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Le blog de hugo,

87 EME FEMINCIDES DEPUIS LE DEBUT DE L ANNEE 2023

30 Août 2023, 22:27pm

Publié par hugo 🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️

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Italie : le compagnon de Giorgia Meloni indigne avec ses propos sur le viol

30 Août 2023, 15:28pm

Publié par hugo 🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️

 Italie : le compagnon de Giorgia Meloni indigne avec ses propos sur le viol
Par Juliette Hochberg Publié le 30/08/2023 à 12:13
Andrea Giambruno

Andrea Giambruno, journaliste et compagnon de la cheffe du gouvernement italien Giorgia Meloni, a expliqué, en direct à la télévision, que les femmes devaient s'abstenir de boire de l'alcool si elles ne souhaitaient pas être agressées sexuellement. Des propos violents, culpabilisants pour les victimes.

Inverser la culpabilité, accabler les victimes de violences sexuelles. "Si on va danser, on a tout à fait le droit d’être ivre, il ne doit pas y avoir de malentendu de quelque nature que ce soit. Mais si l’on évite de se rendre ivre et de perdre la raison, peut-être que l’on évite aussi d’encourir certains problèmes, parce qu’ensuite, on tombe dans la gueule du loup", a déclaré lundi 28 août 2023 le journaliste Andrea Giambruno, aussi conjoint la Première ministre italienne Giorgia Meloni, en direct à la télévision, sur les des plus grandes chaînes d'Italie.

Propos en réaction à un viol en réunion
Le compagnon de la cheffe du gouvernement italien, à la tête de l'émission Diario del giornio diffusée sur la chaîne privée Rete 4, qui appartient au groupe Mediaset de la famille de Silvio Berlusconi, revenait, avec ses invités, à deux affaires de viol qui ont choqué l'Italie récemment, dont un viol en réunion à Palerme.


Une jeune femme de 19 ans accuse sept hommes, âgés de 18 à 22 ans, de l'avoir forcée à boire de l'alcool, de l'avoir conduite en dehors de la soirée, dans un parc de la ville, puis de l'avoir violée, filmant l'acte avec leurs smartphones, rapporte la RAI. Le 25 août, la première chaîne de télévision publique généraliste italienne précise que les caméras de surveillance montrent qu'elle n'arrivait plus à marcher. Les vidéos ont été saisies par les policiers, sur les téléphones des hommes désormais incarcérés.

La victime n'a donc pas choisi d'être ivre, ses agresseurs l'ont forcée, pourtant, c'est en réaction à cette affaire qu'Andrea Giambruno "conseille" aux femmes de ne pas boire si elles ne veulent pas "encourir certains problèmes".

Vidéo du jour :

L'équipe du journaliste a également évoqué des faits d'agression sexuelle commis récemment sur des enfants de 10 et 12 ans par deux jeunes majeurs, près de Naples. Mardi 29 août, au lendemain de la sortie polémique de son partenaire, Giorgia Meloni s'est rendue sur place, relaie la RAI.

"Culpabiliser les victimes"
Sur les réseaux sociaux, plusieurs membres de l'opposition ont condamné cette prise de parole d'Andrea Giambruno, qui illustre la culture du viol. "Nous n’acceptons aucune forme d’ambiguïté. Que Meloni prenne ses distances avec ces propos qui insinuent une fois de plus que parfois c’est aussi la 'faute' des femmes. C’est inacceptable", partage le 29 août sur X (ex-Twitter) Chiara Braga, présidente des députés du Parti démocrate, principal parti de centre gauche de l'autre côté des Alpes.

Culpabiliser les victimes de violences, qui plus est en direct à la télévision, est une pratique barbare et perverse.


Alessandro Zan, député du même parti, célèbre pour défendre les droits des femmes et des LGBT +, s'est lui aussi emparé de X pour s'insurger de la sortie du journaliste de 42 ans et compagnon de la femme d'extrême-droite.

"Culpabiliser les victimes de violences, qui plus est en direct à la télévision, est une pratique barbare et perverse qui renvoie aux pires stéréotypes machistes et patriarcaux", a-t-il déclaré asséné, mardi 29 août.

Andrea Giambruno a lui-même réagi ce même mardi, au lendemain du direct qui a choqué, qualifiant ces réactions de "polémique complètement surréaliste". "Je dois souligner que personne ici n’a justifié l’acte, au contraire", a-t-il déclaré à l'écran.

En juillet dernier, ce présentateur avait déjà tenu des propos qui avaient qui avaient déjà scandalisé. "La chaleur n’est pas une grande nouvelle, il a toujours fait chaud l’été", avait-il lancé en ouverture de son journal télévisé, en commentaire de la canicule en Italie.

