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Le Comité d'éthique ouvre la voie à la PMA pour toutes les femmes,femmes,sante

26 Septembre 2018, 08:00am

Publié par hugo

 Le Comité d'éthique ouvre la voie à la PMA pour toutes les femmes
Le Comité d'éthique a ouvert la voie à l'extension de la PMA aux couples de femmes et aux femmes seules en réaffirmant mardi qu'il y était favorable
afp.com - MARCEL MOCHET
25 sep 2018
Mise à jour 25.09.2018 à 16:00
Par Paul RICARD
AFP
© 2018 AFP
dansAccueilInfoLa maternité dans tous ses états
Le Comité d'éthique a ouvert la voie à l'extension de la PMA aux couples de femmes et aux femmes seules en réaffirmant mardi qu'il y était favorable, quelques semaines avant le début du processus législatif.
L'impossibilité d'avoir un enfant est "une souffrance" qui "doit être prise en compte", même si les raisons ne sont pas biologiques, a estimé le Comité consultatif national d'éthique (CCNE).
Très attendu, son avis n'était pourtant pas entouré d'un grand suspense: cet organisme consultatif s'était déjà prononcé en 2017 pour l'extension de la PMA (procréation médicalement assistée), à laquelle est favorable le président Macron.
Mais le timing est important puisque le processus politique va bientôt s'enclencher. L'avis publié mardi doit nourrir les discussions parlementaires sur la prochaine révision de la loi de bioéthique. Le gouvernement a prévu de présenter avant la fin de l'année un projet de loi qui sera débattu par le Parlement début 2019.
"A de rares exceptions près", la majorité parlementaire est favorable à l'ouverture de la PMA pour toutes les femmes, a assuré sur Europe 1 le porte-parole du gouvernement, Benjamin Griveaux.
"Je souhaite qu'on puisse aller jusqu'au bout car nous avons un mantra: nous faisons ce que nous avions annoncé que nous ferions", a-t-il ajouté.
L'avis du CCNE fait suite à une consultation publique appelée "États généraux de la bioéthique", qu'il a organisée entre janvier et avril autour de neuf thèmes.
Deux sont des thèmes sociétaux (procréation et fin de vie) et les sept autres sont strictement médicaux (examens génétiques, recherche sur l'embryon...).
Sans surprise, la PMA, débat qui divise la société française, a éclipsé les autres thèmes. Le CCNE a d'ailleurs souligné que tous ses membres n'étaient pas d'accord entre eux. Deux de la quarantaine de membres ont même signé un "avis minoritaire" opposé à l'extension de la PMA.
Sur l'ensemble des thèmes, "l'avis s'est construit non pas de façon consensuelle, mais avec un assentiment majoritaire", selon le président du CCNE, Jean-François Delfraissy.
- Non à la GPA et à l'euthanasie -
La Manif pour tous, mouvement qui avait mené bataille contre l'ouverture du mariage aux couples de même sexe en 2013, a dénoncé un avis "qui n'est pas éthique mais politique".
En cas d'élargissement de la PMA, "il y aura des manifestations très importantes parce qu'on touche au droit de l'enfant", a affirmé sa présidente, Ludovine de la Rochère.
A l'inverse, la présidente de l'association GayLib, Catherine Michaud, souhaite qu'on "légifère sans tarder".
"Le gouvernement et le président de la République ont toutes les cartes en main pour qu'on avance", a-t-elle dit à l'AFP. "La PMA n'est plus un sujet de bioéthique, c'est un sujet de courage et de volonté politique".
Outre la question de l'extension de la PMA, le Comité d'éthique s'est prononcé pour "la levée de l'anonymat des futurs donneurs de sperme", sous réserve qu'ils soient d'accord.
Cette revendication a été portée ces derniers mois par des adultes conçus par PMA, qui veulent avoir accès à leurs origines.
En revanche, le Comité d'éthique reste opposé à la GPA (gestation pour autrui), c'est-à-dire le recours à une mère porteuse, notamment pour les hommes homosexuels.
Il invoque pour cela de grands principes éthiques comme le "respect de la personne humaine", le "refus de l'exploitation de la femme" et le "refus de la réification de l'enfant".
Autre ligne rouge: il juge que la loi Claeys-Leonetti de 2016 sur la fin de vie, qui interdit l'euthanasie et le suicide assisté, ne doit pas être modifiée.
Il "insiste sur l'impérieuse nécessité que cette loi soit mieux connue et mieux respectée", et "souhaite qu'un nouveau plan gouvernemental de développement des soins palliatifs soit financé".
Le gouvernement a déjà assuré que la fin de vie ne figurerait pas dans son projet de loi de bioéthique, puisqu'elle fait l'objet d'une loi à part.

https://information.tv5monde.com/terriennes/il-faut-elargir-la-pma-pour-repondre-une-souffrance-juge-le-comite-d-ethique-262007

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PMA pour toutes: pour le comité d'éthique, c'est un grand oui,SANTE,

26 Septembre 2018, 07:35am

Publié par hugo


PMA pour toutes: pour le comité d'éthique, c'est un grand oui
Publié le 25 septembre 2018 à 11:21
On a lu pour vous cet article de Libération sur l’avis favorable rendu ce mardi 25 septembre par le comité d’éthique sur la PMA pour toutes et on vous le conseille. 
 
 
Photo du film “Le Plan B” © Sony Pictures Releasing France
“Et c’est un grand oui. Oui à l’ouverture de la procréation médicalement assistée à toutes, en couples ou célibataires, hétéros ou homos. Oui à la possibilité pour les femmes de retarder le couperet de leur horloge biologique en faisant congeler leurs ovocytes, oui à la levée de l’anonymat des dons de sperme, oui aux dons d’embryons post mortem, oui aux recherches sur l’embryon, oui aux tests génétiques etc. L’avis 129 du Comité d’éthique, rendu public ce mardi matin et intitulé Contribution du Comité consultatif national d’éthique à la révision de la loi de bioéthique 2018-2019, pourrait marquer une rupture dans l’histoire de la bioéthique à la française. Il révèle en effet un authentique souci de sortir d’un monde d’interdits pour aller vers une bioéthique plus ouverte, et au final, une société plus ‘moderne’ (notamment au regard des législations plus clémentes de certains de nos voisins européens), plus égalitaire, en offrant les mêmes possibilités de devenir mères aux hétéros et aux lesbiennes, aux femmes en couples et aux femmes seules.”
Dans un article intitulé PMA pour toutes, levée de l’anonymat des dons… Le comité d’éthique souffle un vent de liberté et d’égalité, Libération célèbre l’avis favorable, rendu ce matin par le comité d’éthique, pour ouvrir la PMA aux lesbiennes et aux femmes célibataires. Parmi les questions sur lesquelles s’est penché le comité, celles, brûlantes, de la congélation des ovocytes ou de la levée de l’anonymat des dons de sperme ont aussi été examinées positivement. Aux législateur·rice·s de prendre désormais les décisions qui s’imposent: “Il appartient donc maintenant au gouvernement de présenter un texte qui devrait être mis sur la table avant la fin de l’année. Et débattu -si le calendrier promis est respecté- par le Parlement début 2019”, conclut le quotidien.
A lire le plus le plus rapidement possible sur le site de Libération.

