Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Le blog de hugo,

articles femmes hommes

ARTICLES SUR LES HOMMES EN JUPE EN KILTS

17 Juillet 2020, 15:14pm

Publié par hugo

Voir les commentaires

Le Laboratoire de l’Égalité lance un Pacte pour lutter contre la précarité des femmes , femmes , egalite , economie ,

17 Juillet 2020, 00:32am

Publié par hugo

 16 JUILLET 2020
France \ Économie \ Société
Le Laboratoire de l’Égalité lance un Pacte pour lutter contre la précarité des femmes

Alors que les femmes sont plus exposées à la crise sanitaire et économique liée à la COVID-19, le Laboratoire de l’Égalité a dévoilé, le 6 juillet 2020, un Pacte pour lutter contre la précarité des femmes. L’objectif de ce pacte ? « Réduire les inégalités entre les femmes et les hommes et faire en sorte que les femmes puissent mener une vie professionnelle leur permettant d’être autonomes »

Qu’elles soient moins payées que leurs collègues masculins, qu’elles occupent les métiers les moins rémunérés ou qu’elles soient sans emploi parce qu’elles ont des enfants en bas âges, les femmes sont plus touchées par la précarité que les hommes. En témoignent les chiffres : selon le Laboratoire de l’Égalité, elles représenteraient 67 % des travailleuses/travailleurs pauvres de France. En cause notamment, les inégalités professionnelles qui pénalisent fortement les femmes : elles sont payées 25 % de moins que les hommes et 9 % de moins à poste égal et compétences égales. Des inégalités récemment mises en lumière lors de la crise sanitaire, les métiers féminisés et sous-payés (infirmières, aides-soignantes, hôtesses de caisse, agentes d’entretien, aides à domicile, etc.) étant en première ligne face à la COVID-19 et parce que les femmes en situation de précarité sont davantage fragilisées par la crise économique engendrée par la pandémie. 

Face à ce constat, le Laboratoire de l’Égalité a dévoilé, le 6 juillet dernier, un Pacte pour lutter contre la précarité des femmes, comprenant plusieurs propositions visant à « réduire les inégalités entres les femmes et les hommes » et à faire en sorte que « les femmes puissent mener une vie professionnelle leur permettant d’être autonomes ». Pour constituer ce pacte, le Laboratoire de l’Égalité s’est penché sur trois causes qu’il estime « majeures » à la précarité des femmes : le temps partiel, l’éloignement de l’emploi et la monoparentalié. « Agir sur ces déterminants permettrait aux millions de femmes aujourd’hui touchées par la précarité d’accéder à la sécurité économique, psychologique, sociale, et reviendrait à les rendre autonomes en les sortant de la course aux aides sociales », explique le Laboratoire. 

Le temps partiel : un facteur d’inégalités professionnelles

Selon le Laboratoire de l’Égalité, le temps partiel « alimente les inégalités professionnelles », puisqu’il serait « un facteur de blocage de promotion » et entrainerait des « primes moins importantes », « des carrières stagnantes » et « des petites retraites ». Or, les femmes représentent plus de 76 % des contrats à temps partiel en France, alors que plus d’un tiers d’entre elles souhaiterait travailler davantage. « Le nombre élevé de femmes dans ce type d’emploi est notamment lié à la notion de salaire d’appoint dans un couple et au poids des responsabilités domestiques et famililales qui sont encore trop peu partagées », souligne le Laboratoire. En 2017, parmi les 3,7 millions de femmes travaillant à temps partiel, 2,4 millions étaient payées moins de 964 euros par mois. 


Pour lutter contre la précarité des femmes causée par le temps partiel, le Laboratoire de l’Égalité propose de « sécuriser le travail à temps partiel » en rémunérant « à sa juste valeur le travail des femmes ». Le Pacte souligne également l’importance « d’agir sur la mixité des métiers » et de « revoir les processus de professionnalisation des compétences souvent dites naturelles ou féminines ». « Il s’agit de sensibiliser les partenaires sociaux, de produire des données RH objectives et sexuées, d’élaborer des critères d’évaluation des métiers non-discriminants, prenant en compte la valorisation des expériences, reconnaissant les exigences physiques des emplois dits féminins et prenant en compte la charge émotionnelle », précise le Laboratoire. Il souhaite également allonger les temps de travail en limitant les dérogations permettant des contrats de moins de 24 heures par semaine et en majorant les heures effectuées tôt le matin ou tard le soir. 

L’accès difficile des femmes au marché du travail

Les femmes sont plus exclues du marché du travail : selon le Laboratoire de l’Égalité, elles représenteraient 53 % des personnes sans emploi régulier depuis un an ou plus. En cause ? Des contraintes familiales (enfants en bas âges, situation de monoparentalité, etc.), un faible niveau de qualification ou d’étude, un manque de confiance, une méconnaissance des techniques de recherche d’emploi ou encore un éloignement géographique. De plus, la crise économique liée à la pandémie de la COVID-19 fragile davantage l’accès à l’emploi pour ces femmes.


Pour accompagner au mieux les femmes vers le marché de l’emploi, le Laboratoire de l’Égalité propose de « renforcer et centraliser les dispositifs qui cible les femmes les plus éloignées de l’emploi et aux moindres qualifications ». Pour ce faire, le Pacte souligne l’importance de former les accompagant·es qui travaillent avec ces femmes ainsi que les intervenant·es des collèges et lycées « afin de changer leurs représentations et d’éviter qu’ils ou elles les orientent vers des métiers précaires ». Le Laboratoire de l’Égalité souhaite également valoriser le partage des tâches domestiques, qui sont réalisées à 80 % par des femmes, et qui pénalisent leur carrière professionnelle.

Le Pacte réclame également une revalorisation des retraites des femmes, qui est aujourd’hui inférieure de 42 % à celle des hommes, ce qui représente 800 euros de moins par mois. « Il faut prendre en compte, dans le système de calcul de retraite, les spécificités des carrières des femmes et la recomposition des modèles familiaux. »

85 % des familles monoparentales gérées par des femmes

Un quart des familles françaises sont des familles monoparentales, rappelle le Laboratoire de l’Égalité. Or, 85 % de ces familles sont gérées par des femmes, dont un tiers travaille en temps partiel et 40 % n’ont pas d’activité professionnelle. « Le confinement a fortement détérioré la situation des familles monoparentales déjà précaires dans la mesure où cela a accru davantage leur isolement et leurs difficultés financières », ajoute le Laboratoire. 

Parmi les nombreuses propositions émises par le Pacte, le Laboratoire recommande notamment une organisation du temps de travail et de la garde des enfants, ainsi qu’un accès assuré aux prestations sociales : « la crainte de perdre la garde de leurs enfants doit être prise en compte dans l’accueil des professionnel·les du secteur social et du secteur médical ». Pour permettre aux femmes d’organiser au mieux leur temps de travail, le Laboratoire de l’Égalité propose également de mobiliser les entreprises afin qu’elles prennent en compte les contraintes liées à la monoparentalité et qu’elles cherchent des solutions adaptées pour leurs salariées. 

Au travers de ce pacte, le Laboratoire de l’Égalité espère ainsi mobiliser les décisionnaires politiques, économiques et sociaux, afin « qu’ils et elles interviennent sur l’ensemble des facteurs responsables de la précarité des femmes aujourd’hui renforcés par la crise économique provoquée par le coronavirus ».

