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France Réforme de l’immigration et de l’asile : La nécessité de mieux prendre en compte la situation des femmes migrantes et demandeuses d’asile,femmes,egalite

20 Juin 2018, 07:45am

Publié par hugo

 
 
19 juin 2018
France
Réforme de l’immigration et de l’asile : La nécessité de mieux prendre en compte la situation des femmes migrantes et demandeuses d’asile
 
À la veille de la journée mondiale des réfugié.e.s et à la veille du début de l’examen, par le Sénat, du projet de loi « pour une immigration maîtrisée, un droit d’asile effectif et une intégration réussie », le Haut Conseil à l’Egalité réitère son appel à mieux prendre en compte la situation des femmes migrantes et demandeuses d’asile.
À la suite de son Avis relatif à la situation des femmes demandeuses d’asile, remis le 18 décembre 2017 à Jacqueline GOURAULT, ministre auprès de Gérard COLLOMB, ministre de l’Intérieur et de son communiqué de presse du 27 mars 2018,  le HCE souhaite attirer l’attention des parlementaires sur les points suivants :
1 – Le HCE appelle à maintenir les délais dont disposent les demandeur.se.s d’asile : à 120 jours pour le dépôt de leur demande et à 30 jours pour le dépôt d’un recours afin de permettre une mise en œuvre effective du droit d’asile.
Une réduction des délais dont disposent les demandeur.se.s d’asile pour déposer leur demande ou leur recours aurait pour conséquence de nombreuses demandes hors délai ou insuffisamment étayées pour les personnes en situation de vulnérabilité,  notamment les femmes victimes de violences, et ne disposant pas de l’accompagnement juridique ou psychologique nécessaire.
2 – Le HCE appelle à compléter les dispositions relatives au schéma national d’accueil des demandeur.se.s d’asile (article 9) par des mesures d’accompagnement et d’hébergement spécifiques pour les femmes, notamment par :
– la  création de places d’hébergement en non-mixité dans les Centres d’Accueil de Demandeur.euse.s d’Asile (CADA) pour les femmes isolées, les mineures, et les cheffes de familles monoparentales ;
– la formation aux vulnérabilités des agent.e.s de l’Office Français de l’Immigration et de l’Intégration (OFII) et des CADA, en particulier à la détection des signaux de violences, d’exploitation sexuelle ou de traite des êtres humains.
3 – S’agissant du droit au séjour des personnes étrangères victimes de violences conjugales ou familiales (article 32), le HCE salue :
–  l’inclusion des victimes de traite des êtres humains ou de proxénétisme parmi les bénéficiaires de la carte de résident.e visée par les dispositions de l’article L. 314-8 du code de l’entrée et du séjour des étrangers et du droit d’asile (carte de résident.e longue durée au sein de l’Union européenne) ;
–  le renouvellement de plein droit de de la carte de séjour temporaire délivrée aux victimes de violences conjugales ou familiales même après expiration de l’ordonnance de protection lorsque la personne étrangère a porté plainte contre son agresseur, pendant la durée de la procédure pénale.
Le HCE regrette toutefois le caractère trop restrictif de l’article 32, qui exclut un certain nombre de femmes victimes de violences conjugales ou familiales du dispositif de protection. L’article 32 subordonne en effet la délivrance d’une carte de résident.e de plein droit pour les victimes de violences conjugales ou familiales à l’existence de deux critères : la condamnation définitive de l’auteur des violences et la détention d’une carte de séjour obtenue suite au bénéfice d’une ordonnance de protection (art.L316-3).
Le HCE note que seules 50 cartes de séjour ont été délivrées en 2017 au titre de l’article L 316-3 aux femmes détentrices d’une ordonnance de protection en raison de violences conjugales ou familiales.
Le HCE appelle à délivrer une carte de résident.e de plein droit aux victimes de violences conjugales ou familiales après condamnation définitive de l’auteur des violences, sans condition de détention de la carte de séjour mentionnée à l’article L316-3.
4 – Le HCE appelle également à l’abandon des dispositions prévues à  l’article 30. Cet article conditionne la délivrance d’un titre de séjour pour le parent étranger d’enfant français à la contribution de l’autre parent à l’éducation et à l’entretien de l’enfant. Elle fait ainsi peser une double peine sur les mères victimes de violences ou qui subissent l’abandon de leur conjoint et père de leur enfant, et qui sont dans l’impossibilité d’apporter la preuve de la participation du père à l’entretien de l’enfant.5 – Enfin le HCE appelle au maintien des mesures destinées à sécuriser le séjour des réfugié.e.s bénéficiaires de la protection subsidiaire (délivrance d’une carte pluri-annuelle de 4 ans puis d’une carte de résident.e de plein droit) et à étendre le droit au séjour pour les frères et sœurs des réfugié.e.s mineur.e.s.
Le HCE appelle les parlementaires à faire en sorte que ce texte préserve les valeurs de la France, pays des droits humains.
Haut Conseil à l’Egalité entre les femmes et les hommes
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https://www.50-50magazine.fr/2018/06/19/reforme-de-limmigration-et-de-lasile-la-necessite-de-mieux-prendre-en-compte-la-situation-des-femmes-migrantes-et-demandeuses-dasile/

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Le G7 propose des solutions à la pièce pour réduire les inégalités économiques et l’écart entre les sexes,femmes,economie,egalite,salaire,

18 Juin 2018, 08:20am

Publié par hugo

 
 
Le G7 propose des solutions à la pièce pour réduire les inégalités économiques et l’écart entre les sexes

