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"J'ai trouvé l'amour au travail"?,articles femmes hommes,couples,amours,

17 Août 2018, 07:07am

Publié par hugo

"J'ai trouvé l'amour au travail"
Par Emmanuelle Ringot Publié le 26/06/2018 à 11:28
 

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Près de 25% des salariés français trouvent l’amour sur leur lieu de travail. Parmi eux, Lara et Antoine qui sont tombés amoureux alors qu’ils travaillaient ensemble.
Le lieu de travail est l’un des endroits les plus plébiscités en terme de rencontres amoureuses : plus d’un Français sur quatre est déjà tombé amoureux sur son lieu de travail, comme le révélait un sondage Opinion Way publié en octobre 2015.
Parmi ces salariés, Antoine et Lara qui ont bien voulu partager avec nous l’histoire de leur rencontre.
L’amour au bureau : “tout dépend de la relation”
Que pensiez-vous des couples qui travaillent ensemble AVANT votre rencontre ?
Lara : Juste avant qu’on sorte ensemble, il y avait déjà quelques couples dans notre entreprise qui ne se cachaient pas forcément. Tout dépend de la relation que l’on a avec la personne. Ca peut virer au cauchemar, comme être complètement invisible aux yeux des autres employés.
Comment vous vous êtes rencontrés ?
Lara : On travaillait ensemble sur quelques projets. J’étais déjà en couple lorsque je suis arrivée dans l’entreprise.
Une fois séparée, j’ai commencé à m’ouvrir aux autres, et à une soirée de Noël de l’entreprise, j’ai beaucoup discuté avec Antoine. Nous nous sommes vraiment bien amusés. Et nous sommes sortis réellement ensemble 1 mois après.
L’amour au bureau : "au départ, c'était excitant de se cacher"
Racontez-nous les débuts de la relation ? Comment concilier les premiers sentiments avec une vie de bureau ?
Antoine : Nous n’étions pas du genre à étaler notre vie perso au travail et avons décidé ensemble que nous voulions être le plus longtemps cachés. C’était presque excitant : les déjeuners secrets, les arrivées au bureau en décalé de 10 min pour tenter de brouiller les pistes.
Mais au bout de quelques mois, alors que la relation commençait à être sérieuse, nous en avons eu marre de nous cacher. Pas mal de personnes commençaient à le savoir. Et nous avons tout simplement commencé à assumer...
Et vos collègues ou votre hiérarchie ?
Antoine : La hiérarchie ne se préoccupe pas trop de ce genre de rapprochement. Ils considèrent que cela relève du perso. Les collègues en revanche étaient au début amusé : une histoire d’amour naissante au travail cela fait forcément jaser.
A partir de quand vous avez officialisé la relation au bureau ?
Antoine : Au bout de 3 mois environ.
L’amour au bureau : "il faut savoir garder une certaine distance"
Comment construit-on un couple quand on se voit tous les jours au bureau ?
Antoine : Nous étions à des étages différents, donc il arrivait certains jours que l’on ne se croise pas du tout. En dehors de ça, nous sommes assez fusionnels, donc ça ne nous dérangeait pas de nous voir tous les jours. Et dans le travail, il faut savoir faire la part des choses entre le collègue avec qui on travaille, et l’amoureux du matin et du soir.
Faut-il cloisonner sa vie pro de sa vie personnelle plus que d’ordinaire ?
Lire aussi

https://www.marieclaire.fr/j-ai-trouve-l-amour-au-travail,1237543.asp

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Pourquoi deux sexes ne suffisent pas à décrire la diversité humaine ?,sante,sexes,

16 Août 2018, 08:50am

Publié par hugo

 Sexualité
Pourquoi deux sexes ne suffisent pas à décrire la diversité humaine ?
Par Hervé Ratel et Rachel Mulot le 15.08.2018 à 14h00
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Non, l’humanité ne se divise pas uniquement entre hommes et femmes. Des facteurs variés peuvent façonner une palette bien plus diversifiée. Une richesse à découvrir.
 
Le mannequin belge Hanne Gaby Odiele, durant un défilé Versace le3 juillet 2016. Elle revendique son intersexualité
 

Les hommes d'un côté, les femmes de l'autre ? Pas si simple !  Les lignes sont plus floues et les combinaisons multiples. 1 à 2 % de l'humanité serait en effet inter-sexe. Au point de bousculer les instances sportives. "Cette question est de plus en plus étudiée, observe le philosophe de la biologie Thierry Hoquet*, de l'université Paris-Nanterre. L'une des leçons de l'inter-sexuation est que le sexe biologique s'acquiert au cours d'une histoire développementale complexe."
Le sexe chromosomique et génétique est ainsi déterminé lors de la fécondation. Puis le sexe anatomique externe et interne (dont les ovaires et les testicules) se met en place lors de la vie intra-utérine. Enfin, c'est l'examen du sexe externe qui décide de l'état civil à la naissance… avant que les hormones féminisantes (oestrogènes) et masculinisantes (testostérone) façonnent la puberté. Autant de temps forts au cours desquels peuvent survenir des processus conduisant à "une condition inter-sexe".
Un patrimoine génétique de garçon… dans un corps de fille
Exemple, ces enfants catégorisés comme filles à la naissance en raison de leurs organes sexuels externes, mais qui sont en fait porteurs de chromosomes XY. Ils développent un corps de fille avec des seins et un vagin… mais n’ont pas d’utérus, comme le raconte aujourd’hui l’inter-sexe Élodie Lenoir. Ce syndrome d’insensibilité aux androgènes (SIA), héréditaire, est lié au chromosome X, transmis par les femmes à certains enfants mâles. Dans presque 50 % des cas, il s’agit d’une mutation spontanée sans antécédents familiaux, montre une étude de 2015.
Deux génomes dans un même corps
Autre exemple plus étonnant : celui des "chimères naturelles". C'est le cas par exemple du mannequin américain Taylor Muhl qui a révélé en 2017 qu’elle portait deux ADN, le sien et celui de sa soeur. En effet, elle a fusionné in utero avec sa jumelle. Un cas dit de "chimérisme tétragamétique" : lors d’une grossesse gémellaire, deux ovules différents peuvent être fécondés par deux spermatozoïdes distincts et donner des "faux" jumeaux. Mais il arrive, au tout début du développement, que l’un des embryons absorbe l’autre pour ne plus former qu’un seul être, porteur de deux lignées cellulaires différentes. Seul un test ADN permet de le diagnostiquer, même si certains signes, comme des yeux vairons ou deux teintes de peau, peuvent alerter.
Taylor Mukl, l'américaine aux deux génomes. ©Barcroft images / ABACA
Taylor Mulh a découvert qu’elle portait deux groupes sanguins et deux systèmes immunitaires alors qu’elle enquêtait sur ce qu’elle pensait être une tache de naissance : une moitié de son torse est en effet plus rosée que l’autre. Autre exemple, unique dans la littérature scientifique : en 2015, une Australienne de 46 ans, en bonne santé, a découvert qu’elle avait un corps mosaïque, contenant des cellules XX et XY de garçon. Nombre d’autres cas pourraient passer inaperçus.
 