Priscillia Gaudan 50-50 Magazine

 print
Étiquettes : Economie Emploi France Egalité pro Société aai


https://www.50-50magazine.fr/2020/07/16/le-laboratoire-de-legalite-lance-un-pacte-pour-lutter-contre-la-precarite-des-femmes/

Voir les commentaires

Sondage : Perceptions des Français·es sur l’égalité entre les femmes et les hommes à la veille du Forum Génération Égalité, articles femmes hommes , egalite,

17 Juillet 2020, 00:27am

Publié par hugo

 15 JUILLET 2020
France \ Société
Sondage : Perceptions des Français·es sur l’égalité entre les femmes et les hommes à la veille du Forum Génération Égalité 

Comment les Français·es perçoivent-elles/ils l’égalité de genre ? C’est la question posée par Focus 2030, qui vient de publier son 7ème Baromètre de la solidarité internationale intitulé «Perceptions des Français·es sur l’égalité entre les femmes et les hommes à la veille du Forum Génération Égalité»

Réalisé dans le cadre du festival de l’engagement Génération Égalité Voices porté par ONU Femmes France et de l’événement virtuel « Notre Génération Égalité » initié par le Secrétariat général du Forum Génération Égalité, ce sondage permet de comprendre un peu mieux l’engagement de la société française sur les questions d’égalité de genre. L’année prochaine se tiendra, à Paris, la plus grande conférence internationale jamais organisée depuis 25 ans sur l’égalité femmes/hommes. Le Forum Génération Égalité a certes été repoussé d’un an à cause de la crise sanitaire, mais les problématiques liées à l’égalité de genre sont, elles, toujours d’actualité.

Dans ce sondage, réalisé en février 2020, Focus 2030 voit se dessiner de nombreuses tendances. « Par contraste avec de nombreux débats de société générant des points de vue particulièrement polarisés, on observe ici un fort consensus en faveur de l’égalité entre les femmes et les hommes chez les Français·es à des degrés divers, toute génération, niveau d’éducation, orientation politiques confondus », note Focus 2030 dans son compte-rendu. « En contradiction avec une situation encore objectivement très inégalitaire, tout se passe comme si soudainement, la société française avait subi un électrochoc favorisant une révolution copernicienne dans les préoccupations et les comportements à l’égard de cette question de genre », souligne aussi le rapport. Un électrochoc bienvenu, quand on sait que la crise sanitaire a exacerbé les inégalités de genre et favorisé le recul des droits des femmes.

L’argent : le nerf de la bataille pour l’égalité

Dans le détail, pour 61% des Français·es, soutenir l’égalité entre les femmes et les hommes devrait être une priorité de l’aide au développement de la France. 73% des Français·es estiment que le gouvernement devrait augmenter le budget consacré à la prévention des féminicides. Des chiffres encourageants sur la volonté des Français·es de voir des moyens financiers alloués à la question de l’égalité. Bien souvent, l’argent manque aux associations féministes pour promouvoir l’égalité de genre et pour lutter contre les violences faites aux femmes. Bien souvent, le travail des femmes n’est ni reconnu ni rémunéré (pour les tâches domestiques par exemple). Bien souvent, les femmes sont moins bien payées que les hommes. Pourtant, les femmes se sont retrouvées en première ligne pour lutter contre la pandémie.

Selon le sondage, 64% des Français·es n’ignorent pas que les femmes sont moins bien payées que les hommes pour le même travail. « Les écarts de salaires entre femmes et hommes sont une réalité reconnue par une très grande majorité des Français·es, une réponse qui fait écho à une dimension objectivable : le revenu salarial des femmes est en moyenne inférieur de 23% à celui des hommes (INSEE, 2019) », détaille Focus 2030. 50% des femmes reconnaissent avoir déjà été moins bien payées en raison de leur genre, et 68% des femmes disent devoir passer beaucoup de temps aux tâches domestiques en raison de leur genre.

Autre aspect essentiel de ce sondage : les personnes interrogées n’ignorent pas que d’autres pays souffrent aussi de ces inégalités, encore plus criantes dans certains pays moins développés. 59% des Français·es souhaitent que la France s’engage à augmenter sa contribution financière pour faire avancer les droits des femmes dans les pays en développement.

Quelles solutions pour atteindre l’égalité dans le monde ? 

Le sondage s’est aussi intéressé aux solutions envisagées par la société pour atteindre l’égalité entre les sexes. Des solutions qui font écho à l’actualité, alors que les violences domestiques ont explosé à travers le monde pendant le confinement.

À la question : « parmi les propositions suivantes, veuillez indiquer quelles sont, selon vous, les 3 propositions les plus importantes pour faire progresser l’égalité entre les hommes et les femmes dans le monde », les personnes ont répondu, dans l’ordre : lutter contre les violences faites aux femmes; faire en sorte que les femmes soient payées autant que les hommes; faciliter l’accès des femmes aux postes de décision (en politique, dans les entreprises…)

Pour 61% des Français·es, instaurer la parité dans les organes de décisios est une bonne manière de faire progresser la place des femmes en France. « Invariablement, la question des violences subies par les femmes, conjuguée au problème de rémunération des femmes, sont les deux premiers aspects spontanément cités lorsqu’il s’agit de corriger les inégalités entre les sexes à l’échelle du monde. Même si des divergences existent entre les réponses des femmes et celles des hommes, cette vision est néanmoins partagée par l’ensemble de la population française », analyse Focus 2030.

Le sondage montre également que l’égalité entre les sexes est avant tout une question politique, mais que des solutions individuelles peuvent exister. Quand la question des actions susceptibles d’être entreprises pour lutter contre les inégalités de genre est posée, 49% des personnes interrogées se déclarent prêtes à signer des pétitions, 45% à voter pour un·e candidat pro-égalité, et 38% à boycotter une entreprise aux pratiques sexistes.

Une diplomatie féministe, vraiment ? 

Le gouvernement français a répété, de nombreuses fois, son ambition de mener une diplomatie féministe. Evidemment, le remaniement du gouvernement avec la nomination, entre autres, de Gérald Darmanin comme ministre de l’Intérieur, pourtant accusé de viol, pose question. Mais le sondage ayant été réalisé bien avant ces récents événements politiques, 61% des Français·es approuvaient, en février, l’idée d’une « diplomatie féministe ».

Ce baromètre pointe aussi du doigt certaines contradictions dans la société. « Associé au mot « diplomatie » le mot « féministe » ne semble donc pas générer de rejet, tandis que dans une autre question, il apparaît que 47% des Français·es sont réfractaires à l’idée de se considérer personnellement comme « féministe », comme si ce qualificatif signifiait, en creux, adhérer à un mouvement auquel manifestement un grand nombre de Français·es ne souhaitent pas être associé·es », précise Focus 2030.

Dernier point essentiel de ce sondage : les discriminations et comportements sexistes. 44% des femmes interrogées disent subir régulièrement des insultes et des remarques sexistes. C’est beaucoup. C’est trop. Alors, si 49% des hommes déclarent être dorénavant plus vigilants vis-à-vis des droits des femmes, ce chiffre est encourageant mais encore (beaucoup) trop faible. Le combat féministe ne pourra se faire sans un engagement de toute la société.

Chloé Cohen, 50-50 magazine 

Le sondage

2003 adultes représentatifs de la population française ont été interrogés en ligne entre le 5 et le 13 février 2020, par l’institut YouGov, dans le cadre du partenariat de Focus 2030 avec le projet Development Engagement Lab (DEL) des Universités UCL (Londres) et Birmingham University.

 

 print
Étiquettes : Pékin+25


https://www.50-50magazine.fr/2020/07/15/sondage-perceptions-des-francais%c2%b7es-sur-legalite-entre-les-femmes-et-les-hommes-a-la-veille-du-forum-generation-egalite/

Voir les commentaires

Perfégal : «les principaux freins à l’égalité professionnelle sont les mentalités et les stéréotypes» 2/2 ,femmes ,egalite, emplois,

17 Juillet 2020, 00:19am

Publié par hugo

 13 JUILLET 2020
France \ Économie
Perfégal : «les principaux freins à l’égalité professionnelle sont les mentalités et les stéréotypes» 2/2

Écarts de salaire, temps partiel, discrimination à l’embauche, plafond de verre, sexisme en entreprise… Aujourd’hui encore, les inégalités entre les femmes et les hommes sont nombreuses dans le monde du travail. Mais d’où viennent ces inégalités ? Quelles mesures mettre en place pour atteindre l’égalité ? Françoise Le Verge et Isabelle Gueguen sont spécialistes de l’égalité professionnelle. En 2005, elles ont fondé Perfégal, un cabinet coopératif (SCOP) qui accompagne les entreprises, les collectivités, les partenaires sociaux et les associations dans leurs diagnostics, plans d’action et formations sur l’égalité femmes/hommes.

