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feministes

 Junajah "Sentiers battus" Paroles de Femmes

20 Avril 2022, 20:38pm

Publié par hugo

 Junajah "Sentiers battus" Paroles de Femmes
Drella Forever

Suivi
Construisons ensemble "des Maisons Citoyennes" afin d'accueillir les femmes en situation précaire et victimes de violences. www.parolesdefemmes.org

Texte : Junajah
myspace : www.myspace.com/junajah
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Junajah "Sentiers battus" Paroles de Femmes - Vidéo Dailymotion

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Madame, il fallait partir

20 Avril 2022, 20:31pm

Publié par hugo

Livres › Entreprise, emploi, droit & économie › Droit › Droit pénal › Autres ouvrages de droit pénal
Madame, il fallait partir - Grand Format
Céline Marcovici
Note moyenne 
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Madame, il fallait partir
 
Madame, il fallait partir
 
Extrait
Céline Marcovici - Madame, il fallait partir.Feuilleter
Comment la justice achève les femmes victimes de violences conjugales Pousser la porte d'un commissariat permettra à une femme de faire cesser les violences... Lire la suite
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Résumé
Comment la justice achève les femmes victimes de violences conjugales Pousser la porte d'un commissariat permettra à une femme de faire cesser les violences conjugales. Enclencher une procédure judiciaire lui garantira protection et équité. Ca, c'est ce que l'on croit. Car, en réalité, trop souvent, la femme qui trouve le courage de se tourner vers la justice signe pour un nouveau calvaire. Céline Marcovici, avocate, connaît bien ces femmes qui osent dire stop mais se heurtent au labyrinthe de la justice, à ses rouages, à sa méconnaissance des violences conjugales, à son manque de moyens.
Son livre est entrecoupé de témoignages bouleversants. Beaucoup ont entendu cet étonnement dans le cadre d'un tribunal : "Mais Madame, il fallait partir" . Tous les Grenelle du monde n'y changeront rien : le sort des femmes victimes de violences conjugales ne sera pas allégé tant que la justice ne sera pas réellement formée pour entendre leur souffrance, démultipliée au moment du confinement.


https://www.decitre.fr/livres/madame-il-fallait-partir-9782709667715.html

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 Madame, il fallait partir
INFOSCRITIQUES (2)CITATIONS (3)FORUM
Madame, il fallait partir par Marcovici

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Lu
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Celine Marcovici
EAN : 978B08KY6CYH8
J.-C. LATTÈS (04/11/2020) AUTRES EDITIONS
4.38/5   4 notes
noter :    
RÉSUMÉ EDITEURRÉSUMÉ MEMBRES
HISTORIQUEMODIFIERLIRE
Pousser la porte d’un commissariat permettra à une femme de faire cesser les violences conjugales. Enclencher une procédure judiciaire lui garantira protection et équité.
Ça, c’est ce que l’on croit.
Car, en réalité, trop souvent, la femme qui trouve le courage de se tourner vers la justice signe pour un nouveau calvaire.
Céline Marcovici, avocate, connaît bien ces femmes qui osent dire stop mais se heurtent au labyrinthe de la justice, à ses rouages, à sa méconnaissance des violences conjugales, à son manque de moyens. Son livre est entrecoupé de témoignages bouleversants.
Beaucoup ont entendu cet étonnement dans le cadre d’un tribunal : « Mais Madame, il fallait partir».
Tous les Grenelle du monde n’y changeront rien : le sort des femmes victimes de violences conjugales ne sera pas allégé tant que la justice ne sera pas réellement formée pour entendre leur souffrance, démultipliée au moment du confinement.
« Céline Marcovic livre un récit choc sur les difficultés rencontrées par les femmes battues pour faire valoir leurs droits devant la justice et la police. » Livres Hebdo
« La présidente de l'association Avocats, Femmes et Violences y dissèque les failles du système judiciaire en matière de prise en charge des victimes de violences conjugales, entre imbroglios administratifs et manque de compréhension à leur égard. »


https://www.babelio.com/livres/Marcovici-Madame-il-fallait-partir/1272641

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31 EME FEMINICIDES DEPUIS LE DEBUT DE L ANNEE 2022

20 Avril 2022, 19:28pm

Publié par hugo

31 EME FEMINICIDES  DEPUIS  LE  DEBUT DE   L ANNEE 202231 EME FEMINICIDES  DEPUIS  LE  DEBUT DE   L ANNEE 2022
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31 EME FEMINICIDES  DEPUIS  LE  DEBUT DE   L ANNEE 2022

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L’extrême droite est incompatible avec les droits des femmes

20 Avril 2022, 14:42pm

Publié par hugo


Communiqué de presse ELECTIONS2022 
L’extrême droite est incompatible avec les droits des femmes
 19 avril 2022  Osez le Féminisme !
Plusieurs associations de défense des droits des femmes dénoncent et rappellent les dangers que représentent les idées politiques de l’extrême-droite pour les droits des femmes. 

Voici leur tribune : « Nous, associations de défense des droits des femmes, ne sommes pas dupes. Si Marine Le Pen prétend que voter pour elle, une femme, c’est voter pour les droits des femmes, ses actes la contredisent. Nous alertons avec gravité sur les risques de recul pour les droits des femmes que représenterait son accession à la Présidence de la République.

À l’international, elle affiche sa proximité avec des dirigeants aux politiques discriminatoires et ultra réactionnaires comme Donald Trump, Viktor Orban, ou Vladimir Poutine. À celles et ceux qui seraient tentés “d’essayer”, dans l’histoire récente ou aujourd’hui dans d’autres pays, lorsque l’extrême droite et les partis alliés du Rassemblement national sont au pouvoir, les femmes payent un lourd tribut. En 2017, avec le soutien de Vladimir Poutine, la Russie a décriminalisé une grande partie des violences domestiques. Le danger de voir un jour une telle politique en France est réel – et nos droits sont fragiles.

Comme 77% des françaises, nous trouvons que les sujets des droits des femmes n’ont pas été traités correctement pendant la campagne présidentielle. Nous avons porté auprès des candidats le Plan d’urgence pour l’Égalité. Nous savons qu’il y a urgence pour l’égalité et la lutte contre les violences faites aux femmes. Nous savons que si pendant le quinquennat qui s’achève, le Gouvernement a porté de nombreuses initiatives en réponse à nos mobilisations, son bilan est mitigé à plusieurs égards, notamment son refus de mieux financer la lutte contre les violences et leur prévention ou l’absence de politiques ambitieuses pour réduire les inégalités. Nous continuons à demander à Emmanuel Macron de s’engager plus fermement pour les droits des femmes. Mais il est aujourd’hui de notre responsabilité de dénoncer une élection qui, si elle avait lieu, serait la plus grande régression pour les droits des femmes.

