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Le blog de hugo,

VIDEO. "Ce que l'on ressent en conduisant est génial" : comment le droit de conduire a changé la vie d'une femme saoudienne,femmes,

29 Juin 2019, 17:16pm

Publié par hugo

 VIDEO. "Ce que l'on ressent en conduisant est génial" : comment le droit de conduire a changé la vie d'une femme saoudienne
Les femmes saoudiennes ont le droit de conduire depuis le 24 juin 2018. Auparavant, elles ne pouvaient se déplacer qu'avec des hommes de leur famille ou des chauffeurs privés.
FRANCEINFO
 
 
 
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Valentine Pasquesoone
France Télévisions
Mis à jour le 28/06/2019 | 06:59
publié le 28/06/2019 | 06:59
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LA NEWSLETTER ACTU
Nous la préparons pour vous chaque matin
Nada Hambazaza, 39 ans, se souvient encore avec précision du 24 juin 2018. Ce jour-là, elle a appris qu'elle pourrait enfin, en tant que femme, conduire en Arabie saoudite. "Je ne pouvais pas croire que cela arrivait, avant de le voir à la télévision et partout", se remémore cette mère de trois enfants. "Et même après, je n’en croyais pas mes yeux quand je voyais une femme en train de conduire sur la route !"
Depuis la levée historique de cette interdiction vieille de plusieurs décennies, la vie de Nada Hambazaza et de nombreuses Saoudiennes a profondément changé. Désormais, "je peux aller où je veux, sans attendre, sans aucun problème ni retard, pour tout ce dont j’ai besoin", se réjouit la trentenaire. "Pour un rendez-vous à l’hôpital, pour aller faire des courses... Pour tout en fait."
D'après le cabinet d'audit PricewaterhouseCoopers, jusqu'à trois millions de femmes pourraient obtenir leur permis d'ici à 2020 en Arabie saoudite.
Des réticences encore fortes
Jusqu'à l'année dernière, Nada Hambazaza ne pouvait se déplacer sans un homme de sa famille ou un chauffeur privé. "Il était très difficile de trouver un bon chauffeur. Et aussi d’être en sécurité avec mes enfants, en ayant une personne que l’on ne connaît pas dans la voiture", explique la Saoudienne. 
Si notre chauffeur tombait malade, je ne pouvais pas aller travailler, et mes enfants ne pouvaient pas aller à l’école. Cela nous arrivait trois à quatre fois par mois. Ce qui était beaucoup trop.
Nada Hambazaza
à franceinfo
"Il y avait les problèmes avec le chauffeur, avec la voiture, mais aussi des problèmes avec mes frères et mon mari", poursuit-elle. "Nous avions un planning différent pour le travail, pour l’école des enfants. C’était un désastre."
Si Nada Hambazaza a profondément gagné en liberté, les réticences au sein de la société saoudienne restent profondes. "Nous avons parfois des problèmes sur la route", regrette cette résidente de Djeddah (Arabie saoudite). "Des femmes vont nous dire : 'Ce n’est pas bien pour une femme de conduire et de se déplacer seule.' Mais ce royaume nous a donné ce droit. Et c’est un bon droit", défend-elle. 
Sans compter le travail qu'il reste à mener pour l'ensemble des droits des femmes en Arabie saoudite. En parallèle de cette réforme, une campagne d'arrestations de militants des droits humains – et particulièrement des droits des femmes – a été menée dans le pays. Nada Hambazaza, elle, souhaite que les femmes divorcées puissent enfin avoir le droit de quitter le pays avec leurs enfants, sans la permission de leurs pères. "C'est notre combat actuel", lance-t-elle.
A lire aussi

https://www.francetvinfo.fr/monde/moyen-orient/video-ce-que-l-on-ressent-en-conduisant-est-genial-comment-le-droit-de-conduire-a-change-la-vie-d-une-femme-saoudienne_3510689.html

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VIDEO. "Je n'y crois plus moi-même" : La militante féministe Anaïs Bourdet met fin à "Paye ta Schnek",femmes,feminisme

29 Juin 2019, 16:09pm

Publié par hugo

 VIDEO. "Je n'y crois plus moi-même" : La militante féministe Anaïs Bourdet met fin à "Paye ta Schnek"
Après avoir récolté 15 000 témoignages de femmes sur "Paye ta Schnek", Anaïs Bourdet a choisi de fermer la plateforme. Pour elle, témoigner ne suffit plus. 
BRUT
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Brut.
France Télévisions
Mis à jour le 27/06/2019 | 13:01
publié le 27/06/2019 | 13:01
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Nous la préparons pour vous chaque matin
"Ça a été l'épisode de trop." Dans un club de Marseille, Anaïs Bourdet a été témoin de nombreuses agressions perpétrées sur des femmes. Pour elle, les attaques sont toujours aussi graves qu'auparavant malgré les mouvements massifs générés par les campagnes "MeToo" et "Balance ton porc". Elle-même avait tenté en 2012 de dénoncer ces violences en créant le Tumblr "Paye ta Schnek" pour recueillir la parole des femmes victimes de harcèlement. Elle est parvenue à récolter des milliers de témoignages mais en vain : "Ces violences (…) pèsent toujours autant sur le dos des femmes", explique-t-elle.
"Il faut passer à l'étape supérieure"
Fatiguée et impuissante, Anaïs Bourdey a décidé de se mettre en retrait et de fermer le Tumblr. Pour la militante, témoigner ne suffit plus : il faut agir. Pour cela, elle assure que l'enseignement est le meilleur outil pour éviter que le "marché du harcèlement" ne gonfle. "Il faut vraiment se mettre à éduquer activement à l'égalité dès la maternelle", soutient-elle. Aujourd'hui, Anaïs exhorte toutes les femmes à continuer leur combat et tous les hommes à se joindre à elles.
A lire aussi

https://www.francetvinfo.fr/societe/harcelement-sexuel/video-je-n-y-crois-plus-moi-meme-la-militante-feministe-anais-bourdet-met-fin-a-paye-ta-schnek_3510263.html

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Les pères des bébés hospitalisés vont bénéficier de 30 jours supplémentaires de congé paternité après la naissance,papa,pere,bebes,

