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La librairie Violette and Co rouvre ses portes le 13 octobre !

3 Octobre 2023, 05:04am

Publié par hugo 🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️

 La librairie Violette and Co rouvre ses portes le 13 octobre !
Publié le 2 octobre 2023 à 10 h 20 min
L'inauguration du nouveau local de la librairie féministe et LGBTQI+ Violette and Co est prévue le vendredi 13 octobre.
Une partie de l'équipe de Violette and Co pose devant le nouveau local de la libraire, rue Jean-Pierre TimbaudUne partie de l'équipe de Violette and Co pose devant le nouveau local de la libraire, rue Jean-Pierre Timbaud - Capture d'écran / Instagram
Ouverte en 2004, fermée en février 2022 pour cause de départ à la retraite des deux fondatrices, Catherine Florian et Christine Lemoine, la librairie féministe et LGBTQI+ Violette and Co rouvre ses portes cette fin de semaine.
Au moyen de sa newsletter, l’équipe invite d’ailleurs à venir découvrir la librairie·café dès le vendredi 13 octobre à 10h30, et à la rejoindre à partir de 19h30 pour une soirée d’inauguration. Des événements et rencontres littéraires sont ensuite prévues durant tout le mois d’octobre.

Mission accomplie donc pour l’équipe repreneuse, qui en mars 2022, s’était lancée dans le projet un peu fou de relancer ce lieu emblématique de la communauté. L’ambition est devenu un projet ambitieux pour lequel il a fallu lever des fonds.
Pour Lucile Regourd, l’une des repreneuses contactée à l’époque par Komitid, « il est important de reprendre ce qui existe et de rester dans l’esprit de Violette and Co ». Autrement dit, continuer à faire de ce lieu un « espace de rencontres et de circulation des savoirs », où les client·es pourront en apprendre plus sur le féminisme, la théorie queer, les études de genre…

Pour le financement, le calendrier était serré. Il fallait en effet réunir 150 000 euros pour lancer le projet de reprise. Le financement participatif a permis de récolter plus de 172 000 euros auprès de 2897 contributeur·rices ! Il fallait ensuite trouver un lieu et des discussions  se sont engagées dès octobre 2022 sur le local pressenti mais il a fallu s’entendre sur le prix du loyer avec le bailleur social, la SEMAEST. De nombreuses personnalités ainsi que des élu·es, dont la militante lesbienne et conseillère de Paris Alice Coffin et le maire du 11e, François Vauglin, avaient apporté leur soutien au projet. Le 13 juillet dernier, l’équipe annonçait sur les réseaux sociaux une ouverture à la rentrée.

Plus que quelques jours de patience pour découvrir la nouvelle librairie Violette and Co.

Christophe Martet
Christophe Martet
 @MartetChristoph

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La librairie Violette and Co rouvre ses portes le 13 octobre !
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https://www.komitid.fr/2023/10/02/la-librairie-violette-and-co-rouvre-ses-portes-le-13-octobre/

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"Le mot en A" : une bande dessinée utile sur la question de l’avortement

20 Septembre 2023, 04:38am

Publié par hugo 🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️

 Le mot en A" : une bande dessinée utile sur la question de l’avortement

© Tous droits réservés

17 sept. 2023 à 11:26

4 min
Par Fanny De Weeze*, une chronique pour Les Grenades
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En 2023, prononcer le mot en A reste un sujet de débat épineux. Elizabeth Casillas, scénariste de bande dessinée, en a conscience et s’est alors penchée sur les raisons de cette controverse.

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Sa bande dessinée, illustrée par Higinia Garay, Le mot en A, une histoire mondiale de l’avortement aborde de manière perspicace et avec une pointe d’humour un sujet délicat et nécessaire.

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"L’Impensé de l’IVG" de Dominique Costermans : quand un tabou se lève
Un point théorique
En commençant par (ré)expliquer ce qu’est l’avortement, notamment en mettant en lumière les différences entre l’avortement spontané, thérapeutique, volontaire et l’avortement indirect, la bande dessinée apporte un éclairage utile pour ceux et celles qui pourraient encore avoir des doutes quant à certaines informations.

Mettre par écrit, avec des sources à l’appui, des renseignements vérifiés et vérifiables, demeure toujours essentiel, car les fausses informations sont monnaie courante, que ce soit dans les médias ou ailleurs.

►►► Retrouvez en cliquant ici tous les articles des Grenades, le média de la RTBF qui dégoupille l’actualité d’un point de vue féministe

Viennent ensuite des chapitres qui, tour à tour, abordent les différentes typologies des femmes qui avortent. Sans surprise, cela touche toutes les franges de la population. La différence vient surtout de la classe sociale de ces femmes. L’autrice pointe du doigt le traitement inégal entre les femmes qui peuvent se permettre des avortements à l’étranger de manière sécurisée, tandis que celles issues d’un milieu plus modeste doivent se tourner vers des méthodes qui peuvent mettre leur vie en danger. Comme le souligne Elizabeth Casillas, "les femmes riches n’avortent pas, elles partent en vacances, les femmes pauvres n’avortent pas, elles meurent".

