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Le blog de hugo,

protestants

Projets de jeunes : contre le racisme aux États-Unis,racisme,

19 Avril 2015, 03:19am

Publié par hugo

LIVRE EPUDF CÉVENNESDR
RELIGION 14 AVRIL 2015
Auteurs
Laure Salamon
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Projets de jeunes : contre le racisme aux États-Unis


Pour aider à financer leur projet de voyage aux États-Unis, des jeunes de l’EPUdF du consistoire Piémont des Cévennes ont élaboré un livre avec des photos et des textes.


Pour commander le livre -photo


Contacter Éric Galia, au 06 74 64 65 36
ou eric.galia(at)free.fr
Le livre coûte 12 € + 1 € pour les frais de port
au minimum, à l’ordre de EPUdF Alès.
En octobre 2014, les 14 jeunes entre 15 et 18 ans sont partis à la rencontre des paroissiens dans leurs lieux de vie. Ils ont écouté les récits, pris des photos autour du thème : « Si eux se taisent, les pierres crieront » dans ces paroisses qui se vident au fin fond des Cévennes. Ils ont créé ce livre de photos qu’ils vendent pour financer leur voyage aux États-Unis.


En effet, à l’été 2015, ces jeunes avec leur quatre animateurs partiront pour les États-Unis sur le thème : « De Martin Luther King à Obama, en marche contre le racisme ». «Le but de ce voyage est d’aller à la rencontre, de faire tomber les préjugés et de trouver dans le texte biblique comment les témoins de l’Évangile y ont répondu », explique Éric Galia, pasteur et responsable du groupe. Au programme : visite des lieux historiques de Martin Luther King à Washington et ensuite à Nashville, siège du Ku Klux Klan et haut lieu de la musique antiraciste. Ils y rencontreront aussi des jeunes d’une Église presbytérienne ainsi qu’Andra Moran, musicienne avec qui Éric Galia avait déjà travaillé. Elle était venue au premier Grand Kiff en 2009.


« C’est la première fois que je vais partir aussi loin, se réjouit Emma, 17 ans. Le thème du racisme est intéressant car on en parle beaucoup ici. J’ai hâte d’échanger avec les Américains sur ce sujet. Notre démarche interpelle. Par exemple, mes amis du lycée sont étonnés de voir ce qu’on peut faire avec un groupe de jeunes d’Église. Le projet leur donne une autre image de la religion. » Il est prévu que les jeunes Américains viennent au Grand Kiff en 2016.

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Taxi Téhéran,protestant,culture,

19 Avril 2015, 03:14am

Publié par hugo

TAXI TÉHÉRAN © JAFAR PANAHI FILM PRODUCTIONS
CINÉMA/DVD 18 AVRIL 2015
Auteurs
Albert Huber
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Taxi Téhéran


Taxi Téhéran, récompensé par l'Ours d'or à la Berlinale 2015, est sorti sur les écrans français le 15 avril.


A voir


Taxi Téhéran
film iranien de Jafar Panahi, 1h22
Le père Étienne, prêtre français retraité de l’Église chaldéenne de Téhéran, va aimer ce film. En trente ans de ministère très surveillé par la police politique, en secret, il a exercé le catéchisme par petits groupes d’adultes dans sa vieille Renault 4L, dans les rues de la capitale, afin de détourner la vigilance du régime des mollahs.


Clandestin lui aussi, le cinéaste iranien Jafar Panahi, interdit de tournage dans son pays, a contourné la sanction à la manière du père Étienne. Il a joué au taxi et filmé ses déambulations dans les rues polluées de Téhéran, engageant la conversation avec ses passagers. Dans Taxi Téhéran, au volant de sa voiture jaune équipée d’une discrète caméra, il porte à bout de bras une fascinante comédie. Des instantanés de la vie journalière font irruption dans le huis clos de son habitacle et en disent long sur le quotidien iranien dont il réussit à capter ainsi l’âme profonde.


