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"Éveillez-vous !" : Jodie Foster réagit au #MeToo du cinéma français et à l'affaire Depardieu

19 Février 2024, 10:20am

Publié par hugo 🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️

 "Éveillez-vous !" : Jodie Foster réagit au #MeToo du cinéma français et à l'affaire Depardieu
PAR JULIETTE HOCHBERG PUBLIÉ LE 14/02/2024 À 17:42
Jodie Foster
L'actrice américaine, à l'affiche de la quatrième saison de True Detective, a indiqué ce mardi 13 février 2024 suivre l'affaire Gérard Depardieu et toutes celles qui secouent ces dernières semaines le cinéma français. Jodie Foster appelle le septième art français à s'"éveiller" et à accueillir la parole des actrices qui témoignent.


Gérard Depardieu, Benoît Jacquot, Jacques Doillon... Ces dernières semaines, le septième art français est secoué par plusieurs affaires de violences sexuelles. En brisant le silence, Charlotte Arnould et Judith Godrèche ont encouragé d'autres actrices à parler et ont relancé un #MeToo dans cette industrie en France, plus de six ans après l'émergence du mouvement à Hollywood.

"UNE GÉNÉRATION DIFFÉRENTE"
Sur France Inter ce mardi 13 février 2024, Jodie Foster, à l'affiche de la quatrième saison de True Detective sur Prime Video - disponible en France via le Pass Warner -, a été questionnée sur cette onde de choc par la journaliste Alexandra Bensaid.

"[Aux États-Unis], on a suivi [l’affaire Depardieu] et ça continue", réagit la quinquagénaire dans un français parfait. 

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Affaire Gérard Depardieu : Lio dénonce "la complicité de tout un milieu" face aux violences faites aux femmes
"C’est bien que les gens se réveillent. Moi, quand j’étais jeune, c’était un monde différent où les femmes avaient l’impression de ne pas pouvoir dire non à quoi que ce soit. Là, c’est différent. C’est une génération qui est différente", se réjouit Jodie Foster. Qui lance un appel : "Éveillez-vous !"


L'intervieweuse lui demande alors si l'actrice "nous trouve en retard, nous les Français, dans notre débat". 


LE CINÉMA FRANÇAIS, "EN RETARD" SUR LA LIBÉRATION DE LA PAROLE DES FEMMES
Celle qui incarne dans True Detective "une femme forte dans un monde masculin" répond dans un sourire par l'affirmative. "Je parlais juste du cinéma et de tout ce mouvement, qui a commencé aux États-Unis."

VIDÉO DU JOUR

Une impression partagée par Judith Godrèche, lors de son interview à Marie Claire. "Les États-Unis ont définitivement une longueur d’avance", nous confiait l'actrice qui vivez outre-Atlantique lorsque la révolution #MeToo a éclaté via Hollywood, et qui fut l'une des premières à témoigner contre Harvey Weinstein et dénoncer un harcèlement sexuel de sa part. "Pour des faits de l’ordre de ce que j’ai vécu enfant [avec Benoît Jacquot en l'occurence, ndlr], j'ai le sentiment que les Américain·es prennent des positions instantanées. Une image, un témoignage face caméra : ça leur suffit pour agir. Dès qu’un #MeToo surgit autour d'un acteur, les grosses agences américaines se dissocient de ce dernier. Immédiatement."


"En France, c’est très différent, poursuivait l'actrice et réalisatrice." Il me semble qu'une omerta est ancrée dans l'industrie du cinéma français. On y entend ces conversations un peu mondaines : 'Après tout, c'était comme ça à cette époque'. Comme ci, on ne prenait pas de positions morales, puisque que (de toute façon, c’était toute une époque'. Remettre en question cette époque, les agissements commis au cours de celle-ci, reviendrait finalement à se remettre soi-même en question. Et se remettre en question fait très peur aux gens de ce milieu."

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Pour Laure Calamy, l'affaire Depardieu est un "#MeToo à la française"

RAPPEL DES RÉCENTES AFFAIRES
Mardi 6 février 2024, devant la brigade de protection des mineurs de la police judiciaire de Paris, Judith Godrèche a déposé plainte contre Benoît Jacquot pour "viol sur mineur de 15 ans par personne ayant autorité, viol, violences par concubin, et agression sexuelle sur mineur de plus de 15 ans par personne ayant autorité", et contre Jacques Doillon pour "viol sur mineur de 15 ans par personne ayant autorité".

Le cinéaste "réfute" ces accusations "avec force et a hâte de s’expliquer devant la justice", a indiqué son avocate à l'AFP.

Deux jours plus tard, Anna Mouglalis accuse Jacques Doillon, dans un témoignage publié dans Le Monde, de l'avoir embrassée de force en 2011, Isild le Besco a également dénoncé son comportement. 


L'actrice accuse aussi Benoît Jacquot, qui était en couple avec elle lorsqu'elle était mineure, comme ce fut le cas avecJudith Godrèche. Dans un texte transmis au Monde, elle explique avoir subi de la part du réalisateur des "violences psychologiques ou physiques". "Comme toutes ces comédiennes qui parlent aujourd'hui, j'ai mis du temps à comprendre où mes limites avaient été franchies, comment, par qui." Benoît Jacquot se défend de toute violence physique à l’égard d’Isild Le Besco. Toujours dans une enquête du Monde, trois autres comédiennes, Vahina Giocante, Julia Roy et Laurence Cordier, affirment avoir été victimes de violences ou de harcèlement sexuels de la part de ce réalisateur.

Quant à l'affaire Depardieu, ce dernier est mis en examen depuis le 16 décembre 2020 pour viols et agression sexuelle, à la suite de la plainte de la comédienne Charlotte Arnould. Il est également visé par une plainte de l'actrice Hélène Darras, qui l'accuse d'agression sexuelle sur le tournage du film Disco.

Ses propos misogynes à l'égard des femmes et d'une fillette, qu'il sexualise, dans un extrait d'un documentaire réalisé par Yann Moix et révélé dans Complément d'enquête le 7 décembre dernier avaient choqué l'opinion, mais quelques jours plus tard, Emmanuel Macron avait déclaré que "Gérard Depardieu rend fier la France" et plusieurs artistes avaient signé une tribune le soutenant - certains s'en sont depuis désolidarisés -.

