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feminicide

23 EME FEMINICIDES DEPUIS LE DEBUT DE L ANNEE 2024

17 Février 2024, 06:50am

Publié par hugo 🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️

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« J’ai une cible dans le dos » : le combat de Khadija pour ne pas être une future victime de féminicide

17 Février 2024, 04:43am

Publié par hugo 🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️

 « J’ai une cible dans le dos » : le combat de Khadija pour ne pas être une future victime de féminicide
Charlotte Arce
 Publié le 13 février 2024 à 18h31
  2
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MADMOIZELLE  SOCIÉTÉ  JUSTICE
Lundi 12 février au soir, un rassemblement avait lieu sur le parvis des droits de l’homme, face à la tour Eiffel, en soutien à Khadija, une jeune femme victime de violences conjugales dont le bourreau, encore menaçant à son égard, doit sortir de prison dans les prochains jours. Madmoizelle y était.
Au milieu des badauds, venus admirer la tour Eiffel illuminée sous le ciel clair d’hiver, ils étaient une petite cinquantaine, lundi 12 février, à tourner le dos à ce cadre majestueux, sur le parvis des droits de l’homme. Les visages dissimulés sous des masques chirurgicaux noirs, des pancartes à la main, ils sont là pour apporter leur soutien à Khadija – connue sur les réseaux sociaux sous son nom de militante, Khadija la Combattante – une jeune femme victime de violences conjugales dont le sort est aujourd’hui suspendu à une décision diplomatique qui les dépassent, elle et son avocate, maître Pauline Rongier. 

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Un déni de justice incompréhensible
Sur les pancartes tendues à bout de bras, les slogans demandent « justice pour Khadija » et interpellent le ministre de l’Intérieur. On peut aussi lire « pas une de plus », en référence au triste décompte des féminicides, tenu par les associations féministes. 

Car si rien n’est fait pour la protéger, Khadija pourrait bien venir alourdir ce chiffre, déjà porté à 16 depuis le début de l’année. Son cas, médiatisé à l’époque par la presse régionale ou encore Libération, est devenu le symbole des dysfonctionnements judiciaires auxquels se heurtent les victimes de violences conjugales.

Copie de [Image intérieure] Carré (24)
Rassemblement en soutien à Khadija. Crédit : C.A.
En 2017, alors qu’elle réside encore à Limoges, Khadija porte plainte contre son ancien compagnon pour violences répétées et viols conjugaux. Ce lundi soir, face à ses soutiens et à la tour Eiffel, Khadija énumère les supplices qu’il lui a infligés pendant des années : côtes fêlées, dents cassées, oreilles arrachées… La violence atteint son paroxysme lorsqu’il la suspend au-dessus d’un pont, la tête dans le vide.

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Mais en 2020, lorsque se tient enfin le procès de son bourreau aux assises de la Haute-Vienne, Khadija n’en est même pas informée. Sa convocation n’a pas été envoyée à la bonne adresse. C’est dans la presse qu’elle apprend qu’il a été condamné à huit ans de prison pour « violences habituelles ayant entraîné une incapacité totale de travail supérieure à huit jours » mais pas pour les viols, la cour ayant jugé que cette accusation était insuffisamment caractérisée. 

Khadija n’a pas pu regarder son tortionnaire dans les yeux, parler de sa peur, de sa souffrance et des multiples séquelles qu’elle conservera toute sa vie. « On m’a volé ma possibilité d’obtenir réparation et justice pour ce que j’ai enduré. »

« J’espère pouvoir provoquer, malgré moi, un bouleversement du droit. »

Khadija la Combattante
Un profond déni de justice que la jeune femme, aujourd’hui âgée de 34 ans, espère un jour voir réparé. Pour le moment, en vain, puisque la loi ne l’autorise pas, en tant que partie civile, à faire appel lors d’un procès criminel – seuls le parquet et l’accusé le peuvent. 

En vidéo En intervention avec Amélie, la Serrurière de Paris

Veuillez fermer la vidéo flottante pour reprendre la lecture ici.

Avec son avocate, Khadija se bat depuis pour faire évoluer la loi, et espère que son affaire pourra faire jurisprudence. Elle a porté son cas auprès de la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) et a entamé une action pour engager la responsabilité de l’État. « J’espère pouvoir provoquer, malgré moi, un bouleversement du droit. Car moi, je n’aurai pas droit à un nouveau procès », explique Khadija, qui a du mal à contenir son émotion. 

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Une vie en suspens depuis sept ans
À cette maltraitance institutionnelle s’ajoute désormais un risque imminent pour sa vie. Le 6 février dernier, Khadija a appris via une notification sur son téléphone que son ex-conjoint sera libéré samedi 17 février dans la matinée, après six années passées derrière les barreaux. 

Multirécidiviste, en situation irrégulière sur le territoire français, le bourreau de Khadija devrait être expulsé vers le Maroc, son pays d’origine, dès sa sortie de prison, comme en a fait la demande le juge d’application des peines. Mais le consulat du Maroc refuse pour l’heure de délivrer le laissez-passer, pourtant nécessaire à la tranquillité d’esprit de Khadija. Son ex-compagnon a menacé à plusieurs reprises de la traquer et de ne pas la laisser vivre en paix. Il y a donc urgence à agir.