Tout d’abord, nous rappelons que Marine Le Pen, son parti et ses soutiens sont de tout temps les principaux opposants à l’avortement. Ils ont régulièrement dénoncé les soi-disant « IVG de confort ». Au cours des derniers mois, ils se sont fermement opposés à l’allongement des délais de 12 à 14 semaines.

En matière de droits des femmes, l’extrême droite a une constante : celle de nous combattre, de nous mépriser et de nous piétiner

À l’Assemblée nationale, comme au Parlement Européen, Marine Le Pen et les élus de son parti se sont opposés quasiment unanimement et systématiquement aux textes qui promeuvent l’égalité entre les femmes et les hommes – que ce soit pour l’égalité salariale, l’accès à la contraception, la lutte contre les violences faites aux femmes et les violences de genre, ou la promotion de la parité.

Enfin, Marine Le Pen s’oppose à l’éducation à la vie affective et sexuelle à l’école primaire, fondement de la prévention de ces violences auprès des plus jeunes. Ses soutiens sont plus clairs encore : ainsi Éric Zemmour a fait du combat contre le féminisme un combat contre la “dévirilisation de l’occident”, et contre le “grand remplacement”. En matière de droits des femmes, l’extrême droite a une constante : celle de nous combattre, de nous mépriser et de nous piétiner.

L’égalité entre les femmes et les hommes que prône Mme Le Pen et son parti n’est qu’une façade qui masque une volonté de stigmatiser et d’exclure les femmes étrangères ou immigrées et d’entraver la liberté des femmes à choisir leur destin, en les renvoyant à la maison ou en les reléguant avant tout à des rôles maternels.

Nous, féministes, nous sommes les héritières de celles qui se sont battues pour le droit de vote, nous n’avons pas peur d’en faire usage. Demain comme hier, nous serons mobilisées pour une véritable égalité. Aujourd’hui nous appelons sans réserve à faire barrage à Mme Le Pen au second tour de l’élection présidentielle. #Ecouteznousbien #pasunevoix. »

La liste des signataires : 

Africa 93
Astrea
Au Tambour !
Alternatif world
L’Assemblée des Femmes
Association Française du Féminisme
Dans le Genre Égales
Des_Codeuses
Ciné-Woman
Collectif Féministe contre le viol (CFCV)
Collectif Georgette Sand
Élu·es contre les violences faites aux femmes
Empow’Her
En Avant Toute(s)
Ensemble contre le sexisme
Equipop
Excision Parlons-en !
Fédération Nationale des centres d’information des femmes et des familles (FN-CIDFF)
Fédération Nationale Solidarité Femmes (FNSF)
Femmes ici et ailleurs
Femmes solidaires
FIT- une femme un toit
Fondation des Femmes
Laboratoire de l’égalité
L’Égalité c’est pas sorcier
Luna Podcast
Maydee
#NousToutes
OFAD (Organisation des Femmes Africaines de la Diaspora)
Osez le Féminisme !
Oxfam
Parents et Féministes
Le Planning Familial
Solidarité Femmes 13
Une Voix Pour Elles
Union Régionale Solidarité Femmes (URSF) Île de France
L’Burn
Ikambere


http://osezlefeminisme.fr/lextreme-droite-est-incompatible-avec-les-droits-des-femmes/

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30 EME FEMINICIDES DEPUIS LE DEBUT DE L ANNEEE 2022

19 Avril 2022, 19:52pm

Publié par hugo

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Les Volumineuses : l’évènement qui met en avant des artistes victimes de sexisme

19 Avril 2022, 19:50pm

Publié par hugo

Les Volumineuses : l’évènement qui met en avant des artistes victimes de sexisme
Les Volumineuses : l’évènement qui met en avant des artistes victimes de sexisme
il y a 2 heures

4 min
Par Marine Mélon pour Les Grenades
Les Grenades
Culture
Culture & Musique
MUSIQUE
SEXISME
ARTISTES
LES VOLUMINEUSES
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Pour sa première édition qui aura lieu le samedi 23 avril prochain à La Vallée, Les Volumineuses ont programmé neuf chanteurs/euses, musicien·nes et artistes sexisé·es, c’est-à-dire victimes de sexisme comme les femmes, les personnes transgenres, les personnes non binaires et les membres de la communauté LGBTQIA +, qui sont sous-représentées dans le secteur musical, et dans les milieux de la scène en général.

Les Volumineuses ont déjà prévu deux autres dates (2 juillet et 24 septembre) pour qu’elles soient enfin sous les projecteurs.

À partir de 15h, environ 300 personnes sont attendues pour ce Vol. 1, venant de tout horizon, et sans discrimination. Mais ces événements attirant du monde ne sont parfois pas les endroits les plus sécurisants pour les personnes sexisées. L’organisation, qui se veut la plus bienveillante et sécurisante possible, mettra donc en place une Safe Zone, avec une équipe à l’écoute des participants. L’ouverture d’un stand "safe event" et d’une "zone chill" permettront à tous et toutes de vivre ce concert le plus sereinement possible.

À lire aussi
Sexisme en musique: "Quand ils voient la batterie, ils me demandent où est le batteur"
La nature contre-nature (tout contre)
Déjà passée par le festival Origin’Aléas en 2020, Josie, personnage loufoque et scientifique en herbe, propose un savant mélange de science, humour et chanson. Dans ce one woman show, elle aborde la sexualité des animaux, et plus particulièrement leur homosexualité et leur genre.

Cette conférence est interprétée par Camille Pier, comédien, qui a écrit et mise en scène le spectacle avec Leonor Palmeira, biologiste. La représentation, qui commence à 15h15, est suivie d’une discussion avec le public.

Un atelier pour les enfants
Entre 15h et 17h30, les enfants entre 2,5 et 12 ans pourront créer leur propre instrument avec l’aide de Mélodie et Catherine, deux animatrices de la Maison des Cultures. L’atelier est suivi d’un éveil musical.

L’exposition photographique "Puissance Molenbeek"
En 2020, douze jeunes Molenbeekois·es ont participé à un atelier leur permettant de redécouvrir leur commune, avec les conseils et l’encadrement de la photojournaliste Johanna de Tessières.

►►► Retrouvez en cliquant ici tous les articles des Grenades, le média de la RTBF qui dégoupille l’actualité d’un point de vue féministe

Alliant sport et culture, cette exposition, visible entre 17h et 18h, montre les talents dont regorge Molenbeek, tout en mettant en avant celui des douze photographes amateurs.

