un moyen de mettre à distance la violence. C’est un argument fallacieux pour dire « puisque je ne pourrai pas faire mal à quelqu’un que je connais, vous voyez bien que je ne suis pas violent ».

Or, la mère est précisément l’incarnation du rapport fondé sur la proximité, l’intimité avec son enfant.

À lire aussi : « Il ne l’a pas violée » « dans une ruelle sombre » : Woody Allen qui défend Luis Rubiales est une masterclass sur la culture du viol


Irréversible de Gaspard Noé, représentation emblématique du "monstre" 
Irréversible de Gaspard Noé, représentation emblématique du « monstre »
« Toutes des p*tes, sauf Maman »
Au cours de son analyse, Rose Lamy évoque un titre de Michel Sardou. Dans « Une Fille aux Yeux Clairs », le chanteur mélange une sorte de mélancolie à un érotisme des plus gênants et raconte la prise de conscience d’un homme qui réalise que sa mère a été un objet sexualisé et désirable :

Je n’aurais jamais cru que ma mère / Ait pu faire l’amour / Si je n’avais pas vu cette blonde aux yeux clairs / Cette fille aux seins lourds

Michel Sardou, Une Fille aux Yeux Clairs
En vidéo Le stealthing, le point du mari, la zone grise : que signifient ces mots du Q ?

Pour la créatrice de « Préparez-vous pour la bagarre », le principe de cette chanson est le même que celui de la question des mères invoquées comme totem d’immunité :


« La mère, c’est la figure la plus pure de l’imaginaire misogyne. Cette figure sacrée est aussi construite par opposition aux accusatrices. À l’exception de « La Maman », toutes les femmes sont potentiellement soupçonnées d’accuser les hommes pour se venger d’avoir été éconduites sexuellement, ou professionnellement. C’est vraiment l’expression « Toutes des p*tes, sauf Maman ».

Rappelons que Depardieu a écrit dans sa tribune que Charlotte Arnould, 22 ans au moment des viols présumés, « voulait chanter les chansons de Barbaba » sur scène avec lui. « Je lui ai dit non. Elle a déposé plainte. » Pourtant, Rose Lamy n’avait pas connaissance de ce passage de la tribune lors de notre entretien. Comme l’a observé Charlotte Arnould, « ses arguments sont utilisés par de très nombreux agresseurs ».

Ce que la figure du monstre raconte de l’appartenance de ces hommes à la norme
En employant cette rhétorique, ces hommes opèrent le même mouvement : ils se replacent dans la norme de laquelle ils sont arrachés en étant soupçonnés d’être des agresseurs, des « monstres ». Rose Lamy explique :

Selon eux, l’état normal des choses, c’est l’harmonie entre les hommes et les femmes. Il y aurait « une bonne entente » entre les genres. Dès lors, les violences ou les inégalités relèveraient d’exceptions à la norme.

Exceptionnellement, ils peuvent reconnaitre que « ça merde » et parlent alors de « dérapages« , ou de « maladresses« . Mais fondamentalement, ils restent « des bons gars », « des bons pères de famille » qui prennent soin de « leur mères, leurs filles et leur animaux » (cf. Luc Besson) par opposition aux « monstres » qui eux, sont l’incarnation de l’exception : ils en-dehors de la norme.

L’analyse de Rose Lamy est d’autant plus pertinente que dans sa lettre ouverte, Gérard Depardieu a aussi avancé l’argument de se sentir comme un clown incompris. : « J’ai été durant toute ma vie provocant, débordant, parfois grossier. J’ai fait souvent ce que personne n’ose faire (…) rire, faire rire. Tout le monde n’a pas ri. »


Mais peut-on sérieusement croire qu’un homme soit mis en examen depuis 3 ans pour la maladresse de blagues mal interprétées ?

Surprise : les mères (les sœurs, les filles, les cousines…) sont victimes de violence dans leur propre foyer
Cette figure chimérique et dépolitisante du « monstre » ne résiste pas à l’épreuve des chiffres. Rose Lamy le rappelle à ceux qui pourraient encore le nier : les femmes, les sœurs, les mères sont victimes de violence dans leur foyer :

Pour les violences intrafamiliales, les statistiques sont sans appel : on estime qu’il y a 45 interventions de la police par heure.* C’est presque une intervention par minute, et c’est dans les foyers, c’est-à-dire que l’on ne parle pas du tout d’inconnus.

