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Les 4 étapes à suivre si votre vie amoureuse est une catastrophe,articles femmes hommes,,couples,amours,

30 Avril 2018, 08:52am

Publié par hugo

 Les 4 étapes à suivre si votre vie amoureuse est une catastrophe
 
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Trouver l'amour
Trouver l'amour
Les étapes à suivre pour retrouver une vie amoureuse
Par Victoria Lasserre
Publié le Vendredi 27 Avril 2018
Vous enchaînez les relations amoureuses qui se terminent mal ? Ne vous en faites pas. C'est peut-être tout simplement une question de mauvais choix. Pour le savoir, suivez ces 4 étapes qui vous permettront d'avancer dans votre vie amoureuse.
À force d'enchaîner les bad boys et les dates foireux, vous commencez à ne plus croire en l'amour. Que toutes vos histoires se terminent mal ou que vous soyez une éternelle célibataire, vous perdez confiance en vous, petit à petit.
Et bien non ! C'est le moment de se reprendre en main. Ce n'est pas parce ce que votre vie amoureuse est une catastrophe qu'il faut se laisser aller. Au contraire, profitez d'être célibataire pour prendre soin de vous, pour vous recentrer, pour booster votre vie sociale.
Et côté coeur, posez-vous les bonnes questions. On s'inspire du livre de Joanna Coles, "Love Rules: How to Find a Real Relationship in a Digital World", pour lister quatre étapes toutes simples à suivre en cas de désastre amoureux.
Étape 1 : évaluer vos anciennes relations amoureuses
Combien de relations amoureuses avez-vous eu ? Sur quelle durée ?
Pourquoi se sont-elles terminées ?
Quand avez-vous été la plus heureuse ? Pouvez-vous déterminer ce qui vous rend heureuse ?
Faites un inventaire de tous les partenaires que vous avez connus. Incluez les relations courtes, qui se sont soldées par un échec, autant que les histoires longues. Si vous avez tendance à accumuler les garçons égocentriques ou au contraire les trop sensibles, vous devez pouvoir le reconnaître.
 
C'est le meilleur moyen d'identifier votre modèle type de relations amoureuses, et ainsi d'en connaître les mécanismes, pour pouvoir mieux les affronter la prochaine fois.
Étape 2 : évaluez votre attitude face aux autres
Dans une conversation, avez-vous l'habitude de ne parler que de vous ?
Est-ce que vous écoutez les autres ? Est-ce que vous les réconfortez ou les conseillez ?
Imaginez-vous durant un rendez-vous amoureux.
Si répondre à ces questions vous semble trop compliqué, posez-les directement à l'un de vos proches, comme votre meilleure amie. Compilez ensuite les remarques négatives qu'on a pu vous faire au cours de vos différentes relations amoureuses.
S'il ressort que vous êtes trop égoïste, trop égocentrique ou encore trop exigeante, peut-être que cela reflète un brin de vérité. C'est le moment d'essayer de se remettre en question.
 
Trouver l'amour
Étape 3 : Identifiez et analysez vos habitudes amoureuses
Si vous êtes en couple, mais que vous êtes malheureuse, que faites-vous ?
Quelle est la partie la plus agréable, pour vous, quand vous couchez avec quelqu'un ?
À quel point votre caractère peut changer lorsque vous êtes en couple ?
C'est le moment d'établir si oui ou non, vous reproduisez toujours les mêmes erreurs. Si vous avez tendance à toujours succomber face à un bad boy ou un mec qui se fiche de vous.
Étape 4 : pensez à votre futur
Faites une liste détaillée des 10 qualités que vous recherchez chez un homme.
Cette liste peut inclure la générosité, la gentillesse, mais aussi le fait de vouloir des enfants (ou de ne pas en vouloir) si c'est votre cas. Vous devez connaître vos envies, celles auxquelles vous n'êtes pas prête à faire des concessions.
Bien évidemment, cette liste est non-exhaustive. La perfection n'existe pas, il est compliqué de trouver un partenaire qui pourra remplir tous vos critères. Pourtant, cet exercice de mise à plat devrait vous permettre de vous guider vers un certain type de personne.
Et si cela vous pousse à changer totalement vos habitudes, c'est peut-être le moment de tester quelque chose de nouveau !
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http://www.terrafemina.com/article/trouver-l-amour-4-etapes-a-suivre-pour-trouver-l-amour_a341704/1

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Les célibataires endurcis sont plus enclins au bonheur,

29 Avril 2018, 01:43am

Publié par hugo


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Accueil / Psycho / Amour & Couple / Les célibataires endurcis sont plus enclins au bonheur !
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Psycho
Les célibataires endurcis sont plus enclins au bonheur !
par Natacha Couvillers
le 26 février 2018
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“Connais-toi toi-même” disait Socrate. Cette injonction rejoint un peu le fait qu’être seul(e) permet de nous laisser le temps de savoir qui nous sommes. Et de fait, d’être capable de pouvoir compter uniquement sur soi-même. C’est en cela que les personnes qui ont connu des longues périodes de célibat sont plus enclines au bonheur que les autres !
Savoir être seul(e) n’est pas une mince affaire puisque trouver l’amour est perçu comme une quête obligatoire dans notre société. Mais avant d’être heureux à deux, pourquoi ne pas chercher à être heureux tout(e) seul(e) ?
Les personnes qui sont longtemps restées célibataires sont finalement celles qui sont les plus heureuses, car elles n’ont pas attendu de trouver quelqu’un et échappent donc à cette dépendance de l’Autre.
Alors oui, ces personnes n’ont peut-être pas eu et/ou pas voulu d’histoire d’amour au lycée, ni vécu de date romantique mémorable, ni de romances sérieuses, mais elles ont eu le temps d’apprendre à vivre seule et à apprécier cette solitude. Ce qui est une richesse.
Prendre le temps de se concentrer sur soi-même, d’adopter un comportement égoïste mais sain, d’apprendre à savoir ce qui compte pour soi, réaliser ses rêves au lieu de les mettre entre parenthèses. Cette force les forge indéniablement pour aborder l’amour et le "vivre à deux". Ce qui en fait des personnes passionnées et engagées.
Cultiver son indépendance est nécessaire. Car si l’on considère que trouver l’amour est la seule clé du bonheur, la quête de la moitié dévore tout le reste, et l’on finit par s’oublier.
A la différence MAJEURE de ceux qui ont pris le temps de réaliser que trouver l’amour ne devrait pas être le but ultime dans nos vies.