http://cheekmagazine.fr/societe/pma-pour-toutes-comite-dethique-oui/

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Bruxelles : l’ultime voyage pour des patients français,sante,societe

25 Septembre 2018, 08:29am

Publié par hugo

 Bruxelles : l’ultime voyage pour des patients français
 
Publié le 24 septembre 2018
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De nombreux patients français atteints de cancer, maladie de Charcot ou autre maladie incurable se tournent vers la Belgique ou la Suisse pour recourir à l’euthanasie. En effet, malgré une évolution en 2016, la loi Claeys Leonetti ne leur permet d’abréger leurs souffrances que dans la phase agonisante. Yves de Locht, médecin à Bruxelles, publie un livre «  Docteur, rendez-moi ma liberté » (edition Michel Lafon), où il évoque le nombre de patients en détresse qui lui demandent d’ouvrir un dossier. Il affirme  « donner le dernier soin » à une dizaine de patients français chaque année, et espère voir la loi française évoluer pour que les patients puissent mourir dignement, dans leur pays, auprès des leurs.
En Belgique, la pratique est très encadrée : il faut avoir réitéré à plusieurs reprises sa demande, dans un état conscient ; être atteint d’une maladie incurable et avoir des souffrances inapaisables. Une commission de contrôle de l’euthanasie vérifie a posteriori les cas, qui doivent obligatoirement être déclarés par les médecins.
 
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Publié par vlerouge / Catégories : Non classé
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https://blog.francetvinfo.fr/bureau-bruxelles-france2/2018/09/24/bruxelles-lultime-voyage-pour-des-patients-francais.html

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En Tunisie, Amira Yaakoubi veut soigner en langue des signes. En France, des femmes s'engagent sur la même voie,femmes,sante,LSF

24 Septembre 2018, 08:36am

Publié par hugo

En Tunisie, Amira Yaakoubi veut soigner en langue des signes. En France, des femmes s'engagent sur la même voie
 
Relief en béton de langue des signes à Prague : « La vie est belle, soyez heureux et aimez. », par la sculptrice tchèque Zuzana Čížková (encore une femme...), sur le mur d'une école pour les élèves sourds-muets.
Wikicommons
L’accès aux soins ou à l’information pour les sourds reste encore aujourd’hui très limité et difficile. En Tunisie, un projet de consultations médicales en LDS a vu le jour en 2016. Et l’association internationale Source a lancé une pétition pour une médecine en langue des signes dans tous les pays. En France, en ce mois d'avril 2018, un média en ligne d’informations en langue des signes (LDS) est lancé, pour réduire l'exclusion sociale dont les sourds sont victimes.
22 sep 2018
Mise à jour 22.09.2018 à 10:35 par
Nadia Bouchenni
dansAccueilTerriennesEntreprenariat au fémininLa Tunisie post-révolution
La communication entre entendants et sourds n’est pas toujours évidente. Cette difficulté est flagrante et ne peut être dépassée que par un apprentissage, celui de la langue des signes, aussi bien par les sourds eux-mêmes, mais aussi par les entendants. Amira Yaakoubi, médecin tunisienne, en a fait l’expérience : « La surdité est un handicap assez spécial, car il est en quelque sorte partagé. Nous, entendants, n’arrivons pas à communiquer avec les personnes sourdes. Ça nous touche car ça touche notre perception de nous mêmes, et de l’autre. On se sent diminué, menacé et ça crée un blocage. », décrit-elle.
Cette communication est visuelle, pas auditive, et c’est à nous de nous adapter
Amira Yaakoubi, médecin
« Malheureusement, la population sourde est invisible, car souvent privée de moyen de communication » , déplore le dr Amira Yaakoubi
Twitter
La jeune médecin a fait partie de l’équipe qui a mis en place les premières consultations médicales en langue des signes tunisienne, dans un centre de santé de la capitale. « Malheureusement, la population sourde est invisible, car souvent privée de moyen de communication » déplore la jeune médecin. Pour elle, c’est simple, il faut passer par une affirmation claire : « La langue des signes est une langue. Les sourds sont des personnes normales, entières, avec une façon différente de communiquer. » Elle poursuit : « Cette communication est visuelle, pas auditive, et c’est à nous de nous adapter en fait. Eux font de très gros efforts, pour apprendre la langue, essayer de lire sur les lèvres, essayer de parler. Nous, entendants, sommes dans une posture de réception. C’est toujours eux qui doivent s’adapter et ce n’est pas normal. »
 
Accès aux soins en langue des signes
Pendant ses études de médecine en Tunisie, Amira Yaakoubi rencontre AVST (l’association des voix sourdes de Tunisie). Curieuse, la jeune étudiante s’intéressait déjà à la langue des signes. Ensemble, en 2008, ils mettent en place des ateliers où les étudiants en médecine peuvent apprendre les bases de la LST (langue des signes tunisienne). « Comme ça, ils pourront se débrouiller plus tard, si au cours de leurs carrières, ils rencontrent des patients sourds. », commente-t-elle.
Lors de ces cours, une évidence apparaît : l’accès aux soins n’est pas garanti pour cette population. « Il y avait un manque d’informations flagrant. Par exemple, certaines femmes sourdes ne connaissaient rien au cancer du sein. » s’indigne Amira Yaakoubi. Avec l’AVST, des ateliers de sensibilisation à la santé sont mis en place, une fois par mois : «C’était gagnant-gagnant. J’apprenais la langue des signes en essayant de faire de la sensibilisation, et eux pouvaient toucher plus de personnes concernées. Ils offraient en plus des cours de LDS gratuits, chaque samedi, ouverts au public. »
Il y avait un manque d’informations flagrant. Par exemple, certaines femmes sourdes ne connaissaient rien au cancer du sein
Amira Yaakoubi
La campagne de sensibilisation conduit à des demandes de consultations, de plus en plus fréquentes. Amira s’en charge tout d’abord à titre personnel. Rapidement, la jeune femme veut aller plus loin : « Pourquoi est-on limité ? Pourquoi ces consultations en langue des signes ne deviennent pas un service qui serait offert aux personnes sourdes ? ».
 