Une chronique donc, plus qu’une enquête sociologique, nuancée, parfois terrible, souvent drôle. Hommes et femmes, jeunes et vieux, riches et pauvres, traditionalistes et modernistes, vendeur de vidéos pirates et avocate des droits de l’homme se succèdent sur le siège passager-divan. Ce qui intéresse le cinéaste clandestin : la réalité sociopolitique de son pays, le trivial comme le sordide. Et la mise en cause, encore et toujours, du média cinéma. Qu’est-ce que le réel ? Dans Taxi Téhéran, sous la forme d’un gag, il prend soudain une émouvante profondeur. Où débutent la fiction et le cinéma ? Quel est le rôle du cinéaste dans un monde où nous sommes abreuvés d’images ? « Le cinéma, c’est l’expression et la raison d’être de ma vie », a expliqué Jafar Panahi dans une déclaration pour la Berlinale 2015 qui lui a décerné l’Ours d’or pour Taxi Téhéran, assurant qu’il continuera « à faire des films dans toutes les circonstances. Rien ne peut m’empêcher de faire des films, et lorsque je me retrouve acculé, la nécessité de créer devient encore plus pressante. Le cinéma comme art est ce qui m’importe le plus ».


Découvrez la bande-annonce :

http://reforme.net/une/culture/cinemadvd/taxi-teheran

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« Je n’ai rien dit »… par Martin Niemöller,histoire,allemagne,racisme,

10 Avril 2015, 02:33am

Publié par hugo

Dachau, camp de concentration nazi


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7. Témoignages


Expériences du docteur Rascher pour la Wehrmacht
Expériences sur la décompression par Pascholegg
Expériences sur le froid par W. Neff
Expériences médicales
Le Kommando d’Allach
Le Kommando de Blaichach
Déportation par Georges Charpak
« Je n’ai rien dit »… par Martin Niemöller
« Rue de la liberté »… par Edmond Michelet


7.8. « Je n’ai rien dit »… par Martin Niemöller


Le pasteur Martin Niemöller
Le pasteur Martin Niemöller
Quand ils sont venus chercher les communistes,
je n'ai rien dit.
je n'étais pas communiste
Quand ils sont venus chercher les syndicalistes,
je n'ai rien dit.
je n'étais pas syndicaliste
Quand ils sont venus chercher les juifs,
je n'ai rien dit.
je n'étais pas juif
Quand ils sont venus chercher les catholiques,
je n'ai rien dit.
je n'étais pas catholique
Et, puis ils sont venus me chercher.
Et il ne restait plus personne pour protester
Als die Nazis die Kommunisten holten,
Habe ich geschwiegen ;
Ich war ja kein kommunist.
Als sie die Sozialdemokraten einsperrten,
habe ich geschwiegen ;
ich war ja kein Sozialdemokrat.
Als sir di Juden holten,
Habe ich geschwiegen ;
Ich war ja kein Jude.
Als sie die Katholiken holten,
habe ich nicht protestiert ;
Ich war ja kein Katholik.
Als sie mich holten, gab es keinen mehr,
der protestieren konnte.
Dachau - Pasteur Martin Niemöller, texte revu par Berthold Brecht.


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Icone texte Articles connexes
Le système concentrationnaire nazi
Le langage des camps de concentration
Struthof, camp de concentration nazi
Ravensbrück, camp de concentration nazi
Nazisme: le camp de concentration de Buchenwald (2ième guerre mondiale 1939-1945)
Auschwitz, camp de concentration nazi

http://www.encyclopedie.bseditions.fr/article.php?pArticleId=14&pChapitreId=34548&pSousChapitreId=34556&pArticleLib=%AB%A0Je+n%92ai+rien+dit%A0%BB%85+par+Martin+Niem%F6ller+%5BDachau%2C+camp+de+concentration+nazi-%3ET%E9moignages%5D

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Histoire des protestants en France,histoire,protestant,france,

