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Soudan : l'excision est désormais un crime passible de trois ans de prison , femmes, violences , viol , sexes

12 Juillet 2020, 06:38am

Publié par hugo

 Soudan : l'excision est désormais un crime passible de trois ans de prison
Le Conseil souverain, formé de civils dont des femmes et de militaires, a approuvé cette loi pénalisant cette pratique "qui porte atteinte à la dignité de la femme".

Deux femmes marchent à Khartoum, la capitale du Soudan, le 5 mai 2020.Deux femmes marchent à Khartoum, la capitale du Soudan, le 5 mai 2020. (ASHRAF SHAZLY / AFP)
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franceinfo avec AFP
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Mis à jour le 11/07/2020 | 14:30
publié le 11/07/2020 | 13:09

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Un tournant historique pour les Soudanaises. Le Conseil souverain, la plus haute instance du pouvoir au Soudan, a approuvé vendredi 10 juillet une loi pénalisant l'excision, une mutilation sexuelle pratiquée sur les femmes, toujours très répandue dans le pays. L'annonce a été faite dans un communiqué par le ministère de la Justice. "La mutilation des organes génitaux de la femme est désormais considérée comme un crime" et "toute personne qui y a recours sera condamnée à une peine allant jusqu'à trois ans de prison", selon le texte de loi amendé. La clinique ou l'endroit où a eu lieu l'excision risquent également d'être fermés.

Sur Twitter, le Premier ministre soudanais, Abdallah Hamdok, a salué "un important pas sur la voie de la réforme judiciaire, et de la réalisation du slogan de la révolution -liberté, paix et justice". Les autorités vont "réviser les lois et procéder à des amendements pour pallier les failles dans le système judiciaire", a-t-il ajouté.

Cette annonce intervient plus d'un an après la chute du régime d'Omar el-Béchir, sous la pression d'une révolte populaire. Les femmes soudanaises ont elles-mêmes joué un rôle de premier plan dans cette révolte ayant débouché à la formation d'un gouvernement de transition vers un pouvoir civil. Omar el-Béchir avait écarté en 2015 un projet de loi contre l'excision, c’est-à-dire l'ablation de tout ou d'une partie des organes génitaux externes à des fins non médicales. Au Soudan, l'excision, pouvant conduire à la mort, est encore vue comme un "rite de passage". Selon les Nations unies, près de neuf femmes sur 10 l'ont subie. 

A LIRE AUSSI


https://www.francetvinfo.fr/monde/afrique/soudan/soudan-l-excision-est-desormais-penalisee-par-la-loi_4042617.html

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Ségur de la santé, remaniement... Le "8h30 franceinfo" de Clémentine Autain , sante , economie

10 Juillet 2020, 03:56am

Publié par hugo

 
Ségur de la santé, remaniement... Le "8h30 franceinfo" de Clémentine Autain
La députée LFI de Seine-Saint-Denis était l'invité du "8h30 franceinfo", mercredi 8 juillet 2020. 


 

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franceinfo
Radio France
Mis à jour le 08/07/2020 | 10:21
publié le 08/07/2020 | 10:21

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Clémentine Autain, députée la France insoumise de Seine-Saint-Denis, était l\'invité du \"8h30 franceinfo\", mercredi 8 juillet 2020. Clémentine Autain, députée la France insoumise de Seine-Saint-Denis, était l'invité du "8h30 franceinfo", mercredi 8 juillet 2020.  (FRANCEINFO / RADIOFRANCE)
Clémentine Autain, députée la France insoumise de Seine-Saint-Denis, était l'invité du "8h30 franceinfo", mercredi 8 juillet 2020. "Ségur de la santé", remaniement... Elle répond aux questions de Nicolas Teillard et Jean-François Achilli. 

"15 milliards" pour le personnel soignant
Jean Castex a annoncé mardi 7 juillet une rallonge de plus d'un milliard d'euros pour les salaires des soignants lors d'une réunion avec les syndicats, soit au total une enveloppe de 7,5 milliards d'euros. "C'est une goutte d'eau dans un océan de mépris vis-à-vis des personnels soignants", réagit Clémentine Autain. "Il faut immédiatement passer au moins à 15 milliards", estime-t-elle. 

Pour Clémentine Autain, il y a urgence. "Il faut embaucher, ouvrir des lits, améliorer les conditions de travail des personnels et les augmenter. Ça, ça vaut bien le double de ce qui est mis sur la table", juge la députée de Seine-Saint-Denis. 

"La crédibilité pour lutter contre les violences faites aux femmes est entachée"
Pour Clémentine Autain, "vous ne pouvez pas dire" que la lutte contre les violences faites aux femmes "est la grande cause du quinquennat et nommer à l'Intérieur Gérald Darmanin", visé par une plainte pour viol et harcèlement sexuel. "La crédibilité pour lutter contre les violences faites aux femmes est entachée" après la nomination de Gérald Darmanin et celle d'Éric Dupond-Moretti, estime la députée. 

Quant à Éric Dupond-Moretti, "Quand on prend la question des femmes, il n'y est pas allé de main morte. Dans l'affaire de Georges Tron [accusé de viol et d'agressions sexuelles par son ex-adjointe], les arguments qu'il a avancés à chaque fois sont quand même très violents à l'égard des victimes. Il ne comprend pas la spécificité des violences faites aux femmes", assure Clémentine Autain.

Retrouvez l'intégralité du "8h30 franceinfo" du mercredi 8 juillet 2020 :
A LIRE AUSSI


https://www.francetvinfo.fr/replay-radio/8h30-fauvelle-dely/segur-de-la-sante-remaniement-le-8h30franceinfo-de-clementine-autain_4019815.html

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Règles : 5 manières de briser ce sujet (encore trop) tabou, femmes , sante,

6 Juillet 2020, 21:38pm

Publié par hugo

 Règles : 5 manières de briser ce sujet (encore trop) tabou
À l'occasion de la diffusion du documentaire "Règles, la fin d'un tabou ?" sur Téva vendredi 3 juillet, voici plusieurs idées pour faire des menstruations un sujet comme les autres.
Les règles, un tabou sociétal qu'il est important de faire tomber
Les règles, un tabou sociétal qu'il est important de faire tomber
Crédit : Erol Ahmed
Marie Zafimehy 
Marie Zafimehy 
et Emeline Ferry
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PUBLIÉ LE 03/07/2020 À 06:01
Qui n'a jamais parlé de "ragnagnas" pour désigner les règles ? C'est pour libérer la parole autour de ce sujet que Téva diffuse vendredi 3 juillet le documentaire Règles : la fin d'un tabou ? Au programme : démystifier les menstruations et démêler le vrai du faux pour vivre son cycle sereinement.

PROPOSÉ PAR PIQUADRO.COM
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Le tabou des règles est bien un réel enjeu de société. En 2017, des scientifiques ont montré à quel point la "culture du silence" autour des menstruations pouvait avoir de graves conséquences sur la vie des filles à travers le monde. Au-delà de ces problématiques particulièrement importantes, les femmes, en France et ailleurs, sont élevées avec cette idée que leur flux menstruel est "sale", "dégoûtant" et "honteux". 

Il est urgent de briser cette vision négative des règles, de se les réapproprier en s'éduquant ou en allant piocher ici et là toutes les sources possibles qui vous aideront à casser les préjugés.

