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Une femme nigériane expulsée d'un avion pour une raison révoltante,femmes,racisme

18 Mai 2018, 08:25am

Publié par hugo

 Une femme nigériane expulsée d'un avion pour une raison révoltante
par Sarah Chekroun
le 13 mai 2018
346 partages
Selon une plainte pour discrimination raciale déposée contre United Airlines, une femme africaine et ses enfants ont été expulsés d'un vol de la compagnie aérienne après qu'un autre passager se soit plaint qu'elle avait une odeur "âcre".
Les faits remontent à il y a environ deux ans. Queen Obioma, une femme nigériane, et ses deux enfants embarquaient à bord d'un vol reliant Houston à San Francisco lors d’une correspondance afin de rejoindre l'Ontario, au Canada. Selon le procès, qui a été déposé vendredi à la cour fédérale à Houston, un autre passager s'était assis dans le siège assigné à la jeune femme dans la cabine de classe affaires et le voyageur a tout simplement refusé de se déplacer, alors un membre de l'équipage a demandé à Queen Obioma de s'asseoir ailleurs en classe affaires.
Plus tard, avant le décollage, la Nigériane est allée aux toilettes et à son retour, le même passager se tenait dans l'allée dans le but de l’empêcher de rejoindre sa place. Si la jeune femme a répété à plusieurs reprise "excusez-moi" pour pouvoir passer, l’homme l’a tout simplement ignorée. Finalement, elle réussit à regagner jusqu'à son siège mais à peine assise, un membre de l’équipage lui a dit de sortir de l'avion. Un autre employé lui a expliqué qu'elle serait retirée du vol. Selon le procès, le pilote avait personnellement demandé qu'elle soit expulsée parce que l’autre passager, qui n'avait pas été identifié, s'était plaint que son odeur était "âcre" et qu'il n'était pas à l'aise de voler avec elle. "À ce moment-là, Mme Obioma était perdue, confuse et désorientée. Son esprit est devenu vide et elle était complètement confuse.", peut-on lire dans la plainte de la jeune femme.
Queen Obioma a révélé qu'elle amenait ses enfants à l'école au Canada pour la première fois et qu'ils avaient des rendez-vous à ne pas manquer. Toutefois, les membres de l'équipage ont refusé de les laisser revenir dans l'avion. "Mme. Obioma a regardé ses enfants mineurs sortir de l'avion comme des criminels, confus et perplexes. Elle a sangloté de façon incontrôlable pendant longtemps", ajoute la plainte en précisant que les enfants, qui étaient assis dans la cabine économique, ont été humiliés.

Le procès allègue que la compagnie United Airlines a fait preuve de discrimination contre Queen Obioma et ses enfants lors de l'incident survenu le 4 mars 2016 à l'aéroport George Bush Intercontinental de Houston parce qu'ils étaient noirs. Il accuse également les membres de l'équipage d'avoir ciblé la jeune femme, non pas parce qu'elle était perturbatrice, mais parce qu'un homme blanc ne voulait simplement pas partager un avion avec elle. La mère et ses enfants se sont retrouvés contraints d’attendre cinq heures supplémentaires avant de pouvoir prendre un autre vol. La famille a inévitablement raté ses rendez-vous.
Ce n’est pas la première fois que la compagnie United Airlines est pointée du doigt. En avril 2017, une vidéo virale montrait des agents de sécurité de l'aéroport de Chicago entraîner de force un passager, la bouche ensanglantée, à bord d'un vol. En juillet dernier, une passagère a dû tenir son fils de deux ans sur ses genoux pendant plus de trois heures parce que la compagnie avait vendu son siège à un autre passager alors que plus récemment, le chiot de 10 mois d'un voyageur s'est étouffé après qu'un agent de bord ait forcé le propriétaire à le placer dans un compartiment supérieur.
A lire aussi : Une jeune femme sortie d'un avion à cause de ses règles
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par Sarah Chekroun
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Reconstruction mammaire : une pétition pour lutter contre la censure des réseaux sociaux,femmes,sante

