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En couple, ils ont 19 ans d'écart et c'est leur plus grande force

25 Février 2022, 02:03am

Publié par hugo

 En couple, ils ont 19 ans d'écart et c'est leur plus grande force
Par Jane Roussel
Publié le 23/02/2022 à 17:01, mis à jour le 23/02/2022 à 17:54
En couple, une grande différence d'âge peut être un véritable atout.
En couple, une grande différence d'âge peut être un véritable atout. Getty Images
TÉMOIGNAGE - À respectivement 29 et 48 ans, Louise et Nicolas vivent ensemble depuis sept ans. Aux difficultés qu'un tel écart d'âge pourrait présenter, ils répondent au contraire par la richesse de deux générations qui ont beaucoup à s'apporter.

Louise* et son partenaire forment un duo pas tout à fait comme les autres. Un gap générationnel les sépare, quasiment vingt ans. La jeune femme a 29 ans, et Nicolas, 48. «Quand je donne nos âges, les gens sont étonnés», glisse-t-elle. Au moment de la rencontre, elle est adolescente, il est père de famille. Ils tombent amoureux quelques années plus tard. Nicolas sort d'une relation de dix-sept ans qui a vu naître deux enfants ; Louise, elle, est au début de la vingtaine. Ils se trouvent dans deux «espaces-temps» opposés. Elle entame quelque chose, il ferme un chapitre ; elle a tout à faire, il a déjà coché beaucoup de cases. Si l'âge aurait pu être un frein, les deux partenaires le considèrent, au contraire, comme leur plus grand atout.

Cette configuration n'étonne en rien Yvon Dallaire, psychologue et auteur d'une trilogie sur le couple. Selon lui, plus on a d'écart d'âge, plus on vit des réalités différentes et donc plus on a de choses à s'apporter. Rien n'oblige à être le miroir de celui…

https://madame.lefigaro.fr/bien-etre/psycho/en-couple-ils-ont-19-ans-d-ecart-et-c-est-leur-plus-grande-force-20220223?fbclid=IwAR2F3D05_7Rk-gzkJTTqlB5Bt3lrDJfrB9JkhxZBX7BV6okEiCKP-ER7PpE

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"Ensemble, en grève féministe !" : l'appel unitaire pour le 8 mars 2022

24 Février 2022, 23:33pm

Publié par hugo

 "Ensemble, en grève féministe !" : l'appel unitaire pour le 8 mars 2022
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"Ensemble, en grève féministe le 8 mars !" : l'appel unitaire des assos
"Ensemble, en grève féministe le 8 mars !" : l'appel unitaire des assos
Clément Arbrun 
Par Clément Arbrun
Publié le Vendredi 11 Février 2022
Un appel unitaire à la "grève féministe" a été lancé pour le 8 mars, Journée internationale des droits des femmes. Une impulsion fédératrice et sororale, qui unit associations, collectifs et syndicats.
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"Ensemble, en grève féministe le 8 mars ! La prise de conscience et les mobilisations féministes grandissent et font bouger les lignes partout dans le monde. Nous sommes debout, nous voulons décider de nos vies. Nous voulons l'égalité". Voilà ce que scande le texte d'un appel unitaire à la grève féministe, à retrouver sur le site de l'Union syndicale Solidaires.

Appel énumérant de nombreuses associations et collectifs féministes : Chiennes de garde, Collectif Féministe Contre le Viol (CFCV), Maison des femmes de Paris, Mémoire Traumatique et Victimologie, Mouvement Femen, Nous Toutes, Osez le féminisme... Mais aussi des syndicats comme la CGT et l'UNEF.

Une "déferlante pour l'égalité" prévue pour le 8 mars prochain, Journée internationale des droits des femmes.

"Plus de bla bla"

Un appel à la grève qui pointe de nombreux enjeux : lutter pour l'égalité salariale, contre le fléau des féminicides et des violences faites aux femmes, sexistes et sexuelles, mais aussi dénoncer le validisme de la société française, et la précarité que peuvent éprouver les femmes retraitées. Le texte sensibilise également à d'autres situations majeures, comme celle des citoyennes afghanes, opprimées par le régime taliban.

"Le 8 mars, nous ferons la grève féministe partout dans le monde pour affirmer notre solidarité avec les femmes qui subissent la répression, exiger des moyens pour lutter contre les violences sexistes et sexuelles, dénoncer le fait que les femmes sont toujours payées un quart en moins que les hommes, obtenir le rattrapage des pensions des femmes retraitées qui sont inférieures de 40% à celles des hommes, exiger l'allongement des délais pour l'IVG et l'accès sur l'ensemble du territoire à des centres IVG", énumère à ce titre l'appel à la grève.

"Nous donnons rendez-vous à toutes les femmes, à tous et toutes les féministes. Le 8 mars, on s'arrête tout.e.s. On se met en grève. Plus de bla bla, plus de promesses sans lendemain, des actes. Ne nous libérez pas, on s'en charge !", affirme encore cet appel politique fédérateur, paraphrasant au passage le fameux slogan du Mouvement de libération des femmes, courant dans les manifestations féministes des années 70.

SOCIÉTÉ NEWS ESSENTIELLES FEMINISME GREVE DROITS DES FEMMES


https://www.terrafemina.com/article/8-mars-2022-l-appel-unitaire-a-la-greve-feministe_a362424/1

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Voici les 10 propositions du "plan d'urgence pour l'égalité femmes-hommes"

24 Février 2022, 23:16pm

Publié par hugo

 Voici les 10 propositions du "plan d'urgence pour l'égalité femmes-hommes"
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Les 10 propositions du "plan d'urgence pour l'égalité femmes-hommes"
Les 10 propositions du "plan d'urgence pour l'égalité femmes-hommes"
Pauline Machado 
Par Pauline Machado
Publié le Lundi 07 Février 2022
Davantage de moyens pour mettre fin aux violences conjugales, un Grenelle de l'égalité salariale ou encore la lutte contre l'industrie porno : voici les 10 propositions pour l'égalité femmes-hommes que présentent ces sept assos féministes au·à la futur·e locataire de l'Elysée.
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"Nous, associations de défense des droits des femmes, appelons les candidats à l'élection présidentielle à un sursaut. Nous n'attendons plus des discours, mais de vrais engagements et des actes forts à même d'envoyer enfin les inégalités dans les oubliettes de l'Histoire."

Anne-Cécile Mailfert (Fondation des femmes), Dominique Guillien et Françoise Brié (Fédération nationale solidarité femmes), Danielle Bousquet (Fédération nationale des centres d'information sur les droits des femmes et des familles) ou encore Sarah Durocher (Planning familial) figurent parmi les sept dirigeantes à exiger un "plan d'urgence de l'égalité" de la part du ou de la futur·e président·e de la République.

Leur tribune, publiée dans les colonnes du JDD, fait état de paradoxes hallucinants et pourtant bien réels. "Si la société s'est aussi saisie de la question des violences sexuelles, il n'y a jamais eu aussi peu de condamnations judiciaires", constatent-elles. "Si l'indignation progresse face à l'inégalité salariale, les femmes sont toujours discriminées. Si la préoccupation avance concernant le partage des tâches domestiques, les femmes en prennent toujours une part écrasante".

Dcouvrez la tribune porte par les pples fdrations Droits des Femmes (@FNCIDFF ; @leplanning ; @SolidariteFemme ; @forcefemmes...) et faites entendre votre voix leurs cts en signant la ptition => https://t.co/rkxJDxCAwK #EcoutezNousBien #presidentielles2022 #PlanDurgence https://t.co/tiZoC66tYM

— Anne-Ccile Mailfert (@AnneCMailfert) February 6, 2022
Alors, pour les adresser au mieux, et enfin mettre tous les moyens de venir à bout de ces fléaux sociétaux, elles présentent 10 propositions à appliquer sans attendre.

Voici les propositions du plan d'urgence :
Investir 1 milliard d'euros par an pour mettre fin aux violences conjugales. En formant les professionnels pouvant être en contact avec des femmes victimes de violences, en triplant les places d'hébergement spécialisé et en augmentant le financement des associations.

Créer une coordination nationale de la lutte contre les violences faites aux femmes sous l'égide du président ou de la présidente de la République. La protection des femmes doit être au coeur de toutes les politiques publiques grâce à un organe chargé de l'étude, du suivi et de l'évaluation transparente des politiques publiques au plus haut niveau de l'État.

Mettre en place des tribunaux et des brigades spécialisés, formés à la lutte contre les violences faites aux femmes et volontaires, sur le modèle espagnol.
Constitutionnaliser le droit à l'IVG et rendre effectif l'accès à ce droit pour toutes les femmes sur le territoire français. Supprimer la double clause de conscience des praticiens, et revaloriser cet acte médical pour un droit effectif au choix.

Garantir l'éducation de chaque enfant à l'égalité, à la sexualité et à la vie affective. Lutter contre l'industrie pornographique et sanctionner le non-respect de l'interdiction d'accès aux mineurs.

Garantir l'accès de chaque citoyenne à des services de santé de qualité et bienveillants à moins de trente minutes de chez elle ; améliorer la prise en compte des pathologies des femmes.
Lancer un Grenelle de l'égalité salariale pour revaloriser les métiers féminisés et garantir la présence des femmes dans les secteurs d'avenir, tout en luttant contre le temps partiel contraint et les discriminations en entreprise.

