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livres feministe

Madame le Maire, Liberté, égalité, transidentité

13 Septembre 2023, 00:10am

Publié par hugo 🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️

 
Madame le Maire, Liberté, égalité, transidentité
    
INFORMATIONS
EAN13
9782213720470
ISBN
978-2-213-72047-0
Éditeur
Fayard
Date de publication
07/09/2022
Collection
Documents (1)
Nombre de pages
216
Dimensions
21,5 x 13,7 x 1,7 cm
Poids
274 g
Langue
français
Fiches UNIMARC
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Madame le Maire
Liberté, égalité, transidentité
De Marie Cau
Fayard
Documents
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19.00
Autre version disponible
Livre numérique  - Fayard
PRÉSENTATION
« Je suis la première femme trans élue de la République. Aux municipales de 2020, les électrices et électeurs de Tilloy-Lez-Marchiennes, petit village du nord de la France à la frontière belge, ont choisi de me confier leurs voix.
Ma transidentité a-t-elle pesé dans ce vote ? Certains ont-ils voté pour moi parce que j’étais trans ? D’autres m’ont-ils exclue d’office par transphobie ? Peut-être. Mais je sais aujourd’hui que, pour la plus grande majorité des habitants, cela n’a aucune importance.
J’ai œuvré toute ma vie pour que l’on ne me voie pas uniquement à travers le prisme de ma transidentité. J’ai voulu me présenter à des élections et que l’on vote pour moi et pour mes idées.
J’y suis parvenue, mais la route a été longue. C’est là une de mes plus belles victoires. Et sans conteste une victoire pour notre société. »
 
Marie Cau évoque pour la première fois sa transition, effectuée à l’âge de quarante ans après avoir eu trois enfants, et témoigne avec émotion des difficultés à être trans. Élue maire aux élections municipales de 2020, Marie Cau montre par l’exemple que la voie politique est ouverte à tous en France.


https://www.lemerlemoqueur.fr/livre/21200154-madame-le-maire-liberte-egalite-transidentite-marie-cau-fayard

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Une histoire de genres

6 Février 2023, 00:57am

Publié par hugo

 
Une histoire de genres
Guide pour comprendre et défendre les transidentités
Lexie "agressively_trans"
10/02/2021
Commander selon votre format
Le premier manuel des transidentités par lexie,la créatrice du compte instagram aggressively _trans (43k abonnes)
À l’heure où les questions de genre et d’identité sont de plus en plus présentes dans l’espace public, voici un guide qui déconstruit tous les préjugés, les abus de langage, les non-sens liés aux transidentités, afin de mieux les comprendre et de donner les armes pour s’en émanciper . Car si être trans est une histoire de rapport de soi à soi, de prise de conscience individuelle, c’est aussi un rapport à des normes et constructions sociales, culturelles et historiques.

Véritable prolongement du compte Instagram sur lequel Lexie s’emploie avec patience et grande rigueur à éduquer sur les questions de genre, ce livre est une vraie boussole et un outil d’empowerment pour les personnes trans qui sont souvent isolées, moquées, stigmatisées et font l’objet de violences extrêmes ; mais aussi pour les non trans, concernés ou non, car au-delà des transidentités, c’est sa propre place dans la société et le traitement des différences qu’il s’agit de questionner.


https://www.marabout.com/livre/une-histoire-de-genres-9782501149679/

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Défaire le discours sexiste dans les médias

6 Février 2023, 00:56am

Publié par hugo

Défaire le discours sexiste dans les médias
INFOSCRITIQUES (13)CRITIQUES PRESSE (1)CITATIONS (10)FORUM
Défaire le discours sexiste dans les médias par Lamy
AJOUTER À MES LIVRES

