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Madeleine Barot,protestant, histoire,histoire de france,

20 Novembre 2015, 03:19am

Publié par hugo

Madeleine Barot
Page d'aide sur l'homonymie Pour les articles homonymes, voir Barot.
Madeleine Barot (4 juillet 1909, Châteauroux - 28 décembre 1995, Paris) était une militante française, engagée dans le protestantisme, l'œcuménisme et la défense des Droits de l'homme.


Sommaire [masquer]
1 Biographie
2 Publications
3 Notes et références
4 Annexes
4.1 Bibliographie
4.2 Articles connexes
4.3 Liens externes
Biographie[modifier | modifier le code]
Madeleine Barot est la fille d'Alexandre Auguste Barot, normalien, professeur de lettres classiques à Clermont-Ferrand, et de Madeleine Kuss1. De 1927 à 1934, elle poursuit des études universitaires à la Sorbonne, passe une licence d'histoire, un diplôme d’études supérieures d’histoire, puis un diplôme d'archiviste-bibliothécaire. Elle fut en 1934 stagiaire à la Bibliothèque nationale, puis bibliothécaire à l’École française de Rome de 1935 à juin 19402.


Elle milite au sein des associations de jeunesses protestantes, la Fédération française des associations chrétiennes d'étudiants (fondée en 1895)3. En juillet-août 1939, elle préside l’une des commissions de la Conférence mondiale de la jeunesse chrétienne d’Amsterdam, organisé par Willem Visser 't Hooft, (réunissant, au niveau mondial, l’ensemble des mouvements de jeunesse d’obédience protestante) participant ainsi au brassage d’idée d’avant-guerre et à la construction d’un esprit de résistance, inspiré par les travaux du pasteur suisse Karl Barth.


Proche du pasteur Marc Boegner, elle est nommée le 15 août 1940 secrétaire générale de la Cimade, au cours d’une réunion des responsables des mouvements protestants de jeunesse. Elle succède à Georgette Siegrist à ce poste, qu'elle occupe jusqu’en 1956.


Madeleine Barot qui fut l’initiatrice de l’entrée de la Cimade dans les camps, était une chrétienne engagée dans l’Histoire pleine d’une « indomptable énergie », et aussi une personne qui « avait le sens des réseaux » et de l’international.


En 1953, Madeleine Barot se trouve chargée du département «L'homme et la femme dans l'Église et la société» au sein du Conseil œcuménique des Églises. Elle réalise un travail important pour la reconnaissance de la place de la femme dans l'Église. Elle occupe des postes importants :


à la commission de «participation des Églises au développement»;
à la Fédération protestante de France;
à l'ACAT (Action des chrétiens pour l'abolition de la torture);
à la Conférence des religions pour la paix
sans jamais délaisser son action à la Cimade.


En 1988, le Mémorial de Yad Vashem lui décerne le statut de «Juste parmi les nations», créé pour honorer les personnes, connues et moins connues, qui ont participé pendant le Troisième Reich, un peu partout en Europe, parfois sans en avoir pleinement conscience, à la protection des juifs.


Publications[modifier | modifier le code]
Coopération entre hommes et femmes dans l'Église, la famille, la société, Conseil œcuménique des Églises, Genève, 1964
(sous la direction de), Itinéraires socialistes chrétiens : jalons sur le christianisme social hier et aujourd’hui : 1882-1982, Genève, Labor et Fides, 1983
Notes et références[modifier | modifier le code]
↑ Mayeur, Encrevé, [1993], p. 58.
↑ Barrot [1983], p. 117.
↑ André Encrevé, «Les protestants français au milieu du xxe siècle», in Dzovinar Kévonian et al, [2013], p. 41-63.
Annexes[modifier | modifier le code]
Bibliographie[modifier | modifier le code]
Pierre Bolle et Patrick Cabanel, « Madeleine Barot », in Patrick Cabanel et André Encrevé (dir.), Dictionnaire biographique des protestants français de 1787 à nos jours, tome 1 : A-C, Les Éditions de Paris Max Chaleil, Paris, 2015, p. 166-168 (ISBN 978-2846211901)
André Jacques, Madeleine Barot. Une indomptable énergie, Genève, éditions du Cerf et Labor et Fides, 1989
Kévonian (Dzovinar), Dreyfus-Armand (Geneviève), Blanc-Chaléard (Marie-Claude), Amar (Marianne) dir., La Cimade et l'accueil des réfugiés. Identités, répertoires d'actions et politiques de l'asile, 1939-1994, Paris, Presses universitaires de Paris-Ouest, 2013, 265 p.
Madeleine Barot, 1909-1995 : protestantisme, persécutions, œcuménisme : actes du colloque de Châteauroux du 2 octobre 2010, Centre de réflexions, d'études et de documentation de l'Indre (CREDI), Châteauroux, 2011, 62 p. (ISBN 978-2-9531650-2-9)
Jean-Marie Mayeur et André Encrevé, Les Protestants, dictionnaire du monde religieux dans la France contemporaine, Beauchesne / CNRS, 1993, 534 pages, (ISBN 2701012619), p. 58.
Articles connexes[modifier | modifier le code]
Cimade
Conseil œcuménique des Églises
Liens externes[modifier | modifier le code]
Notices d’autorité : Fichier d’autorité international virtuel • International Standard Name Identifier • Bibliothèque nationale de France • Système universitaire de documentation • Bibliothèque du Congrès • Gemeinsame Normdatei • WorldCat

https://fr.wikipedia.org/wiki/Madeleine_Barot

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Le rôle des femmes dans le protestantisme,femmes,protestant,

29 Octobre 2015, 02:09am

Publié par hugo

Le rôle des femmes dans le protestantisme
Accueil > Parcours > Le rôle des femmes dans le protestantisme


De la femme « vaillante » des Proverbes à la femme citoyenne


Au XVIe siècle, la Réforme ne modifie pas le rôle traditionnel des femmes, limité aux tâches ménagères et à l’éducation des enfants. Mais leur engagement religieux, la lecture de la Bible qui leur ouvre la porte de l’éducation, le spectacle des persécutions qui conduisent quelques-unes au martyre vont modifier leur statut. Des femmes de la noblesse, sensibles aux idées nouvelles, les propagent autour d’elles.