6 Avril 2015, 01:49am

Publié par hugo

Accueil > Thèmes > Histoire > Histoire des protestants en France
Histoire des protestants en France
EAN :
9782213626840
Histoire
Parution :
22/08/2012
1 500pages
Format :
150 x 235 mm
Prix public TTC:
39.00 €
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Commander l'eBook
Patrick Cabanel
Histoire des protestants en France
Les protestants français, les huguenots, formaient 10 % de la population en 1560, 2 % à partir du XVIIIe siècle. Aujourd’hui, ils représentent un peu plus avec les évangéliques. Leur histoire a été celle d’un échec, puisque la patrie de Calvin n’est pas devenue protestante. Mais elle a dû apprendre à vivre avec une minorité tenace, riche d’élites, enracinée dans des villes phares – La Rochelle, Montauban, Nîmes – et des sanctuaires ruraux – les Cévennes, le Vivarais, le Poitou. Ce long apprentissage du pluralisme religieux a marqué la nation, avec ses avancées (l’édit de Nantes) et ses reculs (la Révocation). Les protestants ont subi une violence multiforme et séculaire, et beaucoup d’entre eux ont choisi de quitter la France : leur diaspora a compté en Europe et en Amérique. Les autres ont fait de ce passé tragique le coeur d’une identité douloureuse et fière. Mais ils ont également connu le bonheur, surtout depuis 1789 et leur réintégration. Renforcés par leurs coreligionnaires de Mulhouse et les luthériens d’Alsace et de Montbéliard, ils ont contribué à fonder l’État et la société modernes, notamment au moment d’établir la laïcité républicaine. Leur influence a été disproportionnée, et reste parfois forte comme dans l’industrie (Peugeot, Hermès ou Seydoux), la politique (Rocard, Jospin) ou la culture (Gide, Ricoeur, Godard). Dans cet ouvrage appelé à faire date, Patrick Cabanel nous raconte l’histoire d’une minorité qui n’a cessé d’interroger la nation et d’infléchir son destin : une autre histoire de la France, en quelque sorte.
Patrick Cabanel est professeur d’histoire contemporaine à l’Université de Toulouse-Le Mirail et dirige la revue Diasporas. Histoire et sociétés. Il a publié notamment Histoire des Cévennes (PUF), Les protestants et la République (Complexe), Le Dieu de la République. Aux sources protestantes de la laïcité (1860-1900) (PUR), Juifs et protestants en France, les affinités électives XVIe-XXIe siècle (Fayard).
Ouvrage publié avec le concours du Centre National du Livre

http://www.fayard.fr/histoire-des-protestants-en-france-9782213626840

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LA MONTAGNE REFUGE,histoire,protestant,histoire de france,

6 Avril 2015, 01:39am

Publié par hugo

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Accueil>Essais - Documents>La Montagne refuge

LA MONTAGNE REFUGE
La Montagne refuge
Où acheter ce livre ?
TIFF JPEG
avril 2013
Format : 178 mm x 245 mm
398 pages
EAN13 : 9782226245472
Prix : 25.00 €
Au format numérique
Auteur : Collectif | Coordination éditoriale de : Patrick Cabanel, Philippe Joutard, Jacques Sémelin, Annette Wieviorka
Entre la Haute-Loire et l’Ardèche, dans un pays de hauts plateaux appelé La Montagne, des milliers de juifs ont été accueillis, cachés et sauvés par la population durant la Seconde Guerre mondiale. Cette désobéissance civile et spirituelle, orchestrée par les pasteurs protestants et mise en œuvre par le peuple des hameaux, est un cas presque unique de sauvetage à l’échelle de tout un « pays ». Seule une localité des Pays-Bas a reçu de l’Institut Yad Vashem, comme le pays du Chambon, un diplôme d’honneur collectif.
La reconnaissance en France a été plus tardive (en 2004 par le président Chirac et Simone Veil). Mais un Musée est en préparation, financé par l’Europe, l’Etat, les régions concernées et des fondations, qui donnera enfin une visibilité nationale à ce lieu à l’histoire extraordinaire.

http://www.albin-michel.fr/La-Montagne-refuge-EAN=9782226245472

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Enseigner les religions à l'école,religions,respect,protestants,reforme,

1 Avril 2015, 01:07am

Publié par hugo

LE FAIT RELIGIEUX NE FAIT L’OBJET D’AUCUNE DISCIPLINE © PHOTOPQR/L'EST REPUBLICAIN
RELIGION 25 MARS 2015
Auteurs
Claire Bernole
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Enseigner les religions à l'école


À de rares exceptions près, l’enseignement du fait religieux se heurte au manque de formation et de temps, au peu d’enthousiasme des élèves et des enseignants et à une approche biaisée de la laïcité.


Les attentats de Charlie Hebdo – suivis par ceux de Copenhague et de Tunis – ont rappelé que le consensus du vivre ensemble était une construction permanente. En France, l’école est considérée comme l’un des principaux maîtres d’œuvre de ce chantier, notamment au travers de l’enseignement laïque du fait religieux. Ce qui pose, au-delà de la question des moyens, celles de la formation des professeurs et du contenu des enseignements.


L’Institut européen en sciences des religions (IESR) a été placé en première ligne du plan de formation des 1 000 formateurs proposé, entre autres mesures postCharlie, par la ministre de l’Éducation. Sa directrice, Isabelle Saint-Martin, part cependant d’un état des lieux lucide : « La formation initiale en ce qui concerne les faits religieux est insuffisante. Quant à la formation continue, elle est trop faible rapportée à la masse d’enseignants. Il y a un effort énorme à fournir. Or, cela demande de l’argent. » En conséquence, il est presque impossible de mesurer dans quelle proportion les enseignants du public sont formés à aborder le sujet en classe.