Adopter une loi pour l'émancipation économique des femmes qui abroge les mécanismes juridiques accroissant leur précarité, et qui égalise par le haut les traitements des femmes en couple, quel que soit le régime de vie commune.

Allonger le congé obligatoire du second parent (congé paternité), revaloriser le congé maternité sans perte de salaire et instaurer un congé parental attractif pour les deux parents.

Adopter une réelle diplomatie féministe en augmentant les financements internationaux pour les droits des femmes et en poussant l'adoption de la clause de la législation la plus favorisée en Europe.
SOCIÉTÉ ÉGALITÉ HOMMES-FEMMES PRÉSIDENTIELLES ELECTIONS NEWS ESSENTIELLES POLITIQUE FEMINISME


https://www.terrafemina.com/article/presidentielle-10-propositions-pour-un-plan-d-urgence-pour-l-egalite-femmes-hommes_a362322/1

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L’infertilité est-elle encore un tabou ?

23 Février 2022, 01:46am

Publié par hugo

 L’infertilité est-elle encore un tabou ?
Réécouter L’infertilité est-elle encore un tabou ?
ÉCOUTER (8 MIN)

À retrouver dans l'émission
LA QUESTION DU JOUR par Guillaume Erner

S'ABONNER
Un rapport sur l'infertilité en France est remis lundi 21 février 2021 au ministre de la santé Olivier Véran. Dans un contexte où le recours à l'assistance médicale à la procréation augmente, que sait-on aujourd'hui de l'infertilité et de ses causes ? Le sujet reste-t-il encore tabou ?

Couple face au résultat d'un test de grossesse.
Couple face au résultat d'un test de grossesse.• Crédits : d3sign - Getty
Lundi 21 février 2022, Olivier Véran, ministre de la santé et Adrien Taquet, Secrétaire d'État chargé de l'Enfance et des Familles, se verront remettre un rapport sur l’infertilité. En France, un couple sur sept est confronté à l’infertilité. Dans un contexte où le recours aux techniques d’Assistance Médicale à la Procréation est élargi et augmente, le tabou de l’infertilité est-il en train de tomber ?

Guillaume Erner reçoit Salomé Berlioux, co-auteure avec le professeur de médecine Samir Hamamah, du « Rapport sur les causes d’infertilité. Vers une stratégie nationale de lutte contre l’infertilité », remis lundi 21 février 2022 au ministre de la santé Olivier Véran et au Secrétaire d'État chargé de l'Enfance et des Familles, Adrien Taquet.

Salomé Berlioux est aussi l'auteure de « La peau des pêches », ed. Stock, fondatrice et directrice générale de l’association « Chemins d’avenir », qui  informe, accompagne et promeut les collégiens, lycéens et étudiants de la France périphérique ( zones rurales, les villes petites et moyennes et certaines franges du périurbain).

Vous pouvez écouter l'interview en intégralité en cliquant sur le player en haut à gauche de cette page.

Du tabou au sujet de santé publique
Pourquoi fallait-il un rapport ?

Il y’a d’abord une raison quantitative. Aujourd’hui en France, 3,3 millions de français et de françaises sont directement touchés par l’infertilité. 1 couple sur 4 en désir d’enfant ne parvient pas à concevoir au-delà de douze mois.

Une deuxième raison est que les ministres ont souhaité que ce sujet qui, jusqu’à présent restait dans la sphère privée et relevait de l’intime, puisse être mis sur la place publique.  Il s’agit aussi d’un sujet de société et de santé publique majeur qui a des conséquences certes individuelles, mais aussi collectives, économiques, sociales, démographiques, etc… Ce rapport est le premier qui traite de l’infertilité en France.

« La peau des pêches » revient aussi sur le sujet de l’infertilité.

En écrivant « La peau des pêches » qui est un récit littéraire qui raconte l’histoire d’amour d’Aurélien et de Diane qui se rencontrent, veulent avoir un enfant et se heurtent à l’impossibilité de fonder une famille, je souhaitais, en me basant sur une expérience personnelle mais aussi sur des milliers de témoignages que j’ai reçus avant et après le livre, vraiment appuyer sur l’importance de ce sujet.

Les facteurs croisés de l’infertilité
A partir de quand considère-t-on qu’un couple est infertile ?

Un couple infertile est un couple qui ne peut pas concevoir sans avoir recourt à l’aide médicale à la procréation. Il ne faut pas confondre avec la stérilité.

L’objectif des travaux que nous avons menés avec le professeur Samir Hamamah, avec un comité d’experts composé à la fois de médecins et de représentants de la société civile, et à travers plus de 130 auditions que nous avons faites depuis octobre dernier (octobre 2021), était vraiment de travailler sur les causes de cette infertilité. Nous avons mis en avant ces grandes causes qui sont de trois ordres, à la fois médicales, environnementales et sociétales et qui sont très souvent imbriquées aujourd’hui.

Comment expliquer le recours croissant aux techniques d’Assistance Médicale à la Procréation ?

C’est l’accumulation de différentes facteurs croisés. (…) D’après une étude de 2017 que nous citons dans le rapport, entre 1973 et 2011, la concentration spermatique a chuté de plus de 50% et c’est une tendance qui continue sur la même ligne. Il y’a une vraie baisse de la fertilité masculine dans un contexte sociétal où, pour le dire de manière très factuelle, les femmes et les hommes décident d’avoir des enfants plus tard. La fertilité des femmes baissant à partir de 30 ans et a fortiori à partir de 35 ans, tout ça fait qu’il y a énormément de couples contraints à recourir à l’Aide Médicale à la Procréation.

Quelles sont les causes environnementales ?

Cela fait partie des causes qu’on a très largement creusées dans le rapport, du fait des perturbateurs endocriniens par exemple.

Un rapport préventif sur les causes de l’infertilité
Nous cherchons à travailler à la fois sur l’accès à l’information, de façon à ce que le sujet de l’infertilité soit abordé frontalement et ne reste pas une espèce de tabou, sur la question de la formation et de la recherche, et sur celle de la coordination, de l’impulsion nécessaire en matière d’infertilité.

Quels sont les principaux obstacles dans un parcours d’Assistance Médicale à la Procréation ?

Très souvent l’AMP dure trois ans, quatre ans, cinq ans. En France, chaque tentative a des chances de succès de l’ordre de 20%. C’est donc loin d’être mécanique. Le temps dans un parcours d’AMP n’est pas un allié. Plus les mois passent, pus les années passent, plus de fait la fertilité va décroître, et moins les chances de succès seront grandes.

C’est tout le sens de notre travail avec Samir Hamamah que de travailler en amont, de manière préventive et pas uniquement de manière curative de façon à ce que les couples qui n’arrivent pas à concevoir puissent ensuite le faire dans les bonnes conditions et rapidement.

Des pistes pour lutter contre l’infertilité
Quelles sont les pistes pour lutter contre l’infertilité ?

Travailler sur l’accès à l’information. Aujourd’hui, dans la scolarité, y compris chez des jeunes qui peuvent se poser légitimement la question, on va aborder la problématique des maladies sexuellement transmissibles, on abordera la question de la contraception. Il faut ajouter tout un pan sur la question de la fertilité.

La nécessité est aussi d’avoir une impulsion et une coordination nationale qui ne soit pas uniquement médicale, mais qui suppose une approche transdisciplinaire de façon à traiter le problème de l’infertilité dans son ensemble.

À LIRE AUSSI


https://www.franceculture.fr/emissions/la-question-du-jour/l-infertilite-est-elle-encore-un-tabou

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Affaire Epstein: l'ancien agent de mannequins Jean-Luc Brunel retrouvé mort en détention

22 Février 2022, 01:18am

Publié par hugo

 Affaire Epstein: l'ancien agent de mannequins Jean-Luc Brunel retrouvé mort en détention
La prison de la Santé, le 10 septembre 2014 à Paris
La prison de la Santé, le 10 septembre 2014 à Paris
afp.com - Joël SAGET
19 FÉV 2022
 Mise à jour 21.02.2022 à 09:47 
Par Guillaume DAUDIN
 AFP 
© 2022 AFP
Pilier déchu du monde de la mode, l'ancien agent de mannequins français Jean-Luc Brunel, proche du milliardaire américain décédé Jeffrey Epstein et incarcéré depuis fin 2020 à Paris pour plusieurs "viols sur mineur", a été retrouvé mort dans sa cellule dans la nuit de vendredi à samedi.

Une source proche du dossier a indiqué que M. Brunel s'était suicidé par pendaison. Le parquet de Paris a seulement confirmé sa mort.

Une enquête a été ouverte sur les causes de la mort, a indiqué la source.

Figure de la jet set internationale et ami des puissants, Jeffrey Epstein avait été inculpé en juillet 2019 aux Etats-Unis pour l'organisation, de 2002 à 2005 au moins, d'un réseau de jeunes filles exploitées sexuellement. Il s'est suicidé dans sa prison new-yorkaise début août 2019.

Accusé de viols par plusieurs anciens top models, ce qu'il contestait, Jean-Luc Brunel avait été mis en examen fin juin 2021 pour "viol sur mineur de plus de 15 ans" concernant une femme, après une première mise en cause en décembre 2020 pour "viols sur mineur de plus de 15 ans" et "harcèlement sexuel" concernant deux autres femmes.

Sa mort signifie l'extinction de l'action publique dans ce dossier, sauf si d'autres personnes devaient être mises en cause.

