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Congé paternité : "Je veux être là pour elle cette fois", confie le rugbyman Timoci Nagusa

1 Novembre 2021, 11:01am

Publié par hugo

Congé paternité : "Je veux être là pour elle cette fois", confie le rugbyman Timoci Nagusa
Publié le 27/10/2021 12:29
Article rédigé par

Brut.
France Télévisions
Rugbyman pro à Grenoble, Timoci Nagusa a décidé de poser la totalité de son congé paternité. Une décision qui surprend dans le monde du sport. Il raconte.

"J'ai pris 27 jours de congé pour être auprès de mes enfants. Et quand je reviendrai dans l'équipe, j'aurai l'esprit serein et le cœur plein d'amour, après m'être occupé de mes deux magnifiques enfants et de ma femme." Le rugbyman professionnel Timoci Nagusa a pris un congé paternité d'un mois. Une décision inédite en France dans un sport collectif. "Après avoir vu ce que ma femme a enduré avec le premier bébé, je veux être là pour elle cette fois", explique-t-il. Si Timoci Nagusa a hésité à prendre ce congé, il ne regrette pas son choix.

"Je suis juste le premier. J'ouvre la boîte de Pandore"
Pourtant, le choix de Timoci Nagusa est critiqué dans le milieu du rugby : on lui reproche d'abandonner son équipe. "Vous savez, en tant qu'athlète professionnel, en tant que joueur de rugby, on attend de nous qu'on se donne à 100 % aux entraînements, aux matchs, avec les fans", développe le sportif. Pour le rugbyman, "les mères devraient toujours être une priorité dans la société parce qu'elles font plus que ce qu'on pense."


https://www.francetvinfo.fr/societe/droits-des-femmes/video-conge-paternite-je-veux-etre-la-pour-elle-cette-fois-confie-le-rugbyman-timoci-nagusa_4822425.html

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Le Sénat se penche sur l'égalité hommes / femmes au travail ,

1 Novembre 2021, 10:58am

Publié par hugo

Le Sénat se penche sur l'égalité hommes / femmes au travail
écouter (3min)

C'est mon boulot
Philippe Duport
Du lundi au vendredi à 6h25, 10h53

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Le Sénat va examiner aujourd'hui et demain une proposition de loi qui va imposer des quotas de femmes dans les instances dirigeantes des entreprises. La France est déjà exemplaire pour ce qui est de la place des femmes dans les conseils d'administration. Mais du côté des femmes cadres dirigeants, elle est à la traîne.

Article rédigé par

Philippe Duport
Radio France
Publié le 27/10/2021 07:34
Mis à jour le 27/10/2021 07:40
 Temps de lecture : 1 min.
Des cgaussures de femme et d'homme. (ODILON DIMIER / MAXPPP)
Des cgaussures de femme et d'homme. (ODILON DIMIER / MAXPPP)
L'objectif est d'atteindre une vraie égalité professionnelle entre les femmes et les hommes dans les entreprises. Et pour cela, apparemment, pas de méthode plus efficace que celle des quotas. Une loi a déjà prouvé son efficacité. C'est la loi Coppé-Zimmerman, qui date de 2001. Elle a permis à la France de prendre la première place en Europe et la deuxième dans le monde pour ce qui est de la présence des femmes dans les conseils d'administration et dans les conseils de surveillance des sociétés cotées en Bourse.

Mais cette loi n'a pas suffi à imposer plus de mixité dans les plus hautes strates de l'entreprise. Comme le dit Annick Billon, la présidente de la Délégation aux droits des femmes : "La stratégie du ruissellement n'a pas fonctionné". Aujourd'hui les comités exécutifs et les comités de direction, qui sont les véritables gouvernements des entreprises, ne réunissent que 22% de femmes en 2020, contre 19% en 2019. À ce rythme, il faudrait attendre 2050 pour arriver à la parité dans les "comex" des sociétés du SBF120, les 120 sociétés cotées en Bourse.

Des quotas de femmes ?
C'est le sens de la proposition de loi déposée par la député LREM de l'Essonne Marie-Pierre Rixain. Elle ne vise que les entreprises de plus de 1 000 salariés. Si le texte est adopté, il devra y avoir au moins 30% de femmes parmi les cadres dirigeants d'ici à 2027 et 40% d'ici à 2030. Les entreprises auront deux ans à partir de 2030 pour se mettre en conformité. Faute de quoi elles devront payer une lourde pénalité : 1% de la masse salariale.

Il est prévu aussi de dénoncer publiquement les entreprises qui ne respecteraient pas ces quotas. Selon le principe du "name and shame", publier pour faire honte. Les écarts de représentation seront publiés sur le site du ministère du Travail, ce qui fait de la mauvaise publicité pour le recrutement, mais il y aura un décalage : la publication ne se fera pas avant cinq ans, soit en même temps que l'entrée en vigueur du premier quota de 30%.


https://www.francetvinfo.fr/replay-radio/c-est-mon-boulot/le-senat-se-penche-sur-l-egalite-hommes-femmes-au-travail_4805455.html

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Pour l’instauration d’un véritable paradigme paritaire et inclusif dans la fonction publique ,

30 Octobre 2021, 23:46pm

Publié par hugo

 26 OCTOBRE 2021
France \ Politique
Pour l’instauration d’un véritable paradigme paritaire et inclusif dans la fonction publique

Je me suis intéressée dans mon dernier travail à l’égalité des sexes et des genres dans la fonction publique. Dirigé dans un cadre universitaire, ce travail se veut le plus complet possible sur les discriminations subies par les femmes, les personnes LGBTQIA+ et les minorités racisées dans l’accès aux plus hauts emplois publics en France. Retour sur un sujet plus que jamais d’actualité.

Pour l’État français, les injonctions à l’égalité entre toutes les femmes et tous les hommes apparaissent aujourd’hui comme une nécessité absolue. Cela n’a pas été toujours le cas et les derniers évènements de l’actualité peuvent en confirmer. Depuis ses origines, l’État n’a pas développé de sensibilité à l’égard des femmes, laissant les considérations féministes de côté tout au long du XIXème siècle. Malgré elles, les administrations publiques ont dû se saisir de l’enjeu paritaire face à de nouvelles demandes sociales. Incapables de proposer des dispositifs de résolution durable de ces inégalités, d’autres enjeux sont venus se greffer à la cause féministe comme les revendications de la communauté LGBTQIA+ ou de celles des personnes racisées.

Pourtant, dès les années 1970, les Gender Studies apparaissent en France et font rayonner les nouvelles injonctions à davantage d’égalité entre les femmes et hommes. La France devra attendre la loi du 6 juin 2000 pour qu’enfin la parité de représentation des deux sexes soit instaurée à tous les scrutins de liste. Pourtant, du côté des administrations, le plafond de verre à l’égard des femmes se fait de plus en plus lourd les empêchant d’atteindre le sommet de la hiérarchie de leur domaine professionnel. La France se rend compte qu’elle dispose d’une reproduction quasi-systémique de la division inégalitaire et genrée du travail.