D'ailleurs, si l’on ne considère pas l’amour comme le centre de l’univers, tout ce qui en découle a également moins d’importance et d'impact, comme le fait de pouvoir se retrouver seul(e) après une séparation sans chercher immédiatement à combler le vide.
Cette manière d’aborder les relations vient plus que jamais confirmer les dictons “Mieux vaut être seul(e) que mal accompagné(e)” ou encore “On est jamais mieux servi que par soi-même”.
 
A lire aussi : Bonne nouvelle : être célibataire pourrait vous faire vivre plus longtemps !
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Le sexe, un allié contre le stress ?,articles femmes hommes,couples,sexes,

28 Avril 2018, 05:05am

Publié par hugo

 Le sexe, un allié contre le stress ?
Le stress envahit nos vies et il s'invite parfois sous la couette, altérant le désir comme l'érection, la lubrification et le plaisir. Bonne nouvelle, le sexe est aussi le meilleur des anti-stress !
Par Dr Charlotte Tourmente
Rédigé le 13/04/2018, mis à jour le 12/04/2018 à 13:01
 
Le sexe, un allié contre le stress ?
Sommaire
Un impact sur le désir, l'excitation et sur le plaisir
La sexualité, un puissant anti-stress
Un impact sur le désir, l'excitation et sur le plaisir
Le stress aigu a un objectif louable : augmenter nos capacités à gérer les défis en mobilisant nos aptitudes physiques et psychologiques. Cela passe par la production d'hormones anti-stress, avec en tête de fille l'adrénaline et le cortisol. Lorsqu'il devient chronique ou trop intense, ses répercussions deviennent négatives, y compris sur le plan sexuel.
De grandes variations selon les individus.
Les réactions au stress sont très variables d'une personne à l'autre : nous avons chacun une tolérance au stress qui nous est propre et qui peut varier suivant les domaines stressants ou selon les périodes. Certains utilisent les vertus anxiolytiques et apaisantes du rapport sexuel et de l'orgasme pour se détendre. Le stress ne paralyse pas leur désir puisqu'ils gèrent mieux le stress et que l'objectif ultime les motive. D'autres en revanche sont "paralysés" par le stress et ils ne trouvent pas l'état d'esprit et de corps pour s'abandonner à l'étreinte.
Il entrave l'éclosion du désir pour plusieurs raisons. Les préoccupations prennent toute la place dans l'esprit et n'incitent pas à en faire une aux galipettes. Il est difficile de s'abandonner aux caresses mais aussi d'être réceptif à l'autre dans ces circonstances. Ou réceptive… car les femmes sont les grandes victimes du stress, elles qui gèrent souvent une vie professionnelle et une vie familiale aussi dense l'une que l'autre, associée à une fatigue majeure. La sexualité paie un lourd tribut à la fameuse charge mentale.
Si le désir est suffisant pour initier une approche, l'adrénaline joue des tours aussi bien à l'érection qu'à la lubrification ! Elle s'oppose à la dilatation des vaisseaux, qui joue un rôle majeur dans la survenue des manifestations d'excitation sexuelle. Le but est de préserver la vascularisation des organes vitaux et celle des muscles en diminuant celle des organes périphériques, dont font partie les organes génitaux… Question de priorité ! Or l'apport de sang est indispensable à l'érection comme à la lubrification. De surcroït, un cercle vicieux peut se mettre en place une fois que l'on a constaté une première "panne" : son souvenir majorera le stress, qui amplifiera la panne.
Troisième victime du stress, le plaisir. Plusieurs raisons entrent alors en jeu. Certains reconnaissent moins bien la montée de l'orgasme. Chez les hommes, le stress agit sur le seuil de l'éjaculation qu'il abaisse. En d'autres termes il faut une excitation inférieure à d'habitude pour éjaculer : une éjaculation survient donc plus rapidement.
Chez d'autres, la raison est dans la tête ! Le cerveau fourmille de pensées qui le parasitent et empêchent de se concentrer sur ses sensations. Il est alors plus difficile, voire impossible de s'abandonner totalement. L'acmé de la jouissance devient inatteignable….
Voir aussi sur Allodocteurs.fr

https://www.allodocteurs.fr/sexo/le-sexe-un-allie-contre-le-stress_24574.html

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Pourquoi 42% des Français ne se déclarent pas féministes ?,articles femmes hommes,femmes,feminismes,

