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Le blog de hugo,

feministes

Des femmes rebelles : Olympe de Gouges, Flora Tristan, George Sand

27 Avril 2022, 00:34am

Publié par hugo

 Des femmes rebelles : Olympe de Gouges, Flora Tristan, George Sand
INFOSCRITIQUES (6)CITATIONS (9)FORUM
Des femmes rebelles : Olympe de Gouges, Flora Tristan, George Sand par Perrot

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Lu
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Michelle Perrot
EAN : 9789973580665
160 pages
EDITIONS ELYZAD (10/04/2014) AUTRES EDITIONS
4.16/5   16 notes
noter :    
RÉSUMÉ EDITEURRÉSUMÉ MEMBRES
HISTORIQUEMODIFIERLIRE
Elles étaient belles, libres, avides d'amour, d'écriture et d'action, engagées dans les luttes de leur temps pour l'égalité des sexes et la justice sociale.
Olympe de Gouges, Flora Tristan, George Sand incarnent avec éclat la rébellion des femmes : une des grandes forces de l'Histoire. J'ai eu envie de les rencontrer et de les raconter pour celles et ceux qui se battent dans le monde aujourd’hui.

Contributeurs : Salyna


https://www.babelio.com/livres/Perrot-Des-femmes-rebelles--Olympe-de-Gouges-Flora-Trist/632017

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Ni vues ni connues

27 Avril 2022, 00:32am

Publié par hugo

Ni vues ni connues
INFOSCRITIQUES (28)CRITIQUES PRESSE (1)CITATIONS (9)FORUM
Ni vues ni connues par Collectif Georgette Sand

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LIRE UN EXTRAIT
Collectif Georgette Sand
EAN : 9782266286794
POCKET (07/03/2019) AUTRES EDITIONS
4.3/5   71 NOTES
noter :    
RÉSUMÉ EDITEURRÉSUMÉ MEMBRES
HISTORIQUEMODIFIERLIRE
Pourquoi les noms comme les exploits des femmes n’apparaissent-ils ni sur les plaques des rues ni dans les manuels scolaires ? N’auraient-elles donc rien fait qui vaille la peine qu’elles soient reconnues ?
Pourtant, de plus près, en balayant les légendes, en soulevant les tapis, en fouillant les placards, on découvre que l’Histoire qui est enseignée n’a pas retenu le nom de la femme qui affirme l’existence du système solaire avant Galilée, invente l’art abstrait avant Kandinsky, ou théorise les pulsions de mort avant Freud…Mais pourquoi, et surtout comment ?
En décortiquant les mécanismes qui ont fait tomber les 75 femmes de ce livre aux oubliettes, le collectif Georgette Sand met en lumière sur un ton décalé ce qui a été occulté, spolié ou fantasmé. Il révèle également que ce qui rend invisible n’est pas une fatalité et peut même être désamorcé très simplement : pour être reconnues, il faut être connues, et pour être connues, il faut être vues.


https://www.babelio.com/livres/Collectif-Georgette-Sand-Ni-vues-ni-connues/991250

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Les grandes oubliées : Pourquoi l'histoire a effacé les femmes

26 Avril 2022, 14:44pm

Publié par hugo

 Les grandes oubliées : Pourquoi l'histoire a effacé les femmes   [corriger]
INFOSCRITIQUES (63)CRITIQUES PRESSE (1)CITATIONS (43)STATSFORUM
Les grandes oubliées : Pourquoi l'histoire a effacé les femmes par Lecoq

(ADMIN) EXTRAITS
(ADMIN) EDITIONS
(ADMIN) MAJ CACHE

Non-fiction

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Lu
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Titiou Lecoq
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[+]
EAN : 9782378802424
L' ICONOCLASTE (09/09/2021) AUTRES EDITIONS
4.54/5   255 NOTES
noter :    
RÉSUMÉ EDITEURRÉSUMÉ MEMBRES
HISTORIQUEMODIFIERLIRE
A chaque époque, des femmes ont agi, dirigé, créé, gouverné mais elles n'apparaissent pas dans les manuels d'histoire. Du temps des cavernes jusqu'à nos jours, l'autrice passe au crible les découvertes les plus récentes, analyse les mécanismes de la domination masculine et présente quelques vies oubliées.


https://www.babelio.com/livres/Lecoq-Les-grandes-oubliees--Pourquoi-lhistoire-a-effac/1328774

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33 EME FEMINICIDES DEPUIS LE DEBUT DE L ANNEE 2022

26 Avril 2022, 12:27pm

Publié par hugo

33 EME  FEMINICIDES DEPUIS LE DEBUT  DE  L ANNEE 202233 EME  FEMINICIDES DEPUIS LE DEBUT  DE  L ANNEE 202233 EME  FEMINICIDES DEPUIS LE DEBUT  DE  L ANNEE 2022
33 EME  FEMINICIDES DEPUIS LE DEBUT  DE  L ANNEE 202233 EME  FEMINICIDES DEPUIS LE DEBUT  DE  L ANNEE 202233 EME  FEMINICIDES DEPUIS LE DEBUT  DE  L ANNEE 2022
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Pourquoi les conséquences de la famine sont pires pour les filles et les femmes

26 Avril 2022, 12:10pm

Publié par hugo

 LES GRENADES

Pourquoi les conséquences de la famine sont pires pour les filles et les femmes
Nasra, 12 ans, du Kenya.
hier à 08:36

8 min
Par Camille Wernaers pour Les Grenades
Les Grenades
Monde
Societe
Info
Accueil
FAMINE
FEMME
ENFANT
FILLE
VIOLENCES
GUERRE EN UKRAINE

"J’ai généralement des maux de tête. Lorsque je suis à l’école, j’ai du mal à me concentrer parce que je suis tellement fatiguée et affamée." Ce témoignage est celui de Nasra, 12 ans, qui vit au Kenya. Chaque jour, elle marche 50 kilomètres pour trouver de l’eau potable.

C’est l’une des multiples – et dramatiques – situations qui se cachent derrière les chiffres mis en avant ce 14 avril par l’ONG Plan International, qui défend les droits des enfants et des filles : 928 millions de personnes manquent de nourriture dans le monde, dont 70% sont des filles et des femmes. Quelque 44 millions d’entre elles risquent de mourir de faim.

