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Le blog de hugo,

feministes

MATHILDE ⎟L'hymne des femmes

22 Avril 2022, 04:06am

Publié par hugo

 L’hymne des femmes
Sur l’air du Chant des marais
Nous qui sommes sans passé, les femmes,
Nous qui n’avons pas d’histoire [1],
Depuis la nuit des temps, les femmes,
Nous sommes le continent noir [2].
 
Refrain :
Levons-nous femmes esclaves
Et brisons nos entraves
Debout, debout, debout !
 
Asservies, humiliées, les femmes,
Achetées, vendues, violées,
Dans toutes les maisons, les femmes,
Hors du monde reléguées.
 
Refrain
 
Seules dans notre malheur, les femmes,
L’une de l’autre ignorée,
Ils nous ont divisées, les femmes,
Et de nos sœurs séparées.
 
Refrain
 
Le temps de la colère, les femmes,
Notre temps, est arrivé,
Connaissons notre force, les femmes,
Découvrons-nous des milliers !
 
Refrain
 
Reconnaissons-nous, les femmes,
Parlons-nous, regardons-nous,
Ensemble, on nous opprime, les femmes,
Ensemble, Révoltons-nous !
 
Refrain

L’hymne des femmes chanté par la Compagnie Jolie Môme, 2012
L’Hymne des femmes est une chanson créée collectivement en mars 1971 par des militantes féministes à Paris. Elle est devenue un emblème du Mouvement de libération des femmes (MLF) et plus généralement des luttes féministes francophones. Les paroles sont interprétées sur l’air du Chant des marais. Écoutez aussi cette interprétation, par les Choraleuses, en 2010.

Pour en savoir plus :

Hymne du MLF (Dictionnaire personnel du féminisme), Biscuits de fortune.
« Debout les femmes ! » L’hymne féministe va devenir un tube. On parie ?, L’Obs, 2017.
[1] Invisibilisées, les femmes sont les grandes oubliées de l’Histoire. C’est au début des années 70, dans la foulée des mouvements de libération des femmes, qui chantent cet hymne, que naît la recherche en Histoire des femmes.

[2] Au sens figuré « continent noir » désigne ici cette portion inapparente ou inconnue de l’humanité que constituent les femmes. C’est en effet par cette expression que Freud désigne « la vie sexuée de la femme adulte », que la psychanalyse ne parvient pas à comprendre.


http://8mars.info/hymne-des-femmes

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En chemin, elle rencontre

22 Avril 2022, 02:11am

Publié par hugo

 En chemin, elle rencontre
INFOSCRITIQUES (20)CITATIONS (20)FORUM
En chemin, elle rencontre par Kris

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Lu
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Kris
Éric Corbeyran
EAN : 9782917237069
93 pages
DES RONDS DANS L'O (24/09/2009) AUTRES EDITIONS
4.07/5   49 NOTES
noter :    
RÉSUMÉ EDITEURRÉSUMÉ MEMBRES
HISTORIQUEMODIFIERLIRE
En France, une femme meurt tous les 2 jours et demi sous les coups de son conjoint, environ 70 000 adolescentes de dix à dix huit ans sont menacées d'être mariées de force, entre 55 000 et 65 000 fillettes ou femmes sont mutilées ou menacées de l'être. Dans le monde, 5 000 femmes sont tuées au nom de l'honneur, des centaines de milliers de femmes sont victimes de la traite en vue de la prostitution... Pour que les femmes osent parler, pour briser le silence, pour une prise de conscience et de responsabilité, les artistes, femmes et hommes, se mobilisent pour la défense du droit humain. Avec Kris, Corbeyran, Masson, Lapière, Collignon, Lepage... et avec le soutien d'Amnesty International.


https://www.babelio.com/livres/Kris-En-chemin-elle-rencontre/174930

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Présidentielle : pour qui votent les féministes ?

22 Avril 2022, 02:08am

Publié par hugo

 Présidentielle : pour qui votent les féministes ?
"Marine Le Pen n'est pas féministe" estiment de nombreuses militantes et personnalités qui se mobilisent pour faire barrage à "l'extrême droite", tout en réclamant au candidat Macron d'aller plus loin pour la défense des droits des femmes s'il est élu dimanche 24 avril pour un second mandat. Les deux candidats ici lors du débat télévisé du 20 avril. 
"Marine Le Pen n'est pas féministe" estiment de nombreuses militantes et personnalités qui se mobilisent pour faire barrage à "l'extrême droite", tout en réclamant au candidat Macron d'aller plus loin pour la défense des droits des femmes s'il est élu dimanche 24 avril pour un second mandat. Les deux candidats ici lors du débat télévisé du 20 avril. 
©Ludovic Marin, Pool via AP
21 AVR 2022
 Mise à jour 21.04.2022 à 21:03 par 
TerriennesIsabelle Mourgere
Devant les 15 millions de télespectateur-trice-s qui ont suivi leur débat, hormis la polémique sur le port du voile ou la question des féminicides, les deux candidats finalistes de la présidentielle n'ont fait que survoler la thématique des droits des femmes, comme pendant toute la campagne. Pourtant les attentes sont énormes. A trois jours du second tour, des militantes féministes, élues et organisations ou associations prennent position pour dire non à Marine Le Pen. 
Marine Le Pen, Emmanuel Macron, vote blanc ou abstention ? Assocations féministes, élues, ministre ou ex-ministres de l'égalité femmes-hommes et militantes engagées sur le terrain ont décidé de donner de la voix en attendant ce dimanche 24 avril 2022. Au vu des prises de position des unes et des autres, leur choix ne laisse guère place au doute et prend l'allure d'un vaste mouvement "antiMarine".
Le féminisme "pris en otage" par la candidate Le Pen
Dans une tribune publiée dans le quotidien Le Monde, l'actuelle ministre, Elisabeth Moreno, et plusieurs anciennes ministres chargées de l'égalité femmes-hommes -Nicole Ameline, Laurence Rossignol et Najat Vallaud-Belkacem – prennent position clairement contre Marine Le Pen. "Nous, ministres et anciennes ministres des droits des femmes, l’affirmons : Marine Le Pen n’est pas féministe".

La mue de la candidate du RN n’est qu’un leurre.
Tribune publiée dans Le Monde

"Historiquement viriliste et patriarcale, elle (l'extrême-droite) enferme les femmes dans une vision essentialiste de la société, emprisonnant les genres dans des fonctions à la fois hiérarchisées et différenciées",  ajoutent les signataires de cette tribune. "Résultat : les femmes sont cantonnées au rôle de 'gardiennes du foyer'... Si Marine Le Pen ose citer régulièrement Simone de Beauvoir, si elle affirme – non sans quelques ambiguïtés – être attachée à la loi Veil [légalisation de l’interruption volontaire de grossesse en 1975], que son père et son parti voulaient abroger, si elle prétend qu’une femme à l’Elysée serait mécaniquement la plus à même de défendre les femmes", la mue de la candidate du RN "n’est qu’un leurre", selon elles, ajoutant que l’extrême droite ne fait qu’instrumentaliser le combat féministe.