1. Des livres pour tout comprendre aux règles
"Alors non je ne 'tâche' pas la chaise de sang quand j'ai mes règles, je la décore vite fait." C'est une des nombreuses punchlines humoristiques dont regorge le compte Instagram @Jemenbatsleclito. Créé en 2018 par Camille, une ancienne cheffe cuisinière devenue influenceuse, il est suivi aujourd'hui par plus de 650.000 personnes. Un succès que l'on peut retrouver en librairie : Je m'en bats le clito (éditions Kiwi, 2019) est désormais un ouvrage illustré et préfacé par la comédienne Noémie De Lattre.


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Depuis quelques années, les règles sont devenues un sujet féministe. "Il n'y a rien de plus normal que d'avoir ses règles", expliquait Taous Merakchi (plus connue sous le nom de Jack Parker) à RTL Girls au mois de mai. Elle a d'abord lancé un blog dédié au sujet, Passion Menstrues, avant d'écrire un livre, Le Grand mystère des règles, publié chez Flammarion (2017). Son objectif : faire de la pédagogie. "On a tendance à penser naïvement que notre génération est plus éclairée, mais c'est totalement faux", raconte l'auteure qui brise le tabou et veut aider les jeunes filles à mieux vivre leurs premières règles. 

Accompagner les ados, c'est aussi ce que souhaitent Élise Thiébaut et Mirion Malle. Avec leur ouvrage Les Règles... quelle aventure ! (2017) publié chez La ville brûle, la journaliste et la dessinatrice veulent dédramatiser "les règles, les ragnagnas ou les machins" qui arrivent une fois par mois. Un livre à mettre entre les mains de toutes les jeunes filles ! Élise Thiébaut est également l'auteure de l'ouvrage pédagogique Ceci est mon sang.

Pour aller plus loin et tout comprendre du tabou qui s'est construit au fil des siècles, l'ouvrage de Camille Emmanuelle se veut drôle et instructif. Dans Sang tabou (aux éditions La Musardine), la journaliste, experte des questions de sexualité et de féminisme, retrace l'histoire des règles et démonte tous les préjugés.

2. L'art pour dédramatiser
On connaissait déjà les œuvres de la poétesse Rupi Kaur. Son compte Instagram, suivi par plus de 4 millions de personnes, regroupe poèmes sur la féminité et photos intimes, comme des autoportraits où elle interroge le tabou autour des règles. 

On découvre de nouvelles artistes engagées, qui n'hésitent pas à aborder le thème des menstruations dans leurs œuvres. La dessinatrice Ariella Elovic s'amuse à représenter des femmes qui ont marqué l'histoire, assises sur la cuvette des toilettes alors qu'elles ont leurs règles. 


Jeanne d'Arc, Rosa Parks, Frida Kahlo, Nina Simone, Cléopâtre... L'artiste américaine met en scène ces héroïnes pour montrer qu'avoir ses règles n'est pas un problème, mais un phénomène naturel. "Je voulais trouver un moyen de dire la vérité sur les femmes : que nous avons toutes nos règles et que cela ne nous rend pas moins productives, fiables ou respectables", explique la dessinatrice dans une interview à Buzzfeed. 

"Designer menstruelle". Voilà comment se définit l'artiste Jen Lewis. Son projet "Beauty in Blood" est une série de photographies où elle sublime son sang menstruel. Une façon de casser les préjugés et "élever les consciences sur les différents problèmes liés aux règles", raconte-t-elle à Konbini pour présenter ses macrophotographies fascinantes et intimes.


Sur Instagram, plusieurs comptes d'illustrations célèbrent aussi les règles. Comme son nom l'indique, @menstrugram publie des photos représentant des tâches rouges qui rappellent le sang, tout en montrant le caractère artistique que ces formes irrégulières peuvent incarner. Dans la même veine, le compte @ça_va_saigner, publie des séries de clichés dédiés aux règles. Culottes tâchées, protections hygiéniques imbibées, corps couverts de sang... Les règles deviennent un objet artistique... et politique !

3. Des outils pour s'entraider
Les règles concernent une très grande majorité de femmes, parfois des hommes trans, pendant près de la moitié de leur vie. Alors pour vivre ce phénomène plus sereinement, autant se serrer les coudes. Plusieurs initiatives font appel à la sororité et à l'entraide entre filles.

Qui n'a jamais été demander un tampon ou une serviette à une collègue en chuchotant discrètement ? Pour éviter ce genre de situation, plusieurs femmes ont eu une idée aussi simple que positive : elles mettent des protections hygiéniques à disposition dans les toilettes de leur lieu de travail pour que chaque personne qui en a besoin puisse se servir. Et pour faire connaître cette initiative à leurs collègues, elles la partagent avec le hashtag #tamponclub.

A tiny speck of sunshine on this stupid day.. someone added to our #tamponclub ! pic.twitter.com/QKuMlLK8DL

— #ffb300 #000 (@blaaaat) 9 novembre 2016
Pour les adeptes de la cup, le collectif Clean Your Cup a créé une carte des endroits où l'on peut vider et nettoyer sa coupe menstruelle en toute sérénité. Elle est hébergée sur la plateforme collaborative Cyclique, fondée par Fanny Godebarge, qui se définit comme une "activiste menstruelle". "C'est un site où tout le monde peut publier des textes pour parler des règles, de ses enjeux de santé et de société", explique-t-elle à RTL.fr.

Sur la plateforme, on peut trouver des témoignages, des portraits des articles d'actualité sur le thème des menstruations. "C'est un espace où tout le monde peut s'exprimer et lire sur ce sujet", ajoute celle qui est à l'origine de ce nouveau média inclusif. "Cela s'adresse aux femmes, mais pas seulement. On veut aussi parler aux hommes, aux pères de famille, aux profs", insiste Fanny Godebarge. "L'idée, c'est de trouver des informations, des conseils et de la bienveillance".

Pour aider les plus démunies enfin, il existe l'association Règles Élémentaires qui collecte des tampons et serviettes à destination des femmes sans-abris et mal-logées. Il existe plusieurs points de collectes à travers la France. L'association s'est d'ailleurs associée à Camille du compte Instagram @Jemenbatsleclito pour le "Red Friday" : 60 heures dédiées à la collecte de protection hygiénique à destination des femmes touchées par la précarité menstruelle. Un événement que raconte en détail Règles, la fin d'un sujet tabou ?.

4. Une formation, pour mieux se connaître
"On l'appelle parfois "la mauvaise période du mois". Mais pour mieux la vivre, il faut comprendre le phénomène. C'est ce que propose de faire Gaëlle Baldassari. Passionnée de biologie depuis toute petite, cette coach a créé "Kiffe ton cycle", une méthode et une formation pour "permettre aux femmes de renouer avec leur cycle menstruel et mieux appréhender son fonctionnement". 

"Le cycle menstruel, ce n'est pas seulement avoir ses règles une fois par mois.  c'est un processus où il se passe plein de choses", explique la coach à RTL Girls. Pour mieux comprendre, elle a imaginé une métaphore entre le cycle et la pratique du surf.

"Il y a 4 grandes étapes", développe-t-elle. "D'abord, une période où on prend son élan, on va très vite, on est très active. Puis, on se lève sur la planche, on rayonne. Cela correspond au moment de l'ovulation". Troisième étape : la descente d'hormones, qu'elle compare au moment où "on descend dans le tube de la vague, où on se sent plus ballottée". Enfin, la période des règles arrive. "On se pose sur la planche, on se repose", ajoute la coach.