Le rapport Debray


Le rapport Debray sur « L’enseignement du fait religieux dans l’école laïque », publié en 2002, proposait un module systématique pour les professeurs du premier et du second degrés. Cela n’a jamais été mis en place jusqu’au bout, si bien que la formation des enseignants reste pour le moins inégale et difficile à évaluer. Une lacune que la réforme des Écoles supérieures du professorat et de l’éducation (ESPE) n’a pas contribué à combler. Désormais, un « renforcement » de la formation des enseignants figure parmi les mesures annoncées par Najat Vallaud-Belkacem. « Renforcer, cela signifie que nous ne partons pas de rien », insiste Isabelle Saint-Martin, qui rappelle que le rapport Debray a tout de même donné une première impulsion. « C’est une marque de confiance et de respect envers le corps enseignant que de considérer que la solution n’est pas sécuritaire mais passe d’abord par la mobilisation de l’école », ajoute-t-elle.


Pour corser la situation, le fait religieux – et c’est une spécificité française – ne fait l’objet d’aucune discipline. Il est abordé au collège et au lycée de manière transversale, notamment en cours d’histoire et de français et, depuis deux ans, d’histoire des arts au niveau du brevet. Un choix perçu par la plupart des professeurs comme la garantie de ne pas laisser la religion entrer dans l’école tel un cheval de Troie. Est-ce la panacée pour autant ? Sans doute pas, d’autres obstacles surgissant en chemin.


Des programmes ultrachargés, variant au gré des réformes, et la difficulté des professeurs à cerner les enjeux avec justesse constituent autant de freins à l’enseignement du fait religieux à l’école. Derrière les témoignages recueillis se profile cependant le spectre de raisons plus profondes. Face aux réticences croissantes des familles, élèves comme parents, la mollesse du soutien institutionnel ne rassure pas les professeurs, qui se retrouvent ainsi une grenade dégoupillée entre les mains. Combien sont-ils à renoncer à aborder le fait religieux avec leur classe ?


Dans le privé


La vie difficile de cette enseignante de primaire dans une ZEP de Nîmes, où le public est en très forte majorité musulman, l’illustre. En 2008, des ateliers permettant d’aborder fait religieux et laïcité avaient été organisés avec succès mais aucun collègue n’a voulu poursuivre cette activité chronophage, avec à la clé le risque de se heurter à de pénibles résistances. Devant le nombre d’incidents – une petite fille refuse de poser pour la photo de classe, des parents envoient leur fils en sortie scolaire mais pas leur fille... –, cette jeune enseignante dit gérer le « fait religieux » au cas par cas, en comptant sur la relation personnelle établie avec les familles. On déplorera que l’équipe pédagogique de l’établissement ait refusé de nous rencontrer au motif qu’un établissement laïque ne pouvait recevoir un journal protestant. Mésinterprétation de la laïcité hélas courante !


De rares initiatives éclairent le tableau, à l’image des ateliers conduits par Céline Spery dans un collège rural aisé du Rhône. Cette dynamique professeur de français a choisi de faire réfléchir ses élèves sur la laïcité, la caricature, la défense d’une cause... « Les jeunes deviennent acteurs. Il y a de l’émulation, de l’enthousiasme dans la recherche et le travail en autonomie », se réjouit-elle.


Catholiques et protestants


Le versant privé de l’enseignement en France sous contrat avec l’État est lui aussi interpellé par les questions de formation. Pour des raisons historiques, les réponses apportées sont en majorité catholiques. Les cinq universités catholiques présentes sur le territoire français constituent, avec les ISFEC (instituts supérieurs de formation de l’enseignement catholique) et les différents instituts qui dépendent d’elles, un réseau hyperstructuré. Le cadrage national de l’enseignement catholique comprend des modules sur l’enseignement du fait religieux, jusqu’à des éléments de catéchèse. Ces orientations sont déclinées localement par les ISFEC tandis que l’organisme chargé de coordonner la formation continue, Formiris, affirme toucher près de 1 000 enseignants par an et par action de formation continue prenant en compte le fait religieux.