Lire aussi :


https://www.marieclaire.fr/italie-le-compagnon-de-giorgia-meloni-indigne-avec-ses-propos-sur-le-viol,1458900.asp

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"J’ai éprouvé une peur sans nom" : Amélie Nothomb se livre sur le viol collectif dont elle fut victime à 12 ans

30 Août 2023, 15:26pm

Publié par hugo 🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️

Marie Claire Société Actu société
"J’ai éprouvé une peur sans nom" : Amélie Nothomb se livre sur le viol collectif dont elle fut victime à 12 ans 
Par Juliette Hochberg Publié le 29/08/2023 à 12:05
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Dans son nouveau roman, "Pychompompe" (Albin Michel), Amélie Nothomb écrit sur le viol collectif dont elle fut victime sur une plage du Bangladesh, lorsqu'elle avait 12 ans. Au micro de Léa Salamé, lundi 28 août 2023, elle se souvient de cette scène traumatisante, confie ses conséquences aujourd'hui encore, et remercie sa mère de l'avoir crue. Un témoignage bouleversant et important.

Elle était, lundi 28 septembre 2023, la première invitée du 9h20, le nouveau rendez-vous de Léa Salamé avec les auditrices et auditeurs de France Inter. 

Amélie Nothomb a répondu aux questions de la journaliste sur son nouveau roman, Pychompompe, paru aux éditions Albin Michel le 23 août dernier. Son trente-deuxième livre est "sans doute le plus douloureux et le plus intime", pour Léa Salamé. Notamment car en deux pages, l’autrice se livre sur le viol collectif dont elle fut victime à l'âge de 12 ans, sur une plage du Bangladesh, pays où elle vivait alors avec sa famille, car son père y était diplomate. Deux pages particulièrement éprouvantes à écrire, pour lesquelles la Belge de 58 ans a dû "serrer les dents", et fut "au maximum de [s]es capacités".

Jusqu’alors, elle n’avait que brièvement évoqué cette épreuve, notamment dans une interview accordée à Annick Cojean, pour Le Monde, en 2017, et avant cela, dans Biographie de la faim (Albin Michel), en 2004.


Quatre hommes
"Je pars toute seule nager, et je suis déjà loin du rivage quand je sens un très grands nombres de mains qui me saisissent par en bas, qui me dépouillent de mon maillot, et qui me violent, rembobine-t-elle douloureusement dans la bonnette rouge de la radio publique. Des mains invisibles, des êtres invisibles, j’appelle ça les mains de la mer, parce que je ne les ai pas vues. J’ai éprouvé une douleur extraordinaire, mais plus que tout, j’ai éprouvé une peur sans nom, puisque je ne voyais pas mes agresseurs."

Il a fallu beaucoup de temps pour que je sois capable de hurler.

"Il a fallu beaucoup de temps pour que je sois capable de hurler, se souvient-elle encore sur France Inter. Quand j’ai enfin été capable de hurler, ma mère - qui était sur le rivage avec mon père et ma sœur - est arrivée en courant, et les mains m’ont lâchée, et on a vu, peut-être 100 mètres plus loin, sortir de l’eau quatre hommes de vingt ans qui se sont enfuis et qui n’ont pas été inquiétés."

Vidéo du jour :

Les mots cruciaux de sa mère
Amélie Nothomb confie alors les quelques mots de sa mère à cet instant. "Pauvre petite, ça peut paraître dérisoire." "Ça", le viol, collectif. La voix brisée, la romancière "remercie profondément sa mère" d’avoir prononcé cette phrase, "les seules paroles qui ont commenté ce qu’il s’était passé". "Si ma mère n’avait pas dit ces deux mots-là, le silence aurait été absolu. C’était une autre époque, c’était les années 70", rappelle-t-elle.

Grâce aux deux paroles prononcées par ma mère, j’ai su que ça s’était vraiment passé.


"Et ne vous aurait pas crue", réagit la journaliste. Et à Amélie Nothomb d’assurer : "Plus grave que ça, je ne me serais pas crue." "Comme il n’y a eu aucun commentaire, de personne, aucune suite, d’aucune sorte, j’aurais très bien pu penser que j’avais complètement déliré, que j’avais inventé cet épisode absolument abominable de ma vie. Grâce aux deux paroles prononcées par ma mère, j’ai su que ça s’était vraiment passé", appuie-t-elle, reconnaissante.  


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Écrire sur l'évènement, une étape "colossale"
"Je me souviens parfaitement de cette sensation", "j’étais là mais je n’étais pas là", confesse-t-elle aussi, avec courage. Dans son roman, Amélie Nothomb écrit que ce groupe d’hommes lui a fait "tout ce qu’il était possible de faire". "Le simple fait de le dire, ça a été pour moi une démarche colossale. J’ai mis du temps. [...]. J'en ai subi les conséquences tous les jours, j’ai failli en mourir. [À la suite de ce viol, l’adolescente est devenue anorexique, ndlr.] Tous les jours, je me concevais comme dégradée, foutue… Mais jamais, je ne me suis pensée en terme de personne qui avait vécue 'ça'", explique-t-elle.  

L’écrire ici, dans ce libre, est une "déposition", et "c’est déjà colossale". Mais Amélie Nothomb confie à Léa Salamé ne pas savoir encore si cet acte d’écrire, cette libération de la parole, l’aidera à trouver le chemin de la réparation.