Gaëlle Baldassari explique pourquoi il est important de comprendre son cycle menstruel.
Une façon de mieux comprendre son fonctionnement physiologique et d'apprendre à le gérer, selon la coach, qui estime que "les femmes doivent se réapproprier leur cycle". "Mais chaque femme est différente et peut vivre ces périodes différemment", souligne Gaëlle Baldassari.

5. Des sources pour mieux s'informer
Trente minutes, c'est le peu de temps qu'il faut pour faire le tour du sujet de façon ludique grâce au documentaire 28 jours, disponible gratuitement sur Youtube. Réalisé par Angèle Marrey, Justine Courtot et Myriam Attia, il aborde tous les sujets allant des symptômes pré-menstruels à l'histoire des règles selon les époques et les croyances, en passant par le tabou du sexe pendant les règles et les douleurs ressenties pendant les menstruations. 

Sur Netflix le court-métrage Les Règles de notre liberté raconte le combat des femmes rurales indiennes stigmatisées chaque mois lors de leurs menstruations, et contraintes de se fabriquer leurs propres protections hygiéniques. En 2019, ce film réalisé par Rayka Zehtabchi a reçu l'Oscar du meilleur court-métrage documentaire.

Si vous êtes plutôt adepte des podcasts, La Menstruelle, a le même objectif : informer sur les menstruations tout en dédramatisant le sujet. Ce podcast est animé par six femmes et sort tous les mois, le jour de la pleine lune. 

LA RÉDACTION VOUS RECOMMANDE


https://www.rtl.fr/girls/intime/regles-5-manieres-de-briser-ce-sujet-encore-trop-tabou-7800646186

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Fanny Robin : En Coloc avec l’endométriose, femmes , sante

4 Juillet 2020, 22:23pm

Publié par hugo

 3 JUILLET 2020
Culture \ Livres
Fanny Robin : En Coloc avec l’endométriose

Fanny Robin est atteinte d’endométriose. Une maladie qui touche une femme sur dix, loin d’être rare donc mais qui a longtemps été laissée dans l’ombre des maladies féminines. Aujourd’hui, alors que les prises de paroles sur l’endométriose se multiplient, les tabous qui l’entourent ne disparaissent pas et le vécu des femmes reste minimisé. Dans son livre En coloc avec l’endométriose, Fanny Robin partage son expérience, entre témoignage et conseils. Elle raconte comment elle doit combiner les souffrances liées à l’endométriose, les violences plurielles que cette maladie entraîne mais aussi les injonctions d’une société sur les règles et le corps des femmes.  

Le titre du livre peut faire sourire. L’endométriose est cette fameuse colocataire, cette personne avec qui vous devez à tout prix essayer de vous entendre. Fanny Robin parle d’une “ coloc un peu indésirable, elle est là tout le temps. Mais c’est moi qui paye le loyer ”. C’est aussi la manière de dire que cette maladie ne la définit pas. L’endométriose est une maladie avec laquelle elle doit vivre certes, mais qui ne doit pas la caractériser. 

L’endométriose est une maladie chronique causée par l’endomètre. Pendant les règles, c’est ce tissu, l’endomètre, qui saigne. Mais dans le cas de l’endométriose, il n’est pas détruit et entraîne des lésions ou kystes ovariens, provoquant de très grandes douleurs au moment des règles, mais pas uniquement. Maux de ventre, troubles digestifs et urinaires, règles hémorragiques et douloureuses, douleurs pendant les rapports sexuels… tous ces symptômes sont décrits, et vécus, par Fanny Robin. Ils l’obligent à prendre des précautions et la poussent à repenser certains aspects de sa vie, car les marques de l’endométriose s’immiscent au plus près de son quotidien. Dans son cercle d’ami·es, dans son couple, au travail… les répercussions de la maladie sont nombreuses et provoquent un stress plus ou moins constant avec lequel il faut s’accorder. “ J’apprends à vivre avec, à composer un quotidien pour que, malgré l’endométriose, je puisse avoir une vie épanouie. Cela a été salvateur de la considérer comme cette colocataire, mais je ne nie jamais la maladie ni la douleur. L’endométriose m’a permis de voir les choses différemment et elle a précipité certaines décisions et choix de vie ”. 

 Une maladie invisible, une errance médicale

En Coloc avec l’endométriose est un livre qui relate une histoire intime d’une maladie, d’une expérience personnelle. Comme le dit l’autrice, “ il y a autant d’endométriose qu’il y a de femmes ”. Néanmoins, certains aspects ne peuvent qu’entrer en résonance avec ce que vivent toutes ces femmes diagnostiquées. Ce qui surprend à la lecture, c’est le nombre de séjours à l’hôpital, de docteur·es, spécialistes et traitements qu’elle évoque. Les consultations s’enchaînent et se ressemblent, aucun traitement efficace n’existe réellement. Ou ceux qu’on lui propose s’accompagnent d’effets secondaires multiples et ingérables. C’est une véritable errance médicale que Fanny Robin expose, tant sur le sujet de l’endométriose que plus globalement sur la recherche concernant l’anatomie et les pathologies touchants des personnes aux attributs féminins. “ Quand on sait qu’on a su soigner les problèmes d’érection des hommes mais qu’on est encore incapable de soulager une femme qui souffre, il y a un souci ”.

L’endométriose est une maladie chronique qui met parfois des années avant d’être détectée chez certaines patientes. La société dans laquelle nous évoluons peine à comprendre et à croire les femmes qui souffrent, notamment durant leurs règles. “ C’est normal d’avoir mal pendant ses règles ”. Oui, mais non. Une femme ne devrait pas nécessairement souffrir pendant cette période mais surtout, les médecins devraient la croire lorsque cette douleur devient insupportable. Pour l’autrice, cette ignorance médicale s’explique : “ la médecine est le lieu d’une surreprésentation masculine. Tant que ce seront les hommes qui réfléchiront aux priorités de la recherche, il y aura un retard. L’endométriose est souvent associée à l’hystérie ou à une maladie psychiatrique parce que l’homme ne connaît pas le corps de la femme ”. Parce que l’endométriose, a contrario de certaines autres maladies chroniques, est une maladie invisible. Les symptômes sont intériorisés, ne reposant souvent que sur la douleur et le mal-être des femmes. La personne atteinte doit donc faire face aux douleurs qu’elle ressent mais aussi à l’incompréhension de son entourage, voire des soignant·es qui refusent de prendre en compte et d’accepter cette douleur. 

Des violences plurielles, entre grossophobie et violences gynécologiques  

Dans son livre, Fanny Robin évoque tout ce qui entoure cette maladie, les façons dont elle surgit dans son quotidien aux moyens d’essayer de diminuer la douleur, ses rendez-vous chez différent·es practicien·nes.  L’autrice explique que la pilule qu’on lui a prescrite lorsqu’elle était adolescente pour diminuer ses symptômes lui a fait prendre du poids, tout comme les différents traitements qu’elle essayera par la suite.  Dans son livre, elle parle de ce rapport au corps, un corps féminin qui ne répond pas aux aspirations de la société, et qui ne rentre pas dans les normes du corps mince comme exemple et modèle à suivre. “ Peu importe la forme du corps, nous devrions tou·tes êtres égales/égaux face à la prise en charge médicale ”. Mais cela n’a pas a été le cas, et Fanny Robin relate à plusieurs reprises les commentaires que se sont permis de faire les soignant·es vis à vis de son physique. Cette grossophobie fait partie des violences obstétricales et gynécologiques qu’elle a dû supporter. Alors que la grossophobie est davantage de l’ordre de la violence verbale et psychologique, l’autrice partage aussi des expériences plus douloureuses de prises en charge désastreuses, de remises en question de ses symptômes et de consultations brutales. 