Face à cette situation, les années 1980 connaissent l’avalanche égalitaire des statuts généraux de la fonction publique sans proposer de solutions réellement opérationnelles. Les quelques prémices paritaires s’insèrent difficilement dans une nouvelle interprétation du principe d’égalité sans pour autant faire table rase du passé inégalitaire. Il faudra attendre la loi du 8 août 2016 pour enfin consacrer une perspective paritaire solide et ancrée dans les statuts de la fonction publique. Les pouvoirs publics se voient contraints d’élaborer une véritable stratégie de lutte contre les inégalités des genres et de sexes dans la formalisation de l’action publique.

Néanmoins, lorsqu’on s’interroge sur les inégalités des genres dans la fonction publique, on remarque à la fois une persistance chronique des discriminations mais également les très grandes difficultés d’application des mécanismes censés les résoudre. En 2013, les femmes ne représentaient que 10% des personnels dans la haute fonction publique et à peine 50% des postes à responsabilités de catégorie A. Les environnements publics, des administrations déconcentrées jusqu’aux bureaux feutrés des administrations centrales, restent malgré des tentatives réformatrices des lieux profondément illustratifs d’une division sexuelle du travail. Les besoins du service public restent des contributeurs inhérents des inégalités surtout à l’égard des femmes lorsque celles-ci souhaitent notamment concilier vie professionnelle et personnelle.

Refonder l’action publique pour mieux bâtir la fonction publique de demain apparaît comme un impératif vital pour enfin défaire les inégalités des genres. Le Gender Maintreaming, l’approche intersectionnelle ou encore l’écoféminisme doivent être perçus comme des outils incontournables pour résoudre les inégalités dans les trois versants de la fonction publique. Reconnaître enfin une approche féministe au sein de l’action publique permettra la construction d’un véritable paradigme paritaire dont la France a terriblement besoin en ces temps troublés. Pour sortir de l’égalité formelle entre les femmes et les hommes et atteindre l’égalité réelle, l’Etat doit s’armer de la question du genre dans ses productions administratives. Encore malade de pratiques sexistes, discriminatoires et LGBTphobes, l’Etat échoue à devenir exemplaire. Des fenêtres d’opportunités en matière d’égalité et de parité existent mais elles semblent réduites à des campagnes de communication savamment menées à des fins de renforcement de la légitimité de l’administration.

À travers ce travail inédit, la réalisation d’un état des lieux complets de la situation des femmes et des minorités de sexe et de genre dans la fonction publique a été réalisé. Souhaitant un renouveau dans les modalités de l’action et de la représentation publiques, il faut démontrer que l’État français reste pétri de profondes inégalités entre les sexes et les genres. Ainsi, malgré sa vocation égalitaire, le concours, mode incontournable du recrutement public, se retrouve gangréné par des comportements sexistes et discriminatoires. L’emploi public français s’illustre comme incapable de faire face aux nouvelles injonctions égalitaires et paritaires. Production des normes biaisées, patriarcat et résistances, la fonction publique doit profondément se réinventer pour tendre vers l’égalité entre tous les sexes et les genres pour enfin devenir représentative de la société qu’elle sert.

Maxime-Margaret Loiry de l’association Stop Homophobie, en charge des transidentités et de la diversité

Lire plus : Colloque “La Parité 20 ans après ! Genèse, acquis et perspectives”

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Étiquettes : Parité Politique Egalité pro
https://www.50-50magazine.fr/2021/10/26/pour-linstauration-dun-veritable-paradigme-paritaire-et-inclusif-dans-la-fonction-publique/e

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Rapport sur les Violences vécues par les femmes et par les hommes en IDF

30 Octobre 2021, 23:38pm

Publié par hugo

 
Média
Matrimoine
25 OCTOBRE 2021
Île de France \ Société
Rapport sur les Violences vécues par les femmes et par les hommes en IDF

L’enquête Virage, dirigée en 2015 par l’Institut National d’Études Démographiques (INED), nous montre que les femmes sont plus victimes de violence que les hommes et ce dans tous les domaines… Cette enquête francilienne est globale et porte sur les violences interpersonnelles (psychologiques, verbales, physiques et/ou sexuelles) subies dans les douze derniers mois et au cours de toute la vie, dans les différents espaces de vie: espaces publics, lieux d’études et de travail, relations de couple, cadre familial et entourage proche. Cette enquête Francilienne à récemment été présentée par le Centre Hubertine Auclert.

Les professionnels du scepticisme de l’égalité femmes/hommes remettent en question la réalité des violences faites aux femmes. Violences qu’ils décrédibilisent même en utilisant le prétexte du syndrome d’aliénation parentale ; d’où l’intérêt de produire des données territoriales pour mettre sur le devant de la scène la véracité de la parole des victimes.

Le problème majeur pour les victimes de violences est que la véracité de leurs paroles est très souvent remise en question lorsqu’elles dénoncent les faits et leurs agresseurs. Subir des violences quelles qu’elles soient et le fait de ne pas être écoutées provoque une double peine (d’où le #double-peine en ce moment sur les réseaux sociaux). Il est nécessaire de libérer la parole sur le modèle de #MeToo et surtout que les victimes soient écoutées, se sentent en confiance et soutenues dans ce qu’elles traversent. La libération de la parole est progressive, actuellement on assiste à de nombreux témoignages autour de l’inceste, ce qui se traduira par de prochains ateliers de sensibilisation dans les écoles intitulés : «L’inceste parlons-en !». La sensibilisation dès le plus jeune âge est primordiale pour prévenir les violences. La famille peut être un lieu sujet à l’apparition et à la présence de violences et l’école permettre sa représentation et son exutoire. L’enquête VIRAGE nous montre par exemple que les filles subissent cinq fois plus de violences sexuelles que les garçons au sein de la famille.

L’enquête montre que c’est au sein de l’espace privé, c’est à dire la famille, les proches, le conjoint et les ex-petits amis, que se produisent l’essentiel des viols et tentatives de viols. Les violences les plus importantes sont les violences post-séparation. D’où l’importance de prendre en compte les dangers que représentent ces situations de séparation et l’influence que le maintien de la coparentalité peut exercer sur la continuité de l’exposition des femmes et des enfants au danger. En effet, malgré les dénonciations, les condamnations restent très minoritaires… Concernant les démarches auprès de la justice familiale, après la séparation, pour statuer sur la garde des enfants et/ou pour une demande de divorce, on constate que les institutions ne prennent pas toujours bien en compte le contexte de violences. Pour moins d’une femme sur dix, la justice familiale a décidé d’organiser les rencontres avec les enfants dans un espace médiatisé, en prenant en compte le danger pour la mère et ses enfants bien qu’elle soit inadaptée dans le contexte des violences conjugales car le rapport de domination et d’emprise instauré par le partenaire violent empêche la victime de pouvoir s’exprimer librement. Depuis la loi du 30 juillet 2020, la médiation est désormais clairement interdite dans ce contexte.

