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La cuisine pendant l’été, c’est encore une affaire de femmes,femmes,societe,egalite

22 Juillet 2018, 02:29am

Publié par hugo

 La cuisine pendant l’été, c’est encore une affaire de femmes
>Société|Christine Mateus| 17 juillet 2018, 8h23 |7
Pendant les congés d’été, 55 % des personnes sondées par Quitoque.fr déclarent qu’il n’y a pas d’équité dans les cuisines. Image Source/Stephen Lux

Selon une étude, les hommes sont très minoritaires à faire la cuisine et les courses, même à la belle saison.
Pas de vacances d’été pour les inégalités côté cuisine. C’est toujours madame qui s’y colle. A l’heure du farniente et des doigts de pieds en éventail, les femmes sont majoritairement derrière les fourneaux et ce sont elles, aussi, qui arpentent les étals des supermarchés pour nourrir leur tribu.
46 % d’entre elles, pour être précis, mitonnent les bons petits plats pendant la période estivale. Pour le reste, cette besogne se partage entre le conjoint (18 %), les grands-parents, les amis, les enfants et les restaurateurs. Pour ce qui est de pousser le chariot des courses, les femmes sont 66 % à le faire.
Le barbecue, « chasse gardée » des maris
Ces chiffres proviennent d’une étude menée par Quitoque.fr, site spécialisé dans le marché des paniers-recettes livrés à domicile, qui a voulu savoir quel membre de la famille s’occupe le plus des repas et des commissions pendant les vacances.
LIRE AUSSI >La lessive reste une affaire de femmes
Le sondage a été effectué auprès de plus de 9300 personnes et les résultats montrent à quel point la répartition des tâches culinaires est bien loin d’être équitable.
« Ce n’est pas faux, reconnaît Elise, 47 ans, en villégiature dans le Var. C’est surtout moi qui fais la cuisine pendant l’été, comme le reste de l’année d’ailleurs. A l’exception des barbecues, qui sont plus nombreux pendant les vacances, et qui restent la chasse gardée de mon époux. Les grillades, c’est lui. »
« Moi j’ai trouvé la solution, rigole Marie, 51 ans. Je pars chez ma belle-famille dans le Périgord. Je ne m’occupe de rien ! Pas de cuisine, pas de courses ». Qui s’en occupe alors ? « Bah ma belle-mère… ». Retour à la case départ donc.
L’été semblable au reste de l’année pour les femmes
Le plus surprenant dans cette enquête, c’est que 56 % des hommes pensent tout de même que « tout le monde » met la main à la pâte,… ce que contredisent 66 % des femmes. Ainsi, au total, 55 % des Français déclarent qu’il n’y a pas d’équité dans les cuisines pendant les congés.
Cette tendance n’est que le prolongement de ce qui se passe tout au long de l’année concernant le partage des tâches, selon de nombreuses études, notamment celles du Crédoc (Centre de recherche pour l’étude et l’observation des conditions de vie). Les sondés de Quitoque.fr sont aussi plus de 80 % à reconnaître que c’est la même personne qui fait les courses pendant l’été, comme lors des trois autres saisons. Madame donc.
Les tâches moins genrées chez les plus jeunes
Chez Florine et Lilian, couple de trentenaires, la répartition semble plus équilibrée. Et pour cause… « Nous ne sommes pas culino-compatibles. C’est donc bien réparti puisque chacun fait les courses de son côté », explique le jeune homme.
« En été, comme pour le reste de l’année, nous faisons cuisine à part : elle est végétarienne, pas moi. » Florine ajoute : « L’été nous faisons pas mal de petits restaurants pour éviter cette corvée. Ce sont les vacances après tout. Et puis, nous n’avons pas encore d’enfants. Ça reste abordable. »
« Pour les couples qui sont autour de nous, et qui font partie de la même génération, les choses ne sont pas aussi figées, assure Lilian. Ce n’est plus maman à la cuisine, papa s’occupe du bricolage… J’ai pas mal de potes qui adorent cuisiner au quotidien. Il n’y a donc pas de raison qu’ils fassent relâche pendant l’été. Ce n’est plus aussi genré même si des déséquilibres, surtout lorsqu’il y a des enfants, continuent d’exister. »
SociétéCuisineInégalités hommes - femmesCharge mentale

http://www.leparisien.fr/societe/la-cuisine-pendant-l-ete-c-est-encore-une-affaire-de-femmes-17-07-2018-7823529.php

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Terriennes Femmes dans l'armée 14 juillet : l'armée française au féminin, vers une normalisation ?,femmes,societe,

16 Juillet 2018, 08:51am

Publié par hugo

 Femmes dans l'armée
14 juillet : l'armée française au féminin, vers une normalisation ?
Le ministère des Armées veut communiquer sur la féminisation de ses corps militaires en multipliant les visages féminins
Le ministère des Armées veut communiquer sur la féminisation de ses corps militaires en multipliant les visages féminins
Source : Ministère des Armées
Le ministère des Armées veut communiquer sur la féminisation de ses corps militaires en multipliant les visages féminins
Le ministère des Armées veut communiquer sur la féminisation de ses corps militaires en multipliant les visages féminins.
En ce jour de défilé militaire du 14 juillet, c'est une femme officier qui ouvre la marche sur les Champs-Elysées, signe d'une féminisation grandissante des armées. Mais qu'en est-il des conditions de travail et du harcèlement sexiste ou sexuel que certaines ont osé dénoncer, parfois au prix d'une démission forcée ?
14 juil 2018
Mise à jour 14.07.2018 à 09:07
par
Nadia Bouchenni
dans

    AccueilTerriennesFemmes dans l'armée

Mme le (ou la ?) colonel Catherine ... Une femme en tête d'un défilé du 14 Juillet, jour de fête nationale française. Une première. Cette officier de 42 ans, dont le véritable nom n'a pas été donné à la presse pour raison de sécurité,  est à la tête de la promotion « Général Saint-Hillier » des écoles militaires de Saint-Cyr Coëtquidan (Morbihan).

Elle déclare à nos collègues de Ouest-France : « Je suis consciente que je serai une curiosité lors du défilé du 14 Juillet, mais pas de quoi stigmatiser. Femme ou homme, ce qu’il y a lieu de voir c’est le chef. »

Cette année, il y aura aussi une nouveauté du côté des pompiers. Pour la première fois, une section féminine du SDIS 974 prendra part au cortège. Dans cette section de Saint-Denis de la Réunion, les femmes ne représentent que 7% de l’effectif.

La première présence féminine lors d'un défilé du 14 juillet remonte à 1971. Cette année là, 8000 femmes issues du corps de la Marine, surnommées «les marinettes» descendent les Champs-Élysées. Sur cette vidéo du journal télévisé de l'époque, on peut y apercevoir brièvement ces «marinettes» (à partir de 2'50).
Mentalités à changer

Pourtant, le Colonel Catherine n’hésite pas à dire que les mentalités de ses confrères masculins n’étaient pas vraiment préparées à voir des femmes dans ce corps de métier, lors de son passage à l'école de commandement. A demi-mot, elle évoque la réaction misogyne face à sa présence au 13e régiment du génie à Épernay (Marne), en 2001. C’est la première femme officier à y être affectée. « Les sous-officiers n’ont rien fait pour me faciliter la tâche. Pendant un an, humainement parlant, cela a été très compliqué. », avoue-t-elle.