Québec, le 9 juin 2018 – En réaction au dénouement du Sommet du G7 à La Malbaie, Winnie Byanyima, directrice générale d’Oxfam International, a indiqué :
« La division croissante entre les leaders du G7 n’est pas une bonne nouvelle pour les millions de femmes et d’hommes dans le monde qui luttent pour une meilleure qualité de vie. Les inégalités extrêmes ralentissent le combat contre la pauvreté, sapent la cohésion sociale et engendrent de l’instabilité. »
« Nos économies sont construites sur le dos des femmes et des filles les plus pauvres et génèrent une énorme richesse pour quelques hommes. Cette situation ne peut pas continuer; les dirigeants du G7 doivent changer de cap de toute urgence. »
Concernant l’autonomisation économique des femmes
« Bien que je félicite le premier ministre Trudeau d’avoir convoqué le Conseil consultatif sur l’égalité des sexes du G7, je suis déçue que les leaders mondiaux aient échoué à prendre des engagements concrets pour renforcer l’autonomisation économique des femmes et pour faire en sorte que l’économie leur soit profitable. Le travail de soin non rémunéré, la violence contre les femmes et les filles, les lois discriminatoires, les normes sociales et le manque de soins de santé sexuelle et reproductive de qualité, voilà les défis que les dirigeants du G7 doivent défendre et ne pas négliger. »
« Le G7 doit investir davantage dans les services publics, comme la santé et les services de garde. Il doit également appuyer les pays en développement afin qu’ils puissent mettre en place des infrastructures pour diminuer le fardeau du travail non rémunéré des femmes. Pour les financer, les pays du G7 devraient mener une réforme à l’échelle internationale et supprimer les échappatoires fiscales qui permettent aux grandes corporations et aux particuliers de ne pas payer leur juste part. »
Concernant les changements climatiques
« Qu’un leader du G7 quitte le sommet avant les discussions sur le climat et l’environnement est déplorable. Les changements climatiques amplifient déjà le pouvoir destructeur des sécheresses, des ouragans et des autres chocs météorologiques extrêmes. »
« Les pays du G7 doivent prendre conscience des besoins particuliers des femmes en situation de pauvreté. Plusieurs d’entre elles sont des agricultrices qui dépendent de leur terre pour subvenir à leurs besoins et à ceux de leur famille. Le financement pour l’adaptation au climat devrait cibler les femmes et leurs communautés. »
Concernant l’annonce sur l’éducation des filles en situation de crise et de conflit, Denise Byrnes, directrice générale d’Oxfam-Québec, a déclaré :
« Nous sommes heureux que cet engagement, proposé par le Canada, s’attaque à certains des obstacles qui empêchent les femmes et les filles en situation de conflit de recevoir une éducation de qualité. Les autres pays du G7 devraient renforcer cette initiative. Nous les exhortons à aller encore plus loin. Il y a encore beaucoup d’autres barrières qui empêchent les femmes et les filles d’atteindre leur plein potentiel. »
Pour de plus amples renseignements, veuillez communiquer avec :
Etienne Dion
1 (514) 513-0021
etienne.dion@oxfam.org
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Invitation aux médias – Stunt médiatique : les « leaders du G7 » en camping au Canada »
« Oxfam au Sommet du G7 : quels sont les résultats?
https://oxfam.qc.ca/g7-communique-final/
 
https://oxfam.qc.ca/g7-communique-final/
 

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En Equateur, des villageoises s’unissent pour gagner leur indépendance,femmes,feminisme,egalites,economies,

18 Juin 2018, 07:47am

Publié par hugo

 En Equateur, des villageoises s’unissent pour gagner leur indépendance
 
La coopérative de l’association de Toquilleras María Auxiliadora, spécialisée dans les chapeaux, est ouverte à toutes et à tous, puisque le seul critère à remplir pour l'intégrer est de savoir tisser. Comme tous les vendredis, deux jeunes femmes sont chargées de récupérer les produits tissés. Elles les repassent et donnent leur forme finale aux chapeaux.
(c) Floriane Valdayron
En Equateur - un des pays d'Amérique du Sud où l’avortement est encore considéré comme un délit - les inégalités femme-homme sont toujours très présentes. Les plus criantes ? Celles qui relèvent du domaine du travail. Pour mieux gagner leur vie et s'émanciper de leur mari, des tisseuses travaillent en coopérative, dans un petit village au sud-est de Cuenca. Reportage.
16 juin 2018
Mise à jour 16.06.2018 à 10:25 par
Floriane Valdayron
dansAccueilTerriennesEntreprenariat au fémininFemmes en lutte pour leur travail
Dans le sud-est de l’Equateur, à une heure et demie de bus de la jolie Cuenca - la capitale de la province d’Azuay - se trouve le village de Sigsig. Situé au cœur d'une végétation luxuriante et bordé par le fleuve Santa Barbara, il baigne dans une atmosphère paisible. Pourtant, ce vendredi matin de février 2018, une légère agitation anime le havre de paix établi à presque 2.500 mètres d’altitude.
Il s’agit d’un défilé discret de femmes, tantôt seules, tantôt accompagnées par quelques membres de leur famille. Longues nattes noires - parfois grisonnantes - jupe rouge traditionnelle, blouse blanche et panama - le célèbre chapeau national - sont de mise. Toutes descendent la rue principale qui part du marché central pour parcourir le kilomètre qui les sépare du pied du village. Direction : l’association de Toquilleras María Auxiliadora.
 
 
Panama, nattes noires, blouse blanche et jupe rouge sont traditionnellement portés par les femmes du village de Sigsig
© Floriane Valdayron
Première en son genre, la coopérative de femmes créée il y a 28 ans est également, avec ses 175 membres, la plus importante du pays. Sa spécialité ? La confection de chapeaux et de paniers en paille toquilla - issue des fibres d’un palmier propre à la côte équatorienne - l’artisanat traditionnel de Sigsig, et plus largement de la province d’Azuay.
“Comme dans toutes les familles d’ici, ma mère m’a appris à tisser quand j'étais enfant, raconte Nohemi Portilla, alors qu'elle finit de confectionner le panier qu’elle tisse depuis deux semaines. Dès mes six ans, quand je rentrais de l’école, la paille m’attendait, et je me mettais au travail”. La quadragénaire terminera son mandat de présidente de l’association à la fin du mois, quatre ans après sa prise de poste.
 
 
© Floriane Valdayron
 
Nohemi Portilla confectionne ce panier depuis deux semaines. En plus de son travail de tisseuse, elle vient de passer quatre années à la tête de l’association de Toquilleras Maria Auxiliadora.
© Floriane Valdayron
Se regrouper pour être payées “à un prix juste”
“J’ai rejoint l’association il y a vingt ans pour avoir un meilleur salaire, et pouvoir m'émanciper en devenant indépendante financièrement”, lâche-t-elle. En effet, comme toutes les tisseuses de la ville, Nohemi Portilla perdait beaucoup à travailler sans structure : en vendant individuellement ses créations, elle était en concurrence avec les autres femmes et devait sans cesse baisser ses prix pour trouver des acheteurs.
 
