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Femmes dans la Tech : à quand la révolution ?

31 Janvier 2022, 06:49am

Publié par hugo

 DIFFUSÉ LE 28/01/2022
Femmes dans la Tech : à quand la révolution ?
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LE MEILLEUR DES MONDES par François Saltiel

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Le constat est établi depuis des années et les chiffres récents ne sont pas très enthousiasmants : les femmes sont sous-représentées dans les métiers du numérique. Comment cette inégalité se traduit-elle dans les carrières des femmes ? Et comment lutter efficacement contre ces disparités ?

En Première,  2,9% des filles avaient choisi la spécialisation NSI (Numérique et Sciences Informatiques) en 2020
En Première, 2,9% des filles avaient choisi la spécialisation NSI (Numérique et Sciences Informatiques) en 2020• Crédits : Hinterhaus Productions - Getty
Et ce soir nous nous intéressons à une question transverse, celle de la sous-représentation des femmes dans le monde de la Tech, de la programmation aux postes de direction. Une étonnante absence d’un genre dans un univers qui se revendique vitrine de l'inclusivité et du progressisme. Comment expliquer historiquement et sociologiquement ce delta entre les promesses et la réalité ?

Quels sont les effets de cette surreprésentation masculine dans les usages du numérique ? Les causes de cette sous-représentation sont-elles à chercher du côté de la formation, de l'orientation ? Et quelles sont les réponses les plus adaptées pour mettre un terme à cette inégalité ? Bref, à quand la révolution ?

Pour en parler, nous recevons :

Isabelle Collet, chercheuse en sciences de l’éducation à l’université de Genève, auteure de Les oubliées du numérique (Ed. Le Passeur, 2019)

Anne-Marie Kermarrec, chercheuse en informatique, co-fondatrice de la start-up Mediego et professeur à l’École polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL) et auteure de Numérique, compter avec les femmes (Ed. Odile Jacob, 2021)

Déborah Loye, directrice de Sista, collectif visant à réduire les inégalités entre femmes et hommes entrepreneurs

Une émission en partenariat avec Numerama. Retrouvez chaque semaine les chroniques de Marie Turcan et Marcus Dupont-Besnard.


https://www.franceculture.fr/emissions/le-meilleur-des-mondes/femmes-dans-la-tech-a-quand-la-revolution

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A quoi ressemblerait un quinquennat féministe ? Voici 22 propositions concrètes

31 Janvier 2022, 05:56am

Publié par hugo

 A quoi ressemblerait un quinquennat féministe ? Voici 22 propositions concrètes
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Mettre un place un quinquennat féministe
Mettre un place un quinquennat féministe
Louise  Col 
Par Louise Col
Publié le Jeudi 27 Janvier 2022
Travail, santé, éductation, violences conjugales, sport... Le collectif "Ensemble contre le sexisme" a dévoilé son "Plaidoyer pour une élection présidentielle antisexiste" pour enrayer le fléau du sexisme et faire en sorte que le prochain quinquennat soit féministe. Voici ses 22 propositions.
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A quoi ressemblerait un quinquennat féministe ? Une politique qui prendrait vraiment en compte les 52 % de la population française, à savoir les femmes ? C'est ce à quoi a réfléchi le Collectif "Ensemble contre le sexisme" qui rassemble pas moins de 40 associations et organismes dont les Chiennes de garde, la Fédération nationale Solidarité Femmes (FNSF), Grandes Écoles au Féminin ou encore le Planning familial.

Le collectif a ainsi interpellé les candidat·es à l'élection présidentielle de 2022, dont le premier tour se tiendra le 11 avril prochain, afin de leur soumettre des propositions qui permettraient de combattre le fléau du sexisme dans les différentes sphères de la société : éducation, sport, travail, culture, santé, communication...

Dans le volet éducation, on retrouve par exemple des propositions afin d'agir pour l'égalité dès la maternelle. Et cela passe notamment par "une juste représentation des femmes et des hommes dans les programmes et les manuels scolaires, notamment en rendant visibles des femmes remarquables". Une façon de lutter contre l'invisibilisation des femmes dans l'Histoire (et les manuels scolaires).

Autre proposition ? La mise en place d'un "brevet égalité" au niveau du primaire et du secondaire qui permettrait notamment d'apprendre la notion si essentielle de consentement dès le plus jeune âge. Le collectif demande également de facilité l'accès des filles aux formations scientifiques et techniques ou encore à "généraliser le dispositif des référent·es égalité dans l'ensemble des établissements d'éducation et d'enseignement supérieur, publics comme privés". Une obligation depuis 2018, mais qui n'est toujours pas respectée par plus de deux lycées sur trois, comme le rappelle Le Parisien.

Autre volet très important : la lutte contre les violences patriarcales. Le collectif demande de consacrer "un minimum d'un milliard d'euros à la lutte contre les violences faites aux femmes", notamment pour la prévention, l'hébergement, la formation des professionnel·les, la prévention, l'accompagnement des victimes.

La sphère professionnelle est aussi dans le viseur. Le collectif entend "faire du monde professionnel une zone sans sexisme" et demande d'assurer (enfin) l'égalité salariale à poste de travail et à valeur égale, exigeant la parité pour tous les postes à responsabilités ou encore d'étendre à 28 jours obligatoires (contre 7 actuellement) le congé paternité. Car, comme le relève Le Parisien, "si l'écart de salaire entre sexes se maintient à tout âge autour de 7 % pour les salariés sans enfant, il se creuse en moyenne à 23 % entre les pères et les mères."

La santé est également au coeur des propositions, avec notamment le remboursement intégral de toutes les contraceptions et la garantie du délai d'accès de 14 semaines de grossesse pour l'avortement.

Par ailleurs, on retrouve une proposition qui risque de faire bondir les réacs allergiques au point médian : "utiliser l'écriture égalitaire dans toutes les communications publiques pour lutter contre l'invisibilité des femmes dans le langage." Mais aussi l'instauration d'une diplomatie féministe.

Ces 22 propositions, sur lesquelles plus de 600 personnes ont planché, ont été soumises aux candidat·es. "Ni ambitions en l'air ni incantations, il s'agit de solutions concrètes pour faire du quinquennat 2022-2027 celui de l'éradication du sexisme", souligne le collectif qui espère un retour des prétendant·es à l'Elysée.