Pourtant, les femmes sont de plus en plus présentes dans l'armée. Les campagnes de recrutement auprès du grand public n'hésitent pas à mettre en avant des visages féminins, comme ici.
Campagne de recrutement de l'armée de Terre. On y voit des visages féminins mais aussi de personnes issues de la diversité.
Campagne de recrutement de l'armée de Terre. On y voit des visages féminins mais aussi de personnes issues de la diversité.
(Capture d'écran)

En 2016, un livre retraçait l’histoire de la présence féminine dans l’armée. L'Armée au féminin de Jean-Marc Tanguy  allait à la rencontre de femmes soldates, pilotes, officiers. Le nombre de femmes engagées dans l’armée était alors estimé à 31 000 , soit 15% des effectifs.
Une armée qui se féminise

Aujourd'hui, les femmes représentent 16% de l'effectif militaire de l'armée (environ 54 200 femmes), plaçant ainsi la France au 4ème rang des armées féminisées dans le monde (derrière Israël, la Hongrie et les États-Unis).
Taux de féminisation de l'armée Française et plae de la France au niveau mondial<br /> Sources : Ministère de la Défense.
Taux de féminisation de l'armée Française et plae de la France au niveau mondial
Sources : Ministère de la Défense.
Ministère de la Défense.

Christine Chaulieu, première femme générale dans l'armée de terre, raconte dans une vidéo du Ministère des Armées, son parcours qu'elle a commencé à une époque où les femmes étaient plus rares, 1% de femmes parmi les officiers (environ une centaine de femmes). St Cyr n'étant pas encore ouverte aux femmes (en 1982), Christine Chaulieu explique avoir dû passer par une autre école.
Le service de santé des armées est le corps militaire le plus féminisé. Les spécialités de soin sont souvent celles où l'on retrouve le plus les femmes.<br />  
Le service de santé des armées est le corps militaire le plus féminisé. Les spécialités de soin sont souvent celles où l'on retrouve le plus les femmes.
 
Source : Ministère des Armées

Selon le Ministère des Armées, de nombreuses actions ont été conduites pour favoriser l'égalité entre hommes et femmes dans l'accès aux différents corps militaires. En 2012, un haut fonctionnaire chargé de l'égalité des droits est nommé, et en décembre 2013, Un observatoire de la parité voit le jour. La représentation des femmes dans l'armée est à l'image de la société. Les spécialités consacrées au soin d'autrui sont plus féminisées, comme on peut le constater sur l'infographie présentée.
L'enquête <em>La guerre invisible </em> a poussé les autorités à mettre en place une cellule anti-harcèlement à l'armée.
L'enquête La guerre invisible  a poussé les autorités à mettre en place une cellule anti-harcèlement à l'armée.
(capture d'écran)

Mais à quel prix les femmes ont-elles une place dans l’armée, aujourd'hui ? Le harcèlement qu'elles subissent se dévoile de plus en plus. En 2014, c'est un autre livre, La guerre invisible, révélations sur les violences sexuelles dans l’armée française qui mettait en lumière l’omerta de l’armée sur le sujet. Leila Minano et Julia Pascual, les deux auteures de cet ouvrage évoquaient un « phénomène souterrain » tant les témoignages affluaient.
Cellule anti-harcèlement

Au moment de la parution de ce livre, le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian lance une enquête interne sur les violences sexuelles et le harcèlement à l'encontre des femmes dans l'armée. Elle visait « en particulier à présenter et commenter les suites professionnelles, disciplinaires et judiciaires données notamment aux cas évoqués, tant du côté des agresseurs présumés que des victimes. » Pour cela une cellule anti-harcèlement voit le jour. « Themis » est créée. Les victimes de harcèlement, discriminations et violences d'ordre sexuel, ou à connotation sexiste ou liées à l'orientation sexuelle des personnes peuvent contacter cette cellule pour témoigner.
Entre 2014 et 2016, plus de 800 signalements ont été enregistrés. Selon Erick Dal, le contrôleur général des armées, lors d’une conférence de presse, 90% des plaignantes étaient des femmes.
Tolérance zéro ?

La ministre des armées actuelle, Florence Parly déclarait fin 2017 que l’objectif de l’armée française était « de permettre que l'ensemble des personnels du ministère, militaires ou civils soient formés à la prévention de ces actes de harcèlement. », insistant sur la notion de « tolérance zéro ».

Pourtant, les situations de harcèlement et violences sont encore et toujours présentes. La parole des femmes militaires semble se libérer sensiblement. En 2017, une jeune femme, Morgane Blanchet ose témoigner du harcèlement sexiste et raciste qu’elle a subi lors de sa formation pour devenir officier de l’armée de terre, alors qu’elle n’avait que 19 ans. Ses deux supérieurs n’ont eu de cesse de l’insulter, et de la frapper.
Morgane Blanchet a subi du harcèlement sexiste et raciste durant sa formation d'officier.
Morgane Blanchet a subi du harcèlement sexiste et raciste durant sa formation d'officier.
(capture d'écran)

« Les blacks aux grosses fesses et aux cheveux courts, ça m'excite. » Voilà ce qu'entend régulièrement la jeune femme, avant de recevoir des coups (pieds et poings) de ses responsables. Une enquête interne est ouverte mettant en lumière d’autres faits de ce genre venant de ces deux supérieurs. Pourtant, à la fin de sa formation, l'armée met fin à son contrat pour « insuffisance de formation ». Sa plainte est en cours d’instruction.

Le cas de Morgane Blanchet est loin d’être unique. En 2017, un blog sur la plateforme tumblr, appelé Paye ton treillis, créé sur le même modèle que le désormais célèbre Paye ta schnek (sexisme “ordinaire”), ou encore Paye ta robe (sexisme chez les avocats), ou même Paye ton journal pour les médias, voit le jour. Là encore, des dizaines et dizaines d'exemples de harcèlements, insultes, agressions sexistes et sexuelles sont recensés.
En voici un exemple très cru.


Enfin, en mars dernier, c'est le quotidien Libération qui publie une longue enquête sur les coulisses du prestigieux lycée Saint-Cyr.  Les journalistes dévoilent l'existence d'une minorité de jeunes hommes masculinistes, qui se sont donnés pour mission d'empêcher les femmes de rester dans leur école. Misogynie affirmée, menaces, insultes, ils affichent leur haine des femmes (et leur racisme) ouvertement. Les femmes ayant témoigné regrettent toutes une passivité de la direction.

