Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Le blog de hugo,

sante

Santé : un abattement sur l’AAH pour garantir le droit à l’ACS,handicap,economie,

7 Mai 2018, 08:58am

Publié par hugo

 
L'abattement sur le montant de l'AAH permettra d'éviter aux bénéficiaires de l'ACS de perdre cette aide au gré des revalorisations de leur allocation. L'ACS permet de diminuer le coût d'une complémentaire santé.
Santé : un abattement sur l’AAH pour garantir le droit à l’ACS
Franck Seuret il y a 3 jours Santé 3 Commentaires 6,189 Vues
Pour calculer leur droit à l’aide à une complémentaire santé (ACS), les allocataires de l’AAH bénéficieront d’un abattement de 41 €. Soit le montant annoncé de la revalorisation de l’AAH en novembre 2018. Cette mesure technique permet de garantir le droit à l’ACS pour ceux qui cumulent AAH et MVA.
Jusqu’à présent, il en allait de l’aide à une complémentaire santé (ACS) comme des montagnes russes pour les bénéficiaires de l’allocation adulte handicapé (AAH). Notamment pour ceux qui perçoivent, en plus, la majoration pour la vie autonome (MVA). Certains mois, ils avaient droit à l’ACS ; d’autres, non.
Pourquoi ? Parce que le plafond de ressources ouvrant droit à l’ACS est très proche du cumul AAH + MVA. Au gré des revalorisations de l’une et de l’autre, les allocataires pouvaient donc perdre ou recouvrer leur droit à cette aide, certes limitée mais non négligeable (voir encadré ci-dessous).
Un frein à l’accès aux soins
« Les bénéficiaires de l’AAH et de la MVA sont entrés dans le dispositif de l’ACS en 2013, suite à la revalorisation exceptionnelle des plafonds de la CMUC-C et de l’ACS, rappelle ainsi France assos santé. Mais ils en sont ressortis en 2016 car la hausse des plafonds AAH a été plus importante et plus rapide que celle du plafond de l’ACS. Ils y ont de nouveau été éligibles en 2017. Mais, suite au refus de renouvellement de 2016, un bon nombre d’entre eux n’avaient pas refait la demande l’année suivante. » Ces chassés-croisés freinent l’accès aux soins.
Lire aussi
Algoneurodystrophie : les patients se mobilisent
Un abattement de 15 % pour calculer le droit à l’ACS
Le Parlement a donc adopté, fin 2017, une mesure visant à garantir une meilleure régularité. En l’occurrence, un abattement de 15 % dans la prise en compte de l’AAH et de l’allocation de solidarité aux personnes âgées (Aspa) pour le calcul du droit à l’ACS. Un arrêté du 20 avril précise les – complexes – modalités de calcul. Et une circulaire vient de dévoiler le montant de cet abattement.
41 € d’abattement dès novembre 2018
Il s’élève à 41 € pour les personnes seules. Idem lorsque seul un des conjoints, concubins ou pacsés bénéficie de l’AAH. Il s’appliquera sur le montant de l’allocation versée au titre des mois de novembre 2018 à mars 2019. Et permettra donc de neutraliser l’effet de la revalorisation exceptionnelle de l’AAH de 41 €, annoncée pour novembre 2018. Comme le montrent les deux tableaux ci-dessous, les droits à l’ACS resteront inchangés .
 
(1) Les personnes ayant à leur disposition un logement à titre gratuit (propriétaire, personne logée gracieusement) ou bénéficiant d’une aide au logement se voient appliquer un forfait logement qui est ajouté à leurs ressources. Ce forfait varie selon la composition familiale.
Un montant d’abattement évolutif
Et après mars 2019 ? « Les montants des abattements qui interviendront à partir du 1er avril 2019 seront actualisés », précise la circulaire. Ils tiendront compte de la traditionnelle revalorisation du 1er avril puis de la hausse exceptionnelle de novembre 2019. Le montant de l’AAH devrait alors atteindre 900 €… sans entraîner de perte de droit à l’ACS. Franck Seuret VDC
L’ACS, une aide intéressante
L’ACS donne droit, durant un an, à une aide financière pour payer votre contrat de complémentaire santé. De plus, lors de vos visites chez le médecin, vous bénéficiez d’une dispense totale d’avance des frais. Mais aussi de tarifs médicaux sans dépassement d’honoraires, dans le cadre d’un parcours de soins coordonnés. Même si le médecin pratique des honoraires libres. Pour les prothèses dentaires et l’orthodontie, les professionnels de santé doivent respecter un tarif maximum. Et vous êtes dispensé(e) des franchises médicales et de la participation forfaitaire de 1 €.
Pour faire votre demande, rendez-vous sur ce site officiel.
Pour en savoir plus sur la couverture santé, lisez le dossier paru dans Faire Face

https://www.faire-face.fr/2018/05/04/sante-abattement-aah-acs/

Voir les commentaires

L'avortement va-t-il enfin être dépénalisé en Belgique ?,ivg,femmes,sante,

7 Mai 2018, 07:08am

Publié par hugo

 L'avortement va-t-il enfin être dépénalisé en Belgique ?

La majorité des Belges eux-mêmes l’ignorent, pourtant à ce jour en Belgique, l’IVG est encore considéré comme un délit. La dépénalisation de l’avortement, au coeur de nombreux débats, fera prochainement l’objet d’auditions au parlement…
Beaucoup d’Européens le considèrent comme acquis, pourtant, ces dernières années, le droit à l’Interruption Volontaire de Grossesse (IVG) se retrouve de nouveau en mauvaise posture. Lors d’une campagne pour la dépénalisation de l’IVG lancée en 2016 par le Centre d’action laïque, les Belges ont été sondés sur la question. Beaucoup pensaient que le droit à l’IVG était un droit fondamental dans leur pays comme dans la majorité des pays européens. Ainsi, 70 % des Belges interrogés ignoraient que l’avortement était encore actuellement inscrit dans le Codé pénal.
Une loi inchangée depuis 1990​
En effet, depuis 1990, la loi Lallemand-Michielsens stipule que "toute femme enceinte se trouvant en situation de détresse" du fait de se grossesse a la possibilité de demander d’avoir recours à l’IVG. Or, la loi exclu de ce fait toute femme ne se trouvant pas en situation de détresse immédiate de pouvoir avorter légalement. Pire encore, toujours selon la législation en question, "la femme qui, volontairement, aura fait pratiquer un avortement en dehors des conditions prévues à l'article 350 (…) sera punie d'un emprisonnement d'un mois à un an et d'une amende de 50 à 200 euros". Selon cette loi, les femmes belges ne peuvent donc pas disposer de leur propre corps comme elles l'entendent et peuvent même être inculpées si elles font le choix d’être libres de décider par elles-mêmes sur la question de l’avortement.