"Sa détresse était celle d’un homme de 75 ans broyé par un système médiatico-judiciaire sur lequel il serait temps de s’interroger. Jean-Luc Brunel n’a cessé de clamer son innocence. Il a multiplié ses efforts pour en faire la preuve", ont réagi samedi ses avocats, Mathias Chichportich, Marianne Abgrall et Christophe Ingrain.

- Accusations multiples -

Jean-Luc Brunel avait été interpellé en décembre 2020 à l'aéroport à Paris alors qu'il s'apprêtait à prendre un vol pour Dakar. Incarcéré après sa mise en examen, il avait été remis en liberté pendant quelques jours fin 2021, "puis il a été réincarcéré dans des conditions indignes", selon ses conseils, sur décision de la cour d'appel de Paris.

"Sa décision n’a pas été guidée par la culpabilité mais par un profond sentiment d'injustice", d'après ses avocats.

M. Brunel a été accusé d'avoir joué le rabatteur pour Jeffrey Epstein, en faisant miroiter une carrière dans le mannequinat à des jeunes filles de milieux modestes.

Le nom de Jean-Luc Brunel, fondateur en 1978 de la prestigieuse agence Karin Models, parti aux Etats-Unis lancer MC2 Model Management, apparaît dès la première enquête sur Jeffrey Epstein, en 2007-2008.

Des messages troublants ont été retrouvés par la police de Floride, dont celui-ci, en 2005 après un coup de fil de "Jean-Luc" : "Il a une prof pour vous, pour vous apprendre à parler russe. Elle a 2x8 ans, pas blonde".

Virginia Giuffre, une des principales plaignantes de l'affaire Epstein et qui vient de conclure un arrangement financier avec le prince Andrew, a par ailleurs affirmé avoir été forcée à des rapports sexuels avec Jean-Luc Brunel.

La mort de Brunel "marque la fin d'un autre chapitre" a écrit Mme Giuffre sur Twitter. "Je suis déçue de ne pouvoir l'affronter dans un procès pour qu'il rende des comptes, mais heureuse d'avoir pu témoigner l'année dernière pour le faire emprisonner."

- "Frustration et amertume" -

Alerté sur l'existence potentielle de victimes françaises de Jeffrey Epstein, propriétaire d'un appartement avenue Foch, l'une des avenues les plus huppées de Paris, le parquet de Paris avait lancé des investigations en août 2019.

Avec le retentissement du scandale, plusieurs anciens mannequins étaient sorties du silence pour accuser aussi directement Jean-Luc Brunel de viols.

Me Anne-Claire Le Jeune, avocate des parties civiles, a évoqué samedi la "frustration et l'amertume de ne pas pouvoir obtenir justice, comme pour les victimes d'Epstein".

"Ca a demandé tellement de courage de pouvoir prendre la parole, être entendu par les services de police et les juges d'instruction, c'est assez terrible pour les victimes", qui selon elle ont le "sentiment qu'il part avec un certain nombre de secrets".

Selon des sources concordantes, l'Office central de répression des violences à la personne (OCRVP), chargé de l'enquête, avait réalisé plus d'un demi-millier d'auditions.

Par Guillaume DAUDIN
AFP
© 2022 AFP
 Mise à jour 21.02.2022 à 09:47
SUR LE MÊME THÈME


https://information.tv5monde.com/terriennes/affaire-epstein-l-ancien-agent-de-mannequins-jean-luc-brunel-retrouve-mort-en-detention-445581

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JO 2022 : une mixité à petite vitesse

22 Février 2022, 01:02am

Publié par hugo

 JO 2022 : une mixité à petite vitesse
Le snowboard cross, le saut à skis, le patinage de vitesse sur piste courte et le ski acrobatique sont venus rejoindre le biathlon, le curling, la luge, le patinage artistique et le ski alpin au rang des disciplines réunissant hommes et femmes dans une même course aux médailles.
Le snowboard cross, le saut à skis, le patinage de vitesse sur piste courte et le ski acrobatique sont venus rejoindre le biathlon, le curling, la luge, le patinage artistique et le ski alpin au rang des disciplines réunissant hommes et femmes dans une même course aux médailles.
©AP Photo/Brynn Anderson
Le snowboard cross, le saut à skis, le patinage de vitesse sur piste courte et le ski acrobatique sont venus rejoindre le biathlon, le curling, la luge, le patinage artistique et le ski alpin au rang des disciplines réunissant hommes et femmes dans une même course aux médailles.Il y a désormais 11 épreuves mixtes sur un total de 109 au programme, soit une part de 10% qui s’inscrit dans une tendance à la hausse. Le biathlon propose un relais mixte équilibré de 4 x 6 km à Pékin, mais toutes les épreuves féminines sont plus courtes que celles des hommes (15 km contre 20 km pour l’individuelle).
18 FÉV 2022
 Mise à jour 18.02.2022 à 09:43 par 
Terriennes
 
avec Le Temps
Quatre nouvelles épreuves mixtes soit 11 sur 109 au total, peut mieux faire ! Aux JO d'hiver de Pékin, si on compte presque autant de femmes que d'hommes, on peut regretter que le format des compétitions perpétue une distinction entre les genres. Les instances préfèrent encore éviter de les mettre en concurrence directe.
Escalade et skateboard aux JO de Tokyo en 2021, breakdance à Paris en 2024 … Chaque édition des Jeux olympiques d’été offre des nouveautés spectaculaires. Après avoir beaucoup évolué à la fin du XXe siècle, le programme hivernal – sept sports et 15 disciplines – est figé depuis Salt Lake City 2002. Mais le sens de l’histoire apparaît dans le détail des épreuves. A Pékin, il y en a sept inédites, dont quatre mixtes.

Le snowboard cross, le saut à skis, le patinage de vitesse sur piste courte et le ski acrobatique sont venus rejoindre le biathlon, le curling, la luge, le patinage artistique et le ski alpin au rang des disciplines réunissant hommes et femmes dans une même course aux médailles. Il y a désormais 11 épreuves mixtes sur un total de 109 au programme, soit une part de 10% qui s’inscrit dans une tendance à la hausse.

Il faut lire cette évolution dans le contexte de la quête du Comité international olympique (CIO) d’une participation équilibrée entre hommes et femmes à ses événements. Il se rapproche du but. Aux Jeux de Tokyo 2021, la représentation féminine a atteint une proportion record de 48%. Cet hiver, à Pékin, elle s’élève à 45% alors qu’elle n’était que de 30% à Lillehammer, en 1994. Soit juste avant que la parité ne soit érigée en objectif.

Les Canadiens Meryeta O'Dine et Eliot Grondin ont remporté la médaille de bronze de l'épreuve mixte de snowboard cross, nouvelle épreuve mixte entrée cette année aux JO d'hiver. 
Les Canadiens Meryeta O'Dine et Eliot Grondin ont remporté la médaille de bronze de l'épreuve mixte de snowboard cross, nouvelle épreuve mixte entrée cette année aux JO d'hiver. 
©AP Photo/Gregory Bull
L’exception du combiné nordique
Le processus s’est enclenché après la quatrième Conférence mondiale sur les femmes en 1995, quand les Nations unies ont pour la première fois fait référence au sport comme «outil d’égalité des genres et d’autonomisation des femmes». Le CIO, jusque-là encore marqué par l’héritage de Pierre de Coubertin qui, dans un texte de 1912, s’était dit «hostile» à la présence d’athlètes féminines, dont la «demi-olympiade» serait «impratique, inintéressante, inesthétique et […] incorrecte», modifia l’année suivante sa Charte olympique pour y inclure la notion de la promotion des femmes dans le sport. Leur nombre s’est alors mis à croître rapidement. Côté estival, de 3512 (Atlanta 1996) à 5457 (Tokyo 2020+1). Côté hivernal, de 522 (Lillehammer 1994) à 1314 (Pékin 2022).

De nouveaux sports féminins au JO
©Comité olympique
Des compétitions féminines sont apparues dans presque tous les sports. Il ne reste plus l’été comme bastions complètement masculins que la lutte gréco-romaine et le baseball (les femmes ont leur tournoi de softball). Aux Jeux d’hiver, le combiné nordique fait figure de dernière exception. Depuis 2010, le CIO encourage aussi la participation féminine par le développement de ces fameuses épreuves mixtes. Il n’y en avait pas moins de neuf inédites l’été dernier à Tokyo.

Certaines possèdent une histoire préolympique, à l’instar du double mixte que le curling a inventé au début des années 2000 et dont les premiers Mondiaux se sont tenus en 2008. Le format ne convainc alors pas le CIO, qui renonce encore à l’inclure au programme de Vancouver 2010. Depuis, l’instance a complètement revu sa politique et pousse les fédérations internationales à imaginer leur propre déclinaison mixte.

Développement rapide
Leur intérêt est évident: tous les sports souhaitent accroître leur présence aux Jeux et sacrer davantage de champions. «L’introduction d’un concours mixte est très clairement une bonne chose pour notre discipline, saluait le sauteur à skis vaudois Killian Peier. Cela permet une intégration toujours meilleure des femmes, cela met en évidence leurs performances dans une compétition très attractive à la télévision, et c’est, pour ceux qui participent, une occasion de plus de gagner une médaille!»

L’introduction d’un concours mixte est très clairement une bonne chose pour notre discipline.

Killian Peier, skieur suisse
Le premier concours mixte de saut à skis ne remonte qu’à 2012. La mixité est encore plus récente en short-track, où les premiers tests datent de l’hiver 2017-2018, et en aerials, avec une apparition aux Championnats du monde en 2019 seulement.

