Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Le blog de hugo,

egalites

Deuxième matinale du Think Tank “Agir pour l'égalité” : de l'importance de l'éducation,egalite,femmes,

19 Novembre 2018, 08:00am

Publié par hugo

Deuxième matinale du Think Tank “Agir pour l'égalité” : de l'importance de l'éducation
Par Cécile Andrzejewski Publié le 16/11/2018 à 15:48
 

Partager
Épingler
Tweeter
Agir pour l'égalité dans l'éducation, voilà le thème autour duquel s'est retrouvé le public de la deuxième session du Think Tank Marie Claire. Compte-rendu de cette matinale du 15 novembre.
Élève-t-on nos filles comme nos fils  ? Comment les préserver des préjugés  ? Quel rôle les médias ont-ils à tenir ? Autant de discussions qui ont rythmé, avec d'autres, la deuxième session du Think Tank “Agir pour l'égalité”, porté par Marie Claire aux côtés du Connecting Leaders Club.
Cette matinée de réflexion s'est ouverte avec la prise de parole de Tony Prophet, chief equality officer chez l'éditeur de logiciel Salesforce. Ce responsable de l'égalité – un poste à ce jour rarissime en France – a évoqué les mesures concrètes prises dans sa société pour lutter contre les inégalités de genre. Ainsi, chaque mois, les managers doivent rendre des comptes sur le nombre de femmes avec lesquelles ils ont travaillé, en comparaison avec le mois et l'année précédente. Une manière efficace de faire évoluer la situation, puisque plus de 2000 femmes ont été embauchées entre 2016 et 2017 par l'entreprise.
Éduquer à l'égalité
Des chiffres, il en a également été question lors de la présentation de la première étude, réalisée au sein du groupe Marie Claire, sur l'éducation des enfants. On y a apprend notamment que si la majorité des personnes interrogées affirment qu'il ne faut pas faire de différence entre l'éducation d'une fille ou d'un garçon, une partie reconnaît néanmoins devoir s'adapter malgré tout.
Cette enquête a servi de base à une table ronde intitulée « De la maternelle à l’université, comment enseigner une égalité de rêves et d’ambitions ? » rassemblant Cynthia Guttman, conseillère principale en charge de l'éducation à l'Unesco ; Isabelle Huault, présidente de l'université Paris Dauphine ; Brigitte Grésy, secrétaire générale du Conseil supérieur de l'égalité professionnelle entre les femmes et les hommes ; et Olivier Derrien, directeur général de Salesforce France.
Sur l'encouragement des femmes à s'orienter dans des filières scientifiques, Cynthia Guttman a rappelé l'importance de la volonté politique, citant l'exemple du Sénégal qui a mis en place des concours au niveau national pour encourager les filles à faire des mathématiques.
Les hommes n'arrivent pas à ré-enchanter le domaine du privé, alors que c'est aussi le lieu de l'épanouissement de soi, de l'amour.
Plus largement, Brigitte Grésy a souligné que si les mentalités changent, les pratiques n'évoluent pas encore suffisamment, comme elle a pu le constater dans des crèches, où les petits garçons restent éduqués à ne pas montrer leurs émotions. « Ils ont aussi à gagner à l'élargissement du champ de leurs possibles. Les hommes n'arrivent pas à ré-enchanter le domaine du privé, alors que c'est aussi le lieu de l'épanouissement de soi, de l'amour. Ils doivent pouvoir y accéder. »
Lutter concrètement contre les préjugés
Après la présentation de notre étude exclusive, réalisée par Harris Interactive, sur les stéréotypes de genre – disponible ici – s'est tenue la seconde table ronde, justement consacré au thème « Publicités, médias, entreprises… Comment lutter contre les stéréotypes ? ». Y sont intervenus Sylvie Pierre-Brossolette, membre du Conseil supérieur de l'audiovisuel (CSA), Anne-Christine Champion, présidente de Women In Natixis Network, Radu Mihaileanu, cinéaste, et Marianne Mairesse, rédactrice en chef de Marie Claire.
On devrait instaurer un bonus dans les aides à la production pour les scénarios non stéréotypés.
Un débat égayé par Sylvie Pierre-Brossolette et sa présentation de l'inspectrice fictive Candice Renoir, héroïne d'une série télé et toujours : habillée en rose, en retard à cause de ses gosses, maladroite avec les procédures judiciaires – une description qui s'est heureusement améliorée au fil des années.
« Concrètement, on devrait instaurer un bonus dans les aides à la production pour les scénarios non stéréotypés », avance-t-elle. De son côté, le cinéaste Radu Mihaileanu a évoqué le manque de femmes dans les postes de création. « Elles sont plus nombreuses à sortir des écoles de cinéma, mais elles accèdent moins à la réalisation de films ensuite. Il faut se demander pourquoi et travailler sur les freins. »
Après ces deux tables rondes, participantes et participants se sont répartis en quatre ateliers. Ensemble, ils ont réfléchi ces différents thèmes : « Ecoles, universités: un vecteur d’égalité ? Comment transmettre aux jeunes les mêmes choix de carrières et d’ambitions  ?  »  ; «  Médias, entreprises : Faut-il modifier les codes du pouvoir ? » ; « Famille : élève t-on nos fils comme nos filles ? Faut-il s’émanciper des schémas traditionnels ? » ; « Comment les inégalités sociales imputent-elles les inégalités de genres ? Comment relever le défi ? ». Le fruit de leurs réflexions, transposé en propositions concrètes, constituera la matière première d'un livre blanc.
Après relecture par le comité scientifique du Think Tank “Agir pour l'égalité”, il sera remis cet été au cabinet de Marlène Schiappa, Secrétaire d'État chargée de l'égalité entre les femmes et les hommes et de la lutte contre les discriminations.

https://www.marieclaire.fr/deuxieme-matinale-du-think-tank-agir-pour-l-egalite-de-l-importance-de-l-education,1287630.asp

Voir les commentaires

Congé paternité, la vraie clé de l'égalité femmes-hommes,articles femmes hommes,societe

16 Novembre 2018, 08:26am

Publié par hugo

 Congé paternité, la vraie clé de l'égalité femmes-hommes
Par Catherine Durand Publié le 15/11/2018 à 09:09
 