Mercredi 2 mai 2018, les politiciens belges se sont réunis à la Commission Justice de la Chambre afin de débattre sur la dépénalisation de l’IVG. Ces derniers se sont accordés pour que la question soit réétudiée au parlement dans le cadre de la future réforme du Code pénal. Une décision qui déçoit certains politiques qui craignent une inaction de la part du parlement. Espérons donc que cette loi qui restreint le droit des femmes à disposer de leur propre corps soit rapidement révisée afin de permettre à toutes les Belges qui le souhaiteraient, pouvoir avoir recours à l’IVG sans prendre le risque d’encourir une peine injuste et dégradante.
Voir aussi : Ces stars qui ont avorté
 
© Gettyimages

https://www.aufeminin.com/news-societe/belgique-depenalisation-ivg-s2533811.html

Voir les commentaires

VIDEO. Perturbateurs endocriniens, nos vies empoisonnées,sante,

4 Mai 2018, 09:34am

Publié par hugo

 VIDEO. Perturbateurs endocriniens, nos vies empoisonnées
Jusqu’à quel point ces polluants nous contaminent-ils ? Pourquoi ne sont-ils pas encadrés par la loi ? Comment se protéger ? "Envoyé spécial" a enquêté sur ces substances qui dérèglent notre système hormonal et celui de nos enfants.
 
Mis à jour le 04/05/2018 | 01:45
publié le 03/05/2018 | 22:46
 
Dentifrice, vernis, coloration pour cheveux, fruits et légumes, aspirateurs, rideaux… Les produits et les objets de notre quotidien sont envahis de polluants chimiques très nocifs. Pesticides, benzophénone, triphényl phosphate… Ces substances aux noms barbares sont des perturbateurs endocriniens : ils dérèglent notre système hormonal et celui de nos enfants.
Malformations congénitales, infertilité...
L’une de nos équipes a enquêté sur ces polluants qui perturbent notre métabolisme. Nous avons cherché à comprendre quels sont leurs effets sur notre santé. Ils sont soupçonnés de provoquer des malformations congénitales et de graves problèmes d’infertilité. Pourtant, ces substances chimiques sont toujours autorisées dans les produits que nous utilisons tous les jours…
Jusqu’à quel point ces polluants nous contaminent-ils ? Pourquoi ne sont-ils pas encadrés par la loi ? Comment se protéger de ces perturbateurs endocriniens qui menacent l’avenir de l’espèce humaine ?
Une enquête de Sophie Roland, Vincent Kelner, Sylvie Millet, rediffusée dans "Envoyé spécial" le 3 mai 2018.


https://www.francetvinfo.fr/sante/maladie/video-perturbateurs-endocriniens-nos-vies-empoisonnees_2733567.html

Voir les commentaires

En Irlande, la jeunesse se mobilise pour la légalisation de l'avortement,femmes,ivg,

4 Mai 2018, 07:29am

Publié par hugo

 En Irlande, la jeunesse se mobilise pour la légalisation de l'avortement
Publié le 3 mai 2018 à 3:01
Le 25 mai prochain aura lieu en République d’Irlande un référendum pour ouvrir la voie à une dépénalisation de l’avortement. Rencontre avec cette jeunesse qui veut faire bouger les lignes en s’émancipant de son héritage catholique et conservateur.
Manifestation du 8 mars 2018 à Dublin © Julien Marsault
“Our body, our choice!”: c’est le slogan que scandent de jeunes manifestant·e·s à gorge déployée, au rythme des pas de la foule réunie ce 8 mars 2018, à Dublin, capitale de la République d’Irlande. Lors de la Journée internationale pour les droits des femmes, des milliers d’Irlandais·e·s battent le pavé: c’est le point d’orgue d’une campagne menée depuis des années par les organisations pro-choix de l’île, pour le droit à l’avortement.
Le 25 mai prochain aura lieu un moment décisif sur ce sujet fondamental en République d’Irlande: un référendum est organisé pour décider de l’abolition ou non du 8ème amendement de la Constitution qui protège le “droit à la vie de l’enfant à naître”. Depuis 1983, celui-ci bloque toute possibilité de dépénaliser l’IVG. En Irlande, pratiquer ou avoir recours à un avortement est passible de 14 ans de prison. Si le “oui” remporte le scrutin du 25 mai, le gouvernement proposera une loi pour autoriser l’IVG jusqu’à la 12ème semaine de grossesse, sans restriction, c’est-à-dire dans les mêmes conditions qu’en France.
 
Frontière irlandaise
En Irlande du Nord, en revanche, l’avortement est toujours illégal. Et là-bas, aucun référendum n’est prévu, même si l’idée fait son chemin. Ainsi, comme les citoyennes du Sud de l’île, elles sont des milliers, chaque année, à voyager en Angleterre pour avorter. Rencontrée alors qu’elle faisait du porte-à-porte pour le camp du “oui” à Dublin, Rachel Quinn, 25 ans, estime que “c’est injuste, car tout le monde ne peut pas s’offrir le voyage. Je connais une fille qui est tombée enceinte à 16 ans, a dû garder l’enfant pour ensuite se rendre au service des adoptions…”
“Désormais, les gens parlent.”
Mais en 2018, les tabous tombent, les langues se délient. Comme sur la page Facebook In Her Shoes (Ndlr: “À sa place”), où sont mises en avant les histoires d’anonymes ayant eu recours à une IVG. “Tant de choses ont changé ces dernières années, explique ainsi Una Mullally, journaliste et autrice du livre Repeal The 8th (Ndlr: “Abrogeons le 8ème”). Désormais, les gens parlent: il est impossible de les réduire au silence.” Et à quelques semaines du scrutin, la campagne pour le “oui” s’intensifie, galvanisée par le mouvement #MeToo et la récente polémique qui a touché toute l’île: des stars du rugby accusées de viol puis finalement acquittées, fin mars. Un verdict qui a indigné des milliers de citoyen·ne·s, dans la rue et sur les réseaux sociaux.
Et même si, selon le recensement de 2016, 78,3% des citoyens de République d’Irlande se déclarent encore catholiques, le poids de la religion n’est plus aussi lourd qu’avant. L’Église a perdu de son influence, notamment à cause de scandales pédophiles révélés ces vingt dernières années. C’est aussi l’avis d’Aisling, étudiante venue manifester le 8 mars qui estime “avoir eu la chance de grandir entourée de gens avec des points de vues différents”. Membre de People before Profit (Ndlr: “Le peuple avant le profit”), un parti minoritaire d’extrême gauche, elle fait partie de cette jeunesse libérale, éduquée, politisée et qui ne se laisse plus faire.
 
