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70 % des hommes seraient gênés de parler de règles après 6 mois de relation,femmes,sante,

27 Février 2020, 23:44pm

Publié par hugo

70 % des hommes seraient gênés de parler de règles après 6 mois de relation
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70 % des hommes sont gênés de parler de règles après 6 mois de relation
 
Par Pauline Machado
Publié le Lundi 24 Février 2020

Une étude britannique s'est penchée sur les attentes de jeunes couples hétérosexuels, et les sujets qu'ils auraient du mal à aborder. Les règles figurent en haut du panier.
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Les stéréotypes ont la dent dure. Et les tabous que l'on aimerait éradiqués depuis longtemps ne semblent pas près de disparaître. C'est en tout cas ce que démontre un rapport intitulé The Relationship Comfort Zone ("La zone de confort d'une relation" en français), qui a interrogé 2000 femmes et hommes britanniques sur leur routine hygiénique, leurs attentes mais aussi ce qui les gêne lorsqu'ils entament une nouvelle relation. Bilan : ce ne sont pas uniquement les hommes qui font perdurer les clichés de genre et les standards de beauté irréalistes.
Les règles, les poils, le poids
Sur les 2000 enquêté·e·s, l'étude révèle donc que 70 % des hommes seraient gênés d'aborder les règles avec leur partenaire après six mois de relation. Les expert·es ne précisent pas s'ils redoutent simplement de l'évoquer ou de poser des questions plus intimes, mais le résultat est là : la majorité d'entre eux n'est pas à l'aise avec la question. Un embarras qui en dit long sur la diabolisation de ce phénomène, rappelons-le, naturel.
 
Côté apparence, les exigences genrées persistent tout autant. Les interrogés ont ainsi déclaré qu'ils souhaitent que leur partenaire porte des sous-vêtements "sexy" pendant au moins un an après leur premier rendez-vous, et rasent leurs jambes tout aussi longtemps. Mais les femmes aussi imposent des notions réductrices de sexualité et de beauté ; elles voudraient ainsi que leurs partenaires entretiennent leurs poils pubiens sur la même période, et les deux sexes ont répondu qu'ils attendraient sept mois au moins avant de se révéler leur passé sexuel.
Et puis, il y a le poids. Aussi bien les hommes que les femmes questionné·e·s estiment qu'il est seulement "acceptable" d'en prendre après 15 mois de relation. Aberrant.
 
Un tabou néfaste
Si chacun·e est évidemment libre de vivre son couple comme il l'entend, certaines exigences physiques contribuent à perpétuer des idées nocives et sexistes. Surtout, le fait d'être mal à l'aise, voire de ne pas vouloir parler des règles avec sa compagne avant un bon bout de temps quand on est un homme n'aide pas à lever le voile sur ce tabou néfaste. Car c'est justement en continuant de considérer les menstruations comme quelque chose de sale et de honteux que l'on nourrit aussi les inégalités de genre, la précarité menstruelle et ses conséquences dramatiques.
Dans le monde, ce sont 500 millions de jeunes filles et de femmes qui n'ont pas accès aux protections hygiéniques par manque de moyen, qui sont exclues pendant leurs règles et qui, pour les plus jeunes, finissent par s'abstenir d'aller à l'école. 1,7 millions de Françaises en seraient touchées, devant parfois avoir recours à des alternatives dangereuses (du papier journal, du papier toilettes ou encore des chaussettes qui, couplés à un manque d'hygiène, causent des infections). Beaucoup d'entre elles doivent même choisir entre se nourrir et acheter des produits périodiques.
Société menstruations règles relations couple News essentielles hommes / femmes
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Le club de Chelsea va adapter son entraînement aux cycles menstruels des footballeuses,femmes,sports,sante

27 Février 2020, 15:12pm

Publié par hugo

 Le club de Chelsea va adapter son entraînement aux cycles menstruels des footballeuses
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Joueuse de foot/photo d'illustration
 
Par Le HuffPost
Publié le Vendredi 21 Février 2020
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Dans un souci de performance et de prévention des blessures, l'entraîneuse du Chelsea FC a décidé d'adapter son entraînement aux règles des joueuses.
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L'entraîneuse de l'équipe féminine du Chelsea FC, Emma Hayes, a décidé d'adapter son entraînement en fonction de la période menstruelle de ses joueuses, expliquent nos confrères du HuffPost britannique. Une première. Objectif ? Réduire les blessures et améliorer la performance de l'équipe.
En fonction de ce paramètre, l'entraîneuse a conçu des plans individuels d'entraînement et de nutrition pouvant aider à contrôler les fluctuations de poids et à renforcer les tissus musculaires.
 

S'émanciper de la condition masculine
Interviewée par The Telegraph, la directrice Emma Hayes déclare avoir pris conscience de l'importance des cycles menstruels sur la performance de ses joueuses suite à la défaite contre Arsenal en finale de la Coupe d'Angleterre en 2016.
En effet, certaines joueuses de l'équipe étaient à ce moment-là dans leurs périodes menstruelles. "Je me souviens d'avoir vu les joueuses en difficulté et d'avoir pensé que tout était de second ordre", a-t-elle déclaré en ajoutant que les tactiques d'entraînement n'étaient uniquement axées que sur le corps masculin.
 
