Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Le blog de hugo,

sante

Fausse couche ou arrêt naturel de grossesse : pourquoi il faut en parler

11 Mars 2023, 22:11pm

Publié par hugo

 TERRIENNES
La maternité dans tous ses états
Fausse couche ou arrêt naturel de grossesse : pourquoi il faut en parler
Le portrait de Britney Spears lors d'une manifestation de soutien à la chanteuse, le 12 novembre 2021, à Los Angeles, alors que la justice la libère de la tutelle de son père. Le 14 mai 2022, Britney Spears annonce sur Instagram qu'elle a souffert d'une fausse couche. 
Le portrait de Britney Spears lors d'une manifestation de soutien à la chanteuse, le 12 novembre 2021, à Los Angeles, alors que la justice la libère de la tutelle de son père. Le 14 mai 2022, Britney Spears annonce sur Instagram qu'elle a souffert d'une fausse couche. 
©AP Photo/Chris Pizzello
17 JUIN 2022
 Mise à jour 10.03.2023 à 09:28 par 
TerriennesIsabelle Mourgere
La fausse couche, ou l'arrêt naturel d’une grossesse, est une épreuve encore trop peu prise en charge au sein de notre société. La France a prévu d'instaurer un congé maladie pour sa prise en charge. Au cours de ces dernières années, dans les médias ou sur les réseaux sociaux ou à travers des livres "confession", peu à peu, la parole se libère. Entretien avec Sandra Lorenzo, autrice de Une fausse couche comme les autres.
​En France, un congé maladie pour la fausse couche

L'Assemblée nationale a adopté une proposition de loi de la majorité présidentielle, dans la nuit du mercredi 8 au jeudi 9 mars 2023, permettant un meilleur accompagnement des femmes après une fausse couche. Le texte, qui doit être examiné par le Sénat, instaure un arrêt maladie rémunéré sans jour de carence et une prise en charge psychologique.
 

Cette « levée de la carence interviendra dès que possible et au plus tard » le 1er janvier 2024, a souligné le ministre de la Santé François Braun.
Britney, histoire d'un deuil
"C'est avec la plus profonde tristesse que nous devons annoncer que nous avons perdu notre bébé miracle. Et ce de façon prématurée durant la grossesse. C’est une période dévastatrice pour n’importe quel parent". C'est avec ces mots que Britney Spears a informé ses fans, le samedi 14 mai sur son compte Instagram (41 millions d'abonné-e-s). 

Un mois plus tôt, la superstar américaine, 40 ans, révélait qu'elle et son compagnon, Sam Asghari, 28 ans, attendaient un bébé. Une grossesse "surprise" dont l'annonce avait été faite également via les réseaux sociaux : "J'ai fait un test de grossesse... Euh, eh ben... J'attends un bébé".

Cette annonce précoce, Britney Spears avoue aujourd'hui la regretter :"Peut-être que nous aurions dû attendre un peu", ajoutant qu’elle n’avait pas pu résister à l’envie d’annoncer cette merveilleuse nouvelle, "Cependant, nous étions trop heureux de pouvoir partager la bonne nouvelle à l’époque".


Britney Spears et Sam Asghari, qui se sont connus en 2016, ont ajouté qu'ils "allaient continuer à essayer d'élargir leur jolie famille" et demandé qu'en attendant, on "respecte leur intimité en ce moment difficile".

La chanteuse a déjà deux garçons, Sean et Jayden, avec son ex-mari Kevin Federline.

Révélée adolescente par plusieurs tubes planétaires, dont "Baby One More Time",en 1998, elle fait régulièrement la Une de la presse populaire et des médias américains. En novembre 2021, la justice américaine lui a rendu le contrôle sur sa vie personnelle en mettant fin à la tutelle exercée principalement par son père Jamie Spears. La mesure avait été prise en 2008 en raison de troubles psychologiques de la star, qui l'avait qualifiée d'"abusive" et qui, selon elle, l'empêchait de retirer son stérilet contraceptif malgré son désir d'avoir d'autres enfants.

Pourquoi médiatiser sa "fausse couche" ?
Britney Spears n'est pas la première "star" à en parler publiquement. Gwyneth Paltrow, Michelle Obama, Adele... Ces dernières années, de multiples célébrités ont brisé le silence de cette souffrance.
 

Dans son documentaire Life Is but a Dream, Beyoncé se remémorait la perte de son premier bébé, avant la naissance de sa fille Blue Ivy en 2012 et celle de ses jumeaux Sir et Rumi en 2017. "J'étais enceinte pour la première fois, raconte-t-elle en 2013. J'ai entendu le battement de cœur, qui était la plus belle musique que j'avais entendue de ma vie." Le médecin lui avait par la suite annoncé que ce battement s'était arrêté. "Je suis allée au studio et j'ai écrit la chanson la plus triste de ma vie... Et c'était la meilleure des thérapies, car c'était aussi la chose la plus triste que j'aie jamais vécue.", confie-t-elle. Dans le magazine Elle, la chanteuse décrit un changement radical de mode de vie pour retrouver l’harmonie avec son corps après être "morte, puis de nouveau en vie".  
 
Je savais, comme je serrais dans mes bras mon premier enfant, que j'étais en train de perdre le second.

Meghan Markle, New York Times, novembre 2020
En novembre 2020, Meghan Markle avait elle aussi tenu à briser le tabou en se confiant dans le New York Times. "C'était un matin de juillet qui avait commencé de manière aussi ordinaire qu'un autre jour", écrit-elle dans cette tribune intitulée Nos pertes communes. "Après avoir changé la couche d'Archie, j'ai ressenti une violente douleur, poursuit-elle. Je me suis assise sur le sol, avec mon fils dans les bras, en fredonnant une berceuse pour nous calmer tous les deux, cet air joyeux produisant un contraste frappant avec mon impression que quelque chose n'allait pas." Avant d'ajouter : "Je savais, comme je serrais dans mes bras mon premier enfant, que j'étais en train de perdre le second." La duchesse de Sussex découvre aussi à ce moment là qu'elle est loin d'être la seule à traverser cette épreuve, "pour cent femmes, entre dix et vingt ont déjà fait une fausse couche (...) Mais malgré cette stupéfiante douleur commune, le sujet demeure tabou ; ces femmes habitées par la honte (injustifiée) perpétuent le cycle d'un deuil solitaire."
"Une fausse couche comme les autres"
Derrière les confessions des stars, le plus souvent américaines, se cachent bien des silences, de celles qui n'osent en parler et qui gardent en elle leur souffrance.
 