Lire aussi :


https://www.marieclaire.fr/j-ai-eprouve-une-peur-sans-nom-amelie-nothomb-se-livre-sur-le-viol-collectif-dont-elle-fut-victime-a-12-ans,1458818.asp

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Rentrée : selon une étude, des milliers d’enfants handicapés n’auront pas accès à une scolarité adaptée

30 Août 2023, 00:20am

Publié par hugo 🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️

Rentrée : selon une étude, des milliers d’enfants handicapés n’auront pas accès à une scolarité adaptée
Christelle Murhula
 29 août 2023 à 11h39
  3

MADMOIZELLE  DARONNE
Àune semaine de la rentrée, l’association Unapei déplore un manque d’accompagnement pour les enfants en situation de handicap mental en milieu scolaire.
Des « droits à l’éducation bafoués ». C’est ainsi que Luc Gateau, le président de l’Unapei, réseau d’associations de défense de personnes en situation de handicap mental, décrit dans un communiqué l’accueil des enfants concernés en milieu scolaire.


Selon l’organisme, à une semaine de la rentrée des classes, des milliers d’enfants n’auront pas accès à une scolarisation adaptée. Par conséquent, ils ne pourront pas effectuer leur reprise des cours, voire, en seront privés pour certains.

À lire aussi : 4 astuces pour baisser les frais des fournitures scolaires de la rentrée

23% des enfants handicapés mentaux ne sont pas scolarisés
Pour évaluer l’ampleur du problème, l’Unapei a mené une large étude auprès de 2 103 enfants accompagnés par ses antennes locales, situées dans six régions en France. Et les chiffres sont désolants : 23 % d’entre eux n’ont « aucune heure de scolarisation » par semaine. Tandis que 28 % ont entre 0 et 6 heures, 22 % entre 6 et 12 heures et 27 % bénéficient de plus de 12 heures d’enseignement hebdomadaire, rapporte l’Agence France Presse, qui a pu consulter ce rapport.

Mais très souvent, les enfants se retrouvent dans une classe « non adaptée » à leurs besoins, regrette l’Unapei. 

À lire aussi : Mon fils est autiste, mais ce n’est pas ce qui le définit

Sur un site dédié, l’Unapei a récolté 880 témoignages de familles qui rencontrent des difficultés pour la rentrée à venir. Parmi eux, figure l’exemple de Noah, huit ans, atteint de troubles autistiques. Alors que sa famille a attendu durant quatre ans une place en classe Ulis, soit spécialisée dans l’accueil d’élèves handicapés, la Maison départementale des personnes handicapées (MDPH) l’a finalement orienté vers un Institut médico-éducatif (IME). Mais faute de place, il effectuera sa rentrée dans une classe ordinaire, non adaptée à son handicap et sans accompagnant spécifique.


Un problème qui ne cesse d’empirer, puisque ces dernières années, le nombre d’enfants handicapés accueillis à l’école a progressé : ils sont plus de 430 000 en cette rentrée 2023, soit 34 % de plus qu’en 2017, selon le ministère des Personnes handicapées. Le nombre d’accompagnants d’élèves en situation de handicap a également augmenté de 42 % depuis 2017, et sera ainsi environ 136 000 à la rentrée. Mais les places en centres spécialisés, elles, n’augmentent pas.

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https://www.madmoizelle.com/rentree-selon-une-etude-des-milliers-denfants-handicapes-nauront-pas-acces-a-une-scolarite-adaptee-1565851

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85 EME FEMINICIDES DEPUIS LE DEBUT DE L ANNEE 2023

30 Août 2023, 00:11am

Publié par hugo 🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️

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"J’ai éprouvé une peur sans nom" : Amélie Nothomb se livre sur le viol collectif dont elle fut victime à 12 ans

30 Août 2023, 00:11am

Publié par hugo 🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️

 "J’ai éprouvé une peur sans nom" : Amélie Nothomb se livre sur le viol collectif dont elle fut victime à 12 ans 
Par Juliette Hochberg Publié le 29/08/2023 à 12:05
Dans son nouveau roman, "Pychompompe" (Albin Michel), Amélie Nothomb écrit sur le viol collectif dont elle fut victime sur une plage du Bangladesh, lorsqu'elle avait 12 ans. Au micro de Léa Salamé, lundi 28 août 2023, elle se souvient de cette scène traumatisante, confie ses conséquences aujourd'hui encore, et remercie sa mère de l'avoir crue. Un témoignage bouleversant et important.

Elle était, lundi 28 septembre 2023, la première invitée du 9h20, le nouveau rendez-vous de Léa Salamé avec les auditrices et auditeurs de France Inter. 

