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Annie, victime de viol conjugal : "Pendant dix ans, j'ai dormi sur le canapé",femmes,viol,violences conjugales,

19 Mai 2018, 07:29am

Publié par hugo


AFP / Illustration
Annie, victime de viol conjugal : "Pendant dix ans, j'ai dormi sur le canapé"
TÉMOIGNAGE - Annie, mère de famille de 49 ans, est en instance de divorce avec son époux. Ce mercredi 16 mai, elle raconte à LCI comment elle a vécu, pendant plus de dix, des rapports forcés dans l'intimité du foyer familial.
17 mai 10:10 - Anaïs Condomines
À 49 ans, elle sort du silence. Pendant plus de dix années, Annie* a subi de la part de son mari des viols conjugaux. Aujourd'hui en instance de divorce depuis quelques mois, elle raconte à LCI un enfer qui dit rarement son nom.
"Je me suis mariée en 2003 avec quelqu’un qui m’acceptait en tant qu’obèse, seule avec trois enfants. Je m’estimais heureuse. Il me plaisait mais c’était surtout un ami, on s’entendait bien. Parce que nous étions pratiquants, nous n’avions pas vécu ensemble avant de nous marier." La vie ensemble, au début, se déroule sans heurts. "Même si j'ai vite remarqué que, comme un enfant, il n’acceptait pas qu’on lui dise non. Il insistait lourdement jusqu’à obtenir ce qu’il voulait", précise-t-elle, ajoutant : "Il était manipulateur, il fonctionnait au chantage même avec les enfants, même s'il n'était pas violent physiquement".
Si je le laissais m'approcher, c'était comme un bon pour accordAnnie
Et puis vient la nuit du premier viol. Annie s'en souvient comme dans un brouillard car dans sa mémoire, "les dates se mélangent, j'ai tout voulu effacer". Cette nuit-là, à cause de son diabète, elle connaît des démangeaisons douloureuses. Elle a envie de dormir. Mais son mari, de l'autre côté du lit, insiste. "J'ai fini par dire, 'fais ce que tu as à faire, mais je ne veux pas'. Je pleurais pendant l'acte, il n'en a jamais tenu compte. À la fin, il m'a demandé si c'était bien, je n'ai pas répondu et je suis partie sous la douche."
Annie poursuit : "Il m'a forcée une ou deux fois et ensuite j'ai compris que ce serait automatique. Il s'est mis à me dégoûter. Je disais 'non, j'ai pas envie', alors il boudait, puis il disait 'tu ne me laisses plus te toucher, on n'a pas une sexualité normale'. À n'importe quel moment dans la journée, si je le laissais me prendre dans ses bras, c'était pour aller au lit. S'il me prenait par les épaules, je savais que j'allais passer à la casserole. S'il me touchait le genou, il finissait automatiquement par me toucher sexuellement. En fait, si je le laissais m'approcher, c'était comme un bon pour accord. Je ne pouvais plus dire non." De son côté, Annie culpabilise. En boucle, elle se répète, à propos de celui qui lui a donné deux autres enfants : "On a tout pour être heureux".
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Un rendez-vous déclencheur
Mais pour se protéger, elle finit par élaborer des stratégies. Elle nous explique : "Je faisais exprès de m'endormir devant la télévision, comme ça il me fichait la paix. Pendant dix ans, j'ai dormi sur le canapé. C'était la seule alternative. Si je dormais dans la chambre ou si je le croisais, je savais que c'était fichu. Je l'entendais prendre sa douche, se raser et je savais ce qui allait suivre. Je me mettais à stresser, je ne savais pas quoi faire. Si je dormais déjà, alors il me réveillait."
Malgré son mal-être, Annie n'a pas conscience, à cette époque, de subir des viols conjugaux répétés. La réalité éclate beaucoup plus tard. "Il y a peu de temps, je lui ai dit que je voulais qu’on se sépare ou qu’on fasse un break, il n’a pas voulu. Donc on a pris rendez-vous chez la conseillère conjugale. Devant lui, elle a parlé de 'viols conjugaux'. Moi, c'est là que j’ai appris." Son mari, lui, "reconnaît l'avoir forcée mais refuse de parler de viol". À partir de cet instant, tout s'embraye. La mère de famille insiste pour faire chambre à part, "histoire de m'enfermer dans la chambre', demande le divorce, entre en contact avec des associations spécialisées et, début 2018, porte plainte. "J’attendais des associations qu’elles me rassurent, qu'elles me disent que la conseillère conjugale se trompait. Mais elles m’ont dit ‘oui, vous êtes en plein dedans madame. Vous avez le droit de porter plainte.' Aujourd'hui, Annie a pris énormément de recul sur sa situation d'alors.
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Légalement, un non est un non
"Je savais que ça n’allait pas. Je ressentais comme des symptômes de femme violée, je fouillais dans mon passé pour comprendre. Je suis une femme indépendante, solide, c’est moi qu’on vient voir quand on a un problème. Comment j’ai pu laisser cela m’arriver ? Comme il n’y avait pas de violence physique, je doutais, je me demandais : ‘est-ce que malgré tout je n’étais pas d’accord ?'".
Peu à peu, des éléments de réponse lui parviennent : "J’ai grandi dans une famille où on ne pouvait pas dire non. On disait tout le temps oui pour faire plaisir. Je ne m’acceptais pas, je m’oubliais pour faire plaisir aux autres. J’avais ce schéma du devoir conjugal ancré dans la tête, même s’il n’existe pas en réalité. Même si légalement... un non est un non." Selon les chiffres de la Mission interministérielle pour la protection des femmes (MIPROF), 2060 femmes femmes ont dénoncé des viols conjugaux aux autorités, en 2016.
* prénom d'emprunt

https://www.lci.fr/societe/annie-victime-de-viol-conjugal-pendant-dix-ans-j-ai-dormi-sur-le-canape-2087562.html

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Homophobie : «Ils nous ont traitées de sales gouinasses avant de frapper» ,racisme

17 Mai 2018, 08:55am

Publié par hugo

 Homophobie : «Ils nous ont traitées de sales gouinasses avant de frapper»
Par Catherine Mallaval et Virginie Ballet — 15 mai 2018 à 20:36
 
 
Chloé Locatelli et Mathilde Guillemet, mardi, à Paris. Photo Edouard Caupeil pour Libération
 
