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Culottes menstruelles, il est temps de changer les règles !

31 Janvier 2022, 08:32am

Publié par hugo

 28 JANVIER 2022
France \ Société
Culottes menstruelles, il est temps de changer les règles !

Les protections hygiéniques comme les serviettes et les tampons existent depuis longtemps mais sont de plus en plus décriées par certaines. Elles sont polluantes, trop chères et peuvent contenir des produits néfastes pour la santé. Récemment des nouveautés se sont développées comme la cup et les culottes menstruelles.

En 1888 la première serviette jetable est créée avec une étoffe de lin accrochée avec une épingle à nourrice à une ceinture dite sanitaire. En 1920 elle est fabriquée en fibres de coton et c’est la société Kimberly Clark qui en vend de façon industrielle pour la première fois. En 1934 le premier tampon jetable avec un applicateur en carton est inventé par la société Tampax. C’est seulement en 1963 que les françaises ont enfin pu acheter en magasin des serviettes hygiéniques jetables. Dans les années 70, une bande adhésive est ajoutée. En 1991, la marque Nana invente les rabats souples qui se fixent sous la culotte et des serviettes hygiéniques spécialement conçues pour la nuit. La première serviette pour string est apparue dans les années 2000.

Les serviettes hygiéniques se sont de plus en plus développées, à présent nous pouvons en trouver de toutes les tailles, avec ou sans rabats, pour flux léger, moyen ou abondant et même avec du parfum ! Cependant, plusieurs problèmes ont commencé à être soulevés : c’est inconfortable, il peut y avoir des fuites, la serviette peut se décoller, il faut la changer régulièrement, des produits toxiques comme des pesticides et des perturbateurs endocriniens dangereux sont utilisés…

La prise de conscience écologique a aussi révélé l’impact néfaste sur l’environnement de ces produits hygiéniques. D’après l’Info Durable « chaque année, plus de 45 milliards de serviettes et tampons sont ainsi jetés dans le monde ».

Les tampons peuvent aussi provoquer le syndrome du choc toxique s’ils ne sont pas changés assez régulièrement. Bien que cela soit rare, il peut être mortel. Il se déclare chez les femmes porteuses du staphylocoque doré. Ainsi, même la cup (ou coupe menstruelle), pourtant bien plus écologique car réutilisable n’est pas sans danger. De plus, de nombreuses femmes trouvent que devoir vider cette cup toutes les quatre heures n’est pas ce qu’il y a de plus pratique.

En 2017 sont apparues en France les culottes menstruelles. C’est la marque Fempo qui les commercialise pour la première fois avant d’être suivie par Réjeanne, Marguette, Smoon, Dim, Moodz…

Qu’est-ce qu’une culotte menstruelle ?

C’est une culotte généralement composée de trois couches : une en coton, une en fibres de cellulose tirées du bois d’eucalyptus ou de fibres de bambou et une en PUL (polyurethane laminate, une matière imperméable en polyester). Elle est faite d’une première partie drainante, d’une seconde partie absorbante et d’une troisième imperméable. Lucie Soïka, une étudiante de Grenoble nous partage son avis sur les culottes menstruelles et la manière dont elle a connu ce produit qui a révolutionné la vie de nombreuses femmes : « J’ai vu une vente privée sur internet, j’ai trouvé ça cool et je me suis dit que ça pourrait être super économique donc pourquoi ne pas passer le cap. C’est aussi pour le côté pratique parce que ça change la vie. D’un point de vue santé, avec les produits qu’il y a dans les tampons nous ne sommes plus trop sûres de ce qu’on peut mettre, en plus ils ne sont pas du tout agréables alors que les culottes sont bien plus confortables. » Lili Rolland une jeune femme de 19 ans trouve que « c’est une bonne alternative, c’est beaucoup plus écologique et meilleur pour la santé, il y a beaucoup de produits toxiques dans les serviettes hygiéniques donc à long terme ce n’est pas bon pour le corps. »

Tout comme les serviettes, les culottes menstruelles sont proposées pour différents flux. Au début les culottes menstruelles étaient très sobres mais à présent des marques proposent des designs bien plus élaborés avec de la dentelle, différentes couleurs et même des versions tanga, string, culotte haute, maillot de bain, etc. Cependant, elles ne sont pas toutes de la même qualité, certaines sont made in France et/ou en coton bio, sans nanoparticules d’argent avec une certification Oekotex 100, ce qui n’est pas le cas de toutes les marques. Camille Uginet, une autre étudiante de 21 ans utilise aussi des culottes menstruelles : « La première que j’ai eu c’est ma mère qui me l’a achetée en magasin, elle était en coton bio, les autres étaient créées en partenariat avec une Instagrameuse mais je ne suis pas très contente de la qualité. » Il vaut donc mieux faire quelques recherches au préalable pour s’assurer de la provenance et de la qualité d’autant plus qu’elles serviront plusieurs années !


Lucie Soïka soulève aussi un sujet important : « Il faut vraiment être en adéquation avec son corps parce que lorsqu’il faut essorer sa culotte pour la laver, on se rend bien plus compte de la quantité de sang qu’il y a qu’avec un tampon ou une serviette ». Pour les laver il faut en effet les rincer à l’eau froide dans un premier temps avant de les laver à la main ou bien de les mettre à la machine à laver à 30° mais sans adoucissant ou produit désinfectant. Les culottes menstruelles sont aussi très pratiques car elles peuvent se porter 12 heures maximum. Néanmoins, Camille Uginet est moins enthousiaste : « Au bout d’un an d’utilisation, je suis assez mitigée. Il faut vraiment être organisée mais je bouge trop dans ma vie, plusieurs fois je me suis retrouvée dans des situations assez compliquées quand je partais en randonnée ou en ski,  je me disais qu’il fallait que je change ma culotte mais ce n’était pas possible donc ça ne correspond pas à mon style de vie. Je pense donc me tourner vers des serviettes lavables. »

Le prix d’une culotte menstruelle pourrait être un frein car il peut aller de 20 à 60 euros selon la provenance et la qualité. Cependant, en Grande-Bretagne, une enquête a démontré en 2015 qu’une femme dépense environ 20 000 euros pour ses règles au cours de sa vie. Cela comporte les produits hygiéniques, les sous-vêtements à racheter à cause des éventuelles taches et les antidouleurs. Investir dans les culottes menstruelles est donc bien plus économique car il n’y a plus le problème des taches et les culottes peuvent être utilisées pendant plusieurs années (entre 5 à 7 ans, environ).

Océane Laffay 50-50 Magazine

Lire plus : 28 jours : le documentaire qui brise le tabou sur les règles

La précarité menstruelle, un sujet tabou et un coût financier

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Étiquettes : Santé


https://www.50-50magazine.fr/2022/01/28/culottes-menstruelles-il-est-temps-de-changer-les-regles/

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On a refusé d'avorter Agnieszka : elle est morte, victime de la loi polonaise

31 Janvier 2022, 06:36am

Publié par hugo

On a refusé d'avorter Agnieszka : elle est morte, victime de la loi polonaise
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Marche féministe contre la loi anti-IVG en Pologne à Bydgoszcz en octobre 2020
Marche féministe contre la loi anti-IVG en Pologne à Bydgoszcz en octobre 2020
Julie Legendart 
Par Julie Legendart
Publié le Vendredi 28 Janvier 2022
La loi anti-avortement ultra-restrictive instaurée en Pologne a fait une nouvelle victime : Agnieszka T, 37 ans, à qui l'on aurait refusé une IVG. Son décès a suscité une immense vague d'indignation dans le pays.
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Lanternes et couronnes à la main, les Polonaises sont une nouvelle fois descendues dans les rues de Varsovie, ulcérées. Elles pleurent la mort ce 25 janvier d'Agnieszka T, une jeune femme de 37 ans. Cette mère de trois enfants était enceinte de jumeaux lorsque le rythme cardiaque de l'un des foetus s'est arrêté. Mais les médecins ont refusé de pratiquer un avortement, un an après l'instauration de l'une des lois anti-IVG les plus restrictives d'Europe.

Un long cauchemar
Selon la famille de la jeune femme, elle avait été admise une première fois à l'hôpital de Częstochowa pour des douleurs abdominales le 21 décembre. Elle était au premier trimestre de cette grossesse gémellaire et "en bonne forme physique et mentale". Mais sa santé s'est par la suite détériorée. Le 23 décembre, le rythme cardiaque de l'un des jumeaux s'est arrêté et, selon la famille d'Agnieszka, les médecins ont refusé de l'avorter, citant la législation en vigueur sur l'avortement.

Quelques jours plus tard, le deuxième foetus est également mort. Toujours selon la famille, deux jours supplémentaires se sont écoulés avant que les médicaments déclenchant l'interruption de la grossesse ne fassent effet le 31 décembre.

Son mari aurait "supplié les médecins de sauver sa femme, même au prix de la grossesse", a déclaré ce mardi la soeur jumelle d'Agnieszka, Wioletta Paciepnik, comme le rapporte The Guardian. Mais rien n'y a fait. Et la santé de la jeune femme a continué à se dégrader. Après un arrêt cardiaque le 23 janvier, elle avait pu être réanimée puis transportée dans un autre hôpital, à Blachownia. C'est là qu'elle est morte deux jours plus tard, précise France Info.

Selon sa famille, elle serait morte d'une septicémie, mais la cause du décès n'a pas été précisée dans le communiqué publié par l'hôpital. "Nous soulignons que le personnel de l'hôpital a fait toutes les actions nécessaires pour sauver la patiente", indique-t-il, niant le fait qu'une IVG ait été refusée.
Peu de temps après sa mort, une déclaration de la famille dAgnieszka accusant l'hôpital de négligence a été publiée sur Facebook, accompagnée d'une vidéo bouleversante des derniers jours d'Agnieszka.


