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Un premier salon du livre féministe à Paris ? On y court

25 Octobre 2021, 13:31pm

Publié par hugo

Un premier salon du livre féministe à Paris ? On y court
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Un premier salon du livre féministe à Paris ? On y court
Un premier salon du livre féministe à Paris ? On y court
Clément Arbrun 
Par Clément Arbrun
Publié le Mardi 19 Octobre 2021
La première édition salon du livre féministe organisé par le Merci Simone Club (Gang du clito) et la librairie Des Femmes Antoinette Fouque aura lieu ce 23 octobre à Paris. Vivement !
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"J'ai pour ambition de créer un événement annuel qui tente de rassembler les différents courants du féminisme en un seul salon. Je pense que c'est possible ! On y arrivera". C'est ce beau point d'honneur que brandit l'autrice Julia Petri, instigatrice du Gang du Clito, sur son compte Instagram, afin de teaser un événement inédit : la première édition du salon du livre féministe.

Un salon sororal qui se tiendra à Paris le 23 octobre prochain à l'Espace des Femmes (Antoinette Fouque), au 33-35, rue Jacob, dans le sixième arrondissement de la capitale. Ce salon est organisé par le club de débats Merci Simone Club et la librairie Des Femmes Antoinette Fouque. On y trouvera pas moins d'une trentaine d'autrices différentes.

Une convergence des luttes

Et parmi elles, Élise Thiébaut, Isabelle Alonso, la militante Femen Inna Shevchenko... Mais aussi l'autrice Maud Ventura, remarquée pour son premier roman Mon Mari (Editions de L'iconoclaste), la dessinatrice Coco (première femme dessinatrice attitrée du journal Libération), l'activiste féministe Marie Laguerre... Une composition éclectique donc, pour un événement ambitieux, au sein duquel s'entrecroiseront les plumes et les luttes.

"Il faut réussir à s'unir, il faut que nous, les militantes féministes cessions de se battre entre nous perpétuellement afin de laisser s'ouvrir des fenêtres de paroles, de débats internes, qui, j'en suis sûre, ne feront que rendre encore plus puissants nos combats contre le patriarcat", explique encore l'autrice et éditrice Julia Pietri.

"On vous attend nombreuses et nombreux à ce salon ! Réservez vos places, c'est gratuit mais sur réservation pour entrée. Il reste encore quelques places", précise la militante sur Instagram. Pour les réservations, il suffit de se rendre sur cette page.


https://www.terrafemina.com/article/culture-paris-pourquoi-on-file-au-premier-salon-du-livre-feministe_a360396/1

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Avortement : dans quels pays l’IVG est-il illégal ?


24 Octobre 2021, 17:51pm

Publié par hugo

 Avortement : dans quels pays l’IVG est-il illégal ?

<p>Des manifestantes défilent pour l'accès à l'avortement le 2 octobre 2021 à Los Angeles.</p>
Des manifestantes défilent pour l'accès à l'avortement le 2 octobre 2021 à Los Angeles.

AP/Damian Dovarganes
24 OCT 2021
 Mise à jour 24.10.2021 à 12:46 par 
Nina Soyez
En 2021, les interruptions volontaires de grossesse font toujours l’objet de vifs débats à travers le monde. Alors qu’aux États-Unis, le Texas est en passe d'adopter une loi interdisant d’avorter dès les premiers battements de coeur de l’embryon, le Bénin fait désormais partie des rares pays d’Afrique à légaliser l’acte médical.

En Afrique, l'interdiction d'avorter reste la norme
Pour le principal journal béninois, la Nation, il s’agit d’ « une révolution ». En effet, le Bénin est devenu jeudi 21 octobre, l’une des très rares nations en Afrique à autoriser l'avortement, après le vote de l'Assemblée nationale qui a fortement divisé  l’opinion.

Plusieurs familles continuent de pleurer la perte d’un enfant, d’une épouse, d’une mère partie tragiquement à la suite d’un avortement compliqué. Ces blessures sont irréparables.

Benjamin Hounkpatin, ministre de la Santé du Bénin

Dans la nuit de mercredi à jeudi, les députés béninois ont toutefois voté pour une modification de la loi sur la santé sexuelle et la reproduction qui datait de 2003. "Plusieurs familles continuent de pleurer la perte d’un enfant, d’une épouse, d’une mère partie tragiquement à la suite d’un avortement compliqué. Ces blessures sont irréparables", a avancé alors le ministre de la Santé du Bénin Benjamin Hounkpatin. Chaque année, selon les chiffres du gouvernement près de 200 femmes meurent au Bénin des suites de complications d'un avortement.

Voir aussi : Bénin : l'avortement est légalisé

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Totalement interdit dans une minorité de pays à travers le monde, l'accès à l'avortement demeure très restrictif voire illégal sur le continent africain. À Madagascar, la récente proposition d’une loi sur la légalisation de l'interruption thérapeutique de grossesse (qui vise à interrompre une grossesse pour des raisons médicales) a fait immédiatement l’objet d’une levée de boucliers.

Si l'avortement est un crime puni par le Code pénal malgache, dans les faits, des médecins réalisent en cachette certaines interventions, risquant jusqu'à 10 ans de prison. En République du Congo, à Djibouti, en Egypte, en Guinée-Bissau, au Sénégal et en République Démocratique du Congo, l’avortement reste illégal. Les pratiques clandestines sont cependant courantes, mettant en danger la santé des femmes.

Voir aussi : RD Congo : le tabou des avortements clandestins

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En Pologne, l'IVG est un droit menacé
Si ce sont globalement les femmes d'Europe, d'Amérique du Nord et d'Océanie qui bénéficient des législations les plus libérales, certains pays durcissent encore l’accès à l’avortement.

En 22 octobre 2020, en Pologne, le Tribunal constitutionnel, soutenu par le gouvernement populiste de droite, a proscrit l'interruption volontaire de grossesse en cas de malformation grave du foetus, ajoutant une restriction supplémentaire à l'accès d'IVG. Celui-ci est seulement autorisé en cas de viol ou d'inceste, ou lorsque la vie de la mère est en danger.

Voir aussi : Pologne : l'avortement désormais pratiquement interdit

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Depuis cette décision du Tribunal, l’organisation Avortement sans frontières qui aide les femmes dans les pays européens où l’avortement est illégal ou restreint, a indiqué avoir aidé 34.000 Polonaises à avorter. 14 ONG dont Amnesty International et Human Rights Watch ont indiqué que les femmes polonaises « ont été confrontées à des obstacles extrêmes pour accéder à l'avortement légal au cours de l'année qui s’est écoulée ». Elles ont aussi ont exhorté la Commission européenne à mettre en œuvre « de toute urgence » un mécanisme liant l’accès aux fonds européens au respect des valeurs de l’UE.

<p>Des Irlandais pro-Yes réagissent après les résultats du référendum concernant le 8e amendement de la Constitution irlandaise, à Dublin, le 26 mai 2018.</p>
Des Irlandais pro-Yes réagissent après les résultats du référendum concernant le 8e amendement de la Constitution irlandaise, à Dublin, le 26 mai 2018.

AP/ Peter Morrison
En Europe, l'interdiction totale reste pour autant une exception : en Andorre, au Vatican et à Malte où l'avortement peut entrainer une peine de 18 mois à 3 ans de prison. En Irlande, l'avortement n'est légal que depuis 2018, à la suite d'un référendum historique abrogeant l'interdiction constitutionnelle de l'IVG. Il a également été libéralisé en 2019 en Irlande du Nord, seule partie du Royaume-Uni où il restait interdit.