Vers une catégorie "intersexe" en sport ?
Ces particularités biologiques suscitent de nouvelles questions notamment lors de certaines compétitions sportives pour lesquelles pourraient un jour être créées des catégorie "inter-sexe". Ainsi , l’Association internationale des fédérations d’athlétisme (IAAF) vient de décider qu’à compter de novembre 2018, seules les personnes produisant un taux de testostérone inférieur à 5 nanomoles/litre (au lieu de 10 nmol/l auparavant) pourront concourir dans la catégorie féminine. Directement visée : la double championne olympique sud-africaine du 800 mètres Caster Semenya qui sécrète naturellement beaucoup de testostérone. Celle-ci a fait appel, tandis qu’un juge démissionnait en dénonçant un scandale. Officiellement, l’IAAF souhaite protéger les compétitrices de l’avantage induit, chez certaines de leurs adversaires, par le surcroît naturel de cette hormone réputée augmenter masse musculaire, force et endurance.
Caster Semenya aux championnats du monde d'athlétisme de Berlin (2009). Championne olympique sud-africaine, elle présente, comme d'autres femmes, un taux naturel de testostérone élevé. ©Sipa
Concrètement, l’instance peine depuis des années à justifier ses décisions sur des bases scientifiques et plusieurs règlements "discriminants" ont déjà été retoqués par le Tribunal arbitral du sport. Depuis 2014, une vive controverse oppose notamment l’endocrinologue irlandaise Marie-Louise Healy à ses confrères suédois Martin Ritzen et français Stéphane Bermon (consultants de l’IAAF), sur la présence naturellement élevée de testostérone chez les femmes athlètes et l’avantage réel que cela leur conférerait. Sans compter que certaines femmes produisent de la testostérone… mais sont insensibles à ses effets ! Notons que l’IAAF appuie son nouveau règlement sur une étude… qui n’a pas encore été publiée. Mais elle laisse entendre qu’elle pourrait un jour créer une catégorie "inter-sexe" en arguant notamment que certains pays reconnaissent aujourd’hui un "troisième genre".
La France ne reconnaît pas le "sexe neutre"
En France, la Cour de cassation a refusé en mai 2017 de reconnaître le « sexe neutre » de Gaëtan Schmitt (pseudonyme), une personne intersexe dotée d’un vagin rudimentaire, d’un micropénis sans testicules et ne produisant aucune hormone sexuelle, assignée au sexe masculin à sa naissance en 1951. Pour la plus haute juridiction française, « la dualité des énonciations relatives au sexe […] est nécessaire à l’organisation sociale et juridique ». Claire Nihoul-Fékété, professeure de chirurgie infantile, estime qu’« en France, sur 800 000 naissances par an en moyenne, on compte environ 200 personnes atteintes de malformation génétique du développement sexuel, soit une naissance sur 4000 », selon les données du Centre de référence anomalies et syndromes malformatifs (CHU de Rennes). Face à l’ambiguïté sexuelle d’un nouveau né (organes génitaux difficiles à identifier ou atrophiés), les spécialistes utilisent parfois la classification de Prader, qui définit si les organes génitaux extérieurs sont plutôt femelles ou mâles en les classant de 1 à 5. Ce qui ne dit rien des organes internes… Des opérations chirurgicales lourdes, qualifiées de "mutilations" par le Comité contre la torture de l’ONU, depuis 2013 sont souvent pratiquées sur les inter-sexes dès leur plus jeune âge.
Le transsexualisme n’est plus une maladie mentale
Les personnes transgenres ou transsexuelles (opérées) qui ont la conviction profonde d’appartenir à un autre sexe que celui qui leur a été assigné à la naissance ne souffrent pas de maladie mentale, a affirmé l’Organisation mondiale de la santé (OMS) le 18 juin 2018. L’institution de l’ONU se fonde sur une étude de l’Institut national de psychiatrie Ramón de la Fuente Muñiz à Mexico (Mexique) portant sur 250 personnes transsexuelles adultes, montrant qu’elles souffrent davantage des rejets sociaux et des violences que de leur différence, qui pourrait être liée à une imprégnation hormonale particulière lors de la vie foetale, selon des travaux de l’université de Liège (Belgique) (2). La onzième Classification internationale des maladies (CIM-11) place désormais « l’incongruence de genre » au chapitre « santé sexuelle », et fait des recommandations pour un bon diagnostic. Cette clarification, que les pays membres de l’ONU voteront en mai 2019, vise à « réduire la stigmatisation et faciliter l’accès à un traitement hormonal ou une chirurgie ». En 2010, la France avait été le premier pays au monde à retirer le transsexualisme de la liste des affections mentales. R. M.
 
#Sexe #Sexe
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https://www.sciencesetavenir.fr/sante/sexualite/pourquoi-deux-sexes-ne-suffisent-pas-a-decrire-la-diversite-humaine_126216

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États-Unis : 300 prêtres accusés de pédophilie,viol

16 Août 2018, 08:00am

Publié par hugo


États-Unis : 300 prêtres accusés de pédophilie
Un rapport judiciaire révèle qu'au moins 1 000 enfants auraient été victimes de ces prêtres prédateurs. Des abus couverts par l'Église catholique de Pennsylvanie.
 
 

France 2
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Mis à jour le 15/08/2018 | 12:31
publié le 15/08/2018 | 12:31
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Nous la préparons pour vous chaque matin
C'est une enquête hors norme qui a débuté en Pennsylvanie, où près d'un millier de personnes accusent des prêtres d'abus sexuels alors qu'ils étaient encore enfants. "Le Grand Jury a découvert des preuves incroyables d'abus sexuels concernant 301 prêtres prédateurs", a déclaré Josh Tapiro procureur général de Pennsylvanie. Ces faits sont en revanche prescrits pour la plupart des cas découverts.
Le lourd silence de l'Église
Ces prêtres ont bénéficié du silence de la hiérarchie catholique. "Les représentants de l'Église ont régulièrement et délibérément décrit les abus comme des 'jeux', de la 'lutte' et des 'contacts inappropriés'. Ce n'était rien de tout cela, c'était de l'abus sexuel d'enfants, y compris des viols", a ajouté Josh Tapiro. Les noms d'une dizaine de ces prêtres ont été rendus publics.

https://www.francetvinfo.fr/societe/religion/pedophilie-de-l-eglise/etats-unis-300-pretres-accuses-de-pedophilie_2897157.html

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ENQUETE FRANCEINFO. "Pas de halal chez nous" : quand avoir un nom maghrébin empêche de louer sur Airbnb, Abritel ou Le Bon Coin,racisme,

