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Le blog de hugo,

feministes

Bruxelles : Un rassemblement « Balance ton bar » pour lutter contre les violences sexuelles dans les bars et les discothèques

14 Novembre 2021, 02:40am

Publié par hugo

Bruxelles : Un rassemblement « Balance ton bar » pour lutter contre les violences sexuelles dans les bars et les discothèques
MANIF Le collectif féministe appelle au boycott des bars et discothèques qu'il accuse d'inaction face aux agressions sexuelles

20 Minutes avec AFP
Publié le 13/11/21 à 20h31 — Mis à jour le 13/11/21 à 20h31
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Des centaines de personnes se sont rassemblées à Bruxelles (Belgique), le 12 novembre 2021, pour protester contre les agressions sexuelles dans les bars et discothèques.
Des centaines de personnes se sont rassemblées à Bruxelles (Belgique), le 12 novembre 2021, pour protester contre les agressions sexuelles dans les bars et discothèques. — Kenzo TRIBOUILLARD / AFP
« Patrons de bars, devons-nous vraiment nous attaquer à vos portefeuilles pour nous faire entendre ? » Comme Maité, l’une des organisatrices du mouvement « Balance ton bar », plusieurs centaines de personnes se sont rassemblées vendredi soir à Bruxelles à l’initiative de l’Ufia, soit l’union féministe inclusive autogérée. Ce collectif féministe appelait à une soirée de boycott des bars et discothèques, accusant ce secteur d’inaction face aux agressions sexuelles.

L’Ufia a écrit aux bourgmestres (maires) de la région de Bruxelles. Il réclame notamment que les autorités puissent « identifier, ficher et sanctionner systématiquement les établissements et membres du personnel problématiques » dès qu’un signalement de violences sexuelles leur est fourni.

« Y en a marre des patrons des bars qui disent "On savait pas" »
Le mouvement a été déclenché en Belgique après la révélation de plusieurs cas d’agressions de femmes dans des bars d’un quartier étudiant bruxellois. Certaines femmes soupçonnent leur agresseur présumé, barman ou membre du personnel, de les avoir droguées à leur insu avant de passer à l’acte. « Les bars à qui ? Les bars à nous », « Victime, on te croit ! Violeur, on te voit ! », scandaient les manifestants, en majorité des femmes, qui portaient des pancartes appelant à « sonner le glas du patriarcat ». « Y en a marre des patrons des bars qui disent "On savait pas" », a dénoncé pour sa part la militante féministe française Anna Toumazoff, présente au rassemblement. « Nous sommes fortes, nous sommes fières, et féministes, et radicales, et en colère », chantait aussi la foule entre deux interventions publiques.

Plusieurs victimes ont pris la parole pour raconter leur agression. Tandis que Maïté s’est, elle, félicitée de la « libération de la parole », face à la vague de témoignages publiés sur Instagram depuis un mois, et de l’ampleur du mouvement, qui a essaimé en France, et touche aussi le Royaume-Uni.

PARIS
Paris : Un appel au boycott des bars en soutien aux jeunes filles droguées au GHB
SociétéViolences faites aux femmesViolences sexuellesBruxellesFéminisme


https://www.20minutes.fr/societe/3171319-20211113-bruxelles-rassemblement-balance-bar-lutter-contre-violences-sexuelles-bars-discotheques

Balance ton bar 👊🏼 (@balance_ton_bar) • Photos et vidéos Instagram

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Angèle - Balance Ton Quoi [CLIP OFFICIEL] ,

13 Novembre 2021, 02:26am

Publié par hugo

 PAROLES DE LA CHANSON BALANCE TON QUOI PAR ANGELE
Paroles de Angèle VAN LAEKEN, Veence HANAO
Musique de Angèle VAN LAEKEN
© WARNER CHAPPELL MUSIC FRANCE, ANGELE VL, VEENCE HANAO - 2018