Voici les 22 propositions du collectif "Pour un quinquennat féministe et non sexiste" :
Éducation : l'égalité de la petite enfance au baccalauréat

1. Imposer une juste représentation des femmes et des hommes dans les programmes et les manuels scolaires, notamment en rendant visibles des femmes remarquables, et poursuivre l'intégration de la question de l'égalité des droits entre les femmes et les hommes dans l'enseignement primaire et secondaire, sous peine de sanctions

2. Mettre en place un brevet égalité au niveau du primaire et du secondaire certifiant l'apprentissage de la notion de consentement et de la lutte contre les inégalités entre les filles et les garçons

3. Faciliter l'accès des filles aux formations scientifiques et techniques en luttant contre les discriminations et les stéréotypes de sexe dans l'orientation, en leur garantissant une information claire sur les débouchés professionnels, et en leur réservant des places via une formule de quotas si nécessaire

4. Généraliser le dispositif des référent·es égalité dans l'ensemble des établissements d'éducation et d'enseignement supérieur, publics comme privés ; et leur donner les moyens requis à l'exercice de cette mission (par le biais d'une décharge dédiée et suffisante ainsi que par la mise en place d'une cellule d'accompagnement et de prévention des violences sexuelles et sexistes)

Lutte contre les violences patriarcales : la sécurité, un droit de toutes

5. Consacrer enfin un minimum d'un milliard d'euros à la lutte contre les violences faites aux femmes: formation des professionnel·les, hébergement, accueil, orientation, prévention, éloignement du conjoint violent, accompagnement juridique, médical et psychologique des victimes quel que soit leur âge, etc.

6. Organiser chaque 25 novembre un bilan gouvernemental des actions menées durant l'année écoulée afin que la politique publique soit évaluée au plus près des besoins et réadapter en conséquence les mesures en les finançant de manière suffisante

Comment mettre en place une politique féministe ?
Comment mettre en place une politique féministe ?
Travail : faire du monde professionnel une zone sans sexisme

7. Rendre obligatoire dans les entreprises et les fonctions publiques un programme d'actions interne contre le sexisme en milieu professionnel (formation des salarié·es et des agent·es, budget dédié) et donner sa pleine mesure à la négociation collective sur l'égalité professionnelle dans les entreprises, en liant plus étroitement cet exercice à celui de l'index sur l'égalité salariale, et en faisant progresser la mixité dans l'ensemble des métiers majoritairement occupés par les femmes ou les hommes

8. Assurer l'égalité salariale à poste de travail et à valeur égale, en refondant le système des classifications, négociées par les branches, et fournir annuellement un rapport au Parlement sur l'équité en matière de rémunérations

9. Exiger la parité́ pour tous les postes à responsabilités et instaurer des sanctions financières effectives, abondant un fonds dédié à l'égalité professionnelle, dans tous les secteurs privés comme publics (sport, culture, entreprises, etc.)

10. Élargir à 28 jours le caractère obligatoire du congé paternité afin de favoriser dès la naissance de l'enfant le partage des tâches parentales à égalité entre les parents

Santé : des droits spécifiques et protégés

11. Instituer un financement dédié à la recherche sur les spécificités à raison du sexe et du genre de la santé des femmes, à la fois en matière de prévention et de traitement

12. Rembourser intégralement toutes les contraceptions et garantir le délai d'accès de 14 semaines de grossesse pour l'IVG

Culture : le matrimoine a droit de cité

13. Inscrire le matrimoine, au même titre que le patrimoine, dans les programmes scolaires et universitaires et dans l'espace public, et en particulier lors des journées européennes dites du patrimoine

14. Renforcer les dispositions légales sur la lutte contre les stéréotypes et le sexisme dans l'audiovisuel (parité des expertises dans les médias, lutte contre l'âgisme et amélioration de la représentation des femmes de plus de 50 ans, en particulier dans les fictions, présence des femmes aux heures de grande écoute) et ajouter le secteur du numérique aux compétences du CSA en ce qui concerne la représentation des femmes

Sport : des jeux olympiques égalitaires pour le sport de demain

15. Faire de la France, qui va accueillir les jeux Olympiques de 2024, la vitrine d'une politique sportive promouvant l'égalité entre les femmes et les hommes en développant la mixité dans la pratique du sport, dans l'encadrement, et dans l'accès aux responsabilités pour toutes et tous

Communication : l'écriture au service de la visibilité de tous·tes

16. Utiliser l'écriture égalitaire dans toutes les communications publiques pour lutter contre l'invisibilité des femmes dans le langage Finances publiques: généraliser le principe de l'égaconditionnalité et déconjugaliser notre système fiscal

17. Garantir que pas un centime d'argent public ne soit distribué sans contrepartie en matière d'égalité entre les femmes et les hommes: financement de la création, plans de relance, marchés publics, etc.

18. Réformer le système fiscal et social qui actuellement pénalise en particulier les femmes en couple à faibles ou sans revenus et les mères séparées (déconjugalisation de l'AAH, de l'ASF, réforme de l'impôt sur le revenu, etc.)

La France dans le monde : mettre la diplomatie et la construction européenne au service de l'égalité des sexes

19. Inscrire le droit à l'avortement dans les droits fondamentaux de l'UE

20. Défendre la clause de l'européenne la plus favorisée

21. Augmenter le nombre et la proportion de ministères et institutions ayant décliné leur feuille de route sur la diplomatie féministe et le nombre de mesures en faveur de l'égalité et des droits des femmes adoptées dans des pays ou institutions partenaires Vie publique: garantir le partage du pouvoir entre les femmes et les hommes

22. Partager le pouvoir au sein de l'exécutif des collectivités territoriales en imposant l'élection d'un binôme paritaire à leur tête (maire et 1er ou 1ère adjoint·e, président·e et 1er ou 1ère vice-présidente)

POLITIQUE SOCIÉTÉ SEXISME INÉGALITÉS ÉGALITÉ HOMMES-FEMMES PARITÉ NEWS ESSENTIELLES FEMINISME PRÉSIDENTIELLES

 https://www.terrafemina.com/article/presidentielle-2022-22-propositions-pour-un-quinquennat-feministe_a362085/1
 

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Égalité femmes-hommes : les médias ne montrent toujours pas l’exemple

24 Janvier 2022, 18:46pm

Publié par hugo

 ACTUALITÉS
Égalité femmes-hommes : les médias ne montrent toujours pas l’exemple
22/01/2022 (MIS À JOUR À 08:30)
Par Héloïse Décarre
Entretien |Invisibilisation, représentations clichés… Dans les médias, les femmes sont encore trop souvent absentes ou faussement dépeintes. Pour étudier ce phénomène, une étude mondiale a été mise en place depuis 1995. Il s’agit du GMMP, le Global Media Monitoring Project.

En 2020, les femmes représentaient 30% des sujets évoqués dans les nouvelles, et 40% des journalistes. 
En 2020, les femmes représentaient 30% des sujets évoqués dans les nouvelles, et 40% des journalistes. • Crédits : Laurent Hamels / Robert Daly - Getty
À la radio, à la télévision ou dans la presse écrite et numérique, les femmes sont encore trop souvent absentes ou mal représentées. En France, le Global Media Monitoring Project, initié par l’organisation non gouvernementale WACC, étudie cette représentation tous les cinq ans depuis 2010.