"L'interdiction de l'avortement en Pologne tue"
Ce décès fait écho à la mort d'Izabela en septembre dernier, décédée d'un choc septique après s'être vue refuser une intervention médicale lorsqu'elle a perdu les eaux au cours de la 22e semaine de sa grossesse. Une tragédie qui avait déjà suscité une vague d'indignation dans tout le pays. Cela fait maintenant un an que la loi interdit l'avortement aux Polonaises, même lorsque le foetus n'est pas viable, sauf en cas de viol, d'inceste, ou lorsque la vie de la mère est considérée en danger.

"Nous continuons à manifester pour que personne d'autre ne meure", a déclaré Marta Lempart, organisatrice des manifestations, citée par The Guardian. "L'interdiction de l'avortement en Pologne tue."

SOCIÉTÉ AVORTEMENT IVG DROITS DES FEMMES NEWS ESSENTIELLES


https://www.terrafemina.com/article/pologne-agnieszka-morte-parce-qu-on-a-refuse-de-l-avorter_a362103/1

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"J'ai envie d'aider" : le témoignage précieux de Diane, donneuse d'ovocytes noire

31 Janvier 2022, 05:50am

Publié par hugo

 "J'ai envie d'aider" : le témoignage précieux de Diane, donneuse d'ovocytes noire
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Le podcast "Tant que je serai noire" donne la parole à une donneuse d'ovocytes
Le podcast "Tant que je serai noire" donne la parole à une donneuse d'ovocytes
Pauline Machado 
Par Pauline Machado
Publié le Mardi 25 Janvier 2022
Diane est l'invitée du podcast "Tant que je serai noire". Elle y livre ce qui l'a poussée à procéder au don d'ovocytes, comment elle a su qu'elle ne voudrait elle-même pas d'enfants, et détaille, à celles qui seraient intéressées, le déroulé de la procédure. Important.
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"En 2019, 836 femmes ont fait un don d'ovocytes, 2 100 tentatives d'AMP (assistance médicale à la procréation, ndlr) ont été faites à partir d'ovocytes issus de dons pour des couples receveurs et 409 enfants sont nés suite à un don d'ovocytes."

Ces chiffres sont énoncés par Tsippora dans le dernier épisode de son podcast intitulé Tant que je serai noire. Une création qui rend hommage à l'ouvrage éponyme de Maya Angelou, où l'instigatrice décortique les expériences autour de la maternité des femmes noires, et plus particulièrement, aborde le non-désir d'enfants que certaines ressentent.

Chaque mois, l'une d'elles vient confier son vécu au micro. Cette fois, c'est au tour de Diane, trentenaire issue d'une fratrie de 4 enfants, d'évoquer un sujet que l'on ne retrouve que très rarement dans les médias : le don d'ovocytes et les inégalités auxquelles, là encore, sont confrontées les femmes noires. Une écoute à ne pas louper.


"J'ai [eu] envie d'aider"
"Les dons d'ovocytes progressent mais ils restent cependant encore insuffisants pour répondre à la demande des nombreuses personnes concernées", constate Tsippora en guise d'introduction. "De ce fait, les délais pour accéder au don d'ovocytes peuvent atteindre plusieurs mois." Et d'ajouter : "Ces délais sont encore plus longs pour les femmes noires."

Quand elle prend conscience de cette réalité, Diane est en pleine réflexion sur son propre non-désir d'enfant - elle a fini de lire Sorcières de Mona Chollet, un essai qui lui a ouvert les yeux sur ce sujet si intime. Sa première réaction : l'injustice. "J'ai vu que les femmes noires attendaient beaucoup plus longtemps pour avoir un don que les femmes blanches", se souvient-elle. "Et j'ai trouvé ça injuste." Elle poursuit : "C'est tellement dur pour une femme de renoncer à la maternité ou en tout cas, que ça soit tout un parcours".

Alors, elle décide d'agir : "j'ai [eu] envie d'aider, d'aider une femme inconnue, deux ou peut être trois en fonction du nombre d'ovocytes que je pouvais produire." Diane décrit la marche à suivre en espérant qu'elle convainque : un rendez-vous d'information et de consentement, un bilan gynécologique, une série d'examens pour détecter la présence d'éventuels virus, un rendez-vous avec un·e psychologue, puis les injections d'hormones sur douze jours, qu'elle a choisi de réaliser seule suite à une formation de deux heures.

A noter que pendant qu'elle effectue les premières démarches, son compagnon, également childfree, est lui aussi présent dans la clinique : il procède à une vasectomie pour que Diane n'ait plus à supporter la charge de la contraception.

"Je pensais beaucoup à ces femmes-là"
S'en suit la ponction, 36 heures après une injection de déclenchement. Diane a choisi de la réaliser sous anesthésie locale, pour "voir" et "sentir" la procédure. Une symbolique qui lui tient à coeur. "J'ai ressenti une espèce de petite douleur, mais vraiment comme une crampe quand on a ses règles. C'est vraiment rien d'insurmontable."

Elle raconte encore : "J'étais hyper émue. Je pensais beaucoup à ces femmes-là. J'étais contente que ça se soit bien passée jusqu'au bout, c'était des larmes de joie, de fierté, de me dire : 'ça y est c'est fait, j'ai réussi'", se félicite-t-elle. "Le lendemain, j'ai eu comme des douleurs de règles, une sensation de ballonnements", décrit la jeune femme. "Ça a duré deux jours et lundi, je suis retournée travailler".

Et de conclure : "C'était fini." Pour une autre famille en revanche, c'était certainement le début d'une nouvelle chance.

Tant que je serai noire, disponible sur toutes les plateformes d'écoute.

Episode réalisé en collaboration avec l'Agence de la biomédecine, toutes les infos sont à retrouver sur www.dondovocytes.fr

SOCIÉTÉ PMA NEWS ESSENTIELLES SANTÉ MATERNITÉ GROSSESSE PODCAST TÉMOIGNAGE


https://www.terrafemina.com/article/don-d-ovocytes-le-temoignage-precieux-de-diane-donneuse-noire_a362061/1

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Avortement en Pologne : la mort d’une nouvelle femme enceinte relance le débat

28 Janvier 2022, 00:07am

Publié par hugo

 Avortement en Pologne : la mort d’une nouvelle femme enceinte relance le débat
Avortement en Pologne : la mort d’une nouvelle femme enceinte relance le débat
il y a 6 heures

4 min
Par Lisa Rouby
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La nouvelle loi sur l’avortement en Pologne, entrée en vigueur il y a tout juste un an, vient probablement de faire une autre victime. Interdisant toute interruption volontaire de grossesse sauf en cas de viol, d’inceste, ou de mise en danger de la mère, elle compte parmi les plus restrictives en Europe. Ainsi, même en cas de malformation grave du fœtus, l’avortement reste impossible.

L’Etat a du "sang sur les mains"
Le 21 décembre dernier, une femme nommée Agnieszka. T se rend à l’hôpital dans la ville de Częstochowa, au sud du pays. Enceinte de jumeaux, cette mère de trois enfants est au premier trimestre de sa grossesse, et se plaint de fortes douleurs abdominales. Elle est toutefois "en bonne forme physique", selon sa famille.

Un premier fœtus meurt deux jours après mais les docteurs refusent de lui retirer, citant notamment la nouvelle loi adoptée par le gouvernement. A partir de là, "son état s’est rapidement détérioré", et le cœur du second fœtus arrête finalement de battre une semaine après. Pourtant, ce n’est que deux jours plus tard, le 31 décembre, que les médecins procèdent enfin à un avortement.

Le 25 janvier, et après avoir survécu à un arrêt cardiaque, Agnieszka meurt à l’hôpital, probablement d’un choc septique lié à sa grossesse d’après sa famille. Dans un communiqué, l’hôpital dit cependant n’avoir pas identifié les causes de sa mort, et précise qu’elle était positive au coronavirus à sa mort, bien qu’elle ait été testée deux fois négative lors de son admission.

Dévastée, la famille d’Agnieszka estime dans un post Facebook que sa mort est la faute du "gouvernement actuel, qui a du sang sur les mains". Elle précise également qu’une fois l’avortement effectué, l’équipe médicale de l’hôpital a convoqué un prêtre afin de réaliser un service pour les deux fœtus.

Un cas loin d’être isolé
Si les autorités ont annoncé avoir ouvert une enquête pour déterminer les causes de sa mort, le cas d’Agnieszka est loin d’être isolé.

En septembre dernier, Izabela (prénom d’emprunt) décède après le refus des médecins de pratiquer une IVG sur elle, malgré des scans démontrant de multiples anomalies et déficiences chez son fœtus, notamment l’absence de liquide amniotique. Au lieu d’intervenir, ils préfèrent attendre que le fœtus meure avant de le retirer par césarienne. Elle meurt finalement d’un choc septique. Une fois révélée, l’affaire provoque une vague d’indignation ainsi que de nombreuses manifestations à travers le pays.

Interrogé, l’hôpital où Izabela a été traitée a tenu à souligner que "toutes les décisions médicales ont été prises en prenant en compte les dispositions légales et standards de conduite effective en Pologne".

►►► À lire aussi : Pologne : manifestation à Varsovie pour l’avortement et contre les conservateurs

 

Par peur de poursuites, les médecins n’osent désormais plus pratiquer d’avortements, y compris dans les cas où la vie de la mère est en danger. Comme l’explique Ursula Grycuk, de la Fédération des Femmes et du Planning Familial en Pologne (Federa), "Le cas d’Izabela montre clairement que la décision du tribunal Constitutionnel (la nouvelle loi) a eu un effet paralysant chez les médecins". Ainsi, "même un enjeu qui ne devrait pas être remis en question -la vie ou la mort d’une mère- n’est pas toujours reconnu par les docteurs parce qu’ils ont peur".