►►► Retrouvez en cliquant ici tous les articles des Grenades, le média de la RTBF qui dégoupille l’actualité d’un point de vue féministe

Une escalade sans précédent
La guerre en Ukraine, le changement climatique et la pandémie provoquent une escalade sans précédent de l’insécurité alimentaire. Au Mali, en Éthiopie, mais aussi à Haïti ou au Laos, la crise alimentaire atteint de graves proportions, alerte Plan International. "Lorsque la nourriture est rare, les filles mangent souvent moins et sont les dernières à manger", explique la directrice de Plan International Belgique, Isabelle Verhaegen.

"Les conséquences des famines sont ressenties différemment selon les personnes. Lorsqu’on parle de malnutrition, les preuves sur le terrain montrent que les femmes, les nourrissons, les enfants et les adolescent·es sont les plus exposé·es. Aujourd’hui, si vous mettez toutes les personnes affamées du monde dans un seul endroit, il s’agirait du troisième pays le plus peuplé du monde après la Chine et l’Inde", précise aux Grenades le Dr Unni Krishnan, directeur de l’action humanitaire chez Plan International. "Dans de tels contextes, les organisations humanitaires telles que Plan International sont confrontées à un choix impossible entre nourrir les personnes qui ont faim ou nourrir celles qui meurent de faim."

À lire aussi
Sécheresse dans la Corne de l’Afrique : 20 millions de personnes menacées de famine
"Le temps presse"
"Le temps presse pour celles et ceux qui sont extrêmement vulnérables dans les zones de famine. Il est essentiel que nous nous attaquions à la faim et aux facteurs qui l’amplifient avec un sentiment d’urgence", poursuit-il. "La réponse à la faim est souvent trop lente et trop faible. Par exemple, la sécheresse est une urgence à évolution lente. Vous savez bien à l’avance qu’elle arrive et qu’elle peut entraîner une pénurie alimentaire. Le temps que le monde commence à s’y intéresser, elle atteint un point de basculement. La bonne nouvelle, c’est que vous êtes prévenu à l’avance ; la mauvaise, c’est que le monde s’en moque jusqu’à ce que les médias diffusent des images d’enfants mourant·es – et à ce moment-là, le temps est déjà plus que compté."

Lorsque la nourriture est rare, les filles mangent souvent moins et sont les dernières à manger

Elema, 18 ans, originaire d’Éthiopie, témoigne : "Après avoir perdu une grande partie de notre bétail à cause de la sécheresse, j’ai dû quitter l’école pour aider ma mère en ramassant et en vendant du bois de chauffage." Galamo, 30 ans, marche cinq heures pour aller chercher de l’eau. Maman de cinq enfants, cette Éthiopienne a perdu tout son bétail à cause de la sécheresse, ce qui a laissé la famille sans aucun revenu.

Elle raconte : "La sécheresse a causé toutes sortes de problèmes dans notre vie. Le bétail n’a pas pu paître car il n’y avait plus de pâturages. Il est également difficile pour nous d’acheter de la nourriture et d’autres produits de première nécessité, de sorte que nos enfants doivent aller au lit le ventre vide. Si les choses restent en l’état, nous risquons de périr. Nous n’avons reçu aucune aide jusqu’à présent."

Elema, 18 ans, et sa mère avec deux des bovins qui leur restent.
Elema, 18 ans, et sa mère avec deux des bovins qui leur restent. © Plan International
Quand la pénurie alimentaire conduit à des violences envers les filles et les femmes
Le Dr Unni Krishnan souligne que "lorsque les familles et les communautés sont mises à rude épreuve, les filles sont plus susceptibles que les garçons d’être retirées de l’école (qui parfois distribuent des repas aux enfants) et elles courent le risque d’un mariage précoce ou forcé, de violences sexistes, d’exploitation sexuelle et de grossesse non désirée. Des adolescentes du Burkina Faso, du Mali et du Sud-Soudan ont confié à Plan International qu’elles risquent davantage d’être mariées à un jeune âge si leur famille connaît des difficultés financières. La pauvreté et la faim sont indissociables pendant une crise. Des filles et des femmes qui ont fui le conflit à Cabo Delgado, au Mozambique, nous ont confié que la perte de leurs revenus les a obligées à recourir à l’exploitation sexuelle pour survivre, parfois pour seulement 0,16 dollar US."

Sur place, au Mozambique, Adalvira dos Santos est superviseuse de la protection de l’enfance. "La situation des filles est triste. Beaucoup d’entre elles ne mangent pas assez et certaines, qui sont désespérées, se vendent pour très peu de nourriture. C’est dire l’ampleur de la situation : les filles sont obligées de perdre leur dignité pour pouvoir manger. De nombreuses jeunes filles pratiquent le sexe transactionnel pour obtenir de la nourriture ici", relate-t-elle. "Il existe de nombreuses formes d’abus qui se produisent en raison de l’ampleur du niveau de pauvreté. De nombreuses femmes mariées sont désormais seules et entièrement responsables de leurs enfants parce que leurs partenaires sont partis, ont perdu la vie ou sont également coincés dans cette situation. Lorsque les enfants ont faim, ils vont chercher de la nourriture auprès de leur mère, même si le père est présent."

Les preuves sur le terrain montrent que les femmes, les nourrissons, les enfants et les adolescent·es sont les plus exposé·es au risque de malnutrition

Selon le Dr Unni Krishnan, la faim est également très dangereuse pour les adolescentes et les femmes qui sont enceintes ou qui allaitent. "Les complications liées à la grossesse et à l’accouchement sont déjà la principale cause de décès des filles âgées de 15 à 19 ans et le fait d’être mal nourri augmente le risque de faire une fausse couche ou de mourir en couches. Pour leurs enfants, elle peut accroître le risque de décès du nouveau-né, d’insuffisance pondérale à la naissance et de retard de croissance, entraînant un cycle intergénérationnel de malnutrition."

Les adolescent·es et les enfants de moins de cinq ans sont particulièrement vulnérables en cas de malnutrition, en raison de leur croissance et des transformations de leur corps. Souffrir de la faim pendant ces années critiques peut freiner la croissance et avoir un impact significatif sur le développement du cerveau, avec des conséquences profondes sur le niveau d’éducation ou la santé présente et future de l’enfant.

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Le rôle de la guerre en Ukraine
Plan International estime que les conflits sont la principale cause de la faim dans le monde et sont responsables de la situation de la majorité (68%) des personnes confrontées à une insécurité alimentaire aiguë. Du Mali à la Syrie en passant par le Mozambique, les combats prolongés détruisent les moyens de subsistance et obligent les familles à fuir leur foyer, laissant d’innombrables enfants, dont des filles, confrontés à la faim. Ils rendent également extrêmement difficile et dangereux l’accès des organisations humanitaires aux communautés dans le besoin.