« Je suis maghrébine, je suis musulmane, je dénonce un mec de cité, je suis d’origine marocaine, il est marocain. Est-ce que ma voix compte ? » 

Khadija la Combattante
Insupportable, pour la jeune femme. « Le Maroc ne veut pas de lui, on fait comment ? Sachant qu’il a dit qu’il voulait me tuer à sa sortie, je fais quoi ? On me met encore une cible dans le dos, je n’en peux plus », souffle Khadija, qui n’aspire qu’à reprendre aujourd’hui sa vie, laissée en suspens depuis sept ans. « J’ai été à la rue, je suis aujourd’hui expulsable de mon appartement parce que je n’ai plus les moyens de payer le loyer, je suis en errance médicale… ». Une cagnotte a été lancée pour l’aider à payer ses frais de justice.

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« Je suis maghrébine, je suis musulmane, je dénonce un mec de cité, je suis d’origine marocaine, il est marocain. Est-ce que ma voix compte ?, se demande Khadija. Je suis obligée d’interpeller Darmanin pour faire expulser un homme, comme la loi le prévoit. Tout ce que je voulais au départ, c’était juste porter plainte contre un mec qui m’a fait du mal, et voici où on en est aujourd’hui. J’ai juste besoin que de mon vivant, on sache qui je suis, que je sois sauvée. » La jeune femme, qui a demandé à être reçue par le ministre de l’Intérieur face à l’urgence de sa situation, attend désormais sa réponse.

Copie de [Image intérieure] Carré (23)
Rassemblement en soutien à Khadija. Crédit : C.A.
Jeudi 8 février, dans une allocution diffusée sur X, Gérald Darmanin appelait les « préfets, policiers et gendarmes à mettre sans délai en application les mesures de fermeté et de bon sens de la loi immigration », à commencer par celles concernant les étrangers délinquants condamnés à une peine d’au moins cinq ans de prison. 

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C’est le cas de l’ex-conjoint violent de Khadija. Cette dernière espère désormais que la demande du ministre de l’Intérieur sera suivie d’effet. « Ils peuvent dès samedi l’intercepter et le mettre au centre de rétention administrative le temps de trois mois, puis l’expulser. Ça m’écorche la bouche de demander à ce qu’on me sauve, mais je n’ai plus le choix. On m’a tout pris, même ma dignité. »

Violences conjugales : les ressources
Si vous ou quelqu’un que vous connaissez est victime de violences conjugales, ou si vous voulez tout simplement vous informer davantage sur le sujet :

Le 3919 et le site gouvernemental Arrêtons les violences
Notre article pratique Mon copain m’a frappée : comment réagir, que faire quand on est victime de violences dans son couple ?
L’association En avant toute(s) et son tchat d’aide disponible sur Comment on s’aime ?
Écoutez l’Apéro des Daronnes, l’émission de Madmoizelle qui veut faire tomber les tabous autour de la parentalité.


https://www.madmoizelle.com/jai-une-cible-dans-le-dos-le-combat-de-khadija-pour-ne-pas-etre-une-future-victime-de-feminicide-1622237

SOUTIENT  A  TOI  khadija 

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Téléphone grave danger : qu’est-ce que ce dispositif qui a permis d’éviter un féminicide ?

16 Février 2024, 04:32am

Publié par hugo 🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️

  Source : Capture vidéo
SOCIÉTÉ
Téléphone grave danger : qu’est-ce que ce dispositif qui a permis d’éviter un féminicide ?
Charlotte Arce
 Publié le 08 février 2024 à 11h40
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MADMOIZELLE  SOCIÉTÉ  JUSTICE
À Noisy-le-Grand (Seine-Saint-Denis), une femme victime de violences conjugales a enclenché mercredi 7 février le « téléphone grave danger » alors que son ex-compagnon la menaçait, ce qui a permis une intervention rapide des forces de l’ordre.
Mercredi 7 février dans la soirée, la Bac locale de Noisy-le-Grand (Seine-Saint-Denis), ont pu intervenir rapidement et sauver la vie d’une femme victime de violences conjugales, rapporte Le Parisien. Et ce, grâce à un dispositif mis en place en 2014 : le « téléphone grave danger ».

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« Quand la police est arrivée, le mari a ouvert le feu »
Selon le quotidien, la jeune femme de 24 ans, identifiée comme victime de violences conjugales, a enclenché peu avant 20 heures le « téléphone grave danger » qui lui avait été remis. La police a pu arriver rapidement sur les lieux, ce qui lui a sauvé la vie car l’homme était armé.

« Quand la police est arrivée, le mari était dans les escaliers. Il a ouvert le feu immédiatement, et la Bac de Noisy-le-Grand a riposté », a déclaré au Parisien une source policière au Parisien. Grièvement blessé, l’homme de 26 ans a été transporté en arrêt cardiorespiratoire à l’hôpital, où il est finalement décédé quelques heures plus tard.