La fausse couche est un arrêt naturel de la grossesse qui se produit dans les 20 premières semaines de grossesse. Environ une grossesse sur quatre se solde par une fausse couche et une femme sur trois environ fera une fausse couche dans sa vie. Douleurs, tristesse, déni, incompréhension, solitude, manque d'accompagnement... Le parcours médical et le défaut d’empathie auxquels sont confrontées les femmes qui subissent un arrêt naturel de grossesse les incitent bien souvent à se taire, voire à avoir honte.
 
Fausse couche : briser le silence
©Editions First

Dans Une fausse couche comme les autres (Editions First), Sandra Lorenzo, raconte son histoire et aborde le parcours psychologique d'une jeune maman qui attend un heureux événement, mais qui perd son bébé après 6 semaines.  

Sandra Lorenzo a été journaliste au HuffPost pendant neuf ans. Elle y a dirigé la rubrique LIFE (société et vie quotidienne) pendant six ans. Elle est désormais rédactrice freelance et vit à Aubagne, près de Marseille, avec son mari et leurs deux enfants. Elle signe cet ouvrage avec l'illustratrice Mathilde Lemiesle, qui a elle-même vécu plusieurs fausses couches.

"Mettons-nous d’accord dès maintenant : j’ai été enceinte pendant huit semaines. Il n’y avait rien de faux là-dedans. Appelons les fausses couches ce qu’elles sont vraiment, des grossesses arrêtées, des projets d’enfants stoppés net et, parfois, autant de deuils périnataux qu’il faut faire, seul·e·s. Nos fausses couches sont des drames silencieux, des douleurs vécues dans l’ombre", écrit-elle en introduction de son livre. Terriennes l'a rencontrée. 

Terriennes : pourquoi faut-il parler publiquement, comme le font de nombreuses stars, de sa fausse couche aujourd'hui ?

Sandra Lorenzo : Moi, quand j'ai vécu ma fausse couche, je me suis dit : "Je suis la seule à qui ça arrive". Parce que je n'en avais pas forcément entendu parler, que personne autour de moi ne l'avait vécu et que c'était potentiellement de ma faute. Quand Britney Spears publie sur Instagram avec son conjoint qu'elle a vécu une fausse couche, on se dit : "Ok, elle aussi, donc je ne suis pas seule. Ce que je viens de vivre, des millions de femmes le vivent à travers le monde. Mais dans ce qu'elle exprime, il y a quelque chose qui me fait de la peine, c'est lorsqu'elle dit : "On n'aurait pas dû en parler aussi tôt", faisant référence au fait qu'elle était tombée enceinte. C'est comme si elle s'excusait. Elle a brisé le tabou qui veut qu'avant la fin des trois premiers mois de grossesse, on n'en parle pas, "au cas où" il se passe quelque chose. Et ça, c'est terrible en fait.
Moi, mes grossesses, j'ai toujours eu envie d'en parler et de ne pas attendre forcément les 3 premiers mois, et cela se faisait très naturellement. 
 
Encore une fois, on culpabilise la femme ?

La culpabilité, c'est une composante très importante de la fausse couche. On se sent coupable car il y a tellement d'injonctions autour de la grossesse que, forcément, si la grossesse s'est arrêtée, c'est qu'on n'a pas respecté les règles. L'interne qui m'a accueillie quand j'ai vécu ma fausse couche, au contraire, m'a rassurée en me disant "Ce n'est ni ce que vous avez mangé, ni ce que vous avez fait qui a provoqué votre fausse couche". Et ça, c'est une phrase que tous les couples qui vivent une fausse couche devraient entendre. Néammoins, cela n'a pas suffi à me déculpabiliser ! Parce qu'une fausse couche, c'est aussi annoncer à des proches qui se sont réjouis à l'annonce de la grossesse que celle-ci s'est arrêtée. On a la peur de les priver d'une joie, c'est ce que j'ai profondément ressentie.  
Quand Britney Spears dit "On n'aurait pas dû en parler si tôt", c'est moins par culpabilité que par peur de décevoir. 

Il n'y a rien de faux dans cette grossesse.

Sandra Lorenzo

La formule "fausse couche" pose problème ?

Ce terme, moi, je le déteste. Il n'y a rien de faux dans cette grossesse. Comme pour les autres, j'ai eu des symptômes, j'ai eu des nausées. Il n'y avait rien de différent, sauf que celle-ci s'est arrêtée. Le jour où l'on va reconnaitre le terme "arrêt de grossesse", on va soulager beaucoup de femmes. On va reconnaitre leur douleur et aussi leur statut et le fait qu'elles ont été enceintes. 

Il est question de prise en charge aussi ? 

La fausse couche peut être un moment ou un espace où les violences obstétricales peuvent survenir, puisque la patiente est dans un état de fragilité. Moi, je n'ai pas été trop maltraitée par les soignants qui m'ont prise en charge à ce moment-là, mais j'ai reçu de nombreux témoignages de femmes qui ont été renvoyées avec des saignements extrêmes, qui ont souffert de séquelles pendant des mois et qui ont dû faire face toute seule, parce qu'elles ont été mal prises en charge aux urgences. Moi, je me suis tout de même retrouvée face à une sage-femme qui ne m'a pas du tout informée de ce qui allait m'arriver à la suite de ma fausse couche. Elle n'a pas voulu répondre à mes questions concernant l'expulsion. Elle m'a juste dit de ne pas m'inquiéter en me précisant qu'il s'agirait de grosses règles. C'est d'ailleurs la phrase qu'une grande partie des femmes qui vivent ça entendent. C'est une phrase qui ne veut rien dire ! 

Des phrases comme "tu n’es pas la première", "ça arrive à tout le monde" ou encore "ce n’était même pas un enfant, sont courante encore aujourd'hui"... 

Il y a une espèce de banalisation, notamment chez les soignants en urgence obstétricales. Pour eux, c'est de l'ordre du quotidien. Des femmes qui vivent des fausses couches, ils en voient tous les jours. Comme l'a dit un grand professeur de gynécologie en France, il ne faut pas banaliser, mais il faut expliquer que c'est fréquent. C'est toute la différence. Cela veut dire qu'on n'est pas seule, qu'on n'y est pour rien, mais que ça n'enlève rien à l'émotion que ça suscite chez nous. 

Enormément de femmes vivent l'expulsion de leur grossesse sur leur lieu de travail, en plein openspace ou dans les toilettes de leur bureau !