18 Mai 2018, 08:20am

Publié par hugo

 Reconstruction mammaire : une pétition pour lutter contre la censure des réseaux sociaux
Publié le 17 mai 2018 à 18h10
© Getty images / BSIP
À chaque publication sur sa page Facebook, Maud Ravier, spécialiste de la reconstruction d’aréoles mammaires fait le même constat : la publication est directement censurée ou signalée, leur compte parfois supprimé. La raison ? Facebook supprime systématiquement toutes les photos où l'on voit un téton. Face à ce quelle dénonce comme une « injustice », elle a décidé de lutter contre cette censure et a lancé il y a deux semaines une pétition en ligne sur Change.org. 
Intitulée : « OUI à la diffusion de reconstructions d'aréoles mammaires 3D sur les réseaux sociaux ! », la pétition a déjà recueilli près de 2 000 signatures sur les 2 500 demandées. L’objectif ? Alerter les pouvoirs publics et faire céder Facebook : « Nos publications ont un but informatif, afin que les femmes ayant subi une ablation du sein ou toutes autres chirurgies mammaires puissent connaître l’existence de notre technique reconstructrice qui s’offre à elles. Facebook, aidez-nous à présenter notre technique au public et véhiculer un message d’espoir à toutes ces femmes ! »
« Chaque année, rapporte la pétition, plus de 20 000 personnes subissent une ablation, soit 40% des femmes à qui l’on diagnostique un cancer du sein.» Bien plus qu’un simple geste esthétique, la reconstruction d’aréoles mammaires sert aussi bien à réparer physiquement que psychologiquement. Grâce à la dermopigmentation, les femmes peuvent ainsi retrouver une part de leur féminité puisque la procédure consiste à « recréer une aréole mammaire hyper réaliste ».
Les conditions générales de Facebook modifiées ?
Dans une société actuelle très présente sur les réseaux sociaux, impossible de faire l’impasse sur ce moyen de communication. Et selon l’auteur de la pétiton, il « essentiel de mettre en lumière la différence entre une photo pornographique et une photo de renaissance esthétique. Plus jamais de suppression de photo ou de témoignage sans préavis et analyse ! » Facebook indique pourtant très clairement dans ses conditions d’utilisation qu’il autorise les images de poitrine féminine sous certains conditions : « Notamment celles illustrant des actes de protestation, des femmes défendant activement l’allaitement, ou des cicatrices de mastectomie. »
En mars 2017, la tatoueuse britannique Amber Thorpe, qui redessine les tétons de femmes ayant subi une reconstruction mammaire, avait vu son travail exposé sur Facebook censuré. Un porte-parole du réseau social s’était alors excusé comme le rapporte «  L’Express » : « Nous sommes vraiment désolés. Les photos ont été retirées par erreur et rétablies dès que nous avons pu enquêter. Notre équipe reçoit des millions de signalements par semaine et parfois, nous faisons fausse route. » Il serait peut-être temps pour Facebook et les autres réseaux sociaux de revoir leur politique…

http://www.elle.fr/Societe/News/Reconstruction-mammaire-une-petition-pour-lutter-contre-la-censure-des-reseaux-sociaux-3676637

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Chez Nike, géant du sport, une révolte façon #MeToo conduit à un départ collectif des hommes à la tête du groupe,femmes,violences,

18 Mai 2018, 08:15am

Publié par hugo

 Chez Nike, géant du sport, une révolte façon #MeToo conduit à un départ collectif des hommes à la tête du groupe
 
Nike version glamour avec ses basketteuses sponsorisées par le géant du sport lors d'un match en janvier 2018 à Seattle.
(AP Photo/Elaine Thompson)
C'est le New York Times qui a révélé cette révolution : une insurrection des femmes, employées de la multinationale Nike, contre les discriminations et le harcèlement sexuels a entraîné une redistribution des cartes inédite dans le monde des entreprises. Des dirigeants, des hommes, ont dû abandonner leur poste et leurs privilèges. Un exemple à suivre...
17 mai 2018
Mise à jour 17.05.2018 à 10:16 par
Sylvie Braibant
dansAccueilTerriennes#MeToo #BalanceTonPorc contre les violences sexuelles, partout les femmes passent à l'offensive
"Just do it" - "Vous n'avez qu'à le faire". Ce célèbre slogan qui orne le fronton du siège de Nike dans l'Oregon, au Nord-Est des Etats-Unis, les employées de la célèbre marque d'accessoires de sport, fondée en 1971, l'ont pris au mot un demi siècle plus tard après son implantation. Nouvel avatar de ce mouvement #MeToo qui n'en finit pas de faire parler de lui, mais se traduit assez peu souvent par des actes pour changer le quotidien des femmes.
Ce qui s'est passé au sein de la marque planétaire de mode sportive en ce printemps 2018, et qui a été rendu public par le New York Times, est donc suffisamment remarquable pour être décortiqué : onze des dirigeants de Nike, dont l'un des premiers d'entre eux, le président de la marque Trevor Edwards (ce qui n'est pas le pdg mais un poste essentiel), ont quitté l’entreprise depuis le mois de mars. Mais cette victoire d'un combat de travailleuses, cadres et employées, n'est pas si définitive que cela : d'abord parce qu'elle est sans doute plus le fruit d'un calcul économique que  celui d'une prise de conscience morale et sociale par la direction. Ensuite parce qu'elle a été précédée de départs forcés d'employéEs, licenciements déguisés, qui avaient dénoncé les multiples cas de harcèlement et de discriminations sexuelles à l'oeuvre, entre les murs du siège de Portland.
 