En 2020, 116 pays ont participé à l’enquête, considérant la situation urgente et intolérable. Dans l’Hexagone, le GMMP était coordonné pour cette dernière édition par deux sociologues. Entretien avec Marlène Coulomb-Gully, professeure à l’université Toulouse 2 Jean Jaurès, et Cécile Méadel, professeure à l’université Panthéon Assas; toutes les deux spécialisées dans les questions liées aux genres, au numérique et aux médias.  

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Réécouter Marlène Coulomb-Gully, professeure à l’université Toulouse 2 Jean Jaurès, et Cécile Méadel, professeure à l’université Panthéon Assas
17 MIN
Marlène Coulomb-Gully, professeure à l’université Toulouse 2 Jean Jaurès, et Cécile Méadel, professeure à l’université Panthéon Assas
Une enquête d’une telle ampleur doit être compliquée à mettre en place… Comment est-elle réalisée ? 


Cécile Méadel : D’abord, il faut préciser qu’elle a lieu sur une seule journée d’informations, qu'on espère la plus ordinaire possible. Donc, ce n'est pas le weekend, et on évite les grands événements religieux. Cette année, il a fallu la déplacer puisqu'elle était prévue en pleine pandémie, pendant la première vague.

Marlène Coulomb-Gully : Le deuxième point qu'il faut mettre en avant, c'est l'importance du corpus qui a été analysé. Il s'agit de médias d'informations, donc des médias qui se donnent pour objectif d’être le reflet du monde réel. On monitore à peu près 10 à 12 chaînes de télévision hertziennes, dix stations de radios, un très grand nombre de titres de presse, six quotidiens nationaux d'information générale, un quotidien économique, trois quotidiens régionaux, quatre sites d'information en ligne pure player, les sites des trois principaux hebdomadaires nationaux, et le fil Twitter de six sites de journaux. On a vraiment un package extrêmement large, qui permet de cerner l'information telle qu'elle a été diffusée en cette journée ordinaire, qui était en 2020 le 29 septembre. 

D’après les résultats de l’étude, la France est-elle une bonne élève sur la question ? 

Marlène Coulomb-Gully : Quand on entend parler et quand on voit les femmes dans les médias, c'est d'abord pour leur expérience personnelle, et comme témoin. En revanche, il y a très peu d’expertes et de porte-paroles. La parole d'autorité dans les médias reste une parole masculine. Le chiffre clé, c’est que les femmes représentent à peu près 30% des sujets évoqués dans les nouvelles, et environ 40% des journalistes.

Cécile Méadel : Par rapport à l’Europe ou aux pays du Nord du globe, la situation de la France est tout à fait dans la moyenne : il n'y a pas de différences qui nous mettraient plus en avant ou plus en arrière. Mais depuis la première édition de l’étude en France, en 2010, on ne peut pas parler d'amélioration. Si vous prenez les questions économiques, elles sont traitées par des femmes une fois sur cinq seulement ! Et le chiffre est inférieur de trois points par rapport à la dernière enquête de 2015. 

Comment expliquer cette inégalité ? 

Marlène Coulomb-Gully : Les faits sont faciles à constater, mais les causes sont relativement complexes. Nous espérions, après Balance ton porc et Me Too, que la prise de conscience, qui a été évidente dans ces moments de bouleversements, aurait des conséquences sur les médias. Or, il n'en est rien. Il y a une forte inertie, qui tient en grande partie à la dimension organisationnelle des entreprises médiatiques : les femmes y ont toujours du mal à crever le plafond de verre, et elles sont sous-représentées dans les postes de direction. Mais d’autres facteurs expliquent la situation. Par exemple, les journalistes ont un carnet d'adresses qu'ils peinent à renouveler, très souvent parce qu'ils travaillent dans l'urgence, et que les hommes sont de meilleurs clients que les femmes : ils répondent très vite. Les femmes sont parfois plus réticentes et souvent, on ne va pas les chercher.

Cécile Méadel : Les journalistes nous disent souvent que les femmes ont tendance à ne vouloir répondre que lorsqu'elles considèrent qu'elles sont parfaitement compétentes sur la question. Il existe donc très certainement un effet d'enchaînement, qui fait qu'une fois que vous savez que telle personne répond bien, même si ce n'est pas forcément son sujet de prédilection, vous allez aller vers cette personne. 

Quel effet a eu la pandémie sur la représentation des femmes dans les médias ? 

Cécile Méadel : On avait le sentiment que le Covid avait mis les femmes au premier plan, tant dans le domaine du soin, avec les infirmières, que du service, avec les caissières en deuxième ligne. Nous nous attendions à ce que les femmes médecines ou juristes aient été mobilisées, et nous constatons que cela n'a pas du tout été le cas. Les femmes interrogées étaient beaucoup plus souvent des femmes "ordinaires", dont la qualification n'est pas mise en avant. Des femmes qui, par exemple, sont là en tant que mère de famille, ou veuve d'un mort du Covid. 

Marlène Coulomb-Gully : Le Covid n'a pas permis de contrer les stéréotypes, c'est certain. En fait, la pandémie a cristallisé le fonctionnement ordinaire des médias : des femmes particulièrement peu visibles, et particulièrement peu audibles. 

Selon vous, quel est le risque d’une telle représentation stéréotypique et non-paritaire ? 

Marlène Coulomb-Gully : Occulter 52% de la population, ou lui donner une image stéréotypée inexacte, c’est un petit peu gênant ! Le but du journalisme est quand même de rendre compte du réel. Comment le faire en oubliant une grande partie de sa population, ou en donnant une image figée et qui ne correspond plus à la réalité des activités des femmes dans la vraie vie ? On continue à les représenter dans des rôles qu'elles assument, certes, mais qui sont loin de correspondre à la palette extrêmement riche et diversifiée de leurs rôles aujourd'hui. "Si elle se voit, elle s'y voit" : l'absence de femmes dans un certain nombre de fonctions engendre l'absence d'ambition des femmes. Les médias ont aussi un rôle à jouer de ce côté-là, en montrant que les femmes peuvent accéder à toutes sortes de métiers ou de fonctions. 

Quelles pourraient être les solutions pour éviter cette inégalité de représentation ? 

Marlène Coulomb-Gully : Je pense qu'un système de bonus, à défaut d'un système de malus, pourrait encourager les médias qui font un effort de parité à poursuivre dans cette voie. Parmi les préconisations que l'on peut faire aussi, c'est que dans les écoles de journalisme on instaure vraiment une réflexion sur les questions de genre. Cela paraît extrêmement important pour sensibiliser ces journalistes qui devront rendre compte de la réalité.