Rose Lamy
EAN : 9782709668507
306 pages
J.-C. LATTÈS (10/11/2021)
4.62/5   68 NOTES
Résumé :
Qu’est-ce qu’elle faisait dehors à cette heure ? Avait-elle bu ? Que portait-elle ? Il ne peut pas l’avoir violée, je m’en porte garant, c’est mon ami. C’était une autre époque. Il faut séparer l’homme de l’artiste. C’est un drame, un crime passionnel, le geste fou d’un amoureux éconduit. Pourquoi n’a-t-elle pas porté plainte avant ? C’était un dérapage, une maladresse, un geste déplacé. Il ne pensait pas à mal, c’est quelqu’un de bien. On ne peut plus rien dire. Les féministes sont des folles hystériques.
« Depuis trois ans, je collecte et décortique des centaines d’exemples d’un discours sexiste dans la presse, à la télévision ou à la radio. Ce sexisme ne dit jamais son nom, mais c’est bien lui qui conduit les rédactions à taire ou à reléguer les violences sexuelles en périphérie des journaux. Lui qui se loge dans le choix d’un mot ou d’une virgule, participant à la culpabilisation des victimes et à la déresponsabilisation des accusés.
Comment lutter contre le sexisme quand il est perpétué et amplifié par les médias ? Il est temps d’explorer les fondements de ce discours, pour en défaire les mécanismes et nous en libérer. » R. L.


https://www.babelio.com/livres/Lamy-Defaire-le-discours-sexiste-dans-les-medias/1370362

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"En finir avec la rivalité féminine" : s’approcher d’une sororité bienveillante

7 Novembre 2022, 06:18am

Publié par hugo

 "En finir avec la rivalité féminine" : s’approcher d’une sororité bienveillante

hier à 11:32

Temps de lecture
5 min
Par Fanny De Weeze*, une chronique pour Les Grenades
Les Grenades
Littérature
Culture & Musique
LITTERATURE
LIVRE
AUTRICE
SORORITE
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Si on vous dit "rivalité ", "crêpages de chignon", "jalousie", à quel genre associeriez-vous ces mots ? Sans grande surprise, cela sera probablement au genre féminin. Pour démonter les stéréotypes liés à la rivalité féminine, pour mieux la comprendre et l’éviter, pour s’approcher d’une sororité bienveillante, les autrices, Élisabeth Cadoche et Anne de Montarlot, ont rédigé un essai extrêmement bien documenté sur ce thème qui devrait intéresser autant les hommes que les femmes, intitulé En finir avec la rivalité féminine.

Élisabeth Cadoche, journaliste et autrice de fictions, et Anne de Montarlot, psychothérapeute, avaient déjà collaboré sur Le syndrome d’imposture. Pourquoi les femmes manquent-elles tant de confiance en elles ? qui aspirait à "aider les femmes à briser le plafond de verre de leurs ambitions et à s’épanouir pleinement".

Avec ce nouvel essai collectif, elles ont couplé leur expertise à celles d’autres études, pour permettre aux femmes de comprendre le cheminement de la rivalité, ses origines et comment elle s’insère dans tous les pans personnels et professionnels.

À lire aussi
Où trouver de la sororité ?

Partir du commencement
Divisé en chapitres qui reprennent les lieux où la rivalité se joue, l’essai se penche sur des notions qui pourraient être confondues comme "l’envie" et "la jalousie". Généralement associées aux femmes, elles n’ont pas leur pendant masculin, en effet la rivalité féminine et la rivalité masculine sont totalement différentes. L’une est raillée par la société tandis que l’autre est valorisée.

►►► Retrouvez en cliquant ici tous les articles des Grenades, le média de la RTBF qui dégoupille l’actualité d’un point de vue féministe

Pour découvrir d’où provient cette différence, il faut se pencher comme l’ont fait Élisabeth Cadoche et Anne de Montarlot sur l’Histoire, la psychologie, la biologie, la sociologie. Les autrices ont eu à cœur de partir dans des directions multiples afin de nous livrer des études réalisées sur ce thème. Sans pencher pour une théorie ou une autre, elles permettent aux lecteurs et aux lectrices de se forger une opinion sur la provenance de la rivalité féminine.