La dernière émission de Cash Investigation, diffusée sur France 2, était consacrée aux inégalités professionnelles entre les femmes et les hommes. Qu’en avez-vous pensé ?

Elle était très bien et plus creusée que beaucoup d’émissions qu’il y a pu avoir sur le sujet. C’était très intéressant de faire un parallèle avec le Québec, qui a vraiment fait ce travail de réviser tous les métiers et de donner une valeur monétaire à chaque compétence, que ce soit l’autonomie, la responsabilité, etc. C’est ça le travail sur la classification et la pesée monétaire, c’est ce qui a permis de mettre tout à plat et de revaloriser certains métiers. Cela fait 15 ans que nous le disons. Au Québec, elles/ils ont vraiment pris cette notion de non pas « à poste égal, salaire égal », mais « à valeur égale, salaire égal ».

Ce qui était également intéressant, c’est que l’émission montrait que dans les filières fortement féminisées, comme le secteur bancaire, les personnes confondent souvent féminisation des effectifs et égalité. L’émission montrait aussi bien les différences de rémunération, et que même dans la fonction publique, le statut ne protège pas, nous le voyons avec l’exemple de l’homme technicien dans un hôpital, qui gagnait un salaire plus élevé que sa femme infirmière dans le même hôpital. C’était également très bien de montrer ces réunions entre hommes, qui décidaient pour l’avenir des femmes.

Quels conseils donneriez-vous à une entreprise qui souhaiterait entreprendre une démarche d’égalité femmes/hommes ? 

L’entreprise doit d’abord faire un diagnostic de sa situation et établir un plan d’action ou un accord égalité par domaine d’action, en lien avec le diagnostique. C’est vraiment important. Actuellement, il y a une obligation pour les entreprises de plus de 50 salarié·es d’établir un plan d’action ou un accord, et souvent, elles ont tendance à se mettre en conformité : elles choisissent deux domaines d’action, mais généralement, c’est déconnecté de la situation de l’entreprise. Par exemple, elles vont choisir l’axe recrutement alors qu’elles n’ont pas du tout l’intention de recruter. Elles vont faire tout un argumentaire sur le fait qu’elles n’ont pas l’intention de discriminer, qu’elles veulent autant recruter des femmes que des hommes, que leurs offres d’emploi sont rédigées de façon non-discrimante, mais à côté de cela, on peut observer que 40 % des hommes ont été promus, contre seulement 28 % de femmes, et que le montant de ces promotions est beaucoup plus important chez les hommes que chez les femmes. Nous conseillons aux entreprises d’avoir une analyse des indicateurs clés, qui permet vraiment d’établir une photographie de la situation des femmes et des hommes au regard de leur représentation dans les différentes catégories, de leur positionnement sur les classifications, sur le type de formation suivie, sur l’accès à la formation et à la promotion, etc.

Comment accompagnez vous ces entreprises ?

Il y a deux possibilités : soit nous les accompagnons à distance, soit nous les accompagnons en nous déplaçant. En premier lieu, nous leur transmettons une trame d’indicateurs à renseigner à partir de leurs données. Une fois qu’elles ont rempli ces documents, nous analysons et nous partageons le diagnostic avec elles. À partir de ce diagnostic, nous identifions les domaines d’actions prioritaires au regard de la situation de l’entreprise et nous pré-rédigeons le plan d’action : nous constatons les actions déjà mises en oeuvre, les actions à mettre en place, l’échéance de réalisation et les indicateurs de suivi.

Étant donné qu’il y a souvent de la confusion autour de l’égalité, de la mixité, de l’équité ou de la diversité, nous proposons et nous préconisons également un temps de formation, plus qu’un temps de sensibilisation, de manière à diffuser cette culture de l’égalité en interne. Nous préconisons aussi d’y associer les partenaires sociales/sociaux, afin qu’elles/ils s’approprient correctement les choses, qu’elles/ils soient fort·es de propositions, qu’elle/ils soient outillé·es et que nous soyons dans la co-construction et dans un vrai dialogue social sur le sujet.

Remarquez-vous un fort intérêt de la part des entreprises ? Avez-vous beaucoup de sollicitations ? 

Beaucoup d’entreprises sont venues vers nous lorsque la loi s’est renforcée en mars 2019 avec l’obligation, en particulier pour les entreprises entre 50 et 200 salarié·es, d’établir un plan d’action. Beaucoup nous ont alors sollicité parce qu’elles n’avaient pas le temps de s’en occuper. Dans ce cas-là, ce n’est pas toujours facile, car c’est vraiment de la mise en conformité. Mais tout dépend de comment nous y arrivons : nous pouvons vraiment réussir à embarquer l’entreprise afin qu’elle comprenne bien les enjeux, qu’elle voit bien que ces enjeux peuvent l’aider et afin qu’elle entreprenne une réelle démarche. 

Selon vous, les politiques mises en place par le gouvernement en matière d’égalité professionnelle sont-elles suffisantes ?

Il faudrait surtout qu’elles soient plus contrôlées : la législation est en place mais il y a peu de moyens de contrôle. Dans les provinces ou en région, il y a assez de contrôle, mais en Île-de-France, avec la multitude d’entreprises qu’il peut y avoir, les services de contrôle ou d’inspection du travail n’ont pas les moyens de contrôler correctement. Or, pour certaines entreprises, il est nécessaire de faire vraiment respecter la loi.

Il y a toutefois des améliorations. Nous pouvons toujours en apporter mais il y a déjà beaucoup de mesures mises en place. Les principaux freins à l’égalité professionnelle sont les mentalités et les stéréotypes. Chaque gouvernement apporte une nouvelle loi sur le sujet et a la volonté de bien faire. Le gouvernement actuel a été encore plus loin avec l’index, mais malgré cela, ce sont les mentalités qu’il faut changer. Nous avons l’impression que l’égalité est acquise, même certaines femmes n’y voient pas d’intérêt, alors que les stéréotypes et la construction sociale des inégalités font que cela avance moins.

Propos recueillis par Priscillia Gaudan 50-50 magazine

 print
Étiquettes : Economie Emploi Parité France Egalité pro


https://www.50-50magazine.fr/2020/07/13/perfegal-les-principaux-freins-a-legalite-professionnelle-sont-les-mentalites-et-les-stereotypes-2-2/

Voir les commentaires

Droits humains pour tou·te·s ,articles femmes hommes, egalite ,

17 Juillet 2020, 00:12am

Publié par hugo

10 JUILLET 2020
Culture \ Livres
Droits humains pour tou·te·s

Human rights, diritti umani, derechos humanos, direitos humanos… Seule la France, contrairement aux autres pays francophones qui ont volontiers adopté l’expression « droits humains », s’entête à parler des « droits de l’homme ». Depuis sa création en 2015, le collectif Droits humains pour tou·te·s (DHPT) milite pour l’abandon de cette appellation. Le collectif a publié un livre manifeste qui retrace, à travers des contributions variées, l’histoire du collectif et de sa lutte pour un langage égalitaire.

Dans l’avant-propos, Géraldine Franck, coordinatrice de l’ouvrage collectif, déclare :  « le langage est politique : ce qui n’est pas mentionné n’existe pas ». En effet, le langage est loin d’être neutre, puisque ce sont les mots qui structurent et guident notre pensée au quotidien. Le constat que fait DHPT est le suivant : en français, le masculin est neutre et le féminin est invisible. En particulier, parler des « droits de l’homme », et non des « droits humains », revient à invisibiliser les femmes, leurs droits et leurs luttes sur le plan institutionnel. C’est pour cette raison qu’est né le collectif qui, dès la première publication sur son site, a annoncé : « le collectif Droits humains se dissoudra dès lors que les institutions de la République française auront enclenché des changements tangibles. À défaut, il restera actif aussi longtemps que nécessaire ».