Et puis il y a la question de la maternité, de la pression d’une société qui ne détache pas la femme de son rôle à procréer. Les manifestations de l’endométriose peuvent avoir de lourds impacts sur la fertilité, être enceinte devient alors compliqué et le risque de fausse couche est élevé. Fanny Robin raconte son chemin vers la maternité, entre envie, perte et désillusion : “ l’endométriose m’a obligée à me détacher d’un schéma familial que j’avais idéalisé, voire normalisé ”. 

Parler de l’endométriose, un acte engagé et militant

La parole sur l’endométriose s’étend, notamment sur les réseaux sociaux, et les témoignages comme celui de Fanny Robin trouvent leur place et permettent d’avoir une meilleure connaissance de cette maladie. Et c’est grâce au travail de toutes ces personnes qui osent parler et partager leurs expériences sur un sujet que la société juge encore tabou, que les choses ont commencé à changer, et les mentalités à évoluer. En Coloc avec l’endométriose  parle des règles ouvertement, évoque des violences orchestrées par le corps médical et démonte les stéréotypes liés au corps en prônant le body positive. Ce livre est un véritable outil de militantisme car parler de l’intime pour les femmes ne peut être qu’un acte engagé et militant pour l’égalité femmes/hommes. C’est aussi ce que démontre le compte Instagram que tient l’autrice @chere.endométriose. Un endroit de partages, d‘écoutes, un safe place comme le fournit si bien ce réseau social aujourd’hui. “ Sur Instagram, j’y trouve une communauté extrêmement bienveillante qui souhaite soulever des montagnes ”. C’est une plateforme qui permet de s’éduquer, mais aussi d’y trouver des réponses. Fanny Robin explique qu’elle a beaucoup échangé avec de jeunes adolescentes, “ je suis flattée qu’elles viennent me poser leurs questions mais en même temps je me dis que c’est parce qu’elles n’osent pas en parler avec leurs parents ou l’infirmière scolaire. Il y a un très gros travail de sensibilisation à faire ”. 

Le chemin pour l’égalité et la reconnaissance de l’endométriose est encore long. La prise en charge doit être meilleure, les femmes doivent pourvoir se sentir soutenues et écoutées sans que leurs paroles soient constamment remises en question. C’est un important travail de pédagogie et d’éducation, notamment sur les questions de l’éducation à la sexualité et de meilleure connaissance de l’anatomie féminine, qui doit être mis en place et appliquer, et ce à tout les échelons de la société. 

Marie Tremblay 50-50 Magazine

Fanny Robin En coloc avec l’endométriose. Cohabiter avec cette indésirable Ed Kiwi 2020

Voir aussi : Carte interactive sur les violences obstétricales pendant la pandémie de Covid-19 en France. 

Lire des témoignages : L’endométriose, la maladie de l’ombre


https://www.50-50magazine.fr/2020/07/03/fanny-robin-en-coloc-avec-lendometriose/

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Présidentielle en Pologne : l'IVG, un droit menacé, femmes, sante,

30 Juin 2020, 08:13am

Publié par hugo

 TERRIENNES
Le droit à l'avortement dans la tourmenteCovid-19 : femmes en première ligne
Présidentielle en Pologne : l'IVG, un droit menacé
Manifestation pour défendre l'avortement en Pologne
Manifestation pour défendre l'avortement en Pologne
@APimages
30 AVR 2020
 Mise à jour 28.06.2020 à 12:27 par 
TerriennesIsabelle Soler
Jour d'élection présidentielle en Pologne. Il y a deux mois, une proposition de loi avait suscité un tollé, même en plein confinement: le texte entendait durcir encore les restrictions au droit à l'avortement. Finalement, le Parlement polonais, dominé par les conservateurs nationalistes de Droit et Justice (PiS), avait écarté cette éventualité. Provisoirement, seulement, puisque la proposition de loi est renvoyée en commission. 

 
Il étaient 365 députés polonais à voter contre le passage immédiat au vote de cette proposition présentée par "Stop Avortement", un lobby proche de l'extrême droite dirigé par Kaja Godek, militante pro-vie et ancienne candidate aux élections européennes. La proposition avait recueilli l'appui de quelque 830 000 signataires, ce qui, pour la loi polonaise, autorisait sa présentation au Parlement, le quota des 100 000 signatures nécessaires étant largement dépassé. 

Je signerai la loi interdisant l'avortement eugénique, avant tout pour supprimer le droit de tuer des enfants atteints du syndrome de Down.

Andrzej Duda, chef de l'État polonais

Le président Andrzej Duda brigue son deuxième mandat lors de l'élection qui a été reportée à ce 28 juin. Et si ce projet était adopté par le Parlement, a-t-il récemment déclaré, il le signerait "certainement" : "Je signerai la loi interdisant l'avortement eugénique, avant tout pour supprimer le droit de tuer des enfants atteints du syndrome de Down (trisomie 21, ndlr)." 

Andrzej Duda en campagne électorale, février 2020 à Varsovie.©
Andrzej Duda en campagne électorale, février 2020 à Varsovie.©
©APimages/Czarek Sokolowski
Rejeté pour l'heure par la Diète, le texte vise à interdire l'un des cas d'avortement encore légalement autorisés : en cas de graves malformations de l'embryon. Pour ses partisans, il a pour but d'empêcher l'IVG lorsque des examens prénataux révèlent que l'enfant à naître risque d'être trisomique. S'il est adopté, ne resteront autorisés que l'avortement en cas de danger de mort pour la femme enceinte et en cas de grossesse résultant d'un viol ou d'un inceste.
"Mon vagin, c'est mon affaire"
Le 16 avril, date d'examen du projet, plusieurs dizaines de personnes dont de nombreuses femmes s'étaient rassemblées à proximité de la Chambre à l'appel du mouvement "Grève nationale des femmes". Bravant l'interdiction de rassemblement due  à la pandémie de Covid-19, les protestataires brandissaient des banderoles et des panneaux aux slogans sans ambiguïté : "Grève des personnes avec un utérus", "Mon vagin c'est mon affaire", "Rejeter le projet de Godek" ou encore "Bas les pattes de mon corps".
 
Manifestante pro-ivg près de la Diète à Varsovie, en Pologne, le 15 avril 2020.
Manifestante pro-ivg près de la Diète à Varsovie, en Pologne, le 15 avril 2020.
©APimages/Czarek Sokolowski
Ce n'est pas une première pour ces Polonaises déterminées : en 2016, déjà, elles avaient occupé la rue pour faire valoir leur droit à disposer de leur corps et à choisir le moment de leur maternité. Selon des associations, il y aurait près de 150 000 avortements clandestins en Pologne, avec tous les risques sanitaires et létaux qu'ils comportent. Sans compter les femmes qui vont avorter  à l'étranger.