En 2019, 9 États américains restreignent l'accès à l'avortement
En 1973, la Cour suprême des États-Unis reconnait dans son arrêt emblématique « Roe v. Wade » un droit des femmes à avorter. En 1992, elle précise que les femmes peuvent décider d’interrompre leur grossesse tant que le foetus n’est pas viable, ce qui est généralement compris autour de la 24e semaine.

Elle permet toutefois aux 50 Etats de conserver leur droit de légiférer en matière d'avortement, à condition que la santé des femmes ne soit pas compromise et que  la législation ne constitue pas un obstacle insurmontable pour les patientes. La notion d’"obstacle insurmontable" reste cependant sujette à interprétation.

Voir aussi : Etats-Unis : le Texas referme légalement la porte au droit à l'avortement

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Si bien qu'2019, sous le mandat du président conservateur et anti-avortement Donald Trump, 9 Etats des États-Unis ont passé un projet de loi visant à limiter l’accès à l’avortement. Le 16 mai de cette année, la gouverneure de l’Alabama promulgue la loi anti-avortement la plus stricte du pays. Le texte interdit la quasi-totalité des interruptions volontaires de grossesse, même en cas d'inceste ou de viol.

Plus récemment, au Texas, une loi qui bannit toute interruption volontaire de grossesse dès que les battements de coeur de l'embryon sont détectables, soit vers six semaines de grossesse, fait l’objet d’un vif débat. La Cour suprême américaine a annoncé qu'elle examinerait le 1er novembre la loi de plus près, tout en refusant de suspendre l'application du texte. Autre dispositif unique du texte : il confie aux citoyens le soin de faire respecter la mesure en les incitant à porter plainte contre les organisations qui aident les femmes à avorter illégalement. La dénonciation au-delà de six semaines peut entrainer une récompense financière d’au moins 10.000 dollars en cas de condamnation.

Voir aussi : Amérique latine : une vague verte pour le droit à l'avortement

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En 2020, en Amérique du Sud, l’Argentine a, elle, autorisé l'IVG jusqu’à 14 semaines de grossesse. Jusqu'ici, il n'était permis qu'en cas de viol ou danger pour la vie de la mère. Pour le Chili, il a fallu attendre septembre 2021. Au Brésil, l'accès à l'IVG reste très limité : en cas de viol, risque pour la mère ou grave malformation du foetus. Tandis qu’au Mexique, le 7 septembre 2021, la Cour suprême déclarait inconstitutionnelle l'interdiction de l'avortement, ouvrant la porte à la légalisation dans l'ensemble des 32 États du pays.

La Chine appelle à réduire les avortements
En Thaïlande, l’avortement a été décriminalisé en février 2021 et peut désormais être pratiqué jusqu’à douze semaines d’aménorrhée. En Corée du Sud, l’avortement n’est plus interdit depuis le 1er janvier 2021 bien qu’il ne soit pas entièrement légal car aucune législation n’a été adoptée pour remplacer l’ancienne. Il est en revanche entièrement interdit d’avorter aux Philippines et au Laos et autorisé en cas de danger pour la vie ou la santé de la femme au Bangladesh, en Birmanie et au Sri Lanka.

<p>Un homme bradit une pancarte anti-avortement , devant l'Église de Quiapo, à Manille, aux Philippines le 19 août 2011.</p>
Un homme bradit une pancarte anti-avortement , devant l'Église de Quiapo, à Manille, aux Philippines le 19 août 2011.

AP/Pat Roque
Contrairement à une bonne partie du reste de l'Asie, l’avortement est légal et très accessible en Chine. Après des décennies de politique de l'enfant unique, le pays le plus peuplé du monde tente de relancer son taux de natalité et d'encourager les couples à avoir plus d’enfants. Désormais, le gouvernement chinois appelle à réduire les avortements qui ne sont pas « nécessaires médicalement ».

En Irak, Liban, Syrie, Afghanistan, Arabie Saoudite, Yémen, l'IVG reste accessible uniquement en cas de danger pour la vie de la mère. 

Nina Soyez
 Mise à jour 24.10.2021 à 12:46
SUR LE MÊME THÈME


https://information.tv5monde.com/info/avortement-dans-quels-pays-l-ivg-est-il-illegal-429682

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Kenya : pourquoi le succès sportif s'avére dangereux pour les femmes athlètes ,

24 Octobre 2021, 17:47pm

Publié par hugo

Kenya : pourquoi le succès sportif s'avére dangereux pour les femmes athlètes
L'athlète kenyane Agnès Tirop a été retrouvée morte poignardée le 13 octobre.
L'athlète kenyane Agnès Tirop a été retrouvée morte poignardée le 13 octobre.
Petr David Josek / AP
23 OCT 2021
 Mise à jour 23.10.2021 à 13:57 par 
TV5MONDE
 
avec AFP
Le 13 octobre dernier, la coureuse de fond kenyane Agnès Tirop était retrouvée morte poignardée. Cette tragédie a mis en avant les difficultés, qui peuvent s'avérer mortelles, rencontrées par les athlètes féminines dans une société très masculine. 
Avec le succès vient le danger: le meurtre le 13 octobre de l'étoile montante de l'athlétisme kényan Agnes Tirop a révélé la face cachée, parfois tragique, du succès des femmes athlètes dans une société très masculine. Pressions sociales, dépression, exploitation financière : les risques sont nombreux pour les jeunes femmes confrontées à un succès météorique. Ils viennent souvent de leurs entourages, entraîneurs, agents ou même de leurs proches.
Le fardeau de toute une famille
"Les femmes athlètes doivent porter le fardeau de toute une famille", affirme l'ancienne marathonienne Mary Keitany, quelques jours après que son ancienne partenaire d'entraînement, Agnes Tirop, a été retrouvée poignardée à mort à son domicile. Elle avait 25 ans. Arrêté par la police, le mari de la prometteuse double médaillée mondiale du 10 000 m (3e en 2017 et 2019) et 4e des Jeux olympiques de Tokyo sur 5. 000 m est le principal suspect.
 
(Re)voir : Kenya : la championne Agnes Tirop retrouvée morte poignardée
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Durant sa carrière, Keitany a vu de nombreuses jeunes athlètes, comme Tirop, batailler pour tenter d'équilibrer leur vie sportive exigeante avec les attentes et pressions sociales, autour du mariage et de la maternité notamment, tout en étant le principal soutien financier de leur famille élargie.

Selon la quadruple lauréate du marathon de New York, beaucoup de ces jeunes femmes qui se sont consacrées à leur sport dès le plus jeune âge, n'ont pas l'éducation nécessaire pour gérer leurs finances, les exposant à être utilisées comme des "vaches à lait" par des conjoints cupides. "Elles se rendent compte quand il est trop tard que leur investissement leur échappe et elles sombrent dans la dépression", explique l'athlète à la retraite, mère de deux enfants.

Un investissement fatal
Comme pour Tirop, née dans une famille paysanne de la vallée du Rift, le succès sportif constitue pour de nombreux Kényans le moyen de sortir de la pauvreté. Ils s'investissent dans des camps d'entraînement, lieux qui échappent souvent aux règles et connus pour être des foyers de dérives sexuelles.

Il y a tellement de loups là-bas qui attendent pour s'attaquer à ces filles.