La formation de ses enseignants mais aussi son approche du fait religieux et, disons-le, de la religion, va contribuer à démarquer l’enseignement privé, catholique et protestant, de l’enseignement public. Dans les établissements sous contrat, le fait religieux sera bien sûr abordé de manière transversale mais aussi au travers d’un cours dédié. Dans chaque cas, le grand atout des professeurs sera leur forte conscience des enjeux sociétaux qu’implique leur cours et leur absence de complexes. En effet, ils n’ont à s’interroger ni sur leur légitimité ni sur l’intérêt d’aborder le fait religieux. « Pour atteindre une meilleure compréhension du monde qui nous entoure, chaque religion est un pont au-dessus du précipice du doute et aucune ne s’impose par rapport à une autre », résume Guy Mielcarek, proviseur du gymnase Jean-Sturm (collège et lycée à Strasbourg).


Cet horaire spécifique dédié aux questions religieuses soulève cependant la question de la frontière entre transmission d’une connaissance et transmission d’une religion. Parfois présenté comme non catéchétique – c’est notamment le cas dans les établissements protestants interrogés –, comment imaginer qu’il ne soit pas marqué par la confession affichée par l’établissement ? Dans la sphère éducative protestante, ce sont d’ailleurs des pasteurs et des théologiens – ou des intervenants recrutés et formés par l’UEPAL en Alsace-Lorraine – qui en sont chargés. C’est le cas, par exemple, d’Isabelle et Stéphane Hervé au cours Bernard-Palissy (collège et lycée en région parisienne). Tous deux pasteurs, ils ont la responsabilité d’un cours qui tient plus de l’histoire que de la religion mais qui accorde une importance centrale à la Réforme. Leur programme fait aussi la part belle à l’œuvre de Khalil Gibran, sans oublier des personnalités telles qu’Anne Frank ou Nelson Mandela. L’important est d’apprendre à penser. « On construit un meuble à tiroirs qui permettra aux élèves de classer les informations qu’ils recevront au cours de leur vie », explique Isabelle Hervé. La démarche, ainsi expliquée aux parents, bénéficie de l’adhésion d’un public en majorité très éloigné de la culture protestante. Au-delà de toute étiquette, c’est surtout la capacité au dialogue de l’intervenant comme de l’enseignant qui fera la différence.


Alors quand les jeunes se mettent à prendre la parole et à poser des questions, comme le rapporte Isabelle Hervé, c’est bon signe.


Jouer pour découvrir la laïcité et les faits religieux
« Enquête » (www.enquete.asso.fr) vient de recevoir l’agrément du ministère de l’Éducation nationale. L’association, qui propose des outils ludiques de découverte de la laïcité et des faits religieux destinés aux élèves, a pour vocation de permettre aux enfants de mieux comprendre le monde dans lequel ils évoluent et de favoriser une coexistence apaisée des différentes convictions religieuses ou areligieuses.


Violaine Laprononcière, enseignante en histoire-géographie dans un collège de Vénissieux, a fait appel à l’un de ces nouveaux matériels, « L’arbre à défis », pour introduire le cours sur la naissance des premiers monothéismes dispensé en 6e. Le jeu, « à la fois compétitif et collaboratif », lui a permis de parler des objets religieux, des lieux de culte, de leurs adeptes et de ce qu’est la laïcité. Au fil des réponses aux questions vrai/faux, des définitions à trouver et autres devinettes, le tronc de l’arbre se garnit de feuilles.


Aux côtés de différents travaux sur la tolérance et la laïcité, ce jeu a contribué à faire vivre la charte de la laïcité affichée dans l’école, dont les termes étaient restés abstraits pour les élèves.


« Ils ont acquis une méthodologie. Nous y avons consacré une heure une semaine sur deux, mais c’est autant de temps gagné lorsque nous aborderons le cours sur les monothéismes », explique la jeune enseignante. Et d’insister : « Les enfants sont demandeurs et, en 6e, ils sont encore à un âge où ils prennent ce que le professeur leur dit. En plus, ils sont enthousiastes ! »


C. B.

Enseigner les religions à l'école

http://reforme.net/une/religion/enseigner-religions-a-lecole

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Marion Muller-Colard : « L’Evangile est une parole incroyablement moderne »,protestants,

28 Mars 2015, 04:57am

Publié par hugo

Marion Muller-Colard : « L’Evangile est une parole incroyablement moderne »






Docteure en théologie avec une thèse sur le livre de Job, Marion Muller-Colard réussit la prouesse de transcrire le combat de l’homme révolté dans un langage vertigineusement proche du nôtre, de nos questions, de nos combats.