Écoutez "Balance Ton Quoi"
sur Amazon Music Unlimited (ad)
Chanson manquante pour "Angele" ? Proposer les paroles
Proposer une correction des paroles de "Balance Ton Quoi"
Paroles de la chanson Balance Ton Quoi par Angele
Ils parlent tous comme des animaux
De toutes les chattes ça parle mal
2018 j'sais pas c'qui t'faut
Mais je suis plus qu'un animal
J'ai vu qu'le rap est à la mode
Et qu'il marche mieux quand il est sale
Bah faudrait p't'être casser les codes
Une fille qui l'ouvre ça serait normal

Balance ton quoi
Même si tu parles mal des filles je sais qu'au fond t'as compris
Balance ton quoi
Un jour peut-être ça changera
Balance ton quoi

Donc laisse-moi te chanter
D'aller te faire en... humhumhumhum
Ouais j'passerai pas à la radio
Parce que mes mots sont pas très beaux

Les gens me disent à demi-mot
Pour une fille belle t'es pas si bête
Pour une fille drôle t'es pas si laide
Tes parents et ton frère ça aide
Oh, tu parles de moi
C'est quoi ton problème ?
J'ai écrit rien qu'pour toi
Le plus beau des poèmes

Laisse-moi te chanter
D'aller te faire en... humhumhumhum
Ouais j's'rai polie pour la télé
Mais va te faire en... humhumhumhum
Balance ton quoi
Balance ton quoi
Balance ton quoi

Un jour peut-être ça changera
Y'a plus d'respect dans la rue
Tu sais très bien quand t'abuses
Balance ton quoi
Balance ton quoi

Laisse-moi te chanter
D'aller te faire en... humhumhumhum
Ouais j'passerai pas à la radio
Parce que mes mots sont pas très beaux
Laisse-moi te chanter
D'aller te faire en... humhumhumhum
Ouais j's'rai polie pour la télé
Mais va te faire en... humhumhumhum
Balance ton quoi
Balance ton quoi
Balance ton quoi

Même si tu parles mal des filles
Je sais qu'au fond t'as compris
Balance ton quoi
Un jour peut-être ça changera
Balance ton quoi


https://www.paroles.net/angele/paroles-balance-ton-quoi

 

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#Balancetonbar: des centaines de manifestantes appellent au boycott des bars et clubs à Bruxelles

13 Novembre 2021, 02:23am

Publié par hugo

 #Balancetonbar: des centaines de manifestantes appellent au boycott des bars et clubs à Bruxelles
  
 12 novembre 2021
#Balancetonbar: des centaines de manifestantes appellent au boycott des bars et clubs à Bruxelles
#Balancetonbar: des centaines de manifestantes appellent au boycott des bars et clubs à Bruxelles
 12 novembre 2021
 
A.T. avec M. G. et AFP
 Publié le vendredi 12 novembre 2021 - Mis à jour le vendredi 12 novembre 2021 à 22h41
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Plusieurs centaines de personnes se sont rassemblées vendredi soir place Albertine à Bruxelles à l'initiative d'un collectif féministe qui appelait à une soirée de boycott des bars et discothèques, accusant ce secteur d'inaction face aux agressions sexuelles.


Les objectifs de cette action sont multiples: protester une nouvelle fois contre les violences sexuelles dans ces lieux festifs et dénoncer l'inaction des acteurs et actrices du monde de la nuit ainsi que des politiques. 

Ce vendredi soir, cet événement s'organise en "non-mixité choisie": seules les femmes et les personnes qui se définissent comme telles sont invitées à venir manifester. Selon nos informations, ce choix de "non-mixité choisie" s'explique par le fait que des victimes ont vu leur agresseur défiler lors des précédentes manifestations.

June Benhassan, co-organisatrice de l'événement, explique pourquoi elles utilisent la méthode du boycott pour se faire entendre: "La seule manière de toucher les personnes du milieu de la nuit, c'est de toucher à leur portefeuille. On a voulu taper fort en disant: si les femmes ne sont plus dans vos lieux, il n'y aura plus personne dans vos lieux. S'il n'y a personne dans vos lieux, vous n'aurez d'autre choix que de rendre cet endroit "safe"."

Libération de paroles
"Patrons de bars, devons-nous vraiment nous attaquer à vos portefeuilles pour nous faire entendre?", a lancé au micro Maité, l'une des organisatrices du mouvement #Balancetonbar, devant l'assistance rassemblée dans le centre de la capitale belge.