Au XVIIIe siècle, pendant la Guerre des Camisards, certaines femmes deviennent prophétesses et entretiennent une ardente ferveur religieuse et guerrière dans les Cévennes. C’est la figure de Marie Durand (1711-1776) qui reste après la Révocation le symbole de la fidélité à la foi réformée.


Dès la fin du XVIIIe siècle et tout au long du XIXe, sous l’influence du grand mouvement de foi et d’engagement social qu’est le Réveil, les femmes protestantes vont participer aux mouvements d’éducation, de secours et d’émancipation féminine.


Au milieu du XXe siècle, s’inscrivant dans le grand mouvement de revendication des femmes né aux Etats-Unis, des théologiennes françaises vont initier une relecture de la Bible, dénonçant l’image dominante de la paternité de Dieu, justifiant par ses caractéristiques masculines la domination des femmes par les hommes, et leur autorité dans la famille et l’Eglise. Peu à peu, le protestantisme reconnaît aux femmes la possibilité d’avoir de vraies responsabilités dans l’Eglise et d’accéder au ministère pastoral.

http://www.museeprotestant.org/parcours/le-role-des-femmes-dans-le-protestantisme/

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Étrangers et voyageurs sur la terre,protestant,societe,

23 Octobre 2015, 00:45am

Publié par hugo

Accueil / Le Blog de la rédaction / Étrangers et voyageurs sur la terre
Étrangers et voyageurs sur la terre
Rédigé par : Gilles dans Le Blog de la rédaction 8 octobre 2015 0 324 Vues


Alain Arnoux
Depuis des années déjà, des centaines de milliers de personnes frappent aux portes de l’Europe, et cela s’amplifie et s’accélère. Cet afflux pose aux gouvernements et aux instances de l’Europe des problèmes extrêmement compliqués auxquels il est impossible de trouver, dans l’urgence, des solutions simples et satisfaisantes. Les idées simples qui s’opposent (en gros « Les refouler tous » et « Les accueillir tous ») naissent de réactions viscérales qui doivent être dépassées par la raison. Mais faute de dominer les problèmes, je vais me contenter d’idées simples, et d’abord celle-ci : On ne fait pas forcément de la bonne politique avec de bons sentiments, mais on en fait forcément de la mauvaise avec de mauvais sentiments.
Deuxième idée simple : Ce sont des êtres humains et il y a urgence. Quand des gens se noient par milliers, meurent étouffés dans des camions, s’empilent dans des campements insuffisants ou sur des quais de gare, la première urgence est d’organiser un accueil digne de ce nom. Ensuite on peut traiter les autres problèmes, par ordre de priorité.
Troisième idée simple : Ce qui leur arrive peut nous arriver, ou nous est arrivé, ou est arrivé à nos ancêtres. Depuis la préhistoire, des populations fuient devant la guerre, l’oppression ou la misère. Notre peuple s’est constitué comme cela. Les Européens ont peuplé le « nouveau monde » pour les mêmes raisons (mais on comprend que le souvenir de ce qu’ils ont fait aux peuples qu’ils y ont trouvés donne des craintes quand il s’agit d’accueillir). Au vingtième siècle, Arméniens, Italiens, Espagnols, Polonais et d’autres sont venus en France pour les mêmes raisons. Parlerons-nous des Huguenots qui ont fui la France ? Ou même du million de « Pieds noirs » fuyant l’Algérie en 1962 ? Et l’exode rural qui a vidé nos cantons est-il sans rapport avec cela ?
Quatrième idée simple : On nous dit de bien distinguer les réfugiés et les migrants. Les réfugiés fuient la persécution politique ou religieuse, la guerre et le massacre ; les migrants fuient la misère. Beaucoup de réfugiés sont aisés, dotés de diplômes ; beaucoup de migrants sans qualification… Certes ! Mais les uns comme les autres sont aussi courageux que désespérés. Pour partir en risquant sa vie, il faut du courage et de la débrouillardise, de la volonté et de la force d’âme. Ils ne viennent pas seulement demander assistance, ils viennent proposer à nos pays leur courage, leur force de travail, leur
force d’âme, et leurs qualifications (même ceux qui n’en ont pas : ils font les boulots dont nous ne voulons pas, même si nous n’en trouvons pas d’autre). Beaucoup espèrent retourner dans leur pays. À nos dirigeants de leur faciliter l’accès au travail, pour qu’ils ne soient pas des assistés. Dans un premier temps, on accueille et on assiste ; dans un deuxième temps, ils se débrouillent.
Cinquième idée simple : Abraham Lincoln a dit « Je plains l’homme qui ne ressent pas sur son dos les coups de fouet qu’un homme donne à un autre homme. » Quant à moi, je ne supporte pas de voir un type jeune et costaud, bien nourri et vêtu d’un uniforme, malmener une femme, un enfant, un vieillard ou un homme affolés, qui ne peuvent pas se défendre. Encore moins quand c’est au nom de notre civilisation européenne « chrétienne » et « des Lumières »… en mon nom donc.
Je plaide. Mais pourquoi plaider ? Il s’agit juste d’être logique avec ce que l’on pense, donc avec quelques idées simples et quelques impératifs catégoriques, où se retrouvent ceux qui lisent la Bible et ceux qui se réclament des Lumières (on peut d’ailleurs être les deux). Si, pour une raison ou une autre, on cherche à contourner ces principes, ceux de la solidarité entre humains, que l’on cesse de se dire chrétien ou de se réclamer de la culture chrétienne, car on déshonore le Christ. Ou que l’on cesse de se réclamer des Lumières. Le Christ a dit : « Ce que vous avez fait à l’un de ces petits qui sont mes frères, c’est à moi que vous l’avez fait. » (Matthieu 25 / 40)




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a été pasteur à Amsterdam et en Région parisienne. Il s’est toujours intéressé à la présence de l’Évangile aux marges de l’Église. Il anime depuis 17 ans le site Internet Protestants dans la ville.
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http://www.evangile-et-liberte.net/2015/10/etrangers-et-voyageurs-sur-la-terre/

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Le courage d’être de Paul Tillich,protestant,histoire,

23 Octobre 2015, 00:44am

Publié par hugo






Numéro 213
Novembre 2007
( sommaire )


(Re) lire


« Plaisir de lire, joie de relire », disait Jules Renard. Dans une série d’articles, A. Gounelle présente des livres qu’il aime, et qu’on trouve encore en librairie. Ceux qui le connaissent ne s’étonneront pas qu’il commence par Tillich, dont il est un spécialiste et dont il a traduit en français plusieurs ouvrages.