L’ouvrage rassemble une grande diversité de textes. À ceux rédigés par les membres du collectif, s’ajoutent des contributions de linguistes, historien·nes et sociologues, comme Christine Delphy et Éliane Viennot, qui y livre d’ailleurs un texte inédit. DHPT a également intégré des plaidoyers présentés lors du concours d’éloquence organisé chaque année par le collectif. À travers des plaidoiries, fables, parodies et poèmes, leurs autrices et auteurs explorent les enjeux d’une langue inclusive, comme la comédienne Typhaine D dans La Pérille mortelle. Elle propose une « grammaire féministe impertinente » contrôlée par des Académiciennes qui affirment que « la féminine l’emporte sur la masculine », au grand dam de ces « associations masculinistes prostatiques ». Entre les textes se glissent des illustrations, réalisées notamment par Catel ou Emmanuelle Teyras, qui dénoncent avec humour le sexisme de la langue française.

La pluralité des voix constitue une grande force de l’ouvrage, qui apporte un éclairage à la fois grammatical, historique, sociologique et politique à l’argumentaire du collectif. DHPT et ses collaboratrices/collaborateurs répondent à un grand nombre de questions. Depuis quand le masculin est-il le genre neutre, et pourquoi ? Quand a-t-on abandonné la règle de proximité ? Qu’est-ce que le féminin conjugal (1) ? Que dit notre langue sur notre société ? Comment la grammaire contribue-t-elle à invisibiliser les femmes et à leur imposer la domination masculine ? Il est difficile de ne pas se laisser convaincre par au moins l’un des textes. Dans sa solide argumentation, DHPT rappelle le slogan rendu célèbre par le Mouvement de libération des femmes dans les années 1970, « un Homme sur deux est une femme ». Sept mots suffisent à révéler l’invisibilisation des femmes et la masculinisation du langage.

À celles/ceux qui, après lecture de l’ouvrage, diront encore que « ce ne sont que des mots », il conviendra de poser la question suivante : pourquoi l’Académie française s’acharne-t-elle contre l’évolution du langage, au point de déclarer en 2017 : « devant cette aberration “inclusive”, la langue française est en péril mortel » ? C’est bien la preuve que le langage est politique, et que les mots sont des armes. Le français est une langue vivante : contrairement au latin qui restera gravé sur des tablettes de cire, elle peut changer, évoluer et être un outil de lutte pour un monde plus égalitaire. Afin de contribuer encore plus largement au combat contre les violences faites aux femmes, le collectif a d’ailleurs choisi de reverser intégralement les droits de l’ouvrage au collectif #NousToutes.

Non, l’homme n’inclut pas la femme, loin de là. L’ouvrage se clôt avec la Déclaration des droits humains des citoyennes et des citoyens, votée par l’Assemblée nationale en 1789, adaptée à la mixité par Zéromacho en 2015. Avec seulement quelques modifications et ajouts (un seul point médian est utilisé), ce texte fondateur, emblématique de la Révolution française, devient non-sexiste. Le résultat n’est ni étrange, ni difficile à lire, preuve que le langage épicène n’est pas, comme l’affirment ses détractrices/détracteurs, un « péril mortel » mais bien une façon d’avancer vers l’égalité.

Lou Cercy 50-50 magazine

Collectif Droits humains pour tou·te·s, sous la direction de Géraldine Franck, Droits humains pour tou·te·s, Éd. Libertalia, 2020.

1 Comme l’explique Ségolène Roy, le féminin conjugal désigne la forme féminine d’une fonction prestigieuse, utilisée au XIXe siècle pour désigner l’épouse de l’homme chargé de cette fonction interdite aux femmes : l’ambassadrice est donc simplement l’épouse de l’ambassadeur.

 print
Étiquettes : Culture Livres


https://www.50-50magazine.fr/2020/07/10/droits-humains-pour-tou%c2%b7te%c2%b7s/

Voir les commentaires

Un homme en jupe : notre journaliste a fait le test pendant une semaine , articles femmes hommes , societe , egalite,

12 Juillet 2020, 23:24pm

Publié par hugo

Un homme en jupe : notre journaliste a fait le test pendant une semaine
Pause
Son activé
Temps actuel 
0:20
/
Duration 
2:09
 
Plein écran
 
par NEON22 novembre 2019
Pendant sept jours, notre journaliste hétéro poilu a troqué son pantalon pour une tenue nettement plus légère. Jambes au vent, il en a profité pour interroger les préceptes, de plus en plus mouvants, de la masculinité.

 

« Les filles, j’ai une question. Qu’est-ce que je fais de ma jupe, une fois que je suis aux toilettes?
–Bah, tu la soulèves, tu t’assois et tu la tiens avec tes coudes, lance, comme une évidence, la collègue journaliste assise face à moi.
–Moi je la baisse ! Enfin, ça dépend du modèle. C’est vrai que je ne me suis jamais posé la question », intervient une autre.

Moi, c’est la première qui m’est venue à l’esprit. J’ai 23 ans, une pilosité prononcée, un attrait pour l’anonymat et je m’apprête à porter une jupe durant une semaine. Depuis que j’ai décidé de me lancer dans ce sujet, la perspective d’enfiler le vêtement m’obsède. Vais-je assumer? Supporter les regards? Subir des agressions ? Ma virilité va-t-elle être totalement effacée par l’étoffe? Et, plus prosaïquement: est-ce que ça va m’aller? Trop tard pour reculer: j’avance d’un pas décidé vers le rayon femme d’Uniqlo. Au moment de pénétrer dans la cabine d’essayage, une vendeuse m’interpelle. Je lui bafouille que je voudrais essayer une jupe, mais que c’est pour une expérience car je suis journa… «Oh, mais vous faites bien ce que vous voulez, monsieur», me coupe-t-elle doucement. Devant le miroir, ma gêne s’estompe. Le vêtement noir, coupe évasée, m’arrive sous les genoux. Et, surprise: ça me va plutôt pas mal ! Je l’achète, mais n’ose pas encore le porter dans la rue. Je l’intègre à la garde-robe que j’ai prévu d’emmener, ce weekend, en Bretagne. En me disant, un peu bêtement, que ce sera plus simple si ma première sortie se fait loin de Paris.

Les premiers mètres sont un enfer psychologique
Raté : ce samedi après-midi, à Rennes, c’est toujours en pantalon que j’arpente la ville. Jusqu’à ce que je me décide enfin à aller enfiler ma jupe, dans les toilettes d’un café. Une fois relooké, je m’assois sur la cuvette rabattue, le regard perdu sur le mur blanc immaculé. J’ai peur. Mes mains moites finissent par ouvrir la porte. Les premiers mètres sont un enfer psychologique. Je marche en m’observant dans le reflet des vitrines comme pour m’en persuader: oui, oui, je suis bien en jupe. Mon rythme cardiaque diminue peu à peu. J’ôte mes écouteurs – si rassurants – et ralentis le pas pour mieux observer la réaction des passants. Cette femme avec une poussette me regarde en haut, en bas, puis à nouveau en haut. Je perçois des froncements de sourcils, un couple qui se retourne, mais rien de plus. Perdus dans leurs pensées ou aspirés par leur smartphone, la plupart des gens ne font pas attention à moi. Ouf. La sensation, inédite, de sentir l’air là où il ne passe pas habituellement est très agréable. Je me sens libre.

Un sentiment qui ne me quitte pas du week-end. Le lundi, Romain Granger me reçoit dans son atelier, à Nantes. Carrure sportive, tatouages tribaux à une jambe et à un avant-bras, cet ancien barman de 32 ans a lancé Sous les jupes des hommes, il y a un an et demi. «J’ai découvert le kilt en festival, il y a 16 ans. Je l’ai porté pour le côté déguisement mais j’ai vraiment apprécié les sensations. Depuis trois ans, la jupe est un vêtement du quotidien pour moi », sourit Romain. S’il est désormais parfaitement à l’aise, le créateur se souvient : « Au début, j’avais besoin de me rassurer. Alors je me suis fait tatouer la jambe. Mais une fois que tu comprends que la plupart des gens s’en fichent, tu prends confiance. Et tu dégages une belle énergie, car toute personne est agréable à regarder quand elle se sent bien.» Pendant que j’essaye plusieurs de ses créations, mon coach m’explique : «La forme des jupes que je fabrique est différente de celle des femmes. Elles sont dérivées du kilt, car dans la tête des hommes, un kilt, c’est viril. C’est un moyen détourné d’en faire porter.» J’opte pour un modèle en jean gris, avec bretelles colorées.