À lire aussi : Mon copain m’a frappée : comment réagir, que faire quand on est victime de violences dans son couple ?

Qu’est-ce qu’un « téléphone grave danger » ?
Testé dès 2009 en Seine-Saint-Denis et généralisé en 2014 par la loi du 4 août 2014 sur l’égalité réelle entre les femmes et les hommes, le « téléphone grave danger » ou TGD est un téléphone portable remis, sur décision du procureur de la République, aux victimes de viol ou de violences conjugales pour prévenir toute récidive de violence de la part d’un·e conjoint·e ou ex-conjoint·e.

En vidéo En intervention avec Amélie, la Serrurière de Paris

Veuillez fermer la vidéo flottante pour reprendre la lecture ici.

Ce téléphone portable est doté d’un système de géolocalisation et d’une touche dédiée qui permet à la victime de joindre, en cas de grave danger, un service de téléassistance accessible 7 jours sur 7 et 24 heures sur 24. La plate-forme téléphonique, qui reçoit les appels et évalue la situation, peut ensuite prévenir les forces de l’ordre pour une intervention immédiate.

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« Ça évite de passer par le 17. C’est une ligne directe, qui permet d’avoir très rapidement des fonctionnaires de police ou des militaires de gendarmerie qui sont plus au fait de ces situations de péril imminent », explique à BFMTV le consultant police-justice Guillaume Farde.

Interrogé par Franceinfo, Reda Belhaj, porte-parole d’Unité SGP Police Île-de-France, estime que le TGD « est un vrai outil parce que les policiers ont sauvé une vie ».

Actuellement, 5 000 « téléphones grave danger » sont déployés sur l’ensemble du territoire. Selon le ministère de la Justice, 94 féminicides ont été commis en France en 2023. L’organisation féministe Nous Toutes en recense pour sa part 134.

Violences conjugales : les ressources
Si vous ou quelqu’un que vous connaissez est victime de violences conjugales, ou si vous voulez tout simplement vous informer davantage sur le sujet :

Le 3919 et le site gouvernemental Arrêtons les violences
Notre article pratique Mon copain m’a frappée : comment réagir, que faire quand on est victime de violences dans son couple ?
L’association En avant toute(s) et son tchat d’aide disponible sur Comment on s’aime ?
Vous aimez nos articles ? Vous adorerez nos podcasts. Toutes nos séries, à écouter d’urgence ici.


https://www.madmoizelle.com/telephone-grave-danger-quest-ce-que-ce-dispositif-qui-a-permis-deviter-un-feminicide-1621039
 

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Laurène Daycard : « Enquêter sur les armes à feu éclaire les angles morts qui pèsent sur les féminicides »

15 Janvier 2024, 07:23am

Publié par hugo 🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️

  Laurène Daycard : « Enquêter sur les armes à feu éclaire les angles morts qui pèsent sur les féminicides »
Laurène Daycard
 Publié le 13 janvier 2024 à 13h29

MADMOIZELLE  SOCIÉTÉ  FÉMINISME
Chaque mois, la reporter et autrice Laurène Daycard signe une chronique pour Madmoizelle pour prolonger la discussion autour des violences faites aux femmes par les hommes. Ce mois-ci, elle raconte les coulisses d’une enquête, menée en équipe avec la journaliste Fanny Marlier, pour retracer l’origine des armes à feu, le mode opératoire privilégié dans un tiers des féminicides.
C’est l’histoire d’une note en bas de page qui méritait bien plus que quelques lignes. Dans Nos Absentes, page 132, je m’étonne que très peu d’informations soient disponibles pour retracer l’origine des armes à feu, le mode opératoire privilégié dans un tiers de ces féminicides.


À lire aussi : Laurène Daycard : « En l’écoutant, j’ai réalisé qu’il n’y avait pas de mot pour dire que l’on a perdu une sœur »

Retracer l’origine des armes à feu
D’où proviennent ces armes ? Les meurtriers sont-ils des chasseurs ? Des trafiquants d’armes ? Quelle est la part de policiers ? S’agit-il de fusils de chasse ou plutôt de revolvers subtilisés aux forces de l’ordre ? Pour trouver des réponses, je me suis associée à Fanny Marlier, journaliste membre du collectif Hors Cadre. Fanny est une enquêtrice hors pair, dont vous avez sûrement déjà lu le travail, comme ici sur l’affaire Morandini, ici sur l’influence politique de Brigitte Macron, et que vous pouvez suivre sur les réseaux ici et ici.

Ce projet nous a tenu en haleine pendant de longs mois, et nous a amené à nous déplacer pour réaliser des reportages auprès de familles de victimes. Le fruit de notre collaboration occupe la Une du numéro de décembre de La Chronique, le magazine des droits humains d’Amnesty international. Nous révélons notamment que plus de la moitié des féminicidaires n’avaient aucune raison évidente de posséder une arme à feu, un comble quand on sait que la France est l’un des pays doté de l’une des législations les plus strictes du continent en matière de contrôle d’armes à feu.