Un rappel : au cours du quinquennat Macron, la députée RN du Pas-de-Calais n’a voté aucun texte en faveur des femmes "qu’il s’agisse des lois pour lutter contre les violences ou de celles en faveur de l’égalité économique et professionnelle". Même chose au niveau européen : durant son mandat d'eurodéputée (entre 2004 et 2017), Marine Le Pen s’est opposée à tous les textes progressistes en faveur des femmes adoptés par le Parlement européen. Ministre et ex-ministres accusent même la candidate du Rassemblement national de prendre en "otage le combat féministe". Précisant également que si elle était élue, elle a annoncé qu'elle "ne conserverait pas de ministère chargé de l’égalité entre les femmes et les hommes". 


Autre prise de position politique, celle d'élues locales. Dans une tribune publiée dans le JDD, elles sont 38 femmes, responsables d’un exécutif local, à dénoncer le "cauchemar national" que représenterait l’élection de Marine Le Pen.
N’oublions jamais qu’elle est plus proche de Vladimir Poutine que de Simone Veil.

Tribune d'élues locales dans le JDD
C'est donc sans ambiguïté qu'elles appellent à voter pour Emmanuel Macron au second tour :"25 avril 2022. La France peut se réveiller avec le Rassemblement national à la tête de l’État. Pendant des mois, Madame Le Pen a tenté de se dédiaboliser par une stratégie médiatique savamment entretenue et par les outrances d’un Zemmour qui l’a pourtant soutenue dès 20h02. N’oublions jamais qu’elle est plus proche de Vladimir Poutine que de Simone Veil et qu’elle reste issue d’un parti dont les racines xénophobes et machistes ne peuvent que diviser les Français". Sur la liste des signataires figurent de nombreuses maires, dont Natacha Bouchart, maire de Calais, Caroline Cayeux (Beauvais), Pascale Loiseleur, maire de Senlis, dans l'Oise, ainsi que de nombreuses vice-présidentes de région. 
Un féminisme "washing" de circonstance 
Féministe Marine Le Pen ? Oui, selon un sondage Ifop pour le magazine Elle (réalisé en ligne du 11 au 13 avril (avant le débat télévisé de l'entre-deux tours) auprès de 1039 femmes âgées de 18 ans et plus) vient contredire la tribune du Monde. 
 

La moitié des femmes interrogées (49%) situent la candidate du RN dans la case féministe contre 30% pour Emmanuel Macron. Une tendance qui s'accentue encore sur les capacités des candidats à lutter contre le harcèlement de rue (51% pour Marine Le Pen contre 34% à Emmanuel Macron), le sexisme et les violences sexuelles (48% contre 36%), les inégalités salariales (49% contre 35%).

Son discours sécuritaire semble la rendre crédible sur les questions des violences faites aux femmes.

François Kraus, expert "genre et sexualités" Ifop
"Son discours sécuritaire semble la rendre crédible sur les questions des violences faites aux femmes", analyse François Kraus, directeur du pôle "politique" et expert "genre et sexualités" à l'Ifop.

Les femmes interrogées font en revanche plus confiance à Emmanuel Macron qu'à Marine Le Pen pour lutter contre la haine contre les personnes LGBT (50% contre 29%) et les stéréotypes de genre (46% contre 40%). La santé (74%), le pouvoir d'achat (71%), la sécurité (60%) et l'éducation (60%) viennent en tête des préoccupations des femmes interrogées, devant les droits des femmes (48%) ou les discriminations (47%).

Au final, 53% des femmes interrogées disent vouloir voter pour le président sortant au deuxième tour, 47% pour Marine Le Pen.

Sondage Ifop pour <em>Elle</em> réalisé par questionnaire auto-administré en ligne du 11 au 13 avril auprès d'un échantillon national représentatif de 1039 femmes âgées de 18 ans et plus.
Sondage Ifop pour Elle réalisé par questionnaire auto-administré en ligne du 11 au 13 avril auprès d'un échantillon national représentatif de 1039 femmes âgées de 18 ans et plus.
©IFOP
L'Ifop compare ces résultats avec une enquête plus large Rolling Ifop-Fiducial pour Paris Match, LCI et Sud Radio réalisée auprès d’un échantillon de 3007 personnes âgées de 18 ans et plus du 11 au 13 avril, qui montre que 52% des hommes voteront pour Emmanuel Macron, 48% pour Marine Le Pen.

"Au second tour, en 2002, le vote en faveur de son père était deux fois plus faible chez les femmes (11%) que chez les hommes (26%). Cette différence n'existe plus", précise François Kraus.


Barrage féministe contre Marine Le Pen
S'ajoutant à la tribune des ministres dans Le Monde citée plus haut, d'autres appels sont lancés dans les médias et parfois par des médias eux-même. A l'instar du
magazine Elle qui a décidé de prendre publiquement parti en publiant une tribune pour lancer un "appel à faire barrage à l'extrême droite".

Marine Le Pen est une femme, mais elle ne défend pas les droits des femmes.

Appel du magazine Elle
"Des années que nous militons pour l’égalité des chances et des droits entre hommes et femmes. Des années que nous nous battons pour que les femmes accèdent aux plus hautes fonctions. Et quand l’une d’elles se trouve en position d’être élue présidente de la République, c’est une candidate d’extrême droite, écrit en introduction la rédaction du magazine. "Marine Le Pen est une femme, mais elle ne défend pas les droits des femmes, ajoute le texte. Ne nous y trompons pas. Et votons. Une femme d'extrême droite n'est pas moins dangereuse qu'un homme d'extrême droite", conclut le communiqué.

Parmi les 170 personnalités féminines signataires figurent la philosophe Elisabeth Badinter, la journaliste Laure Adler, la rabbine Delphine Horvilleur, la présidente d'Oxfam Cécile Duflot, les actrices Zabou Breitman, Romane Bohringer, Judith Chemla, Léa Drucker, les écrivaines Vanessa Springora, Fatima Daas, Leïla Slimani ou encore Chloé Delaume.


Faire barrage. La même formule est utilisée dans une autre tribune publiée par Le Journal du dimanche des associations de défense des droits des femmes. "L'égalité entre les femmes et les hommes que prônent Mme Le Pen et son parti n'est qu'une façade qui masque une volonté de stigmatiser et d'exclure les femmes étrangères ou immigrées", déclare le texte signé par une soixantaine d'associations et organisations féministes dont le Planning familial, #NousToutes, le Collectif féministe contre le viol (CFCV) et la Fondation des femmes. "Comme 77% des Françaises, nous trouvons que les sujets des droits des femmes n’ont pas été traités correctement pendant la campagne présidentielle", écrivent les militantes. 