29 Juin 2019, 15:56pm

Publié par hugo

 Les pères des bébés hospitalisés vont bénéficier de 30 jours supplémentaires de congé paternité après la naissance
Le décret est paru mardi au Journal officiel. Ces trente jours s'ajoutent aux onze jours de congé de paternité et aux trois jours de naissance pour les salariés.
Un médecin s’occupe d’un bébé prématuré dans un incubateur du service néonatal du centre hospitalier d'Aix-en-Provence (Bouches-du-Rhône), le 6 octobre 2010. (CALMETTES / BSIP)
franceinfo avec AFP
France Télévisions
Mis à jour le 26/06/2019 | 13:57
publié le 26/06/2019 | 12:39
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il y a 2 heures
Report du brevet, dépassement des 45 °C, record battu au pic du Midi… Une semaine de canicule en France
Les pères, dont le nouveau-né est hospitalisé dans une unité de soins spécialisés après l'accouchement, pourront bénéficier d'un congé de paternité supplémentaire à partir du 1er juillet, selon un décret paru au Journal officiel, mardi 25 juin. L'hospitalisation immédiate d'un bébé "nécessite souvent une mobilisation des deux parents, difficile à concilier avec la reprise d'une activité professionnelle", explique le gouvernement dans un communiqué, en soulignant que "le congé de paternité est plus court que le congé de maternité".
La durée de ce nouveau congé de paternité pendant la période d'hospitalisation de l'enfant est fixée à trente jours consécutifs au maximum. Il doit être pris dans les quatre mois suivant la naissance du bébé et s'ajoute aux onze jours de congé de paternité (ou dix-huit jours en cas de naissances multiples) et aux trois jours de naissance pour les salariés.
60 000 bébés prématurés par an
Ce congé s'applique à tous les régimes de Sécurité sociale et suit les même modalités d'indemnisation que celles du congé de paternité actuel, soit le versement d'une indemnité journalière pour tous les salariés (égale au gain journalier de base et plafonnée par la Sécurité sociale à 87,71 euros par jour) et les travailleurs indépendants (55,51 euros). Les exploitants agricoles se verront de leur côté attribuer une allocation de remplacement de l'ordre de 151 euros par jour.
Un rapport de l'Inspection générale des affaires sociales relatif aux congés de paternité avait mis en exergue la situation particulièrement délicate des parents d'enfants dont l'état de santé nécessite une prise en charge à l'hôpital dans un service spécialisé. Les enfants prématurés représentent aujourd'hui quelque 60 000 naissances par an.
Pour bénéficier de ce congé, le père doit présenter un document justifiant de l'hospitalisation de l'enfant à son employeur ou à la Sécurité sociale. Cette mesure issue d'un amendement gouvernemental au projet de loi de finance de la Sécurité sociale 2019, avait été votée à l'unanimité par les députés.
A lire aussi

https://www.francetvinfo.fr/societe/droits-des-femmes/desormais-les-peres-des-bebes-hospitalises-ou-prematures-beneficieront-de-30-jours-de-conge-paternite-de-plus-apres-l-accouchement_3508383.html

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Un commandant de la DGSI mis en examen pour viol et détention d’images pédopornographiques,

29 Juin 2019, 15:44pm

Publié par hugo

 Un commandant de la DGSI mis en examen pour viol et détention d’images pédopornographiques
Par Megan Bourdon Mis à jour le 27/06/2019 à 14:39
 

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Le directeur départemental de la sécurité intérieure des Ardennes, a été mis en examen, ce samedi 22 juin, pour viol et détention d’images pédopornographiques. L’homme a été incarcéré.
Un commandant de police de 57 ans, directeur départemental de la DGSI à Charleville-Mézières, a été mis en examen ce samedi 22 juin pour « viols par personne abusant de l’autorité conférée par ses fonctions », « agressions sexuelles », « consultation habituelle de sites pédopornographiques » et « détention d’images pédopornographiques ». Comme l'a annoncé, ce mercredi 26 juin, Mathieu Bourrette, procureur de la République de Reims. L'homme a été placé en détention provisoire, conformément aux réquisitions du parquet. Il encourt une peine de 20 ans de réclusion criminelle.
Contrainte morale et psychologique
Le 5 avril, une jeune femme de 20 ans, a porté plainte à Reims contre ce représentant des forces de l’ordre « pour des faits de viols et agressions sexuelles subis lorsqu’elle avait 17 ans, dans les Ardennes », selon les indications du procureur lors d’une conférence de presse au palais de justice.
Exerçant une « contrainte morale et psychologique » sur la jeune fille, par deux fois, il lui aurait imposé des rapports sexuels dans son bureau, et une fois lors d’une sortie en forêt.
Il reconnaît les faits
De multiples messages téléphoniques attestent de la véracité des faits. Dans l’un d’eux, la jeune femme évoque le viol et l’homme s’en excuse. Interrogé par la police, il a reconnu « avoir réalisé des attouchements de nature sexuelle sur la plaignante, à plusieurs reprises ». Cependant, il estime la jeune fille consentante, bien qu’elle n’ait manifesté aucun désir et prononcé aucun mot. Il nie également tout acte de pénétration. Assurant être « tombé amoureux » de la plaignante, il prétend tout de même la considérer « comme sa fille ». L’homme a également avoué avoir une autre relation, selon lui consentie, avec une jeune fille de 17 ans, à partir de 2017.
Ce témoignage vient compléter des mois de suspicions de la DGSI, selon les informations recueillies par Le Monde. Fin mars, un signalement a été envoyé à la direction, faisant état d’un comportement problématique avec de très jeunes femmes, qu’il était amené à fréquenter dans le cadre de ses fonctions de surveillance de réseaux islamistes.
Une enquête interne a alors été menée, aboutissant à un signalement au parquet de Charleville-Mézières. Pour éviter tout conflit d’intérêts, l’enquête a ensuite été transmise au procureur de Reims. Le commandant a été démis de son arme et relevé de ses fonctions par la DGSI, fin avril. Son appartement a été perquisitionné le 9 mai.
Détention d’images pédopornographiques
C’est lors de cette perquisition que des images à caractère pédopornographiques ont été retrouvées dans son matériel informatique. L’homme avait tenté de les effacer, mais les enquêteurs ont pu retrouver entre autres, des images explicites de fillettes âgées d’une dizaine d’années, et un historique de navigation attestant de sa fréquentation quotidienne de ce genre de sites, depuis plusieurs années. Là encore l’homme, par ailleurs, père de famille, a reconnu les faits.
Spécialiste de la manipulation
Spécialiste de la lutte contre la radicalisation, l’homme était jusque-là au-dessus de tout soupçon. Il se décrivait lui-même comme un « spécialiste de la manipulation » et pourrait, selon les enquêteurs, avoir fait d’autres victimes mineures, parfois plus jeunes. Certains cas remontant probablement aux années 90.
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https://www.marieclaire.fr/un-commandant-de-la-dgsi-mis-en-examen-pour-viol-et-detention-d-images-pedopornographiques,1317723.asp