16 Août 2018, 07:44am

Publié par hugo

 ENQUETE FRANCEINFO. "Pas de halal chez nous" : quand avoir un nom maghrébin empêche de louer sur Airbnb, Abritel ou Le Bon Coin
Plusieurs utilisateurs d'Airbnb, Abritel et Le Bon Coin estiment que leurs demandes de location ont été rejetées en raison de leur nom. Ils témoignent.
Le logo Airbnb à Tokyo (Japon), le 14 juin 2018. (TOSHIFUMI KITAMURA / AFP)
Robin Prudent
France Télévisions
Mis à jour le 14/08/2018 | 18:02
publié le 14/08/2018 | 07:03
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il y a 7 heures
"Quand je passais sur ce pont, j'accélérais" : à Gênes, la colère des sinistrés après l'effondrement du viaduc
Une semaine au soleil dans une maison près des calanques de Marseille. Voilà le programme qu'avait imaginé Merwane Mehadji, 23 ans, pour ses vacances d'été en famille. Début août, il contacte des propriétaires sur Airbnb et Abritel, deux sites de location de logements entre particuliers. Trois demandes de réservation, trois refus. Est-ce son nom qui dérange ? "Souvent, il est difficile de prouver qu'on est victime de racisme. Mais quand on pousse un peu, il suffit de revenir sur l'annonce le lendemain et on peut voir les dates que j'avais sélectionnées auparavant qui sont de nouveau disponibles", constate le jeune homme.
Afin de vérifier s'il a été victime de discrimination, il demande à une amie, dont le nom n'a pas de consonance étrangère, d'effectuer une demande de réservation identique. "Elle a reçu une réponse dans la demi-heure avec confirmation que c'était bien disponible, indique Merwane Mehadji, à franceinfo. Je pense que je vais finir par prendre un hôtel. Ça va être plus cher et ce n'était pas exactement l'esprit des vacances que j'imaginais, mais à une semaine de la date de départ, je n'ai plus trop le temps."
Une réservation grâce à un nom "bien français"
Quelques jours après cette mésaventure, Merwane Mehadji a décidé de publier son coup de gueule sur Twitter. De quoi faire réagir les entreprises concernées. "Il s'agissait simplement d'un problème d'ordre technique", plaide Abritel auprès de franceinfo. Et la plateforme de réservation d'assurer qu'"aucune action judiciaire à l'encontre d'Abritel n'a été engagée pour des cas liés à de la discrimination." "Nous avons pris un certain nombre de mesures pour lutter proactivement contre ce genre de comportements odieux", assure de son côté Airbnb, qui met régulièrement en avant sa lutte contre la discrimination.
Mais les plateformes ne sont pas les seules à réagir à cet incident. Rapidement, d'autres utilisateurs de sites de location entre particuliers ont aussi partagé leurs expériences. Et plusieurs rapportent des situations similaires. C'est le cas d'Hakim et Salima, dont le nom est d'origine algérienne. Salima a contacté une personne sur Le Bon Coin afin de louer un logement dans la région toulonnaise pour l'été. Mais le propriétaire a rapidement mis fin à la transaction.
Tout se passait bien jusqu'au moment où il nous a demandé notre nom.
Hakim
à franceinfo
"J'ai ensuite créé une adresse mail bidon avec un nom différent du mien et contacté la même personne dans les mêmes conditions, raconte-t-il. Il m'a alors dit que la location était toujours disponible."
Rached a aussi eu recours à ce "testing", en 2014. A cette époque, il fait une réservation sur Airbnb pour sa remise de diplôme à Bordeaux. Le propriétaire annule rapidement sa réservation, indiquant qu'il a finalement besoin de l'appartement. Rached demande alors à Marlène, une personne de son entourage au nom "bien français", d'effectuer la même demande de réservation. Celle-ci a été acceptée, selon Rached. Les deux sont finalement allés chercher les clés auprès du propriétaire. "Il était un peu gêné, mais sans plus", indique Rached à franceinfo.
Jhon Rachid évoque un "filtrage ethnique"
La couleur de peau peut aussi causer des discriminations lors des locations, comme le relève Sarah, une jeune femme noire : "J'ai remarqué qu'en utilisant le compte de mon copain pour réserver des appartements en France, nous n'avions jamais de souci pour réserver immédiatement. Par contre, dès que je fais une demande depuis mon compte, j'ai droit à des demandes sur les motifs de mon séjour avant confirmation."
En octobre 2017, déjà, l'humoriste Jhon Rachid, de son vrai nom Mohamed Ketfi, reprochait à Airbnb de cautionner le "filtrage ethnique". "Bon voilà j'ai jamais réussi à louer un seul appart sur Airbnb et j'ai essayé dix fois, expliquait-il sur Facebook. Loin de moi l'idée que c'est à cause de mon appartenance ethnique, mais quand même... et la seule fois où j'ai réussi à avoir un appartement c'est en le faisant louer par des amis avec un nom plus... euhh... doux."
"S'ils ont un Madjid et un Mathias, ils vont prendre Mathias"
Face à ce phénomène, Mehdi Dardouri a décidé de mettre de côté son patronyme. "Maintenant, j'utilise le compte de ma copine qui s'appelle Emilie ou le prénom de ma mère, Renée, et il y a moins de difficultés", explique-t-il à franceinfo. Mais cette combine a ses limites. "Même quand je fais des réservations au téléphone, au moment où je donne mon prénom, il y a un changement dans la conversation", raconte le jeune homme.