Il en faut encore beaucoup pour que les annonces de tolérance zéro soient vraiment efficaces. Les femmes sont encore trop souvent poussées à la démission après des violences extrêmes. De quoi ternir quelque peu le sourire des nouvelles recrues posant pour les campagnes de propagande.  
Nadia Bouchenni
Mise à jour 14.07.2018 à 09:07
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https://information.tv5monde.com/terriennes/14-juillet-l-armee-francaise-au-feminin-vers-une-normalisation-249600

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École et handicap : les oubliés des fêtes et sorties de fin d’année,handicap,

9 Juillet 2018, 08:33am

Publié par hugo


 
À Carquefou près de Nantes, Noham, 10 ans, a été privé de sortie scolaire de fin d’année car le lieu choisi n’était pas accessible. Les alentours proposent pourtant de nombreux sites ouverts à tous.
École et handicap : les oubliés des fêtes et sorties de fin d’année
Elise Descamps il y a 3 jours Accessibilité, Éducation, Discrimination Laisser un commentaire 5,105 Vues
Fanions, ballons, joie dans le bus… les fêtes d’école et sorties scolaires sont d’ordinaire un point d’orgue heureux, même si l’année a été chaotique. Mais pour certains parents ou enfants en situation de handicap, pas de répit : ils doivent encore se battre pour se faire une place. Exemples à côté de Nantes et de Montbéliard avec les déboires de Laurent et Noham.
Cette année encore, Laurent Pons n’a pas pu assister à la fête de l’école de son fils à Valentigney (Doubs). Impossible pour lui, en fauteuil roulant, d’accéder mardi 3 juillet à la salle des fêtes municipale. Dans L’Est républicain, le directeur de l’école élémentaire Pézole estime que c’est « la seule adaptée pour organiser le spectacle des enfants ».
En signe de protestation, il y est quand même allé pour immortaliser la scène : lui dans son fauteuil, coincé au pied d’un escalier. Puis il a fait le tour de la ville et pris en photo les salles vides et accessibles.
« Je participe aux kermesses, aux réunions de parents d’élèves et aux rencontres avec les professeurs. Ils me connaissent et savent très bien que je suis en fauteuil. » On lui aurait proposé de le porter jusque dans la salle. « Mais le poids total à porter sur vingt marches est de plus de 100 kg. C’est très dangereux », raconte-t-il encore au quotidien régional.
« Avant, on trouvait toujours des solutions. »
Cette fin d’année n’a pas non plus été synonyme de détente pour Noham et sa famille, à Carquefou, à côté de Nantes. Jeudi 28 juin, ce garçon de 10 ans a été privé de sortie scolaire. Motif : le château visité n’était pas accessible aux personnes à mobilité réduite.
Souffrant du syndrome d’Ehlers Danlos, Noham est en fauteuil de manière intermittente. Quand il peut marcher, il se fatigue vite.
« Le papa de Noham avait pourtant envoyé un mail au maître, qui est aussi le directeur, trois semaines avant pour lui demander quelle organisation il prévoyait, s’offusque Marylène Assany, la maman. Nous n’avions pas reçu de réponse et donc payé la sortie. »
La veille, Noham était aussi prié de rester à l’école pendant que ses camarades allaient à un événement sportif. « Pourtant, dans une précédente école, avant que nous déménagions, on trouvait toujours des solutions pour qu’il ne soit pas mis de côté. Notre région est riche de sites accessibles ! »
« L’enseignant sous-entend que notre fils n’est pas malade. »
Les relations avec l’enseignant n’avaient fait qu’empirer pendant l’année. « Il n’a jamais expliqué la maladie à la classe, ce qui n’a rien arrangé à l’isolement de Noham. Il sous-entend que notre fils n’est pas malade. Il lui fait des remarques quand il n’est pas en fauteuil », rapporte la maman.
Lire aussi
L’aéroport chypriote de Pafos récompensé pour son accessibilité
Selon elle, l’enseignant demandait aussi à l’AVS de ne pas trop écrire pour son fils, même en période de fortes douleurs. Quand elle n’était pas là, il refusait d’accompagner l’enfant aux toilettes. « Il dit qu’il n’y est pas obligé, que ce n’est pas son rôle. Résultat : mon fils fait régulièrement ses besoins sur lui. »
Le maître reprocherait aussi au jeune garçon de raconter à ses parents ce qui se passe à l’école et le traiterait de menteur. « Nous l’avons déjà récupéré en état de choc ! »
Une école pourtant accessible
Noham passe au collège. Mais craignant que son petit frère, atteint de la même maladie, subisse les mêmes difficultés, la famille a demandé un changement d’établissement.
Du gâchis car l’École Pierre Stadler, à Carquefou, est, du point de vue des locaux, parfaitement accessible. Du gâchis car Noham a eu, les années précédentes, d’autres enseignants très à l’écoute. Le directeur/enseignant en question, joint par téléphone, n’a pas souhaité s’exprimer. L’inspection d’académie n’a pas répondu à notre sollicitation. Bonnes vacances !

https://www.faire-face.fr/2018/07/06/fetes-ecoles-sortires-scolaires-vacances-handicap/

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Danielle Mérian, 80 ans, toujours les mots justes,femmes,respect,feminisme

8 Juillet 2018, 08:34am

Publié par hugo

 Danielle Mérian, 80 ans, toujours les mots justes
Par Juliette Hochberg Publié le 08/06/2018 à 12:29
 