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En Inde, une femme et sa mère sont tondues pour avoir résisté à une tentative de viol,femmes,viol

29 Juin 2019, 15:39pm

Publié par hugo

 En Inde, une femme et sa mère sont tondues pour avoir résisté à une tentative de viol
par Melanie Bonvard
aujourd'hui à 09:25

Ce vendredi 28 juin, un homme se serait introduit dans une maison pour violer une jeune femme. Après qu'elle et sa mère aient tenté de résister, il les a fait tondre par un coiffeur.
C'est une histoire qui bouleverse le pays tant elle remet au coeur du débat les droits des femmes en Inde. Dans le nord-est de l'Inde, Mohommad Khurshid, l'un des représentants du village du Bihar, s'est introduit avec d'autres hommes dans la maison d'une jeune femme de 19 ans, récemment mariée, et sa mère. Le groupe d'hommes a tenté de violer la jeune femme mais sa mère s'est interposée entre eux et les deux femmes ont résisté à l'attaque. Hors de lui, le responsable de cette agression les a ensuite emmené de force chez un coiffeur afin de leur tondre les cheveux, a raconté la mère aux forces de l'ordre. Suite à cela, ils auraient forcé les deux femmes à s'exposer ainsi dans les rues du village. Selon l'AFP, "à l'heure actuelle, seuls six des suspects dans l'affaire ont été arrêtés. La police mène des opérations pour arrêter les autres, qui sont en cavale depuis cet événement." Parmis les personnes inrerpellées, on compte le responsable du village s'étant introduit dans la maison des deux femmes et le coiffeur qui leur a tondu les cheveux.
En Inde, le bilan des violences sexuelles envers les femmes est alarmant. Il l'est davantage dans les zones rurales où vit la majorité de la population qui s'élève à 1,3 milliards d'habitants au sein du pays. En Inde, cette affaire a été diffusée en masse par les médias et crée l'indignation. Cette agression est même devenue politique puisque l'opposition au gouvernement de l'Inde s'appuie sur ces faits pour fustiger le pouvoir actuel. En attendant, si le coiffeur et le responsable du village du Bihar ont été arrêtés, les autres agresseurs et complices de cet acte attroce sont toujours en cavale et recherchés par la police actuellement.

Victime de violences sexuelles étant enfant, Andrea Bescond témoigne

https://www.aufeminin.com/news-societe/inde-deux-femmes-tondues-pour-avoir-resiste-a-une-tentative-de-viol-s4002523.html

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États-Unis : une femme ayant reçu une balle dans le ventre reconnue coupable de la mort de son foetus,femmes,violences,

29 Juin 2019, 15:38pm

Publié par hugo

 Accueil Société Actu société
États-Unis : une femme ayant reçu une balle dans le ventre reconnue coupable de la mort de son foetus
Par Morgane Giuliani Publié le 27/06/2019 à 10:54
 

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En Alabama, une femme vient d'être reconnue responsable de la mort de son bébé de 5 mois, mort après qu'une connaissance lui ait tiré dans l'estomac.
Marshae Jones était enceinte de cinq mois lorsqu'elle a perdu son bébé, après avoir reçu une balle dans le ventre de la part d'une voisine, dans la ville de Pleasant Grove, en Alabama, rapporte Al.com, un site d'information locale.
Ce mercredi 26 juin, la jeune femme de 27 ans a été reconnue coupable d'avoir tué son bébé par un jury. Elle a été placée en détention dans la foulée. Elle pourra sortir à condition de payer une caution de 50.000 dollars (49.374 euros environ).
Celle qui lui a tiré dessus, Ebony Jemison, accusée dans un premier temps, a été libérée, le jury n'ayant pas réussi à l'inculper, notamment parce que la police a dit que Marshae Jones coupable avait provoqué la dispute.
Coupable d'avoir provoqué la rixe
Les faits se sont déroulés le 4 décembre 2018, en milieu de journée. Selon la police, Marsha Jones s'est disputée avec Ebony Jemison, 23 ans, sur l'identité du père du bébé. Cette dernière lui a alors tiré dans l'estomac. La jeune femme a été emmenée à l'hôpital par des proches, mais le foetus, visiblement une fille, n'a pas survécu.
Mais pour la police, Ebony Jemison n'est pas la coupable. "L'enquête a démontré que la seule véritable victime là-dedans était le foetus, avait déclaré le lieutenant de police Danny Reid lors de l'altercation. C'est la mère de l'enfant qui est à l'initiative de la dispute, et l'a poursuivie, ce qui a entraîné la mort de son propre bébé. [...] [Il, ndlr] n'avait pas choisi d'être mis au milieu de cette dispute inutile, alors qu'[il] dépendait de la protection de sa mère."
Choc
Les associations féministes ont été profondément choquées de ce jugement. L'une d'entre elles, The Yellowhammer Fund, a déclaré dans un communiqué : "L'État d'Alabama montre une nouvelle fois qu'à partir du moment où une femme tombe enceinte, sa seule responsabilité est de produire un bébé en vie et en bonne santé, et qu'il considère que toute action de la personne enceinte pouvant entraver la naissance constitue un acte criminel."
En mai dernier, le Sénat de l'Alabama a voté la loi la plus restrictive du pays en matière d'accès à l'IVG. Même en cas de viol ou d’inceste, le recours à l’interruption volontaire de grossesse serait considéré comme un crime, et pourrait être passible de 10 à 99 ans de prison pour les médecins la pratiquant. Il ne serait "toléré" qu'en cas de danger vital pour la mère. Cette loi doit encore être ratifiée par la gouverneure de l'État pour être validée. Elle rentre en contradiction avec l'arrêt de la Cour suprême Roe vs Wade, qui garantit l'accès à l'IVG sur l'ensemble du territoire états-unien.
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https://www.marieclaire.fr/etats-unis-une-femme-ayant-recu-une-balle-dans-le-ventre-reconnue-coupable-de-la-mort-de-son-foetus,1317709.asp

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Le violentomètre, l'outil pour mesurer si vous êtes en danger dans votre couple,articles femmes hommes,couples,violences,

29 Juin 2019, 15:37pm

Publié par hugo

Le violentomètre, l'outil pour mesurer si vous êtes en danger dans votre couple
Par Juliette Hochberg Mis à jour le 28/06/2019 à 14:05
 

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Le petit objet gradué, pensé par la Mairie de Paris, est devenu viral sur Twitter ces derniers jours. Il permet de jauger facilement si votre relation amoureuse est saine, ou si, au contraire, il faut demander de l'aide. Clair et utile.
"Le violentomètre, ça permet à une victime d’abus sexuels, de violences ou de chantages au sein de son couple de se protéger en demandant de l’aide ou en signalant les faits parce qu’elle ou il est clairement en danger", explique Youssef Badr, porte-parole du ministère de la Justice.
L'outil de la mairie de Paris a été imaginé par Hélène Bidard, adjointe à la mairie et chargée des questions relatives à l’égalité femmes-hommes, réalisé en collaboration avec l'observatoire de la Seine-Saint-Denis des violences faites aux femmes et l'association En Avant Toute(s).
Pourtant lancé 2018, le violentomètre est réapparu et devenu viral sur Twitter ce lundi 24 juin, alors que le gouvernement lançait sur ce même réseau social "Arrêtons-les !", un nouveau compte à destination des femmes victimes de violences sexistes et sexuelles.
Lire aussi :
Féminicides : que faire pour vraiment protéger les femmes menacées ?
 