L’accès aux soins en langue des signes devient alors une priorité pour Amira Yaakoubi, et l’association ASVT. Suite à l’organisation de conférences avec l’association internationale SOURCE, elle rencontre le professeur Jean Dagron, de l’Hôpital de la Salpêtrière à Paris, qui a été l'un des premiers médecins à mettre en place une consultation en langue des signes française, il y a une vingtaine d’années. Cette association milite pour une médecine en LDS partout dans le monde, et a d'ailleurs mis en ligne une pétition.
C’est le déclic. Amira Yaakoubi veut mettre en place ce genre de consultation à Tunis.
On a surtout voulu créer un contact au premier abord, démontrer qu’il n’y a pas de raison d’avoir peur.
Amira Yaakoubi, médecin tunisienne
Par l’intermédiaire de son professeur en faculté, elle rencontre en 2013, le Dr Ahlem Gzara, directrice régionale de la santé à Tunis de l’époque, à qui elle expose son idée. La responsable est emballée par cette idée assez nouvelle, impossible à mettre en oeuvre sans cette volonté de femmes. Ensembles, elles éclaircissent le projet, définissent les besoins et cherchent les financements possibles.  « On a passé beaucoup de temps à travailler sur la faisabilité du projet. Un jour, elle me dit "si on attend, on ne le fera jamais. On commence." Et le projet a été lancé », rapporte Amira Yaakoubi. En 2016, sans financement, le Dr Gzara choisit un centre de soin qui sera le centre pilote pour leur projet. Il s’agit du centre de santé de base (CSB) de Djebel Lahmar à Tunis.
 
L'équipe du centre de santé de base de Dejebel Lahmar à Tunis, en pleine formation en langue des signes tunisienne
http://cplst-tunisie.blogspot.fr
Avant de commencer les consultations, il a fallu former le personnel. Une fois par semaine, les employés acceptaient de rester après le travail, gratuitement précise Amira Yaakoubi, pour apprendre les bases de la langue des signes tunisienne : « On a surtout voulu créer un contact au premier abord, démontrer qu’il n’y a pas de raison d’avoir peur, et que c’est faisable, avec des petits moyens. » raconte-t-elle.
La première année, celle du lancement, a surtout consisté à chercher des fonds, et organiser ce que seront les consultations dans un futur proche. « On avait choisi des personnes sourdes pour coordonner et transmettre les informations aux personnes sourdes afin qu’elles se déplacent dans ce centre. » se souvient la jeune médecin. Au bout d’un an, l’institut Français de Tunis (IFT) accepte de financer ces consultations. Une interprète en langue des signes tunisienne (LST) est recrutée en 2017. Avant d’assister les patients pour les consultations, elle est formée aux bases de la médecine, à la déontologie, mais aussi à la législation tunisienne, pour traduire au mieux toutes les informations nécessaires aux patients sourds.
Processus de création de signes
L’équipe se rend compte que la LST manque de signes pour exprimer certaines réalités médicales. Les séances de sensibilisation à la santé continuaient en parallèle : « Les sourds comprenaient ces problèmes et ont commencé à les nommer à leur manière. C’était passionnant, un vrai processus de création. Par exemple, ils découvraient le principe de la circulation sanguine à l’aide des vaisseaux, et quand ils comprenaient un mécanisme, ils nommaient les choses. Ils ont donc participé à l’enrichissement de leur langue. », explique Amira Yaakoubi.
Aujourd’hui ce projet continue de fonctionner grâce au financement de l’IST. Une convention a été signée avec le Ministère de la Santé. Le gouvernement tunisien s’est engagé à soutenir le projet, mais pas à le financer. « Ils sont ravis de voir une telle initiative menée par la société civile. C’était une démonstration de faisabilité. », commente Amira Yaakoubi. En 2014, l’organisation tunisienne de défense des droits des personnes handicapées (OTDDPH), soutenue par Handicap International, a publié « le pacte de Tunis », pour que tous les partis politiques du pays inscrivent dans leurs programmes électoraux la « garantie d’une société inclusive, et le respect des droits et libertés des personnes handicapées ». Pourtant, aucune mesure n’est prise : « Nous n’avons pas eu de blocage pour notre projet, mais il ne s’est rien passé pour nous aider. Le pays passe par une période de crise, et dans ces moment-là, le domaine de la santé n’est pas une priorité. L’accès aux soins en langue des signes pour les personnes sourdes, encore moins. » déplore la professionnelle. Avant de reprendre : « N’oublions pas que notre équipe est composée de personnes payées malgré tout par le Ministère de la Santé, ce n’est pas rien. C’est une équipe pilote qui pourra dupliquer l’expérience et former d’autres personnes en temps voulu. »
C’est important pour nous d’avoir des personnes sourdes en blouse blanches, qui soient formées. C’est aussi pour se réapproprier le service.
Amira Yaakoubi
Le problème majeur aujourd’hui pour ce centre, c’est la communication autour de ce projet : « C’est déjà le problème initial auprès des personnes sourdes. En collaborant avec des associations internationales, on veut leur faciliter l’accès aux soins et à la santé en langue des signes ».
La volonté de l’équipe, désormais, est de disposer de plus d’interprètes et de personnes sourdes dans le personnel : « C’est important pour nous d’avoir des personnes sourdes en blouse blanches, qui soient formées. C’est aussi pour se réapproprier le service. Cette phase demande beaucoup de financement. Et c’est le cœur de notre projet. »
Encourager et accompagner des femmes sourdes vers les soins
Mais Amira Yaakoubi veut faire plus, surtout pour les femmes. Elle qui vit et travaille aujourd’hui à Paris souhaiterait que les femmes handicapées aient plus accès aux soins, en particulier gynécologiques : « En consultation, nous recevions plus d’hommes sourds que de femmes. L’information n’arrive pas encore comme il faut auprès des femmes, handicapées en tout cas. On forme plus de femmes pour stimuler, encourager et accompagner des femmes sourdes. Il faut aussi développer un accès à la santé sexuelle et reproductive dans le futur, en se basant aussi sur un bon système d’éducation. Certains sourds ne savent pas lire. Et c’est pire quand il s’agit des femmes. C’est un cumul des vulnérabilités. Ce qui fait qu’elles sont encore plus invisibles et inexistantes dans la société. » 
Elle garde espoir en la force de ses compatriotes pour cela : « Actuellement ce qui arrive en Tunisie, c’est que les femmes agissent. On est dans une revendication de droits, mais aussi de pensée. Les femmes en Tunisie ont vraiment fait leur révolution. On ne nous a rien donné. On s’est révoltées et on veut améliorer les choses, et ce, dans tous les domaines. Les femmes sont leaders de changements en Tunisie. » Preuve en est, à l’origine de ce projet, on compte une grande majorité de femmes.
Signer, un documentaire de Nurith Aviv donne la parole à ceux qu'on n'entend pas.
Sorti en mars 2018, le documentaire Signer de la réalisatrice Israélienne Nurith Aviv est une vraie plongée dans la complexité des langues des signes. À travers plusieurs témoignages de familles, de chercheuses, d’interprètes, le film rend visible et audible une population souvent mise au ban de la société. 
La réalisatrice met en avant l’importance de la transmission via la langue maternelle, qu’elle soit orale ou des signes. L’utilisation et l’acceptation d’une langue des signes ne s’est pas faite si naturellement que cela. On rentre dans l’intimité de différentes familles, où plusieurs générations de sourds et d’entendants racontent leur rapport à la langue, aux langues. Autrefois interdite en classe, même dans les écoles pour sourds, la langue des signes israëlienne est aujourd’hui la norme pour la population sourde locale. Néanmoins, dans toute cette galerie de portraits, la réalisatrice met aussi en valeur les langues des signes locales, utilisées depuis une centaine d’années dans certains villages arabes, comme celui de Kafr Qasem par exemple. Il n'y a pas qu'une langue des signes, contrairement à ce que l’on pourrait penser.
Lors des témoignages en langue des signes la réalisatrice a choisi délibérément de sous-titrer et de ne pas traduire oralement ces scènes. Le silence est encore plus éloquent.
Signer est un véritable voyage qui appelle au dépassement des frontières entre les sourds et les entendants.
 