La guerre en Ukraine a aussi des conséquences évidentes. "La récolte ukrainienne nourrit normalement 400 millions de personnes. Un tiers de l’approvisionnement mondial en blé provient d’Ukraine ou de Russie. L’Ukraine, souvent appelée le "grenier à blé" de l’Europe, fournit également au monde de l’huile de tournesol, de l’orge, du maïs et des engrais. Mais le conflit en cours signifie que les champs ne seront pas préparés, que les cultures ne seront pas plantées et que les engrais ne seront pas disponibles", déclare le Dr Unni Krishnan. "Chaque jour où le conflit se poursuit, ses effets dévastateurs se font de plus en plus sentir. La hausse rapide des prix des denrées alimentaires ne fait qu’aggraver une situation déjà mauvaise dans certains pays."

Du Liban à la Somalie en passant par le Niger, de nombreux pays qui dépendent des importations en provenance d’Ukraine ou de Russie sont déjà paralysés par la faim. Cela signifie que le conflit a déjà des conséquences dévastatrices pour le monde entier. Parmi les pays où Plan International travaille, le Liban, la Somalie, l’Éthiopie et le Soudan sont parmi les plus dépendants des importations de blé d’Ukraine ou de Russie, qui représentent 40 à 90% des approvisionnements. Dans tous ces pays, le blé est un aliment de base. "Sans une aide urgente, la rupture de l’approvisionnement alimentaire touchera durement les enfants et leurs familles", prévient l’expert.

Chaque enfant qui se couche le ventre vide est un test décisif pour l’humanité

C’est la raison pour laquelle il cite la paix parmi les solutions durables à cette situation. "Les États doivent garantir un accès humanitaire sans entrave et œuvrer à la consolidation de la paix dans les zones touchées par un conflit. Toutes les parties à un conflit ont la responsabilité d’assurer la pleine protection des civils et de permettre aux travailleurs et travailleuses humanitaires d’atteindre en toute sécurité les personnes dans le besoin", soutient-il.

À lire aussi
La guerre en Ukraine risque de déclencher "un ouragan de famines"
"Chaque enfant qui meurt de faim est un vote de défiance envers notre humanité"
"Le monde a aussi besoin d’être plus compatissant. Le succès de l’humanité n’est pas défini par le nombre d’avions de chasse et par l’argent consacré aux dépenses militaires (près de 2000 milliards de dollars en 2020) ou par le nombre de gratte-ciel dans les capitales occidentales et par le succès de la navigation spatiale. Elle est également définie par le nombre d’enfants affamé·es qui se couchent chaque soir en raison d’un problème évitable, à savoir la faim. Chaque enfant qui se couche le ventre vide est un test décisif pour l’humanité. Chaque enfant qui meurt de faim ou à cause de la guerre est un vote de défiance envers notre humanité", continue l’expert.

"En tant que travailleur humanitaire, la faim est l’une des 'catastrophes' les plus difficiles à gérer. Principalement parce que nous savons qu’elle peut être évitée, qu’il existe une solution et que le monde dispose collectivement des ressources nécessaires pour y parvenir. Mais cela ne se produit pas à cause des priorités mal placées des personnes qui détiennent le pouvoir et l’argent. L’objectif mondial de 6,6 milliards de dollars pour prévenir une nouvelle famine n’a pas encore été atteint. Les gouvernements et les donateurs doivent de toute urgence s’engager et combler ce déficit de financement. Ce n’est vraiment pas grand-chose. C’est l’équivalent d’une semaine seulement des revenus de l’entreprise Amazon en 2020, par exemple", résume-t-il.

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En association avec le Programme alimentaire mondial, Plan International est actuellement présent dans 15 pays et y mène 60 projets qui touchent directement 3,2 millions de personnes. Il s’agit principalement de programmes d’aide financière et en bons d’achat, de distributions de nourriture et de repas scolaires, de dépistage de la malnutrition, de soutien nutritionnel et de mesures de protection des enfants.

"Nous ne pouvons pas nous permettre d’attendre que davantage de pays atteignent des niveaux d’urgence en matière d’insécurité alimentaire. Des enfants meurent déjà de faim. C’est maintenant qu’il faut agir, il ne faut plus attendre", presse le Dr Unni Krishnan. Face à cette situation sans précédent, l’ONG a décidé de lancer une campagne de récolte de fonds.


Famine en Ethiopie – JT 29/01/2022
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https://www.rtbf.be/article/pourquoi-les-consequences-de-la-famine-sont-pires-pour-les-filles-et-les-femmes-10980104

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Caroline Lamarche : “Nous avons besoin d'étincelles pour survivre dans le monde tel qu’il est”

26 Avril 2022, 12:07pm

Publié par hugo

 Caroline Lamarche : “Nous avons besoin d'étincelles pour survivre dans le monde tel qu’il est”
Caroline Lamarche : “Nous avons besoin d'étincelles pour survivre dans le monde tel qu’il est”
24 avr. 2022 à 09:53

6 min
Par Audrey Vanbrabant pour Les Grenades
Les Grenades
Culture
Culture & Musique
CAROLINE LAMARCHE
LIVRE
AUTRICE
LITTERATURE BELGE

Audrey Vanbrabant est journaliste indépendante depuis plusieurs années et fervente lectrice depuis toujours. Du plus loin qu’elle s’en souvienne, ce sont principalement des hommes qui ont constitué ses bibliothèques, les autrices étant souvent absentes des programmes scolaires et des remises de prix prestigieux. Il y a quelques mois, elle a constaté qu’elle ne lisait pratiquement plus que des femmes. Tous les mois, elle propose de découvrir une autrice belge et sa dernière œuvre. Bonne lecture !

Ça commence par un rêve. De ceux qu’on pourrait toutes et tous faire. Celui d’une maman, “handicapée et malvoyante, qui parcourt à pied dans l'obscurité, la poignée de kilomètres qui la sépare du domicile de sa fille". Sa fille n'est autre que Caroline Lamarche, narratrice et autrice de La fin des abeilles, un récit - et non pas un roman tant il est autobiographique - qui raconte les dernières années de vie de sa maman, décédée un 13 février de pandémie.