L’hiver dernier, lorsque nous avons démarré cette enquête, nous n’avions pas idée du temps que ce dossier allait nécessiter. Nous ne nous doutions pas non plus que nous buterions vite contre l’absence de chiffres. Ni le Service statistique ministériel de la sécurité intérieure, ni la Délégation aux victimes, qui produit chaque année le « Rapport sur les morts violentes au sein du couple », n’ont été en mesure de nous fournir plus d’éléments. Nos interlocuteur·ice·s ont invoqué l’absence d’une case dédiée dans les logiciels de gestion des procédures pénales.


À lire aussi : Laurène Daycard : « Comment j’ai commencé à écrire sur les féminicides »

Créer la première base de données sur les armes à feu
Avec Fanny Marlier, nous avons donc entrepris de créer la première base de données sur ces armes à feu. Le data-journalisme est une technique au cœur de l’investigation sur les féminicides, car les journalistes, ici en France, comme ailleurs à l’étranger, se retrouvent très souvent empêchés par le manque de données. Pendant plusieurs mois, nous nous sommes régulièrement retrouvées dans une annexe du petit bureau que je partage avec d’autres journalistes, dans l’est parisien, un repaire idéal pour passer des journées au téléphone. Les coupures de presse ont été notre matière première.

En vidéo Les freins au dépistage du cancer du sein #shorts

Veuillez fermer la vidéo flottante pour reprendre la lecture ici.

Nous sommes parties des registres sur les féminicides orchestrés sur les réseaux sociaux par l’Inter-orga féminicides et le collectif Féminicides par compagnon ou ex, pour identifier près de 170 affaires de féminicides conjugaux perpétrées par armes à feu entre 2017 et 2022, un échantillon suffisamment ample pour offrir une perspective d’ensemble. Nous avons ensuite collecté les informations, au cas par cas, par l’intermédiaire de mairies, de gendarmeries, de commissariats, mais aussi via les avocats des parties civiles, de la défense, ainsi que certains proches de victimes.

Ces hommes avaient-ils un droit au port d’armes ? Étaient-ils chasseurs, tireurs sportifs, membres des forces de l’ordre ? Existaient-ils des plaintes antérieures ? Nous avons adressé une demande écrite à une centaine de parquets pour connaître le modèle d’arme, le profil des hommes et les éventuels antécédents de violences. Au total, une vingtaine ont répondu favorablement. 


Près de 70 % des féminicides par arme à feu sont suivis du suicide de l’auteur, entraînant l’extinction de l’action publique
Les procureurs de la République sont habilités à communiquer avec la presse, ce à quoi ils et elles sont enclins à l’ouverture d’une enquête. Mais a posteriori, leurs retours ont été plus frileux. Une magistrate nous a dit qu’elle ne souhaitait pas nous répondre et s’est assurée que ses collègues en fassent de même. Plusieurs ont refusé, invoquant le sous-effectif des personnels du tribunal. Les fins de non-recevoir ont été toutes aussi éloquentes… Certains parquets n’ont pas donné suite parce que le contenu du dossier ne permettait pas d’apporter d’éclairages à nos interrogations. Un tribunal francilien a par exemple été dans l’impossibilité de nous indiquer si l’arme utilisée pour un féminicide de 2020 était bien enregistrée au Système d’information sur les armes. « Je n’ai pas pu retrouver trace de cette information, car le retour des recherches n’a été que partiel », indique la vice-procureur, alors que le criminel a été jugé et condamné. Mais la plupart ne sont jamais jugés. Selon les statistiques que nous avons produites, près de 70 % des féminicides perpétrés par arme à feu sont suivis du suicide de l’auteur, ce qui entraîne l’extinction de l’action publique, et épaissit d’autant plus le silence autour de ces meurtres.

Travailler sur cette enquête m’a fait réfléchir à l’image d’Épinal de la victime que nous véhiculons, nous, journalistes, lorsque nous traitons de ces crimes. « Si le périmètre de la médiatisation des féminicides est réduit à des cas que l’on pourrait considérer « prototypiques » (…) le risque est d’alimenter le sentiment que les violences fondées sur le genre incombent uniquement à un certain type de victime », relève la sémiologue Giuseppina Sapio dans cet article tiré de l’ouvrage collectif Les archives du féminicide (Hermann, 2022). On ne parle pas assez de la vulnérabilité des femmes âgées, surreprésentées dans notre base de données. Tout comme les zones rurales. On parle souvent des déserts médicaux en France, il ne faut jamais oublier que cela recouvre les déserts dans la prévention contre les violences sexistes et sexuelles.


La doyenne avait 89 ans et elle a été tuée en 2019, avec une arme de poing, dans une maison de retraite, en région Grand Est. L’assassin, licencié d’un club de tir, pensionnaire du même établissement, s’est suicidé. Plus les victimes sont âgées, plus il est difficile d’enquêter sur l’historique des violences.

À l’âge de la retraite, quand les éventuels enfants sont partis vivre ailleurs, les violences conjugales sont d’autant plus perpétrées en huis clos. À force de lire les coupures de presse, nous avons relevé, avec Fanny Marlier, la récurrence d’expression telles que « suicide altruiste », « pacte suicidaire » ou « drame de la vieillesse ». Ces formules, qui émanent parfois de la magistrature, participent à l’invisibilisation des victimes, exactement comme « crime passionnel » a longtemps été un camouflet dans le (mal)traitement médiatique de ces violences systémiques.

