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Réflexion sur les cours de récré et les toilettes publiques, mise en valeur du sport féminin : Lyon revoit son budget pour encourager l'égalité hommes-femmes , femmes, feminisme,

20 Septembre 2020, 01:38am

Publié par hugo

 Réflexion sur les cours de récré et les toilettes publiques, mise en valeur du sport féminin : Lyon revoit son budget pour encourager l'égalité hommes-femmes
À Lyon, les clubs de sport féminin vont recevoir à terme autant de subventions que les clubs masculins et les cours d’école vont être réaménagées pour que les filles ne restent plus cantonnées aux limites du terrain de foot.

Lyon, le 17 mars 2020.Lyon, le 17 mars 2020. (JEFF PACHOUD / AFP)
 
Mathilde Imberty
Radio France
Mis à jour le 17/09/2020 | 12:54
publié le 17/09/2020 | 12:54

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il y a 11 heures
VIDEOS. Les Cévennes touchées par des crues impressionnantes après de violents orages

Pour les écologistes lyonnais, la prise en compte des inégalités hommes-femmes passe par l'éducation (le premier budget de la ville de Lyon) et par les cours d'école, détaille Audrey Hénocque, l'adjointe aux finances. ''Eviter par exemple de créer un terrain de football en plein milieu de la cour, explique-t-elle, parce qu'on sait d'expérience que ce sont plutôt les garçons qui vont aller jouer au football au milieu de la cour et que les filles vont se retrouver dans les périphéries à discuter ou à se poser par terre, sans activité.''

Il faut que l'équipe qui s'occupe des animations périscolaires mette en place des activités où les garçons et les filles jouent ensemble.
Audrey Hénocque
à franceinfo

Dans le sport aussi, la Ville essaye de rééquilibrer : elle va acheter 900 places pour les matchs de l'équipe féminine de l'Olympique lyonnais, autant qu'à l'OL masculin. Et c'est ainsi l'ensemble du budget, pas moins de 700 millions d'euros, qui va être évalué pour chaque action, chaque investissement.

On peut évaluer si ce budget va plutôt dans le sens de l'égalité entre les femmes et les hommes, est plutôt neutre, ou plutôt un effet négatif sur l'égalité.
Audrey Hénocque
à franceinfo

Ils imaginent déjà repenser les toilettes publiques, sous-utilisées par les femmes, ou améliorer l'éclairage pour leur sécurité. Le prochain budget sera voté en mars, en même temps que le plan de mandat qui consignera noir sur blanc les objectifs de la mairie écologiste.

Des actions pour l'égalité hommes-femmes à Lyon : écoutez le reportage de Mathilde Imberty

A LIRE AUSSI


https://www.francetvinfo.fr/societe/droits-des-femmes/reflexion-sur-les-cours-de-recre-et-les-toilettes-publiques-mise-en-valeur-du-sport-feminin-lyon-revoit-son-budget-pour-encourager-l-egalite-hommes-femmes_4109225.html

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Les pervers narcissiques , LIVRES , psychologie

18 Septembre 2020, 12:53pm

Publié par hugo

Les pervers narcissiques par Bouchoux
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LIRE UN EXTRAIT
Jean-Charles Bouchoux
EAN : 9782266237840
216 pages
Éditeur : POCKET (20/02/2014)
   Existe en édition audio

Note moyenne : 3.53/5 (sur 33 notes)
RÉSUMÉ EDITEURRÉSUMÉ MEMBRES
HISTORIQUEMODIFIERLIRE
Écrivain, psychanalyste, psychothérapeute et formateur en Institut dans la région d'Arles et de Montpellier, Jean-Charles BOUCHOUX donne de nombreuses conférences en France et en Belgique.

Difficile de reconnaître un pervers narcissique". Critique, manipulateur, menteur, séducteur, sa personnalité est multiple et complexe. Plus qu'un portrait-robot exhaustif, Jean-Charles Bouchoux trace ici une cartographie des mécanismes et des origines de la perversion.
S'appuyant sur des exemples concrets et des témoignages, il livre les armes pour combattre au quotidien l'emprise de ces manipulateurs. Un message d'espoir pour les uns, un appel à la remise en question pour les autres.