"Je suis une entraîneuse dans un secteur où les femmes ont toujours été traitées comme des petits hommes", a-t-elle ajouté, estimant en effet que pendant trop longtemps, les footballeuses ont été traitées physiquement de la même manière que leurs homologues masculins.
"Le point de départ est que nous sommes des femmes et, en fin de compte, nous vivons quelque chose de très différent de ce que font les hommes sur une base mensuelle. Et nous devons mieux comprendre cela parce que notre éducation nous a fait défaut à l'école ; on ne nous a pas appris à connaître nos systèmes de reproduction. Cela vient du fait que nous voulons en savoir plus sur nous-mêmes et comprendre comment nous pouvons améliorer nos performances", précise-t-elle.
En outre, si le Chelsea FC est considéré comme le premier club anglais à intégrer le suivi des périodes dans son entraînement quotidien, l'équipe américaine, USWNT, a également utilisé le même procédé avant de remporter la Coupe du monde féminine l'année dernière.
 
S'entraîner plus intelligemment
Pour adapter au mieux les entraînements de football à la condition féminine, le club anglais travaille actuellement avec le Dr Georgie Bruinvels, créatrice de FitRWoman pour la compagnie Orreco. Il s'agit d'une application qui permet aux femmes de suivre leurs règles en saisissant des informations sur leur santé menstruelle et leurs symptômes liés afin de s'entraîner plus intelligemment.
FitRWoman donne des conseils à la fois sur les aliments à consommer à différents moments du cycle et sur les types d'entraînement qui peuvent être les plus bénéfiques pour les femmes. Une joueuse peut en effet être affectée de différentes manières selon la phase de son cycle. Elle peut par exemple avoir des envies de malbouffe.
Des recherches ont d'ailleurs suggéré qu'il existe un lien entre les blessures et les fluctuations hormonales. Elles seraient plus fréquentes dans la première moitié du cycle menstruel. "Le cycle menstruel est un processus inflammatoire et une inflammation excessive peut entraîner une blessure", a déclaré le Dr Bruinvels.
"Ce n'est pas seulement dû à des niveaux élevés d'oestrogènes, mais le suivi du cycle est également très important en termes de risque de lésion osseuse", précise Georgie Bruinvels. Ce nouveau type d'entraînement permet par conséquent aux joueurs de Chelsea de suivre ce phénomène et d'adapter leurs entraînements en fonction, a expliqué le Dr Georgie Bruinvels.

https://www.terrafemina.com/article/football-chelsea-adapte-son-entrainement-aux-cycles-menstruels-des-joueuses_a352603/1

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"Il ne faut pas que ça recommence" : abusées par leur gynécologue, elles témoignent,femmes,sante,viol

26 Février 2020, 03:17am

Publié par hugo

 "Il ne faut pas que ça recommence" : abusées par leur gynécologue, elles témoignent
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"Il ne faut surtout pas que ça recommence" : agressées par leur gynécologue, elles témoignent
 
Par Pauline Machado
Publié le Mercredi 19 Février 2020

Angélique et sa soeur avaient déposé plainte contre leur gynécologue en 2014 pour agression sexuelle. Six ans après, elles ont appris que l'homme exerçait toujours à Arras en tant qu'endocrinologue. Elles témoignent publiquement pour alerter.
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Les faits datent d'il y a six ans. En 2014, Angélique porte plainte après avoir été agressée sexuellement par son gynécologue, Bernard Henric. En 2015, l'homme est mis en examen pour "viols par personne abusant de l'autorité conférée par ses fonctions" et "agressions sexuelles". Le parquet d'Arras, cité dans le JDD, parle également d'"actes anormalement longs sur des zones érogènes, parfois pendant 45 minutes" et précise que "l'instruction a retenu 62 victimes potentielles".
Aujourd'hui, Bernard Henric exerce toujours comme endocrinologue, toujours à Arras. Parce qu'il "ne faut surtout pas que ça recommence", Angélique et A., sa soeur, racontent leur calvaire dans une interview pour France 3 Hauts-de-France.
 
"Une confiance aveugle"
Le 10 novembre 2014, quelques semaines après son accouchement, la première a rendez-vous avec son gynécologue - le seul qu'elle connaisse dans la région - pour démarrer sa rééducation périnéale. Bernard Henric lui demande de s'asseoir de façon à ce qu'elle ne puisse pas voir les gestes qu'il va réaliser. "Je lui ai demandé si c'était nouveau cette manière de faire, mais il m'a dit qu'il mettait toujours le siège comme ça", explique-t-elle à la chaîne locale. Après quelques exercices, elle sent la respiration du médecin sur sa vulve. Puis sa langue.
L'interview d'Angélique, victime présumée d'un gynécologue
"Je me dis, ce n'est pas possible, ce n'est pas ça", confie-t-elle. "Je ne sens plus mes jambes, je ne me sens pas très bien. Je sens sa langue une seconde fois puis une troisième fois." Elle entre dans un état de sidération : elle n'arrive pas à réagir. "Je me dis qu'il faut que je fasse un truc mais je me demande ce que je peux dire", poursuit-elle. "Ce qui me passe par la tête, c'est de dire que j'ai des crampes."
 