Sur les 36 pages du programme et le document '22 mesures pour 2022', le mot "femmes" n’apparaît qu’une fois.

Equipop
Egalement parmi les signataires, l'ONG Equipop, qui travaille à l'amélioration des droits et la santé des femmes et des filles dans le monde. "Sur les 36 pages du programme et le document '22 mesures pour 2022', le mot "femmes" n’apparaît qu’une fois, pour parler de ses sympathisantes. Il n’y a pas de livret dédié à l’égalité femmes-hommes parmi les 17 livrets thématiques", indique le communiqué. Sur la question des droits sexuels et reproductifs, il est aussi rappelé qu’en 2012, Marine Le Pen envisageait de dé-rembourser l’IVG dans certains cas, dénonçant ce qu’elle appelait des "avortements de confort". "Au Parlement européen, les député·e·s du RN, dont Marine Le Pen, ont systématiquement voté contre les textes relatifs aux droits des femmes et continuent de le faire, qu’il s’agisse d’améliorer l’accès à l’avortement ou de lutter contre les violences sexistes et sexuelles", insiste Lucie Daniel, experte Plaidoyer pour Equipop.

Ne pas déposer de bulletin Marine Le Pen dans l'urne le 24 avril est une chose, mais  choisir de glisser un bulletin Emmanuel Macron signifie bien plus qu'un "simple" barrage à l'extrême droite. Les militantes attendent plus de la part du président sortant, qui, selon elles n'a pas répondu aux attentes ces cinq dernières années, et qui veut à nouveau faire de la cause des femmes l'une des grandes priorités de son prochain quinquennat s'il est élu. Elles lui demandent de se positionner d'ici dimanche sur le plan d'urgence pour l'égalité en  10 mesures qu'elle lui ont déjà soumis. A trois jours du vote, une toute dernière mobilisation a été lancée sur les réseaux sociaux , invitant les internautes à taguer le candidat avec le mot dièse #ecouteznousbien. Alors écoutez-les bien Mr le président. 
 

 
A lire aussi dans Terriennes :  

►Présidentielle : le débat sur le voile à mots découverts dans l'entre-deux tours
►Présidentielle 2022 : qui pour défendre les droits des femmes ?
►Metoo politique : sexisme et violences sexuelles, les candidats à la présidentielle face au miroir
►Prolongement du délai légal de l'IVG : fin d'un bras de fer sur fond de campagne présidentielle
►Vidéo - Présidentielle française, femmes et sexisme politique
►Présidentielle française : une femme au second tour, bonne ou mauvaise nouvelle pour les femmes ?
►Présidentielle 2022 : Marine Le Pen dans la course finale
►Quand Emmanuel Macron véhicule des clichés sur la fécondité des Africaines
►3919: la ligne d'écoute pour les femmes victimes de violences en veille continue en France
►#SoyezauRDV : Contre les violences sexuelles, cinq féministes interpellent Emmanuel Macron
TerriennesIsabelle Mourgere
 Mise à jour 21.04.2022 à 21:03
SUR LE MÊME THÈME


https://information.tv5monde.com/terriennes/presidentielle-pour-qui-votent-les-feministes-453676

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Marine Le Pen : un danger pour les femmes du monde entier

22 Avril 2022, 02:03am

Publié par hugo

 21 AVRIL 2022
France \ Politique
Marine Le Pen : un danger pour les femmes du monde entier

Marine Le Pen cherche des voix à tout prix. Alors la catholique multi-millionnaire s’invente féministe, s’affiche « être une femme de son temps, divorcée avec 3 enfants, qui veut protéger les femmes dans la rue et souhaite porter les préoccupations des droits des femmes au sommet de l’État ». Un discours et des promesses dans la pure lignée du patriarcat, celle où les femmes ne servent qu’à mettre au monde de bon.nes chrétien.nes, à fournir la main d’œuvre de demain et à céder la place aux hommes sur le marché du travail sauf pour celles qui sont au pouvoir ou proches de celui-ci, bref, celles des classes supérieures, des nanties et des rentières.

Mais comment faire pour obtenir l’adhésion d’un électorat féminin peu réceptif à la vision rétrograde de la femme prônée par le RN et séduire les jeunes générations issues de #Metoo pour gagner des voix ? Marine le Pen a bien conscience que les hommes sont aux commandes du pouvoir et qu’il faut les caresser dans le sens du poil pour accéder au fauteuil de l’Elysée. Également, la conservatrice ne peut pas aller contre ses valeurs traditionnelles inculquées depuis sa plus tendre enfance et qu’elle a toujours défendues. Alors, la solution est toute trouvée pour une Marine Le Pen qui n’hésite pas à brûler son soutien-gorge : tenir un discours « féministe » mais pas trop, le temps de l’entre-deux tours…

Un changement de position qui ne passe pas inaperçu puisqu’elle prend ouvertement les femmes pour des cruches.

Dans les 22 mesures de son programme électoral, la candidate de l’extrême droite omet sciemment de leur faire une place. Les femmes sont à peine citées. Pas une seule mention sur l’obligation de l’égalité salariale du côté du patronat. Forcément puisque « la loi existe » et que « les syndicats doivent faire leur travail ». N’oublions pas qu’en 2017, les députés RN ont voté contre la loi pour l’égalité salariale et de manière générale, contre les textes qui favorisent l’avancée des droits des femmes en matière d’égalité.

Pourquoi tant de misogynie ? Pour la candidate, « Le progrès pour les femmes, c’est de rester à la maison » affirmait-elle en 2012 où elle proposait un revenu maternel pour que Madame s’occupe du foyer et cède sa place sur le marché du travail. Pour elle, il n’existe pas de plafond de verre ni de parois de verre. Les écarts salariaux se justifient par le mérite. Dans son programme, pas de mesures concrètes proposées pour lutter contre les violences sexistes et sexuelles « sauf pour les étrangers qui se livrent à ces pratiques outrageantes » qui seront expulsés (quid des violeurs français ou harceleurs possédant leurs papiers en règle ?) La candidate ment sur les chiffres du viol « 52 % des viols commis à Paris l’ont été par des étrangers » alors que 80% des violeurs sont proches des victimes.  Elle propose juste un meilleur accueil des plaignantes dans les commissariats et d’inscrire les harceleurs dans un fichier. On reste dans le déni des violences faites aux femmes, discours conservateur par excellence.