Elle s'est félicitée de la "libération de la parole", face à la vague de témoignages publiés sur Instagram depuis un mois, et de l'ampleur du mouvement, qui a essaimé en France, et touche aussi le Royaume-Uni.

Il a été déclenché en Belgique par la révélation de plusieurs cas d'agressions de femmes dans des bars d'un quartier étudiant bruxellois. Certaines femmes soupçonnent leur agresseur présumé, barman ou membre du personnel, de les avoir droguées à leur insu avant de passer à l'acte.

"Y en a marre des patrons des bars qui disent 'On savait pas' ", a dénoncé la militante féministe française Anna Toumazoff, présente au rassemblement.

"Les bars à qui? Les bars à nous", "Victime, on te croit! Violeur, on te voit!", scandaient les manifestantes qui portaient des pancartes appelant à "sonner le glas du patriarcat". "Nous sommes fortes, nous sommes fières, et féministes, et radicales, et en colère", chantaient aussi la foule entre deux interventions publiques. Plusieurs victimes ont pris la parole pour raconter leur agression.

A l'origine du rassemblement et de l'appel au boycott, le collectif "Union féministe inclusive autogérée" (Ufia) a écrit aux bourgmestres de la région de Bruxelles. Il réclame notamment que les autorités puissent "identifier, ficher et sanctionner systématiquement les établissements et membres du personnel problématiques" dès qu'un signalement de violences sexuelles leur est fourni.


https://www.rtbf.be/info/societe/detail_balancetonbar-des-centaines-de-manifestantes-appellent-au-boycott-des-bars-et-clubs-a-bruxelles?id=10877788

 

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PAS UNE DE PLUS !!!!!!

13 Novembre 2021, 02:16am

Publié par hugo

STOP AUX  VIOLENCES  CONJUGALES  ET  AUX  FEMINICIDES !!!!!!!!!!!!!

STOP AUX  VIOLENCES  CONJUGALES  ET  AUX  FEMINICIDES !!!!!!!!!!!!!

PAS  UNE DE  PLUS !!!!!!

STOP AUX  VIOLENCES  CONJUGALES  ET  AUX  FEMINICIDES !!!!!!!!!!!!!

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99 EMME FEMMES TUEES SOUS LES COUP DE SON CONJOINTS EN 2021

13 Novembre 2021, 02:10am

Publié par hugo

99 EMME FEMMES  TUEES  SOUS LES  COUP DE SON CONJOINTS  EN  2021 

2021 - Féminicides par Compagnons ou Ex – Google My Maps

 https://www.google.com/maps/d/u/1/viewer?hl=fr&mid=1AoTHJTAvWz-P1ddCKe1NhWtdsOQgcLPA&ll=49.04210749121707%2C4.415796218691206&z=7&fbclid=IwAR0DbX7Rhi05X7rjuUcHEL97cGJnDVUxSP1cx-tEQEX0yquWv01XK-YiyhU

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PAS UNE DE PLUS !!!!!!

13 Novembre 2021, 02:07am

Publié par hugo

STOP A  CELA !!  VIOLENCES  CONJUGALES   ET FEMINICIDE !!!!!

STOP A CELA !! VIOLENCES CONJUGALES ET FEMINICIDE !!!!!

STOP A  CELA !!  VIOLENCES  CONJUGALES   ET FEMINICIDE !!!!!

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Une femme victime de violences conjugales sauvée par le code "Masque 19"

13 Novembre 2021, 02:05am

Publié par hugo

 Une femme victime de violences conjugales sauvée par le code "Masque 19"
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Une femme victime de violences conjugales emploie le code "Masque 19" dans une pharmacie
Une femme victime de violences conjugales emploie le code "Masque 19" dans une pharmacie
Clément Arbrun 
Par Clément Arbrun
Publié le Mercredi 10 Novembre 2021
Victime de violences, une femme s'est réfugiée dans une pharmacie et a employé le nom de code "Masque 19". Elle a été prise en charge par les forces de l'ordre.
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La scène s'est déroulée le 5 novembre dernier à Montpellier. Victime de violences conjugales, une femme a fui son domicile et s'est réfugiée dans une pharmacie. Là-bas, elle a employé le nom de code "Masque 19", avant d'être prise en charge. Un suspect a été interpellé par les forces de police. Il s'agit de son ex-compagnon.