28 Avril 2018, 03:56am

Publié par hugo

 Pourquoi 42% des Français ne se déclarent pas féministes ?
Par Esther | 26 avril 2018 | 41 Commentaires
Les Français et les Françaises sont de plus en plus nombreuses à s’auto-définir comme féministes, selon un sondage – ce qui est une bonne nouvelle ! Mais qu'en pensent celles et ceux qui refusent cette étiquette ?
« Vous définiriez-vous comme féministe ? »
C’est la question qui était posée dans un sondage réalisé par Harris Interactive pour l’hebdomadaire Vraiment, dont les résultats ont été publiés ce 24 avril.
Et 58% des français répondent désormais « Oui » à cette question !
De plus en plus de personnes se revendiquent féministes
L’enquête réalisée en ligne et selon la méthode des quotas apporte donc une bonne nouvelle, car c’est 8% de plus qu’en 2014 ! Une bonne raison de se réjouir et de se persuader que oui, les droits des femmes avancent.
Dans le détail, cette augmentation est nettement plus marquée chez les femmes : la proportion de femmes se revendiquant féministes a augmenté de 10 points, contre 4 points seulement pour les hommes.
Certains chiffres sont plus marquants ou intrigants que d’autres : chez les jeunes entre 15 et 24 ans par exemple.
Les jeunes femmes sont plus nombreuses à se déclarer féministes aujourd’hui en 2018 qu’en 2014, mais en 2016, elles l’étaient encore bien davantage ! On est passé de 75% en 2014 à 77% en 2018. Mais par rapport au chiffre de 2016 qui s’élevait à 84%, c’est presque… décevant ?
En réalité, le chiffre de 2016 ne prends pas en compte les jeunes femmes de 15 à 17 ans : ce sont donc sans doute les plus jeunes qui font baisser cette proportion en 2014 et 2018.
Mais dans cette même catégorie d’âge, je suis aussi interloquée par le fait que les jeunes hommes de 15 à 24 ans ne sont pas plus nombreux à se déclarer féministes aujourd’hui qu’il y a quatre ans : ils restent seulement 43% à se déclarer féministes.
Mais que signifie « féministe » ?
Il faut noter cependant que le mot « féministe » n’est pas défini, chacun y accole la définition qu’il ou elle veut.
Celle que je prends en compte à titre personnel, c’est que le féminisme vise à atteindre l’égalité entre les femmes et les hommes – même si les moyens d’y parvenir et les différents courants du féminisme recouvrent diverses réalités.
Du coup, je me demande à la fois ce que les personnes se déclarant féministes mettent derrière ce terme et ce que les gens qui le rejettent y accolent également ?
Si tu ne te définirais pas comme féministe, pourquoi ?
Je suis vraiment curieuse d’avoir vos avis personnels en commentaires : si tu te ne te déclares pas féministe, comment définis-tu ce terme ?
Est-ce que le mot féminisme continue de faire peur, selon toi ?
Est-ce qu’il porte encore l’idée que les féministes veulent émasculer les hommes et prendre leur position dominante ? Est-ce que tu considères que ce n’est plus nécessaire de l’être ? Est-ce que tu n’oses pas revendiquer le terme car n’étant pas une femme, tu ne t’estimes pas légitime ?
J’attends avec impatience de lire tous les avis sur la question !
À lire aussi : Pourquoi le #8mars me déprime, mais pas cette année
Tous les articles Actu en France Société
Les autres papiers parlant deFéminismePolitique

http://www.madmoizelle.com/proportion-francais-feministes-914231

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Addiction aux smartphones: Anxiété, solitude et même dépression guettent les plus accros,sante,solitude,

28 Avril 2018, 03:28am

Publié par hugo

 Addiction aux smartphones: Anxiété, solitude et même dépression guettent les plus accros
ETUDE Selon des chercheurs américains, la dépendance aux smartphones peut aboutir à des symptômes semblables à une addiction à la drogue…
20 Minutes avec agence
Publié le 17/04/18 à 17h01 — Mis à jour le 17/04/18 à 17h01
Illustration de jeunes habitués à manier les smartphones. — POUZET/SIPA
Les smartphones sont partout aujourd’hui. Mais une étude menée par deux chercheurs américains, Erik Peper et Richard Harvey, et publiée récemment dans NeuroRegulation, souligne à nouveau les dangers d'un usage excessif. Ces objets nous isoleraient du monde extérieur, favoriseraient le stress et augmenteraient même le risque de dépression.
La position du iNeck
Pour symboliser cette addiction, le terme de nomophobie a même été inventé et désigne la peur d’être séparé de son téléphone portable. Erik Peper explique ainsi dans cette étude à quel point il s’est senti perturbé le jour où il a oublié son téléphone à son domicile. C’est à ce moment-là qu’il a décidé de s’intéresser à ce sujet afin de montrer « l’importance de prendre le temps de réfléchir et permettre la régénération neuronale ».
Par la suite, il a analysé le comportement de ses étudiants vis-à-vis de leur téléphone à différents moments de la journée. Et il a constaté qu’une immense majorité adoptait la position du « iNeck », la tête baissée sur son téléphone.
Des symptômes semblables à ceux de l’addiction à la drogue
Dans une démarche plus scientifique, les chercheurs ont alors proposé un sondage à 135 étudiants de l’Université de San Francisco. Résultat : les plus accros au téléphone sont aussi les plus anxieux. Ils sont aussi plus nombreux à se sentir dépressifs. Selon les scientifiques, cette addiction forme des connexions neuronales similaires à celles de l’addiction aux opioïdes.
Ils ont aussi mis en évidence que les étudiants étaient toujours en train de réaliser plusieurs tâches en même temps : ils sont sur leur téléphone lorsqu’ils travaillent, quand ils mangent ou quand ils sont en cours. Ce phénomène, appelé le multi-tasking, limite la productivité. Surtout, il empêche le corps de se régénérer.
Pour lutter contre cette addiction les chercheurs préconisent diverses mesures : stopper les notifications sans importance et planifier les heures où l’on compte répondre aux mails ou consulter les réseaux sociaux.
>> A lire aussi : Dépendance aux smartphones: Comment éviter que les enfants soient accros
>> A lire aussi : Facebook collecte bien des données au-delà de ses utilisateurs
Mots-clés : High-Tech Santé risque danger smartphone addiction

https://www.20minutes.fr/sante/2256787-20180417-addiction-smartphones-anxiete-solitude-depression-guettent-plus-accros