85 % des Franciliennes et 82 % des Franciliens ont déjà parlé des violences subies dans la famille. Il faut aussi reconnaître que les premières violences racontées ne sont pas les premières violences vécues. Les victimes parlent, à leurs proches et même à des professionnel·les de santé mais les certificats médicaux ne sont pas donnés systématiquement. De plus, même quand les victimes portent plainte, ce n’est pas le début de la libération, cette plainte les met souvent en danger car elle n’implique pas la mise en œuvre de protection immédiate. Si l’auteur des faits l’apprend, il n’hésite pas à se venger… Il est donc nécessaire de renforcer la formation de tous les professionnel·les et de mieux les outiller pour prendre en charge les victimes de violences ; en donnant des certificats médicaux systématiquement, en aiguillant vers des associations spécialisées et en plaçant les victimes dans des hébergements d’urgence sans attendre qu’il soit trop tard…

Les Franciliennes déclarent des faits de violences psychologiques, physiques et/ou sexuelles tandis que les hommes déclarent des faits essentiellement de nature psychologique et/ou physique. Les femmes subissent ces violences graves ou très graves, cumulées et fréquentes, c’est à dire toutes les semaines voire presque tous les jours. Tandis que les hommes déclarent le plus souvent des faits isolés. Les violences conjugales concernent toutes les catégories sociales. Les femmes sans emploi, isolées socialement, et celles qui ont subi des violences pendant leur enfance sont plus exposées. Concernant les violences dans le cadre scolaire et universitaire on observe une différence, les violences physiques sont différenciées entre les femmes et les hommes: les hommes déclarent plus de trois fois plus de violences physiques dans le cadre de leurs études que les femmes (3,6% contre 0,9%), et des violences plus fréquentes, la majorité des femmes déclarent un fait unique. Les violences sont mêlées à l’importance des rapports de domination liés à l’âge, qui s’imbriquent avec ceux liés au genre et à la précarité.

Les agresseurs sont majoritairement des hommes dans toutes les situations

Les Francilien·nes déclarent plus de violences qu’au niveau national. Cela peut s’expliquer par la plus grande taille de l’agglomération et son nombre important d’habitant.es. On observe également une précarité plus grande dans la région. Il y a une concentration de personnes plus diplômées et plus jeunes dans la population Francilienne, car on recense un nombre important d’étudiant.es. Cette population jeune et diplômée dénonce plus facilement les violences car elle est plus éduquée et sensibilisée autour de ces sujets, ce qui fait que le niveau de tolérance des violences est moins important. Ce niveau de tolérance est variable selon, entre autres, l’âge et le niveau d’études.

On remarque également un usage différent de l’espace public entre les Franciliennes et les femmes en France en général. Les modes de déplacement dans l’espace public en transports en commun et à pied sont beaucoup plus fréquents pour les femmes en Île-de-France notamment à cause de la nécessité d’utiliser les transports pour les trajets domicile-travail, ce qui expose d’autant plus aux violences. Les faits graves subis par les Franciliennes ont lieu le plus souvent dans les transports (43%) et dans la rue (40%), alors que la rue arrive en première position au niveau national. Le fait d’être «seule» expose davantage les femmes, cela s’inscrit dans une représentation traditionnelle associant le fait que femmes non accompagnées d’un homme sont plus susceptibles d’être agressées sexuellement. Alors que les espaces publics ont historiquement et socialement été occupés par les hommes et que la présence des femmes y est souvent «tolérée», les violences à leur encontre agissent comme un rappel à l’ordre de genre. Souvent ces situations se produisent en présence de témoins, qui occupent également de fait les espaces publics en même temps. C’est un élément sur lequel les campagnes de prévention pourraient utilement s’appuyer !

Enfin l’enquête montre que les violences touchent les femmes tout au long de leur vie et affectent leur santé. Il est donc important d’agir contre ces violences en mettant en place des politiques publiques !

Camille Goasduff 50-50Magazine

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Étiquettes : Violences Ile-de-France Société


https://www.50-50magazine.fr/2021/10/25/rapport-sur-les-violences-vecues-par-les-femmes-et-par-les-hommes-en-idf/

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PACTE 2022 POUR L’ÉGALITÉ PROFESSIONNELLE ENTRE LES FEMMES ET LES HOMMES

29 Octobre 2021, 00:54am

Publié par hugo

 11 OCTOBRE 2021
Articles récents \ DÉBATS \ Tribunes
PACTE 2022 POUR L’ÉGALITÉ PROFESSIONNELLE ENTRE LES FEMMES ET LES HOMMES

Les 50 premières actions à mettre en place pour orienter le prochain quinquennat vers l’égalité entre les femmes et les hommes au travail

Pas d’égalité entre les femmes et les hommes sans émancipation et autonomie économique des
femmes. Pas d’égalité possible sans la conquête d’une culture de l’égalité débarrassée des stéréotypes de sexe dans tous les domaines et à tous les niveaux. Pas d’égalité sans la volonté d’engagement des entreprises, sans un engagement plein et entier des pouvoirs publics.

Le Pacte pour l’égalité, proposé aux candidat.es à l’élection présidentielle, décline des actions  opérationnelles à partir de 3 piliers majeurs : Assurer l’autonomie économique des femmes et le partage
égalitaire de la prise de décision, Généraliser le partage d’une culture commune de l’égalité durable, Renforcer le rôle des politiques publiques.

Assurer l’autonomie économique des femmes et le partage égalitaire de la prise de décision
1. Assurer l’égalité salariale et l’autonomie économique des femmes dans tous les
secteurs : publics, privés, associatifs, sociaux
▪ Supprimer les inégalités de rémunération d’ici 5 ans : engager un plan chiffré et suivi
▪ Étendre et renforcer l’Index de l’égalité femmes – hommes : ses composants, sa visibilité
▪ Décliner dans les trois fonctions publiques les lois égalité professionnelle appliquées en entreprise
▪ Engager une réforme en profondeur de la classification des emplois et revaloriser les métiers dits « féminins »
▪ Lancer des programmes de sensibilisation à destination des femmes « L’argent, parlons–en »
▪ Rouvrir le site “ega–pro.femmes.gouv.fr” ou créer une nouvelle plateforme nationale de ressource en ligne « l’égalité au travail »

2. Encourager, faciliter et développer l’entrepreneuriat féminin
▪ Créer une culture de développement et d’accompagnement de l’entrepreneuriat féminin
▪ Faciliter et garantir l’accès aux financements
▪ Améliorer le statut des entrepreneures et l’articulation des temps de vie

3. Garantir l’égal accès des femmes à la prise de décision et aux postes à responsabilité
▪ Supprimer le financement des partis politiques qui ne respectent pas la parité
▪ Garantir la parité effective dans toutes les instances élues de représentation : politique, syndicats, éducation, santé, ordres professionnels
▪ Exiger l’exemplarité des syndicats de salarié.es et des organisations patronales à titre d’employeur
▪ Garantir l’application de la loi Rixain (quotas dans les comités de direction et comités exécutifs) et généraliser ces quotas dans les instances décisionnaires et les postes à responsabilités de tous les secteurs professionnels : privé de 250 à 1000 salarié.es, public, associatif, mutualiste