Les différentes rivalités
Au fur et à mesure des pages, le livre pose un éclairage sur les différents types de relations qui peuvent exister entre femmes : mère/fille, belle-mère/belle-fille, sœurs/sœurs, collègues/patronnes, …

Chacun de ces rapports possède ses moments où la rivalité devient parfois le seul moyen de communication. Si nous pouvons sortir dépité·es à la lecture de ces constats, nous devons, comme le font les deux autrices, remettre les éléments dans leur contexte.

Pour souligner ce point, les autrices ont mis en exergue une citation de la féministe bell hooks : "On nous enseigne que nos relations avec d’autres femmes amoindrissent notre expérience plutôt que de l’enrichir. On nous enseigne que les femmes sont des ennemies 'naturelles' et que la solidarité n’existera jamais entre nous parce que nous ne savons pas nous rapprocher les unes des autres […] Nous avons bien appris ces leçons. Nous devons les désapprendre si nous voulons construire un mouvement féministe durable, consistant et cohérent."

À lire aussi
Décès de l’autrice féministe afro-américaine bell hooks

Se questionner sur son propre rapport à la rivalité

Les mots d’ordre de ce livre sont le questionnement et la rétrospection. Il nous oblige à nous questionner sur notre rapport à la rivalité. Dans nos vies respectives, il est certain que nous avons toutes ressenti, à un moment donné et à des degrés différents, cet amer sentiment de jalousie et de rivalité.

S’analyser à l’aune de ce que les autrices apportent, c’est aussi constater qu’on a pu causer quelques dégâts, en parole ou en acte, et s’interroger pour savoir comment ne plus les commettre.

Outre les études et les chiffres avancés pour apporter des faits non contestables, se trouvent aussi des témoignages pour illustrer chaque chapitre.

Si on peut parfois regretter la longueur de certains, il est évident que les proposer était une nécessité. Rendre la rivalité féminine plus réelle et contextualisée dans des vies ordinaires apporte également un autre regard.

À lire aussi
"Toute une moitié du monde" d’Alice Zeniter, ou le besoin de représentations féminines

La rivalité dans la pop culture
En dehors des points plus sociologiques, il est à noter que les autrices ont voulu rendre le tout accessible en y incorporant des extraits de rivalités féminines présents dans la pop culture. À la lecture de ces films ou séries, on se rend compte de la portée que cela a pu avoir sur toute une génération de filles et de garçons ayant grandi et vécu avec de telles images.

On nous enseigne que les femmes sont des ennemies 'naturelles' et que la solidarité n’existera jamais entre nous […] Nous avons bien appris ces leçons. Nous devons les désapprendre si nous voulons construire un mouvement féministe durable, consistant et cohérent

Quand on ne montre que très rarement des amitiés féminines mais que les rivalités sont toujours bien présentes, et qu’elles font le sel du récit, il est évident que les représentations, la construction de l’identité, la relation avec autrui s’en voit déforcée. On pourra apprécier les références à la série Sex & the City, à la saga mondialement connue d’Elena Ferrante, L’Amie prodigieuse, et au film Ma Meilleure ennemie avec Julia Roberts et Susan Sarandon.

À lire aussi
Où en est-on dans la représentation télévisée de l’intersectionnalité ?

Des conseils pour en finir, vraiment !
En finir avec la rivalité féminine possède ce titre accrocheur qui ferait presque espérer des recettes magiques et providentielles pour en terminer littéralement avec ce poison que toute femme a pu connaitre au moins une fois dans sa vie.

Ici point de recette pourtant, mais des idées de livres et de films à la sororité bien présente et des conseils pratiques à dispenser aux personnes de notre entourage et ce dès le plus jeune âge pour que la sororité, au sens noble du terme, soit en ligne de mire de chacun et de chacune.

Sans tout dévoiler, en voici quelques-uns que nous devrions toutes et tous appliquer : "Ne parlez pas mal des autres femmes, ne faites pas de commérages", "Reconnaissez aux femmes le mérite de leurs idées, de leurs contributions et de leurs réalisations. Félicitez publiquement celles qui réussissent."

Alors, on se lance, ensemble ?