Le courage d’être de Paul Tillich


Je me souviens de ma découverte de ce livre. Je l’avais pris dans un train pour occuper de longues heures de voyage (le TGV n’existait pas encore). Je devais changer à Avignon, et ce que je lisais m’a tellement absorbé que j’ai failli (c’est bien la seule fois de ma vie) oublier de descendre pour ma correspondance. Pourtant, il s’agit d’un livre plutôt austère. Il présente ce paradoxe : il contient quelques pages qui sont parmi les plus difficiles que Tillich ait écrites, et aucun de ses ouvrages n’a eu autant de succès et de retentissement. Plus de cinquante ans après sa parution, il n’a rien perdu, en tout cas pour moi, de sa fascination.


Il se fonde sur une expérience toute simple : la vie demande des efforts et des combats continuels. Chaque jour, nous travaillons et luttons contre nous-mêmes, contre les autres, contre le cours des événements. Nous sommes continuellement agressés. Sur le plan physique, par la maladie et la mort ; nous ne maintenons notre existence qu’à condition de l’entretenir, et, un jour, inéluctablement, elle nous échappera. Sur le plan moral, par la faute ou la culpabilité ; nous avons plus ou moins conscience de ne pas être et de ne pas faire ce que nous devrions, de n’être pas à la hauteur. Sur le plan spirituel (c’est-à-dire en ce qui concerne le sens), par l’absurdité ou le non-sens ; la modernité augmente notre impression de mener une vie de fou dans un monde déboussolé. La mort, la faute et l’absurde, voilà les trois formes principales que prend ce que Tillich appelle le « non-être », par quoi il faut entendre non pas le vide, le manque, ou l’absence d’être, mais ce qui agresse notre être et essaie de le dégrader avant de le détruire.


Et pourtant, nous vivons ; jour après jour, nous affrontons ces forces négatives, nous leur résistons, nous ne les laissons pas nous submerger. Vivre demande du courage, le courage de ne pas s’abandonner, de ne pas démissionner, d’aller de l’avant, ce que Tillich appelle « le courage d’être ». D’où vient ce courage ? Pas de nous-mêmes et pas non plus de la collectivité. L’individualité et la communauté ne sont certes pas négligeables et nous puisons en elles des ressources, mais elles sont limitées et insuffisantes. Plus profondément, ce courage s’enracine dans une transcendance, il vient d’ailleurs, de Dieu.


N’imaginons cependant pas, avec une religion sincère mais simpliste, que Dieu verse en nous ce courage comme une pompe à essence verse du carburant dans un réservoir d’automobile. Il faut penser Dieu autrement (sinon la foi ne résistera pas), non pas comme extérieur à nous, ni comme identique à nous, mais comme cette puissance d’être, cette puissance pour la vie, qui nous habite et agit en nous sans se confondre avec nous. Il faut penser Dieu « au-dessus de Dieu » c’est-à-dire au-delà des doctrines, des images et des rites qui servent à l’exprimer et qui n’ont de vérité et de puissance que si on y voit des symboles de cet Ultime qui nous dépasse, tout en demeurant en nous.


Dans mon train en 1967, je lisais une traduction due au Père Chapey, qui devait devenir plus tard un ami personnel ; il n’a jamais cessé de se battre, en particulier contre la torture et pour un christianisme intelligent. En 1999, une autre traduction (Cerf, Labor et Fides, Presses de l’Université de Laval) a été publiée par un de mes anciens étudiant québécois, J. P. LeMay, qui, après que la faillite de l’entreprise où il travaillait l’ait mis sur le pavé avec femme et enfants, a entrepris des études de théologie qu’il a poursuivies jusqu’au doctorat. Le courage d’être, qui en dernière analyse se confond avec la foi, est une expérience avant d’être cette réflexion que Tillich mène avec beaucoup de rigueur intellectuelle, avec un sens spirituel aigu, et en s’appuyant sur une culture étendue (le livre fourmille d’analyses historiques éclairantes et d’allusions à la littérature et à la peinture). feuille


André Gounelle


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Les théologies féministes,femmes,protestant,histoires,politiques,

10 Octobre 2015, 04:01am

Publié par hugo

Les théologies féministes
Les théologies féministes s’inscrivent dans le grand mouvement de revendication des femmes, né il y a un demi siècle environ aux États-Unis, en faveur d’une ré-évaluation de leur place dans la société et dans l’Église.


Relire la Bible sans occulter le rôle des femmes


La pasteure Elisabeth Parmentier
La pasteure Elisabeth Parmentier © Collection privée
En effet de nombreuses théologiennes américaines, mais aussi allemandes, prennent conscience dans les années 1960 de l’exclusion historique des femmes de toutes les activités liées au ministère et du langage de l’expérience religieuse ; elles dénoncent l’omni-présence du masculin dans les représentations liées au symbolisme religieux. Elles dénoncent par exemple l’image prédominante de la paternité de Dieu, justifiant par ses caractéristiques masculines la domination des femmes par les hommes considérés naturellement plus proches de Dieu.


Ces idées imposent implicitement l’autorité masculine dans la famille comme dans l’Église en occultant le rôle essentiel des femmes dans la transmission de la foi.


Un travail biblique approfondi a permis une redécouverte des passages de la Bible représentant des aspects féminins et maternels de Dieu mais les « filles prodigues », comme les appelle Elisabeth Parmentier, théologienne française spécialiste de la question, souhaitent plus : une nécessaire transformation de l’Église et un dialogue entre les théologies féministes et celles de la tradition chrétienne classique, jusqu’à présent plutôt installées dans la confrontation.