Au total, la rédaction de ces fragments de vie et de réflexions aura pris huit ans. La fin des abeilles, en plus d’être un récit intime, élégant et touchant, est un livre qui questionne une multitude de fonctionnements de notre société. Comment traite-t-on les personnes âgées dans un monde qui promettait qu’il tirerait des leçons de la crise sanitaire ? Comment fait-on pour réhabiliter une génération de femmes au foyer, aujourd’hui âgées et privées de leur indépendance économique ? Comment inverser la tendance et ne plus uniquement laisser reposer la charge du soin sur les épaules des femmes et des filles ?

Des fragments d’intime
Avec subtilité, Caroline Lamarche soulève toutes ces questions et documente une époque. Pour faire le deuil, d’une part, mais aussi pour que cette réalité ne soit pas oubliée. La fin des abeilles, c’est comme une sorte de journal intime rempli de pensées, de bribes, de souvenirs qui se matérialisent dans des chapitres très courts à picorer par grappes. Les lecteur·trices sont tantôt chiffonné·es par les réflexions d’une mère qui semblent d’un autre temps (le sien, finalement) tantôt bouleversé·es par un détail raconté avec justesse ou un fragment d’intimité.


“C’est un livre qui a pris son temps, huit ans pour être précis et qui s’est construits par petits morceaux. Écrire sur ma mère, ça m’a permis d’être plus sereine. Par contre, elle est décédée sans avoir pu être entourée de ses proches à cause de la pandémie. Et cette tristesse-là, elle ne me quitte pas”, détaille l’autrice. Et puis, La fin des abeilles raconte l’histoire d’une relation entre une mère fatiguée et sa fille qui la redécouvre.

Une histoire de femmes, finalement. Qui prennent soin les unes des autres. Parce que c’est ce que la société leur a appris, certes, mais aussi par amour.

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C’est un roman qui est très intime - mais peut-être le sont-ils tous ? - comment s’est passée la rédaction ?

J’ai commencé à l’écrire suite au rêve que je raconte au début. Lorsque l’on s’occupe d’une personne dans la grande vieillesse, on est parcouru par beaucoup de sentiments mélangés. Y’a la tristesse et la douleur de voir une femme magnifique s’étioler. Je me sens personnellement plus jeune depuis que ma mère est partie. Et puis il y a aussi la colère et la culpabilité qu’un parent très âgé vous renvoie. Mais l’écriture m’a permis de me rapprocher d’elle et de me sentir plus sereine en notant toutes ces petites choses. La rédaction de ce récit s’est passée de manière compulsive, quand j’avais besoin de lâcher un peu.

C’est aussi un livre sur les rapports mères-filles et sur comment, aujourd’hui, ce sont encore souvent les femmes qui prennent soin de leurs parents. Comment expliquez-vous que cette tendance ne s’inverse pas ?

Je ne me l’explique pas vraiment. Le patriarcat est tellement enraciné dans les consciences... Je pense que le soin reste un domaine confié aux femmes. Peut-être que certains hommes ont une empathie et un sens des responsabilités naturels. Reste que ces deux choses sont induites dans l’éducation des petites filles. Ça me frappe même avec mes propres filles. Elles ont un souci du monde. La génération de ma mère travaillait énormément, mais au foyer. Elles le faisaient de manière intensive et bénévole. La fin des abeilles, c’est ça aussi : la fin des femmes au foyer avec lesquelles on a été très cruel. Je ne m’explique pas que la société tarde tant à avancer. À croire que c’est une sorte de dinosaure…

Je trouve ça incroyable que, encore aujourd’hui, aucune compensation financière digne n’existe pour aider les mères au foyer

Votre livre s’inscrit dans un contexte tragique pour les personnes âgées puisque c’est celui de la pandémie. Qu’est-ce qu’on gardera de cette époque ? Est-ce que ça représente réellement un évènement qui découle des changements ?

Je ne vois rien de cet ordre-là. Je l’espérais au début de la pandémie, mais aujourd’hui, je déchante totalement. Les gens ne veulent plus entendre parler de cette crise sanitaire et certain·es sont déjà passé·es à autre chose. Mourir sans que le monde nous salue, c’est ça qui est arrivé à ma mère et c’est terrifiant. Sommes-nous en train de réhabiliter ces femmes qui ont passé leur vie à travailler pour leur foyer ? De se rendre compte du travail qu’elles ont fourni et fournissent encore ? Je ne pense pas. Je crois qu’il y a un angle mort et une injustice qui se perpétue. Et ce qui est redoutable également, c’est la question de la non indépendance économique de ces femmes. Virginia Wolf parlait d’une “chambre à soi”, mais aussi d’un minimum de revenus qui doit revenir nommément aux femmes. Je trouve ça incroyable que, encore aujourd’hui, aucune compensation financière digne n’existe pour aider les mères au foyer.

À lire aussi
Les conséquences genrées de la crise sanitaire dévoilées dans une étude
Vous avez aussi écrit sur votre père, quelles différences entre les deux récits ?

Mon père est parti subitement alors qu’il était globalement en pleine santé. La différence se trouve surtout dans leur vieillissement respectif. Ma mère a eu une vieillesse interminable avec beaucoup de handicaps. Mon père, je l’ai reconstruit à travers le souvenir et j’en ai produit une image lumineuse qui corrige la tristesse de sa mort. Tandis que pour ma mère, la tristesse reste. Elle me semblait d’une autre époque.

J’ai eu l’impression d’enfin retrouver la mère que j’attendais depuis toute petite

Qu’est-ce que votre livre raconte de la vieillesse d’aujourd’hui ? Et plus particulièrement, d’être une femme âgée aujourd’hui ?

Ce que ça raconte du grand âge, c’est qu’on peut être libre tout en étant absolument dépendant·e. Il y a des attitudes qui expriment la lucidité et la révolte jusqu’à la fin de notre vie. C’est ce que j’appelle la liberté. Elle peut survivre à la domination sous toutes ses formes : l'âge, le handicap, l'exploitation, etc. Je crois aussi que, en perdant ses facultés, ma mère a grandi en tant que mère. C’est mon expérience intime, en tout cas. J’ai eu l’impression d’enfin retrouver la mère que j’attendais depuis toute petite.

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À quoi ressembleront les femmes âgées de demain selon vous ?

Je ne sais pas si l’avenir est tellement rassurant, je suis même inquiète pour ma génération. Heureusement, on a beaucoup de chance en Belgique d’avoir le droit à l’euthanasie et aux soins palliatifs. Tout le monde devrait pouvoir en bénéficier. Mais quand je vois la privatisation des soins et le futur des maisons de repos, je ne suis pas rassurée.