Telga Lourope, ancienne athlète

Deux camps dans la vallée du Rift ont été fermés ces dernières années par la Fédération kényane d'athlétisme (AK) pour avoir prétendument exploité des jeunes femmes. "Il y a tellement de loups là-bas qui attendent pour s'attaquer à ces filles", souligne Tegla Loroupe, ancienne détentrice du record du monde du marathon, aujourd'hui âgée de 48 ans.

Des agents payent les familles pour les convaincre de "forcer les filles à abandonner l'école prématurément et à participer à des courses à l'étranger", ajoute-t-elle. "Les jeunes athlètes ne peuvent pas gérer la renommée et l'argent qui leur arrivent si soudainement", estime Wilfred Bungei, champion olympique 2008 du 800 m qui conseille désormais des athlètes en difficulté après avoir lui-même combattu l'alcoolisme.

Souffrir en silence
Les jeunes hommes dépensent leur fortune dans des voitures de luxe ou dans l'alcool; les femmes peuvent, elles, être confrontées à des relations toxiques avec des hommes prédateurs, estime-t-il. "La mort de Tirop est un signal d'alarme", affirme le porte-parole de la fédération kényane, Dominic Ondieki.
 
(Re)voir : Chronique Sport : le choc après la tragédie du meurtre d'Agnès Tirop
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"Les athlètes s'ouvrent maintenant et révèlent les problèmes auxquelles elles sont confrontées dans leur foyer. Il semble que la plupart souffrent en silence", souligne-t-il: "Elles semblent manquer du pouvoir de décision qui est souvent laissé à leurs maris qui prennent le plein contrôle des finances de la famille".

La fédération organise en décembre un atelier sur les droits économiques et sociaux des femmes dans leur foyer et dans leurs relations, en présence de psychologues du sport et des conseillers familiaux. Mais selon beaucoup d'observateurs, le chantier reste énorme pour soutenir les jeunes femmes qui font la gloire de ce pays d'Afrique de l'Est.
De rares personnes sorties du lot
Avec une carrière brillante, une famille et des investissements commerciaux lui assurant sa retraite, Mary Keitany est un rare exemple de réussite à la fois personnelle et professionnelle. Pour l'ancienne athlète de 39 ans, qui n'a commencé à courir qu'après la naissance de son premier enfant, il faut d'abord que cesse la pression omniprésente sur ces femmes.

Certains hommes ne font qu'attendre pour tirer profit de leur travail, ça devrait être sanctionné.

Mary Keitany, ancienne athlète

"Une femme athlète est censée avoir des enfants, se battre rapidement pour perdre du poids, se remettre en forme et reprendre la compétition afin de mettre de la nourriture sur la table pour toute la famille", affirme-t-elle: "Certains hommes ne font qu'attendre pour tirer profit de leur travail, ça devrait être sanctionné."

TV5MONDE
 
avec AFP
 Mise à jour 23.10.2021 à 13:57
SUR LE MÊME THÈME


https://information.tv5monde.com/terriennes/kenya-pourquoi-le-succes-sportif-s-avere-dangereux-pour-les-femmes-athletes-429651

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Masomah Ali Zada : "Les sportifs sont là pour faire des performances et délivrer des messages"

24 Octobre 2021, 12:04pm

Publié par hugo

Masomah Ali Zada : "Les sportifs sont là pour faire des performances et délivrer des messages"
Masomah Ali Zada prend la parole devant le Parlement européen début octobre 2021, lors du European Youth Event (EYE).
Masomah Ali Zada prend la parole devant le Parlement européen début octobre 2021, lors du European Youth Event (EYE).
©Louise Pluyaud
22 OCT 2021
 Mise à jour 23.10.2021 à 17:03 par 
TerriennesLouise Pluyaud
A 25 ans, Masomah Ali Zada est la première cycliste afghane, réfugiée en France, à avoir participé à des Jeux olympiques - c'était à Tokyo, à l'été 2021. Un rêve réalisé, mais rattrapé par une triste réalité : le retour au pouvoir des talibans en Afghanistan. La jeune femme, symbole de liberté et d’émancipation, s’est s’exprimée début octobre au Parlement européen
Chaque année, le European Youth Event (EYE) rassemble, au Parlement européen de Strasbourg, des milliers de jeunes venus de tout le continent. C'est à eux que Masomah Ali Zada, début octobre 2021, s’est adressée pour rappeler que le sort des Afghanes, dont les droits sont aujourd’hui menacés, dépend aussi de la communauté internationale.

European Youth Event (EYE), octobre 2021, Strasbourg. 
European Youth Event (EYE), octobre 2021, Strasbourg. 
©Louise Pluyaud
Masomah Ali Zada est cette jeune Afghane qui, après avoir fui l’insurrection en Afghanistan, où faire du vélo pour une femme relève du défi, a trouvé refuge en France avec sa famille. Surnommées les "petites reines de Kaboul", Masomah et sa soeur Zahra Alizada ont obtenu l’asile politique, intégré un cursus universitaire sans jamais perdre de vue l’ambition de participer aux Jeux olympiques. Un rêve devenu réalité à l'été 2021 pour Masomah, qui a participé aux JO de Tokyo. Aujourd'hui, elle appelle la communauté internationale à agir pour que les femmes afghanes aient à nouveau le droit de faire du sport.

Entretien avec Masomah Ali Zada
Terriennes : Depuis des années vous poursuiviez le rêve de participer aux Jeux olympiques. Cet été, à Tokyo, vous avez participé à l’épreuve du contre-la-montre. Pouvez-vous nous raconter cette expérience ?

Masomah Ali Zada : C’était la première fois que participais à l’épreuve du contre-la-montre. J’étais face à 24 femmes cyclistes, les meilleures du monde. J’ai démarré la première, sans stress, en me disant que dans tous les cas, je ferai de mon mieux. Mes coaches, Thierry Communal et Alejandro Gonzales, directeur sportif de l'équipe féminine BikeExchange, me suivaient en voiture. Sur mon passage, des gens criaient mon nom : "Ali Zada ! Ali Zada !". J’avais l’impression de participer au Tour de France ! Cela m’a beaucoup encouragée.

Les réfugiés de l’équipe olympique m’ont aussi soutenue, en particulier une femme, Luna Solomon. Une Erythréenne de 27 ans, arrivée en Suisse en 2015, retenue pour l’épreuve du tir à la carabine à air comprimé à 10 mètres. Son histoire m’a donné du courage : Luna a un enfant, elle n’a pas de travail, mais le sport lui a permis de sortir de chez elle et de prouver ses capacités.

Au final, j’ai parcouru 22km à 30km/h en 44 minutes. Je suis arrivée 25ème mais j’étais satisfaite, tout comme mes entraineurs. Le principal était d’avoir tenu la promesse que je m’étais faite : représenter les femmes afghanes aux Jeux olympiques. Les sportifs sont là pour faire des performances et pour délivrer des messages. 

Masomah Ali Zada au contre-la-montre individuel de cyclisme féminin aux Jeux olympiques d'été de 2020, le 28 juillet 2021, à Oyama, au Japon. 
Masomah Ali Zada au contre-la-montre individuel de cyclisme féminin aux Jeux olympiques d'été de 2020, le 28 juillet 2021, à Oyama, au Japon. 
©Tim de Waele/Pool Photo via AP

En août 2021, l'Afghanistan est retombé aux mains des talibans après l'effondrement des forces gouvernementales. Vous attendiez-vous à leur retour ?