Manifestation après la mort d’Izabela (sur la photo), le 6 novembre 2021, à Varsovie.
Manifestation après la mort d’Izabela (sur la photo), le 6 novembre 2021, à Varsovie. AFP et Belga
Les Polonais révoltés
Les femmes ont peur de tomber enceintes"

Désormais, "les femmes ont peur de tomber enceintes", traumatisées par les histoires d’Izabela et d’Agnieszka, explique Ursula Grycuk.

Weronika (prénom d’emprunt), est abattue par la situation et craint pour son futur. "En tant que femme en Pologne, je m’inquiète. Pas seulement d’être rejetée par les hôpitaux si jamais j’ai besoin d’avorter, mais surtout que ma voix ne soit pas entendue par la société". Attristée par la mort d’Agnieszka, elle espère voir les manifestations repartir de plus belle : "je me sens fière de mes amis, filles et garçons, qui choisissent de manifester contre les nouvelles restrictions, mais qui ont également partagé l’info sur Internet. Notre génération aurait dû le faire (manifester) depuis longtemps, puisque les femmes méritent d’avoir la liberté de choisir".

Comme de nombreuses femmes, elle estime que cette loi est "principalement faite pour faire taire les femmes, les priver de leur liberté d’expression, de choix, et même de vie en général". "J’ai l’impression que nous vivons au Moyen-Age, je veux dire… Nous sommes en 2022".

Maciej (prénom d’emprunt), jeune étudiant à Poznan à l’ouest de la Pologne, fait également part de son mécontentement. "Certains sont persuadés qu’un enfant est un cadeau de dieu, mais lorsqu’il est très malade… Alors ils comprennent qu’on puisse choisir d’avorter".

Manifestation en solidarité avec les femmes polonaises à Bruxelles, en novembre 2020.
Manifestation en solidarité avec les femmes polonaises à Bruxelles, en novembre 2020. Belga
Ces craintes, elles sont partagées par de nombreux couples souhaitant construire une famille. En juillet dernier, la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE) a révélé avoir reçu plus de 1000 plaintes de Polonais au sujet de la loi, et a exigé que Varsovie soumette des réponses à douze d’entre eux.

Parmi eux, une femme âgée de 27 ans exprime son appréhension à propos du traitement médical qu’elle pourrait recevoir en cas de complications. Son partenaire souffre en effet d’une maladie liée aux chromosomes, plaçant ainsi ses chances de grossesse à l’issue positive en dessous de 50%. La CJUE précise que la jeune femme est "inquiète que cette situation puisse affecter sa grossesse de manière négative". "Elle est tellement inquiète qu’elle a choisi de mettre de côté ses plans de fonder une famille".


https://www.rtbf.be/article/avortement-en-pologne-la-mort-dune-nouvelle-femme-enceinte-relance-le-debat-10923215

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Procès de Bobigny : disparition de Marie-Claire Chevalier, héroïne du combat pour l'avortement

27 Janvier 2022, 01:36am

Publié par hugo

L'actualité de la condition des femmes dans le monde
TERRIENNES
Le droit à l'avortement, entre avancées et reculs
Procès de Bobigny : disparition de Marie-Claire Chevalier, héroïne du combat pour l'avortement
La passerelle de Bobigny, nommée en mémoire du procès du même nom, rend hommage au courage de Marie-Claire Chevalier, qui a dû affronter la justice française pour s'être faite avorter en 1971, alors que la loi l'interdisait.  
La passerelle de Bobigny, nommée en mémoire du procès du même nom, rend hommage au courage de Marie-Claire Chevalier, qui a dû affronter la justice française pour s'être faite avorter en 1971, alors que la loi l'interdisait.  
©wikipedia/clicsouris
La passerelle de Bobigny, nommée en mémoire du procès du même nom, rend hommage au courage de Marie-Claire Chevalier, qui a dû affronter la justice française pour s'être faite avorter en 1971, alors que la loi l'interdisait.  Marie-Claire Chevalier est décédée. Il y a cinquante ans, jugée pour s'être faite avorter, elle avait été relaxée, à l'issue du procès de Bobigny, ici à droite se cachant le visage, elle est accompagnée par son avocate Gisèle Halimi. 
25 JAN 2022
 Mise à jour 26.01.2022 à 14:20 par 
TerriennesIsabelle Mourgere
Marie-Claire Chevalier est décédée à 66 ans des suites d'une longue maladie. Elle fut, dans les années 70, le visage de la lutte pour le droit à l'avortement en France. Violée à 16 ans, elle se fait avorter. Dénoncée par son violeur, elle est inculpée et finalement relaxée lors du retentissant procès de Bobigny, défendue par Gisèle Halimi. Acte précurseur, trois ans avant la loi Veil.
Marie-Claire Chevalier. Si la passerelle métallique menant au tribunal de Bobigny porte son nom, celui-ci est bien moins connu que celui de Gisèle Halimi, et pourtant. Son histoire a été déterminante pour le combat du droit à l'avortement. Une "libération" de parole bien avant le temps des Metoo.
 
Avoir le courage d'avorter, et de porter publiquement ensuite la parole de toutes celles qui ont eu un avortement difficile... Elle n'a pas choisi de le faire, mais elle l'a très bien assumé.

Mélanie Goyeau, Osez le féminisme
A l'annonce de son décès, le 23 janvier 2022, Mélanie Goyeau, du mouvement Osez le féminisme, salue son courage. "Vous vous rendez compte, être violée par un camarade de lycée dans les années 70, avoir le courage d'avorter, et de porter publiquement ensuite la parole de toutes celles qui ont eu un avortement difficile... Elle n'a pas choisi de le faire, mais elle l'a très bien assumé. Et elle était très jeune", déclare-t-elle sur France 3 Centre-Val de Loire.
 
Pour Ernestine Ronai, à la tête de l'Observatoire départemental des violences envers les femmes de Seine-Saint-Denis, le procès de 1972 avait été "un combat vraiment très dur" pour la jeune Marie-Claire. "Elle l'a menée courageusement. Ce procès est un symbole et elle a accepté ce que Gisèle Halimi voulait en faire, c'est-à-dire un procès politique pour le droit à l'IVG. A l'époque, ce n'était pas une évidence", ajoute la militante féministe.

"Vous condamnez toujours les mêmes, les Mme Chevalier"

"C'est toujours la même classe, celle des femmes pauvres, vulnérables économiquement et socialement, cette classe des sans-argent et des sans-relations qui est frappée. (...) Vous condamnez toujours les mêmes, les Mme Chevalier", lançait Gisèle Halimi lors de sa plaidoirie au procès de Bobigny en 1972. 

À 16 ans, Marie-Claire Chevalier décide d'avorter après avoir été violée par un garçon de son lycée, dans une France où l'IVG est encore illégale. Après dénonciation de son violeur, elle est inculpée et sera jugée avec quatre autres femmes, dont sa mère, Michèle, pour complicité ou pratique de l'avortement. 
 
J’ai avorté aussi et je le dis Messieurs, je suis une avocate qui a trangressé la loi.

Gisèle Halimi, lors du procès de Bobigny
L'avocate et militante féministe est l'une des signataires du manifeste des 343 salopes, dans lequel elle "s’accuse" d’avortement. C'est elle qui va la défendre. Au début de sa plaidoirie, elle déclare "J’ai avorté aussi et je le dis Messieurs, je suis une avocate qui a trangressé la loi", ce qui lui vaudra une convocation disciplinaire. 
L'annonce du verdict de la relaxe de Marie-Claire Chevalier, ici à droite de l'image (à côté de Michel Rocard), sa mère au centre, et Gisèle Halimi à gauche. 
L'annonce du verdict de la relaxe de Marie-Claire Chevalier, ici à droite de l'image (à côté de Michel Rocard), sa mère au centre, et Gisèle Halimi à gauche. 
©archives/la grande bibliothèque du droit

"Regardez-vous et regardez-nous. Quatre femmes comparaissent devant quatre hommes... Et pour parler de quoi ? De sondes d'utérus, de ventres, de grossesses et d'avortement (...) A-t-on le droit, en France, dans un pays que l'on dit 'civilisé', de condamner des femmes pour avoir disposé d'elles-mêmes ?", plaide Me Halimi.

Marie-Claire Chevalier, mineure, comparait devant le tribunal pour enfants de Bobigny. Au terme de l'un des procès les plus retentissants de la conquête des femmes pour leurs droits, elle est relaxée. Sa mère écope de 500 francs d'amende, Micheline Bambuck, la praticienne de l'avortement est condamnée à un an de prison avec sursis.

"L'audience est publique, laissez-nous entrer ! ", crient en choeur les femmes rassemblées devant le tribunal, le jour de l'annonce du verdict. 
 

Ce jugement provoque alors un immense électrochoc dans la société française. Une décision qui préparera sans aucun doute le chemin vers l'adoption de la loi Veil dépénalisant l'avortement trois ans plus tard.

"Ce jugement est à l'image même du désarroi des juges devant cette loi sur l'avortement", déclare l'avocate, lors d'un reportage (à voir sur site de l'INA). "Ce jugement est quand même un pas irréversible vers un changement de la loi (de 1920) (...) Je crois que les juges ont été troublés par ce débat qui a été fait (...), je les ai engagés à faire le pas, à faire le saut qualitatif de prendre leurs responsabilités, c'est leur droit et c'est leur devoir, c'est aux juges de changer la loi et d'indiquer qu'elle ne peut plus être appliquée".