Amélie Nothomb a répondu aux questions de la journaliste sur son nouveau roman, Pychompompe, paru aux éditions Albin Michel le 23 août dernier. Son trente-deuxième livre est "sans doute le plus douloureux et le plus intime", pour Léa Salamé. Notamment car en deux pages, l’autrice se livre sur le viol collectif dont elle fut victime à l'âge de 12 ans, sur une plage du Bangladesh, pays où elle vivait alors avec sa famille, car son père y était diplomate. Deux pages particulièrement éprouvantes à écrire, pour lesquelles la Belge de 58 ans a dû "serrer les dents", et fut "au maximum de [s]es capacités".

Jusqu’alors, elle n’avait que brièvement évoqué cette épreuve, notamment dans une interview accordée à Annick Cojean, pour Le Monde, en 2017, et avant cela, dans Biographie de la faim (Albin Michel), en 2004.


Quatre hommes
"Je pars toute seule nager, et je suis déjà loin du rivage quand je sens un très grands nombres de mains qui me saisissent par en bas, qui me dépouillent de mon maillot, et qui me violent, rembobine-t-elle douloureusement dans la bonnette rouge de la radio publique. Des mains invisibles, des êtres invisibles, j’appelle ça les mains de la mer, parce que je ne les ai pas vues. J’ai éprouvé une douleur extraordinaire, mais plus que tout, j’ai éprouvé une peur sans nom, puisque je ne voyais pas mes agresseurs."

Il a fallu beaucoup de temps pour que je sois capable de hurler.

"Il a fallu beaucoup de temps pour que je sois capable de hurler, se souvient-elle encore sur France Inter. Quand j’ai enfin été capable de hurler, ma mère - qui était sur le rivage avec mon père et ma sœur - est arrivée en courant, et les mains m’ont lâchée, et on a vu, peut-être 100 mètres plus loin, sortir de l’eau quatre hommes de vingt ans qui se sont enfuis et qui n’ont pas été inquiétés."

Les mots cruciaux de sa mère
Amélie Nothomb confie alors les quelques mots de sa mère à cet instant. "Pauvre petite, ça peut paraître dérisoire." "Ça", le viol, collectif. La voix brisée, la romancière "remercie profondément sa mère" d’avoir prononcé cette phrase, "les seules paroles qui ont commenté ce qu’il s’était passé". "Si ma mère n’avait pas dit ces deux mots-là, le silence aurait été absolu. C’était une autre époque, c’était les années 70", rappelle-t-elle.

Grâce aux deux paroles prononcées par ma mère, j’ai su que ça s’était vraiment passé.


"Et ne vous aurait pas crue", réagit la journaliste. Et à Amélie Nothomb d’assurer : "Plus grave que ça, je ne me serais pas crue." "Comme il n’y a eu aucun commentaire, de personne, aucune suite, d’aucune sorte, j’aurais très bien pu penser que j’avais complètement déliré, que j’avais inventé cet épisode absolument abominable de ma vie. Grâce aux deux paroles prononcées par ma mère, j’ai su que ça s’était vraiment passé", appuie-t-elle, reconnaissante.  


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Écrire sur l'évènement, une étape "colossale"
"Je me souviens parfaitement de cette sensation", "j’étais là mais je n’étais pas là", confesse-t-elle aussi, avec courage. Dans son roman, Amélie Nothomb écrit que ce groupe d’hommes lui a fait "tout ce qu’il était possible de faire". "Le simple fait de le dire, ça a été pour moi une démarche colossale. J’ai mis du temps. [...]. J'en ai subi les conséquences tous les jours, j’ai failli en mourir. [À la suite de ce viol, l’adolescente est devenue anorexique, ndlr.] Tous les jours, je me concevais comme dégradée, foutue… Mais jamais, je ne me suis pensée en terme de personne qui avait vécue 'ça'", explique-t-elle.  

L’écrire ici, dans ce libre, est une "déposition", et "c’est déjà colossale". Mais Amélie Nothomb confie à Léa Salamé ne pas savoir encore si cet acte d’écrire, cette libération de la parole, l’aidera à trouver le chemin de la réparation.

Lire aussi :


https://www.marieclaire.fr/j-ai-eprouve-une-peur-sans-nom-amelie-nothomb-se-livre-sur-le-viol-collectif-dont-elle-fut-victime-a-12-ans,1458818.asp

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Brisons le tabou : en France, près d'un viol sur deux serait un viol conjugal

29 Août 2023, 07:37am

Publié par hugo 🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️

 Brisons le tabou : en France, près d'un viol sur deux serait un viol conjugal
Publié le Jeudi 10 Août 2023
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Clément Arbrun
Par Clément Arbrun Journaliste
Passionné par les sujets de société et la culture, Clément Arbrun est journaliste pour le site Terrafemina depuis 2019.
"121 victimes chaque jour en France" : près d'un viol sur deux serait un viol conjugal10 PHOTOS


Voir les 10 photos
Une tribune révèle une réalité ignorée par beaucoup : près d'un viol sur deux serait un viol conjugal. 121 femmes seraient victimes de viols conjugaux chaque jour en France...
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Gravissime. C'est le terme employé par le Collectif français contre le viol conjugal pour prévenir d'une chose : en France, près d'un viol sur deux serait perpétré par un conjoint ou un ex-conjoint. Autrement dit ? Près d'un viol sur deux serait un viol conjugal.