“En nous regroupant, on est payées à un prix juste (entre 30 et 40 $ le chapeau environ, ndlr), et on peut aussi produire en plus grande quantité et exporter notre travail”, poursuit la présidente. Ainsi, en dehors de l'Équateur, les plus gros marchés de la coopérative sont l’Espagne, l’Angleterre, la France, les Etats-Unis et la Chine. Au total, entre 300 et 400 chapeaux et entre 20 et 30 paniers sont produits chaque semaine.
 
Si l’association a grandi, elle a surtout permis aux femmes d'élaborer de nouvelles techniques de tissage, d'échanger des conseils et de se perfectionner. “Tous les ans, on travaille sur des modèles différents ; on en a plus de cinquante, souligne Nohemi Portilla. On apprend tout le temps, c’est génial”. Autre point fort de la coopérative : garantir l'indépendance de chacune, puisque les femmes n'ont aucune obligation de présence ou de rythme de production. Le seul jour où elles doivent se déplacer au local est le vendredi, pour apporter les confections de la semaine - qu'elles échangent ensuite contre leur salaire - et récupérer de la paille pour les jours suivants.
 
 
© Floriane Valdayron
 
Chaque vendredi, les tisseuses apportent les fruits de leur travail de la semaine passée et récupèrent la paille qui leur servira à confectionner de nouveaux chapeaux et paniers.
© Floriane Valdayron
J'aime être ici, on apprend, on échange… Ces femmes, c’est un peu comme ma famille maintenant
Dolores​, tisseuse
Une des premières arrivées ce matin est Dolores, un petit bout de femme énergique de 74 ans. Membre de l’association depuis ses débuts, elle a commencé à tisser des chapeaux à l'âge de huit ans. “J'aime être ici, on apprend, on échange… Ces femmes, c'est un peu comme ma famille maintenant”, glisse-t-elle dans un sourire timide, après avoir donné ses chapeaux aux deux jeunes femmes chargées de les réceptionner.
 
Les fruits du travail de Dolores rejoindront les dizaines de chapeaux qui jonchent le sol de la pièce principale de l’association, accessible par une petite cour intérieure qui la sépare de l'entrée principale. Ils seront ensuite repris par les deux jeunes femmes qui s’occupent des arrivées, repassent et donnent forme aux chapeaux. “La réunion générale est lundi, on compte sur toi Dolores !”, lance l’une d’entre elles à la septuagénaire avant de lui tendre un ticket qu’elle échangera contre son salaire, dans le bureau d’accueil.
 
 
Au milieu de la pièce principale du local de l’association, des dizaines de chapeaux jonchent le sol. Tissés depuis peu, ils n’ont pas encore été retravaillés.
© Floriane Valdayron
Tendre progressivement vers une diminution des inégalités femme-homme
“Non seulement c’est une association pour travailler, mais aussi pour se soutenir entre femmes”, souffle sa présidente, en regardant Dolores s'éloigner. La coopérative est néanmoins ouverte à toutes et à tous, puisque le seul critère à remplir pour l'intégrer est de savoir tisser. “Mais il n’y a qu'un seul homme qui nous a rejoint, soupire Nohemi Portilla. Le machisme a la peau dure et comme tisser est associé aux femmes, les membres de la gent masculine ne veulent pas en entendre parler”.
 
Plus que le machisme, la mère de famille dénonce une “sorte de discrimination traditionnelle envers les femmes, avec des fortes inégalités”. À raison. En 2012, l’Institut national de statistique et de recensement publiait que, si le temps de travail hebdomadaire des équatoriennes était supérieur à celui des hommes, avec 77h39 contre 59h57, elles n'étaient rémunérées que pour 46h15, contre 51h36 pour les hommes. Enfin, concernant les tâches domestiques, les femmes culminaient à 28h29 contre 9h21 pour leurs époux.
 
Avec l’association, les femmes sont devenues indépendantes en masse et les hommes ont dû l’accepter
Nohemi Portilla, tisseuse, présidente de l’association de Toquilleras María Auxiliadora
“Certains hommes abusent des femmes sous prétexte que ce sont eux qui ramènent tout l'argent. Ils attendent qu'elles soient à leur service, qu'elles leur obéissent et qu'elles ne quittent pas la maison”, déplore Nohemi Portilla. Si elle a la chance d'être soutenue par son mari, qui voyait en l’association - et en son poste de présidente - une opportunité pour elle de se dépasser et de s'élever, toutes les membres de l’association n’ont pas eu tant de facilités. “Au début, des hommes empêchaient leurs épouses de sortir de chez elles pour qu’elles ne puissent pas nous apporter leurs productions, se remémore-t-elle. Mais on s’est entraidées, on a eu des cours sur les relations humaines et sur l’estime de soi, et maintenant il n’y a plus aucun problème”.
 
Nohemi Portella, dont l’implication dans l’association fait la fierté de ses deux filles - âgées respectivement de 18 et 19 ans - se réjouit : elle constate une véritable diminution de la discrimination des femmes à Sigsig, grâce au développement de l’association. “Il y a toujours eu un machisme prédominant dans notre pays, et, ici, ça se manifestait à travers le fait que les hommes ne supportaient pas que leurs filles ou épouse puissent sortir et travailler librement, rappelle-t-elle. Avec l’association, les femmes sont devenues indépendantes en masse et les hommes ont dû l’accepter”.
Donner une partie de soi dans chaque tissage
 Ce qui fait désormais la fierté de la ville n’est pas sans attirer les touristes, puisque la renommée de l’association est nationale, si ce n’est internationale. A cet effet, la coopérative a mis en place un petit musée, à l’entrée du local. Face à lui se trouve le bureau d'accueil. Outre ses murs d'un jaune criard, ce sont les deux affiches qui encadrent la pièce qui attirent le regard. Représentant des femmes à l’ouvrage, des messages y sont véhiculés : “L’humilité éclabousse le tissu et les deux mains entrelacent l’espoir”, peut-on lire sur l’affiche de gauche. La seconde donne la parole à la jeune femme qu'elle représente : “Je suis en train de tisser mon histoire… je suis en train de tisser ma vie...”.
 