L'article du New York Times a été largement commenté sur les réseaux sociaux comme par Jo Ousterhout, cheffe d'entreprise elle-même et inconditionnelle d'Hillary Clinton candidate malheureuse contre Donald Trump lors du scrutin présidentiel de novembre 2016 : "Les plaintes concernant le mauvais comportement des hommes et le manque d'avancement des femmes chez @Nike ont longtemps été ignorés, ont dit les employées, mais maintenant le changement semble être en cours après qu'un groupe de femmes au siège social de Nike a accompli une petite révolte." 
Une "boys band" animée d'un sentiment de super-puissance
Le quotidien américain nous raconte que cela a commencé comme une accumulation de faits rapportés, jalons d'un indiscutable sentiment de super puissance parmi les cadres masculins de la maison Nike, la "bande à Trevor Edwards", l'image de la marque, ou encore comme ils se désignaient eux-mêmes FOT -Friends of Trevor, les amis de Trevor. "Il y a eu ces sorties de cadres qui commençaient au restaurant pour s'achever dans des boîtes à strip-tease. Ce superviseur qui se vantait de transporter des préservatifs dans son sac à dos. Un directeur qui a essayé d'embrasser de force une subordonnée, et un autre qui évoquait les seins de sa destinataire dans un mail professionnel." Cela pour le versant sexuel.
Pour ce qui est de l'évolution dans la hiérarchie, "il y a eu toutes ces carrières interrompues ou ralenties. Des femmes qui étaient marginalisées dans les réunions et n'étaient jamais incluses dans le volant régulier de promotion. Des mises à l'écart de secteurs stratégiques comme celui du basket-ball." Et des réclamations ou plaintes jamais retenues...
Ces constatations ont été faites dès 2016. Sans que personne ni à l'intérieur ni à l'extérieur n'en fasse quelque chose.  Par exemple, voici Fransesca Krane qui a fini par comprendre que "jamais, elle ne pourrait progresser dans cette compagnie" avant d'aller voir ailleurs ; ou encore des mots lancés et répétés par plusieurs personnes, humiliants, dégradants pour les femmes ; et celle-ci encore traitée de "stupide salope" par son supérieur qui lui a aussi jeté ses clés à la figure.
Victim blaming - "c'est vous le problème"
Amber Amin, pour sa part, était la cible de commentaires méprisants de la part de son supérieur qui la rabaissait devant tout le monde. Elle n'était pas la seule. Mais elle avait peur de le dénoncer. Dessinatrice-designer très bien notée pour ses performances, elle a fini par oser le faire. Deux jours plus tard, elle était licenciée.
Une autre, Marie Yates, styliste a aussi tenté d'évoquer les problèmes qu'elle rencontrait avec son gestionnaire. A la direction des ressources humaines, on lui a répondu : "c'est vous qui êtes le problème".
Paige Azevado se souvient de sa première rencontre avec l'un des plus hauts dirigeants de Nike. Elle s'attendait à un échange professionnel autour des questions de marketing numérique. Elle a juste eu droit à une autopromotion du monsieur et à quelques menaces voilées pour que la nouvelle venue ne gêne pas son fabuleux plan de carrière. Elle a quitté le groupe quelques mois plus tard. Elle a été suivie par d'autres femmes, certaines vétéranes de la marque, arrivées quand même à des fonctions essentielles, qui avaient mis toute leur énergie et leur talent au service de Nike. Des démissions en cascade, surtout en 2017, tandis que les hommes colonisaient tous les postes de pouvoir, phénomènes convergeants qui ont commencé à interpeller la direction générale, alors que les mots dièses #MeToo et #TimesUp envahissaient la toile.
Poussées par cette vague,quelques salariées de Nike ont alors décidé de lancer un questionnaire anonyme et quasi clandestin pour recueillir les témoignages des unes et des autres. Les réponses ont été massives, le résultat si concluant qu'il a obligé la direction de la plus grande entreprise mondiale du vêtement et de la chaussure de sport (36 milliards de recettes annuelles) à réagir. D'abord six puis cinq autres de ses plus hauts cadres ont été priés de s'en aller.
 
A gauche, Trevor Edwards figure emblématique et président de la marque Nike, aujourd'hui déchu. On le voit ici au sommet de sa gloire en 2013 à Rio de Janeiro pour présenter l'équipe de foot sponsorisée par le groupe. A droite, Mark Parker, pdg du groupe, lors d'un match en janvier 2018, qui affirme n'avoir rien su, rien entendu, alors qu'il était proche du DRH David Ayre, lui aussi débarqué
AP Photo/ Dado Galdieri, Craig Mitchelldyer
Des problèmes confinés à un groupe isolé de hauts dirigeants, qui se protégeaient mutuellement.
Mark Parker, PDG de Nike
Les communicants de Nike ont changé leurs éléments de langage, et ont reconnu les faits, tout en les minimisant. "Des problèmes", disent-ils, "confinés à un groupe isolé de hauts dirigeants, qui se protégeaient mutuellement." Quant au PDG, Mark Parker, il jure dans une déclaration qu'il ne savait rien et que "cela lui a fait beaucoup de peine d'entendre qu'il y avait des recoins de la compagnie où des comportements inappropriés avaient cours, incompatibles avec les valeurs de l'entreprise et qui ont entravé le travail de certaines employées." En matière de condamnation de faits aussi condamnables, les dites employées devaient espérer des mots plus directs.
Nous ne venions pas juste pour nous plaindre, nous voulions améliorer les choses.
Amanda Shebiel, employée de Nike, démissionnaire
L'une d'entre elles résume sans doute assez bien le sentiment qui prévaut : "Plusieurs de mes collègues et moi-même ont rapporté des incidents de cette culture sexiste, tissée de faits perturbants, dérangeants, menaçants, insultants, déloyaux, en espérant que quelque chose changerait qui nous permettrait d'être fières à nouveau de travailler pour cette marque. Nous ne venions pas juste pour nous plaindre, nous voulions améliorer les choses." Face à l'immobilisme qui les accueillait, Amanda Shebiel a jeté l'éponge et a démissionné en septembre 2017, après cinq ans de bons et loyaux services. Si elle se réjouit des rebondissements de mars/avril 2018, elle estime pourtant que c'est trop tard. "Pourquoi a-t-il fallu ce sondage anonyme et quasi clandestin pour que cela bouge ?", se demande-t-elle aujourd'hui. C'est une bonne question. Pourquoi maintenant ?
L'argent, le nerf de la guerre...
On serait heureuse de penser qu'un vaste "mea culpa" a enfin envahi les consciences des messieurs qui président aux destinées de Nike. Mais la lecture des médias américains, tels le magazine Forbes ou le site Huffington Post, qui ont rendu compte des déboires de Nike, racontent une autre version, financière et économique celle-là. Dans ce secteur du vêtement et de l'accessoire sportif, la concurrence est impitoyable. Et le segment de ce marché qui s'avère le plus prometteur parce qu'il est celui qui connaît la croissance la plus rapide, est celui... des femmes.
À un moment ou la marque veut mettre toutes ses forces marketing pour attraper les sportives dans son escarcelle, ces révélations sur l'administration sexiste de la marque tombent très mal. D'autant qu'elles arrivent après une autre catastrophe, publicitaire, celle de la campagne pour des baskets féminines, confiée à la chanteuse FKA Twigs. Un tournage au Mexique qui a coûté des millions de dollars pour un premier un clip finalement détruit avant diffusion parce que certaines images rappelaient trop des scènes de strip-tease... Et un deuxième finalement validé... Et on vous laisse juge de la qualité de la mise en scène finalement retenue...
Les enjeux marchands sont considérables, le groupe encore dominant sur la scène mondiale, d'une valeur estimée de 112 milliards de dollars - l'équivalent du PIB du Koweit, employeur de 74000 salarié.es, pourrait être rattrapé par d'anciens et nouveaux venus. Les ventes chutent dans des secteurs cruciaux tels les chaussures de sport... Et cette fameuse cible féminine résiste : dans ce secteur, selon un économiste interrogé par le NYT, "Nike connaît une croissance à un seul chiffre, ce qui est très loin de leurs objectifs. Tandis que Lululemon ou Old Navy y obtiennent des succès fulgurants". 
Contre-offensive de genre
En catastrophe, le groupe tente de redresser la barre de l'égalité entre les sexes, en
poussant sur le devant de la scène ses égéries, telle l'escrimeuse américaine et médaillée olympique Ibtihaj Muhammad. Qui s'est empressée de répondre avec enthousiasme : "Quand des femmes extraordinaires se réunissent, c'est toujours magique Merci Nike, NikeWomen d'avoir mis autant de femmes inspirantes dans la même pièce et de nous donner une plateforme pour partager nos histoires de résilience."
 