Présidente de la Fondation des femmes, Anne-Cécile Mailfert l'affirme : "Le lieu où les femmes sont le plus en danger, c'est chez elles". Et pour cause : 121 femmes seraient victimes de viols conjugaux chaque jour en France. Il y a quatre ans, la Fondation des Femmes estimait que les viols conjugaux représentent 47% des 94 000 viols et tentatives de viols enregistrés en France chaque année.


En abordant le sujet l'espace d'une tribune publiée dans Libération, le collectif tire la sonnette d'alarme. Et tient à envoyer valser préjugés et impensés. En interrogeant au passage tout ce qui rend si difficile le fait d'aborder le sujet. "Malgré la vague #MeToo en 2017, le mythe du devoir conjugal reste bel et bien toujours ancré dans les moeurs. Il est au coeur de l'absence de notion de consentement dans les couples. Beaucoup de victimes témoignent avoir été forcées par leur partenaire mais ne posent pas le mot "viol" sur leur vécu".

"Le viol conjugal, comme le viol en général, peut s'effectuer sans violence physique par pression psychologique, culpabilisation et insistance, et bon nombre d'agresseurs admettent d'ailleurs forcer leur partenaire, tout en se sentant légitimes pour le faire sous couvert de devoir conjugal". Accablant.


"Le viol conjugal est très exposé au déni"

"De plus, le viol conjugal est très exposé au déni et à l'amnésie traumatique", déplore encore cette tribune, raison pour laquelle ce fléau est encore certainement trop peu considéré, bien trop minoré, mésestimé. Et ce alors que la loi française peut punir tout conjoint reconnu coupable de 20 ans de réclusion criminelle !

Il en fallu du temps pour parvenir à cette législation. Et passer outre ce mythe du "devoir conjugal". Et pourtant... "Dans les faits, la majorité des viols conjugaux ne sont pas pris sérieusement en compte par la justice", constate cette tribune. Bien trop de plaintes sont classées sans suite.

Comment changer tout ça ? En agissant. Sensibiliser la société au consentement au sein des couples avec bien davantage de prévention, accompagner les victimes "à toutes les étapes post-traumatiques", rendre obligatoire une journée de formation dédiée au viol conjugal pour tous les fonctionnaires publics en contact avec des victimes, abolir des interprétations de textes de loi la notion de "devoir conjugal", énumère le Collectif...

Le devoir conjugal, c'est une notion abolie depuis 1990.

Et pourtant, elle résonne encore bien trop dans les tribunaux. En 2019, la cour d'appel de Versailles avait condamné une femme parce qu'elle ne voulait pas avoir de rapports sexuels avec son mari, prononçant un divorce à ses torts exclusifs. Verdict ? "Ces faits constituent une violation grave et renouvelée des devoirs et obligations du mariage rendant intolérable le maintien de la vie commune". Aberrant. Et 2019, ce n'est pas si loin.

Une certitude aujourd'hui ? Celle du Collectif français contre le viol conjugal : "Il s'agit d'un enjeu de santé publique contre lequel il convient d'agir urgemment. Le consentement n'est pas et ne doit jamais être une option".


https://www.terrafemina.com/article/brisons-le-tabou-en-france-pres-d-un-viol-sur-deux-serait-un-viol-conjugal_a369496/1

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FLAG! : l'association des policiers LGBTI+ élit un président proche de l'extrême-droite

29 Août 2023, 06:56am

Publié par hugo 🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️

 FLAG! : l'association des policiers LGBTI+ élit un président proche de l'extrême-droite
Publié le 28 août 2023 à 16 h 42 min
Ingérence, votes opaques et machinations : l'association des policiers LGBTI+ FLAG! est dans la tourmente après l'élection d'un président proche de l'extrême-droite
Capture d'écran TwitterCapture d'écran Twitter
Le 26 août dernier, Michaël Bucheron, cofondateur et ancien-président de l’association FLAG !, qui regroupe policiers, pompiers et agents du Ministère de l’Intérieur et de la Justice engagés contre les LGBTphobies, a dénoncé sur son compte Twitter l’élection d’un nouveau président proche de l’extrême-droite. Dans une lettre ouverte adressée aux adhérents de l’association, les 15 signataires, parmi lesquels cinq membres fondateurs, pointent du doigt les « dérives » de FLAG ! et appellent à «  un réveil des consciences, une mobilisation sans faille des policiers pour un grand sursaut républicain ».

L’ancien président, Johan Cavirot, en poste depuis près de quatre ans, a annoncé son départ le 24 août. C’est Michel Leguéret, brigadier de 58 ans, qui a été élu par le comité d’administration pour le remplacer. Une élection qui fait polémique puisque des prises de positions récentes de Leguéret, proche de l’extrême-droite et notamment d’Eric Zemmour, ont refait surface. Les signataires de la lettre ouverte expliquent ainsi qu’il est « inacceptable » que FLAG ! « puisse élire, en son sein, un président défendant des valeurs contraires aux droits essentiels des personnes LGBTQI+, à la lutte contre les LGBTphobies et le racisme ».