Comme le relaie le journal 20 Minutes, le présumé coupable, accusé d'avoir harcelée et frappé au visage la victime, a nié les faits. Il aurait également brisé son bracelet anti-rapprochement. Bracelet qu'il portait après avoir été jugé pour des faits de violences conjugales.

Ce fait nous rappelle l'importance du code "Masque 19". Mis en place pendant le premier confinement en 2020, contexte qui avait exacerbé les violences domestiques, il permet aux femmes d'indiquer discrètement au sein des pharmacies qu'elles sont victimes de violences conjugales.

Un code discret pour alerter

Le code "Masque 19" nous vient d'Espagne, où la lutte contre les violences conjugales est très prise en considération. Il permet aux femmes victimes d'appeler à l'aide : il suffit à ces dernières de prononcer les mots "masque 19" auprès de leur pharmacien·ne, averti·e dès lors de cette demande d'assistance.

Un dispositif mis en place en mars 2020 par le ministre de l'Intérieur de l'époque Christophe Castaner avec l'Ordre national des pharmaciens pour alerter les forces de l'ordre en cas de danger. "Dans la pharmacie, au moment où la femme qui peut être battue s'y rend sans son mari (...) Il faut qu'elle puisse donner l'alerte", indiquait le ministre.

- Si vous êtes victime ou témoin de violences conjugales, appelez le 3919. Ce numéro d'écoute national est destiné aux femmes victimes de violences, à leur entourage et aux professionnels concernés. Cet appel est anonyme et gratuit.

- En cas de danger immédiat, appelez la police, la gendarmerie ou les pompiers en composant le 17 ou le 18.


https://www.terrafemina.com/article/violences-conjugales-une-victime-de-violences-sauvee-par-le-code-masque-19_a360849/1

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Harcèlement de rue : nouveau délit pour outrage sexiste ,

13 Novembre 2021, 02:01am

Publié par hugo

 Harcèlement de rue : nouveau délit pour outrage sexiste
Publié le 25/11/2017 22:07
ARTICLE MIS A JOUR  LE 9 / 11 / 2021  
Mis à jour le 09/11/2021 15:14
 Durée de la vidéo : 2 min.
Harcèlement de rue : nouveau délit pour outrage sexiste
Article rédigé par

France 3
France Télévisions

19/20
Édition du samedi 25 novembre 2017
Il existe déjà les délits de harcèlement et de violence sexuelle. Le délit d'outrage sexiste annoncé par Emmanuel Macron ce samedi 25 novembre est une grande première. L'objectif est de lutter contre le harcèlement de rue.

Le harcèlement de rue, c'est sur la toile que les femmes en parlent le mieux, quand elles imitent les hommes. Les parodies se multiplient : elles ont libéré la parole. Des exemples qui font rire, mais que les femmes connaissent trop bien. "La plupart du temps, on baisse la tête et on continue", témoigne une femme. La rue est un territoire parfois hostile. Emmanuel Macron espère le pacifier avec un nouveau délit pour outrage sexiste. Un délit qui devra être constaté par un policier et immédiatement sanctionné par une amende dissuasive.

Pour que la parole dans la rue s'apaise
"Ça va être dur à identifier si jamais les forces de l'ordre ne sont par formées à cette identification du harcèlement. Il va aussi y avoir un travail de définition à faire qui est très important", explique Clara G., co-initiatrice de #SoyezauRDV contre les violences faites aux femmes. Pour que ce travail aboutisse, les associations féministes réclament davantage de moyens pour que la parole dans la rue s'apaise pour les femmes comme pour les hommes.


https://www.francetvinfo.fr/societe/harcelement-sexuel/harcelement-de-rue-nouveau-delit-pour-outrage-sexiste_2485449.html

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À découvrir : l’expo photo de Nick Kuskin "1982 HARLEM FANTASY" ,