Deux femmes viennent de rejoindre l'équipe dirigeante, la première Kellie Leonard au poste de "responsable de la diversité et de l'inclusion", une fonction inexistante jusque là, et Amy Montagne au poste de vice-présidente et directrice générale toutes catégories, en remplacement de Jayme Martin, l'un des partants, poussé lui aussi vers la sortie...
Deux nominations qui ne permettront pas encore de rééquilibrer la parité au sein de la multinationale : si les femmes constituent la moitié de ses effectifs, elles ne sont plus que 38% des cadres supérieurs et 29% des vice-présidents.
Mais, des opérations d'image et quelques rustines ne suffiront pas. C'est toute une politique de gestion des personnels qu'il faudra revoir. Et sans doute repenser l'éthique qui guide le petit monde de Nike : "travailler dur, faire la fête, se lever tôt pour un jogging de 5 miles (environ 8 kms)".
Malgré les réserves sur les tenants et aboutissants de cette révolution de palais, ce qui s'est passé ouvre bien des perspectives : savoir qu'un petit groupe de femmes a réussi à faire chanceler une équipe d'hommes obsédés par leur pouvoir, persuadés de leur immunité et de leur éternité, ne peut qu'inciter à tenter d'autres expériences...
Parce que #yaduboulot
Suivez Sylvie Braibant sur Twitter > @braibant1
 
Sylvie Braibant
Mise à jour 17.05.2018 à 10:16
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https://information.tv5monde.com/terriennes/chez-nike-geant-du-sport-une-revolte-facon-metoo-conduit-un-depart-collectif-des-hommes

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Projet de loi contre les violences sexistes : le texte voté par l’Assemblée,femmes,violences,sexisme,

18 Mai 2018, 08:09am

Publié par hugo

 
LP/Matthieu de Martignac
Projet de loi contre les violences sexistes : le texte voté par l’Assemblée
Par J.Cl. avec AFP, 17 mai 2018 | 8h25
En première lecture, la majorité LREM et les centristes ont voté pour. La gauche a voté contre. Le groupe LR s’est abstenu. L’article 2 est toujours en cause.
Les députés ont approuvé mercredi soir en première lecture le projet de loi de lutte contre les violences sexistes et sexuelles. L’ambiance, après trois jours de débats souvent passionnels, était plus calme, avec 169 votants présents.
Le texte, qui doit maintenant être débattu au Sénat, a été approuvé par 115 voix contre 29 opposées et 25 abstentions. La majorité LREM-Modem a voté pour, tout comme le groupe UDI-Agir/Indépendants. Les Républicains se sont abstenus et la gauche, insoumise, communiste ou socialiste, a voté contre.
 