L’instant slam avec Z&T
Le duo Z&T s’est rencontré dans le métro. Depuis lors, elles déclament lors de scène sauvage sur la place publique ou dans au coin d’un bar, mais aussi sur les scènes belges et étrangères, notamment après la sortie de leur premier titre "Chers harceleurs, merci".

Savant mélange de slam et de hip-hop, leur deuxième titre, "TVFQ", a même eu droit à son clip réalisé par Elisa VDK. Les deux artistes sont également engagées dans le collectif de slam bruxellois Slameke où elles organisent des scènes ouvertes et des ateliers pour des groupes de femmes. Elles seront donc sur scène à la première édition des Volumineuses à 18h30.

L’envoûtante Louise Barreau pour un début de première partie
Après des débuts dans le groupe "Swimming Poule", Louise Barreau se lance désormais dans son tout premier projet solo. Son univers mêle rock, spoken word, soul et jazz, et ses compositions s’inspirent d’expériences personnelles.

Elle accompagne sa voix douce et envoûtante au piano et au synthé, et une musicienne viendra la sublimer avec sa batterie. Le tout à 19h25.


Fantom en première partie
À 20h20, Fantom ouvrira ses portes vers son univers qui va de l’électro pop à la ballade au piano, tout en passant par une apothéose diabolique. À travers sa musique, il exprime ses émotions, ses traumatismes et son anxiété, et souhaite transmettre à qui en a besoin, la confiance nécessaire pour se défendre. Son EP est en préparation, mais l’artiste a déjà dévoilé son premier single, "Illuminati".

 


Mia Lena
Artiste engagée, notamment contre les discriminations, Mia Lena ne cache pas son franc-parler et se livre sans tabou. Sa voix pop soul emmène le public dans son univers beat électro et vibes R&B, et lui rappelle sans conteste Billie Eilish, Poupie ou encore Jorja Smith.

En attendant son premier EP franco-anglais prévu pour cette année, elle sera sur la scène des Volumineuses à 21h15.


L’artiste complète Mahina
Chanteuse, actrice acclamée et peintre, Mahina explore sa créativité. L’artiste belgo-congolaise a la volonté de s’éloigner des préjugés, et ses textes mettent en avant le racisme, le sexisme et l’amour. À travers son EP Reclaiming My Crown, sorti en 2021, on découvre ses influences comme celles d’Aaliyah et du dancehall.

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La même année, elle enregistre son premier album en Ouganda. Sa résidence avec le collectif Nyege Nyege lui permettra de transformer sa musique en œuvre d’art visuel, à découvrir à 22h25.


La DJ set Blck Mamba
Au travers de ses propres productions, Blck Mamba revisite les musiques de clubs et ambiance tout un public. Elle jongle parfaitement entre les sonorités hip-hop, afrobeats, perron, dancehall, amapiano ou encore UK funky.

Il lui tient à cœur également de soutenir et diffuser d’autres DJs du monde entier qui partagent ses valeurs. Dans son émission hebdomadaire sur Studio Brussel, on découvre déjà son univers. Mais samedi 23 avril, c’est à 23h30 à La Vallée qu’il faudra être pour s’enflammer sur ses productions.


Informations pratiques
Le samedi 23 avril à La Vallée, 39 rue Adolphe Lavallée 1080 Molenbeek-Saint-Jean.

L’événement sur Facebook

Cet article a été écrit lors d’un stage au sein de la rédaction des Grenades.

Si vous souhaitez contacter l’équipe des Grenades, vous pouvez envoyer un mail à lesgrenades@rtbf.be

Les Grenades-RTBF est un projet soutenu par la Fédération Wallonie-Bruxelles qui propose des contenus d’actualité sous un prisme genre et féministe. Le projet a pour ambition de donner plus de voix aux femmes, sous-représentées dans les médias.


https://www.rtbf.be/article/les-volumineuses-levenement-qui-met-en-avant-des-artistes-victimes-de-sexisme-10977365

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Rosanna Kurrer, pour plus de diversité dans le secteur de la cybersécurité

19 Avril 2022, 17:55pm

Publié par hugo

 Rosanna Kurrer, pour plus de diversité dans le secteur de la cybersécurité
Rosanna Kurrer, pour plus de diversité dans le secteur de la cybersécurité
hier à 10:32

6 min
Par Jehanne Bergé pour Les Grenades
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ROSANNA KURER

En Belgique, selon le top 100 des professions de Statbel, on ne compte que 13% d’ingénieures civiles, 19% de femmes managers TIC et seulement 11% de conceptrices de logiciels. Pour lutter contre ces écarts et déconstruire les stéréotypes genrés, Les Grenades réalisent chaque mois le portrait de femmes actives dans le monde des sciences, de la tech’ ou de l’ingénierie.

C’est dans les locaux du campus digital BeCentral que nous retrouvons Rosanna Kurrer, la co-fondatrice et directrice générale de CyberWayFinder. Ce programme intensif en cybersécurité à destination prioritaire des femmes se veut une promesse d’opportunités professionnelles, une aventure qui commence par l’histoire de notre interlocutrice du jour…

Cultiver la confiance en soi
C’est aux Philippines que Rosanna Kurrer voit le jour et grandit. Autour d’elle, toutes les femmes travaillent ; dans son école, il n’y a que des jeunes filles, les obstacles liés au genre sont encore loin… "Comme j’ai suivi un enseignement non mixte, je ne me sentais pas discriminée par rapport aux garçons concernant les maths ou les sciences. D’ailleurs j’adorais ces matières, j’ai même pris des cours d’informatique en secondaire, j’ai toujours eu un côté ‘nerd’", explique-t-elle en riant.

►►► Retrouvez en cliquant ici tous les articles des Grenades, le média de la RTBF qui dégoupille l’actualité d’un point de vue féministe

Elle se décide pour des études d’ingénieure architecte. "À l’université, la classe était composée en grande majorité d’hommes, mais ça ne m’a pas arrêtée. J’avais confiance en mes capacités en mathématiques grâce à mes années d’enseignement où j’étais entourée de filles." Elle prend néanmoins conscience des différences de traitement entre filles et garçons. "Concernant le dessin technique, nous ne partions pas des mêmes bases : eux avaient été formés à ça durant leur cursus scolaire et moi pas. Cette réalité m’a donné un important sentiment d’insécurité. Je peux imaginer que d’autres femmes ont connu ce sentiment notamment par rapport à l’informatique. La société genre certaines activités, ce qui impacte notre maitrise des compétences."