Lorsque j’étais encore à Tokyo, à chaque fois que je consultais mon fil d’actualité sur Facebook, cela me rendait tellement triste. Je n’arrivais plus à dormir. Puis j’ai cessé de regarder les informations, à force de me sentir inutile. Le retour des talibans n’est pas étonnant. Je n’ai jamais eu confiance ni dans le nouveau gouvernement ni dans les forces américaines. Le peuple afghan a été abandonné. Les talibans ont beau dire qu’ils ont changé mais je n’y crois pas.
 

Votre famille, ainsi que les membres de l’équipe féminine de cyclisme afghane, sont-elles en sécurité ?

Grâce à l’action de David Lappartient, président de l’Union cycliste internationale (UCI), conjointe avec celle de l’ambassade de France, ma grande soeur, ainsi que son mari et ses deux enfants, ont réussi à fuir le pays. Ils sont arrivés en France où ils se sont installés dans une maison en Bretagne. Ils ont vraiment été accueillis chaleureusement par les habitants. Mes deux neveux ont fait leur rentrée scolaire en septembre. Les retrouvailles à l’aéroport ont été intenses ! Je ne pensais jamais les revoir un jour… Toutefois, si mon parcours sportif m’a bien appris une chose, c’est que rien n’est impossible.

Des membres de l’équipe féminine de cyclisme afghane ont également été exfiltrées. Certaines sont en Suisse ou en Italie. Beaucoup de mes proches, des oncles, des tantes, des cousins, sont encore là-bas. Avec ma famille, nous sommes tous les jours en contact avec eux via WhatsApp. Leurs craintes sont surtout pour les jeunes : les talibans veulent les réquisitionner. Les garçons pour devenir des combattants et les filles pour être mariées de force…

Lorsque je me mets à la place des femmes afghanes, cela me désole d’imaginer ma vie sans aucune perspective d’avenir.

Masomah Ali Zada

Que craignez-vous pour les femmes afghanes ?

Un retour en arrière… Avec les talibans au pouvoir, elles vont devoir vivre cloitrées chez elles. Avant leur arrivée, beaucoup de jeunes femmes suivaient des études, un parcours sportif, etc. Ce sont des années perdues ! J’ai échappé aux discriminations, aux violences physiques que je subissais sur les routes avec mon vélo de la part d’Afghans influencés encore par la mentalité talibane. La France m’a offert d’innombrables possibilités, dont celle de participer aux Jeux olympiques - même si la volonté dépend avant tout de moi - et un futur. Lorsque je me mets à la place des femmes afghanes, cela me désole d’imaginer ma vie sans aucune perspective d’avenir.

Si je suis venue au Parlement européen, sur l’invitation du Comité national olympique et sportif français (CNOSF), c’est pour dire que les femmes afghanes devraient avoir le droit d’asile sans discussion dans les pays européens. Avec Thierry et Patrick Communal, nous espérons prendre contact avec des eurodéputé.e.s susceptibles de défendre une réelle politique d’accueil au sein de l’Union européenne. Il ne suffit pas de témoigner son soutien avec le peuple afghan, les gouvernements peuvent par exemple négocier avec plus d’insistance avec les talibans pour défendre les droits des femmes. Plus que de dire, il faut agir !

Voir notre dossier ► FEMMES AFGHANES SOUS RÉGIME TALIBAN : AU NOM DE LA LIBERTÉ

Quel message voulez-vous transmettre à la jeunesse européenne ?

Désormais en Afghanistan, beaucoup de femmes ne peuvent plus aller à l’école, à l’université, travailler ou faire du sport. Elles sont privées de leurs droits basiques. Ici, en Europe, les gens sont libres. Ils ne vivent pas dans un pays en guerre ni soumis à l’insécurité. Ce que je veux dire aux jeunes, c’est qu’ils ont toutes les possibilités pour leurs études, leur travail, faire du sport, etc. Ils doivent prendre conscience de leur chance même si, bien sûr, atteindre ses objectifs ne se fait pas sans détermination ni motivation.
 

Quels sont vos prochains objectifs ?

En priorité mes études. Je viens de rentrer en Licence 3 de Génie civil à l’université de Lille et je dois trouver un stage pour janvier. Je compte aussi passer mon permis. Même si mon père m’a conseillée de faire une chose après l’autre : d’abord obtenir la licence puis le permis. Bien sûr, je garde dans un coin de ma tête une potentielle participation aux Jeux Olympiques 2024. Pour l’heure, si je reprends le vélo ce sera plutôt pour le plaisir, pas encore pour la compétition.

(Re)lire dans Terriennes : 

► Masomah Alizada, petite reine de Kaboul, en selle pour les JO
► Droit d'asile : les « petites reines de Kaboul » en roue libre, en Bretagne
► Les dangers du vélo pour les Afghanes : deux "petites reines de Kaboul"
obtiennent enfin l'asile en France
► Le vélo fait avancer les femmes
► En Afghanistan, au Rwanda, à Gaza, voici les reines de la "petite reine"

TerriennesLouise Pluyaud
 Mise à jour 23.10.2021 à 17:03
SUR LE MÊME THÈME


https://information.tv5monde.com/terriennes/masomah-ali-zada-les-sportifs-sont-la-pour-parvenir-des-performances-et-pour-delivrer-des

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Festival international des écrits de femmes : à la rencontre des autrices canadiennes francophones

24 Octobre 2021, 11:50am

Publié par hugo

 Festival international des écrits de femmes : à la rencontre des autrices canadiennes francophones
Les autrices Brigitte Pilote, Marie-Eve Lacasse et DaphnéB (de gauche à droite) débattent du jeune roman canadien francophone au Fief, le 17 octobre 2021, autour de Josyane Savigneau. 
Les autrices Brigitte Pilote, Marie-Eve Lacasse et DaphnéB (de gauche à droite) débattent du jeune roman canadien francophone au Fief, le 17 octobre 2021, autour de Josyane Savigneau. 
©Terriennes (LC)
19 OCT 2021
 Mise à jour 19.10.2021 à 17:58 par 
TerriennesLiliane Charrier
Anne Hébert ou Gabrielle Roy, Nelly Arcan ou Louky Bersianik… En France, qui les a lues ? L'édition 2021 du Festival international des écrits de femmes lève le voile sur tout un pan de la littérature féminine méconnu en France : celle qui bouillonne au Canada francophone. Une littérature de pionnières, jeune et moderne, riche et provocante, mais qui se protège.
 
Qui pense littérature canadienne pense d'abord à Margaret Atwood et à sa Servante écarlate, qui a fait le tour du monde, ou encore Mazo de la Roche, qui signa l’immortelle saga des Jalna, récemment rééditée. Des autrices canadiennes, certes, mais pas francophones... Les oeuvres de femmes telles que Laure Conan, Louky Bersianik, Kim Thúy, Daphné B, Brigitte Pilote ou Antonine Maillet - autrices de renom au Canada - restent, en France, terra incognita, alors qu'elles ont écrit en français.

A l’image de toute la culture québécoise, la littérature canadienne francophone se protège, avant tout des influences états-uniennes, et elle ne s’exporte pas.

 Marie-Eve Lacasse, autrice canadienne
"A l’image de toute la culture québécoise, la littérature canadienne francophone se protège, avant tout des influences états-uniennes, et elle ne s’exporte pas," pense Marie-Eve Lacasse, autrice canadienne installée en France depuis vingt ans. Caitlin Workman, directrice du Centre culturel canadien en France, a aussi sa petite idée sur la question : "La France a une culture si dense et riche en littérature qu’il n’y a pas toujours de place pour les autres, dit-elle avec gentillesse, se félicitant de ce "festival qui met à l’honneur des écrivaines qui font vivre leur culture, leur vie, et qui montrent aussi, avec un regard intimiste, un autre Canada que celui des grandes villes du Québec."