 

Les débats ont achoppé sur l’article 2 et la répression des abus sur mineurs, la secrétaire d’Etat Marlène Schiappa ayant abandonné son intention d’instaurer une « présomption de non-consentement », qui impliquait que toute pénétration sur un mineur de moins de 15 ans serait considérée comme un viol, par crainte d’une censure constitutionnelle.
« Vous avez perdu notre vote »
En refusant cette présomption, « vous avez perdu notre vote », a lancé le LR Stéphane Viry à la secrétaire d’Etat. « Revenez avec une nouvelle version », a renchéri la socialiste Marietta Karamanli. La MoDem Isabelle Florennes a fait part d’un « sentiment de déception » sur ce point. « Nous sommes extrêmement déçus par le recul par rapport à votre communication », a lancé l’UDI Sophie Auconie à la ministre.
Cette présomption de non-consentement était l’un des moteurs du projet de loi après les tollés provoqués par deux affaires récentes où des fillettes de 11 ans avaient été considérées par la justice comme consentantes.
A la place de cette présomption, le texte prévoit d’introduire dans la définition du viol une protection particulière pour les mineurs de moins de 15 ans : les notions de contrainte et surprise, constitutives d’un viol, pourront « être caractérisées par l’abus de vulnérabilité de la victime ne disposant pas du discernement nécessaire pour consentir à ces actes ».
Les associations inquiètes
Mais la rédaction de l’article inquiète les associations, car elle pourrait favoriser les requalifications de viols en atteinte sexuelle, donc à amoindrir les faits. Plus de 200 personnalités, parmi lesquelles l’écrivaine Geneviève Brissac et l’actrice Karin Viard avaient, dès lundi, sonné l’alarme. Leur combat se prolongera sans doute au Sénat.
Les députés ont aussi entériné, mercredi soir, la création d’une contravention d' « outrage sexiste » pour répondre au harcèlement de rue. Ainsi est-il passible d’une amende immédiate de 90 € minimum et éventuellement d’un stage de civisme.
LIRE AUSSI >Vos futurs droits lors d’un harcèlement de rue
Éduquer – les hommes, essentiellement — à ne plus avoir de geste déplacé, de commentaire insistant, obscène, dégradant, de ne plus suivre une femme dans la rue – est « une nouveauté mondiale, qui fera partie des tâches des policiers du quotidien », s’est réjouie Marlène Schiappa, rappelant que « huit femmes sur dix ont peur de sortir toute seule le soir dans la rue ». Mais il faudra rendre effectifs et durables ces contrôles, ce qui semble pour le moins difficile. Le LR Sébastien Huyghe a d’ailleurs dénoncé un « coup de communication, un dispositif d’affichage ».
A l’inverse, à l’extrême droite, Emmanuelle Ménard a regretté « une chasse à l’homme » qui interdit « une certaine gauloiserie qui n’a rien de comparable à un harcèlement ».

http://www.leparisien.fr/laparisienne/actualites/societe/projet-de-loi-contre-les-violences-sexistes-le-texte-vote-par-l-assemblee-17-05-2018-7720503.php

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Les collants dans le viseur de l’association Halte à l’obsolescence programmée,femmes,

18 Mai 2018, 07:55am

Publié par hugo

 

GettyImages
Les collants dans le viseur de l’association Halte à l’obsolescence programmée
Par A-C.D. avec AFP, 15 mai 2018 | 17h50
La raison ? La durée de vie des collants en nylon, bien trop courte pour l’association.
L’association Halte à l’obsolescence programmée (HOP) a alerté mardi les consommateurs et les marques sur la trop courte durée de vie des collants en nylon, en affirmant, sondage à l’appui, que « dans 72 % des cas, le collant ne dépasse pas six utilisations ».
HOP a posé des questions à plus de 3 000 personnes sur le type de collants qu’elles achètent, leur durée de vie moyenne ou encore la raison pour laquelle elles ont jeté leur dernière paire.

Les femmes interrogées ont répondu que dans 40 % des cas, leurs collants finissaient à la poubelle après deux ou trois utilisations, essentiellement parce qu’ils avaient filé ou s’étaient troués. « A l’heure du collant-kleenex, on s’interroge. Le nylon serait-il à dessein fragilisé ? », se demande l’association.
 
Le tissu volontairement fragilisé ?
Le rapport intitulé « Collants : cas d’obsolescence programmée ? » avance plusieurs hypothèses de procédés industriels qui entraîneraient une moindre résistance, comme la diminution des additifs chimiques qui protègent le tissu ou la baisse de la qualité des fils de nylon. Mais il n’apporte pas la preuve que les industriels fragilisent les bas.

« Pour en être complètement sûr il faudrait un lanceur d’alerte qui soit en entreprise et qui nous dise ' en effet, moi je mets tel dosage pour que ça résiste moins’», explique Laetitia Vasseur, déléguée générale et co-fondatrice de HOP.

« J’ai un chimiste allemand qui l’a affirmé, et nous considérons avec nos experts que c’est tout à fait possible », ajoute-t-elle. « On ne peut pas aller jusqu’à la dénonciation dans le cadre d’une procédure juridique aujourd’hui, parce que ce n’est pas comme une imprimante qu’on peut démonter nous-mêmes… »
Proposer des collants biodégradables ou qui durent longtemps
Le rapport établit aussi un classement des marques en fonction de leur capacité à durer, ressentie par les consommatrices. Les marques de luxe, telles que Wolford ou Bleuforêt, arrivent en tête, tandis que celles produites par les grandes surfaces finissent en bas de la pile.