13 Novembre 2021, 02:00am

Publié par hugo

 À découvrir : l’expo photo de Nick Kuskin "1982 HARLEM FANTASY"
 
À découvrir : l’expo photo de Nick Kuskin "1982 HARLEM FANTASY"
À découvrir : l’expo photo de Nick Kuskin "1982 HARLEM FANTASY"
Jehanne Bergé pour Les Grenades
 Publié le vendredi 12 novembre 2021 à 10h08
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Un documentaire photographique inédit au cœur de la communauté transgenre new-yorkaise du début des années 80. Une trace historique sur l’émergence du mouvement des balls et sur l’expression des transidentités.


Nous retrouvons Nick Kuskin à la galerie "JPMDR Atelier" située au 21 rue Saint-Georges à Ixelles. Aux murs est accroché son travail photographique dédié aux balls et au voguing, un mouvement né à Harlem à l’initiative de personnes drag queen et transgenres afro et latino-américaines en réaction à l’homophobie, la transphobie et le racisme.

"Dans ces balls, la communauté noire LGBT parodie les concours de beauté de l’élite blanche, leurs postures et leurs gestuelles… Ils et elles commencent par prendre des poses très maniérées, inspirées des parades sur les podiums. Le nom voguing vient d'ailleurs du magazine Vogue qui incarnait tout ce à quoi cette communauté n’avait pas accès : la mode, l’argent, le luxe, la richesse, le capitalisme…", indique un article de France Inter. Longtemps marginalisé·es les vogueurs et les vogueuses sont aujourd’hui sur le devant de la scène. Regard 40 ans en arrière...

5 images 
© Tous droits réservés
"Dans ces balls, la communauté noire LGBT parodie les concours de beauté de l’élite blanche, leurs postures et leurs gestuelles… Ils et elles commencent par prendre des poses très maniérées, inspirées des parades sur les podiums. Le nom voguing vient d'ailleurs du magazine Vogue qui incarnait tout ce à quoi cette communauté n’avait pas accès : la mode, l’argent, le luxe, la richesse, le capitalisme…", indique un article de France Inter. Longtemps marginalisé·es les vogueurs et les vogueuses sont aujourd’hui sur le devant de la scène. Regard 40 ans en arrière...

Anthropologie et photographie
La mégapole américaine, Nick Kuskin la connait bien : c’est là qu’il voit le jour dans les années 60 dans une famille d’artistes. "Ma grand-mère était déjà photographe dans les années 20. Ma mère était autrice et poète pour enfants, mon père musicien de hautbois." Évoluant dans un milieu intellectuel et ouvert, la culture s’impose à lui. Son rapport au monde est également influencé par le brassage et la diversité des identités de sa ville. Adolescent, il se passionne pour la photographie. À 17 ans, il travaille notamment pour de nombreux professionnels, tel que Neil Selkirk qui collaborait avec l’immense Diane Arbus. À l’université, il étudie la photographie et l’anthropologie. "Je voulais explorer les cultures à travers la photo."

►►► Retrouvez en cliquant ici tous les articles des Grenades, le média de la RTBF qui dégoupille l’actualité d’un point de vue féministe

Tout fraichement diplômé en 1982, il accompagne deux de ses amis réalisateurs italiens à une fête. "Il y avait des personnes transgenres. À l’époque, ils et elles faisaient partie de la ‘sub-culture’, et étaient très marginalisé·es dans la société." Ses amis, bien intégrés dans la communauté queer, sont invités par Pepper Labeija, icône des balls, à tourner un film au Harlem Fantasy Ball. En accompagnant l’équipe de tournage, le photographe saisit cet espace d’expression de soi à une époque de stigmatisation violente envers les personnes LGBTQIA+. "À présent, les balls sont entrés dans la culture populaire, mais à ce moment-là personne ne les connaissait. Les photos que j’expose aujourd’hui ont été prises lors de ce tournage réalisé en 24h. Nous sommes probablement l’une des premières équipes à avoir documenté les balls."