 
► A voir un reportage de l'INA en 1972 sur le procès de Bobigny
Marie-Claire, violée à 16 ans
Violée par un garçon de son lycée, Marie-Claire Chevalier, tombe enceinte. Elle n'est alors qu'une jeune fille. Nous sommes en 1971, l'avortement est interdit par la loi. Elle demande de l'aide à sa mère, modeste employée de la RATP, qui avec un revenu de 1500 francs par mois et trois adolescents à charge, ne peut régler les 4500 francs qui lui réclame le gynécologue. Michèle Chevalier s'adresse à l'une de ses collègues, une "faiseuse d'anges". L'avortement est pratiqué pour 1200 francs. Trois semaines plus tard, celle-ci doit être conduite aux urgences : une infection s'est déclarée, il y a hémorragie. Finalement, Marie-Claire s'en sort et rentre chez elle sans être inquiétée. Tout aurait pu se terminer ici, comme pour des milliers d'autres femmes à l'époque. Mais, croisant son violeur, elle a le tort de lui dire qu'elle s'est débarrassée de l'enfant dont il l'avait engrossée. Quelques semaines plus tard, Daniel P est arrêté pour vol de voitures. Il négocie la clémence de la police en échange de la dénonciation de Marie-Claire. Celle-ci se fait arrêter, ainsi que sa mère et trois collègues qui les ont aidées.
 
C'est à la bibliothèque de la RATP que Michèle Chevalier découvre les noms de Gisèle Halimi et Simone de Beauvoir, fondatrices de l'association féministe "Choisir". C'est ainsi qu'elle demande à la célèbre avocate de les défendre. Les deux célèbres militantes décident avec l'accord des inculpées de mener un procès politique de l'avortement : loin de demander pardon pour l'acte commis, la défense attaquera l'injustice de la loi de 1920.

Lors de ce procès, des centaines d'articles paraissent dans la presse. Pourtant, l'article 39 de la loi du 29 juillet 1881 sur la liberté de la presse interdit aux journalistes de publier des débats d'avortement. Parmi les journalistes à ne pas respecter cette loi, Françoise Giroud, éditorialiste à L'Express "qui met au défi la justice de la poursuivre". Ce qui n'arrivera pas.
"Enfoui dans ma mémoire"
Née le 12 juillet 1955 à Meung-sur-Loire (Loiret), on découvre dans un portrait que lui consacre  Libération en 2019, que Marie-Claire est, à l'âge de 4 ans placée chez sa grand-mère, qui la battait, puis chez sa tante, maraîchère, qui la frappait aussi. 

Après le procès, elle est confiée à un institut catholique. Elle se retrouve embauchée dans une pouponnière, puis devient soudeuse, avant de rejoindre la RATP comme poinçonneuse, puis de devenir aide-soignante, "elle ne peut plus rien tenir aujourd'hui entre son pouce et son index", précise l'article. 
 
Il y a eu un trou dans ma tête. Je ne savais plus qui j'étais.

Marie-Claire Chevalier, dans Libération(2019)
"Il y a eu un trou dans ma tête. Je ne savais plus qui j'étais. J'étais méchante, je haïssais et j'insultais tout le monde", confie-t-elle se remémorant le procès, "Le temps a passé et pourtant, c'est toujours là, enfoui dans ma mémoire. Il suffit d'un tout petit truc pour que ça se réveille". Elle revient sur la douleur ressentie lors de l'avortement, lorsqu'elle doit porter pendant trois semaines une gaine électrique dans l'utérus  et dont les fils dépassent de sa culotte : "Dès que je bougeais, ça m'écorchait l'intérieur". Une souffrance vécue comme "un second viol", avoue-t-elle. 

Selon son compagnon, Marie-Claire Chevalier avait conservé de bons rapports avec l'avocate. Elle se rendait régulièrement à Paris pour passer la journée avec la militante féministe. L'ancienne aide soignante souhaitait toutefois rester dans l'ombre, selon sa famille. Elle avait changé de prénom à l'issue du procès pour retrouver son anonymat.
 

Héroïne, malgré elle, du procès de Bobigny
En 2005, François Luciani s'inspire de cette affaire ainsi que du livre de Gisèle Halimi La cause des femmes pour réaliser le téléfilm Le Procès de Bobigny. Juliette Lamboley et Sandrine Bonnaire y incarnent Marie-Claire et Michèle Chevalier.
 


En 2015, Hors-la-loi, une pièce de Pauline Bureau, à la Comédie-Française, retrace l'histoire du procès de Bobigny. Son originalité est d'en parler pour la première fois du point de vue de Marie-Claire Chevalier. Basée sur les minutes du procès et des documents d'archives, il livre le témoignage de Marie-Claire elle-même. "Je voulais savoir ce que cela lui avait coûté aussi, d'être reconnue dans la rue, de devoir changer de nom", explique la metteuse en scène. 

En 2019, au théâtre de Genneviliers, la pièce Reconstitution : Le procès de Bobigny met en scène des témoignages. Dans l'oreillette des acteurs, un enregistrement. Les interviews réalisées avec des témoins ou des intervenants du procès sont interprétées en direct par les comédiens. Des témoins qu'Emilie Rousset et Maya Boquet, les autrices et metteuses en scène, ont rencontrés et enregistrés. L'écoute se fait au casque, en petit comité. 
 

Marie-Claire a dû attendre d'avoir la trentaine pour arriver à avoir des relations sexuelles. Elle a eu une petite fille, Jennifer, qu'elle a élevée, seule. Elle est aussi devenue grand-mère. De grands bonheurs qu'elle doit au fait d'avoir pu disposer librement de son corps. Ce corps frêle et malade a fini par la lâcher un dimanche de janvier. Quant à Gisèle Halimi, décédée il y a un an, aucune date n'a été fixée pour l'hommage que la Nation a prévu de lui rendre aux Invalides. 

 
A lire aussi dans Terriennes : 

►Gisèle Halimi, inlassable avocate des droits des femmes
►Gisèle Halimi, un hommage national au lieu du Panthéon
►Prix Gisèle Halimi 2022 : dénoncer le sexisme par le verbe
►50 ans après, un nouveau "Manifeste des 343" pour réclamer l'allongement des délais légaux d'accès à l'IVG
►Manifeste des 343 : hommage en BD à celles qui ont osé dire "j'ai avorté"
►Simone Veil : une histoire de France
►Prix Simone de Beauvoir 2019 : la Salvadorienne Sara Garcia Gross récompensée pour son combat en faveur du droit à l'avortement


https://information.tv5monde.com/terriennes/hommage-marie-claire-chevalier-heroine-malgre-elle-du-proces-de-bobigny-441887

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Endométriose, la France aux avants postes de la lutte contre la maladie

20 Janvier 2022, 19:43pm

Publié par hugo

 Endométriose, la France aux avants postes de la lutte contre la maladie
La lutte contre l'endométriose au coeur d'une stratégie nationale en France, où cette maladie touche près de 2 millions de femmes. 
La lutte contre l'endométriose au coeur d'une stratégie nationale en France, où cette maladie touche près de 2 millions de femmes. 
©journée internationale contre l'endométriose
13 JAN 2022
 Mise à jour 13.01.2022 à 14:51 par 
TerriennesIsabelle Mourgere
 
Avec AFP
Une résolution déclarant l'endométriose affection de longue durée vient d'être adoptée par l'Assemblée nationale. Ce vote s'ajoute à l'annonce d'un plan national par le président Macron, selon lequel cette maladie "n'est pas un problème de femmes" mais de "société". De quoi susciter bien des attentes pour toutes les celles qui souffrent au quotidien de cette maladie qui touche une femme sur dix en France.
C'est à l'unanimité des 111 député-e-s présents dans l'Assemblée nationale, qu'a été votée jeudi 13 janvier 2022 une résolution pour reconnaître l'endométriose comme affection longue durée (ALD) . Debout, les élu-e-s ont longuement applaudi l'annonce des résultats de ce vote. 
 


La proposition de résolution est défendue par la députée "insoumise" Clémentine Autain. Celle-ci invite le gouvernement à entamer une réflexion "pour inscrire dans le marbre" des ALD l'endométriose. Cela doit permettre une prise en charge à 100% par l'Assurance maladie.

"Nous pouvons créer un plancher de droits pour les femmes victimes", a-t-elle affirmé avec une pensée particulière pour "les femmes mal rémunérées, pour les précaires, pour les plus pauvres d'entre elles", pour lesquelles la maladie est "encore plus difficile à vivre". Cela serait "un pas de géant pour des millions de femmes", a-t-elle complété, avec un "effet cliquet" qui permettrait de normaliser la prise en charge de cette maladie pourtant découverte en 1860.
 


Ce vote intervient deux jours après l'annonce d'un plan national par le président français. 

Créer un "réflexe endométriose" ?
"Ce n’est pas un problème de femmes. C’est un problème de société", a lancé Emmanuel Macron lors d'une vidéo de six minutes publiée sur les réseaux sociaux le 11 janvier 2022 pour annoncer le "lancement de la première stratégie de lutte contre l'endométriose". Une maladie qu’il faut "sortir du silence". 


Créer ce qu'on pourrait appeler un 'réflexe endométriose' auprès de tous les publics : à l'école, à l'université, à la maison, au bureau, et même, et surtout, dirais-je, dans les milieux médicaux.

Emmanuel Macron, le 11 janvier 2022
Pour élaborer ce plan, le chef de l'Etat français a repris les principales propositions du "rapport de proposition d'une stratégie nationale contre l'endométriose 2022-2025" qui vient d'être rendu à l'Elysée avec trois mois d'avance sur le calendrier initial. "L'état des connaissances sur la maladie avance peu à peu, notamment grâce à des spécialistes français, mais il nous faut aller plus vite et confirmer le rôle leader de la recherche française sur le sujet", précise Emmanuel Macron assurant que des moyens seraient débloqués "à la hauteur des enjeux". Il a aussi insisté sur la nécéssité de développer "ce qu'on pourrait appeler un 'réflexe endométriose' auprès de tous les publics : à l'école, à l'université, à la maison, au bureau, et même, et surtout, dirais-je, dans les milieux médicaux".