Des fois, je suis tenté de demander à des potes blancs de réserver pour moi sur Airbnb. On en est là !
Madjid Messaoudene
à franceinfo
Après deux mauvaises expériences, Madjid Messaoudene, inscrit sur Airbnb depuis plus de six ans, a lui aussi cherché des parades. "Le problème, c'est que l'on nourrit vite une forme de parano. On se dit : 'Est-ce que ce sont des mythos ou juste des gros racistes qui ne s'assument pas ?' raconte l'élu de la ville de Saint-Denis (Seine-Saint-Denis) à franceinfo. Je pense qu'il y a vraiment des gens racistes et comme ils ne peuvent pas l'être ouvertement, ils sélectionnent les gens en fonction des noms qu'ils ont. S'ils ont un Madjid et un Mathias, ils vont prendre Mathias alors qu'on paye le même prix." Résultat : désormais, Madjid Messaoudene préfère les hôtels et évite les services de particuliers à particuliers.
"Cette annonce était inadmissible"
La discrimination peut aussi être beaucoup plus explicite. C'était le cas sur une annonce de location d'une maison près d'Aix-en-Provence (Bouches-du-Rhône) sur Airbnb. Les hôtes avaient indiqué "Pas de halal chez nous" dans les remarques aux voyageurs. "J'ai dû échanger un grand nombre de fois avec Airbnb pour leur faire comprendre que cette annonce était inadmissible, rapporte Pierre, qui avait fait cette découverte il y a deux ans, alors qu'il cherchait une maison de vacances. Le seul résultat obtenu, ce fut une suppression de la phrase raciste, mais pas de l'annonce."
Contactée par franceinfo, l'entreprise américaine confirme avoir contacté l'hôte en question pour qu'il modifie son annonce afin de respecter la Charte d'engagement de la communauté. "La procédure d'Airbnb dans ce genre de situations consiste en effet à adresser un avertissement à l'utilisateur, précise l'entreprise. S'il n'est pas respecté, Airbnb peut procéder à la suppression du compte concerné." Ce qui n'a pas été le cas pour cette annonce, puisque le loueur a supprimé la mention illégale.
"La discrimination existe, que ce soit pour des locations longues ou de vacances", assure l'avocat Grégoire Hervet à franceinfo. Et celle-ci est une infraction pénale. L'article 225-1 du Code Pénal prévoit que toute "distinction opérée entre les personnes physiques sur le fondement de leur origine, (...) de leur appartenance ou de leur non-appartenance, vraie ou supposée, à une ethnie, une nation, une prétendue race ou une religion déterminée" est punie de trois ans d'emprisonnement et de 45 000 euros d'amende.
Le Défenseur des droits comme recours
Plusieurs utilisateurs de ces plateformes réfléchissent d'ailleurs à saisir la justice et plaident pour la mise en place d'un testing. Ce moyen d'investigation en situation réelle est notamment utilisé par le Défenseur des droits. "Il est important de quantifier scientifiquement la part de propriétaires malveillants sur ces plateformes pour qu'ils soient exclus", précise Madjid Messaoudene.
Je songe à saisir le Défenseur des droits pour lancer une opération de testing sur ces sites parce que ça commence à bien faire.
Merwane Mehadji
à franceinfo
"Le Défenseur des droits est l'autorité naturelle pour traiter ces requêtes, abonde l'avocat Grégoire Hervet, à franceinfo. Les personnes concernées peuvent le saisir directement sur le site internet, puis le Défenseur des droits peut ouvrir une enquête et rendre une décision avec une transaction pénale."
L'autorité a d'ailleurs rendu un rapport sur les discriminations dans l'accès au logement en général. "Parmi les personnes ayant recherché un logement à louer, 14% déclarent avoir été confrontées à une discrimination, note l'autorité. Cette proportion varie fortement selon les groupes sociaux concernés." En effet, elle grimpe à 30% parmi les personnes perçues comme arabes et même 40% parmi les personnes perçues comme noires. "Les plateformes en ligne ne sont pas épargnées par les annonces discriminatoires, et le Défenseur des droits s'attache à ce qu'elles ne constituent pas une zone de non-droit", indique l'autorité.
Des preuves difficiles à apporter
D'autres recours sont aussi possibles. "On peut déposer une plainte pénale auprès du procureur de la République, indique Bertrand Patrigeon, avocat spécialisé dans la lutte contre la discrimination, à franceinfo. La règle numéro un en droit pénal, c'est la preuve. Donc si des personnes ont fait un test avec un autre nom, cet élément peut être apporté comme preuve."
"Porter plainte c'est très bien, mais c'est assez symbolique, prévient tout de même Grégoire Hervet. Car la personne devra prouver l'intention de l'auteur et c'est très compliqué." Le juriste conseille plutôt d'effectuer un recours au civil : "Dans cette procédure, la victime présumée doit 'simplement' présenter les faits qui permettent de présumer l'existence d'une discrimination et c'est la partie adverse qui doit prouver que sa décision était objective."
Pour le moment, aucune condamnation pour discrimination n'a été rendue concernant des locations entre particuliers via ces plateformes. Mais la mobilisation des personnes qui affirment avoir été discriminées pourrait changer la donne.
A lire aussi