Aux Jeux olympiques d’été, les compétitions réunissant hommes et femmes remontent au début du siècle dernier. A Paris en 1900, la Suisse obtient une médaille d’or en voile, dans la classe 1-2 tonneaux, grâce à Hélène de Pourtalès, son mari Hermann et le neveu de ce dernier, Bernard (même si certains historiens doutent de la présence effective de la première citée à bord d’un bateau dont elle était copropriétaire). Depuis les années 1950, l’équitation réunit les concurrents sans distinction de genre dans toutes ses épreuves. Les compétitions mixtes en tennis et badminton possèdent également une longue tradition et elles mettent aux prises tous les acteurs sur le même terrain.

Dans l'épreuve de saut à skis, hommes et femmes s'élancent du même tremplin, mais pas du même palier. Ici la skieuse britannique Katie Summerhayes, le 14 février 2022, à Zhangjiakou, (Chine).
Dans l'épreuve de saut à skis, hommes et femmes s'élancent du même tremplin, mais pas du même palier. Ici la skieuse britannique Katie Summerhayes, le 14 février 2022, à Zhangjiakou, (Chine).
©AP Photo/Lee Jin-man
Des règles différenciées
C’est différent aux Jeux d’hiver. La plupart des épreuves mixtes se contentent d’agréger les performances d’hommes et de femmes sans les mettre frontalement aux prises. L’affrontement est souvent séquencé: un homme contre un homme, puis une femme contre une femme, et ainsi de suite. Les genres sont mélangés, mais comparés le moins possible. Comme lors de l’épreuve de saut à skis, où tout le monde s’élance du même tremplin mais pas du même palier.

Le sport n’a pas attendu la prolifération d’épreuves mixtes aux Jeux olympiques pour faire en sorte que les performances masculines et féminines ne s’inscrivent pas sur la même échelle de valeur. L’Xtreme de Verbier réserve le sommet du Bec des Rosses aux hommes. La Fédération internationale de ski a toujours refusé à l’Américaine Lindsey Vonn, qui a aujourd’hui pris sa retraite sportive, le «kif» de participer à la descente masculine de Lake Louise.

Souvent, ce sont des hommes qui ont créé les règles séparant les hommes et les femmes.

Béatrice Barbusse, autrice Du sexisme dans le sport
Ce ne sont que deux exemples parmi d’autres. Les responsables justifient toujours leur politique en disant que ce n’est pas dans l’intérêt du sport féminin de se jauger à la lumière des performances masculines. Mais «souvent, ce sont des hommes qui ont créé les règles séparant les hommes et les femmes», souligne au micro d’Europe 1 Béatrice Barbusse, ancienne handballeuse, sociologue et autrice en 2016 de Du sexisme dans le sport.

Le biathlon a proposé un relais mixte équilibré de 4 x 6 km à Pékin, mais toutes les épreuves féminines sont plus courtes que celles des hommes (15 km contre 20 km pour l’individuelle). Idem en ski de fond, où l’épreuve d’endurance dure 50 km pour les hommes et 30 pour les femmes. En patinage de vitesse, l’épreuve la plus longue, le 10 000 mètres, reste réservée aux hommes. En la matière, les Jeux olympiques ne font que reproduire les formats de compétition en vigueur par ailleurs.

Notre article ►Sexisme dans le sport : "Il faut que des hommes laissent leur place", dit Béatrice Barbusse
A gauche, la Canadienne Isabelle Weidemann, médaille d'argent, Irene Schouten des Pays-bas, médaille d'or et le bronze pour Martina Sablikova de République tchèque, les trois championnes de l'épreuve de patinage de vitesse du 5 000 mètres.(Beijing, Chine, 11 février 2022)
A gauche, la Canadienne Isabelle Weidemann, médaille d'argent, Irene Schouten des Pays-bas, médaille d'or et le bronze pour Martina Sablikova de République tchèque, les trois championnes de l'épreuve de patinage de vitesse du 5 000 mètres.(Beijing, Chine, 11 février 2022)
©AP Photo/Jae C. Hong
La valeur des médailles
En ski alpin, point de comparaison possible non plus entre hommes et femmes puisque les pistes tracées pour ces dernières sont systématiquement plus courtes. Cela repose sur les très officiels «Règlements des concours internationaux de ski», qui posent par exemple que le dénivelé d’une descente olympique masculine doit être compris entre 800 et 1100 mètres, tandis que celui de l’épreuve féminine doit se situer dans la fourchette 450-800 mètres. Soit. Mais dans la station de Yanqing, même le slalom féminin est amputé par rapport à celui des hommes (de 60 mètres de dénivelé) alors que les fameux «Règlements» fixent pour les deux genres la même limite supérieure de 220 mètres.

Le Team Event a introduit la mixité dans la discipline à l’occasion des Jeux de Pyeongchang en 2018. La Suisse l’a remportée pour le plus grand bonheur de Wendy Holdener. «Pour moi, c’est une compétition cool car c’est la dernière et elle nous donne l’occasion de finir ensemble, en tant qu’équipe, commente la skieuse. Dans notre sport comme dans les autres qui incluent une épreuve par équipes, cela met l’accent sur le fait qu’on ne réussit pas tout seul. Il faut des coéquipiers qui nous poussent, un staff, etc.»
 

Une médaille est une médaille, tu l’obtiens grâce à tes performances, il n’y a aucune raison de moins la valoriser parce qu’elle est acquise par équipes mixtes.

Killian Peier
Tout le monde ne partage pas son enthousiasme. Le Team Event est boudé par de nombreuses stars, qui peinent à s’intéresser au format parallèle et voient dans le mode à élimination directe une entorse aux traditions de leur discipline. A Pékin, le parcours sera un géant mais le champion olympique de la spécialité, Marco Odermatt, ne sera pas au rendez-vous, préférant largement se consacrer à sa quête du classement général de la Coupe du monde qu’à ce que beaucoup considèrent, sans l’affirmer publiquement, comme une compétition de deuxième catégorie.

Dans les disciplines souffrant d’une couverture médiatique moins importante que le ski alpin, on ne fait toutefois pas la fine bouche devant une possibilité supplémentaire de briller. «Une médaille est une médaille, tu l’obtiens grâce à tes performances, il n’y a aucune raison de moins la valoriser parce qu’elle est acquise par équipes mixtes», lançait Killian Peier, qui aurait été ravi de défendre les couleurs suisses dans une telle épreuve à Pékin.

Il y a désormais 11 épreuves mixtes sur un total de 109 au programme, soit une part de 10% qui s’inscrit dans une tendance à la hausse. Le biathlon propose un relais mixte équilibré de 4 x 6 km à Pékin, mais toutes les épreuves féminines sont plus courtes que celles des hommes (15 km contre 20 km pour l’individuelle).
Il y a désormais 11 épreuves mixtes sur un total de 109 au programme, soit une part de 10% qui s’inscrit dans une tendance à la hausse. Le biathlon propose un relais mixte équilibré de 4 x 6 km à Pékin, mais toutes les épreuves féminines sont plus courtes que celles des hommes (15 km contre 20 km pour l’individuelle).
©AP Photo/Carlos Osorio
Article original à retrouver sur le site de notre partenaire Le Temps

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https://information.tv5monde.com/terriennes/jo-2022-une-mixite-petite-vitesse-445247

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À quand plus de femmes derrière la caméra, pour un cinéma moins stéréotypé ?

11 Février 2022, 12:18pm

Publié par hugo

À quand plus de femmes derrière la caméra, pour un cinéma moins stéréotypé ?
<p>La réalisatrice Jane Campion (ici aux côtés de Kirsten Dunst) devient la première femme à être nommée deux fois pour un Oscar du (de la) Meilleur(e) cinéaste. "The Power of the Dog"a reçu 12 nominations aux Oscars 2022. Un exploit qui cache une autre réalité, car les réalisatrices restent sous-représentées, selon une étude. </p>
La réalisatrice Jane Campion (ici aux côtés de Kirsten Dunst) devient la première femme à être nommée deux fois pour un Oscar du (de la) Meilleur(e) cinéaste. "The Power of the Dog"a reçu 12 nominations aux Oscars 2022. Un exploit qui cache une autre réalité, car les réalisatrices restent sous-représentées, selon une étude. 

©Evan Agostini/Invision/AP
<p>La réalisatrice Jane Campion (ici aux côtés de Kirsten Dunst) devient la première femme à être nommée deux fois pour un Oscar du (de la) Meilleur(e) cinéaste. "The Power of the Dog"a reçu 12 nominations aux Oscars 2022. Un exploit qui cache une autre réalité, car les réalisatrices restent sous-représentées, selon une étude. </p>
<a href="https://realisatrices-equitables.com/dames-des-vues/" target="_blank"><em>"Dames de vue"</em></a>, une plate-forme qui met en avant les réalisatrices de cinéma au Québec. <em>"44% des films réalisés par des femmes ont été produits par des femmes, contre 28% par des hommes"</em>, rapporte une étude québécoise menée par des chercheuses et l'association Réalisatrices équitables.Au Québec, ce sont des femmes qui ont réalisé 15 des 39 films produits en 2019 : le nombre de réalisatrices a été multiplié par deux en huit ans, un bon signe mais elles restent sous-représentées selon l'étude « Qui filme qui ? Vers des représentations équilibrées devant et derrière la caméra ».
09 FÉV 2022
 Mise à jour 09.02.2022 à 16:27 par 
TerriennesCatherine François
Douze nominations pour Jane Campion aux Oscars 2022, un exploit pour une réalisatrice ! Selon les conclusions d'une étude québécoise, les femmes cinéastes restent encore largement sous-représentées. Plus de femmes derrière la caméra, ça veut aussi dire plus de femmes dans des premiers rôles, moins stéréotypés, une distribution plus équilibrée et des personnages et des récits plus diversifiés. Bref, un cinéma plus égalitaire. 
C’est avec « les larmes aux yeux » que Jane Campion a appris que son film The Power of Dog a reçu 12 nominations aux Oscars 2022. La réalisatrice devient la première femme à être nommée deux fois pour un Oscar du Meilleur cinéaste, qu'il faudra sans doute conjuguer au féminin. Peut-être faudrait-il aussi rappeller que Jane Campion avait été la première femme à décrocher une Palme d'Or à Cannes, qu'elle avait néammoins dû partager ex-aequo avec un autre réalisateur, c'était pour La leçon de Piano, en 1993. Une réalisatrice dans un monde d'hommes, Jane Campion fait encore aujourd'hui figure d'exception. 