Bernard Henric continue malgré tout : "Je finis par lui dire qu'il faut vraiment que ça s'arrête car j'ai envie de faire pipi".
Ce sont ces mots qui arrêtent l'homme. Angélique repart du cabinet, sous le choc de ce qui vient de se passer. "Le pire, c'est qu'après ça, je lui ai fait un chèque et que je lui ai serré la main", livre-t-elle. "Je m'en veux de ne pas m'être assise, de n'avoir réellement rien dit." Elle avoue ne pas vouloir porter plainte, au début. Et puis une ancienne collègue lui fait prendre conscience de la gravité des faits. "Je l'ai fait pour protéger de futures potentielles clientes", déclare-t-elle. "J'ai réalisé que j'aurais été capable d'amener ma fille chez ce gynécologue tellement j'avais confiance en lui. Il fallait que je l'arrête pour que ça n'arrive plus à personne."
Sa soeur, A., rapporte quant à elle s'être rendu compte avoir été agressée lorsqu'elle consulte un autre praticien. "Il m'a dit que mon utérus était un peu sur le côté. J'ai répondu : 'Vous pouvez me le remettre ?' Il m'a regardé très gêné : 'Qui est votre gynéco ?'". Elle lance : "Bernard Henric". Le praticien baisse les yeux.
Une autre plaignante s'était rétractée
Angélique et A. ne sont pas les seules à avoir été supposément agressées par le gynécologue. En 2009 déjà, le JDD explique qu'une jeune femme avait porté plainte avant de se rétracter suite à une confrontation avec le médecin. Cinq ans plus tard, un obstétricien de l'hôpital d'Arras avertit par courrier le président de l'Ordre des médecins du Pas-de-Calais de l'époque, Marc Biencourt, que cinq femmes auraient subi des "attouchements prolongés à connotation sexuelle". Courrier dont ce dernier assure ne pas se souvenir.
Depuis la mise en examen de Bernard Henric, l'accusé nie les faits et l'enquête judiciaire stagne. Appuyé de ces témoignages, l'avocat des deux soeurs et victimes présumées du gynécologue a demandé une audition au magistrat. Une façon d'accéder au dossier et de, on l'espère, le faire avancer.
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CES  PERSONNES  SONT LA  POUR   VERIFIER  LA  SANTE  ET VOIR  SI  RIEN  NE  CLOCHE AU  NIVEAU   DU VAGIN  UTERUS   ETC    ET  EUX  SE PERMETTENT  DE  FAIRE  N IMPORTE  QUOI  !!!!  JE  ME DEMANDE  COMMENT ILS  REAGIRAIENT  SI  ONT  FAISAIT PAREIL A  LEUR  COPINE A LEUR  FEMME  A LEUR  MERE  ????? 

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En Inde, on force les étudiantes à se déshabiller pour voir si elles ont leurs règles,femmes,sante

26 Février 2020, 03:04am

Publié par hugo

En Inde, on force les étudiantes à se déshabiller pour voir si elles ont leurs règles
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De jeunes étudiantes humiliées en Inde.
 
Par Clément Arbrun
Publié le Lundi 17 Février 2020

En Inde, l'objectification et les violences faites aux femmes constituent une forme de normalité. Et bien souvent, cette oppression touche les jeunes filles, leurs corps et les tabous qu'on leur assigne. C'est d'ailleurs ce que démontre ce scandaleux fait divers.
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68. Ce sont pas moins de soixante-huit étudiantes qui ont été forcées de se déshabiller au Sahjanand Girls Institute, un établissement scolaire pour filles de la ville de Bhuj, dans l'ouest de l'Inde. La raison ? Leurs professeurs souhaitaient savoir si... elles avaient leurs règles. Et, le cas échéant, mettre à l'écart (comprendre : exclure) toutes celles qui cochaient cette cause. Ce fait scandaleux s'est déroulé le 10 février dernier et n'a cessé, depuis, de susciter l'indignation, des médias internationaux aux réseaux sociaux.
Dirait-on de cette humiliation ritualisée qu'elle nous étonne ? Pas tant que cela, puisqu'elle émane de l'Inde, cette société où les femmes sont menacées, meurtries et assassinées, même les petites filles. Y subsiste une véritable banalisation des agressions, verbales, physiques et sexuelles, à l'encontre de la gent féminine. Mais avoir cela à l'esprit ne rend pas ce fait divers moins révoltant. Dans le cas présent, il faut savoir que les rênes du "girls only" Sahjanand Girls Institute sont tenus par la secte hindoue de Swaminarayan. D'où la dimension littéralement sectaire de l'établissement, dont le règlement intérieur diabolise ouvertement les menstruations.
 
"C'était une pure torture mentale"
 
Cette "vérification" odieuse s'est déroulée après qu'un professeur ait retrouvé une serviette hygiénique usagée dans un jardin, à l'extérieur de l'établissement. Mais ne vous y trompez pas, la procédure n'a rien d'hasardeuse. Tel que le relate le média The Wire, de telles opérations avaient déjà eu lieu en 2017 dans un pensionnat de Muzaffarnagar, dans l'État de l'Uttar Pradesh, au nord de l'Inde : 70 étudiantes avaient été forcées de se déshabiller pour les mêmes raisons, c'est-à-dire vérifier leur situation menstruelle. Idem en 2018, dans les écoles publiques du district de Fazilka, dans l'Etat indien du Pendjab, au nord-ouest du pays. Une douzaine d'étudiantes avaient du procéder à ce "rituel". Malgré le scandale et l'implication des autorités, les enseignants incriminés n'avaient pas été renvoyés, mais transférés au sein d'autres établissements.
 