Un festival aux accents canadiens
L'édition 2021 du "Festival international des écrits de femmes", le "Fief" s'est tenu les 16 et 17 octobre 2021 à la maison de Colette, à Saint-Sauveur en Puisaye, aux portes de la Bourgogne, à l'occasion du jumelage entre la maison de Colette, en France, et la maison de Gabrielle Roy, au Canada. Deux jours durant, autrices, traductrices, poétesses, expertes... ont fait connaître avec passion et érudition des femmes et leurs oeuvres méconnues en France.
 

Les écrivaines canadiennes sont toutes un peu des pionnières.

Caitlin Workman, directrice du Centre culturel canadien en France
"Les écrivaines canadiennes sont toutes un peu des pionnières, pour Caitlin Workman. Nous sommes un pays très jeune par rapport à la France, qui a une histoire culturelle et littéraire très moderne du simple fait que nous n’avons que 153 ans. Il y émergent des idées sur le féminisme, sur l’exploration du territoire, de soi, de la vie qui font l’unicité de la littérature canadienne et de toute l’œuvre qu’elle génère d’est en ouest." Kim Thúy, par exemple, écrivaine d’origine vietnamienne établie au Québec, raconte, en français, son périple depuis le Vietnam pour arriver au Canada et sa vie en exil "de façon très poétique avec un usage sublime des mots, du langage et de la métaphore," souligne Caitlin Workman. 

Pour cette jeune Canadienne qui a grandi en France, Colette, aussi, est une pionnière : "Elle a inspiré beaucoup d’écrivaines canadiennes, en défrichant le chemin pour les féministes et tant d’autres autrices, jusqu'au Canada."

► Voir  toutes les interventions des participant.e.s à l’édition 2021 du Festival international des écrits de femmes

Gabrielle Roy, femme libre et indépendante

Côté pionnière, on pense d'abord à Gabrielle Roy, cette autrice canadienne issue de la communauté francophone du Manitoba anglophone, qui, comme Colette, vécut en femme libre et indépendante, voyageant et explorant des territoires littéraires encore en friche au Québec - le musée Colette propose d'ailleurs une exposition mettant en parallèle les vies des deux écrivaines, et qui a inspiré le thème de cette 9ème édition du Fief.

Autrice, traductrice et professeure à l’université de Montréal, Lori Saint-Martin est fascinée par ces écrivaines qui sont parties à la conquête d'autres horizons pour fuir leur milieu - souvent leur famille et encore plus souvent leur mère - et qui y sont revenues bien plus tard via l'écriture. Elle recommande aux lectrices qui aiment les écrits de Colette sur sa mère, Sido, et sur son rapport au départ et aux retrouvailles par l’écriture, de lire Gabrielle Roy.

Et puis sa mère est morte et elle (Gabrielle Roy) renoue avec elle dans l’écriture, avec des écrits d’une beauté et d’une nostalgie extraordinaire.

Lori Saint-Martin, autrice et traductrice à l'université de Montréal
"Dans les années 1950 et 1960, Gabrielle Roy a écrit sur son 'devenir jeune femme', sur sa mère qu’elle adorait et qui lui disait de vivre sa vie, explique Lori Saint-Martin. Mais Gabrielle Roy a décidé qu’elle ne pouvait pas vivre sa vie comme sa mère le voulait. Alors elle est partie, elle s’est éloignée. Et puis sa mère est morte et elle renoue avec elle dans l’écriture, avec des écrits d’une beauté et d’une nostalgie extraordinaire."

Ecrire son exil pour mieux revenir

Surmonter la rupture par l’écriture, c’est aussi ce qu’a vécu Marie-Eve Lacasse, autrice québécoise installée en France depuis vingt ans.

Sa rupture avec les siens et son exil en France, qu’elle voulait "pour toujours", avec son cortège de mauvaises raisons et de négations voulues de son origine – gommer un accent, changer de vocabulaire… -, Marie-Eve Lacasse les dissèque dans Autobiographie de l'étranger. Depus la parution de son livre, en 2020, les liens avec les siens, peu à peu, se renouent, témoigne-t-elle. 

Trois ans auparavant, l'autrice s’était intéressée à Peggy Rose, qui fut la compagne de l’écrivaine française Françoise Sagan.

Il n’y a pas que les hommes qui gardent dans l’ombre une muse qu'ils n'assument pas.

Marie-Eve Lacasse, autrice québécoise installée en France, à propos de Françoise Sagan
"Il n’y a pas que les hommes qui gardent dans l’ombre une muse qu'ils n'assument pas," remarque-t-elle avec un demi-sourire. Son roman Peggy dans les phares a été remarqué et primé en France comme au Canada.


Ecrire pour renouer avec ses ancêtres
Caitlin Workman et la poétesse innue Joséphine Bacon au Festival international des écrits de femmes, le 16 octobre 2021 à Saint-Sauveur-en-Puisaye. 
Caitlin Workman et la poétesse innue Joséphine Bacon au Festival international des écrits de femmes, le 16 octobre 2021 à Saint-Sauveur-en-Puisaye. 
©Terriennes (LC)
C’est avec sa langue, ses traditions et sa culture ancestrale que la poétesse innue Joséphine Bacon a renoué grâce à l’écriture. Entrée au pensionnat de Maliotenam, au Québec, à l'âge de 5 ans, elle en est sortie à 19 ans. Encadrée par des religieuses catholiques, elle a appris à lire et à écrire le français, loin de la vie nomade de ses ancêtres.

Dans les années 1990, désormais "lettrée", Joséphine Bacon est affectée par le département des Affaires indiennes auprès d’une anthropologue, Sylvie Vincent, pour l’assister dans ses recherches sur les Premières nations. "A l’époque, les ecclésiastiques et les anthropologues étaient les seuls à s’intéresser à la culture innue, se souvient la poétesse, aujourd'hui âgée de 74 ans. Pour elle, j’enregistrais les récits des anciens sur cassettes, je retranscrivais leurs paroles, puis je les traduisais."
Alors Joséphine Bacon réapprend les mots des nomades qu'elle avait oubliés pendant ses années de pensionnat. Elle réapprend la langue des anciens.

J’écris pour les aînés, pour qu’ils puissent lire leur vie en mots simples.

Joséphine Bacon, poétesse innue
Aujourd'hui, elle enseigne l'innu et c’est en innu qu’elle écrit ses poèmes : "J’écris pour les aînés, pour qu’ils puissent lire leur vie en mots simples. Pour que les générations qui viennent n’oublient pas que leurs ancêtres étaient des gens qui marchaient, qui n’avaient pas besoin d’écrire parce qu’ils racontaient. Pour que leurs mots vivent."
 

"Les textes féminins humoristiques restent peu lus, peu connus"
Jeanne Mathieu-Lessard, chercheuse à l’université de Montréal, s'est penchée sur la présence des femmes dans les anthologies de l’humour de la littérature francophone. L’Euguélionne, de Louky Bersianik, l’un des premiers romans féministes de l’histoire du Québec, ne joue-t-il pas sur les ressorts de l’ironie et de la parodie ?