Les anti-IVG contre-attaquent
Malgré tout, les jeunes pro-life ne sont pas absents du débat. Beaucoup moins représenté·e·s que les pro-choix dans les cortèges, ces militant·e·s essayent d’être visibles au quotidien. Notamment quand il s’agit de faire du porte-à-porte. C’est le cas d’Una Mary, rencontrée dans un quartier bourgeois de la capitale. L’étudiante estime qu’il “est important de protéger la mère et l’enfant à naître. Pour moi, c’est le combat pour les droits humains le plus important de ma génération”.
Face à cette défense du “non”, la jeunesse du camp du “oui” n’est pas en reste et multiplie les initiatives via la coalition Repeal The Eight, réunissant plus de 100 organisations dans des domaines divers (avocats, étudiants, médecins…). En organisant par exemple des concerts pour réunir des fonds, ou encore des ateliers et des conférences, partout dans le pays. La marque de vêtements Repeal, créée en 2016 par la jeune Anna Cosgrave, est devenue l’emblème vestimentaire des pro-choix. Le concept est simple: un sweat-shirt noir avec l’inscription “Repeal” en majuscules blanches. Au-delà des manifestations, l’engouement s’est aussi diffusé sur Internet, affublant par exemple la célèbre Lisa Simpson du fameux sweat-shirt. Ne s’arrêtant par là, Anne Cosgrave a même supervisé une récente édition spéciale du guide dublinois District Magazine, dédié aux hommes qui s’investissent dans le combat.
“Les jeunes ne veulent plus vivre dans un monde sans poser de questions, ils veulent trouver des solutions.”
De son côté, Louise O’Neill, 33 ans, s’engage pleinement pour la victoire du “oui”, rédige des articles, participe à des réunions. Écrivaine à succès, elle vient de publier la nouvelle féministe The Surface Breaks qui revisite l’histoire de La Petite Sirène: “Je dis souvent que j’écris des livres que j’aurais voulu lire quand j’étais ado, explique-t-elle. Tout mon travail touche aux problématiques du genre, de près ou de loin, comment faire autrement? Je suis directement touchée par ces problèmes en tant que femme.”
 
L’influence des aînées
Ainsi, de la culture aux réseaux sociaux, la jeunesse irlandaise pro-choix s’investit pleinement dans la lutte et occupe le débat public. S’il en est qu’une qui en mesure la portée, c’est bien Ailbhe Smyth. À 72 ans, la porte-parole de Repeal the 8th ne compte plus les années de combat: “Avant, nous avions une plus grande visibilité dans la rue par exemple. Mais ça a changé, notamment avec les nouvelles technologies. Et les jeunes ne veulent plus vivre dans un monde sans poser de questions, ils veulent trouver des solutions.”
Même si la nouvelle génération assure la relève, elle ne pourra pas le faire sans ses aîné·e·s. Ainsi pour Mary McAuliffe, professeure en études de genre à la University College Dublin (UCD), des militantes comme Ailbhe Smyth ont “un impact sur la nouvelle génération. Leur expérience est aussi importante que ces jeunes qui viennent avec leurs idées neuves, leur énergie”.
Quoi qu’il en soit, fin mai, la République d’Irlande ouvrira-t-elle le droit à l’avortement? Rien n’est moins sûr selon les récents sondages, qui montrent que, même si le “oui” est majoritaire dans l’opinion, l’écart avec le “non” est de plus en plus mince. “Je pense que ça va être serré”, estime en effet Louise O’Neill. Mais d’après l’institut de sondages Redc, en mars 2018, 68% des 18-34 ans étaient pour la victoire du “oui”, révélant une réelle conviction générationnelle. “C’est magnifique de voir autant de jeunes se mobiliser, lâche l’auteure irlandaise. Ils me donnent de l’espoir.”
Juliette Marie et Julien Marsault, à Dublin

http://cheekmagazine.fr/societe/irlande-referendum-avortement-ivg/

Voir les commentaires

Nantes: Elles lancent leur marque de serviettes et de tampons avec «zéro produit toxique»,femmes,sante,ecologie

3 Mai 2018, 10:49am

Publié par hugo

 AccueilSanté
Nantes: Elles lancent leur marque de serviettes et de tampons avec «zéro produit toxique»
SANTE Dénonçant le manque de transparence des grandes marques, deux Nantaises ont créé Jho, une nouvelle gamme de serviettes, tampons et protège-slips en coton bio...
Julie Urbach
Twitter
Publié le 02/05/18 à 11h27 — Mis à jour le 02/05/18 à 12h20
 
Jho est une nouvelle marque de serviettes et tampons bio — JHO
Jho, pour « juste et honnête », fait fabriquer en Espagne ses produits constitués à 97,5% de coton bio.
Depuis le lancement il y a moins d'un mois, la start-up a enregistré plus de 1.700 commandes.
« On a nos règles environ 2.200 jours (soit environ six ans !) dans notre vie et on ne sait pas ce qu’il y a dans nos tampons. » Alors que la polémique enfle depuis plusieurs années autour de la composition des protections intimes, les grandes marques (qui n’y sont pas contraintes par la loi) peinent à mettre fin à cette opacité. A Nantes, s’inspirant d’initiatives françaises ou américaines, une start-up a décidé de prendre le contrepied en créant sa propre gamme de serviettes, protège-slips et tampons « sans produit toxique mais avec la même efficacité ». La marque est commercialisée depuis début avril sur Internet.
Jho, pour « juste et honnête », fait fabriquer en Espagne ses produits constitués à 97,5 % de coton bio. « Et non de cellulose, prévient immédiatement Dorothée Barth, une Nantaise de 41 ans, qui a fondé la start-up avec Coline Mazeyrat. Les grandes marques en utilisent, elles, pour faire de grosses marges. Sauf qu’elles blanchissent ensuite les tampons au chlore. Beaucoup de femmes ont été choquées d’apprendre comment ça se passait. »
Public au rendez-vous
Il y a un an, quand la prise de conscience a eu lieu, des études ont aussi révélé la présence de pesticides ou de glyphosate dans les protections hygiéniques. Depuis, si on n’en sait pas vraiment plus sur les compositions, certaines femmes se plaignent toujours d’allergies, d’inconfort, ou juste de désinformation. De plus en plus d’entre elles se tournent vers des solutions plus écolos qui émergent, et dont Jho veut faire partie. Malgré un tarif plus élevé (6€50 la boîte de 18 tampons ou de dix serviettes), le public semble au rendez-vous.
Depuis le lancement début avril, « quelque 1.700 commandes ont été passées », se félicite-t-on à la start-up, passée par l’incubateur Imagination machine et hébergée à la Cantine numérique. « On a un public très large : des jeunes femmes mais pas que, des mamans qui achètent pour leurs filles, et même des papas ! La moitié ont souscrit un abonnement, pour recevoir ses produits tous les trois mois, directement chez soi ».
«Les règles, c’est chiant mais c’est juste normal »
Plus globalement, Jho a aussi l’ambition de changer la façon dont les règles sont perçues dans la société. Si le but est d’éliminer « le stress des règles qui tombent le dimanche quand le placard est vide », l’objectif est de briser un tabou « encore présent ».
« Les règles, c’est chiant, mais c’est juste normal, insiste Dorothée Barth, qui compte aussi aider des ONG grâce à son entreprise. Dans les pubs, on ne parle que de sang bleu, de tâches et de mauvaises odeurs. Avec Jho, l’objectif est de pouvoir parler des règles plus tranquillement. » Un kit « premières règles » devrait bientôt voir le jour.
>> A lire aussi : Ostéopathie, plantes, sport... Cinq méthodes pour soulager les douleurs de règles sans médicament
>> A lire aussi : Choc toxique: Les tampons bio et les coupes menstruelles ne les empêchent pas
 