À la lecture de ces chapitres, on constate que, indépendamment du pays, les femmes sont soumises à des décisions qui devraient relever exclusivement de leur propre choix et responsabilité.

À lire aussi
Au-delà de 12 semaines : le règne de la débrouille pour celles qui veulent avorter

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Entre religions et pays
De tout temps, au sein de chaque religion, l’interruption volontaire de grossesse a été et reste toujours un sujet suscitant d’importantes réactions. L’autrice brasse les différents traitements de l’avortement par ces religions, oscillant entre hypocrisie et chasse à la sorcière, qui perpétuent un contrôle sur le corps des femmes. Entre stérilisations forcées pour certaines et interdiction totale pour d’autres, les pays et religions édictent des lois arbitraires en fonction des origines et des classes.

En ne se limitant pas à retracer l’évolution de l’avortement à travers le temps et les religions, Elizabeth Casillas opère un focus sur certains pays, notamment la France, mais aussi les États-Unis, où cette question de droit est en perpétuelle remise en question en fonction des états et des dirigeants.

►►► Pour recevoir les informations des Grenades via notre newsletter, n’hésitez pas à vous inscrire ici

Ailleurs, on découvre que le Salvador possède une législation les plus restrictives au monde, "C’est simple : toute interruption volontaire de grossesse est interdite". Les dénonciations pour avortement sont fréquentes, de même que les grossesses non désirées chez des adolescentes, suite à des viols par des membres de la famille ou des voisins.

Ce panorama d’un pays à l’autre démontre que la lutte pour un accès sécurisé et protégé à une interruption de grossesse n’est toujours pas gagnée, et que des femmes sont encore victimes de lois liberticides.

À lire aussi
En Pologne, Justyna Wydrzyńska risque toujours la prison pour avoir aidé une femme à avorter
De l’importance de cet essai graphique
Faire de ce sujet un essai graphique est une entreprise qui aurait pu s’avérer périlleuse, car encore aujourd’hui, le mot est souvent banni ou invisibilisé. Cependant, en combinant des couleurs vives, un graphisme moderne et des typologies percutantes, le tout avec un ton tantôt drôle, tantôt sérieux, la scénariste et la dessinatrice réussissent à composer une bande dessinée qui rassemble les informations importantes et nécessaires à la compréhension de cet enjeu sociétal et éthique.

Il est à noter qu’Elizabeth Casillas et Higinia Garay ont déjà collaboré sur la bande dessinée Todas nosotras édité chez Astiberri en 2020, qui décrit la réalité de l’avortement au Salvador.

Toutes deux engagées dans le combat contre les inégalités de genre et les violations des droits humains, elles démontrent, avec cette nouvelle sortie, l’engagement dont elles font preuve et la qualité dans ce qu’elles entreprennent.


© Tous droits réservés
Pour aller plus loin
Si certains films n’osent pas aborder frontalement cette question en prenant des précautions ou en l’ignorant totalement, d’autres en ont fait leur sujet principal. On pourra citer comme films Grandma de Paul Weitz, L’une chante l’autre pas d’Agnès Varda ou encore L’événement d’Audrey Diwan (adapté du livre éponyme d’Annie Ernaux).


Le mot en A, Elizabeth Casillas au scénario et Higinia Garay aux illustrations, Traduction de l’espagnol par Alice Gallori, Editions Steinkis, 24 août 2023, 18€, 144 pages.

*Fanny De Weeze est une lectrice passionnée qui tient un blog littéraire (Mes Pages Versicolores) depuis 2016 sur lequel elle chronique des romans, des essais et des bandes dessinées.

Si vous souhaitez contacter l’équipe des Grenades, vous pouvez envoyer un mail à lesgrenades@rtbf.be

Les Grenades-RTBF est un projet soutenu par la Fédération Wallonie-Bruxelles qui propose des contenus d’actualité sous un prisme genre et féministe. Le projet a pour ambition de donner plus de voix aux femmes, sous-représentées dans les médias


https://www.rtbf.be/article/le-mot-en-a-une-bande-dessinee-utile-sur-la-question-de-lavortement-11256948