Selon le rapport annuel de SOS Homophobie paru mardi, les violences en raison de l’orientation sexuelle ou de l’identité de genre ont augmenté en 2017. «Libération» donne la parole à des victimes.
   Homophobie : «Ils nous ont traitées de sales gouinasses avant de frapper»
Ce sont ces deux militants de l’association de lutte contre le VIH Aides, qui ont essuyé le 21 avril dernier à Poitiers (Vienne) : «Sale pédé, on va te faire la peau», avant de se faire tabasser par deux individus. Ou encore ce jeune homme de 25 ans, invectivé à Marseille (Bouches-du-Rhône) le 2 mai, alors qu’il sortait du métro pour aller faire ses courses. «Tu ne vois pas que c’est un sale pédé ?» a lancé son agresseur à ceux qui l’accompagnaient, selon le témoignage de la victime paru dans la presse locale. Lui aussi a été roué de coups de pied et de poing au visage. Et ce couple de jeunes filles de 17 et 18 ans, qui, alors qu’elles prenaient le train à Pontoise (Val-d’Oise) en février, disent avoir été violemment bousculées. Cheveux et vêtements tirés. Là encore, les propos lesbophobes ont fusé : «Putains de lesbiennes ! Vous baisez ?» Il y a encore ce couple gay, agoni d’injures et de menaces de mort au début du mois de mars, alors qu’il faisait ses courses dans un supermarché des Hauts-de-Seine…
«Préoccupant»
La litanie de récits de ce type, glanés dans la presse depuis le début de l’année 2018, pourrait se poursuivre jusqu’à l’écœurement, dans une France qui célèbre pourtant les cinq ans du mariage pour tous, et voit de plus en plus de familles homoparentales se former. Ces agressions physiques ou verbales sont hélas dans la droite continuité d’une année 2017 qui, selon le 22e rapport annuel de l’association SOS Homophobie paru mardi, révèle une hausse des coups. Ou du moins une hausse des témoignages d’hommes ou de femmes frappés en raison de leur orientation sexuelle. «Les victimes témoignent de plus en plus, analyse Joël Deumier, le président de SOS Homophobie. Nous, quand on réagit, on passe parfois pour des rabat-joie. Mais il faut le faire. Car je crois qu’il reste encore une forme de tolérance face à l’homophobie, alimentée notamment par les discours bruyants de la Manif pour tous, Alliance Vita, Sens commun… Autant de gens qui ne représentent qu’eux-mêmes mais auxquels on ne ferme pas le clapet.» Et qui se sont largement fait entendre au cours des Etats généraux de la bioéthique. Un tour de chauffe avant l’ouverture de la procréation médicalement assistée à toutes les femmes promise par le gouvernement.
Preuve de la persistance d’une homophobie latente quand elle n’est pas carrément violente, ces chiffres émanent des 1 650 témoignages et signalements reçus en 2017 par l’association, qui juge le bilan global «préoccupant» : après deux années de baisse en 2014 et 2015, le nombre d’actes LGBTphobes signalés l’an dernier a, comme en 2016, grimpé : + 4,8 %. Les manifestations de rejet (62 %) et les insultes (52 %) sont les faits les plus fréquemment relevés, devant les cas de discrimination (34 %), de harcèlement (20 %) et de menaces et chantage (19 %). Dans la majorité des cas, cette haine se manifeste dans la vie quotidienne mais aussi sur Internet (22 % des cas).
«Ordinaires»
Plus inquiétant, ces agressions physiques qui repartent donc à la hausse après plusieurs années de baisse, avec 139 cas en 2017 contre 121 en 2016 (+ 15 %). Dans la même veine, le service statistique ministériel de la sécurité intérieure faisait état mardi de 1 026 infractions LGBTphobes rapportées aux forces de l’ordre en 2017. Parmi elles, 262 actes de violence physique ou sexuelle. Pour illustrer ce constat, Libération a recueilli les témoignages d’un homme et de deux femmes agressés (beaucoup de victimes qui se sont affichées sur les réseaux sociaux au lendemain de l’agression ne veulent plus raconter et cherchent surtout à tourner la page) : Nicolas, frappé un soir à Dieppe, et Chloé et Mathilde, traitées de «sales gouinasses» à la sortie d’une boîte parisienne avant d’être tabassées. Nous donnons aussi la parole à deux cibles de ces violences fourbes souvent qualifiées d’«ordinaires» que sont la transphobie et la lesbophobie. La parole est à Delphine, qui évoque la lesbophobie ordinaire et à Bertrand, transgenre maltraité verbalement.
Chloé Locatelli, 30 ans, commerciale et Mathilde Guillemet,  27 ans, artisan en bijouterie, frappées en plein Paris
«C’était dans la nuit du 6 au 7 octobre 2017, à Paris. On avait fêté l’anniversaire d’une amie dans un bar, avant de poursuivre la soirée dans une boîte de nuit, la Java. On est sorties vers 3 heures du matin. On attendait notre petite bande en face de la Java. On s’est embrassées, on avait passé une bonne soirée, quand un groupe de mecs avec des scooters a commencé à nous traiter de «sales gouinasses, sales lesbiennes».
«Deux d’entre eux étaient nettement plus véhéments. On n’a rien dit. Ils ont recommencé. On leur a dit d’aller se faire foutre. Ils ont continué. Le plus grand a frappé Mathilde. Coup de poing dans l’œil. Gifle à l’oreille droite, à la gauche. Etourdissements. Les lunettes protègent l’œil mais se brisent. Moi, Chloé, je prends aussi des coups. Je tombe. Chaque fois qu’on essayait de partir, ils revenaient à la charge. Notre amie a demandé aux videurs d’intervenir. Ils n’ont pas voulu, mais c’est peut-être eux qui ont appelé les flics qui ont débarqué. A temps. Ils nous ont emmenées au commissariat et proposé de porter plainte.
«Notre amie aussi a témoigné. On a identifié nos agresseurs. Le lendemain, on était encore en état de choc et avons dû aller faire constater nos blessures à l’unité médico-judiciaire de Paris. Mathilde a eu quatre jours d’incapacité totale de travail (ITT), moi deux. On a témoigné à SOS Homophobie dans la foulée. Le 20 novembre, nos agresseurs ont été jugés et ont pris quatre mois ferme, sept mois de travaux d’intérêt général, deux ans d’obligation de soins, le remboursement des frais de justice… On a été soulagées et on a eu le sentiment d’être entendues. La circonstance aggravante de l’homophobie a été retenue dans l’agression, ce qui était très important pour nous.»
Nicolas Bellenchombre, 30 ans, responsable d’un festival de cinéma, passé à tabac à Dieppe
«C’était le 3 février. Il était plus de minuit, et je marchais avec un ami dans une rue commerçante de Dieppe, déserte à cette heure-là. On fredonnait une chanson de Diane Tell, abrités sous un parapluie. Je me souviens que je portais des Doc Martens un peu originales aux pieds. On a dépassé deux individus, qui nous ont invectivés : «C’est quoi ce parapluie de pédé ?» Un peu fébriles, on a continué notre chemin en baissant la tête. Ils nous ont balancé des briquets, puis nous ont suivis, en nous traitant de «tarlouzes».
«Ils ont mis un coup de poing à mon ami. On a couru. Lui a réussi à s’enfuir. Moi, ils m’ont rattrapé en criant : «On se met sur la grosse tarlouze.» Je leur ai dit de me prendre ce qu’ils voulaient : portefeuille, tablette, téléphone… Ils ont répondu : «C’est ta gueule qu’on veut.» Ils m’ont mis des coups de poing, de pied, dans les jambes, les côtes, ils m’ont massacré le visage. J’ai brièvement perdu connaissance, mais réussi à crier au secours. Ils m’ont remis une droite. Mon ami, qui n’était pas très loin, a appelé la police. Quand ils sont arrivés, nos agresseurs avaient évidemment déjà déguerpi. J’avais plusieurs fractures au visage, au crâne, à l’œil, ainsi qu’un gros mal de dos et une semi-paralysie de la cuisse. Résultat : dix jours d’ITT et obligation de rester allongé chez moi pendant un certain temps. Je n’ai pas vraiment réalisé ce qui s’était passé jusqu’à la semaine dernière : les agresseurs ont été jugés en comparution immédiate. Je ne me sens pas très bien depuis quelques jours, comme une sorte de contrecoup. J’ai peur de marcher seul le soir, et j’ai acheté un spray au poivre.
«Pourquoi est-ce qu’ils ont fait ça ? Malgré l’audience, pas de réponse. L’un a écopé de dix-huit mois, dont six avec sursis, et l’autre de seize mois, dont six avec sursis. Le caractère homophobe des agressions a évidemment été retenu. Un couple gay a été agressé par ces mêmes personnes le même soir, cela laissait peu de place au doute… D’autant que les deux personnes arrêtées avaient dit à la police qu’ils voulaient «casser du pédé»… La dernière fois que j’avais été pris pour cible à cause de mon homosexualité, c’était au collège : on me harcelait, m’insultait, on m’a même fait pipi dessus… Depuis, je pensais que la société était peut-être plus tolérante, d’autant plus depuis l’adoption du mariage pour tous. Or, si je témoigne aujourd’hui, c’est parce que ce qui s’est passé m’a fait prendre conscience que le combat contre l’homophobie est loin d’être gagné.»
Bertrand, 47 ans, sans emploi, Alsace, traité de «malade mental»
«Je suis un homme né dans un corps de femme. Je me suis toujours senti et habillé comme un homme. J’ai emménagé il y a environ deux ans dans un petit village. C’est là que les remarques ont commencé. Je me souviens notamment d’un barbecue, au cours duquel une personne qui ne me connaissait absolument pas m’a traité de «sale gouine de merde».
«Je ne suis pas homosexuel, j’aime les femmes. A l’époque, je n’avais pas entamé ma transition, j’avais encore des seins, certes, mais je ressemblais à un homme. Dans le voisinage, on me disait souvent : «Toi, tu n’es pas un homme, tu es une femme», ou on me «traitait» de lesbienne. Ces provocations incessantes m’ont fait me sentir si mal que j’ai fini par aller voir mon médecin traitant. J’étais déprimé, et cela a fait ressurgir des épisodes douloureux : j’ai été victime d’attouchements à l’âge de 5 ans, puis de viol. Je pensais à ce moment-là que je ne pourrais jamais être heureux comme tout le monde.
«Par la suite, j’ai fini par penser que si je me faisais opérer, si je suivais des traitements hormonaux, alors peut-être on me laisserait tranquille. J’ai rencontré un psychiatre, une gynécologue, un chirurgien… Et entamé le processus, en mars 2017. Je prends des hormones depuis dix-sept mois, j’ai subi une double mastectomie. Sauf qu’on ne me laisse pas tranquille pour autant.
«Désormais, soit on parle de moi au féminin, soit je me fais traiter de «tapette» ou de «malade mental». On m’a déjà lancé : «Si je touche en bas, c’est pas une queue que je vais sentir, mais une chatte.» Ma voiture a été vandalisée, on m’a menacé de s’en prendre à moi physiquement… J’étais à bout, je me sentais comme un animal, une source de curiosité, alors je suis allé porter plainte. Mais on ne m’a pas pris au sérieux, comme s’il fallait attendre quelque chose de plus grave pour agir. Une policière m’a suggéré de déménager. Ce n’est pas à moi de partir. Alors je ne quitte plus ma bombe lacrymogène.»
Delphine, 38 ans, mariée, un enfant, travaille dans une boîte de production télé à Paris et met en avant la difficulté d’être visible
«J’ai de la chance : j’habite une grande ville, je travaille dans un milieu où personne ne m’embête, et si avec mon milieu familial, le chemin a été long, maintenant tout va bien. Cependant, cela reste difficile pour moi, lesbienne, d’être visible. Quand je rejoins ma femme quelque part et que j’ai envie de l’embrasser, comme cela se fait dans n’importe quel couple hétéro, ce n’est pas toujours possible. Je ne le fais jamais quand on se retrouve dans le quartier des Halles, par exemple. Car il m’est arrivé d’y subir des regards négatifs ou des remarques d’hommes nous proposant des plans à trois, ou des phrases du style : «Ce qui vous manque c’est un homme.» Manifestement, les relations entre femmes suscitent des fantasmes. On est peut-être moins insultées que les gays, mais il y a cette idée chez des hommes qu’ils pourraient nous remettre dans le droit chemin ! C’est une façon de nier qui nous sommes vraiment.
«Du coup, au quotidien, il faut réfléchir. Se tenir la main ou pas ? On a sans cesse une sorte de vigilance. Et même de la part de gens éduqués, on entend parfois des réflexions qui montrent que tout n’est pas réglé. L’une de mes amies qui s’était fait larguer, m’a dit : «Je vais me mettre en couple avec une femme, ce sera plus simple !» Mais moi, quand il m’est arrivé d’être quittée, j’ai souffert. Les relations avec les médecins, et particulièrement les gynécos, sont complexes. En gros, comme on ne demande pas de contraception, ni une aide pour tomber enceinte, ils ont tendance à dire qu’ils ne peuvent rien pour nous. Du coup, entre amies, on se refile les noms des «bons», ceux qui font un suivi normal (frottis, palpation des seins…) C’est compliqué aussi quand on veut se lancer dans une PMA… Culpabilité, impression d’être une délinquante parce que l’on enfreint la loi française, refus parfois des pharmaciens de nous délivrer des hormones… C’est quasi de la lesbophobie légale, alors qu’on veut juste un enfant.»
Photo Édouard Caupeil
Catherine Mallaval , Virginie Ballet