Les féministes, pour la plupart, rappellent avec force qu’elles sont l’Église au même titre que les hommes. Elles souhaitent voir déboucher la dynamique de l’Évangile sur une accession de chacune à l’autorité de transformer les structures qui emprisonnent les croyants.


La diversité des théologies féministes


Dorothée Sölle
Dorothée Sölle © Collection privée
Les théologies féministes très largement représentées en Allemagne et aux États-Unis, se partagent en 2 courants :


Un courant radical où les théologiennes se disent post-chrétiennes, critiquant de façon absolue « l’andro-centrisme » couramment répandu. Elles veulent, comme le dira la théologienne allemande Dorothée Sölle, « non pas leur part-du gâteau mais un autre gâteau »,. Pour ce courant la Bible reste un texte fondamentalement patriarcal « impossible à sauver » et une nouvelle lecture avec la suprématie du féminin représenterait un nouveau départ pour la théologie chrétienne.
Un courant où l’herméneutique biblique permet la ré-interprétation du message évangélique dans un sens moins radical. La remise à l’honneur de certaines femmes telles Myriam, Deborah, Marie-Madeleine montre qu’il n’existe pas dans la Bible de message univoque sur les femmes. Les évolutions socio-culturelles, les mouvements d’émancipation dans les Églises, permettent de s’interroger objectivement sur le traitement que ces dernières ont fait subir aux femmes au cours de l’histoire.
« La conscientisation des femmes, dit Elisabeth Parmentier, s’inscrit dans le vaste panorama de lutte pour les droits de l’Homme, pour le partage de la parole et des prises de décisions, pour la possibilité de devenir des sujets libres et pensants ».


En ce sens, les théologies féministes s’apparentent à une forme de théologie de la Libération.


Bibliographie
Documents
HAUSSER Elisabeth, Les théologies féminines | Fichier
Livres
PARMENTIER Élisabeth, Les filles prodigues. Défis des théologies féministes, Labor et Fides, 1998
SCHÜSSLER FIORENZA Elisabeth, En Mémoire d’elle. Essai de reconstruction des origines chrétiennes selon la théologie féministe, Le Cerf, Paris, 1986
TUNC Suzanne, Brève histoire des femmes chrétiennes, Le Cerf, Paris, 1986
Notices associées
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http://museeprotestant.org/notice/les-theologies-feministes/

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Question : différence entre protestants et catholiques sur la communion ?,religion,protestant,

10 Octobre 2015, 03:56am

Publié par hugo



« Un certain 8 août, Jean Vallière est le premier martyr protestant en France Prédication : Manquer de foi, et la nourrir quand même (1 Rois 17:1-16 ; Marc 12:38-44) »
pasteur Marc Pernot
Question : différence entre protestants et catholiques sur la communion ?
9 août 2015 par pasteur Marc Pernot
communion sainte-cene photo ©Godong
photo©Godong


Question d’un visiteur :
BBonjour,


J’ai lu ces « questions réponses » et je n’ai pas trouvé à première vue ce qui m’intéresse vraiment ; Je m’occupe d’un groupe de jeunes « 18-35 ans » qui se retrouve régulièrement à la communauté œcuménique
De Taizé, afin de préparer les grandes rencontres œcuméniques de fin d’année ; hier, le partage est parti sur cette différence entre protestants et catholiques sur la communion.
A partir de quand et pourquoi, les uns considèrent la présence du Christ dans l’eucharistie et pour les autres juste un rappel, un partage ….


Je n’ai pas sur quoi leur répondre …






Réponse d’un pasteur :
Bonjour Madame


Merci pour votre démarche, et bravo pour votre action.


Pour nous, la communion est plus qu’un rappel, un partage. Le pain et le vin sont signe de la grâce de Dieu. Nous prenons et mangeons le pain, nous buvons dans la coupe, quand c’est fait par la foi, dans la volonté de vivre de cette grâce de Dieu manifestée dans le corps du Christ brisé pour nous, nous sommes incorporé dans le corps du Christ.
Donc oui, la dimension de mémoire du Christ est importante (voir le « faites ceci en mémoire de moi »


Oui, la dimension de partage est importante afin de marquer la dimension universelle du corps du Christ.
Mais il y a plus qu’une mémoire et un partage. A l’origine de cette mémoire il y a la grâce de Dieu manifestée en Christ. Pendant il y a le Christ présent quand deux ou trois sont réunis en son nom. Et dans l’effet il y a le corps du Christ qui est tissé par les effets de cette grâce.


On en peut donc pas dire non plus que nous ne considérions pas le corps du Christ dans l’Eucharistie. Mais nous ne la plaçons pas dans la matière du pain et du vin. C’est une présence spirituelle, et c’est une présence corporelle dans le corps mystique.


C’est ainsi que nous comprenons le « ceci est mon corps », il est le résultat du « prenez et mangez ».


Et si nous acceptons toute personne, même non baptisée, même pécheresse, même mal croyante, c’est précisément parce que ce que le Christ lui-même est signe de la grâce de Dieu pour tous, y compris les pécheurs. Et comme à la Cène, si Judas lui-même s’avançait, il serait non seulement invité à communier mais il la recevrait avec honneur et joie. Car cette communion, comme la grâce, a pour objectif de nourrir, de susciter la communion


Du temps où j’allais à Taizé avec des groupes de jeunes, je ne sais pas si cela a changé ces dernières années, je regrettais fort qu’il n’y ait pas d’intercommunion à Taizé, ni même d’hospitalité eucharistique, ni de communion protestante offerte à l’office principal. Mais peut-être que les choses se sont arrangées ?