Syndrome du choc toxique
Si leur composition se veut plus transparente et plus saine, les tampons bio (comme ceux de Jho ou d’autres marques) ne seraient pas plus efficaces pour empêcher les chocs toxiques, selon une récente étude. Pour éviter le syndrome, cette infection liée à une bactérie (staphylocoque doré) présente chez certaines femmes et non dans la protection intime, il est recommandé aux femmes de changer régulièrement son tampon, et d’éviter d’en porter la nuit.
Mots-clés : Nantes Loire-Atlantique Santé santé des femmes hygiène règles

https://www.20minutes.fr/sante/2264323-20180502-nantes-elles-lancent-marque-serviettes-tampons-zero-produit-toxique

Voir les commentaires

Défenseur des droits. « L’égalité et la solidarité sont en recul »,societe,egalite

3 Mai 2018, 08:56am

Publié par hugo


 Défenseur des droits. « L’égalité et la solidarité sont en recul »
Alexandre Fache
Jeudi, 12 Avril, 2018
L'Humanité
Etrangers en situation régulière depuis les années, ils sont réduits à passer la nuit dehors par centaines, espérant être reçus à la préfecture de Nanterre pour renouveler leur titre de séjour, obtenir un récépissé. (c)Maxime Reynié / Hans Lucas
En présentant son rapport annuel, hier, Jacques Toubon a dressé un tableau plutôt noir de la société française. Fustigeant plusieurs lois défendues par la majorité.
«Un regard unique sur la société française », mais aussi « une goutte d’eau dans l’océan de la demande sociale de notre pays ». En quelques mots, hier, le Défenseur des droits, Jacques Toubon, a résumé l’intérêt et les limites de l’action menée par l’institution qu’il représente, en présentant son rapport d’activité pour 2017. Le constat est plutôt noir : « L’égalité et la solidarité sont en recul », comme en témoigne la hausse des demandes d’intervention reçues par le Défenseur (plus de 140 000 en 2017, + 7,8 % par rapport à 2016), qu’il s’agisse de réclamations (93 371) ou de simples conseils (51 069). « Si notre réponse comporte quelque efficacité, elle reste ténue et variable, reconnaît l’ancien ministre de Jacques Chirac, en poste depuis près de quatre ans. Notre pays préfère la distinction à l’intégration, la concurrence à l’inclusion. » Décryptage.
1Un accès aux services publics de plus en plus dégradé
« Partout, l’humain recule », constate Jacques Toubon. Qui présente le Défenseur des droits, et ses 836 points d’accueil, comme « l’un des derniers services publics de proximité ». En cause, la dématérialisation des procédures administratives qui conduit à la « marginalisation des personnes les plus vulnérables », écrit le rapport. « À l’heure du digital et du numérique, nombre de nos concitoyens sont “perdus” dans leurs démarches », témoigne Bernard Luminet, un des délégués. La protection et la sécurité sociales concentrent 40,9 % des réclamations relatives aux services publics. Dans un rapport spécifique, publié en septembre 2017, le Défenseur des droits avait pointé comment la lutte contre la fraude aux prestations sociales avait abîmé l’accès à ces prestations. « Plus on nous promet de la simplification, plus la complexité des procédures s’accroît », constate Jacques Toubon, qui réclame le maintien d’une « alternative (papier, téléphonique ou humaine) ». Et promet de surveiller de près la réforme de la justice à venir, dont l’un des pivots est justement… la dématérialisation.
2Un haut niveau de discriminations
Passées de mode, les discriminations ? Pas vraiment. Le nombre de saisines sur ce sujet (5 405) est en hausse de 3,9 % entre 2016 et 2017. Avec un facteur qui se détache cette année : la discrimination en fonction du handicap, qui représente 21,8 % des réclamations dans ce domaine, devant celles liées à l’origine (17,6 %). « La France a une culture de retard dans sa prise en compte du handicap », regrette le rapport, qui pointe des problèmes d’accès à l’emploi ou d’accessibilité des bâtiments. « Il semblerait que la loi logement veuille assouplir les normes dans la construction. Nous dirons notre opposition à cela », promet Jacques Toubon. Sous les feux des projecteurs depuis l’affaire Weinstein, les discriminations envers les femmes restent aussi très prégnantes. « Prenez deux jeunes diplômés, avec les mêmes compétences, les mêmes atouts, les mêmes bagages : l’homme se verra toujours offrir pour son premier poste un salaire de 10 à 15 % supérieur à celui de la femme. C’est un problème de société majeur », tonne le Défenseur des droits. Qui relève aussi certaines victoires : celle des chibanis de la SNCF, enfin reconnus dans leurs droits, ou celle des agents de nettoyage de la gare du Nord, à Paris.
3Des Libertés rognées, des étrangers ciblés
« Depuis les attentats de 2015, j’ai alerté sur les risques pour nos libertés de certaines dispositions sécuritaires. La loi du 30 octobre 2017, qui a remplacé l’état d’urgence par des dispositions permanentes, a fait de l’exception la règle et créé un déséquilibre », résume Jacques Toubon. Ses services ont constaté un niveau de saisines pour des violences policières toujours fort en 2017, alors même que l’année 2016 avait vu celles-ci bondir, du fait des mobilisations contre la loi travail. Le Défenseur des droits s’inquiète, enfin, d’une politique à l’égard des migrants, faite de « cantonnement, de grillages et de murs », plutôt que « d’accueil, de mise à l’abri et d’orientation ». Un dévoiement qui se retrouve, selon Jacques Toubon, dans la loi que Gérard Collomb va défendre, à partir de lundi, devant les députés.

https://www.humanite.fr/defenseur-des-droits-legalite-et-la-solidarite-sont-en-recul-653643

Voir les commentaires

Quand des professionnelles de la santé bénévoles vont à la rencontre de femmes précarisées ,femmes,sante,

3 Mai 2018, 08:37am

Publié par hugo

Quand des professionnelles de la santé bénévoles vont à la rencontre de femmes précarisées
 