En revanche, elle promet une entrave aux droits reproductifs ce qui est contraire aux accords signés entre la France et la Convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes. Marine Le Pen s’engage à un moratoire de trois ans sur les sujets sociétaux (PMA, GPA, euthanasie, IVG…). Il s’agit encore et toujours de faire main basse sur le ventre des femmes afin de mieux les contrôler et qu’elles arrêtent leur carrière pour fournir un travail domestique gratuit (garde d’enfants, tâches domestiques). Pour cela, il est impératif que naissent des Français.es blanc.hes de préférence. Une croisade nataliste que la candidate de l’extrême-droite souhaite mettre en marche avec le doublement de l’allocation familiale réservée qu’aux familles françaises, l’instauration d’une part fiscale pleine contre une demi-part actuellement pour le deuxième enfant, un prêt public à taux 0% sur 10 ans pour un achat immobilier à l’occasion de la naissance d’un troisième enfant ou aider financièrement les familles monoparentales au lieu d’obliger les pères à prendre leur responsabilité paternelle.

La candidate abonde la culture du viol en souhaitant abolir la loi de 2016 sur la prostitution qui vise à renforcer la lutte contre le système prostitutionnel, à cesser la traite humaine et à accompagner les personnes prostituées. Aucune empathie pour ces femmes fragiles psychologiquement en précarité financière dont la société française masculiniste profite et abuse.

Remise en cause de l’égalité femmes/hommes à travers la diplomatie et la politique étrangère françaises

La candidate qui se préoccupe du sort de ses consœurs à l’international, affirme haut et fort qu’elle « soutiendra des programmes français, bilatéraux voire multilatéraux, qui ont fait la preuve de leur efficacité en faveur de la protection des femmes, notamment contre tout fanatisme religieux, contre certaines traditions, excision, infibulation, mariages précoces … » sans les lister. Elle rappelle sa conception du rôle de la France en termes de politique étrangère : « les pays riches n’ont pas vocation par l’intermédiaire de l’ONU et ses agences à imposer aux pays pauvres leurs modes de vies ou leurs traditions ».

Un discours ambigu qui affirme la position d’une France qui lutte contre les discriminations faites aux femmes, mais qui ne peut intervenir au nom de la culture et des traditions locales. Ainsi, dans la conférence de presse du 13 avril dernier, Marine Le Pen se détache entièrement de ce que les autres Etats peuvent bien mettre en place pour l’égalité femmes/hommes et la protection des droits des femmes et des enfants.

Elle souligne que la vocation de l’appareil diplomatique français doit briller par sa présence physique et militaire uniquement et remet ainsi en cause la défense et la promotion des droits fondamentaux et des valeurs démocratiques françaises à l’étranger lorsqu’elle affirme que « l’appareil diplomatique français est concentré sur de prétendus grands enjeux globaux, définis par telle ou telle agence de l’ONU ou par exemple le GIEC (1)  : Ainsi, au lieu d ’œuvrer aux intérêts de la France, nos ambassades doivent parfois se consacrer à la santé reproductive, à la promotion des droits des minorités, à l’égalité femmes/hommes ou encore à la diplomatie féministe. Or, la diplomatie française doit être orientée non en direction de prétendus grands enjeux globaux, féministes ou environnementaux, mais vers la protection et la promotion des intérêts de la France quels qu’ils soient dans le monde. C’est cela le rôle de la diplomatie française ».

Une remise en cause totale et sans ambiguïté des différents axes d’intervention de la politique étrangère de la France en faveur de la non-discrimination des femmes portés par le ministère de l’Europe et des Affaires Etrangères  . Ainsi, il ne serait plus question de débloquer des budgets alloués à l’entreprenariat féminin dans les pays en développement, de lutter contre les stéréotypes de genre, de favoriser l’accès aux droits reproductifs, de soutenir les associations féministes locales et les ONG qui œuvrent contre les violences, etc.

Marine Le Pen offre une France qui se désengagerait de ses valeurs universelles et humanistes. Il est vrai que la candidate est sur la même lignée que son ami, Viktor Orbàn, premier ministre hongrois, modèle et soutien politique et financier de la candidate, lequel a mis en place une politique nataliste dans une société traditionnellement patriarcale où la communauté LGBT n’a plus sa place puisque considérée « contre-nature » par l’Eglise et où l’accès à la contraception est entravé. Une même vision prônée par son autre soutien politique et financier, Vladimir Poutine, où une loi en 2017 a été votée pour dépénaliser les violences domestiques sous prétexte de ne pas détruire le sacro-saint noyau familial au détriment de la souffrance des femmes et des enfants. Et que penser des eurodéputé.es du RN qui ont voté, en 2020, contre une résolution visant à condamner l’interdiction de l’avortement en Pologne au motif de leur souveraineté. Toujours cette même vision de la femme-objet qui appartient à l’homme et au service de l’homme…

En dehors des principes démocratiques et des valeurs universelles que porte la France, Marine Le Pen, est un véritable danger pour les femmes… pour toutes les femmes du monde entier. Il revient en conséquence à chacun et à chacune de porter sa responsabilité sur l’avenir de nos libertés en ce deuxième tour de l’élection présidentielle.

Laurence Dionigi 50-50 Magazine

1 Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat

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https://www.50-50magazine.fr/2022/04/21/marine-le-pen-un-danger-pour-les-femmes-du-monde-entier/

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Présidentielle : le débat sur le voile à mots découverts dans l'entre-deux tours

21 Avril 2022, 23:37pm

Publié par hugo

 Présidentielle : le débat sur le voile à mots découverts dans l'entre-deux tours
Une femme portant un foulard musulman se tient devant le Conseil d'État, le plus haut tribunal administratif de France, à Paris, le vendredi 26 août 2016. Le tribunal a annulé une interdiction du burkini sur les plages de la Côte d'Azur.
Une femme portant un foulard musulman se tient devant le Conseil d'État, le plus haut tribunal administratif de France, à Paris, le vendredi 26 août 2016. Le tribunal a annulé une interdiction du burkini sur les plages de la Côte d'Azur.
©AP Photo/Thomas Padilla
20 AVR 2022
 Mise à jour 21.04.2022 à 08:24 par 
TerriennesIsabelle Mourgere
Le voile revient, encore, dans le débat politique. Face à Emmanuel Macron, lors du débat de l'entre-deux tours du 21 avril, Marine Le Pen réitère sa volonté de l'interdire dans l'espace public, après avoir reculé face à la polémique et déclaré ne plus en faire une priorité. Selon Emmanuel Macron, ce projet contraire au principe de laïcité est inapplicable, voire dangereux. Retour sur un débat qui cristallise les enjeux de société depuis des décennies.
Interdire le port du voile dans l'espace public ? L'idée a fait plus qu'effleurer l'esprit de Marine Le Pen. La position exprimée par la candidate du Rassemblement national lors du débat du 21 avril 2022 avec le candidat Emmanuel Macron est sans ambiguïté : "Je suis pour l'interdiction du port du voile dans l'espace public. Je pense qu'une grande partie des jeunes femmes ne peuvent pas faire autrement. Il faut libérer ces femmes."