https://www.francetvinfo.fr/internet/airbnb/pas-de-halal-chez-nous-quand-avoir-un-nom-maghrebin-empeche-de-louer-sur-airbnb-abritel-ou-le-bon-coin_2887399.html

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Ce qu'Internet a changé à nos rapports amoureux,articles femmes hommes,amours,couples,

15 Août 2018, 07:49am

Publié par hugo

  Ce qu'Internet a changé à nos rapports amoureux
Par Marguerite Baux Publié le 13/08/2018 à 11:36
 

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Des couples qui communiquent par SMS d'une pièce à l'autre, des femmes et des hommes qui gèrent leurs histoires d'un soir avec les applis de rencontres : depuis l'irruption d'Internet dans nos vies, les façons d'exprimer nos sentiments et d'aborder la sexualité ont évolué. Vers quoi exactement ?
S'interroger sur ce qu'Internet a changé à notre vie amoureuse, c'est demander à un poisson ce qu'il pense de l'eau. A de rares exceptions, nous vivons en permanence avec un ordinateur ou un téléphone à portée de main, à portée de cœur. « Avant, l'amour c'était compliqué, depuis Internet c'est pire », promettait Angela Soupe dans sa mini-série "Les textapes d'Alice". Mais l'amour simple, de toute façon, qui en rêve, qui y croit, qui achète ? A chaque époque ses épreuves amoureuses. Certains ont connu la guerre, les interdits, la révolution sexuelle, le sida… Désormais, ce sera Internet. Est-ce grave ou futile ? L'un et l'autre, bien sûr, comme tout au royaume d'Eros. Mais une chose est sûre : nous n'en sommes qu'au début.
Maintenant, c'est la photo qui décide
La partie émergée de l'iceberg, ce sont les réseaux sociaux. Depuis leur apparition, ils occasionnent un tapage médiatique dans lequel il est difficile de discerner sensationnalisme et tendance de fond. Car après à peine quinze ans d'existence, le phénomène reste mouvant et difficile à analyser. Le sociologue Pascal Lardellier(1) en a fait les frais : s'il fut l'un des premiers à s'intéresser à la question, son ouvrage paru en 2003 s'est rapidement révélé obsolète. En 2012, il en a donc publié un nouveau, et travaille déjà au troisième : « Une temporalité longue nous apportera plus de justesse, mais il est certain qu'Internet a changé beaucoup de choses dans la manière d'aborder et les sentiments et le sexe. » Lardellier commence par rejeter l'idéal de démocratie amoureuse sur lequel les réseaux sociaux ont d'abord prospéré : « La première génération de réseaux sociaux était généraliste, tout le monde pouvait s'inscrire. Pourtant, derrière écrans et pseudos, on voyait déjà une prédisposition des gens à se rassembler avec des gens qui leur ressemblaient. » Le mouvement n'a fait que s'accentuer : « En 2005 et 2006 s'est produite une forte segmentation du marché, avec l'apparition de toute une série de sites proposant de s'appareiller sur des bases ethniques, professionnelles, socioculturelles, affinitaires… L'adage “Qui se ressemble s'assemble” se vérifie beaucoup plus sûrement que “Les contraires s'attirent”. Le vieux principe d'endogamie reste valable ; le marché ne fait que le réorganiser. »
Internet et l'amour : les clichés perdurent
Baze, Bumble ou Raya : les nouveaux réseaux jouent maintenant sur la cooptation ou des droits d'entrée exorbitants. Graphiste, Yannis s'est inscrit sur Raya : « Je me retrouve dans le même réseau que le mannequin Edie Campbell, ce qui me fait une belle jambe. Et quand je repère une fille qui pourrait me plaire, elle est au Japon ou en Californie. » Les nouvelles tribus amoureuses ne sont guère plus ouvertes que les anciennes. Les réseaux sociaux ne font pas non plus beaucoup évoluer la répartition des rôles entre hommes et femmes. Chercheuse en sciences sociales, Marie Bergström a consacré sa thèse aux réseaux sociaux et a pu notamment vérifier que nous n'en avons pas fini avec le cliché de « l'homme propose, la femme dispose ». Dans la majorité des rendez-vous hétérosexuels, le mâle continue par exemple de régler l'addition.
Ce qui évolue très vite, en revanche, c'est la teneur des échanges en ligne. En 2003, Pascal Lardellier observait un « néoromantisme technologique » : « Au début, les gens versifiaient, s'écrivaient énormément, puis il y a eu la grande montée de l'image. Maintenant, c'est la photo qui décide. » Après dix années d'absence sur les réseaux sociaux, Philippe, professeur de mathématiques de 47 ans, se dit ainsi « effaré » par la violence des échanges en milieu numérique : « Il y a moins de civilité, davantage de questions intrusives, du coup, les femmes se mettent sur la défensive, les gens zappent, ne se répondent pas. Bien sûr, des histoires se nouent, mais les gens n'ont pas de temps à perdre. C'est devenu un baisodrome. »
Les gens n'ont plus aucun filtre
Nous y sommes. Après Meetic, dont le nom contient encore une promesse romanesque, les réseaux qui dominent sont en ce moment Tinder ou Snapchat, des applications qui misent ouvertement sur la vitesse et la quantité. Pascal Lardellier résume : « Chez Billy Wilder, l'amour durait sept ans, chez Frédéric Beigbeder, trois ans, et sur Internet, parfois vingt minutes. » Le protocole amoureux s'en trouve complètement redistribué. A 28 ans, Tallulah en a fait l'expérience sur Tinder : « C'est vraiment tout et n'importe quoi, les gens n'ont plus aucun filtre. J'ai matché avec un type, on discute, c'est plutôt rigolo, et là tout à coup, il m'envoie à la chaîne trente photos de sa bite. Quelques jours plus tard, il insiste pour qu'on se voie.
J'étais avec deux amis, je lui ai dit : “Bien sûr, pas de problème.” Il arrive, très beau cet idiot, et voyant que je n'étais pas seule, il a voulu repartir, mais je lui ai dit : “Mon coco, tu es capable de m'envoyer des photos de ta bite, alors maintenant tu dis bonjour à mes potes.” Je n'avais pas spécialement envie de le rencontrer, mais c'était rigolo de jouer à l'arroseur arrosé. Il est resté ce soir-là, on s'est vu pendant quelques semaines et puis basta. »
Photographe de mode, Edouard, 45 ans, a pratiqué Tinder jusqu'à l'overdose : « J'ai arrêté de compter au bout de six mois, quand j'ai atteint cent filles. Très vite on comprend comment obtenir un rendez-vous, et là c'est gagné. Quand j'en faisais sept dans la semaine, j'appelais ça le grand chelem. Il y a un côté ludique au début, mais rapidement, ça devient déprimant. » Après avoir creusé un peu, il lâche : « Je venais de me séparer, j'avais peur d'être seul le soir, donc il fallait coûte que coûte trouver quelqu'un avec qui passer la nuit. » Edouard parle aujourd'hui d'addiction : trois cent cinquante filles au total. « J'ai un ami qui est parti en Afrique pendant un mois pour se désintoxiquer. C'est comme une drogue : facile de commencer, très difficile d'arrêter. »
L'amour 2.0 : la terrible indécision
On aurait tort de rejeter ce type de récit au registre de l'anecdote. Ce que l'on retrouve ici, accéléré par les nouvelles technologies, c'est la bonne vieille figure de Don Juan, que l'on admire en même temps qu'il fait pitié. L'insatisfaction amoureuse est vieille comme le monde. Edouard dit aussi cette jolie phrase : « Ce qui est excitant, c'est le moment où l'on monte les escaliers. On espère toujours avoir un coup de cœur. J'attendais d'être surpris. » S'attendre à être surpris : une impossibilité logique qui reporte indéfiniment le désir. Inventer un désir insatiable : on a rarement vu plus belle illustration de l'idéal capitaliste.