Relation saine ou toxique ?
La frise dégradée et graduée est composée d'une échelle, allant de 1 à 24. Le niveau 1, dans la zone verte nommée "Profite, ta relation est saine", représente la meilleure situation, celle où, comme note le document, le partenaire "respecte tes décisions et tes goûts". Le vingt-quatrième pallier, en revanche, correspond à la pire situation : "T'obliges à avoir des relations sexuelles". "Protège-toi, demande de l'aide, tu es en danger quand..." peut-on lire sur le dernier tiers de la jauge, dans laquelle cinq situations de violences conjugales sont décrites. Au milieu, il y a la zone orange, celle où le violentomètre recommande la vigilance.
Lire aussi :
Victime de violences, à qui m'adresser ?
L'outil sous forme de règle est clair, simple, donc utile et important. Il sensibilise les plus jeunes - plusieurs collégiens et lycéens en Île-de-France ont déjà pu l'expérimenter -, et les aide à comprendre quand leur relation est toxique, dangereuse. Il indique aussi s'il faut demander de l'aide, de quelle manière et à qui. Espérons que son usage finisse par être généralisé à l'ensemble du territoire.
 
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https://www.marieclaire.fr/le-violentometre-l-outil-pour-mesurer-si-vous-etes-en-danger-dans-votre-couple,1317790.asp

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#Female Pleasure : un sexe à défendre,femmes,sexes

29 Juin 2019, 03:12am

Publié par hugo

 #Female Pleasure : un sexe à défendre
 
26 juin 2019
Mise à jour 28.06.2019 à 13:05 par
TerriennesFasséry Kamissoko
Dans le film #Female pleasure, la réalisatrice suisse Barbara Miller dissèque les conflits entre les religions et le corps féminin à travers les parcours de cinq femmes autour du monde. Des femmes qui ont lutté pour se réapproprier leur sexualité et leur plaisir, et qui en sont sorties maîtresses de leurs destins.
 
 
Elles s’appellent Vithika Yadav, Rokudenashiko, Leyla Hussein, Doris Wagner et Deborah Feldman. Elles habitent en Inde, au Japon, en Angleterre, en Allemagne ou aux États-Unis. Elles ne parlent pas la même langue, n’ont pas les mêmes origines ni les mêmes cultures, mais elles partagent un même engagement pour l’éducation sexuelle et le droit pour toutes les femmes à disposer de leur propre corps.
 
Au fil du documentaire, ces cinq héroïnes montrent comment elles se sont battues, et se battent encore, pour préserver leur intégrité féminine - et au-delà, pour que cessent les violences sexuelles faites aux femmes. Ce sont leurs combats qu’a mis en images et en paroles la réalisatrice suisse Barbara Miller dans le documentaire intitulé #Female Pleasure.
Rencontre avec Barbara Miller
 
Barbara Miller
Née à Zurich, la réalisatrice Barbara Miller a travaillé comme monteuse auprès de plusieurs cinéastes, dont le documentariste et producteur Christian Frei, avant de réaliser son premier documentaire Forbidden Voices, en 2012. Présenté en première mondiale au Festival international du film documentaire d’Amsterdam (IDFA), il a été nominé dans la catégorie “meilleur documentaire” au Swiss Film Award et sélectionné dans plus de 70 festivals à travers le monde.
Son documentaire #Female pleasure a été récompensé au festival de Locarno, en Suisse, et le festival du documentaire de Salonique, en Grèce. Il a reçu  le prix spécial du Jury Interreligieux DOK de Leipzig, en Allemagne et le prix Amnesty International Award – Human Right Section 2019, ainsi que le Romy du meilleur documentaire de cinéma 2019 en Autriche
Terriennes : D’où vient l’idée de bâtir un film sur la sexualité des femmes ?
Barbara Miller : Je me demandais comment les femmes d'aujourd'hui, au XXIe siècle, ressentent vraiment leurs relations les plus intimes : avec elles-mêmes, avec leur propre corps et avec leur sexualité. Je me suis rendu compte que pour la plupart des femmes dans le monde, la sexualité, encore aujourd'hui, tient beaucoup plus de l'obligation que du choix ou du plaisir. Et c'est un vrai désastre !
En cherchant les raisons et les racines de la discrimination à l'égard des femmes et de leur sexualité, je suis remontée à la manière dont les cinq grandes religions et cultures du monde diabolisent le corps de la femme, à commencer par les "Livres saints", qui dénigrent les femmes, leurs corps et leur sexualité, et les présentent comme la source de tous les maux. Ces deux observations sont le point de départ de #Female Pleasure.
 
Barbara Miller
©schweizerfilmpreis.ch
Le film s'appuie sur cinq récits poignants. Comment êtes-vous allée à la rencontre de ces femmes ? 
 
Sachant que les cinq grandes religions du monde diabolisent le corps de la femme et sa sexualité, j'ai cherché une femme de chaque religion. Je recherchais des femmes courageuses, qui osent briser le tabou de la sexualité féminine. Il était également important pour moi que ces femmes aient déjà fait un premier pas dans l’espace public, qu'elles soient conscientes des dangers et des réactions que leurs actions et leur courage pouvaient provoquer.
Dans le New York Times, j'ai trouvé Deborah Feldman, dont le livre Unorthodox : The Scandalous Rejection of My Hasidic Roots figurait au classement des favoris. Puis Rokudenashiko, artiste japonaise du vagin et de la vulve, connue pour le procès qui lui était intenté devant le tribunal civil de Tokyo pour obscénités... Puis j'ai rencontré ces cinq femmes chez elles, à New York, Tokyo, Londres ou Delhi et nous avons immédiatement compris que nous parlions toutes des mêmes expériences profondes. Dès notre première rencontre, toutes ont accepté de figurer dans le film.
 