Vous le savez peut-être : la dernière question de cette chronique est toujours la même. Quelle autrice belge aimeriez-vous conseiller ?

Dernièrement j’ai eu la chance de faire une tournée en Flandres avec Lisette Lombé (prix Grenades 2020 pour Brûler Brûler Brûler), que j’aime beaucoup. Il y a, certes, une militance dans ses livres, mais elle est tellement mêlée à la vie qui ne se classe pas sous l’étendard. Lisette Lombé aborde ses vulnérabilités de femmes, de mère, de ce que l’âge fait aux femmes. Elle a une position juste et très réfléchie et saisit la beauté des humain·es. Je pense que ce sont des étincelles dont on a besoin pour survivre dans le monde tel qu’il est.

La fin des abeilles, Caroline Lamarche aux éditions Gallimard, 208 p., 18€

L'Incontournable - Caroline Lamarche et son livre "La Fin des Abeilles"

Les autres rencontres littéraires des Grenades
Bérangère Lhomme : "On me demande souvent si ce livre est un exutoire"
Adeline Dieudonné : "Faire attention à ne pas reproduire des clichés, ce n’est pas de la censure"
Alix Garin : "Les femmes de la bande dessinée commencent à peser dans le game"
Marie Claes : "Les chiffres sur l’anorexie en disent long sur la place des corps des femmes dans cette société"
Clarisse Derruine : "Ce roman, c’est un peu une anomalie dans mon parcours"
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Les Bobines du Cinéma : Roxanne Gaucherand, entre réalités et frictions

26 Avril 2022, 12:06pm

Publié par hugo

 Les Bobines du Cinéma : Roxanne Gaucherand, entre réalités et frictions
Les Bobines du Cinéma : Roxanne Gaucherand, entre réalités et frictions
24 avr. 2022 à 09:43

10 min
Par Elli Mastorou pour Les Grenades
Les Grenades
Culture
Culture & Musique
CINEMA
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REALISATRICE
FILMS
ROXANNE GAUCHERAND

Elles tournent, jouent, montent. Elles font, regardent, racontent. Elles sont dans la fiction, le documentaire, l’animation. On les croise en festivals, en plateau ou dans leur bureau. Tous les 15 jours, dans la série Les Bobines du Cinéma, Les Grenades tirent le portrait d’une professionnelle de l’audiovisuel de la Fédération Wallonie-Bruxelles. Un entretien en profondeur, pour découvrir une personnalité, une passion, un métier – mais aussi pour aborder le cinéma sous l’angle du genre, et réfléchir collectivement à plus d’inclusivité. Pour ce quatrième épisode, on a rencontré Roxanne Gaucherand, réalisatrice cinéma et clip dont l’univers est à la lisière de l’onirique et du documentaire.

En collaboration avec Elles Font Des Films.

FICHE TECHNIQUE

Nom : Gaucherand

Prénom : Roxanne (elle)

Date et lieu de naissance :  1991, France

Profession : réalisatrice cinéma et clip, assistante mise en scène, productrice, scénariste

Formation : BTS option Image (France), Beaux-Arts (France), INSAS (Belgique)

Filmographie : Pyrale (moyen métrage), Break de Maud Geffray (clip), Revues de Pépite (clip), Souterrains de KCIDY (clip), La Vie d’Avance de Ascendant Vierge (clip)…

Femmes inspirantes : Donna Haraway ("son travail est un vrai programme artistique pour reconstruire un imaginaire collectif"), Starhawk, Isabelle Stengers ("pour leur rapport à la science-fiction comme terrain de recherche face à un futur incertain"), Buffy Summers ("les personnages de fiction m’inspirent souvent"), Oklou ("pour sa douceur, son rapport au vivant").

PARTIE 1 – Gus Van Sant et Le Sixième Sens
Je retrouve Roxanne Gaucherand au centre-ville de Bruxelles pile pour la pause-midi. On est toutes les deux un peu à la bourre, et toutes les deux très affamées. Elle me dit : "Tu connais les banh mi ?". Je ne connais pas, alors je la suis jusqu’à un petit snack vietnamien près de la Bourse. Cinq minutes et cinq euros plus tard, on est assises devant des petits pains garnis aux parfums de coriandre et de sauce caramélisée. ( banh mi signifie en vietnamien ‘pain de blé’).

La première fois qu’on s’est rencontrées avec Roxanne, c’était l’été dernier lors du festival bruxellois de clips VKRS. J’avais accepté leur proposition de faire partie du jury poussée par la curiosité de découvrir une nouvelle façon de raconter par l’image et le son, moi qui suis surtout habituée à visionner des longs ou des courts-métrages de docu et de fiction.

Elle y présentait ‘Souterrains’ de KCIDY en compétition : l’histoire d’une romance aussi furtive que fantasmée durant un trajet en bus dans la nuit, nourrie de jeux de regards entre deux filles, sous l’œil bienveillant de la conductrice-chanteuse. A partir de la pop nostalgique de KCIDY, Roxanne met en images un conte crépusculaire à la fois rétro et moderne, queer, doux et mélancolique, et qui lorgne vers le fantastique…

Les images, justement, Roxanne a toujours su qu’elle voulait travailler dedans. Même avant de savoir quoi faire avec, et comment. "De base j'ai une culture pop mainstream, très nourrie de cinéma d'horreur, qu’on regardait ensemble avec ma mère", raconte-t-elle.

Adolescente à Montélimar (Sud-Est de la France) au milieu des années 2000, elle découvre le cinéma à travers les sorties scolaires du lycée dans les salles Art et Essai (où elle est marquée par ‘Elephant’ de Gus Van Sant), ou les séances interdites aux mineurs où elle se glissait en douce avec ses parents, comme ‘Le Sixième Sens’ de M. Night Shyamalan ("Mon père m’avait caché la moitié du film, mais j’avais imaginé le pire ! Ça me faisait peur mais ça me fascinait en même temps").

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L’adolescente pop mainstream affûte ainsi son goût des images vers des références pointues, et vise les concours des grandes écoles publiques françaises de cinéma que sont la FEMIS ou l’Institut Lumière – le tout avec le soutien moral et financier de sa famille, un apport précieux qui n’est pas toujours acquis. Mais avant de passer leurs exigeants concours d’entrée, il faut deux ans d’études préparatoires : Roxanne opte pour un BTS image pour l’aspect technique, et enchaîne avec un an aux Beaux-Arts de Lyon pour le bagage artistique… avant de déménager en Belgique.