Mais « aucune de ces marques, quel que soit leur positionnement prix, ne dépasse la note de durabilité de 3 sur 5 ! », s’indigne l’association dans son communiqué. HOP appelle l’industrie à rendre les collants plus durables mais aussi recyclables. « Le collant, ça n’a rien de très glamour, c’est un produit complètement issu de la pétrochimie », note Laëtitia Vasseur.
LIRE AUSSI >Cinq paires de collants qui changent du noir

Elle préconise, pour rendre les collants plus économiques et plus écologiques, d’inventer par exemple des collants fins « complètement biodégradables et compostables », qui ne dureraient pas mais pollueraient moins. Les collants plus épais devraient eux être renforcés pour durer encore plus longtemps.
laparisienne.com

http://www.leparisien.fr/laparisienne/style/mode/les-collants-dans-le-viseur-de-l-association-halte-a-l-obsolescence-programmee-15-05-2018-7717368.php

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Les journalistes japonaises se mobilisent contre le harcèlement sexuel,femmes,violences,

18 Mai 2018, 07:49am

Publié par hugo

 
AFP
Les journalistes japonaises se mobilisent contre le harcèlement sexuel
Par P.P. avec AFP, 15 mai 2018 | 13h13
Parce que « toutes des femmes journalistes japonaises ont un jour subi une forme de harcèlement », elles montent une association.
Quatre-vingt-six journalistes japonaises ont annoncé mardi la création d’une association pour faire valoir leurs droits et lutter contre le harcèlement sexuel et les attitudes sexistes qu’elles rencontrent dans leur métier.
« Toutes des femmes journalistes japonaises ont un jour subi une forme de harcèlement sexuel, il n’y a je crois pas d’exception, mais elles se taisent de peur de rompre les liens avec leurs sources », a déclaré lors d’une conférence de presse Yoshiko Hayashi, une des fondatrices du mouvement Women in Media Network Japan (WiMN), qui fait, selon elle, « indirectement » écho à la vague mondiale #metoo.

En créant leur mouvement, ces 86 femmes ont recueilli 19 témoignages de journalistes trentenaires, quadra ou quinquagénaires de chaînes de télévision, journaux, agences de presse.
LIRE AUSSI >Sexisme au Japon : une maire exclue d'une arène de sumo
Attouchements à l’arrière d’un taxi, propos déplacés à caractère sexuel, questions sur leur vie privée de la part des hommes politiques : elles dévoilent les coulisses de leur travail et l’absence de compréhension de leur hiérarchie lorsqu’elles tentent d’en parler.
« Nous n’avons pas pu parler jusqu’à présent, nous en souffrons », c’est le message principal qui ressort de ces témoignages, a souligné Chie Matsumoto, autre fondatrice de WiMN.
« Nous sommes résolues à éradiquer le harcèlement sexuel et autres atteintes à la dignité humaine », a martelé Yoshiko Hayashi.
Changer les médias pour changer la société
Selon elle, « la société japonaise est encore empreinte d’une pensée très masculine, mais si nous changeons les médias, nous pouvons contribuer à changer la société », a-t-elle ajouté.
Cette initiative a été prise à la suite d’un cas ultra-médiatisé de harcèlement sexuel d’une journaliste d’une chaîne de télévision par un haut fonctionnaire du ministère des Finances.
L’homme, Junichi Fukuda, vice-ministre administratif au ministère des Finances, a été contraint de démissionner mais reste néanmoins toujours verbalement soutenu par son ex-patron, le vice-Premier ministre et ministre des Finances, Taro Aso.
Dans une lettre adressée à ce dernier, les journalistes de WiMN lui demandent de poursuivre l’enquête pour savoir s’il n’y a pas eu d’autres journalistes concernées et de présenter des excuses à la victime.
Banalisation des faits
Elles invitent le gardien des deniers publics japonais depuis plus de 5 ans à suivre une formation sur ce que sont les propos ou attitudes sexistes et le harcèlement sexuel, comme celle que son ministère a commencé de prodiguer à une partie de ses employés.
Ces journalistes insistent en outre sur le fait que les paroles de Taro Aso, relayées par les médias, tendent à banaliser les faits, voire à faire porter la responsabilité aux femmes.
LIRE AUSSI >À quelques voix près, le Japon reste sourd au mouvement #MeToo
Taro Aso a notamment déclaré qu'« il n’existe pas de délit de harcèlement sexuel », tout en demandant que la victime ne reste pas anonyme sans quoi il est selon lui difficile d’avérer les faits. « Cela montre une totale ignorance de la difficulté que représente pour la victime le fait de se présenter nommément en cas de violence sexuelle quelle qu’elle soit », dénonce WiMN.
Journalistes ou pas, la plupart des Japonaises qui subissent une atteinte à caractère sexuel se taisent car celles qui osent dénoncer sont ensuite brocardées par une partie de la société, jetées en pâture sur internet ou encore menacées.
Au Japon, « le fait qu’il n’y ait pas de définition de ce qu’est le harcèlement sexuel est un des problèmes sur lesquels nous interpellons aussi le gouvernement », a indiqué Mme Hayashi.
laparisienne.com

http://www.leparisien.fr/laparisienne/actualites/societe/les-journalistes-japonaises-se-mobilisent-contre-le-harcelement-sexuel-15-05-2018-7716990.php

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Egypte : une militante arrêtée après une vidéo contre le harcèlement sexuel,Femmes,violences,

18 Mai 2018, 07:45am

Publié par hugo

 
AFP
Egypte : une militante arrêtée après une vidéo contre le harcèlement sexuel
Par A-C.D. avec AFP, 13 mai 2018 | 11h46
Amal Fathi a dénoncé le comportement d’employés de sécurité d’une banque dans une vidéo publiée sur Facebook.
Une militante égyptienne a été arrêtée vendredi après avoir publié sur les réseaux sociaux une vidéo dénonçant le harcèlement sexuel qui a suscité la polémique.
 
Dans cette vidéo postée dans la semaine sur Facebook, Amal Fathi critique de manière virulente les institutions égyptiennes, en particulier la Banque Misr. Elle accuse notamment les employés de la sécurité d’une des agences de cette banque publique de l’avoir lourdement « draguée ». « Sales types » ou encore « saleté de peuple », scande-t-elle dans la vidéo.