Des réalisatrices sous représentées, selon une enquête québécoise
En 2011, sept des 35 longs métrages de fiction tournés au Québec avaient été réalisés par des femmes, en 2019, elles étaient derrière la caméra pour quinze des 39 films produits cette année-là : le nombre de réalisatrices a donc été multiplié par deux en huit ans.

A noter également que la Société de développement des entreprises culturelles, la SODEC, a annoncé que des femmes réaliseront sept des dix longs métrages de fiction qui seront prochainement tournés au Québec, et que six de ces films ont des budgets de 2,5 millions de dollars et plus.

Des progrès louables et salués dans cette recherche très pointue qui vise donc à faire un bilan de la place des femmes dans l’industrie cinématographique au Québec.

Pour ce faire, les Réalisatrices Équitables se sont associées à des chercheuses de renom, Anna Lupien, Anouk Bélanger et Francine Descarries, de l’Université du Québec à Montréal. Pour cette édude intitulée « Qui filme qui ? Vers des représentations équilibrées devant et derrière la caméra », elles ont visionné 49 films au total : 25 réalisés par des femmes en 2018 et 2019 et 24 réalisés par des hommes en 2019. Et analysé les caractéristiques de 1 017 personnages présentés dans ces films. 

Au Québec, ce sont des femmes qui ont réalisé 15 des 39 films produits en 2019 : le nombre de réalisatrices a été multiplié par deux en huit ans, un bon signe mais elles restent sous-représentées selon l'étude « Qui filme qui ? Vers des représentations équilibrées devant et derrière la caméra ».
Au Québec, ce sont des femmes qui ont réalisé 15 des 39 films produits en 2019 : le nombre de réalisatrices a été multiplié par deux en huit ans, un bon signe mais elles restent sous-représentées selon l'étude « Qui filme qui ? Vers des représentations équilibrées devant et derrière la caméra ».
©Catherine François
Films à gros budgets, domaine masculin
Au niveau des budgets des films, les hommes ont encore le gros bout du bâton : les réalisateurs ont fait des films dont les budgets étaient plus du double à ceux des films réalisés par des femmes (budget moyen de 4,4 millions de dollars contre 2,1 millions de dollars). Et 4 des films dont les budgets dépassaient les 5 millions ont tous été réalisés par des hommes. Sur cette question de financement donc, les femmes ont encore une sacrée pente à remonter…
 


« Phénomène de non-mixité créative »
Autre donnée intéressante, ce sont surtout des productrices qui soutiennent des réalisatrices : 44% des films réalisés par des femmes ont été produits par des femmes, contre 28% par des hommes. Et 67% des films réalisés par des hommes sont soutenus par des producteurs.

Peu importe le sexe des cinéastes, la violence représentée est d’abord masculine.

"Qui filme qui ?"
Dans le même ordre d’idée, les chercheuses rapportent un « phénomène de non-mixité créative », à savoir que parmi les 49 films, tous ceux réalisés par des femmes ont été scénarisés ou coscénarisés par des femmes et tous les films réalisés par des hommes ont été scénarisés ou coscénarisés par des hommes. Autrement dit, lit-on dans l’étude, « les réalisateurs, en 2019, ont travaillé uniquement avec des hommes scénaristes et les réalisatrices, en 2018 et 2019, uniquement avec des femmes scénaristes ».

L’analyse des 49 films étudiés révèle aussi qu’en moyenne, les réalisateurs font presque deux fois plus de scènes violentes dans leurs films que les réalisatrices et « peu importe le sexe des cinéastes, la violence représentée est d’abord masculine ». Les autrices du rapport s’interrogent donc sur la prédominance d’une culture de la masculinité, voire d’une « formule médiatique de la masculinité ».


1 017 personnages passés à la loupe
L’analyse des caractéristiques des 1 017 personnages de ces 49 films révèle que les réalisatrices ont un plus grand souci de parité et d’équilibre entre les personnages féminins et masculins que les réalisateurs en mettant en scène autant d’hommes que de femmes, « elles composent une parité presque parfaite entre les personnages masculins et féminins » lit-on dans le rapport. Ce qui n’est pas le cas des réalisateurs, les femmes restent minoritaires dans leurs distributions, 38%, versus 61% pour les hommes.

Les réalisatrices confient aux femmes 84% des premiers rôles, tandis que les réalisateurs accordent 72% des premiers rôles à des hommes.

Rapport "Qui filme qui ?"
L’étude révèle également que les réalisatrices mettent davantage en scène des personnes racisées dans leur film, presque deux fois plus que les réalisateurs.

Campagne lancée en 2019 sur les réseaux sociaux par Réalisatrices équitables.
Campagne lancée en 2019 sur les réseaux sociaux par Réalisatrices équitables.
©Réalisatrices équitables
Dans les films sortis en 2019, « les réalisatrices confient aux femmes 84% des premiers rôles, tandis que les réalisateurs accordent 72% des premiers rôles à des hommes » … et les femmes représentent 48% des premiers rôles, c’est donc presque la parité sur ce plan. En revanche, au niveau des « têtes d’affiche », les hommes restent majoritaires, 55%, ce qui s’explique par le fait qu’il y a plus de réalisateurs que de réalisatrices et que les réalisateurs ont tendance à mettre plus d’hommes en têtes d’affiches que des femmes.

« Près de la moitié des personnages féminins mis en scène par les réalisateurs ont entre 20 et 39 ans, tandis que les réalisatrices orchestrent des distributions plus équilibrées » souligne l’étude.

Les réalisatrices sont aussi plus équitables dans leur représentations de personnages dépeints avec profondeur, alors que les réalisateurs vont privilégier des personnages masculins. « Un des principaux apports des réalisatrices se situe dans leur manière d’approfondir les personnages féminins qu’elles mettent en scène » est-il écrit dans le rapport.
 

"Dames des vues"
 
Réalisatrices équitables, fondé en 2007, vise à atteindre l’équité pour les femmes dans le domaine de la réalisation au Québec.
Réalisatrices équitables, fondé en 2007, vise à atteindre l’équité pour les femmes dans le domaine de la réalisation au Québec.
©facebook/realisatrices equitables
Fondé en 2007, Réalisatrices Équitables vise à atteindre l’équité pour les femmes dans le domaine de la réalisation au Québec et à faire en sorte que les fonds publics soient accordés de façon plus égalitaire aux hommes et aux femmes cinéastes. L’organisme aspire également à ce qu’une place plus juste soit accordée aux préoccupations, à la vision du monde et à l’imaginaire des réalisatrices sur tous les écrans. Il cherche enfin à sensibiliser le milieu des arts médiatiques à la nécessité de diversifier les personnages féminins comme masculins écrits et mis en scène par les créateurs et créatrices d’ici et d’ailleurs, afin de s’éloigner des stéréotypes genrés.

Les Réalisatrices Équitables viennent de mettre en ligne une plateforme baptisée Dames des Vues qui offre des films réalisés par des femmes mais aussi des portraits de réalisatrices et des conseils pour présenter des projets de films. 
 
Le site <em>Dames des vues</em> met en avant le cinéma au féminin au Québec. 
Le site Dames des vues met en avant le cinéma au féminin au Québec. 
©capture d ecran

​Chaque réalisatrice y est répertoriée avec une fiche, sa filmographie et sa biographie, et des liens vers les films qu’elle a réalisés. Cette plateforme veut faire connaître aux producteurs-trices et aux distributeurs les centaines de réalisatrices québécoises actives sur le marché du travail, afin de les aider à découvrir les nouveaux talents du cinéma québécois de demain, tout comme les réalisatrices et cinéastes chevronnées qui sont des valeurs sûres de l’art cinématographique. De quoi aussi favoriser le réseautage et le partage de ressources entre les réalisatrices et les autres acteurs du cinéma québécois et du cinéma international.
Vers moins de sexisme systémique ? 
Autre donnée intéressante : depuis 2013, les réalisateurs ont moins tendance à sexualiser les personnages féminins de leurs films.

Un secteur qui se « dépouille tranquillement d’un sexisme systémique et d’un sexisme ordinaire ».