http://www.liberation.fr/france/2018/05/15/homophobie-ils-nous-ont-traitees-de-sales-gouinasses-avant-de-frapper_1650341

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Les raisons de la colère,femmes,feminisme,

17 Mai 2018, 08:09am

Publié par hugo

 Les raisons de la colère
 
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 Sophie Marcotte
Société
Les deux livres qui ont récemment retenu notre attention bouillonnent autour d’un thème commun : la colère. Dans le premier, une trentaine de Québécoises libèrent des rancœurs trop longtemps harnachées. Dans le second – une fiction –, trois mères prennent la parole sans filtre, portées par leurs illusions en miettes.
Libérer la colère, collectif sous la direction de Geneviève Morand et Natalie-Ann Roy
Le doigt d’honneur illustré en page couverture donne parfaitement le ton : remplaçant la tête d’une femme, il représente tout ce qui nous fait grimper aux rideaux et péter une bulle au cerveau, mais qu’on doit taire par crainte d’être traitées de « folles ». Car on le sait, on l’a appris, les femmes doivent être dociles et polies. Mais ici, le carcan saute, et le sourire crispé se mue en un libérateur « f*** you ».
À l’origine de cette catharsis réalisée par une trentaine de plumes féminines, il y a l’acquittement de l’animateur de radio Jian Ghomeshi*. Ce jour-là, l’une des initiatrices de cet ouvrage, qui porte encore les stigmates intérieurs d’agressions sexuelles subies alors qu’elle venait à peine d’apprendre l’alphabet, avoue « être morte un peu, en dedans. Je me suis sentie comme je m’étais sentie à quatre ans. Sans pouvoir ».
Elle et sa comparse ont donc rallié des femmes qui avaient elles aussi un ras-le-bol au bord des lèvres, et un cœur en écœurite. Pour qu’elles le crient sur papier. Des connues, comme Pénélope McQuade, Marie-Claude Lortie et Melissa Mollen Dupuis, et des anonymes.
Au fil des textes, un constat apparaît : la colère est un privilège masculin… Mais plus encore : c’est un droit qui n’appartient pas aux minorités, comme le note Cathy Wong, ex-chroniqueuse et désormais présidente du conseil municipal de la Ville de Montréal.
La source de la rage ou de l’irritation est multiple. L’une des autrices raconte avoir été élevée par une mère qui détestait les filles, et qui lui a refusé toute forme de soutien après qu’elle lui eut confié avoir été violée… Plusieurs, nées au Québec mais n’ayant pas le profil caucasien, bouillonnent dès que cette question fuse : « Tu viens d’où? » Une autre s’enflamme au nom de toutes celles qui ont subi des violences obstétricales. La chroniqueuse et blogueuse Marianne Prairie, elle, souhaite qu’on « reconnaisse que la colère fait partie intégrante de l’expérience de la maternité », entre l’apprentissage de l’allaitement, le rôle considéré comme prédominant de la mère, la mise de côté de projets stimulants et l’ennui qu’elle ressent en jouant avec sa fille. La slameuse et poète Elkahna Talbi, alias Queen Ka, signe l’un des meilleurs textes du recueil, où elle relate le jour où sa rage contenue s’est muée en un cri animal, dans la cour de l’école Saint-Rémi, à 11 ans. Pour « toutes les fois où j’ai ravalé ma salive après une insulte sur mon prénom, sur mes dents, mon look, ma bouffe », écrit-elle. Et dans une compilation de phrases malheureusement exhaustive, la chroniqueuse et journaliste Toula Drimonis dresse – en anglais – une liste de ce que les femmes subissent comme commentaires insidieux, vacheries dégradantes et remarques faussement constructives. Des phrases qui dévoilent le véritable poids des mots, qui exposent comment prolifère la culture du viol et s’échafaude notre idée du féminin, dès la tendre enfance.
Ce livre pluriel, salvateur et essentiel, on souhaite qu’il se retrouve entre les mains de ceux et celles qui ne comprennent pas ce que les féministes ont à chialer dans une société égalitaire comme la nôtre. Surtout que l’esprit qui anime le groupe d’enragées qui lui a donné vie est positif et thérapeutique : « On s’est rassemblées pour hurler en chœur. / On s’est trouvées pis on se lâche pu. / Pour écrire du sale et brasser de la marde. / Ni propres ni gentilles. / Notre collectif est devenu un safe space pour s’avouer nos dérives. / Nous étions frustrées, salopes, mères indignes et criss de folles. / Ils nous ont tellement dit qu’on était lourdes, / Mais ensemble, nous devenons plus légères. »
Aux Éditions du remue-ménage
M.I.L.F. de Marjolaine Beauchamp
Mettant en scène trois personnages féminins qui monologuent, cette pièce de théâtre a forcément été comparée au grand classique de Denise Boucher, Les fées ont soif. Mais plutôt que les figures de la mère, de la putain et de la Vierge, ce sont ici la M.I.L.F. (mother I’d like to fuck), la M.I.L.S. (mother I’d like to save) et la M.I.L.K. (mother I’d like to kill) qu’on écoute épancher leurs manques et leurs frustrations. Présentée à Ottawa à l’automne 2017 et basée sur de nombreux témoignages recueillis par Marjolaine Beauchamp, la pièce aborde les aléas de la sexualité et de la maternité, mais surtout de la sexualité quand on est mère. Assoiffées de contacts humains, ces femmes ne se font pourtant pas d’illusions sur les hommes qui les allument, des hommes qui veulent « se faire la p’tite maman dans son week-end pas d’kids pis avoir l’impression d’la sortir de son marasme ». Les textes sont crus, grinçants, parfois vulgaires, mais toujours poétiques – pas surprenant, l’autrice ayant aussi signé deux recueils de poésie et ébloui par son talent de slameuse.
Mais au-delà de la question sexuelle, la dramaturge aborde tout ce qui change quand on a des enfants : le rapport au corps, le regard des autres… Et le quotidien, qui se charge soudain de mille petites tempêtes qui tendent à éclipser les éclaircies. Il ne filtre pas beaucoup de lumière de l’univers de ces femmes qui tirent le diable par la queue, élevées dans « l’étreinte grasse du baloney / pis de l’œuf au beurre brun ». Des mères qui coupent sur le dentiste pour pouvoir subvenir aux besoins de leur progéniture, mais ne peuvent plus « cruiser » parce qu’elles ont un sourire de pirate. Des mères qui pètent les plombs à force de subir les irritants qu’entraîne l’éducation des enfants, qui leur crient après pour ensuite se confondre en excuses. Des femmes que le côté sombre du post-partum a tellement avalées qu’elles ont failli commettre l’irréparable. Des femmes au bout du rouleau compresseur de la maternité.
« Tu veux-tu ben m’dire c’est quoi qu’y a de l’fun à élever des enfants? / J’exagère un peu, j’ai du fun pour vrai des fois / Mais franchement / Si t’es pas en équipe t’es dans marde / Ici c’est pas l’party pantoute / Chus après devenir folle / Trois personnes qui marchent pas ensemble / Dans même maison / C’est moi qui les a faites ces enfants-là / Des fois j’les haïs en secret. »
Attachantes parce que désespérément en quête de tendresse et de quelque chose de vrai, de vivant, touchantes parce que courageuses dans leurs propos comme dans leurs actions, ces trois poquées nous montrent différentes facettes d’une même tragédie ordinaire : la solitude.
Aux Éditions Somme toute