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 La chair est triste hélas

12 Septembre 2023, 00:34am

Publié par hugo 🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️

 La chair est triste hélas
INFOSCRITIQUES (62)CRITIQUESPRESSE (5)CITATIONS (27)FORUM
La chair est triste hélas par Ovidie
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Ovidie
EAN : 9782260055211
160 pages
JULLIARD (16/03/2023)
   Existe en édition audio
4.11/5   335 NOTES
Résumé :
« J’ai repensé à ces innombrables rapports auxquels je m’étais forcée par politesse, pour ne pas froisser les ego fragiles. À toutes les fois où mon plaisir était optionnel, où je n’avais pas joui. À tous ces coïts où j’avais eu mal avant, pendant, après. Aux préparatifs douloureux à coups d’épilateur, aux pénétrations à rallonge, aux positions inconfortables, aux cystites du lendemain. À tous ces sacrifices pour rester cotée à l’argus sur le grand marché de la baisabilité. À toute cette mascarade destinée à attirer le chaland ou à maintenir le désir après des années de vie commune. Cette servitude volontaire à laquelle se soumettent les femmes hétérosexuelles, pour si peu de plaisir en retour, sans doute par peur d’être abandonnées, une fois fripées comme ces vieilles filles qu’on regarde avec pitié. Un jour, j’ai arrêté le sexe avec les hommes. »
Autrice et documentariste spécialiste de l’intime et du rapport au corps, Ovidie retrace ici la trajectoire qui l’a conduite à quatre années de grève du sexe.
Dirigée par Vanessa Springora, la collection « Fauteuse de trouble » articule intimité et émancipation, érotisme et féminisme, corps et révolte, sexuel et textuel.


https://www.babelio.com/livres/Ovidie-La-chair-est-triste-helas/1494996

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 Écologie/Féminisme : Révolution ou mutation ?

12 Septembre 2023, 00:29am

Publié par hugo 🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️

 Écologie/Féminisme : Révolution ou mutation ?
INFOSCRITIQUES (4)CITATIONS (5)FORUM
Écologie/Féminisme : Révolution ou mutation ? par Eaubonne
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Françoise d' Eaubonne

Geneviève Pruvost (Autre)
EAN : 9782369355984
352 pages
LE PASSAGER CLANDESTIN (03/03/2023)
4.5/5   4 notes
Résumé :
Dans cet essai publié en 1978, Françoise d’Eaubonne montre que l’exploitation de la nature et l’oppression des femmes ont un dénominateur commun : le patriarcat. Si les hommes se sont au cours des siècles approprié la fertilité des femmes et de la terre, un autre seuil a été franchi avec l’expansion du capitalisme à l’échelle mondiale : c’est la vie même qui est désormais menacée.
Rejetant l’injonction permanente à la croissance démographique et économique, la pionnière française de l’écoféminisme insiste sur les limites de la planète et épingle les responsables. Face à l’incapacité des hommes au pouvoir à gérer la crise écologique et politique, il revient aux femmes de reconquérir leur fécondité et d’œuvrer à la mutation vers une société écologique, égalitaire et autogestionnaire. Car seule une mue écoféministe de l’humanité nous permettra de préserver ce qu’il reste de l’environnement.
La sociologue Geneviève Pruvost éclaire d’un jour nouveau ce brûlot visionnaire pétri d’humour et source d’inspiration pour renouveler les stratégies et l’imaginaire collectif, écologique et féministe.


https://www.babelio.com/livres/Eaubonne-cologieFeminisme--Revolution-ou-mutation-/1490390

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 Femmes, unissons-nous !

11 Septembre 2023, 23:40pm

Publié par hugo 🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️

 Femmes, unissons-nous !
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Femmes, unissons-nous ! par Claramunt
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Teresa Claramunt

Christelle Schreiber-Di Cesare (Autre)
EAN : 9791092457599
80 pages
NADA (10/03/2023)
4.75/5   2 notes
Résumé :
« Compagnonnes, les femmes représentent la moitié de l’humanité. Unissons-nous à nos frères travailleurs et crions avec eux : “Guerre aux curés et aux jésuites, mort aux exploiteurs et aux tyrans, à bas les frontières et vive la révolution sociale !” La belle anarchie, cette grande idée, rendra justice aux femmes. »
Dans ces textes inédits en français, Teresa Claramunt (1862-1931), ouvrière, anarcho-syndicaliste et pionnière du féminisme catalan, surnommée la « Louise Michel espagnole », appelle les femmes prolétaires à s’organiser afin de renverser le capitalisme et le patriarcat pour qu’advienne l’anarchie.


https://www.babelio.com/livres/Claramunt-Femmes-unissons-nous-/1458227

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Une défense de l'avortement

11 Septembre 2023, 21:53pm

Publié par hugo 🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️

 Une défense de l'avortement
Une défense de l'avortement - 1


Format : Poche
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C'était en 1971. L'avortement n'était pas encore légalisé. À l'époque, comme aujourd'hui, les penseurs s'engageaient contre les violences de guerre, le racisme, le sexisme, le désastre écologique. Une jeune philosophe de 42 ans, Judith Jarvis Thomson, invite alors le corps des femmes dans le débat. Avec elle, pour la première fois, la philosophie s'empare de la question de l'avortement. Son essai, limpide, terriblement efficace dans son argumentation, deviendra immédiatement culte, au point que, depuis cinquante ans, les...
 