Partager
Épingler
Tweeter
L'allongement du congé paternité est un instrument puissant pour réduire les inégalités professionnelles entre les sexes en ne faisant plus de la parentalité qu'une histoire de femmes. Nos témoins, tous pères, nous disent pourquoi ils y croient.
Promotion et carrière ralenties, charge mentale exponentielle : l'arrivée d'un enfant, on le sait, porte préjudice à la vie professionnelle et intime des femmes. Alors que l'Inspection générale des affaires sociales préconise l'allongement du congé paternité, le gouvernement ne semble pas en faire une priorité. Il est pourtant un instrument puissant pour réduire les inégalités professionnelles entre les sexes en ne faisant plus de la parentalité qu'une histoire de femmes. Et quel territoire à découvrir pour les hommes ! Ils sont de plus en plus nombreux à le réclamer.
Fabien, fonctionnaire à l'Assemblée nationale, a été le premier de son service à prendre un congé paternité dès son instauration, en 2002. « Mon directeur a été surpris, mais cela m'a été accordé facilement. J'avais 32 ans. Pour moi c'était une évidence. Après une grossesse difficile, ma femme était épuisée. J'ai pu m'occuper de notre fille vingt-quatre heures sur vingt-quatre pendant deux semaines. Tous les jours j'allais au centre de PMI chercher les réponses à toutes mes questions. La puéricultrice était ravie de voir un papa, et moi j'étais rassuré. Si c'était à refaire, je n'hésiterais pas une seconde, mais quatorze jours c'est trop peu. »
Lire aussi : Aux urgences pédiatriques : où sont les pères ?
Seize ans plus tard, Olga Trostiansky, présidente du Laboratoire de l'égalité, se souvient : « J'étais au séminaire où il a été créé ; j'ai dit à Ségolène Royal, alors ministre de la Famille : “Il faut mettre le même nombre de semaines pour le congé de paternité que pour le congé de maternité.'' Elle a répondu : “Si on arrive à imposer une semaine, ce sera déjà pas mal.” » Aujourd'hui, sept pères sur dix prennent leur congé de paternité, soit onze jours (dix-huit en cas de naissances multiples), généralement à la suite du congé de naissance de trois jours, à la charge de l'employeur. Indemnisé par la Sécurité sociale dans les mêmes conditions que le congé de maternité, il est ouvert à tous les salariés sans condition d'ancienneté, d'activité ni de statut. Mais dans les faits, les pères ayant un emploi permanent (80 % en CDI) le prennent plus que ceux en CDD (48  %) ; et les fonctionnaires (88 %), plus que les travailleurs indépendants (32 %) et les chômeurs (13 %). Reste que ce congé de paternité est plébiscité à la fois par les hommes – 90,3 % des 18-30 ans désirent le prendre ou l'ont déjà pris, et 85,4 % souhaiteraient qu'il soit allongé(1)  – et par les féministes qui, le jugeant « trop court pour être efficace », ont multiplié, ces derniers mois, tribunes et pétitions pour réclamer sa révision. En vain.
Le partage de la parentalité est la seule voie possible
Commandé par le Premier ministre en mars dernier, un rapport de l'Inspection générale des affaires sociales (Igas) lui a été remis le 11 septembre. « Il propose de porter sa durée à quatre semaines. Et formule des pistes pour accompagner cet allongement, comme la participation des entreprises et le caractère obligatoire d'une partie du congé. Favoriser une paternité active et, donc, un meilleur équilibre des temps familiaux et professionnels est une mesure que nous défendons depuis longtemps », explique Olga Trostiansky, dont l'enthousiasme a dû être de courte durée. Le 20 septembre, sur France Inter, interrogé sur l'allongement préconisé par l'Igas, Edouard Philippe a préféré s'épancher sur le congé de maternité des travailleuses indépendantes : « Cette question du congé maternité est sensible, et ensuite on regardera pour le congé paternité. » Un report sine die, alors qu'en début de quinquennat l'égalité entre les sexes était affichée comme « grande cause nationale » par Emmanuel Macron.
Une déception à la hauteur des espoirs, car pour Brigitte Grésy, secrétaire générale du Conseil supérieur de l'égalité professionnelle : « Le partage de la parentalité est la seule voie possible. Passer à un mois de congé a un double effet : le “délit de maternité” devient moins “grave”, car il a son pendant masculin ; et cela légitime l'exercice de la parentalité, puisque les deux parents sont impliqués. » A la question « pourquoi il faut se mobiliser pour un congé de paternité plus long », la réponse est mathématique : « En France, les mères consacrent deux fois plus de temps à leurs enfants que les pères. Et quand l'enfant arrive, une mère sur deux interrompt ou réduit son activité professionnelle, alors que pour les pères c'est un sur neuf. Les inégalités de salaire et de carrière se creusent alors, avec des conséquences jusqu'aux retraites, en moyenne 40  % plus faibles que celles des hommes. La prise du congé paternité peut, en contrebalançant, réduire le “risque maternité”, qui pèse sur l'embauche et l'avancement des femmes », explique Olga Trostiansky. Une vision que partage Eric, 31 ans, ingénieur territorial à Bordeaux. Son fils est né le 21 juin. « J'ai pris les jours légaux, frustré de ne pas pouvoir en prendre plus. Pas question que je reproduise le schéma familial. Ma mère, plus brillante que mon père, a été mère au foyer. Mon père n'aurait pas eu la carrière qu'il a, mais ma mère en aurait eu une ! Je refuse que ma compagne, qui aime son boulot, se sacrifie. Je suis le seul garçon dans mon service, mes collègues ont beau tenir un discours féministe, ce sont elles qui gèrent tout à la maison. Il reste beaucoup à faire pour le partage des tâches. »
Lire aussi : Quand le retour au bureau du congé maternité se passe mal
De la peur d'être traité de flemmard
En effet, les femmes réalisent toujours 71 % du travail domestique (ménage, cuisine, linge) et 65 % du travail familial (change, alimentation, coucher, bain, réveil la nuit, visites médicales). Comme le déplore Hélène Périvier, économiste de l'Observatoire français des conjonctures économiques(2) , « depuis quinze ans, l'effort budgétaire a porté sur le développement des modes d'accueil de la petite enfance, ce qui a permis de soutenir le travail des mères de jeunes enfants, mais cela n'a pas encouragé les pères à consacrer plus de temps aux tâches familiales ». Alors, le congé parental serait-il la solution ? « Il permet aux pères d'apprendre certaines tâches, mais ce n'est pas non plus un miracle », constate Ariane Pailhé, chercheuse à l'Institut national d'études démographiques, où elle suit l'Etude longitudinale française depuis l'enfance, fondée sur une cohorte de 17 000 enfants nés en 2011(3) .