Mais pour les étudiantes du Sahjanand Girls Institute, c'en est trop. "C'était une pure torture mentale", fustige l'une d'entre elles dans les pages du Times of India. Constat identique pour le père de l'une des victimes : "Ces gens n'ont pas le droit de torturer ma fille de cette manière". Une torture qui éclot de croyances religieuses inscrites noir sur blanc sur les textes de l'établissement. Lesquelles indiquent, reporte The Wire, que les femmes menstruées ne sont pas autorisées à entrer dans le temple ou la cuisine de l'école, socialiser, ou même toucher les autres étudiantes, et doivent s'asseoir sur les derniers bancs de la classe ou encore se réfugier au sous-sol. Une exclusion et un phénomène d'invisibilisation totalement assumées donc.
Cette diabolisation des règles est une constante en Inde, où les menstruations font figure de tabou. En 2015 déjà, la jeune étudiante indienne Nikita Azad dénonçait cet état des faits sur les réseaux sociaux à travers sa campagne #HappyToBleed, déplorant que son pays souffre encore de "coutumes rétrogrades, barbares et misogynes", vouant toutes les citoyennes qui saignent aux insultes, humiliations et agressions diverses. Sans oublier qu'en Inde, la majorité des femmes n'ont tout simplement pas accès aux produits sanitaires. "Nous saignons, acceptez-le", insistait alors Nikita Azad. C'était il y a cinq ans. Et depuis, rien n'a changé.
"[Ce qui s'est passé au Sahjanand Girls Institute] est un crime grave, une atteinte à la dignité, et cela doit être considéré comme une agression sexuelle", s'alarme l'auteur et concitoyen Tushar Gandhi sur Twitter. Aujourd'hui, les étudiantes humiliées réclament justice. Les jeunes femmes ont donc déposé plainte auprès du vice-chancelier de l'Inde et manifesté sur le campus du Sahjanand Girls Institute. Leurs parents également vont déposer plainte contre l'institut et son directeur. Une enquête et un recueil de témoignages sont en cours.
Espérons que la médiatisation de ce scandale aide ces étudiantes à retrouver le respect qu'on leur a refusé. Selon la Commission Nationale pour les Femmes, trois employées de l'administration de l'établissement auraient déjà été jugées responsables de ces abus et suspendues par le Sahjanand Girls Institute.
Société News essentielles sexisme Inde international Monde règles menstruations étudiant scandale
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Le club de football féminin de Chelsea ajuste ses entraînements aux règles des joueuses

25 Février 2020, 01:20am

Publié par hugo

 Le club de football féminin de Chelsea ajuste ses entraînements aux règles des joueuses
Publié le 24 février 2020 à 14h27
Les joueuses du club de football féminin de Chelsea, à Leigh, le 29 janvier 2020. © Darren Walsh/GettyImages
À l’initiative de sa directrice sportive Emma Hayes, le club de football féminin de Chelsea en Angleterre va adapter ses entraînements aux menstruations des joueuses. L’objectif ? Améliorer leurs performances et limiter les risques de blessures.
Le club de football féminin de Chelsea en Angleterre est devenu le premier club mondial à intégrer les périodes de règles des joueuses dans les entraînements. Une initiative de l’ancienne entraîneure Emma Hayes, aujourd’hui directrice sportive du club de Chelsea. Depuis le mois d’août 2019, les joueuses qui ont leurs règles bénéficient de sessions d’exercices plus légers, rapporte le quotidien britannique « Telegraph ». La coach de 43 ans a indiqué avoir pris la décision d’adapter les entraînements aux règles des joueuses après leur défaite face à l’équipe féminine d’Arsenal, à la finale de la FA Cup, en 2016. « Nous avions plusieurs joueuses qui avaient leurs règles ou étaient à quelques jours de leurs règles au moment du match. (…) Cela a été le point de départ », a reconnu Emma Hayes. Elle a alors souhaité refondre le système d’entraînement des joueuses, basé sur les entraînements de leurs homologues masculins.
« Je suis une entraîneure dans une industrie où les femmes ont toujours été traitées comme de petits hommes. » Emma Hayes déplore que tous les entraînements, « du renforcement à la tactique », soient basés « sur ce que les hommes font ». « Nous sommes des femmes, donc naturellement, nous traversons des choses différentes des hommes tous les mois. Nous devons avoir une meilleure compréhension de cela parce que l’éducation à l’école ne nous informe pas (…) sur nos systèmes reproductifs. Cette décision [d’adapter les entrainements] est venue de la volonté de mieux nous connaître et de comprendre comment nous pouvons améliorer nos performances », a-t-elle indiqué au « Telegraph ».
Une application smartphone dédiée aux règles
Pour mener à bien ce projet, Emma Hayes a choisi d’utiliser une application pour smartphone, « FitrWoman ». Inventée par la médecin du sport Georgie Bruinvels, l’application permet aux joueuses d’entrer directement les informations sur leurs cycles menstruels. La coach utilise ensuite les données fournies par ses joueuses pour préparer des entraînements adaptés. L’application fournit également des conseils physiques et nutritionnels que les footballeuses peuvent adopter si elles le souhaitent. 
Le club espère aussi diminuer le risque de blessures comme les déchirures aux ligaments, « qui ont été reliées aux règles », explique le FC Chelsea dans un communiqué du 14 février. « Le cycle menstruel est un processus inflammatoire et une inflammation excessive peut entraîner une blessure », a rappelé la Dre Bruinvels dans cette même déclaration. Le FC Chelsea, fier de cette initiative, espère en tout cas que cela donnera des idées aux autres clubs : « Ces joueuses seront la première génération de femmes correctement informées sur leurs menstruations et elles diffuseront leur savoir aussi loin que possible. Nous espérons qu’une culture émergera dans chaque club de football dans le monde, ainsi, toutes pourront faire face à leurs cycles menstruels ».

https://www.elle.fr/Societe/News/Le-club-de-football-feminin-de-Chelsea-ajuste-ses-entrainements-aux-regles-des-joueuses-3855735

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Victime d'un choc toxique, elle témoigne : "On joue avec notre santé pour se faire du pognon",femmes,sante,

25 Février 2020, 01:05am

Publié par hugo

 Victime d'un choc toxique, elle témoigne : "On joue avec notre santé pour se faire du pognon"
par Anais Moine
le 19 février 2020
© Dansmesbaskets
 