Avec mes amitiés fraternelles


pasteur Marc Pernot


Plusieurs centaines d’autres questions & réponses sur le site


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Marqueurs:cène, communion, corps, eucharistie, partage, spirituel
Posté dans Protestantisme, Question, Théologie, Œcuménisme
Une Réponse à “Question : différence entre protestants et catholiques sur la communion ?”
romain blachier dit :
10 août 2015 à 1:53
merci pour cette réponse très pédagogique

http://blog.oratoiredulouvre.fr/2015/08/question-difference-entre-protestants-et-catholiques-sur-la-communion/

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Paul Tillich (1886-1965),histoire,protestant,

10 Octobre 2015, 03:54am

Publié par hugo



Paul Tillich (1886-1965)
Né en 1886 en Allemagne, le théologien Paul Tillich écrit l’essentiel de son œuvre aux États-Unis, où il s’exile en 1933. Il se définit comme un théologien du dialogue : dialogue avec la culture et la philosophie, dialogue avec les religions non-chrétiennes.


La période allemande et la période américaine


Paul Tillich (1886-1965)
Paul Tillich (1886-1965) © Collection privée
D’origine luthérienne, Paul Tillich fait de brillantes études de théologie et de philosophie et devient pasteur dans une banlieue ouvrière de Berlin. Pendant la guerre 14-18, il est aumônier sur le front français. Á partir de 1919, il enseigne dans diverses Universités. En 1933, les nazis le révoquent en raison de ses options politiques. Il s’exile aux États-Unis où il s’installera définitivement.


En Allemagne, il élabore les fondements de sa théologie et plaide pour un « socialisme religieux ». La religion n’a pas à régenter le monde, mais quand une possibilité positive (comme le socialisme) y apparaît, la religion doit l’aider à se concrétiser et l’empêcher de mal tourner (de devenir démoniaque).


Aux États-Unis, il expose les grands thèmes de sa pensée à un nouveau public. Sans jamais renier le socialisme religieux, sous l’influence de l’existentialisme et de la psychologie des profondeurs, il s’intéresse aux dimensions personnelles de la foi chrétienne, par exemple à l’élan et au dynamisme qu’elle donne à la vie humaine.




Son œuvre théologique


Tillich a écrit une œuvre théologique et philosophique d’une exceptionnelle ampleur. Elle se veut systématique, en ce sens qu’elle cherche à mettre en relation divers domaines (systématiser veut dire étymologiquement « lier plusieurs choses entre elles »). Le message évangélique prend sens en fonction de ce qu’est l’existence humaine. Il faut se servir de la science, de l’art, de la philosophie, de la politique, et partir de ce qui angoisse et réjouit l’être humain, de ce qu’il redoute ou espère non seulement pour formuler le message chrétien, mais pour le comprendre et le penser. La démarche courante du protestantisme est d’abord d’analyser l’enseignement biblique et ensuite de voir comment l’adapter à la situation humaine. Tillich propose, au contraire, d’aller de la situation au message, ce qui lui a valu de vives critiques.


Pour Tillich, la foi n’est ni une connaissance, ni un sentiment, ni une tranquillité. Elle est une question et une recherche, celle du sens ultime de notre existence et du monde. Elle n’élimine pas le doute, elle l’inclut et l’affronte constamment. Elle s’exprime dans des symboles qui deviennent idolâtres si on les prend à la lettre. Dieu est toujours « au-dessus de Dieu », c’est-à-dire au-dessus de ce que nous en disons, au-dessus même du nom par lequel le désignons. Il est à la fois sens et puissance (il n’est ni un sens impuissant ni une puissance insensée). Il domine ce qui agresse l’être et menace de la détruire. Cette puissance se manifeste en Jésus le Christ qui fait naître dans le monde et en nous un « être nouveau » (un nouvel Adam ou une nouvelle créature).


Tillich se définit comme un penseur à la frontière (qui n’est pas pour lui une ligne de séparation, mais un lieu de rencontres et d’échanges) : à la frontière de la religion et de la culture, de la théologie et de la philosophie, du sacré et du profane. Il a dialogué avec l’athéisme occidental, avec les religions non chrétiennes (surtout le bouddhisme). Il affirme la complémentarité critique du catholicisme et du protestantisme ; il ne faut pas les mettre en harmonie, mais établir une tension critique et une interpellation réciproque. Á côté d’ouvrages souvent techniques, Tillich publie des recueils de prédications plus accessibles au grand public.




La réception de sa théologie en France


Sa théologie a eu un grand retentissement aux États-Unis. En France, on ne la découvre qu’après sa mort. Ses œuvres sont traduites en français aussi bien par des protestants que par des catholiques. Une association Paul Tillich d’expression française organise des colloques internationaux et interdisciplinaires qui, au-delà de l’étude de Tillich, offrent un lieu important de réflexion et de débat à des gens de toutes tendances.


Une équipe franco-québécoise codirigée par le catholique canadien Jean Richard et le protestant français André Gounelle poursuit la traduction de ses œuvres (9 volumes publiés).




Auteur : André Gounelle
Bibliographie
Livres
Gesammelte Werk, en Allemand, Evangelium Verlagswerk, Stuttgart, 1966, Volume 14
Main works/ Hauptwerk, en anglais et en allemand, Walter de Gruyter, Berlin, 1989, Volume 6
Œuvres de Paul Tillich, Cerf, Labor et Fides, presses de l'Université Laval, Volume 7
GOUNELLE André, Dieu au-dessus de Dieu, collection « Petite bibliothèque protestante », Les Bergers et les Mages, Paris, 1997, p. 120
TILLICH Paul, Le courage d’être, Cerf, Labor et Fides, presses de l'Université Laval, Laval
TILLICH Paul, Théologie systématique, en cours de publication, Éditions du Cerf, Labor et Fides, presses de l'Université Laval, Volume 5
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Karl Barth (1886-1968),histoire,protestant,

10 Octobre 2015, 03:49am

Publié par hugo

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Karl Barth (1886-1968)
Accueil > Personnalités > Karl Barth (1886-1968)
Un théologien, un homme public, une sentinelle
Le théologien Karl Barth (1886-1968) est l’une des grandes figures du protestantisme au XXe siècle. Son œuvre a bouleversé bien des certitudes. Elle a eu une influence considérable sur plusieurs générations de pasteurs, notamment en France. Et elle a suscité, au fur et à mesure de son rayonnement mondial, d’intenses et passionnantes polémiques.