"Les femmes sont là depuis longtemps, témoigne la jeune chercheuse. Chroniqueuses et chanteuses au début du xxe siècle. Critiques jouant sur l’ironie dans les années 1960, puis au théâtre dans les années 1970, suivi par le roman, la poésie, la bd dans les années 1990. Et avec le nouveau siècle, les blogueuses, les autrice de webserie, les performeuses." 

Le premier diplôme d’humour du monde, créé en 1988, est dû à une femme, Louise Richer, fondatrice de l’Ecole nationale de l’humour de Montréal. Depuis, note Jeanne Mathieu-Lessard, dans toutes les autres institutions québécoises qui travaillent sur l’humour des femmes, les postes de responsabilité sont occupées par des femmes. "Or cela ne se reflète pas dans les connaissances, déplore la chercheuse. Les textes féminins humoristiques restent peu lus, peu connus."

(Re)lire aussi dans Terriennes :

► "La Servante écarlate", la série qui dérange l'Amérique de Donald Trump
►  "Margaret Atwood, ou la force des mots", portrait intime de l'auteure de "La servante écarlate"
► L'écrivaine Gabrielle Roy, "miroir" de Gabrielle Colette au Canada
► Ecrits de femmes : dramaturges chez Colette pour dire les mots et maux du théâtre


https://information.tv5monde.com/terriennes/festival-international-des-ecrits-de-femmes-la-rencontre-des-autrices-canadiennes

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Cancer du sein: un nouveau traitement disponible en France pour "gagner des mois de vie"

24 Octobre 2021, 11:34am

Publié par hugo

 INFO
Cancer du sein, ce cancer si féminin
Cancer du sein: un nouveau traitement disponible en France pour "gagner des mois de vie"
Des centaines de femmes atteintes d'un cancer du sein très agressif auront accès en France dès le mois prochain à un traitement innovant qui allonge la durée de survie de plusieurs mois
Des centaines de femmes atteintes d'un cancer du sein très agressif auront accès en France dès le mois prochain à un traitement innovant qui allonge la durée de survie de plusieurs mois
afp.com - ANNE-CHRISTINE POUJOULAT
23 OCT 2021
 Mise à jour 23.10.2021 à 16:58 
Par Isabelle TOURNÉ
 AFP 
© 2021 AFP
Des centaines de femmes atteintes d'un cancer du sein très agressif auront accès en France dès le mois prochain à un traitement innovant qui allonge la durée de survie de plusieurs mois: un "espoir", en attendant d'autres thérapies.

Si on pense communément que le cancer du sein se soigne bien désormais, ce n'est pas le cas du cancer dit "triple négatif", qui touche environ 15% des patientes, soit 9.000 nouveaux cas par an.

Sa caractéristique: il ne présente aucun marqueur (récepteurs hormonaux ou protéine HER2) à la surface des cellules cancéreuses, susceptible de répondre à une thérapie ciblée existante.

Les risques de récidives sont élevés: 30% dans les trois ans qui suivent le diagnostic.

En cas de récidive avec métastases, le pronostic de ce cancer ne s'est pas amélioré au cours des 20 dernières années faute de thérapies efficaces: un taux de survie à cinq ans de 11,3%.

Les femmes touchées sont souvent plus jeunes que la moyenne (40% ont moins de 40 ans).

Aude Le Roux, 35 ans, est dans ce cas. Son cancer "triple négatif", détecté en mars 2020, a métastasé. Maman d'un petit garçon de trois ans, qu'elle "aimerait voir grandir", elle sait que les mois lui sont désormais comptés. Seul espoir concret pour le moment: l'accès prochain en France à un nouveau traitement, le Trodelvy: "ce n'est pas le traitement miracle mais cela va permettre de gagner des mois de vie", avance-t-elle.

Cette nouvelle thérapie est un traitement par anticorps conjugué à une chimiothérapie, fabriqué par le laboratoire américain Gilead, qui s'adresse aux femmes "en échec thérapeutique" après avoir déjà reçu deux autres traitements.

Des résultats d'études ont montré que la médiane de survie sans progression de ces tumeurs était augmentée de quatre mois et que la médiane de survie globale était doublée (12,1 mois, contre 6,7 mois avec la chimiothérapie).

"C'est un vrai progrès, on n'avait jamais eu d'aussi bons résultats dans cette situation pour le cancer du sein triple négatif métastatique", assure à l'AFP Delphine Loirat, oncologue médicale à l'Institut Curie et investigatrice principale de l'étude ASCENT, qui a évalué cette thérapie.

- "Besoin en urgence" -

Le ministre de la Santé Olivier Véran, l'a récemment annoncé à l'Assemblée nationale: le Trodelvy sera disponible en France en accès précoce à compter du 1er novembre.

Jusqu'à présent, en attendant l'autorisation de mise sur le marché (AMM) par l'Agence européenne des médicaments - qui vient juste d'être donnée -, des autorisations temporaires d'utilisation (ATU) nominatives avaient été accordées en France, bénéficiant à quelques dizaines de femmes seulement.

Mais le pays s'était ensuite heurté à un problème d'approvisionnement.

"Grâce à la mobilisation conjointe de nombreux acteurs (associations, oncologues, politiques, médias...), nous avons obtenu du laboratoire un accès précoce pour toutes les patientes qui en ont besoin", se félicite Isabelle Yoldjian, directrice médicaments en gynécologie à l'Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM).

Claude Coutier, 52 ans, porte-parole du collectif #Mobilisationtriplettes, constitué il y a moins d'un an par des femmes atteintes du cancer triple négatif, ne peut qu'applaudir le résultat de cette "action collective": "un récent sondage nous a montré que quelque 600 femmes ont besoin en urgence du Trodelvy".

"Des familles vont pouvoir rester ensemble plus longtemps, ça donne l'espoir de voir arriver ensuite d'autres traitements", dit-elle.

Car comme d'autres tumeurs, le cancer du sein triple négatif métastatique ne se guérit pas.

"Nous voulons soutenir la recherche, à ce jour les thérapies innovantes pour ce cancer sont quasi-inexistantes, hors essais cliniques", rappelle Claude Coutier.

Parmi les programmes en cours en France, l'essai clinique Mondrian de l'Institut Curie a été lancé pour pouvoir estimer rapidement si un cancer du sein triple négatif répond ou non à la chimiothérapie et gagner ainsi du temps.

L'Institut Gustave-Roussy a de son côté initié le programme Compass, dont l'objectif est d'évaluer l'efficacité de différentes combinaisons de traitements innovants.

Des études ont aussi montré que l'immunothérapie (une approche thérapeutique qui agit sur le système immunitaire) améliore la survie globale de certaines femmes atteintes d'un cancer du sein métastatique triple négatif.

Par Isabelle TOURNÉ
AFP
© 2021 AFP
 Mise à jour 23.10.2021 à 16:58
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https://information.tv5monde.com/terriennes/cancer-du-sein-un-nouveau-traitement-disponible-en-france-pour-gagner-des-mois-de-vie-429617

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Pourquoi la campagne du gouvernement sur le handicap suscite le malaise , femmes,

24 Octobre 2021, 11:33am

Publié par hugo

Pourquoi la campagne du gouvernement sur le handicap suscite le malaise
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Pourquoi la campagne du gouvernement sur le handicap suscite le malaise
Pourquoi la campagne du gouvernement sur le handicap suscite le malaise
Clément Arbrun 
Par Clément Arbrun
Publié le Mercredi 20 Octobre 2021
"Avez-vous consulté des personnes handicapées avant de choisir de faire cette campagne ?". La nouvelle campagne gouvernementale de sensibilisation au handicap suscite la polémique du côté des associations.
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"En nous mobilisant, nous pouvons améliorer le quotidien et accélérer la construction d'une société plus inclusive, plus juste, plus équitable". Voilà le message du Secrétariat d'Etat auprès du Premier ministre chargé des Personnes Handicapées, accompagnant la dernière campagne gouvernementale de sensibilisation au handicap. Il est limpide, et auréolé d'un slogan : "Voyons les personnes avant le handicap".