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Avec "Nobody's Watching", la cinéaste Julia Solomonoff se joue des genres,articles femmes hommes,film,genre,

27 Avril 2018, 00:08am

Publié par hugo

 Avec "Nobody's Watching", la cinéaste Julia Solomonoff se joue des genres
 
Nico, acteur argentin un peu déprimé, dans son errance à New York enchaîne les boulots... de femme, en faisant la nounou ou le ménage
(c) Film Nobody's Watching
C'est un film touchant et subtil que nous propose la réalisatrice argentine Julia Solomonoff. Avec Nobody's Watching, nous suivons le chemin tourmenté d'un acteur argentin, migrant aux Etats-Unis, homosexuel, souvent conduit à adopter des rôles sociaux de femme, par choix ou nécessité.
25 avr 2018
Mise à jour 25.04.2018 à 09:58 par
Sylvie Braibant
dansAccueilTerriennesFemmes de cinémaLe genre en questions
Le film commence comme un documentaire - une traversée de New York, qui nous entraîne de plans larges en plus serrés jusqu’à un homme sur son vélo. Ce cycliste s’en va récupérer un bébé, l’emmène dans un square où se retrouvent des nounous, des femmes, brunes, que l’on devine sud américaines - en fond sonore l'espagnol se fait entendre dans la multiplicité de ses accents. Et on ne sait trop si cet homme blond est le père... On voit juste qu'il semble heureux de partager ce moment avec ses semblables, munies comme lui de poussettes et d'enfants.
Le décor, impressionniste, est planté - les thèmes de Nobody’s Watching (Personne ne regarde) aussi : l'immigration, le genre, les relations Nord/Sud, la solidarité, l'identité. 
Le personnage principal est un donc un jeune homme - une nouveauté dans la filmographie encore mince de Julia Solomonoff, cinéaste (mais aussi actrice et productrice) dont c'est le troisième long métrage, plus habituée à nous entrainer à la rencontre de femmes, comme dans le très remarqué Hermanas (Soeurs) ou encore Le Dernier Été de la Boyita (celui d'une enfant à l'eveil des sens).
La masculinité pourrait apparaître comme une effraction dans son oeuvre puisque le scénario sur lequel elle travaille en cette année 2018 retourne à une femme, qui s'émancipe puis disparaît... Sauf que Nico Lencke, héros discret de Nobody's Watching, ne correspond pas aux canons d'une virilité conquérante.
 
 
Acteur célèbre en Argentine, joué par son double réel Guillermo Pfening qui a obtenu pour cette interprétation le prix du meilleur acteur au "Tribeca Film Festival 2017" - manifestation américaine du cinéma indépendant, Nico fuit un amour impossible avec un homme marié, et débarque à New York où il pense qu'il pourra réinventer sa carrière. Le film est une chronique de la désillusion après ce choix : obligé de faire l'homme de ménage, le serveur, la nounou ; confronté aux verrous de l'industrie cinamatographique américaine ; obligé de mentir sur son statut social à sa mère ou ses proches ; maltraité comme une maîtresse delaissée par l'amant dominant.
Les travers du pouvoir au delà du genre
Dans ces rôles de sexes inversés où il s'engouffre, il doit même subir les mauvaises manières d'une productrice de télévision qui lui demande de se teindre les cheveux (comme on imagine qu'un producteur demanderait à une jeune comédienne de passer par la chirurgie esthétique pour réussir) et qui lui fait aussi comprendre que s'il veut le rôle il lui faudra passer dans son lit.
Cette quête identitaire, ce brouillage des genres, Julia Solomonoff l'explore jusque dans la sexualité qui s’y expose en deux scènes antagoniques : dans l’une le héros se comporte comme dans la représentation d'une maîtresse avec son amant - soumise, passive, plaignante. Dans l’autre, il est dominateur et même violent.
De cette errance douce-amère, déjà sortie aux Etats-Unis, le critique du New York Times écrit : "Il y a un léger et pas désagréable paradoxe au cœur du nouveau film, plaisant et engagé, de Julia Solomonoff. Il s'agit d'un film peu ordinaire, tranquille, sur un personnage pour qui le temps presse."
Nous avons rencontré la réalisatrice à Paris, avant son retour à New York où elle enseigne, pour lui demander ce qu'elle partageait avec son héros.
 
Julia Solomonoff lors de l'entretien accordé à Terriennes à Paris en avril 2018
 
(c) Sylvie Braibant
 
Peut-être suis-je une femme un peu masculine. Si je ne l'étais pas, sans doute que je n'aurais pas pu devenir réalisatrice
Julia Solomonoff
Terriennes : Votre "héros" semble en quête d'identité - qui est-il ?
Julia Solomonoff : C'est un film sur l'immigration, sur l'identité, sur la place que l'on a, que l'on cherche dans le pays de départ et celui d'arrivée. C'est une situation "Lost in translation", perdu dans la nouvelle langue du nouveau pays. C'est aussi un film sur le genre, pas seulement masculin féminin, mais aussi latino/blanc, et sur les rôles sociaux. Tout y est bouleversé. Ce n'est pas un bouleversement grand, tragique, mais subtil où tout est identifiable, ce qui nous conduit à nous demander comment est-ce qu'on regarde les autres, comment on les appréhende. Qu'attendons-nous des autres et de nous même ? C'est un homme qui est dans des rôles de femmes, qui est trop blond pour être un latino, un déclassé.
Le film parle des brouillages d'identité, mais c'est aussi une réflexion sur le pouvoir. Le pouvoir n'est pas nécessairement masculin ou féminin. C'est le pouvoir qui change les gens.
Terriennes : Ne s'agit-il pas de l'exploration de la virilité aussi ?
Julia Solomonoff : En fait pour moi, le genre est fluide. Je ne me sens pas une femme qui s'inscrit dans un rôle de femme qui veut plaire ou qui est soumise, peut-être même que je suis une femme un peu masculine, et d'ailleurs si je ne l'étais pas un peu, jamais je n'aurais pu devenir réalisatrice, dans ma génération. Les rôles de genre doivent être questionnés, au minimum, ou défiés.
 