 
Sandrine, 37 ans, a été amputée de ses deux pieds et de 18 phalanges suite à un choc toxique. Aujourd’hui, cette mère de trois enfants souhaite alerter les femmes pour éviter que d’autres ne traversent cette épreuve.
En juin dernier, Sandrine, infirmière de profession, frôle la mort suite à un choc toxique menstruel. La mère de famille sera finalement amputée de ses deux pieds et de 18 phalanges à cause d’une mauvaise utilisation de sa cup menstruelle. En colère, la jeune femme a accepté de témoigner auprès de nos confrères de CNEWS pour alerter les femmes. « La problématique c’est qu’on dit souvent aux femmes : «si vous faites un choc toxique c’est parce que vous utilisez mal les produits ». Déjà, c’est hyper violent de se prendre ça dans les dents. En gros, on vous dit que vous n’avez pas d’hygiène, que vous êtes sale, que vous gardez les protections trop longtemps… J’ai vu des trucs passer sur moi (sur les réseaux sociaux) où on dit « en même temps si on garde sa cup pendant 24h faut pas s’étonner d’être amputée derrière». Les gens ne sont pas forcément au courant mais le sujet passe très vite sur la question d’hygiène ou de mésusage, alors qu’il y a surtout une très mauvaise information », déplore-t-elle, avant de poursuivre, « Sur la cup menstruelle c’est du n’importe quoi. D’un fabricant à l’autre, l’un vous dira 4, 6 ou 12 heures de port (…) Chacun fait sa petite tambouille, il y a de tout. »
« Aujourd’hui, on met la santé des femmes en danger, s’insurge Sandrine, ça, ça me met dans une rage que vous n’imaginez même pas. On se fout de nous (…) Si personne dans les hautes sphères ne décide qu’il y a des règles précises, il y aura de plus en plus de femmes mortes, handicapées. On joue avec notre santé pour se faire du pognon. Il n’y a pas d’autres mots. Car ça reste un commerce », conclut celle qui a créé l’association « Dans mes baskets » pour informer les femmes sur ce syndrome aussi rare que grave et qui reste encore largement méconnu.
Tampons et choc toxique : Démêler le vrai du faux

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Voir aussi : Les 30 plus belles citations qui parlent d'espoir
 

 
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par Anais Moine

https://www.aufeminin.com/news-societe/amputee-suite-a-un-choc-toxique-sandrine-temoigne-s4009688.html

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Une Française devient mère après un cancer du sein grâce à une technique révolutionnaire

25 Février 2020, 00:51am

Publié par hugo

 Une Française devient mère après un cancer du sein grâce à une technique révolutionnaire
par Anais Moine
le 20 février 2020
© GettyImages
 
 
Une Française de 34 ans vient de donner naissance à un enfant grâce à une technique révolutionnaire. L'histoire de cette jeune femme, qui ne parvenait pas à tomber enceinte après un traitement pour un cancer du sein, est désormais synonyme d'espoir pour de nombreuses patientes à travers le monde.
C’est une « première mondiale » dans le contexte du cancer. Une Française est parvenue à donner naissance à un enfant après un traitement pour un cancer du sein. « Ce succès représente une avancée importante dans le domaine de la préservation de la fertilité », s'est réjoui Michaël Grynberg, directeur du département de médecine de la reproduction à l'hôpital Antoine Béclère de Clamart (Hauts-de-Seine), où a eu lieu cette grande première. En effet, si les femmes de moins de 40 ans qui vont subir un traitement qui peut affecter leur fertilité, comme c’est le cas pour la chimiothérapie, se voient généralement proposer de congeler leurs ovocytes pour préserver leurs chances de grossesse future, il était jusqu'alors possible de prélever des ovules arrivés à maturation uniquement. Pour ce faire, le docteur pratiquait une stimulation hormonale. Or, pour les cancers du sein hormonodépendants, comme c'était le cas de la patiente du Pr Grynberg, la stimulation est contre-indiquée.
L’équipe médicale a ainsi prélevé sept ovocytes immatures avant de les porter à maturation en laboratoire pendant 48 heures, puis de les vitrifier, comme l’explique un article publié mercredi dans la revue spécialisée Annals of Oncology. Après avoir été traitée pour son cancer du sein, et malgré cinq ans sans rechute, la patiente ne parvenait pas à tomber enceinte. La jeune femme a alors décidé de faire décongeler ses ovocytes pour avoir recours à une insémination in vitro. L'un des cinq œufs ainsi formés lui a été implanté, avec succès, et la patiente a donné naissance en juillet 2019 à petit garçon en parfaite santé prénommé Jules.
"Jusqu'à présent, il n'y avait pas eu de grossesse menée à bien chez des patientes traitées pour un cancer à partir d'ovules ayant été soumis à la fois à la MIV et à une vitrification", détaille Annals of Oncology. "On montre que cette technique, même si elle est sans doute aujourd'hui un peu moins efficace" que la congélation d'ovocytes prélevés à maturité, "peut quand même permettre d'avoir des enfants", a ajouté auprès de l'AFP Michaël Grynberg, qui précise que deux autres grossesses sont actuellement en cours au CHU de Clamart après l'utilisation de la même technique.
Camille Lacourt : opérée d'un cancer du sein, sa chérie défile en lingerie

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Voir aussi : 20 femmes qui racontent leur cancer du sein sur les réseaux sociaux
 
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par Anais Moine

https://www.aufeminin.com/news-societe/une-femme-devient-mere-apres-un-cancer-grace-a-une-technique-inedite-s4009716.html

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Inde : des étudiantes, soupçonnées d’avoir leurs règles, forcées à se déshabiller,femmes,sante,