13 femmes au total l'ont accusé de violences sexuelles et sexistes lors de tournages de films sortis entre 2004 et 2022, dans une longue enquête de Mediapart, révélée le 11 avril dernier.

L'acteur "dément formellement l’ensemble des accusations susceptibles de relever de la loi pénale", selon ses avocats, qui, sur le plateau de C à vous sur France 5 lundi 11 décembre, estime que"la présomption d’innocence a éclaté depuis longtemps en France".


https://www.marieclaire.fr/eveillez-vous-jodie-foster-reagit-au-metoo-du-cinema-francais-et-a-l-affaire-depardieu,1470954.asp

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"Quitter la nuit" de Delphine Girard : éclairer le parcours des victimes de violences sexuelles

17 Février 2024, 06:32am

Publié par hugo 🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️

 "Quitter la nuit" de Delphine Girard : éclairer le parcours des victimes de violences sexuelles

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14 févr. 2024 à 19:28

Temps de lecture3 min
Par Camille Wernaers pour Les Grenades
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Écouter l'article
Après plusieurs courts métrages, la réalisatrice belge Delphine Girard sort un premier film attendu, Quitter la nuit, qui raconte de manière sensible et sur le temps long les séquelles des violences sexuelles.

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Le scénario se base sur celui de son dernier court métrage, Une sœur, sorti en 2018 et qui a été nommé pour l’Oscar du meilleur court métrage en 2020 : une nuit, Aly (Selma Alaoui) appelle la police parce qu’elle est en danger, en faisant semblant d’appeler sa sœur.

►►► Retrouvez en cliquant ici tous les articles des Grenades, le média de la RTBF qui dégoupille l’actualité d’un point de vue féministe


Très oppressante et sous tension, la première partie du film retrace cet appel, alors qu’Aly se trouve en voiture avec son agresseur qui devient de plus en plus violent. De l’autre côté du combiné, la caméra suit au plus près le visage d’Anna (Veerle Baetens) qui témoigne à distance de ce danger et tente de l’aider.

Lorsque Dary (Guillaume Duhesme) est arrêté, le propos du film se concentre sur la difficulté de porter plainte pour des faits de violences sexuelles. D’autant que Dary assure qu’Aly était consentante… Les semaines passent, la justice cherche des preuves, et les échos de cette nuit continuent à porter à conséquences pour les trois personnages, qui représentent chacun un rôle dans la lutte contre les violences faites aux femmes : la victime, l’auteur des violences, et les potentiel·les témoins.


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Pas de victimes "parfaites"
Dans Quitter la nuit, Aly n’est pas la victime "parfaite", elle est en lutte, aussi contre la partie d’elle-même qui culpabilise d’être montée dans cette voiture (alors que l’agresseur est le seul coupable). Le film ne fait pas l’impasse sur cette culpabilité que ressentent de nombreuses victimes, ni sur les comportements destructeurs, parfois erratiques, qu’elles peuvent adopter à la suite de violences sexuelles. Anna aussi se débat avec ce qu’elle a entendu.

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Quant au personnage de Dary, il est intéressant dans le fait qu’il ne présente pas l’agresseur sexuel comme un monstre hors société (c’est pourtant souvent le cas dans les films ou les séries, notamment de fiction). Dary est, en fait, un homme normal : un ami, un voisin, un compagnon, un fils, qui a un travail, des relations sociales.

Sans excuser la violence de cet homme, qui est montrée de manière glaçante lors des flashbacks, la réalisatrice et scénariste porte là un message fort sur les auteurs de violences dans notre société.

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"Chez moi vit la violence" : dans les mots des auteurs de violences intrafamiliales

Quelle guérison ?
In fine, le film interroge la guérison et la reconstruction après avoir subi ces traumatismes. La justice a-t-elle un rôle à jouer dans cette guérison ? Ou faut-il trouver des chemins de traverse pour essayer de s’en sortir ?

Un très beau jeu de lumière accompagne l’avancée sur plusieurs mois des personnages, qui tentent de quitter cette nuit-là : très sombre lors des événements traumatisants qui se passent de nuit, il finit par nous emmener jusqu’à un petit matin aussi lumineux que porteur d’espoirs.

Quitter la nuit, Delphine Girard, 1h48, sortie le 21 février 2024.


© Tous droits réservés
Une séance spéciale le 26 février
Nous vous proposons de découvrir ce film important lors d’une séance spéciale organisée par Les Grenades ce 26 février à 18h au cinéma Galeries, avec O’Brother et l’association Vie Féminine.

Après le film, nous aurons l’occasion de discuter des nombreux enjeux qu’il soulève avec la réalisatrice Delphine Girard et avec Léa De Ruyter, coordinatrice nationale à Vie Féminine.

Si vous avez vécu des violences sexuelles et cherchez de l’aide, le numéro de SOS Viol est le 0800 98 100. Le numéro Écoute Violences conjugales est le 0800 30 030. Il s’agit de lignes d’écoute. En cas de danger immédiat, composez le 112.

Si vous souhaitez contacter l’équipe des Grenades, vous pouvez envoyer un mail à lesgrenades@rtbf.be.

Les Grenades-RTBF est un projet soutenu par la Fédération Wallonie-Bruxelles qui propose des contenus d’actualité sous un prisme genre et féministe. Le projet a pour ambition de donner plus de voix aux femmes, sous-représentées dans les médias.


https://www.rtbf.be/article/quitter-la-nuit-de-delphine-girard-eclairer-le-parcours-des-victimes-de-violences-sexuelles-11329743

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Affaire Adèle Haenel : un procès requis contre Christophe Ruggia pour agressions sexuelles

17 Février 2024, 02:34am

Publié par hugo 🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️

 adele-haenel-metoo-video
JUSTICE
Affaire Adèle Haenel : un procès requis contre Christophe Ruggia pour agressions sexuelles
Christelle Murhula
 Publié le 09 février 2024 à 12h43
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MADMOIZELLE  SOCIÉTÉ  JUSTICE
Le parquet de Paris a requis le renvoi devant le tribunal correctionnel de Christophe Ruggia pour agressions sexuelles sur mineur de 15 ans par personne ayant autorité sur Adèle Haenel, quatre ans après sa plainte déposée en novembre 2019.
C’est l’une des affaire emblématiques de #MeToo dans le cinéma français. Le 3 novembre 2019 dans Mediapart, Adèle Haenel avait accusé le réalisateur Christophe Ruggia d’agressions sexuelles, alors qu’elle était âgée de 12 à 15 ans.