Une position qui, pour le candidat Macron, est porteuse de "guerre civile" : "Si vous faites cela, la France serait le premier pays au monde à interdire le port de signes religieux. Combien de policiers iront courir après les kipas, les voiles ? Je pense que ce que vous proposez est une trahison à l'esprit français." Et le président de citer l'exemple de Latifa Ibn Ziaten, la mère du militaire tué par Mohammed Merah en 2012, "que nous voyons tous avec émotion avec son foulard. Vous voulez le lui arracher ?" "Outrance !" rétorque Marine Le Pen... 

"Le voile imposé"
Au cours de sa campagne, déjà, voici en quels termes Marine Le Pen aborde le sujet : "Je dis que le voile est imposé par les islamistes. Et moi, je ne l'admets pas. Je pense que l'interdiction du voile est essentielle". Ou encore : "C’est comme quand on ne mettait pas le masque : on ne le mettait pas, on avait une amende. Ce sera pareil", déclare-t-elle sur BFMTV. Cette interdiction interviendrait, selon elle, comme une aide aux femmes musulmanes, car le voile est "un uniforme islamiste qui cherche à faire pression sur celles qui n’en portent pas". 

Concrètement, Marine Le Pen présidente, il ne serait donc plus légal de porter un voile – aucune distinction n'est faite entre simple hijab (voile islamique couvrant les cheveux), niqab ou burqa – dans la rue, les commerces, les restaurants, les transports publics (mais pas dans un domicile privé ou à la mosquée par exemple). Dans une proposition de loi "visant à combattre les idéologies islamistes" déposée par la candidate du Rassemblement national en février 2021, l'article 10 projette "l'interdiction dans l'espace public des tenues islamistes", le terme de voile n'y est pas clairement mentionné. Si ce projet de loi figure toujours aujourd’hui sur le site du Rassemblement national, la mention de l’interdiction du port du voile dans l’espace public ne figure pas explicitement dans son programme de candidate à l'Elysée.


Le "petit" voile des grands-mères
Lors d'un dialogue sur un marché du Vaucluse avec une femme qui porte le foulard –par choix, comme elle le précise elle-même – Marine Le Pen explique qu'elle n'a pas "de radicalité" tout en rappelant le fond de sa pensée. "Vous savez bien que dans un certain nombre de quartiers, les femmes qui ne veulent pas porter le voile sont mises à l'écart ; elles sont jugées et isolées. Moi, en France, je ne veux pas qu'une seule femme soit jugée", tient-elle à préciser. "C’est un signe de grand-mère", répond alors cette habitante d’origine algérienne, ancienne combattante pour la France. 

Souhaitant lisser son discours, la candidate Le Pen va opter quelques heures plus tard pour un vocabulaire plus mesuré. Lors d'un autre déplacement, elle déclare qu'elle n'est pas "obtuse", renvoyant ce "problème complexe" à la discussion parlementaire, puis au verdict populaire en imaginant que "les citoyens pourraient abroger cette loi s’ils ne sont pas satisfaits" par un référendum d’initiative citoyenne. 

Un message confirmé par l'un de ses lieutenants un peu plus tard sur BFM TV : "Le Parlement (…) apportera les réponses pratiques pour que la grand-mère qui a 70 ans, et qui porte son petit voile depuis des années, ne soit pas évidemment concernée. (...) Notre but n’est pas de batailler contre des femmes", explique le député RN Sébastien Chenu. 

Voilà donc le port du voile -et sa possible interdiction- devenu une question générationnelle pour Marine Le Pen et son entourage...
 

Voile et féminisme, selon Emmanuel Macron
Sur France Info, Emmanuel Macron estime qu'à "titre personnel, la question du voile n'est pas une obsession", ajoutant qu'il avait essayé durant son quinquennat "d'identifier le problème, qui est qu'il y a des gens qui, déformant cette religion ou l'utilisant, essayent de sortir de la République, ce qui n'est pas du tout ce que fait une femme qui porte le voile". Lors d'un déplacement, il va même jusqu'à lancer : "Il n'y a aucun pays au monde qui interdit le voile sur la voie publique, vous voulez être le premier?" 

Quelques jours plus tôt, à Strasbourg, Emmanuel Macron, interpellé sur son "féminisme" par une jeune femme voilée, a jugé "beau" que son interlocutrice qui déclare porter ce signe religieux "par choix", puisse lui poser une telle question. "C'est la meilleure réponse à toutes les bêtises que je peux entendre", a souligné le candidat, taclant au passage Marine Le Pen. Les "millions de nos compatriotes dont la religion est l’Islam doivent pouvoir vivre calmement dans notre pays", ajoutait-il.

Le président-candidat se pose en champion de la défense de toutes les libertés religieuses : "si la candidate d'extrême droite Marine Le Pen interdit le voile, de par notre Constitution, elle va devoir interdire la kippa, elle va devoir interdire la croix, elle va devoir interdire les autres signes religieux".

L'occasion aussi de solder les critiques provoquées par sa loi dite de "lutte contre le séparatisme", accusée d'avoir alimenté la défiance à l'égard de l'islam, ce dont la majorité s'est toujours défendue. Plusieurs responsables de la majorité avaient évoqué le souhait de ne pas voir les questions autour du voile polluer le débat sur le projet de loi contre le séparatisme. Au titre de l'article 45, la commission spéciale avait retoqué un amendement de la numéro 2 bis du groupe de la majorité LREM, Aurore Bergé, qui visait l'interdiction du voile aux fillettes. A l'époque, le député de la Creuse Jean-Baptiste Moreau jugeait que "le voile a peu à voir avec la religion mais beaucoup avec la soumission à un ordre patriarcal", tout en s'opposant "à tous les amendements interdisant le port du voile aux femmes dès lors qu'elles disposent de leur libre-arbitre".

En plein coeur de la bataille de l'entre-deux tours, le sujet refait surface et les lieutenants du candidat Macron à leur tour montent au front. Interrogé sur CNews, le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal déclare à propos de Marine Le Pen : "Elle considère que la priorité, pour nos policiers, c’est d’aller pourchasser des femmes qui portent le voile pour les verbaliser".


A relire ► Féminisme et religion, même combat ?

Le voile, du religieux au politique
Des musulmanes portant le voile intégral participent à une manifestation, à Londres, contre l'interdiction par la France du port du voile islamique intégral en public, le 11 avril 2011. 
Des musulmanes portant le voile intégral participent à une manifestation, à Londres, contre l'interdiction par la France du port du voile islamique intégral en public, le 11 avril 2011. 
©AP Photo/Matt Dunham
Ce signe religieux creuse de profondes fractures en France depuis l'affaire de Creil (Oise) en 1989 où trois adolescentes avaient été exclues d'un collège pour port du voile. Le 15 mars 2004, la France promulgue une loi interdisant le port de signes religieux ostensibles dans les établissements scolaires.