Cécile Méadel : Il y a d'autres façons d'agir : nous avions proposé l'idée d'un observatoire de la parité. Parce qu'on constate aussi qu'il y a un sentiment chez les responsables des médias que tout ça, c'est un peu derrière nous, qu'on est dans la voie du progrès et que tout va s'arranger. Notre constat, et je crois que c'est important de le marteler, est que nous ne sommes pas en train d'aller vers la parité. Nous sommes en train de stabiliser une situation, avec de temps en temps des progrès, et souvent de la stagnation, voire quelques petites régressions. Or, les mesures publiques sont utiles, mais elles ont aussi un effet pervers : elles laissent croire que puisqu'il y a des outils, on a réglé la question. Ce n’est pas le cas.

Héloïse Décarre


https://www.franceculture.fr/medias/egalite-femmes-hommes-les-medias-ne-montrent-toujours-pas-lexemple

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Plafond de verre et plancher collant : les inégalités professionnelles hommes-femmes

19 Janvier 2022, 21:25pm

Publié par hugo

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Depuis une quarantaine d’années, un grand nombre d'indicateurs documentent l’ampleur des inégalités professionnelles femmes-hommes. Comment faire évoluer les choses ? Anita, conseillère commerciale, et Julie, inspectrice du travail, luttent contre les inégalités salariales, chacune à sa manière.

Les inégalités salariales entre hommes et femmes
Les inégalités salariales entre hommes et femmes• Crédits : Alexandre MARCHI - Maxppp
Derrière un écart de rémunération global estimé à 16,5% par Eurostat, les statistiques sur les inégalités professionnelles entre les femmes et les hommes ne disent que peu de choses des inégalités concrètes qui se jouent dans les entreprises et les administrations. Pour certaines femmes, il s'agit de briser le "plafond de verre" qui limite les progressions de carrières. Pour d'autres, ce sera le "plancher collant" qui est devenu synonyme de temps partiels et de bas salaires, des conditions de travail où elles sont surreprésentées. Deux histoires de femmes qui luttent à leurs niveaux respectifs contre les inégalités salariales.

"Ils culpabilisent les femmes qui veulent faire valoir leurs droits"
Anita Pujo est conseillère commerciale au sein d'une agence. Alors qu'elle voit ses collègues hommes évoluer rapidement dans la hiérarchie de l'entreprise, elle continue de stagner au même poste.

"J'ai postulé à vingt-sept reprises à un poste de catégorie supérieure, sans succès." Anita Pujo

La jeune femme devient responsable syndicale pour faire évoluer cette situation. C'est alors qu'elle se heurte aux discours contradictoires de son employeur en même temps qu'elle découvre l'ampleur des inégalités salariales entre les hommes et les femmes au sein de son entreprise : "On était à quatre cents euros par mois d'écart !"

Indignée par cette inégalité injustifiée, Anita Pujo décide d'assigner l'employeur aux Prud'hommes. Pour elle, "c'est le début de l'enfer", car, dès lors, son directeur d'agence commence à la harceler. 

"Le médecin du travail a fait cinq demandes de changement de poste en huit mois. L'employeur n'a pas donné suite, jusqu'au moment où j'ai été arrêtée." Anita Pujo

Le 25 décembre 2013, Anita fait un AVC "sur pathologie cardiaque avec conditions de travail comme facteur aggravant". Mais qu'importe, elle compte bien aller jusqu'au bout. Et malgré les remarques de ses collègues, elle se démène pour que justice soit faite...

"J'ai entendu un collègue me dire : "Mais tu craches dans la soupe, tu as un salaire, maintenant, en plus tu es cadre ! De quoi te plains-tu ?" Donc en fait, ils amènent les femmes à culpabiliser de faire valoir leurs droits. C'est inacceptable." Anita Pujo

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"Mettre un pas dans l'entreprise, c'est entrer dans le monde des hommes"
Inspectrice du travail, Julie s'est intéressée plus particulièrement à la place des femmes dans l'histoire du droit du travail. Elle comprend rapidement que, pour une femme, "mettre un pas dans l'entreprise, c'est entrer dans le monde des hommes".

L'inspectrice repère au sein des entreprises les mécanismes discriminants et les injustices dans les conditions de travail. Pour cela, elle rencontre les employés, mène des entretiens, consulte les fiches de postes et les bulletins de salaire, pour prendre la mesure exacte des discriminations sexistes. Un jour, la salariée d'une entreprise agro-alimentaire la contacte.

"Elle est arrêtée pour des raisons de maternité. Et quand elle reprend le travail, le salarié dont elle était la cheffe est devenu son chef. Elle n'a plus accès à l'intranet de l'entreprise, ou tout simplement, elle n'a plus accès à un ordinateur. Elle n'a plus accès à son bureau." Julie

Julie découvre alors que la loi prévoit une obligation liée au retour de congé maternité. Quand les femmes sont absentes pendant les périodes d'augmentation collective et individuelle en entreprise, elles doivent pouvoir en bénéficier aussi à leur retour. C'est ce qu'on appelle le principe de rattrapage salarial.

La jeune inspectrice décide donc de réaliser une série de contrôles dans les entreprises de la région pour vérifier que cette obligation est bien respectée…

"Quand j'explique à la DRH le principe de rattrapage salarial, je la vois blêmir et se dire : "Ohlalala, ça va être le bordel..."" Julie

Merci à Anita Pujo, Julie, et une pensée pour Me Emmanuelle Boussard-Verrechia.

Reportage : Judith Chetrit

Réalisation : Anne Depelchin

Mixage : Valérie Lavallart et Eric Boisset

Musiques : "Wave" de Rone et "Blow Up" de The Beaches.


https://www.franceculture.fr/emissions/les-pieds-sur-terre/plafond-de-verre-et-plancher-collant-les-inegalites-professionnelles-hommes-femmes

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Comment disait-on féminicide au XIXe siècle ?

29 Décembre 2021, 07:36am

Publié par hugo

Comment disait-on féminicide au XIXe siècle ?
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LE POURQUOI DU COMMENT : HISTOIRE par Gérard Noiriel

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Si la lutte contre la violence faite aux femmes est devenue, au cours de ces dernières années, une grande cause nationale, faisant naître un mot " féminicide ", la Révolution française pourtant, avait déjà ouvert la voie

Stop,Violence !
Stop,Violence !• Crédits : Kolderal - Getty
Grâce à la mobilisation des mouvements féministes, la lutte contre la violence faite aux femmes est devenue, au cours de ces dernières années, une grande cause nationale. Ce progrès social s'est traduit, comme c'est souvent le cas, par l'irruption d'un mot nouveau : féminicide. Il ne faut pas croire pour autant que la condamnation de ces violences serait un phénomène récent. 

Sous la Révolution française, un mot nouveau apparait, " conjuguicide " pour nommer une peine assimilée à celle du parricide
L'étude des archives judiciaires montre en effet que la justice pénale a mené, dès le XIXe siècle, un important travail de reconnaissance et de traitement de ces actes répréhensibles. Dans ce domaine aussi, la Révolution française a ouvert la voie en intégrant dans le nouveau droit une " circonstance aggravante ", pour les cas de violences commises sur une femme. Cette circonstance aggravante a même été désignée par un mot nouveau : conjuguicide, visant à nommer une peine assimilée à celle du parricide. Qualifiant littéralement l'homicide conjugal, cette expression montre bien que les juristes de la période révolutionnaire ont pris en considération les violences perpétrées dans le cadre du couple afin que leur spécificité soit reconnue pénalement.