4. Renforcer l’engagement des entreprises et de leur management en faveur de l’égalité
▪ Diffuser la culture du triptyque gagnant : transparence / volontarisme / objectifs de progrès quantifiés
▪ Penser égalité pour tous les process RH
▪ Associer toute l’entreprise dans l’élaboration et la mise en œuvre des plans d’action égalité :  dirigeant.es, partenaires sociaux, management de proximité, RH


Généraliser le partage d’une culture commune de l’égalité durable
5. De la petite enfance à l’enseignement supérieur, déconstruire les stéréotypes dans
l’univers éducatif
▪ Appliquer l’obligation de formation et d’accompagnement à l’égalité à tous les personnels éducatifs, y compris ceux de la petite enfance
▪ Prévoir à destination des jeunes, de l’école élémentaire aux études supérieures, des parcours obligatoires sur l’égalité et la lutte contre les stéréotypes
▪ Créer un Observatoire du Sexisme à l’école/collège/lycée/université
▪ S’attaquer de façon volontariste aux violences sexistes et sexuelles
▪ Réformer l’orientation des élèves à travers le prisme de la mixité et de l’égalité

6. Promouvoir la mixité au travail, le partage des rôles et des charges professionnelles
▪ Intensifier la lutte contre les stéréotypes de genre et les discriminations : donner aux femmes et aux hommes les mêmes choix et les mêmes chances de réussite au travail
▪ Promouvoir la mixité des métiers par un travail approfondi dans chaque branche professionnelle
▪ Rendre obligatoires des critères d’égalité pour les appels d’offre publics et privés et dans les relations fournisseurs des grandes entreprises
▪ Lancer des Etats Généraux sur l’organisation du travail au XXIe siècle : réguler les nouvelles pratiques du travail et du télétravail, lutter contre le présentéisme et le « télé–présentéisme »
▪ Valoriser les engagements citoyens des jeunes

7. Soutenir le partage des rôles et des charges parentales
▪ Relancer un programme volontariste de création des places manquantes pour l’accueil de la petite enfance
▪ Créer un droit individuel aux temps de parentalité, négocié en paritarisme
▪ Réduire le congé parental à un an, mieux rémunéré, partagé égalitairement, entre les deux parents et non transférable d’un parent à l’autre pour tous les enfants
▪ Allonger la durée du congé paternité, rendre obligatoires les premiers 28 jours
▪ Reconnaitre et prendre en compte la situation particulière des aidant.es dans le monde du travail (11 millions de personnes, 57% de femmes)

8. Diffuser une culture de l’égalité en impliquant les médias
▪ Sanctionner davantage les contenus sexistes
▪ Conditionner l’attribution des autorisations de publication et les aides publiques au respect de l’égalité par les médias
▪ Créer un baromètre annuel qui rende publics les écarts de temps de parole et de représentation entre les femmes et les hommes
▪ Engager un plan d’action efficace contre le cyber sexisme et les cyberviolences avec un soutien concret aux dépôts de plainte et à leur suivi

9. Faire de l’intelligence artificielle (IA) un enjeu majeur de l’égalité femmes/hommes
▪ Utiliser l’IA comme levier de l’égalité : détecter, mesurer et corriger les biais et encoder l’égalité
▪ Intégrer davantage les femmes dans l’univers de l’IA
▪ Renforcer le développement des start–ups du numérique créées par des femmes
▪ Mettre en place un cadre éthique pour l’IA pour éviter les biais de genre

Renforcer le rôle des politiques publiques
10. Genrer systématiquement toutes les politiques publiques
▪ Garantir dans la loi la parité du gouvernement
▪ Sexuer toutes les statistiques publiques
▪ Affecter une ligne budgétaire dédiée à l’approche spécifique de l’égalité dans tous les budgets publics et des collectivités territoriales
▪ Garantir l’existence et renforcer les moyens d’un Ministère de l’égalité
▪ Instaurer un plan volontariste « L’État employeur, exemplaire de l’égalité professionnelle »
▪ Généraliser la budgétisation sensible au genre et l’éga–conditionnalité

11. Lancer un Grenelle contre la précarité et la pénibilité du travail des femmes
▪ Favoriser l’insertion ou la réinsertion professionnelle des femmes éloignées de l’emploi durable
▪ Donner aux femmes éloignées de l’emploi les moyens de leur insertion : garde des enfants, mobilité, formation, accès aux outils numériques
▪ Prendre en compte la situation particulière des mères et pères qui élèvent leurs enfants seul.es
▪ Lancer des programmes adaptés pour les femmes qui subissent plusieurs discriminations : femmes seniores, femmes handicapées, femmes des quartiers, femmes en milieu rural
▪ Rouvrir avec les partenaires sociaux le chantier sur la pénibilité du travail des femmes
▪ Aménager et compenser matériellement les effets pervers du temps partiel
▪ Traiter le sujet des « petites retraites » des femmes

12. Généraliser le plan de lutte contre les violences sexistes, sexuelles et conjugales
▪ Considérer le sexisme ordinaire comme une violence à part entière et l’intégrer dans tous les programmes de lutte contre les violences
▪ Faciliter les signalements et mettre en œuvre les sanctions en cas de discriminations, sexisme ou violence au travail
▪ Étendre les actions de lutte contre les violences conjugales au monde du travail

13. Faire appliquer les textes de l’égalité
▪ Étendre les contrôles et publier les listes des organisations qui ne sont pas en conformité avec la loi et qui doivent s’acquitter de sanctions financières
▪ Ouvrir l’action de groupe en matière de discrimination à toutes les victimes, même si elles ne sont pas représentées par une association ou un syndicat
▪ Mettre en valeur les bonnes pratiques

Le Laboratoire de l’Égalité

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Étiquettes : Parité


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Colloque “La Parité 20 ans après ! Genèse, acquis et perspectives”

29 Octobre 2021, 00:47am

Publié par hugo

 7 OCTOBRE 2021
Articles récents \ France \ Politique
Colloque “La Parité 20 ans après ! Genèse, acquis et perspectives”

Le 4 octobre 2021 la CLEF organisait un colloque au palais du Luxembourg, sous le marrainage de la sénatrice Laurence Rossignol : “La Parité 20 ans après ! Genèse, acquis et perspectives”. Les interventions ont porté tout d’abord sur la mobilisation des différent·es actrices et acteurs qui ont permis la promulgation des “Lois Parité”. Dans un deuxième temps, elles traitèrent des perspectives d’avenir de ces lois, où en sommes-nous en 2021 ? Quelles ont été les conséquences politico-juridiques et sociétales de ces lois ? Des élu·es locales femmes et hommes se sont penché·es sur ces questions.