En résumé, on constate un effet significatif sur le partage des tâches parentales, mais pas sur les tâches domestiques. « Le congé paternité est trop court pour permettre un rééquilibrage durable de ces tâches au sein des couples. On note aussi qu'il est moins fréquent dans les milieux populaires, poursuit la chercheuse. Des pères se sentent moins légitimes que les mères à cause du regard porté sur eux par leur chef ou leurs collègues. » Michel, 45 ans, père de trois enfants, est menuisier dans une petite entreprise à Troyes. Il n'a jamais osé évoquer le sujet avec son patron. « J'ai appris par un reportage à la télé qu'un congé pour les pères existait. J'aurais bien aimé le prendre, mais vu que ma femme est au foyer, on m'aurait traité de flemmard. Pourtant, j'adore m'occuper de mes gosses. »
Lire aussi : Charge mentale : quand ce sont les femmes qui gèrent tout
Pour que le salarié ne soit plus perçu comme dilettante, et éviter les discriminations à l'embauche ou en cours de carrière, il faudrait rendre le congé de paternité obligatoire, comme vient de le faire le Portugal ou comme le font depuis longtemps les pays scandinaves. « A Stockholm, être père à plein temps occupe plusieurs mois de sa vie, c'est entré dans les mœurs depuis au moins quinze ans, explique Olivier Truc, journaliste et écrivain(4) installé en Suède depuis vingt-cinq ans et père de trois enfants. C'est même très mal vu si tu ne le fais pas. C'est banal, mais ensemble les pères suédois continuent de parler de foot, c'est des mecs quand même ! D'ailleurs, beaucoup ont pris leur congé, fractionnable, pendant la coupe du monde. » (Il rit.) Alors que notre gouvernement rechigne à inscrire le partage de la parentalité à son agenda politique, des entreprises (Axa, L'Oréal, Aviva, Mastercard, Patagonia, Kering, Caisse des dépôts…) ont pris les devants et offrent à leurs employés un congé de quatre semaines, rémunéré à 100 %. « La parentalité ne doit pas être qu'une histoire de femmes, et un enfant, un frein à leur carrière, soutient Catherine Helaiem-Des-landes, responsable diversité et inclusion chez Axa.
En France, en 2017, 60 % de nos salariés ont cumulé congé légal de paternité et congé coparent, soit vingt-trois jours en moyenne. Nous incluons tous les schémas de famille et de paternité. » Comme Jérôme Manville, 40 ans, chef de projets chez Axa, à la naissance de sa deuxième fille : « J'étais le premier dans mon service à 80 % masculin. Cela a libéré la parole, qui n'est pas si fluide dans ce milieu où l'on parle beaucoup de boulot mais pas de ses nuits trop courtes. Je quitte le bureau à 17 h 45 ; au début, j'avais l'impression de faire l'école buissonnière. Cela oblige à déléguer et à contrer la culture du “présentéisme”. Et à la maison, à partager : je donne le bain et lis l'histoire. Le lien affectif créé à la naissance est gravé dans ma mémoire, je le revis à chaque fois que je la console, c'est fabuleux. J'ai fait des émules ; cet été, plusieurs collègues ont pris leur congé de paternité. » Pour les entreprises, cette politique bienveillante n'est pas à fonds perdu. « Elles y gagnent en termes d'image, notamment sur des postes de jeunes diplômés. Ces dispositifs avantageux les attirent, voire les incitent à rester, analyse Jérôme Ballarin, président de l'Observatoire de l'équilibre des temps et de la parentalité en entreprise(5) . C'est aussi par conviction, celle du cercle vertueux entre la conciliation vie professionnelle/vie privée d'un côté et la performance de l'entreprise de l'autre. »
Lire aussi : La charge morale et éducative, l’autre fardeau des femmes ?
Crever le “plafond de mère”
Dans une tribune publiée dans L'Obs le 23 septembre, les collectifs Congé ParentEgalité et Pour une parentalité féministe – qui réclament un congé obligatoire et de même durée pour les deux parents – estiment que « le positionnement obtus de la France ne saurait être une question de budget ». Ce que confirme l'économiste Antoine Math, de l'Institut de recherches économiques et sociales : « Si on l'allonge de trois ou quatre semaines, le congé paternité coûterait 594 millions d'euros au total. Ce n'est pas excessif mais, pour ce gouvernement, même une miette est “un pognon de dingue” ! » Et surtout, quand on parle de coûts, il faut aussi parler de bénéfices. Permettre aux femmes de retravailler après une naissance contribue à l'augmentation du PIB. Selon le rapport de l'Organisation de coopération et de développement économiques, le taux d'activité des Suédoises, Finlandaises et Norvégiennes est de 70 %, contre 61 % pour les Françaises. « Ces politiques ont des effets bénéfiques sur l'emploi des femmes, ajoute Antoine Math. Ces congés généreraient une activité et des emplois supplémentaires, donc des cotisations supplémentaires. Et aussi des dépenses moindres pour certaines prestations, maladie, chômage.
La Commission européenne estime que la réforme qu'elle propose – bien rémunérer un congé parental de quatre mois pour chaque parent – s'autofinancerait du point de vue des dépenses publiques. Sans compter les effets positifs pour les enfants et les couples, qui ont tout à gagner de pratiques plus égalitaires. »
Lire aussi : Tribune « pour un congé parental alterné » : les propositions d’un père pour favoriser l’égalité
Pour Olga Trostiansky, allonger le congé de paternité et le rendre obligatoire, ce ne serait que du bénéfice : « Le père engagé dans une paternité active précoce le sera toute sa vie. L'enfant comprend qu'il n'a pas qu'une mère ; c'est fondamental pour toute sa vie, et libérateur pour celles qui sont dans la fusion et ne veulent pas partager l'enfant. C'est aussi un changement de regard sur la parentalité. C'est une clé pour crever le “plafond de mère”. » Qu'en disent les premiers concernés ? Pour Fabien, le pionnier : « Je n'ai gardé que des souvenirs parfaits, et aujourd'hui j'ai un rapport très fort avec ma fille adolescente. » Eric : « On n'est jamais complètement prêt, c'est un peu difficile et angoissant au début avec un bébé, mais je le referais, et six mois si possible. » Jérôme : « Le lien affectif créé à la naissance est gravé dans ma mémoire, je le revis à chaque fois que je la console, c'est fabuleux. »
Allongement du congé paternité : des paroles de pères