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Après avoir refusé, l’actrice avait finalement porté plainte courant novembre 2019. Le parquet de Paris a demandé quatre ans plus tard le renvoi du réalisateur devant le tribunal correctionnel pour « agression sexuelle sur mineur de 15 ans par personne ayant autorité », a révélé RMC jeudi 8 février.

À lire aussi : Adèle Haenel porte plainte contre Christophe Ruggia

En vidéo En intervention avec Amélie, la Serrurière de Paris

Veuillez fermer la vidéo flottante pour reprendre la lecture ici.

« Après avoir été bouleversée par le récit de Judith Godrèche », qui a déposé plainte mardi et obtenu l’ouverture d’une enquête préliminaire visant les réalisateurs Benoît Jacquot et Jacques Doillon, « j’ai pris connaissance aujourd’hui même du réquisitoire de la procureure demandant le renvoi de Christophe Ruggia » en procès, a indiqué Adèle Haenel dans une déclaration à Mediapart.

« De lire dans ce réquisitoire que les faits sont suffisamment caractérisés, corroborés par des témoignages et que mes déclarations sont constantes, précises et crues me touche beaucoup. C’est une étape du processus judiciaire mais, à l’évidence, elle est importante », a ajouté l’actrice.

Dans une longue enquête et interview à Mediapart, qui avait révélé l’affaire, l’actrice avait dénoncé l’« emprise » du réalisateur, peu connu du grand public, pendant la préparation et le tournage du film. Puis un « harcèlement sexuel permanent », des « attouchements » répétés et des « baisers forcés dans le cou », qui auraient eu lieu chez lui et lors de plusieurs festivals internationaux.

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https://www.madmoizelle.com/affaire-adele-haenel-un-proces-requis-contre-christophe-ruggia-pour-agressions-sexuelles-1621415

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Jacques Doillon : Anna Mouglalis et Isild le Besco accusent le réalisateur d’agressions et chantage sexuel

17 Février 2024, 02:29am

Publié par hugo 🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️

Jacques Doillon // Source : URL
CULTURE
Jacques Doillon : Anna Mouglalis et Isild le Besco accusent le réalisateur d’agressions et chantage sexuel
Maya Boukella
 Publié le 09 février 2024 à 11h20
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MADMOIZELLE  CULTURE  CINÉMA
Les langues se délient après l’annonce d’une plainte déposée par Judith Godrèche contre le réalisateur Jacques Doillon. Deux nouveaux témoignages viennent s’ajouter à celui de l’actrice : c’est désormais au tour des comédiennes Anna Mouglalis et Isild le Besco d’accuser le réalisateur de viols et d’agressions sexuelles.
Nouveau rebondissement dans l’affaire Jacques Doillon. Après Judith Godrèche, les actrices Anna Mouglalis et Isild le Besco ont à leur tour dénoncé des actes de viols, d’agressions sexuelles et de chantage commis par le réalisateur de 79 ans.

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À lire aussi : « Non, ça ne m’excitait pas » sous emprise à 14 ans, Judith Godrèche répond à Benoît Jacquot

« C’est sidérant de tenter un truc pareil« 
Elles ont témoigné dans les colonnes du Monde ce jeudi 8 février, quelques heures après les révélations de Judith Godrèche au micro de France Inter. L’actrice Anna Mouglalis a ainsi expliqué au Monde que le réalisateur l’avait embrassée de force lors d’une soirée « à l’été 2011″ . Elle était alors âgée de 33 ans quand le réalisateur en avait 67 :

« Un soir après le dîner, nous n’étions plus que deux dans la pièce. C’était dans la cage d’escalier sur le palier qui donnait sur la chambre de ma fille et la mienne dans laquelle j’allais rejoindre Samuel [Benchetrit, son compagnon, n.d.l.r] qui s’était couché plus tôt. Il m’a embrassée de force et je l’ai repoussé. C’est sidérant de tenter un truc pareil, dans ces conditions-là. »

En vidéo Le stealthing, le point du mari, la zone grise : que signifient ces mots du Q ?

Veuillez fermer la vidéo flottante pour reprendre la lecture ici.

Isild le Besco a également apporté son témoignage, évoquant cette fois un épisode de chantage sexuel remontant à l’an 2000. L’actrice espérait décrocher un rôle dans son film Carrément à l’ouest. Elle se souvient :

« Lorsque j’ai refusé de coucher avec lui, il m’a retiré du projet et a donné le rôle à sa fille. Mes souvenirs sont vagues (…) C’était assez subtil, dans le non-dit. Juste après mon refus, il m’a dit qu’il allait donner le rôle à Lou. »

Isild le Besco // Source : URL
Source : URL
Ces accusations dans les colonnes du Monde ont été formulées au lendemain de l’annonce qu’une plainte pour viol avait été déposé contre Jacques Doillon par Judith Godrèche. Dans une interview pour France Inter, l’actrice a révélé avoir été agressée sexuellement à deux reprises par le cinéaste lorsqu’elle avait 15 ans.

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Comme le rapporte Libération l’avocate de Jacques Doillon a fait savoir à l’AFP que le réalisateur avait découvert ces accusations « par voie de presse », ajoutant : « Il les réfute avec force et a hâte de s’expliquer devant la justice. »

Découvrez le BookClub, l’émission de Madmoizelle qui questionne la société à travers les livres, en compagnie de ceux et celles qui les font.


https://www.madmoizelle.com/jacques-doillon-anna-mouglalis-et-isild-le-besco-accusent-le-realisateur-dagressions-et-chantage-sexuel-1621341

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Gérard Miller : 41 nouvelles femmes témoignent contre le psychanalyste, dans le magazine Elle

16 Février 2024, 02:15am

Publié par hugo 🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️

 Gérard Miller : 41 nouvelles femmes témoignent contre le psychanalyste, dans le magazine Elle
Christelle Murhula
 Publié le 08 février 2024 à 08h33
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MADMOIZELLE  SOCIÉTÉ
Après une première enquête publiée sur le psychanalyste mercredi 31 janvier, 41 autres femmes se sont manifestées auprès du magazine. Trois l’accusent de viols, et quinze d’agressions sexuelles.
Les témoignages à l’encontre de Gérard Miller affluent. Ce jeudi 8 février, le magazine Elle a publié 41 récits de femmes qui accusent le psychanalyste star de violences sexuelles.