Enquêter sur ces armes éclaire les nombreux angles morts qui pèsent sur les féminicides. Il est temps d’ouvrir le débat sur le contrôle des armes civiles en France. Nous espérons que cette enquête puisse y contribuer. Vous pouvez la lire ici.

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121 EME FEMINICIDES DEPUIS LE DEBUT DE L ANNEE 2023

27 Novembre 2023, 13:50pm

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121 EME  FEMINICIDES  DEPUIS LE DEBUT DE L ANNEE 2023
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"Nous ne voulons plus compter les mortes" : dans la rue pour lutter contre les violences

27 Novembre 2023, 04:52am

Publié par hugo 🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️

 "Nous ne voulons plus compter les mortes" : dans la rue pour lutter contre les violences
LE 25 NOV. 2023 À 16H47 (TU)  Par Terriennes Isabelle Mourgere
Image
Manifestation du 25 novembreDes milliers de personnes ont défilé samedi 25 novembre au coeur de Paris pour la Journée internationale de lutte pour l'élimination des violences faites aux femmes, créée en 1999 par l'ONU.  ©Isabelle Mourgère/Terriennes
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"On ne nait pas femme, mais on en meurt", "Céder n'est pas consentir", "Mon corps, mon choix" ... Brandissant des panneaux violets, la couleur du féminisme, des milliers de personnes ont manifesté à Paris et dans les grandes villes de France contre les violences faites aux femmes à l'appel d'associations féministes et de plusieurs syndicats.

"Nous ne voulons plus compter nos mortes", martèle Maëlle Lenoir, de la coordination nationale du collectif Nous toutes lors d'un point presse à quelques minutes du début du défilé parisien place de la Nation.

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"Les réformes à la marge ne suffisent pas", ajoute la militante féministe. Le collectif évalue à "plus de 2 milliards d'euros" le montant requis pour lutter efficacement contre les violences faites aux femmes.

Telle était donc la réponse de Noustoutes à la vidéo postée un peu plus tôt par le président de la République sur les réseaux sociaux. La "persistance de la violence faite aux femmes n'est pas une fatalité", "nous devons y mettre fin et nous allons le faire", déclare Emmanuel Macron, énumérant les actions déjà mises en place (élargissement des horaires du 3919, mise en place d'une plateforme numérique d'accompagnement, facilitation du dépôt de plainte, augmentation du nombre d'enquêteurs dédiés, déploiement de "téléphones grave danger" et de "bracelets danger immédiat", création de places d'hébergement d'urgence).

"Céder n'est pas consentir"
A Paris, ce sont plusieurs milliers de personnes qui ont défilé entre Nation et la Place de la République, dans un froid sec hivernal mais sous un ciel azur. En tête de cortège, une des coordinatrices de la marche nous confie que "jamais, une manifestation féministe n'a été aussi menacée par l'extrême-droite. Ce qui explique l'exceptionnel dispositif policier déployé aujourd'hui. On a été la cible d'un déferlement de menaces sur les réseaux pour ne pas manifester aujourd'hui, mais on est là".

Derrière le carré d'ouverture, ce sont les comités des familles de féminicides qui ouvrent la marche. En 2022, 118 féminicides ont été recensés, un chiffre quasi stable par rapport à 2021, selon les chiffres officiels. Sur les 11 premiers mois de 2023, les associations féministes ont répertorié 121 féminicides.

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Sur les pancartes, on peut lire : "Céder n'est pas consentir" et "En France, un viol toutes les 6 minutes", "Je la crois", "La honte doit changer de camp".

on ne nait pas femme
Une pancarte fait référence à la célèbre oeuvre de Simone de Beauvoir "On ne nait pas femme, on le devient".  ©IM/Terriennes
Témoigner pour les autres
Lucie, 23 ans, est venue manifester avec sa fille de 5 ans. Toutes deux ont connu les violences intrafamiliales. Son ex-compagnon a récemment été condamné à six mois de prison ferme, au terme d'une longue bataille judiciaire pour la jeune femme, qui tient à se battre aujourd'hui pour celles qui n'ont pas obtenu justice. 

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Solidarité, sororité
Parmi les nombreux slogans repris en choeur par les manifestant.e.s, on a pu  entendre : "Solidarité avec les femmes migrantes et réfugiées", ou encore "Solidarité avec les femmes du monde entier !", parfois sur fond de musique - les chansons d'Angèle et d'Amel Bent toujours en tête du top féministe - ou encore sur les rythmes de groupes de batucada venus faire résonner leurs percussions pour mieux faire "trembler le patriarcat !".

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Pour Isabelle, 63 ans, militante à NousToutes, il est plus que nécessaire encore aujourd'hui de se rassembler, "parce ce qu'il faut que ça cesse". Elle s'inquiète du vote qui vient d'avoir lieu en Argentine et de l'élection de Javier Milei comme nouveau président, anti-avortement convaincu qui a prévu de supprimer le ministère des droits des femmes. "Sororité avec les Argentines", lance la militante. 