Boris Vallaud, député (PS), père de jumeaux de 10 ans
« Nos jumeaux sont arrivés avec deux mois d'avance, nous allions plusieurs fois par jour à la maternité. Ils sont restés pendant cinq semaines en couveuse. J'ai eu de la chance, mon chef, Arnaud Montebourg à l'époque, était très conciliant. C'est très ennuyeux quand on dépend du jugement et de l'acceptation de son supérieur hiérarchique. Avec les congés et les RTT, j'ai même pris un peu plus que onze jours consécutifs. La nuit, je donnais le biberon, ils avaient la gentillesse de ne pas être synchrones. Et j'ai aussi changé les couches. J'ai une épouse hyperactive. Parfois, j'assurais une bonne partie de la charge. Quand Najat (Vallaud-Belkacem, ndlr) revenait, je lui disais : “Tiens, j'ai reçu l'allocation parent isolé ! (Il rit.)” Je fais les courses.
Le dîner, c'est beaucoup les nounous, mais aussi mes parents, les oncles et tantes. Notre famille est une coopérative. Sinon, c'est moi qui cuisine, une question de survie. Najat a d'immenses qualités, mais elle cuisine trop mal ! C'est plutôt elle qui assiste aux réunions parents-profs, ou mes parents. Elle s'occupe de leurs devoirs, elle est très patiente. Les règles de grammaire apprises enfant, elle les connaît encore par cœur, alors que moi… Et les exigences comme la lecture tous les jours, c'est elle. Je suis pour qu'on allonge le congé de paternité et qu'on en expérimente le caractère obligatoire pour les pères. Et que ce soit indemnisé correctement. »
Kamel Mennour, galeriste, père de cinq enfants de 4 à 17 ans
« Je n'ai pas pris un congé de paternité, j'ai eu du mal à m'arrêter vraiment, mais comme j'habite juste à côté de la galerie, je faisais des allers-retours. J'aurais aimé prendre plus de temps, car ces moments avec un nouveau-né sont uniques. Annika a longtemps allaité chacun de nos enfants, je n'ai donc pas donné beaucoup le biberon, mais j'ai changé les couches des cinq ! La nuit, on a beaucoup pratiqué le “co-dodo”. Je me lève vers 6 heures, je prends un café seul au Danton, où je prépare ma journée, lis la presse, avant de remonter pour le petit-déjeuner familial et conduire les enfants à l'école.
J'assiste, quand je le peux, aux réunions scolaires, j'ai d'ailleurs lié de belles amitiés avec d'autres parents (le photographe Peter Lindbergh, notamment), et c'est moi qui me charge des devoirs pour l'aîné, Kayen. Il vient réviser à la galerie. En ce qui concerne les plus jeunes, c'est Annika qui s'en charge. Pour les tâches domestiques avec cinq enfants, nous sommes heureusement aidés. Nous avons beaucoup de chance. Je suis pour l'allongement du congé de paternité, les couples se transforment. Chacun doit pouvoir s'impliquer autant qu'il le souhaite. Les mères doivent pouvoir choisir de retourner au travail avant les pères par exemple. Les congés de parentalité doivent permettre à chaque famille d'inventer son propre modèle de garde. »
Lire aussi : Mères actives : elles travaillent sans mode de garde
Philippe Jaenada, écrivain, père d'un enfant de 18 ans
« J'ai été présent à chaque minute depuis sa naissance. Je suis à la maison quasiment vingt-quatre heures sur vingt-quatre. Je l'ai vu grandir dans mes bras, millimètre après millimètre. Pourtant, ce n'est pas assez, c'est fou. Même quand on a un congé de paternité permanent, il faudrait plus. Alors onze jours… Mais ce qui doit les freiner, ce sont encore des histoires d'économie. Pour que les mecs n'abandonnent pas leur boulot pendant un mois. Pour être franc, ça n'a pas toujours été facile, sa mère ne travaille pas non plus. On s'est retrouvé avec ce petit machin. On ne sortait pas du tout. Ou alors au parc, le truc cafard à mort. On s'engueulait sans arrêt. On aurait dû le mettre à la crèche, pour respirer. Quand ma femme a arrêté d'allaiter, j'ai donné des biberons.
Et comme j'écrivais la nuit, je m'occupais de lui. Quant aux couches, je suis passé maître, d'une main, les yeux fermés. Les réunions de parents d'élèves, on a tout fait ensemble. Et sinon c'est ma femme qui l'emmenait à l'école, ça fait quarante ans que je n'arrive pas à me lever. Je m'en occupais de 16 h 30 jusqu'au soir. Le dîner ? Ma femme a des tocs sérieux, je n'ai pas le droit de toucher à une assiette. Du coup, c'est elle qui cuisine et fait le ménage. Il faut être honnête : parfois ça m'arrange. Sinon je m'occupais des devoirs, j'adore ça. Les rendez-vous chez le médecin, c'est elle. J'ai peur des médecins. »
Laurent Solly, DG de Facebook France, père de quatre enfants de 9 à 20 ans
« Je me souviens du plaisir de rentrer vite pour profiter de mes très jeunes enfants et de découvrir ce que c'est de devenir papa. J'ai donné des dizaines de biberons et plus ! Je me souviens de ceux de la nuit, des comptines après, et de l'effort pour reposer avec délicatesse le bébé dans son lit. Tout un art ! J'ai souvent changé leurs couches. Pour être franc, c'est beaucoup plus difficile pour le troisième que pour le premier. Je cuisine souvent le week-end. J'emmène les enfants le matin quand je suis en France. Les discussions sur la vie à l'école, surtout élémentaire, sont un bonheur de respiration et de jouvence.
Je tente d'assister aux réunions de parents d'élèves, mais à 18 h 30 c'est difficile. Je leur demande parfois de faire leurs devoirs avec moi. Mais ils me trouvent un peu sévère ! Je leur fais refaire trop de dictées, de calculs, et réciter trop de dates d'histoire ! Là-dessus je suis assez “vieille école”. Je n'ai hélas pas pris de congé de paternité. Aux naissances de mes enfants, soit il n'existait pas, soit l'entreprise dans laquelle je travaillais ne l'avait pas instauré. Je ne pense pas avoir raté ces premières semaines, mais aujourd'hui je prendrais ce congé avec bonheur, et je me réjouis de voir les jeunes papas qui en profitent pleinement chez Facebook. Plutôt que le rendre obligatoire, je recommande le choix interne des entreprises – qui, me semble-t-il, ont progressé sur cette question. »
1. « Les hommes en entreprise : regards croisés hommes-femmes », Orse-Goodtoknow, octobre 2018. 2. « Réduire les inégalités professionnelles en réformant le congé paternité », 2017. 3. « Can Daddies Learn How to Change Nappies ? Evidence from a Short Paternity Leave Policy », par Ariane Pailhé, Anne Solazy, Maxime Tô, mai 2018. 4. Auteur de La montagne rouge, éd. Métailié. 5. Auteur de Manager par les équilibres, éd. Vuibert.
Par Catherine Durand, Propos recueillis par Corine Goldberger et Elsa Guiol