De fait, les trois spots de cette nouvelle campagne nous montrent des tranches de vie dans des lieux familiers (bar, cantine de lycée, soirée d'entreprise), scènes au sein desquelles des personnes en situation de handicap ne sont pas renvoyées - justement - à leur handicap. Si le message derrière paraît bienveillant, l'idée centrale ("Voyons les personnes avant le handicap", "Changer de regard") a fait grincer les dents des associations.

"Avez vous consulté des personnes handicapées avant de choisir de faire cette campagne ? Non parce que nous précisément, ON N'EN PEUT PLUS, de cette idée", a ainsi fustigé l'association Les Dévalideuses, collectif féministe qui démonte les idées reçues sur le handicap.

Une campagne hors propos?

"Dire qu'il faut changer de regard sur le handicap sous-entend qu'il n'y a pas de problème structurel, et que la majorité des problèmes viennent de l'absence de sensibilisation du public aux questions du handicap. De fait, on individualise le problème du validisme, et on le dépolitise", développe le collectif féministe, qui invite à agir "par la loi et par l'action". Le validisme désigne les privilèges des personnes "valides", qui ne sont pas en situation de handicap, et les préjugés et discriminations dont font l'objet les personnes en situation de handicap.

Une réalité qui rend cette campagne quelque peu désuète. "On a besoin de plus que ça aujourd'hui. Je pense qu'on aurait mieux fait de mettre un peu d'argent dans l'accessibilité que dans un film, ou trois, qui vont nous sensibiliser. Les pouvoirs publics devaient faire passer une loi en 2005 qui devait donner l'accès aux mairies, aux écoles, etc. On a remis cette loi une fois, deux fois, trois fois... Est-ce qu'on a pensé à demander aux handicapés de réfléchir à cette campagne ? Je ne pense pas", a dénoncé à l'unisson l'acteur Dominique Farrugia, atteint d'une sclérose en plaques depuis une trentaines d'années.

De même, pour le site Madmoizelle, c'est une campagne "pleine de bonnes intentions, mais qui sonne creux", dans la mesure où réfléchir aux clichés, dire qu'on ne voit pas le handicap, "est insuffisant, dans un pays toujours mauvais élève quand il s'agit de respecter les droits des personnes handicapées".

SOCIÉTÉ NEWS ESSENTIELLES HANDICAP DISCRIMINATION GOUVERNEMENT RÉSEAUX SOCIAUX


https://www.terrafemina.com/article/handicap-pourquoi-la-campagne-du-gouvernement-suscite-le-malaise_a360438/1

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"H24", l'étourdissante série d'Arte sur les violences faites aux femmes

24 Octobre 2021, 06:06am

Publié par hugo

 "H24", l'étourdissante série d'Arte sur les violences faites aux femmes
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Bande-annonce "H24" sur Arte
Catherine Rochon 
Par Catherine Rochon
Publié le Vendredi 22 Octobre 2021
24 petits films pour dire les violences quotidiennes que subissent les femmes : tel était le défi lancé par Valérie Urrea et Nathalie Masduraud à 24 autrices et 24 actrices engagées. Le résultat, la série "H24", est saisissant. Un choc à découvrir sur Arte.
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Valeria Bruni Tedeschi danse, comme en transe. Des mouvements saccadés tandis qu'elle raconte l'enfer. "Le cri a duré un an, personne ne l'a entendu", achève-t-elle. Elle est en train de mourir.

Ce court-métrage aussi hypnotique que glaçant fait partie d'une collection inédite diffusée dès ce samedi 23 octobre sur Arte : H24 - 24 heures dans la vie d'une femme. 24 petits films, 24 autrices européennes, 24 actrices pour dire ces micro-agressions quotidiennes, la violence larvée ou frontale, les mots qui brûlent, les regards qui oppressent, les coups qui assomment, les gestes qui tuent.

La forme originale de cette série manifeste - ces 24 créations forment une boucle de 24 heures- donne le tournis. Et la nausée, si l'on se risque à les regarder d'affilée. Féminicide, revenge porn, pédocriminalité, emprise, violences conjugales, sexisme ordinaire, violences obstétricales, harcèlement de rue... Cette mosaïque de courts-métrages offre un panorama vertigineux des violences qu'une femme peut subir au cours de la journée, de la nuit, de sa vie.

La parole brute des victimes est placée au centre de chaque film tandis que les hommes se trouvent relégués à la marge, mutiques ou invisibles. Mais leur présence hante et imprègne tous ces récits, les voix et les regards.

Série "H24" sur Arte
Série "H24" sur Arte
"Exaspérées de voir des destins réduits à des entrefilets dans la presse, nous avons imaginé ces 24 films – plus un bonus – situés, chacun, à une heure précise. Nous souhaitions rendre la parole aux anonymes, victimes ou résistantes, et créer un espace où se réapproprier nos histoires afin qu'elles ne nous échappent plus", explique à Arte la réalisatrice Valérie Urrea, à l'origine du projet aux côtés de Nathalie Masduraud.

"Un objet de sensibilisation"
Seules contraintes de l'exercice imposé par les deux directrices de la collection ? Proposer un monologue d'environ trois minutes en respectant une unité de temps, de lieu et de personnages. "C'était l'occasion pour différentes générations de comédiennes, d'écrivaines et de réalisatrices de faire entendre leur voix au sein d'un mouvement qu'elles soutiennent", développe Nathalie Masduraud.

Des autrices telles que Christiane Taubira, Sofi Oksanen, Rosa Montero, Alice Zeniter, Chloé Delaume, Aloïse Sauvage ou encore Lydie Salvayre ont ainsi livré leur texte, esquissant, chacune dans leur style, les contours de ces violences systémiques qui se déploient à travers la sphère privée, l'espace public, le monde de l'entreprise. Et ce, dans tous les pays d'Europe.

Car ces 24 histoires sont toutes inspirées de faits réels survenus en Italie, Espagne, Groenland, Finlande, France, Royaume-Uni. On y retrouve ainsi l'agression de Marie Laguerre (incarnée ici par Camille Cottin) dont le geste de révolte contre son harceleur avait été filmé. Ou encore la terrible décision de deux juges italiennes qui avaient considéré qu'une migrante était "trop moche pour être violée".

Gage était donné à des réalisatrices comme Charlotte Abramow, Nora Fingscheidt, Clémence Poésy ou Sandrine Bonnaire de retranscrire ces mots en images. Et à des actrices comme Diane Kruger, Camille Cottin, Anaïs Demoustier, Céleste Brunnquel, Valeria Bruni Tedeschi, Souheila Yacoub, Garance Marillier ou Deborah Lukumuena de leur donner corps et voix.

Au-delà de son impact artistique et politique, les showrunneuses espèrent que cette collection saisissante portera des vertus pédagogiques. "Les récits d'H24 ont déjà suscité la parole lors des projections réservées aux équipes et à leurs familles. Notre plus beau cadeau : voir la série devenir un objet de sensibilisation pour accompagner plus largement cette libération", s'enthousiasme Nathalie Masduraud.