Car c’est finalement à l’INSAS qu’elle complètera sa formation en réalisation, venant grossir les rangs de la (grande) communauté française expatriée dans nos contrées. "On ne fait pas exprès de rester entre Français, mais si on ne se constitue pas une famille, qui nous fera des crêpes le dimanche ?", rigole-t-elle entre deux bouchées dans son banh mi. Blague à part, Roxanne a trouvé sur les bancs de l’INSAS celle qui sera sa famille de cinéma, avec qui elle a fait son film de fin d’études, et avec qui elle travaille encore aujourd’hui.

De l’INSAS, elle retient aussi l’apprentissage de l’univers du documentaire. Une façon de raconter différente des films de fiction, traversée par des questions sociales et éthiques sur comment regarder l’autre, qui lui fera forte impression. D’ailleurs son mémoire de fin d’études fut accompagné par Sophie Bruneau – réalisatrice de ‘Rêver sous le capitalisme’, selon nous un des documentaires les plus forts de ces dernières années…

PARTIE 2 – Entre pop mainstream et féminisme radical
‘Souterrains’, ‘Les Gens Heureux Dansent’, ‘Forever’… : Entre 2016, date à laquelle elle est sortie de l’INSAS, jusqu’à aujourd’hui, Roxanne a tourné une dizaine de clips environ, produits avec l’appui de la collective bruxelloise Kokoro dont elle fait partie. Une structure créative qui revendique des collaborations saines et éthiques et dont les mots d’ordre sont : Queerness, Care, Respect et Sincérité. "Une des raisons qui m'attache au clip, c’est que c’est rapide à faire contrairement aux films de cinéma. Ça voyage vite et loin, ça dure 2-3 minutes soit le temps d'attention moyen des gens… On peut raconter des choses avec des artistes qui valent la peine, et défendre des idées politiques en douce à travers ce format. C'est pas un sous-média. Le dernier clip que j’ai réalisé pour Maud Geffray, je crois qu’il a 50 000 vues ? Je ne sais pas si ‘Pyrale’ a été autant vu (rires) !"

J’ai beaucoup manqué de représentations LGBT quand j’étais ado


Son moyen-métrage de 48 minutes achevé en 2020 n’a peut-être pas fait autant de vues, mais il s’est distingué dans de nombreux festivals en France et à international, et a été présélectionné pour les Césars. Un succès mérité, même si à cause du Covid Roxanne est passée à côté de l’expérience festivals "en vrai".

Tourné le temps d’un été dans la Drôme de son enfance, à mi-chemin entre le documentaire et l’onirique, ‘Pyrale’ raconte en parallèle une (vraie) invasion de papillons de nuit, et une romance timide entre deux filles sur le point de terminer le lycée. "Ce sont des lieux qui ne sont pas souvent représentés au cinéma, ou alors toujours d’un point de vue ‘parisien’. Du coup ça me tenait à cœur de raconter ce que c’est d’être adolescente dans cet endroit."

A travers ces papillons de nuit venus d’Asie qui menacent l’écosystème de la région, la cinéaste interroge son – et notre – rapport à l’écologie. "Mais aussi le rapport à la disparition et au deuil, à la fois écologique, et de l’adolescence", complète-t-elle. Un film infusé d’intime (ses grands-parents y apparaissent à l’image) dans lequel les papillons de nuit incarnent à la fois un questionnement écologique, une vision d’horreur digne d’un film fantastique… mais nous rappellent aussi ceux qu’on avait dans le bide durant nos crushs adolescents.


© Betty Lamoulie
"J’ai beaucoup manqué de représentations LGBT quand j’étais ado. Surtout d’histoires de jeunesse avec des gens de mon âge, des gens lambda. On a beaucoup de représentations de lesbiennes très politiques, ou des histoires qui finissent mal… Heureusement qu’internet est arrivé !", se souvient-elle, citant pêle-mêle But I’m A Cheerlader, If These Walls Could Talk, Lost and Delirious ou Naissance des Pieuvres, qu’elle a regardés en boucle adolescente, avant de réaliser plus tard avec hilarité que ces films ont figuré sur le disque dur externe de toute lesbienne trentenaire digne de ce nom.

Sans oublier la série culte ‘The L Word’, qui a comblé un vide énorme en termes de représentation. "Avec tous les problèmes qu’a cette série aussi, mais c’était incroyable de voir tous ces personnages incarner une normalité." C’est tout ce dont la jeune femme avait besoin à cette époque-là : "Savoir que je pouvais avoir une vie tranquille, tout en ayant ça dans ma vie…"

Entre bienveillance et précarité

Aujourd’hui c’est un savoir acquis – du moins dans sa vie privée, parce qu’au cinéma en général le terme LGBTQIA + n’est pas encore vraiment associé à la tranquillité. Mais des cinéastes comme Roxanne contribuent à déplacer le curseur de la normalité. Par les histoires qu’elle raconte, le regard qu’elle pose sur le monde, mais aussi par une façon de travailler en équipe, de partager des idées, des rencontres et des collaborations safe et bienveillantes.

Le revers de la médaille, en revanche, c’est la précarité, encore très forte dans le métier. Dans le créneau un peu "bâtard" du clip vidéo, cela se ressent d’autant plus. "On espère avoir un jour accès à des budgets qui permettent de vivre décemment. Souvent des labels me contactent pour prendre quelques idées et ne donnent pas suite. Moi en attendant, j’ai fait un dossier complet qui m’a pris 3 jours de travail, sans argent. J’ai l’impression parfois qu’on doit prouver qu’on sait faire des trucs ‘mainstream’, mais sans avoir le budget ‘mainstream’qui va avec ! Ça ne me dérangerait pas de faire un projet plus classique, qui me permettre de bien vivre, et de faire un bon travail. Je ne suis pas snob, quoi !", assène celle qui n’a pas oublié sa culture teenage des années 2000.

"Le but, à la fin, c’est de se comprendre"

Entre deux tournages pour ses projets, Roxanne comble le manque à gagner par des contrats d’assistante sur des tournages. "Quand je réalise, la charge mentale est infinie, en assistanat c’est quand même plus gérable. J’adore découvrir des décors incroyables et voyager. Parfois l’équipe est très chouette et on fait de belles rencontres."