https://www.marieclaire.fr/conge-paternite-la-vraie-cle-de-l-egalite-femmes-hommes,1287455.asp

Voir les commentaires

Au Québec, des papas luttent pour plus un plus grand engagement paternel,papa,pere,

13 Novembre 2018, 08:10am

Publié par hugo

Au Québec, des papas luttent pour plus un plus grand engagement paternel
Par Cécile Andrzejewski Publié le 12/11/2018 à 09:00
 

Partager
Épingler
Tweeter
Soutenu par 250 organisations et individus à travers le Québec, le Regroupement pour la valorisation de la paternité (RVP) œuvre pour pour l'engagement paternel au sein des familles. Rencontre avec Raymond Villeneuve, directeur passionné qui défend l'application concrète des valeurs égalitaires par les papas.
Raymond Villeneuve le reconnaît sans hésiter  : le sujet de l'égalité le passionne. Et parce qu'il préfère les actes aux discours, il dirige aujourd'hui le Regroupement pour la valorisation de la paternité (RVP), où on travaille à une meilleure implication des papas dans leur rôle parental.
Marie Claire : D'abord, qu'est-ce que le regroupement pour la valorisation de la paternité  ?
Tout a démarré il y a une vingtaine d'années avec des intervenants de quartier à Montréal qui souhaitaient développer des activités pour valoriser le rôle du père, dans une démarche égalitaire. On a rapidement réalisé qu'il fallait agir au-delà d'un quartier car quand on parle du soutien de l'engagement paternel, on se retrouve d'avantage dans les politiques publiques ou les services communautaires. Donc on a travaillé avec plusieurs chercheuses et chercheurs pour recenser les services et les écrits sur le sujet, regarder les politiques québécoises dédiées.
En documentant l'état de la situation, on a pointé avec des données précises les pistes d'amélioration et les actions à mener pour faire avancer nos préoccupations. Car si on veut faire une cartographie de la famille sans tenir compte d'une donnée importante, le père, c'est compliqué. Ce sont des vases communicants  : si papa ne s'implique pas, maman va écoper. Tout est lié. Pour concrétiser l'égalité, les hommes doivent aussi être acteurs de la démarche, il faut donc s'adresser à ce qu'ils vivent pour construire ensemble.
Lire aussi : Aux urgences pédiatriques : où sont les pères ?
Comment travaillez-vous  ?
On n'agit pas directement avec les familles, mais avec les réseaux et organismes. On a, par exemple, le PAPPa – programme d’adaptation des pratiques aux réalités paternelles. L'idée, toute simple, consiste à accompagner les organisations soutenant les familles dans l'adaptation de leurs pratiques pour faire de la place aux pères. Concrètement, on regarde les haltes garderies, les municipalités, les activités de petite enfance et on réalise, avec elles, un portrait sur la place des pères  : sont-ils présents dans le conseil d'administration, dans les activités, dans le quotidien  ?
Si papa ne s'implique pas, maman va écoper.
Après ça, on établit une petite stratégie pour faire en sorte que l'organisation atteigne aussi les papas. On les aide à adapter leurs pratiques aux réalités paternelles. Car si on ne réalise que des actions mères-enfants, on ne travaille pas pour l'égalité, on fait de nouveau reposer la parentalité uniquement sur les mères. Aujourd'hui, avec l'évolution de la société, on n'en est plus à devoir convaincre de l'importance des pères, mais à s'interroger sur comment on a agit. Ce changement se concrétise beaucoup sur la génération Y des 18-34 ans qui souhaitent vivre une parentalité plus égalitaire. Au niveau de la norme sociale, on souhaite désormais un père présent, engagé. La pratique doit encore avancer, mais le modèle est là.
Y a-t-il des actions spécifiques destinées aux pères  ?
Depuis 2013, on organise la semaine québécoise de la paternité. Dans ce cadre, nos partenaires ont proposé des activités sportives, culturelles ou familiales dans toutes les régions. L'an dernier, on y a lancé un cahier de propositions de politiques publiques, avec des solutions sur la préparation à la paternité, le congé parental, la conciliation famille-travail, les services aux familles et le droit de la famille pour que les pères québécois puissent vivre pleinement leur expérience parentale. On développe aussi un projet pour trouver les stratégies, les leviers, les contenus mobilisant les papas. On essaie de s'adresser à eux directement, au delà des organisations, pour qu'ils deviennent plus visibles et valorisés.
Des partenaires ont aussi créé des maisons d'hébergement père-enfant, pour les pères en difficulté. Il y a une dizaine de maisons pour les aider à traverser une période de crise, elles sont toutes remplies. Ça rend visible des enjeux qu'on ne voyait pas, par exemple la mère a un problème de santé mentale ou de dépression, le père perd son job, il se retrouve en grande difficulté. Si on n'a pas les ressources, on peut avoir à placer son enfant. Ces maisons sont là pour soutenir ces pères.
Lire aussi : Leur père, ce héros : elles racontent leur relation unique
Au-delà des discours, il faut aussi au sein des familles faire attention à l'exemple qu'on montre aux enfants sur la répartition des tâches, les questions d'égalité...
C'est dans la famille que se transmettent les valeurs, ce qui compte n'est pas ce qu'on dit aux enfants, mais ce qu'on fait. Si papa et maman ont des comportements égalitaires, voilà le meilleur vecteur d'égalité. Donc nous, on agit aussi auprès des organisations pour intégrer de façon saillante la co-parentalité. Il s'agit d'une notion très englobante, respectueuse des différentes réalités familiales, des séparations. En se définissant comme co-parents, on dit au père  : «  Tu as aussi des responsabilités, tu es un parent à part entière  ». Il faut considérer le gros défi de ce projet là.
On vit une phase de transition  : auparavant, la mère restait à la maison, le père évoluait en dehors, ils vivaient dans deux juridictions séparées. Là maintenant, les deux naviguent à la maison et en dehors, donc il faut créer des zones de co-décisions et de co-constructions, ce n'est pas simple, car on partage des responsabilité, du pouvoir, une relation affective avec nos enfants. On a tous à apprendre de ça.
Est-ce que, justement, les papas s'impliquent  ?
L'exemple québécois est intéressant. On a un congé paternité de cinq semaines depuis 2006. Avant 2006, beaucoup de gens disaient que ce congé allait terrible, que les pères n'allaient pas le prendre, que ce serait la fin du monde (rires). En fait, juste après son instauration, dans les années qui ont suivi, on a vu que 80% des pères le prenaient. Le changement est arrivé rapidement, de façon très nette. La société était prête mais les gens ne s'y projetaient pas. On aimerait d'ailleurs que ce congé soit plus long, au RVP on suggère de le passer à huit semaines, car la naissance d'un enfant reste un moment névralgique où les habitudes se prennent très rapidement. Le partage des tâches, la relation parent-enfant, tout ça se construit dès le départ.
Lire aussi : Tribune « pour un congé parental alterné » : les propositions d’un père pour favoriser l’égalité
On parle beaucoup de couples hétérosexuels depuis le début de cet entretien...
Nous, on travaille pour la paternité, donc pour toute forme de paternité, peu importe l'orientation de genre ou sexuelle. La question de l'égalité au sein des couples homosexuels est moins connue, il reste un vrai travail de documentation à effectuer. Moins d'organisations soutiennent ces papas, donc il faut aussi développer ce côté là.

https://www.marieclaire.fr/au-quebec-des-papas-luttent-pour-plus-un-plus-grand-engagement-paternel,1285494.asp

Voir les commentaires

"Au bas de la fiche de paie, il y aura plus d'argent", promet Marlène Schiappa,femmes,emplois,salaires,

12 Novembre 2018, 08:59am

Publié par hugo

 "Au bas de la fiche de paie, il y aura plus d'argent", promet Marlène Schiappa

Le 11 novembre 2018, Marlène Schiappa, secrétaire d'État à l'Égalité entre les femmes et les hommes, est l’invitée de "Dimanche en politique", le magazine politique de France 3, pour répondre aux questions de Francis Letellier.
France 3
avatarFrance 3France Télévisions

Mis à jour le 11/11/2018 | 16:55
publié le 11/11/2018 | 13:55
PartagerTwitterPartager
Envoyer
LA NEWSLETTER ACTUNous la préparons pour vous chaque matin

Les cérémonies d'hommage à la Première Guerre mondiale ont démarré en présence de dirigeants du monde entier. Elles ont commencé à l'Élysée (Paris), où un incident a eu lieu. Deux militantes Femen se sont mises en travers du convoi du Donald Trump. Marlène Schiappa est-elle choquée ou soutient-elle l'action des Femen ? "Les Femen sont des activistes qui portent dans le débat public une parole importante pour défendre les droits des femmes. On a la liberté d'expression en France, néanmoins, en période de menace terroriste, je pense que ce n'est effectivement pas une bonne idée de s'amuser à enfreindre la sécurité dans cette période d'hommage à l'armistice", explique la secrétaire d'État.
"Je n'ai pas à dire aux gens ce qu'ils ont à faire"

Concernant ses propos sur la journée de mobilisation contre l'action du gouvernement, prévue samedi 17 novembre, Marlène Schiappa estime n'avoir "pas à dire aux gens ce qu'ils ont à faire ou à ne pas faire. Certes, le carburant augmente, pas du fait du gouvernement pour plus de 70%, mais le travail va davantage payer et à la fin, au bas de la fiche de paie, il y aura plus d'argent", répond-elle.
A lire aussi


https://www.francetvinfo.fr/societe/femen/dimanche-en-politique-invitee-marlene-schiappa_3028993.html

Voir les commentaires

Inégalité des sexes : à l'adolescence, 65% des filles considèrent "qu'elles ont moins de droits que les garçons",articles femmes hommes,egalite