Sandra Lorenzo

La preuve la plus flagrante qu'on minimise cette souffrance, c'est qu'aujourd'hui, en France, une femme qui vit une fausse couche n'est pas arrêtée par le médecin. Cela a été mon cas : on m'annonce ma fausse couche le lundi soir et le mardi matin, je suis au travail. Parce que la soignante qui m'a prise en charge n'a pas jugé bon de me prescrire un arrêt maladie. Et je suis loin d'être un cas isolé. Il y a énormément de femmes qui vivent l'expulsion de leur grossesse sur leur lieu de travail, en plein openspace ou dans les toilettes de leur bureau ! C'est un moment extrêmement difficile, imaginez, c'est beaucoup de sang, de douleur. Le fait qu'on ne nous arrête pas, ça veut tout dire. 

Un projet de loi a été déposé en France ... 

C'est un projet qui a été pensé par l'équipe de Paula Forteza, et qui a été rejeté en novembre 2021. Il demande une prise en charge globale des femmes qui subissent une fausse couche, la suppression du délai de carence et la création d'un congé maladie de trois jours pour la femme et le coparent (comme en Nouvelle-Zélande). Notre collectif milite pour qu'une campagne nationale soit lancée et que de petits livrets d'information  soient facilement accessibles. 

Il faut que l'homme soit pris en charge aussi pour que le couple survive.

Sandra Lorenzo

Vous dédiez votre livre à tous les hommes. Ils sont un peu les oubliés ?

Il faut qu'on se rende bien compte que cet événement peut toucher les coparents, et qu'il peut affecter le couple. Ce n'est pas normal qu'on n'ait pas un seul regard pour le conjoint (ou la conjointe). Juste un "Et vous, est-ce que ça va ?". Il faut que l'homme soit pris en charge aussi pour que le couple survive. Dans de très nombreux cas, une fausse couche peut amener à une séparation. Mon mari, lui, a voulu aller de l'avant et il a considéré qu'il s'agissait d'un accident de parcours. Et cela a été très dur pour moi car on n'était pas du tout au même niveau. Pour tous les deux, cela génère des difficultés de communication, de la colère, de l'incompréhension. Si un soignant lui avait ouvert une petite porte, il aurait pu se dire qu'il avait le droit de ressentir et d'exprimer son émotion. 

Ne dites plus "fausse couche"

En mars 2022, Sandra Loranzo signe avec des dizaines de femmes une tribune publiée dans Le Monde, pour en finir avec l'expression "faire une fausse couche". Ce collectif de femmes entend ainsi rompre ce tabou qui "culpabilise et invisibilise", et réclame une prise en charge adaptée. "Parce que nous ne 'faisons pas les fausses couches', mais les subissons. Et que les mots pèsent sur nos esprits, dictent nos pensées et influencent nos actes. Parlons 'd’arrêt naturel de grossesse'. Car c’est bien ce dont il s’agit et ce que nous vivons dans nos corps", écrivent les signataires de cet appel.
Lire aussi dans Terriennes : 

► Deuil périnatal : lever le tabou sur l'indicible souffrance
► Nouvelle-Zélande : congés payés en cas de fausse couche ou d'enfant mort-né
► Fausses couches : les dangers d’un tabou
► Fausses couches : 23 millions de femmes touchées chaque année dans le monde

TerriennesIsabelle Mourgere
 Mise à jour 10.03.2023 à 09:28
SUR LE MÊME THÈME
https://information.tv5monde.com/terriennes/fausse-couche-pourquoi-il-faut-en-parler-456713

Voir les commentaires

Violencesantefemme.fr, un nouvel outil pour la prise en charge des victimes

11 Mars 2023, 16:22pm

Publié par hugo

Violencesantefemme.fr, un nouvel outil pour la prise en charge des victimes
La plateforme Violencesantefemme.fr, lancée ce mercredi par l’ONG Gynécologie sans frontières, met des ressources à la disposition des professionnels de santé confrontés aux femmes et aux enfants ayant subi des violences sexuelles.

Publié le
Mercredi 8 mars 2023
Nadège Dubessay
En un clic, le site donne des informations pratiques sur la manière de mener sa consultation, ou sur la levée du secret médical.
En un clic, le site donne des informations pratiques sur la manière de mener sa consultation, ou sur la levée du secret médical.
Getty Images
Il aura fallu trois années. Trois années de collecte, de mise à jour des fiches de formation, d’identification des professionnels de santé et associations engagés contre les violences sexuelles et sexistes pour que naisse la plateforme Violence Santé Femme. L’initiative, lancée par l’ONG Gynécologie sans frontières, devient opérationnelle aujourd’hui, Journée internationale des droits des femmes.

Le site violencesantefemme.fr se décline en trois grandes thématiques :

des informations sur les violences,
des outils pour les professionnels,
un annuaire géolocalisé de professionnels de santé volontaires, formés et engagés à la prise en charge médicale ou médico-psycho-sociale des femmes victimes de violences et des enfants.
Le site rappelle aussi cette sombre réalité : une femme meurt tous les 2,7 jours sous la violence de son compagnon ou ex-compagnon.

SEULEMENT 10 % DES VIOLS SONT DÉCLARÉS À LA POLICE.

« Même si les choses ont évolué, notamment en ce qui concerne le dépistage des violences sexistes et sexuelles, beaucoup de professionnels se retrouvent impuissants quand il s’agit d’orienter les patientes, constate Richard Matis, président de l’association Gynécologie sans frontières. Ils souhaitent s’impliquer mais ne savent pas comment aider, organiser la bonne prise en charge. Cette plateforme représente un outil pour eux. L’annuaire permet notamment de savoir quel professionnel exerce près du domicile de la patiente. »

En un clic, le site donne des informations pratiques
L’ambition de l’ONG a d’abord été de former les professionnels de santé, puis de les référencer et de trouver les structures existantes sur lesquelles ils pouvaient s’appuyer. En un clic, le site donne des informations pratiques sur la manière de mener sa consultation, ou sur la levée du secret médical, mais aussi la stratégie de l’agresseur ou les orientations juridiques. Une base documentaire composée notamment de « fiches réflexes » de « conduites à tenir », de protocoles, a été réalisée par des soignants et pour des soignants.

VOS DROITS Tous nos conseils pour mieux vous défendre au quotidien !