Ce vote ne met pas pour autant fin au débat. Quatre ans plus tard, le licenciement d'une salariée d'une crèche parisienne – "l'affaire Baby Loup" – pour cause de voile avait suscité une vague d'émotion. En 2011, sous présidence Sarkozy, la France adopte une loi pour interdire la dissimulation du visage dans l’espace public. Ce texte vise à interdire à des femmes musulmanes de porter le niqab, voile intégral ne laissant apparaître que les yeux. 

Le quinquennat Macron n'a pas échappé aux controverses autour de ce sujet. Polémique autour du port du voile par une étudiante à l'Assemblée nationale, également dans les compétitions sportives, ou volonté de l'interdire pour les jeunes filles... En 2019, c'est la présence d'une maman voilée lors d'une sortie scolaire et assistant à une réunion publique d'un conseil régional qui provoque l'ire d'un élu du Rassemblement national. Les sénateurs – à majorité de droite – vont même voter un texte pour tenter d'interdire le port du voile dans plusieurs cas de figure précis, une loi qui n'a pas abouti. 

Alors le voile "de la discorde" fera-t-il pencher la balance dimanche 24 avril 2022 ? Au premier tour, l'électorat musulman a largement voté en faveur de Jean-Luc Mélenchon (69%) selon un sondage Ifop pour La Croix.


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Chronique l’aire du psy : En corps

21 Avril 2022, 23:07pm

Publié par hugo

 20 AVRIL 2022
Chroniques
Chronique l’aire du psy : En corps

Encore, la polyphonie de ce titre est éloquente. Elle résonne du titre d’un séminaire du psychanalyste Jacques Lacan tenu en 1972-1973. Elle résonne également du cri de jouissance prêté aux partenaires féminines dans les mauvais films érotiques. Cet encore incarnation supposée de la jouissance traverse le corps telle l’expression exacerbée d’un trop plein. Cet encore qu’exprime l’enfant désireux que se poursuivent les tours de manège, que ça ne cesse pas de tourner, que ça se poursuive à l’infini. Les conduites addictives sont également mues par cet encore d’un corps insatiable.

Dans le film de Cédric Klapisch, c’est du corps engagé dans la danse, dont il est question. La chorégraphie, c’est littéralement l’écriture du corps en mouvement ou l’écriture des mouvements des corps. C’est ce corps au travail, qui répète inlassablement les mêmes gestes pour conquérir postures, musculatures, souplesse des articulations. Mais les films de Klapisch observent aussi l’évolution des discours sociétaux : nous mesurons combien les enjeux féministes traversent désormais les relations femmes/hommes, fille/père. Élise, l’héroïne du film interprétée par Marion Barbeau, a été accompagnée durant ses années d’apprentissage de la danse classique par sa mère jusqu’à son décès. C’est du côté maternel que le désir de danser a ainsi été porté au fil de l’enfance. La vie provinciale ne permettant pas l’autonomie des trajets, Élise était conduite aux cours de danse. C’est l’internat à la capitale, qui prendra finalement le relais du père conducteur.

 Le film s’engage sur un ballet classique, qui nous emporte. La tension est à son comble quand la cheville de la danseuse flanche. N’y voyons point une déclinaison œdipienne, même si Œdipe signifie littéralement « pied tordu, enflé » et qu’une mère morte accompagne le destin de cette danseuse. Par contre, prêtons attention à la trahison par l’être aimé, qui profite des coulisses pour en embrasser une autre sous les regards de tout·es durant une représentation. Il est question d’entorse, de rupture, de déchirure ligamentaire… Lors de la première d’un ballet, Élise s’effondre sous le regard de son père et de ses deux sœurs. Le verdict médical envisage un possible renoncement à danser.

Yann, son kinésithérapeute new-age, interprété par François Civil, est plus optimiste. L’abréviation kiné n’est pas sans nous faire entendre son pouvoir de faire renaître (qui naît). Chez lui, l’affect est à fleur de peau. Le chassé-croisé amoureux a fait d’Élise et de Yann «les deux cocus de l’histoire». Lorsque Freud théorise le transfert, il souligne que celui-ci est porté par l’amour. Yann en fournit une illustration caricaturale, mais touchante par sa naïveté. Là où l’on constate que le féminisme est à l’œuvre, c’est dans le respect d’hommes, capables désormais de prendre en considération l’accueil du désir des femmes. «Quand c’est non, c’est non» semble intégré. Et même si ça fait mal d’être éconduit, un lien amical reste possible. Il existe d’autres voies que le dépit et ses conséquences violentes.

 Avant de s’engager dans la «restauration» (à entendre dans sa plurivocité) au sein d’une résidence pour artistes, Sabrina, une amie entraine Élise dans des séances de photographies pour des catalogues de mariage. Tandis que le photographe réclame d’une jeune modèle une pose agenouillée devant un marié au regard lointain, Sabrina se révolte et suscite l’étonnement du photographe, qui, arguant de son expérience, soutient que «c’est une pose classique» ! Nous entendons ici l’annonce de ce que l’héroïne du film ignore encore, à savoir son échappée de la danse justement classique.

«T’en chies, c’est peut-être bien qu’t’en chies un peu» lui dit Josiane, jouée par Muriel Robin, la propriétaire de la résidence d’artistes. Elle poursuit en affirmant que le bonheur n’est pas normal, qu’il est une sorte d’accident et qu’Élise est contrainte de découvrir les obstacles de vie. Expérience, qui lui a jusqu’alors été épargnée… A l’épluchage des légumes, dos à la compagnie de danse contemporaine va succéder la jubilation du regard, puis peu à peu la renaissance du désir de danser. C’est Josiane, qui trouvera les mots pour qu’Élise franchisse le pas.

Avec En corps, nous circulons du corps de ballet de la danse dite classique à son autre modalité dite contemporaine. Pour l’une, le corps se doit d’être aérien, porté par la légèreté, là où l’autre se veut terrien, ancré dans le sol. L’un résonne du martèlement des basses, tandis que l’autre vise l’élévation. Décoller versus atterrir. D’une existence engagée sur la pointe des pieds, une blessure d’amour propre attaque le corps, menace le désir. La rencontre de paroles soutenantes, engagées peut produire des miracles. Celle qui avait tout se retrouve sans rien. Son dénuement ne suivra pas la pente dépressive. Sa mère morte lui a préalablement légué un message vivant : «vis plusieurs vies». D’autres s’en sont faits les porte-voix aux moments opportuns.

Qu’un message d’espoir en ces temps si troublés soit ainsi porté à l’écran est bienvenu.