Un théologien de langue allemande de portée internationale


Professeur Karl Barth
Professeur Karl Barth © S.H.P.F.
Né à Bâle, Karl Barth a fait l’essentiel de ses études de théologie en Allemagne, se formant ainsi à toutes les avancées de l’exégèse biblique. A l’époque en effet, l’École historico-biblique avait largement contribué à remettre les écrits bibliques dans leur contexte historique, procédant aussi à une démythologisation.


Mais au moment de la guerre de 1914, alors qu’il est pasteur en Suisse alémanique, Barth ressent toutes les limites éthiques d’une prédication qui se concentre surtout sur « l’opinion que l’homme se fait de Dieu ». Si l’exégèse a toute son importance, elle s’intéresse peu aux situations exposées dans les textes bibliques, à la dynamique qui leur est propre. Ne faudrait-il pas aussi porter une attention particulière à un contenu qui est lui-même une forme de prédication ? Autrement dit ne faut-il pas se rendre attentif aux témoignages dont ces textes sont dépositaires, c’est-à-dire à « l’opinion que Dieu porte sur les hommes » ? Ce retournement dialectique est au fondement du ministère de Barth, de son œuvre, de ses engagements.


Avec son premier grand livre, un commentaire de l’Épître aux Romains (1ère édition allemande 1919), Barth s’engage dans une théologie dialectique, c’est-à-dire une théologie qui s’intéresse simultanément à Dieu, « parce qu’il est le Dieu de l’homme » et à l’homme « parce qu’il est l’homme de Dieu ». Au début des années Trente, il s’engage dans la rédaction de la monumentale Dogmatique ecclésiastique, laquelle l’a occupé jusqu’en 1967. Il a aussi rédigé de nombreux articles. Et bien qu’universitaire, il a toujours eu une intense activité de prédicateur.


Karl Barth fut dès 1933 un actif résistant au nazisme. Il a notamment été l’un des rédacteurs du manifeste de l’Église confessante, voté lors du synode libre de Barmen en 1934.


Après 1945, et lors de la guerre froide, Barth s’engage sur de multiples fronts. Il est aussi très admiratif des travaux menés par l’Église catholique au moment du Concile Vatican II.


Mais au moment de sa mort, en 1968, dans un monde qui paraît mieux assuré de son devenir, les exigences éthiques de Barth, semblent à beaucoup devoir être reformulées. Le débat qu’il a ouvert est pourtant bien loin de s’éteindre.


C’est le pasteur Pierre Maury qui a le plus activement introduit la pensée de Barth en France.


Bibliographie
Livres
BARTH Karl, Avent, Bergers et Mages, 1999
BARTH Karl, Aux captifs de la liberté, Labor et Fides, 1990
BARTH Karl, Dogmatique, tomes 10 à 25, Labor et Fides, 1999
BARTH Karl (trad. MAURY Pierre), Dieu pour nous, Les Bergers et les Mages, Paris, 1998
BARTH Karl (trad. RYSER Fernand), Dogmatique, Labor et Fidès, Genève, 1953-1980
BARTH Karl et MAURY Pierre, Nous qui pouvons encore parler, Correspondance éditée par REYMOND Bernard (1928-1956), L'Age d'Homme, Lausanne, 1985
BARTH Karl, trad. DE SENARCLENS Jacques, L’Humanité de Dieu, Labor et Fidès, Genève, 1956
BONHOEFFER Dietrich, Éthique, Labor et Fides, Genève, 1989
Collectif, Karl Barth, genèse et réception de sa théologie, Labor et Fides, 1999
MULLER Denis, Karl Barth, Éditions du Cerf, Paris, 2005
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Karl Barth,histoire,protestants,

10 Octobre 2015, 03:43am

Publié par hugo

Karl Barth

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Karl Barth
Bundesarchiv Bild 194-1283-23A, Wuppertal, Evangelische Gesellschaft, Jahrestagung.jpg
Naissance
10 mai 1886 +
Bâle +
Décès
10 décembre 1968 +
Bâle +
Nationalité
suisse +
Lieux de travail
Berne, Marbourg, Tübingen, Berlin, Bâle +
Activité
théologien +
A travaillé pour
université rhénane Frédéric-Guillaume de Bonn, université de Münster, université de Göttingen, université de Bâle +
Parti politique
Parti social-démocrate d'Allemagne +
Membre de
Académie américaine des arts et des sciences +
Distinction
Juste parmi les nations +
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Karl Barth (Bâle, 10 mai 1886 - Bâle, 10 décembre 1968) est un pasteur, théologien et professeur de théologie suisse, considéré comme l'une des personnalités majeures de la théologie chrétienne du xxe siècle.


Sommaire [masquer]
1 Biographie
1.1 Théologie dialectique
1.2 La Kirchliche Dogmatik
1.3 Postérité
2 Publications
3 Bibliographie
4 Notes et références
5 Voir aussi
5.1 Articles connexes
5.2 Liens externes
Biographie[modifier | modifier le code]
Fils d'un professeur de théologie, il commence des études de théologie à Berne, avant de les poursuivre à Berlin où il est alors étudiant d'Adolf von Harnack, l'un des chefs de file les plus brillants de l'École historico-critique et de la théologie libérale, puis à Tübingen et finalement à Marbourg, où il suit l'enseignement de Wilhelm Herrmann, auquel il se référera constamment par la suite1. De 1909 à 1911, il est pasteur auxiliaire de la paroisse de langue allemande de Genève. Puis il devient pasteur à Safenwil (Argovie). Il adhère au Parti social-démocratique et milite pour des réformes sociales. Cette adhésion lui valut plus tard le surnom de Roter Pfarrer von Safenwil, clin d'œil ironique à son militantisme d'alors. Déçu par le ralliement des théologiens libéraux allemands - ses maîtres - au bellicisme germanique, il remet en cause la théologie qu'on lui a enseignée et qu'il avait adoptée d'enthousiasme (notamment celle de Herrmann) et s'éloigne peu à peu du socialisme chrétien.