Kéren et Mariana discutent avec une "patiente" de sa santé. Selon un rapport du Haut conseil à l'égalité entre femmes et hommes (HCEfh) sur l'accès aux soins des femmes en situation de précarité, publié en juillet 2017, les femmes représentent 64% des personnes qui reportent des soins ou y renoncent.
(c) David Sultan
En France, la santé des femmes en situation de précarité se dégrade et leur accès aux soins reste compliqué. Créée en 2001, l’Association pour le développement de la santé des femmes (ADSF) entend lutter contre ces inégalités qui persistent. Pour ce faire, elle a mis en place des équipes de professionnelles de santé qui vont à la rencontre des femmes précarisées. Reportage le temps d’une "maraude".
01 mai 2018
Mise à jour 01.05.2018 à 09:42 par
Louise Pluyaud
dansAccueilTerriennesFemmes : résister autrementFemmes et migrations, réfugiées ou immigrées, la double peine
Plusieurs fois par semaine, en région parisienne, ces bénévoles se rendent dans les hôtels sociaux, les bidonvilles et en rues pour leur proposer une aide médicale et psychologique.
La nuit est tombée sur Trappes. Cette ville de Seine-Saint-Denis que les journalistes Raphaëlle Bacqué et Ariane Chemin décrivent telle « une enclave pauvre au milieu de villes riches » dans leur livre « La communauté », paru en février 2018. L’atmosphère est glaciale. Demain matin, le présentateur météo annoncera sur France Info qu’ « avec des températures descendues en dessous des -10°C », la nuit du 27 février aura été « la plus froide de l’hiver ». Pour l’heure, le camion de l’ADSF se gare devant l’hôtel social indiqué en amont par le Samu Social. Trois bénévoles en descendent : Kéren Moreira de Alcantara et Mariana Anjos, deux psychologues, et Géraldine Vernerey, chargée de communication de l’association.
 
 
Kéren Moreira de Alcantara, Mariana Anjos et Géraldine Vernerey sont bénévoles au sein de l’ADSF. Fondée par le gynécologue Dr Bernard Guillon, l’association compte une centaine de membres, tous engagés pour la santé des femmes en situation de précarité.
(c) David Sultan
Un trinôme de santé pour des soins spécifiques aux femmes
« Pour chaque maraude, nous essayons de mettre en place un trinôme, explique Géraldine, étudiante en master Santé, populations et politiques sociales le jour. L’idée, c’est d’avoir un professionnel plutôt référence santé : une sage-femme, un gynécologue, une infirmière ou une psychologue. Un autre professionnel plus orienté social. Et un troisième qui n’a pas un profil particulier, mais qui peut avoir un rôle de médiation, discuter avec les gens et faire du repérage. » Une fois enfilé leur gilet jaune, « ADSF » inscrit au dos, les trois jeunes femmes se dirigent vers l’entrée de l’hôtel.
A l’accueil, le directeur de l’établissement connaît bien les bénévoles de l’ADSF. Ces derniers se relaient plusieurs fois par semaine pour assurer un suivi aux femmes des familles qu’il loge. « Toutes les informations que nous récolterons ce soir auprès des résidentes seront consignées dans un classeur. Chaque femme a sa fiche de suivi : nous y notons son nom, son âge, sa situation sociale ainsi que ses derniers et prochains rendez-vous médicaux. On cible également des besoins de santé, par exemple « Revenir avec une sage-femme », détaille Géraldine, avant d’ajouter : « Le classeur nous permet aussi de savoir qui n’a pas été vu lors de la précédente maraude, les personnes à voir en priorité, et celles à qui nous devons donner quelque chose. »
 
 
Les trois bénévoles font le point sur leur première visite. Pour elles, il ne s’agit pas de donner de leur temps. « Comme si l’autre n’avait rien à offrir. Au contraire, ces rencontres sont enrichissantes, confie Kéren. Le vécu de ces femmes me parle. Car je suis moi aussi étrangère. Au Brésil, je travaillais dans le champ social. Et pour moi, c’est important de connaître les questions de précarité qui touchent aussi la France. »
(c) David Sultan
Faire de son mieux
Les trois jeunes femmes empruntent l’escalier en colimaçon qui mène aux étages. « On peut commencer par la chambre 24* », propose Kéren à ses collègues. Une fois arrivée devant la porte, Mariana frappe trois petits coups. Pas de réponse. De l’intérieur résonne une voix féminine s’exprimant en arabe. Mariana toque de nouveau. La porte s’ouvre. Dans l’entrebâillement se dévoile une femme en jogging gris, les cheveux relevés en chignon et le regard interrogatif. « Bonjour, nous sommes bénévoles à l’ADSF et nous voulions savoir si vous aviez besoin de quelque chose. » « J’ai vu vos collègues, il n’y a pas longtemps. Tout va bien. Mais entrez ! », les invite-t-elle chaleureusement.
« Désolée, il y a un peu de bazar. Asseyez-vous là », s’excuse-t-elle, en tirant sur la couette d’un lit déplié. A côté d’un lit pour bébé, il occupe la moitié de l’espace dans cette petite chambre d’à peine 9 mètres carrés qui fait également office de salon et de cuisine. « On vit ici à trois avec ma fille de 4 ans et mon mari. Mes deux plus grands enfants, de 9 et 14 ans, ont une autre chambre plus loin dans le couloir », indique-t-elle aux bénévoles. Sonia* a 39 ans, elle vient d’Algérie et réside dans l’hôtel depuis 2014. Pour gagner un peu d’argent, elle fait des heures de ménage « payées au black ». « Un travail illégal, reconnaît-elle. Mais on va pas aller voler quand même. J’aimerais avoir un vrai emploi, mais je ne peux pas car je n’ai pas de papiers. » En novembre 2018, elle sera enfin régularisée après « cinq ans de présence sur le sol français et trois ans de scolarisation des enfants ».
Ma fille vient d’avoir ses règles. Et maintenant que vous le dîtes, les serviettes ça m’intéresse. J’ai du mal à en acheter, ça coûte tellement cher.
Sonia
Sonia* n’a pas de mal à se livrer et dire que « pour s’occuper de sa famille », elle fait de son mieux. « Et vous ? Est-ce que vous avez du temps pour prendre soin de vous ? », lui demande Mariana. « Vous savez, entre le travail, les courses, les enfants, etc. J’ai pas le temps de souffler ! Mais on s’en sort. Le moral, on essaye de le garder. Et puis, on n’est pas à plaindre. D’autres personnes sont dans une situation pire que nous », relativise-t-elle. « Et votre santé physique ? », relance la psychologue. « Ça va. On a l’aide médicale de l’Etat. Je fais des frottis régulièrement. J’ai demandé la dernière fois à une de vos collègues sage-femme de faire un bilan, confie Sonia*. C’est pas comme quand j’étais enceinte de ma dernière. C’était très difficile. J’ai changé seize fois d’hôtel social en un an. Dès que je déménageais, ma santé s’aggravait et l’ambulance venait me chercher. Maintenant, je fais attention à moi. »
« Est-ce qu’il vous faut quelque chose en particulier ? », questionne Géraldine. « Non, je ne crois pas », répond Sonia. « En tout cas, sachez que chaque premier samedi du mois, l’ADSF organise une distribution de vêtements, de jouets pour enfants et de kits hygiéniques dans nos locaux à Paris. Nous proposons aussi un atelier manucure », poursuit la bénévole. « Ma fille vient d’avoir ses règles. Et maintenant que vous le dîtes, les serviettes ça m’intéresse. J’ai du mal à en acheter, ça coûte tellement cher. »
En se rendant à de leur domicile, on leur facilite la vie. On enlève les freins géographiques, organisationnels, administratifs et financiers
Marion Mottier, sage-femme bénévole
Les trois bénévoles poursuivent leur maraude. Les deux chambres suivantes sont vides. Dans le couloir émane une odeur prononcée de Tiep bou dienn, un plat typiquement africain. Il est 21h et la plupart des résidents sont en bas, en train de faire réchauffer leur dîner dans le micro-onde commun. « On peut aller au premier étage en attendant, propose Kéren. On a une chambre à voir. » C’est un jeune couple originaire de Somalie qui leur ouvre. Assis sur un matelas posé à même le sol, l’homme porte dans ses bras un bébé de deux mois. Comme il parle un peu anglais, c’est lui qui fait la traduction pour sa femme. Il explique aux membres de l’ADSF que depuis son accouchement, elle a des saignements. « Vous avez une CMU ? », lui demande Mariana. Il acquiesce. « Vous savez que vous avez le droit d’aller à l’hôpital grâce à ça. » Sur sa fiche de suivi, Kéren note « Revenir avec une gynécologue ».
La particularité de l’ADSF est de proposer lors des maraudes des consultations gynécologiques à bord de son camion. A l’intérieur, se trouve du nécessaire médical et un fauteuil d’examen. « Les femmes acceptent facilement d’y aller, constate Marion Mottier, sage-femme bénévole au sein de l’association. Pour l’examen gynécologique, elles sont très demandeuses car elles en ont rarement l’occasion. Et puis, en se rendant proche de leur domicile, on leur facilite la vie. On enlève les freins géographiques, organisationnels, administratifs et financiers. » Une fois réalisé l’examen, la sage-femme note ensuite toutes les informations relevées sur un courrier. « Certaines ne parlent ni ne comprennent le français. Grâce à ce document, le médecin qu’elles verront la prochaine fois, à l’hôpital ou ailleurs, aura déjà des éléments sur leur santé. »
Kéren, Mariana et Géraldine passent ensuite à l’une des dernières chambres. Bintou* a presque leur âge, 28 ans, et déjà trois enfants dont un resté en Afrique. Dans le lit, son mari dort. Mais l’arrivée des trois femmes provoque son départ. Comme Sonia*, cette jeune femme au regard fatigué répond aisément aux questions des deux psychologues. Son petit dernier lui donne du fil à retordre, ses journées sont monotones, et sa seule amie est une femme rencontrée aux Restos du Coeur. Quant à ses problèmes de santé, elle ne sait « pas par où commencer ». Depuis qu’elle a eu une césarienne, son corps « lui fait mal ». Le 1er mars, elle a rendez-vous avec un gynécologue. Elle l’a noté quelque part dans son téléphone. Kéren l’écrit sur sa fiche puis referme le classeur. La visite touche à sa fin. Les trois bénévoles sortent de la chambre. Sur le pas de la porte, Bintou* leur sourit : « Ça m’a fait plaisir. Revenez quand vous voulez ! »
 