L'un des principaux objectifs est d'offrir un parcours de diagnostic facilement identifiable pour les patientes et accessible sur l'ensemble du territoire, avec l'ambition de garantir une prise en charge globale, personnalisée et équitable par des médecins qui connaissent la maladie. Pour cela, chaque région va devoir "identifier précisément des filières territoriales de soins, avec au moins un centre de recours et d'expertise", précise l'Elysée. Ces centres régionaux de référence sur l'endométriose vont bénéficier d'un "financement national spécifique", assure le chef de l'Etat.

Le ministre de la Santé, Olivier Véran, "rassemblera prochainement un comité de pilotage national pour définir le plan d'action et le mettre en œuvre avec les représentants des patientes et des professionnels, et de tous les ministères et secteurs concernés". Ce comité tiendra sa première réunion à la mi-février.

Beaucoup d'attentes chez les associations
Chrysoula Zacharopoulou, eurodéputée de la majorité présidentielle est l'une des autrices du rapport remis au président de la République. La gynécologue se réjouit d'"une reconnaissance de toute la société vis-à-vis de millions de femmes qui souffrent". "La France sera un modèle en Europe", espère-t-elle.


Le fait que le sujet soit pris en compte au plus haut niveau de l'État est une première victoire.

Yasmine Candau, présidente de l'association EndoFrance
Sur franceinfo Yasmine Candau, présidente de l'association EndoFrance salue ces annonces., estimant qu'elles permettent "de rendre visible, de faciliter le parcours de soin pour toutes les personnes atteintes d'endométriose. Cela va faciliter leur orientation et surtout leur assurer une prise en charge par des médecins qui connaissent la maladie et ça, c'est extrêmement important". Selon elle, le fait que le sujet soit "pris en compte" au "plus haut niveau de l'État" est "une première victoire". 

D'autres militantes engagées sur l'aide aux femmes atteintes d'endométriose regrettent néammoins qu'aucun budget n'ait été annoncé officiellement. La présidence de la République n'a pas souhaité donner le montant de l’enveloppe qui sera allouée à ces centres d'expertise annoncés, ni s’engager sur un calendrier précis.


A quand un traitement définitif contre l'endométriose ?
Cette maladie, sur laquelle les connaissances restent lacunaires, est liée à la présence de cellules d'origine utérine en dehors de l'utérus, qui réagissent aux hormones lors des cycles menstruels. Parfois asymptomatique, elle peut aussi se manifester par des règles abondantes et de violentes douleurs.

"Si la physiopathologie de l’endométriose n’est pas univoque et fait intervenir de nombreuses hypothèses (métaplasie, induction, métastatique, immunologique, génétique, épigénétique et environnementale, cellules souches…), il est impossible de comprendre cette maladie sans prendre en compte la théorie de la régurgitation dite « théorie de l’implantation ». Lors de la menstruation, sous l’effet des contractions utérines, une partie du sang est régurgité dans les trompes pour arriver dans la cavité abdomino-pelvienne. Cette théorie expliquerait la majorité des atteintes d’endométriose". (source endofrance.org)

"L’endométriose est ainsi responsable de douleurs pelviennes invalidantes et aussi, dans certains cas, d’infertilité. Ces symptômes ont un impact majeur sur la qualité de vie des personnes atteintes avec un retentissement important sur leur vie personnelle et conjugale mais également professionnelle et sociale". (Extrait de l’introduction du Professeur Charles Chapron dans Les idées reçues sur l’endométriose – Février 2020 – Editions le Cavalier bleu, ndlr).

Aujourd'hui, les femmes souffrant d'endométriose n'en guérissent pas car "il n'existe pas de traitement curatif définitif", comme le rappelle Yasmine Candau. 

La 18e semaine européenne de prévention et d'information sur l'endométriose se tiendra du 7 au 13 mars 2022. Chaque année des grandes marches et évènements sont organisés dans de nombreux pays, sous le nom de "million woman march for endometriosis". La date choisie est en principe le dernier samedi de mars. 
Initiée aux Etats-Unis en 2014 et présente dans plus de 60 pays, l’EndoMarch a pour but de mieux faire connaître l’endométriose, qui touche 180 millions de femmes dans le monde, avec une estimation de 2,1 et 4,2 millions en France.​

 
Pour toutes les infos autour des évènements sur l'endométriose, rdv sur le site endomarch.fr

A lire aussi dans Terriennes : 
►Endométriose : on en parle enfin à mots ouverts
►Que faire contre l'endométriose, une maladie encore mal connue ?
►L'endométriose: une maladie féminine taboue
TerriennesIsabelle Mourgere
 
Avec AFP
 Mise à jour 13.01.2022 à 14:51
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Covid-19 : les médecins recommandent l'allaitement maternel

20 Janvier 2022, 03:08am

Publié par hugo

 Covid-19 : les médecins recommandent l'allaitement maternel
Une jeune maman en train d'allaiter sa fille, dans une zone isolée réservée aux mères atteintes de la COVID-19, dans une maternité de Lima, au Pérou, le jeudi 30 juillet 2020. Les experts de santé recommandent l'allaitement maternel même en cas de contamination, avec les gestes barrière. 
Une jeune maman en train d'allaiter sa fille, dans une zone isolée réservée aux mères atteintes de la COVID-19, dans une maternité de Lima, au Pérou, le jeudi 30 juillet 2020. Les experts de santé recommandent l'allaitement maternel même en cas de contamination, avec les gestes barrière. 
©AP Photo/Rodrigo Abd
Une jeune maman en train d'allaiter sa fille, dans une zone isolée réservée aux mères atteintes de la COVID-19, dans une maternité de Lima, au Pérou, le jeudi 30 juillet 2020. Les experts de santé recommandent l'allaitement maternel même en cas de contamination, avec les gestes barrière. Une étude médicale espagnole recommande l'allaitement même en cas de contamination de Covid-19. 
15 JUIN 2021
 Mise à jour 18.01.2022 à 12:23 par 
TerriennesIsabelle Mourgere
L'Organisation mondiale de la Santé recommande que les mères ayant un diagnostic présumé ou confirmé de COVID-19 et qui allaitent leur bébé continuent de le faire, en portant un masque. A ce jour, aucune trace de virus n'a été détecté dans le lait maternel, qui serait au contraire vecteur d'anticorps. Et en cas d'infection cette fois du bébé, le lait maternel lui permettra de renforcer son système immunitaire. 
Puis-je continuer mon allaitement si je suis contaminée par le Covid-19 ? Est-ce que je risque de transmettre le virus à mon bébé ? Est-ce que c’est dangereux pour lui ? Les bénéfices apportés par le lait maternel sont-ils diminués ? Autant de questions que peuvent légitimement se poser toutes les mamans du monde depuis le début de la crise sanitaire il y a deux ans. 

Il n'y a aucune contre-indication, au contraire, répond l’Organisation Mondiale de la Santé considérant que les bienfaits du lait maternel demeurent essentiels. Evidemment, il s'agit pour les mamans de respecter toutes les précautions nécessaires : port du masque pendant l'allaitement, lavage régulier des mains etc. Si la maman est trop impactée par les symptômes de la COVID, il lui est recommandé de tirer son lait. Une baisse de lactation peut se produire pendant l'infection, là aussi, le repos est le meilleur moyen de permettre à la mère de poursuivre à un moment ou un autre l'allaitement. 

Quand aux vaccins contre la COVID-19, ils sont recommandés pour les mères en bonnes santé qui allaitent ou tirent leur lait.

Il est aussi fortement conseillé de continuer d’allaiter même si le bébé tombe malade qu’il ait contracté la COVID-19 ou une autre maladie.

Pas de traces de virus dans le lait maternel
L’allaitement fait depuis toujours l’objet de nombreuses croyances. On lui prête bien des vertus - pas toujours vérifiées - culpabilisant à tort celles qui font le choix de ne pas allaiter. L'apparition de la pandémie de Covid-19 a logiquement poussé nombre de scientifiques à s'interroger sur la capacité du lait maternel à transmettre le virus de la mère à l'enfant, mais aussi sur ses éventuels bienfaits immunitaires.

(Re)lire >L'allaitement, c'est bon pour les bébés, les mamans et l'économie. Paraît-il...

Depuis le début de la crise pandémique, les recherches et les études sur le lait maternel se sont multipliées. A ce jour, aucune transmission du virus de la COVID-19 par le lait maternel et l'allaitement n'a été observée. D'avis général, les experts estiment que le lait maternel œuvre au renforcement du système immunitaire, et qu'il est essentiel pour aider à combattre virus, maladies et autres bactéries.

Concernant la transmission du virus, la réponse des récentes études est négative. 
L'étude espagnole "MilkCorona", diligentée par le Conseil supérieur de la recherche scientifique espagnol, en collaboration avec un hôpital universitaire de Valence, conclut qu'aucun des échantillons de lait maternel analysés ne contenait de traces de l'ARN du coronavirus.

Il est important de recommander l'allaitement maternel de façon systématique dans tous les cas où la mère a peu ou pas de symptômes.

Cecilia Martínez Costa (service de pédiatrie, Hôpital Clínico de Valence)
En revanche, ces mêmes échantillons contenaient les anticorps développés par la mère. "Ce qui suggère que le lait maternel est un vecteur de transmission d'anticorps", explique María Carmen Collado, chercheuse chargée du projet. Ces résultats soulignent "qu'il est important de recommander l'allaitement maternel de façon systématique dans tous les cas où la mère a peu ou pas de symptômes", estime Cecilia Martínez Costa, du service de pédiatrie de l'hôpital Clínico de Valence.

Cette étude a aussi analysé la présence d'anticorps dans le lait maternel de 75 femmes vaccinées avec les sérums de Pfizer, Moderna et AstraZeneca, et montré que tous les échantillons contenaient des anticorps à des niveaux variant selon les vaccins, ajoute le communiqué.