Et en France ? Les femmes en première ligne aussi
Qu’en est-il en France ? L’enseignement de la langue des signes française est loin d’être démocratisée et reste encore confidentielle. Interdite en classe en 1880 par le Congrès de Milan, pour favoriser l’oralité, la langue des signes est reconnue comme une langue à part entière, dans une loi de 2005. Un décret d'application de cette loi affirme que son enseignement est garanti pour tout élève concerné.
Dans les faits, les familles d’enfants sourds ont beaucoup de mal à trouver des établissements ou des classes bilingues. Pour exemple, la seule classe bilingue de Seine St Denis, à Bobigny, va fermer ses portes en juin 2018. Cette classe multi-niveaux accueille pour le moment 4 élèves, dont trois entreront au collège en septembre 2018. Selon la mère de l’un des élèves, Catherine Vella, l’Inspection Académique n’a jamais promu l’existence de cette classe qui aurait pu accueillir plus d’élèves : « Cette classe n’a jamais été valorisée. Pour moi, c’est une volonté de se débarrasser des enfants sourds. Ceux qui ne le sont pas complètement pourront aller dans des écoles classiques, sans langue des signes.. Les autres, dont mon fils, devront aller au collège à Noisiel, en Seine et Marne. »
De nombreuses initiatives se mettent en place cependant pour favoriser l’accès à l’information. Parmi elles, la création d’un média en ligne : Média'Pi!, uniquement en langue des signes.
Un média pour faciliter l'accès à la langue des signes
Noémie Churlet : « La qualité des sous-titres à la télévision est déplorable. Le CSA veille à ce que les chaines soient sous titrées mais la qualité n'est pas respectée. »
Capture d'écran Youtube
Ouvert depuis mi-avril 2018, ce média se veut le plus inclusif possible pour les sourds.
Après les attentats de 2015, Noémie Churlet, elle-même sourde, fonde l’association Média'Pi! dans le but d’en faire une plateforme pour lutter contre l’exclusion sociale que représente selon elle la difficulté d’accéder à une information de masse. Directrice de publication, elle tient à préciser que l’équipe est composée de « journalistes ayant la connaissance de la langue des signes et de la spécificité sourde ». Le contenu, disponible sur abonnement offre aussi bien des informations liées à la communauté sourde en France que sur les questions d’actualité générale.
Pour Noémie Churlet, l’état des lieux est assez terrible : « Tout est difficile. Pour les médias, par exemple, la qualité des sous-titres à la télévision est déplorable. Le CSA veille à ce que les programmes de toutes les chaînes soient sous-titrées mais la qualité n'est pas respectée. »
La directrice de Média'Pi! revient aussi sur le manque de solutions dans le secteur de l'éducation : « Au niveau de la scolarité, il n'y a, à ma connaissance, que trois écoles bilingues en France. On pousse les enfants sourds à faire de la rééducation orale / auditive, alors qu'il faudrait mieux faire d’abord l'apprentissage de la vie avec la langue des signes et ensuite apprendre le français. »
Ce que j'aimerais c'est que l'Etat finance maintenant l'apprentissage de la langue des signes pour les parents qui ont des enfants sourds et que cela soit obligatoire même s'ils souhaitent par la suite faire une éducation oraliste.
Noémie Churlet, directrice de publication de Média'Pi!
Les professionnels de la santé et de l’éducation insistent sur l’oralité, voire l’appareillage ou les implants : « Ces enfants se retrouvent souvent en échec scolaire, avec du retard dans l’apprentissage. Cela perdure et constitue autant d’obstacles. Les sourds sont confrontés à un plafond de verre. Il faut avoir énormément de chances et de c*******, ou des ovaires, pour arriver à ce que la société ait la même considération envers les sourds. »
 
Là aussi, l’équipe est majoritairement composée de femmes. Un hasard pour Noémie Churlet : « J'ai eu la surprise de constater que pour l'équipe Média'Pi! il y a beaucoup de femmes, mais ce n'était pas voulu. Cela dit, c’est vrai que je vois beaucoup plus de figures féminines qui s'insurgent sur Facebook. Est-ce dû aux préoccupations qu'elles ont par rapport à leurs enfants ? » ​Peut-être cela tient-il tant à ce fameux "care" (prendre soin) bien plus développé chez les femmes que les hommes, selon certaines féministes américaines...
 