La plateforme diffuse les bonnes pratiques reconnues et effectives, et enclenche les étapes de la reconstruction. « Faire un signalement, un certificat, peut mettre le professionnel en stress car il n’a pas l’habitude de ces démarches, ou il craint une possible attaque de l’avocat de l’auteur, une sanction du conseil de l’ordre ou de la justice. Un professionnel de santé isolé dans son cabinet, au fin fond d’un désert médical, aura tendance à passer sur la question. La plateforme a été conçue pour l’accompagner. Et il peut, à tout moment, nous contacter », poursuit Richard Matis.


https://www.humanite.fr/societe/violences-sexuelles/violencesantefemme-fr-un-nouvel-outil-pour-la-prise-en-charge-des-victimes-785412

Voir les commentaires

Déserts médicaux : Ce camion médicalisé va à la rencontre des femmes enceintes isolées

10 Mars 2023, 02:04am

Publié par hugo

 Déserts médicaux : Ce camion médicalisé va à la rencontre des femmes enceintes isolées
BEBE Brut, partenaire de « 20 Minutes », découvre une initiative essentielle en Auvergne

20 Minutes avec Brut
Publié le 08/03/23 à 17h17

COMMENTAIRE
0
PARTAGE
 Partager sur MessengerPartager sur FacebookPartager sur TwitterPartager sur FlipboardPartager sur PinterestPartager sur LinkedinImprimerEnvoyer par MailSauvegarder l'article

Elles sillonnent l'Auvergne pour aider les femmes enceintes — 20 Minutes - Brut
Dans les déserts médicaux, certaines futures mamans doivent se déplacer à plus d’une heure de chez elles pour leurs examens de santé. Opti’soins veut changer cela en amenant l’aide médicale jusqu’à elles.

Suivi de grossesse et échographies « à domicile »
« Concrètement, il s’agit d’un camion de santé qui permet de proposer du suivi de grossesse, des échographies aux patientes qui sont isolées géographiquement en Auvergne », explique Isabelle Raimbault, sage-femme et cheffe du projet Opti’soins.

Mélany habite à Buxières-les-Mines. Pour se rendre à Montluçon, il lui faudrait plus de 40 minutes de trajet en voiture : « Là, je ne stresse pas à me dire "il faut que j’aille à l’hôpital, que je coure, que je perde une matinée" ».

NOTRE DOSSIER « DÉSERT MÉDICAUX »
« Aujourd’hui, on est sur 110 communes d’intervention et on suit trente patientes, souligne Isabelle Raimbault. On a démarré les inclusions en septembre et 3 bébés sont déjà nés, donc c’est un chouette projet », ajoute Julie Duclos, sage-femme échographiste membre de l’équipe Opti’soins.

SANTÉ
Déserts médicaux : Des médecins hospitaliers prennent l’avion de Dijon à Nevers (et retour)
SOCIÉTÉ
Déserts médicaux : Médecin de campagne, Jacques renonce à prendre sa retraite faute de successeur
Cet article est réalisé par Brut et hébergé par 20 Minutes.

SantéSociétéBrutAuvergneBébéVidéoGrossesseDeserts medicauxSanté des femmesGynecologie


https://www.20minutes.fr/sante/4026957-20230308-deserts-medicaux-camion-medicalise-va-rencontre-femmes-enceintes-isolees

Voir les commentaires

Fausse couche : Après la fin des jours de carence, pourquoi pas un vrai congé dédié ?

10 Mars 2023, 01:45am

Publié par hugo

CCUEILSANTÉ
Fausse couche : Après la fin des jours de carence, pourquoi pas un vrai congé dédié ?
GROSSESSE Ce mercredi, Élisabeth Borne va annoncer la fin des jours de carence pour les femmes prenant un arrêt maladie à la suite de leur fausse couche


Lise Abou Mansour
Twitter
Publié le 08/03/23 à 07h02 — Mis à jour le 08/03/23 à 12h24
112 
COMMENTAIRES
2,4k
PARTAGES
 Partager sur MessengerPartager sur FacebookPartager sur TwitterPartager sur FlipboardPartager sur PinterestPartager sur LinkedinImprimerEnvoyer par MailSauvegarder l'article
Une femme sur dix est touchée au moins une fois dans sa vie par une fausse couche.
Une femme sur dix est touchée au moins une fois dans sa vie par une fausse couche. — Canva
Ce mercredi, Élisabeth Borne va annoncer la fin des jours de carence pour les femmes prenant un arrêt maladie à la suite de leur fausse couche.
Si le collectif Fausse couche, vrai vécu se réjouit de cette avancée, il demande la création d’un véritable congé dédié, à l’instar de ce qui existe en Nouvelle-Zélande.
Le but : faire reconnaître symboliquement l’existence de cet événement et le deuil périnatal qu’il peut induire, et donner le temps au couple de s’en remettre.
Une fausse couche a lieu toutes les trois minutes en France. C’est une femme sur dix qui sera touchée au moins une fois dans sa vie. Si certaines ne vivront pas cet événement comme un traumatisme, d’autres auront besoin de temps pour s’en remettre, à la fois physiquement et psychologiquement. Douleurs, perte de sang, tristesse liée au deuil périnatal, l’après fausse couche peut s’avérer difficile. Afin de permettre aux femmes ayant subi une interruption de grossesse involontaire de prendre un arrêt maladie tout en restant payée, Élisabeth Borne va annoncer, ce mercredi, la fin des jours de carence dans ce cas précis.

Sandra Lorenzo, cofondatrice du collectif Fausse couche, vrai vécu et autrice du livre Une fausse couche comme les autres et du podcast du même nom, se souvient comme si c’était hier du moment où elle a appris que sa grossesse avait pris fin. « Au bout de cinq secondes d’échographie, la radiologue m’a dit “la grossesse s’est arrêtée.” Je suis restée là, sidérée. » Le rendez-vous est expédié en quelques minutes. Sous le choc, Sandra ne pense même pas à un éventuel arrêt maladie.

« Je ne me sentais pas légitime à demander un arrêt »
La jeune femme se dit que si on ne lui propose pas d’arrêt, c’est qu’elle n’en a pas besoin. « Je ne me sentais pas légitime à le demander. Pour moi, un arrêt de travail, ça ne se demande pas. C’est au médecin de le prescrire. » Après l’aspiration de son fœtus, elle perd beaucoup de sang et est sujette à de nombreuses crises de larmes. Elle décide alors de se rendre chez un médecin généraliste qui l’arrête quatre jours et lui propose de revenir si jamais elle se sent toujours mal. « Au bout de quatre jours, ça n’allait pas mieux, mais je n’ai pas eu la force de demander un nouvel arrêt. »

Et Sandra n’est pas un cas à part. Un mois après leur interruption de grossesse, 29 % des femmes souffriraient de stress post-traumatique, 24 %, d’anxiété sévère et 11 % auraient développé une dépression modérée à sévère, selon une étude de l’Imperial College of London et de l’université KU Leven. Et selon Judith Aquien, autrice de Trois mois sous silence, le traumatisme peut être, dans certains cas, renforcé par la mauvaise prise en charge médicale.