* https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/772222/ghomeshi-verdict-proces

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Le guide du féminisme pour des hommes et par des hommes,

17 Mai 2018, 07:30am

Publié par hugo

Le guide du féminisme pour des hommes et par des hommes
 
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Guide du féminsisme pour les hommes

Par Marguerite Nebelsztein
Publié le Mercredi 16 Mai 2018
Vous êtes FA-TI-GUÉES de devoir expliquer le féminisme à oncle Bernard, Jean-Michel de la compta, le cousin Henri, votre frère ... ou Tex. Ne vous époumonez plus ! On a un livre à leur offrir.

C'est épuisant d'expliquer le féminisme à des hommes et en tant que femmes, on se sent souvent minimisée dans notre combat. C'est aussi fatiguant de devoir répéter à longueur de journée les mêmes concepts et de sentir un mur en face de soi. Alors deux hommes relèvent le défi en écrivant Le guide du féminisme pour les hommes et par les hommes. Et ce ne sont pas n'importe qui mais deux féministes américains de longue date : Michael Kaufman et Michael Kimmel.
Le premier est un auteur qui s'est engagé dès 1991 dans le militantisme en étant un des créateurs de la campagne du ruban blanc. Le mouvement s'est formé après le massacre en 1989 à l'école Polytechnique de Montréal commis par le masculiniste Marc Lépine. Mu par sa haine des féministes, il avait tué quatorze femmes. Le travail de Michael Kaufman tend à déconstruire la masculinité et la violence qui peut l'entourer. Il prend aussi son bâton de pèlerin pour former divers publics à l'égalité.
 
Michael Kimmel est lui sociologue à l'université de Stony Brook à New York. Il est une figure de la recherche dans le domaine des men's studies (les études de l'homme [avec un petit -h]) et est le fondateur de la revue académique Homme et masculinité.
Les deux "Michael K" sont des alliés de taille. A force de répondre aux questions d'autres hommes sur le féminisme, ils ont décidé d'en faire un livre. Ils veulent aussi démontrer que "le féminisme est un formidable cadeau pour nous les hommes". Leur livre est drôle, précis et très pédagogique. On y trouve des entrées comme "patriarcat", "prostitution et commerce sexuel", "corvées ménagères" ou encore "violence : quatre raisons pour les hommes de s'engager". Ils répondent aussi aux questions sur le harcèlement et le consentement. Le livre insiste sur le fait que les femmes ont commencé à libérer leur parole. Mais qu'en est-il de celle des hommes ? La leçon principale de ce livre est aussi que les hommes doivent apprendre à nous écouter et à déconstruire ce qu'on leur a appris depuis leur naissance.
 
Cerise sur le gâteau : Le guide du féminisme pour les hommes et par les hommes est illustré par Pacco qui s'amuse des hommes et de leur ignorance du féminisme.
 
Michael Kaufman à gauche et Michael Kimmel à droite, les auteurs du Guide du féminisme pour les hommes et par les hommes
Terrafemina : Pourquoi les hommes ont besoin que d'autres hommes leur parlent de féminisme ? Est-ce que les femmes sont inaudibles sur ce sujet ?
Nous pensons que les hommes doivent écouter la voix des femmes. Et les femmes n'ont définitivement pas besoin que les hommes leur expliquent ces idées ! Mais nous savons aussi que les garçons et les hommes se regardent entre eux pour définir leur idéal de masculinité et nous pensons que c'est crucial que les hommes s'expriment en faveur des droits des femmes. Nous sommes simplement deux hommes qui avons travaillé depuis des décennies à parler aux garçons et aux hommes à propos du féminisme et de l'égalité des genres.
Pourquoi vous êtes-vous intéressés au féminisme ? Qu'est-ce qui vous a amené à écrire ce livre ?
Nous pensons qu'il y avait beaucoup d'incompréhensions à propos du féminisme dans les médias –et que les garçons sont réellement perdus sur beaucoup de ces problèmes. Tellement de désinformation ! Tellement de fake news ! Comme par exemple : "Le féminisme est anti-homme". Donc nous avons pensé que si nous pouvions expliquer ce que nous comprenions aux autres gars, nous pourrions tirer tout ça au clair.A côté de cela, les femmes féministes ont assez à faire sans avoir à expliquer le féminisme aux hommes. Nous pouvons le faire entre nous !
A qui ce livre est-il destiné ?
Même si il s'adresse particulièrement aux jeunes hommes, nous avons eu des échos d'hommes de tous âges qui ont adoré son ton et son approche.
Qu'est-ce que les hommes ont à gagner avec le féminisme ?
Nous prenons pour acquis le fait que de soutenir le féminisme est la bonne chose à faire : c'est juste, logique, démocratique. Mais nous savons aussi que le féminisme détient beaucoup de promesses pour les hommes : plus nos relations sont égalitaires et plus les hommes sont heureux et en bonne santé – tout comme les femmes et les enfants. Les entreprises qui respectent l'égalité des genres font plus de profits. Les pays plus égalitaires sont plus heureux. Et les hommes qui y habitent tendent à vivre plus longtemps.
Ce que les hommes peuvent apprendre du féminisme, c'est ce à quoi le vrai courage ressemble : le courage de s'exprimer contre les inégalités, de se battre contre la violence et contre le déni des droits.
 