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Trente d’entre elles ont livré un récit détaillé de leur rencontre avec Gérard Miller, 18 évoquent des faits de viols et d’agressions sexuelles qui aurait eu lieu entre 1993 et 2020, les autres des tentatives. Parmi elles, certaines étaient mineures. Des témoignages recueillis alors que la veille, Mediapart a également publié le récit de dix autres femmes.

Elles décrivent un mode opératoire similaire
Ces 41 femmes ont contacté le magazine après qu’il a publié une première enquête parue le 31 janvier dernier. « J’avais l’impression de lire mon histoire », ont-elles expliqué au magazine.

Pour la plupart des victimes présumées, le mode opératoire reste le même : la visite des lieux que Gérard Miller propose (souvent, dans un hôtel particulier près de la place de la Nation, comme l’ont rapporté les victimes présumées interrogées par Mediapart), mais aussi son intérêt pour la virginité des jeunes femmes.

En vidéo Le stealthing, le point du mari, la zone grise : que signifient ces mots du Q ?

Veuillez fermer la vidéo flottante pour reprendre la lecture ici.

Comme Ariane*, qui en 2001, alors qu’elle est lycéenne de 17 ans, sollicite Gérard Miller pour une interview dans le journal du lycée. Après un déjeuner, il aurait emmené la jeune fille chez lui. Elle n’a pas le souvenir d’avoir été hypnotisée, et ne comprend pas comment elle s’est retrouvée allongée, avec Miller sur elle. « Il m’a demandé si j’avais déjà couché avec un garçon. J’ai dit ‘non’. Il m’a répondu : ‘je ne serai pas ton premier, mais on peut faire d’autres choses.‘ », rapporte-t-elle au magazine Elle. Il l’aurait contrainte à faire une fellation. Il avait à l’époque 53 ans. Elle s’apprête à déposer plainte pour viol.

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Plusieurs victimes souhaitent porter plainte
Une autre victime présumée, Charlotte, a déposé une pré-plainte en ligne, bien que les faits soient prescrits. Alors qu’elle était âgée de 15 ans, Gérard Miller lui propose un déjeuner, après qu’elle a assisté au tournage de l’émission On a tout essayé dans laquelle il figurait. Une fois chez lui, il lui propose une boisson. « À partir de là, c’est le trou noir, affirme-t-elle. Quand je me réveille, je suis allongée dans un lit à l’étage, sur le ventre, en culotte, le pantalon baissé sur mes chevilles. Il me masse le dos, les fesses, et aussi les seins en passant ses mains sur mon torse », a rapporté Charlotte à nos consoeurs.

Des témoignages similaires, il y en a à la pelle. Ils se situent pour la plupart il y a plusieurs décennies. Après les premières révélations de Elle, le communiqué de Gérard Miller évoque un changement d’époque pour justifier de ses actions. Pourtant, une victime présumée a témoigné d’une agression qui a eu lieu en 2020. Mathilda, étudiante en psychologie lui a envoyé un mail, le 18 février 2020 pour obtenir des conseils professionnels. La jeune fille de 18 ans aurait été invitée au domicile de Gérard Miller et dit avoir été agressée sexuellement lors d’une séance d’hypnose. Elle s’apprête, elle aussi, à déposer plainte.

Sollicité par mail, Gérard Miller a répondu à ces nouvelles accusations : « Il m’est impossible, compte tenu notamment de la brièveté du délai accordé et de l’absence de précision des récits évoqués, de répondre à de telles accusations dans des conditions dignes et respectueuses de la parole et des droits de chacune et chacun. » Sur son compte X, il écrit s’être « toujours assuré du consentement des femmes que j’ai pu fréquenter et récusé de la façon la plus catégorique qui soit toute agression sexuelle et, à plus forte raison, tout viol. » Il reconnaît néanmoins une « dissymétrie » entre des femmes plus jeunes et lui.


*Le prénom a été modifié.

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Visée par une plainte pour agression sexuelle, Caroline Rey-Salmon se met en retrait de la CIIVISE

8 Février 2024, 04:17am

Publié par hugo 🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️

 Visée par une plainte pour agression sexuelle, Caroline Rey-Salmon se met en retrait de la CIIVISE
Charlotte Arce
 Mis à jour le 07 février 2024 à 16h40
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MADMOIZELLE  SOCIÉTÉ  JUSTICE
Sur Instagram, puis dans un témoignage publié par Franceinfo, une jeune femme accuse la nouvelle vice-présidente de la Commission indépendante sur l’inceste et les violences sexuelles faites aux enfants (CIIVISE) de l’avoir agressée sexuellement. Cette dernière, la pédiatre Caroline Rey-Salmon, a annoncé se mettre « pour un temps » en retrait de l’instance.
[Mise à jour du 7 février 2024 à 16h40]

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Elle ne peut plus se taire. Alors que la CIIVISE 2 a annoncé lundi 5 février sa nouvelle feuille de route et dévoilé sa composition, une jeune femme de 25 ans, Louison*, a annoncé porter plainte contre la vice-présidente de l’instance, la pédiatre et légiste Caroline Rey-Salmon. 

Dans un témoignage publié sur son compte Instagram, puis sur Franceinfo, la jeune femme accuse Caroline Rey-Salmon de l’avoir agressée sexuellement lors d’un examen gynécologique réalisé en juin 2020 à l’hôpital de l’Hôtel-Dieu, à Paris, dans le cadre d’une enquête judiciaire pour inceste. 


La jeune femme raconte à Franceinfo que c’est dans le cadre de cette procédure qu’elle aurait été orientée par la brigade de protection des mineurs (BPM) vers Caroline Rey-Salmon pour qu’elle réalise une expertise psychologique. 