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Une défense de l'avortement
Une défense de l'avortement
RÉSUMÉ
C'était en 1971. L'avortement n'était pas encore légalisé. À l'époque, comme aujourd'hui, les penseurs s'engageaient contre les violences de guerre, le racisme, le sexisme, le désastre écologique. Une jeune philosophe de 42 ans, Judith Jarvis Thomson, invite alors le corps des femmes dans le débat. Avec elle, pour la première fois, la philosophie s'empare de la question de l'avortement. Son essai, limpide, terriblement efficace dans son argumentation, deviendra immédiatement culte, au point que, depuis cinquante ans, les « pro » et les « anti » n'ont cessé de s'affronter à travers lui. Sa puissance, son intelligence, sa subtilité en font l'un des textes philosophiques les plus cités et commentés de notre temps.


https://www.fnac.com/a17459212/Judith-Jarvis-thomson-Une-defense-de-l-avortement

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https://www.babelio.com/livres/Jarvis-Thomson-Une-defense-de-lavortement/1480087#:~:text=Une%20d%C3%A9fense%20de,de%20son%20corps.

 
 Une défense de l'avortement
INFOSCRITIQUES (1)CITATIONS (0)FORUM
Une défense de l'avortement par Jarvis Thomson
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Judith Jarvis Thomson
EAN : 9782228932844
96 pages
PAYOT ET RIVAGES (18/01/2023)
4/5   9 notes
Résumé :
L’un des textes les plus célèbres de la philosophie contemporaine. Cinquante ans après sa publication (en 1971), les pro et les anti continuent de s’affronter à partir de cet essai de philosophie morale sur la question du droit à la vie et du droit à disposer de son corps.


https://www.babelio.com/livres/Jarvis-Thomson-Une-defense-de-lavortement/1480087

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Plaidoirie pour l'avortement

11 Septembre 2023, 21:07pm

Publié par hugo 🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️

Plaidoirie pour l'avortement
INFOSCRITIQUES (6)CITATIONS (8)FORUM
Plaidoirie pour l'avortement par Halimi
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Gisèle Halimi
EAN : 9782073025081
96 pages
GALLIMARD (01/06/2023)
4.88/5   33 notes
Résumé :
"L'acte de donner la vie, comme l'acte de ne pas la donner, c'est un acte volontaire, c'est un acte de responsabilité.Ce que je voudrais que le Tribunal comprenne et, après lui, les hommes qui nous gouvernent, c'est que nous sommes des êtres libres et responsables, tout comme les hommes. Et puisque nous devons donner physiologiquement la vie, il faut que nous le décidions en êtres libres et responsables, et sans le contrôle de personne."Un texte essentiel, une plaidoirie historique pour le droit à l'avortement en France.


https://www.babelio.com/livres/Halimi-Plaidoirie-pour-lavortement/1525343

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« Le polyamour est souvent réduit au sexe » : rencontre avec l’autrice Erika Boyer

29 Avril 2023, 05:15am

Publié par hugo

 
« Le polyamour est souvent réduit au sexe » : rencontre avec l’autrice Erika Boyer
Sophie Castelain-Youssouf
 26 avril 2023 à 21h26
MADMOIZELLE  POP CULTURE  LIVRES
Cet article est sponsorisé par Hugo Publishing
Ce 12 avril sortait le dernier roman d’Erika Boyer « Ce qu’il reste de nous » aux éditions Hugo Publishing. Une romance sur fond de polyamour et de communauté gitane que vous ne lirez nulle part ailleurs.
Si vous êtes adepte de la New Romance en littérature, vous n’avez pas pu passer à côté l’autrice Erika Boyer. Extrêmement active depuis 2016, Ce qu’il reste de nous est son vingtième roman. Touche à tout, passionnée par les histoires d’amour et l’écriture sous toutes ses formes, Erika Boyer mène ses combats avec sa plume. Tous ses écrits soulèvent les problèmes de société ou le manque de représentation des minorités.

L’autrice tient à ce que l’entièreté de ses lectrices et lecteurs se sentent représentés dans ses « histoires de vie ». Il était donc tout naturel pour elle d’aborder les relations polyamoureuses avec Ce qu’il reste de nous.

Madmoizelle a rencontré l’autrice pour lui demander pourquoi il était important à son sens de mettre en avant les relations plurielles qui sortent des cadres traditionnels, mais aussi quelles avaient été ses inspirations pour écrire ce dernier roman.

« Ce qu’il reste de nous » est disponible juste ici
Une autrice engagée qui repense la New Romance
Madmoizelle. Votre bibliographie compte des histoires d’amour qui mélangent les genres, les époques, les âges, d’où cela vient ?
Erika Boyer. J’ai une passion pour l’amour de manière général (rires). Et pas seulement l’amour romantique, puisque l’amitié, la passion ou l’amour de soi compte aussi beaucoup pour moi. Si je fais attention à inclure de la diversité, c’est parce que j’appartiens à plusieurs minorités : je suis queer, handicapé et neuro-atypique, donc hors case (rires). Quand j’étais plus jeune, je ne trouvais pas beaucoup de lectures auxquelles m’identifier et j’ai décidé que j’allais écrire ce que j’avais envie de lire. Aujourd’hui, j’écris en pensant à la personne que j’ai été et je pense à toutes les autres personnes autour de moi qui ont besoin de choses qui les représentent.