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Elle est de ces figures qui surgissent et ne vous quittent plus. Après les attentats, ses paroles de fraternité avaient ému des millions de français. Mamie Danielle et sa France généreuse avait rallié les coeurs. Et la revoilà toujours révoltée (c'est une avocate), toujours engagée et toujours piquante. Rencontre
Sur les étagères de sa bibliothèque en bois, Fatou Diome côtoie Marguerite Yourcenar. Paris sera toujours une fête, qu'elle a préfacé, s'est fait une place aux côtés de Paris est une fête, que Gallimard vendait à 180 000 exemplaires les mois suivants ses 28 secondes à l'antenne de BFM TV.  28 secondes à parler d'Ernest Hemingway et de fraternité ont suffit pour que « Mamie Danielle » soit adoptée par des millions de téléspectateurs et d'internautes, qui ont trouvé en elle la figure positive dont ils avaient besoin au lendemain des attentats en novembre 2015. Danielle Mérian est un symbole de fraternité... et de sororité. Car l'octogénaire - parmi les nombreux combats humanistes qu'elle mène - est une militante féministe, engagée auprès des femmes africaines excisées et des fillettes mariées de force.
Danielle Mérian quitte nos écrans de smartphone pour les planches le temps d'une représentation théâtrale le 15 juin prochain. Cet «autoportrait d'une féminitante » est à l'initiative d'En scène Simone, qui propose des soirées-spectacle autour de la question fondamentale de la place des femmes dans les différentes sociétés. À quelques jours de sa première scène, nous l'avons interrogé sur son féminisme et ses actions pour venir en aide aux femmes africaines excisées. Paradoxalement, ces mots sont aussi puissants que sages. En fait, ils sont justes. Ils sont, cette fois encore, justes.
Marie Claire : Avez-vous toujours était révoltée par les injustices faites aux femmes ?
Danielle Mérian : Dès l'enfance je me suis révoltée contre le sort que l’on réservait aux femmes. Dans ma famille, on préférait les garçons aux filles. La discrimination était effarante : on m’emmenait dans les plus beaux magasins de jouets de Paris avec mon frère pour acheter des jouets à lui et pas à moi. Donc merci Papa, merci Maman, grâce à vous j’ai un grand sens de la justice. Crier toute mon enfance « personne ne m’aime » m’a décidée à aimer tout le monde.
Plus tard, en tant qu'avocate au Barreau de Paris à une époque où il y avait peu de femmes qui plaidaient, avez-vous subi des discriminations ? Quels propos vous ont le plus marqués ?
 Du fait que mon père était célèbre - Claude Darget, présentateur du journal télévisé de l'ORTF, ndlr-, j’avais deux identités : au collège, je portais son nom de famille, et dans notre vie sociale, les gens m'appelaient par son nom d'emprunt. Ce n'était vraiment pas marrant pour une petite fille. Quand je me suis mariée, je me suis dit : « Tiens, je vais me choisir une identité, je vais prendre le nom de l’homme que j’aime et ce sera définitif. » J’ai été voir mon bâtonnier et je lui ai dit : « J’exercerai sous le nom de Mérian.» Il m’a répondu : « Je vous l’interdis.» Ce à quoi, j'ai rétorqué : « Monsieur le bâtonnier, vous connaissez la jurisprudence aussi bien que moi, peut-être mieux, donc vous savez pertinemment que je garderai mon nom professionnel. Occupez-vous de votre épouse et pas de mon couple. » Il a compris que j’étais une femme libre.
Je me souviens aussi qu'en tant que jeune avocate, je devais passer des entretiens pour intégrer un cabinet. J'étais effarée par cette question des patrons : « Savez-vous cuisiner ? » Je leur répondais : « J'ai prêté serment pour plaider, pas pour vous cuire votre beefsteak le midi. »
À chaque remarque, vous vous êtes battue ? 
Je me suis toujours battue. Pour tout. J'ai rayé le mot « peur » de mon vocabulaire. Il ne faut pas avoir peur. En 1964, nous avons déménagé et je me suis rendue à la banque en bas de chez nous pour ouvrir un compte. Le banquier m'a demandé l’autorisation marital. Je lui ai répondu : « Vous ne la verrez jamais. Mon mari et moi sommes absolument opposés à cette loi. Vous savez Monsieur, c’est très simple : ou vous voulez mes sous, et vous m’ouvrez un compte, ou je traverse la rue et je vais chez votre concurrent. » Alors, qu’a-t-il fait ? Il m’a ouvert un compte !
Aujourd'hui, vous vous battez encore et surtout pour les autres en présidant l'association SOS Africaines en danger ! Depuis quand luttez-vous contre l'excision ?
J’avais 75 ans quand j’ai découvert l’excision. Je ne suis pas fière. J’ai passé ma vie à combattre la torture et j’ignorais qu’il existait cette torture privée, de tous les instants, effroyable. J'ai appris que les exciseuses obéissent à un ordre politique : couper le gland du clitoris pour que la femme ait des rapports sexuels très douloureux, donc, qu'elle ne trompe pas son mari et que l’honneur de la famille soit préservé. À l'époque, j’étais vice-présidente de Parcours d’exil, un centre de soins aux torturés. Le Docteur Duterte, l'animateur du centre, a reçu tellement de femmes peules excisées, qu’il a pensé à leur ouvrir un groupe de parole. Par la suite est née l'association SOS Africaines en danger !, les Africaines en danger étant leurs petites filles laissées au village menacées d’excision. Les femmes de l'association sont des battantes : elles disent « non » à la famille, « non » aux gouvernements respectifs et « non » aux polygames à qui elles ont été mariées de force.
Aux côtés de ces femmes victimes, luttez-vous aussi contre les mariages forcés imposés aux fillettes ? 
Les femmes de l'association m'ont dit : « Tant qu’il y a aura des mariages forcés, il y aura l’excision. » J'en apprends tous les jours sur la violation des droits des femmes en Afrique, dont sur le mariage forcé. Dans certains pays, une petite fille ne peut pas avoir deux fois ses règles chez son père. On sort des gamines de dix ans de l'école pour les marier à des vieux dégoûtants polygames.
Vous avez lancé une campagne de fonds* pour réaliser un projet de terrain : faire construire puis faire circuler dix bus dans dix pays d'Afrique*. Quel sera le rôle des équipes à bord de ces bus ?
Les médecins locaux soigneront les femmes et les fillettes dans un mini-bloc d'intervention, puis leurs expliqueront que tous leurs maux physiques sont la conséquence de l’excision. Car elles n'en savent rien. Elles ne savent pas que les règles atrocement douloureuses au point de ne pas pouvoir mettre un pied par terre, c’est l’excision. Elles ne savent pas que les 20 minutes pour uriner, c’est l’excision. Elles ne savent pas que les femmes qui meurent en couche, c’est l’excision. 
Il y aura aussi un cyber-centre pour que les petits génies du web diffusent notre message et des témoignages sur les réseaux sociaux. Par exemple, nous avons rencontré des femmes membres d'une associations d'ex-exciseuses au Sénégal et nous les avons filmées en train d’expliquer pourquoi elles ont cessé d'exercer. L’une raconte qu’elle a arrêté net le lendemain d'une rencontre avec un imam qui lui a dit : « Il n’y a rien dans le Coran. Mes filles ne sont pas excisées. »
Allez-vous aussi diffuser les messages de vos militantes elles-mêmes victimes ? 
Elles m'ont fait un jour cette réflexion qu'il serait en effet très intéressant de diffuser pour tenter de faire cesser ces pratiques : « Si Allah nous a donné un clitoris, c’est pour qu’on s’en serve, pas pour qu'on nous l’enlève. Allah n’a pas pu se tromper. » Elles sont fines et elles ont du cran. Elles arrivent à rire parfois alors qu'elles ont toutes vécu des choses atroces.
Vous savez comme personne qu'un message diffusé sur les réseaux sociaux peut devenir viral. Vous semblez avoir fait d'Internet le principal allié de vos combats féministes...
Lire aussi
 
L'excision : redevenir femme après cette mutilation
 
Une lycéenne française derrière la mobilisation pour sauver Noura, soudanaise condamnée à mort
 Je découvre plein de nouveaux médias grâce à Internet. J’ai rencontré deux femmes qui ont créé Et toi, tu jouis ?, une chaîne Youtube, et demandent aux femmes de raconter leur vie sexuelle. C’est formidable. On sort de cet omerta ! À mon époque, il n’était pas question de se plaindre de maux de ventre quand on avait ses règles. Il faut qu’une femme puisse dire : « J’ai mes règles, je souffre, je suis de mauvais poil » sans que cela paraisse incongru. Ces deux femmes m’ont demandé d’être marraine de leur projet et j’ai accepté avec plaisir. Quand j’ai annoncé à mes petits-enfants que leur grand-mère était marraine d’un média nommé Et toi, tu jouis ?, ils m’ont regardée avec des yeux écarquillés. « Mais vous ne comprenez donc pas qu’il faut lever les tabous? Qu’il faut en parler ? » leur ai-je dit. Il faut aussi parler de la masturbation qu’on a toujours présenté comme criminelle, alors qu’on doit jouir de notre corps.
*campagne lancée en février 2018. Pour soutenir le projet de Danielle Mérian et d'SOS Africaines en danger ! c'est ICI.
*le Bénin, le Burkina Faso, la Côte d'Ivoire, la Gambie, la Guinée-Bissau, la Guinée Conakry, le Mali, la Mauritanie, le Sénégal et le Togo.