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« J’ai été victime d’une nouvelle agression sexuelle durant l’expertise », assure Louison, qui raconte qu’à l’issue de l’auscultation, l’experte légale lui aurait déclaré qu’elle « se trompait », qu’elle « n’avait pas pu subir de viol vaginal parce que son hymen n’était pas déchiré ». 

Selon Louison, c’est à ce moment-là que l’examen a dérapé : 

« Elle a posé ses doigts sur mon sexe, elle m’a dit : ‘Fermez les yeux, imaginez que là c’est le pénis de l’agresseur qui est sur vous. Est-ce que vous ne pensez pas qu’il faisait plutôt ce geste-là ?’ […] Elle a fait à plusieurs reprises le geste de va-et-vient sur mon sexe », rapporte-t-elle à Franceinfo.  « Moi je répétais ‘je ne sais plus, je ne sais plus’. Elle [Caroline Rey-Salmon] disait : ‘Si si, fermez les yeux, souvenez-vous, remettez-vous dans la scène.’ » 

Caroline Rey-Salmon conteste les faits… malgré un article décrivant de telles pratiques

Traumatisée par cet examen, la jeune femme n’avait pas porté plainte au moment des faits car elle était déjà dans une démarche de dépôt de plainte pour des faits de viol subis lorsqu’elle était enfant. C’est la récente nomination de Caroline Rey-Salmon à la vice-présidence de la CIIVISE qui aurait motivé Louison à finalement déposer plainte. 

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« Être à la tête de la CIIVISE dont le but est justement de lutter contre les violences sexuelles et de protéger les enfants, je n’ai pas du tout confiance. J’ai l’impression encore une fois que la société se moque de moi. »

En vidéo Le stealthing, le point du mari, la zone grise : que signifient ces mots du Q ?

Veuillez fermer la vidéo flottante pour reprendre la lecture ici.

Contactée par nos confrères de Franceinfo, Caroline Rey Salmon conteste les faits qui lui sont reprochés. Mais, comme le révèle le site d’information, l’experte judiciaire a publié en 2018 un article dans la revue spécialisée Les Cahiers de la Justice dans lequel elle semble valider la méthode d’examen décrite par la plaignante : 

« Les enfants méconnaissent leur anatomie génitale […] et n’ont pas les mots pour décrire ce qu’ils ont subi. C’est tout l’intérêt de faire avec l’enfant sur la table d’examen une sorte de reconstitution des gestes de l’agresseur et de recueillir ses sensations pour être au plus près du déroulement des faits. »

Caroline Rey-Salmon, article « Les violences sexuelles sur mineurs : diagnostic médical, constats et perspectives » dans la revue Les Cahiers de la Justice.
Une pratique qu’aucun autre pédiatre légiste ou psychiatre expert auprès des tribunaux n’a validé scientifiquement.

À lire aussi : Édouard Durand : « La CIIVISE répond à un besoin vital, pour les victimes et la société »

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Une mise en retrait « totale » de Caroline Rey-Salmon
Suite à la plainte dont elle fait l’objet, Caroline Rey-Salmon a confirmé au Parisien qu’elle se mettait en retrait « pour un temps » de la vice-présidence de la CIIVISE. «Je souhaite que notre commission puisse travailler sereinement », a-t-elle écrit dans un message WhatsApp que le quotidien a pu consulter.

La CIIVISE a confirmé dans un communiqué de presse publié dans l’après-midi ce « retrait total des travaux de la commission pendant tout le temps de l’enquête ».

« Ce retrait est indispensable à la sérénité des travaux de la commission. Les personnes victimes ainsi que les personnes qui les représentent doivent pouvoir conserver leur entière confiance dans la commission. »


Cette décision tranche avec les propos tenus par Sébastien Boueilh la veille. Invité mardi 6 février sur le plateau de l’émission « Quotidien » sur TMC, le nouveau président de la CIIVISE avait alors assuré soutenir sa vice-présidente. « Si la victime a porté plainte tant mieux, je pense que Caroline le fera aussi et la justice tranchera », a-t-il déclaré. 

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De son côté, l’association Mouv’Enfants, co-fondée par l’ex-membre de la CIIVISE 1 Arnaud Gallais, avait préféré apporter son soutien à la victime présumée de Caroline Rey-Salmon et réclamé « la mise en retrait » de cette dernière. Une pétition a été lancée dans la foulée en ce sens.

« Comment garantir que la Commission Indépendante sur l’Inceste et les violences sexuelles faites aux enfants soit un espace sécurisé pour les victimes de violences sexuelles dans leur enfance, si la vice-présidente est inquiétée pour de tels faits ? », écrivent ses auteurs de la pétition, qui ajoutent : « Louison, nous vous croyons, nous vous soutenons ! »

* Le prénom a été modifié.

Écoutez l’Apéro des Daronnes, l’émission de Madmoizelle qui veut faire tomber les tabous autour de la parentalité.

Crédit photo de la une : Capture vidéo


https://www.madmoizelle.com/caroline-rey-salmon-vice-presidente-de-la-ciivise-visee-par-une-plainte-pour-agression-sexuelle-1620783

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Mediapart révèle de nouveaux témoignages de femmes accusant Gérard Miller de violences sexuelles

8 Février 2024, 04:12am

Publié par hugo 🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️

 Mediapart révèle de nouveaux témoignages de femmes accusant Gérard Miller de violences sexuelles
Christelle Murhula
 Publié le 07 février 2024 à 14h03
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MADMOIZELLE  SOCIÉTÉ  JUSTICE
Le journal d’investigation a reccuilli 10 témoignages de femmes, dont trois mineures, mettant en cause le psychanalyste. Lui affirme n’avoir « jamais contraint personne ».
Une première enquête publiée dans la magazine ELLE le visait déjà pour viols et agressions sexuelles notamment lors de séances sous hypnose, mercredi 31 janvier. Mediapart a, ce mardi 6 février, fait de nouvelles révélations à l’encontre de Gérard Miller.