Les réseaux sociaux feraient-ils de nous tous des dons juans malheureux ? Pour Pascal Lardellier, « les possibilités infinies qu'offre Internet nous projettent dans une terrible indécision ». Et cette réalité ne touche pas seulement les séducteurs en ligne. Sans les fréquenter, tout le monde a maintenant dans un coin de sa tête la possibilité des sites de rencontre en ligne, et c'est notre imaginaire érotique qui en est transformé. « Le couple a longtemps reposé sur un certain fatalisme conjugal, explique le sociologue. Maintenant, quand ça ne va pas, on a l'intuition de pouvoir rencontrer quelqu'un en trois clics. Cela contribue à plonger le couple dans une zone de turbulence incroyable. » Mais Internet n'est pas seul responsable : « Plusieurs modèles concurrencent le couple traditionnel – nouvelles conjugalités, pacs, mariage pour tous… Le romantisme existe encore, bien sûr, mais prévaut désormais une représentation du couple comme partenariat. L'engagement porte sur quelques années, plus forcément sur toute une vie. » Dans son prochain livre, un chapitre s'intitulera « Les jeux de l'amour et du marché » : « On est dans le libéralisme appliqué aux relations sentimentales. C'est féroce. »
Tomber amoureux, c'est toujours construire du sens avec quelques signes
Mais la réaction s'organise. Sur son compte Instagram « Amours solitaires », Morgane Ortin recense les plus jolis textos d'amour. Ce qui n'était au début qu'un jeu est devenu un phénomène : elle reçoit plus de trois cents propositions par jour, dont elle publiera une compilation à la rentrée. Ironie de l'histoire, Adopteunmec.com lui a proposé un partenariat. Comme le résume un observateur amusé : « Ils étaient provoc au début des années 2000 avec leur imagerie de mec dans un caddie, mais aujourd'hui que ce cynisme est devenu la norme, ils ont besoin de se distinguer en revenant au romantisme. »
Mais peut-on éprouver un coup de foudre sur Internet ? Samantha en est persuadée : « J'avais déjà connu plein de filles quand je suis tombée sur son profil. Elle avait posté une photo d'une île en Grèce que j'adore, son prénom m'a tout de suite plu et elle a un “vrai” métier, elle est infirmière. Je ne voulais surtout pas quelqu'un de la mode. Je l'ai rencontrée et ça a tout de suite marché. » Elles se sont installées ensemble, avec la fille de Samantha une semaine sur deux et un chat à plein temps. Après tout, le profil sur Internet n'est guère différent de la réputation qui précède le duc de Nemours à la cour du roi Henri et permet à la princesse de Clèves de le reconnaître dès qu'elle le voit. Tomber amoureux, c'est toujours construire du sens avec quelques signes.
L'idéal du couple résiste à la révolution numérique
Le plus étonnant est peut-être que l'idéal du couple résiste si bien à la révolution numérique. On lit un peu partout que la nouvelle peur amoureuse n'est plus de se prendre un râteau – l'expression même fait très XXe siècle – mais de s'engager. Et si c'était l'inverse ? Si l'offre potentiellement infinie des réseaux sociaux accentuait le besoin de se mettre à l'abri de cette compétition féroce ? Pour Sara, 30 ans : « J'ai des copains qui quittent une soirée en disant : “J'ai un Tinder…” Ce qui me frappe, c'est que ce sont les mêmes qui deux ans plus tard se marient et font des enfants. C'est comme s'ils baisaient pour le reste de leur vie, tout en refusant le risque de la rencontre. Je trouve ça aussi conservateur qu'un mariage arrangé. D'ailleurs, c'est une invention américaine, le pays du puritanisme. Le libertinage français est en train de se faire coloniser. » Sara s'étonne, à l'inverse, des réactions qu'elle s'attire en disant qu'elle préfère rester célibataire : « C'est comme si j'étais malade. Ou hypocrite. Il y a une pression très forte pour entrer dans le rang. »
Internet apporte un autre changement majeur en matière d'amour, plus facile à mesurer mais tout aussi mystérieux dans ses conséquences. Si l'âge moyen du premier rapport sexuel reste fixé à 17 ans, l'exposition aux images pornographiques se fait de plus en plus tôt. Les adolescents voient aujourd'hui le sexe avant de le faire – une certaine sorte de sexe en tout cas, très formaté. Là encore, le changement s'inscrit dans une temporalité longue : la dissociation assumée entre sexe et sentiments date des années 70, mais Internet l'accélère. Quand on l'interrogeait l'an dernier au sujet des nouvelles jeunes filles, le sociologue Michel Fize faisait remarquer que la diffusion de la pornographie n'empêchait pas les adolescentes de rester très « fleur bleue ». Il est sans doute trop tôt – et ce serait présomptueux – pour en prédire les conséquences. Mais Fize soulignait déjà, dans le même temps, en réaction à la liberté des mœurs, le retour d'une culture de l'abstinence et de la pureté.
Le libertinage français est en train de se faire coloniser
Quant à savoir ce qu'Internet change dans le quotidien du couple, la sociologie est encore de faible assistance. En 2015, le Pew Research Center publiait une étude sur la question dont les résultats se révélaient remarquablement anecdotiques. On y apprenait que certains couples s'envoyaient des textos d'une pièce à l'autre de leur maison au lieu de se lever pour se parler, et que 27 % d'entre eux s'étaient déjà disputés à cause de l'utilisation du téléphone. 67 % des couples américains partagent le mot de passe d'un appareil, mais seulement 11 % celui d'accès à un réseau social. La simple existence de l'étude souligne la place symbolique d'Internet dans nos vies amoureuses. La vie intime de l'autre s'incarne désormais dans un objet, le smartphone et son mot de passe. Il devient l'image concrète de la double vie potentielle. « Quand tu cherches, tu trouves, rappelle Adélaïde, et sur Internet, c'est plus visuel qu'un cheveu sur la veste. » Mais davantage que les infidélités réelles, les infidélités virtuelles se sont immiscées dans le couple. La rivalité ne se limite plus à la voisine, la collègue de bureau ou la baby-sitter. L'imaginaire est infini.
Car les véritables changements se font dans l'imaginaire. Et si Internet n'a pas encore trouvé son Gustave Flaubert ou son Roland Barthes pour écrire le grand livre qui capturerait à la fois l'époque et quelque chose d'éternel, les romans commencent à inscrire ces changements dans une dimension littéraire, c'est-à-dire amorale. Clément Bénech, Emilie Frèche ou Camille Laurens s'y sont déjà essayés.
A la rentrée, Philippe Annocque publie "Seule la nuit tombe dans ses bras". Professeur et écrivain, son héros, Herbert, rencontre sur Facebook une jeune femme qui continue de le vouvoyer en lui envoyant des photos de ses seins. Comment le désir peut-il survivre à la trivialité d'une rencontre sur Facebook ? C'est un nouveau défi romanesque et peut-être la naissance d'un genre littéraire, le roman d'amour en ligne. On remarque en tout cas que la figure de l'absent ou de l'absence, qui a alimenté pendant des siècles romans et poèmes, semble en voie de disparition. La souffrance amoureuse paraît désormais relever de la difficulté de définir ses sentiments, de l'incommunicabilité, de l'obsession. Celle qui oblige, par exemple, l'héroïne d'Emilie Frèche à consulter les textos de son amant sous la table pendant un dîner de famille. Ou Camille Laurens à s'inventer un profil Facebook afin de séduire de nouveau son jeune amant. La péripétie est par essence romanesque : réjouissons-nous, nous n'en sommes qu'au début.
1. Auteur de Les réseaux du cœur, Sexe, amour et séduction sur Internet, éd. François Bourin. 2. Ed. Quidam, sortie le 23 août.
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https://www.marieclaire.fr/ce-qu-internet-a-change-a-nos-rapports-amoureux,1276575.asp