24 Février 2020, 00:21am

Publié par hugo

 
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Inde : des étudiantes, soupçonnées d’avoir leurs règles, forcées à se déshabiller
Publié le 20 février 2020 à 17h50
Image d'illustration © Bhupi/iStock
La directrice et trois membres d’une université indienne ont été arrêtés par la police. Le 10 février dernier, ils avaient forcé des étudiantes à se déshabiller pour vérifier qu’elles n’avaient pas leurs règles. Choquant.
La directrice de l’université pour filles Shree Sahjanand, dans l’État du Gujarat en Inde, et trois autres membres de l’administration ont été arrêtés et mis à pied mardi après avoir forcé leurs 68 étudiantes à se déshabiller. Le 10 février dernier, les étudiantes ont été sommées de se dévêtir pour montrer leurs sous-vêtements après la découverte d’une serviette hygiénique usagée dans le jardin de l’école. Sur ordre de la directrice de l’établissement, une fouille avait été réalisée pour identifier laquelle des 68 étudiantes avait ses règles. « Le directeur nous a maltraitées et insultées, demandant lesquelles de nous avaient leurs règles. Deux d’entre nous se sont écartées », a raconté l’une des étudiantes au « Hindustan Times ». « Malgré ça, nous avons été traînées dans les toilettes. Là, des professeures nous ont demandé individuellement de retirer nos sous-vêtements pour qu’elles puissent vérifier que nous n’avions pas nos règles », a raconté l’étudiante à la chaîne de télévision nationale australienne « ABC ». Le tabou des règles, très présent en Inde, met au ban de la société des millions de femmes dans le pays.
« Les règles, ce n’est pas quelque chose dont on doit avoir honte » 
Marquée par l’influence religieuse rigoriste hindoue, l’université pour filles Shree Sahjanand possède un règlement intérieur qui interdit aux filles d’entrer dans une partie de l’établissement lors de leurs menstruations. Ainsi, l’accès au temple et à la cuisine n’est pas autorisé et il est interdit de toucher, dormir ou avoir de parler avec d’autres étudiantes lors des règles. Les jeunes femmes doivent rester confinées dans le sous-sol de l’école.
« Les filles ont été informées du règlement de l’école avant leur admission », se défendait avant son arrestation Pravin Pindoria, la responsable de l’établissement, comme le rapporte « Ouest France », citant l’« AFP ». Vageshwari Deswal, professeure de droit à l’université de Delhi, a condamné l’incident, expliquant qu’un « large nombre de filles arrêtent l’école à la puberté par manque d’hygiène et de vie privée ». « Les gens doivent savoir et comprendre qu’avoir ses règles est une fonction normale chez les femmes et que ce n’est pas quelque chose dont on doit avoir honte », a-t-elle ajouté.
En Inde, ce sont près de 23 millions de femmes qui sont privées d’école à cause de leurs menstruations, alertait un rapport de l’ONG indienne Dasra en 2014. Partout dans le monde, des femmes sont encore mises à l’écart quand elles ont leurs règles. Et cela entraîne parfois des drames. Le 9 janvier 2019, une mère et sa fille ont ainsi été retrouvées mortes au Népal. La tradition veut que les femmes, jugées impures pendant leurs règles, dorment à l’extérieur de la maison - généralement dans une hutte - durant cette période.
 
https://www.elle.fr/Societe/News/Inde-des-etudiantes-soupconnees-d-avoir-leurs-regles-forcees-a-se-deshabiller-3853190

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« Je suis passée en mode survie » : Alice Detollenaere, la compagne de Camille Lacourt, se confie sur son cancer,femmes,sante,

24 Février 2020, 00:02am

Publié par hugo

« Je suis passée en mode survie » : Alice Detollenaere, la compagne de Camille Lacourt, se confie sur son cancer
Publié le 20 février 2020 à 14h41
Alice Detollenaere et Camille Lacourt le 17 décembre 2019. © Domine Jerome/ABACA
Début janvier, Alice Detollenaere, la compagne de Camille Lacourt, a révélé avoir combattu un cancer du sein. Aujourd’hui, elle se confie sur l’annonce de la maladie, sa mastectomie et les effets sur son couple. Un message résolument tourné vers l’avenir.
« Une toute petite boule indolore dans son sein. » C’est ce qu’a senti Alice Detollenaere lors d’une soirée d’été. Elle se confie dans « Paris Match » sur les étapes douloureuses qui ont suivi. La jeune femme prend rapidement rendez-vous chez le gynécologue, passe une mammographie puis on lui fait une biopsie. La compagne du nageur Camille Lacourt se dit alors « confiante ». Quelques jours plus tard, un appel du médecin lui demandant de passer à son cabinet va tout faire basculer. « J’étais en pleurs quand j’ai appelé Camille. Il faut vous dire que mon père est mort il n’y a pas très longtemps d’un cancer de la gorge. (…) J’ai aussi une tante maternelle qui est morte d’un cancer du sein à l’âge de 42 ans. Ma maman a eu un autre type de cancer, et c’est moi qui lui ai rasé la tête au début de sa chimio. Je savais donc à quoi m’attendre », confie la jeune femme de 32 ans dans les colonnes de « Paris Match ». Son compagnon était à ses côtés quand elle a appris avoir un cancer du sein. Alice Detollenaere explique alors qu’elle est « passée en mode survie ». « Je me demandais si Camille me quitterait. Je ne voulais pas être un boulet. (…) Mais il a insisté pour m’accompagner », ajoute-t-elle. Le 5 février dernier, Camille Lacourt lui adressait d’ailleurs un message bouleversant et saluait sa « générosité ». « Cette bataille, tu l'as gagnée, mais tu as surtout donné tant de courage, de force et de bonnes ondes aux autres guerrières (...) Je suis si fier et si amoureux de toi ! Courage aux guerrières de l'ombre et aussi à ceux qui sont là pour les soutenir ! Nous sommes si nombreux dans cette armée, que nous ne pouvons que gagner », écrivait-il sur son compte Instagram.
« C’était une façon de me réapproprier ce nouveau corps »
Afin d’éviter toute récidive, Alice Detollenaere s’est fait retirer le sein. Et s’est fait poser une prothèse dans le même temps. Dix jours après l’opération, celle qui a été Miss Bourgogne en 2010 défilait pour un salon de la lingerie. « Même si je n’étais pas au top, cela m’a fait du bien, c’était une façon de me réapproprier ce nouveau corps. Ce qui m’inquiétait le plus n’était pas mon travail, mais mon couple. J’avais peur que ce sein dégoûte Camille », livre-t-elle sans fard dans « Paris Match ». Ce à quoi ce dernier lui répond : « Il est important pour la femme, et aussi pour son compagnon, de faire le deuil du sein originel. Et de s’approprier le nouveau. Pour moi, il est juste différent. Il représente la force ».
A chaque femme d’opter - ou non - pour la reconstruction mammaire. En octobre 2018, Carina nous avait écrit pour nous raconter sa vision de la féminité face au cancer du sein. « La reconstruction ? Je ne me pose pas la question pour le moment. J’ai tellement passé d’étapes entre la chimio, la mastectomie et la radiothérapie que je n’ai pas trop envie de me retrouver encore à l’hôpital. La féminité ne passe pas par un sein ou un bras, elle est en nous », nous confiait-elle. Des choix qui, une fois de plus, n’appartiennent qu’aux femmes.
Géraldine Dormoy : le récit de son cancer du sein