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À lire aussi : Le psychanalyste Gérard Miller accusé de viol et d’agressions sexuelles sous hypnose

Dix femmes, dont trois mineures, accusent le célèbre psychanalyste de les avoir agressées sexuellement ou d’avoir eu un comportement inapproprié avec elles, entre 1995 et 2016. Elles étaient alors âgées de 16 à 21 ans quand le psychanalyste, lui, avait entre 47 et 68 ans.

Une victime présumée souhaite porter plainte pour agression sexuelle
Les victimes présumées décrivent des agressions ou des comportements inappropriés. Ils auraient pour la plupart eu lieu dans sa maison près de la place de la Nation à Paris, où Gérard Miller leur aurait à chaque fois proposé des expériences d’hypnose. Mais l’une des nouvelles accusatrices, qui fut l’une des ses étudiantes, aurait fait part de son intention de déposer plainte cette semaine auprès du parquet de Paris, accusant Gérard Miller d’agression sexuelle.

En vidéo Le stealthing, le point du mari, la zone grise : que signifient ces mots du Q ?

Après avoir repoussé ses premières avances mais avoir continué à le voir dans un but intellectuel, raconte auprès de Mediapart : « Il a ouvert une bouteille de champagne. Il n’en a pas bu une goutte, j’ai bu toute la bouteille. Après, je ne me souviens plus du déroulement jusqu’à me trouver dans son lit avec lui au-dessus de moi, le sexe en érection avec un préservatif, en train de se branler » raconte celle qui est aujourd’hui âgée d’une quarantaine d’années.

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De son côté, Gérard Miller nie ces nouvelles accusations. Il assure n’avoir « jamais contraint personne », mais ne pas « mettre en doute un instant l’émotion, la colère et la souffrance » de ces femmes. Toutefois, il assure n’avoir « jamais contraint personne » et s’être toujours assuré de recueillir leur consentement.

Il admet en revanche ne pas avoir mesuré à l’époque que le rapport déséquilibré qui pouvait exister avec les victimes présumées, lui étant un « homme de pouvoir », et ces femmes étant « plus jeunes ». Cela le « conduirait aujourd’hui, sans aucun doute, à agir autrement » précise-t-il à Mediapart.

Et si le film que vous alliez voir ce soir était une bouse ? Chaque semaine, Kalindi Ramphul vous offre son avis sur LE film à voir (ou pas) dans l’émission Le seul avis qui compte.


https://www.madmoizelle.com/mediapart-revele-de-nouveaux-temoignages-de-femmes-accusant-gerard-miller-de-violences-sexuelles-1620847

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Gérard Miller, violences sexuelles à l’UCLouvain, Taylor Swift,… : le récap’ info de la semaine des Grenades

3 Février 2024, 01:10am

Publié par hugo 🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️

 Gérard Miller, violences sexuelles à l’UCLouvain, Taylor Swift,… : le récap’ info de la semaine des Grenades

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il y a 9 heures

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Par Sarah Duchêne pour Les Grenades
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Chaque semaine, Les Grenades vous proposent un tour d’horizon de l’actualité sur le genre à ne pas manquer.

Le psychanalyste Gérard Miller accusé d’agressions sexuelles par plusieurs femmes : il reconnaît des "rapports inégalitaires"
Une enquête publiée par le magazine Elle a révélé trois témoignages d’agressions sexuelles et d’un viol visant Gérard Miller, notamment lors de séances d’hypnose. En plus d’être psychanalyste, il est aussi réalisateur.

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Récemment, l’une de ses interviews du cinéaste Benoit Jacquot réalisée en 2011 a refait surface. Ils y abordent ses relations avec des mineures, dont Judith Godrèche, sans que Gérard Miller ne les remet en cause. Dans un communiqué, il se défend des accusations mais admet être "un homme de pouvoir" ce qui entraîne une "dissymétrie objective".


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UCLouvain : 20% des femmes membres d’un cercle, d’une régionale ou d’un kot-à-projet ont déjà été victimes d’un viol
C’est la première fois qu’une étude scientifique rapporte des chiffres de violences sexuelles sur un campus en Fédération Wallonie-Bruxelles. Et les constats sont alarmants : 70% des participant·es à l’enquête ont déjà été confronté·es à un acte sexiste, tel que des remarques, des regards ou des blagues. 14% ont déjà fait face à du harcèlement sexuel.


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En France, la constitutionnalisation de l’IVG largement validée par l’Assemblée
L’Assemblée nationale a adopté l’inscription dans la Constitution de la liberté garantie pour les femmes d’avoir recours à une IVG avec 493 voix pour et 30 contre.

Désormais, la balle est envoyée au Sénat qui doit adopter le texte dans les mêmes termes. Pour rappel, Gérard Larcher, président du Sénat, avait exprimé son désaccord, estimant que "l’ivg n’était pas menacée dans le pays".


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Aux Etats-Unis, 65.000 personnes sont tombées enceintes à la suite d’un viol sans pouvoir avorter depuis l’interdiction de l’IVG dans certains états
Depuis l’abrogation de l’arrêt Roe v. Wade aux États-Unis en juin 2022, qui garantissait le droit à l’avortement sur l’ensemble du territoire, 14 États ont interdit l’accès à l’IVG. Seuls 4 l’autorisent en cas de viol ou d’inceste.

Une étude publiée dans le Journal of American Medicine révèle que depuis juin 2022, 12,5% des 520.000 viols recensés ont abouti à des grossesses, soit 65.000. Un chiffre qui révèle la difficulté d’accéder à un avortement, même dans les états qui le permettent en cas de viol.


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Les recherches sur Taylor Swift temporairement bloquées sur X après la mise en ligne de deepfakes porn
De fausses images pornographiques générées par l’intelligence artificielle de Taylor Swift ont circulé sur X. L’une d’elles a été vue plus de 47 millions de fois. Si la communauté de la chanteuse s’est mobilisée pour "noyer" les images en publiant des milliers de messages de soutien, les photos truquées sont restées en ligne 17 heures avant d’être supprimées.

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L’affaire a pris une telle ampleur que la Maison Blanche a réclamé une nouvelle législation concernant les deepfakes porn qui touchent majoritairement les femmes.