Qui sont les hommes féministes ? Comment convaincre d'autres hommes d'être nos alliés ?
Une chose qui nous frappe, c'est le nombre exponentiel d'hommes qui, à travers des paysages sociaux, économique et politiques, épousent les idéaux de l'égalité de genre et les nouveaux idéaux de la masculinité. Nous rencontrons des chefs d'entreprises et des intellectuels de gauche, des ouvriers ou des pères, des étudiants ou des officiers de l'armée qui adoptent les idéaux féministes, même si peut-être ils ne se déterminent pas encore comme féministes eux-mêmes. Un de nous, Michael Kaufman, parlait la semaine dernière au Premier ministre canadien Justin Trudeau qui a fait de l'égalité de genre un thème central de sa politique intérieure et extérieure. Il a parlé au président Macron du rôle central de l'égalité. Que l'on soutienne ça ou pas, nous pensons que c'est le job des hommes de convaincre d'autres hommes d'être alliés avec les femmes.
Avez-vous eu des remarques désobligeantes sur votre projet ?
Dans l'ensemble, nous avons d'incroyables réponses positives d'hommes et de femmes sur ce que nous écrivons et sur nos conférences. Bien sûr, il y a certains hommes qui combattent toujours pour conserver leurs privilèges traditionnels, qui se battent contre les droits des femmes et commettent toujours des faits de harcèlement sexuel et d'autres formes de violences contre les femmes. Nous sommes plutôt sûrs que Donald Trump n'est pas fan de notre travail !
Pourquoi y a-t-il eu un réveil soudain lors de #MeToo et pourquoi les gens ont fait comme si c'était une découverte ? Est-ce que certaines personnes sont si aveugles ou ne se sentent à ce point pas concernées ?
Les femmes parlaient depuis des années. Les alliés hommes comme nous sommes prononcés pour les soutenir, en faisant de la recherche sur les violences faites aux femmes et en organisant des campagnes pour changer l'attitude et le comportement des hommes. Nous pensons que l'impact de #MeToo est similaire au niveau de l'eau qui s'accumule dans un barrage : elle s'accumule, elle s'accumule jusqu'à ce que soudain il ne faille plus qu'une goutte pour que cela commence à déborder. Le mouvement #MeToo est aussi lié à l'impact international d'Hollywood. Dans ce cas, pour le meilleur.
Est-ce aussi possible d'offrir ce livre à toutes les Catherine Deneuve et à notre vieille tante ?
Toutes les femmes ne sont malheureusement pas féministes. Et même parmi les féministes, il y a beaucoup de débats. Mais absolument ! Nous aimerions que tout le monde y jette un oeil.
 
Livres droits des femmes féministes News essentielles homme hommes / femmes Société feminisme inégalités

http://www.terrafemina.com/article/le-guide-du-feminisme-pour-des-hommes-et-par-des-hommes_a342044/1

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Le Parlement européen vote pour l'égalité femmes/hommes dans les médias. Mais sans contrainte...,egalite,

16 Mai 2018, 08:22am

Publié par hugo

  
 Le Parlement européen vote pour l'égalité femmes/hommes dans les médias. Mais sans contrainte...
 
Michaela Sojdrova à Strasbourg le 19 avril 2018, députée européenne tchèque (PPE) membre de la Commission des droits de la femme et de l'égalité des genres du Parlement européen, rapporteuse du texte consacré à l’égalité des genres dans le secteur des médias au sein de l'UE
(c) Bénédicte Weiss
Lors de sa plénière d'avril 2018 à Strasbourg, le Parlement européen a adopté un texte sur l'égalité des genres dans le secteur des médias. Pour sa rapporteuse, Michaela Šojdrová (PPE), ce texte vise avant tout à rappeler les règles existantes en la matière pour les faire enfin appliquer pleinement.  Au sein des 28 États membres de l'Union européenne, l'écart entre les femmes et les hommes reste large.
15 mai 2018
Mise à jour 15.05.2018 à 10:22 par
Bénédicte Weiss
dansAccueilTerriennesÉgalité femmes-hommes
“Je suis très heureuse que l'amendement demandant une nouvelle agence contre le sexisme ait été refusé. Nous avons voté contre.” Ce 19 avril 2018, au surlendemain de l'adoption de son rapport consacré à l’égalité des genres dans le secteur des médias au sein de l'UE, Michaela Šojdrová, députée européenne tchèque (PPE - Parti populaire européen, soit les Démocrates-Chrétiens, droite) membre de la Commission des droits de la femme et de l'égalité des genres du Parlement européen, est satisfaite.
Pour l'égalité femmes/hommes mais sans contrainte
Pour cause, elle ne souhaitait pas que ce texte mène à la création de nouveaux outils réglementaires en matière d'égalité femmes-hommes, mais qu'il rappelle les normes déjà en place et incite à davantage les mettre en œuvre. Elle estime qu'avec ce rapport et “pour la première fois”, la situation des femmes dans les médias, qu'il s'agisse de journalisme, de cinéma ou de publicité, a été décrite dans sa globalité. Un pas timide donc, mais un pas quand même.
Pour ce faire, les auteur.e.s ont auditionné des femmes, journalistes, directrices de médias, expertes… et des hommes, pour les interroger sur leur perception de l'égalité des genres et des rôle et place des femmes dans ce secteur.
A retrouver sur ce sujet dans Terriennes :
> Médias en France et égalité entre les sexes : les journalistes femmes passent à l'offensive
> Un "Petit manuel de rébellion à l'usage des femmes journalistes" concocté par "Prenons la une"
> Parité des représentations dans la presse française ? Invisibles femmes
> Radio France : Sybile Veil, nouvelle patronne à la tête d'un média francophone
> Catherine Tait présidente de CBC-Radio-Canada, première femme à la tête du service public audiovisuel canadien
> Plus de visibilité des femmes dans les médias francophones, l'AFP en figure de proue
> Des journalistes françaises prennent la Une!
À la longue liste de statistiques montrant la différence de situation et de traitement entre les genres féminin et masculin peut encore s'ajouter le troisième rapport annuel du Conseil supérieur de l'audiovisuel français consacré à cette question, en mars 2018 : malgré une “légère hausse” des femmes sur les antennes hexagonales en 2017, elles restent sous-représentées à la télévision aux heures de fortes audiences, avec un taux de présence de 29 % sur la tranche 18h-20h contre 42 % au global…
Une situation d'inégalité partagée en Europe
À l'échelle de l'Union européenne, la situation n'est pas meilleure. Selon Marlène Coulomb-Gully, professeure à l'université Toulouse 2 spécialiste de la communication et des médias, ayant notamment travaillé sur le Global Media Monitoring Project, étude portant sur la représentation des femmes dans les médias d’information depuis 1995 à l'échelle mondiale, les ségrégations verticales (plafond de verre) et horizontales (plancher collant) persistent et sont globalement partagées par les 28 États membres. Seuls les médias d'Europe du Nord et de l'ex-Union soviétique tireraient leur épingle du jeu : du fait d'une antériorité en matière d'égalité dans le premier cas et, pour le second, parce que le métier de journaliste était peu prisé des hommes avant la chute de l'URSS : censure forte, salaire bas, peu de perspectives d'évolution… “Quand les médias ont été privatisés, les femmes se sont alors trouvées en assez bonne position pour conserver ces postes”, commente Marlène Coulomb-Gully.
A revoir sur ce sujet dans Terriennes :
> Egalité entre les sexes : mais comment donc fait l'Islande, championne du genre
> Représentation des femmes dans ses pages : quand Le Temps fait son autocritique
> Hommes : 12, femmes : 0 - grève des signatures aux Echos
Les exemples de luttes pour l'égalité sont nombreux en Europe : à la BBC en Grande-Bretagne, démission de Carrie Gracie pour protester contre les inégalités salariales ; aux Échos, en France, grève des signatures contre l'absence de femmes dans la hiérarchie du journal, en Allemagne, campagne numérique contre le “sexisme” de Bild… sans oublier le déclenchement du mouvement #Metoo suite aux témoignages et aux accusations de viol de la part d'actrices notamment européennes contre le réalisateur Harvey Weinstein. Et comme ailleurs, en Europe, les femmes restent largement cantonnées aux secteurs de la santé et du social, tandis que les domaines régaliens restent l'apanage des hommes.
Il y a 40 % de femmes dans les médias en Europe. Certains diront que ce n'est pas mal. Mais, de la gestion de services jusqu'à la position de cheffe, on ne trouve qu'un tiers de femmes.
Michaela Šojdrová, députée européenne
“Il y a 40 % de femmes dans les médias en Europe. Certains diront que ce n'est pas mal. Et 68 % de femmes parmi les diplômé.e.s en journalisme et en communication… Mais, de la gestion de services jusqu'à la position de cheffe, on ne trouve qu'un tiers de femmes. Quant aux expertes interrogées elles sont environ 17 % et seuls 20 % de films sont tournés par des femmes. Une grande différence d'écart de salaires existe aussi, elle est d'environ 17 %”, égrène Michaela Šojdrová.
Alors, insiste-t-elle, il est nécessaire de rappeler les bases législatives existant en Europe et de les “mettre en œuvre”. À commencer, tout simplement, par le fait que “l’égalité entre les hommes et les femmes constitue un principe fondamental de l’UE”. S'y ajoute deux directives : l'une sur les services de médias audiovisuels, en cours de révision, et une autre relative à la mise en œuvre du principe de l'égalité des chances et de l'égalité de traitement entre hommes et femmes en matière d'emploi et de travail.
Imiter les exemples vertueux
Pour tenter d'inverser la tendance, la députée invite à imiter les exemples vertueux, comme Expertalia, site internet belge mettant en avant des expert.e.s femmes et/ou issus de la diversité. Rappelons aussi l'initiative des Expertes, en France. Mais qui y a recours ? Pauline Chabbert, coordinatrice du projet des Expertes, précise qu'une enquête devrait prochainement être lancée pour savoir si les hommes journalistes consultent autant ce site que leurs consœurs. Elle précise aussi que le site pourrait être lancé outre-Rhin.
Des associations de femmes journalistes existent aussi dans différents pays, en Allemagne, en Italie, en France… Citant entre autres une radio catholique tchèque aménageant les conditions de travail des femmes de retour de congé maternité, ou les règlements intérieurs de médias audiovisuels allemands, Michaela Šojdrová note que certains médias, “surtout de service public”, ont une approche favorable aux femmes. Marlène Coulomb-Gully pense elle aussi que les médias publics sont “moins défavorables” car assujettis à davantage de contraintes en matière d'égalité. “Une autre conséquence de cela est que, dans la mesure où la presse écrite relève massivement d'entreprises privées, celle-ci se trouve plus inégalitaire pour les femmes que l'audiovisuel, davantage public”, ajoute-t-elle.
Le renforcement des femmes dans les médias n'est pas seulement une question pour les femmes, mais pour toute la société
Michaela Šojdrová
Mais pour Michaela Šojdrová, l'une des priorités reste de percer le plafond de verre afin que plus de femmes accèdent aux postes à hautes responsabilités. Selon elle, cela serait la clé de nombreux problèmes : elles comprendraient mieux la situation de leurs collègues féminines, équilibreraient davantage les sources d'information, prendraient plus en compte l'égalité des genres dans les contenus diffusés… “Le renforcement des femmes dans les médias n'est pas seulement une question pour les femmes, mais pour toute la société”, ajoute la députée.
Son initiative a été fort bien accueillie par la plupart des élues du Parlement européen, et même saluée par des députées qui ne sont pas de son bord, comme la Française du Front de gauche Marie-Christine Vergiat :
 