http://www.marieclaire.fr/danielle-merian-attentats-bataclan-combats-feministes,1268637.asp

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Marie-Pierre Rixain : « Certains dispositifs de la constitution en matière de droits et d’égalité f/h doivent être plus inclusifs »,femmes,egalite,lois,politiques,

2 Juillet 2018, 08:09am

Publié par hugo

 
France
Marie-Pierre Rixain : « Certains dispositifs de la constitution en matière de droits et d’égalité f/h doivent être plus inclusifs »
 
La délégation aux droits des femmes et à l’égalité des chances entre les femmes et les hommes de l’Assemblée Nationale a une nouvelle présidente depuis le 12 juillet 2017. Marie Pierre Rixain (députée de l’Essonne) a succédé à Catherine Coutelle. Elle a investi son poste au moment où les sujets sur l’égalité F/H occupaient le devant de la scène. Depuis, la délégation a été saisie sur de nombreux sujets dans son rôle de consultation, d’information sur l’impact des politiques publiques sur les droits des femmes et sur l’égalité. Marie Pierre Rixain insiste sur l’importance du rôle institutionnel de la délégation. Comme elle le rappelle en tant que présidente, elle doit faire en sorte de rassembler, autour de positions consensuelles, les 36 membres de la délégation pour faire avancer au sein de l’Assemblée Nationale la voix de cette délégation.
 
Propos recueillis par Brigitte Marti 50-50 magazine
Vidéo Chloé Buron 50-50 magazine
Montage David Real 50-50 magazine


https://www.50-50magazine.fr/2018/06/29/marie-pierre-rixain/

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Richard Ferrand veut inscrire l'égalité des sexes dans la Constitution,lois,egalite,

1 Juillet 2018, 10:04am

Publié par hugo

 
Richard Ferrand veut inscrire l'égalité des sexes dans la Constitution
Le patron des députés La République en marche (LREM) a fait cette annonce, alors que l'examen en commission du volet constitutionnel de la réforme des institutions débute mardi.
Le patron des députés La République en marche (LREM), Richard Ferrand, le 21 mars 2018 à l'Assemblée nationale. (JACQUES DEMARTHON / AFP)
franceinfo avec AFP
France Télévisions
Mis à jour le 26/06/2018 | 12:10
publié le 26/06/2018 | 12:00
il y a 8 minutes
Petite enfance, condition pénitentiaire, prisonniers du FLN… Trois combats méconnus de Simone Veil
"L'égalité devant la loi sans distinction de sexe" : le patron des députés La République en marche (LREM), Richard Ferrand, a annoncé, mardi 26 juin, qu'il allait proposer d'inscrire ce principe dans la Constitution, dans le cadre de la réforme constitutionnelle. En décembre 2017, le Laboratoire de l'égalité avait déjà lancé un "appel citoyen" en ce sens, recueillant près de 3 000 soutiens.
"Un ajout utile"
"Je crois que si l'on veut être fidèle à cette grande cause du quinquennat qu'est l'égalité femmes-hommes, l'idée de dire que l'égalité devant la loi est assurée sans distinction de sexe pourrait être un ajout utile", a affirmé sur Europe 1 le président du groupe LREM à l'Assemblée nationale. "C'est en tout cas une proposition que je ferai", a-t-il ajouté alors que l'examen en commission du volet constitutionnel de la réforme des institutions débute mardi.
Lors de son passage à l'antenne mardi, Richard Ferrand a également repris une proposition déjà formulée par le groupe LREM, à savoir la suppression de la référence aux "races" dans la Constitution. Il a par ailleurs défendu la volonté de la majorité de réduire le temps d'élaboration des lois : "Quand on est capable de réformer le Code du travail comme nous l'avons fait, ou la SNCF, on devrait être capable de réformer notre vie politique."
A lire aussi

https://www.francetvinfo.fr/societe/droits-des-femmes/richard-ferrand-veut-inscrire-l-egalite-des-sexes-dans-la-constitution_2820789.html

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Le HCE appelle les député.e.s à consacrer l’égalité femmes/hommes dans le projet de loi constitutionnelle,femmes,feminisme,egalite,lois,

29 Juin 2018, 08:20am

Publié par hugo

 28 juin 2018
Brèves
Le HCE appelle les député.e.s à consacrer l’égalité femmes/hommes dans le projet de loi constitutionnelle
Le 27 juin ont débuté les débats au sein de l’Assemblée Nationale concernant le projet de loi constitutionnelle. Celui-ci ne comporte pas à l’heure actuelle de mesures visant à promouvoir l’égalité entre les femmes et les hommes.
C’est pourquoi le Haut Conseil à l’Egalité f/h s’est saisi de la question, proposant une série d’amendements à ce projet. Il suggère notamment de rendre visible et explicite l’égalité femmes/hommes au cœur de la Constitution, de garantir le partage du pouvoir à égalité entre les femmes et les hommes,de limiter plus strictement le cumul des mandats. Il souhaite que le texte consacre trois nouveaux droits fondamentaux : le droit à la contraception et à l’avortement, le droit à une vie sans violence sexiste et sexuelle et enfin, le droit de bénéficier à égalité des financements publics de l’Etat et des collectivités territoriales.
 Mesures proposées par la Délégation aux droits des femmes de l’AN.
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https://www.50-50magazine.fr/2018/06/28/le-hce-appelle-les-depute-e-s-a-consacrer-legalite-femmes-hommes-dans-le-projet-de-loi-constitutionnelle/

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Les échos contrastés du mouvement #MeToo chez de jeunes hommes de Lausanne, en Suisse,femmes,feminisme,egalite,salaire,

28 Juin 2018, 08:50am

Publié par hugo

Les échos contrastés du mouvement #MeToo chez de jeunes hommes de Lausanne, en Suisse
 