 

Entretien réalisé par Sylvie Braibant et Nadia Bouchenni. Durée - 10'
Votre "héros" passe beaucoup de temps avec des nounous latino-américaines...
Julia Solomonoff : C'était très important pour moi de les montrer. Lui, mon personnage, a un endroit pour revenir. Tandis qu'elles n'en ont pas. Il y a aussi l'immigrée assimilée, la mère du bébé dont il s'occupe. Ils peuvent s'entendre tous et en même temps ils/elles sont différent.es : ceux pris par l'immigration urgente, ceux qui sont en transit, et ceux qui sont en voie d'intégration. Je voulais aussi avec ces femmes, d'origines diverses, qu'on entende tous les sonorités du continent sud américain.
C'est difficile d'être femme et cinéaste aujourd'hui ?
Julia Solomonoff : Oui et non. Ca fait 20 ans que je tourne des films aux Etats Unis et en Amérique latine. Et les difficultés y sont différentes. Dans ce qui s'est passé récemment (avec #MeToo, ndlr) c'est la première fois que je vois une vraie possibilité de changement, et cela me donne beaucoup d'espoir. Il reste un long chemin quand même à parcourir. Je suis très contente de vivre ce moment. Moi, dans mon parcours, j'ai trouvé des vraies collaborations avec des femmes comme avec des hommes, qui m'ont aidée, que j'ai aidé.es.
Dans votre prochain film, il s'agira d'une femme qui se libère, puis disparaît...
Julia Solomonoff : 'Nobody's watching' était le premier film où mon personnage principal est un homme. Parce qu'aussi il avait des choses en commun avec moi. Ca m'a permis de me libérer. Mais maintenant j'ai besoin de revenir à un personnage féminin, à une femme qui n'est pas une enfant ou une jeune fille. Ce sera l'histoire de  quelqu'un qui cherche sa liberté, son indépendance, et qui se heurte aux difficultés, même au vide de celles-là. Et cette liberté de femme provoque aussi le soupçon chez les autres. Comme toujours chez une femme. Ce sera aussi l'histoire d'un secret dévoilé.
Suivez Sylvie Braibant sur Twitter > @braibant1
Sylvie Braibant
Mise à jour 25.04.2018 à 09:58
Sur le même thème

https://information.tv5monde.com/terriennes/avec-nobody-s-watching-la-cineaste-julia-solomonoff-se-joue-des-genres-232889

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VIDEO. Journée mondiale de la Terre : on a essayé d'enlever tout le plastique d'une maison (et il ne reste plus grand chose),sante

26 Avril 2018, 02:11am

Publié par hugo

 VIDEO. Journée mondiale de la Terre : on a essayé d'enlever tout le plastique d'une maison (et il ne reste plus grand chose)
L'évènement est consacré cette année aux dangers de la pollution plastique.
FRANCEINFO
Camille Adaoust
France Télévisions
Mis à jour le 20/04/2018 | 12:39
publié le 20/04/2018 | 12:38
"C'est vraiment partout", alerte Aili Maruyama. Cette chercheuse participe à l'organisation du "Earth Day" (en anglais), soit la Journée mondiale de la Terre, qui aura lieu le dimanche 22 avril. Cette année, elle sera consacrée aux dangers de la pollution plastique. "91% du plastique n’est pas recyclé. Depuis qu’on fabrique du plastique, chaque pièce existe encore. Ça ne disparaît pas", prévient la chercheuse, interrogée par franceinfo.
On ne sait pas ce que le plastique va faire à notre planète, à notre santé.
Aili Maruyama
à franceinfo
En prévision des possibles conséquences de l'utilisation massive de cette matière, le réseau Earth Day préconise d'"éviter le plastique" le plus souvent possible. "Il faut acheter des choses en verre, utiliser des bouteilles réutilisables...", énumère Aili Maruyama. Franceinfo a donc décidé d'enlever d'un appartement tous les objets en plastique. Télévision, boîtes, rideaux, produits... Tout y est passé. Le résultat : sans plastique, nos maisons seraient assez... dégarnies.
A lire aussi

https://www.francetvinfo.fr/sante/environnement-et-sante/video-journee-mondiale-de-la-terre-on-a-essaye-d-enlever-tout-le-plastique-d-une-maison-et-il-ne-reste-plus-grand-chose_2710230.html#xtor=CS2-765-[autres]-

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Claire Guiraud: «nous proposons que l’obtention de l’argent public soit conditionné par des efforts en faveur de l’égalité f/h»,egalite,emploi,salaire,

25 Avril 2018, 00:56am

Publié par hugo

 18 avril 2018
France
Claire Guiraud: «nous proposons que l’obtention de l’argent public soit conditionné par des efforts en faveur de l’égalité f/h»
 