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Eduquez vos garçons !
"Eduquez vos garçons", pouvait-on lire également sur de nombreuses pancartes, brandies par des manifestantes mais aussi par des manifestants. Car année après année, on ne peut que saluer une mixité de plus en plus visible dans les cortèges. Les hommes féministes viennent nombreux montrer leur solidarité avec les militantes. 

Eduquez vos fils !
De plus en plus d'hommes chaque année dans les cortèges féministes. Ici, un manifestant portant un panneau pour inviter à éduquer les garçons à lutter contre les violences sexistes et sexuelles.  ©IM/Terriennes
Pour Antoine, 23 ans, venir manifester semblait évident, car pour lui, l'égalité femmes-hommes est indispensable et un combat pour tous et toutes. Néammoins, il avoue qu'il lui a été difficile de motiver ses camarades à venir dans la rue en ce 25 novembre, "car ils avaient d'autres trucs à faire"...

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Alizée, 25 ans et Sam-Mendy, 26 ans, sont venus de l'île de la Réunion pour défendre les droits de tous et toutes. Concernant les femmes transgenre, Sam déplore qu'un tel sujet reste autant tabou, "ça s'exprime par des remarques, de différentes manières. Les violences se rejoignent, qu'elles visent les femmes, les personnes LGBT, les personnes queers. On subit des violences de tous les côtés, toutes ces luttes se rejoignent d'autant plus quand on est d'outre-mer, on a du mal à faire entendre ce combat là-bas". 

Alizée et Sam
Alizée et Sam sont venus de St Denis de la Réunion manifester spécialement ce 25 novembre à Paris pour défendre les droits des femmes, des femmes trans et des personnes queers.  ©IM/Terriennes
Cette autre jeune femme milite pour une association qui vient en aide aux enfants défavorisés en France et au Cap vert : "Notre objectif est de déconstruire ce qui se passe dans nos sociétés, et de donner à ces enfants une possibilité d'évolution car ils sont les adultes de demain". Elle nous confie aussi pourquoi elle est venue manifester aujourd'hui en tant que femme "racisée", "C'est un peu plus compliqué aussi quand on est une femme noire, on est dans une société où les choses ne se disent pas, donc ça demande plus de force pour parler".

collectif Cap vert
Les militantes du collectif capverdien Cheda qui vient en aide aux enfants défavorisés en France et au Cap Vert.  ©IM/Terriennes
Partout en France
Des marches se sont déroulées dans plusieurs villes en France : plusieurs centaines de personnes à Lyon et à Strasbourg, environ 200 à Lille etc. Beaucoup de femmes mais aussi des hommes. Et partout, la couleur violet dominait les cortèges.

Dans le cortège de Strasbourg, Léonore, 22 ans, voudrait "qu'il se passe quelque chose quand on dénonce les faits". "Les violences sexuelles sont difficiles à prouver, il y a beaucoup de classements sans suite. La justice n’est pas adaptée", regrette la jeune femme. A Nantes, des femmes se sont rassemblées autour d'un (faux) cercueil peint en rouge, muni d'une fente, dans laquelle elles ont glissé des affichettes imprimées du mot "Féminicide", en égrenant les noms de femmes tuées par un homme.

Solidarité avec les femmes afghanes
A noter aussi qu'à Paris, le conflit au Proche Orient s'était invité dans la manifestation : des participant.e.s ont défilé en brandissant des drapeaux palestiniens. En même temps, un peu plus loin dans le cortège, d'autres brandissaient des pancartes proclamant "Le Hamas viole". Plusieurs collectifs de soutien aux femmes afghanes et iraniennes ont également défilé au sein du cortège parisien. 

D'autres manifestantes ont de leur côté préparé un calendrier de l'avent à leur façon, en comptabilisant le nombre de féminicides qui pourraient être commis d'ici Noël.

Féminicides
Combien de féminicides d'ici le 25 décembre ? Actuellement, une femme meurt sous les coups d'un homme tous les trois jours en France.  ©IM/Terriennes
Lire aussi dans Terriennes :

#25novembre : mobilisation contre les violences faites aux femmes
Violences faites aux femmes : un budget insuffisant pour un fléau en hausse
Violences conjugales : en France, les associations appellent à l'aide
Festivals d'été contre les violences sexistes et sexuelles


https://information.tv5monde.com/terriennes/nous-ne-voulons-plus-compter-les-mortes-dans-la-rue-pour-lutter-contre-les-violences

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Afrique du Sud: Oscar Pistorius, condamné pour le féminicide de sa compagne, obtient la liberté conditionnelle

27 Novembre 2023, 04:47am

Publié par hugo 🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️

 Afrique du Sud: Oscar Pistorius, condamné pour le féminicide de sa compagne, obtient la liberté conditionnelle

Afrique du Sud: Oscar Pistorius sortira de prison début janvier (24/11/23)
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24 nov. 2023 à 12:38

Temps de lecture1 min
INFO
Par la rédaction avec AFP
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L’ex champion paralympique sud-africain Oscar Pistorius, 37 ans, a obtenu une libération conditionnelle, effective à compter du 5 janvier, dix ans après le meurtre de sa petite amie Reeva Steenkamp.