#MeToo un mouvement planétaire soutenu par d'innombrables hommes, comme en Corée du Sud, le 8 mars 2018
AP Photo/Ahn Young-joon
Quels échos a le mouvement de dénonciation du harcèlement #MeToo auprès des jeunes ? L'envoyée spéciale du quotidien suisse Le Temps s'est plongée dans une classe d'apprentis lausannois
26 juin 2018
Mise à jour 26.06.2018 à 08:50 par
Céline Zünd, Le Temps
dansAccueilTerriennes#MeToo #BalanceTonPorc contre les violences sexuelles, partout les femmes passent à l'offensive
Après l’affaire Weinstein, des millions de voix dans le monde ont porté le harcèlement sexuel et le sexisme dans le débat public. Et, comme bien souvent lorsqu’il s’agit d’émancipation des femmes, c’est aussi l’identité masculine qui est bousculée. Le Temps a voulu connaître l’écho du mouvement #MeToo auprès de jeunes hommes.
Nous nous sommes rendus dans une classe d’apprentis de l’Ecole des métiers de Lausanne, où sont enseignées les formations techniques et artisanales. Un environnement majoritairement masculin : l’ETML compte seulement 7% d’élèves féminines.
On accepte les féministes, mais pas les féminazis
Bruno, 21 ans
Dans la classe qui nous a ouvert ses portes, elles sont deux sur une quinzaine. Les élèves, qui ont entre 19 et 25 ans, obtiendront leur maturité en 2018. Y a-t-il un féministe dans la salle ? Aucune main ne se lève. « On accepte les féministes, mais pas les féminazis » lance Bruno, apprenti en informatique de 21 ans. On lui demande de préciser. « Une féministe, c’est une femme qui accepte que nous soyons différents et complémentaires », dit-il. Le jeune homme prend un exemple: « Une différence de salaire entre hommes et femmes de 20%, comme maintenant, c’est trop, dit-il. Mais je suis d’accord avec une petite différence de 3 à 4%. Après tout, une femme aura un enfant et c’est son employeur qui devra débourser. »
La différence des hommes ce n'est pas la faute des hommes mais celle des patrons
Loris
Le débat est lancé. Nathalie* lève la voix : « Et si je décide de ne pas avoir d’enfant ? Je devrais être moins payée ? » Les garçons ne sont pas d’accord non plus : « Les différences de salaire, c’est injustifié. Mais ça, ce n’est pas la faute des hommes, c’est celle des patrons. Ils devraient peut-être en faire plus pour les femmes, comme mettre des garderies », dit Loris. « Toutes les boîtes ne peuvent pas se le permettre ! » embraye Bruno, avant d’ajouter: « Moi, j’aimerais bien un congé paternité. » « Mon père, lui, voulait être homme au foyer. C’est ma mère qui n’a pas voulu », reprend Loris en riant.
Certains se sentent un peu malmenés par le discours ambiant. L’impression qu’on leur en veut, sans trop savoir pourquoi. « On n’y peut rien si quelques hommes se comportent mal ! », s’exclame un automaticien de 23 ans. Hochements de tête dans la salle. Face à une poignée de gros lourds qui déshonorent la gent masculine par leur comportement, qu’ont-ils à se reprocher, eux, ceux de la majorité silencieuse ? « C’est comme si on avait une faute à réparer. Mais il faut faire attention à ne pas nous mettre tous dans le même panier », lâche l’un d’entre eux, brandissant le Petit guide de survie à l’ETML, distribué dans les couloirs de l’école.
Les vertus de la pédagogie
Avant même l’irruption de l’affaire Weinstein, l’ETML a mis en place, sous l’impulsion d’une petite équipe très engagée, une série d'initiatives pour éveiller la conscience des élèves face au harcèlement et à l'égalité entre femmes et hommes. Les jeunes ont visionné ensemble "L’ordre divin" en septembre 2017, le film de l'Argovienne (du canton d'Argovie, au Nord de la Suisse, ndlr) Petra Volpe, qui raconte la lutte de villageoises en faveur du droit de vote des femmes.
L’enseignant d'histoire Grégoire Gonin, qui tient à aborder les questions liées au genre à chaque sujet du programme, a mis sur la table le thème de l'identité masculine en décortiquant le livre d'Olivia Gazalé "Le mythe de la virilité : un piège pour les deux sexes."
A retrouver sur ce sujet dans Terriennes :
> Les hommes - et les femmes - victimes du mythe de la virilité ?
Le Petit guide de survie à l’ETML fait partie de cette démarche de sensibilisation. Il délivre des recommandations aux nouvelles élèves. Exemple : « Si on te fait des blagues qui te dérangent sur ton physique, tes capacités, ou que cela implique ton sexe, il faut savoir être ferme et poser dès le début tes limites. » Y figure aussi une liste de situations sexistes déjà rencontrées au sein de l’école : remarques dégradantes, commentaires sur les capacités intellectuelles, professionnelles, physiques ou sur la tenue des filles, ou encore « comportements tactiles non souhaités ». Et recommandations aux garçons pour éviter de se comporter comme un « harceleur ».
La peur d’une guerre des sexes
Bruno soupire : « Il n’y a pas que les femmes qui sont concernées par le harcèlement. Plein d’hommes l’ont vécu à l’école. Si cela continue ainsi, on risque de déclencher la guerre. » Le mot ne laisse pas indifférent. Nathalie*, assise au premier rang, se retourne alors vers ses camarades et questionne à la ronde : « Mais pourquoi vous vous sentez visés lorsqu’on parle de harcèlement ? » La plupart admettent qu’il existe des cas problématiques, mais relativisent le sexisme de leur génération : « On a changé d’époque et de mentalité, ce n’est plus tellement un problème. »
Pourtant, lorsqu’on s’intéresse aux expériences des uns et des autres, le tableau se révèle plus nuancé. Ils sont plusieurs à avoir été confrontés à des cas problématiques, sans trop savoir comment réagir.
« Un type qui propose un petit massage à une collègue sur sa place de travail, ça arrive tout le temps… C’est quand même bizarre », dit un apprenti laborantin de 24 ans. L'un de ses camarades s'engouffre dans la brèche, pour raconter une histoire qui s’est passée dans l'entreprise où il est engagé. Un employé a invité un jour une collègue chez lui au prétexte de travailler, pour mieux tenter d’obtenir une faveur sexuelle contre sa volonté. « Il y a eu un rapport au supérieur, mais le type n’a jamais eu d’ennui », dit-il. Que faire lorsqu’on est témoin de dérapages, si même ceux qui en ont le pouvoir ne réagissent pas ?
Un grand brun hâbleur assis au premier rang admettra avoir été lui-même saisi d’un doute sur son comportement: « Un soir, je buvais un verre avec une copine, on a pas mal rigolé et j’ai fait des blagues machistes. Le lendemain, je lui ai écrit pour m’excuser. Elle m’a répondu qu’elle avait bien compris que c’était du deuxième degré. » Alors, il se demande si on n’exagère pas un peu… Nathalie*, elle, souhaite simplement que les différences demeurent mais n’entravent pas les choix individuels: « Homme ou femme, ce serait bien qu’on arrive à s’en foutre complètement. »
*Prénom fictif
Article original paru > sur le site de notre partenaire Le Temps
Céline Zünd, Le Temps
Mise à jour 26.06.2018 à 08:50
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https://information.tv5monde.com/terriennes/les-echos-contrastes-du-mouvement-metoo-chez-de-jeunes-hommes-de-lausanne-en-suisse

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Cette asso a monté des équipes de foot mixtes (et c'est une formidable idée),femmes,sport,egalite,

28 Juin 2018, 08:15am

Publié par hugo


Cette asso a monté des équipes de foot mixtes (et c'est une formidable idée)
 
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Les joueurs et les joueuses de l'associaiton les Sportif·ve·s en pleine action

Par Marguerite Nebelsztein
Publié le Lundi 25 Juin 2018
L'association des Sportif·ve·s fait jouer au football les filles et les garçons pour défendre la mixité. Les participant·e·s se retrouvent chaque mercredi soir pour des matchs de soixante minutes.
Il fait chaud dans la salle d'UrbanSoccer à Nanterre, ce mercredi soir de juin. Les odeurs du terrain synthétique en vieux pneus remontent dans les narines. Les huit terrains couverts sont occupés par des équipes de football à cinq 100 % masculines. Sauf une, celle de la toute nouvelle association des Sportif.ve.s. Son but : favoriser la mixité dans le sport. Le jeu se joue entre deux équipes de cinq personnes. Chacune compte au moins deux filles ou deux garçons. C'est le deal pour pouvoir jouer chaque match.
Constitué en février en région parisienne autour d'un petit groupe de personnes, le collectif transformé en association depuis peu a fait boule de neige. Tous les mercredis soir, un terrain est réservé quelque part autour de Paris pour que deux équipes de cinq, plus deux remplaçant·e·s, puissent jouer. Depuis le début de l'année, ce sont ainsi 85 personnes qui se sont retrouvées en alternance pour jouer, dont 45 % de filles. Il n'y a pas d'engagement sur la durée, jouer se fait à la carte.
 