Mais entre les faibles budgets, les horaires éprouvants, la hiérarchie stricte des plateaux et le manque de professionnalisme de personnes se sentant protégées par leur notoriété, joindre les deux bouts en conservant sa santé mentale et ses valeurs tient souvent de l’exploit. D’autant plus quand ces valeurs incluent le féminisme, qui hors des cocons façon Kokoro et ses tournages à petit budget, n’est pas (encore) une notion ‘mainstream’ dans l’industrie du ciné. Au contraire. Il suffit d’aller voir les témoignages réguliers sur ‘Paye Ton Tournage’…

"Oui, montrer qu’on défend des lignes féministes, de respect et de bienveillance, ça nous met souvent dans des positions de gens exigeants. La radicalité ça peut aussi effrayer, faire qu’on nous fait moins confiance…" Or pour Roxanne, cinéma et féminisme sont tout à fait conciliables : "Le cinéma permet de démocratiser ces questions. C’est aussi intéressant de rencontrer ces frictions : le but à la fin, c’est de se comprendre."


© Saskia Batugowski
Clip : ‘Forever’de Oklou, réalisé par Roxanne Gaucherand

Le dilemme est là : entre l’appel du ‘mainstream’ ses budgets confortables et son manque d’inclusivité, et la radicalité bienveillante d’une production inclusive souvent minée par le manque de moyens. Comment concilier vie professionnelle et valeurs personnelles ? Comment réussir à se financer sans se trahir ? "Je me pose souvent ce genre de questions aussi. Je crois qu’il faut qu’il y ait du soin quelque part en tout cas. Soit dans ce qu’on dit, soit dans la manière dont on travaille, soit dans comment on rémunère les gens", avance Roxanne.

Mais il n’y a pas de formule magique ou de solution miracle. "Il faut voir au cas par cas. De qui parle-t-on, de quoi a-t-on besoin. Et puis c’est une décision collective avec l’équipe. Après oui, on a une certaine ligne, effectivement on ne va pas travailler pour des ordures (rires). Mais ça dépend d’où chacun-e met la barre aussi…. Y a plein de façons d’être une ordure", rigole Roxane en avalant la dernière bouchée.

PARTIE 3 – Milieu de terrain
On termine le repas en poursuivant cette réflexion partagée sur comment trouver sa place entre le centre et les extrêmes. Entre la partie émergée de l’iceberg ciné, et les luttes souterraines infusées de radicalité. Roxanne coupe la poire en deux avec une métaphore footballistique : "J’ai le privilège de pouvoir arrêter ma colère parfois, parce que j'ai été préservée de beaucoup de choses, donc je peux encore parler au tonton sexiste, être à des endroits de dialogue et de médiation… Je me vois un peu milieu de terrain, en fait. J'admire les gens qui sont de front, et j'aime aussi les gens qui le sont moins. On a besoin de plein de fronts dans les luttes. Donc je ne vais pas me culpabiliser de ne pas être radicale. Quand je le suis trop, je sens que c'est faux par rapport à qui je suis. Je suis très contente de soutenir celles et ceux qui le sont, mais là où je me sens le plus utile, c'est au milieu."

Trouver son rôle dans l’échiquier

"C’est important de trouver ton rôle dans l'échiquier de la lutte, quelles sont tes forces, tes faiblesses, où te sens le plus utile… sinon tu bascules dans la posture - ou l'épuisement militant", abonde Roxanne, qui semble aussi avoir trouvé sa place dans l’échiquier du ciné : "Parfois je me rappelle juste que je suis en train de faire les trucs que j'ai toujours voulu faire. Alors même si c'est frustrant parfois, c'est quand même cool, il faut savoir en profiter. Mon seul but en fait, c'est de devenir rentable, pour moi-même, et pour mon équipe. Le futur qu'on nous propose est tellement fucked up, donc c'est déjà cool de faire des mini trucs qui font sens !"

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Je regarde ma montre et je sursaute : l’heure a tourné, on doit chacune retourner bosser – moi en projection, et elle en préparation d’un nouveau tournage de clip qui débute bientôt. Devant la Bourse avant de se quitter, je lui pose ma traditionnelle dernière question : un film ou série vu récemment qui t’a plu et que tu as envie de conseiller ? "Memoria de Apitchapong Weerasethakul et la série Pen15 de Anna Konkle et Maya Erskine". Un film thaïlandais d’art et essai, et une série basée sur les souvenirs adolescents de lycée. Du pointu, du populaire, et entre les deux, Roxanne pile au milieu.

Les autres épisodes de la série Les Bobines du Cinéma
Épisode 1 : Vania Leturcq et la boite de Pandore
Épisode 2 : Paloma Garcia Martens, aux limites de l’intime
Épisode 3 : Mara Taquin, actrice hors norme
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Les Grenades-RTBF est un projet soutenu par la Fédération Wallonie-Bruxelles qui propose des contenus d’actualité sous un prisme genre et féministe. Le projet a pour ambition de donner plus de voix aux femmes, sous-représentées dans les médias.


https://www.rtbf.be/article/les-bobines-du-cinema-roxanne-gaucherand-entre-realites-et-frictions-10979913

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Les femmes ne sont pas plus discriminées à l’embauche que les hommes

26 Avril 2022, 11:57am

Publié par hugo

Les femmes ne sont pas plus discriminées à l’embauche que les hommes
DONNÉES 7 avril 2022
À profil comparable, femmes et hommes obtiennent le même taux de réponse de la part des recruteurs, selon un testing récent. Les candidates sont même plutôt favorisées quand il s’agit d’embaucher des cadres.

EMPLOI FEMMES ET HOMMES DISCRIMINATIONS FEMMES ET HOMMES AU TRAVAIL EMPLOI
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En moyenne, un tiers des femmes, mais aussi des hommes, font l’objet de l’intérêt d’un recruteur suite à une candidature en réponse à une offre d’emploi, selon un testing réalisé entre 2019 et 2021 par l’Institut des politiques publiques (IPP) et le bureau d’études ISM-Corum [1]. Selon l’étude, il n’existe pas, en moyenne, de discrimination particulière à l’encontre de l’un ou l’autre sexe lors de la première phase d’un recrutement. Le taux de réponse négative est également de même niveau (17 %) qu’il s’agisse de la candidature d’une femme ou d’un homme.