49 films ont été visionnés lors de cette étude : 25 réalisés par des femmes en 2018 et 2019 et 24 réalisés par des hommes en 2019. 1 017 personnages présentés dans ces films ont été passés au crible. 
49 films ont été visionnés lors de cette étude : 25 réalisés par des femmes en 2018 et 2019 et 24 réalisés par des hommes en 2019. 1 017 personnages présentés dans ces films ont été passés au crible. 
©CF
Bref, les autrices de ce rapport saluent la présence croissante des femmes derrière les caméras et les progrès réalisés par les réalisatrices au cours des huit dernières années mais elles soulignent qu’on est encore loin de la parité et qu’il faut maintenir le cap pour y parvenir un jour. « La sous-représentation des réalisatrices restreint encore la diversité des représentations offertes sur nos écrans. Il apparait également que la présence grandissante des femmes derrière la caméra contribue à diversifier le panorama des personnages et des récits de notre cinématographie, tout comme elle ouvre davantage l’accès à un imaginaire féminin à travers les scénarios signés par des femmes ».

L’industrie du cinéma, comme d’autres actuellement, se dépouille tranquillement d’un sexisme systémique et d’un sexisme ordinaire qui affectent certainement ce qui se joue devant comme derrière la caméra.

Conclusion du rapport "Qui filme qui ?"
Plus de femmes derrière la caméra, c’est donc plus de femmes devant la caméra mais aussi davantage de films représentant la réalité des femmes. « L’industrie du cinéma, comme d’autres actuellement, se dépouille tranquillement d’un sexisme systémique et d’un sexisme ordinaire qui affectent certainement ce qui se joue devant comme derrière la caméra » concluent les chercheuses.


https://information.tv5monde.com/terriennes/quand-plus-de-femmes-derriere-la-camera-pour-un-cinema-moins-stereotype-441717
 

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La pièce "Girls and Boys" pour requestionner les relations hommes-femmes

11 Février 2022, 03:30am

Publié par hugo

 La pièce "Girls and Boys" pour requestionner les relations hommes-femmes
La pièce "Girls and Boys" pour requestionner les relations hommes-femmes
hier à 13:33

5 min
Par Sarah Lohisse, une chronique pour Les Grenades
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Plus un mot. Après 1h45 intense de monologue presté par France Bastoen, la pièce Girls and Boys nous laisse bouche bée. Le silence est la seule première réponse, avant les applaudissements évidents, que l’on arrive à donner après tant d’émotions.

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Seule en scène, l’actrice nous emmène dans les méandres de la pensée de la vie d’une femme. Une femme comme tout le monde, qui tente de dénoncer un système, une société profondément capitaliste et patriarcale et dont elle en subit les dommages collatéraux.

"J’ai rencontré mon mari dans la file d’embarquement d’un vol Easyjet et je dois dire que cet homme m’a tout de suite déplu". Ce sont les premiers mots de la pièce. La suite, fluide et limpide suit tout naturellement son court.

Si dans un premier temps France Bastoen nous berce avec ses histoires, elle nous emmène ensuite dans les tréfonds de sa pensée, parfois tragique. C’est ici toute une montée en tension jusqu’à la dérive, à la découverte de l’abominable. Mais l’abominable n’y est pas le seul point central. Girls and Boys, c’est aussi raconter la complexité humaine, c’est questionner les relations entre les hommes et les femmes, c’est aller fouiller dans les cœurs et dans les âmes.

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Comme le dit si joliment le metteur en scène Jean-Baptiste Delcourt, c’est une archéologie de l’intime. C’est aller questionner le capitalisme, la société, le patriarcat. Alors que France Bastoen est seule en scène, la place de l’homme dans le spectacle y devient importante, au point d’en devenir écrasante. C’est toute la dépendance, l’emprise, le contrôle qui sont mis en lumière, autant par le jeu de l’actrice, sous la plume de Dennis Kelly, que dans la scénographie et l’espace dédié à la prestation. Girls and Boys c’est l’histoire d’une femme qui s’émancipe, et qui prend son destin en main.

C’est un personnage complet et total, parce qu’il n’y a pas que ce qu'elle nous dit qui existe


Mathieu Delcourt
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Les mots forts et perçants, l’humour noir et la plume de Dennis Kelly, France Bastoen connaît puisqu’elle a joué dans plusieurs pièces écrites par l’auteur et est la doublure de Jessica Hyde dans la série Utopia pour laquelle il a été scénariste. C’est après une discussion avec le directeur du théâtre de la place des Martyrs, que l’actrice a souhaité mettre le spectacle en scène avec le travail de Jean-Baptiste Delcourt.

La richesse du texte les a séduit tous deux directement et la mise en spectacle s’est passé naturellement. Entre récit et jeu, Girls and Boys joue à la fois sur le désordre de la condition humaine, et sur la temporalité, sur la force de l’instant présent : "C’est une pièce très difficile à pitcher sans l’avoir vue. Il y a une grande part de mystère. Dans la manière dont c’est construit, on ne sait pas trop où ça va aller. Cela déteint sur la manière dont on envisage la protagoniste. Il y a des moments de silences, où elle plonge dans sa tête, et où les spectateurs n’y ont pas accès. C’est parce qu'il y a des choses qui nous échappent que c’est un personnage complet et total, parce qu’il n’y a pas que ce qu'elle nous dit qui existe", explique France Bastoen.

Jean-Baptiste Delcourt poursuit : "On a énormément travaillé le jeu. Il y a cette question de l'émotion. On s'est souvent retrouvé au début, aux répétitions, complètement en pleurs, très émus par la matière. Quand l'émotion arrive à France, elle est véritable. Cette force du présent avec les spectateurs, finalise, donne vie au spectacle. C'est comme si on avait exploré toutes les intentions, les manières de dire les choses. France a cette liberté au plateau de pouvoir choisir au présent et d'être réellement avec les gens dans une sincérité, une vérité totale pendant 1h45 de concentration. On voulait d’ailleurs garder une certaine temporalité. C'est un spectacle pour lequel, à travers cette histoire aussi forte, on voulait éviter le côté " single " où l'histoire est plus courte".

1h45, un temps nécessaire donc, à la fois pour pouvoir recevoir le message, avaler son émotion et s’identifier au personnage. La force du récit permet l’émancipation de la pensée : "La protagoniste n'est pas la même femme au début de sa vie, au moment où elle raconte cette histoire qu'au moment où elle vit le drame de la pièce. Elle a décidé de se battre pour vivre. Elle a du tempérament, ouverte au monde et elle a su trouver des ressources en elle pour échapper à une condition inéluctable quand on vient de certains milieux sociaux et qu'on est une femme. Elle est la perception individuelle que chacun peut se faire d'elle à ce moment-là", insiste Jean-Baptiste Delcourt en parlant de l’évolution du personnage de France Bastoen.


Mathieu Delcourt
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Mais l’émancipation passe aussi dans les thématiques que la pièce aborde. "Je pense que Dennis Kelly est allé repérer dans ses propres petites noirceurs et ce qu'il a pu apercevoir chez d'autres hommes, pour pouvoir parler aux hommes du patriarcat et ainsi montrer à quel point cela peut mener à des choses abominables. On se pose toujours la question du moment de bascule", poursuit-il.

À cela, France Bastoen ajoute que la pièce permet de poser les bonnes questions : "La manière dont cette femme emmène les spectateurs dans les méandres de sa vie et de ses émotions, elle sème les balises de cette critique patriarcale, de cette différence de communication [entre les hommes et les femmes], de cette question de contrôle et de domination dans les rapports intimes, mais aussi dans le rapport à la société et aux minorités." Elle continue : "Certains hommes se retrouvent perturbés par ce qui se raconte dans la pièce. En sortant, ils se disent "ce n’est pas moi, mais je comprends quand même ce qu'on raconte, c’est assez perturbant"".

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La force de la pièce passe aussi par la mise en scène épurée : un fond noir, un décor blanc comme pour nous inviter dans la tête de la protagoniste. Jean-Baptiste Delcourt et son frère Mathieu, avec qui il a travaillé la scénographie, parlent ainsi de "vérité augmentée" pour rester en authenticité, en sincérité, avec le texte. Un travail pudique qui accompagne Jean-Baptiste Delcourt dans toutes ses mises en scène. "Je travaille toujours avec des petits outils. Ici, nous voulions que l’histoire [et le décor] avancent inexorablement au rythme de France, en accord avec elle, sous nos yeux, pour accompagner le texte. On ne voulait jamais illustrer le propos. On a travaillé le son sur des perceptions sensorielles, psychiques. Nous voulions rendre des éléments au service de l'actrice sans que cela soit pour autant du décor, pour travailler sur les sensations, les siennes et celles du spectateur", commente-t-il.

Une mise en scène qui se transforme donc sans que l’on s’en aperçoive au fil du temps, en même temps que la protagoniste, jusqu’à un point de non-retour.

Infos pratiques

Girls and Boys est à découvrir jusqu’au 26 février au Théâtre des Martyrs les mardis et samedis à 19h, les mercredis, jeudis et vendredis à 20h15 ainsi que le dimanche 20 février à 15h.

 


Si vous souhaitez contacter l’équipe des Grenades, vous pouvez envoyer un mail à lesgrenades@rtbf.be

Les Grenades-RTBF est un projet soutenu par la Fédération Wallonie-Bruxelles qui propose des contenus d’actualité sous un prisme genre et féministe. Le projet a pour ambition de donner plus de voix aux femmes, sous-représentées dans les médias.


https://www.rtbf.be/article/la-piece-girls-and-boys-pour-requestionner-les-relations-hommes-femmes-10932134

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"Kiffe ta race", un livre pour ouvrir les yeux

11 Février 2022, 02:58am

Publié par hugo

 LES GRENADES

"Kiffe ta race", un livre pour ouvrir les yeux
"Kiffe ta race", un livre pour ouvrir les yeux
09 févr. 2022 à 11:40

4 min
Par Julie Robert, une chronique pour Les Grenades
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Je ne comprends pas, la race, ça existe ou pas ? ; Les racistes ne sont pas (seulement) des méchant·es ; On ne peut pas changer le passé ; Le talent n’a pas de couleur ; Ne vous trompez pas de combat – cinq chapitres comme autant de jalons que posent Rokhaya Diallo et Grace Ly sur la voie de la déconstruction de l’universalisme unanimement prôné par les dominant·es.