Madmoizelle. Dans l’idéal, à quoi devrait ressembler le courant de la New Romance aujourd’hui selon vous ?
Erika Boyer. Je ne sais pas si ça devrait être comme ça, mais j’aimerais qu’il y ait bien plus de diversité. J’aimerais que les autrices et les auteurs du genre suivent moins les codes habituels des romances à l’américaine. Par diversité, j’entends des personnages racisés, queer, handicapés ou neuro-atypiques. Dans le meilleur des mondes, la New Romance mettrait en scène des personnages de différentes confessions religieuses aussi pour que tout le monde puisse se retrouver à l’intérieur.

Le genre est en train d’évoluer, mais les intrigues s’inscrivent dans un schéma plutôt traditionnel avec des hommes, femmes, blancs, cisgenres et hétérosexuels. Je suis peut-être allée un tout petit peu trop vite par rapport à l’évolution, mais je pense que ce serait bien qu’il y ait plus de diversité, dans la New Romance. Ce ne sont pas tant les histoires en elles-mêmes qui ont besoin d’évoluer parce que je pense qu’elles sont géniales, mais plutôt les personnages qui portent ces histoires.

« Ce qu'il reste de nous » d'Erika Boyer // Source : Hugo Publishing
« Ce qu’il reste de nous » d’Erika Boyer aux édition Hugo Publishing // Source : Hugo Publishing
Madmoizelle. En quoi est-ce important de donner cette visibilité-là en littérature ?
Erika Boyer. Lorsque j’étais plus jeune, je ne me retrouvais pas dans les écrits, je pensais que je n’étais pas normal, voire bizarre. Je me sentais seule et la société et les objets culturels me faisaient ressentir un sentiment de rejet… Donner de la visibilité aux personnes qui sont minoritaires, ça aide aussi pour les personnes qui ne sont pas concernées à voir qu’on existe. D’ailleurs, je n’aime pas trop ce mot. Parce que quand on nous met tous ensemble, toutes catégories confondues, je pense qu’on est majoritaires (rires).

Aujourd’hui, je pense que s’il y a tant de problèmes au niveau du racisme, de l’homophobie et autres. C’est très lié au fait qu’il y a un problème d’information autour de ces sujets et malheureusement l’inconnu effraie. S’il y avait plus de visibilité dans les films, les livres ou autres, il y aurait une certaine normalisation, ce qui mènerait à moins de discrimination. Il n’y aurait plus d’excuse pour être raciste ou homophobe, puisque voir les minorités dans les objets culturels donnerait une forme de validation à certains. Je pense que ça peut aider à faire changer doucement les mentalités.

Aborder le polyamour sous le prisme romantique et non sexuel
Madmoizelle. C’est la première fois que vous traitez du polyamour, avec « Ce qu’il reste de nous » quelle a été votre motivation ?
Erika Boyer. Je l’avais vu exploité dans certains livres, mais le mot polyamour n’était pas utilisé et les intrigues étaient axées sur l’aspect charnel ou sexuel. Je trouve ça génial, c’est quelque chose que j’exploite beaucoup, notamment la sexualité féminine, mais je trouvais qu’à force de mettre en avant le côté sexuel, le polyamour était seulement réduit au sexe. Alors qu’il existe des personnes asexuelles qui vont être amoureuses. C’est un peu comme définir l’amour romantique par le sexe, c’est très réducteur.

Tous les couples n’ont pas de rapports sexuels (rires). C’était important de le montrer parce que c’est typiquement une façon d’aimer qui est méconnue. On n’en parle pas beaucoup et tout le monde pense qu’il s’agit de la polygamie, de libertinage ou de tromperie. Dans mon cercle, certaines personnes à qui j’en parle ne savent pas de quoi il s’agit et dans ces cas-là, j’ai la possibilité de leur expliquer. Mais pour faire passer le message à d’autres personnes en dehors de mon entourage, écrire un livre qui traite du sujet de manière fictionnelle peut être un premier pas pour éduquer.

« Ce qu’il reste de nous » est disponible juste ici
Madmoizelle. Est-ce que vous avez expérimenté vous-même le polyamour, pour donner plus de vraisemblance à l’intrigue ?
Erika Boyer. Plusieurs personnes de mon entourage sont concernées, j’ai pu leur poser toutes les questions que je voulais, c’était pratique. Pour ma part, je pense que l’expérimentation émotionnelle du polyamour n’inclut pas forcément de relation. On peut être polyamoureux sans être dans des relations amoureuses. Je me considère polyamoureuse : je suis capable de tomber amoureuse de plusieurs personnes en même temps.