Je n’ai jamais oublié ces photos, je m’en souvenais même comme l’une des expériences les plus créatives et humanistes de ma vie

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© Nick Kuskin

© Nick Kuskin
Saisir le réel
Nick Kuskin explique avoir été époustouflé et fasciné par l’émergence de cette communauté. "Il y avait quelque chose de très créatif, de très puissant." Parmi les personnes qu’il a photographiées, certain·es sont apparu·es dix ans plus tard dans le célèbre documentaire "Paris is Burning" de la cinéaste Jennie Livingston sorti en 1990.

Madonna dans les années 90 puis la série Netflix "Pose" récemment ont largement popularisé le voguing. "La série est super, mais les costumes, les décors...c’est Hollywood ! La réalité, il y a 40 ans, c’était autre chose." Le mouvement était structuré entre différentes maisons, des lieux d’entraide et d’accueil. "Les vogueurs ont également une immense tradition de solidarité. Le mouvement a émergé dans les années 1970, sous la houlette de Crystal LaBeija, à l’apogée du racisme, de l’homophobie et de la transphobie, avant que le sida ne décime une partie de la communauté dans la décennie 1980. La ballroom a beau étinceler, elle connait les larmes", écrit le journal Le Temps dans un excellent article dédié notamment à la réappropriation du voguing par la culture dominante.

Sur les pas de Brueghel
Jusqu’à aujourd’hui, le photographe n’a jamais diffusé ces images. "Je ne savais pas où les montrer, je ne faisais pas partie de la communauté, je ne voulais pas me réapproprier ce combat. Je n’ai cependant jamais oublié les photos, je m’en souvenais même comme l’une des expériences les plus créatives et humanistes de ma vie."

5 images 
© Nick Kuskin
Après avoir fait de la photographie documentaire, commerciale et artistique et posé ses bagages dans différents pays, en 2018, il a déménagé à Bruxelles par amour. "Ça a changé ma vie, et le changement c’est essentiel. J’habite dans les Marolles, j’ai appris que Brueghel avait vécu dans ce quartier. J’ai commencé à l’imaginer marcher aux alentours en observant les gens. Je me suis dit qu’il était le premier photographe documentaire, et ce, 300 ans avant l’invention de la photographie."

►►► Pour recevoir les informations des Grenades via notre newsletter, n’hésitez pas à vous inscrire ici

Inspiré par les pas du maitre incontestable, il a recommencé à penser à ses photos de Harlem. Il s’est fait envoyer les films de 1982 depuis les USA et les a restaurés pendant trois ans. Plus que jamais, il est nécessaire de rappeler ce combat de reconnaissance de la diversité des identités de genre.

Si aujourd’hui, les transidentités sont plus visibilisées dans la société, le travail à mener reste long pour lutter contre la stigmatisation. "Je pense que ces balls étaient l’une des premières impulsions d’une véritable révolution culturelle. L’évolution nous pousse à accepter plus de fluidité au sens large, et ce pour changer le système industriel et patriarcal du 20e siècle. En sortant des rôles préexistants, on peut partager plus entre nous, être plus relié·es."

L’exposition est à découvrir jusqu’au 28 novembre à la galerie "JPMDR Atelier" sur rendez-vous.

Si vous souhaitez contacter l’équipe des Grenades, vous pouvez envoyer un mail à lesgrenades@rtbf.be.

Les Grenades-RTBF est un projet soutenu par la Fédération Wallonie-Bruxelles qui propose des contenus d’actualité sous un prisme genre et féministe. Le projet a pour ambition de donner plus de voix aux femmes, sous-représentées dans les médias.


https://www.rtbf.be/info/dossier/les-grenades/detail_a-decouvrir-l-expo-photo-de-nick-kuskin-1982-harlem-fantasy?id=10877361

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Rachel Lang, cinéaste et soldate : "J’avais envie de questionner la norme"

12 Novembre 2021, 23:33pm

Publié par hugo

 Rachel Lang, cinéaste et soldate : "J’avais envie de questionner la norme"
 Rachel Lang, cinéaste et soldate : "J’avais envie de questionner la norme"
Rachel Lang, cinéaste et soldate : "J’avais envie de questionner la norme"
Elli Mastorou pour Les Grenades
 Publié le jeudi 11 novembre 2021 à 07h50
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Dans ‘Mon Légionnaire’, Rachel Lang dissèque le couple à l’aune de l’engagement militaire, combinant deux mondes qu’elle connaît bien : l’armée et le cinéma.