La commissaire du Conseil de l'Europe pour les droits de l'Homme, Dunja Mijatovic, a critiqué il y a quelques jours, le 14 avril, les deux textes à l'étude. "Comme presque toutes les interruptions légales de grossesse pratiquées aujourd'hui en Pologne tombent dans cette catégorie (malformations congénitales), cette loi, si elle est adoptée, aboutira à interdire virtuellement l'avortement, affectant sérieusement les droits et la sécurité des femmes dans ce pays", a-t-elle déclaré.

Vincent Berne
@vincent_b
 · 14 avr. 2020
En réponse à @vincent_b
"N'oubliez jamais qu'il suffira d'une crise politique, économique ou religieuse pour que les droits des femmes soient remis en question. Ces droits ne sont jamais acquis. Vous devrez rester vigilantes votre vie durant." - Simone de Beauvoir


Vincent Berne
@vincent_b
La commissaire du Conseil de l'Europe pour les droits de l'homme, @Dunja_Mijatovic, a critiqué les deux textes à l'étude. "Comme presque toutes les interruptions légales de grossesse pratiquées aujourd'hui en Pologne tombent dans cette catégorie (malformations congénitales)...

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22:53 - 14 avr. 2020
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Après une visite en Pologne en Mars 2019, la Bosnienne Dunja Mijatovic avait rédigé un rapport alarmiste, déclarant notamment : «Les autorités polonaises doivent en urgence adopter la législation nécessaire pour assurer l'accessibilité en pratique aux services légaux d'avortement». Un an plus tard, les plus radicaux de la très catholique Pologne récidivent.
 
Dunja Mijatovic dans un camp de réfugiés près de Bihac, en Bosnie, le 3 décembre 2019.
Dunja Mijatovic dans un camp de réfugiés près de Bihac, en Bosnie, le 3 décembre 2019.
©AP Photo/Darko Bandic
Un droit fragile et menacé à travers le monde
Le droit à l'avortement reste fragile ailleurs aussi dans le monde. Fin octobre 2019, l'Irlande du Nord après des années d'opposition, a fini par voter pour. Membre de l'Union européenne, Malte continue de l'interdire totalement, à comme une quinzaine de pays à travers la planète, souvent sous la pression des Eglises et/ou des conservateurs et des mouvements citoyens pro-vie : Congo, Egypte, Gabon, Guinée-Bissau, Madagascar, Mauritanie, République démocratique du Congo, Sénégal en Afrique ; Honduras, Nicaragua, Surinam, Haïti et République dominicaine en Amérique ; Philippines et Laos en Asie; Palaos en Océanie.
 
Mississipi : activistes anti-avortement
Mississipi : activistes anti-avortement
@APimages
Aux Etats-Unis, où l'avortement a été légalisé en 1973, certains Etats font pression pour rayer l'IVG des droits acquis. Et le lobbying pro-choice a gagné du terrain depuis l'élection de Donald Trump, en 2016.

C'est le cas du Texas, Etat républicain du Sud, qui demandait la possibilité d'interdire les IVG pendant la pandémie de coronavirus. Des défenseurs du droit à l'avortement ont réussi à contrer cette demande mi-avril 2020, en faisant annuler par une autre Cour un recours adressé à la Cour suprême des Etats-Unis. Saisie, la Cour fédérale d'appel de la Nouvelle-Orléans a dit non :  les avortements médicamenteux ne rentreront pas dans la liste des "opérations non urgentes" interdites pendant la crise.
Un camouflet pour les autorités du Texas mais aussi pour d'autres Etats conservateurs comme l'Alabama ou l'Oklahoma qui avaient décidé d'interdire toutes les IVG pour réserver les lits d'hôpitaux et les équipements de protection aux malades du Covid-19 et à leurs soignants.
 
Appliquer cette décision aux avortements médicamenteux semble indiquer qu'il s'agit d'un prétexte et n'a pas de réel lien avec la crise sanitaire.

James Dennis, juge à la Cour d'appel de la Nouvelle-Orléans
Appliquer cette décision "aux avortements médicamenteux bien qu'ils ne soient apparemment pas concernés semble indiquer qu'il s'agit d'un prétexte et n'a pas de réel lien avec la crise sanitaire", a estimé le juge James Dennis de la Cour d'appel fédérale de La Nouvelle-Orléans.

Suite à ce jugement, le cinquième dans ce dossier, les défenseurs du droit à l'avortement ont retiré mardi un recours adressé à la plus haute juridiction du pays, devenu caduc, même si les avortements chirurgicaux restent en partie interdits au Texas. 

Une preuve de plus du clivage sur l'avortement prévalant aux Etats-Unis, près de cinquante ans après la légalisation de l'avortement par la Cour suprême : d'un côté, les Etats côtiers garantissant un accès relativement aisé à l'IVG ; de l'autre, les Etats de la Bible Belt, la fameuse "ceinture" conservatrice et religieuse du Sud et du Centre qui, multipliant les législations restrictives, ont poussé de nombreuses cliniques à fermer leurs portes.

Le droit à l'avortement reste un combat. Selon les chiffres du planning familial français datant de 2018, une femme meurt toutes les 9 minutes d'un avortement clandestin quelque part dans le monde. 225 millions d'entre elles sont dépourvues d'accès à la contraception et 300 000 meurent de complications liées à la grossesse et à l'accouchement.

A lire aussi dans Terriennes :

► États-Unis : la déferlante anti-avortement
► L'IVG au temps du Covid-19 : une urgence, toujours
► L'accès à l'avortement : un enjeu électoral au Canada
► Evelyn Hernandez acquittée mais l'avortement reste toujours un délit au Salvador
► Salvador : Imelda Cortez jugée pour "tentative d'avortement" a été acquittée
► Prix Simone de Beauvoir 2019 : la Salvadorienne Sara Garcia Gross récompensée pour son combat en faveur du droit à l'avortement
► Argentine : les militantes pro-avortement relancent le débat pour la présidentielle
► Avortement et lutte contre le harcèlement : les Argentines sur tous les fronts

TerriennesIsabelle Soler
 Mise à jour 28.06.2020 à 12:27
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https://information.tv5monde.com/terriennes/l-ivg-un-droit-menace-par-le-covid-en-pologne-et-ailleurs-357115

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Sommet du cycle menstruel : l'autonomie gynécologique, mieux se connaitre pour mieux se soigner, femmes, sante

29 Juin 2020, 23:25pm

Publié par hugo

 TERRIENNES
Sexe, genre et féminismeSanté des femmes
Sommet du cycle menstruel : l'autonomie gynécologique, mieux se connaitre pour mieux se soigner
Objectif du sommet Kiffe ton cycle : redonner aux femmes le "gynéco power", autrement dit leur permettre de découvrir des solutions concrètes à leur problèmes et les aider à être plus en phase avec leur corps.
Objectif du sommet Kiffe ton cycle : redonner aux femmes le "gynéco power", autrement dit leur permettre de découvrir des solutions concrètes à leur problèmes et les aider à être plus en phase avec leur corps.
©ingrid bailleul
26 JUIN 2020
 Mise à jour 26.06.2020 à 15:04 par 
TerriennesIsabelle Mourgere
Pour la quatrième année consécutive, "Kiffe ton cycle" organise son sommet du Cycle menstruel. Au menu cette année : l'autonomie gynécologique. Via une vingtaine de conférences en ligne et autant d'expert.e.s, l'objectif est de permettre aux femmes de prendre en main leur santé, leur sexualité, bref (ré-)apprendre les bases qui auraient dû nous être enseignées à la maison ou à l'école. 
Redonner aux femmes le "gynéco power" ! Voilà le mot de guerre de cette 4ème édition du Sommet du Cycle Menstruel consacré à l’autonomie gynécologique.
 