Madmoizelle. Pensez-vous aborder de manière plus régulière des relations polyamoureuses ou d’autres types de relations amoureuses à l’avenir ?
Erika Boyer. À vrai dire, Ce qu’il reste de nous rentre s’inscrit dans un univers qui a déjà commencé. En premier, les deux tomes de Promesse tenue qui met en scène une romance hétéro genrée. Ensuite, il y a eu les deux tomes Encre du passé, qui parle d’histoire d’amour entre deux hommes. Et enfin Pile ou face qui est à nouveau une romance hétéro genrée. Et en fait toute la bande de personnage initiale est un groupe avec des membres qui ont chacun leur propre façon de vivre, d’être et différentes sexualités.

Il y a le personnage de Clément dans Encre du passé qui est homosexuel ou Danny dans Promesse tenue qui n’utilise pas d’étiquette, mais qui d’après les définitions est pansexuel. Je respecte quand on ne veut pas mettre d’étiquette, mais pour expliquer les choses, je suis obligée d’en trouver (rires). Riley est asexuel et romantique. Je ne vais pas écrire des histoires sur tous les personnages, mais il y a déjà plusieurs tomes qui abordent les différents types d’amour. En revanche, il n’y aura pas de suite à Ce qu’il reste de nous, c’est un tome unique. J’exploiterai à nouveau le polyamour dans un autre roman plus tard.

Lire les premières pages de « Ce qu’il nous reste » en exclu !
Suivez ce lien pour avoir accès au prologue et au premier chapitre du roman
Pour conclure cette interview, l’autrice confie un dernier argument pour convaincre les lectrices et lecteurs de Madmoizelle : il s’agit d’une histoire que vous n’aurez l’occasion de lire nulle part ailleurs qui vous poussera à remettre en question les schémas bien ancrés à propos des relations amoureuses. Pour Erika Boyer, l’important est de faire réfléchir et grandir ses lecteurs. Rendez-vous en librairie pour dévorer Ce qu’il nous reste aux éditions Hugo Publishing.

CET ARTICLE EST SPONSORISÉ PAR HUGO PUBLISHING
Cet article a été réalisé en collaboration avec Hugo Publishing .
Ce contenu a été créé par des rédacteurs indépendants au sein de l’entité Madmoizelle, l’équipe éditoriale de Madmoizelle n’a pas participé à sa création. Nous nous imposons les mêmes critères pour vous proposer un contenu unique et de qualité.

Crédit photo de la une : Photo de Darina Belonogova/Pexels


 https://www.madmoizelle.com/le-polyamour-est-souvent-reduit-au-sexe-rencontre-avec-lautrice-erika-boyer-1521093

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C’est quoi l’arpentage, cette pratique de lecture qui fait de plus en plus d’adeptes parmi les féministes ?

15 Février 2023, 01:35am

Publié par hugo

 pexels-rahul-shah-1031588
LIVRES
C’est quoi l’arpentage, cette pratique de lecture qui fait de plus en plus d’adeptes parmi les féministes ?
Cécile Massin
 12 février 2023 à 18h30
  9

MADMOIZELLE  POP CULTURE  LIVRES
Issu de la culture ouvrière, l’arpentage est pratiqué par un nombre croissant de militants et militantes féministes. Pour beaucoup, cette pratique de lecture collective constitue un outil d’accès au savoir pour tous, mais aussi un vecteur d’échanges intimes et politiques.
Peu connue du grand public, la pratique de l’arpentage est pourtant relativement simple. Née dans les cercles ouvriers à la fin du 19ème siècle, elle consiste dans la lecture collective d’un même ouvrage par un petit groupe de personnes. À l’origine, le procédé à suivre est défini comme suit : il s’agit de découper l’ouvrage choisi en autant de parties que de personnes présentes, qui liront ensuite chacune de leur côté la partie qui leur a été attribuée avant de procéder à une mise en commun de leurs impressions et réflexions.

ACTUALITÉ DES MARQUES

Petit Navire : pour une aquaculture responsable

En savoir +
100% de ses volumes de Saumons Fumés de Norvège sont labellisés ASC.

Inspired by
Désacraliser l’objet-livre et ouvrir la culture à toutes les classes
À l’époque, l’objectif est de ne pas laisser le savoir aux seules mains des classes dominantes, mais aussi d’accéder à la connaissance à moindres frais tout en désacralisant l’objet-livre. Des buts que les associations d’éducation populaire continuent à poursuivre aujourd’hui, en participant activement à la diffusion de l’arpentage comme outil éducatif et militant. « L’arpentage est un outil précieux car il fait partie des rares espaces qui sont construits à l’horizontal, débute Nicolas Da Silva Tomé, coordinateur et formateur au sein de l’association d’éducation populaire Ressources Alternatives. Il n’y a pas une personne qui délivre son savoir et les autres qui écoutent. Au contraire, dans une session d’arpentage, chaque participant est vraiment invité à décrire ce qu’il a compris de son passage et ce à quoi sa lecture fait écho chez lui en fonction de ses expériences personnelles« , abonde-t-il.