On constate pourtant que le Code pénal de 1810 n'a pas retenu le terme, conjuguicide. C'est l'une des conséquences de l'adoption du Code civil (en 1804), qui devient alors la seule référence juridique pour gérer les conflits conjugaux. Étant donné que le Code civil considère la famille comme une « petite patrie », dont la gestion et le commandement sont dévolus naturellement au mari, la violence masculine au sein du couple – qui était sanctionnée par le Code pénal – échappa à l'emprise de la loi. (...)

L'intégralité de la chronique est à écouter en cliquant dans le haut de la page.

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https://www.franceculture.fr/emissions/le-pourquoi-du-comment-histoire/comment-disait-on-feminicide-au-19eme-siecle

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TERRIENNES Les mots de la Francophonie ont-ils un sexe ?Terriennes : dix ans d'engagement et d'informationFemmes en français dans le texte E comme écriture inclusive, avec Eliane Viennot

13 Décembre 2021, 01:07am

Publié par hugo

 E comme écriture inclusive, avec Eliane Viennot
Le 20 novembre 2021 à Paris, dans le cortège de la manifestation contre les violences faites aux femmes, une militante brandit une pancarte célébrant le nouveau pronom neutre "Iel" qui vient de faire son entrée dans le dictionnaire Le Robert. 
Le 20 novembre 2021 à Paris, dans le cortège de la manifestation contre les violences faites aux femmes, une militante brandit une pancarte célébrant le nouveau pronom neutre "Iel" qui vient de faire son entrée dans le dictionnaire Le Robert. 
©Terriennes/IM
09 DÉC 2021
 Mise à jour 09.12.2021 à 18:02 par 
TerriennesIsabelle MourgereNina SoyezMargot Hutton
Deux mots qui en disent long sur la place des femmes dans la langue française et qui font débat : écriture inclusive. De quoi parle-t-on ? Pourquoi l'idée de redonner au féminin ses lettres de noblesse dans notre chère langue "de Molière" provoque-t-elle tant d' agacement chez certain-e-s ? Réponse avec l'historienne Eliane Viennot. 
"Ecriture inclusive" :  alors que certain-e-s crient au scandale voire à l'hérésie, d'autres au contraire y voient un rééquilibrage nécessaire en faveur de l'égalité femmes-hommes; dans tous les cas, son apparition au cours de ces dernières années suscite un très "vif" débat. Si des médias ou administrations ont tout doucement décidé de la conjuger à la sauce allégée, d'autres en revanche la boudent voire la mettent directement à la poubelle, à l'instar de l'Académie française.

Du côté des autorités, même son de cloche. "La langue française ne doit pas être triturée ou abîmée", affirmait Jean-Michel Blanquer dans un entretien au JDD le 2 mai 2021, tout en rappelant à notre bonne mémoire la circulaire d’Edouard Philippe, l'ancien premier ministre, qui, en 2017, interdisait tout simplement l’usage administratif de l’écriture inclusive. Dans une circulaire publiée récemment au Bulletin officiel, le ministre de l'Education soutient que cette graphie "constitue un obstacle à la lecture et à la compréhension de l’écrit".


E comme écriture inclusive
Eliane Viennot, elle, la défend et intervient régulièrement pour dénoncer l'impact de la langue française version patriarcale sur la place des femmes dans la société française à travers sa propre langue. 

Pour célébrer ses dix ans, Terriennes a voulu mettre les points sur les i tout en s'interrogeant sur l'usage de cette écriture et ces "terribles" et si peu populaires points médians et autres règles de l'écriture inclusive. 

Terriennes : quelle serait votre définition de l'écriture inclusive ? 

Eliane Viennot : c'est un nouveau mot pour quelque chose qui est plus ancien, qui est le langage non sexiste, le langage égalitaire, paritaire. C'était la même chose, avec un versant oral et un versant écrit. 

Peut-on dire que ce mot est entré dans le vocabulaire courant ? 

Depuis 4 ans, on peut dire que le grand public a enfin entendu parler de cet effort pour se débarrasser des usages sexistes qui existent dans notre langage.

Des exemples ?

L'exemple le plus courant, en lisant  n'importe quel article ou en regardant n'importe quel reportage, on va voir que lorsqu'on parle d'une population prétendument mixte on parle d'elle au masculin, on va dire que "les étudiants sont en grève", que les commerçants sont mécontents, etc... C'est ce qu'on appelle à tort le masculin générique, et c'est ce qui est le plus lourd à changer, alors que c'est très facile de dire les étudiants et les étudiantes, si on parle des deux populations. 
 

Est-ce que ce masculin générique a toujours existé ?

Non, ça n'a pas toujours existé et surtout ça dépend de qui on parle, des époques. Autrefois, quand on parlait de la politique ou des étudiants, évidemment on ne parlait que des hommes puisqu'il n'y avait que des hommes qui faisaient de la politique et qui pouvaient étudier ! Mais quand on parlait autrefois, de l'actualité ou des réglements de métier, les mots féminins étaient là, absolument ! Surtout quand les textes sont précis, juridiques par exemple. Si ça concerne les femmes, tous les termes les concernant existent dans les discours et les écrits. 

Est-ce que c'est une particularité de la langue française ? 

Non, ce n'est pas lié à la langue française, c'est un phénomène dans tous les pays occidentaux qu'on observe depuis une cinquantaine d'années. On a remarqué que là où l'on avait décrété l'égalité des sexes, ce changement n'entraînait pas mécaniquement l’égalité. Donc on a réfléchi à ce que fait blocage : les traditions, les mentalités, la culture ou le langage. C'est un effort qu'on observe dans tous les pays. Cela ne prend pas la même forme en anglais, espagnol, russe, roumain ou en français mais c'est la même idée qui est derrière, et qui est appelée de différentes façons. En général, "non sexiste" c'était ce qui était le plus répandu, mais maintenant on a "inclusif" qui est équivalent.

Comment expliquer les résistances, on pense par exemple à celle de l'Académie française ?