*Le Parisien
Quant à l’argument tacite évoqué par Luc Besson, qui sous-entend qu’un homme élevé par des femmes serait moins violent, Rose Lamy fait remarquer, amusée : « C’est tellement faible. On connait les données sur la charge mentale : statistiquement, on a tous été élevés par nos mères. »


À lire aussi : Dans sa nouvelle BD La ligne Emma s’en prend aux hommes qui pensent être « des mecs bien »

Plus qu’un totem d’impunité : un moyen de ne jamais interroger sa violence potentielle
Concevoir le monde et la société à partir de la figure du « monstre », ou de la mère comme figure sacrée, c’est aller à contre-sens de ce que prouvent toutes les études, les recherches et les statistiques. « L’état permanent est violent et inégalitaire. Les violences sont systémiques et structurelles » rappelle Rose Lamy avec lucidité. Elle conclut :

« Ces hommes se montrent incapables de regarder les choses en face et se dire : « peut-être que moi aussi. »

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Crédit photo de la une : Madmoizelle


https://www.madmoizelle.com/mais-pourquoi-les-hommes-accuses-de-violences-sexistes-et-sexuelles-invoquent-toujours-leur-mere-pour-se-dedouaner-1581385

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Ces box de livres féministes sont le cadeau parfait pour un·e amoureux·se de littérature

16 Décembre 2023, 04:59am

Publié par hugo 🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️

 Ces box de livres féministes sont le cadeau parfait pour un·e amoureux·se de littérature
Charlotte Arce
 Publié le 10 décembre 2023 à 10h28
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MADMOIZELLE  CULTURE  LIVRES
Àla recherche d’un cadeau pour un·e bookworm à la fibre engagée ? On vous dit tout sur les box féministes imaginées par la super librairie parisienne Un Livre et Une Tasse de Thé. 
Si vous êtes Parisien·ne ou que vous suivez un peu l’actualité du monde du livre, vous connaissez peut-être déjà Un Livre et Une Tasse de Thé. Située à deux pas de la Place de la République, au cœur de la capitale, cette petite librairie à la devanture verte opaline s’est spécialisée, depuis son ouverture à l’automne 2020, dans les ouvrages engagés, tout en laissant une large place aux livres plus généralistes. Et propose aussi à ses client·es un coin café inclusif et bienveillant, où déguster un carrot cake tout en sirotant un chai latte. 


« On a pensé la librairie comme un lieu qui réunit ce qui nous anime dans la vie : la littérature, mais aussi l’engagement politique. Et parce qu’on est gourmandes ! On a voulu créer un lieu de vie, un espace de rencontres et d’échanges d’idées. On s’est demandé comment faire pour que la librairie ne soit pas qu’un lieu de passage, un endroit où on se croise », nous expliquait en juin dernier Juliette Debrix, l’une des deux cofondatrices du lieu. 

Des box féministes pour Noël
Cette sélection, à la fois exigeante et grand public (on peut trouver dans les rayonnages de la BD, des beaux livres, de la littérature jeunesse, des romans, des essais…) se décline aussi en box féministes, à recevoir directement dans sa boîte aux lettres, partout en France. Chaque mois, Juliette Debrix et Annabelle Chauvet sélectionnent avec grand soin les ouvrages récents ou des classiques autour d’une thématique, avec le choix entre quatre livres : deux essais et deux fictions, grands formats ou poche. 

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Le thème du mois de décembre ? Manger ! Vous pourrez ainsi retrouver dans la grande box féministe le formidable essai de Lauren Malka, Mangeuses (éd. Les Pérégrines) ou le roman de Julia Kerninon, Sauvage (éd. L’Iconoclaste). La petite box féministe propose quant à elle le Manifeste pour un vin inclusif (éd. Nouriturfu) de Sandrine Goeyvaerts ou Victoire, les saveurs et les mots (éd. Folio) de Maryse Condé. 


En vidéo Lorie : Sur un air Latino, Drag Race et des fans un peu trop proches

Et ce n’est pas tout : en plus du livre à dévorer, les box féministes contiennent la gazette de la librairie et l’invitation à un book club organisé sur Discord pour prolonger la discussion sur les ouvrages sélectionnés et découvrir d’autres pépites recommandées par les lecteurices. 

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Votre budget est serré ? Pas de souci. Les box féministes sont évidemment disponibles sur abonnement (pour 3 mois, 6 mois, 12 mois), mais aussi par prélèvement tous les mois, à arrêter quand on le souhaite. De quoi prolonger Noël au-delà de décembre et faire découvrir autrement le féminisme à ses proches.

Écoutez l’Apéro des Daronnes, l’émission de Madmoizelle qui veut faire tomber les tabous autour de la parentalité.

Crédit photo de la une : Flickr / derekp et Un livre et une tasse de thé


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