 
Mère de famille de 33 ans, Amal Fathi a été placée en détention pour quinze jours, le temps de l’enquête, sur ordre du Parquet, selon un communiqué de la Commission égyptienne pour les droits et libertés, une importante ONG locale dirigée par son mari Mohamed Lofti.
« Incitation à renverser le régime égyptien »
Amal Fathi est accusée d'« incitation à renverser le régime égyptien », de « diffusion de fausses rumeurs » et d'« utilisation abusive des réseaux sociaux », toujours selon la même source.
 
« C’est un jour sombre lorsque les autorités égyptiennes sont plus soucieuses de faire taire une femme qui parle du harcèlement sexuel plutôt que de prendre des mesures pour résoudre le problème », a dénoncé Najia Bounaim, directrice des campagnes d’Amnesty International pour l’Afrique du Nord.
 
« Nous appelons les autorités égyptiennes à libérer immédiatement et sans condition Amal Fathi », a-t-elle déclaré dans un communiqué publié par l’ONG de défense des droits de l’Homme basée à Londres.
Accusée d’avoir tenté «de provoquer un soulèvement populaire »
Après la publication de la vidéo, la presse égyptienne prorégime a largement dénoncé le discours tenu par Amal Fathi. Le journal gouvernemental Al-Ahram a ainsi annoncé vendredi l’arrestation de « l’auteure de la vidéo insultante contre l’Egypte et les citoyens ».
 
Militante des droits de l’Homme, Amal Fathi fait par ailleurs l’objet d’une procédure devant le Parquet de la Sécurité d’Etat suprême pour avoir tenté « de faire échouer les dernières élections présidentielles et de provoquer un soulèvement populaire ».
 
Le président Abdel Fattah al-Sissi, dont le régime est régulièrement accusé par les défenseurs des droits de l’Homme de violer les libertés publiques, a été réélu à plus de 97 % des voix en avril.
laparisienne.com

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Accusé de harcèlement sexuel, le président du Pulitzer cède sa place,femmes,violences,

18 Mai 2018, 07:34am

Publié par hugo

 
Accusé de harcèlement sexuel, le président du Pulitzer cède sa place
Par P.P. avec AFP, 11 mai 2018 | 18h19
Junot Diaz, qui est par ailleurs écrivain, est la cible de plusieurs accusations.
Le président du prestigieux prix Pulitzer, Junot Diaz, s’est mis en retrait. Il en cède la présidence le temps qu’une enquête indépendante soit menée sur des allégations de harcèlement sexuel.
 
Les accusations ont commencé le 4 mai : lors d’un salon organisé à Sydney, en Australie, la journaliste Zinzi Clemmons a abordé Junot Diaz au sujet d’un incident qui aurait eu lieu entre eux six ans plus tôt, selon plusieurs médias. Dans un message posté plus tard sur son compte Twitter, elle a affirmé que l’auteur, 49 ans, récompensé en 2008 par un prix Pulitzer pour son livre « La brève et merveilleuse vie d’Oscar Wao », l’avait embrassée de force.
« Je suis loin d’être la seule à qui il ait fait ça », a écrit celle qui était, à l’époque, étudiante à l’université de Columbia à New York. « Je refuse d’être silencieuse plus longtemps. »
 
Deux autres auteures, Carmen Maria Machado et Monica Byrne, ont accusé l’écrivain, originaire de République dominicaine, de comportement agressif depuis, sans évoquer de harcèlement sexuel.
 
Le président « assume »
 
Junot Diaz, qui a raconté en avril comment il a été violé enfant dans un essai publié dans The New Yorker, a réagi en début de semaine en disant, dans une déclaration transmise par son agent, « assumer (ses) responsabilités pour (mon) passé. »
 
« C’est pour cela que j’ai pris la décision de dire la vérité sur mon viol et ses séquelles. Cette conversation est importante et doit continuer. J’écoute et j’apprends de ces récits de femmes, en ce moment culturel essentiel qui a trop tardé », a-t-il ajouté.
 
Jeudi, le conseil du prix Pulitzer a indiqué avoir initié une enquête indépendante sur ces accusations, précisant que Junot Diaz y était favorable et coopérerait aux investigations.
 
Il y a quelques jours seulement, on apprenait que le Nobel de littérature 2018 ne serait pas attribué en raison d’accusations similaires.
 
LIRE AUSSI >Le prix Nobel de littérature 2018 « reporté » après un scandale sexuel
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CAC 40 : plus de profits, plus d’inégalités ?,economie,

17 Mai 2018, 09:25am

Publié par hugo

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Oxfam dresse le bilan de la première année d’Emmanuel Macron à l’Elysée,economie,politiques,