"Un livre remarquable sur le sujet."Le Monde


https://www.babelio.com/livres/Bouchoux-Les-pervers-narcissiques/622678

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Affaire Roméo Elvis: quelle suite judiciaire? , articles femmes hommes, femmes, feminisme,

14 Septembre 2020, 15:31pm

Publié par hugo

 Affaire Roméo Elvis: quelle suite judiciaire?
Affaire Roméo Elvis: que risque le rappeur repenti?2 images 
Affaire Roméo Elvis: que risque le rappeur repenti? - © Belga
Les plus populaires
 
Rosanne Mathot
 Publié le vendredi 11 septembre 2020 à 16h33
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Les grandes indignations se drapent rarement dans la sérénité mais elles échouent souvent dans le silence. Trois jours seulement après avoir furtivement frémi en raison d’une affaire d’agression sexuelle, impliquant le rappeur belge Roméo Elvis, les réseaux sociaux Twitter et Instagram referment déjà la porte : circulez, il n’y a plus rien à voir. Taisons-nous, il n’y a plus rien à dire ?


Dans un silence consenti, trois jours seulement après l’averse, il semble qu’on ne veuille déjà plus entendre l’orage, celui de la crédibilité des femmes et de la violence (notamment sexuelle) à leur encontre, l’orage de #BalanceTonPorc et de #MeToo, mouvements de libération de la parole féminine qui célèbrent – en silence – leur trois ans d’existence.

Il n’y jamais eu autant d’agressions sexuelles en Belgique qu’à l’heure actuelle 

D’après la base de données du Collège des procureurs généraux, il n’y jamais eu autant d’agressions sexuelles en Belgique qu’à l’heure actuelle. Effet direct de #BalanceTonPorc, les langues se délient et 4664 agressions sexuelles ont été recensées en Belgique, en 2019, une augmentation de près de 25%, au cours des dix dernières années.

La victime témoigne
Dans le futur, est-ce que le grand public se rappellera vaguement qu’en septembre 2020, une inconnue a dit, sur Instagram, avoir été agressée sexuellement par un rappeur belge ? Le compte Instagram "Atinelia Pearl", dont elle s’est servie le 8 septembre pour écrire : "@elvis.romeo m’a agressée sexuellement. #balancetonrappeur", est fermé. 

Elle semble avoir choisi d'autres canaux pour s'exprimer. Le 11 septembre, le site d'information français Streetpress a recueilli le témoignage de Sofia (le prénom a été modifié). D'après le site, c'est elle, "Atinelia Pearl". Elle explique vouloir parler pour inciter les autres femmes à le faire. Elle raconte comment le rappeur s'est introduit dans la cabine d'essayage où elle essayait des vêtements alors qu'elle ne l'avait pas invité à y entrer. Elle se trouvait dans la boutique Bison 4, une friperie bruxelloise tenue par des amis de Roméo Elvis et où sa marque est vendue.

"Quand je re-rentre dans la cabine, je sens une présence derrière moi et je sens que c’est lui. Il entre avec moi dans la cabine et il ferme le rideau. [...] Et là, il arrive avec ses mains sur ma poitrine. Le mec est grand, il est imposant. [...] Il enlève ses mains et les met dans mon pantalon et sur mes fesses. Je lui dis : “Tu fais quoi ?” Il a un déclic. Il arrête tout et sort. Comme s’il était en transe et qu’il venait de se réveiller", décrit-elle dans l'article.

Le Procureur va-t-il ordonner une enquête, suite à l’accusation lancée ? Sofia, elle, a choisi de ne pas porter plainte. Durant plusieurs jours, ces questions-là (essentielles) ont semblé laisser tout le monde indifférent.

Quand je re-rentre dans la cabine, je sens une présence derrière moi et je sens que c’est lui. Il entre avec moi dans la cabine et il ferme le rideau. [...] Et là, il arrive avec ses mains sur ma poitrine. Le mec est grand, il est imposant

Affaire Romeo Elvis : que risque le rappeur repenti ?
Affaire Romeo Elvis : que risque le rappeur repenti ? - © Tous droits réservés
Un mea culpa public salutaire
Au niveau légal, les faits dont "Atinelea Pearl" fait état pourraient tomber sous le coup de "l’attentat à la pudeur", prévu, avec le viol, au chapitre 5 du Code pénal, articles 372 à 378bis. L’attentat à la pudeur est une infraction intentionnelle. C’est-à-dire, une infraction qui a été commise, par un auteur, consciemment et volontairement.