Rachel Lang est cinéaste et soldate, un double parcours qu’on ne croise pas deux fois. C’est à 19 ans au hasard d’une somme à rembourser que cette native de Strasbourg, étudiante en philo à l’époque, décide de s’engager. Quelques années plus tard, durant ses études de cinéma à l’IAD, son court-métrage ‘Pour toi je ferai bataille’évoque cet engagement à travers le personnage d’une jeune femme perdue dans sa vie, et qui y trouvera une certaine façon d’être au monde. Ses films suivants, du court ‘Les Navets Blancs Empêchent de Dormir’à son premier long-métrage, le pétillant Baden Baden (2016), tous ses films abordent, de près ou de loin, la quête de soi, la frustration existentielle, la recherche de l’amour, les rapports hommes-femmes… mais aussi, en filigrane, les stéréotypes de genre : chez Rachel Lang, les femmes font l’armée, retapent des salles de bains… et même quand elles sont des épouses dévouées comme dans ‘Mon Légionnaire’, elles refusent de se laisser marcher sur les pieds.

Présenté au dernier Festival de Cannes, et sur les grands écrans du pays cette semaine, le deuxième long-métrage de la réalisatrice renoue avec l’armée, mais c’est davantage un contexte qu’un sujet : ‘Mon Légionnaire’, dissèque la vie amoureuse à l’aune de l’engagement dans la Légion Étrangère. Un parcours similaire mais bien plus exigeant que son parcours militaire : exclusivement masculine, la Légion demande à ceux qui s’y engagent de ne pas se marier ni d’avoir d’enfants pendant les cinq premières années…

Sur l’île de Corse, le film suit le parcours de deux couples différents, un plutôt jeune (Ina Marija Bartaité et Alexander Kuznetzov) et un plutôt installé (Camille Cottin et Louis Garrel). A travers une mise en scène travaillée, laissant les silences et la tension s’installer, le film questionne ce conflit de loyauté entre deux engagements. Sans glorifier l’uniforme, mais sans l’attaquer ouvertement, le film est sur le fil entre deux mondes – une ambivalence consciente, à l’image de celle qui l’a réalisé.

►►► Retrouvez en cliquant ici tous les articles des Grenades, le média de la RTBF qui dégoupille l’actualité d’un point de vue féministe


‘Mon Légionnaire’concilie le cinéma et l’armée : deux mondes que vous connaissez bien. En quoi se ressemblent-ils ?

Rachel Lang : Ce sont deux mondes qui ont un fonctionnement assez proche, dans le sens où ce sont deux endroits où l’individu s’efface au profit du collectif. Dans les deux cas, tout le monde cherche à aller vers un but commun, qui est plus grand que soi… La différence, c’est que si je fais un mauvais film, personne ne va mourir (rires) !


© FIFF Namur Andy Tierce
Pourquoi l’engagement dans l’armée, et qu’est-ce que ça vous apporte ?

À 19 ans j’étais un petit oiseau qui ne savait rien faire (rires) ! J’étais en fac de philo, en train d’essayer de manier des concepts, et tout à coup on te dit : "Voilà tu prends un fusil, tu tires là-dedans, tu rampes, pour faire un garrot si le sang gicle il faut faire comme ça", bref des trucs hyper-concrets, qui m’ont fait grandir. Ça m’a beaucoup apporté. Et puis c’est un endroit où il y a une grande mixité sociale on retrouve toute la population – comme c’est la réserve, ce sont des gens qui ont des métiers différents. Tout le monde se mélange, c’est assez intéressant. Du coup, à l’issue de mes études, je me suis dit je vais rendre la monnaie de la pièce, et prendre aussi des petits oiseaux et les faire grandir. Il y a à l’armée un truc de transmission, de famille, le fait d’être utile, de suivre la croissance de jeunes… Mon engagement me permet de servir à quelque chose, et d’être en contact avec la réalité des gens. Ça pourrait se traduire autrement, je pourrais m’engager aux Restos du Cœur…

Comment conciliez-vous cela avec le milieu du cinéma, qui en général est plutôt à l’opposé en termes de valeurs politiques ?