 
Intérieur du camion de "maraude" où on voit la chaise d’examen. En 2014, l’ADSF a fait l’acquisition d’un nouveau camion aménagé. Il permet de proposer aux femmes rencontrées lors des maraudes des consultations (frottis) pour prévenir, entre autres pathologies, le cancer du col de l’utérus.
(c) David Sultan
Agir sur tous les terrains
Depuis début janvier, l’ADSF se rend également auprès de jeunes femmes prostituées. Un projet mis en place en collaboration avec l’association Aux captifs, la libération qui accompagne les personnes de la rue. « Une fois par mois, en binôme sage-femme/gynéco, on effectue une maraude au Bois de Vincennes auprès des prostituées, raconte Marion Mottier, dédiée à ce projet. Elles sont très demandeuses des consultations que nous proposons dans le camion. Elles veulent s’assurer que tout va bien. »
L’interrogatoire médical auquel elles doivent répondre est aussi le moyen de récolter des informations pour les travailleurs sociaux. « A partir de cet entretien, nous pourrons plus facilement les informer sur leurs droits, met en avant Marion. L’idée étant de voir si la santé pourrait être un levier pour tisser du lien avec ces femmes et leur proposer une orientation. En fonction des résultats, le projet sera plus ou moins pérennisé. »
Les femmes restent souvent les premières victimes de la précarité économique, de la violence des parcours migratoires
Nadège Passereau, déléguée générale de l’ADSF
Les bénévoles de l’ADSF agissent aussi auprès des femmes roms en bidonvilles. Un rapport de la Commission européenne a démontré que la santé de cette population était bien plus précaire que la moyenne des Européens. En Europe, on estime que 9 femmes roms sur 10 ne sont pas suivies pendant leur grossesse. Enfin, l’association intervient auprès des femmes sans domicile fixe dont le nombre a augmenté de près de 70% en dix ans, à Paris. D’après l’Insee, elles représentaient en 2016, 40% des sans-abri.
Nadège Passereau, déléguée générale de l’ADSF, avoue ne pas « avoir suffisamment de recul pour expliquer les raisons de cette augmentation ». Elle rappelle toutefois que les femmes restent souvent « les premières victimes de la précarité économique, de la violence des parcours migratoires, … ». « Dans la rue, les femmes sont aussi plus difficiles à trouver, souligne cette ancienne administratrice terrain de Médecins sans Frontières. Elles adoptent des stratégies pour se rendre invisibles et se protéger. Et si on a l’impression de moins les voir, c’est plutôt nous qui n’avons pas suffisamment regardé. »
* les prénoms et le numéro des chambres ont été modifiés.
A retrouver sur le même sujet dans Terriennes :
> En France, la pauvreté prend le visage d'une femme, mère isolée ou retraitée
> Belgique : plus de pauvreté chez les femmes, moins chez les hommes
Louise Pluyaud
Mise à jour 01.05.2018 à 09:42
Sur le même thème

https://information.tv5monde.com/terriennes/quand-des-professionnelles-de-la-sante-benevoles-vont-la-rencontre-de-femmes-precarisees

Voir les commentaires

VIDEO. "On est en sous-effectif. Ça devient une usine à humains" : Linda, infirmière en grève à l'hôpital de Toulon,sante,