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L'ingrédient le plus important pour une relation durable,articles femmes hommes,couples,amours,

13 Août 2018, 08:29am

Publié par hugo

 L'ingrédient le plus important pour une relation durable
 
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La générosité est l'ingrédient d'une relation durable
 
Par Victoria Lasserre
Publié le Mercredi 08 Août 2018

Chaque couple est différent. Pourtant, toutes les relations durables sont dictées par les mêmes valeurs essentielles : l'amour, le respect mais aussi la générosité. Ce dernier élément est d'ailleurs bien plus primordial qu'on ne le pense.
Une relation amoureuse saine repose sur des valeurs simples : l'amour, le partage mais également le respect. Si ces trois ingrédients sont essentiels, il en manque cependant un : la générosité.
Comme le dévoile le site The Atlantic, en 2014, après avoir étudié des couples mariés pendant six ans, les psychologues John et Julia Gottman ont établi une recherche sur les éléments qui feraient durer une relation. Selon leurs résultats, la gentillesse et la générosité seraient les deux clefs pour un mariage heureux et durable.
 
Ainsi, pour faire durer notre couple, il faudrait être généreux. Mais attention, ce système doit bien évidemment fonctionner dans les deux sens.
La générosité, ça s'apprend
En 2007, une étude réalisée par l'Université hébraïque de Jérusalem a démontré que certaines personnes pourraient être programmées pour être plus généreuses que d'autres, comme le dévoile le site Mind Body Green. Cela s'expliquerait par des variations de l'ADN et du caractère altruiste de chaque personne.
 
Ainsi, si vous n'avez pas l'habitude d'être généreuse avec les autres, rassurez-vous, c'est tout simplement que ce n'est pas inné chez vous. Vous pouvez cependant apprendre la générosité, comme vous pourriez apprendre une leçon. À force de petits actes, de petits gestes, de petits mots, celle-ci va se développer au fur et à mesure. Avec le temps, celle-ci pourrait même devenir une bonne habitude.
Développer sa générosité n'a rien d'une abnégation
Si la générosité est l'un des grands principes d'une relation durable, elle doit cependant rester sur des bases saines. Cela ne sert à rien d'acheter l'affection de l'autre. La vraie générosité se reconnaît lorsqu'on agit sans se sentir supérieure, suffisante ou pour soulager notre culpabilité.
Lorsque vous prenez soin de votre partenaire, que vous êtes généreuse avec lui, vous devez simplement ressentir du bonheur et non pas un malaise par rapport à vos envies personnelles.
La générosité inclut le pardon
Tous les couples traversent des périodes difficiles. Même si vous vous aimez, vous ne pouvez pas toujours être d'accord sur tout. Toutefois, ces disputes sont mineures à la condition qu'elles soient pardonnées.
Dans une relation amoureuse, cela ne sert à rien d'être rancunière, au contraire, cela est contre-productif. Pour des petits conflits, par exemple, il faut pardonner à la personne et essayer de régler le problème ensemble pour mieux avancer.
Vous devez laisser à votre partenaire le bénéfice du doute
Dans un couple, surtout s'il dure depuis longtemps, il est parfois difficile de s'entendre sur les petits tracas du quotidien. Pourtant, il est primordial de ne pas douter de votre partenaire. Par exemple, si celui-ci ne vous appelle pas à l'heure où il l'avait dit, c'est sûrement qu'il est occupé au travail.
S'il est en retard au restaurant, peut-être qu'il a eu un problème de métro. S'il est moins affectueux avec vous ce soir, c'est peut-être qu'il a passé une mauvaise journée. Dans tous les cas, si ces petits désagréments n'arrivent qu'une fois de temps en temps, vous ne devez pas vous énerver. Chacun a ses petits problèmes personnels et le couple est fait pour les supporter à deux.
La générosité au lit
Vous n'y pensiez pas ? Pourtant, la générosité est essentielle pour une vie sexuelle épanouie. Que ce soit durant les préliminaires ou durant l'amour, elle vous aide à mieux vous rapprocher de votre partenaire en lui donnant exactement ce qu'il aime.
Attention, cela inclut évidemment de ne pas faire des choses que vous n'aimez pas du tout, mais seulement à faire ce que vous pouvez pour satisfaire votre partenaire. Évidemment, celui-ci devra faire la même chose pour vous, c'est la clef pour une relation équilibrée.
Dans tous les cas, vous devez vivre votre relation amoureuse ensemble. Chacun doit faire des efforts pour que tout se passe bien et c'est ainsi que vous arriverez à avancer ensemble.
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http://www.terrafemina.com/article/couple-la-generosite-est-l-element-le-plus-important-pour-une-relation-durable_a344488/1

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Logement : en Finlande, l'objectif affiché du zéro SDF,articles femmes hommes,societe

13 Août 2018, 08:19am

Publié par hugo

 Logement : en Finlande, l'objectif affiché du zéro SDF
La Finlande a un but : reloger tous les sans abris, sans exception. Le nombre de SDF a été réduit de moitié, et les autorités estiment que reloger les sans-abris revient au final moins cher que de les laisser dans la rue. Reportage sur le terrain, à Helsinki, la capitale du pays.
 
 

France 2
France 2
France Télévisions
Mis à jour le 11/08/2018 | 22:36
publié le 11/08/2018 | 21:33
Pour Miguel Rojas, le simple fait de pouvoir ouvrir une boîte aux lettres avec une clef est une renaissance. Tout comme la fierté d'avoir une adresse. "Je suis tellement attaché à cette clef, je n'en ai pas eue pendant longtemps puisque je n'avais pas de porte à ouvrir", confie cet ancien SDF, resté à la rue pendant quatre ans. Pour lui, faire la vaisselle avec de l'eau courante est le symbole de son toit retrouvé. "Je me suis séparé de ma femme il y a cinq ans, j'étais malade, je souffrais de dépression, j'ai perdu le contact avec mes trois enfants, et je suis devenu SDF", explique-t-il aux caméras de France 2.
Aujourd'hui, il dit être apaisé de savoir qu'il ne dormira plus jamais dans la rue. S'il a retrouvé un logement, c'est parce que le gouvernement finlandais le lui a fourni. Le programme est appelé "Housing first", le logement d'abord. L'idée est d'héberger tous les SDF sans condition, même ceux qui sont dépendants à l'alcool ou aux drogues.
10 000 euros d'économie par an et par SDF
En 10 ans, 3 700 habitations ont été construites ou rénovées, notamment dans la banlieue de Helsinki où une ancienne structure d'hébergement d'urgence a été transformée en plusieurs appartements. Quelque 88 anciens SDF y vivent de façon permanente. En 30 ans, le nombre de sans-abris en Finlande a été réduit par deux, passant de 17 000 à 8 000 personnes. Coût de ces nouveaux logements pour le contribuable : 240 millions d'euros. À l'année, loger des SDF coûte toutefois moins cher que de les laisser dans la rue. "Nous faisons une économie de 10 000 d'euros par an et par personne".
Des économies en frais de santé, dont les hospitalisations d'urgence et les transports en ambulance, mais aussi en interventions de police lors des bagarres, et aussi en aides sociales. Car, sur ce dernier point, l'attribution d'un logement permet aussi la réinsertion et l'indépendance des anciens SDF. La Finlande reste un pays de cinq millions d'habitants, où le taux d'imposition est très élevé et le modèle social généreux. Difficile donc de savoir si les mêmes mesures peuvent s'appliquer dans d'autres pays d'Europe.

https://www.francetvinfo.fr/societe/sdf/logement-en-finlande-l-objectif-affiche-du-zero-sdf_2892159.html

QAUND  EST CE QUE  LA  FRANCE  VA  FAIRE  UNE ¨POLITIQUE  SEMBLABLE  EN France????

EST CE  NORMALE  DE LAISSER  MOURIR LES GNES  DEHORS  ??????????????