L'étude a également montré que le lait de femmes ayant reçu une dose de vaccin après avoir contracté le virus et celui de femmes ayant reçu les deux doses d'un vaccin sans avoir jamais attrapé le Covid contenaient le même niveau d'anticorps.


Lait maternel, vaccin et immunité...
Ces constats rejoignent les résultats d'une précédente étude menée aux Etats-Unis, selon laquelle l’infection par le COVID-19 chez la mère ne doit pas être un obstacle à l’allaitement. Au-delà d'une transmission possible d’immunité naturelle chez les mères qui allaitent, la vaccination anti-COVID-19 pourrait également fournir une protection au bébé. Les pédiatres de l'Université de Washington révèlent, dans le Journal of Obstetrics and Gynecology (AJOG), une augmentation majeure des anticorps COVID-19 dans le lait maternel après la vaccination.

Cette étude pilote a été menée auprès de cinq mères, qui ont fourni des échantillons de lait maternel après avoir reçu deux doses du vaccin Pfizer-BioNTech. Les chercheurs ont suivi les niveaux d'anticorps COVID-19 dans le lait maternel à partir d’une mesure précédant la première injection et, sur une base hebdomadaire, pendant 80 jours après la vaccination. Les bébés des participantes étaient âgés d'un mois à 24 mois. Pour évaluer la réponse immunitaire dans le lait maternel, les chercheurs ont surveillé les niveaux des immunoglobulines IgA et IgG, les anticorps déployés par le système immunitaire pour combattre les infections chez les bébés. Les résultats confirment que le lait maternel contient des taux élevés d'anticorps IgA et IgG immédiatement après la première dose de vaccin, les deux anticorps atteignant des niveaux "immuno-significatifs" dans le lait maternel, dans les 14 à 20 jours suivant la première vaccination.

Cette réponse immunitaire apparaît stable durant les trois mois de suivi de l’étude, précise l’autrice principale, la Dr Jeannie Kelly, professeure d'obstétrique et de gynécologie : "Les niveaux d'anticorps étaient même plus élevés à la fin de l’étude, donc la protection transmise par le lait maternel dure sans doute encore plus longtemps... L’étude est ainsi la première à montrer que les anticorps COVID-19 persistent dans le lait maternel pendant des mois après la vaccination de la mère", ajoute-t-elle.


Encourager l'allaitement, selon l'OMS
Dès juin 2020, l'Organisation mondiale de la santé (OMS) encourageait les mères infectées par le coronavirus à continuer, pour celles qui le désiraient, à allaiter. "Nous savons que les enfants courent un risque relativement faible de Covid-19, mais qu'ils sont à risque élevé face à de nombreuses autres maladies et affections que l'allaitement maternel empêche", a déclaré le directeur général de l'OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus.

"Sur la base de la transmission par contacts familiaux, on estime que les décès de nourrissons dus à la COVID19, dans les pays à faibles et moyens revenus, pourraient se situer entre 1 800 et 2 800, si les mères concernées allaitent, écrivent les experts de l'OMS. En revanche, si les mères infectées par le SARS-CoV-2 devaient être séparées de leurs enfants ou arrêter d'allaiter, on estime que la mortalité infantile serait comprise entre 134 000 et 273 000", ajoute le rapport.


Selon l'Agence européenne du médicament, "aucun risque n’est attendu en cas d’allaitement. La décision concernant l’utilisation du vaccin chez les femmes enceintes doit être prise en étroite consultation avec un professionnel de santé après examen des bénéfices et des risques". En France, la Haute autorité de santé estime qu'"Il n’y a pas d’effet attendu chez le nourrisson et l’enfant allaité par une femme vaccinée. La vaccination chez la femme allaitante est donc possible".

Allaiter, entre bienfaits et injonction
En septembre dernier, des chercheurs chinois de Beijing estimaient que le coronavirus était sensible à certaines protéines antivirales bien connues dans le lait maternel, telles que la lactoferrine. "Le lait maternel empêcherait toute propagation du virus", selon Tong Yigang, professeur de l’université de Beijing. Les chercheurs affirmaient avoir trouvé des anticorps dans le lait maternel capable d’agir efficacement contre la maladie. "En chauffant le lait à 90 degrés pendant une dizaine de minutes, on rend néammoins inactive la protéine de lactosérum, ce qui fait chuter le taux de protection contre le coronavirus à moins de 20%". Aucune autre étude n'est venue depuis confirmer ces constats, la prudence s'impose donc... 
 

Des banques de lait maternel permettent aux mères de faire bénéficier de leur surplus de lait à des bébés nés prématurément. Il leur est administré après avoir été pasteurisé et congelé.
Des banques de lait maternel permettent aux mères de faire bénéficier de leur surplus de lait à des bébés nés prématurément. Il leur est administré après avoir été pasteurisé et congelé.
©DR
Une composition unique

La composition qualitative du lait maternel humain est spécifique. Au niveau calorique, il est proche du lait de vache (entre 67 et 69 pour le lait maternel et 70/Kcal par déci pour le lait de vache). Sa teneur en glucides est en revanche plus élevée, tandis qu’elle est plus faible en protéines et à peu près équivalente en lipides. Il est par ailleurs composé de 87% d’eau, comblant à lui seul les besoins hydriques du bébé.

Le premier lait (du 1er au 5e jour), appelé colostrum, est très riche en anticorps. Le lait de transition s’enrichit en nutriments. Le lait mature (dès le 15e jour) évolue au fil du temps, participant à la protection de la santé de l’enfant. 

L’Organisation mondiale de la santé recommande l’allaitement exclusif du nourrisson jusqu’à l’âge de six mois, puis en complément d’une alimentation adaptée à l’âge de l’enfant jusqu’à ses deux ans au moins. 

(Source planetesante.ch)
En France, une femme sur trois choisit de ne pas allaiter son nourrisson, et résiste ainsi à l'effet d'une mode, née aux Etats-Unis de l'allaitement pour toutes. Si certains bienfaits que l'on prête au lait maternel - stimulation du système immunitaire de l'enfant ou prévention du cancer du sein chez les mamans allaitantes - ont été démontrés par les scientifiques, d'autres vertus - comme celle de rendre les enfants plus intelligents - n'ont jamais été vérifiées et ne restent que des légendes.

En 2016, une campagne de l'UNICEF avait fait polémique. Le slogan affirmait que l’allaitement stimulait non seulement la santé d’un enfant, mais aussi son QI (Quotient Intellectuel), ses performances scolaires et son revenu à l’âge adulte ! La campage citait une étude de mars 2015 du Lancet Global Health. Les auteurs y évoquaient des "liens" entre allaitement et développement de l’intelligence "à confirmer "... L’aspect culpabilisant des messages portés par cette campagne avait choqué et ses arguments jugés contraires aux droits des femmes. Un rappel néammoins : dans certains pays, les femmes n'ont pas le droit d'allaiter en public... 

Si le lait maternel possède bel et bien des propriétés incomparables pour les bébés et les mamans, ce geste reste avant tout un choix des mères et non, à l'heure du Covid, un remède miracle.
 

A retrouver dans Terriennes :
>Coronavirus : les femmes plus résistantes que les hommes?
>Grands prématurés : "Le Covid-19 révèle l’ignorance des besoins des tout-petits"
>Au Chili, allaiter en public ne peut se faire... que dans un bar topless
>Allaitement maternel : chacun(e) son combat
>L'allaitement, c'est bon pour les bébés, les mamans et l'économie. Paraît-il...
>"Octobre rose" au Sénégal : dépistage et prise en charge des cancers du sein
>#EggHeadChallenge : afficher "sa tête d'oeuf" contre le cancer
>Rosemary, agente de santé bénévole au Kenya : un engagement intact face à la Covid-19
>Journée mondiale de la santé : les étudiantes infirmières face au COVID-19, leur première crise sanitaire
TerriennesIsabelle Mourgere
 Mise à jour 18.01.2022 à 12:23
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Vers un centre de jour pour les femmes sans-abri et mal logées à Bruxelles ?

16 Janvier 2022, 15:30pm

Publié par hugo

Vers un centre de jour pour les femmes sans-abri et mal logées à Bruxelles ? 
Camille Wernaers pour Les Grenades
 Publié le jeudi 13 janvier 2022 à 15h50
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"Effrayant". C’est avec cet adjectif que Cindy résume ses quatre années dans la rue, sans logement.  "À l’école, on ne vous apprend pas ce que vous pouvez faire si vous vous retrouvez à la rue. Alors, j’y suis arrivée avec mon sac à dos sans savoir comment m’en sortir. Avant, j’avais eu une vie stable avec un travail, j’élevais mon fils. Ensuite, je suis devenue alcoolique et puis sans-abri avec mon compagnon de l’époque, qui s’est avéré être un homme violent et toxicomane. J’étais fragile psychologiquement. J’ai fini par me séparer de lui et heureusement, j’ai été prise en amitié par des anciens de la rue, des hommes qui y étaient depuis 10 ans. Cela m’a un peu protégée. Parce que c’est un milieu très masculin. Beaucoup de femmes tombent dans la drogue ou se mettent en couple face aux violences qu’elles subissent. Moi-même, je suis restée en couple presque en permanence durant ces quatre ans", relate-t-elle.

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Cindy a passé du temps dans des centres d’accueil mais elle a surtout dormi dehors dans des tentes. Selon elle, ces centres ne sont pas adaptés à un public féminin. "Que ce soit les centres de jour ou de nuit, j’ai l’impression que rien n’était fait pour les femmes. Nous étions prises dans la majorité masculine et les centres ne s’adaptent pas à la minorité. Je ne leur jette pas la pierre, ce n’est pas facile et ils ont peu de moyens financiers. Par exemple, dans un des centres ici à Charleroi, il y a 25 lits pour les hommes et trois pour les femmes à un autre étage. Pendant tout un temps, la douche à cet étage ne fonctionnait pas et on a dû parlementer avec l’éducateur pour essayer de prendre notre douche à l’étage des hommes. Ils ont refusé. Ils ont préféré nous empêcher de prendre une douche plutôt que de mettre un éducateur quelques minutes devant la douche des hommes pour nous protéger."