Et encore, par une collègue slovaque, la socialiste Monika Smolková qui a immortalisé ce moment de gloire :
 
Améliorer la place des femmes dans les médias européens permettrait donc de leur assurer une meilleure place partout ? Les questions d'inégalités se retrouvent dans tous les corps de métier, mais aussi hors de la sphère professionnelle. Pour Pauline Chabbert, directrice associée du Groupe Egaé (spécialisé dans la formation à l'égalité professionnelle entre les sexes), l'égalité des genres dans les médias est bien “l'un des leviers” nécessaires, avec le levier individuel, l'égalité professionnelle et les politiques publiques.
Mais, rappelle Marlène Coulomb-Gully, sans “la prise de conscience et les revendications des femmes pour accéder à l'égalité”, beaucoup de politiques mises en place par les États, notamment sous l'impulsion de l'Union européenne, resteront lettre morte.
Bénédicte Weiss
Mise à jour 15.05.2018 à 10:22
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https://information.tv5monde.com/terriennes/le-parlement-europeen-vote-pour-l-egalite-femmeshommes-dans-les-medias-mais-sans

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Pourquoi le sexisme n'épargne pas les associations LGBTQ+,gays,

15 Mai 2018, 07:45am

Publié par hugo

 Pourquoi le sexisme n'épargne pas les associations LGBTQ+
Publié le 14 mai 2018 à 3:00
Occupation des postes à responsabilité, monopole de la prise de parole en public ou encore lente reconnaissance de la lesbophobie dans les textes des mouvements: les associations de défense des droits LGBTQ+ subissent elles aussi la domination masculine. Un paradoxe pour des militant·e·s qui luttent pour l’égalité des droits.  
 
 
“La Belle Saison” © CHAZ productions
“Vous avez compté combien il y avait de lesbiennes lors des débats sur la PMA sur les plateaux télé ou dans le cadre des états généraux de la bioéthique?, lance, amère, Lucie Oriol, membre de l’AJL (Association des Journalistes Lesbiennes, gays, bi·e·s, trans ). Eh bien très peu.” Elle explique en avoir assez que des gays s’expriment sur le sujet, sous prétexte qu’ils appartiennent à une association LGBTQ+. C’est le symptôme, à ses yeux, de la trop petite place laissée aux lesbiennes dans ces collectifs, qui y subissent en effet le sexisme ordinaire de la société française. C’est ce qu’avance également Amandine Miguel, ancienne vice-présidente de l’Inter-LGBT, et aujourd’hui à l’AJL: “Quand j’ai commencé à m’investir, j’ai vu lors des réunions que nous étions peu nombreuses. Et la plupart des postes à responsabilité étaient occupés par des gays.” Même constat pour Léa Lootgieter, co-présidente de SOS homophobie entre 2012 et 2014: “J’ai notamment décidé de quitter l’association car cela ne bougeait pas. Le président aujourd’hui est encore un homme. Dans toute l’histoire de SOS homophobie, il n’y a eu que deux femmes présidentes.” Un mouvement qui existe, précise-t-elle, “depuis 1994”.
 
Un combat pour exister
Face à la domination masculine qu’exercent les militants gays, les lesbiennes s’effacent. “On a été socialement éduquées à se mettre en retrait, à ne pas parler trop fort. Et même si on a lu des livres, vu des films, on ne peut pas s’en empêcher”, regrette Amandine Miguel. Une tendance au retrait “culturelle” que les habitudes associatives peuvent entretenir, quel que soit l’engagement des structures. “Lors des réunions, lorsqu’une femme parle, personne ne va rebondir sur ses propos, explique Léa Lootgieter. Tandis que lorsqu’un homme s’exprime, sa parole est reprise par le suivant qui va dire ‘comme le disait X’.”
Autre signe de misogynie latente: la lente reconnaissance par les mots de la présence des lesbiennes. “Lorsque j’étais à l’Inter-LGBT, entre 2012 et 2016, on a dû se battre pour féminiser les différents textes. Comme pour incorporer les mots lesbiennes, bi·e·s, trans et les termes lesbophobie, biphobie, transphobie. Car les textes ne mentionnaient que l’homophobie!”, rappelle Amandine Miguel. Elle a également tenté de faire reconnaître leur discrimination en ajoutant le terme “visibilité” à la délégation lesbienne de l’association. L’expression “invisibilisation” est employée en sociologie pour désigner l’effacement dont souffrent les minorités, dont les lesbiennes, dans les différents corps de la société.
“La PMA a été sacrifiée. L’Inter-LGBT ne l’a pas autant défendue que le mariage gay.”
Les militantes soulignent que les gays ne sont pas toujours conscients qu’ils répètent un comportement sexiste courant chez les hétéros. “Ils disent qu’ils ne trouvent pas de femmes. Alors qu’en fait beaucoup ne veulent pas rester parce qu’elles ne se sentent pas légitimes”, explique Amandine Miguel. Certains refusent de se remettre en question: “Ils disent qu’ils ne peuvent pas être sexistes parce qu’ils sont militants”, s’indigne Cybèle Vigneron, la présidente du Caelif, l’inter-association des étudiants LGBTQ+ d’Île-de-France .
 