12 Novembre 2018, 08:29am

Publié par hugo


 Inégalité des sexes : à l'adolescence, 65% des filles considèrent "qu'elles ont moins de droits que les garçons"

Une enquête menée par Unicef France montre que les filles se sentent "exclues" et "rejetées" des espaces publics par les garçons. Cela commence dès l'école.
Une petite fille dans une cour de réacréation, lors de la rentrée scolaire, à Paris.
Une petite fille dans une cour de réacréation, lors de la rentrée scolaire, à Paris. (LUC NOBOUT / MAXPPP)
avatarfranceinfoRadio France

Mis à jour le 08/11/2018 | 17:44
publié le 08/11/2018 | 17:44
PartagerTwitterPartager
Envoyer
LA NEWSLETTER ACTUNous la préparons pour vous chaque matin
image il y a 6 heures

DIRECT. Route du Rhum : suivez le sprint final entre le jeune leader François Gabart et le vétéran Francis Joyon

L'inégalité des sexes s'installe dès l'enfance, selon une enquête d’Unicef France, publiée jeudi 8 novembre et réalisée auprès de 26 000 enfants et adolescents. Les filles "ont le sentiment de ne pas avoir les mêmes droits. Un sentiment qui va s'accroître au fil de l'âge. Il est déjà très fort à la préadolescence. À l'adolescence, les filles sont 65% à considérer qu'elles ont moins de droits que les garçons", a expliqué sur franceinfo jeudi Serge Paugam, sociologue, directeur de recherche au CNRS, directeur d’études à l’Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales (EHESS), coauteur de l’étude.

franceinfo : Les filles se sentent-elles exclues des espaces publics ?

Serge Paugam : Oui. Dans les cours de récréation, par exemple, il y a une séparation des sexes assez radicale. Les garçons jouent d'un côté, les filles de l'autre. Les filles d'ailleurs aimeraient participer davantage aux jeux des garçons mais elles sont tout à fait rejetées. Elles ont le sentiment de ne pas avoir les mêmes droits. Un sentiment qui va s'accroître au fil de l'âge. Il est déjà très fort à la préadolescence. À l'adolescence, les filles sont 65% à considérer qu'elles ont moins de droits que les garçons. Le fait que les filles pensent que leurs droits sont inférieurs est lié au fait qu'elles doivent se contenir davantage que les garçons, faire attention, parfois même rester plus enfermées dans la sphère domestique pour éviter d'être agressées. Les inégalités commencent là, quand elles n'ont pas les mêmes droits et les mêmes libertés que les garçons.

L'école est tout particulièrement concernée ?

Il faut souligner aussi que, dans le cadre scolaire, il y a beaucoup de moqueries, beaucoup d'attaques blessantes. Les filles n'en sont pas forcément plus victimes que les garçons. On entre par la scolarité dans un monde assez agressif. À 7 ou 8 ans, on a un enfant sur deux qui dit être victime de ces moqueries et de ces attaques blessantes. On voit que ce ne sont pas n'importe quels enfants, ceux qui spécifiquement vivent dans des quartiers difficiles. Les enfants qui ont des parents au chômage sont beaucoup plus victimes des moqueries que les autres. Il y a donc des rapports sociaux tendus. Il se superpose des inégalités entre les filles et les garçons et des inégalités sociales.

La tenue vestimentaire en est-elle un symbole ?

La tenue vestimentaire est une forme de discrimination dont les filles se disent plus victimes que les garçons. A la préadolescence, les filles cherchent davantage à affirmer leur féminité. La tenue vestimentaire devient un instrument par lequel elle tentent de se valoriser. Mais dans ce jeu de démonstration, il y a des formes de discrimination et des moqueries, parfois même du harcèlement. Dans ce moment de prise d'autonomie pour les filles, elles vont aussi faire l'objet d'un harcèlement qui prend une forme sexuelle. Être touchées, interpellées sexuellement, agressées sexuellement, embrassées de force. Et les filles évidemment sont beaucoup plus victimes que les garçons de ces formes de harcèlement.

A lire aussi


https://www.francetvinfo.fr/societe/droits-des-femmes/inegalite-des-sexes-a-l-adolescence-65-des-filles-considerent-qu-elles-ont-moins-de-droits-que-les-garcons_3024525.html

Voir les commentaires

VIDEO. Le collectif "Les Glorieuses" propose un trio d’actions pour endiguer les inégalités salariales,femmes,feminisme,egalite

12 Novembre 2018, 08:00am

Publié par hugo

 VIDEO. Le collectif "Les Glorieuses" propose un trio d’actions pour endiguer les inégalités salariales

Rebecca Amsellem, du collectif Les Glorieuses, propose des solutions concrètes pour remédier aux inégalités professionnelles entre les femmes et les hommes.
BRUT
avatar Brut.France Télévisions

Mis à jour le 07/11/2018 | 14:30
publié le 07/11/2018 | 14:30
PartagerTwitterPartager
Envoyer
LA NEWSLETTER ACTUNous la préparons pour vous chaque matin

Selon le Forum Économique Mondial, l’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes sera atteinte en 2186. Pour ne pas attendre 168 ans, le gouvernement français a demandé aux entreprises de résorber les inégalités salariales entre les sexes d’ici 2022. À partir du 1er janvier 2019, les sociétés de plus de 50 salariés disposeront de 3 années pour mettre un terme aux inégalités. Dans le cas contraire, une sanction financière équivalente à 1 % de leur chiffre d’affaires leur sera appliquée. Pour 73 % des Français, dont Rebecca Amsellem, membre du collectif féministe Les Glorieuses, cette mesure est loin d’être suffisante. "Ça repousse, encore une fois, l’arrivée de cette égalité salariale", déplore la jeune femme.
Un trio d’actions concrètes

Pour que les choses changent, maintenant, elle propose et demande au gouvernement "de mettre en place un trio d’actions qui a fonctionné dans d’autres pays, et notamment dans des pays d’Europe du nord." Dans un premier temps, le collectif demande au gouvernement d’exiger des entreprises une transparence des salaires pour avoir une comparaison de ces derniers dans les entreprises. "La seconde proposition, c’est un certificat d’égalité obligatoire", explique-t-elle. Concrètement, Les Glorieuses proposent au gouvernement de demander aux sociétés qu’elles fournissent la preuve qu’elles respectent ces égalités de salaires, sans quoi elles encourraient une sanction financière. La troisième et dernière proposition est la mise en place d’un congé paternité obligatoire, équivalent au congé maternité. "Il n’y a plus, du coup, cette arrière-pensée d’employeur qui va se dire : je vais plutôt prendre un homme pour ce poste-là parce qu’elle s’approche de son premier enfant", précise Rebecca Amsellem. Selon elle, "on entend très souvent dans les médias que si les femmes ne gagnent pas autant que les hommes, c’est parce qu’elle n’osent pas demander une augmentation ou une promotion mais c’est faux. On ne leur accorde pas." Pour Rebecca Amsellem, il est d'abord nécéssaire de faire un effort sur cette notion "d’autocensure" pour commencer à faire évoluer les choses.
A lire aussi


https://www.francetvinfo.fr/economie/emploi/carriere/vie-professionnelle/emploi-des-femmes/video-le-collectif-les-glorieuses-propose-un-trio-dactions-pour-endiguer-les-inegalites-salariales_3022605.html