1 Mai 2018, 07:36am

Publié par hugo

 
VIDEO. "On est en sous-effectif. Ça devient une usine à humains" : Linda, infirmière en grève à l'hôpital de Toulon
"On ne peut plus prendre le temps avec nos patients", affirme cette infirmière en grève depuis fin février avec ses collègues de l’hôpital de Toulon. Linda vit son métier comme une "vraie passion". Et c’est pour cela qu’elle le défend aujourd’hui. "Pour nos patients !" dit-elle… Extrait du magazine "19h le dimanche" du 29 avril.
France 2
France Télévisions
Mis à jour le 30/04/2018 | 10:16
publié le 29/04/2018 | 20:54
Linda Pillon, dix-neuf ans d'expérience à l'hôpital public, est infirmière aux urgences de l'hôpital de Toulon, en grève depuis fin février. Heureusement pour ses patients, la grève des soignants, c’est juste un autocollant sur sa blouse blanche. Elle et ses collègues n’ont en effet pas le droit de cesser le travail.
Ce mois-ci, cette maman de trois enfants travaille la nuit pendant douze heures de suite, trois fois par semaine. Pour 1 900 euros net par mois, mais elle connaissait les conditions avant de signer. Ce qui n'était pas prévu en revanche, c’était le nombre de patients qui augmente chaque année de 10%. Avec le même effectif côté soignants !
"J’aime mon métier plus que tout"
"On ne peut plus prendre le temps avec nos patients, explique Linda tout en s’occupant d’un malade. On est en sous-effectif. Ça devient une usine, une usine à humains." L’homme de 75 ans dont elle prend soin souffre de calculs dans la vésicule biliaire. Il a dû attendre une heure avant de recevoir un antidouleur.
"Je ne suis pas infirmière pour rien, confie-t-elle au magazine "19h le dimanche". J’aime soulager mes patients, leur apporter du bien-être, pouvoir les écouter, même si c’est deux ou trois minutes, le temps d’un soin. En fait, j’aime mon métier plus que tout. C’est une vraie passion. Et c’est pour cela qu’aujourd’hui je le défends fermement. Avec mes collègues, pour nos patients !"
A lire aussi

https://www.francetvinfo.fr/sante/hopital/video-on-est-en-sous-effectif-ca-devient-une-usine-a-humains-linda-infirmiere-en-greve-a-l-hopital-de-toulon_2729703.html

Voir les commentaires

Excision: réparer le corps et l'âme des femmes en France,femmes,violences,sexe

29 Avril 2018, 08:20am

Publié par hugo

 Excision: réparer le corps et l'âme des femmes en France
Par Frédérique Harrus@GeopolisAfrique | Publié le 26/04/2018 à 10H14, mis à jour le 26/04/2018 à 10H28
Ouganda, janvier 2018. Ancienne exciseuse ayant arrêté de pratiquer après la promulgation d'une loi interdisant les mutilations génitales féminines. Elle montre un outil de sa fabrication servant à l'excision.
© YASUYOSHI CHIBA / AFP
L'excision consiste à couper (entre autres) le clitoris des femmes. Cette pratique a de lourdes conséquences sur la vie de celles qui l'ont subie. Mais il existe, en France (et ailleurs), quelques services hospitaliers qui prennent en charge les femmes qui le demandent. Ils procèdent à une reconstruction du clitoris et du vagin. Opération très encadrée par des psychologues et des sexologues.
Selon l'Unicef, près de 200 millions de filles et femmes dans 29 pays du monde sont excisées. Si la Somalie et la Guinée sont les deux pays les plus touchés, avec respectivement 98 et 93% de femmes excisées, cette «coutume» ne touche pas que les pays d'Afrique mais aussi l'Asie voire l'Amérique du Sud. Mais c'est quand même sur une bande centrale traversant le continent Africain d'Ouest en Est qu'on retrouve le plus cette pratique.
                                                           
 
Tableau de l'Unicef répertoriant le taux d'excision dans les pays d'Afrique et de sa prévalence ( juillet 2013) © Unicef
Les différents types de mutilations génitales
Il existe différents de types de mutilations sexuelles féminines. Elles sont classées par l'OMS en 4 types, avec plus ou moins d'ablation de tissus. Les mutilations les plus pratiquées sont de type I et II à savoir:
 
Type I Ablation partielle ou totale du clitoris et/ou du prépuce (clitoridectomie).
En détail, les subdivisions ci-après sont proposées: Type Ia, ablation du capuchon clitoridien ou du prépuce uniquement ; Type Ib, ablation du clitoris et du prépuce.
Type II Ablation partielle ou totale du clitoris et des petites lèvres, avec ou sans excision des grandes lèvres (excision).
En détail, les subdivisions ci-après sont proposées: Type IIa, ablation des petites lèvres uniquement; Type IIb, ablation partielle ou totale du clitoris et des petites lèvres; Type IIc, ablation partielle ou totale du clitoris, des petites lèvres et des grandes lèvres.
Il convient également de noter qu’en français, le terme «excision» est fréquemment utilisé comme un terme général recouvrant tous les types de mutilations sexuelles féminines.
Ces pratiques, dans des temps plus reculés avaient souvent une valeur de «rite de passage à l'âge adulte», exécutées au cours de plusieurs jours de fête où les filles devenaient «pures» et bonnes à marier. Si cela n'atténuait en rien l'ampleur de la douleur, il y avait une incription sociale qui légitimait la pratique. «Cela confirme qu’il y a une obligation sociale, que cette pratique est relationnelle», explique Francesca Moneti, spécialiste de la protection de l’enfance à l’Unicef.
Perte de sens
Mais avec le temps, la logique sociétale qui présidait à ces usages s'est peu a peu effacée. Elle laisse place à un acte vidé de sens, dont les dommages irréversibles pour les femmes en devenir et leur vie sexuelle future sont avérés. Souvent au prétexte de contrôler une sexualité féminine n'ayant pas droit de cité dans les sociétés traditionnelles.
Ainsi, certaines filles sont victimes d'accidents pouvant provoquer des incontinences. De plus, elles courent des risques d'infections, voire de tétanos pour défaut d'aseptie, quand elles ne meurent pas d'hémorragie. Leur vie sexuelle est souvent pauvre et contrainte, et chaque rapport est douloureux. Lors des grossesses, il est constaté bien plus de décès tant maternels qu'infantiles. Les bébés des femmes excisées sont souvent plus petits, les décès in utero plus fréquents et les accidents lors des accouchements multiples.
Se reconstruire
Si une bonne partie des femmes ayant subi ces pratiques ne trouvent rien à y redire, la remise en cause de leur excision n'étant même pas de l'ordre du pensable, pour certaines autres il n'en va pas de même. Pour celles qui ont été excisées assez tard (au moment de l'adolescence), et qui en gardent un souvenir traumatique. A fortiori si ce sont des jeunes filles qui ont été élevées en France et qui ont subi cette mutilation à la faveur de vacances au pays. Ces jeunes femmes sont restées choquées par la violence extrême de l'opération et de la douleur. Elles vivent leur corps comme infirme et amputé, se voient comme incomplètes. Leur vie de couple est souvent un échec, les rapports sexuels douloureux et sans plaisir.
L'une d'entre elles, madame J, malgré le fait qu'elle avait elle-même choisi son mari, l'a quitté parce qu'elle avait trop honte de son corps et se sentait inutile, n'arrivant pas à avoir la moindre envie, ni vie sexuelle. Elle est venue consulter dans un service hospitalier pour se faire reconstruire le clitoris. Côté chirurgie, un procédé a été élaboré pour restaurer la partie détruite. Sachant que généralement c'est la partie externe, le prépuce du clitoris, qui est coupée, arasée, le médecin français, le docteur Pierre Foldès, a mis au point une technique de reconstrution, où la partie interne du clitoris est repositionnée de telle sorte qu'il redevient accessible et sensible.
Côté psychisme, des entretiens sont prévus avec un psychologue et un sexologue pour entourer la démarche avant, pendant et après l'opération. But: rendre un sens à ce qui n'a souvent jamais été verbalisé. Madame J. est en colère contre ce qu'elle a subi, que ce soit une vie remplie de violence ou cette excision, et pleine de culpabilité à l'égard de ce mari qui était gentil et compréhensif.
Lors des entretiens après l'opération, c'est une femme qui déborde de joie et d'énergie, qui fait état du bonheur que représente pour elle cette reconstruction: «Avant, je ne vivais pas, j'étais comme un fantôme qui observe. Une chose qu'on frappait, qu'on utilisait, qu'on torturait. J'ai tellement souffert, j'ai désiré mourir si souvent. Pourquoi vivre si on ne fait que souffrir. On te coupe, on te torture, on te tape, (...). Aujourd'hui, j'ai retrouvé mon mari. Je peux lui rendre ce qu'il m'a donné. L'opération a changé tellement de choses en moi. Jamais je n'aurais imaginé, si je ne vous avais pas rencontrée (elle parle à la psychologue du service, NDLR), que la vie pouvait être belle. Le quotidien est toujours dur, mais je suis heureuse d'être avec mon mari, d'avoir envie de lui, d'avoir du plaisir avec lui.Je suis une femme!»
Petit à petit, la pratique des mutilations génitales féminines recule. Certains pays, comme l'Ouganda ont déjà promulgué des lois interdisant de le faire. Des études ont montré que même si elles ont fait subir cela à leurs propres filles, des Somaliennes (le pays le plus touché au monde) déclarent être tout à fait opposées à l'excision et souhaitent que leurs petites-filles y échappent.
 Vidéo AFP, mise en ligne le 8 février 2018
Convaincre les femmes de faire cesser ces mutilations et convaincre les hommes qu'on peut épouser une femme «non coupée», n'est pas chose aisée. Les villes sont plus actives que les campagnes dans l'éradications de ces coutumes, mais les mentalités semblent quand même en mouvement.