Les sujets lesbiens jugés moins prioritaires
Certaines militantes n’hésitent pas à affirmer que les combats des lesbiennes passent après ceux des gays. “La PMA a été sacrifiée. L’Inter-LGBT ne l’a pas autant défendue que le mariage gay”, insiste Gwen Fauchois, ancienne bénévole d’Act up et cofondatrice de la Pride de nuit. L’avantage donné aux sujets qui intéressent les hommes s’observe aussi dans les dépenses. “Il n’y avait jamais assez d’argent pour imprimer des livrets ou des affiches sur la PMA”, déplore Léa Lootgieter. 
Les problématiques lesbiennes seraient également mises de côté car jugées moins prioritaires. “Les hommes se font davantage agresser physiquement. Du coup, les gays pensent que les lesbiennes sont moins victimes mais ce n’est pas le cas”, rappelle Léa Lootgieter. En effet, même si le rapport annuel de SOS homophobie indique que les agressions physiques concernent à 65% les gays et à 24 % les lesbiennes, d’autres enquêtes viennent contrebalancer ces données. D’après l’étude sur le bien-être des lesbiennes en Europe présentée à la première conférence européenne lesbienne à Vienne en octobre 2017, 52% d’entre elles ont déclaré avoir été victimes de harcèlement dans leur vie quotidienne en raison de leur orientation sexuelle: “Dans la rue, quand je tiens la main de ma copine, cela arrive très souvent que des hommes nous séparent ou qu’ils nous proposent des plans à trois”, explique, excédée, Cybèle Vigneron.
 
Le combat pour l’égalité commence dans les associations
Pour Sébastien Chauvin, sociologue du genre et auteur de Sociologie de l’homosexualité, cette discrimination entre gays et lesbiennes peut s’expliquer par “une misogynie et un sexisme qui n’épargnent pas les hommes homosexuels et bisexuels”. Par ailleurs, les femmes seraient dominées dans les associations LGBTQ+ car historiquement elles y sont moins engagées. Il rappelle ainsi que “dans les années 80, il y a eu un essor d’associations lesbiennes moins orientées vers la protestation politique, fondées sur la sociabilité, qui sont non-mixtes. Dans cette perspective de convivialité, il allait moins de soi d’associer gays et lesbiennes au sein d’une même communauté”.
Faire reconnaître les discriminations des lesbiennes par leurs camarades gays des associations LGBTQ+ est dorénavant une priorité pour celles-ci. “On ne peut pas lutter à l’extérieur si déjà à l’intérieur des assos cela ne va pas”, analyse Amandine Miguel pour expliquer les raisons qui l’ont poussée à prendre la tête un temps de la délégation visibilité lesbienne de l’Inter-LGBT. Et au-delà des problématiques qui leurs sont propres, leur engagement doit servir l’égalité entre tous les membres, au sein des associations LGBTQ+. Actuellement à la tête du Caelif, Cybèle Vigneron entend ainsi “lutter pour toutes les lettres du sigle”.
Élisa Centis
 
http://cheekmagazine.fr/societe/lgbtq-lesbiennes-sexisme-domination-masculine/

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Eurovision: Ce qu'il faut retenir d'une finale très politique,politiques,

14 Mai 2018, 08:28am

Publié par hugo

 
Eurovision: Ce qu'il faut retenir d'une finale très politique
BILAN - Ce samedi, la finale de la 63e édition du concours de chansons, organisé au Portugal, a évoqué directement ou non, volontairement ou non, des thèmes politiques...
Plus
BILAN - Ce samedi, la finale de la 63e édition du concours de chansons, organisé au Portugal, a évoqué directement ou non, volontairement ou non, des thèmes politiques...
De notre envoyé spécial à Lisbonne (Portugal)
Ce samedi, la finale de l’Eurovision a offert au public son lot de prestations flamboyantes, de notes haut perchées et de fringues improbables. Mais cette édition portugaise restera dans l’histoire du concours comme l’une des plus politiques sur scène. Explications.
 
La victoire d’une chanson féministe
L’Israélienne Netta Barzilai a remporté le concours. Son exubérance saute aux yeux et les bruits de poule qu’elle imite tambourinent aux oreilles… on en oublierait presque le contenu de sa chanson. Toy est un hymne féministe écrit dans la lignée du mouvement #MeToo. « Je ne suis pas ton jouet, pauvre idiot ! », scande l’artiste dans le refrain au milieu de paroles invitant à la confiance en soi.
Une chanson française clivante ?
Le duo Madame Monsieur a pris la treizième place, sur vingt-six pour la France avec Mercy, inspirée de l’histoire vraie d’une enfant née l’an passé sur un bateau de SOS Méditerranée se portant au secours des réfugiés. « C’est une chanson en français, sur un sujet qui crispe actuellement en Europe. On a fini pile en milieu de classement, c’est bien la preuve que c’est clivant »,
a déclaré la chanteuse Emilie Satt. A noter que si le morceau français a séduit les jurés professionnels, qui l’ont classé huitième, il n’en est pas de même du public européen, qui lui a attribué la dix-septième place dans ses votes. «S’il ne décolle pas, cela montrerait qu’il y a une vraie mauvaise foi globale de ne pas vouloir mettre des points à une chanson qui évoque ce sujet et cela montrerait qu’elle est efficace parce qu’elle a dérangé»,
avançait avant l’Eurovision Christophe Willem, qui a commenté la finale sur France 2.
 
L’Europe a prisé la chanson italienne sur le terrorisme
Seulement dix-septième à (...) Lire la suite sur 20minutes
Eurovision: «On est fiers de ce qu’on a fait. On a fait ce qu’on avait à faire», réagit Madame Monsieur
VIDEO. Eurovision: Voici ce qu'il se passe derrière le décor des candidats de la Moldavie
Eurovision: La France termine 13e au classement
VIDEO. Eurovision: Un homme envahit la scène pendant la prestation du Royaume-Uni
Israël a gagné l'Eurovision 2018

https://fr.news.yahoo.com/eurovision-qu-apos-faut-retenir-072327174.html?guccounter=1

A   Tous  CEUX  QUI  PENSENT  QUE  RIEN N est  POLITIQUE  , 

TON SALAIRE   EST POLITIQUE  

L IVG   EST POLITIQUE  

L EGALITE  SALARIALE  ETS POLITIQUE 

L ECOLOGIE EST  POLITIQUE 

L HISTOIRE   EST  POLITIQUE , 1789 , 1871

LES  DROITS DES FEMMES  DE L ENFANT   DE  L HOMME  EST POLITQUE  

Parce que nous sommes tous susceptibles d’être un jour sauvés, ou sauveur.
Parce que montrer la mer, un navire humanitaire et des visages terrifiés n’aurait rien apporté de plus au drame quotidien que l'on voit tous les jours dans les médias.
Parce qu’on s’habitue malheureusement à tout, l’idée de ce clip était de faire figurer des éléments forts liés aux sauvetages, mais de les insérer dans un paysage qui d’ordinaire en est vierge.
Avec ce clip de Mercy, nous avons voulu déplacer la question des migrants naufragés et des sauveteurs...
Cette chanson appartient à tout le monde et ce clip est à vous maintenant...