Quelle fut la genèse de ces “Lois Parité” ? Tout d’abord, il faut rappeler que l’inégale répartition des femmes et des hommes en politique est un sujet tendu qui a émaillé l’histoire française. Ainsi pendant la révolution de 1789 “triomphe” du pouvoir du peuple face à la monarchie, Olympe de Gouges est guillotinée pour avoir affirmé que, “la femme a le droit de monter à l’échafaud, elle doit avoir le droit de monter à la tribune”. Les décisions s’additionnèrent ensuite pour bannir les femmes, soit la moitié de la population, de la vie publique : ni droit de se présenter à une élection, ni droit de vote, ni droit de se regrouper à 5, en somme, pas de droit à la parole. En 1848 est promulgué le suffrage universel. Quelle ironie puisque les femmes ne peuvent toujours pas voter. Hubertine Auclert, l’une des pionnières en matière de parité politique exigeait que ces lois soient révoquées et, dès 1877, combattait pour le droit des femmes à se présenter aux élections. Elle meurt en 1914, et n’a donc jamais pu voir de son vivant l’avènement de ses combats. Le droit de vote pour les femmes ne fut accordé en France qu’en 1944 par le général De Gaulle, soit presque 100 ans après le suffrage “universel”.

La mise en place d’un système paritaire

Pourtant, malgré l’acquisition du droit de vote, les femmes restaient cruellement absentes de l’hémicycle. En 1945, seules 33 femmes avaient été élues sur 586 députés. Cette tendance perdurera tout ce siècle : malgré leur participation aux élections, les femmes restent largement minoritaires parmi les élu·es. Très vite, des militantes se sont rendues compte de ce problème qui nuisait grandement à la vie démocratique mais les hommes au pouvoir ne voulaient rien entendre.

En 1977, Françoise Giroud propose de limiter la représentation du même sexe à 85% dans les élections municipales. En 1982 Gisèle Halimi dépose un amendement pour limiter à 75% la proportion de sièges occupés par le même sexe dans les conseils municipaux. Cet amendement est rejeté car jugé “inconstitutionnel” par le Conseil constitutionnel puisqu’il diviserait les Français·es en 2 catégories. La réponse est claire : le pouvoir fait la sourde oreille quant aux obstacles mis sur l’accès à la politique pour les femmes après des millénaires d’oppression. Le 18 novembre 1993 est publié le “Manifeste des 577”, signé par 289 femmes et 288 hommes. Le constat est simple : 48 ans après le droit de vote, seul·es 5% des élu·es sont des femmes, soit encore moins qu’en 45. Rien ne changera si la loi n’évolue pas en conséquence. Il ne s’agit plus de permettre aux femmes de voter, il s’agit de protéger leur droit à être élue. Trois ans plus tard parait le “Manifeste des dix pour la parité”, avec parmi ses signataires Simone Veil notamment. Cela ne suffit pas et les femmes sont 5.6% au parlement, moitié moins que la moyenne européenne qui est de 11.6%. Il faut des lois, et vite.

En 1996 un nouveau Manifeste est publié, celui pour la parité qui retrouve parmi ses signataires, encore une fois, Simone Veil. Finalement ces décennies de lutte aboutiront le 6 juin 2000 à l’ajout à la Constitution d’un amendement stipulant que “La loi favorise l’égal accès des femmes et des hommes aux mandats électoraux et fonctions électives”. La loi prévoit une égalité obligatoire des candidatures pour les scrutins de liste et une alternance. Pour les élections législatives tous les partis qui ne présentent pas 50% de candidat·es de chaque sexe devront payer une amende. La France devient le premier pays au monde à adopter un système paritaire pour les élections à un tour. Est-ce que cela signifie pour autant que la lutte pour la parité en politique est finie ? Loin de là, comme le montreront hélas les deux dernières décennies.

Une parité sur le papier bien loin d’une parité effective

Si la loi de 2000 est lacunaire car elle ne comprend pas ni les élections municipales dans les villes de moins de 3 500 habitant·es, ni les cantonales, ni les sénatoriales dans les départements de moins de 3 sénatrices/sénateurs, des avancées seront faites sur ces points. Dans les années suivantes, de nouvelles lois seront promulguées pour combler ces oublis. Pourtant, malgré les avancées législatives qui ont féminisé les exécutifs locaux, le problème demeure : les femmes n’ont pas réellement le pouvoir. En effet, si les femmes sont plus présentes qu’il y a 20 ans, elles n’occupent toujours pas les rôles prépondérants du système politique français. Aucune femme n’a été Présidente de la République, aucune Présidente du Sénat, aucune Présidente de l’Assemblée Nationale et elles ont rarement occupé les ministères régaliens ou été Première Ministre. Les têtes de liste sont le plus souvent des hommes : seules 4 femmes sont présidentes de région. Les femmes restent exclues des postes à haute responsabilité et cette situation ne pourra être changée que par des mesures fortes.

Lors du colloque la CLEF a émis des recommandations qui seront transmises à Elisabeth Moreno, ministre déléguée auprès du Premier Ministre chargée de l’Égalité entre les Femmes et les Hommes, de la Diversité et de l’Égalité des chances. Ces recommandations sont simples et se concentrent sur 3 points majeurs : le non-cumul des mandats, des aides et des formations pour soutenir les primo-candidates et une réforme de l’éducation sur les femmes et la politique dans le cursus scolaire.

Tout d’abord sur le non-cumul des mandats, le constat est clair. Les hommes se les accaparent en les cumulant, rendant impossible pour des femmes de se présenter à ces positions. Les interdire mènerait d’une part à une amélioration de la parité effective, et d’autre part à une meilleure gestion des territoires et des collectivités locales. En cumulant, les hommes ne peuvent pas correctement remplir tous leurs rôles et laissent le travail à leur·e adjoint·e, bien souvent des femmes en raison des Lois parité. Les responsabilités sont données aux femmes, mais elles restent systématiquement dans l’ombre d’un homme.

Le deuxième point est l’éducation. En effet, l’éducation peut sembler triviale pour ce problème, mais elle est en réalité la racine de celui-ci. Si les femmes n’osent pas se présenter aux postes à hautes responsabilités c’est parce que durant tout leur cursus scolaire elles ont appris que les femmes n’ont qu’un rôle de soutien et que le devant de la scène est réservé aux hommes. Dans les manuels scolaires les femmes qui ont fait l’Histoire au même titre que les hommes sont systématiquement omises. Les petites filles n’ont aucun modèle leur montrant qu’elles sont tout aussi aptes que leurs camarades masculins à assumer de grandes responsabilités. La parité est également une question d’engagement, il faut inciter les femmes à se présenter et ce, dès le plus jeune âge.

Le dernier point est lié au précédent. Il s’agirait de donner des aides financières et des formation aux primo-candidates. Encourager l’engagement passe aussi par les aider à développer un réseau puisque, dans un monde d’hommes, il est difficile pour les femmes de nouer des contacts. Si cela peut sembler injuste il n’en est rien, il s’agit simplement de combler l’écart entre les femmes et les hommes. Les formations seraient également une nécessité pour apprendre aux femmes à avoir confiance en elles et à s’affirmer. La politique consiste à se présenter aux électrices/électeurs mais il est impossible de le faire lorsque personne ne nous a appris que les femmes étaient aussi compétentes que les hommes.