© Pauline Gouablin

A Versailles, personne ne se demandait si porter du maquillage était masculin ou non
Je réfléchis à cette idée de virilité tout en savourant ma nouvelle tenue, dans les rues de Nantes, quand une femme me tombe dessus. Cheveux blancs tirés en arrière par un serre-tête, lobes d’oreilles ornés de perles, elle éructe : «Mais qu’est-ce que c’est que ça? » “ Ça”, c’est un vêtement qui existe, au moins, depuis l’Antiquité. Et ce n’est que depuis le XVIIe siècle qu’il est, en France, quasi exclusivement associé au genre féminin. Si les temps changent, le symbole reste. «Il continue d’incarner une sorte d’idéal esthétique de la féminité. Avec l’idée qu’en portant cet habit, la femme désire mettre son corps en avant», m’explique Émilie Coutant, sociologue des imaginaires sociaux contemporains et fondatrice du cabinet Tendance Sociale. «Pendant longtemps, la jupe et la robe faisaient partie du vestiaire masculin. Puis cette parure est devenue élitiste. Elle était plutôt réservée à l’aristocratie, la noblesse ou aux hommes d’Eglise.» La sociologue ajoute : «Au château de Versailles, personne ne se demandait si porter du maquillage était masculin ou non. L’idée de masculinité existe depuis l’avènement de la modernité, au XIXe siècle. L’homme a été assigné au complet trois pièces pour incarner l’être civilisé, le citoyen.»

Ce mardi matin, de retour à Paris, la ligne 13 m’offre son indifférence. C’est moins le cas de la cafétéria de Prisma, la maison mère de NEON. Une femme s’approche : « Je peux faire une photo ?» A ses côtés, une autre confie: «Ça vous va bien. Vous êtes beau avec.» Les questions fusent, d’autres personnes (toujours des femmes) m’arrêtent pour discuter et me donner leur avis. Toutes abondent: il faudrait que plus d’hommes osent le faire. Je rejoins mon bureau avec un sourire benêt. Cela fait quatre jours que je suis en jupe. Jean-Marc Bernard, lui, ça fait 40 ans. Ce scénographe de 61 ans a commencé à 20 ans, via les défilés d’une amie. Et puis c’est devenu une habitude. «Je trouve intéressant qu’on ne puisse pas genrer une personne et j’estime qu’il existe autant de genres que de gens. Chaque individu a le droit de s’autodéfinir. Lorsque j’ai commencé à en porter au quotidien, il y avait un aspect provocateur, afin de briser les cases dans laquelle la société nous enferme. Maintenant que j’ai la soixantaine, je ne suis plus dans la provocation. Pour moi, le plus important, c’est de savoir comment être bien dans sa peau. » De mon côté, j’ai l’impression de m’être réapproprié ma masculinité plutôt que de la gommer.

 

Soudain, le patron du bar nous interpelle : « Pourquoi des jupes ? »
C’est également la vision de Jean-François, 62 ans, que je rencontre ce jeudi soir. Cet ancien professeur de collège reconverti dans la sécurité incendie porte des jupes sur son temps libre, depuis 2006. Rencontré via son blog Virjupes54, il raconte: «Avec ce vêtement, j’ai la liberté et le confort.» Nous sommes tous les deux attablés à une terrasse, près de la gare Saint-Lazare. Jean- François porte un modèle en jean assez court. « Je n’ai pas la volonté de me démarquer, au contraire. J’aimerais me fondre dans la masse. J’ai déjà fait face à des ados moqueurs, mais rien de méchant. Et je reçois beaucoup de compliments ! Mais il reste beaucoup à faire concernant l’image masculine.» Soudain, le patron du lieu nous interpelle. «Excusez-moi mais… Pourquoi des jupes ? » La discussion s’installe et s’étend à la table derrière nous. J’interroge: «Si nous avions été en kilt, nous auriez-vous interpellés ?» «Non, ou alors pour savoir si vous étiez Ecossais ! Je ne porterai jamais de jupe car cela ne fait pas partie de mon éducation qui a été très machiste », concède le gérant. Comment faire évoluer les mentalités ? « Il faudrait que de grandes stars qui incarnent le masculin, comme George Clooney, en portent de manière courante. Cela se démocratiserait », assure Émilie Coutant.

Pour Charlotte Moreau, autrice de l’Antiguide de la mode (éd. J’ai Lu, 2014): «Il faut du temps pour atteindre le mâle hétéro, dernier maillon du changement. La fantaisie et la redéfinition de la masculinité dans la mode sont passées par la réappropriation du vestiaire homosexuel par des hétérosexuels. Quand j’étais adolescente, le jean slim n’existait pas pour les hétéros. Il a suffi de vingt ans pour que les lignes changent. » Elle estime qu’il y a un frémissement concernant la jupe pour homme qui pourrait se démocratiser. « Esthétiquement, ce vêtement parle aux designers. Il est beau et sort du diktat traditionnel. Mais il faut encore que l’objet dépasse le symbole. » C’est désormais le cas pour moi. En me poussant à m’interroger sur ma propre masculinité, ma jupe a fait de moi un nouvel homme. Chaque jour, j’ai fait tomber de nouvelles barrières. Je suis sorti de la norme et ça m’a fait un bien fou. Ce samedi marque la fin de l’expérience. J’éprouve une pointe de tristesse en rangeant ma jupe dans mon armoire. Une dizaine de jours plus tard, Pauline, la géniale photographe de NEON, m’appelle. Il faut faire des photos afin d’illustrer l’article. Cette fois, je passe du pantalon à la jupe sans la moindre hésitation. Cette sensation m’avait manqué.


© Pauline Gouablin

Benjamin Monnet

Article publié dans le magazine NEON en octobre-novembre 2019

À LIRE
• Aux USA, forcées à porter la jupe, des élèves attaquent leur école en justice et gagnent

• Canicule : les salariés masculins d’une agence viennent au travail en jupe

• Harcèlement de rue : J’ai passé une semaine en minijupe, et c’était l’enfer

• TEST – Mais au fond qui êtes-vous vraiment ?


https://www.neonmag.fr/homme-jupe-journaliste-test-semaine-masculinite-541696.html

J AI TESTER   , tu respire    tres  bien  ,  tu ne  transpire  pas   , 

Voir les commentaires

Comment parler de non-binarité à nos darons ? ,articles femmes hommes , egalite,

12 Juillet 2020, 02:45am

Publié par hugo

 Comment parler de non-binarité à nos darons ?
169Partages    Partager sur Facebook
Drapeau non-binaire
Drapeau non-binaire
Clément Arbrun 
Par Clément Arbrun
Publié le Mardi 07 Juillet 2020
La non-binarité est une réalité. Or, elle suscite encore incompréhension, amalgames, sarcasmes. Tout comme le mouvement #MeToo et l'écriture inclusive, en parler lors d'un repas de famille est toujours un exercice hasardeux. Mais pourquoi ? Et comment expliquer tout ce qu'elle implique à nos darons ? Pas de panique : les outils ne manquent pas.
A LIRE AUSSI
32 % des hommes pensent que parler des règles au taf n'est "pas professionnel"
News essentielles
32 % des hommes pensent que parler des règles au taf...
 
Attentat de Nice : comment en parler à nos enfants, nos ados ?
News essentielles
Attentat de Nice : comment en parler à nos enfants, nos...
 
Faire un discours : nos conseils pour bien parler en public
Mag
Faire un discours : nos conseils pour bien parler en public
La non-binarité, qu'est-ce que c'est ? Simple : c'est refuser d'être catégorisé·e comme "homme" ou "femme" au sein de la société. En somme, rompre avec la binarité des genres, et par-là même, contester les stéréotypes et injonctions qui vont avec, afin de revendiquer une identité non-fixe, indépendante de cette configuration.