La question patriotique, j’ai l’impression que ça concerne pas grand monde à l’armée en fait. Parce que là-dedans, tu appartiens à une famille, et tu te bats pour ta famille, ou bien pour la sécurité des gens sur place… Mais le côté "de droite", c’est intéressant que vous en parliez, parce que je viens effectivement d’un milieu d’artistes de gauche, et je suis toujours interpellée là-dessus. (Il y a d’ailleurs une scène dans ‘Mon Légionnaire’qui aborde cette ‘opposition’ouvertement, NDLR).

‘Mon Légionnaire’aborde aussi l’engagement dans l’armée, mais à travers le point de vue d’hommes, et de leurs épouses. Pourquoi ne pas avoir choisi des femmes soldates ?

On m’a déjà posé la question, mais ça ne m’est pas venu à l’idée. En fait, ce qui m’intéressait dans le film c’était le couple, et j’avais envie de mettre le couple dans un contexte difficile – d’où le choix de la Légion Etrangère. Et comme la Légion n’est pas mixte, la question ne s’est jamais posée. L’idée d’avoir des femmes du monde entier qui se retrouvent sur cette île, ça me faisait beaucoup plus fantasmer. Il y a un côté archaïque dans la Légion, et je trouvais ça plus intéressant de titiller ce côté-là, avec Camille Cottin qui est obligée de participer au 'club des épouses' et qui se bat contre ça. Ça me permet aussi de parler de ça. L’exception de mon parcours, je ne la trouvais pas signifiante, dans le sens où c’est une exception – et je voulais questionner la norme.

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En tant que réalisatrice, qu’est-ce vous identifiez comme aides, ou comme obstacles dans votre parcours ?

Ce qui m’a aidée, c’est d’avoir fait l’IAD (Bruxelles), une école super, et aussi d’avoir rencontré tôt un producteur qui a grandi en même temps que moi (Jérémy Forni, Cheval Deux Trois, NDLR) et avec qui on a commencé par les courts-métrages… Je pense aussi aux gens avec qui je suis allée à l’IAD : ma cheffe opératrice, Fiona Braillon, on a tout fait ensemble, et on continue de faire des films ensemble… C’est une chance d’avoir cette école, qui permet de grandir et de travailler ensemble. Choisir avec qui on veut travailler, c’est important. Niveau obstacles, j’ai été assez privilégiée, je n’en ai pas trop eu. A part que la Légion nous a mis des bâtons dans les roues pour celui-ci ! Ça a été très compliqué.

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A propos de choisir avec qui on veut travailler – la parité fait aussi partie de vos critères de sélection ?

Je suis très privilégiée car quasiment tous mes chefs de poste sont féminins : ma cheffe opératrice, ma première assistante, ma cheffe monteuse, ma cheffe son… On est vraiment une équipe de meufs. Après, je ne me suis pas dit "il faut que j’aie autant de femmes que d’hommes" mais c’est vrai que… je pense que pour notre génération, c’est un peu 'inné' maintenant !

Avant de terminer, un mot sur votre prochain projet ?

C’est un thriller d’espionnage, sur le renseignement et l’influence. Ça parle de trois femmes fortes, en action dans des rôles qu’on a plutôt l’habitude de voir chez les hommes. En commission, les premiers retours que j’ai eus me questionnaient sur le fait qu’elles aient des ‘attributs masculins’ – mais d’où c’est réservé aux hommes de faire ça ? Absolument pas !

‘Mon Légionnaire’de Rachel Lang. Avec Camille Cottin, Louis Garrel, Ina Marija Bartaïté, Alexander Kuznetsov… En salles ce 10 novembre.

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Les Grenades-RTBF est un projet soutenu par la Fédération Wallonie-Bruxelles qui propose des contenus d’actualité sous un prisme genre et féministe. Le projet a pour ambition de donner plus de voix aux femmes, sous-représentées dans les médias.


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