©Kiffetoncycle
"Découverte de son bassin et son périnée", en passant par "La symptothermie"(méthode naturelle pour gérer la fertilité), ou encore "Flux libre instinctif" (ne pas mettre de protection hygiénique durant les menstruations), "L’éducation au plaisir féminin"... Du 28 juin au 4 juillet 2020, Kiffe ton cycle organise ce sommet 100% virtuel, 100% gratuit et 100% expert et propose au grand public et aux professionnel.le.s un programme de conférences menées par des spécialistes, avec pour mission d'offrir aux participant.e.s un tour d'horizon à 360° de l'autonomie gynécologique. Le but est affiché haut et clair : permettre aux femmes de découvrir des solutions concrètes à leur problèmes et les aider à être plus en phase avec leur corps.

En 2020, en France, la gynécologie reste un sujet tabou. Et pour l'organisatrice de ce sommet la question se pose en ces termes : si toutes les femmes ou presque savent ce qu’il faut faire lorsqu’elles ont un rhume, combien savent ce qui nécessite une visite chez le médecin et ce qu’elles peuvent gérer elles-mêmes lorsqu’elles ont de petits problèmes gynécologiques ? L'idée est donc d'apprendre au mieux le fonctionnement de son propre corps, et d'éviter de se retrouver de fait dans une situation de dépendance vis-à-vis des autres lorsqu’il s’agit de prendre soin d’elles. Consulter reste évidemment nécessaire, mais être plus autonome permet de gagner en confiance en soi et de mieux vivre ses problèmes du quotidien. Cela permet aussi de ne plus subir certaines choses qui peuvent être réglées ou atténuées et se retrouver face à un médecin qui vous lance "c’est comme ça, on ne peut rien y faire". 

Visiblement, beaucoup ont (trop) entendu cette phrase et ont envie de démontrer le contraire en toute autonomie : 13 000 participantes se sont inscrites au sommet. 

Entretien avec celle qui est à l'origine de cet évènement, Gaëlle Baldassari, consultante en psychologie du cycle menstruel et créatrice du site Kiffe ton Cycle.
 
Gaëlle Baldassari
Gaëlle Baldassari
©kiffetoncycle
Terriennes : L'autonomie gynécologique, c'est selon votre formule redonner aux femmes le "gynéco power", qu'entendez-vous par là ? 

Gaëlle Baldassari : Pour moi, c'est la malette de base qu'aurait dû recevoir toute jeune femme vers 15-16 ans, pour être en capacité de comprendre son corps, ce qu'elle est et pour chacun de nos petits maux du quotidien, pour la gestion de notre sphère intime en toute autonomie. 
Selon moi, il y a quelques outils indispensables. Par exemple, réussir à traduire les résultats d'analyse. Est-ce qu'il y a urgence ? Que faut-il faire ? Là, on a une gynécologue qui participe au sommet pour nous expliquer ce qu'il y a dans ces analyses de base et comment on doit réagir. Autre outil utile, la connaissance des plantes qui peuvent nous aider, c'est ce qu'on fait pour soigner nos petits rhumes, pourquoi ne pas le faire pour se soulager d'autres petits maux, sans contre indication évidemment. Par exemple concernant les mycoses récidivantes ou les règles trop abondantes, ces problématiques ne sont pas assez prises en compte aujourd'hui par les médecins, alors qu'il y a des solutions. Comprendre quand on ovule par exemple, ça aussi c'est essentiel, tout comme pouvoir se faire des auto-massages pour diminuer certaines douleurs, ce sont des gestes de base que nous voulons partager.

L'autonomie gynécologique, pour certains et certaines, c'est aussi laisser les femmes livrées à elles-mêmes, et cela pourrait comporter des risques ?
C'est une telle évidence ! Tou.te.s nos intervenant.e.s le rappellent systématiquement, il faut consulter et faire ses examens bien-sûr, on fait totalement confiance aux femmes qui savent ce qu'elles doivent faire. 

Difficile de parler de gynécologie sans évoquer le metoo sur les violences gynécologiques ?  
C'est certain, on a vu de nombreuses femmes, dont moi par exemple, qui ont pris conscience qu'elles avaient vécu des violences gynécologiques sans avoir jamais pu mettre de mots. Parce qu'il y avait une sorte de normalité de la relation différenciée entre médecin et patient. Même si ce sujet n'est pas au coeur du sommet, on peut aisément imaginer que lorsqu'on est plus confiante, on a plus de facilité à dire oui ou non lors d'un examen gynécologique. 

Selon vous, les femmes ne connaissent pas assez leur corps, mais ne faut-il pas s'adresser aux hommes aussi ? 
Moi j'ai tout de même envie de dire que ce sommet s'adresse en priorité aux femmes ! (rires) Car si on se connait, on est quand même plus en capacité de guider les hommes qui seraient amenés à entrer en contact avec notre corps ! C'est vrai que souvent les hommes viennent me voir pour me dire que ça les intéresse, génial ! Pour ce qui est des intervenants, il serait dommage de ne pas profiter des compétences de certains d'entre-eux. Par exemple, Pierre-Hugues Igonin, il est l'un des rares doctorants qui travaille sur le cycle menstruel. Nous sommes heureuses de l'accueillir et d'écouter le résultat de ses recherches. Nous avons aussi invité Fabien Piascio, diététicien-nutritionniste, il a écrit un livre notamment sur l'endométriose. Il s'est spécialisé dans la diététique des femmes. Du côté des participants, il y a surtout des praticiens et des médecins, bien souvent des personnes qui sont dans l'accompagnement des femmes venues à titres professionnel. Après, il y a aussi des couples qui regardent ensemble une partie des conférences. 

Vous vous battez depuis des années contre le tabou des règles, il existe encore ?
Cela reste un des plus grands tabous mondiaux ! Cela fait à peu près dix ans que ce sujet a commencé à être mis en lumière, mais je fais le pari que cela peut aller très vite malgré tout. Les jeunes qui sont élevés dans des familles qui ne sont plus dans ce tabou-là vont dès la génération suivante ne pas adopter ce tabou. 