Pour ces adhérents en colère, l’arrivée soudaine au pouvoir de Michel Leguéret au sein de l’association apparaît presque comme quelque chose de largement préparé. « À son arrivée, l’ancien président Johan Cavirot a rapidement commencé à centraliser le pouvoir autour de lui, on avait de moins en moins d’informations et dès qu’on posait trop de questions on sentait qu’on cassait les pieds », nous confie un adhérent et fondateur de l’association. Cette ambiance délétère s’est poursuivie jusqu’en mai dernier, où une assemblée générale initiée par une partie des administrateurs change totalement l’organisation de FLAG ! : il y a moins d’élections et plus de désignations. «  Ils ont voulu aussi mettre en place un système de vote plus opaque lors de la réélection bisannuelle du conseil d’administration, ce qui nous paraissait un peu compliqué d’un point de vue démocratique », ajoute notre source.

Vu le désaccord sur la nouvelle organisation mise en place, les choix fait à l’occasion de la première assemblée ont été déclarés invalides. Une seconde assemblée générale extraordinaire est organisée trois semaines plus tard et se termine sur un résultat largement différent. « Il y avait beaucoup de monde dans la salle qu’on ne connaissait pas et les membres fondateurs, en tête au premier vote, se retrouvent à perdre la moitié de leurs voix. Il y avait un nombre important de procurations, donc on pense qu’il y a eu des coups de fils qui ont été passés pour convaincre ceux qui ne pouvaient pas voter », nous confie un adhérent. A l’issue de ce second vote, des membres historiques ont donc été écartés du conseil d’administration, tandis qu’un certain Michel Leguéret, perdant lors du premier vote, a fait son arrivée.

Johan Cavirot poussé vers la sortie
Après ce vote, une adhérente de l’association découvre avec étonnement l’existence d’un site web nommé cavirot.fr. Le site s’adresse aux sociétés et leur propose des formations en mentionnant directement FLAG !, le Ministère de l’Intérieur et le Ministère des Armées comme leurs précédents clients. «  Soit il y a un conflit d’intérêt parce que Johan Cavirot a fait travailler FLAG ! pour une société privée qui lui appartient sans qu’on soit au courant, ou alors il vend son projet en utilisant frauduleusement nos logos », explique un adhérent de FLAG !. Cette ingérence met grandement à mal la confiance des adhérents dans leur président, et le pousse à démissionner quelques jours plus tard.

Avant de partir, Johan Cavirot prend tout de même la liberté de recommander au conseil d’administration Michel Leguéret comme possible successeur. D’abord devenu vice-président en charge des questions sur la police nationale, Michel Leguéret est du coup sérieusement considéré pour devenir le président de l’association.

Proche de l’extrême-droite
Quelques jours avant le vote, des adhérents découvrent les positions politiques de Michel Leguéret, qu’il avait jusque-là gardées pour lui. Alors président de l’Alliance Souverainiste de l’Estuaire de la Rance (ASER), une association qui regroupe des membres du Front National, le nom de Michel Leguéret apparaît en 2021 aux côtés de celui d’Eric Zemmour. Le policier de Saint-Malo est en effet le co-organisateur de la venue du candidat à la présidentielle pour une conférence culturelle à Pleurtuit (Ille-et-Vilaine).


Cette découverte crée immédiatement le malaise au sein de FLAG !, mais elle n’empêche pas le conseil d’administration de l’élire à la présidence de l’association. « En discutant avec des administrateurs, on s’est rendu compte que le conseil l’avait appris quelques jours avant nous et qu’ils l’ont élu en toute connaissance de cause. Selon des retours, une sorte de terreur s’était installée dans le bureau qui faisait que le premier membre du conseil qui bronchait risquait de dégager », nous confie un adhérent. «  Ça rentre dans la caricature de ce qu’on peut penser de certaines mouvances extrémistes, on croyait rêver ! », ajoute t-il.

« Je n’ai jamais voulu être Président »
Face à la polémique et à la lettre ouverte précédemment mentionnée, Michel Leguéret annonce dimanche 27 août sa démission. Dans un long message, il déclare n’avoir « jamais voulu être Président » et nie ses accointances avec Eric Zemmour : « J’ai été contacté en novembre 2021 par un écrivain qui se nomme Raynald Secher pour que je trouve une salle pour une dédicace du livre de Zemmour qui n’était même pas candidat à l’époque. J’ai trouvé cette salle, il a fait son « show » et il est reparti », explique t-il.


Pour autant, Leguéret précise qu’il ne démissionne que de son poste de Président, et reste donc au conseil d’administration. Le conseil devrait se réunir dans les jours qui arrivent pour lui trouver un remplaçant.