A ce sujet, un des derniers podcasts de Charlotte Bienaimé est consacré aux copines et il est idéal pour prendre le plein de bonnes ondes.


En finir avec la rivalité féminine, Élisabeth Cadoche & Anne de Montarlot, Editions Les Arènes, 288 pages, septembre 2022, 21€.

*Fanny De Weeze est une lectrice passionnée qui tient un blog littéraire (Mes Pages Versicolores) depuis 2016 sur lequel elle chronique des romans, des essais et des bandes dessinées.

Si vous souhaitez contacter l’équipe des Grenades, vous pouvez envoyer un mail à lesgrenades@rtbf.be

Les Grenades-RTBF est un projet soutenu par la Fédération Wallonie-Bruxelles qui propose des contenus d’actualité sous un prisme genre et féministe. Le projet a pour ambition de donner plus de voix aux femmes, sous-représentées dans les médias.


https://www.rtbf.be/article/en-finir-avec-la-rivalite-feminine-sapprocher-dune-sororite-bienveillante-11098870

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Ni dieu ni patron ni mari

2 Août 2022, 00:11am

Publié par hugo

 ACCUEIL»PETITS CLASSIQUES DE L'ANARCHISME»NI DIEU NI PATRON NI MARI
Ni dieu ni patron ni mari
La Voz de la Mujer
« Lasses d’être le jouet de nos infâmes exploiteurs et de nos vils époux, nous avons décidé de faire entendre notre voix et d’exiger notre part de plaisirs au banquet de la vie. Et comme nous ne voulons dépendre de personne, nous avons nous-mêmes brandi l’étendard rouge et sommes parties au combat… sans dieu ni maître. »

Publié à Buenos Aires en 1896, La Voz de la Mujer est le premier journal anarchiste féministe. Dans ses pages, ses rédactrices proposent de fournir aux femmes prolétaires les outils, théoriques et pratiques, nécessaires à leur émancipation. Partisanes de l’amour libre et de la propagande par le fait, elles y expriment leur volonté d’en finir, par tous les moyens, avec l’oppression, qu’elle soit religieuse, capitaliste ou patriarcale.

Préface d’Hélène Finet.

8,00€

ACHETER LE PRODUIT
DIMENSIONS    11 × 17 cm
ISBN :    
9791092457476

NOMBRE DE PAGES :    
96 p.

TRADUIT PAR :    
hélène finet & rachel viné-krupa

Revue de presse
« Toujours d’actualité près de 125 ans après leur parution, la série d’éditoriaux témoigne des réactions virulentes du milieu anarchiste à la parution de La Voz de la Mujer. Ces écrits se doublent d’une riche iconographie composée de photographies d’époque et d’illustrations (…). Cette approche éditoriale contribue à donner à l’histoire et au sujet choisi un caractère sensible. »
Alexis Raynault – Le Devoir

« Qu’on aille illico lire ce joli petit livre au titre qui claque comme une mise en demeure. Entre 1896 et 1897, des femmes anarchistes font vivre un journal, La Voz de la Mujer. Elles y écrivent des textes qui sentent bon la rébellion contre le capitalisme, certes, mais aussi contre l’oppression patriarcale, fût-elle de leurs compagnons, pères, frères, maris… »
Martine Laval – Siné Mensuel