Certains pays ont adopté un congé menstruel, vous êtes pour ? 
Pour moi, ce n'est pas une très bonne idée. Parce que déjà ce congé menstruel il pose un premier problème : celui de différencier les hommes et les femmes dans le monde du travail, donc s'il n'y a pas de compensation côté homme, et bien pour un employeur cela reste toujours plus facile d'employer un homme qu'une femme, et de justifier de nouveau ce différenciel de salaire qu'on arrive pas à réduire. Le deuxième problème, il concerne plus la question des douleurs durant cette période. Qu'est-ce-qui fait qu'on aurait besoin d'un congé menstruel ? C'est parce qu'on n'est pas en état d'aller au travail. Pour moi, c'est la société qui devrait prendre en charge cette situation comme infection longue durée, comme n'importe quelle problématique, par exemple quelqu'un qui ne peut travailler en raison de douleurs articulaires a droit à un arrêt de travail. Si c'est considéré comme une infection de longue durée, il n'a pas de jour de carence et c'est pris en charge par la société. Alors qu'aujourd'hui, les femmes qui souffrent d'endométriose ne sont pas prises en charge. Le problème est qu'on confond la physiologie du cycle et la pathologie du cycle. 
Ce serait bien que chacun sache qu'on peut un peu lever le pied pendant le cycle pour pouvoir se rattraper quelques jours plus tard, ça ne justifie pas de prendre un jour de congé par mois. En revanche, la pathologie du cycle devrait être prise en charge. Ce qui n'est pas du tout le cas. Cet amalgame est vraiment problématique pour les femmes car il amène à justifier nos différentiels qui n'ont pas lieu d'être, et de ne pas s'occuper des personnes qui souffrent d'une pathologie. 

 

A lire aussi dans Terriennes :
>Journée mondiale de l’hygiène menstruelle : les règles, entre tabou et sujet politique
>Enceinte à l'heure du Covid-19 : les gynécologues appellent à assouplir les règles de confinement
>#RespectezNosRègles : le sang menstruel s'affiche sur Instagram
>Les règles : un enjeu majeur d'éducation et de santé publique en Inde
>Tout sur les règles : dans "Chattologie", Klaire fait grr voit rouge
>"Ceci est mon sang", un livre d'Elise Thiébaut pulvérise le tabou des règles
>L'endométriose: une maladie féminine taboue
TerriennesIsabelle Mourgere
 Mise à jour 26.06.2020 à 15:04
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https://information.tv5monde.com/terriennes/sommet-du-cycle-menstruel-l-autonomie-gynecologique-mieux-se-connaitre-pour-mieux-se

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Épisode 3 : Le petit comprimé qui a changé la face du monde, une histoire scientifique de la pilule,sante,sexes,femmes,

26 Juin 2020, 20:10pm

Publié par hugo

Épisode 3 : Le petit comprimé qui a changé la face du monde, une histoire scientifique de la pilule
Réécouter Le sexe comme objet - Savoirs et sexualité (3/4) : Le petit comprimé qui a changé la face du monde, une histoire scientifique de la pilule
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À retrouver dans l'émission
LSD, LA SÉRIE DOCUMENTAIRE par Perrine Kervran

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L’histoire commence en 1950 à Manhattan. Margaret Sanger, légende du féminisme américain, pionnière du Birth Control et fondatrice des premières cliniques de planification familiale américaines rend visite au professeur Gregory Goodwin Pincus.

Pilule contraceptive 
Pilule contraceptive • Crédits : BSIP - Getty
Première diffusion : 14 février 2018

L’histoire commence en 1950 à Manhattan. Margaret Sanger, légende du féminisme américain, pionnière du Birth Control et fondatrice des premières cliniques de planification familiale américaines rend visite au professeur Gregory Goodwin Pincus. Biologiste à la réputation sulfureuse, il travaille sur la reproduction in vitro des lapins et les hormones sexuelles. C’est à lui, que Margaret Sanger demande de mettre au point un moyen de contraception peu onéreux, pratique et infaillible, de préférence une pilule. Pincus relève le défi.

Le mouvement français pour le planning familial est notamment porté par des médecins qui vont tester, promouvoir ce qu'ils appellent la contraception moderne. Pour eux, c'est très important d'opposer cette contraception moderne, scientifique, à la contraception passéiste, ou en tout cas obsolète qui est représenté par les pratiques les pratiques les plus répandus en France à ce moment-là : le coït interrompu ou l'abstinence périodique. (...) Progressivement, certains médecins qui sont membres du planning familial commence à prescrire la pilule contraceptive. Lorsque le débat autour de la pilule émerge en France, il y a déjà des consommatrices de pilule. 

Pour les premières à en bénéficier, c'est quelque chose de l'ordre de la pilule magique, ce petit comprimé qui en termine avec l'injonction à la maternité. Pour les deux générations suivantes, c'est un objet qui va devenir un accessoire du quotidien, cette petite plaquette qu'on emporte partout avec soi. Il faut associer cette conquête à l'autre conquête du moment qui est la révolution sexuelle. Camille Froidevaux-Metterie

Découverte du cocktail hormonal oestro-progestatif, mise sur la marché mondial, guerres idéologiques, crises sanitaires et tourbillons médiatiques, récit de l’épopée de ce médicament symbole jusqu’à sa remise en question par les nouveaux féminismes aujourd’hui. 

Avec : 

Jean-Paul Gaudillière, historien des Sciences 
Michèle Lachowsky, gynécologue 
Bibia Pavard, historienne 
Camille Froidevaux-Metterie, philosophe 
Alexandra Roux, doctorante en sociologie à l’Inserm
Mylène Rouzaud-Cornabas, doctorante en Santé Publique
Un documentaire de Delphine Saltel, réalisé par Vincent Decque


https://www.franceculture.fr/emissions/lsd-la-serie-documentaire/le-sexe-comme-objet-savoirs-et-sexualite-34-le-petit-comprime-qui-a-change-la-face-du-monde-une-0

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Cancer du sein : Etam lance une collection pour les femmes qui ont subi une mastectomie,femmes,sante

26 Juin 2020, 04:13am

Publié par hugo

 
 
Cancer du sein : Etam lance une collection pour les femmes qui ont subi une mastectomie
 
par Marius François19 juin 2020
La marque de lingerie innove et va proposer « Yes! », une collection dédiée aux femmes qui ont vécu une ablation du sein.

 

Près de 60 000 femmes sont diagnostiquées chaque année pour un cancer du sein, selon Santé publique France. Nombre d’entre elles subissent un traitement chirurgical : la mastectomie, un retrait d’une partie ou de la totalité du sein. Mais après, comment trouver des sous-vêtements adaptés ? Se voulant plus inclusive, la marque Etam a annoncé, dans un communiqué paru le 11 juin, la commercialisation de « Yes! », une nouvelle collection à destination des femmes ayant subi une mastectomie.

« Un oui, pour s’affranchir des limites que l’on s’impose, des diktats et des barrières mentales », se félicite la marque, qui veut proposer des sous-vêtements abordables à des femmes souvent oubliées par l’industrie de la lingerie. Soutiens-gorge, brassières et maillots de bain, Etam développe une collection sans armature avec des bas assortis. « Yes! » sera proposée à la vente à compter du 23 juin prochain.
Des outils pour aider les femmes à s’accepter et à se reconstruire
Des poches sont prévues pour accueillir des prothèses de tout type pour que les clientes puissent enfin avoir le choix. « Coton organique, microfibre éco-responsable et dentelles colorées et fleuries, les matières sont confortables douces et raffinées », affirme l’entreprise. Proposer une solution aux femmes qui le souhaitent peut aider à se reconstruire après une telle épreuve. « Ce n’est pas que je n’aime plus l’aspect de mon corps, c’est que je refuse que ce soit le mien », nous confiait Sarah, « Il m’a plantée et je veux me dissocier de lui. Pour moi, c’est un autre, un faible. Je refuse que cela vienne de moi, d’être responsable de ma propre chute ».