Jolan Maffi
Jolan Maffi
 @randomassholent


https://www.komitid.fr/2023/08/28/flag-lassociation-des-policiers-lgbti-elit-un-president-proche-de-lextreme-droite/

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La police rejette leur plainte, elles traquent leur harceleur et réussissent à le faire condamner à 15 ans de prison

29 Août 2023, 06:54am

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 La police rejette leur plainte, elles traquent leur harceleur et réussissent à le faire condamner à 15 ans de prison
Christelle Murhula
 28 août 2023 à 16h02
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MADMOIZELLE  SOCIÉTÉ  ACTUALITÉS  ACTU MONDIALE
Cyberharcelées pendant une décennie, Madison et Christine Conradis ont réussi à faire condamner Christopher Buonocore, qui leur avait fait subir du revenge porn. Leurs plaintes étaient systématiquement refusées par la police.
C’est une histoire qui pourrait en inspirer plus d’une. Aux États-Unis, des sœurs jumelles, Madison et Christine Conradis ont réussi à faire condamner un cyberharceleur en série, en traquant son identité sur Internet grâce à des indices laissés sur les réseaux sociaux.


Durant une décennie, Madison et Christine Conradis ont été victimes de revenge porn de la part de Christopher Buonocore, qui publiait des photos intimes d’elles sur le réseau d’échange d’images 4chan, et les menaçait via des comptes anonymes.

Dix ans durant lesquels les deux sœurs ont sollicité la police, en vain, qui refusait de prendre en compte leur plainte. Finalement, grâce à leur persévérance, il a été condamné en décembre dernier à 15 ans de prison, comme l’a longuement relaté le Washington Post.

Les deux jumelles connaissaient leur harceleur
Christopher Buonocore connaissait bien les deux sœurs, puisqu’ils étaient camarades à l’université. Il a même été invité au mariage de l’une d’elles. Alors que, sous plusieurs fausses identités sur Internet, l’homme était à l’origine d’une campagne de harcèlement qui a duré de nombreuses années, publiant et republiant des milliers de fois des images intimes de ces jumelles, mais également d’autres femmes.

Mais s’il a été condamné, c’est uniquement grâce à la persévérance des deux sœurs.

En septembre 2018, après déjà plusieurs années de cyberharcèlement, les sœurs ont intenté une action civile contre « John Doe » (l’équivalent d’une plainte contre X aux États-Unis, les sœurs ne connaissant pas encore l’identité du harceleur à ce moment-là) pour atteinte à la vie privée et détresse émotionnelle intentionnelle. Elles avaient alors pour objectif d’assigner 4chan et obtenir les adresses IP du fameux John Doe. Mais leur plainte a été refusée par la police.


Une identité retrouvée grâce à une traque sur les réseaux sociaux
C’est alors que les sœurs ont traqué leur harceleur avec l’aide de détails qui peuvent paraitre insignifiants : elles ont observé la ponctuation et l’orthographe sur les publications de plusieurs utilisateurs de 4chan, afin d’y déceler des similitudes entre plusieurs comptes, et surtout, voir si leur harceleur faisait également subir le même sort à d’autres femmes.

Madison et Christine Conradis ont alors réalisé qu’une personne, qui avait le même nom d’utilisateur que leur harceleur, semblait être à l’origine du revenge porn de quatre autres femmes. Puis, en faisant des recherches sur ces dernières sur Facebook, elles ont alors constaté qu’elles ont toutes un ami en commun : Christopher Buonocore.

Les sœurs ont ensuite recherché qui étaient les quatre autres victimes. L’une était l’ex-petite amie de Buonocore, une autre était une membre de sa famille, la troisième était son amie d’enfance et la quatrième était son ex-fiancée. Pour certaines, il publait sur le réseau 4chan des photos d’elles datant de l’époque où elles étaient mineures.

Une police peu coopérative
Mais même face à cette accumulation de preuves, la plainte des jumelles est une nouvelle fois refusée par les forces de l’ordre. Avec l’aide d’un ami avocat, Christine Conradis écrit un document de 59 pages expliquant l’ensemble de l’affaire, et réunissant les preuves récoltées, réussissant à contourner les restrictions légales pour lesquelles les services de police refusaient leur plainte.


Les autres victimes de Christopher Buonocore s’étant jointes à cette requête, l’affaire a finalement été transmise au FBI. C’est à l’issue d’une longue procédure judiciaire que Christopher Buonocore a été condamné par un tribunal fédéral à 15 ans de prison, et à payer une amende à toutes ses victimes.

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Agression sexuelle : la fédération espagnole menace Jenni Hermoso et ses coéquipières qui refusent de jouer

29 Août 2023, 06:40am

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Agression sexuelle : la fédération espagnole menace Jenni Hermoso et ses coéquipières qui refusent de jouer
Par Maëlys Peiteado Publié le 28/08/2023 à 10:57
Jenni Hermoso


Les 23 joueuses de l'équipe féminine nationale espagnole ont annoncé leur retrait tant que Luis Rubiales demeurait président de Fédération Royale Espagnole de Football. L'homme a la tête de l'institution est défendu par ses pairs et réfute désormais l'accusation d'agression sexuelle dont il fait l'objet.