Daniel Charlemaine 50-50 Magazine 

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Étiquettes : Cinéma Culture


https://www.50-50magazine.fr/2022/04/20/chronique-laire-du-psy-en-corps/

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Mathilde Cornette : « Notre mission principale est l’accompagnement des victimes de violences sexuelles au travail »

21 Avril 2022, 23:04pm

Publié par hugo

 
DÉBATS
Média
Matrimoine
20 AVRIL 2022
DÉBATS \ Témoignages
Mathilde Cornette : « Notre mission principale est l’accompagnement des victimes de violences sexuelles au travail »

Mathilde Cornette, juriste pour l’Association Européenne contre les Violences faites aux Femmes au Travail (AVFT),  témoigne sur l’association et sur ses missions. Dédiée aux violences faites aux femmes dans le milieu du travail, l’AVFT accompagne les victimes juridiquement et judiciairement. 

L’Association Européenne contre les Violences faites aux Femmes au Travail va avoir 37 ans cette année, ce qui est plutôt vieux quand on considère l’éventail des associations féministes qui existent aujourd’hui en France. Elle a été créée en 1985 par trois femmes. Une sociologue féministe et chercheuse au Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS), Marie-Victoire Louis, qui a été présidente de l’association pendant un long moment, Sylvie Cromer, sociologue et chercheuse, et Joelle Causin, une victime de harcèlement sexuel dans l’administration publique où elle travaillait.

L’association a été créée parce qu’il n’existait pas de loi réprimant le harcèlement sexuel. La première action de l’AVFT c’était donc une action de plaidoyer politique et législatif pour que dans le code pénal soit intégré la première loi qui réprime le harcèlement sexuel en France. 

Aujourd’hui, l’AVFT se compose de cinq femmes juristes, y compris Marilyn Baldeck, notre déléguée générale, ainsi qu’une chargée de formation. Nous avons une compétence nationale, nous accompagnons toutes les femmes qui nous saisissent. C’est la seule association investie dans les violences sexuelles au travail. 

Les missions 

La première loi a été votée en 1992, après un combat de sept ans. Elle n’était pas satisfaisante donc il y a eu plusieurs modifications de la définition du harcèlement sexuel, et à chaque fois l’AVFT était présente pour livrer son expertise et proposer une nouvelle rédaction du délit. En 2012, la dernière importante modification législative en la matière, a été faite en pourparlers avec Christiane Taubira et Najat Vallaud-Belkacem. Cette action de plaidoyer législatif et politique est vraiment un fil rouge dans l’action de l’AVFT.

Notre mission principale reste cependant l’accompagnement des victimes de violences sexuelles au travail. L’AVFT est compétente en matière de violences sexuelles au travail, ce qui veut dire harcèlement sexuel, agression sexuelle, exhibition sexuelle et viol. Quand on parle de violences au travail, on estime la sphère du travail comme relativement large. Évidemment il y a les salariées du privé, les agentes de la fonction publique contractuelles ou titulaires, mais nous sommes aussi compétentes pour les étudiantes, parce que nous estimons qu’elles sont en situation de travail. Les violences sexuelles dans l’enseignement supérieur sont absolument massives, donc il est important que nous soyons à leur écoute. Les étudiantes sont dans situation de précarité et de vulnérabilité particulières, financièrement mais aussi du fait de leur âge, des différences de statuts hiérarchiques et sociaux, des enjeux liés à l’obtention d’un diplôme… Il est important qu’elles puissent bénéficier d’un accompagnement juridique concret et adapté. Nous accompagnons aussi les patientes de médecins, certes elles ne sont pas en situation de travail, mais eux oui. C’est une sphère dans laquelle il y a énormément de violences sexuelles, à cause du statut social, du rapport au corps etc. Nous sommes aussi compétentes en ce qui concerne le harcèlement moral, mais seulement s’il est concomitant à des violences sexuelles. L’AVFT propose exclusivement un accompagnement juridique et judiciaire.

La troisième mission de l’AVFT est une mission de formation. Depuis plusieurs années, les obligations des employeur·es en la matière sont décuplées. Elles/ils doivent désormais mettre en place des formations dans leur entreprise, ce qui fait que la demande a augmenté. Nous proposons des actions de formation et de sensibilisation, parce que nous estimons pouvoir transmettre des contenus théoriques mais aussi, et surtout, pratique. Nous avons des dossiers concrets sur lesquels nous pouvons nous appuyer.

La prise en charge des victimes 

En général, les victimes contactent l’AVFT assez tard. Elles ont déjà essayé d’alerter leurs supérieur·es ou les syndicats sur les violences sexuelles subies. Certaines ont déjà vu des docteur·es, des psychologues. Il est rare que nous soyons saisies au tout début d’un dossier, même si cela semble être de plus en plus le cas depuis quelques années, et c’est tant mieux.  Elles sont parfois encore dans l’entreprise, donc on peut discuter d’un départ correct, c’est-à- dire non pas une démission, mais plutôt passer par un licenciement pour inaptitude qui, notamment, leur ouvre droit au chômage. C’est la médecine du travail qui constate que les violences sexuelles et les manquements de leur employeur.e ont entrainé une telle dégradation de leur état de santé, physique et/ou mental, qu’il ne leur est plus possible d’exercer leurs missions dans leur entreprise.

À l’AVFT, en matière de violences sexistes et sexuelles, la quasi-totalité des victimes sont des femmes, et il en va de même lorsqu’on se trouve dans la sphère professionnelle. Les quelques hommes qui font appel à nous ont toujours été victimes d’autres hommes. Bien que cela existe, nous n’avons jamais reçu d’hommes victimes de violences sexuelles par une femme.

Souvent, l’employeur·e et l’entourage incitent à porter plainte. Il arrive que les employeur·es incitent à porter plainte, sous prétexte qu’elles/ils ne pourront pas agir sans, ce qui est faux. C’est même une violation de leurs obligations légales, parce qu’elles/ils doivent réagir et non pas attendre qu’une plainte soit déposée. Ces femmes n’ont parfois pas envie d’aller dans un commissariat, en sachant très bien comment elles y seront reçues si elles viennent pour violences sexuelles. Dans cette situation l’AVFT est là pour accompagner et pour confirmer qu’elles peuvent très bien dénoncer les violences au sein de l’entreprise, sans forcément passer par le côté pénal.

Les dossiers de l’AVFT diffèrent avec ceux des violences sexuelles subies dans la rue par exemple. Au travail, nous constatons que la plupart des agresseurs agissent non pas en utilisant de la violence physique ou des menaces, mais en contraignant moralement les femmes. La dépendance économique intrinsèque au travail joue donc un rôle prédominant : les femmes savent que se défendre peut les exposer à des représailles professionnelles, voire une perte d’emploi. Les marges de manœuvres sont considérablement réduites pour se sortir de la situation de violences. Nous remarquons que ce que les salariées et agentes souhaitent préserver avant tout, c’est leur emploi.