À travers ce média, Noémie Churlet ne milite pas pour autant pour une démocratisation de la langue des signes auprès des entendants, en tout cas, pas dans un premier temps. Le plus important reste l’apprentissage de la LDS en tant que parents d’enfants sourds : « Les entendants ont plus facilement accès à la langue des signes que les sourds. Les formations de la LSF​ sont financées soient par les employeurs ou certains organismes. Ce que j'aimerais c'est que l'Etat finance maintenant l'apprentissage de la langue des signes pour les parents qui ont des enfants sourds et que cela soit obligatoire même s'ils souhaitent par la suite faire une éducation oraliste. »
Ultime exemple de l’inégalité entre entendants et sourds pour elle ? « Il est très déconseillé et découragé de parler en langue des signes aux bébés sourds, alors que l’apprentissage de la langue des signes auprès de parents et bébés entendants est très tendance. Il y a multiplication d’ateliers de bébés signeurs. Bizarre non ? »
Nadia Bouchenni
Mise à jour 22.09.2018 à 10:35
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https://information.tv5monde.com/terriennes/en-tunisie-amira-yaakoubi-veut-soigner-en-langue-des-signes-en-france-des-femmes-s

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Marianne Hodgkinson : «Nous avons à faire à des détenues ravagées» 2/2,sante,violences,

24 Septembre 2018, 08:29am

Publié par hugo

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France
Autres
20 septembre 2018
France
Marianne Hodgkinson : «Nous avons à faire à des détenues ravagées» 2/2
 
Apres  son internat de psychiatrie, Marianne Hodgkinson a été assistante hospitalière pendant deux ans, avant d’exercer comme praticienne. Elle a fait toute sa carrière jusqu’à aujourd’hui à l’hôpital, d’abord en psychiatrie générale. De 2000 à 2006, elle a exercé dans le service de psychiatrie de la prison des Baumettes. Depuis treize ans, elle est cheffe d’un service de psychiatrie générale adulte. Elle partage ses réflexions sur les conditions de travail particulièrement difficiles en psychiatrie.
En quoi consistait votre travail à la prison des femmes des Baumettes ?
Je n’ai pas travaillé tout de suite chez les femmes, j’ai commencé chez les hommes. Aux Baumettes, chez les hommes il y a une unité d’hospitalisation et des consultations, il n’y a pas d’unité d’hospitalisation chez les femmes, ce sont uniquement des consultations. Une unité d’hospitalisation est une structure très lourde et il faut qu’elle soit rentable, et comme il y a moins de femmes détenues que d’hommes, c’est compliqué.
C’étaient deux collègues hommes qui consultaient chez les femmes et l’un d’entre eux a commencé à éprouver des difficultés, il trouvait que chez les femmes c’était différent, beaucoup plus violent et plus difficile. Le fait que ce soit des hommes les mettait peut être dans une situation plus compliquée, il n’y a que des femmes tant parmi les détenues que parmi les surveillantes. J’ai trouvé cela un peu curieux parce qu’à la prison des hommes, mes collègues hommes pouvaient être confrontés parfois à de la violence et j’avais l’impression, en tant que femme de moins en rencontrer. J’avais d’autres difficultés, des sollicitations, des tentatives de charme ou des réflexions désagréables quand je passais dans les couloirs et les cours de promenade, mais sur le plan strictement professionnel, je trouvais que cela pouvait être au contraire plus cool. Il y avait moins d’escalade de violences que dans un rapport entre hommes. Quand mon collègue en a eu ras le bol, j’ai décidé d’aller voir les quartiers des femmes, et c’est vrai que c’est très, très différend.
Le problème ce ne sont pas les violences, ce qui change ce sont les profils.  Par exemple, chez les femmes, le taux de meurtrières est beaucoup plus important que chez les hommes. Statistiquement, ce ne sont pas les mêmes délits, il y a moins de braquage de banque, de vols …. Il y des toxicomanes qui ont participé à des trafics, des coupables d’escroqueries, des complices dans des histoires de réseau, mais la majorité des femmes sont détenues pour des crimes extrêmement violents : des tentatives de meurtre, des meurtres, des infanticides. Les histoires de vie des femmes sont beaucoup plus lourdes aussi, on est face à des accumulations de traumatismes, de violences subies depuis la petite enfance.
Certes chez les hommes, il y aussi des parcours de vie difficiles, des enfants placés dans l’enfance, pupille de l’État …  mais chez les femmes c’est du lourd, c’est du très très très lourd. Nous avons à faire à des détenues ravagées, avec des troubles psychiques, de la souffrance mentale majeure liée à ces trajectoires de vie absolument effroyables, bien plus fréquentes que chez les hommes.
Il y a la question de la maternité aussi qui se joue chez les femmes. Beaucoup de ces femmes ont des enfants à l’extérieur et il y a eu arrachement. Parfois il est lié à l’incarcération, parfois les enfants ont déjà été placé.e.s pour d’autres raisons, mais le séjour en prison va définitivement casser le lien maternel.
Y’a-t-il des actions spécifiques menées pour aider ces femmes ?
D’une manière générale, oui. Il existe les relais parents-enfants, les associations qui se battent vraiment pour maintenir le lien. Elles sont obligées de remuer ciel et terre, non seulement sur le plan financier mais aussi sur le plan de la reconnaissance, que ce soit dedans ou dehors, que ce soit avec les familles, avec les institutions… Moi j’admire ces femmes, parce que ce sont souvent des femmes, qui tiennent et portent ces systèmes associatifs, permettant de maintenir le lien familial. Je leur tire mon chapeau. Elles agissent aussi avec les prisonniers ; elles s’occupent du lien parent-enfant en général. C’est un accompagnement extrêmement important.
Nous psychiatres, avons un travail énorme, principalement d’écoute. A l’époque où je travaillais aux Baumettes, il y avait quatre demi-journées de consultation, il en aurait fallu dix… En général, nous avions une consultation avec les femmes une fois par mois, et la demande était énorme. Nous devons faire face au suivi régulier, aux urgences, aux moments de crise, à l’entrée en prison, au moments du procès, à la sortie.
Il y a aussi les cas où un parloir est prévu, une visite des enfants ou tout autre visite, et la personne ne vient pas, sans avoir prévenu. C’est très angoissant, terrible pour les prévenues. On le voit aussi chez les hommes, mais chez ces femmes qui sont particulièrement vulnérables, c’est encore plus terrible…
Nous psychiatres, n’arrivons jamais à satisfaire toutes les demandes, ou en tout cas pas à la fréquence que nous souhaiterions.
Ces femmes n’ont pas l’habitude de parler, ou elles crient, ou elles agissent. Elles n’ont pas l’habitude de parler parce qu’elles n’ont pas l’habitude d’être écoutées, donc l’écoute demande du temps, il faut les apprivoiser. La confiance est difficile à établir. Comment peut on établir de la confiance dans un milieu aussi pervers, aussi violent ? La prison est un lieu de surveillance, tout le monde surveille tout le monde. Les surveillantes surveillent les détenues et les intervenant.e.s. Les détenues surveillent les surveillantes, les autres détenues, celles/ceux qui vont et viennent … elles savent tout sur nous dans les moindres petits détails. Il y a un terrain de suspicion constant, il faut aussi le prendre en compte. C’est un travail qui est difficile,, extrêmement intéressant, mais qui est très, très fatigant.
J’ai beaucoup aimé ce travail pendant les cinq premières années, la dernière année a été difficile pour moi. Je suis partie quand Sarkozy est devenu ministre de l’Intérieur, parce que cela commençait à devenir insupportable. Déjà les juges ont tendance à vouloir dire aux psychiatres ce qu’il faut faire, les avocat.e.s aussi un peu, les directeurs de prisons aussi, sans parler du directeur de l’hôpital. Cela faisait beaucoup de monde pour nous expliquer ce qu’il fallait faire, au bout d’un moment, ça m’a épuisé.
Durant l’aire Sarkozy c’était le top du top. Je devenais complètement paranoïaque et ce n’est pas du tout dans ma nature. Je me suis dit que ce n’était plus possible de continuer ainsi. Et puis comme la prison fascine beaucoup, j’étais rassurée parce qu’il il y a toujours du personnel pour venir y travailler.
 