L'affaire de l'agression sexuelle à l'encontre de la joueuse de football espagnole Jenni Hermoso se poursuit et le scandale enfle. Vendredi 25 août 2023, la totalité des membres de l'équipe nationale espagnole féminine a annoncé qu'elle refusait désormais de jouer tant que Luis Rubiales serait maintenu à la présidence de la Fédération Royale Espagnole de Football (RFEF) qui les encadre. Ce dernier a agressé sexuellement l'une d'entre elles lors de la cérémonie des médailles de le finale de Coupe du Monde 2023 dimanche 20 août.

Les 23 joueuses ont ainsi annoncé quitter la sélection espagnole et ont "condamné fermement et catégoriquement un comportement qui porte atteinte à la dignité des femmes", ont-elles écrit dans un communiqué commun diffusé par le biais de leur syndicat FutPro.

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Le faux départ de Luis Rubiales
Vendredi 25 août 2023 en fin de matinée, Luis Rubiales créait la surprise et l'indignation - sauf auprès des membres de la fédération qui l'ont applaudi chaudement - lorsqu'il a finalement refusé de démissionner de son poste de président de l'institution avoir embrassé de force l'une des athlètes de la sélection nationale. Plus tôt, la presse espagnole évoquait une fuite d'informations à propos de son départ.

Mais, quatre jour après la victoire de la Roja féminine en finale de Coupe du Monde en Australie, éclipsée par le geste non-consenti de Luis Rubiales, ce dernier s'est dit victime d'une tentative "d'assassinat social" et cible d'un "faux féminisme" dans une déclaration lunaire lors de l'Assemblée Extraordinaire de la RFEF.

Alors même qu'il avait en premier lieu présenté ses excuses, jugées par ailleurs "insuffisantes" par le président espagnol lui-même, Pedro Sanchez, le président de la fédération affirme aujourd'hui que le baiser forcé était "réciproque" et "consenti", relayait le magazine sportif espagnol Marca.

La Fifa a suspendu provisoirement Luis Rubiales.

Prise de parole de Jenni Hermoso et contre-attaque de la fédération
Dans le même communiqué partagé par FutPro, et annonçant le retrait des joueuses de la sélection, Jenni Hermoso a pris la parole directement et officiellement pour la première fois. Pour rappel, la sportive avait d'abord confié dans un live Instagram à la suite de la victoire contre l'Angleterre que ce baiser non consenti ne lui avait "pas plu", puis la fédération aurait relayé de fausses déclarations de l'athlète.


"Je tiens à préciser que, comme on peut le voir sur les images, à aucun moment je n'ai consenti au baiser qu'il m'a donné et, bien sûr, en aucun cas je n'ai cherché à soulever le président [en guise de célébration, ndlr]. Je ne tolère pas que l'on mette en doute ma parole et encore moins que l'on invente des mots que je n'ai pas prononcés", déclaré Jenni Hermoso.

En plus de soutenir son président, la fédération a annoncé qu'elle allait s'en prendre judiciairement à Jenni Hermoso, estimant que ses accusations relevaient du "mensonge". "La RFEF et le président vont prouver chaque mensonge publié par qui que ce soit au nom de la joueuse ou, si c’est le cas, par la joueuse elle-même", a déclaré l'institution dans un communiqué partagé le soir-même. "Les pieds du président sont ostensiblement soulevés du sol par l'action de la joueuse", assure notamment la fédération.

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La RFEF menace également les coéquipières de la sélection espagnole de sanctions disciplinaires si elles refusent toujours de jouer.

Vague de soutien encore timide dans le football
Sur les réseaux sociaux, le mouvement #SeAcabo, "c'est terminé" en français, prend de l'ampleur pour demander la fin de l'impunité machiste et la démission du président de la fédération. Malgré les commentaires insultants ou empreints de culture du viol qui remettent en doute la véracité des accusations de Jenni Hermoso, dont l'agression s'est tout de même déroulée devant des millions de téléspectateurs, la joueuse a reçu le soutien publique de personnalités espagnoles ainsi que de l'actrice israélo-américaine Natalie Portman.


Deux équipes masculines de la Liga ont également pris le parti de leur homologue féminine. Samedi 26 août 2023, les joueurs du Séville FC ont arboré le hashtag sur des t-shirt en faisant leur entrée sur la pelouse lors de leur match contre Gérone. Le même jour, les joueurs de Cadiz ont brandi une banderole "Nous sommes Jenni".

En ligue féminine également, la footballeuse a reçu de l'appui. Vendredi 25 août, ensembles, les joueuses de l’Atlético de Madrid et du Milan AC qui s'affrontaient ce soir-là ont tendu leur propre banderole avec l’inscription : "Avec toi, Jenni Hermoso."


https://www.marieclaire.fr/agression-sexuelle-la-federation-espagnole-menace-jenni-hermoso-et-ses-coequipieres-qui-refusent-de-jouer,1458693.asp

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