"Un autre centre de nuit accueille les femmes seules ou les femmes et hommes avec enfants. Il n’y a que 11 lits, il est donc vite saturé. Quand cela arrive, ils appellent le deuxième centre pour savoir s’il y a de place et nous redirige vers celui-là, qui se trouve de l’autre côté de Charleroi ! On doit traverser à pied toute la ville tard le soir, ce n’est vraiment pas idéal, ils pourraient trouver une autre solution", explique-t-elle. Elle déplore également le contenu des ateliers qui y sont organisés : "Une ou deux fois par an, il y a des ateliers bien-être, en résumé ce sont des ateliers maquillage et des étudiantes en coiffure viennent nous coiffer… moi, je dors sous tente, ou plutôt je ne dors pas car on dort très mal dans la rue, la dernière chose dont j’ai envie c’est de me faire maquiller ou coiffer. Les dons de vêtements que l’on recevait n’étaient pas adaptés non plus. On y trouvait des talons et des mini-jupes ! Comme si on allait porter ça… les gens ne se rendent pas vraiment compte."

Des tampons et des conseils
Cindy s’est souvent rendue dans les locaux d’Espace P à Charleroi, une asbl qui accompagne les travailleuses du sexe. "Même si je n’étais pas prostituée, j’y étais accueillie à bras ouverts. Elles me donnaient des tampons et aussi des conseils. On étaient solidaires. Ce sont les femmes les plus gentilles que j’ai rencontrées dans ma vie. Vous imaginez demander un tampon dans un centre : une salle où 25 hommes sont assis en train de boire un café ? On chuchote notre demande, presque comme si on cherchait de la drogue [Rires]. Cela ne devrait pas être un secret." En Belgique, l'association BruZelle distribue des protections menstruelles aux femmes précaires. En cinq ans, les bénévoles ont distribué 1.200.000 serviettes menstruelles gratuitement sur l’ensemble du pays.

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"Notre corps, c’est notre monnaie d’échange dans la rue parce que tout un tas d’hommes profitent de la précarité des femmes. Il m’est souvent arrivé de me faire aborder par des hommes qui me proposaient de me réchauffer dans leur voiture ou de venir prendre un bain chez eux. Ils avaient bien entendu une idée derrière la tête et, parfois, j’ai accepté de les accompagner. J’ai eu la chance de ne jamais subir de violences", témoigne-t-elle.

Ils ont préféré nous empêcher de prendre une douche plutôt que de mettre un éducateur quelques minutes devant la douche des hommes pour nous protéger

Cindy est finalement sortie de la rue en 2019 avec l’aide d’Housing First, une association qui vise l'insertion sociale des personnes sans-abri les plus fragiles (qui ont un long parcours de vie en rue et des problématiques de santé physique ou mentale et/ou d'assuétude), en leur trouvant d’abord un logement. Une équipe accompagne ensuite le ou la locataire. "Ils m’ont sauvé la vie", résume Cindy. "J’étais surendettée, ils m’ont aidée pour les démarches administratives. Mais ils viennent aussi juste boire un café avec moi ou ils apportent un gâteau le jour de ton anniversaire quand ils savent que tu restes seule." Aujourd’hui, Cindy continue à rester en contact étroit avec les personnes sans-abri, elle conseille aussi bénévolement les travailleurs et travailleuses du secteur en tant qu’experte du vécu et paire-aidante.

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Et cette expertise a été mobilisée dans le rapport que l’asbl L’Ilot publie ce 13 janvier avec le soutien d’Equal.Brussels. Alors que les températures sont glaciales dans notre pays - et qu’un homme sans-abri est décédé d’hypothermie le 11 janvier-, l’association a présenté ce jour les constats et recommandations d’une recherche-action sur la question du sans-abrisme au féminin au sein de la Commission social-santé de l’ARCCC au Parlement bruxellois.

"Nous avons rassemblé des associations du secteur sans abrisme (Diogènes, DoucheFlux et L’Ilot) et des associations féministes (Vie Féminine pour leurs connaissances sur la précarité au féminin et L’Université des Femmes qui avait déjà organisé deux colloques sur le sans-abrisme au féminin). Nous avons aussi invité des académiciennes qui travaillent sur ce sujet au sein de ce comité de pilotage. À côté de cela, nous avons rassemblé des expertes du vécu, dont Cindy, car on ne voulait pas uniquement d’un savoir académicien ou de terrain mais aussi un savoir d’expérience, venant de femmes qui ont vécu dans la rue", précise Ariane Dierickx, la directrice de L’Ilot. "Avoir impliqué les femmes concernées dès le début du processus, c’est quelque chose de très important. Elles ont créé des liens entre elles", observe Élodie Blogie, chargée de projets au sein de L’Ilot qui a rédigé le rapport.

Parmi les constats de cette recherche-action : la sous-estimation du nombre de femmes sans-abri. "Selon les dénombrements de Bruss’Help, il y aurait 21 % de femmes sans-abri. C’est déjà beaucoup mais le chiffre est très certainement plus élevé car il y a un sans-abrisme caché. Les femmes sans abri développent des stratégies d’évitements face aux violences de la rue, elles vont dormir une nuit dans une voiture, puis chez des proches, etc. Elles fréquentent moins les lieux d’hébergement traditionnels, on estime que 9 personnes sur 10 dans les centres d’accueil sont des hommes. Cela veut dire qu’elles font plutôt appel au réseau informel qu’au réseau formel, ce qui a des conséquences sur la détérioration de leur situation administrative et augmente le non-recours à leurs droits. Et puis, même dans la rue, elles se fondent dans la masse, elles marchent par exemple, elles ne restent pas à un seul endroit." Ce qui complique leur dénombrement. "Avec d’autres méthodes comme celle de la Fondation Roi Baudouin par exemple, on monte à 30 % de femmes sans-abri dans certaines villes. C’est déjà un premier signe que les chiffres pourraient être sous-estimés", souligne Ariane Diericx.

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Le visage féminin de la précarité
La Fédération européenne d’associations nationales travaillant avec les sans-abri (FEANTSA) a élaboré la typologie ETHOS qui s’intéresse à l’exclusion liée au logement en tant que processus (et non pas un phénomène statique) qui concerne beaucoup de personnes à différents moments de leur vie et qui intègre également les personnes "en risque" de sans-abrisme. "Si on ajoutait ce type de population dans les chiffres du sans-abrisme, la proportion de femmes exploserait !", réagit la directrice de L’Ilot.

Car dans les problématiques de mal logement et de logement insalubre, on retrouve évidemment des personnes précaires. En Belgique, selon les chiffres de Statbel pour 2019, 70% des personnes en situation de pauvreté individuelle sont des femmes. " Il est important de parler de pauvreté individuelle parce qu’on prend souvent les chiffres du ménage, qui cachent la pauvreté féminine. On sait aussi que les familles monoparentales sont plus pauvres, dans 83% des cas, ces ménages sont en réalité composés d’une femme seule avec un ou plusieurs enfant(s). On sait que les personnes âgées sont précaires, il s’agit principalement de femmes avec des petites pensions. On constate donc que la pauvreté à un visage féminin, il n’est pas logique qu’au tout dernier échelon de l’exclusion, le sans-abrisme, les chiffres s’inversent et qu’il y ait plus d’hommes", continue-t-elle.

Nous nous sommes même rendu compte qu’il y avait une méconnaissance et une méfiance envers le féminisme, le secteur n’est pas à l’aise avec certaines terminologies par exemple. Du coup, il n’y a pas de curiosité et on ne va pas chercher l’expertise là où elle existe

Un autre constat de la recherche est le parcours de violences subi par ces femmes avant et pendant leur survie dans la rue. "Des études ont bien montré les situations de violences conjugales et familiales que vivent ces femmes (et ces enfants), qui sont accentuées par leur parcours dans la rue. Il y a une omniprésence des violences sexuelles. Pour les éviter, certaines "se masculinisent" ou ne se lavent plus. Elles vont aussi chercher la protection d’hommes, ce qui n’est pas gratuit, nous avons constaté ce lien clair entre mal logement, sans-abrisme et prostitution", souligne Ariane Dierickx. "Et certaines catégories de la population sont plus exposées que d’autres, je pense aux femmes migrantes ou aux femmes transgenres." Dans les centres d'accueil mixtes, les femmes qui ont vécu des situations familiales violentes ont parfois du mal à se retrouver avec d’autres hommes.

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Main dans la main
Face à ces violences et ces spécificités du sans-abrisme au féminin, les professionnel·les sont bien souvent démuni·es. Ainsi, le CPVS (Centre de prise en charge des violences sexuelles, intégré au centre pluridisciplinaire "320, Rue Haute") observe qu’une part non négligeable de son public est composée de personnes très précarisées, voire sans-abri. Ces profils arrivent généralement via d’autres associations, via les services de police, ou en ambulance.

Le centre l’admet : l’offre proposée n’est pas adaptée. "Notre modèle n’est pas adapté à la prise en charge de ces personnes : c’est un modèle très centré sur la personne, qui vise à l’accompagner pendant plusieurs mois. Les femmes sans abri, elles reviennent pour des nouveaux faits à chaque fois, mais elles n’acceptent pas le suivi. […] Elles ne rentrent pas dans les cases, c’est difficile de mettre en place un lien. Souvent la violence sexuelle, ce n’est pas leur demande, c’est presque le cadet de leurs soucis. […] On ressent beaucoup d’impuissance, parce qu’on n’a pas un dispositif qui tient compte de leurs besoins spécifiques. Leur demande, c’est d’avoir de la nourriture, ou de pouvoir dormir deux heures. Nous, on est là, avec le frottis, etc. […] Pour le moment, on bricole, mais je n’ai pas l’impression que ça fonctionne très bien ", témoigne le Centre dans le rapport. 