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Kiffe ta race, le livre extrêmement pédagogique qu’elles tirent de leur podcast du même nom et qui compte à ce jour près de quatre-vingt épisodes (tous recensés à la fin de l’ouvrage) a vocation de sensibilisation et de mise en perspective historique. Chaque chapitre est émaillé de citations d’invité·es passé·es derrière leur micro pour donner corps et appuyer leur propos qu’elles ponctuent de bons mots et de conseils d’amies comme autant d’invitations à réfléchir.

Ceux-ci sont encadrés de points d’exclamation, une typographie judicieuse qui permet aux lecteur·trices de pointer rapidement l’élément qu’elles souhaitent les voir s’approprier. Rokhaya Diallo et Grace Ly expliquent les causes et les manifestations historiques, économiques et sociales du racisme.

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Mais elles pointent surtout, au fil des pages, qu’il n’est pas de la responsabilité des non-blanc·hes de les expliquer. Subir, surmonter et survivre au racisme est déjà amplement suffisant pour elleux. C’est aux non-Blanc·hes, disent-elles, qu’il revient de prendre en charge leur propre éducation pour ne pas décupler la charge mentale des personnes victimes de racisme.

 


Expériences et témoignages
Se sentir coupable parce que l’on est dit privilégié·e est une manière de décentrer le problème sur sa seule personne au lieu d’agir pour que les inégalités disparaissent. Si le mot vous dérange plus que l’injustice qu’il dénonce, posez-vous les bonnes questions

Si le racisme existe, ce n’est pas parce que les races ont une validité scientifique mais bien parce qu’on leur confère une valeur de réalité et que les gens se comportent comme si elles existaient. Ces comportements entraînent des effets sociaux impactant toutes les sphères de la vie des personnes ciblées par le racisme.

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Or, nous sommes toustes des êtres de même condition et appartenant à une seule et même race, la race humaine. Kiffe ta race mêle l’intime au politique pour parler au plus grand nombre en donnant à lire des expériences et témoignages de personnes arabes, asiatiques, noires, roms, juives, musulmanes et même de personnes blanches.

Reconnaître le racisme et son caractère systémique est un prérequis dans la lutte contre les discriminations. Face à une personne qui les dénonce, la moindre des choses, c’est de ne pas les nier.

Au fond, la race, ça existe ou pas ? C’est notre héritage, on ne peut rien y changer. Ça sert à quoi, de déboulonner les statues ? Interpellant directement les lecteur·trices, s’adressant à chacun·e d’entre nous sans filtre, les autrices décodent les stéréotypes, les idées reçues, les discours convenus et posent les bases d’un universalisme qui ne soit plus l’affirmation déguisée de l’identité majoritaire mais un universalisme comme la prise en compte de tous les particularismes et non comme leur négation.

Privilèges, appropriation culturelle, port du voile, intersectionnalité, fétichisation sexuelle, aucune notion n’est éludée, chacune passée à la moulinette de la déconstruction. Pour faire de notre passé commun un tremplin pour défaire nos acquis sociétaux, Rokhaya Diallo et Grace Ly nous incitent à ouvrir les yeux, sans jamais accabler les héritier·es de ces pensées dominantes qu’elles démontent.

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Questionner la mémoire collective, comprendre que nier la couleur de peau, c’est nier le vécu social des non-blanc·hes, que même si les races n’existent pas biologiquement, la réalité sociale est toute autre, tout cela nous permet d’envisager un universalisme qui bénéficie à toustes, qui reconnaît l’intégralité et l’intégrité des individus et permet à chacun·e de trouver une place digne.

Tout comme dans chaque épisode de leur podcast, loin de se poser en donneuses de leçons, les deux autrices usent de pédagogie, d’humour et d’intelligence pour amener à reconsidérer la pensée dominante, le racisme structurel et contribuer à la mise en lumière des dysfonctionnements, des incohérences, des injustices en lien avec la race.

Il est essentiel de disposer des clés de compréhension et d’analyse permettant de nommer les problèmes – même si parfois ça fait mal – afin de les dépasser, quitte à mener des conversations désagréables mais nécessaires avec votre entourage. (…) Dans un contexte culturel et social imprégnés de préjugés construits par l’histoire, il n’y a qu’une seule voie pour se hisser à la hauteur de nos déclarations d’intentions de promotion des droits humains.


Kiffe ta race, Rokhaya Diallo et Grace Ly, Édition First et Binge Audio éditions.

Julie Robert est traductrice et autrice.

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Les Grenades-RTBF est un projet soutenu par la Fédération Wallonie-Bruxelles qui propose des contenus d’actualité sous un prisme genre et féministe. Le projet a pour ambition de donner plus de voix aux femmes, sous-représentées dans les médias.


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Tinder : pourquoi les sites de rencontre ne marchent pas avec moi?

11 Février 2022, 02:52am

Publié par hugo

 Tinder : pourquoi les sites de rencontre ne marchent pas avec moi?

© iStock
Malgré votre inscription à de nombreux sites de rencontre, vous avez l’impression de ne jamais rencontrer personne d’intéressant, celui ou celle avec qui partager le grand amour… Pas de panique, les plateformes en ligne telles que Tinder, Meetic, Adopteunmec, reposent sur un mode de fonctionnement qui ne correspond pas à tout le monde et peuvent donc décevoir. Attentes différentes, superficialité, comportement consumériste… autant de raisons qui expliquent pourquoi cela ne « match » pas forcément. Décryptage.

Par Tiphanie Bénard - Mis à jour le 25 Juin 2020 à 12:03
   
« Je paye l’abonnement Premium et je suis tout de même célibataire », ironise Julien, 23 ans, déçu de Tinder. Le jeune homme ne trouve pas la femme qui lui correspond sur les applications de rencontre. La raison ? Des échanges trop superficiels à son goût : « Les gens n’ont rien à dire, ce sont des coquilles vides. Je trouve que cela ressemble plus à un défilé de mode où l’on poste nos photos. Certains redirigent même leur profil vers leurs réseaux sociaux pour récolter des likes. » 

Selon Géraldyne Prévot-Gigant, psychothérapeute et auteure du livre La force de la rencontre (Edition Odile Jacob), ce reproche est classique chez les utilisateurs de sites de rencontre « les femmes et les hommes se plaignent souvent de la superficialité des communications, qu’elles passent par le tchat ou l’appel téléphonique. Ils sont déçus lors de la rencontre comme si c’était faussé ou forcé. » Une impression que ressent aussi Amandine, utilisatrice de Tinder, AdopteUnMec et Happn. Elle constate qu’à travers un écran, le relationnel est différent : « Nous ne prenons pas le temps d'apprendre à nous connaître, nous fonçons et nous tombons sur de mauvaises surprises. Nous avons besoin de faire machine arrière aussi rapidement que nous nous sommes lancés. »


La rencontre en version accélérée et consumériste
Tout comme dans notre société actuelle, le manque de temps, l’impression que tout doit aller très vite, est omniprésent sur les sites de rencontre. Géraldyne Prévot-Gigant souligne : « Avec l’évolution de nos technologies, j’ai pu observer un changement de comportement des personnes au niveau relationnel. Les gens veulent un résultat rapide. On a besoin de n’importe quoi, on clique, on trouve. Cela fausse notre rapport au monde. » Elle ajoute : « Lorsque l’on décide que l’on veut rencontrer quelqu’un, il faut que ça se fasse maintenant. Alors, on va sur ces sites mais il y a un trop-plein d’informations. » 

De plus cette instantanéité est présente tout au long de la relation : lors de la communication par message, du rendez-vous physique… chaque étape de la rencontre est connue d’avance. Un fonctionnement qui déplait aux déçus de ces plateformes comme Aude, utilisatrice d’AdopteUnMec: « On sait pourquoi on rencontre la personne (on cherche tous les deux notre moitié) et on se sent obligé d'avoir un avis ou un ressenti dès le 1er rendez-vous, ce qui est vraiment difficile. » 

En plus d’aller très vite, on consomme aussi en masse. La psychothérapeute remarque : « Sur les sites et certaines applications de rencontre, on a l’impression de feuilleter un catalogue de vente en ligne. On se met dans une posture consumériste.» Sur Tinder, le « swipe » est l’action de glisser son doigt : à droite si on « like » le profil d’une personne ou à gauche, si on le « dislike ». Une utilisation qui s’apparente effectivement à un « catalogue » où l’on tourne les pages d’un côté ou d’un autre de façon presque infinie. On se retrouve comme face à une multitude de produits et on ne sait même plus ce que l’on cherche. « On choisit généralement sur le physique mais on se rend parfois compte que la personne n’a pas les mêmes centres d’intérêts… On se noie dans l’information, comme sur Google, on clique pendant des heures et on se perd sur la toile. »