L'Académie française, depuis qu'elle existe, travaille à masculiniser la langue française donc c'est assez normal qu'elle se soit opposée à la démasculinisation à laquelle nous travaillons depuis une quarantaine d'années. De fait la langue française a été masculinisée pour accompagner la domination masculine dans une époque où rien n'était égal, le droit était inégal, les coutumes étaient inégales... Les gens de l'Académie ont voulu que la langue suive mieux qu'elle ne le faisait, car elle est parfaitement capable d'exprimer l'égalité. Donc maintenant que nous travaillons sur ce terrain, qui est peut-être un des derniers à avoir émergé comme terrain de lutte répertorié, eh bien les opposants à l'égalité sont très arc-boutés contre les personnes qui veulent revenir à une langue plus égalitaire. Evidemment, ce sont des gens qui ne peuvent plus s'opposer au fait que les femmes votent, vont à l'université, font tous les métiers, qu'elles ouvrent des comptes en banque sans avoir besoin de l'autorisation de leur mari, mais pour la question de la langue comme aussi pour la question de la liberté sexuelle, il y a encore des gens qui trouvent que ça ne va pas et que les femmes ne devraient pas être autonomes. 
 

Car oui, c'est normal, c'est comme ça que fonctionne la langue française, elle veut qu'on parle des femmes au féminin et des hommes au masculin.

Eliane Viennot
Une avancée néammoins désormais acquise, c'est la féminisation des noms des métiers ... 

Oui, les termes désignant les métiers les professions et les fonctions supérieures que certains voulaient conserver au masculin de manière très jalouse, eh bien maintenant on les dit au féminin. Et l'Académie a fini par reconnaitre cet usage. Car oui, c'est normal, c'est comme ça que fonctionne la langue française, elle veut qu'on parle des femmes au féminin et des hommes au masculin. Donc l'Académie a fini par reconnaitre il y a 2 ans le bon fonctionnement de la langue, ce qu'elle aurait pu faire avant ! 

Que pensez-vous du nouveau pronom "iel" qui vient d'entrer dans le Robert et qu'est-ce que cela dit de la langue française et de notre société ? 

Pour aller vers un langage égalitaire, il existe des néologismes. Il n'y a pas juste le travail sur les noms féminins, les accords, ou le fait de ne plus dire les droits de l'homme etc... On a créé un certain nombre de néologismes comme "iel" qui veut dire "il" et "elle", ça fonctionne très bien au pluriel plutôt que dire "elles et ils sont en grève" on peut dire "ielles sont en grève", ça fonctionne, mais ensuite il faut les accords aux deux genres. Au singulier, ça ne marche que dans les phrases où il n’y a pas de mots à accorder, ou alors avec des les mots épicènes (qui ne varient pas en genre). Ces néologismes ne prennent pas très vite. Mais on est dans ce moment où on tente des choses, à la fois en puisant dans des anciennes ressources de la langue et des mots nouveaux. Et puis on verra, si ça prend ou non, pas besoin de s'énerver ou de se scandaliser, on verra à l'usage si le grand public francophone les trouve utiles ou pas !
 

Terriennes a dix ans, s'il y avait une chose à retenir sur la fémininisation de la langue française au cours de ces dix dernières années, quelle serait-elle ? 


Moi ne je parle pas de féminisation de la langue française, je parle de reféminisation. et démasculinisation, ce qui n'est pas pareil, car encore une fois, la langue française sait se débrouiller avec l'égalité. Je dirais que depuis 4 ou 5 ans, on a fait énormément de progrès. Le sujet qui était réservé à de tous petits groupes, aux linguistes, aux féministes a vraiment explosé sur la scène publique. Beaucoup de gens se sont emparés de ce sujet qu'ils ne connaissaient pas. Aujourd'hui, on a des entreprises qui forment leur personnel, on a des collectivités qui ont décidé de s'adresser en langage égalitaire au public. Sans parler de la reconnaissance par l'Académie du fait que nous avons raison.
 

Si on donne rendez-vous dans 10 ans, quel voeu feriez-vous ? 

J'espère que assez rapidement l'école va se saisir de ces nouvelles manières d'envisager l'égalité. Et que l'on va à nouveau enseigner toutes les techniques qui sont dans la langue française. Je travaille beaucoup pour l'abandon de l'enseignement de la règle dite du masculin qui l'emporte sur le féminin parce que ce n'est pas juste une règle de grammaire, c'est une règle sociale qui fait des ravages dans les esprits. Et vu que nos ancêtres savaient faire autrementt, vu que nous savons faire autrement, que notre langue possède des ressources pour faire autrement, j'espère que cela va reculer. Il y a aussi le masculin générique, qui en réalité est hégémonique. Nous devons nous mettre véritablement à parler des Françaises et des Français, des téléspectateurs et téléspectatrices avec si possible les meilleures techniques quand on veut à l'écrit faire des abréviations, ce qui est selon moi est une chose secondaire. L'essentiel est d'abord l'oral. Il faut que les mots féminins réapparaissent et soient utilisés dans les textes et les discours qui parlent de population mixtes. 
 
L'historienne Eliane Viennot, lors de notre rencontre à TV5monde, novembre 2021, Paris. 
L'historienne Eliane Viennot, lors de notre rencontre à TV5monde, novembre 2021, Paris. 
©Terriennes/IM
Eliane Viennot est professeuse émérite de littérature de la Renaissance. Elle a enseigné la langue et la littérature française dans les universités de Washington (Seattle, USA), de Nantes, de Corse, de Saint-Etienne, et elle a été membre senior de l'Institut universitaire de France de 2003 à 2013.

Spécialiste de Marguerite de Valois et d'autres femmes d'Etat de la Renaissance, elle s’intéresse plus largement aux relations de pouvoir entre les sexes et à leur traitement historiographique sur la longue durée.

Militante féministe depuis les années 1970, elle s'est notamment investie dans les campagnes pour le droit à l'avortement, pour la parité, et pour l'institutionalisation des études féministes (ou «de genre»). Elle travaille également aux retrouvailles de la langue française avec l'usage du féminin.
 
Elle vient de publier En finir avec l'homme. Chronique d'une imposture (Donnemarie-Dontilly, Editions iXe, 2021). Depuis quand, pourquoi, par quel détour le mot "homme" en est-il venu à désigner le genre humain tout entier ?

L'historienne revient sur l'étymologie du terme, sur son sens premier et son sens sublimé par la grâce d'institutions puissantes, sur les contradictions et les confusions que cela n'a pas manqué de provoquer. Ce livre est l’histoire d’un abus de langage qui a hissé le mâle de l’espèce au rang de représentant absolu de l’humanité, lit-on sur le site de la maison d'édition.​


 Retrouvez nos autres articles sur l'écriture inclusive : 
►Ecriture inclusive : comment démonter le fonctionnement androcentré du français ?
►Ecriture inclusive : le point final d'Edouard Philippe ?
►Ecriture inclusive : de quoi parle-t-on ? Le débat sur TV5MONDE et Terriennes
►Pour ou contre l’écriture inclusive à l’école ? Deux enseignantes témoignent
►​L’écriture inclusive pour en finir avec l'invisibilité des femmes dans la langue française
TerriennesIsabelle MourgereNina SoyezMargot Hutton
 Mise à jour 09.12.2021 à 18:02
SUR LE MÊME THÈME


https://information.tv5monde.com/terriennes/e-comme-ecriture-inclusive-avec-eliane-viennot-433486