Malgré ce décalage, elle poursuit ses études et excelle en mathématiques. Son diplôme en poche, à 22 ans, elle part au Japon pour suivre un master en ingénierie : encore une fois, elle est l’une des seules femmes de l’auditoire…

Charge domestique VS carrière
C’est au pays du Soleil Levant qu’elle rencontre celui qui deviendra son futur mari. Lui finit par rentrer en Allemagne, elle aux Philippines pour exercer son métier d’ingénieure architecte. Après quelques années de relation à distance, en 1999, âgée de 30 ans, elle déménage en Europe pour rejoindre son conjoint. "En Allemagne, à l’époque, il n’y avait pas de bon système de crèche ou de garderie… Je me suis vraiment demandé comment les femmes à qui incombe encore trop souvent la charge du foyer faisaient pour travailler…" Nouveau pays, nouvelle vie, nouvelle langue et deux enfants en bas âge ; Rosanna Kurrer jongle alors entre flexibilité et adaptabilité tout en donnant cours à l’Université de Hanovre.

À l’université, la classe était composée en grande majorité d’hommes, mais ça ne m’a pas arrêtée

En 2004, son compagnon est appelé en mission en Belgique, toute la famille déménage à Bruxelles. À nouveau, elle doit repartir de zéro. L’expérience se révèle complexe et marque le début d’une période difficile. "J’avais mes deux petites. Je ne maitrisais pas le français et je ne trouvais pas de travail. Aussi, avant d’avoir ma troisième fille, j’ai fait une fausse couche, on ne parle jamais de ça, ça demeure tabou dans la société, mais cette perte m’a beaucoup affectée. Au total, après être arrivée en Belgique, je suis restée à la maison pendant dix ans. Je ne pensais jamais pouvoir retrouver un emploi. Moi qui avais été si confiante en mes capacités, je ne me sentais plus capable de rien…"

À lire aussi
In Anne Francotte We Trust, briser les tabous autour des problèmes de grossesse
Sauvée par le code
Lentement, elle revient à l’équilibre et s’accorde enfin du temps pour elle. Elle se replonge alors dans sa passion de jeunesse : la programmation. Elle apprend les nouveaux langages informatiques ; toute seule, chez elle, en ligne, elle s’y met à fond.

En 2012, elle se rend à un grand hackathon (un marathon de programmation) organisé à Bruxelles. "J’ai pris mon courage à deux mains et j’y suis allée. Quand je suis arrivée, j’ai aperçu un groupe de femmes et je les ai rejointes." À la suite de cet événement, petit à petit, elle entre dans l’écosystème naissant de la tech’au féminin. À force de volonté, elle évolue, apprend, multiplie les rencontres. En 2016, elle part au prestigieux Massachusetts Institute of Technology (MIT) pour suivre un Master Trainer en Educational Mobile Computing.

Elle étudie pour apprendre aux professeur·es à former par la suite leurs étudiant·es au coding. Et c’est ainsi qu’en revenant en Belgique, elle commence à intervenir dans plus en plus de workshops. "Dans un bootcamp, j’ai rencontré la responsable d’un gros réseau financier. Elle voulait booster les cours de cybersécurité pour les femmes." Problème : si Rosanna Kurrer maitrise alors la pédagogie de la tech’, elle ne connait pas encore les spécificités liées à la cybersécurité. "L’univers m’a envoyé un signe. À ce moment-là, par hasard, j’ai croisé la route du coach Patrick Wheeler et j’ai découvert qu’il était expert en cybersécurité. Je lui ai proposé que l’on construise le programme ensemble." C’est un match : il lui transmet ses savoirs et lui permet d’entrer dans le réseau jusqu’alors très masculin de la sécurité informatique. En 2016, CyberWayFinder nait, et en 2017 le premier groupe pilote est lancé.


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Pas qu’un métier technique
Cyberwayfinder veut déconstruire l’image "très technique" véhiculée autour l’univers de la cybersécurité. En effet, cette perception constitue un frein à son accès en raison des stéréotypes de genre qui continuent d’essentialiser comme masculins les métiers liés à la technologie. Rappelons par ailleurs que la diversité dans le monde de la tech’engendre des bénéfices pour tous et toutes comme l’indique une étude de McKinsey.

"Les gens pensent que la cybersécurité est un métier IT, mais c’est beaucoup plus large. À travers notre programme, nous offrons les connaissances de base dans toutes les disciplines en lien avec le domaine. Aussi, on connecte les élèves au réseau professionnel des spécialistes de la cybersécurité."

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Depuis 2017, Rosanna Kurrer et son équipe ont formé une centaine de femmes. Les exemples de réussites à la suite de ce parcours sont multiples. Le programme a lancé une série de podcasts pour notamment dresser des portraits d’alumni. Certaines anciennes sont par ailleurs devenues professeures au sein de cette formation qui ne rassemble que des enseignant·es issu·es du monde professionnel.

À savoir, depuis peu, le cursus est également ouvert aux hommes, mais compte encore plus de deux tiers de femmes, celles-ci restent la priorité de l’organisme.

Il y a quelques jours, ma fille m’a dit ‘maman tu es un role model’. Ça m’a beaucoup touchée

Encourager l’inclusion et la diversité
La diversité des profils (âge, milieu socioprofessionnel, origines) se révèle l’une des grandes richesses de la formation qui se veut la plus inclusive possible. "Le processus de sélection des étudiant·es est long parce qu’on attend des personnes qui s’inscrivent qu’elles soient impliquées et aillent jusqu’au bout. Ce n’est pas si simple, les classes se donnent les soirs de semaine et le samedi matin."

Depuis peu, le programme est soutenu par le Digital Belgium Skills Fund, ce qui facilite encore son accessibilité en permettant un système de bourses. "C’est un secteur hyper porteur, aider les femmes à y accéder est vraiment motivant", confie-t-elle en songeant à son propre cheminement.

Les efforts de Rosanna Kurrer semblent payer puisqu’en 2021, la Cyber Security Coalition belge lui a décerné le prix de la Cyber Security Personality of the Year. "J’ai été surprise d’être élue, mais ravie aussi, d’autant plus que la pandémie avait un peu mis à mal le projet. Cette récompense est une belle reconnaissance."

Avant de quitter son bureau, nous lui demandons si en regardant en arrière, elle se sent fière du chemin parcouru : "Oui", sourit-elle. "Il y a quelques jours, ma fille m’a dit ‘maman tu es un role model’. Ça m’a beaucoup touchée. Nous vivons dans un monde complexe, je veux offrir des outils à mes filles et aux autres femmes pour leur permettre de multiplier leurs chances de s’en sortir."