 
Deux affiches encadrent le bureau d’accueil de l’association. Celle de gauche porte la phrase : “L’humilité éclabousse le tissu et les deux mains entrelacent l’espoir”. Sur la seconde, une jeune femme confie : “Je suis en train de tisser mon histoire… je suis en train de tisser ma vie...”.
© Floriane Valdayron
“Nous faisons tout à la main. Je crois que c’est important de connaître notre travail et de lui accorder l’importance qu’il mérite, explique Nohemi Portilla. Nous faisons des sacrifices pour chaque pièce : la position que nous adoptons pour tisser est très inconfortable, et nos mains saignent au bout d’un certain temps”.
Au travers de la force qui émane de la présidente de l’association, l'émotion se ressent lorsqu’elle évoque les moments de partage qu’elle a dû écourter avec ses deux filles, les réunions d'école manquées, l’attention parfois distraite. En cause : le temps que demande chaque pièce, soit environ deux semaines pour un sac et une semaine pour un chapeau (moyennant huit à dix heures de travail quotidien). “Parfois, après trois ou quatre jours de travail, on trouve un défaut au chapeau et on recommence depuis le début, explique Nohemi Portilla. Pour moi, un panama représente une œuvre d'art car on transforme un rouleau de paille en un produit. Justement, on dirait que c’est seulement de la paille, mais c’est beaucoup plus, il y a tellement de choses derrière… Il raconte l’histoire d’une femme”.
Floriane Valdayron
Mise à jour 16.06.2018 à 10:25
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https://information.tv5monde.com/terriennes/en-equateur-des-villageoises-s-unissent-pour-gagner-leur-independance-242851

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"Vierges sous serment" : en Albanie, des femmes se font hommes pour rester libres,femmes,

14 Juin 2018, 09:15am

Publié par hugo

 "Vierges sous serment" : en Albanie, des femmes se font hommes pour rester libres
 
Diana Rakipi travaille dans le service de sécurité d'une clinique de Durrës, port albanais et deuxième ville d'Albanie, est l'une des dernières "vierges sous serment" d'Albanie
AP Photo / Hektor Pustina
Pour échapper au carcan d’une société patriarcale, elles deviennent des hommes. Attestée dans une grande partie des Balkans, la tradition des « vierges sous serment » ou « jurées » est toujours bien vivante en Albanie. Un reportage de notre partenaire Le Temps (Suisse).
13 juin 2018
Mise à jour 13.06.2018 à 08:45 par
Jean-Arnault Dérens, Le Temps
dansAccueilTerriennesÉgalité femmes-hommes
La première fois que je me suis rendu à Bajram Curri, je n’ai pas eu de chance. J’avais l’adresse de Shkurtan et de Hajdari, deux vierges jurées rencontrées grâce à l’anthropologue britannique Antonia Young, mais la première était en voyage à Tirana, et la seconde a refusé de me recevoir.
Bajram Curri, c’est trois blocs de béton posés autour d’une place dans les montagnes de la Haute Albanie, un petit centre administratif créé par le régime stalinien d’Enver Hoxha pour tenter de domestiquer une zone rétive à tout pouvoir. Depuis la chute du socialisme, la bourgade est tombée en déshérence. Durant les émeutes de 1997, son unique hôtel servait de morgue.
Faire l'homme sous condition de rester vierge
C’est à cette époque qu’Antonia Young a publié son étude, qui fait toujours autorité - Women Who Become Men. Albanian Sworn Virgins, traduction française : Les vierges jurées d’Albanie, Paris, Non Lieu, 2016 -, et que l’on a commencé à parler de cette tradition «sauvage» qui se perpétuerait en Albanie : des femmes assumaient le rôle d’homme tout en s’engageant à une virginité perpétuelle. Un homme doit tenir un fusil, ce qui serait incompatible avec « l’impureté » associée à la sexualité féminine.
Nous étions au milieu des années 2000, le pays s'était ouvert après un long repli de "démocratie populaire", et les vierges jurées d’Albanie avaient acquis une petite célébrité dont elles se seraient bien passées, quelques émissions de télévision (voir ci dessous un exemple produit par la télévision internationale russe RT) et la venue de photographes occidentaux en quête de cet exotisme dont l’Albanie semblait tenir la promesse, avec les règles strictes de la vendetta, la « reprise de sang » codifiée par le Kanun de Lekë Dukagjin.
Les vierges jurées ne voulaient pas être prises pour des bêtes de cirque. Hajdari m’a donc fermé sa porte, déléguant son neveu pour me tenir compagnie. Ce gamin d’une quinzaine d’années ne jurait que par son « oncle », son « meilleur copain », qui lui apprenait à se battre, avec qui il regardait des films de guerre à la télé. Si l’honneur des hommes est au cœur des valeurs de la société traditionnelle albanaise, les vierges jurées méritent double respect, car elles ont choisi par serment de devenir hommes, et n’ont jamais manqué à leur parole. Elles jouissent de la considération et des privilèges accordés aux patriarches: elles fument, boivent du raki et sont les premières servies à table.
 
La virginité n’est pas un problème. Pour quelques minutes de plaisir, il aurait fallu accepter de mener une vie de femme, c’est-à-dire de servante ?
Sokol
A une dizaine de kilomètres de Bajram Curri, Tplan fait figure de refuge : cinq ou six vierges vivent dans les hameaux dispersés sur le poljé, le haut plateau calcaire qui forme le village. Haki m’a aussi fermé sa porte au nez dès que j’ai mis en avant ma qualité de journaliste, mais elle m’a laissé me goinfrer des fruits de son mûrier et admirer son jardin, un vrai jardin de curé avec un potager et des simples, bien protégés des vents de la montagne. Ces dernières vierges jurées ne seraient-elles pas les ultimes témoins d’un temps révolu? Sur le poljé, Emin faisait paître un troupeau de moutons. Toute sa vie, il a travaillé comme berger à la coopérative agricole, mais il a obtenu une retraite de bergère, au montant un peu moins élevé, dès l’âge de 55 ans. Emin vit chez des parents et montre ses mains crevassées de travailleur manuel : « Je suis incapable de vivre seul.e, je ne sais pas faire la cuisine, je ne peux par recoudre un bouton. »
 