Bio express
Née en 1978 à Marseille, Marion Muller-Colard vit aujourd’hui en Alsace. Elle a étudié à la Faculté de théologie protestante de Strasbourg, puis exercé quelques années comme aumônier d’hôpital à Mulhouse. Aujourd’hui, elle partage sa vie avec son mari musicien et ses deux fils. Et se consacre à l’écriture pour les adultes et les enfants : romans, essais, contes philosophiques. Deux ouvrages sont parus aux Editions Les petits Platons : Le Professeur Freud parle aux poissons et Le Petit Théâtre de Hannah Arendt.
Son dernier livre L’Autre Dieu vient d’être auréolé de deux prix :
- le prix Ecritures et Spiritualités 2015, dans la catégorie Essais,
- le prix Méditerranée 2015, dans la catégorie Spiritualités d’Aujourd’hui, ex aequo avec Alexis Jenni.

Sous sa plume, les concepts les plus éculés de la théologie retrouvent leur éclat primitif. Après avoir lu L’Autre Dieu, on finit par se rendre à l’évidence : si les voies du Seigneur demeurent impénétrables, sa voix libératrice, elle, continue à retentir avec une clarté, une transparence qui laisse muet d’admiration.

D’où vous vient votre passion pour le livre de Job ?
C’est un très beau livre littéraire. Il est d’ailleurs étonnant que ce livre n’inspire pas davantage les metteurs en scène, le monde du théâtre. Job parle dans un langage dépouillé de tout artifice de la question du mal, de ses répercussions humaines, sociales. Bien que je me revendique aujourd’hui comme croyante, je fais mienne la grande leçon du livre de Job : il n’existe aucun système explicatif du mal dans lequel on puisse enfermer l’existence humaine.

Avant de vous consacrer à l’écriture, vous avez choisi de travailler en aumônerie plutôt qu’en paroisse…
Oui. Je vérifie la pertinence de l’Évangile dans des milieux qui ne sont ni prêts ni prédestinés à l’accueillir. Et puis, de par la maladie de mon fils, j’ai d’abord été « maman-infirmière ».
Quand, après son rétablissement, j’ai remis les pieds à l’hôpital en tant qu’aumônier, j’avais un vécu personnel qui me rendait particulièrement sensible à l’accompagnement en situation de grande vulnérabilité.



▲ Marion Muller-Colard / © Sébastien Bozon

En quoi votre lecture du livre de Job a-t-elle enrichi votre expérience professionnelle ?
Job est le personnage biblique révélateur du fait que le malheur peut s’abattre sur n’importe qui. Cette « révélation », beaucoup de malades, de grands vieillards, en font l’expérience quand ils se retrouvent comme Job, dépouillés de tout. Comment traiter une foi qui intègre une telle expérience ? Et puis, à l’hôpital se pressent « les amis de Job » qui cherchent à refabriquer le système à mesure qu’il s’effondre. L’aumônier a tout à entendre : celui qui gît, comme Job, dans les ruines de son système de croyances. Ceux qui décident de défendre ce système envers et contre tout.

Comment trouvez-vous les mots pour rendre aux grands blessés de la vie le « courage d’être » ?
Le Courage d’être de Paul Tillich fut, avec le livre de Job et les Evangiles, mon livre de chevet. Je cherche des choix théologiques qui me permettent d’entretenir la foi comme un élan, une dynamique. Tout ce qui est bon pour lutter contre le chaos, je le prends. Je ne prétends pas avoir la juste « connaissance » de Dieu. Ma démarche est beaucoup plus pragmatique : tout ce qui aide l’être humain à être au monde, tout ce qui l’aide et l’encourage, je l’adopte. J’ai découvert le ministère d’aumônier auprès d’une amie atteinte d’un cancer. Elle avait rencontré un ecclésiastique qui, pour la consoler, lui avait certifié que par sa mort, elle allait « glorifier Dieu ». C’est terrifiant, ce déni de ce qui déchire l’humain. Si je m’assume aujourd’hui comme croyante, c’est en dépit, c’est contre, c’est malgré ce genre de propos qui ont été prononcés « au nom de Dieu ». Et c’est d’autant plus grave que je crois profondément que l’Évangile, quand on veut bien s’abstenir de le travestir ou de le dénaturer, est une parole incroyablement moderne, vivifiante et pertinente.