Moins

https://www.youtube.com/watch?v=6ft3_DOajNY

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Cinéma : un homme, une femme, un même contrat,femmes,emplois,culture,

14 Mai 2018, 08:09am

Publié par hugo


ActualitésEco / ConsoEmploiMétiersArt, culture, édition
Cinéma : un homme, une femme, un même contrat
Le Festival de Cannes a souhaité organiser ce samedi 12 mai une montée des marches 100% féminine. Un acte symbolique après l'affaire Weinstein, mais qui entend également interpeller l'industrie du cinéma sur des inégalités toujours flagrantes au sein du 7e art.
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FRANCE 2
France 2
France Télévisions
Mis à jour le 12/05/2018 | 20:50
publié le 12/05/2018 | 20:50
"C'était un moment fort, émouvant et solennel que ces 82 femmes réunies sur le tapis rouge", commente la journaliste Julie Bekrich en direct du Festival de Cannes (Alpes-Maritimes). "Si elles étaient 82, ce n'est pas par hasard, mais parce que c'est le nombre de films réalisés par des femmes jamais entrés en compétition depuis 71 ans que le Festival existe, contre 1 645 films réalisés par des hommes".
22% des films produits chaque année signés par des femmes
"Nous sommes réalisatrices, actrices, directrices photo...", toutes les professionnelles de l'industrie du cinéma réunies pour dénoncer les inégalités entre hommes et femmes. La France n'est pas la plus mal lotie, et pourtant, une réalisatrice française est payée 42% de moins que son homologue masculin. Pour l'actrice Marion Cotillard, il est temps d'agir : "C'est quelque chose qui est ahurissant qu'on en soit encore là aujourd'hui, c'est même honteux. Il faut que ce soient les hommes et les femmes qui se battent pour ça". Des femmes généralement moins bien rémunérées et sous-représentées. La France compte de nombreuses réalisatrices reconnues. Pourtant, seulement 22% des films produits chaque année sont signés par des femmes. Alors faut-il imposer des quotas dans le cinéma ? Exiger par exemple que la moitié des subventions accordées à des films soient réservées à des femmes ? La question agite le Festival. La ministre de la Culture devrait lancer dès lundi des assises de l'égalité au cinéma.

https://www.francetvinfo.fr/economie/emploi/metiers/art-culture-edition/cinema-un-homme-une-femme-un-meme-contrat_2749237.html

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Après Weinstein, les femmes du 7e art réclament "l'égalité salariale" à Cannes,femmes,eglite,salaire,

14 Mai 2018, 01:34am

Publié par hugo

 
 Après Weinstein, les femmes du 7e art réclament "l'égalité salariale" à Cannes
Quatre-vingt-deux stars et femmes du 7e art, dont la présidente du jury Cate Blanchett et la réalisatrice Agnès Varda, ont réclamé samedi "l'égalité salariale" dans le cinéma, lors d'une montée des marches inédite et 100% féminine au Festival de Cannes
afp.com - Loic VENANCE
12 mai 2018
Mise à jour 13.05.2018 à 07:31
Par Aurélie MAYEMBO
AFP
© 2018 AFP
dansAccueilInfoLe Festival de Cannes dans le viseur des femmes
"Allons-y !", "Let's climb !"... Bras dessus, bras dessous, 82 stars et femmes du cinéma, Cate Blanchett et Agnès Varda en tête, ont réclamé samedi "l'égalité salariale" dans le 7e Art au cours d'une montée des marches "100% féminine" pour le premier Festival de Cannes post-Weinstein.
Un événement inédit dans l'histoire du Festival, immortalisé par une photo réunissant Salma Hayek, Claudia Cardinale, Kristen Stewart, Marion Cotillard, Léa Seydoux et des dizaines d'autres actrices, productrices, monteuses, décoratrices, distributrices, etc.
"Nous mettons au défi nos gouvernements et nos pouvoirs publics pour appliquer les lois sur l'égalité salariale", a déclaré la réalisatrice Agnès Varda, une figure du cinéma d'auteur français, qui a pris la parole aux côtés de la très hollywodienne présidente du jury, Cate Blanchett, toute de noire vêtue.
"Nous mettons au défi nos institutions pour organiser activement la parité et la transparence dans les instances de décision. (...) Nous demandons l'équité et la réelle diversité dans nos environnements professionnels", ont-elles lu sur le tapis rouge, l'une en anglais, l'autre en français.
Elles étaient 82 sur le tapis rouge, comme les 82 films réalisés par des femmes invitées en compétition depuis la première édition, selon les organisateurs. Soit moins de 5% en plus de 70 ans d'existence.
"Les femmes ne sont pas minoritaires dans le monde et pourtant notre industrie dit le contraire", ont encore souligné Cate Blanchett et Agnès Varda, dans ce discours militant. "Il est temps que toutes les marches de notre industrie nous soient accessibles. Allons-y!", ont-elles encore lancé.
Une action symbolique à l'initiative du collectif français 50/50 pour 2020 contre les inégalités dans le 7e Art et de Time’s Up, pour aider les victimes de harcèlement sexuel après l'affaire Weinstein. Au sein du jury, la réalisatrice Ava DuVernay et Cate Blanchett font partie de Time's Up.
Face au séisme Weinstein, le Festival de Cannes avait jusqu'ici répondu de manière pragmatique, distribuant un flyer qui rappelle les peines maximales encourues pour harcèlement sexuel (trois ans de prison et 45.000 euros d'amende), avec un numéro de téléphone pour toute victime ou témoin.
- Palme ex-aequo -
"On n'a pas encore les chiffres mais il y a eu des appels", a affirmé samedi la secrétaire d'Etat française à l'Egalité femmes-hommes, Marlène Schiappa, en déplacement sur la Croisette. Cannes est "un endroit qui doit être sécurisé pour les femmes", a-t-elle insisté.
Le Festival avait envoyé un premier signal en faveur des femmes avec un choix de jury majoritairement féminin, mais s'est fait discret sur les questions de harcèlement ou de discriminations.
En plus de 70 ans, seule une réalisatrice, Jane Campion en 1993, a reçu une Palme d'or pour "La leçon de piano", ex-aequo avec le Chinois Chen Kaige. Agnès Varda avait reçu une Palme d'honneur en 2015, un titre honorifique.
Hostile à toutes discriminations positives, le Festival avait été critiqué cette année pour n'avoir retenu pour la course à la Palme d'or que trois réalisatrices, même si elles sont bien plus nombreuses dans les sections parallèles.
Samedi soir a eu lieu la projection du film de la première d'entre elles, la Française Eva Husson, "Les Filles du soleil", sur un bataillon de combattantes kurdes, qui tentent une offensive militaire, après s'être échappées des mains des djihadistes.
Une journaliste française interprétée par Emmanuelle Bercot suit ces femmes au combat, dont la sergente Bahar, jouée par l'Iranienne Golshifteh Farahani dans le film qui pourrait diviser la critique, au vu des premières réactions.
Cette journée cannoise "100% féminine" sera suivie dans les prochains jours par des débats et des engagements concrets.
Dimanche, la ministre française de la Culture Françoise Nyssen présentera avec son homologue suédoise Alice Bah Kuhnke, un plan pour soutenir financièrement les jeunes réalisatrices du monde entier.
Lundi, une charte pour favoriser la diversité et la parité dans les festivals sera signée par les trois hommes chargés des sélections cannoises.
L'autre film en compétition samedi était "Trois visages", projeté en l'absence de son réalisateur, l'Iranien Jafar Panahi, auquel les autorités de Téhéran interdisent les déplacements à l'étranger. Il est le deuxième cinéaste à ne pas pouvoir accompagner son film à Cannes après le Russe Kirill Serebrennikov.
Par Aurélie MAYEMBO
AFP
© 2018 AFP
Mise à jour 13.05.2018 à 07:31
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QUI SEME LA GENTILLESSE RECOLTE L AMOUR

12 Mai 2018, 18:44pm

Publié par hugo

AIME    TON PROCHAIN QU IL  SOIT JUIF  MUSULMAN OU CHRETIEN  

RESPECTE LE  

I  HAVE     A  DREAM 

QUI SEME   LA GENTILLESSE  RECOLTE L AMOUR

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