Voir les commentaires

Un mécanisme pour calculer les écarts de salaire femmes-hommes présenté fin novembre,articles femmes hommes,

12 Novembre 2018, 03:41am

Publié par hugo

 Un mécanisme pour calculer les écarts de salaire femmes-hommes présenté fin novembre

Ce mécanisme, inscrit dans la loi Avenir professionnel, doit pousser les entreprises à réduire les inégalités de salaires entre les deux sexes, avec la menace de sanctions financières à l'horizon 2022 pour les plus récalcitrantes.
Ce mécanisme doit mesurer les écarts de salaires entre hommes et femmes à partir de 2019 et pousser les entreprises à les réduire.
Ce mécanisme doit mesurer les écarts de salaires entre hommes et femmes à partir de 2019 et pousser les entreprises à les réduire. (PHOTOALTO / AFP)
avatarfranceinfo avec AFPFrance Télévisions

Mis à jour le 06/11/2018 | 20:02
publié le 06/11/2018 | 19:57
PartagerTwitterPartager
Envoyer
LA NEWSLETTER ACTUNous la préparons pour vous chaque matin
image il y a 4 heures

DIRECT. Route du Rhum : suivez le sprint final entre le jeune leader François Gabart et le vétéran Francis Joyon

Marlène Schiappa vante un "pas historique" pour "résorber les inégalités". Un mécanisme "commun", destiné à calculer les écarts de salaires entre les femmes et les hommes dans les entreprises, sera dévoilé le 22 novembre, a annoncé la secrétaire d'Etat chargée de l'Egalité et de la Lutte contre les discriminations, mardi 6 novembre, lors de la séance de questions au gouvernement à l'Assemblée nationale.

L'annonce de cette présentation intervient à la date symbolique où les femmes commencent à travailler "bénévolement", selon le calcul du collectif féministe Les Glorieuses. Les femmes gagnent en moyenne 23,7% de moins que les hommes, tous postes confondus. A poste et âge équivalents, l'écart demeure à 9%.
Un mécanisme qui s'est fait attendre

Le gouvernement avait annoncé en mars son intention de créer un indicateur pour mesurer les écarts de salaire à partir de 2019 et pousser les entreprises à les réduire, avec la menace de sanctions financières à l'horizon 2022 pour les plus récalcitrantes. "Les entreprises auront l'obligation de publier ces écarts de salaire entre les femmes et les hommes et trois ans pour les résorber", a insisté Marlène Schiappa à l'Assemblée.

    Inégalités salariales entre les hommes et les femmes : "Cette inégalité est anachronique (...) Non, les femmes ne sont pas plus douées que les hommes pour faire le café", affirme @MarleneSchiappa.#6Novembre15h35 #QAG #DirectAN pic.twitter.com/qIR2XMQD53
    — LCP (@LCP) 6 novembre 2018

Ce dispositif était promis dans le cadre de la loi Avenir professionnel, votée à l'été. Le texte assigne aux employeurs un nouvel objectif de "suppression des écarts de rémunération entre les femmes et les hommes" et une obligation de transparence car ils devront désormais rendre publics ces écarts. Mais le mécanisme pour les calculer se faisait attendre. La ministre du Travail, Muriel Pénicaud, avait confié en mai une mission à Sylvie Leyre, DRH France du groupe industriel Schneider Electric, pour en définir la "méthodologie". Ses conclusions étaient initialement attendues avant l'été.
A lire aussi


https://www.francetvinfo.fr/societe/droits-des-femmes/un-mecanisme-pour-calculer-les-ecarts-de-salaire-femmes-hommes-presente-fin-novembre_3021459.html

Voir les commentaires

Depuis 15h35 mardi, les femmes travaillent gratuitement

12 Novembre 2018, 02:48am

Publié par hugo

 Depuis 15h35 mardi, les femmes travaillent gratuitement
 
Le site féministe Les Glorieuses a lancé une pétition demandant des mesures en faveur de l'égalité salariale.
Selon l\'Insee, les femmes gagnent toujours 23,7% de moins que les hommes en France.
Selon l'Insee, les femmes gagnent toujours 23,7% de moins que les hommes en France. (PHILIPPA LANGLEY / AFP)
avatarfranceinfoFrance Télévisions
Mis à jour le 06/11/2018 | 17:03
publié le 06/11/2018 | 16:29
PartagerTwitterPartager
Envoyer
LA NEWSLETTER ACTUNous la préparons pour vous chaque matin
image il y a 4 heures
DIRECT. Route du Rhum : suivez le sprint final entre le jeune leader François Gabart et le vétéran Francis Joyon
Depuis mardi 6 novembre à 15h35, les femmes travaillent "gratuitement" jusqu'à la fin de 2018 si l'on tient compte des écarts de salaires entre les femmes et les hommes. Selon le site féministe Les Glorieuses, les femmes, qui gagnent en moyenne 23,7% de moins que les hommes, arrêteront d'être payées à 15h35 et 5 secondes précisément.
"Nous sommes en 2018 et pourtant nous devons toujours nous battre pour que nos droits économiques soient respectés", écrivent Les Glorieuses dans une pétition. Elles réclament trois mesures "concrètes" qui "ont fait leurs preuves dans d'autres pays" : la mise en place d'un congé paternité équivalent au congé maternité, une transparence des salaires dans les entreprises et un certificat d'égalité obligatoire, c'est-à-dire l'obligation de respecter l'égalité sous peine de sanction.
"Mes chers collègues, le combat continue"
L'Assemblée nationale a également marqué symboliquement cette date. "Mes chers collègues, permettez-moi de vous rappeler qu'aujourd'hui 6 novembre, 15h35, alors que l'inégalité salariale entre les femmes et les hommes persiste, cela signifie qu'à travail équivalent et à compétences égales, une femme travaillerait gratuitement par rapport à un homme", a déclaré le président Richard Ferrand depuis le perchoir, pendant la séance de questions au gouvernement.
C'est "illégal depuis la loi du 22 décembre 1972", a-t-il ajouté, sous les applaudissements debout d'une grande partie des députés, avant de lancer : "Mes chers collègues, le combat continue."
    "Ce 6 novembre, 15h35, alors que l'inégalité salariale entre les hommes et les femmes persiste, cela signifie qu'à travail équivalent et compétences égales, une femme travaillerait gratuitement par rapport à un homme. Cela est illégal !", rappelle @RichardFerrand#QAG #DirectAN pic.twitter.com/cjfPqas5yQ
    — LCP (@LCP) 6 novembre 2018
A lire aussi

https://www.francetvinfo.fr/societe/droits-des-femmes/depuis-15h35-mardi-les-femmes-travaillent-gratuitement_3021171.html

Voir les commentaires

Inégalités femmes-hommes : ça commence dès l’enfance,articles femmes hommes,egalite