La non-binarité est évidemment une réponse au système patriarcal traditionnel, mais pas seulement. C'est aussi une manière "éveillée" d'envisager les genres comme ce qu'ils sont en partie : des constructions sociales.

"La non-binarité est une expérience du genre non-majoritaire, c'est-à-dire la revendication alternative d'une identité de genre", nous précise le sociologue du genre Arnaud Alessandrin, docteur à l'université de Bordeaux. C'est-à-dire qu'au sein de "l'échiquier du genre" (dixit l'expert), les personnes non-binaires sont loin, très loin d'être légion aujourd'hui. Dans notre société, on les met d'ailleurs peu en lumière.

Ce qui explique en partie la difficulté à évoquer de tels sujets à nos parents, aux générations "d'avant" plus globalement et/ou des personnes qui n'ont jamais interrogé (et déconstruit) cette question pourtant centrale du genre. En partie seulement.


Pourquoi est-ce si chaud d'en parler ?

Une enquête que le chercheur Arnaud Alessandrin a effectué en 2017 (publiée dans l'ouvrage Santé LGBT : Les Minorités De Genre Et De Sexualité Face Aux Soins, aux Editions Bord de l'eau) démontre que parmi 1 147 personnes LGBT sondées, 13% seulement se déclareraient non-binaires. A travers cette recherche, nous suggère le sociologue, un premier constat : il n'y a déjà pas de "répartition égale" entre hétérosexuel·le·s et homosexuel·le·s concernant l'expression de la non-binarité en France.

Mais l'écart est également, et avant tout, générationnel. La preuve ? Parmi celles et ceux qui se disent "non-binaires", 72% ont moins de 25 ans, excusez du peu. Un sondage OpinionWay délivré par le journal 20 Minutes la même année, et réalisé auprès d'un échantillon de 820 jeunes âgés de 18 à 30 ans, nous apprenait quant à lui que 13 % des 18-30 ans ne s'identifieraient pas comme hommes ou femmes. La même tranche d'âge est mise en évidence.

Alors, la non-binarité serait-elle avant tout l'apanage des vingtenaires ? "Il faut se dire que le maximum que nos parents aient pu accueillir en terme d'éclatement des genres, c'est Mylène Farmer et son tube Sans contrefaçon, ou encore Troisième Sexe d'Indochine", s'amuse le sociologue du genre. Blague à part, cette idée d'un "phénomène" générationnel ne rend évidemment pas la tâche plus facile quand il s'agit d'ouvrir le dialogue.

Comme les modes vestimentaires, les nouvelles idoles pop ou l'évolution du langage, l'expression de la non-binarité sera rapidement perçue comme un "truc de jeunes", une simple tendance qui ne mérite guère qu'on la prenne au sérieux. Voire même une simple réaction de conflit, typique de l'adolescence, adressée aux figures d'autorité parentale, et à tout ce qui leur est associé - comme la binarité des genres.

Un préjugé qui ne doit pas pour autant nous rendre défaitiste.

L'importance des médias
Asia Kate Dillon (la série "Billions").
Asia Kate Dillon (la série "Billions").
Car il est important de "déconstruire" nos darons, ou simplement de les éveiller. Leur parler de la raison d'être de pronoms respectueux comme "iel" et du sens généré par l'écriture inclusive par exemple, mais aussi de la neutralité, de l'identité de genre et du poids des images trop genrées.

Pour ce faire, la médiatisation de sondages dédiés à la non-binarité (comme celui de 20 Minutes, cité plus haut) peut aider à enclencher une discussion spontanée : l'usage de chiffres concrets n'est jamais de trop pour faire entendre une réalité factuelle qui n'a rien d'improbable. Les grands quotidiens et journaux à large audience portent en eux cette inclinaison. Mais les médias ne sont pas les seuls à faciliter la discussion.

Non, il y aussi les séries et les films. C'est ce que tend à démontrer Aline Mayard avec I Like that, sa newsletter pop des cultures LGBT. Au gré de ses missives, la journaliste n'hésite pas à chanter les louanges de shows comme Au fil des jours (One Day At A Time), Billions ou encore Good Trouble. Des séries remarquées, disponibles en France pour la plupart, et qui intègrent des personnages non-binaires au sein de leur storytelling. Sans que la non-binarité soit pour autant le sujet majeur du récit : ce sont avant tout des histoires de vies ordinaires, de justice, de familles et de passage à l'âge adulte que l'on nous raconte.

Surtout, les "minorités" n'y sont pas invisibilisées, comme ont pu l'être les personnages LGBTQ dans bien des séries télévisées. Loin de certains reportages ou flashes d'infos trop caricaturaux, la fiction permet, par l'attachement émotionnel qu'elle implique, une meilleure assimilation des nuances de notre monde qui bouge. Qu'importe l'âge de l'audience.

A en lire la rédactrice, c'est pour ces raisons que "le monde sériel peut jouer un rôle d'allié, il peut permettre d'éduquer le grand public à des thèmes LGBTQ+ 'de niche' et étendre la réflexion sur l'hétéro-normativité de notre société et son obsession pour le genre au grand public".

 

Syd (Sheridan Pierce), personnage non binaire dans "One day a time".
Syd (Sheridan Pierce), personnage non binaire dans "One day a time".
Bien sûr, des plateformes de visionnage comme Netflix (où a été streamé Au fil des jours) ont donc leur rôle à jouer. Il suffit parfois d'une série suffisamment inclusive pour nouer des échanges.

"Car s'il n'y a pas davantage de représentations dans la fiction, comment est-ce que l'on veut que les adultes s'habituent à cela ? Plus de modèles, cela signifie plus d'apprentissage, plus de discussions. Il faut donc normaliser ces concepts", nous explique encore Aline Mayard.

Éduquer par ricochets
La télévision en général pourrait contribuer à cet apprentissage qui s'écrit par petites touches. Et par ricochets. "L'été dernier, ma mère m'expliquait avoir vu un reportage sur les personnes transgenre. Et elle m'a posé plein de questions, sur ce qu'est le genre par exemple, ce qui nous renvoie forcément aux questionnements sur la non-binarité. Un simple reportage 'bien fait' suffit parfois", témoigne l'instigatrice d'I Like That.

Cette méthode du "ricochet" a porté ses fruits. Parler de minorités et d'expression libre, de transidentités ou d'oppressions subies, peut tout à fait amener à évoquer cette "expérience du genre non-majoritaire", comme l'écrit Arnaud Alessandrin. Car à écouter le sociologue, ce sujet-là dépasse de loin le (vraiment pas si) simple cadre du genre (ou du non-genre).

 

Le "non binary flag", drapeau des personnes non-binaires.
Le "non binary flag", drapeau des personnes non-binaires.
"De manière 'latérale', bien des parents, sans saisir précisément ce qu'est la non-binarité, entendent plus ou moins consciemment les grands enjeux qu'elle implique : comprendre qui l'on est au juste, affirmer son identité sans risquer d'être discriminé·e. Cela génère aussi d'autres notions inter-générationnelles, comme l'épanouissement personnel", nous explique-t-il. Le tout porté par un élan actuel, à savoir la libération (massive) de la parole, qui ne laisse pas les générations antérieures indifférentes - qu'elles soient "anti" ou "pro" #MeToo.

Toujours est-il que ces éléments universels ne sont évidemment pas nés avec Twitter ou TikTok. Et ne se limitent pas aux vécus de leurs jeunes utilisatrices et utilisateurs. C'est cette compréhension plus large et adaptée qui permet d'échapper au dialogue de sourds. A condition de se munir d'une belle patience.