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Des ouvrages à la fois intimes et politiques
Une façon d’appréhender la lecture qui séduit de plus en plus de militants et militantes féministes, parmi lesquels Clémence Schilder. Travailleuse sociale, Clémence tient également un compte Instagram (@penserlemondee) sur lequel elle partage ses recommandations de lecture. « Ça faisait longtemps que je voulais mettre en place des ateliers de lecture pour aborder des ouvrages à la fois intimes et politiques, mais je me posais la question de l’accessibilité, explique-t-elle. Je trouvais que le livre restait un marqueur social fort et ça me gênait.« 


Lorsqu’elle découvre la pratique de l’arpentage, celle-ci lui plaît immédiatement : « J’ai tout de suite été attirée par le fait de devoir découper le livre. Symboliquement, c’est très puissant, soutient la jeune femme. J’aime aussi le fait que ça permette de toucher un public qui n’est pas forcément à l’aise avec la lecture, et puis que ce soit une pratique née du milieu ouvrier.« 

Récemment, Clémence a animé deux ateliers : le premier avec un groupe d’amis autour de Sortir de l’hétérosexualité du militant queer Juliet Drouar et le second après avoir lancé un appel à participation sur les réseaux sociaux pour arpenter Balance ton corps de l’afroféministe Bebe Melkor-Kadior. Chaque arpentage s’est déroulé en petit comité, auprès d’un public composé de six à huit personnes. « Ça aide de ne pas être beaucoup, surtout pour des gens comme moi qui ne sont pas à l’aise dans les grands groupes », développe-t-elle. Et de renchérir : « J’ai aussi opté pour des sessions en non-mixité afin de créer des références communes chez des gens qui partagent déjà des valeurs et des expériences en commun.« 

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De l’arpentage au cercle de parole
Qu’elles aient ou non lieu en non-mixité, le succès des séances d’arpentage dans les milieux féministes est loin d’être anodin, selon Elvire Duvelle-Charles : « On est liées par des questionnements et des valeurs qui nous traversent, et autour desquels on a besoin d’échanger, témoigne l’activiste, journaliste et réalisatrice, à la tête du compte Instagram à succès @clitrevolution. Et pour ça, les livres constituent un très bon point de départ.”


Chaque dernier dimanche du mois, cette dernière organise ainsi une séance d’arpentage en ligne pour une dizaine de ses abonnées qui la suivent et la soutiennent via la plateforme de financement participatif Patreon. Pendant deux heures, toutes se retrouvent pour lire ensemble et échanger à propos d’ouvrages comme Cher connard de Virginie Despentes, Beauté fatale de Mona Chollet, All about love de bell hooks ou encore Backlash de Susan Faludi, qu’elles arpentent sur plusieurs séances au vu de la taille de l’ouvrage. « À tour de rôle, on restitue la partie qu’on a lue, mais il y a toujours des écarts où on aborde des articles qu’on a lus, des podcasts qu’on a écoutés, et puis des choses qu’on a vécues…« , jusqu’à rendre parfois poreuse la frontière avec un cercle de parole. « Avec certaines, ça fait plus d’un an qu’on échange, donc on se voit vraiment évoluer. On peut poser nos questions en toute confiance, donner notre avis ou parler de nos vécus sans avoir peur.”

Pour « une pratique habituelle » de l’arpentage
De quoi donner envie à certains et certaines, comme Aurélie Olivier, de continuer à diffuser la pratique de l’arpentage auprès du plus grand nombre. Directrice de l’association Littérature, etc., celle-ci anime régulièrement des séances d’arpentage autour d’œuvres littéraires écrites par des femmes, afin de pallier « le manque criant de modèles féminins dans la littérature« . Pour le dernier arpentage de la saison, le rendez-vous était donné à Paris le 19 novembre, à la découverte de l’œuvre de l’autrice canadienne Nelly Arcan. Côté lyonnais, la librairie La Gryffe accueillait quant à elle le 22 novembre un arpentage autour de l’ouvrage collectif Nous vous écrivons depuis la révolution : Récits de femmes internationalistes au Rojava. Sans compter les divers collectifs militants, associations ou encore professeur·es qui organisent des arpentages sur leurs territoires respectifs. Et puis, pour la suite, « on pourrait imaginer que l’arpentage devienne une pratique habituelle, sourit Elvire Duvelle-Charles. Moi je suis sur le féminisme, mais on pourrait travailler sur plein d’autres thématiques, arpenter des ouvrages entre amis comme entre collègues comme ça se fait parfois… Tout pourrait être faisable.« 


https://www.madmoizelle.com/cest-quoi-larpentage-cette-pratique-de-lecture-qui-fait-de-plus-en-plus-dadeptes-parmi-les-feministes-1487879