Les femmes sont des citoyennes, des actrices à part entière de la vie sociale et politique de notre pays, il faut le rappeler et l’encourager, c’est ce que les Archives Nationales ont décidé de faire en appelant: Aux Archives Citoyennes ! La table ronde « politiques publiques et luttes contre les discriminations de genre » a réuni des femmes élues locales et une représentante du Haut Conseil à l’Egalité f/h. Claire Guiraud, Secrétaire générale du Haut Conseil à l’Égalité entre les femmes et les hommes, présente les objectifs et travaux récents de cette instance qui agit en faveur de la visibilité et de l’égalité des femmes.
En février dernier, le Haut Conseil à l’Egalité a remis un rapport sur les inégalités entre les femmes et les hommes dans les arts et la culture à la ministre de la Culture Françoise Nissen. Nous y avons mis en avant l’exposition Présumées coupables (1), exemplaire dans la manière dont on peut intégrer la question du genre et des inégalités entre les femmes et les hommes dans toute action publique.
L’égalité femmes/hommes, un sujet transversal
Le Haut Conseil à l’Égalité est une instance nationale qui a été créée en 2013 par un décret du Président de la République. Il résulte de la fusion des instances préexistantes, spécialisées sur certains sujets de l’égalité entre les femmes et les hommes: l’observatoire de la parité (parité politique), la commission qui s’occupait de l’image des femmes dans les médias, et celle sur les violences sexuelles et sexistes. Danielle Bousquet est l’actuelle présidente du Haut Conseil.
L’objectif du HCE est de porter le sujet de l’égalité femmes/hommes de manière transversale, car il y a des enjeux d’égalité dans tous les sujets. C’est pour cela qu’il a été placé auprès du premier ministre et qu’il est composé de profils divers. Ses 72 membres, de trois types différents: des représentantes d’associations féministes, des chercheur.e.s et des élu.e.s vont partager leurs approches de l’égalité F/H et faire des propositions de politiques publiques justes et opérationnelles.
Les missions du HCE sont d’évaluer les politiques publiques existantes et faire des recommandations adressées au gouvernement et au parlement pour faire progresser l’action publique vers l’égalité femmes/hommes.
Les cinq commissions thématiques sont la lutte contre les stéréotypes, la lutte contre les violences faites aux femmes, la parité, la santé et les droits sexuels et reproductifs.
Il faut bien se rendre compte que ce sont des enjeux européens et internationaux. On observe en ce moment des mouvements traditionnels très forts contre les droits des femmes. Lors de la dernière réunion annuelle de l’ONU sur les droits des femmes, nous faisions partie de la commission sur le statut des femmes, nous avons encore observé comment certains Etats africains et arabes les plus réactionnaires font des alliances avec le Vatican et les Russes contre les droits des femmes pour faire reculer les textes le plus possible.
Récemment, nous avons travaillé sur le sujet de la culture. Nous avons abordé la façon dont l’argent public y est dépensé et qui va en profiter. Le secteur de la culture a un budget de 20 milliards d’euros (pour l’Etat et les collectivités), mais ces euros échappent en grande partie aux femmes artistes, et parfois ils aident même à produire des images et des représentations de femmes qui ne sont pas celles que l’on souhaiterait voir.
Les femmes s’évaporent au cours de leur carrière
Quelques chiffres sont très parlants: dans les établissements d’enseignement supérieur des arts et de la culture, on trouve 60% de jeunes filles et 40% de jeunes hommes. Mais au fur et à mesure de leur carrière, les artistes femmes s’évaporent, et disparaissent petit à petit de tous les dispositifs de politiques publiques existants.
La part des femmes qui accèdent aux aides à la création passe à 40%. Si l’on regarde la programmation dans les théâtres, cinémas, musées, on est entre 30 et 40% de femmes, avec des écarts importants selon les secteurs: la musique (classique et contemporaine) est très en retard. Sur les huit principaux festivals de musique actuelle entre 2014 et 2016, 97% des groupes programmés étaient composés en totalité ou en grande majorité d’hommes!
D’autre part, quand on regarde les sélections en vue d’un prix et leur attribution, seuls 2/10e des prix reviennent à des femmes. On se souvient qu’à Cannes, une seule femme a obtenu la Palme d’or, en 1993, et qu’elle avait dû la partager avec un homme.
Le talent est pourtant également réparti entre les femmes et les hommes, alors que se passe t-il pour que l’argent public échappe à ce point aux femmes ? Nous pensons qu’il y a un certain nombre de biais sexistes, stéréotypes,  stratégies qui vont conduire à écarter les femmes et qui vont faire qu’elles s’évaporent.
Mettre en place l’égaconditionnalité
Dans le rapport du Haut Conseil, nous proposons d’en finir avec cette répartition inégalitaire de l’argent public et avons développé une démarche appelée l’égaconditionnalité: l’idée est que l’argent public ne doit pas aller à des projets inégalitaires.
Nous avons donc proposé que l’obtention de l’argent public, sous la forme d’une subvention ou d’un budget pour un établissement public, soit conditionné par des efforts en faveur de l’égalité entre les femmes et les hommes. Nous proposons aussi de fixer des objectifs de progression à tout projet qui demande des subventions ou des financements publics, et la mise en place de malus financiers si les progrès attendus n’ont pas été faits.
La ministre a annoncé, en février dernier, qu’elle allait commencer à mettre en place cette démarche. C’est révolutionnaire d’une manière générale et dans la culture en particulier. Des actrices/acteurs des secteurs du cinéma ou de la musique ont d’ailleurs exprimé leur soutien, ainsi que des organisations à travers des tribunes et des communiqués de presse.
Concernant la visibilité des femmes, le deuxième sujet sur lequel nous avons travaillé est celui de la communication publique sans stéréotypes. Le Haut Conseil a édité un guide sur ce sujet, qui propose dix recommandations très concrètes sur la démarche à adopter en tant qu’organisation publique.
Dans nos discours, images, affiches, journal de la collectivité, dans les campagnes de recrutement des enseignant.e.s, nous devons montrer qu’on s’adresse aux femmes et aux hommes en veillant au même nombre de femmes que d’hommes dans les images, et à ce que dans les discours et dans les écrits on rende visible le féminin.
En français, on nous explique que le masculin serait le neutre, alors que seuls le masculin et le féminin existent. On essaye de faire passer le fait que le masculin l’emporte;  cette phrase qu’on énonce devant tou.te.s les écolier.e.s est une décision de grammairiens progressistes du XVIIè siècle, le mâle était plus noble que la femelle, donc le masculin devait l’emporter sur le féminin!
Le projet politique que nous avons envie de porter aujourd’hui est celui dans lequel les femmes et les hommes existent, sont visibles, sont concernés par l’action et la communication publique. C’est ce type de recommandations qui est formulé dans ce guide. Enfin, lors des tribunes ou des tables rondes où des personnes sont invitées à s’exprimer, on peut remarquer que la parole de l’expert est souvent confiée aux hommes quand la parole de la témoin revient aux femmes.
Enfin, notre guide est associé à une convention d’engagements qui est proposée à la signature d’organisations. Une cinquantaine l’ont déjà signé: collectivités, établissements publics, universités, ministères. Peut-être que les Archives nationales pourraient aussi avoir envie de s’engager…
 