Propos recueillis par Caroline Flepp 50-50 magazine

http://www.50-50magazine.fr/2018/09/20/marianne-hodgkinson-nous-avons-a-faire-a-des-detenues-ravagees-2-2/

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VIDEO. "Avec ma maladie, il me faut une porte de sortie" : ces Français qui ont recourt à l'euthanasie en Belgique,sante,

24 Septembre 2018, 07:48am

Publié par hugo


VIDEO. "Avec ma maladie, il me faut une porte de sortie" : ces Français qui ont recourt à l'euthanasie en Belgique
Faut-il une nouvelle loi sur la question de la fin de vie ? De nombreux Français considèrent que la loi Leonetti est insuffisante. Pourquoi doivent-ils traverser la frontière, se rendre en Belgique notamment, trouver ce qui n'existe pas en France ?
 
 

France 2
France 2
France Télévisions
Mis à jour le 23/09/2018 | 10:28
publié le 22/09/2018 | 22:11
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LA NEWSLETTER ACTU
Nous la préparons pour vous chaque matin
Sylvie Chavoutier habite à la Baule (Loiret). Elle a fait le déplacement à Bruxelles (Belgique) pour une consultation exceptionnelle. A 71 ans, elle est encore en bonne santé, mais préfère anticiper des jours plus difficiles. "Si demain on m'annonce que j'ai une maladie incurable, je souhaiterais une euthanasie le plus vite possible", explique-t-elle alors. Elle s'est décidée à ouvrir un dossier après avoir vu sa tante de 101 ans, mourir dans des souffrances interminables.
La Belgique s'agace de devenir le mouroir de l'Europe
Comme cette retraitée, de nombreux Français se tournent vers la Belgique pour chercher ce qu'on leur interdit en France. "Il y a des demandes tous les jours de personnes qui veulent ouvrir un dossier (...) on est inondé de demandes", témoigne le docteur Yves de Locht. La procédure est très encadrée : la demande doit être répétée par le patient de manière consciente, il doit être atteint d'une affection grave et incurable et subir des souffrances physiques ou psychiques inapaisables. La Belgique s'agace de devenir le mouroir de l'Europe et espère voir ses voisins légiférer. Pour l'instant, la Belgique, la Suisse, les Pays-Bas et le Luxembourg sont les seuls pays à autoriser l'euthanasie ou le suicide assisté.

https://www.francetvinfo.fr/monde/europe/euthanasie-ces-francais-qui-vont-mourir-en-belgique_2952629.html

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Des tampons gratuits contre la précarité financière liée aux règles : l’Ecosse à l'avant-garde. Et ailleurs ?,femmes,sante,economie,

22 Septembre 2018, 07:15am

Publié par hugo

Menstrues, règles, périodes, ménorrhée, le sang des femmes dans tous ses états
Des tampons gratuits contre la précarité financière liée aux règles : l’Ecosse à l'avant-garde. Et ailleurs ?
 
L'Ecosse devient le premier pays au monde à fournir gratuitement des protections hygiéniques à ses étudiantes.
(c) Pixabay
Le 24 août 2018, le gouvernement écossais devenait le premier à fournir gratuitement des protections hygiéniques aux étudiantes. Deux mois plus tôt, le 28 juin 2018, c’est son homologue anglais qui ouvrait le débat sur le coût de ces produits spécifiquement féminins, après l'interpellation d'une députée sur ce sujet encore tabou.
21 sep 2018
Mise à jour 21.09.2018 à 09:58 par
Soukaina Skalli
dansAccueilTerriennesMenstrues, règles, périodes, ménorrhée, le sang des femmes dans tous ses états
En réaction au coût trop élevé des protections hygiéniques, entraînant une inaccessibilité à ces produits considérés comme de première nécéssité, le Royaume-Uni n'avait pas tardé à réagir à l'interpellation de la députée travailliste Danielle Rowley sur la "précarité menstruelle". La secrétaire d’Etat chargée des Femmes et de l’Egalité, Victoria Atkins, avait annoncé aussitôt que « le gouvernement de Theresa May était déterminé à supprimer la TVA sur les protections hygiéniques quand nous quitterons l'Union européenne (fin mars 2019, ndlr), ce qui aidera (à réduire) les coûts des protections hygiénique ». Mais il n'était pas question de gratuité...
 