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Huit femmes et huit hommes : le nouveau gouvernement allemand sera paritaire

12 Décembre 2021, 11:47am

Publié par hugo

 Huit femmes et huit hommes : le nouveau gouvernement allemand sera paritaire
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Le nouveau gouvernement allemand sera paritaire pour la première fois
Le nouveau gouvernement allemand sera paritaire pour la première fois
Clément Arbrun 
Par Clément Arbrun
Publié le Mardi 07 Décembre 2021
C'est une première en Allemagne : le nouveau gouvernement allemand, effectif ce 8 décembre, comptera pour la première fois autant de femmes que d'hommes. Une initiative féministe selon le chancelier Olaf Scholz.
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Pour la première fois, le gouvernement allemand sera paritaire. Cette coalition gouvernementale allemande se compose du Parti social-démocrate, des Verts et des libéraux. Effectif ce 8 décembre, le gouvernement comptera autant de femmes que d'hommes au sein de ses rangs : huit hommes et huit femmes. Surtout, les femmes y occupent des postes majeurs. Voyez plutôt : Nancy Faeser ministre de l'Intérieur, Christine Lambrecht ministre de la Défense, Svenja Schulze ministre du Développement, Annalena Baerbock ministre des Affaires étrangères, Klara Geywitz ministre de la Construction...

"La parité est importante", a affirmé le nouveau chef de gouvernement Olaf Scholz. "Je suis particulièrement fier que des femmes soient désormais à la tête de ministères pour lesquels il n'est pas traditionnel" que des femmes soient à la tête de ministères aussi importants. Le chancelier social-démocrate, qui prend la relève d'Angela Merkel, se dit féministe.

De la suite dans les idées après le gouvernement Merkel ?

Un féminisme relatif chez Merkel

Après 16 ans au pouvoir, Angela Merkel, 67 ans, s'était volontiers déclarée féministe lors d'un événement organisé en septembre dernier auprès de l'autrice nigériane Chimamanda Ngozi Adichie. "Je suis féministe. Nous devrions toutes être féministes", avait-elle affirmé. Mais dans les faits, le bilan était plus mitigé que cela.

"Merkel ne s'est jamais spécialement engagée pour les femmes. Mais elle a apporté son style : modeste, factuel et respectueux. Bien différent de celui de ses prédécesseurs, comme Helmut Kohl, un patriarche traditionnel, et Gerhard Schröder, un macho aux jambes écartées", décrypte Alice Schwarzer. Quand elle était au pouvoir, les plus proches collaboratrices d'Angela Merkel étaient des femmes, des conseillères, comme Eva Christiansen et Beate Baumann. Mais la situation des travailleuses était précaire, rappelle TV5 Monde.

Le gouvernement d'Olaf Schol saura-t-il changer la donne ?


https://www.terrafemina.com/article/allemagne-le-nouveau-gouvernement-allemand-sera-paritaire-pour-la-premiere-fois_a361290/1

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Un congé naissance record de 14 semaines accordé par Sanofi à ses employés

7 Décembre 2021, 00:10am

Publié par hugo

 Un congé naissance record de 14 semaines accordé par Sanofi à ses employés
écouter (3min)

C'est mon boulot
Philippe Duport
Du lundi au vendredi à 6h25, 10h53

s'abonner
Quand certains employeurs se demandent comment attirer les candidats, Sanofi a peut-être trouvé une réponse : il offre à ses 100 000 salariés un congé de naissance inédit.

Article rédigé par

Philippe Duport
Radio France
Publié le 03/12/2021 07:12
 Temps de lecture : 1 min.
Un nourisson et un biberon. (AURÉLIE LAGAIN / RADIO FRANCE)
Un nourisson et un biberon. (AURÉLIE LAGAIN / RADIO FRANCE)
C’est un gros coup de pub qu’a réalisé le géant pharmaceutique français Sanofi, qui emploie 25 000 personnes dans l’Hexagone et 75 000 ailleurs dans le monde. À l’heure où la compétition fait rage entre les labos pharmaceutiques pour attirer "les talents", Sanofi met sur la table une forte carte. Un congé de naissance de trois mois et demi, quatorze semaines, payé 100% du salaire. Il va s’appliquer à partir du 1er janvier prochain. Il faudra être salarié en CDI. Mais le congé s’appliquera à tous, "quels que soient leur sexe ou l'orientation sexuelle". Il sera donné aussi dans le cadre d’une adoption, d’une maternité de substitution ou d’une tutelle.

Au-delà de cet aspect pub, du bénéfice pour ce que l’on appelle "la marque employeur", il y a clairement une volonté d’épauler les salariés, quel que soit leur sexe, et d’agir pour l’égalité hommes-femmes. À noter qu’en France, où le congé de naissance est plus avantageux pour les femmes – il est de seize semaines – le groupe porte à dix-huit semaines, soit quatre mois et demi, le congé maternité payé à 100% du salaire.

Si dans d’autres pays, les dispositions sont plus avantageuses, Sanofi ne les réduira évidemment pas. Depuis le 1er juillet dernier, les salariés papas ont droit à 28 jours de congés. Ce qui est nouveau c’est qu’une partie de ce temps de repos est obligatoire. Sept jours s’imposent à tous les salariés. Les nouveaux papas de Sanofi verront donc passer leur congé de 28 à 98 jours.

La Suède est en tête du congé parental
Plusieurs pays imposent des jours de congé obligatoire pour le père. La solution existe dans quelques pays européens. Le Portugal impose deux semaines de congé aux pères, l’Italie cinq jours et la Belgique trois jours.

Du côté du congé parental, la Suède reste championne avec un congé d’un an et demi à se partager entre le père et la mère, payé à 80%. En Finlande, les papas ont neuf semaines de congé de paternité payé 70% du salaire. Au sud, l’Espagne se distingue, avec un congé paternité de huit semaines. Une durée qui devrait doubler l’an prochain. Les pères pourront alors s’arrêter de travailler autant que les mères.


https://www.francetvinfo.fr/replay-radio/c-est-mon-boulot/un-conge-naissance-record-de-14-semaines-accorde-par-sanofi-a-ses-employes_4850571.html

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Bientôt une "semaine de l'égalité entre les filles et les garçons" à l'école

30 Novembre 2021, 03:31am

Publié par hugo

 Bientôt une "semaine de l'égalité entre les filles et les garçons" à l'école
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Jean Castex souhaite une "semaine de l'égalité entre les filles et les garçons" à l'école
Jean Castex souhaite une "semaine de l'égalité entre les filles et les garçons" à l'école
Clément Arbrun 
Par Clément Arbrun
Publié le Jeudi 25 Novembre 2021
Le Premier ministre Jean Castex souhaite que soit instaurée dès l'année prochaine une "semaine de l'égalité entre les filles et les garçons" à l'école. L'idée ? Sensibiliser les élèves à l'égalité femmes/hommes.
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Une semaine de l'égalité entre les filles et les garçons à l'école afin de sensibiliser dès le plus jeune âge à l'égalité entre les sexes ? C'est ce que souhaite instaurer dès 2022 le Premier ministre Jean Castex. Cette journée prendrait place la semaine du 8 mars, Journée internationale des droits des femmes. Et permettra aux enseignants et aux élèves "de se mobiliser autour de projets forts sur l'égalité entre les filles et les garçons, et d'en appréhender les différentes facettes", comme le rapporte le Huffington Post. Ce sera à Jean-Michel Blanquer, ministre de l'Education, d'en détailler le contenu.