Sokol a fini par m’ouvrir sa porte. Elle avait alors plus de 80 ans, le torse ceint d’une cartouchière et la tête coiffée d’un plis, le bonnet de feutre blanc des hommes.
(c) Le Temps
Avantages et obligations d'être homme
Sokol a fini par m’ouvrir sa porte. Elle avait alors plus de 80 ans, le torse ceint d’une cartouchière et la tête coiffée d’un plis, le bonnet de feutre blanc des hommes. « Quand j’ai eu 14 ou 15 ans, j’ai refusé le mari que mes parents voulaient me donner. Pour cela, il fallait que je devienne un homme. » Sokol est une petite personne ridée, un minuscule vieillard androgyne. Sous le communisme, il a refusé les règles de la ferme collective et vécu seul.e dans la montagne. C’est la seule vierge qui accepte, du bout des lèvres, d’évoquer le sujet dont on ne parle jamais, celui de la sexualité. « La virginité n’est pas un problème. Pour quelques minutes de plaisir, il aurait fallu accepter de mener une vie de femme, c’est-à-dire de servante ? »
Au fil du temps, j’ai appris à ne pas forcer les portes, mais le hasard des reportages m’a souvent amené à croiser d’autres femmes, plus jeunes, qui assumaient des métiers et des rôles d’homme dans cette Albanie en perpétuelle « transition ». L’une conduisait une machine-outil sur le chantier de l’autoroute qui file vers le Kosovo, l’autre travaillait à la logistique du port de Durrës… Traditionnellement, la « conversion » d’une fille en vierge jurée répond au manque de garçons dans une famille, mais il existe aussi des cas de choix « libre », comme celui de Sokol. Devenue homme, la vierge jouit de l’ensemble des avantages et des obligations d’un homme. Si la famille est engagée dans une vendetta, elle peut tuer et être tuée comme un homme.
 
Qamile Stema montre les photos de famille dans sa maison de Barkanesh, au nord de Kruje, dans les montagnes au Nord de la capitale Tirana. Stema, plus jeune enfant de sa fratrie est une vierge sous serment.
(c) AP Photo/Hektor Pustina
Service militaire et vendettas sanglantes
Pourtant intrusif et puritain, le régime communiste albanais n’a pas fait disparaître cette tradition des Virgjinat e bitume. On évoque même des cas de vierges qui auraient fait leur service militaire. Au terme de plus d’un quart de siècle de « transition » postcommuniste, la pratique de la vendetta est plus sanglante que jamais en Albanie ou dans le Kosovo voisin, et bien souvent, dès qu’ils sont adultes, les garçons émigrent à l’étranger, laissant à une sœur la charge de la famille : ces cheffes de famille deviendront-elles des vierges jurées, engagées par serment ? Patriarcale, patrilinéaire, strictement exogamique, la société traditionnelle des hautes terres des Balkans fait preuve d’une étonnante plasticité et s’adapte sans peine aux nouvelles contraintes de la modernité.
En juin 2016, âgée de 80 ans, Stana Cerović a quitté son village des montagnes du nord du Monténégro pour entrer dans une maison de retraite de Risan, sur la côte Adriatique. Dernière-née de cinq sœurs et deux frères, morts en bas âge, elle avait juré à son père de ne jamais se marier et de s’occuper de la famille. La société traditionnelle monténégrine fonctionne selon les mêmes règles et les mêmes codes que la société albanaise. Certains anthropologues parlent même d’une vaste « zone tribale européenne » qui recouvrirait toutes les Alpes dinariques, incluant l’Herzégovine et l’arrière-pays dalmate. Des sociétés où l’honneur du lignage compte plus que la subjectivité des personnes. On prétend que Stana serait la dernière vierge jurée du Monténégro. Je ne suis pas allé lui rendre visite, mais certains amis m’assurent déjà que d’autres vierges seraient toujours bien en vie dans le petit pays, du côté de Zabljak ou de Savnik.
> Article original publié par notre partenaire Le Temps ​
 
Sur le même thème, dans Terriennes :
> L'histoire de ces femmes qui se travestirent pour vivre libre
Jean-Arnault Dérens, Le Temps
Mise à jour 13.06.2018 à 08:45
Sur le même thème
https://information.tv5monde.com/terriennes/vierges-sous-serment-en-albanie-des-femmes-se-font-hommes-pour-rester-libres-242997

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VIDEO. Sri Lanka, Russie, Arabie Saoudite… Petit tour du monde des pays où les femmes ne peuvent pas exercer le métier de leur choix,femmes,emploi,

12 Juin 2018, 08:24am

Publié par hugo


VIDEO. Sri Lanka, Russie, Arabie Saoudite… Petit tour du monde des pays où les femmes ne peuvent pas exercer le métier de leur choix
La lutte pour l’égalité des droits entre les femmes et les hommes est loin d’être achevée. Dans de nombreux pays, les femmes n'ont pas le droit d'exercer certains métiers.
 
 

brut
Brut.
France Télévisions
Mis à jour le 11/06/2018 | 15:16
publié le 11/06/2018 | 14:58
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LA NEWSLETTER ACTU
Nous la préparons pour vous chaque matin
Les femmes n’en ont pas fini de se battre pour leurs droits. Il existe encore 104 pays à travers le monde où les législations empêchent les femmes d’exercer le métier de leur choix.
En Russie, quelques 456 professions interdites
Près de 456 professions sont interdites aux femmes en Russie. Svetlana Medvedeva en sait quelque chose puisque, depuis plus de 5 ans, elle essaye de devenir capitaine de navire, en vain. Elle dispose des compétences nécessaires et a été embauchée par une entreprise…qui a fini par se rétracter.
"Si la liste des professions interdites aux femmes était appliquée aux femmes enceintes seulement, par exemple, ce serait plus compréhensible. Mais, comme ça s’applique à toutes les femmes, c’est injuste", déplore-t-elle.
En Arabie Saoudite, impossible de devenir ingénieure ou architecte
Si les Saoudiennes peuvent désormais conduire seules, l’accès à certaines professions leur reste interdit. Ainsi, elles ne peuvent pas candidater à un poste d’ingénieur, d’architecte ou même dans le domaine des sciences politiques. De plus, les règles de mixité des magasins et de certaines entreprises rendent difficile leur embauche.
Vers une évolution progressive ?
Malgré ces interdictions, certaines améliorations sont tout de même à noter. Comme au Maroc où, depuis début 2018, il est possible pour les femmes de devenir notaires de droit musulman.
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https://www.francetvinfo.fr/societe/droits-des-femmes/video-sri-lanka-russie-arabie-saoudite-petit-tour-du-monde-des-pays-ou-les-femmes-ne-peuvent-pas-exercer-le-metier-de-leur-choix_2796425.html