Dans la série de portraits Les Grenades de femmes scientifiques
Yaël Nazé, les femmes et l’étude des étoiles
Rania Charkaoui, pour plus de diversité dans les STEM dès l’université
Interview avec la réalisatrice Safia Kessas pour le documentaire "Casser les codes"

Si vous souhaitez contacter l’équipe des Grenades, vous pouvez envoyer un mail à lesgrenades@rtbf.be

Les Grenades-RTBF est un projet soutenu par la Fédération Wallonie-Bruxelles qui propose des contenus d’actualité sous un prisme genre et féministe. Le projet a pour ambition de donner plus de voix aux femmes, sous-représentées dans les médias.


https://www.rtbf.be/article/rosanna-kurrer-pour-plus-de-diversite-dans-le-secteur-de-la-cybersecurite-10975762

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Formation Stand Up

19 Avril 2022, 17:47pm

Publié par hugo

 19 AVRIL 2022
Île de France \ Société
Formation Stand Up

Le harcélement de rue et l’insécurité féminine dans les espaces publics sont des problèmes centraux à la lutte contre les violences machistes. Pour y faire face, la Fondation des Femmes propose une formation novatrice qui permet d’agir en toute sécurité : Stand Up.

Le harcèlement de rue est un des symptômes du sexisme et de la misogynie qui fait que la rue, comme tous les espaces publics, appartiennent aux hommes. Pour les emprunter, les femmes doivent accepter les risques de se faire siffler, d’être objectifiées ou même agressées. Elles doivent se plier aux règles vestimentaires strictes et trouver le juste milieu entre « avoir l’air négligée » et « avoir l’air d’une pute». La réappropriation des lieux publics est donc l’une des luttes au cœur du féminisme. La formation Stand Up est née d’une constatation simple : 81% des femmes ont déjà été victimes de harcèlement dans un lieu public et seules 20% d’entre elles ont reçu de l’aide de la part des témoins. Bien qu’il y ait plus de risques d’être victime de harcèlement de rue pour les femmes que pour les hommes, n’importe qui peut en être témoin; donc n’importe qui doit être en capacité de réagir. C’est pourquoi les femmes comme les hommes sont encouragés à participer à la formation de la Fondation des Femmes.


Tout droit venue des États-Unis, la formation a été imaginée par l’association Hollà Back. Pour être facilement retenus, les principaux conseils se nomment les 5D : distraire, déléguer, diriger, documenter et dialoguer.


Exemple : un frotteur agresse une femme dans le bus.

Distraire

Je vais voir la victime pour lui demander à quel arrêt nous sommes. Cette stratégie permet de briser la dynamique oppressante et de montrer à la victime qu’elle n’est pas seule. Elle a une forme très discrète et détachée et permet donc de ne pas se mettre en danger. 

Déléguer 

Je vais voir le conducteur au prochain arrêt pour l’informer du problème et je le laisse aller parler à l’agresseur. Il peut lui dire d’arrêter ou même de descendre. Cela permet de mettre la responsabilité dans les mains d’une autorité reconnue. Ce peut être un·e policier·e ou même un·e serveuse/serveur dans un bar, elles/ils se verront forcé·es de réagir une fois que la demande leur aura été faite. C’est leur responsabilité une fois qu’elles/ils sont mis·es au courant.

Diriger

Je me lève en regardant fixement le harceleur tout en lui disant clairement d’arrêter d’importuner la femme : « Arrêtez ça. Laissez-la tranquille maintenant« . Cette technique, bien plus directe et donc parfois plus risquée, consiste à prendre la parole ouvertement. Sa nature publique et autoritaire fait que le problème ne peut plus être ignoré par les autres témoins et brise la dynamique de silence que l’agresseur avait installé. 

Documenter 

Je sors mon téléphone et prends des photos / vidéos / notes discrètement pour réunir des preuves. Quand la victime descend du bus, je la suis pour lui proposer de les lui envoyer. Ainsi, si elle décide de porter plainte, ces éléments pourront lui servir de preuves. Ces documents peuvent être utiles pour la suite des événements. La victime se sent épaulée et peut prendre une décision. Il ne faut pas les publier sur Internet ou les transmettre à la police sans l’accord de la victime, qui peut ne plus vouloir en entendre parler, être une personne sans papiers, etc…ça doit rester sa décision.

Dialoguer

Elle descend à l’arrêt suivant et je la suis. Je l’interpelle pour lui dire que j’ai tout vu. Je lui demande si elle va bien, si elle veut parler de ce qui s’est passé et si elle a besoin d’aide. Cette stratégie est souvent choisie quand on ne se sent pas capable de réagir sur le coup. Cela peut aider la victime à réaliser ce qui lui est arrivé et à se sentir en sécurité. 

Plus de 700 000 personnes se sont déjà formées avec Stand Up. Des dates de formations en ligne (environ 1h sur Zoom) sont souvent ajoutées mais si aucune ne vous convient, il est possible d’organiser une journée de formation en présentiel dans votre entreprise ou votre école, en écrivant à l’adresse mail standup@fondationdesfemmes.org.

Eva Mordacq 50-50 Magazine

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Éclosion 13 : le spectacle vivant au féminin

19 Avril 2022, 17:44pm

Publié par hugo

 15 AVRIL 2022
Culture \ Théâtre
Éclosion 13 : le spectacle vivant au féminin

Dominique Bianchi, chargée d’administration et de production, et son équipe 100% féminine, animent l’association Éclosion 13, basée à Marseille. L’association valorise et accompagne des femmes artistes et techniciennes de la région Paca.  

Éclosion 13 est née d’un constat simple : celui de l’invisibilité des femmes dans le spectacle vivant.

Dominique Bianchi explique : “On s’est dit qu’il y en avait assez, nous n’avons pas les mêmes chances de carrière que les hommes. Les femmes représentent seulement 12 à 15% des programmations dans les festivals, et entre 12 et 15% d’entre elles sont aidées dans leurs projets de création.” 

Dans le monde de la culture, et plus particulièrement celui du spectacle vivant, les femmes se battent encore pour trouver leur place. Depuis 2012, l’association Éclosion 13 vient en aide aux femmes, artistes et techniciennes, et les soutient dans leurs projets professionnels artistiques. 