Des attentes différentes du virtuel au réel
Alexandra, 36 ans, est mère célibataire de deux enfants. Elle a rencontré son ex-mari sur un site et continue de chercher l’amour en ligne. Ce qui l’ennuie toujours, ce sont les écarts entre ses attentes et celles des hommes. Elle explique : « Les échanges sont parfois décevants, il y a des ressentis différents car on ne communique pas par message de la même manière qu’en face à face. Il y également des quiproquos sur les attentes respectives. Certains espèrent une nuit de sexe, alors que pendant la conversation a été évoqué simplement « un verre pour faire connaissance, sans pression ». »

Si les attentes sont parfois différentes, le phénomène « d’idéalisation » ou de « sublimation » de la personne s’avère problématique. On l’imagine parfaite en ligne mais le réel est décevant. En effet, Géraldyne Prévot-Gigant ajoute que le « virtuel laisse plus de place au fantasme ». Selon elle, il s’agit de l’« effet élastique » sur une personne restée célibataire pendant très longtemps. Celle-ci « s’emballe alors plus qu’il ne faudrait, surtout si elle n’a pas encore physiquement rencontré la personne et que les échanges se prolongent trop à distance. » Le fantasme se renforce et le risque de déception aussi. A l’inverse, s’il n’y a pas déception, il peut y avoir du déni. Célibataire depuis un long moment, on souhaite se remettre en couple immédiatement. On ferme alors les yeux sur tous les détails négatifs qui pourraient nous empêcher de sortir du célibat. On ne voit pas la différence entre la personne qu’on a idéalisée, le fantasme, et qui elle est réellement.


Chercher l’amour ou simplement combler un vide ?
Parfois, interroger les raisons de son inscription permet de comprendre pourquoi on ne parvient pas à faire de rencontre, par exemple : nos motivations premières étaient-elles réellement de trouver notre moitié ? Selon la psychothérapeute, ce n’est pas toujours le cas : « Il y a souvent une sorte de quête effrénée pour remplir un vide chez les personnes qui veulent faire une rencontre. D’un point de vue sociétal, les femmes en particulier ne se sentent pas valorisées si elles ne sont pas en couple. Elles entament une recherche désespérée à cause d’un vide qui les dévalue socialement. » Céline éprouve un certain désespoir quant aux rencontres en ligne. Seule, elle admet : « Je souffre énormément de mon célibat. Je le trouve injuste et je ne mérite pas ça. J'ai tant de succès avec mes amis et collègues, pourtant je reste seule. Tout le monde veut me « caser » et ça me met une pression supplémentaire. » Ici s’exprime le besoin de cocher toutes les cases aux yeux des autres (« super métier, super amis, super mari…etc. »).  L’envie de trouver l’amour est alors faussée par la réelle motivation : se conformer à la société.

Si ce n’est pas dû à cette forme de pression sociale, « l’échec » de la rencontre peut résulter d’un « vide affectif » qui s’accompagne toujours d’un « schéma de répétition ». Après le divorce d’Alexandra, la mère célibataire a connu une relation de deux ans qui l’a fait énormément souffrir. Elle raconte : « Je me suis inscrite sur un site quelques mois après notre séparation en espérant que des rencontres m'aideraient a l’oublier plus facilement. » Le cœur brisé, elle cherche à soigner sa blessure en se remettant en couple, une façon de « combler un vide affectif ». Cependant, les échecs se répètent et le schéma continue. 

Le moment où le cycle s’arrête c’est lorsqu’on ne cherche plus à guérir de nos maux mais que l’on souhaite réellement construire une histoire d’amour saine. Cela ne peut se passer qu’avec « une personne qui se différencie de la série d’échecs affectifs, des relations décevantes ». La psychothérapeute la nomme « la Femme-autre ou l’Homme-autre ». « Cette rencontre se fait naturellement lorsqu’on se reconnecte à soi et quand on a réglé nos blocages et pris conscience de nos blessures, de nos schémas de répétitions. »

L’auto-sabotage des blessés et phobiques de l’amour
Ainsi pour Géraldyne Prévot-Gigant en fonction de son passé amoureux, s’imaginer qu’une simple inscription sur un site permettra de rencontrer l’amour est une illusion : « Aux différentes difficultés liées à la rencontre s’ajoutent à des freins, des blocages, des choses non-résolues comme des histoires amoureuses où le deuil n’a pas été effectué. » 

Les personnes qui s’enferment dans un long célibat ont été « blessées par l’amour » ou en sont « phobiques ». « Elles veulent consciemment rencontrer quelqu’un mais cela ne leur convient jamais et elles ont peur de revivre des souffrances. » De ce fait, elles ne font que des mauvaises rencontres qui ne leur correspondent pas. La psychothérapeute se remémore le cas d’une patiente : « Elle était dans l’ambivalence : elle voulait rencontrer un homme mais n’entretenait pas de belles croyances sur le sexe masculin. Elle tenait aussi une posture de petite fille en attendant son sauveur. » Un comportement qui fait fuir. « Ces gens fuient l’amour sans le savoir mais aussi provoquent la fuite, ce qui ne facilite pas l’aboutissement d’une relation. » Il s’agit d’une forme « d’auto-sabotage. »  

Un autre cas d’auto-sabotage ? « La femme qui « match » avec un homme qui n’a pas les mêmes aspirations qu’elle. » Même si elle recherche une relation romantique, elle conversera avec l’homme qui souhaite tout le contraire: une aventure d’une nuit. « Cela alimentera ses arguments péjoratifs envers les sites de rencontre et les hommes en général. » Dans un sens, « la personne aura prouvé aux autres qu’elle a essayé de trouver quelqu’un mais que cela n’a pas fonctionné ».

L’estime de soi à l’épreuve des sites de rencontre
Les phobiques de l’amour peuvent aussi se sentir prisonniers d’eux mêmes. « Même des gens physiquement attrayants qui pourraient plaire en dehors des sites de rencontre s’enferment dans des croyances et dans leur solitude. » Ils sont convaincus que rien ne leur arrivera. Ne pensant pas plaire, ils ne font pas attention aux regards portés sur eux et ne rencontrent personne. Leur estime de soi baisse drastiquement et un cercle vicieux se met en place. 

Sur les plateformes en ligne, l’engrenage se traduit de la même façon pour Céline : « J’ai l'impression que je ne plais à personne alors je me désinscris régulièrement de ces sites car mon estime de moi en prend un coup. » Ce manque de confiance en soi pèse à ces phobiques et ils se persuadent que l’amour n’est pas pour eux. La psychothérapeute précise : « Certains pensent ne pas mériter le bonheur. Ce genre de pensées peut remonter à l’enfance, à la vision de ses parents séparés et entredéchirés ou en couple et idéalisés... » Dans le premier cas, on pense reproduire le même schéma de divorce. Dans le deuxième, on se persuade que l’on ne sera jamais à la hauteur de leur amour. Céline se compare à ses grands-parents : « Ils se tenaient par la main encore à 92 ans ... et moi, je n'aurai jamais connu d'amour tel, d'amour infini. »

La rencontre en ligne n’est pas faite pour tout le monde
En résumé, les sites de rencontres ne correspondent pas à tout le monde : cela dépend de ce que l’on cherche mais aussi… de notre sensibilité ! Géraldyne Prévot-Gigant analyse : « Les gens hyper émotifs, emphatiques, sensibles, sont des personnes qui ont besoin d’être en contact dans l’espace du réel, la vraie vie. Ce sont des personnes aux besoins relationnels qui nécessitent de voir, sentir, percevoir les choses dans une atmosphère du réel. » De ce fait, elles ne se sentent pas à l’aise sur les sites de rencontre car il manque des informations à leur perception. « C’est comme s’ils perdaient un sens ».

Les plus à l’aise sur ces sites sont donc souvent des personnes plus « cérébrales » ou « textuelles » qui peuvent se contenter de mots et de photos. A l’inverse, « ceux qui ont un haut potentiel émotionnel, comme les personnes hypersensibles, captent des choses au niveau du non-verbal. » Le langage corporel et le « feeling » deviennent des sources d’informations permettant à la personne de se dire « j’ai envie ou non de poursuivre cette relation, d’aborder cet homme ou cette femme ». Pour Julien, après son expérience en ligne décevante, c’est catégorique, il déclare : « Je préfère aborder les femmes dans la rue que sur les sites de rencontre. »

Tinder, Happn ou encore AdopteUnMec permettent de rencontrer l’amour en dehors de son entourage. Un avantage pour ceux qui manquent de temps ou souhaitent sortir de leur cercle de connaissances mais en aucun cas un remède miracle au célibat ! Pour certains, le fonctionnement de ces applications n’est tout simplement pas adapté à leur personnalité, à leurs envies, à leurs besoins de rencontres réelles et concrètes… Pour rester en accord avec vous-mêmes, interrogez-vous : « Pourquoi suis-je vraiment inscrit(e) ? » et surtout si possible… modérez vos attentes, rencontrer son idéal en un « swipe » n’est pas si simple que cela malgré ce que l’on peut croire !

Références :

Géraldyne Prévot-Gigant, psychothérapeute et auteure du livre La force de la rencontre (Edition Odile Jacob)

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Tinder : Ce qu’ils sont venus chercher, ce qu’ils y ont trouvé

Dans un monde de plus en plus connecté, les moyens de rencontrer l’amour en ligne se multiplient. Accessibles à toutes, et à tous, d’un simple clic ou d’un swipe, faire une rencontre grâce aux applications et sites de rencontre peut être tentant et les résultats… plus ou moins concluants ! Des utilisateurs racontent leur expérience. 

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