Dans les différentes cultures et confessions religieuses, les préceptes patriarcaux sont-ils vraiment similaires ?
Malheureusement oui ! #Female Pleasure explore les structures et les idées qui sous-tendent l'oppression des femmes et de leur corps dans le monde entier. Je voulais révéler ces parallèles qui existent sur toute la planète ! Les idées patriarcales sont les mêmes partout, indépendamment de tout contexte religieux, culturel ou social. Et malheureusement, ils restent ancrés dans nos sociétés dites modernes.
Pourquoi le plaisir féminin reste-t-il si tabou ?
En réalisant #Female Pleasure, j’ai compris qu'il y avait à cela une raison principale : la peur masculine du pouvoir du corps de la femme. Les femmes peuvent donner naissance. Elles savent engendrer une vie. Et c'est la force la plus puissante sur terre. Gagner du pouvoir sur le corps féminin signifie donc avoir la vie sous contrôle. Cela a dû être la raison essentielle de la diabolisation du corps féminin pendant des milliers d'années. Et parallèlement, de l'oppression et la dévalorisation de la féminité, du corps féminin et de la sexualité. Partout dans le monde, les femmes ont le sentiment d’être moins bonnes dans tous les aspects de la vie, que leur corps n’est pas assez beau, qu’elles sont obligées de tout faire pour plaire afin que leur valeur, enfin, soit reconnue… En occultant leurs propres souhaits, désirs et leur plaisir.
Comme le dit Leyla Hussein : "Il y a un chœur de faux orgasmes dans le monde entier", car généralement, les femmes n'osent pas dire ce qu'elles veulent, ce qu'elles aiment ou ce qu'elles souhaitent... Dès le plus jeune âge, on enseigne aux filles à avoir honte de leur corps et à ne pas y toucher. Le clitoris, porte du plaisir pour les femmes, n'existe toujours pas dans la majorité des livres scolaires, ni dans la pornographie mainstream, où les jeunes apprennent de nos jours ce qu’ils pensent être la sexualité.
Pour quelles raisons, la sexualité féminine est tant diabolisée dans les textes et sociétés religieuses ?
C'est une très bonne question ! Je pense que c'est toujours la peur du pouvoir du corps féminin. Et cela a beaucoup été débattu dans des contextes religieux ! Il y a par exemple un livre entier, dans le judaïsme, qui n'est consacré qu'aux menstruations : des pages entières sur les différentes couleurs du sang, utilisées pour définir la pureté ou l'impureté des femmes. . .  C'est vraiment incroyable ! Mais encore une fois, c'est en diabolisant le corps féminin que l'on peut maintenir les femmes dans la peur constante. . . Le mauvais usage de la religion ou des "soi-disant traditions" pour opprimer les femmes et leur sexualité est un crime contre l’humanité entière.
Comment expliquez-vous la dualité des discours publics, sociétaux ou religieux sur le plaisir féminin ? D’une part tabou et dénigré, d’autre part voué au phallisme à travers les affiches publicitaires et les productions pornographiques ?
Pour moi, tout vient de la même idée. Selon la logique patriarcale qui sous-tend l'oppression de la sexualité féminine dans le monde entier, objectiver le corps féminin signifie avoir du pouvoir sur lui. Si vous dites aux femmes qu'elles doivent se couvrir et cacher leur corps, qu'elles doivent être totalement voilées, ou qu'elles doivent être hyper sexy et prêtes à accepter toute forme de violence sexuelle ou d'humiliation, comme dans la pornographie mainstream, ce sont juste les deux face d'une même pièce.
La sexualité féminine autodéterminée est belle et puissante et, bien sûr, c'est un défi pour les hommes de traiter avec une femme sûre d'elle, mais en fin de compte, c'est la seule façon dont la sexualité peut vraiment être et devenir un acte agréable et beau pour les deux partenaires. Et en fin de compte, c'est mieux aussi pour les hommes, cela enlève le fardeau de la performance et la pression, si les deux partenaires partagent la responsabilité du plaisir sexuel.
 
Le film s’inscrit-il dans la même veine militante que votre précédent documentaire, Forbidden Voices paru en 2012 ?
Pour moi, ni Forbidden Voices, ni #Female Pleasure ne sont militants. Les deux films révèlent des réalités et soulignent les problèmes que nous devons enfin affronter pour les changer. Ils montrent à travers le portrait de personnages extraordinaires qu'il est possible pour chacun.e d’entre nous de devenir actif et de participer au changement.
Ces cinq femmes ont une telle énergie positive qu'elles inspirent les autres et les incitent au combat. Elles sont inclusives et se battent côte à côte avec d’autres femmes et hommes. Car ce n'est qu'ensemble qu'un véritable changement est possible. Ces femmes nous le montre : cela vaut vraiment la peine de lutter pour l'égalité, la justice et un monde meilleur pour nous toutes et tous.
Les femmes du film ont subi des tentatives de dissuasions et d'agressions physiques, voire des arrestations. La diffusion du film a-t-elle déclenché des réactions semblables ?
Nous avons eu beaucoup de chance que la réaction du public soit positive. Grâce au film, notre protagoniste chrétienne, une ex-sœur maltraitée par un prêtre, a finalement obtenu la reconnaissance de l'injustice par l'archevêque de Vienne et le pape François a fini par reconnaître les abus sexuels au sein de l'Eglise catholique. Hélas, certaines protagonistes, comme Leyla Hussein de Somalie, sont encore sujettes à de violentes menaces des intégristes qui restent fermés à la discussion et à l'apprentissage. Et surtout, ils n'écoutent pas vraiment ce qu'elle dit. S'ils le faisaient, ils changeraient probablement d'avis.
L’une des scènes les plus poignantes est la reconstitution d’une excision sur une vulve en pâte à modeler… Etait-ce une démarche délibérée ou impromptue ?
Comme vous le dites, c'est une vulve colorée en pâte à modeler que Leyla Hussein utilise pour informer les jeunes. C’est aussi une matière dont se servent normalement les enfants pour jouer. Comme il ne s’agit pas d’une excision réelle, les jeunes garçons somaliens favorables à l’ablation de l’organe génital féminin et le public parviennent à la regarder, sans avoir à fermer les yeux ni à détourner les yeux. Mais ce qui est démontré, c'est la cruauté de cette pratique dont le seul but est de refuser aux filles une sexualité épanouie ou un orgasme dans leur vie.
 