La mise en visibilité

La mise en visibilité de ces femmes, c’est une des priorités de l’association. À travers un annuaire en ligne, disponible sur leur site internet, les adhérentes de l’association sont répertoriées, en fonction de leurs compétences : comédiennes, chanteuses, metteuses en scène… En 2021, 27 adhérentes ont pu trouver un travail dans le spectacle vivant grâce à Éclosion 13.

L’association permet également la création d’un réseau entre les adhérentes, afin de faciliter la prise de contact et la création de futurs projets. Éclosion 13 soutient les adhérentes en les accompagnant dans leurs recherches professionnelles, mais aussi en leur redistribuant des aides.

« Nous avons aussi une rubrique hebdomadaire, Infolettre, qui permet d’accroître la visibilité des adhérentes, de les mettre en lien avec des appels à projet, des offres d’emploi, ainsi que de créer de l’actualité autour des inégalités femmes-hommes dans le milieu culturel. » commente Élisa Gérard, contact infolettre hebdomadaire et évènements.

Depuis septembre 2021, l’association a développé le Pôle Jeune. Ce dispositif permet d’accompagner les jeunes femmes artistes et techniciennes sur la voie de la professionnalisation, afin de lutter contre la précarité artistique. Le Pôle Jeune les soutient dans les démarches administratives ou encore dans la mise en réseau.

La deuxième mission d’Éclosion 13, c’est la sensibilisation à l’égalité femmes/hommes dans tout le secteur culturel. Ce projet prend la forme d’ateliers, notamment un atelier d’éducation artistique et culturelle qui permet de démocratiser la culture et l’égalité des chances. L’association rencontre régulièrement des élu·es locales/locaux pour tenter de faire évoluer la condition des femmes dans le spectacle vivant. Éclosion 13 propose également des ateliers “empowerment” qui viennent en aide aux femmes dans la poursuite de leurs projets. C’est le cas de certains ateliers, organisés dans les quartiers prioritaires, à travers lesquels les femmes apprennent à se réapproprier leur pouvoir grâce au théâtre et à la parole. L’association organise également des ateliers « réinsertion et estime de soi », ouverts aux jeunes et aux femmes de quartiers prioritaires, pour leur apprendre à se présenter ou bien à négocier un contrat de travail. “Grâce à ces ateliers, ces femmes apprennent à dire non. Certaines ont pu divorcer, passer le permis, trouver un travail…” explique Dominique Bianchi. Certains ateliers concernent également la sensibilisation des jeunes au harcèlement sexuel et aux préjugés sexistes. 

Parmi les autres missions de l’association, il y a celle de production de spectacles. Cette année, Éclosion 13 a produit son premier spectacle, entièrement féminin. Les jupes de ma mère regroupe 14 femmes, artistes et techniciennes. Sur scène, une panoplie de disciplines artistiques : danseuses, comédiennes, chanteuses, compositrices… La pièce met en scène une revue musicale sur les figures féminines historiques invisibilisées. 

Un festival 100% féminin 

Éclosion 13, c’est aussi un festival pluridisciplinaire annuel, Les Festives, qui met en lumière les femmes artistes et techniciennes de la région PACA. Pièces de théâtre, concerts et spectacles, ce festival 100% féminin permet d’apporter plus de visibilité aux femmes dans le milieu du spectacle vivant, en leur offrant l’opportunité de se produire sur la scène du Rouge, à la Belle de Mai, à Marseille. Célia Robles, chargée de médiation et d’action culturelle précise « C’est le seul festival 100% féminin dédié au spectacle vivant à Marseille. » 

Morgane Irsuti 50/50 Magazine 

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Étiquettes : Culture


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Guerre et viols en Ukraine : les femmes en première ligne

19 Avril 2022, 17:40pm

Publié par hugo

 Guerre et viols en Ukraine : les femmes en première ligne
Des manifestantes rassemblées près du bâtiment du parlement allemand à Berlin, en Allemagne, le mercredi 6 avril 2022, en soutien au peuple ukrainien.
Des manifestantes rassemblées près du bâtiment du parlement allemand à Berlin, en Allemagne, le mercredi 6 avril 2022, en soutien au peuple ukrainien.
@AP Photo/Markus Schreiber
Des manifestantes rassemblées près du bâtiment du parlement allemand à Berlin, en Allemagne, le mercredi 6 avril 2022, en soutien au peuple ukrainien.Au point frontière de Palanca-Maiaki-Udobnoe, entre la République de Moldavie et l'Ukraine, le 4 mars 2022. 
19 AVR 2022
 Mise à jour 19.04.2022 à 12:06 par 
TerriennesLiliane Charrier
Depuis le début de l'offensive russe en Ukraine, dans les villes assiégées et sur les routes de l'exil, des millions de femmes sont exposées à la précarité et à la violence. Les témoignages faisant état de viols se multiplient. Le point de vue de Fanny Benedetti, directrice exécutive d'ONU Femmes France.
 
En Ukraine, comme dans toutes les zones de conflit dans le monde, les femmes et les filles sont particulièrement fragilisées et vulnérables face à la violence, à commencer par les violences sexuelles.

Au bout de près de deux mois de guerre en Ukraine, les témoignages de femmes victimes de viols par l’armée russe – mais pas seulement – et les risques encourus par les Ukrainiennes qui se retrouvent seules et sans ressource augmentent chaque jour un peu plus. "Dès février, souligne Fanny Benedetti, directrice exécutive d'ONU Femmes France, nous avions alerté du fort risque de violences sexuelles, notamment lors des déplacements de population. Entre-temps, nous avons en plus des situations de siège où les troupes sont en contact direct avec les civils, où la tension est extrême et les crimes de guerre avérés."


"Banderovka"
Mariée à un militaire ukrainien, Elena – son prénom a été modifié – témoigne aurpès de l'AFP qu'elle a été violée pendant des heures par deux soldats russes. Rencontrée à Zaporojie, où affluent chaque jour des milliers de déplacés du sud de l'Ukraine, cette femme blonde est venue attendre un car pour rejoindre ses quatre enfants à Vinnytsia, dans le centre. Dès le 24 février, elle les a envoyés là-bas, loin de la région de Kherson, en première ligne face à l'invasion. Elena explique qu'elle est restée seule sur place pour tenter de sauver leurs affaires, son mari étant au front dans le Donbass.

L'après-midi du 3 avril, Elena fait la queue devant une épicerie : "Des militaires russes sont entrés et ont commencé à discuter avec des clients, raconte-t-elle. Je n'entendais pas ce qu'ils disaient, mais je me suis aperçue qu'un des clients me montrait du doigt en me traitant de 'banderovka'" – un terme qui se réfère aux nostalgiques du dirigeant ultranationaliste ukrainien Stepan Bandera, qui collabora avec l'Allemagne nazie contre l'Union soviétique. Elena dit ensuite avoir entendu : "C'est à cause de gens comme elle que cette guerre a éclaté, c'est la femme d'un militaire".