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"Si je suis écartée de ce classement, on saura d’où ça vient" : Rima Hassan, nommée parmi les 40 femmes de l’année 2023 par Forbes, prise à partie par Arthur
Sur Instagram, l’animateur Arthur a vivement critiqué la présence de la juriste franco-palestinienne Rima Hassan dans le classement du magazine Forbes. "Si vous voulez apparaître dans le prochain classement, le plus simple est de faire l’apologie du terrorisme du Hamas", a écrit l’animateur. Rima Hassan a réagi, dénonçant le fait d’utiliser son influence pour l’éliminer du classement. "Ça en dit long sur le sexisme et le racisme de ce boomer".

Elle a annoncé via un communiqué avoir déposé plainte pour diffamation.


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"J’aimerais donner l’argent à quelque chose que Donald Trump déteste"
En 2019, E. Jean Carroll, ancienne journaliste, avait accusé Donald Trump de l’avoir violée dans les années 90. Un premier procès, en mai 2023, avait reconnu l’ancien président des États-Unis comme coupable d’agression sexuelle sur E. Jean Carroll, la plainte pour viol n’ayant pas été retenue.

Ce deuxième procès concerne la manière dont Trump s’était défendu des accusations en 2019, accusant la plaignante de mentir et affirmer qu’elle n’était "pas son genre". E. Jean Carroll a suggéré créer un fond pour les femmes qui ont été agressées sexuellement par Trump avec l’argent perçu au procès.

 


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L’actrice Judith Chemla dénonce les violences conjugales qu’elle a subies
En 2022, l’actrice Judith Chemla avait publié une photo de son visage tuméfié sur Instagram afin de dénoncer le harcèlement et les violences de son ex-conjoint. Jeudi dernier, son livre intitulé Notre silence nous a laissées seules, dans lequel elle se confie sur ces violences, est paru.

Au micro de Franceinfo, elle livre un témoignage poignant et interpelle le gouvernement français. "Qu’est-ce qu’on ferait si c’étaient les hommes qui mouraient sous les coups de leur compagne dans l’intimité ? On réagirait. La grande cause du quinquennat, ce ne sont que des mots. C’est honteux."

Elle confie avoir décidé de prendre la parole "parce que je sais que tant de femmes souffrent de ne pas être crues, protégées, que leur parole n’est pas prise en compte".

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Les Grenades-RTBF est un projet soutenu par la Fédération Wallonie-Bruxelles qui propose des contenus d’actualité sous un prisme genre et féministe. Le projet a pour ambition de donner plus de voix aux femmes, sous-représentées dans les médias.


https://www.rtbf.be/article/gerard-miller-violences-sexuelles-a-luclouvain-taylor-swift-le-recap-info-de-la-semaine-des-grenades-11323350

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Cindy se sert de son vécu traumatique pour aider les victimes de violences sexuelles

31 Janvier 2024, 23:55pm

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 Cindy se sert de son vécu traumatique pour aider les victimes de violences sexuelles

Victime d'inceste, Cindy aide les victimes de violences sexuelles
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21 janv. 2024 à 07:59 - mise à jour 21 janv. 2024 à 11:50

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Par Gilles Monnat et Adrian Platon

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"Aujourd’hui, mon rôle c’est de dire : 'Si, on peut se relever'." 

D’après l’Organisation Mondiale de la Santé, les violences sexuelles concernent 20 à 24% des filles et 5 à 11% des garçons de moins de 18 ans dans les pays occidentaux. Cindy fait partie de ces victimes, son récit est difficile à entendre, mais nécessaire. Agressée sexuellement durant son enfance par un membre de sa famille, puis par un professeur de sport, Cindy a traversé une adolescence compliquée. Arrivée à l’âge adulte, elle poursuit sa vie sans soigner les traumatismes qu’elle porte en elle et devient maman. "A 35 ans, j’avais vécu une vie plus ou moins normale (...) et là je craque du jour au lendemain."

Cindy s’effondre au point de devoir séjourner cinq semaines dans un service hospitalier de neuropsychiatrie. Au moment de sa sortie, le personnel soignant lui conseille de trouver une association pour l’aider, pour l’écouter. Mais elle constate que, dans sa ville, ce type d’association n’existe pas. Elle reprend alors des études et devient pair-aidante : "C’est quand même une petite ville où on dit toujours 'y’en pas tant que ça'. Je suis pas du tout d’accord avec le principe."

En 2019, elle fonde son ASBL De Maux à Mots à Mouscron. Sa force, se servir de son vécu douloureux pour venir en aide aux victimes d’inceste et de tout type de violences physiques, sexuelles et psychiques. Pour nombre de ces victimes, il est plus facile de parler et d’accorder sa confiance et de s’identifier à quelqu’un qui a traversé des épisodes traumatiques similaires ou comparables aux leurs. 

Chaque mercredi, Cindy organise un de groupe de parole et des entretiens individuels. Vews a pu rencontrer les participantes et les participants, et recueillir leurs témoignages. "C'est quelque chose qu’on remarque chez les victimes de violences sexuelles, c’est d’une puissance incroyable, la force de combativité."


https://www.rtbf.be/article/cindy-se-sert-de-son-vecu-traumatique-pour-aider-les-victimes-de-violences-sexuelles-11315148

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Violences sexuelles dans le sport : un nouveau rapport épingle l’inertie de l’État et l’omerta du milieu sportif

29 Janvier 2024, 06:24am

Publié par hugo 🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️

 Violences sexuelles dans le sport : un nouveau rapport épingle l’inertie de l’État et l’omerta du milieu sportif
Elisa Covo
 Publié le 23 janvier 2024 à 17h26
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MADMOIZELLE  SOCIÉTÉ
Mardi 23 janvier, la commission d’enquête relative à l’identification des défaillances de fonctionnement au sein des fédérations françaises de sport, du mouvement sportif et des organismes de gouvernance du monde sportif a remis un rapport de 400 pages, fruit de six mois de travail.
92 auditions sous serment, 133 heures d’écoute. C’est le travail colossal mené par la commission d’enquête « relative à l’identification des défaillances de fonctionnement au sein des fédérations françaises de sport, du mouvement sportif et des organismes de gouvernance du monde sportif ».