Expliquer que tout cela ne date pas d'hier
Oui, les résonances (encore toutes relatives hélas) qu'engendre la non-binarité dans l'espace médiatique actuel sont exceptionnelles. Mais le questionnement du genre, lui, ne date pas d'hier. "Je pense par exemple à des expressions du genre différentes comme les drag queens (pour 'dressed as a girl' : des hommes qui, par leur maquillage, leur look, leurs perruques, exacerbent et détournent les archétypes dits 'féminins', ndlr) ou les 'butch-fem' (terme né dans les années quarante, désignant les lesbiennes qui s'habillent de manière 'masculine', ndlr)... La différence étant qu'aujourd'hui l'on doit penser par-delà la binarité hommes/femmes", relate à ce titre Arnaud Alessadrin.

Le chercheur tient également à nous rappeler qu'un ouvrage de référence aussi majeur que le Trouble dans le genre de la philosophe Judith Butler (1990), sur la théorie queer, a "mis dix ans à nous parvenir à France". L'évolution des mentalités prend donc (toujours) beaucoup de temps. Et cela aussi, ça ne date pas d'hier.


"Tout cela me fait penser à l'asexualité", avance Aline Mayard. L'asexualité, c'est le fait de ne ressentir aucune attirance sexuelle - ce qui, évidemment, n'exclut en rien les relations amoureuses. Une réalité intime, et un tabou, aujourd'hui plus ouvertement exprimé sur les réseaux sociaux. "Comme la non-binarité, on croit que c'est une 'lubie", portée uniquement par les jeunes", poursuit notre interlocutrice. "Or des non-binaires, il y en a toujours eu. Mais avant, on n'avait pas la même éducation, ni l'accès aux réseaux sociaux, alors les personnes non-binaires, comme les asexuels, devaient penser qu'elles étaient 'étranges', 'cassées", dans l'incompréhension et le déni, tout simplement parce qu'elles n'avaient pas les mots pour exprimer leur ressenti et vécu...".

Aujourd'hui, ces mots existent, et c'est justement parce qu'ils ne parlent pas qu'aux jeunes qu'ils doivent être communiqués, partagés, diffusés. Mais attention : il faut que la bienveillance soit réciproque. Qu'expliquer la non-binarité ne soit pas une source de jugements, de malveillance et de sarcasmes à l'emporte-pièce. Que cela ne soit pas non plus une obligation sociale, un fardeau pour soi, son estime et sa santé mentale.

"C'est vrai qu'une personne non-binaire n'a pas non plus envie d'expliquer en permanence ce qu'est la non-binarité, avoir à se représenter en public et à s'exprimer à ce sujet. On ne peut pas éduquer les gens un par un dans la rue !", rappelle l'autrice de I Like That. A bon entendeur.


https://www.terrafemina.com/article/non-binarite-ca-veut-dire-quoi-exactement_a354379/1

Voir les commentaires

L'Académie des César adopte la "parité intégrale" dans ses instances décisionnelles , articles femmes hommes , egalite ,

11 Juillet 2020, 01:46am

Publié par hugo

L'Académie des César adopte la "parité intégrale" dans ses instances décisionnelles
L’Académie des César adopte la "parité intégrale" dans ses instances décisionnelles
L’Académie des César adopte la "parité intégrale" dans ses instances décisionnelles - © CHARLY TRIBALLEAU - AFP
JT 19h30 (Boucle de nuit)
JT 19h30 (Boucle de nuit) lazyloadEn Direct
La Une
JT 19h30 (Boucle de nuit)
36 min restantes
Publicité
Les plus populaires
 
 
 Publié le jeudi 09 juillet 2020 à 18h30
Facebook Twitter Pinterest LinkedIn Email8 
Cinq mois après une crise inédite dans le cinéma français et la démission collective de ses dirigeants, l’Académie des César a annoncé jeudi l’adoption d’une large réforme de ses statuts, prévoyant notamment la "parité intégrale" entre hommes et femmes dans ses instances de décision.

PUBLICITÉ

Ads by Teads

Newsletter info
Recevez chaque matin l’essentiel de l'actualité.

Désormais, l’ensemble des 4313 membres de l’Académie qui votent pour décerner les César pourront être candidats et choisir leurs représentants, au cours d’élections qui doivent avoir lieu avant début septembre, selon les nouveaux statuts, adoptés à huis clos par les administrateurs démissionnaires.

L’assemblée générale, le conseil d’administration et le bureau de l’association seront paritaires, avec "un tandem homme/femme pour la présidence", a annoncé dans un communiqué l’Académie, qui a été accusée d’opacité et d’entre-soi par de nombreuses personnalités du 7e art.

Lorsque ces nouvelles instances seront mises en place, les nouveaux dirigeants devront s’atteler à une deuxième tâche : renforcer "la parité, la diversité et la représentativité" de l’Académie des César elle-même, suffisamment rapidement pour pouvoir organiser l’édition 2021.

Le Centre national du cinéma avait été mandaté face à la crise
Cette réforme est l’aboutissement d’un travail mené sous l’égide du Centre national du cinéma (CNC), qui ne finance pas les César mais avait été mandaté, face à la crise, par le gouvernement et l’Académie.

Avec cette réforme, l’Académie franchit une première étape pour tenter de sauver cette institution, qui organise la cérémonie de remise des récompenses les plus prestigieuses du cinéma français.

La direction de l’Académie avait démissionné en bloc mi-février, après plusieurs semaines de crise ouverte.

Deux semaines après, la 45e cérémonie des César avait tout de même pu se dérouler mais dans un contexte de grande tension, marquée par des manifestations féministes et le départ fracassant de l’actrice Adèle Haenel quand Roman Polanski, visé par des accusations de viols, s’est vu attribuer en son absence le prix de la meilleure réalisation.


https://www.rtbf.be/info/medias/detail_l-academie-des-cesar-adopte-la-parite-integrale-dans-ses-instances-decisionnelles?id=10539693

Voir les commentaires

Sexe : 6 raisons d'assumer ses fantasmes sans se sentir coupable , articles femmes hommes, couples , sexes,

10 Juillet 2020, 22:11pm

Publié par hugo

 Sexe : 6 raisons d'assumer ses fantasmes sans se sentir coupable
Faire l'amour avec un inconnu, dans un lieu insolite, devant une caméra... Il n'est pas toujours facile d'assumer ses fantasmes. Il existe pourtant de bonnes raisons de ne pas les refouler.
Les Français sont des adeptes des accessoires coquins pour pimenter leur vie sexuelle (Illustration).
Les Français sont des adeptes des accessoires coquins pour pimenter leur vie sexuelle (Illustration).
Crédit : ©George Allen Penton /shutterstock.com
Arièle Bonte 
Arièle Bonte 
et La rédaction numérique de RTL
Partager l'article
PUBLIÉ LE 05/07/2020 À 20:00
Qu'il s'agisse de le faire avec un inconnu ou plusieurs partenaires, de jouer à des jeux de rôle ou de s'ébattre dans un endroit insolite, les fantasmes font partie intégrante de notre vie sexuelle. Mais certains rêves érotiques semblent plus acceptables que d'autres aux yeux de la société. Certains nous font peur, d'autres inspirent la honte ou sont carrément inavouables tant ils engagent notre conception de la morale et des convenances.


Il n'est pas toujours facile d'assumer ses fantasmes, voire même d'en parler, sans se sentir coupable. A fortiori lorsqu'on est une femme. Il y a d'abord la peur du jugement. La crainte d'être cataloguée comme une "chaudasse" et d'être moquée pour ses attirances sexuelles. 

Les fantasmes ne sont pourtant que la simple expression de nos désirs. Les vivre revient à s'interroger sur son histoire personnelle, son rapport au monde et sa propre part d'ombre. Dans le septième épisode du podcast Les Françaises au lit, Céline, Danielle et Alicia nous ont raconté comment elles les ont regardés en face pour les embrasser, flirter avec la transgression sans tomber dans la perversion. 

Voici six bonnes raisons de reconsidérer vos fantasmes sans vous préoccuper du qu'en dira-t-on.

1. Presque tout le monde a des fantasmes
À lire aussi
"La librairie des rêves suspendus", Emily Blaine, Harlequin
SEXO
Sexe : 7 livres à découvrir ou redécouvrir cet été
Ce n'est pas vraiment une nouvelle mais mieux vaut l'avoir en tête : presque tout le monde fantasme. Il y a celles et ceux qui rêvent de faire l'amour en public, avec une personne du même sexe, dans un lieu particulier, en enfilant le costume d'une infirmière... et les autres qui fantasment sur des situations que la morale qualifierait de "transgressive" comme des situations de soumission par exemple.