Des médecins plus ou moins compréhensifs
Face à l’absence d’un congé automatique, « on peut tomber sur un médecin compréhensif, qui respecte ce que le corps de la femme traverse. Mais aussi sur tout l’inverse », résume Judith Aquien. Avec son collectif Fausse couche, vraie vécu, elle souhaite que les soignants proposent des arrêts de manière systématique.

C’est la raison pour laquelle Paula Forteza, ancienne députée (Groupe Écologie démocratie solidarité), a fait une proposition de loi en mars 2022 visant à instaurer un parcours de soins commun aux femmes victimes d’une fin de grossesse involontaire. Elle comprenait notamment l’instauration d’un congé spécial de trois jours. « La fin des jours de carence, c’est déjà un premier pas, mais il faudrait aller plus loin, considère-t-elle. Nous, on proposait un congé qui était un vrai droit, quelque chose d’automatique, à la fois pour la mère qui a fait la fausse couche, mais aussi pour le deuxième parent. »

« Il y a toute une batterie de mesures à prendre »
En Nouvelle-Zélande, depuis le 24 mars 2021, trois jours de congé sont attribués automatiquement aux parents en cas de fausse couche ou d’enfant mort-né. « Symboliquement, c’est génial, mais trois jours, c’est vraiment rien », nuance Sandra Lorenzo, qui a eu besoin d’un long accompagnement psychothérapeutique pour se remettre du deuil périnatal qu’elle traversait.


Certaines entreprises ont pris les devants en octroyant un congé en cas de fausse couche d’une salariée. L’Oréal, par exemple, donne trois jours de congé rémunérés à 100 %. Les femmes de la branche du Syntec, employant 950.000 salariés dans le numérique, le conseil et l’événementiel, pourront elles aussi bientôt bénéficier d’un congé de deux jours.

« Ce n’est pas une seule mesure qui va résoudre le problème, nuance Paula Forteza. Il y a toute une batterie de mesures à prendre. » Au-delà de la proposition systématique d’un congé pour fausse couche, les membres du collectif demandent la remise d’une plaquette d’informations ainsi qu’un accompagnement psychologique. La proposition de loi de la députée Sandrine Josso (Modem) visant à instaurer un tel accompagnement va d’ailleurs être examinée à l’Assemblée ce mercredi, à l’occasion de la Journée internationale des droits des femmes.


https://www.20minutes.fr/sante/4026307-20230308-fausse-couche-apres-fin-jours-carence-pourquoi-vrai-conge-dedie

Voir les commentaires

À cause des douleurs menstruelles, les femmes perdraient jusqu’à 36 jours de vie sociale par an

6 Mars 2023, 01:17am

Publié par hugo

 À cause des douleurs menstruelles, les femmes perdraient jusqu'à 36 jours de vie sociale par an // Source : Pexels
SANTÉ
À cause des douleurs menstruelles, les femmes perdraient jusqu’à 36 jours de vie sociale par an
Christelle Murhula
 03 mars 2023 à 10h36

MADMOIZELLE  LIFESTYLE  SANTÉ
Une étude britannique alerte sur l’impact des règles douloureuses au quotidien. Des conséquences lourdes lorsqu’une femme souffre d’endométriose.
Il n’est plus à prouver que les règles douloureuses peuvent constituer un frein pour de nombreuses femmes. Douleurs, vomissements, fatigue extrême, évanouissements, migraines… Ces symptômes qui pèsent sur leur santé mentale, leur coûteraient plusieurs jours de vie sociale chaque année, selon une étude menée par le laboratoire britannique Jooi, spécialisé en soins des règles, et relayée par le magazine Glamour UK. Plus précisément, les femmes perdraient en moyenne jusqu’à 36 jours d’événements sociaux, d’éducation, d’exercice et de travail par an.


Les femmes souffrant d’endométriose perdent 60 jours de vie sociale chaque année au Royaume-Uni
Selon cette étude parue en février 2023, ce phénomène grimpe pour les personnes souffrant d’endométriose. Au Royaume-Uni, l’étude recense pour elles une perte de 60 jours par an, et en Irlande cela s’élève à 84 jours par an.

Parmi les personnes interrogées, 35 % estiment avoir déjà été contraintes d’annuler un rendez-vous en raison de leurs règles trop douloureuses ; 34 % ont été sommées d’annuler un engagement professionnel ; tandis que 28 % d’entre elles ont dû annuler un déplacement personnel. De plus, 45 % des sondées révèlent être contraintes de mettre de côté une activité physique et sportive durant leur période de règles pour cause de douleurs trop présentes.

« Toutes les femmes souffrant de règles douloureuses méritent une meilleure prise en charge. Notamment dans l’accès aux outils qui les aident à mieux comprendre leur propre corps. Il faut également une meilleure compréhension de la santé menstruelle », explique Justyna Strzeszynska, fondatrice de Joii. 


https://www.madmoizelle.com/a-cause-des-douleurs-menstruelles-les-femmes-perdraient-jusqua-36-jours-de-vie-sociale-par-an-1503181

Voir les commentaires

Congé menstruel : "L'intention est bonne" mais "c'est une fausse bonne idée", selon l'association Osez le féminisme

3 Mars 2023, 13:44pm

Publié par hugo

 Congé menstruel : "L'intention est bonne" mais "c'est une fausse bonne idée", selon l'association Osez le féminisme
L'Espagne est devenue le premier pays européen à instaurer un congé menstruel. "Les retombées" d'une telle loi en France "pourraient être contreproductives", analyse la porte-parole d'Osez le féminisme, vendredi sur franceinfo.
Article rédigé par

franceinfo
Radio France
Publié le 17/02/2023 12:39
Mis à jour le 17/02/2023 15:17
 Temps de lecture : 2 min.
L'Espagne a adopté une loi créant un "congé menstruel", une première en Europe. (KETTY BEYONDAS / MAXPPP)
L'Espagne a adopté une loi créant un "congé menstruel", une première en Europe. (KETTY BEYONDAS / MAXPPP)
"L'intention" derrière le congé menstruel "est bonne", mais "c'est une fausse bonne idée", explique Fabienne El Khoury. La porte-parole de l'association Osez le féminisme est revenue sur franceinfo vendredi 17 février, sur la décision de l'Espagne, qui a voté pour l'instauration d'un congé menstruel, dont les femmes peuvent bénéficier en cas de règles douloureuses. Ce vote est une première en Europe, mais même si Fabienne El Khoury se "félicite que ces douleurs soient reconnues", c'est une initiative dont "les retombées pourraient être contreproductives".