Les femmes qui nous saisissent passent par notre accueil téléphonique, ouvert trois demi- journées par semaine, et qui est tenu par l’une d’entre nous. On commence un entretien téléphonique, qu’on appelle un premier appel, et qui va durer en moyenne une heure, parfois deux. Ce temps est absolument nécessaire pour creuser et pour pouvoir qualifier juridiquement ce qu’elles ont subi, ce qui est la première étape pour ensuite savoir quelle démarche et quelle stratégie leur conseiller. S’en suit un suivi par mail ou par téléphone, mais à distance pour la plupart d’entre elles. Ce qui n’était pas le cas avant MeeToo, puisqu’il y avait beaucoup moins de saisies de l’AVFT, et il était donc possible de recevoir les femmes en physique. Avec en moyenne un nouveau dossier par jour, on ne peut plus fonctionner de la sorte.

Il arrive parfois que l’on puisse les rencontrer physiquement, lors d’entretiens de trois heures en moyenne. À partir de là, pour ces dossiers, l’AVFT va intervenir dans les procédures. Les associations peuvent intervenir dans les procédures en tant que partie intervenante. L’AVFT a, depuis sa création, toujours exercé ce droit et en a fait un marqueur de son identité. Nous exploitons cette possibilité dans les procédures judiciaires, qu’elles soient engagées devant le Conseil de prud’hommes ou le tribunal administratif mais aussi pénal. On va se constituer partie civile à leurs côtés, elles ont leurs avocat·es, elles sont parties principales, et l’AVFT vient en supplément, en soutien. Grâce à leur présence, l’AVFT a pu obtenir de nombreuses avancées jurisprudentielles depuis le début.

Nos formations

Les formations peuvent prendre la forme de sensibilisation, soit sur des demi-journées, soit des formations d’un jour. Nous abordons les violences sexuelles en tant que telles, les définitions juridiques. Nous utilisons des techniques pédagogiques qui permettent d’interagir pleinement sur ces sujets, qui favorisent le débat et les questionnements, sans toutefois tomber dans une dynamique ludique qui ne serait pas à propos lorsque l’on aborde la thématique des violences sexuelles.

Nous parlons aussi de dossiers très concrets et nous abordons les preuves de violences sexuelles. On entend partout que c’est parole contre parole, ce qui est juridiquement faux. Nous parlons de dossier contre dossier parce que les victimes rapportent des éléments de preuve. Enfin, nous abordons les obligations de l’employeur·e en matière de violences sexuelles au travail. C’est la responsabilité de l’employeur·e de maintenir la santé et la sécurité de ses employé·es. Ces formations sont menées dans des syndicats, des entreprises privées ou encore des administrations publiques.

Nous avons été sélectionnées par le Centre national du cinéma et de l’image animée (CNC) qui subventionne la plupart des films en France mais aussi des jeux vidéo. Le CNC et le ministère de la Culture ont conditionné l’octroi des subventions : si une société de production de films ou de jeux vidéo souhaite obtenir une subvention pour une œuvre, elle doit justifier avoir préalablement, par le biais de sa/son dirigeant·e, suivi la sensibilisation sur les violences sexistes et sexuelles au travail dispensée par l’AVFT. C’est donc la deuxième année que nous formons toutes les boîtes de production en matière de cinéma et de jeux vidéo.

Le Syndicat des entreprises artistiques et culturelles (Syndeac) souhaite également mettre en place des formations pour lesquelles nous allons former les dirigeant·es des compagnies de spectacles vivants (le théâtre, la danse, le cirque, le spectacle de rue). C’est aussi le cas du ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche qui souhaite mettre en place des formations auxquelles toutes les universités et écoles supérieures de France pourront assister gratuitement.

Témoignage recueilli par Morgane Irsuti 50-50 Magazine 

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Étiquettes : Emploi Violences Sexisme


https://www.50-50magazine.fr/2022/04/20/mathilde-cornette-notre-mission-principale-est-laccompagnement-des-victimes-de-violences-sexuelles-au-travail/

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31 EME FEMINICIDES DEPUIS LE DEBUT DE L ANNEE 2022

21 Avril 2022, 22:57pm

Publié par hugo

31 EME FEMINICIDES  DEPUIS LE  DEBUT  DE L ANNEE 2022
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À mains nues

21 Avril 2022, 22:36pm

Publié par hugo

 Amandine Dhée
EAN : 9782757889640
144 pages
POINTS (21/10/2021) AUTRES EDITIONS
4.17/5   117 NOTES
RÉSUMÉ EDITEURRÉSUMÉ MEMBRES
HISTORIQUEMODIFIERLIRE
Dans 'À mains nues', Amandine Dhée explore la question du désir à la lumière du parcours d’une femme et de ses expériences sexuelles et affectives. Comment devenir soi-même dans une société où les discours tout faits et les modèles prêts à penser foisonnent ?
La narratrice revisite toute sa vie, de l’ enfance à l’âge adulte et même à la vieillesse. La réflexion féministe apparaît à chacun de ces âges de la vie.
Amandine Dhée poursuit ainsi la réflexion entamée en 2017 avec 'La femme brouillon' sur la représentation des femmes dans l’imaginaire collectif et leur émancipation.


https://www.babelio.com/livres/Dhee--mains-nues/1178226

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Féminisme pour les 99%

21 Avril 2022, 22:33pm

Publié par hugo

 
Féminisme pour les 99%
Un manifeste
Cinzia Arruzza, Tithi Bhattacharya, Nancy Fraser
Logements inabordables, salaires de misère, systèmes de santé inexistants ou dysfonctionnels, catastrophe climatique, rejet des migrant·e·s, violences policières… on entend peu les féministes s’exprimer sur ces questions. Pourtant, elles ont un impact majeur sur la vie de l’immense majorité des femmes à travers le monde.
Les grèves des femmes qui se multiplient aujourd’hui en Argentine, en Pologne, aux États-Unis ou ailleurs s’emparent de ces problématiques et témoignent du fait que les revendications féministes ne sont pas isolées de celles d’autres mouvements. Et c’est tout l’enjeu de ce manifeste, inspiré par ces nouveaux mouvements féministes : face à un système néolibéral qui concentre toutes les aliénations, injustices et inégalités et instrumentalise certaines luttes sociales pour servir ses velléités impérialistes et engranger le plus de profits possible, le féminisme doit repenser son agenda théorique comme militant.
Trois des organisatrices de la Grève internationale des femmes s’engagent ainsi avec ce manifeste pour un féminisme véritablement inclusif, capable de faire converger l’anticapitalisme, l’antiracisme, l’écologie politique, l’internationalisme et l’anti-hétérosexisme : un féminisme pour les 99 %.

Version papier : 12 €


https://www.editionsladecouverte.fr/feminisme_pour_les_99-9782348042881

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