 https://www.elle.fr/Societe/News/Je-suis-passee-en-mode-survie-Alice-Detollenaere-la-compagne-de-Camille-Lacourt-se-confie-sur-son-cancer-3852984

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Île de France \ Société Nathalie Ledée : “Je travaille depuis 20 ans pour mieux comprendre cette «boite noire» que représente l’implantation embryonnaire”,femmes,sante,grossesse

20 Février 2020, 21:03pm

Publié par hugo

  18 février 2020
Île de France \ Société
Nathalie Ledée : “Je travaille depuis 20 ans pour mieux comprendre cette «boite noire» que représente l’implantation embryonnaire”
 
Nathalie Ledée est responsable du service d’Assistance Médicale à la Procréation de l’Hopital Les Bluets et directrice de la start-up Matrice Lab Innove hébergée à la Pépinière Paris Santé de Cochin. Gynécologue obstétricienne et chercheuse, elle a innové dans les techniques de PMA. Son avis de scientifique nous éclaire.
Quel est votre parcours ?
J’ai deux casquettes : je suis la moitié du temps gynécologue obstétricienne, dirigeant un service de médecine de la reproduction dans l’Est Parisien. L’autre moitié de la semaine est dédiée à l’innovation où je conseille des docteur.es à travers le monde.
Je travaille depuis 20 ans pour mieux comprendre cette « boite noire » que représente l’implantation embryonnaire. Apres avoir fini ma formation en gynécologie-obstétrique, j’ai repris mes études et fait une thèse en immunologie de la reproduction dont le sujet était l’échec d’implantation embryonnaire. A l’époque, il n’existait aucune voie ou hypothèse de recherche. En 2004, à la fin de ma thèse de sciences, mon équipe INSERM et mon directeur de thèse Gérard Chaouat ont été sélectionnés pour coordonner un réseau d’excellence européen sur l’implantation embryonnaire (REX EMBIC). J’ai alors travaillé pendant 4 ans avec 18 équipes européennes. J’étais la seule clinicienne et j’étais en charge de développer des applications cliniques. Ce réseau de recherche a permis de faire émerger de nouvelles manières de penser.
En quoi vos recherches sont-elles originales ?
Ce qui est original c’est que je pars de l’échec et du mécanisme immunologique générant ces échecs. Un embryon est toujours différent génétiquement de sa mère du fait des gènes du père. Il existe donc des mécanismes de tolérance immunitaire très spécifiques pour permettre le début de la vie. Nous avons la placentation la plus compliquée du règne animal.
Pour la médecine de la reproduction, les progrès se sont concentrés depuis 30 ans sur l’embryon mais nous n’avons pas abordé la capacité des femmes à recevoir ces embryons. Certain.es s’imaginent que la femme est un réceptacle où on poserait l’embryon et qu’il devrait s’implanter or chaque femme est différente et son utérus réagit de façon unique à l’embryon.
Mes recherches tentent d’identifier avec précision le mécanismes utérin à l’origine des échecs d’implantation embryonnaires ou des fausses-couches. Sur la base d’un diagnostic précis, nous guidons les docteur.es afin qu’elles/ils personnalisent les traitements pour neutraliser les déséquilibres mis en évidence. Certain.es néanmoins s’opposent à toute innovation, principalement parce que l’immunologie est une discipline qui n’était pas enseignée à leur époque.
D’une manière générale, une innovation met en moyenne 10 ans avant d’être acceptée, on est dans cette phase.
Comment les femmes réagissent elles dans le cadre de la PMA ?
Les femmes ont instinctivement travaillé avec les innovations car elles veulent un résultat. Elles mêmes veulent à présent comprendre le pourquoi de l’échec et ne veulent pas de protocoles répétitifs inadaptés. Elles interrogent les pratiques et sont parties prenantes de ce qu’elles traversent. Il n’y aura pas de retour en arrière : les docteur.es devront s’adapter.
Etes-vous satisfaite des résultats de vos recherches ?
Oui mais cela peut encore progresser. Quand on diagnostique une dérégulation et que l’on parvient à la corriger, on double le taux de naissances. Il n’y a à l’heure actuelle aucune innovation en reproduction qui décrive une telle augmentation des naissances. Mais le chemin est encore long…
Pouvez vous nous parler du test que vous avez inventé ?
Lors d’un cycle menstruel, les femmes ont une fenêtre de 4 jours (une semaine après l’ovulation) ou une réaction immunitaire utérine très spécifique survient pour non seulement accepter un embryon mais également le nourrir et le défendre. Un déséquilibre à ce moment-la peut aboutir à un échec d’implantation, une fausse couche ou une grossesse qui se révélera comme pathologique.