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Trois albums jeunesse, trois histoires pour se questionner ensemble

13 Décembre 2022, 00:31am

Publié par hugo

LES GRENADES

Trois albums jeunesse, trois histoires pour se questionner ensemble

© Getty Images

11 déc. 2022 à 10:12

Temps de lecture
3 min
Par Julie Bierlaire*, une chronique pour Les Grenades
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En tant qu’adultes, nous sommes les premiers prescripteurs et prescriptrices des lectures que nous proposons aux enfants. Que ce soit dans notre cadre privé, quand on offre un livre à un·e enfant de notre famille ou que ce soit dans un cadre plus professionnel, quand on organise une lecture collective par exemple.

Les albums jeunesse peuvent être de merveilleux espaces de dialogue dans lesquels on questionne le monde qui nous entoure et ses inégalités. Nous avons choisi de vous présenter trois albums jeunesse, qui présentent une histoire dans laquelle il est possible pour les enfants de se projeter.

Des livres qui risquent de créer des questions, des réactions, des émotions. Des livres à mettre au pied du sapin par exemple ?

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"Tu peux" d’Elise Gravel

Un premier titre intéressant à présenter : le court album Tu peux d’Elise Gravel (Alice Jeunesse, 2020).

Elise Gravel, au fil de ces pages, liste des attitudes, des loisirs, des passions, des métiers qui devraient être accessibles à tous et à toutes, indépendamment de notre genre. Les illustrations des enfants représenté·es sont colorées dans un graphisme qui plait beaucoup aux jeunes lecteurs et lectrices.

C’est un livre efficace qui permet de sonder les stéréotypes de genre déjà assimilés par les enfants, dès leur plus jeune âge.

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"A calicochons" d’Anthony Browne

Un autre album qui plait beaucoup aux enfants, c’est A calicochons d’Anthony Browne (Kaléidoscope, 2010).

La traduction française de cet album date de 2010 mais cette histoire fut publiée pour la première fois dans sa version originale en 1986.

Cependant, l’histoire fonctionne car les enfants se reconnaissent dans ce que nous raconte Anthony Browne. Cet auteur a aussi un formidable talent de dessinateur, il a pour habitude de parsemer ses livres des détails graphiques savoureux. Le sujet est grave mais l’album, l’histoire restent ludique.

A calicochons raconte l’histoire de la famille Porchon : deux fils, un papa et une maman qui assume tout dans la maison en plus de son travail à l’extérieur.

Jusqu’au jour où Madame Porchon quitte la maison et toutes les tâches domestiques reviennent aux mains de Monsieur Porchon et des deux enfants.

Au fur et à mesure de l’histoire, les personnages se transforment littéralement en cochons, jusqu’au retour de Madame Porchon, qui accepte de revenir à la maison, si et seulement si, une juste répartition des tâches s’opère.

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"De la beauté" d’Annie Bacon et de Lavilletlesnuages

Ces représentations, ces attentes différentes envers les filles et les garçons sont encore bien présentes dans nos quotidiens. C’est aussi le cas pour l’injonction à la beauté qui est surtout omniprésente pour les filles et les jeunes filles.

Cela reste un stéréotype de genre à attaquer de front et massivement. C’est ce que permet ce magnifique album De la beauté d’Annie Bacon et de Lavilletlesnuages (Les 400 coups, 2022).

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Avec peu de textes et des illustrations colorées et efficaces, l’autrice questionne les injonctions, souvent paradoxales, à la beauté.

L’obsession autour de notre poids, l’impact des magazines et de la publicité sur l’image que l’on peut avoir de soi, tout cela est passé en revue avec intelligence et bienveillance.

Ce qui permet aux lecteurs et aux lectrices de se poser cette question : est-ce si important la beauté ? Qu’est-ce que ça signifie exactement ? N’y aurait-il pas d’autres choses plus lumineuses, plus importantes dans nos vies ?

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*Julie Bierlaire est éducatrice et animatrice socioculturelle. Elle a travaillé dans différents secteurs de l’éducation permanente et dans le cadre de l’éducation à la vie relationnelle affective et sexuelle. Elle est actuellement animatrice pédagogique auprès du Service du Délégué général aux droits de l’enfant. Elle anime donc différents publics de la petite enfance à l’adolescence, et la littérature jeunesse est un de ses outils de prédilection.

Si vous souhaitez contacter l’équipe des Grenades, vous pouvez envoyer un mail à lesgrenades@rtbf.be.

Les Grenades-RTBF est un projet soutenu par la Fédération Wallonie-Bruxelles qui propose des contenus d’actualité sous un prisme genre et féministe. Le projet a pour ambition de donner plus de voix aux femmes, sous-représentées dans les médias.


https://www.rtbf.be/article/trois-albums-jeunesse-trois-histoires-pour-se-questionner-ensemble-11121040

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