9 Novembre 2018, 14:56pm

Publié par hugo


Inégalités femmes-hommes : ça commence dès l’enfance
Publié le 08 novembre 2018 | Modifié le 08 novembre 2018
©Louiza Malki/UNICEF France
3 min
Partager
Partager
Partager
Dans sa consultation nationale des 6-18 ans, l’UNICEF s’est penché sur la façon dont les filles et les garçons perçoivent leurs droits : très tôt, les filles subissent plus de privations et souffrent plus des inégalités.
Les inégalités constatées dans la société entre les femmes et les hommes se manifestent dès l’enfance : les éléments recueillis par l’UNICEF France dans le cadre de sa consultation nationale des 6-18 ans montrent que les filles sont plus touchées que les garçons pour de nombreuses privations. Elles sont par exemple moins favorisées dans l’accès au savoir, à la santé, aux relations sociales et aux loisirs (deux tiers des jeunes pratiquant une activité de loisir subventionnée sont des garçons). Les discriminations qu’elles subissent adultes émergent en fait alors qu’elles sont très jeunes.
>>> Inégalités filles-garçons : qu'en pensent les enfants ?
Des inégalités dans tous les espaces
Une fille reçoit plus qu’un garçon des injonctions sur sa tenue vestimentaire. Les reproches qu’on lui fait lui intiment qu’elle est trop féminine, trop provocante, ou au contraire qu’elle ne se conforme pas assez aux modèles féminins. Autre aspect de l’oppression qui pèse sur les filles : le harcèlement. Elles sont deux fois plus harcelées que les garçons et cela se produit dans toutes les sphères de leur existence : sur Internet, dans l’espace public ou dans les transports en commun. Dans les quartiers prioritaires, les garçons sont très présents à l’extérieur, alors que les filles sont confinées à l’espace domestique. À terme, elles finissent par délaisser l’espace public, qui devient de fait un territoire masculin.
À l’école, le constat est similaire : dans la cour de récréation, ce sont les jeux des garçons qui occupent le plus de place. Ils sont au centre alors que les filles occupent les marges. C’est un problème dont elles sont conscientes dès l’école primaire alors que les garçons ne commencent à s’interroger là-dessus qu’au collège. Ceux-ci sont plus nombreux à considérer qu’il faut une séparation entre les genres. Les garçons issus de milieux populaires sont d’ailleurs encore plus enclins que les autres à estimer que les relations entre les filles et les garçons sont problématiques.
L’école, un espace favorable aux filles
Le sentiment d’inégalité est répandu chez 45% des filles. La prise de conscience se produit généralement pendant la pré-adolescence et s’aiguise à l’adolescence lorsque les filles font l’expérience du harcèlement. Elles intègrent alors l’idée que pour se protéger, elles doivent limiter leur liberté de se déplacer.
L’école constitue un lieu-refuge : elles en identifient la fonction protectrice et profitent plus avant des ressources disponibles. En outre, elles sont plus nombreuses à considérer qu’elles peuvent demander de l’aide pour faire leurs devoirs.
Face à ces constats, l’UNICEF France recommande :
Que l’on garantisse aux filles un accès aux loisirs ;
Que l’on renforce l’information sur la sexualité, la santé sexuelle et reproductive et les addictions ;
Que l’on accompagne les jeunes dans leur usage des outils connectés ;
Que l’on conçoive et construise des espaces publics partagés où l’on favorise la mixité.
Consultation des enfants en FranceUNICEF FranceEducation/égalité
En savoir plus
Vu sur: https://www.unicef.fr/article/inegalites-femmes-hommes-ca-commence-des-l-enfance

https://www.unicef.fr/article/inegalites-femmes-hommes-ca-commence-des-l-enfance

Voir les commentaires

Inégalités femmes-hommes : ça commence dès l’enfance,articles femmes hommes,egalite

9 Novembre 2018, 14:56pm

Publié par hugo


Inégalités femmes-hommes : ça commence dès l’enfance
Publié le 08 novembre 2018 | Modifié le 08 novembre 2018
©Louiza Malki/UNICEF France
3 min
Partager
Partager
Partager
Dans sa consultation nationale des 6-18 ans, l’UNICEF s’est penché sur la façon dont les filles et les garçons perçoivent leurs droits : très tôt, les filles subissent plus de privations et souffrent plus des inégalités.
Les inégalités constatées dans la société entre les femmes et les hommes se manifestent dès l’enfance : les éléments recueillis par l’UNICEF France dans le cadre de sa consultation nationale des 6-18 ans montrent que les filles sont plus touchées que les garçons pour de nombreuses privations. Elles sont par exemple moins favorisées dans l’accès au savoir, à la santé, aux relations sociales et aux loisirs (deux tiers des jeunes pratiquant une activité de loisir subventionnée sont des garçons). Les discriminations qu’elles subissent adultes émergent en fait alors qu’elles sont très jeunes.
>>> Inégalités filles-garçons : qu'en pensent les enfants ?
Des inégalités dans tous les espaces
Une fille reçoit plus qu’un garçon des injonctions sur sa tenue vestimentaire. Les reproches qu’on lui fait lui intiment qu’elle est trop féminine, trop provocante, ou au contraire qu’elle ne se conforme pas assez aux modèles féminins. Autre aspect de l’oppression qui pèse sur les filles : le harcèlement. Elles sont deux fois plus harcelées que les garçons et cela se produit dans toutes les sphères de leur existence : sur Internet, dans l’espace public ou dans les transports en commun. Dans les quartiers prioritaires, les garçons sont très présents à l’extérieur, alors que les filles sont confinées à l’espace domestique. À terme, elles finissent par délaisser l’espace public, qui devient de fait un territoire masculin.
À l’école, le constat est similaire : dans la cour de récréation, ce sont les jeux des garçons qui occupent le plus de place. Ils sont au centre alors que les filles occupent les marges. C’est un problème dont elles sont conscientes dès l’école primaire alors que les garçons ne commencent à s’interroger là-dessus qu’au collège. Ceux-ci sont plus nombreux à considérer qu’il faut une séparation entre les genres. Les garçons issus de milieux populaires sont d’ailleurs encore plus enclins que les autres à estimer que les relations entre les filles et les garçons sont problématiques.
L’école, un espace favorable aux filles
Le sentiment d’inégalité est répandu chez 45% des filles. La prise de conscience se produit généralement pendant la pré-adolescence et s’aiguise à l’adolescence lorsque les filles font l’expérience du harcèlement. Elles intègrent alors l’idée que pour se protéger, elles doivent limiter leur liberté de se déplacer.
L’école constitue un lieu-refuge : elles en identifient la fonction protectrice et profitent plus avant des ressources disponibles. En outre, elles sont plus nombreuses à considérer qu’elles peuvent demander de l’aide pour faire leurs devoirs.
Face à ces constats, l’UNICEF France recommande :
Que l’on garantisse aux filles un accès aux loisirs ;
Que l’on renforce l’information sur la sexualité, la santé sexuelle et reproductive et les addictions ;
Que l’on accompagne les jeunes dans leur usage des outils connectés ;
Que l’on conçoive et construise des espaces publics partagés où l’on favorise la mixité.
Consultation des enfants en FranceUNICEF FranceEducation/égalité
En savoir plus
Vu sur: https://www.unicef.fr/article/inegalites-femmes-hommes-ca-commence-des-l-enfance

https://www.unicef.fr/article/inegalites-femmes-hommes-ca-commence-des-l-enfance

Voir les commentaires