Grâce à la démonstration, ces garçons comprennent enfin ce qu’implique et signifie l’excision. Ils y sont ensuite totalement opposés. On ne leur en avait jamais parlé, on leur a juste dit : c'est notre tradition, n'épouser qu'une fille qui a subi une mutilation génitale féminine, car c’est une bonne fille. Ainsi, briser les tabous du silence, parler ouvertement de la sexualité, est important et apporte enfin le changement !
Depuis plusieurs mois, les discours réactionnaires sur les droits des femmes, notamment le droit à l’IVG, émergent dans les débats publics européens. Etes-vous inquiète du retour de ce conservatisme ?
Voici plusieurs années que nous assistons à l'émergence de ces débats dans le monde, notamment en Europe. Évidemment que je suis inquiète de ces réactions. C’est ce qui légitimise d’ailleurs l’importance de productions comme #Female Pleasure. Voir ces cinq femmes courageuses venues de différentes parties du monde s’exprimer, faire entendre leur voix, se battre pour un changement, me remplit d’espoir et de confiance. C’est le moment d’endiguer définitivement ces structures patriarcales et de réfléchir à la manière dont les femmes et les hommes peuvent enfin vivre ensemble dans le respect, l’égalité et l’empathie.
Quels seront vos combats futurs ? Vont-ils s’agencer dans la même lignée ?
Le but de mes films est de lutter pour la justice. En réalisant #Female Pleasure, je me suis aperçue qu’il avait également un silence autour de la sexualité masculine. C'est une grande énigme, pleine de stéréotypes. Que ressentent donc les hommes lorsqu’il s’agit de leur intimité ? C’est ce sujet sur lequel je compte bientôt enquêter. Il y aura éventuellement donc tantôt un documentaire sur le plaisir masculin. Un #Male Pleasure.
 
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Fausses couches : les dangers d’un tabou,femmes,sante

29 Juin 2019, 03:09am

Publié par hugo

 Fausses couches : les dangers d’un tabou
 
La peinture "The dream" (Le rêve) de l'artiste américaine Ashley MacLure. Le but de cette peinture est de lever le voile sur les clichés des fausses couches. Photo prise chez l'artiste à Milford, dans le Massachusetts, États-Unis, 26 avril 2018.
© AP / Steven Senne
26 juin 2019
Mise à jour 28.06.2019 à 21:53 par
Laurie Fachaux
La députée française Paula Forteza a révélé publiquement sa fausse couche sur un blog le 23 juin dernier. Cette prise de parole a remis sur le devant de la scène un sujet qui occupe peu les colonnes de la presse, les conversations familiales et amicales. Les fausses couches sont pourtant nombreuses : l’Organisation Mondiale de la Santé les chiffre à 2,6 millions par an dans le monde. Pourquoi ce silence, et comment peut-il porter préjudice aux femmes ?
 
 
"Les 48 heures qui suivirent furent les plus éprouvantes que j’ai eu à vivre, tant physiquement qu’émotionnellement." Ces mots sont de l'élue française La République En Marche (LREM), Paula Forteza. À 32 ans, la députée des Français de l’étranger en Amérique latine et dans les Caraïbes, vient de vivre une fausse couche.
Elle raconte son expérience dans un billet publié le 23 juin, sur le site Medium "Fausses couches : et si on en parlait ?". Un succès : partagé plus de 230 fois sur le réseau social Twitter, et aimé par plus de 600 personnes. Paula Forteza y dépeint « l’incompréhension » et « l’angoisse » qui l’ont envahie, après une arrivée "en catastrophe aux urgences". Paula Forteza arrivait au 4ème mois de grossesse, quand le placenta s'est décollé.
 
J’ai perdu tellement de sang que j’ai quasiment fait une hémorragie. C’était le carnage dans la salle de bains.
Marie-Hélène Lahaye, auteure de "Accouchement : les femmes méritent mieux"
Même incompréhension pour Marie-Hélène Lahaye, auteure  du blog « Marie, accouche là » et de « Accouchement : les femmes méritent mieux » (éditions Michalon). Deux fausses couches "traumatisantes", en Belgique.
« Lors de la première, en 2009, on m’a informée d'un problème lors d’une échographie. On m’a donné un cachet, et renvoyée chez moi ». Marie-Hélène ressent alors une « immense solitude » et plus tard, « une douleur atroce » : « J’ai perdu tellement de sang que j’ai quasiment fait une hémorragie. C’était le carnage dans la salle de bains. » Viendra « une forme de dépression ». Marie-Hélène était en train de faire une fausse couche. Son médecin lui a alors prescrit un médicament pour lui provoquer des contractions.
Une fausse couche est, selon l’Assurance Maladie française, une « interruption spontanée de grossesse qui survient au cours des 5 premiers mois ». Une femme sur trois vivrait une fausse couche dans sa vie. Et une grossesse sur quatre déboucherait sur une fausse couche précoce (moins de 14 semaines d’aménorrhée), selon des estimations difficiles à vérifier, en l’absence de statistiques officielles, notamment en France.
 
Fausses couches : un deuil difficile
L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) précise sur son site Internet, qu’il est « vital » de parler de la perte d’un bébé, un thème « tabou dans le monde entier (…) source de stigmatisation et de honte ».
 
Marie-Hélène Lahaye souhaite la disparition de cette « injonction du silence », qui impose aux femmes de taire leur grossesse les trois premiers mois. Pour l'auteure de « Accouchement : les femmes méritent mieux », la fausse couche est souvent tue car perçue comme "un échec, voire une souillure". Un silence qui invisibilise, et isole les femmes, d'autant qu'il n'est pas toujours possible d'inscrire le foetus à l'état civil. 
En France, un fœtus peut être inscrit à l’état civil, et au livret de famille, uniquement dans la section « décès », si la fausse couche a eu lieu après 22 semaines de gestation (4 mois et demi de grossesse), ou si le fœtus pèse plus de 500 grammes. Mêmes conditions requises si les parents souhaitent organiser des obsèques.
Aux yeux de la loi sur les enfants nés sans vie, "un enfant mort-né avant 22 semaines d'aménorrhée et ayant un poids de moins de 500 grammes a le statut de « pièce anatomique »". Dans ce cas, « la seule chose que l’on peut donner à une femme qui a vécu une fausse couche, c’est un certificat d’accouchement », souligne la psychologue spécialisée dans le deuil périnatal à la maternité d’Annecy, Nathalie Lancelin-Huin.
Or, donner un certificat d’accouchement à une femme dont la grossesse vient de s’interrompre peut en bouleverser plus d'une. Paula Forteza écrit ainsi, dans son billet : « Saviez-vous que, à l’hôpital, la fausse couche est prise en charge tel un accouchement comme les autres : péridurale, séjour à l’hôpital de la maternité, certificat d’accouchement ? ».
 