https://www.nada-editions.fr/produit/ni-dieu-ni-patron-ni-mari/

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Trouble dans le genre

28 Juillet 2022, 03:52am

Publié par hugo

 Trouble dans le genre


Le féminisme et la subversion de l'identité
Judith Butler, Éric Fassin
Dans cet ouvrage majeur publié en 1990 aux États-Unis, la philosophe Judith Butler invite à penser le trouble qui perturbe le genre pour définir une politique féministe sans le fondement d’une identité stable. Ce livre désormais classique est au principe de la théorie et de la politique queer : non pas solidifier la communauté d’une contre-culture, mais bousculer l’hétérosexualité obligatoire en la dénaturalisant. Il ne s’agit pas d’inversion, mais de subversion.
Judith Butler localise les failles qui témoignent, à la marge, du dérèglement plus général de ce régime de pouvoir. En même temps, elle questionne les injonctions normatives qui constituent les sujets sexuels. Jamais nous ne parvenons à nous conformer tout à fait aux normes : entre genre et sexualité, il y a toujours du jeu. Le pouvoir ne se contente pas de réprimer ; il ouvre en retour, dans ce jeu performatif, la possibilité d’inventer de nouvelles formations du sujet.
La philosophe relit Foucault, Freud, Lacan et Lévi-Strauss, mais aussi Beauvoir, Irigaray, Kristeva et Wittig, afin de penser, avec et contre eux, sexe, genre et sexualité – nos désirs et nos plaisirs. Pour jeter le trouble dans la pensée, Judith Butler donne à voir le trouble qui est déjà dans nos vies


https://www.editionsladecouverte.fr/trouble_dans_le_genre-9782707150189

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Un Prix Goncourt 2020 prévisible , femmes , feminisme , livres

10 Décembre 2020, 14:48pm

Publié par hugo

 Un Prix Goncourt 2020 prévisible
Djaïli Amadou Amal, autrice du livre "Les impatientes" et finaliste du Prix Goncourt.2 images 
 Un Prix Goncourt 2020 prévisible
 
Une chronique d'Audrey Vanbrabant
 Publié le lundi 30 novembre 2020 à 17h50
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En récompensant l'écrivain Hervé Le Tellier, l’Académie Goncourt passe une nouvelle fois à côté de l’inclusion et de la diversité littéraire. Cela a suscité la déception chez certain.es.


On va désamorcer directement : toutes nos félicitations à Hervé Le Tellier pour son roman L’anomalie (aux éditions Gallimard). On ne s’attellera pas à la critique de cet énième roman de l’auteur français de 63 ans. Déjà parce qu’on ne l’a pas lu et ensuite parce que ce n’est pas le propos.

Ce lundi 30 novembre, l’Académie Goncourt décernait le plus prestigieux des prix littéraires francophones. L’Oscar de la littérature, la Rolls Royce. Quatre auteur.trice.s étaient encore en lice. Trois hommes pour une seule femme : Djaïli Amadou Amal et son roman Les Impatientes (aux éditions Emmanuelle Colas).

Les ouvrages écrits par d’autres personnes que des hommes existent, mais ne sont jamais récompensés

Quand le Goncourt rate l’occasion de mettre en valeur la différence
Quand le Goncourt rate l’occasion de mettre en valeur la différence - © Tous droits réservés
Dans ce roman, l’autrice camerounaise raconte la dure réalité des femmes de son pays. Entre mariages forcés, soumission inimaginable et patriarcat. Réalité que Djaïli Amadou Amal a elle-même vécue.

Mariée une première fois de force à un homme de l’âge de son grand-père, elle réussit à se libérer de cette union. Après un second mariage d’amour avec un homme violent, elle finit par s’enfuir et vendre le peu de biens qu’elle possède pour un ordinateur et une table.

Sa mission : écrire, documenter, raconter la réalité des femmes d’Afrique subsaharienne. Relater un quotidien dont nous pensons être conscient.e.s, mais dont il faut rappeler la dureté.

 

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Dans Les Impatientes, Djaïli Amadou Amal rappelle que le combat pour l’égalité et la liberté est encore loin (très loin) d’être gagné. Au travers de trois récits cruellement liés, l’autrice explique comment on apprend aux femmes la munyal, la patience en peul.

Un terme qui ponctue chaque sermon fait aux femmes camerounaises. Patience face aux viols. Munyal face à la soumission, aux adultères, aux violences. En plus d’un récit aussi poignant que nécessaire, Djaïli Amadou Amal propose un ouvrage (son premier édité en France) accessible et subtilement écrit.