Or, le texte qu’a rédigé Roméo Elvis, sur son compte Instagram, au lendemain de l’accusation qui le visait, précise que le rappeur a cru (sic) "répondre à une invitation qui n’en était pas une". Ce petit bout de phrase n’est pas anodin : de facto, il est susceptible de mettre son auteur à l’abri d’une éventuelle condamnation.

►►► Retrouvez en cliquant ici tous les articles des Grenades, le média de la RTBF qui dégoupille l’actualité d’un point de vue féministe

De fait, le rappeur explique sans ambiguïté qu’il a mal évalué la situation et que son intention n’était absolument pas d’agresser. Sans intention, le délit n’est pas constitué et ne peut donc pas être condamné. Par ailleurs, l’attentat à la pudeur est soumis à l’interprétation des juges et fait rarement l’objet de poursuites dans notre pays selon une avocate contactée par nos soins.

Chasse aux sorcières. Nième acte.
Il y a des jours où Twitter semble plus grand, plus imposant, plus laid aussi. Ainsi, dans les heures qui ont suivi l’accusation visant Romeo Elvis, avec le très peu repris hashtag #BalanceTonRappeur, c’est Angèle, la sœur de l’homme incriminé, qui s’est retrouvée en  "TT - Trending Topic", sur Twitter, et non pas Roméo Elvis. Concrètement, les internautes avaient donc plus à dire sur la chanteuse féministe que sur son frère.

Pour rappel, Angèle a signé, en 2018, l’"hymne" du mouvement #BalanceTonPorc : "Balance ton quoi" et, la veille de la publication de l’accusation qui visait son frère, la chanteuse belge avait (toujours sur Instagram) relayé la story d’une autre chanteuse, "Pomme". Cette dernière y écrivait que la  présomption d’innocence "serait légitime dans un système où la justice ferait son travail, prendrait les plaintes des victimes, et où le patriarcat n’existerait pas".

Ni une, ni deux, l’internaute mal dégrossi, rustre et misogyne a couru après Angèle, la sommant, sur un ton martial, de "Balancer son frère" illico. Angèle s’est exprimée le lendemain (encore sur Instagram, dans une story éphémère) : "De la même façon que je me bats aux côtés de femmes et minorités négligées, je condamne les actes qui vont à l'encontre de mes principes".

Au passage, la compagne du rappeur, Lena Simmone, s’est, elle aussi, pris son lot de tweets malveillants dans la figure. Citons, entre autres, @igor_zpltn qui écrit ainsi : "Ptdrrrrr Lena Simonne on l’a pas entendue dénoncer son mec cette pute".

Cette chasse aux sorcières, qui remet une fois de plus la crédibilité féminine en cause, a égratigné les femmes dans leur ensemble. Elle intervient au moment où un autre rappeur, le Français Moha La Squale, est visé par une enquête, après les plaintes de trois femmes pour violences et agressions sexuelles.

"Effet de manche" négatif ?
L’association belge "Fem & Law", composée de femmes juristes et féministes, s’inquiète de l’effet d’annonce lié la célébrité de Roméo Elvis et d’Angèle. Pour elle, ce bruit médiatique ne va pas forcément avoir un impact positif sur la situation actuelle que vivent les femmes : "Sans diminuer la gravité des attaques dont fait l'objet Angèle, nous sommes surtout interpellées par les mécanismes socio-structurels sous-jacents et doutons que ces événements, qui ne reçoivent d'intérêt médiatique qu'en raison de leur lien avec des personnalités connues, contribuent utilement à une amélioration de la situation".

De son côté, Sandra Muller, la première femme à avoir "balancé son porc", il y a trois ans, commente : "Il reste beaucoup à faire… Le "Balance ton quoi" d’Angèle a permis d’alerter le grand public, d’une manière artistique, sur la situation des femmes. Je soutiens Angèle. Le backlash ("réaction violente", ndlr) sur les réseaux sociaux est temporaire. L’avancée de la société, elle, est permanente, même si elle est lente".