Saviez-vous que, à l’hôpital, la fausse couche est prise en charge tel un accouchement comme les autres : péridurale, séjour à l’hôpital de la maternité, certificat d’accouchement ?
Paula Forteza, auteure du billet "Fausses couches : et si on en parlait ?"
"On est mauvais, il faut qu’on accompagne davantage les femmes", déplore Nathalie Lancelin-Huin qui nuance aussitôt : « Le personnel médical et paramédical fait de son mieux ».
 
Fausse couche : Michelle Obama a aussi parlé
« Comment voulez-vous que l’on en parle plus, si même au sein du couple, ou sur le lieu de travail, les femmes se sentent souvent incomprises ? », lance la psychologue Nathalie Lancelin-Huin. « On parle des fausses couches seulement quand une personne connue livre son témoignage ».
 
Une fausse couche est une expérience solitaire, douloureuse, et démoralisante. Quand vous en faites une, vous pourriez penser que c’est de votre faute, or ce n’est pas le cas.
Michelle Obama, extrait de "Devenir", page 179, éditions Fayard
Quelques mois avant Paula Forteza, c’est Michelle Obama, l’épouse de l’ex-président américain Barack Obama, qui brise le silence autour de sa fausse couche dans ses mémoires « Becoming » (Devenir).
« Une fausse couche est une expérience solitaire, douloureuse, et démoralisante. Quand vous en faites une, vous pourriez penser que c’est de votre faute, or ce n’est pas le cas. » L’avocate de formation poursuit : « Cela arrive à plus de femmes que l’on ne croit. Je l’ai su après avoir parlé à quelques amis de ma fausse couche ».
Fausses couches : et les hommes ?
D’autres personnalités ont contribué à amener le sujet des fausses couches dans le débat public. Parfois, des hommes, comme le PDG de Facebook. Marc Zuckerberg a annoncé sur ce réseau social la grossesse de son épouse le 31 juillet 2015, et évoqué leurs trois fausses couches antérieures.
C’est « une aventure commune », souligne Paula Forteza, qui dénonce « les disparités dans le couple » face aux fausses couches. J’ai eu « un mois d’arrêt de travail (…) mon conjoint, pourtant absolument investi dans la grossesse depuis le premier jour, s’est vu obligé à prendre des congés payés pour se remettre », tance la députée.
Pour la psychologue Nathalie Lancelin-Huin, l’Histoire explique en partie l’inégale prise en charge des fausses couches entre hommes et femmes : « Les hommes assistent aux accouchements depuis une cinquantaine d’années seulement ».
Fausses couches : prise en charge et information
Paula Forteza déplore l’absence de « campagne publique » et « d’information systématique et complète de la part de gynécologues ». Mais informer sur tous les risques possibles « engendrerait des grossesses anxieuses », estime Nathalie Lancelin-Huin. "Informer oui, mais au moment venu."
Pour la psychologue, il convient de mieux expliquer le déroulement d’une fausse couche aux femmes qui, par exemple, décident de vivre chez elles une « expulsion spontanée » de l’embryon. "Je conseille au personnel médical de les prévenir qu’elles risquent de saigner beaucoup, et qu'il est préférable qu'elles achètent plusieurs serviettes de bain."
 
Les médecins ne sont pas assez formés sur le plan émotionnel, aussi bien dans l’annonce de la fausse couche que dans son suivi.
Nathalie Lancelin-Huin, psychologue spécialisée dans le deuil périnatal
« Les médecins ne sont pas assez formés sur le plan émotionnel, aussi bien dans l’annonce de la fausse couche que dans son suivi », regrette la psychologue. Pour elle, une meilleure prise en charge pourrait aussi passer par "un appel téléphonique aux patientes un mois après la fausse couche".
Marlène Schiappa, la secrétaire d’État française chargée de l’Égalité femmes-hommes, a réagi au témoignage de Paula Forteza, sur Twitter : « Ton témoignage est vraiment touchant et je crois, important pour faire évoluer notamment l’information sur les fausses couches. » Un nouveau dossier pour Marlène Schiappa, déjà en charge de la loi sur la Procréation Médicalement Assistée (PMA).
À lire : Ce qu'il faut savoir sur la PMA et la GPA
Une Américaine blessée par balle fait une fausse couche et se retrouve accusée d'homicide.
Laurie Fachaux
Mise à jour 28.06.2019 à 21:53
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Droits de la santé sexuelle et reproductive des femmes en Afrique francophone : un enjeu de santé et de société,femmes,

29 Juin 2019, 02:58am

Publié par hugo

 Droits de la santé sexuelle et reproductive des femmes en Afrique francophone : un enjeu de santé et de société
 
 

Par Catherine François
25 juin 2019
Mise à jour 25.06.2019 à 15:22 par
TerriennesCatherine François
La santé sexuelle et reproductive des femmes était au centre de la conférence Women Deliver qui s’est déroulée à Vancouver du 3 au 6 juin 2019. Un enjeu pour les femmes, mais aussi un facteur de développement pour l'ensemble des sociétés en Afrique francophone.
 
 
Les droits des femmes à disposer de leur corps font partie des droits humains fondamentaux, mais ils sont loin d’être acquis dans certaines régions du monde. Si des progrès ont été enregistrés dans les pays d’Afrique francophone, il reste encore beaucoup à faire.
Le cas du Burkina Faso
Au Burkina Faso, la situation pour les femmes s’est améliorée en matière de DSSR (Droits de la Santé Sexuelle et Reproductive des femmes). A Vancouver, Marie Laurence Ibouldo-Marchal, ministre de la Femme, de la Solidarité familiale et de la Famille du Burkina Faso l'expliquait : "Nous avons adopté en 2015 une loi qui autorise l’avortement en cas de viol, d'inceste, ou si la santé de la mère ou du fœtus est en danger, explique-t-elle. Par contre, cette loi est encore méconnue et nous rentrons toujours dans ce cycle d'avortement clandestin qui peut être dangereux pour les femmes, les tuer ou les rendre stériles."
 