Taux de réponses moyens aux candidatures envoyées selon le sexe des candidats
Unité : %
Rappel
Réponse négative
Pas de réponse
Femmes    33,4    17,5    49,0
Hommes    33,2    16,6    50,2
Écart femmes-hommes (en % des réponses aux hommes)    0,6    5,4    - 2,4
Envoi de 4 800 lettres de candidature à un emploi entre décembre 2019 et avril 2021 (hormis mars et juin 2020). Lecture : parmi l’ensemble des candidatures envoyées, les recruteurs ont montré leur intérêt pour 33,4 % des candidatures féminines, soit 0,6 % de plus que pour les candidatures masculines.
Source : IPP et ISM-Corum – Données 2019-2021 – © Observatoire des inégalités
À l’occasion de ce testing, deux candidatures ne différant que par le sexe du candidat, ont été envoyées en réponse à 2 400 offres d’emploi pour onze types de métiers différents. Si le taux de réponse est similaire pour les femmes et les hommes en moyenne, les réponses des recruteurs s’avèrent différenciées selon les caractéristiques des métiers proposés. Les femmes sont ainsi favorisées lorsqu’il s’agit de postuler à un emploi qualifié, en particulier qui propose des fonctions d’encadrement. 28,5 % d’entre elles sont rappelées par l’employeur contre 20,4 % des hommes. Pour des métiers peu qualifiés, le phénomène est inverse : le taux de rappel est de 35,6 % pour les hommes et de 30,3 % pour les femmes. Comme l’explique le ministère du Travail, «  si les femmes ne sont pas discriminées en moyenne, elles apparaissent donc favorisées lorsqu’elles sont qualifiées et candidatent à des métiers avec fonction d’encadrement, et défavorisées lorsqu’elles sont peu qualifiées et candidatent à des métiers peu qualifiés ».

Les résultats du testing indiquent également que le taux de rappel des candidats par les employeurs est similaire pour les femmes et les hommes pour des métiers pourtant largement masculinisés (39 % pour les femmes, 38,3 % pour les hommes) tels que contrôleur de gestion ou développeur par exemple. Le même phénomène est observé pour les secteurs professionnels où les femmes sont les plus présentes (employés administratifs, chargés de recrutement, etc.), laissant à penser que les stéréotypes de genre dans le monde du travail ne jouent pas à l’occasion dans la réaction des employeurs à une candidature. Ce qui ne veut pas dire qu’ils ne jouent pas en amont, par exemple dans l’orientation des filles, et en aval, au cours de la carrière, par exemple en ce qui concerne les promotions.

Taux de rappel par les employeurs selon les caractéristiques du métier
Unité : %
Hommes
Femmes
Selon le niveau de qualification du métier        
Peu qualifiés    35,6    30,3
Cadres    37,2    39,0
Cadres avec des fonctions d'encadrement    20,4    28,5
Selon le niveau de féminisation du métier        
Masculinisé    38,3    39,0
Mixte    31,0    30,0
Féminisé    21,9    22,3
Envoi de 4 800 lettres de candidature à un emploi pour onze catégories de métiers entre décembre 2019 et avril 2021 (hormis mars et juin 2020). Lecture : le taux de rappel des recruteurs pour un poste qualifié avec des fonctions d’encadrement est de 28,5 % pour les candidatures féminines et de 20,4 % pour celles des hommes.
Source : IPP et ISM-Corum – Données 2019-2021 – © Observatoire des inégalités
Photo / CC Van Tay media

[1] « Discrimination à l’embauche selon le sexe : les enseignements d’un testing de grande ampleur », Dares analyses n° 26, ministère du Travail, mai 2021.


Date de première rédaction le 7 avril 2022.
© Tous droits réservés - Observatoire des inégalités - (voir les modalités des droits de reproduction)


https://www.inegalites.fr/discrimination-femmes-hommes-embauche

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Féminismes et pop culture

24 Avril 2022, 03:11am

Publié par hugo

Féminismes et pop culture
INFOSCRITIQUES (14)CRITIQUES PRESSE (2)CITATIONS (2)FORUM
Féminismes et pop culture par Padjemi

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Lu
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Jennifer Padjemi
EAN : 9782234090507
240 pages
STOCK (17/03/2021) AUTRES EDITIONS
3.8/5   53 NOTES
noter :    
RÉSUMÉ EDITEURRÉSUMÉ MEMBRES
HISTORIQUEMODIFIERLIRE
Le féminisme se porte-t-il sur un t-shirt ?
Kim Kardashian est-elle un objet sexuel ou une femme puissante ?
La série Grey’s anatomy peut-elle changer la vie des femmes ?
Dans un essai à la première personne documenté, passionné et engagé, Jennifer Padjemi, journaliste spécialiste questions de société, explore l’alliance, pour le meilleur et pour le pire, du féminisme et de la pop culture. En reprenant le fil des mouvements féministes modernes, de l’émergence d’un féminisme intersectionnel au mouvement « body positive » en passant par Me too et en se basant sur son expérience de femme noire, elle décortique le rapport que nous entretenons avec les objets culturels les plus populaires. Biberonnée aux clips vidéo, chansons grand public et maintenant aux séries TV, notre consommation de divertissement façonne, accompagne, et parfois challenge notre vision du monde. En utilisant la pop culture comme un miroir de notre société mondialisée, l’auteure questionne à travers elle le féminisme, le genre, la sexualité, l’intersectionnalité.
Jennifer Padjemi interroge les liens d’interdépendance entre consommation de masse et idéologie progressiste, et jette un regard joyeux et lucide sur nos divertissements, sans concession au patriarcat.
Un livre à mettre entre toutes les mains !


https://www.babelio.com/livres/Padjemi-Feminismes-et-pop-culture/1308532

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32 EME FEMINICIDES DEPUIS LE DEBUT DE L ANNEE 2022

23 Avril 2022, 23:14pm

Publié par hugo

32 EME  FEMINICIDES DEPUIS LE DEBUT DE L ANNEE  202232 EME  FEMINICIDES DEPUIS LE DEBUT DE L ANNEE  2022
32 EME  FEMINICIDES DEPUIS LE DEBUT DE L ANNEE  202232 EME  FEMINICIDES DEPUIS LE DEBUT DE L ANNEE  2022
32 EME  FEMINICIDES DEPUIS LE DEBUT DE L ANNEE  2022
32 EME  FEMINICIDES DEPUIS LE DEBUT DE L ANNEE  2022
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32 EME  FEMINICIDES DEPUIS LE DEBUT DE L ANNEE  2022

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