Claire Guiraud, Secrétaire générale du Haut Conseil à l’Égalité entre les femmes et les hommes
50-50 magazine est partenaire de « Aux Archives Citoyennes! »


https://www.50-50magazine.fr/2018/04/18/claire-guiraud-nous-proposons-que-lobtention-de-largent-public-soit-conditionne-par-des-efforts-en-faveur-de-legalite-f-h/

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ENCULAGE DE MOUCHE ET FOUTAGE DE GUEUELE DE L ETAT FRANCAIS

25 Avril 2018, 00:11am

Publié par hugo

PENSER    QUE  METTRE  DOIT  HUMAIN A LA PLACE  DE   DROIT  DE L HOMME CELA VA CHANGER   GRAND CHOSE  ,  JE  TROUVE   CELA  DU  FOUTAGE   DE  GUEUELE, 

GRACE  A CE  FAUX  DEBAT QUE  ON A  MIS SUR LA TABLE  , ON CREE  UN NUAGE  POUR NE PAS PARLER  D AUGMENTATTION DU SMIC , DE L EGALITE  SALARIALE,  DES HANDICAPE  AUX  CHOMAGE ,  DES   APL  en baisse,(  5 euro   EN MOINS  )  par  mois  ce qui  représente  sur   une  annee   (  5  X 12 = 60  EURO  EN MOINS )  ,  L AAH     PAS  BEAUCOUP AUGMENTER   ETC  ,  

 

 

IL  YA  DE LARGENT  POUR LES  PLUS  RICHES  MAIS  PLUS  RIEN  POUR  LES  PAUVRES  

 

 

 

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Le Haut Conseil à l’Egalité présente son projet de Constitution égalitaire,femmes,hommes,

25 Avril 2018, 00:08am

Publié par hugo

 20 avril 2018
France
Le Haut Conseil à l’Egalité présente son projet de Constitution égalitaire
 