En somme, des avancées ont été faites via les lois paritaires qui ont été obtenues après des siècles de lutte et de sacrifices. Mais 20 ans après, bien que la parité soit inscrite dans notre Constitution, nous n’avons pas atteint la parité effective. Les femmes occupent des postes certes, mais pas des postes à hautes responsabilités et restent majoritairement dans l’ombre des hommes. Le monde politique est machiste, pourtant les femmes représentent plus de 50% de la population française. Il est temps que leurs voix soient entendues dans les plus hautes strates du pouvoir.

Célia Rabot 50-50 magazine

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Étiquettes : Parité Politique


https://www.50-50magazine.fr/2021/10/07/colloque-la-parite-20-ans-apres-genese-acquis-et-perspectives/

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Egalité femmes-hommes : Gecina est toujours en tête du classement annuel des entreprises françaises

26 Octobre 2021, 19:15pm

Publié par hugo

 ACCUEILSOCIÉTÉ
Egalité femmes-hommes : Gecina est toujours en tête du classement annuel des entreprises françaises
PALMARES La société foncière compte 40 % de femmes dans ses instances dirigeantes

M.F avec AFP
Publié le 26/10/21 à 08h01 — Mis à jour le 26/10/21 à 09h53
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Le taux de féminisation des comités exécutifs a nettement progressé, "passant de 8,4% en 2013 à 21,4% en 2019, puis à 24,7% en 2020". 
Le taux de féminisation des comités exécutifs a nettement progressé, "passant de 8,4% en 2013 à 21,4% en 2019, puis à 24,7% en 2020". — Pexels / Pixabay
La première de la classe reste en tête. Pour la 5e année consécutive, la société foncière Gecina est arrivée en tête d’un classement annuel des entreprises les plus vertueuses en matière d’ égalité professionnelle femmes-hommes. Avec un score de 91,55 points sur 100 à ce « Palmarès 2020 » publié lundi, Gecina se distingue « notamment par la présence de plus de 40 % de femmes dans les instances » dirigeantes étudiées pour ce classement, comme le conseil d’administration ou les comités exécutifs, a annoncé le ministère chargé de l’Égalité entre les femmes et les hommes dans un communiqué.

Groupe immobilier spécialiste des bureaux, Gecina devance l’entreprise de restauration collective Sodexo, déjà deuxième l’an dernier, et Mercialys, société foncière spécialiste des centres commerciaux qui se classe 3e. Viennent ensuite l’opérateur de loterie Française des Jeux (4e) et l’enseigne de meubles et objets de décoration Maisons du Monde (5e). Sixième, L’Oréal remporte un prix spécial « Parité du Top 100 », car 51 % des 100 premiers postes du géant des cosmétiques étaient occupés par des femmes en 2020.

Le taux de féminisation passe de 26,2 à 45,5 % en huit ans
C’est la huitième édition de ce palmarès de la féminisation des instances dirigeantes des grandes entreprises. Un classement mis en place en 2013 dans le cadre du suivi de la loi Copé-Zimmermann, adoptée en 2011 et imposant 40 % de femmes dans les conseils d’administration des entreprises. « Ce classement est établi à partir de données chiffrées transmises par les entreprises de manière volontaire et déclarative », a précisé le ministère, qui a mandaté « pour la deuxième année consécutive » le cabinet de conseil ConvictionsRH pour réaliser ce Palmarès.


Selon le ministère, le résultat « confirme une nouvelle fois l’impact de la loi Copé-Zimmermann sur l’évolution des taux de féminisation des conseils d’administration et de surveillance », qui ont grimpé de « 26,2 % en 2013 à 45 % en 2019, puis à 45,5 % en 2020 ».

Le taux de féminisation des comités exécutifs a nettement progressé, « passant de 8,4 % en 2013 à 21,4 % en 2019, puis à 24,7 % en 2020 ». Quant à la présence des femmes dans le Top 100, elle a bondi de 7,7 % en 2013 à 26,2 % en 2019 et 2020. Mais des « efforts » restent à faire « pour les postes de direction générale et de présidence du conseil d’administration », souligne le ministère : en 2020, seulement 12 femmes étaient directrices générales ou présidentes de directoire et 11 présidentes de conseil d’administration ou de surveillance.


https://www.20minutes.fr/societe/3157379-20211026-egalite-femmes-hommes-gecina-toujours-tete-classement-annuel-entreprises

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Le gouvernement débloque un million d'euros sur deux ans pour favoriser l'égalité femmes-hommes en milieu rural

24 Octobre 2021, 05:43am

Publié par hugo

 Le gouvernement débloque un million d'euros sur deux ans pour favoriser l'égalité femmes-hommes en milieu rural
Selon le gouvernement, "cette enveloppe prendra la forme d'un appel à manifestation d'intérêt qui permettra de financer des actions adaptées aux spécificités des territoires ruraux".

Article rédigé par

franceinfo avec AFP
France Télévisions
Publié le 20/10/2021 17:59
Mis à jour le 20/10/2021 18:39
 Temps de lecture : 1 min.
Elisabeth Moreno, ministre déléguée auprès du Premier ministre en charge de l'égalité femme-homme, à Paris, le 13 octobre 2021. (XOSE BOUZAS / HANS LUCAS / AFP)
Elisabeth Moreno, ministre déléguée auprès du Premier ministre en charge de l'égalité femme-homme, à Paris, le 13 octobre 2021. (XOSE BOUZAS / HANS LUCAS / AFP)
Le gouvernement a annoncé, mercredi 20 octobre, avoir débloqué un million d'euros sur deux ans pour soutenir les associations "œuvrant pour l'égalité entre les femmes et les hommes en milieu rural", où se produit "la moitié des féminicides". "Si les violences au sein du couple touchent tous les milieux sociaux, la moitié des féminicides a lieu en milieu rural", ont expliqué dans un communiqué commun la ministre chargée de l'Egalité femmes-hommes Elisabeth Moreno et le secrétaire d'Etat à la Ruralité Joël Giraud.

"Les victimes de ces violences faites aux femmes sont souvent confrontées à des difficultés supplémentaires avec un tissu associatif moins développé et donc moins accessible", ont-ils poursuivi. "Cette enveloppe prendra la forme d'un appel à manifestation d'intérêt qui permettra de financer des actions adaptées aux spécificités des territoires ruraux." Les domaines d'action concernés sont l'accès aux droits, la lutte et la prévention des violences faites aux femmes en milieu rural ou encore l'autonomie économique et l'insertion professionnelle des femmes en milieu rural.


https://www.francetvinfo.fr/societe/feminicides/le-gouvernement-debloque-un-million-d-euros-sur-deux-ans-pour-favoriser-l-egalite-femmes-hommes-en-milieu-rural_4814917.html

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Les inégalités salariales, une entorse pour les sportives ?