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Espagne, le gouvernement du socialiste Pedro Sanchez à l'épreuve de la parité : 11 femmes et 6 hommes !,femmes,egalite,politique,parite

9 Juin 2018, 08:55am

Publié par hugo

 Espagne, le gouvernement du socialiste Pedro Sanchez à l'épreuve de la parité : 11 femmes et 6 hommes !
Récit de notre partenaire RTBF - 1'50"
Le gouvernement espagnol constitué le 6 juin 2018 après la chute du conservateur Mariano Rajoy est le plus féminin que l'Espagne ait jamais connu. Qui plus est, les femmes y occupent des postes de premier plan.  Même s'il est promis à un avenir bref, ce choix est salutaire, pour l'Espagne et au delà.
07 juin 2018
Mise à jour 07.06.2018 à 16:18 par
Sylvie Braibant
dansAccueilTerriennesParité et politique
Le hasard est parfois ironique : à une semaine d'intervalle, deux grands pays du Sud de l'Europe présentaient leurs nouveaux gouvernements, constitués à l'occasion de crises politiques. L'Italie devait composer avec une alliance des extrêmes, droite et gauche, autoproclamées anti-système ; tandis qu'en Espagne le parti conservateur chutait après de graves affaires de corruption au sommet de l'Etat. Les conséquences en terme de parité ont été diamétralement opposées : le mouvement 5 étoiles - M5S (gauche populiste) et la Ligue (extrême droite) proposaient à Rome une formation de 18 ministres, dont seulement cinq femmes, tandis que le chef de file du Parti socialiste espagnol annonçait un cabinet  pro-européen et majoritairement féminin.
Côté italien, les cinq femmes ont été assignées à des fonctions plutôt "féminines" de la Santé - Giulia Grillo, de la Fonction publique - Giulia Bongiorno, des Affaires régionales - Erika Stefani, et du Sud - Barbara Lezzi, un seul ministère "régalien" leur étant octroyé, celui de la Défense - Elisabetta Trenta. Manifestement, le premier ministre Guiseppe Conte a été plus attentif à l'équilibre politique qu'à celui des genres.
Les ministres italiennes de la Fonction publique et de la Défense pourront échanger en tout cas avec leurs homologues espagnoles.
Parce qu'en Espagne, en revanche, pour la première fois, les hommes seront en droit de réclamer plus de parité. Avec deux tiers de femmes, le socialiste Pedro Sánchez Pérez-Castejón a sans doute voulu marquer les esprits.
Le gouvernement le plus féministe d'Europe
Ce qui frappe dans ce nouveau gouvernement espagnol n'est pas seulement le nombre majoritaire de femmes, mais aussi leur place dans la hiérarchie. Si la présidence du Conseil reste entre les mains d'un homme, la vice-présidence, essentielle dans les rouages constitutionnels de la péninsule ibérique échoit à une femme, María del Carmen Calvo Poyato, qui assurera aussi les charges de porte-parole, celles des relations avec les Cortes (le parlement) et ... l'Egalité.  Cela revient à signifier que l'égalité entre les genres devient l'un des principaux axes de travail de cet exécutif. 
"La composition de ce gouvernement est le reflet du meilleur de la société espagnole, paritaire, intergénérationnel et ancrée dans l'Union européenne", a commenté Pedro Sánchez Pérez-Castejón, assez fier de lui de secouer une société encore vécue comme ultra machiste par les Espagnoles. En témoignent les défilés massifs et spontanés après la requalification d'un viol collectif en abus sexuel (avril 2018), la grève générale et très suivie du 8 mars 2018, ainsi que les manifestations qui l'ont accompagnée.
 
A retrouver sur ces sujets dans Terriennes :
> En Espagne, la requalification d'un viol en abus sexuel fait descendre des foules de femmes dans les rues
> En Espagne, une mobilisation massive le 8 mars. Feu de paille ou tournant féministe ?
Pedro Sanchez a aussi choisi de placer des femmes à des postes centraux, en particulier aux manettes économiques, au point que la presse espagnole se demande si le Conseil des "ministros" (ministres au masculin) ne devrait pas être rebaptisée des "ministras" (au féminin).
 
Le conseil des "Ministras" (des ministresses pourrait-on dire quoique le mot ministre soit épicène en français) titre la Razon... Tandis que El Correo se félicite de ce "gouvernement le plus féministe d'Europe"... Voire du monde
L'ancienne procureure antiterroriste Dolores Delgado arrive à la Justice et l'ancienne juge de la Cour suprême Margarita Robles à la Défense. Isabel Celaa sera chargée de l'Education, Magdalena Valerio du Travail, Carmen Montón de la Santé, Meritxell Batet i Lamaña pour la Politique territoriale et de la Fonction publique, Teresa Ribera Rodríguez de la transition écologique, María Reyes Maroto Illera à l'Industrie, au Commerce et au Tourisme.
Les femmes aux finances et à l'économie, le nerf de la guerre
Le socialiste a surtout choisi deux femmes pour diriger son équipe économique qui, selon sa promesse de la semaine dernière, "devra avoir pour priorité principale de respecter les engagements européens" en matière de déficit public. Aux côtés de Nadia Calviño à l'Economie, Maria Jesus Montero prend le portefeuille des Finances. Assumant déjà cette responsabilité au gouvernement régional de l'Andalousie, elle avait ainsi dû pratiquer dans sa région les coupes claires dans les dépenses publiques ordonnées par le gouvernement conservateur.
Mieux que la Finlande ou l'Islande, c'est dire
Sur les réseaux sociaux, il y a d'abord les enthousiastes, comme celle-ci : "64,7% du nouveau gouvernement de Sanchez est composé de femmes ministres, cela dépasse même les pays nordiques comme la Finlande, chefs de file dans #OlaFeminista et #Gender equality."
 