Le football reste un univers très masculin. En termes de licencié·e·s, il y a plus de deux millions d'hommes et de garçons en France, pour à peine 160 000 femmes et filles. Sur la plaquette de présentation des Sportif.ve.s, on peut lire : "Les préjugés envers les filles qui pratiquent le football sont parfois plus nombreux que dans d'autres sports. Nous appréhendons le problème dans les deux sens : prouver aux filles qu'elles n'ont aucune raison d'hésiter à se mettre au football et montrer aux garçons que jouer avec des filles n'enlève rien à la qualité de la partie."
Déborah Dechamps et Adrien Fulda, respectivement juriste et ingénieur de 28 ans, sont à l'origine du projet. Ce dernier explique : "Moi, j'ai toujours joué au foot. Quand je ramenais des copines, elles se prenaient des remarques sexistes." Il se fait la réflexion que lorsqu'elles veulent jouer à ce sport, les filles n'ont aussi pas forcément de réseau.
 
Quand l'initiative naît, le but est de libérer tout le monde : "Cela permet aux filles de se débrider et aux garçons d'arrêter leurs préjugés dans un cadre bienveillant", explique Adrien Fulda. Il ajoute : "Les garçons, même ceux qui jouent peu, n'ont jamais d'appréhension, ils ont toujours joué un peu au foot. Les femmes, il y a une barrière psychologique, même quand elles sont sportives." Depuis le début de l'année, ce sont déjà une trentaine de match qui ont été organisés.
 
Que ce soit les filles ou les garçons, tous les niveaux coexistent.
La plupart des personnes qui jouent ont eu vent de l'initiative par le bouche à oreille ou par le biais de la plateforme de networking MeetUp. "Je suis venu parce que c'est moins sérieux. Quand je joue avec mes collègues par exemple, il y a de l'animosité en mode "les gars de l'étage, on va les tuer !". C'est un peu ma bite et mon couteau", plaisante Anaël. Ce consultant en système d'information de 28 ans n'a loupé qu'un match du mercredi soir en trois mois de pratique.
Une pratique du football mixte qui libère les filles
Au but, Lucile, qui est inspectrice des impôts, arrête tous les ballons. Mais elle ne peut s'empêcher de s'excuser à chaque fois qu'elle relance la balle : "Désolé... ha désolé pardon c'était trop fort !". S'excuser en permanence, quelque chose que les garçons font en général beaucoup moins. Alors pour rassurer, Adrien joue le coach : "Bel arrêt ! Super Lucile !". Il s'explique : "Les garçons n'ont encore pas l'habitude de jouer avec les filles. On doit encore s'ajuster, les filles doivent oser jouer plus fort et les garçons un peu moins. Lucile, il y a trois mois elle ne savait pas jouer, aujourd'hui elle a mis un but. C'est une petite victoire pour nous."

"Ho, Anne, dommage !", s'exclame Gabriel après un tir cadré mais arrêté de sa coéquipière. On se soutient et l'on s'encourage. La joueuse se tord la cheville et sort pour se reprendre. Mais cette avocate de profession de 27 ans ne reste pas longtemps en dehors du terrain avant de vouloir rerentrer jouer : "Une amie m'a proposé de jouer et m'a expliqué le concept. J'ai accepté sans me rendre compte de cette 'anormalité' positive. C'est la première fois que je joue au foot. C'était aussi l'occasion de faire un sport collectif alors que quand on est adulte débutant c'est plus difficile de trouver une équipe". Elle se fiche des commentaires : "Autour de moi, certains me font des remarques pour me charrier. On a des débats féministes, ils sont dans la provoc' mais sinon, ils trouvent ça cool. J'ai eu la remarque une fois "c'est les sportives du dimanche !"".
Que ce soit les filles ou les garçons, tous les niveaux coexistent. Plus jeune, Maria a voulu devenir joueuse professionnelle au Mexique, son pays d'origine. Elle a commencé ce sport à l'âge de 6 ans et après plusieurs années de football à l'école, elle finit par abandonner l'idée par manque de coéquipières à l'âge de quinze ans. Aujourd'hui, à 26 ans, cette analyste pour Axa en France a souhaité reprendre la pratique : "Je jouais tout le temps au football avec mon frère et ses amis. A l'école de foot, j'ai joué avec des équipes de garçons". La pratique en mixité lui convient parfaitement : "Ce n'est pas pour le challenge, c'est juste pour jouer. Il y a moins de contact".
"Quand on est dynamique, on peut faire tous les sports"
Adrien sort et se fait remplacer : "Chuis mort, moi !". Soixante minutes à courir derrière un ballon, cela crève. Sur son engagement pour l'égalité, il répond : "J'ai trois soeurs, j'ai des potes filles qui jouent au foot et elles se prennent des réflexions, je n'aime pas ça. Selon la définition actuelle, je suis féministe. C'est cool de sentir que le projet parle, qu'il a du sens pour la société."
Le nom même de l'association est inclusif. Élaboré à l'écrit en écriture inclusive, comment dit-on son nom à l'oral ? La réponse, c'est Anne qui la donne : "Sportifeuveu". Tout simplement.
 
Le rôle de gardien·ne de but tourne, cette fois-ci c'est Maria
Parfois, il faut s'y reprendre à deux fois pour recruter des filles comme le raconte Élodie, une fonctionnaire de 26 ans. "Deborah Dechamps est l'amie d'une amie, elle a dû me harponner plusieurs fois pour que je vienne. Elle a insisté insisté, puis je me suis décidée à venir voir. Et en fait, c'est super, on transpire comme jamais !" Elle n'avait jamais pratiqué le foot auparavant, mais elle est sportive : "Je n'ai pas le niveau technique. Mais quand on est dynamique, on peut faire tous les sports. On essaie d'embrigader toutes les filles par le bouche à oreilles. J'en parle à tout le monde... sauf mon mec, il n'aime pas le foot."
Il y a aussi des petits réflexes, qui, mis bout à bout, changent tout et créer une atmosphère accueillante et bienveillante, comme cette phrase : "Dans l'autre équipe, c'est qui l'homme du match... ou la femme du match ?". A la rentrée, pour la première année complète de l'association, la plupart souhaite se réinscrire. Les Sportif·ve·s sont plein·e·s d'ambition et cherchent des mécènes et des entreprises partenaires. En plus des matchs chaque semaine, l'association organise des entraînements pour les personnes qui souhaitent se perfectionner. Elle a aussi organisé son premier tournoi début juin qui a réuni une quarantaine de personnes sur une demi-journée. Un nouveau tournoi aura lieu le 28 juillet prochain en région parisienne.
Ce mercredi soir-là, le match se termine à six buts partout. L'égalité parfaite, ce que souhaite transmettre les Sportif·ve·s.
Les personnes souhaitant s'inscrire à l'association Sportif·ve·s peuvent le faire sur cette page.
Page facebook des Sportif·ve·s
Société football sport News essentielles

http://www.terrafemina.com/article/equipe-de-foot-mixte-la-formidable-idee-de-l-association-sportif-ve-s_a343456/1

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10e édition du Concours Lire égaux !,femmes,hommes,egalites,parite,

27 Juin 2018, 16:15pm

Publié par hugo

 27 juin 2018
Culture
10e édition du Concours Lire égaux !
 