http://geopolis.francetvinfo.fr/excision-reparer-le-corps-et-l-ame-des-femmes-en-france-187365

Voir les commentaires

Du sport pour améliorer l'érection !,sante,hommes,

28 Avril 2018, 21:52pm

Publié par hugo

 Du sport pour améliorer l'érection !
Une revue scientifique, publiée dans le Sexual Medicine en avril 2018, confirme les bénéfices du sport sur l'érection.
Par Dr Charlotte Tourmente
Rédigé le 20/04/2018
 
Du sport pour améliorer l'érection !
La fréquence du trouble de l'érection augmente avec l'âge et différents facteurs de risque, comme l'obésité, l'hypertension artérielle, le syndrome métabolique ou encore l'inactivité physique. L'une des principales causes de trouble de l'érection est d'origine vasculaire : le diamètre des artères du pénis est réduit par des dépôts de cholestérol, ce qui perturbe l'arrivée de sang dans le pénis et donc l'érection. De plus, une anomalie de la couche interne de la paroi, l'endothélium, contribue au trouble puisque l'endothélium produit un élément-clé dans la cascade chimique aboutissant à l'érection. Le trouble de l'érection est parfois le prémisse d'une maladie cardio-vasculaire. Il est d'ailleurs lié aux mêmes facteurs de risques cardio-vasculaires, comme l'obésité, la sédentarité, l'hypertension, le syndrome métabolique.
Le trouble de l'érection ou dysfonction érectile) se définit par l'incapacité à obtenir ou maintenir une érection de qualité suffisante pour assurer une activité sexuelle satisfaisante. Il affecte un homme sur 3 en moyenne et il affecte de façon considérable sa qualité de vie, tout comme celle de la partenaire et l'harmonie du couple. il se traite par des comprimés, des injections dans les corps caverneux du pénis, une pompe à pression( vacuum®) ou en dernier recours une prothèse pénienne.
L'activité physique, bénéfique sur l'érection
Les études ont prouvé que l'activité physique est bénéfique sur l'érection[1]. La revue scientifique[2] a synthétisé les résultats de plusieurs études consacrées à l'activité physique chez les hommes souffrant d'une dysfonction érectile et présentant un des facteurs de risque ci-dessus ou des manifestations de maladie cardio-vasculaire. Dix articles publiés entre 2006 et 2016 ont répondu aux critères choisis par les auteurs (essais contrôlés randomisés ou contrôlés ; index validés évaluant l'érection, comme le IIEF-5 ;…). Ceux-ci ont analysé les différentes modalités d'activité physique (durée, intensité et fréquence des séances, durée de la pratique, supervision,…).
En conclusion, ils recommandent 40 minutes d'activité physique supervisée, avec un exercice aérobie, autrement dit d'intensité modérée ou moyenne. La fréquence idéale des séances serait de quatre fois par semaine. Dans ces conditions, une activité physique de 160 minutes hebdomadaires durant six mois diminuait le trouble de l'érection. Toutefois, le nombre de patients inclus était relativement faible et le double aveugle n'était pas possible.
A lire aussi : Booster sa sexualité grâce au sport
Conseils pratiques
Recommander la pratique régulière d'activité physique est  un conseil simple, sans aucun effet secondaire, qui gagnerait à être intégré en complément d'autres conseils pratiques. Il sera d'autant plus efficace s'il est associé au sevrage tabagique et à la diminution de la consommation d'alcool, une alimentation équilibrée et variée, riche en fruits et légumes. Les bénéfices dans la sexualité compenseront largement ce qui peut être vécu comme un "sacrifice" ! Alors à vos baskets…
[1] Comme celles de Meldrum en 2010 https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/20522326 et en 2012 https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/22072232
[2] Physical Activity to Improve Erectile Function: A Systematic Review of Intervention Studies Helle Gerbild. Sexual Medicine. 13/04/2018. http://www.smoa.jsexmed.org/article/S2050-1161(18)30029-1/abstract

https://www.allodocteurs.fr/sexo/troubles-sexuels/troubles-de-l-erection/du-sport-pour-ameliorer-l-erection_24625.html

Voir les commentaires