23 Octobre 2021, 18:36pm

Publié par hugo

Les inégalités salariales, une entorse pour les sportives ?
 Les inégalités salariales, une entorse pour les sportives ?
Les inégalités salariales, une entorse pour les sportives ?
 
Une chronique d'Agathe Duclos et Lorraine Willocx pour Les Grenades
 Publié le jeudi 21 octobre 2021 à 14h44
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L’actualité sur les différences salariales dans le monde du sport bat son plein depuis la rentrée. A l’heure où ces inégalités sont dénoncées dans tous les domaines professionnels, le monde sportif semble, quant à lui, être épargné par ces indignations. En effet, à en croire les primes de la course cycliste Paris-Roubaix (30 000 euros pour le premier, 1 535 euros pour la première), il y a encore des points à marquer dans le vaste monde des inégalités salariales.


Mais d'où vient une telle différence ? Pourquoi est-ce encore accepté qu’une femme, qui s’entraine autant qu’un homme et qui fournit le même travail soit payée 20 fois moins ? Et surtout, quelles en sont les conséquences pour les sportives ?

Des sportives moins spectaculaires, moins rentables ?
“On parle souvent de l'égalité dans les salaires. Je pense que ce n'est pas un truc qui marche dans le sport. Le tennis est le seul aujourd’hui où il y a la parité, alors que le tennis masculin reste plus attrayant que le tennis féminin”, déclarait Gilles Simon, tennisman, en 2012.

►►► Retrouvez en cliquant ici tous les articles des Grenades, le média de la RTBF qui dégoupille l’actualité d’un point de vue féministe

Les sportives seraient donc moins intéressantes à regarder car considérées comme plus lentes, moins puissantes, moins spectaculaires ? Ou ne serait-il pas temps de changer notre regard sur le sport ? Car c’est bien là qu’est la source du problème. Le téléspectateur est habitué à un sport masculin, perçu comme le sport "neutre" et de référence. Les compétences sportives des femmes sont alors sans cesse comparées à celles des hommes, et leurs différences sont jugées comme des défauts.

Les matchs et compétitions féminines occupent moins de 10 % des programmes médiatiques sportifs. Tel un serpent qui se mord la queue, le manque de médiatisation entraîne ainsi un manque d'intérêt des téléspectateurs.

Les bénéfices d’une meilleure médiatisation seraient pourtant nombreux : plus d’intérêt chez les spectateurs et futures pratiquantes, plus d’investissement des sponsors car plus de visibilité et donc plus de financement pour le développement du sport pour toutes.

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Rappelons-le, une sportive a les mêmes engagements que ses homologues masculins. Elle travaille parfois même plus pour en être là où elle est car elle a beaucoup plus de barrières devant elle (sous- médiatisation, manque de reconnaissance, de contrat professionnel, de moyens financiers et techniques). À travail égal, ne dit-on pas salaire égal ?

Balance ton sport, quand les langues se délient - Un podcast des Grenades, série d'été

Des sportifs pleins aux as, des sportives précarisées
Dans les sports où les inégalités sont les plus fortes, notamment les sports d’équipe considérés comme masculins, ces différences salariales sont responsables d’une grande précarité chez les sportives. Le football en est évidemment la meilleure illustration, avec des écarts ahurissants, comme en témoigne David Delferière, président du foot féminin belge : “Celles qui jouent en Belgique sont très loin d’être professionnelles. On doit comparer leur situation à celle des joueurs amateurs de deuxième provinciale. Bien sûr, je ne parle pas de la qualité, mais du salaire et de l’encadrement".

A l’heure où les sportifs professionnels peuvent subvenir à leurs besoins en vivant leur passion, les sportives, quant à elles, sont empêchées de se professionnaliser par manque de moyen. Leur salaire étant très limité, voire inexistant, elles doivent jongler entre entraînements et match, recherche de sponsors, vie professionnelle pour subvenir à leurs besoins, et parfois études et/ou vie familiale.

Melissa Plaza, ex-footballeuse professionnelle en témoigne dans son livre “Pas pour les filles”. Elle raconte ses semaines surchargées, entre entraînements, petits boulots, études universitaires et doctorat, tout en prenant des congés sans solde pour participer aux matchs et compétitions.

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Un mode de vie fatiguant et usant pour des sportives qui sont censées être à l’écoute de leur corps : “La situation économique m’est pénible et le quotidien infernal. Je n’arrive pas à apprendre mes cours le soir tellement je rentre épuisée”.

En plus de la fatigue, il faut gérer sa situation économique qui est parfois très précaire : "Une fois mes factures payées, et malgré les APL [aide personnalisée au logement], la bourse et mon faible salaire de footballeuse, il ne me reste plus que cinquante euros par mois pour manger et acheter de l’essence. Je fais face tant bien que mal à cette situation pour rogner le budget alimentaire, calculant à chaque repas ce que je peux m’offrir”.

Même constat dans le rugby. "Certaines finissent le travail à 19h pour aller à l'entraînement à 19h30, elles doivent courir. Ce sont des modes de vie compliqués à assumer et passer sur des contrats (semi-pro) soulagerait les filles", explique Romane Ménager, troisième ligne de Montpellier et des Bleues.

Un combat gagnant
Malgré tous ces obstacles, les sportives continuent d’augmenter leur niveau, et certaines d’entre elles se battent pour leurs droits. Billie Jean King, par exemple, s’est battue dans les années 70 pour l’égalité des primes dans le tennis, ce qui a encore des répercussions actuellement, le tennis étant un des sports les plus égalitaires. Anne-flore Marxer, moins connue, a obtenu l’égalité des primes dans le snowboard et l’inclusion des femmes dans les compétitions. Et plus récemment, c’est la footballeuse américaine Megan Rapinoe, et son équipe qui ont réussi à obtenir des contrats équivalents à ceux des hommes, après deux ans de poursuite judiciaire contre leur fédération pour discrimination salariale.

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L’histoire nous montre ainsi la puissance de quelques pionnières, qui ont fait avancer l’égalité salariale dans le monde sportif. Mais il faut également que les sportifs prennent conscience de leurs privilèges et contribuent, eux aussi, à concrétiser cette égalité salariale.

 Les footballeurs Irlandais l’ont bien compris. Les joueurs de l’équipe masculine ont ainsi accepté de diminuer leurs primes lors de chaque rencontre afin que la Fédération utilise cette somme pour augmenter les primes de match des joueuses. Ils montrent ainsi qu’il est impératif de redéfinir les budgets et de les répartir différemment, de manière plus équitable.

Agathe Duclos et Lorraine Willocx font partie du Debrief du vestiaire, une page Facebook et une page Instagram qui traitent du sexisme dans le sport.