>> Horaires décalés, week-ends imposés… Une étude révèle combien les conditions de travail des femmes peu qualifiées se sont dégradées

"En fait, ce que cette loi dit, c'est que c'est normal que certaines femmes aient d'intenses douleurs et la solution, c'est de rester à la maison et ne rien faire", pointe Fabienne El Khoury, "alors qu'on sait que la majorité des douleurs intenses est due à une maladie sous-jacente." Osez le féminisme craint que les efforts de recherche médicale sur les douleurs liées aux règles ne soient pas encouragés par la création d'un congé menstruel.

"C'est à la société de mieux prendre en charge les femmes, investir dans la recherche pour faire cesser ces douleurs et pas juste dire aux femmes : 'Ok, ce n'est pas grave, vous pouvez être pliées en deux, mais restez chez vous'."

Fabienne El Khoury, porte-parole de l'association à franceino
L'association ajoute une crainte pour l'employabilité, "cela peut augmenter le risque de discrimination à l'embauche", mais aussi sur les conditions de vie en entreprise. "On pense que ça peut éventuellement augmenter certains types de harcèlement", alors "qu'une femme sur trois est déjà harcelée" au travail, indique Fabienne El Khoury.

"On peut trouver d'autres solutions d'accompagnement"
Le congé menstruel est souvent considéré comme une "fausse bonne idée" par les femmes que la sociologue Aline Boeuf a interrogées. "Souvent elles me disaient qu'elles ne l'utiliseraient pas de peur d'être discriminées", explique l'autrice de Vivre son cycle menstruel dans le monde professionnel. Pour la sociologue, le congé menstruel est bien un moyen de "reconnaître une réalité", celle de la souffrance de certaines femmes pendant leurs règles. Cela peut aussi être "l'opportunité pour celles qui n'osaient pas de consulter" un médecin pour "ne pas normaliser la douleur". Le congé menstruel permet enfin d'avoir un "cadre global" pour "défendre ce type de mesures dans son entreprise".

Mais cette proposition n'est pas suffisante. "On peut trouver d'autres solutions d'accompagnement, des projets complémentaires", explique la sociologue. Il faut selon elle "donner plus d'information sur la santé menstruelle pendant toute la scolarité" pour "ne plus faire des règles un tabou". L'Etat possède aussi des leviers financiers, en déployant des budgets "pour lutter contre la précarité menstruelle" par exemple. "Il ne faut pas se contenter de symbole", alerte la sociologue.


https://www.francetvinfo.fr/economie/emploi/carriere/vie-professionnelle/emploi-des-femmes/conge-menstruel-l-intention-est-bonne-mais-c-est-une-fausse-bonne-idee-selon-l-association-osez-le-feminisme_5664233.html

Voir les commentaires

Une femme meurt toutes les deux minutes pendant la grossesse ou l'accouchement

28 Février 2023, 17:00pm

Publié par hugo

Une femme meurt toutes les deux minutes pendant la grossesse ou l'accouchement
Une femme meurt toutes les deux minutes pendant la grossesse ou l'accouchement (ONU).
© Belga

23 févr. 2023 à 16:00

Temps de lecture
1 min
Par RTBF avec Belga
Santé physique
Les Grenades
Santé & Bien-être
Accueil
Grossesse
Accouchement
PARTAGER


Une femme meurt encore dans le monde toutes les deux minutes de complications liées à la grossesse ou à l'accouchement bien que la mortalité maternelle ait été réduite d'un tiers en 20 ans, a alerté l'ONU jeudi.

Publicité

Des progrès dans la réduction du nombre de ces décès ont été réalisés entre 2000 et 2015 mais les acquis ont largement stagné, la situation s'inversant même dans certains cas, après cette période.

Des progrès jusqu'en 2015, puis un recul
Selon un rapport des Nations unies rédigé par l'Organisation mondiale de la santé (OMS), le taux mondial de mortalité maternelle a reculé de 34,3% entre 2000 et 2020. Le Bélarus a enregistré le recul le plus élevé tandis que le Venezuela a enregistré la plus forte augmentation, suivi de Chypre, de la Grèce et des Etats-Unis.

Globalement, 287.000 femmes sont mortes pendant la grossesse ou l'accouchement en 2020 (environ un décès toutes les deux minutes) contre 446.000 en 2000.

Mais cela ne constitue qu'une légère baisse par rapport aux 309.000 décès enregistrés en 2016, lorsque les objectifs de développement durable de l'ONU sont entrés en vigueur.

À lire aussi
Les complications lors d'une première grossesse peuvent prédire une naissance prématurée ultérieure

La grossesse demeure "une expérience extrêmement dangereuse pour des millions de personnes dans le monde qui n'ont pas accès à des soins de santé respectueux et de grande qualité", a déploré le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, le directeur général de l'OMS, dans un communiqué.

"Ces nouvelles statistiques montrent la nécessité urgente de garantir à chaque femme et à chaque fille un accès à des services de santé essentiels avant, pendant et après l'accouchement et la possibilité d'exercer pleinement leurs droits en matière de procréation", a-t-il ajouté. Le nombre de ces décès a augmenté ou stagné dans presque l'ensemble des régions du monde au cours des dernières années à l'exception de l'Australie, de la Nouvelle-Zélande et de l'Asie centrale et du Sud.


https://www.rtbf.be/article/une-femme-meurt-toutes-les-deux-minutes-pendant-la-grossesse-ou-l-accouchement-11157158

Voir les commentaires

Congé menstruel, transition de genre... L'Espagne distance encore une fois la France

26 Février 2023, 04:52am

Publié par hugo

 Congé menstruel, transition de genre... L'Espagne distance encore une fois la France
Publié le Vendredi 17 Février 2023
Clément Arbrun
Par Clément Arbrun Journaliste
Passionné par les sujets de société et la culture, Clément Arbrun est journaliste pour le site Terrafemina depuis 2019.

Congé menstruel, transition de genre... L'Espagne distance encore une fois la France
Une loi adoptée en Espagne ce 16 février permet désormais aux personnes de seize ans et plus de changer librement de genre. Par ailleurs, les députés ont adopté une loi autorisant un congé menstruel aux femmes souffrant de règles douloureuses. Des avancées enthousiasmantes.
À lire aussi
L'Espagne pourrait devenir le premier pays européen à accorder des congés menstruels
NEWS ESSENTIELLES
L'Espagne pourrait devenir le premier pays européen à...
 