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Réseaux sociaux : fin de galère, Christian Page, n'est plus SDF,sdf,societe

13 Août 2018, 08:10am

Publié par hugo

 Réseaux sociaux : fin de galère, Christian Page, n'est plus SDF
Christian Page, ancien SDF de 45 ans, a trouvé un logement. Il raconte son histoire sur Twitter depuis décembre 2016.
France 2
France 2
France Télévisions
Mis à jour le 11/08/2018 | 20:49
publié le 11/08/2018 | 20:49
"Bienvenue chez moi", s'exclame Christian Page. Chez lui, c'est un studio de 17 mètrescarré, rien à voir avec la rue où il a dormi pendant trois ans. "Je n'ai plus l'impression d'être un SDF, je suis un homme et j'ai surtout un lit pour dormir". Un petit studio pour 80 € par mois, l'épilogue d'une histoire qu'il raconte au jour le jour sur les réseaux sociaux depuis décembre 2016, aux 31 000 abonnés qui le soutiennent. Il est ainsi devenu, pour la presse, le SDF le plus connu de France. Dans son dernier message, il annonce qu'il a enfin été relogé : le tweet a ému près d'un million de personnes.
Un livre pour raconter son histoire
Ses dernières nuits de sans-abri, Christian Page les a passées dans une petite impasse d'un quartier parisien. C'était hier mais il en parle toujours au présent, comme s'il y était encore. Chez le commerçant d'à côté, il venait recharger la batterie de son téléphone portable. Il avait aussi des copains, tous sans-abris comme lui. Parmi eux, son meilleur ami Saïd. Dans le quartier, tout le monde se réjouit pour lui. Désormais, Christian Page pense à se reconstruire. Il a déjà écrit un livre, un journal de la rue qui doit paraître à la fin de l'année.

https://www.francetvinfo.fr/internet/reseaux-sociaux/twitter/reseaux-sociaux-fin-de-galere-christian-page-n-est-plus-sdf_2892133.html

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Costa Rica : la Cour suprême trace la voie vers le mariage pour tous,societe,lois,

13 Août 2018, 07:50am

Publié par hugo


Costa Rica : la Cour suprême trace la voie vers le mariage pour tous
La plus haute cour de justice du pays a déclaré inconstitutionnelle l'interdiction du mariage entre partenaires de même sexe. Le Parlement a 18 mois pour modifier leur législation.
Des militants LGBTQ+ devant la Cour suprême le 9 janvier 2018
Crédit : EZEQUIEL BECERRA / AFP
 
Aymeric Parthonnaud 
et AFP
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publié le 10/08/2018 à 11:40
La Cour suprême du Costa Rica a déclaré inconstitutionnelle l'interdiction du mariage entre partenaires de même sexe, et a demandé au Parlement, où siègent nombre de chrétiens évangéliques conservateurs, de modifier la loi d'ici 18 mois.
La décision, prise mercredi 8 août 2018 dans la nuit, est intervenue sept mois après une décision de justice qui affectait tout le continent. Le 9 janvier, la Cour interaméricaine des droits de l'Homme (Cour IDH), institution émanant de l'Organisation des États américains (OEA), avait exhorté les pays de la région à modifier leur législation afin de reconnaître le mariage entre conjoint du même sexe, marquant une évolution majeure en Amérique latine.
"L'Assemblée législative est instamment priée, (...) dans un délai de 18 mois (...), de mettre en accord le cadre juridique national" avec les mariages de personnes du même sexe, selon le texte de la Cour suprême du Costa Rica. Le juge Fernando Castillo, seul magistrat à avoir voté contre, a expliqué que l'interdiction des mariages pour tous était maintenue durant 18 mois mais tomberait automatiquement au bout de ce délai, faute de nouvelle loi du Parlement.
Le président de gauche élu en avril, Carlos Alvarado, s'est félicité de cette décision. Nous allons continuer à impulser des actions qui garantissent la non-discrimination des personnes en raison de leur orientation sexuelle ou de leur identité de genre, et la protection de l'État à toutes les familles dans des conditions d'égalité", a-t-il écrit sur Twitter.
 
"Qu'une institution de l'État reconnaisse qu'il existe une discrimination et, en même temps, permette à cette discrimination de se poursuivre durant 18 mois, c'est une aberration juridique", a réagi la militante LGBT Margarita Salas.
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https://www.rtl.fr/girls/identites/costa-rica-la-cour-supreme-trace-la-voie-vers-le-mariage-pour-tous-7794385266

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Et si les corps des hommes étaient autant érotisés que ceux des femmes?,articles femmes hommes,

9 Août 2018, 07:35am

Publié par hugo

 •société
Le cheek point
Et si les corps des hommes étaient autant érotisés que ceux des femmes?
Publié le 7 août 2018 à 13:22
On a lu pour vous cet article de M le magazine du Monde à propos de l’invisibilisation du corps masculin et la négation de son potentiel érotique. On vous le conseille fortement.   
 
 
Michael Fassbender dans “Shame” © MK2 Diffusion
“Pendant que Twitter s’écharpe, les hommes exhibent leur torse sur la plage, au sport, dans la rue, au supermarché, lors des festivals, et même sur les réseaux sociaux. Ils montrent leurs fesses en public, pour provoquer ou rigoler. Ils dessinent des pénis sur les murs des bars. Grâce aux hormones/au surpoids/à la gonflette, certains de ces hommes ont des seins. Tous possèdent des tétons. Ces rhabilleurs de femmes ne sont pas les derniers à envoyer des photos de leur sexe à des inconnues. […]
À quoi est dû cet aveuglement sélectif? La première raison tient de l’homophobie intériorisée. Nos codes contemporains considèrent la séduction comme appartenant aux femmes, par droit naturel. L’art de plaire constitue leur production esthétique exclusive -leur peinture, leur cinéma, leur niche culturelle. Du coup, tout homme s’arrogeant ces compétences ‘féminines’ prend le risque d’être assimilé à une femme, ce qui ferait de lui mathématiquement un homosexuel (si ce raccourci vous semble étrange, bienvenue au club).”
Dans l’article Pourquoi les corps masculins sont-ils invisibles? publié le 5 août par M le magazine du Monde, Maïa Mazaurette s’interroge sur la place du corps des hommes dans notre société. À l’heure où les femmes sont constamment la cible de commentaires paternalistes ou moqueurs, les hommes peuvent s’exhiber à loisir. La séduction par le corps serait alors l’apanage des femmes, tandis que “le vrai mâle se contente de séduire par son glorieux intellect”. Mais la position passive des hommes par rapport à leur corps et à leur potentiel érotique est aussi une négation du désir féminin: ils deviennent les victimes de leur propre invisibilisation, “au moins partiellement responsable des crashs de libido”. Un cercle vicieux qui doit rapidement cesser.
À lire le plus rapidement possible sur le site de M le magazine du Monde.

http://cheekmagazine.fr/societe/cheek-point-corps-des-hommes/

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