A propos de Noël, vous disiez que Dieu se plaçait « en situation d’extrême vulnérabilité ». Que dire de Pâques ?
C’est une extraordinaire leçon d’humanité. Sur la croix, Jésus trahi, anéanti, exprime de la peur, de l’effroi, mais il n’exprime aucun regret. Il ne regrette rien. Ni la confiance qu’il a manifestée à ses disciples, ni de s’être si souvent exposé. Nous sommes les disciples d’un Maître qui a décidé d’avoir confiance et qui n’a pas retourné sa veste quand ça a commencé à mal tourner. Ça ne l’a pas rendu amer. Ce n’est pas lui qui avait tort d’avoir confiance. On n’a jamais tort d’avoir confiance. C’est très inspirant, pour moi, ce courage extrême de Jésus, la permanence de sa parole engagée.


Emmanuel Rolland
Dossier | La VP mars 2015 n°3 – p. 10-11

« Je ne juge personne »
« Je ne juge personne », dit Jésus, parce qu’il sait combien sont profondes nos ténèbres et terrifiante cette vie crue à laquelle nous sommes nés. Il sait aussi que nous avons plus d’aptitude à consolider nos malheurs qu’à les consoler. Il sait que les enclos fermés de nos systèmes nous projettent plus loin dans nos enfers que le malheur lui-même,que nous sommes la seule espèce vivante qui double sa peine à se sentir maudit en plus que d’être malade. Il sait – et n’est-il pas d’ailleurs venu pour cela ? – que les significations perverses que nous donnerons aux événements nous feront plonger en désespoir plus sûrement que les événements eux-mêmes. Il sait notre faculté à nous mettre au ban, à ployer sous le regard imaginaire d’unDieu totalitaire. Il connaît nos incompressibles relents de religiosité, notre compréhension pathétiquement binaire et notre quête folle d’un coupable. » [extrait p. 103]
L’Autre Dieu. La Plainte, la Menace et la Grâce, par Marion Muller-Colard, Labor et Fides, collection Petite Bibliothèque de Spiritualité, août 2014, 112 pages.
Classé dans A la une, Dossiers, Grand entretien Mots-clefs :Emmanuel Rolland, livre, Marion Muller-Colard, Sébastien Bozon

http://www.vpge.ch/marion-muller-colard-levangile-est-une-parole-incroyablement-moderne/

http://www.regardsprotestants.com/societe/paques-lecon-dhumanite

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Religion et terrorisme ne sont pas synonymes,protestants,

27 Février 2015, 03:36am

Publié par hugo

Accueil»Articles»Chronique»Religion et terrorisme ne sont pas synonymes
12 janvier 2015 - 08:15 Line Dépraz 4071 signes
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CHRONIQUE
Religion et terrorisme ne sont pas synonymes
Tags: EERV Chronique Attentat à Charlie Hebdo
Rassemblement solidaire, Place du Luxembourg, Bruxelles. CC(by-sa) Valentina CalàChaque semaine Protestinfo laisse carte blanche à une personnalité reformée.
Au nom de l’exécutif de l’Eglise évangélique réformée du canton de Vaud (EERV), la pasteure et conseillère synodale Line Dépraz réagit au récent attentat contre la rédaction de «Charlie Hebdo».
Cet événement connaît un retentissement planétaire. On ne compte plus les réactions qu’elles soient issues du monde journalistique, politique, philosophique, religieux ou autres. Comme tant d’autres, le Conseil synodal de l’EERV est profondément indigné par cet acte odieux. De son point de vue, aucune action terroriste ne saurait trouver de justification se prévalant d’une religion quelle qu’elle soit.
Photo: CC(by-sa) Valentina Calà
Le propre d’un événement, c’est d’être soumis à plusieurs clés de lecture. La tuerie qui a eu lieu dans les locaux et aux alentours de «Charlie Hebdo» ne fait pas exception. Ainsi, avons-nous entendu à plusieurs reprises que l’origine musulmane des auteurs présumés expliquait une telle violence. Ce type d’affirmation fait la part belle à l’islamophobie; plus largement, il ouvre à tout discours stigmatisant les religions et leur potentielle incitation à la violence. C’est malheureux.
Nous ne saurions minimiser l’horreur que représente cet attentat. C’est avec émotion que nous pensons à ses victimes, à leurs familles, à leurs amis. Mais à travers cet acte, plus qu’une religion, c’est l’intégrisme, l’obscurantisme et le fanatisme qu’il convient de condamner. Ces risques sont présents –mais heureusement pas inhérents– dans tout système de pensée. Dès lors, nous défendons avec force la nécessité pour tous d’un auto-regard critique sur sa propre tradition, l’exigence de dialogues interreligieux et une juste compréhension de la laïcité.
Nous devons, en commençant par nous-mêmes, oser un regard clairvoyant sur notre tradition et son évolution dans l’histoire pour déceler en quoi elle a enrichi l’humanité et en quoi elle l’a aussi mise à mal. Nul courant n’est aujourd’hui à l’abri d’être dépassé par des fondamentalistes issu de ses rangs. Prenons garde à ne pas stigmatiser les autres là où nous sommes nous-mêmes vulnérables.
Selon l’Evangile de Jésus-Christ, la vérité est une personne; c’est dire qu’elle ne se possède pas. A partir de là, osons et exigeons des dialogues intra et interreligieux de qualité. Des dialogues qui ne visent pas à trouver un consensus autour du petit dénominateur commun, mais qui permettent à chacun de confronter sa compréhension de l’autre avec la manière dont cet autre rend compte de sa religion.
Enfin, osons le préciser: la laïcité d’un état n’implique pas que toute religion doit être exclue de la sphère publique. Les Réformateurs ont défendu le caractère intime –et non privé– de la foi tout en soulignant le nécessaire engagement personnel et communautaire qui en découlait pour la paix, la justice, la sauvegarde de la création. Ils n’ont pas opté pour une Eglise qui se situerait vis-à-vis du monde. Ils ont eu l’audace de l’inscrire au cœur de la société telles deux entités capables de se féconder mutuellement pour assurer le vivre-ensemble des humains.
C’est à cela que nous voulons et devons travailler.