"Entre le gouvernement des vieux conservateurs de Rajoy et le gouvernement des femmes et de la jeunesse progressiste de Pedro Sanchez, il n'y a pas photo. Allez, Pedro !!" se réjouit cet autre...
 
Mais bien sûr, il y aussi les grincheux, à commencer par ceux qui veulent que la parité soit... strictement paritaire. Comme si habituellement, dès qu'il y a quelque 30% de femmes dans un gouvernement, où que ce soit, les commentateurs ne saluaient pas l'avènement de la parité. Et lorsque la proportion serait inversée, ce ne serait plus paritaire ? "Ce n'est pas un gouvernement paritaire, il y a plus de femmes que d'hommes. Si nous copions la logique des féministes progressistes que vous aimez tant, nous devrions maintenant demander 50% d'hommes, n'est-ce pas ?" s'énerve cet internaute.
 
Tandis qu'un autre s'agace de ce qui ne serait qu'anecdotique : "On présente cela comme quelque chose de grand toutes ces femmes que Pedro Sanchez a mis dans leur gouvernement ! Mais personne ne parle des quatre autres ministères qu'il a créés.....ce que les dépenses publiques signifient pour nous.... Ils commencent déjà à gaspiller...."
 
On suggère donc à ces deux âmes masculines blessées par tant de futilité de méditer cette phrase, d'un homme, auteur de polars à succès, qu'il signait San Antonio. Frédéric Dard disait : « Je ne comprends pas les femmes de vouloir être les égales de l’homme, alors qu’elles lui sont tellement supérieures ! C’est de la modestie au fond. »
Suivez Sylvie Braibant sur Twitter > @braibant1
Sylvie Braibant
Mise à jour 07.06.2018 à 16:18
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https://information.tv5monde.com/terriennes/espagne-le-gouvernement-du-socialiste-pedro-sanchez-l-epreuve-de-la-parite-11-femmes-et-6

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« Un handicapé ne peut pas avoir accès à tout. »,handicap,societe,

8 Juin 2018, 07:31am

Publié par hugo

Accueil > Arrêt sur la toile > « Un handicapé ne peut pas avoir accès à tout. »
 
« Un handicapé ne peut pas avoir accès à tout. »
Valérie Dichiappari il y a 24 minutes Arrêt sur la toile, Accessibilité Laisser un commentaire 57 Vues
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Logements neufs : les députés En Marche claquent la porte au nez des personnes handicapées
Mercredi 6 juin, le journaliste chroniqueur Guillaume Meurice revenait sur le vote de la loi Élan. En interrogeant notamment trois députés sur ce passage de 100 % à 10 % de logements accessibles dans les immeubles neufs. Et sur les conséquences pour les personnes en situation de handicap.
« Pas de bras, pas de toit« , « pas de jambes, pas de chambre« . Formules chocs que celles de Guillaume Meurice dans son billet d’humeur/humour hier sur France Inter. Une façon de résumer l’article 18 de la loi Élan sur le logement. Les députés l’ont voté le même jour, approuvant ainsi le passage de 100 % à 10 % de logements accessibles dans les immeubles neufs.
« On n’a jamais vu un immeuble avec 100 % d’handicapés. »
Guillaume Meurice est allé à l’Assemblée nationale pour en interroger quelques uns. Propos. Gilles Carrez, LR, juge qu' »il ne faut pas être intégristes ni dans un sens ni dans l’autre« . Philippe Vigier, UDI, répond pour sa part qu »on n’a jamais vu un immeuble où il y a 100 % d’handicapés« .
Et lorsque l’humoriste lui fait remarquer qu’avec la nouvelle loi une personne en situation de handicap ne pourra pas rendre visite à un ami valide, la réponse est au mieux déconcertante au pire discriminante. « Malheureusement un handicapé ne peut pas avoir accès à tout. »
C’est à écouter ou réécouter sur France Inter.

https://www.faire-face.fr/2018/06/07/logement-elan-handicape-meurice/

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Égalité homme-femme : une nouvelle conception de la masculinité,articles femmes hommes,egalite

4 Juin 2018, 07:30am

Publié par hugo

Égalité homme-femme : une nouvelle conception de la masculinité

"Tu seras un homme mon fils" est une vidéo au cœur d’une campagne télévisée contre le harcèlement. La Fondation des Femmes en est à l’origine et l’un de ses membres, Maxime Ruszniewski, est l’invité du Soir 3.
FRANCE 3
avatarFrance 3France Télévisions

Mis à jour le 02/06/2018 | 12:24
publié le 02/06/2018 | 12:24
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Le harcèlement et les violences faites aux femmes sont au cœur d’une nouvelle campagne télévisée appelée "Tu seras un homme mon fils". Ce spot de 45 secondes, diffusé sur plusieurs chaînes dont celles de France télévision, est lue par le rappeur Oxmo Puccino. Il énumère des valeurs humanistes et interpelle les hommes. La Fondation des Femmes en est à l’initiative et Maxime Ruszniewski est invité sur le plateau du Soir 3.
Un tournant après l’affaire Weinstein

Il explique la démarche ayant abouti à cette réalisation : "après l'affaire Weinstein et le déferlement 'Balance ton porc', beaucoup d'hommes sont venus nous voir à la Fondation des Femmes et nous ont dit 'nous on ne se reconnait pas dans cette vision agressive, brutale, dominante, de la masculinité.' Ce qu'on a voulu faire c'est rendre hommage à ces papas. Ces papas 2018 qui considèrent qu'être viril aujourd'hui c'est être honnête, respectueux, vis-à-vis des femmes, parce qu'on sait que les petits garçons s'identifient à leurs papas."


https://www.francetvinfo.fr/societe/violences-faites-aux-femmes/egalite-homme-femme-une-nouvelle-conception-de-la-masculinite_2782443.html

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VIDEO. Drôle d'Europe - Congé parental : quand la France bloque,conge de paternite,parents,

2 Juin 2018, 08:30am

Publié par hugo

 VIDEO. Drôle d'Europe - Congé parental : quand la France bloque

Le 21 juin prochain se tiendra un Conseil Européen pour une extension et une harmonisation du congé parental dans les 27 pays de l'Union Européenne, décryptage de Nora Hamadi, journaliste-présentratrice, spécialiste des questions européennes à Public-Sénat pour Drôle d'Europe !
avatarfranceinfoFrance Télévisions

Mis à jour le 01/06/2018 | 18:52
publié le 01/06/2018 | 18:52
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Proposition ambitieuse de Bruxelles : les 2 parents doivent avoir le droit à un congé parental de 4 mois, non transférable de l'un à l'autre, qui pourra se prendre en temps partiel ou de façon fragmentée jusqu'aux 2 ans de l'enfants, et surtout... il devra être rémunéré à hauteur des indemnités maladies du pays. En France, il faudrait compter 50% du salaire, plafonné à 1,8 fois le SMIC, soit un montant mensuel de 950 euros.