"Le département des services correctionnels confirme le placement en liberté conditionnelle de M. Oscar Leonard Carl Pistorius, à compter du 5 janvier 2024", a déclaré administration pénitentiaire, à l’issue des délibérations d’une commission ad hoc dans une prison proche de Pretoria où l’athlète est détenu.

Il devra aussi suivre "une thérapie pour ses colères, effectuer des travaux d'intérêt général et suivre une thérapie sur les violences faites aux femmes", a déclaré le porte-parole de la famille Steenkamp.  

Une commission ad hoc s'était rassemblée dans la matinée. Elle était chargée de déterminer si le condamné est "apte ou non à une réinsertion sociale".

À lire aussi
"Pour Giulia, brûlez tout" : le féminicide d’une étudiante mobilise la jeunesse italienne

Pistorius "ne s'est pas réhabilité" en prison, a estimé la mère de la victime, dans une déclaration soumise à la commission. La famille ne s'est pas formellement opposée à la demande de libération anticipée.

En mars, une première demande avait été rejetée. Les services pénitentiaires avaient estimé que Pistorius, condamné à 13 ans et 5 mois de prison en appel, n'avait pas purgé la période de détention minimale requise. 

En Afrique du Sud, les prisonniers peuvent bénéficier d'une libération anticipée après la moitié de leur peine écoulée. Pistorius ayant été condamné en première instance, puis plusieurs fois en appel, il avait été calculé que, selon un décompte commençant à la date de sa dernière condamnation, il n'avait pas purgé le temps minimum.

Mais la Cour constitutionnelle a contredit ce calcul, estimant que le décompte devait commencer à la date de son premier placement en détention.


https://www.rtbf.be/article/afrique-du-sud-oscar-pistorius-condamne-pour-le-feminicide-de-sa-compagne-obtient-la-liberte-conditionnelle-11291470

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90 EME FEMINICIDES DEPUIS LE DEBUT DE L ANNEE 2023

5 Septembre 2023, 23:55pm

Publié par hugo 🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️

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Féminicide en Savoie : le suspect, ex-chasseur et survivaliste, a été interpellé

4 Septembre 2023, 00:03am

Publié par hugo 🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️

Féminicide en Savoie : le suspect, ex-chasseur et survivaliste, a été interpellé
Par LR Médias pour marieclaire.fr Publié le 02/09/2023 à 09:40
Voiture de Police


L’homme âgé d’une soixantaine d’années, est soupçonné d’avoir tué son ex-femme, jeudi 31 août à La Croix-de-la-Rochette en Savoie. Il a été interpellé vendredi 1er septembre 2023, dans une commune voisine et placé en garde à vue.

Sa fuite aura duré 24 heures. L’homme soupçonné d’avoir tué son ex-femme, jeudi 31 août 2023 en pleine rue d’un petit village de Savoie, a été retrouvé à cinq kilomètres de là, dans la commune d’Arvillard (Savoie). Le sexagénaire a été interpellé sans incident par le GIGN.

La victime avait déjà porté plainte contre son ex-compagnon
D’après le procureur de la République de Chambéry Pierre-Yves Michau, l’homme n’a opposé aucune résistance au moment de son interpellation. Les hommes du GIGN l’ont retrouvé grâce à sa voiture, garée sur une place de parking. Il a été placé en garde à vue, dans le cadre d’une enquête ouverte pour assassinat. En effet, le procureur avait confirmé que le meurtre avait "probablement été commis avec préméditation", le jeudi 31 août au soir.

Selon nos confrères de BFMTV, l’homme avait déjà fait l’objet de plaintes de la part de la victime. En 2017, cette dernière avait déposé une plainte pour violences ayant entraîné une ITT de moins de huit jours, qui avait été classée sans suite le 13 décembre 2017 pour infraction insuffisamment caractérisée. Elle avait également déposé une autre plainte en 2017 pour harcèlement par conjoint ou ex-conjoint, qui avait également été classée sans suite, pour le même motif. 

Lire aussi :
Le féminicide, un meurtre au-delà des violences conjugales
Vidéo du jour :

Une ordonnance de protection pour la victime
Âgée de 42 ans, la victime travaillait en tant que fonctionnaire de police au commissariat de Chambéry, après avoir obtenu sa mutation en Savoie et travaillé du côté de Nice. Jeudi 31 août 2023, vers 9 h 20, alors qu’elle sortait de la crèche où elle venait de déposer un de ses enfants, elle a été mortellement agressée devant son fils de trois ans. Elle a reçu une dizaine de coups violents, portés avec un objet tranchant de type "machette" selon les enquêteurs. Le suspect avait alors pris la fuite. 