Aussi poétique, audacieux qu'étourdissant, ce tour de cadran cinématographique se conclut par l'image puissante d'une boxeuse en posture de combat, impulsant un élan d'espoir salutaire. "Ça, c'est mon corps !", cingle-t-elle. Comme un appel à la résistance.

H24- 24 heures dans la vie d'une femme

Une série conçue et dirigée par Nathalie Masduraud et Valérie Urrea

À partir du samedi 23 octobre à 20.45 sur ARTE et sur arte.tv


https://www.terrafemina.com/article/-h24-pourquoi-regarder-la-serie-choc-d-arte-sur-les-violences-faites-aux-femmes_a360501/1?fbclid=IwAR1aQM1ry1OWtB9VvSg3uO_5QqOvgeo-AqMGmCAlsZwBNyAXsxik6cTk26w

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Est-il vrai que 13 départements ne comptent plus aucun gynécologue, comme l’affirme Marine Le Pen ?

24 Octobre 2021, 05:49am

Publié par hugo

 Est-il vrai que 13 départements ne comptent plus aucun gynécologue, comme l’affirme Marine Le Pen ?
écouter (4min)

Le vrai du faux
Antoine Krempf, Joanna Yakin, Emilie Gautreau, Thomas Pontillon et Gérald Roux
Du lundi au vendredi à 6h11, 7h34, 9h35, 11h36 et 22h32

s'abonner
La candidate du Rassemblement national à la présidence de la République dénonce le recul de l’accès des femmes à la santé.  

Article rédigé par

franceinfo - Gérald Roux
Radio France
Publié le 21/10/2021 18:04
 Temps de lecture : 2 min.
Marine Le Pen, candidate du Rassemblement national à la présidentielle 2022, lors du congrès du parti à Perpignan, le 4 juillet 2021. (VALENTINE CHAPUIS / AFP)
Marine Le Pen, candidate du Rassemblement national à la présidentielle 2022, lors du congrès du parti à Perpignan, le 4 juillet 2021. (VALENTINE CHAPUIS / AFP)
Alors que les déserts médicaux se multiplient dans les zones rurales, Marine Le Pen met en avant le sort des femmes. Interrogée sur France 2 mardi 19 octobre la candidate à l’Élysée affirme que "dans 13 départements en France, il n'y a plus de gynécologue". C’est faux même s’il existe un vrai problème sur ce sujet. La Cellule le Vrai du faux vous explique pourquoi.

Deux catégories principales de gynécologues
Il existe deux grandes familles de gynécologues : les gynécologues médicaux, qui suivent les femmes tout au long de leur vie, et les gynécologues obstétriciens, qui s’occupent de la grossesse et l'accouchement mais aussi des autres moments de la vie des femmes. Pour les gynécologues médicaux, 13 départements n'en comptent effectivement aucun, d’après le conseil de l'Ordre des médecins (Hautes-Alpes, Cher, Corrèze, Creuse, Loir-et-Cher, Haute-Marne, Meuse, Nièvre, Haut-Rhin, Deux-Sèvres, Yonne, Territoire de Belfort et Mayotte). 

Mais cela ne veut pas dire que ces départements ne comptent plus du tout de gynécologues, comme le dit Marine Le Pen dans un raccourci.

Car il y a les gynécologues obstétriciens qui, au-delà de leur travail sur la grossesse et l’accouchement, s’occupent du suivi des femmes en dehors des étapes de l’enfantement. Cette catégorie de gynécologues est même la plus nombreuse et est implantée dans tous les départements. Par exemple, dans le Haut-Rhin, s’il n’y a aucun gynécologue médical, il existe 61 obstétriciens, sans compter les gynécologues en hôpital et en clinique.  

Les gynécologues médicaux en perte de vitesse
Reste que les gynécologues médicaux sont peu nombreux en France. On n’en compte que 2,6 pour 100 000 femmes. Leur nombre va encore baisser en raison des départs à la retraite car leur âge moyen est de 65 ans. Cette pénurie s’explique par le fait que la France a arrêté de former cette catégorie de gynécologues entre 1984 et 2003 car elle n'était pas reconnue au niveau européen. Seuls les gynécologues obstétriciens ont continué à être formés. La spécialité a finalement été rétablie en 2003, mais ce vide total de formation a des conséquences durables.

Quant aux gynécologues obstétriciens, ils sont aujourd’hui largement majoritaires ; leur nombre augmente depuis 2012 et ils sont plus jeunes. Cependant, les départements ruraux en manquent ; et il y a aussi des pénuries dans les hôpitaux. En dehors des gynécologues, rappelons que les médecins généralistes et les sages-femmes contribuent au suivi des femmes tout au long de leur vie.


https://www.francetvinfo.fr/replay-radio/le-vrai-du-faux/est-il-vrai-que-13-departements-ne-comptent-plus-aucun-gynecologue-comme-laffirme-marine-le-pen_4796647.html

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Le gouvernement débloque un million d'euros sur deux ans pour favoriser l'égalité femmes-hommes en milieu rural

24 Octobre 2021, 05:43am

Publié par hugo

 Le gouvernement débloque un million d'euros sur deux ans pour favoriser l'égalité femmes-hommes en milieu rural
Selon le gouvernement, "cette enveloppe prendra la forme d'un appel à manifestation d'intérêt qui permettra de financer des actions adaptées aux spécificités des territoires ruraux".

Article rédigé par

franceinfo avec AFP
France Télévisions
Publié le 20/10/2021 17:59
Mis à jour le 20/10/2021 18:39
 Temps de lecture : 1 min.
Elisabeth Moreno, ministre déléguée auprès du Premier ministre en charge de l'égalité femme-homme, à Paris, le 13 octobre 2021. (XOSE BOUZAS / HANS LUCAS / AFP)
Elisabeth Moreno, ministre déléguée auprès du Premier ministre en charge de l'égalité femme-homme, à Paris, le 13 octobre 2021. (XOSE BOUZAS / HANS LUCAS / AFP)
Le gouvernement a annoncé, mercredi 20 octobre, avoir débloqué un million d'euros sur deux ans pour soutenir les associations "œuvrant pour l'égalité entre les femmes et les hommes en milieu rural", où se produit "la moitié des féminicides". "Si les violences au sein du couple touchent tous les milieux sociaux, la moitié des féminicides a lieu en milieu rural", ont expliqué dans un communiqué commun la ministre chargée de l'Egalité femmes-hommes Elisabeth Moreno et le secrétaire d'Etat à la Ruralité Joël Giraud.

"Les victimes de ces violences faites aux femmes sont souvent confrontées à des difficultés supplémentaires avec un tissu associatif moins développé et donc moins accessible", ont-ils poursuivi. "Cette enveloppe prendra la forme d'un appel à manifestation d'intérêt qui permettra de financer des actions adaptées aux spécificités des territoires ruraux." Les domaines d'action concernés sont l'accès aux droits, la lutte et la prévention des violences faites aux femmes en milieu rural ou encore l'autonomie économique et l'insertion professionnelle des femmes en milieu rural.


https://www.francetvinfo.fr/societe/feminicides/le-gouvernement-debloque-un-million-d-euros-sur-deux-ans-pour-favoriser-l-egalite-femmes-hommes-en-milieu-rural_4814917.html

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