Si c’est avant tout un long processus psychologique, certains s’investissent pour que les femmes ayant subi une mastectomie puissent aller de l’avant. Alexia Cassar a fondé The Tétons Tattoo Shop et dessine en 3D les tétons disparus de ses clientes. « Le tatouage en lui même dure 30 minutes, mais on se voit une matinée entière. Tout le reste est de l’accompagnement, des conseils, on dédramatise, on boit un thé… », nous a-t-elle expliqué lorsque nous l’avons rencontrée.


https://www.neonmag.fr/cancer-du-sein-etam-lance-une-collection-pour-les-femmes-qui-ont-subi-une-mastectomie-556786.html

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Soutien-gorge anticancer Nichon.co surfe sur la tendance,femmes,sante,

24 Juin 2020, 18:56pm

Publié par hugo

Soutien-gorge anticancer Nichon.co surfe sur la tendance
Soutien-gorge anticancer Nichon.co surfe sur la tendance
Publié le : 13/06/2020 
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Comme d’autres avant lui, le site Nichon.co n’hésite pas à brandir de faux arguments pour vendre au prix fort des soutiens-gorges en provenance directe de Chine. Pour les clientes abusées, les recours sont limités.

 
Un nouveau gros bonnet a débarqué sur le marché porteur du soutien-gorge anticancer. Comme Seinsafe et d’autres avant lui, le site Nichon.co a la particularité de ne vendre qu’une unique référence, en l’occurrence un soutien-gorge « haut de gamme », conçu à partir de « dentelle de qualité soigneusement choisi [sic] » et « confectionnée par [des] artisans », un soutien-gorge qui assurerait « un vrai maintien de vos seins » et procurerait un « effet Push-up (mais pas trop) ». Surtout, comme celui de Seinsafe, le soutien-gorge de Nichon.co est « sans armatures » ce qui, selon les concepteurs du site, pourrait permettre de limiter les risques d’apparition du cancer du sein. D’ailleurs, pour en faire la promotion, Nichon.co n’a pas hésité à diffuser sur les réseaux sociaux une vidéo dénonçant les soi-disant « mensonges » de l’industrie du sous-vêtement qui persisterait à fabriquer des soutiens-gorges « pas sains pour les poitrines ». « Beaucoup d’expert [sic] et d’études s’accordent à dire que le port du soutien-gorge pourrait augmenter le risque de cancer du sein », affirme la vidéo, en prenant toutefois la précaution de rappeler que cette affirmation est « controversée ». En réalité, aucune étude sérieuse n’a jamais montré de surrisque lié à la présence d’armatures. La vidéo se poursuit en racontant comment deux jeunes femmes françaises auraient eu l’idée, en 2019, de créer le soutien-gorge Nichon « malgré les menaces de la part du lobby du sous-vêtement ».

visuel 1 visu site nichon.co 
Le soutien-gorge Nichon est vendu 29,90 € avec 50 % de réduction.
DES ALLÉGATIONS QUI SERVENT JUSTE À VENDRE
Si l’histoire est belle, la réalité est bien différente. Derrière ce site se cache en fait un jeune habitant de Saint-Étienne (42) qui a trouvé dans la vente de soutien-gorge sur Internet un bon moyen de gagner de l’argent sans trop s’embêter. Il s’appuie pour cela sur du dropshipping, un système de vente en ligne très en vogue qui lui permet de n’avoir ni stocks, ni fournisseurs, ni livraisons à gérer. Chaque commande qu’il engrange est directement traitée par un autre site basé en Chine. Alors pour s’assurer de généreux revenus, il n’hésite pas à user d’allégations trompeuses et de grosses ficelles marketing.

Sur le site Nichon.co, le prix du soutien-gorge a beau sembler intéressant (« 29,90 € au lieu de 59,90 € » en « Offre spéciale déconfinement »), il ne change jamais. Le compte à rebours censé annoncer la fin de la promotion est juste là pour inciter les clientes à commander vite. Quant aux affirmations selon lesquelles « 90 % des clientes ne portent plus de soutien-gorge à armatures après avoir essayé Nichon » ou que ce soutien-gorge a été « élu meilleur soutien-gorge sans armature en 2019 », elles sont difficiles à croire. Il en est de même pour les dizaines de témoignages d’acheteuses plus satisfaites les unes que les autres, qui dénotent avec les nombreux messages négatifs qui s’accumulent sur d’autres sites. Le jeune patron de la société, que nous avons réussi à joindre, reconnaît juste avoir rencontré quelques soucis de distribution liés notamment aux restrictions sanitaires et à un afflux soudain de commandes. Il nous a par ailleurs transmis une attestation semblant prouver qu’il a bel et bien fait un don à la Ligue contre le cancer du sein, comme promis sur la page d’accueil de son site. Nous n’avons pas eu de réponse à nos autres questions.

En règle générale, mieux vaut se méfier des arguments trop beaux pour être vrais, surtout quand le site ne vend qu’une unique référence. Il y a de fortes chances pour qu’il s’agisse de dropshipping. Dans ce cas, le client finit généralement par recevoir son produit, mais souvent très longtemps après la commande et avec une qualité qui est loin de celle qu’on lui avait promise. En cas de souci, il est en théorie possible de se tourner vers le marchand français. Malheureusement, en pratique, la plupart ne s’embarrassent pas de leurs obligations légales, notamment en matière de rétractation, de mise en œuvre de la garantie ou de service après-vente. Quant à se retourner directement vers le site chinois qui a procédé à la commande, c’est possible, mais là encore sans aucune garantie de succès.


https://www.quechoisir.org/actualite-soutien-gorge-anticancer-nichon-co-surfe-sur-la-tendance-n80127/

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Dans le rétro : le jour où le premier centre de planning familial a ouvert ses portes,femmes,sante,

23 Juin 2020, 14:56pm

Publié par hugo

 Dans le rétro : le jour où le premier centre de planning familial a ouvert ses portes
Le 10 juin 1961, le premier centre de planning familial ouvrait à Grenoble (Isère). Une toute nouvelle structure pour parler éducation sexuelle, droit à la contraception et à l’avortement, et une avancée pour les femmes.

FRANCE 2
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France 2
France Télévisions
Mis à jour le 10/06/2020 | 16:30
publié le 10/06/2020 | 16:30

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Unis pour le meilleur et pour le pire. Le pire, pour les couples des années 1960, ce sont bien ces grossesses qui surviennent sans crier gare. Alors, quand le 10 juin 1961, le premier centre de planning familial ouvre ses portes à Grenoble (Isère), la salle d’attente est bondée. Ici, on informe les femmes sur la contraception, on leur procure un peu sous le manteau des crèmes spermicides, des diaphragmes. Pour les médecins qui viennent de fonder ce centre, il s’agit de lutter contre les avortements clandestins.

Un centre ouvert en toute illégalité
Des situations dramatiques, créées par la loi de 1920, qui interdit les avortements, mais aussi la contraception. Alors, en 1961, le docteur Fabre et une centaine de personnes ouvrent le planning en toute illégalité, avec le risque permanent d’être arrêtés. Il faut attendre encore six ans pour que la loi change. En 1967, la contraception est enfin autorisée.


https://www.francetvinfo.fr/culture/patrimoine/histoire/dans-le-retro-le-jour-ou-le-premier-centre-de-planning-familial-a-ouvert-ses-portes_4003427.html

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