17 Mai 2018, 09:20am

Publié par hugo

  Oxfam dresse le bilan de la première année d’Emmanuel Macron à l’Elysée
04/05/2018
Un an après son arrivée au pouvoir, l'action d'Emmanuel Macron a été marquée par des belles paroles mais des actes insuffisants pour le climat et la solidarité internationale, ainsi que par de graves reculs sur la fiscalité des plus riches et de la finance qui vont accroître les inégalités.
Des choix fiscaux marqués qui vont aggraver les inégalités
« Alors qu'en France, les 10 % les plus riches détiennent plus de la moitié des richesses quand les 50 % les plus pauvres ne se partagent que 5 % du gâteau, l'action du Gouvernement est à contre-sens complet de la lutte contre les inégalités. En multipliant les cadeaux fiscaux aux plus fortunés et aux grandes entreprises comme la suppression de l'ISF ou la baisse du taux d'imposition sur les sociétés, le Gouvernement a fait un choix clair et s'est attaqué à la fonction même de redistribution des richesses jouée par l'impôt. Du côté de la lutte contre l'évasion fiscale, les mesures annoncées jusque-là par le Gouvernement ratent leur cible en ne s'attaquant pas au verrou de Bercy ou à la liste française de paradis fiscaux. Pire encore, la récente annonce d'Emmanuel Macron de supprimer l'exit tax témoigne du laxisme envers les fraudeurs fiscaux. Le Gouvernement et les députés doivent rectifier le tir à l'occasion de l'examen du projet de loi fraude fiscale et de la loi Pacte qui pose le nécessaire débat du partage des richesses au sein des entreprises. »  
Sur le climat, joindre le geste au niveau national aux belles paroles au niveau international
« Depuis l'annonce du retrait des Etats-Unis de l'Accord de Paris en juin 2017, Emmanuel Macron s'est posé en chef de file de la lutte contre le changement climatique sur la scène internationale. Si les nombreux discours forts sur l'injustice du phénomène, qui touche de manière disproportionnée les plus pauvres, sont les bienvenus, ils n'ont cependant pas été suivis d'annonces financières à la hauteur des besoins croissants des pays en développement. En outre, alors qu'Emmanuel Macron s'était engagé pendant sa campagne à maintenir la loi de transition énergétique votée en 2015, il est revenu sur plusieurs aspects clé de celle-ci, et a clairement manqué d’ambition pour le développement des énergies renouvelables en France - envoyant un signal désastreux aux autres pays. »
Pour la solidarité internationale, au-delà des annonces et de premiers gestes timides, le compte n'y est toujours pas
« Depuis son élection, Emmanuel Macron s'est engagé à placer les services essentiels, l'égalité femmes-hommes, l'adaptation au changement climatique, et l'aide humanitaire au cœur des priorités de la politique française de développement. Il s'est également engagé à multiplier par dix la contribution française au Partenariat mondial pour l'éducation. En outre, le Gouvernement a enfin publié une trajectoire budgétaire pour concrétiser l'engagement d'Emmanuel Macron d'allouer 0,55 % du revenu national à l'aide au développement d'ici 2022. Mais, alors que cet engagement présidentiel est déjà en deçà de la norme internationale de 0,7 %, la France se contente de promettre d'augmenter son aide à partir de 2020. Pourtant l'urgence est là et les 800 millions de personnes vivant encore dans l'extrême pauvreté ne peuvent pas attendre. »
Reculade sur la taxe sur les transactions financières en France et en Europe
« Un des premiers actes posés par le nouveau gouvernement sur la scène européenne a été de torpiller le projet de compromis qui avait été trouvé pour la mise en place d'une taxe sur les transactions financières européennes au sein de dix pays européens pilotes, et qu'il ne restait plus qu'à signer. Emmanuel Macron lui-même avait annoncé aux ONG dès juin 2017 que ce dossier serait conclu avant l'été dernier, puis avait fait volte-face, en repoussant aux calendes grecques la conclusion d'un accord européen. En outre, en choisissant de revenir sur l'élargissement de la taxe sur les transactions financières françaises qui avait été voté lors de la précédente législature, Emmanuel Macron s'est assis sur 2 à 4 milliards d'euros de recettes budgétaires supplémentaires pour la solidarité internationale et le climat. Clairement, entre la justice sociale et climatique d'une part, et la défense du lobby des banquiers, Emmanuel Macron a fait son choix ! Il faut d'urgence relancer la négociation européenne sur ce dossier sur une base ambitieuse, en partenariat avec le nouveau gouvernement allemand, et dès cette année choisir d'affecter 100 % des recettes de la TTF française au climat et à la solidarité internationale. »
Un pas en avant pour la sécurité alimentaire et la cohérence des politiques
« La décision du retrait de la France de la Nouvelle Alliance du G8 pour la Sécurité Alimentaire et la Nutrition (NASAN), qui privilégie les intérêts des multinationales de l'agrobusiness au détriment du soutien à l'agriculture paysanne, a été bienvenue. Au-delà de la NASAN, la France doit tirer les leçons de cet échec et ne plus s'engager dans des initiatives ou projets d'investissement comportant les mêmes failles. L'exclusion des organisations paysannes de la gouvernance, l'absence de cadre de redevabilité et la priorisation des multinationales au détriment des acteurs locaux ne sont pas les remèdes de la lutte contre la faim. Ainsi, alors que la faim dans le monde augmente, la sortie de la NASAN doit être le signal d'une réorientation réelle des soutiens mobilisés. En cohérence avec cette décision, les 400 millions d'euros annuels que la France consacre à la sécurité alimentaire dans les pays du Sud doivent être pleinement consacrés au développement de l'agro-écologie paysanne. Malheureusement, les Etats Généraux de l'Alimentation ont largement fait l'impasse sur la compatibilité de notre modèle agricole avec la nécessaire réduction de la faim dans le monde, alors que celle-ci est repartie à la hausse en 2017 pour la première fois depuis plus de dix ans. »
Contacts
Caroline Prak
cprak@oxfamfrance.org
06 31 25 94 74
Mots clés: climatinégalitésaide publique au développementAPDtaxe sur les transactions financièresTTFagriculture
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