Roméo Elvis empêtré dans une affaire d'agression sexuelle: sa sœur Angèle condamne ses actes - JT

Si vous souhaitez contacter l’équipe des Grenades, vous pouvez envoyer un mail à lesgrenades@rtbf.be

Les Grenades-RTBF est un projet soutenu par la Fédération Wallonie-Bruxelles qui propose des contenus d’actualité sous un prisme genre et féministe. Le projet a pour ambition de donner plus de voix aux femmes, sous-représentées dans les médias.


https://www.rtbf.be/info/dossier/les-grenades/detail_affaire-romeo-elvis-les-femmes-de-son-entourage-sommees-de-s-expliquer?id=10581936

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VIDEO. Grand Corps Malade se confie sur son éducation féministe , articles femmes hommes, feministes ,

11 Septembre 2020, 01:30am

Publié par hugo

  VIDEO. Grand Corps Malade se confie sur son éducation féministe
Pour son nouvel album, Grand Corps Malade a choisi de donner la réplique uniquement à des femmes. Féministe revendiqué, il raconte.

 
Brut.
France Télévisions
Mis à jour le 09/09/2020 | 15:07
publié le 09/09/2020 | 15:07

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Le nouvel album "Mesdames" de Grand Corps Malade y est exclusivement composé de duos avec des femmes. Et ce choix n'est pas anodin de la part de celui qui se "découvre tous les jours féministe". "C'est en moi certainement, mais je ne pense pas qu'il y ait eu un déclic. Il y a eu une espèce de prise de conscience progressive depuis très longtemps, depuis même l'enfance j'espère", confie l'artiste. Grand Corps Malade salue d'ailleurs l'éducation féministe reçue par ses parents. "Par leur regard, j'ai compris que les hommes n'étaient pas mieux, meilleurs ou plus forts que les femmes", assure le compositeur. Très vite, il a en effet pris conscience d'une inégalité "incompréhensible" entre les hommes et les femmes.

À mon niveau, avec ma femme, on essaie d'élever nos enfants dans ces valeurs-là évidemment.

Grand Corps Malade
à Brut.

Si Grand Corps Malade reconnaît avoir "fait des vannes" qu'il pourrait "regretter", "des vannes débiles et un peu sexistes", il assure avoir une réelle prise de recul sur de tels sujets. "Mais les mouvements qui sont arrivés là, les #MeToo, les #BalanceTonPorc, ça nous a tous interrogés et tant mieux", ajoute-t-il. En effet, pour lui, cette libération de la parole est révélatrice d'un questionnement de la part des femmes mais aussi des hommes. "Tu vois, ça nous interroge tous parce qu'on a grandi dans ce truc que c'est normal, quoi. C'est normal que les meufs se prennent des remarques, c'est normal qu'elles soient moins bien payées, c'est normal qu'elles en fassent plus à la maison. Tu vois, on a grandi là-dedans, c'est profondément dans nos mœurs et dans nos coutumes donc du coup, certainement qu'on a laissé passer énormément de choses qu'on n'aurait pas dû, en fait", souligne Grand Corps Malade.

A LIRE AUSSI


https://www.francetvinfo.fr/culture/musique/chanson-francaise/video-grand-corps-malade-se-confie-sur-son-education-feministe_4100083.html

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Le congé paternité allongé et mieux indemnisé ? , articles femmes hommes, conge de paternite

11 Septembre 2020, 01:27am

Publié par hugo

Le congé paternité allongé et mieux indemnisé ?
Allonger le congé paternité de onze jours à neuf semaines, c’est la grande mesure du rapport sur les 1 000 premiers jours de l’enfant remis mardi 8 septembre au gouvernement. Il prévoit aussi une meilleure rémunération des congés parentaux.
 
France 2
France Télévisions
Mis à jour le 09/09/2020 | 14:33
publié le 09/09/2020 | 14:33

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Alix vient de naître et pour s’occuper d’elle, Robert a pris ses onze jours de congé paternité. "C’est assez peu pour devenir papa, peu pour à s’occuper de sa fille", confie-t-il. Sept pères sur dix prennent ce congé optionnel indemnisé par l’assurance maladie. Il vient compléter le congé de naissance obligatoire de trois jours à la charge de l’employeur.