Une annonce faite ce 25 novembre, à l'occasion de la Journée pour l'élimination de la violence à l'égard des femmes.

"La question de l'égalité dès le plus jeune âge"

"La question de l'égalité entre les femmes commence dès l'école et dès le plus jeune âge. Cela permettra également de lutter contre les violences sexistes et sexuelles", a affirmé la ministre déléguée à l'Égalité femmes-hommes Elisabeth Moreno à propos de cette initiative.

Dans le cadre de cette lutte, Elisabeth Moreno a également annoncé une augmentation des places d'hébergement pour les victimes. "1000 nouvelles places d'hébergement seront ouvertes en 2022. 9000 places seront dédiées à l'accueil des femmes victimes de violences fin 2022", a-t-elle déclaré.

Le collectif féministe #NousToutes a réagi à ces annonces sur Twitter. "Pour qu'une semaine de l'égalité entre les filles et les garçons à l'école fonctionne, elle doit être obligatoire, financée et organisée, s'accompagner de la mise en oeuvre effective des référent·es égalité et des heures d'éducation à la sexualité. En 2018 déjà, le gouvernement avait annoncé la mise en place de référent·es égalité dans les lycées. 3 ans après, les annonces n'aboutissent pas. L'enquête #NousToutes de juin 2021 a révélé que 2 lycées sur 3 n'appliquaient pas la loi. Le personnel n'a ni moyens ni ressources."

Avant de conclure : "Pour lutter efficacement contre les violences, nous avons besoin de moyens et de politiques publiques", rappelant les chiffres éloquents des violences faites aux femmes : "Près de 600 femmes ont été assassinées par leur conjoint ou ex-conjoint depuis le début du quinquennat. 65% avaient pris contact avec la justice. 94 000 femmes sont victimes de viol ou de tentative de viol chaque année. 80% des femmes handicapées sont victimes de violences. NON, le budget alloué à la lutte contre les violences n'est pas suffisant."


https://www.terrafemina.com/article/violences-faites-aux-femmes-bientot-une-semaine-de-l-egalite-entre-les-filles-et-les-garcons-a-l-ecole_a361107/1

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Violences faites aux femmes : Jean Castex annonce de nouvelles mesures

30 Novembre 2021, 03:09am

Publié par hugo

 Violences faites aux femmes : Jean Castex annonce de nouvelles mesures
Par Pauline Weiss Mis à jour le 25/11/2021 à 10:58
jean castex annonce nouvelles mesures violences faites aux femmes
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À l'occasion de la journée pour l'élimination de la violence à l'égard des femmes, ce jeudi 25 novembre, Jean Castex a annoncé de nouvelles mesures pour lutter contre celle-ci. Une semaine de l'égalité entre les filles et les garçons sera notamment organisée à l'école.
Le Premier ministre a annoncé de nouvelles mesures "afin de renforcer la protection des victimes et la lutte contre les violences", ce jeudi 25 novembre à l'occasion la Journée internationale pour l'élimination de la violence faite aux femmes, relaie l'AFP, repris par Le Figaro. 

De nouveaux téléphones grave danger seront mis en place et une semaine de l'égalité entre les filles et les garçons aura lieu à l'école. 


Lire aussi :
3919 : à quoi sert le numéro d'aide aux femmes victimes de violences ?
Le violentomètre, l'outil pour mesurer si vous êtes en danger dans votre couple
5000 téléphones grave danger, 1000 nouvelles places d'hébergement
"L'effort d'ouverture de nouvelles places sera poursuivi, et 1 000 nouvelles places d'hébergement seront ouvertes en 2022, avec un financement équivalent à celui prévu en 2021 afin de permettre un accompagnement de qualité", a annoncé dans un communiqué de presse Jean Castex. 

Matignon informe que 9 000 places "seront dédiées à l'accueil des femmes victimes de violences fin 2022". La ministre chargée de l'égalité entre les femmes et les hommes, Elisabeth Moreno, a avancé sur RTL, ce 25 novembre, que le nombre de places d'hébergement a augmenté de 80% entre 2017 et 2022.

5 000 téléphones grave danger seront déployés en 2022. Ils sont 3 032 aujourd'hui. "On ne peut pas nous dire que nous ne sommes pas volontariste sur cette question", a encore appuyé la ministre à la radio, en défendant l'action du gouvernement.

Une semaine de l'égalité entre les filles et les garçons à l'école
Enfin, une "semaine de l'égalité entre les filles et les garçons" sera mise en place. Le ministre de l'Éducation nationale, Jean-Michel Blanquer, reviendra sur "les modalités et le contenu", souligne l'AFP. Elle aura lieu dès 2022, autour du 8 mars, date de la Journée internationale des droits des femmes.

Vidéo du jour :

"Une semaine permettra aux enseignants et aux élèves de se mobiliser autour de projets forts sur l'égalité entre les filles et les garçons, et d'en appréhender les différentes facettes", appuie Jean Castex.

"Grande cause du quinquennat, le combat contre les violences faites aux femmes est au cœur de l'action du gouvernement", ont ajouté les équipes du Premier ministre, tandis que les critiques contre le bilan du quinquennat d'Emmanuel Macron se multiplient du côté des associations. 

Lire aussi :
Violences conjugales : le recueil de plainte chez autrui bientôt expérimenté
Violences sexuelles et conjugales : comment porter plainte ?
Des annonces critiquées par #NousToutes
Le collectif féministe #NousToutes a immédiatement réagi aux annonces du Premier ministre, sur Twitter. "Jean Castex annonce : L’ouverture de 1000 places d’hébergement d’urgence, comme en 2019. Problème ? Les associations n’ont toujours pas vu ces places voir le jour. Le déploiement de 5000 bracelets anti rapprochement : il y a 220 000", peut-on lire. 


#NousToutes rappelle aussi que pour que la semaine de l'égalité à l'école "fonctionne", trois éléments sont nécessaires : " elle doit être obligatoire, elle doit être financée et organisée, elle doit s’accompagner de la mise en œuvre effective des référent.es égalité et des heures d’éducation à la sexualité."

Lire aussi :
https://www.marieclaire.fr/violences-faites-aux-femmes-annonces-castex-novembre-2021,1416544.asp

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