Toujours la même rengaine
Pour tout ce qu’il représente, on espérait sincèrement que l’Académie Goncourt décernerait le premier prix à cette biographie. Mais il n’en est rien. Comme l’écrasante majorité du temps, elle lui a préféré l’écrit d’un homme blanc quinquagénaire et déjà connu dans le monde de la littérature.

Il ne s’agit pas d’une histoire de quotas, pas plus que de récompenser des femmes racisées pour le plaisir. Mais force est de constater que les célèbres remises de prix font la pluie et le beau temps dans le milieu de la culture. Et, de ce fait, elles ont un rôle de visibilisation et d’éducation à jouer. Si les lauréat.es du Goncourt ne gagnent que la somme symbolique de 10 euros (et un restau, mais cette année pas de bol), ils et elles voient surtout leur livre propulsé en tête des ventes, leur talent reconnu et leur carrière lancée.

Pourquoi ne pas donner aux citoyen.nes l’envie de découvrir d’autres visions du monde, d’autres plumes que celles d’auteurs blancs confirmés ?

Comme Leïla Slimani en 2016 avec son roman Chanson Douce, par exemple. Ces distinctions sont des incubateurs de talents. Pourquoi ne prennent-elles pas le parti de faire découvrir des auteur.trice.s qui en ont besoin ? Pourquoi ne pas donner aux citoyen.nes l’envie de découvrir d’autres visions du monde, d’autres plumes que celles d’auteurs blancs confirmés ?

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Sur les vingt dernières années, le Prix Goncourt a été remporté par trois femmes (Marie NDiaye, Lydie Salvayre et Leïla Slimani). Inutile de vous préciser que si l’on remonte à sa création en 1903, on est toujours très loin d’une parité entre les genres.

Pourtant, les ouvrages écrits par d’autres personnes que des hommes existent, mais ne sont jamais récompensés. D’ailleurs, le livre de Djaïli Amadou Amal a plusieurs fois été cité comme favoris par les spécialistes du milieu. "S’il récompensait ce récit poignant sur l’oppression de femmes mariées de force, le Goncourt insufflerait un vent de nouveauté dans le palmarès en consacrant une autrice d’Afrique subsaharienne, inconnue jusque-là des cénacles de l’édition parisienne", lisait-on lundi matin dans une dépêche Belga. Quel échec.

Solidaires, mais pas trop
Enfin, l’annonce du lauréat du Prix Goncourt a été repoussé par solidarité avec les librairies fermées à cause de la pandémie. Une belle preuve de solidarité qu’il faut souligner.

Mais pourquoi ne pas jouer le jeu à fond et soutenir tous les maillons de la chaîne du livre ? Pourquoi récompenser une énième fois un produit Gallimard plutôt que la maison d’éditions Emmanuelle Collas, largement moins réputée et qui aurait besoin d’un soutien aussi important ? Pourquoi ne pas inverser la tendance ? Ne pas équilibrer la balance ? Pourquoi ne pas prendre part au combat pour la pluralité et donner à voir ce qu’est le monde en 2020 ?

On le répète : l'intention n'est certainement pas de remettre en question le talent de Hervé Le Tellier, ni celui des auteurs de manière générale. Ils écrivent des chefs d’œuvre, mais ils ne sont pas les seuls. Si les livres sont une denrée essentielle – la crise sanitaire nous l’aura plus que jamais rappelée – celles et ceux qui les priment devraient garder à l’esprit la nécessite d’élargir l’univers de chaque lecteur et lectrice.

Les Impatientes de Djaïli Amadou Amal aux éditions Emmanuelle Collas, 17euros, 240 pages.

Si vous souhaitez contacter l’équipe des Grenades, vous pouvez envoyer un mail à lesgrenades@rtbf.be.

Les Grenades-RTBF est un projet soutenu par la Fédération Wallonie-Bruxelles qui propose des contenus d’actualité sous un prisme genre et féministe. Le projet a pour ambition de donner plus de voix aux femmes, sous-représentées dans les médias.


https://www.rtbf.be/info/dossier/les-grenades/detail_quand-le-goncourt-rate-l-occasion-de-mettre-en-valeur-la-difference?id=10643041

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