Une société indienne instaure 10 jours de congé menstruel (et c'est exceptionnel)
NEWS ESSENTIELLES
Une société indienne instaure 10 jours de congé menstruel...
 
Il raconte sa transition de genre en musique : rencontre avec le chanteur Charlie Pâle
NEWS ESSENTIELLES
Il raconte sa transition de genre en musique : rencontre...
Les député·e·s espagnol·e·s ont adopté définitivement ce 16 février une loi autorisant aux personnes de 16 ans et plus de changer librement de genre, sans nécessiter l'autorisation de quiconque. En outre, sans diagnostic médical ou psychologique préalable, ou traitement hormonal.. Il s'agit de la "loi transgenre" ou "Ley trans".

Une initiative soutenue depuis longtemps au sein du gouvernement par les représentant·e·s du parti Podemos, à l'origine de cette loi importante. Ces derniers portent effectivement ce projet depuis quatre ans. Mais la "Ley trans" a également été largement défendue par la ministre espagnole de l'égalité, Irene Montero, qui voit là une forme de reconnaissance nécessaire des droits des personnes transgenres au sein de la société.

ACTUALITÉ DES MARQUES
Parions Sport

Parier
Et si parier c'était plus que perdre ou gagner ?

Inspired by
Beaucoup considèrent cette inscription dans la loi de l'autodétermination du genre comme une avancée révolutionnaire.

Mais ce n'est pas tout. Une loi autorisant un "congé menstruel" aux femmes souffrant de règles douloureuses a également été adoptée ce 16 février.

ACTUALITÉ DES MARQUES
nouvelle Renault Megane E-Tech 100% électrique

bénéficiez jusqu’à 13 500€(1)(2)(3) d’aides pour l’achat de nouvelle
Renault Megane E-Tech 100% électrique

Découvrirjusqu’à 5 000€ de bonus écologique(1)2 500€ de prime à la conversion(2)jusqu’à 6 000€ de subvention de la métropole du Grand Paris(3)(1)(2)(3) voir conditions sur renault.fr
Inspired by
Directement financée par la Sécurité sociale, la loi dite de "congé menstruel" adoptée par 185 voix "pour" contre 154 "contre" répondra notamment aux besoins des femmes souffrant de pathologies graves comme l'endométriose - ce qui permettra au passage de médiatiser davantage cette maladie dont souffrent une femme sur dix. Toute femme souffrant de règles douloureuses pourra s'absenter du travail, pour une durée qui reste encore à déterminer. Un échange avec le médecin sera nécessaire au préalable.

Ce faisant, l'Espagne devient le premier pays européen à accorder des congés menstruels. L'idéal pour lutter contre les inégalités de genre et garantir aux femmes une meilleure santé menstruelle. Peu de pays accordent ce type de congés pour l'instant. On pense à la Corée du Sud, l'Indonésie, le Japon ou encore la Zambie. Même rareté concernant la "ley trans". Seuls quelques pays au monde, comme le Danemark, ont inscrit dans leur loi un droit identique. Pour la ministre Irene Montero, "c'est un jour historique".

Autant de mesures progressistes qui démontrent le retard alarmant de la France.

A quand de telles mesures en France ?

A quand ces avancées en France ? Beaucoup s'impatientent. En 2022, une enquête réalisée par l'IFOP auprès de 993 françaises âgées de 15 ans et plus nous apprenait ainsi que 66% des salariées seraient favorables au congé menstruel en entreprise, et que 64% pourraient y avoir recours. En outre, 66% des salariées interrogées estimaient qu'une boîte proposant un tel congé "serait plus attrayante". De plus, alors que le président Emmanuel Macron a reconnu l'an dernier l'endométriose comme "un vrai problème de société" exigeant une stratégie nationale de lutte, l'idée du "congé menstruel" semble d'autant plus riche de sens.

C'est dire si le modèle espagnol semble idéal. Il faut dire qu'il n'en est pas à son premier fait d'armes. Pour la France, il devrait être exemplaire, pour tout ce qui renvoie au respect des droits des femmes et des minorités. Ceux qui souffrent le plus des inégalités y sont pris en charge de manière concrète, dans le cadre d'une politique qui n'hésite pas à se proclamer "féministe" - terme cher à Irene Montero. On pense encore à une loi comme celle du "Seul un oui est un oui", exigeant "l'obligation d'un consentement explicite" dans le cadre des relations sexuelles, et intégrant donc noir sur blanc le consentement au coeur du code pénal espagnol.

Mais aussi au traitement des violences conjugales. En Espagne, un milliard d'euros annuel est consacré à la protection des femmes battues Un budget réclamé par les associations féministes en France. En Espagne, cela se traduit par exemple par des tribunaux spécifiques qui prennent en charge les cas de violences conjugales. L'accent est également mis sur la formation des professionnels, qu'ils soient policiers, juges ou personnels soignants, et le soutien judiciaire et social (l'aide pour l'accès au logement notamment) dont doivent bénéficier les victimes. Bien des points sur lesquels la France est encore trop à la traîne.


https://www.terrafemina.com/article/conge-menstruel-transition-de-genre-l-espagne-distance-encore-une-fois-la-france_a368495/1
 

Voir les commentaires

Pourquoi le changement climatique fait exploser le prix des tampons

24 Février 2023, 03:52am

Publié par hugo

 Le changement climatique fait grimper le prix des tampons
ECOLOGIE
Pourquoi le changement climatique fait exploser le prix des tampons
Elisa Covo
 21 février 2023 à 10h48

MADMOIZELLE  SOCIÉTÉ  ECOLOGIE
Le changement climatique serait-il derrière la hausse des prix des protections périodiques ? C’est ce que confirme le New York Times dans un article paru le 18 février.
C’est le genre de nouvelle dont on se passerait bien. Aux États-Unis, en 2022, le prix des tampons hygiéniques a enregistré une hausse de 13 %. En cause ? Une sécheresse sans précédent au Texas, qui a brutalement affecté les cultivateurs de coton, rapporte le New York Times.


Des pertes record
Selon des données du ministère américain de l’Agriculture, relayées par le New York Times, les agriculteurs texans ont perdu 74% de leurs cultures. Un véritable désastre qui a contribué à faire grimper le prix de divers produits à base de coton, comme les tampons, rapporte le quotidien états-unien. Sur la liste, on retrouve aussi les couches lavables (+21%), les bandes de gaze (+8%) et les balles de séchage (+9%). « Tout cela est bien supérieur au taux d’inflation global du pays, qui était de 6,5 % en 2022, selon les données fournies par les sociétés d’études de marché NielsonIQ et The NPD Group », détaille l’article.