A relire sur le coup d'éclat de Danielle Rowley :
> Femmes en politique : les députées, aussi, ont leurs règles
Une première nationale
En Ecosse, pour lutter contre la précarité liée aux règles, le gouvernement va plus loin et vient de lancer un projet « free-tampons » (tampons gratuits), afin de permettre aux 395 000 étudiantes du pays de recevoir des protections hygiéniques gratuites.
Le dispositif avait déjà été testé à Aberdeen, une ville au Nord de l’Ecosse, où les femmes qui n’avaient que de faibles revenus avaient accès gratuitement à des serviettes hygiéniques et tampons. L’ancienne secrétaire du cabinet pour les communautés, la sécurité sociale et les égalités, Angela Constance, avait affirmé que « Le projet-pilote à Aberdeen nous a aidés à comprendre les obstacles que rencontrent certaines personnes dans leur accès aux produits d'hygiène périodique. Au total 1 082 femmes et jeunes filles ont participé et nous ont aidé à identifier les différentes façons de rendre les produits gratuits facilement disponibles pour qui en a besoin ».
Un projet qui s’élèverait à un coût de 5,2 millions de livres, soit 5,7 millions d’euros.
Un sujet encore tabou
Des protections hygiéniques trop chères et pas assez accessibles, un sujet encore tabou puisqu’il touche les femmes dans leur intimité.
Un hashtag (mot dièse) a été le moteur d’une campagne sur les réseaux sociaux. Derrière #periodpoverty - pauvreté financière liée à l'accès aux protections hygiéniques -, une campagne de collecte de produits d’hygiènes dont des serviettes et tampons, lancée à l’origine au Royaume-Uni, s’est étendue aux Etats-Unis. Period Poverty est une référence au manque d’accès aux produits d’hygiène dû à de faibles ressources financières. C’était le cas en Angleterre où une étude menée par Plan International UK révèle qu’au Royaume-Uni, une femme sur 10 a déjà rencontré des difficultés pour s’acheter des protections hygiéniques et 12% d’entre elles ont déjà eu recours à des protections hygiéniques fabriquées à partir de vêtements en raison de question d’accessibilité.
La précarité menstruelle, une définition en images :
Des initiatives locales qui voient le jour
Si au niveau national, l’Ecosse reste le premier gouvernement à distribuer gratuitement des protections hygiéniques, certaines initiatives locales voient le jour. C’est le cas notamment aux Etats-Unis. Le 25 mai 2016, un projet de loi qui visait à mettre fin aux taxes sur les tampons et les serviettes hygiéniques avait été approuvé par les législateurs new-yorkais et avait reçu le soutien du gouvernement. En Avril dernier (2018), le gouverneur Andrew Cuomo annonçait sur Twitter l'accès gratuit aux protections hygiéniques gratuites pour les étudiantes des écoles publiques :
 
D’autres villes aux Etats-Unis, comme Nashville (Tennessee) ont lancé sur les réseaux sociaux un appel aux dons pour les produits hygiéniques, en mentionnant le hashtag #periodpoverty.
 
"Nous en sommes encore au processus de collecte de protections hygiéniques pour le projet Nashvile et chaque donation compte. Notre but est d'éveiller les consciences de la communauté  en fournissant aux filles des écoles publiques de Nashville des protections hygiéniques. S'il vous plaît, donnez autant de produits hygiéniques que vous pouvez cette semaine. Il y a des boîtes situées à l'entrée pour les déposer."
Et en France, où en est-on ?
En 2015, après des mois de protestation de la part de collectifs féministes, le gouvernement français avait décidé d’abaisser le taux de la TVA sur le prix des protections hygiéniques, de 20% à 5,5%. Ces protections étant considérées comme de première nécessité.
 
Aujourd'hui en France, pas d’accès gratuit aux protections hygiéniques au niveau national, mais certaines initiatives voient le jour. C’est le cas d’une mutuelle (La Mutuelle des Etudiants) qui a choisi de rembourser à hauteur de 20 à 25 euros l’achat de protection hygiéniques, le 19 avril 2018.
A retrouver sur ce sujet dans Terriennes :
> « Taxe tampon » : toujours les mêmes règles pour les Françaises
> Remboursement des protections hygiéniques : en France, une mutuelle étudiante brise le tabou des règles
> Le tampon hygiénique : l'ennemi intime dévoilé

https://information.tv5monde.com/terriennes/des-tampons-gratuits-contre-la-precarite-financiere-liee-aux-regles-l-ecosse-l-avant

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Pollution: Des particules de carbone découvertes dans le placenta de jeunes mamans,sante,grossesse,bebe,

21 Septembre 2018, 08:22am

Publié par hugo

 AccueilSanté
Pollution: Des particules de carbone découvertes dans le placenta de jeunes mamans
GROSSESSE Cinq Londoniennes ont accepté de prêter leur placenta à des chercheurs après leur accouchement…
20 Minutes avec agence
Publié le 20/09/18 à 15h10 — Mis à jour le 20/09/18 à 15h10
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Illustration d'un placenta. — Francisco Kjolseth/AP/SIPA
Des chercheurs britanniques ont réussi à isoler des particules de charbon trouvées dans le placenta de femmes enceintes. « Nous savons depuis longtemps que la pollution de l’air affecte le développement du fœtus », explique le Dr Lisa Miyashita, directrice de l'étude dévoilée lors du Congrès international de pneumologie, à Paris du 15 au 19 septembre.
Les scientifiques ont étudié le placenta de cinq femmes enceintes non fumeuses vivant à Londres, et dont les accouchements étaient prévus par césarienne. Leurs placentas ont été récupérés après la naissance et étudiés, rapporte L’Express.
Cinq micromètres carrés de charbon
Pour la première fois, les chercheurs ont ainsi pu isoler des particules de carbone dans les tissus. En étudiant 3.500 macrophages, des cellules du système immunitaire qui engloutissent les particules nocives, ils ont découvert que 60 d’entre elles contenaient 72 petites taches noires : du charbon. Chaque placenta étudié contenait cinq micromètres carrés de cette substance.
Des résultats inquiétants, qui confirment que la pollution de l’air infiltre le système sanguin des femmes, et ce jusqu’aux tissus maternels. « Nous ne savons pas si les particules que nous avons trouvées pourraient également se déplacer dans l’organisme du fœtus », souligne le Dr Norrice Liu, coauteure de l’étude, « même si nos preuves suggèrent que cela est effectivement possible ».
 