Pour la dixième année consécutive, les Éditions Talents Hauts, ont proposé à toutes les classes de CP et de CE1 de la région Île-de-France un concours d’écriture intitulé « Lire Égaux ».  Créée en 2005, Talents Hauts est une maison d’édition jeunesse qui revendique de publier des livres de qualité, attentifs à toutes les discriminations, et au sexisme en particulier, des livres pour bousculer les idées reçues et faire grandir.
Le concours Lire Egaux est soutenu par les Directions des Services Départementaux de l’Education Nationale de Paris  (DSDEN) de l’Essonne, des Yvelines, des Hauts-de-Seine, du Val-d’Oise, de Paris, du Val-de-Marne, de Seine-et-Marne et de Seine-Saint-Denis, en partenariat avec la Délégation régionale aux Droits des Femmes et à l’Égalité d’Île-de-France et la Direction régionale de la Jeunesse, des Sports et de la Cohésion sociale d’Île-de-France.
Lire Egaux est ouvert à toutes les classes de CP et de CE1 d’Île-de-France. Les classes participantes travaillent toute l’année à l’élaboration de leur manuscrit, en s’appuyant sur une mallette d’ouvrages des Éditions Talents Hauts. Le texte gagnant est sélectionné par un jury composé de l’équipe de Talents Hauts et des partenaires du concours. Le manuscrit lauréat est ensuite illustré et publié sous forme d’album.
Cette année, c’est la classe de CP L de l’école Émile Zola de Villiers-le-bel qui a remporté le concours avec son texte Le choix de Koki.

Le choix de Koki
Sur la Planète Dragona, chaque dragon nait soit bleu soit rose. Chacun sait comment se comporter en fonction de sa couleur. C’est comme ça depuis toujours ! Et aucun dragon n’a jamais fait autrement…
2. Les dragons bleus passent leurs journées à cracher du feu, à se bagarrer, à capturer des princesses, à voler le plus haut et le plus vite possible. Ils rentrent sales tous les soirs dans leur grotte sans se faire gronder et ne doivent jamais montrer qu’ils ont peur… surtout pas du noir ! Les dragons roses, qui sont des demoiselles, doivent se montrer gentilles, se faire belles mais aussi s’occuper de pondre des œufs, d’élever les petits, de nettoyer les bêtises des dragons bleus… Et même si elles n’ont pas vraiment peur il leur faut crier… surtout dans le noir !
3. Un jour, un jeune dragon bleu qui s’appelle Koki décide qu’il est temps pour lui de faire ce qui lui plait vraiment. Il se sent tellement différent de ce que les autres dragons attendent de lui ! Mais comment faire sans avoir des problèmes avec les autres ? Il décide alors de se peindre en rose pour faire enfin ce qui lui plait dans la vie… il passe une partie de la journée à jouer avec les bébés dragons, à être gentil avec tout le monde, à se faire beau… Enfin il se sent bien !!!
4. Malheureusement, un orage éclate et la pluie fait couler la peinture de notre dragon. Quand les autres s’en rendent compte, c’est la catastrophe ! Les dragons roses se mettent à se moquer, à crier et cachent leurs petits sous leurs ailes ! Les dragons se jettent sur notre pauvre Koki et se mettent à le griffer et à lui donner des coups ! Il court se réfugier tout triste dans sa grotte.
5. Alors il décide d’essayer de faire comme tous les autres dragons bleus pour ne plus avoir à se cacher. Il court après les princesses, il se bagarre pour tout et n’importe quoi, il crache du feu, il se roule dans la boue, il se retient de crier même quand il a mal ou peur… Mais, malgré ses efforts, tout va de travers… Il trouve les princesses si jolies et si gentilles qu’il les laisse s’échapper. Dès qu’il essaye de cracher du feu, il se met à tousser. Il tremble de peur dès qu’il faut traverser les galeries de sa grotte. Rien n’y fait ! Il n’aime pas se bagarrer et il déteste se salir ! Au fond de lui il se sent si malheureux…
6. Et puis, un matin, il prend une grande décision, il va parler aux autres et essayer de leur expliquer ce qu’il ressent. Il va sur la grande place de Dragona et il demande à tous de l’écouter. Il a l’air si courageux que tous les dragons se taisent et le regardent ! « J’ai décidé qu’à partir d’aujourd’hui je vais faire toutes les choses qui me plaisent et qui me rendent heureux même si je suis bleu ! C’est mon choix ! »
7. Les dragons se regardent en silence… Soudain, un petit dragon rose prend la parole : « Koki a raison ! Moi aussi je veux faire ce qui me plait ! Je n’aime pas être belle, je veux cracher du feu et courir après les princesses ! – Et moi je ne veux plus me battre, ça fait trop mal ! ajoute un gros dragon bleu. » Tous les dragons se mettent à parler en même temps ! Ils se rendent compte que chacun a des envies différentes et que les choses ne peuvent pas être réservées seulement à sa couleur de naissance. Le choix de Koki leur donne du courage ! Notre gentil dragon bleu se sent tellement heureux tout à coup !
8. Depuis ce jour, il se passe une chose extraordinaire sur Dragona. Les bébés qui naissent ne sont plus ni roses ni bleus mais… VIOLETS ! Et chacun peut vivre sa vie, sans avoir peur, sans se cacher, en faisant ce qui le rend heureux.

Les 10 textes nominés en 2018
 
Des pirates peu ordinaires, écrit par la classe de CP B de l’école Victor Hugo, à Saint-Ouen.
Histoire d’un clown inconnu, écrit par la classe de CP-CE1 de l’école L’Orée du bois, à Nerville-la-forêt.
L’aventure des trois chats, écrit par la classe de CE1 A de l’école Moreau, à Morangis.
Le choix de Koki, écrit par la classe de CP L de l’école Émile Zola, à Villiers-le-bel.
Le goûter d’anniversaire, écrit par la classe de CP B de l’école Jean-Jacques Rousseau, à Bobigny.
Les jupes, c’est pour tout le monde, écrit par la classe de CE1 B de l’école Henri Martin, à Colombes.
Les voisins de Camille, écrit par la classe de CE1 de l’école Étienne D’Orves, à Suresnes.
Mission égalité, écrit par la classe de CP A de l’école Daniel Sorano, à Saint-Denis.
Nom d’un yoyo, c’est quoi ce cadeau, écrit par la classe de CP-CE1 de l’école Delambre, à Chelles.
Sacha et Camille, écrit par la classe de CP-CE1 de l’école Saint-Exupéry, à Villepinte.
 
50-5 magazine
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