Le 3 juillet 2017, Emmanuel Macron a annoncé son intention de réviser la Constitution. Si de très nombreuses questions sont au cœur de ce projet, l’égalité femmes/hommes, pourtant déclarée grande cause du quinquennat,  reste absente des volontés de reforme. C’est cette omerta qui a conduit le Haut Conseil a l’Egalité entre les femmes et les hommes (HCE) à s’auto-saisir de cette question, et à rédiger un projet de Constitution garante de l’égalité femmes/hommes qu’il a présenté le 18 avril 2018.
La présentation de ce projet de Constitution a été, pour Danielle Bousquet, présidente du HCE, l’occasion de rappeler que si la Constitution ne fait pas obstacle à l’égalité, « elle n’en est pas pour autant la garante absolue ni la pierre fondatrice, loin s’en faut ». Or, parce que la Constitution est la « loi des lois », la charte qui énonce les valeurs fondamentales, d’un Etat,  il est primordial que l’égalité femmes/hommes y soit inscrite, mais plus encore, il est important que la Constitution  garantisse aux femmes une place dans la vie politique équivalente à celle qu’y tiennent les hommes.  Pour parvenir à cet objectif, le projet du HCE établit une série de recommandations, articulées  autour de trois axes : garantir le partage du pouvoir à égalité, garantir de nouveaux droits fondamentaux et enfin inscrire l’égalité entre les femmes et les hommes au cœur de la Constitution.
Garantir le partage du pouvoir à égalité pour lutter contre l’absence des femmes en politique
Comme l’explique Réjane Sénac, Présidente de la Commission parité du HCE f/h, la Constitution est le texte qui des décide des actrices/acteurs de la vie politique, longtemps restés exclusivement masculins. L’histoire politique des femmes est, à de nombreux égards, une histoire d’exclusion et d’invisibilisation. D’exclusion, d’abord, puisque malgré l’implication des femmes dans les mouvements révolutionnaires français, de 1789 à 1870, celles-ci se sont longtemps vues refuser l’accès aux droits politiques : le suffrage féminin n’est établit que près d’un siècle après le suffrage masculin, datant de 1848. D’invisibilisation ensuite puisque cette implications des femmes dans les grands changements politiques a peu à peu été occultée aux profits de la valorisation des acteurs masculins. Plus tard, même lorsque la Constitution a laissé une place aux femmes et a garanti le principe d’égalité, il ne s’en est pas ensuivi une égalité de fait, et la présence des femmes dans la politique est longtemps restée sporadique, tel qu’à l’Assemblée Nationale, ou, jusqu’en 1997, les femmes ne représentaient même pas 10% des député.e.s.
Ce rejet des femmes n’est pas  un oubli maladroit, rappelle Danielle Bousquet, mais bien le fruit d’une volonté délibérée, et la  Constitution doit reconnaître cette longue exclusion, « qui est aussi l’histoire de la France », afin de porter dans le futur la marque d’une égalité réelle et effective. Pour atteindre cette égalité, le HCE mise sur la parité, qu’Alice Gayraud rapporteuse du HCE définit comme« le partage à égalité entre les femmes et les hommes du pouvoir, qu’il soit de décision ou de représentation, et ce dans toutes les sphères de la vie citoyenne, c’est-à-dire politique, professionnelle et sociale. », comme « un outil autant qu’une fin », et le moyen concret de parvenir à une juste répartition du pouvoir. Elle insiste donc sur la nécessité pour la Constitution de « garantir », et non de « favoriser », comme elle le fait actuellement, un « égal accès des femmes et des hommes aux mandats électoraux et fonctions électives », mais plus encore, de s’assurer de la juste répartition des postes clés dans le cadre de ces mandats. Alice Gayraud ajoute :  « l’objectif de parité … doit viser bien plus l’exercice du pouvoir à égalité entre les femmes et les hommes », et la Constitution doit donc participer à cet exercice effectif en incluant dans son texte l’attribution paritaire des fonctions qu’elle réglemente.
Garantir de nouveaux droits fondamentaux  en réponse à des menaces concrètes
Le HCE insiste sur la nécessité de prendre en compte de nouveaux droits, et parmi eux,  le principe de la reconnaissance d’une budgétisation sensible au genre, c’est-à-dire sur la nécessité d’une garantie que les fonds accordés ne soient pas répartis de manière à créer des stéréotypes ou à pérenniser des inégalités. A ce titre, Claire Guiraud, secrétaire générale du HCE et rapporteuse de ce projet renvoie à une étude récemment publiée concernant  l’attribution des fonds dans le domaine de la culture. (Lire notre article).
Le HCE a par ailleurs particulièrement insisté sur la nécessité de garantir le droit à la contraception et à l’avortement, ainsi que le droit à une vie sans violences sexistes et sexuelles.  L’importance d’une garantie plus forte du droit à la contraception et à l’avortement se justifie, au sens du HCE, par l’absence de consensus qui existe encore aujourd’hui en France autour du droit à l’avortement, illustrée par les remises en causes systématiques des lois étendant ces droits. De la même manière, le HCE rappelle que si le droit à une vie sans violences sexistes et sexuelles est protégé par la loi, il est aujourd’hui encore remis en cause dans les faits, comme l’ont récemment démontré les polémiques autour du harcèlement sexuel, dénoncées par les mouvements #MeToo et #BalanceTonPorc.
Inscrire ces droits comme des droits constitutionnels serait alors une réponse aux menaces actuelles qui pèsent sur eux, et une reconnaissance de leur importance particulière. En effet, la Constitution est pour un Etat la déclaration de ses valeurs les plus importantes, et en France les droits des femmes ne sont pas à l’heure actuelle réellement représentés parmi ces valeurs. Consciente du décalage entre les textes constitutionnels et l’évolution des valeurs, la France a déjà  inscrits de nouveaux principes parmi ses textes fondamentaux, en reconnaissant une valeur constitutionnelle à une série de principes dits particulièrement nécessaires à notre temps, parmi lesquels la garantie pour les femmes, dans tous les domaines, de droits égaux à ceux de l’homme, ouvrant ainsi la voie à une réelle garantie constitutionnelle de l’égalité femmes/hommes.
Inscrire l’égalité entre les femmes et les hommes au cœur de la Constitution, une manière de réfléchir à nos symboles
La prise en compte de l’égalité femmes/hommes doit, pour Réjane Sénac, passer non seulement par des mesures de protection de leurs droits, mais aussi par la prise en compte des femmes dans le texte même de la Constitution. Le rapport au langage n’est pas accessoire,  car celui-ci est un outil, qui peut servir tant la discrimination que l’égalité. Le HCE propose ainsi une série de mesures visant à pallier l’aspect inégalitaire de certaines expressions contenues dans les textes constitutionnels, comme le remplacement de l’expression  « droits de l’Homme » par celle « droits humains », plus inclusive, ou l’inclusion dans le texte de la Constitution de formules rédigées  selon une écriture égalitaire.
Pour autant, faut-il étendre cette réflexion à des textes symboliques, telles que la devise française, ou la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen de 1789? Pour Réjane Sénac, il n’est pas nécessaire de modifier tous les textes emblématiques de notre Constitution, parmi lesquels la Déclaration, car ils constituent des témoignages d’une époque. Cette absence de modification doit néanmoins être compensée par la création de nouveaux textes, de « contre récits », plus conformes à nos valeurs actuelles. La présentation du projet constitutionnel était cependant pour le HCE une opportunité d’ouvrir une réflexion autour de la devise française, le terme de « fraternité » portant clairement la marque d’une association masculine. La modification de la devise, important symbole français, nous invite alors à réfléchir à l’importance de nos symboles et à ce que nous souhaitons les voire représenter.
 
Pauline Larrochette 50-50 magazine


https://www.50-50magazine.fr/2018/04/20/le-haut-conseil-a-legalite-presente-son-projet-de-constitution-egalitaire/

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