Si vous souhaitez contacter l’équipe des Grenades, vous pouvez envoyer un mail à lesgrenades@rtbf.be

Les Grenades-RTBF est un projet soutenu par la Fédération Wallonie-Bruxelles qui propose des contenus d’actualité sous un prisme genre et féministe. Le projet a pour ambition de donner plus de voix aux femmes, sous-représentées dans les médias.


 https://www.rtbf.be/info/dossier/les-grenades/detail_les-inegalites-salariales-une-entorse-pour-les-sportives?id=10864766

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Le consentement, une nouvelle révolution sexuelle ? Avec Manon Garcia

17 Octobre 2021, 10:09am

Publié par hugo

Le consentement, une nouvelle révolution sexuelle ? Avec Manon Garcia
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Quels problèmes moraux et politiques posent les relations sexuelles qui ne relèvent pas à proprement parlé du viol mais sont des expériences parfois traumatisantes ? Quelle est la force et quelles sont les limites de la revendication du respect du consentement ?

Une femme tient une pancarte indiquant "Quand une femme dit non, c'est non" lors de la journée des droits des femmes (Paris, 8 mars 2021)
Une femme tient une pancarte indiquant "Quand une femme dit non, c'est non" lors de la journée des droits des femmes (Paris, 8 mars 2021)• Crédits : Bertrand Guay - AFP
Le consentement. Le terme s’est répandu en France dans la vague du mouvement #MeToo. Face aux violences sexuelles, des femmes, à travers le monde, s’écrient :  « No means no ». Et de nombreuses voix abordent frontalement le sujet des « zones grises », ces expériences sexuelles qui ne sont pas toujours punissables par la justice mais peuvent s’avérer traumatisantes ou poser des problèmes moraux et politiques. 

La philosophe Manon Garcia, connaisseuse de l’œuvre de Simone de Beauvoir, dont la pensée traversait son premier livre, On ne naît pas soumise, on le devient, s’attaque dans La conversation des sexes. Philosophie du consentement, à cette expression comme concept. Elle en retrace l’archéologie, en passant par la philosophie politique du consentement, et sa signification dans la pensée libérale, l’illustre par l’exemple du BDSM, non sans multiplier les détours par le droit et la psychologie. Son approche philosophique enrichit une littérature toujours plus dense sur le thème de l’intime comme fait politique, souvent abordé par la sociologie et l’économie. 

Le consentement, Manon Garcia en dresse même la critique, toujours en revenant à de nombreux travaux. Ne risque-t-il pas de devenir, dans le droit notamment, qu’un assentiment, passif, de la femme aux avances sexuelles de l’homme ? Peut-il seulement y avoir consentement total sans disparition des mécanismes de domination sociale ? « Au fond, la question du consentement sexuel est analogue au problème philosophique classique du libre-arbitre », rappelle l’auteure. Qui n’abandonne pas toutefois la force qui réside dans le terme, devenu revendication : « Si, face à toutes les réserves que l’on peut avoir face au vocabulaire du consentement, il continue d’être tant utilisé, c’est précisément parce qu’il contient quelque chose comme la promesse d’un érotisme entre égaux, où les consentements s'échangent plus qu’ils ne se donnent unilatéralement. »  

Le consentement peut-il être la prochaine révolution sexuelle ? Manon Garcia clôt sa réflexion en vantant les mérites de la conversation érotique. 

Manon Garcia est philosophe, Assistant Professor à l’université de Yale et autrice de “La conversation des sexes” (Climats, 2021), qui fait suite à "On ne naît pas soumise, on le devient" (Climats, 2018).

Les leçons du rapport Sauvé
Quel est votre regard sur le rapport Sauvé, et sur ce qu'il dévoile ?

C'est difficile de dire quelque chose d'autre que la consternation, la tristesse. Pour voir les choses de façon optimiste, on peut se dire qu'enfin c'est bien, on voit ce qui s'est passé, qu'on ait ces chiffres atroces. En même temps, les chercheuses et les chercheurs ont montré depuis longtemps l'importance de la pédocriminalité, et le fait que les enfants étaient les oubliés de la lutte contre les violences sexuelles, même si cela a changé un peu avec #MeTooInceste. Mais aujourd'hui, ce qui prime, c'est la tristesse et la colère.

Questions de morale
Dans votre ouvrage, il est question assez largement de philosophie, notamment de philosophie morale : Kant, Rousseau... Et là, on voit que ces personnes, les prêtres, censément détenteurs d'une morale et aussi d'une morale sexuelle, ont commis ce qui passe aujourd'hui pour l'un des pires crimes que l'on puisse commettre à l'égard d'un enfant.

Pour moi, la question des abus sexuels dans l'Eglise a peu à voir avec le consentement puisque par définition, on ne peut pas consentir, quand on est mineur, à avoir un rapport sexuel avec un majeur détenteur d'une autorité, d'un magistère moral... Donc c'est vrai qu'il n'y a pas de consentement possible. Mais ce qui m'intéresse, en effet, c'est de proposer une approche de philosophie morale, au sens où cette dernière s'intéresse à la valeur de nos actions. Et là, il y a une contradiction très forte entre un magistère morale et des actions clairement interdites.

L'ambiguïté du "consentement"
Vous expliquez que le mot de "consentement", qui semble pourtant univoque, est en réalité beaucoup plus compliqué. Dites-nous pourquoi ce terme doit être problématisé selon vous.

A la suite de #MeToo, cette notion s'est popularisée, on y a vu un Graal de l'égalité hommes-femmes. Il me semble que l'on a une vision un peu trop simple de ce que c'est. Un certain discours dit par exemple : "le consentement, c'est ce qui sépare le sexe du viol". Comme si finalement, le viol c'était : "sexe moins consentement". Or c'est compliqué, car on ne considère pas qu'un vol, c'est le don moins le consentement. Il y a donc bien quelque chose de spécifique dans le viol, que l'absence du consentement ne suffit pas à expliquer.

Et puis on a pu se demander si consentir, c'est ne pas dire non, ou bien si c'est dire oui, sauf qu'en fait, ce que je veux montrer, c'est que c'est beaucoup plus compliqué : accepter un rapport sexuel, cela demande une analyse philosophique précise, appuyée sur des cas particuliers que l'on analyse en détails.

Le terme de "non-consentement" n'est pas non plus, selon vous, aussi univoque qu'il paraît, pourquoi donc ?

Il me semble qu'il faut distinguer le fait de refuser et le fait de ne pas accepter. Ce n'est pas la même chose d'avoir un rapport sexuel avec quelqu'un qui nous force (physiquement, ou moralement par du chantage), ou de se contraindre un peu. En réalité, il y a un continuum entre le meilleur sexe et le pire viol, alors qu'on a tendance à croire que le viol, c'est dans un parking, la nuit, alors que le sexe, c'est l'amour et le respect. Ces deux cas sont loin de la majorité des expériences sexuelles que font les gens. Alors ce qui m'intéresse, en tant que philosophe morale, c'est comment évaluer tous les cas qui sont entre ces deux pôles.


https://www.franceculture.fr/emissions/l-invite-e-des-matins/le-consentement-une-nouvelle-revolution-sexuelle-avec-manon-garcia

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