Théologie dialectique[modifier | modifier le code]
Article détaillé : Théologie dialectique.
En 1919, il publie Der Römerbrief, une exégèse de l'Épître aux Romains, ouvrage qui suscite de nombreuses réactions et dont l'audience est loin de se limiter à l'Église réformée. Il réécrit entièrement son commentaire en 1922, se posant en leader du mouvement de la théologie dialectique ou théologie de la Parole de Dieu. Seul Dieu parle bien de Dieu. Toute théologie authentique est un acte d'audace (Franz Overbeck) qui accepte de laisser advenir la Parole de Dieu comme une brèche dans le discours théologique.


En 1921, il devient professeur de théologie réformée à Göttingen et entreprend une réflexion théologique systématique qui deviendra une référence majeure pour son siècle. Au cours des années 1920, sa théologie et surtout son style connaissent une évolution, liée à un christocentrisme de plus en plus affirmé. À partir de la fin des années 1920, Barth rédige une dogmatique, qui deviendra en 1932 la Kirchliche Dogmatik. Si la théologie reste toujours pour Barth une entreprise risquée et, du point de vue humain, impossible, la révélation de Dieu en Christ garantit sa possibilité – mais seulement du point de vue de Dieu. Il est de la responsabilité du théologien, pour le bien de l'Église, d'oser prendre ce risque.


La Kirchliche Dogmatik[modifier | modifier le code]


Les volumes de la Dogmatique dans la bibliothèque de Karl Barth à Bâle
En 1932 paraît le premier volume de la Kirchliche Dogmatik (traduite en français sous le titre de « Dogmatique»), une œuvre - inachevée - dont il poursuivra la rédaction jusqu'à la fin de sa vie. Ce travail de réflexion ne le coupe pas de la réalité de son temps. Barth introduit la théologie au cœur de la vie quotidienne.


En 1934, il est le principal auteur de la Déclaration théologique de Barmen, texte fondamental d'opposition chrétienne à l'idéologie nazie. Suspendu à cause de son refus de prêter serment au Führer, puis expulsé d'Allemagne, il devient professeur de théologie systématique à Bâle. Il participe à la première assemblée mondiale du Conseil œcuménique des Églises à Amsterdam, en 1948 : « N'est-il pas dit que nous devons chercher premièrement le Royaume de Dieu et sa justice ? » rappelle-t-il lors de la séance d'ouverture. Pour Barth, la Bible est l'interpellation que Dieu adresse aux hommes.


Après la fin de la Seconde Guerre mondiale, Karl Barth entretient un long débat théologique avec le grand théologien catholique suisse Hans Urs von Balthasar. L'un et l'autre étaient profondément marqués par la musique. Bien plus tard, Balthasar publiera une immense somme de théologie dogmatique où la musique joue un rôle important (La Dramatique divine et son « résumé », La vérité est symphonique) et Karl Barth un petit livre sur Mozart. À la fin de sa vie, il participe à la lutte contre la prolifération des armements atomiques. Il resta toujours proche de la gauche socialiste allemande et suisse, et même fut critiqué pour sa position, jugée accommodante, vis-à-vis du stalinisme.


Postérité[modifier | modifier le code]


L'écritoire de Karl Barth
Karl Barth a certainement été le théologien protestant le plus prolixe de son temps, et l'un des plus influents avec Rudolf Bultmann et Paul Tillich. Avec Jürgen Moltmann, il exerça une influence « souterraine » sur toute la théologie de la libération, influençant notamment le Brésilien Rubem Alves2.


Toute son œuvre est une protestation contre les tentatives humaines (politiques, morales, religieuses et même théologiques) pour instrumentaliser Dieu en l'identifiant à une cause ou à une doctrine. Barth rappelle l'altérité radicale de Dieu : il est donc libre à l'égard de tout ce que l'on peut en dire ou en faire dans les Églises ou les doctrines. Ainsi l'Église chrétienne n'est pas là où nous croyons qu'elle est, mais là où Dieu décide qu'elle est. Il n'y a donc pour Barth d'attitude chrétienne que critique et inconfortable.


Publications[modifier | modifier le code]
L'Épître aux Romains, Genève, Labor et Fides, 1972, 516 p.
La Chrétienté au creuset de l'épreuve, avec Henri Cadier et Paul Borchsenius, Genève, Labor et Fides, 1951, 830 p.
Dogmatique, 26 fascicules + index, Genève, Labor et Fides, 1953-1974
Christ et Adam, Genève, Labor et Fides, 1960, 80 p.
Aux captifs la liberté, Genève, Labor et Fides, 1964, 64 p.
Ce qui demeure, Genève, Labor et Fides, 1970, 106 p.
Bibliographie[modifier | modifier le code]
Hans Urs von Balthasar, Karl Barth. Présentation et interprétation de sa théologie, trad. fr., Cerf, 2008, 571 p.
Henri Bouillard, Karl Barth, trois tomes, Aubier, 1957.
Benoir Bourgine, L'herméneutique de Karl Barth: exégèse et dogmatique dans le IVe volume de la Kirchliche Dogmatik, Leuven, Leuven University Press & Peeters, 2003.
Rudolph Bultmann, P. Corset, Pierre Gisel, Adolf von Harnack, E Jüngel, T. Rendtorff, E. Thurneysen, Karl Barth, Genèse et Réception de sa théologie, Genève, Labor et Fides, 1987.
Christophe Chalamet, Théologies dialectiques. Aux origines d'une révolution intellectuelle, Genève, Labor et Fides, 2015.
Anthony Feneuil, Le serpent d'Aaron. Sur l'expérience religieuse chez Karl Barth et Henri Bergson, Lausanne, L'Âge d'Homme, 2015.
(en) Bruce McCormack, Karl Barth's Critically Realistic Dialectical Theology, New York, Cornell University Press, 1998.
Denis Müller, Karl Barth, Paris, Éditions du Cerf, 2006 (Initiation aux théologiens).
Notes et références[modifier | modifier le code]
↑ Musée virtuel du protestantisme, Karl Barth (1886-1968), biographie détaillée, en ligne [archive]
↑ André Corten, Le pentecôtisme au Brésil. Émotion du pauvre et romantisme théologique, Paris, Karthala, 1995, p. 21-22. Cité in Olivier Compagnon (2008), Olivier Compagnon, « Le 68 des catholiques latino-américains dans une perspective transatlantique [archive] », Nuevo Mundo Mundos Nuevos, Materiales de seminarios, 2008, Mis en ligne le 17 décembre 2008.
Voir aussi[modifier | modifier le code]
Articles connexes[modifier | modifier le code]
Liste de théologiens chrétiens
Protestantisme
Théologie dialectique
Théologie libérale
Rudolph Bultmann
Paul Tillich
Georges Gusdorf
Hans Urs von Balthasar
Karl Rahner
Liens externes[modifier | modifier le code]
Notices d’autorité : Fichier d’autorité international virtuel • International Standard Name Identifier • Bibliothèque nationale de France • Système universitaire de documentation • Bibliothèque du Congrès • Gemeinsame Normdatei • Institut central pour le registre unique • Bibliothèque nationale de la Diète • WorldCat
Publications de et sur Karl Barth dans le catalogue Helveticat de la Bibliothèque nationale suisse
Karl Barth-Archiv
The Center for Barth Studies at Princeton Theological Seminary
Karl Barth Hub Réseaux des organisations Karl Barth
Short Summary of the Church Dogmatics
Barth Literature Search Project
Article en ligne sur philosophie et théologie chez Karl Barth
Article du Dictionnaire historique de la Suisse
Karl Barth, théologien réformé ? par Philippe Cardon-Bertalot.