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Pendant six mois, la commission, née à l’initiative du groupe Écologiste-NUPES dans le sillage de « très nombreuses révélations publiques de sportives et de sportifs et de diverses affaires retentissantes ayant trait à la gestion de plusieurs fédérations », a recueilli les témoignages de 193 acteurs du mouvement sportif, dont des victimes de violences sexistes et sexuelles, de discriminations raciales et homophobes, des journalistes, des associatifs ou encore des dirigeants de fédération.

Les entretiens ont donné lieu à un rapport de plus de 400 pages, auquel Madmoizelle a eu accès dans son intégralité, présenté ce mardi 23 janvier à l’Assemblée nationale. Il doit servir de base de travail pour « faire du sport un environnement plus démocratique, plus transparent, plus respectueux, plus éthique et plus sûr » et lever l’omerta qui gangrène le milieu sportif en matière de violences sexistes et sexuelles. Que retenir du rapport ? On fait le point.

VSS, discriminations et dérives financières
Les travaux de la commission se sont concentrés sur trois axes d’études. D’une part, les violences sexistes, sexuelles, psychologiques et physiques. Ensuite, les discriminations et la haine qui n’ont « pas leur place ici, dans la rue ou dans les stades », a appuyé la rapporteure écologiste Sabrina Sebaihi lors de la restitution du rapport devant la presse, mardi 23 janvier. Et enfin, les dérives financières des associations.

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En effet, si le mouvement sportif fonctionne aujourd’hui en grande partie grâce au travail des bénévoles, certains dirigeants de fédérations ont été épinglés ces derniers mois pour leurs rémunérations « anormales » (dont les 400 000 euros bruts annuels et les 100 000 euros de prime sur objectif touchés par la ministre des Sports, Amélie Oudéa-Castéra, lorsqu’elle était à la tête de la Fédération française de tennis (FFT) entre 2021 et 2022).

62 préconisations transpartisanes
Les travaux de la commission ont donné lieu à 62 préconisations. Face aux réserves émises, notamment par la ministre des Sports qui a dénoncé un rapport « militant » et des travaux « instrumentalisés à des fins politiques », la présidente de la commission et la rapporteure ont insisté sur la nature transpartisane de ces propositions.

L’une des préconisations principales est la nécessité de créer « une autorité administrative indépendante, extérieure au mouvement sportif, chargée de l’éthique et de l’intégrité du sport ». Celle-ci serait « dotée d’une capacité de sanction financière » et veillerait à renforcer la culture de transparence qui doit prévaloir « dans l’exécution d’une mission de service public, de protection de l’intégrité physique et morale de millions de personnes qui pratiquent le sport au quotidien, de flux budgétaires importants et parfois de destins brisés ».

Parmi les préconisations émises, on retrouve également l’inscription dans la loi d’une obligation de parité réelle dans tous les organes dirigeants du mouvement sportif, l’imprescriptibilité des violences sexuelles sur mineurs, le renforcement des moyens alloués à la lutte contre les violences sexistes et sexuelles, la conduite d’une enquête de fond dans l’ensemble des fédérations, ou encore le développement du contrôle d’honorabilité…

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À lire aussi : Marie Patouillet : « Quand on ne se sent pas en sécurité, on ne peut pas donner le meilleur de soi »

Lever l’omerta 
Lors de la restitution du rapport devant la presse, la rapporteure Sabrina Sebaihi (à l’origine de la plateforme Balance ton Sport avec Béatrice Bellamy, présidente de la comission) a indiqué que c’est le mot « omerta » qui a été le plus prononcé lors des diverses auditions.

En vidéo Le stealthing, le point du mari, la zone grise : que signifient ces mots du Q ?

Veuillez fermer la vidéo flottante pour reprendre la lecture ici.

Dédiant ce travail aux sportives qui ont eu le courage de parler, comme Sarah Abitbol, la rapporteure a fustigé la légèreté déconcertante dont on fait preuve certains dirigeants de fédérations lorsqu’ils évoquaient des affaires de violences sexistes et sexuelles portées à leur connaissance. Sabrina Sebaihi a par ailleurs dénoncé « les approximations, voire les mensonges » de certains dirigeants auditionnés, dont les témoignages ont fait l’objet de démentis dans la presse. La rapporteure insiste sur le fait que « beaucoup de monde savait, mais il ne s’est rien passé ».

Interrogé sur les Jeux Olympiques qui approchent à grands pas et le risque qu’ils mettent entre parenthèse le « choc éthique et démocratique » que souhaite provoquer la commission, Sabrina Sebaihi a rappelé l’urgence d’agir face à cette « inertie qu’il faut traiter ».

À lire aussi : Les LGBTphobies dans le sport sont loin d’avoir disparu, selon une étude

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« Effacement total de l’Etat »
La commission s’est par ailleurs inquiétée de « l’effacement total de l’État », à qui il revient pourtant de vérifier que les fédérations sportives respectent les lois, et de veiller au traitement des signalements faits à la cellule ministérielle dédiée, Signal-Sports.

À ce sujet, le rapport d’enquête dénonce en introduction « les difficultés qu’elle a rencontrées pour accéder à un certain nombre de documents demandés au ministère des Sports ». Éléments « qui lui étaient indispensables pour mener à bien sa mission de contrôle ».

C’est le cas du tableau de suivi des signalements de violences reçus par Signal-sports, « qui ne lui avait pas été communiqué au moment où elle achevait la rédaction du présent rapport d’enquête ». Sabrina Sebaihi se serait rendue au ministère la veille de l’examen du rapport par les membres de la commission d’enquête, pour « tenter d’obtenir clarifications », en vain.

Reprenant les mots de l’ancienne ministre déléguée chargée des Sports, Mme Roxana Maracineanu, la commission déplore des défaillances systémiques : « Notre système a fauté, régulièrement et pendant trop longtemps, à tous les étages ».

Au sujet de la cellule ministérielle Signal-Sports, la commission insiste sur le manque de visibilité dont celle-ci bénéficie, son existence étant largement ignorée au sein du mouvement sportif.

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https://www.madmoizelle.com/violences-sexuelles-dans-le-sport-un-nouveau-rapport-epingle-linertie-de-letat-et-lomerta-du-milieu-sportif-1616025

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