Si le président Macron a exprimé son envie d'une plus forte intégration européenne et une convergence des systèmes nationaux lors des présidentielles, tout en faisant de l'égalité hommes-femmes la grande cause de son quinquennat... C'est bien la France qui est à la tête de la fronde contre le projet.

Selon le président français ce serait "une belle idée qui peut coûter très cher et finir par être insoutenable". Une mesure estimée à 1,6 Milliard d'euros, infinançable pour le gouvernement. Mais si la France bloque, elle n'est pas la seule... L'Allemagne, l'Espagne ou encore l'Italie font partie des 13 autres états membres bloquent le texte.
A lire aussi


https://www.francetvinfo.fr/economie/menages/allocations-familiales/video-drole-d-europe-conge-parental-quand-la-france-bloque_2781323.html

SI  J AI UN GOSSE   JE  SUIS PRET   A   AVOIR  UN CONGE  DE PATERNITE 

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Une princesse saoudienne au volant d'une voiture, en une de "Vogue Arabia", crée la polémique,femmes,feminisme,societe

2 Juin 2018, 07:45am

Publié par hugo

 Une princesse saoudienne au volant d'une voiture, en une de "Vogue Arabia", crée la polémique

L'image n'est pas du goût des militants des droits de la femme, en colère après l'arrestation en mai d'au moins 11 des leurs dans ce pays conservateur.
La couverture du magazine \"Vogue Arabia\" de juin 2018.
La couverture du magazine "Vogue Arabia" de juin 2018. (VOGUE/INSTAGRAM)
avatarfranceinfo avec AFPFrance Télévisions

Mis à jour le 01/06/2018 | 08:01
publié le 01/06/2018 | 07:35
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La nouvelle couverture du magazine Vogue Arabia ne passe pas inaperçue. Elle montre une princesse saoudienne posant au volant d'une décapotable rouge. Le cliché a suscité la polémique dans ce pays où l'islam conservateur règne en maître, et où plusieurs militantes des droits de la femme ont été arrêtées récemment.

Avec cette une de son numéro de juin, Vogue Arabia célèbre les "femmes avant-gardistes en Arabie saoudite" et loue les réformes sociétales engagées par le prince héritier Mohammed Ben Salmane. Ryad s'est notamment engagé, en septembre 2017, à autoriser les femmes à conduire, fixant ensuite au 24 juin la levée de l'interdiction.

    “In our country, there are some conservatives who fear change. For many, it’s all they have known. Personally, I support these changes with great enthusiasm.” HRH Princess Hayfa bint Abdullah Al Saud is in the driving seat on the cover of #VogueArabia’s first-ever #SaudiIssue. The Saudi issue will launch in a monumental month, with the ban on women driving in the Kingdom set to be lifted on June 24. Read our exclusive interview with the artist and daughter of the late King Abdullah in the June issue, on shelves June 1. Cover 1 of 3 #VogueArabia Photography @boo_george_studio Fashion Direction @katieellentrotter Interview @mrarnaut Production @snapfourteen في بلدنا، بعض المحافظين يخشون التغيير. وبالنسبة لكثيرين، هذا كل ما يعرفون. وأنا عن نفسي أؤيد هذه التغييرات بكل حماس"، هذا ما صرحت به سمو الأميرة هيفاء بنت عبد الله آل سعود، والتي تظهر خلف عجلة قيادة السيارة على غلاف #عدد_الاحتفاء_بالسعودية الأول من نوعه على الإطلاق من #ڤوغ_العربية. وسيصدر عدد الاحتفاء بالسعودية هذا في شهر تاريخي يشهد تنفيذ قرار رفع الحظر عن قيادة النساء للسيارات في المملكة، والمقرر يوم 24 يونيو. اقرؤوا حوارنا الحصري مع الأميرة في عدد يونيو، والذي يتوافر في منافذ البيع اعتباراً من الأول من يونيو. #ڤوغ_العربية

    Une publication partagée par Vogue Arabia (@voguearabia) le 30 Mai 2018 à 12 :00 PDT

La photo, prise dans le désert à l'extérieur de la ville de Jeddah, montre la princesse Hayfa bint Abdallah Al-Saoud portant gants en cuir et talons aiguilles, et vêtue d'une longue tenue blanche et d'un voile laissant apparaître une partie de sa chevelure.
La photo détournée sur les réseaux sociaux

Mais l'image n'est pas du goût des militants des droits de la femme, en colère après l'arrestation en mai d'au moins 11 des leurs, en majorité des femmes connues pour avoir lutté contre l'interdiction de conduire et le système de tutelle masculine en Arabie saoudite. Au moins quatre d'entre eux ont été libérés la semaine dernière, mais le sort des autres reste incertain, selon Amnesty International.

"Après que @VogueArabia a pensé qu'il faisait sens de présenter [la princesse] sur son numéro de juin 2018 dédié aux 'femmes avant-gardistes d'Arabie saoudite' (...), les Saoudiennes se sont servies de Twitter pour s'y opposer, et ont remplacé sa photo par celles de trois des militantes arrêtées et qualifiées de 'traîtres'", a tweeté la militante saoudo-américaine Nora Abdulkarim.

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https://www.francetvinfo.fr/societe/droits-des-femmes/une-princesse-saoudienne-derriere-le-volant-en-une-de-vogue-cree-la-polemique_2780447.html

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