Elena comprend qu'elle est en ligne de mire. Alors elle quitte précipitamment la boutique pour rentrer chez elle, mais elle est suivie. "Les deux soldats russes sont entrés par la porte derrière moi. Je n'ai pas eu le temps de prendre mon téléphone pour appeler à l'aide, ni de faire quoi que ce soit, raconte-t-elle. Sans un mot, ils m'ont poussée sur le lit, m'ont écrasée avec une mitraillette et déshabillée. Ils ne parlaient presque pas, à part quelquefois pour me traiter de 'banderovka' ou se dire entre eux 'à ton tour'". Au bout de plusieurs heures, les agresseurs partent "parce que c'était le moment d'aller prendre leur tour de garde" dans leur camp.

Documenter sans retraumatiser
Elena dit n'avoir encore parlé à personne de son agression, pas même à un médecin ou à un psychologue, et surtout pas à son mari. "Je suis sage-femme, je me suis administrée les premiers soins moi-même, raconte-t-elle. Je trouverai tout ce dont j'ai besoin une fois arrivée à destination, je veux juste retrouver mes enfants".

Le retraumatisme que représente la répétition, parfois des dizaines de fois, du récit de l'agression, est l'un des principaux obstacles au recueil des témoignages qui permettraient de mesurer l'ampleur du crime. "Or les preuves disparaissent très rapidement et le contexte rend très compliquée leur préservation. Dans les juridictions internationales, j’ai souvent vu des témoignages très bien documentés tomber parce qu’un témoignage n’était pas vérifié."

"Pour quantifier les viols de guerre en Ukraine, explique Fanny Benedetti, les éléments de preuve sont encore trop fragiles. Certains viols relatés dans la presse d’après des témoignages de seconde main ne sont pas assez solides dans le cadre d'une enquête et les photos publiées sur les réseaux sociaux ne permettent pas de conclure au flagrant délit. Il faut mener des entretiens directs avec les victimes et pouvoir corroborer leurs dires. L’un des cas documenté à Kharkiv par Human Watch Rights, très détaillé, a dû demander beaucoup de courage à la victime qui a témoigné.

Il faut être d’autant plus rigoureux que la Russie a pour stratégie de nier immédiatement les faits.

Fanny Benedetti, directrice exécutive d'ONU Femmes France

Fanny Benedetti insiste sur la prudence à observer dans la conduite des investigations : "Il faut être d’autant plus rigoureux que la Russie a pour stratégie de nier immédiatement les faits et d'accuser les Ukrainiens de mises en scène". Il faut éviter d’alimenter la guerre de l’information qui est néfaste à la préservation des éléments de preuves et la véracité des témoignages."

Au point frontière de Palanca-Maiaki-Udobnoe, entre la République de Moldavie et l'Ukraine, le 4 mars 2022. 
Au point frontière de Palanca-Maiaki-Udobnoe, entre la République de Moldavie et l'Ukraine, le 4 mars 2022. 
©ONUFemmes
Enquêtes et témoignages : au plus près des victimes
Pour éviter la retraumatisation des victimes, les témoignages devraient être recueillis d'emblée de façon complète et professionnelle. "Cela passe par des associations locales, explique Fanny Benedetti. Des personnes qualifiées qui parlent la même langue que les victimes et sont proches culturellement."

La section ukrainienne de l'ONG La Strada, qui défend les droits des femmes, a reçu à ce jour sur son numéro vert "des appels concernant sept cas de viol de femmes et d'enfants ukrainiennes par des occupants russes", déclarait une responsable de l'organisation, Aliona Kryvouliak, jointe par l'AFP au téléphone début avril 2022. Le premier appel, le 4 mars, de Kherson, portait sur "le viol collectif d'une mère et de sa fille de 17 ans par trois hommes", précise-t-elle. Puis d'autres cas ont été signalés dans la région de Kiev "après le 12 mars". Aliona Kryvouliak, s'attend toutefois à des chiffres bien plus importants quand le choc et l'effet de sidération des victimes commenceront à se dissiper : "Il peut y avoir des centaines, voire des milliers, de femmes et de jeunes filles violées"


[Témoignage de Ioulia Smirnova sur Facebook (traduction automatique)]

Difficile quête de preuves
La procureure générale d'Ukraine, Iryna Venediktova, sait la difficulté de recueillir des témoignages ayant valeur de preuves dans un pays en guerre, dans des zones où le réseau téléphonique mobile ou électrique est perturbé. Mais elle insiste aussi sur l'importance de preuves solides dans le cadre d'enquêtes internationales car, déclarait-elle début avril : "Des militaires russes ont commis des violences sexuelles contre des femmes et des hommes ukrainiens, contre des enfants et des personnes âgées".


vidéo 16/9ème en pleine largeur, choisir le format 670 x 377.
Fanny Benedetti souligne aussi le rôle crucial du travail du bureau de la procureure générale d’Ukraine dans les enquêtes de viol, d'autant "qu'il y a au moins un cas documenté de viol de la part des milices pro-ukrainiennes. Ce ne serait pas surprenant qu'il y en ait davantage au vu des allégations dans les régions en guerre de l'Est de l'Ukraine depuis 2014. "

Viols en Ukraine : une arme de guerre ?
Des témoignages comme celui d'Elena, à Kharkiv, illustrent les craintes des organisations de défense des droits humains qui relèvent des indices de viol comme "arme de guerre" en Ukraine. La représentante spéciale des Nations unies chargée de la question des violences sexuelles commises en période de conflit, Pramila Patten, et la Directrice exécutive d'ONU Femmes, Sima Bahous, se disent "gravement préoccupées par les allégations croissantes de violences sexuelles perpétrées contre des femmes et des filles dans le contexte de la guerre en Ukraine".

On ne sait pas s’il y a une stratégie de guerre derrière les viols. On ne connaît ni l’ampleur du phénomène ni la responsabilité du commandement.

Fanny Benedetti, directrice exécutive d'ONU Femmes France

Fanny Benedetti, elle, rappelle que des termes massifs et systématiques comme 'arme de guerre' doivent rester sujets à caution : "On ne sait pas encore. On ne sait pas s’il y a une stratégie de guerre derrière les viols. On ne connaît ni l’ampleur du phénomène ni la responsabilité du commandement. On ne sait pas si les viols sont impulsés ou s'ils sont dans la culture de l’armée russe."