Les gens ont tendance à séparer ces deux sortes de fantasmes mais Arnaud de Saint-Simon, directeur de Psychologies Magazine assurait en septembre 2017 au micro de On est fait pour s'entendre sur RTL, que les rêveries transgressives n'étaient pas plus rares que les autres.

"Ces fantasmes de sexualité brutale, comme le viol, sont aussi courants même s’ils sont dérangeants et difficiles à partager parce qu’on ne les comprend pas soi-même, qu’il renvoient à des peurs inconscientes, personnelles, liées à notre histoire, nos interdits dans la société… ils sont cependant aussi courants que les rêveries érotiques".

2. "Est-ce normal ?" n'est pas une bonne question
"Le fantasme est une composante de ce que nous sommes", assure le psychanalyste et sexothérapeute Alain Héril dans une autre émission de On est fait pour s'entendre.

En d'autres termes : l'anormalité, en sexualité comme ailleurs, n'existe pas vraiment. "Je rêve de faire l'amour avec une autre personne que mon partenaire actuel, est-ce normal ?", entendent régulièrement les sexologues au sein de leur cabinet.

La normalité est relative, chaque situation est différente. Rêver d'avoir des rapports avec une autre personne ne veut pas dire que l'on n'aime plus son compagne ou sa compagne actuelle. L'esprit humain est complexe, l'inconscient (d'où viennent certains fantasmes) d'autant plus et croire à son anormalité ne peut que renforcer le sentiment de honte ainsi que la culpabilité. 

3. Nos fantasmes disent beaucoup de nous
Les fantasmes "racontent un désir inconscient, qui a été déguisé et qu’il convient de décrypter", estime dans On est fait pour s'entendre la psychanalyste Sophie Cadalen. Rêver de soumission ou de viol par exemple peut être très perturbant pour certaines personnes. "Certaines sont dans l'idée que si elles ont ces images à l'intérieur d'elles, c'est qu'elles sont ces images et qu'elles doivent les réaliser", explique Alain Héril, créant ainsi une "panique à l'intérieur de soi"... mais qui n'a pas lieu d'exister. 

Le psychanalyste invite ces personnes à accepter cet univers sombre ou transgressif et à comprendre qu'il ne dit qu'une partie de soi, mais absolument pas tout. "Il faut accepter qu’il y ait des zones de nous mêmes sur lesquelles on n’a pas de prise et de contrôle", ajoute-t-il. "Qu’est-ce que raconte la soumission dans l’histoire d'une personne, ? Cela peut être en lien avec un trauma mais il peut y avoir d’autres choses. Plus on met de la lumière sur nos zones d’ombres, plus on a une meilleure connaissance de soi."

4. Un fantasme n'est pas forcément fait pour être assouvi
Prendre conscience d'un de ses fantasmes et se le dire à soi-même est déjà une étape en soi, suffisamment puissante pour qu'il n'y ait pas besoin d'aller au-delà. Danielle, 75 ans, imagine parfois des caresses de femmes mais sait qu'elle serait "bien incapable" d'en embrasser pour de vraie et il n'y a aucun problème à cela. Vos fantasmes vous appartiennent et ils n'ont pas toujours vocation à se réaliser. Voici de quoi vous rassurer. 

5. Les fantasmes peuvent renverser les stéréotypes
Tous les fantasmes ne sont pas fait pour être réalisés ou même simplement partagés mais quand on décide de se lancer, il peut y avoir de bonnes surprises, notamment concernant les stéréotypes de genre.

Alicia en a fait l'expérience et le raconte dans le podcast Les Françaises au lit. Avec son partenaire, elle confie comment elle a exploré, avec "plaisir", la domination grâce à des pratiques qu'elle n'avait pas l'habitude d'entreprendre par le passé comme l'anulingus ou la pénétration anale sur son partenaire. Briser le cercle de la honte, c'est alors parfois s'ouvrir à de nouvelles pratiques qui procurent du plaisir. 

6. Cultivez votre jardin secret
Fantasmer revient parfois à rêver, s'évader, laisser son esprit s'imaginer des aventures qui n'existent que pour soi-même et qui n'ont pas toujours vocation à être partagées à un-e partenaire ou à des proches par exemple. 

Chaque être humain a le droit de cultiver son jardin sacret et les rêveries érotiques tiennent une place idéale dans ces champs de verdure qui poussent dans le mental, l'imaginaire et l'inconscient. La honte, les ronces et mauvaises herbes n'y ont alors pas vraiment leur place.

LA RÉDACTION VOUS RECOMMANDE
Michel Cymes explique pourquoi il faut éviter le mélange sexe et alcool
Sexe : 9 films à regarder durant l'été pour faire grimper la température
"Le Sexe, en bref" : 3 raisons de regarder la série documentaire sur Netflix
Sexe : comment réinventer sa sexualité quand on souffre de douleurs ?
Sexe : pourquoi il faut en finir avec le mot "préliminaires"


https://www.rtl.fr/girls/love/sexe-6-raisons-d-assumer-ses-fantasmes-sans-se-sentir-coupable-7800638284

Voir les commentaires

César : l'Académie adopte "la parité intégrale" dans ses instances de décision , articles femmes hommes, egalite,

10 Juillet 2020, 22:10pm

Publié par hugo

 
 Marie Claire Société Actu société
César : l'Académie adopte "la parité intégrale" dans ses instances de décision
Par Juliette Hochberg Publié le 10/07/2020 à 12:32
César
Partager

L'Académie des César a adopté une large réforme pour "rénover en profondeur" le fonctionnement de l'association et de la cérémonie. Plus de parité, de diversité, de votants : une réponse claire après la crise inédite des César 2020.

Votée. Les administrateurs démissionnaires de l'Académie des César ont adopté à huis clos, ce jeudi 9 juillet, une large réforme de ses statuts, qui prévoit notamment une "parité intégrale", entre femmes et hommes dans ses instances de décision.

L'assemblée générale, le conseil d'administration, ainsi que le bureau de l'association, seront alors paritaires, avec, de plus, un "tandem homme/femme pour la présidence" dès la rentrée, détaille l'Académie dans un communiqué titré "Les César rénovés en profondeur", et cité par exemple par France Info. 

Une réponse à la crise inédite des César 2020
"Dès que cette nouvelle gouvernance élue prendra ses fonctions, elle devra au plus vite revoir les règles d'appartenance à l'Académie pour une plus grande parité", prévient aussi, fermement, le document.


Cette réforme en faveur de l'égalité femmes-hommes survient cinq mois après la chaotique 45e cérémonie des César, préparée sous grande tension, car J'accuse de Roman Polanski, accusé de douze agressions sexuelles, dont sur mineurs, était nommé dans douze catégories.

Quinze jours avant la grande messe du cinéma, les dirigeants avaient démissionné, collectivement, après plusieurs semaines de crise. Puis le 28 février dernier, Salle Pleyel : Roman Polanski est désigné Meilleur réalisateur. Ce qui a déclenché le départ de la salle d’Adèle Haenel, victime de violences sexuelles par un réalisateur lorsqu'elle était mineure, mais aussi de Céline Sciamma, Aïssa Maïga et quelques autres convives, choqués.

Lire aussi :
Marine Turchi, celle qui a changé la vie d'Adèle Haenel
César 2020 : "Distinguer Polanski, c’est cracher au visage de toutes les victimes", déclare Adèle Haenel
Pour résoudre cette crise inédite, le Centre national du cinéma (CNC), indépendant des César, avait été mandaté par le gouvernement et l'Académie. Cette réforme est le fruit de sa mission de médiation, ces derniers mois. 

La vidéo du jour :


https://www.marieclaire.fr/cesar-l-academie-adopte-la-parite-integrale-dans-ses-instances-de-decision,1352800.asp

Voir les commentaires