Indemnisé 75% de son salaire ?
Le rapport présenté au gouvernement mardi 8 septembre propose d’allonger le congé paternité de onze jours à neuf semaines. Autre idée : l’augmentation de l’indemnisation du congé parental pour passer d’un peu moins de 400 euros par mois à au moins 75% du revenu. Ces propositions vont être expertisées par le gouvernement et donneront lieu à des annonces d’ici la fin septembre.


https://www.francetvinfo.fr/politique/jean-castex/gouvernement-de-jean-castex/le-conge-paternite-allonge-et-mieux-indemnise_4100067.html

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Rentrée scolaire - égalité filles-garçons : peut mieux faire ! , articles femmes hommes, egalite;,

3 Septembre 2020, 05:09am

Publié par hugo

 Rentrée scolaire - égalité filles-garçons : peut mieux faire !

(c) Isabelle Mourgere
02 SEP 2019
 Mise à jour 01.09.2020 à 09:02 par 
TerriennesNioucha Zakavati
Une rentrée des classes sous surveillance en ces temps de Covid. Un contexte qui ne doit pas faire oublier que l'école reste un domaine où l'égalité filles-garçons n'est pas toujours acquise. Malgré de meilleurs résultats scolaires, les filles sont souvent sous-représentées dans certaines filières, notamment scientifiques et technologiques, et plus tard, confrontées au plafond de verre. 
En 2017, elles sont 84% à obtenir leur baccalauréat, contre 74% des garçons selon les chiffres de l'Education nationale. Soit dix points d'écart. La même année, elles sont pourtant 2 élèves sur 5 en terminale de filière scientifique, traditionnellement conçue comme "prestigieuse".  L'inégalité ne se joue pas seulement au niveau de l'orientation, mais aussi dans la cour de récréation, dans les manuels scolaires, et dans l'interaction des jeunes. C'est dès le plus jeune âge que s'ancrent certaines représentations sexuées du monde dans l'imaginaire des enfants, et l'école joue un rôle primordial dans la déconstruction de celles-ci. 

Judith Klein, cheffe du bureau de l'égalité et de la lutte des discriminations de l'Education nationale, assure que l'égalité entre filles et garçons est un sujet transversal, inscrit dans les programmes - à l'image de l'éducation morale et civique -et sanctionné par l'examen, depuis 2015. Elle concède : "Cela ne règle pas tout le problème, car il y a aussi tout ce qui relève de la manière dont on oriente les élèves, la manière dont on conduit une classe, la manière dont on interroge... Il y a aussi tout ce qui est implicite, et conditionne beaucoup". 
 
Quand on respecte exactement la parité, on se rend compte que les garçons ont, dès le plus jeune âge, l'habitude d'être surreprésentés.
L'implicite... Justement, Clara*, enseignante en charge des CE1-CM2 dans une école élémentaire du XXe arrondissement de Paris, entend lutter contre. "Je vais systématiquement interroger un garçon, puis une fille, puis un garçon, pour être sûre qu'il y ait au moins le même nombre de filles et de garçons qui participent en classe", relate-t-elle. Les réactions ne surprennent guère : "Les garçons vont avoir l'impression qu'on ne les interroge pas assez. Quand on respecte exactement la parité, on se rend compte qu'ils ont, dès le plus jeune âge, l'habitude d'être surreprésentés - analyse l'enseignante- et d'avoir l'impression, erronnée, de vivre une injustice". 

Preuve, pour elle, que le chemin est encore long. Elle continue donc de mettre en place des méthodes d'enseignement pour faire basculer ces réflexes genrés. "L’année dernière, je leur lisais une histoire dans laquelle on ne savait pas si le personnage principal était un garçon ou une fille. C’était l’histoire d’un personnage qui faisait plein de bêtises, qui mentait, qui courait dans l’herbe, qui salissait ses vêtements et qui se faisait gronder par ses parents - se souvient-elle - A la fin, j’ai demandé de donner un prénom à ce personnage. Les trois quarts de la classe lui ont donné un prénom masculin. Pour eux, ce n’est pas possible qu’une fille fasse des bêtises, crie, se fasse gronder, salisse ses vêtements. C’est assez représentatif du problème qu’il y a".
 