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François Clavairoly : « Abraham est le symbole même de l’hospitalité »,religion,protestant,

24 Septembre 2015, 23:25pm

Publié par hugo

François Clavairoly : « Abraham est le symbole même de l’hospitalité »


Le pasteur François Clavairoly, président de la Fédération protestante de France, rappelle les fondements bibliques de l’accueil des réfugiés.


23/9/15 - 18 H 04
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Mots-clés :immigrationprotestantisme
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ciric.1184011526415429321
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Quels sont les fondements bibliques de la tradition d’accueil des migrants ?


François Clavairoly : ­Abraham est le symbole même de l’hospitalité. Le livre du Lévitique (1) nous donne également un commandement très clair : « Tu aimeras l’émigré comme toi-même. »


Dans le Nouveau Testament, la figure du Christ est également emblématique : il n’a même pas d’endroit où reposer sa tête. Dans le christianisme, il existe par définition un nomadisme spirituel et humain.


Cela signifie que l’on reçoit l’autre, mais sans jamais pouvoir prétendre être entièrement chez soi. C’est pourquoi ce cri effrayant, poussé par l’extrême droite et qui consiste à dire « nous sommes chez nous », est en parfaite contradiction avec l’Évangile.


Les images, et en particulier celle du petit Aylan, mort sur une plage en Turquie, ont joué un grand rôle dans la sensibilisation de l’opinion publique et la mobilisation politique. Cette influence comporte-t-elle un risque ?


F. C. : L’image joue son rôle lorsqu’elle donne à penser. Mais si elle paralyse la pensée, elle nous empêche de comprendre la signification de ce que nous voyons. L’image n’est pas une fin en soi. Elle doit nous amener à entrer dans une démarche de discernement critique, et à comprendre ce qui s’est passé avant, et ce qui va se passer après.


Si l’on ne fait pas cela, on reste tétanisés, entre effroi et infinie tristesse. Or, à un moment donné, il faut dominer la sidération et prendre ses responsabilités.


Concernant l’accueil des migrants, vous avez récemment appelé à persévérer et à résister. Qu’entendez-vous par là ?


F. C. : L’accueil des réfugiés est un travail de longue haleine. Ce travail ne pourra se faire que dans la discrétion et la persévérance. Mais il nous faut aussi résister au discours de dénonciation, aux paroles mortifères déplorant le malaise de la société française, ou l’inaction des politiques.


Se contenter de dire cela, c’est s’exonérer de toute responsabilité. Au contraire, il nous faut plutôt prendre notre part à cet accueil. Et même si l’on est exaspéré et fatigué, que notre esprit vacille, nous devons rester debout en nous-mêmes, ne pas paniquer. Cette attitude est une métaphore de la résurrection.


Selon le sondage « La Croix-Pèlerin », plus de 70 % des protestants français sont favorables à l’accueil des réfugiés en France et en Europe. Comment interprétez-vous ce chiffre ?


F. C. : J’y vois le respect, par les protestants français, d’une tradition d’hospitalité et d’accueil. Ils ont conscience d’être les héritiers d’une histoire.


Aux XVIe et XVIIe siècles, lors des persécutions, ils ont connu un mouvement que l’on a appelé le Refuge, c’est-à-dire leur accueil dans plusieurs pays, dont la Hollande et l’Allemagne. Au XXe siècle, les protestants ont été très actifs dans l’accueil des réfugiés, aussi bien avec les Juifs entre 1939 et 1945, mais aussi avec tous ceux qui fuyaient des persécutions.


Vous venez d’être à nouveau désigné par les autres responsables religieux français pour coordonner le travail de la Conférence des responsables de culte en France (CRCF). Les religions sont-elles la conscience de notre société ?


F. C. : Les responsables religieux ne sont pas des donneurs de leçon. Mais ils ne doivent pas pour autant réserver leurs discours à la sphère privée, et s’abstenir de se prononcer sur ce qu’il se passe dans le pays. Leur responsabilité est de rappeler un message de paix et de confiance, mettant en garde contre tout ce qui peut nous diviser.


Nous vivons un moment assez révélateur de la crise que connaît la société française. Son projet consiste à fonder une communauté de destin. Sommes-nous prêts à bâtir cette société de demain avec ceux qui nous sont confiés aujourd’hui ?


Recueilli par Loup Besmond de Senneville
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L’Union européenne mobilise un milliard d’euros d’aide aux réfugiés syriens
23/9/15 - 18 H 04
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