http://protestinfo.ch/201501127259/7259-religion-et-terrorisme-ne-sont-pas-synonymes.html#.VO-Zl_mG-Sr

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Malou Bernasconi avec François Clavairoly, président de la Fédération Protestante de France Après les journées que nous venons de vivre,protestant,

13 Janvier 2015, 21:58pm

Publié par hugo

Midi-Magazine
13/01/2015 12:05
Malou Bernasconi avec François Clavairoly, président de la Fédération Protestante de France
Après les journées que nous venons de vivre.

http://www.frequenceprotestante.com/index.php?id=47&user_radio_pi1[program]=44854

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Attentat à Charlie hebdo : Communiqué des Aumôneries nationales des prisons,charlie hebdo,

13 Janvier 2015, 21:56pm

Publié par hugo

Attentat à Charlie hebdo : Communiqué des Aumôneries nationales des prisons


Communiqué


Le texte en pdf


Au lendemain de l’attentat perpétré dans les locaux du journal Charlie Hebdo qui a fait douze morts et onze blessés, nous voulons tout d’abord exprimer toute notre solidarité et notre sympathie aux victimes et à leur famille.


Nous les aumôniers nationaux de prison, et au nom de tous les aumôniers qui quotidiennement franchissent les portes des prisons françaises, nous voulons redire et croire que la haine et la peur n’auront pas le dernier mot dans notre pays.


Nous continuerons à croire que si des paroles peuvent conduire à des actes monstrueux d’autres paroles peuvent contribuer à restaurer la paix et la fraternité parmi tous ceux que nous rencontrons.


Les religions que nous représentons doivent continuer à œuvrer ensemble pour créer des ponts et briser les murs de séparation et d’incompréhension qui conduisent au rejet de l’autre.


Au-delà du désespoir et des pleurs que ces drames engendrent, nous continuerons, à l’intérieur des murs des prisons, à témoigner que les religions ne doivent pas être utilisées ni comme instruments de division ni pour propager la haine, mais qu’elles sont sources d’espérance, et doivent être vécues pour porter un message d’amour, de paix et de réconciliation.


La République laïque que nous servons est la garante de cette liberté de croire, prier et vivre nos convictions. Nous sommes conscients que cette liberté est fragile et nous appelons chacun à renforcer le dialogue, le partage et la solidarité avec l’autre là où il se trouve.





Le 9 janvier 2015





Marc ALRIC,
Aumônier national orthodoxe


Brice DEYMIÉ,
Aumônier national protestant


Moulay El Hassan EL ALAOUI TALIBI,
Aumônier national musulman


Fabienne GUILLAUME,
Aumônier national bouddhiste


Vincent LECLAIR,
Aumônier national catholique





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