À lire aussi : La France connaît un épisode de sécheresse hivernale sans précédent

Et en France ?
Comme le souligne le New York Times, « L’ouest du Texas est la principale source de coton aux États-Unis qui, à son tour, est le troisième producteur mondial et le plus grand exportateur de la fibre ». La méga sécheresse enregistrée au Texas pourrait donc bien avoir un impact au-delà des frontières états-uniennes, et jusque sur les étagères de nos supermarchés. Une très mauvaise nouvelle, surtout quand on sait que la précarité mensuelle touche déjà entre 1,5 et 2 millions de personnes dans l’Hexagone, et que les femmes sont les plus touchées par le changement climatique.

Nicole Corbett, vice-présidente de NielsenIQ, citée par le quotidien américain, alerte : « Le changement climatique est un moteur secret de l’inflation ». Pour l’experte, aucun doute n’est permis : « Alors que les conditions météorologiques extrêmes continuent d’avoir un impact sur les cultures et la capacité de production, le coût des produits de première nécessité continuera d’augmenter ». Cette tendance inquiétante a d’ailleurs même un nom : « heatflation ».


Image de Une : Unsplash / Natracare

Plus d'articles au sujet des Règles
Pourquoi le changement climatique fait exploser le prix des tampons
Les culottes menstruelles Thinx contiendraient des substances nocives, conclut un procès
IVG, congé menstruel… l’Espagne se dote d'une loi précurseuse pour les droits des femmes
L'Espagne sur le point d'adopter le congé menstruel : une première en Europe !
À 37 ans, je me suis fait retirer l'utérus et c'était la meilleure des décisions
Le blanc obligatoire à Wimbledon, c'est fini, et c'est tant mieux pour les joueuses
Endométriose : une enquête pointe les arnaques des médecines alternatives
PARTAGER 
Règles


https://www.madmoizelle.com/pourquoi-le-changement-climatique-fait-exploser-le-prix-des-tampons-1499559

Voir les commentaires

« Aide active à mourir » : la Convention citoyenne a tranché

24 Février 2023, 01:48am

Publié par hugo

 La convention citoyenne se prononce en faveur de l'ouverture de l'aide active à mourir
SOCIÉTÉ
« Aide active à mourir » : la Convention citoyenne a tranché
Elisa Covo
 20 février 2023 à 21h00
  4

MADMOIZELLE  SOCIÉTÉ
Réunie dimanche 19 février dans l’hémicycle du CESE, la Convention citoyenne sur la fin de vie est passée au vote après plus de deux mois de délibérations.
« Un tournant a été pris, il marque la fin de la phase de délibération. Il y a encore du travail et des débats », a déclaré Claire Thoury, présidente du Comité de Gouvernance de la Convention citoyenne sur la fin de vie. Voulue par le gouvernement, cette convention réunit 184 citoyens tirés au sort, qui doivent, pour le 19 mars, répondre à la question posée par la première ministre, Elisabeth Borne : « Le cadre d’accompagnement de la fin de vie est-il adapté aux différentes situations rencontrées ou d’éventuels changements devraient-ils être introduits ? »

ACTUALITÉ DES MARQUES

Découvrez le SUZUKI VITARA HYBRID !

Goûtez à l'hybride auto-rechargeable avec le Suzuki Vitara Hybrid.

Inspired by
Ce dimanche 19 février, après plus de deux mois de concertations, 167 d’entre eux sont donc passés au vote : 84 % estiment que le « cadre d’accompagnement de la fin de vie » actuel n’est pas adapté. Ils sont une majorité (75%) à vouloir que la loi évolue pour ouvrir l’accès à « une aide active à mourir ». Concernant les modalités de cette aide, 72 % se sont prononcés en faveur d’un suicide assisté et 66 % en faveur d’une euthanasie.

À lire aussi : Fin de vie : la Convention citoyenne annonce les 10 principales pistes de réflexion 

Une loi qui ne correspond pas à la réalité des patients
Actuellement, la loi Claeys-Leonetti, adoptée en 2016, encadre la fin de vie des malades incurables. Elle proscrit l’euthanasie et le suicide assisté, mais permet une « sédation profonde et continue jusqu’au décès » dans certains cas bien précis. Comme l’expliquent nos confrères du Huffpost, cette loi permet d’endormir définitivement les malades en très grande souffrance si leur pronostic vital est déjà engagé :

« Cette loi prévoit l’arrêt des traitements en cas ‘d’obstination déraisonnable’, c’est-à-dire d’acharnement thérapeutique : si le patient le souhaite, les traitements peuvent être ‘suspendus’ lorsqu’ils ‘apparaissent inutiles, disproportionnés ou lorsqu’ils n’ont d’autre effet que le seul maintien artificiel de la vie’. […]Cette loi est toutefois compliquée à appliquer, notamment faute de moyens : en France, les soins palliatifs, des soins faits pour soulager la douleur d’un patient qui ne pourra pas guérir, sont totalement insuffisants. Près de deux tiers des Français n’y ont pas accès et seulement 30 % des personnes qui en ont besoin peuvent réellement en bénéficier, selon la Société française d’accompagnement et de soins palliatifs. Vingt-six départements sont ainsi totalement dépourvus d’unités dédiées à ces soins. »

Lucie Hennequin pour Le Huffpost
Des modalités qui font débat
Les points de vue divergent quant aux contours que prendrait cet accès à l’aide active à mourir. Le suicide assisté doit-il concerner aussi les mineurs ? L’euthanasie doit-elle être ouverte seulement à ceux capables d’exprimer une volonté libre et éclairée ? L’aide à mourir sera-t-elle uniquement réservée aux personnes en fin de vie ? Autant de questions dont les réponses divisées témoignent du travail d’harmonisation qu’il reste à mener afin de pouvoir présenter au gouvernement, le 19 mars, un document tenant compte de toutes les nuances et opinions sur le sujet. D’après la première ministre Élisabeth Borne, ces réponses constitueront « un éclairage majeur » pour le gouvernement. Les citoyens se sont prononcés, reste à voir s’ils seront écoutés.


Image de Une : Marco Oriolesi


https://www.madmoizelle.com/aide-active-a-mourir-la-convention-citoyenne-a-tranche-1499507

Voir les commentaires