"Dans le secteur du sans-abrisme, il n’y a pas d’expertise féministe. En travaillant sur le sujet, nous nous sommes même rendu compte qu’il y avait une méconnaissance et une méfiance envers le féminisme, le secteur n’est pas à l’aise avec certaines terminologies par exemple. Du coup, il n’y a pas de curiosité et on ne va pas chercher l’expertise là où elle existe. C’est dommage car de nombreuses thématiques pourraient être portées main dans la main par le secteur du sans-abrisme et celui des droits des femmes, notamment au sujet des dominations croisées", explique Ariane Dierickx.

Souvent la violence sexuelle, ce n’est pas leur demande, c’est presque le cadet de leurs soucis. […] On ressent beaucoup d’impuissance, parce qu’on n’a pas un dispositif qui tient compte de leurs besoins spécifiques. Leur demande, c’est d’avoir de la nourriture, ou de pouvoir dormir deux heures

Le secteur du sans-abrisme, comme bien d’autres secteurs du soin, concentre un grand nombre de travailleuses qui subissent elles aussi des violences sexistes. "Comment gérer le sexisme des hommes ? Nous, on le subit déjà comme travailleuses. […] Ce sont parfois des choses ancrées depuis très longtemps. […] C’est aussi de la drague lourde, des attouchements, quelqu’un qui m’a embrassée dans le cou. Des réflexions sur les habits, des “tu me provoques parce que tu as mangé une carotte comme ça”. Parfois les regards. Nous, on n’ose pas s’habiller comme on veut par peur du regard des autres. Comme travailleuses, c’est d’autant plus difficile qu’il y a une volonté de créer du lien. […] Quand il y a eu beaucoup de de problèmes de sexisme, on a fait une campagne. On avait mis des images choc, ça a permis de discuter, on a sanctionné aussi. Pour le moment, on a un certain équilibre, mais c’est précaire", confie une travailleuse dans le rapport.

"Ce sont des femmes, des travailleuses sociales engagées, qui doivent venir en "aide" à d’autres personnes victimes de ce système, elles doivent les accompagner. Mais les victimes peuvent devenir bourreaux. Et c’est difficile de dénoncer cela, il y a plutôt un refoulement des violences", indique Ariane Dierickx.

Un lieu d’accueil pour les femmes
Devant ces constats, L’Ilot fournit toute une série de recommandations, dont deux principales : former les professionel·les du secteur du sans-abrisme aux spécificités du sans-abrisme au féminin et créer un lieu d’accueil bas seuil pour les femmes. Il n’existe pas de tel lieu à Bruxelles. Ariane Dierickx en rêve déjà : "Ce serait un espace sécurisant pour les femmes sans-abri qui répondent à leurs besoins avec des équipes formées sur ces questions. On pourra les sortir de l’urgence mais aussi travailler, dans un deuxième temps, sur leur autonomisation en fonction de leurs demandes."

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De son côté, le ministre bruxellois de la Santé et des Affaires Sociales Alain Maron (Ecolo) explique aux Grenades s'intéresser de près au sans-abrisme au féminin. "À plusieurs reprises, j’ai déclaré qu’il me paraissait opportun de créer un lieu d’accueil de jour réservé aux femmes. Des moyens ont d’ailleurs été dégagés pour créer ce lieu dès 2022. En parallèle, nous avons renforcé et allons encore renforcer les dispositifs qui accueillent et accompagnent des femmes, qu’elles soient accompagnées ou non d’enfants", précise-t-il.

Plus concrètement, le ministre souligne qu’une maison d’accueil à destination de femmes victimes de violence sera inaugurée en 2022 ; qu’une maison d’accueil pour parents solo (majoritairement des femmes) a été ouverte en juillet 2021 et que la capacité d’accompagnement d’Housing First (notamment à destination des femmes) a été renforcée fortement depuis 2020 et le sera encore en 2022 et suivantes. Par ailleurs, dans les capacités d’accueil à l’hôtel, les femmes et familles ont été prises en compte et la capacité d’accueil d’urgence prévoit depuis 2020 un accueil pour les femmes (non-mixte).

Ajoutons que les femmes en situation de migration peuvent être hébergées en non-mixité par la Sister's House et qu'en décembre dernier s'est ouvert le premier centre d’accueil pour demandeurs et demandeuses d’asile LGBTQIA+ en Belgique.

"Notre travail à nous en 2022 sera de trouver ce lieu, qui doit répondre à un certain nombre de critères. On espère qu’il pourrait être mis à disposition par les autorités publiques pour que l’on n’ait pas à louer ou acheter de bâtiment. Et il faudra aussi trouver du financement structurel pour les équipes afin qu’elles puissent travailler sereinement… bref, on va continuer à retrousser nos manches !", sourit quant à elle Ariane Dierickx. 

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Le cycle menstruel est bien rallongé après un vaccin contre le Covid mais de manière non significative

13 Janvier 2022, 10:23am

Publié par hugo

Le cycle menstruel est bien rallongé après un vaccin contre le Covid mais de manière non significative
  
AFP
 Publié le vendredi 07 janvier 2022 à 06h43
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Juste après avoir reçu un vaccin contre le Covid-19, le cycle menstruel des femmes, soit la période séparant le premier jour de deux règles, est rallongé de moins d’une journée en moyenne, un effet non grave et qui apparaît comme temporaire, selon une nouvelle étude parue jeudi.

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La durée des règles elles-mêmes n’est pas affectée par la vaccination, selon ces travaux menés aux Etats-Unis sur près de 4000 femmes.

Cette étude doit notamment permettre de rassurer celles ayant constaté des changements dans leur cycle après une injection de vaccin. Elle permettra aussi de pouvoir opposer des données claires et solides - les premières sur la question - aux peurs et fausses affirmations ayant circulé sur les réseaux sociaux.

Les résultats "sont très rassurants", a déclaré à l’AFP Alison Edelman, auteure principale de l’étude et professeure d’obstétrique et de gynécologie à l’Oregon Health & Science University.

Pas de règles plus longues
"Nous ne trouvons pas de changement cliniquement significatif dans la durée du cycle menstruel associé à la vaccination contre le Covid-19", pose également l’étude, financée par les Instituts nationaux de santé (NIH) et publiée dans la revue Obstetrics & Gynecology.

Tout changement de durée inférieur à huit jours est classé comme normal par la Fédération internationale de gynécologie et d’obstétrique, rappelle-t-elle.

Si un cycle s’étend généralement sur environ 28 jours, cette durée varie en effet d’une femme à l’autre, mais aussi chez une femme au cours de sa vie. La durée peut par exemple changer lors de périodes de stress.

Pour leurs travaux, les scientifiques ont analysé les données remplies par des femmes de 18 à 45 ans, et n’utilisant pas de contraception, sur une application servant à surveiller ses cycles (par exemple pour connaître ses périodes de fécondité), validée par l’Agence américaine des médicaments.

Ils ont étudié la durée des cycles de quelque 2400 personnes vaccinées -- en majorité avec Pfizer (55%), mais aussi avec Moderna (35%) et Johnson & Johnson (7%).

1500 personnes non vaccinées ont également été incluses dans l’étude comme point de comparaison.

Six cycles consécutifs ont été étudiés pour toutes les participantes, mais pour le premier groupe, une injection de vaccin était reçue durant le quatrième cycle.

Systèmes interconnectés
Résultats : entre les trois premiers cycles et le quatrième, une augmentation de durée a bien été constatée dans le groupe vacciné, mais de moins d’une journée (0,64 jour).

Pour le cycle au cours duquel était reçue la deuxième dose (le cinquième pour la majorité des participantes), l’augmentation était un peu plus prononcée, mais toujours de moins d’une journée en moyenne (0,79).

A quoi est dû ce changement ?
"Nous savons que les systèmes immunitaire et reproductif sont interconnectés", explique Alison Edelman.

Or les vaccins créent une réponse immunitaire forte. Cette réponse affecte l’axe hypothalamique hypophyso-ovarien, que la spécialiste décrit comme "l’autoroute de la communication entre le cerveau, les ovaires et l’utérus".

Cet axe aide à réguler le cycle menstruel, ce pourquoi la chercheuse lui donne aussi le surnom d'"horloge corporelle".

Avec la vaccination, "vous libérez des protéines appelées cytokines, dont nous savons par d’autres maladies qu’elles peuvent dérégler cette horloge corporelle", explique-t-elle.

Le changement semble par ailleurs plus prononcé lorsque la vaccination est réalisée "tôt dans la phase folliculaire" (débutant au premier jour des règles et allant jusqu’au moment de l’ovulation).

En effet, en isolant les personnes ayant reçu les deux injections de Pfizer ou de Moderna lors de leur quatrième cycle - et non sur deux cycles différents -, l’augmentation de la durée du cycle était cette fois de deux jours.

"Les individus ayant reçu deux doses de vaccin contre le Covid-19 au sein d’un même cycle semblent expérimenter une variation plus longue dans la durée de leur cycle, mais temporaire", détaillent les auteurs de l’étude.

Chez ces personnes, au sixième cycle, la durée était de nouveau peu ou prou semblable à celle des trois premiers (le changement n’étant plus que de 0,17 jour).

Les scientifiques espèrent avoir rassemblé très prochainement davantage de données sur les cycles suivants pour confirmer ce retour à la normale. Ils collectent également des données au niveau mondial, afin de pouvoir différencier les effets de plusieurs vaccins.

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