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D’après les informations de Franceinfo, la policière assassinée faisait l’objet d’une ordonnance de protection contre son ex-compagnon, rendue par un juge aux affaires familiales. Le 10 novembre 2020, l’homme avait été condamné par le tribunal judiciaire de Nice pour non-respect de cette ordonnance. Le divorce avait été prononcé par la suite, en 2021. "Merci aux gendarmes qui ont mené à bien l’interpellation de l’individu suspecté du féminicide hier en Savoie, en mobilisant des moyens très importants", a réagi le ministre de l’Intérieur, Gérard Darmanin, sur X (Twitter). 


Lire aussi :


https://www.marieclaire.fr/feminicide-en-savoie-le-suspect-ex-chasseur-et-survivaliste-a-ete-interpelle,1459088.asp

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Féminicide de Chahinez Daoud : la famille de la victime attaque l’État pour faute lourde

11 Mars 2023, 16:37pm

Publié par hugo

Féminicide de Chahinez Daoud : la famille de la victime attaque l’État pour faute lourde
Elisa Covo
 10 mars 2023 à 12h40

MADMOIZELLE  SOCIÉTÉ  ACTUALITÉS  ACTU EN FRANCE
Vendredi 10 mars, l’avocat des parents de Chahinez Daoud, assassinée par son conjoint en 2021 à Mérignac, a annoncé entamer une procédure pour faute lourde contre l’État.
L’affaire remonte à mai 2021. Chahinez Daoud, 31 ans, mère de trois enfants, est brûlée vive en pleine rue par son mari. Dix mois plus tôt, ce dernier avait été condamné pour violences conjugales et continuait de la harceler. Chahinez avait porté plainte à deux reprises, en vain.


Loin d’être un cas isolé, le féminicide de Chahinez Daoud révélait une fois de plus les défaillances d’un système de justice qui ne parvient pas à protéger les victimes de violence : en effet, on estime que pour 210.000 femmes victimes de violences conjugales, seul 33.000 auteurs font l’objet de poursuites judiciaires.

Vendredi 10 mars, l’avocat des parents de Chahinez Daoud, Me Julien Plouton, a donc annoncé à France Bleu Gironde qu’il allait lancer une procédure pour faute lourde contre l’État. En cause, une série de dysfonctionnements du service public de la justice qui ont joué un rôle déterminant dans le meurtre de Chahinez Daoud.

Un an « d’erreurs, de défaillances consternantes et de négligences cumulées »
Alors que son mari est incarcéré après des accusations de violences conjugales, il appelle à 36 reprises la jeune femme, affirmant qu’il reviendra au domicile du couple. Chahinez Daoud porte plainte une première fois, mais le juge d’application des peines n’en est pas avisé.

Peu de temps après, l’homme sort de prison, sans que Chahinez Daoud n’en soit informée. Il suffira de trois mois pour que le 15 mars 2021, la victime soit agressée par son ex-conjoint à la sortie d’un supermarché. Elle dépose une nouvelle plainte. Le lendemain, elle rappelle la police, qui émet une fiche de recherche. Rien à faire : l’homme n’est pas interpellé et continue de se promener librement dans la nature. Il confie même à son agent de probation avoir repris contact avec Chahinez.


Comment a-t-on pu en arriver là ? Chahinez Daoud serait-elle toujours en vie si la justice avait fait son travail ? L’avocat de la famille de la victime dénonce dix mois « d’erreurs, de défaillances consternantes et de négligences cumulées ».

À lire aussi : Le jour où mon ex a essayé de me tuer

Une démarche symbolique
Suite au féminicide de Chahinez Daoud, de nouvelles mesures contre les violences sexistes avaient été promises par le gouvernement. Deux ans plus tard, les chiffres restent pourtant inchangés, comme en témoignent (entre autres) le nombre de féminicides recensés par Nous Toutes depuis le début de l’année ou le dernier rapport du Haut Conseil à l’Égalité sur l’état du sexisme en France.

La semaine dernière encore, une femme girondine était tuée par son ex-conjoint, contre lequel elle avait déposé deux plaintes. L’homme n’était pas suivi depuis sa sortie de prison en 2017.


« On n’a pas encore réussi à endiguer ce phénomène », déplore Me Julien Plouton auprès de nos confrères de France Bleu. Pointant du doigt des défaillances consternantes au sein du système public de justice, il réclame à l’État un million d’euros de dédommagement pour les parents de Chahinez Daoud. Une démarche avant tout symbolique : « Malgré les efforts entrepris par le gouvernement, malgré des dotations en termes de matériel, il y a encore un travail important à faire, notamment au niveau de la sensibilisation des services d’enquête, sur la réactivité qu’il faut avoir dans ce genre de dossier ».


Quand l’État prendra-t-il ses responsabilités ? Si le gouvernement a réaffirmé mercredi 8 mars son intention d’ériger la lutte contre les violences faites aux femmes en priorité quinquennale, les mesures présentées par la Première ministre Élisabeth Borne dans le cadre du Plan 2027 pour l’égalité femmes-hommes sonnent encore (trop) creuses.


https://www.madmoizelle.com/feminicide-de-chahinez-daoud-la-famille-de-la-victime-attaque-letat-pour-faute-lourde-1506325


https://www.madmoizelle.com/feminicide-de-chahinez-daoud-la-famille-de-la-victime-attaque-letat-pour-faute-lourde-1506325

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