Ce que l'on sait de l’armée  et des forces de sécurité russes en général dans d’autres conflits inquiète : "Il est avéré que la cruauté, la violence et les crimes contre les civils sont manifestes et récurrents dans l’exercice de leurs missions, notamment en Tchétchénie, en Crimée ou en Syrie, sous couvert du pouvoir russe." Fanny Benedetti souligne aussi que la répression de la liberté d’expression s’exerce de manière violente, en Russie, et ce même en temps de paix : "Tout cela explique l’extrême violence dont on découvre des preuves alors que les troupes russes se retirent de certains régions et que l’on découvre les crimes de guerre qui ont été commis."


[La jeune Karina Yershova a disparu début mars. Elle a été enlevée, détenue et violée par des soldats russes, puis tuée d'une balle dans la tête.]

Enquêtes et dissuasion
Dans une déclaration conjointe, Pramila Patten et Sima Bahous l'affirment : "Des enquêtes rigoureuses sur les allégations de violences sexuelles doivent être menées afin de garantir la justice et la responsabilité, en tant qu'aspect central de la dissuasion et de la prévention de tels crimes".

La justice pénale, internationale et nationale – y compris la justice russe - est une arme dissuasive.

Fanny Benedetti, directrice exécutive d'ONU Femmes France

Fanny Benedetti, elle aussi, est convaincue que la justice pénale internationale est connue de tous et que la liste noire rendue publique par le Conseil de sécurité de l’ONU peut avoir un impact déterminant : "Il ne faut pas penser que les forces rebelles ou régulières ne s’informent pas. Je ne suis pas dans la peau de Poutine, mais je suis convaincue que la justice pénale internationale et nationale – y compris la justice russe - est une arme dissuasive. J'ai constaté en Côte d’Ivoire, par exemple, que ces listes noires circulaient, avec des noms inscrits dessus. Plus il y a d’information qui circulent sur la qualification des crimes de guerre, mieux c'est."

Le viol de guerre : traumatisme au long court
Le traumatisme au long court fait partie du crime de guerre, mais tout dépend de la magnitude du phénomène, explique la directrice exécutive d'ONU femmes France, s'appuyant sur l'exemple de la République démocratique du Congo, où "l’onde de choc liée aux enfants du viol a été énorme. "

Les enfants issus de ces viols forment toute une génération qui est rejetée par la société.

Fanny Benedetti, directrice exécutive d'ONU Femmes France

Les images de l'Ukraine rappellent beaucoup celles de l’explosion de l’ex-Yougoslavie, au début des années 1990 : "Pendant le siège de Sarajevo, la population était totalement ciblée et le droit humanitaire massivement violé en pleine guerre." Elle a l'impression de revivre ce cauchemar au cœur de l’Europe : "En Bosnie, les crimes sexuels ont été utilisés de façon massive et systématique dans des camps de viol. Le traumatisme a perduré et s’est inscrit dans la mémoire collective de ce pays. On ne peut pas extrapoler, mais la violence généralisée et la situation prévalente permettent d’anticiper l’impact sur la société. En Bosnie, comme en RDC, les enfants issus de ces viols forment toute une génération qui est rejetée par la société" 

Priorité aux survivantes
Pour répondre aux besoins urgents, les Nations unies renforcent les services de protection et d'intervention pour les victimes et les survivantes de violences sexuelles. Ces services sont conçus et mis en œuvre en collaboration avec la société civile ukrainienne, en particulier avec les organisations locales de femmes. "Toutes les réponses doivent être centrées sur les survivantes, en veillant à ce que leur sécurité et bien-être soient la considération primordiale, font valoir Pramila Patten et Sima Bahous.

La victimisation, si elle est légitime, est inutile, voire stigmatisante et néfaste.

Fanny Benedetti, directrice exécutive d'ONU Femmes France

Pour ces femmes résilientes et combatives, le salut réside dans l'intégration au cœur des processus dans leurs communautés après la guerre, selon Fanny Benedetti, à l'instar de certaines réfugiées du Donbass dans d’autres régions d’Ukraine, qui jouent maintenant un rôle d’intégration qui les valorise. "Elles veulent s'engager pour les autres et excellent à jouer un rôle de médiation et d’animation, créer du lien. Elles ne doivent pas être ravalées au rang de victimes mais incluses dans la reconstruction et l’intégration des victimes elles-mêmes. La victimisation, si elle est légitime, est inutile, voire stigmatisante et néfaste."

Réfugiées fuyant l'offensive militaire en Ukraine  au point de passage frontalier de Reni-Cahul, entre la Moldavie et l'Ukraine, le 3 mars 2022. 
Réfugiées fuyant l'offensive militaire en Ukraine  au point de passage frontalier de Reni-Cahul, entre la Moldavie et l'Ukraine, le 3 mars 2022. 
©ONUFemmes
La guerre, et après ?
L'Ukraine est l'un des pays les plus pauvres d'Europe, et les femmes y sont parmi les plus défavorisées. Avant la guerre, les femmes représentent 72,2 % des bénéficiaires de l'aide sociale. Elles accusent un écart de rémunération de 22 % par rapport aux hommes et un écart de pension de 32 %. Elles représentent également 92,2 % des parents isolés. La guerre expose d’autant plus les femmes que leur situation était déjà dégradée par la pandémie de COVID-19 qui les a fragilisées vis-à-vis des pertes de revenus et des violences domestiques.

Car au-delà des inégalités de l'emploi et économiques, l’Ukraine, selon ONU Femmes, accuse une prévalence des violences de genre : "Les chiffres que nous avions avant le conflit sont déjà très élevés : en 2019, selon l’UNFPA, 75 % des Ukrainiennes disent avoir subi des violences depuis l’âge de 15 ans et une sur trois des violences sexuelles et physiques". Or le conflit peut avoir renforcé ces phénomènes préexistants de violences familiales et autres dans un contexte où les communautés sont brisées et les exodes accroissent les risques.

A la fin des hostilités, il incombera aux autorités ukrainiennes de donner aux femmes la place qu’elles méritent, souligne la directrice exécutive d'ONU Femmes France : "Elles sont au combat et l'Ukraine est un cas assez unique d’armée très féminisée. Après avoir été en première ligne de la guerre, voyons quelle place va leur échoir et espérons que la crise transforme la société de façon positive, comme ce qui s’est passé au Rwanda. La société ukrainienne doit en sortir plus égalitaire, moins violente."


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TerriennesLiliane Charrier
 Mise à jour 19.04.2022 à 12:06
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