Nous recevons donc des fragments d’endomètre prélevés précisément lors de cette période par aspiration. Par biologie moléculaire, nous cherchons à identifier le déséquilibre pouvant générer les échecs. En fonction du diagnostic, nous envoyons à/au docteur.e les conseils de personnalisation pour contrer le déséquilibre.
Nous sommes les seul.es au monde pour l’instant à développer un outil de personnalisation du soin basé sur l’aptitude maternelle à recevoir un embryon, Je travaille beaucoup avec la France mais aussi avec La Finlande, le Vietnam, l’Angleterre, La Belgique, les DOM TOM. Ce réseau s’est développé spontanément via le bouche à oreille, la demande est énorme. Nous sommes en train de travailler sur l’automatisation de la méthode pour pouvoir la diffuser à travers le monde.
Votre avis sur la PMA pour toutes.
Je suis tout à fait favorable à la PMA pour toutes et j’estime qu’on devrait aider les femmes à procréer de toutes les manières, qu’elles soient hétéros ou homos. Il faut non seulement les aider avec une technologie de pointe mais les aider socialement. Les femmes devraient être récompensées de procréer et non discriminées. Elles prennent des risques en procréant car il y en a toujours.
En tant que femme avez-vous été promue facilement, ou avez-vous eu des difficultés spécifiques ?
Aucune femme clinicienne de ma discipline et de ma génération n’a été nommée. Pourtant au moins 5 avaient tous les prérequis. Donc oui ma génération a souffert. Mais je crois que nous avons fait le travail pour que cela ne concerne pas la génération suivante.
Dans mon cas, mon orientation vers la recherche m’a pénalisée. J’ai commis le crime de lèse majesté de refuser un poste hospitalo-universitaire, on m’en tient encore rigueur aujourd’hui. Etre électron libre et femme ne passait pas !
Par contre, les chercheur.es et l’Inserm m’ont soutenue sans faille tout au long de ces années.
Quel est l’avenir de la PMA pour vous ?
La médecine de la reproduction doit être plus performante, plus personnalisée, plus humaine aussi.
Actuellement, j’entends plus parler de la PMA comme un marché financier en augmentation de 10% par an que comme une médecine au service des couples.
Le vrai problème c’est qu’on ne peut rajeunir les femmes. Notre période de fertilité est dramatiquement courte (optimale de 20 à 35 ans) et cela ne changera pas. Il faut que la société et le monde professionnel valorisent et aident les femmes à faire des enfants plus tôt car nous ne sommes pas moins productives en étant mères de famille. Les femmes doivent cesser d’être pénalisées professionnellement et les hommes doivent prendre leur part de paternité.
Que pensez vous de la GPA ?
Je pense que la GPA est acceptable dans de rares indications très spécifiques et uniquement quand elle est très encadrée comme en Belgique sans relation commerciale aucune. De mon point de vue de gynécologue obstétricienne, il existe toujours un risque vital non négligeable pour la femme qui porte. La GPA doit être une exception. La transplantation utérine me parait une voie de recherche plus prometteuse.C’est la raison pour laquelle La demande de GPA, pour les couples d’homosexuels, est de mon point de vue irrecevable du fait du danger possiblement vital pour la mère porteuse. Par contre, je trouve qu’il faudrait faciliter l’adoption pour ces couples.
La placentation humaine est extrêmement complexe. Pendant les 3 premiers mois de grossesse, la femme est littéralement envahie par le placenta (comme un cancer). Cette invasion est la clef pour permettre aux fœtus humain d’avoir le cerveau qu’il a. Le revers de la médaille est que l’on peut mourir de cet envahissement.
Le terme « clamser » vient de cette pathologie placentaire la prééclampsie où les femmes mourraient en couche. C’est une spécificité humaine et le prix que nous devons payer pour que nos petit.es aient un cerveau d’humain. Bien sur maintenant, on dépiste systématiquement les premiers symptômes mais cela reste grave. Il faut toujours garder en mémoire que les femmes prennent des risques en donnant la vie.
Bref, la GPA n’est pas une option qui doit être généralisée car les femmes ne sont pas un simple réceptacle dans lequel on met un embryon.
On doit aider les femmes à faire des enfants sans risque et pour cela, il faudrait que toute la société s’y mette en ne pénalisant pas les femmes qui procréent et en leur permettant en premier lieu de faire des enfants avant 35 ans.
Avez-vous un message à faire passer aux jeunes femmes qui s’engagent dans le domaine scientifique ?
Oui, il faut toujours suivre ses rêves.
Propos recueillis par Roselyne Segalen 50-50 Magazine


https://www.50-50magazine.fr/2020/02/18/nathalie-ledee-voici-20-ans-que-je-travaille-pour-mieux-comprendre-cette-boite-noire-que-represente-limplantation-embryonnaire/
 

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