Marie-Laurence Ibouldo Marchal, ministre de la Femme, Solidarité sociale et de la Famille du Burkina Faso.
©CF
Le gouvernement du Burkina Faso a adopté une approche préventive pour réduire au maximum le nombre d’avortements, notamment clandestins : "Nous mettons l'accent sur la prévention, l'objectif c'est de prévenir ces grossesses donc de mettre à la disposition de cette couche de la société des méthodes contraceptives qui vont aider ces femmes à prévenir leurs grossesses," précise la ministre. Plus d’un milliard de francs CFA ont déjà été investis pour offrir des moyens contraceptifs aux femmes et aux jeunes filles du pays. Mais la somme est insuffisante. Selon la ministre, il faudrait au moins 25 milliards de francs CFA pour généraliser l’utilisation de ces moyens contraceptifs dans son pays. Actuellement, seulement une femme sur quatre s’en sert au Burkina Faso.  
Autonomiser les femmes
Marie Laurence Ibouldo-Marchal insiste sur l’importance d’offrir aux femmes ces moyens contraceptifs pour leur permettre de poursuivre leurs études, et de travailler : "Nous ne pouvons pas, aujourd'hui, parler de l'autonomisation de la femme sans parler du droit à la santé sexuelle et reproductive, parce qu'aujourd'hui, tant que la femme ne peut pas maîtriser son taux de fécondité, elle ne sera pas active. Il est important qu'une femme puisse maîtriser son corps et décider le nombre d'enfants qu'elle veut et quand elle le veut pour être plus active. Nous travaillons dans ce domaine au Burkina Faso pour donner ces instruments aux femmes afin qu'elles puissent participer pleinement à la vie économique du pays".
Un avis partagé par Alexia Hountondji, membre du Parlement des jeunes du Bénin et du réseau des jeunes féministes d'Afrique de l'Ouest : "Garantir les droits sexuels aujourd'hui, c'est garantir un avenir aux jeunes, c'est donner la possibilité aux jeunes femmes de réaliser leur plein potentiel, de ne pas être entravée par une grossesse, une infection ou par une violence d’ordre sexuel".
Aujourd'hui, en Afrique de l'Ouest, une personne sur trois est jeune, alors que la sexualité reste tabou.
Alexia Hountondji
Alexia Hountondji est enseignante : elle déplore de voir trop de jeunes filles abandonner leurs études parce qu’elles tombent enceinte ou parce qu'elles sont mariées précocement : "Aujourd’hui, en Afrique de l'Ouest, une personne sur trois est jeune, et la sexualité reste un sujet tabou. Donc les droits sexuels, les services, les produits de contraception ne sont pas disponibles et il y a une poussée de grossesses précoces. Il est important d'investir dans la santé sexuelle des jeunes et des adolescents".
 
Alexia Hountondji, enseignante et jeune féministe du Bénin.
©CF
Selon la jeune féministe, des efforts ont été faits pour se doter de programmes d’éducation sexuelle dans les écoles béninoises. Il y a aussi eu des investissements pour la santé sexuelle des jeunes, mais "il faut aussi penser à ceux qui ne sont plus scolarisés. Ces investissements sont insuffisants, il y a encore beaucoup à faire".
Tout comme au Burkina Faso, les lois adoptées ces dernières années pour améliorer les droits sexuels et reproductifs des Béninoises sont encore méconnues de la population : "Nous avons un bel outil, fait remarquer Alexia, mais nous ne pouvons pas l’utiliser et la loi n’est pas opérationnelle en tant que telle".
Une certaine ambivalence
Aurélie Gal-Régniez, directrice de l'organisme français EQUIPOP, qui travaille dans les pays d'Afrique francophone sur la question des DSSR, constate sur le terrain une certaine ambivalence : "D'un côté on a une volonté politique qui s'affirme de plus en plus. On entend dans beaucoup de pays des leaders politiques qui se lèvent et qui affirment qu'il faut défendre les droits des DSSR. On a aussi des personnes au niveau de la société civile qui se mobilisent et qui fournissent un travail formidable pour faire avancer les choses. Mais de l’autre côté, on a des blocages socio-culturels extrêmement importants et un sous-investissement, ce qui fait qu'on est bien loin du compte en matière de respect des droits et de la santé sexuelle des femmes et des filles dans ces pays-là, vraiment très loin du compte. Il faudrait quadrupler les investissements dans les DSSR et que les gouvernements en fassent une priorité sociale et politique".
 
Aurélie Gal-Régniez, directrice d'Équipop.
©CF
Aurélie Raz-Régniez estime qu'il faudrait intervenir à tous les niveaux pour faire avancer la cause des droits sexuels et reproductifs des femmes :  "Il n'y a pas de baguette magique ni de solution magique : la solution, c'est l'action collective, unir ses forces, faire en sorte qu'il y ait des mouvements et des efforts conjoints à tous les niveaux de la société. C'est important que les individus prennent leurs responsabilités et fassent changer les comportements au niveau individuel. Ensuite, il faut déconstruire un certain nombre d'idées reçues et de stéréotypes qui bloquent la mise en œuvre de ces droits, le dialogue social doit être porté, il faut qu'il y ait des endroits où on parle de sexualité et de droit des femmes, de masculinité et de féminité. Enfin les "politiques" doivent être des leaders de changement, faire avancer les normes sociales et prendre des engagements forts. C'est l'alliance de l'ensemble de ces énergies-là qui fera avancer les choses".
La directrice d’Equipop rappelle qu’en matière de droits sexuels et reproductifs, il faut toujours rester vigilant : "C’est un combat permanent, quand on a une avancée quelque part, on n'est jamais loin d'un recul aussi. Il y a toujours à un moment donné une possibilité de retour en arrière". Le mouvement anti-avortement, qui ne cesse de prendre de l'ampleur aux États-Unis, en est la preuve. "Je pense qu'il faut garder en tête que l’investissement pour les droits des femmes et des filles est profondément transformatif pour l'ensemble des pays. C'est un investissement qui bénéficiera à tout le monde, à plus d'égalité dans toutes les sociétés, en Afrique de l'Ouest comme dans le monde entier," conclut Aurélie Gal-Régniez.
Faire entendre la voix des féministes de l’Afrique francophone
Equipop travaille en collaboration avec des organismes locaux, mais épaule aussi les jeunes féministes d’Afrique de l’Ouest : "Nous aidons à sécuriser les espaces où elles peuvent échanger et avoir accès à l’information concernant les luttes féministes du monde entier et faire entendre la voix de ces femmes dans ce genre de conférence," précise Aurélie Gal-Régniez. L'Afrique francophone est sous-représentée dans la plupart des instances internationales et pour nous il est extrêmement précieux de faire entendre la voix des femmes d'Afrique francophone".
L’Afrique francophone était effectivement sous-représentée à la conférence de Women Deliver en juin dernier à Vancouver, par rapport à l’Afrique anglophone. Katja Iversen, la présidente de Women Deliver, a reconnu qu’il manquait de représentants francophones et qu’il fallait faire mieux lors de la prochaine rencontre, qui se tiendra dans trois ans.
TerriennesCatherine François
Mise à jour 25.06.2019 à 15:22
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