https://www.20minutes.fr/sante/2340107-20180920-pollution-particules-carbone-decouvertes-placenta-jeunes-mamans

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IVG : qu’est-ce que la clause de conscience invoquée par certains gynécos ?,sante,lois,ivg,

21 Septembre 2018, 07:58am

Publié par hugo


IVG : qu’est-ce que la clause de conscience invoquée par certains gynécos ?
ÉCLAIRAGE - Qu'est-ce cette clause de conscience qui permet à des gynécologues, tels que Bertrand de Rochambeau, président du syndicat national des gynécologues obstétriciens, de ne pas pratiquer d'IVG ?
La clause de conscience permet aux médecins de refuser un acte médical
Crédit : iStock / Getty Images Plus
 
Arièle Bonte 
Journaliste
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publié le 20/09/2018 à 15:15
Si le droit à l'avortement est inscrit dans la loi française depuis 1975, certaines et certaines gynécologues peuvent refuser de pratiquer des IVG (interruptions volontaires de grossesse) en toute légalité et ce, grâce à la clause de conscience générale, inscrite dans le code de la santé publique médicale.
Cette dernière permet en effet au corps médical d'avoir le droit, "sauf urgence vitale", de refuser de réaliser un acte médical "pourtant autorisé par la loi mais qu’il estimerait contraire à ses propres convictions personnelles, professionnelles ou éthiques", peut-on lire sur le site du Conseil national de l'Ordre des médecins.
Le code de déontologie précise cependant que "le médecin doit écouter, examiner, conseiller ou soigner avec la même conscience toutes les personnes quels que soient leur origine, leurs mœurs et leur situation de famille, leur appartenance ou leur non-appartenance à une ethnie, une nation ou une religion déterminée, leur handicap ou leur état de santé, leur réputation ou les sentiments qu'il peut éprouver à leur égard. Il doit leur apporter son concours en toutes circonstances", faisant alors en sorte que la clause de conscience s'oppose très catégoriquement à toute discrimination.
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Accès à l'IVG : Agnès Buzyn demande un "état des lieux"
 
 
Une clause inscrite dans la loi Veil
Dans le cas de l'avortement, la Loi Veil a introduit la clause de conscience à l'égard des médecins mais aussi de l'ensemble du corps médical composé de sages-femmes, infirmières et infirmiers et, enfin, d’auxiliaires médicaux.
"Un médecin n'est jamais tenu de donner suite à une demande d'interruption volontaire de grossesse ni de pratiquer celle-ci mais il doit informer, dès la première visite, l'intéressée de son refus", peut-on également lire dans le texte.
Ce dernier précise enfin que dans le cas où un médecin ne pratiquerait pas lui-même l'intervention, ce dernier doit restituer "à la femme sa demande pour que celle-ci soit remise au médecin choisi par elle et lui délivre en outre un certificat attestant qu'il s'est conformé" à la loi en informant la femme sur tous les aspects de l'IVG et en lui faisant signer une confirmation écrite de son choix d'avoir recourt à une IVG.
Une manière pour la femme de ne pas recommencer toute procédure déjà entamée et donc, de ne pas perdre de temps dans son parcours d'IVG.
Une clause remise en cause à plusieurs reprises
Dans un rapport publié en janvier 2017 le Haut Conseil à l'Égalité entre les femmes et les hommes, recommandait de supprimer cette "double clause".
À la suite des propos polémiques de Bertrand de Rochambeau, président du syndicat national des gynécologues obstétriciens, l'adjointe à la Mairie des Lilas, Madeline Da Silva, a lancé une pétition pour également demander la suppression de cette clause, rappelant que la réalité du terrain complique les démarches des milliers de femmes qui, chaque année, doivent (et ont le droit) d'avoir recours à une IVG. La pétition a été signée par près de 40.000 personnes.
La rédaction vous recommande

https://www.rtl.fr/actu/debats-societe/ivg-qu-est-ce-que-la-clause-de-conscience-invoquee-par-certains-gynecos-7794863320

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IVG : 40.000 personnes demandent la suppression de la clause de conscience,femmes,ivg,

21 Septembre 2018, 07:52am

Publié par hugo

 IVG : 40.000 personnes demandent la suppression de la clause de conscience
Madeline Da Silva, adjointe au maire des Lilas, a lancé une pétition demandant la suppression de la clause de conscience dans le cadre du droit à l'IVG. Adressée à Agnès Buzyn, cette pétition a été signée par près de 40.000 personnes.
Agnès Buzyn, ministre des Solidarités et de la Santé sera elle à Paris
Crédit : Eric FEFERBERG / AFP
 
Arièle Bonte 
Journaliste
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publié le 20/09/2018 à 13:42
Les propos de Bertrand de Rochambeau, président du syndicat national des gynécologues obstétriciens "sont inadmissibles mais ce qui l'est encore davantage c'est la réalité de l'accès à l'IVG en France". Madeline Da Silva, adjointe au maire des Lilas, fait partie des ferventes défenseuses de l'accès au droit à l'IVG en France.
À la suite des propos du chef de file des gynécologues obstétriciens de France, cette dernière a décidé de lancer une pétition pour mettre fin à la clause de conscience, inscrite dans la loi Veil, qui permet aux médecins d'avoir le droit de refuser de pratiquer une IVG en raison de leurs opinions personnelles.
"Il est fréquent en France que des femmes ne sachent plus où avorter lorsqu'elle ont besoin d'avoir accès à ce type d'intervention. Oui, en 2018 ! Alors qu'on sait que plus un IVG est réalisé tôt moins le risque de complications est grand", écrit Madelie Da Silva dans son appel, déjà signé par près de 40.000 personnes.
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Adressée à Agnès Buzyn, ministre de la Santé, cette pétition demande donc, au regard de la réalité des conditions d'accès à l'IVG en France, que cette clause de conscience "disparaisse", écrit Madeline Da Silva avant de rappeler que cette mesure "est une recommandation du Haut Conseil à l'Égalité entre les femmes et les hommes", partagée dans son rapport de janvier 2017.
La rédaction vous recommande

https://www.rtl.fr/girls/identites/ivg-40-000-personnes-demandent-la-suppression-de-la-clause-de-conscience-7794858410

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