Il faut que les enseignants aient non seulement envie mais soient capables et convaincus de le faire.

Marie Duru-Bellat, sociologue
L'enjeu de l'égalité entre les filles et les garçons va-t-il dépendre de la conviction intime des enseignants ? En partie, oui. Selon Marie Duru-Bellat, sociologue et spécialiste de l'éducation, inscrire cet enjeu dans les programmes scolaires n'est pas suffisant. Car c'est plutôt dans la vie quotidienne que se manifestent les frictions entre filles et garçons : "On pourrait parler pendant les heures de classe sur ce qui se passe à la cour de récréation ou à la piscine, quand les filles subissent des remarques sur leur physique", réfléchit-elle. Discuter, oui, "mais avec qui ?". "Il faut que les enseignants aient non seulement envie mais soient capables de le faire, et convaincus de le faire", estime la sociologue. 

Quid de la formation des enseignants ? "Cette année, j'ai organisé deux journées de séminaire sur la question de la lutte contre le sexisme et de la lutte contre les LGBT-phobies en présence de directeurs d'académies, et de cadres", remarque Judith Klein. "C'est ensuite eux qui vont former le corps enseignant". Le hic : la formation n'est pas obligatoire. Et ceux qui s'inscrivent sont généralement déjà sensibilisés à la question. Depuis la loi sur l'école de la confiance du ministre Jean-Michel Blanquer, il y a maintenant une obligation de formation, y compris pour les enseignants du second degré. "Mais ce sont des choses qui sont en train d'être réfléchies, c'est tout nouveau", explique Judith Klein. 
La formation égalité filles-garçons, une option ? 
Selon Clara*, qui a effectué des stages d'observation dans plusieurs écoles avant d'être à son tour enseignante,"on n'est pas du tout au point...". Elle raconte son expérience en formation initiale : "Nous, dans la formation en tant que jeunes enseignants, on peut prendre en option l'enseignement de l'égalité filles-garçons. Mais ce n'est pas un enseignement obligatoire". Selon elle, le constat reste le même pour la formation continue : il n'y en a pas beaucoup. "Si on n'a pas de formation, on ne sait pas comment faire, par où passer, donc c'est un peu compliqué", regrette-t-elle.
 
C’est intéressant car on observe que même les filles reproduisent un grand nombre de stéréotypes.

Virginie Sassoon, responsable Labo du CLEMI
En attendant, l'action éducative, en complément de l'enseignement, y est pour beaucoup. Des dispositifs existent, comme le CLEMI, le centre pour l'éducation aux médias et à l'information. Chaque année, un concours "Zéro cliché" est organisé. L'objectif ? "Par la production d’articles, de vidéos, d’émissions radios, on fait en sorte d'engager les élèves dans une réflexion collective pour qu’ils arrivent à déconstruire les stéréotypes sexistes", explique Virginie Sassoon, en charge du pôle Labo-formation du CLEMI. Selon elle, la génération actuelle est plus sensibilisée à ces questions là et forment une force motrice pour briser les clichés.  
Stéréotypes : de la cour de récré jusqu'en classe
Certaines productions d'élèves sont particulièrement éclairantes, comme ce court métrage d'un élève qui a marqué l'esprit de Virginie Sassoon : "Le scénario, c’était un garçon qui était en train de pleurer dans une salle commune de lecture, et qui se faisait attaquer car il était en train de pleurer. On le traitait de mauviette. Et on le suit jusque dans la cour de récréation, jusque dans  sa prise de conscience de l’inégalité de l’assignation de genre entre les filles et les garçons. C’est intéressant car on observe que même les filles reproduisent un grand nombre de stéréotypes". L'une des fillettes du film lui demandait d'arrêter de pleurer "comme une fille". Selon elle, il y a véritablement un changement qui s'opère avant et après ce concours. En produisant ensemble, les élèves sont obligés de confronter leurs points de vue, se remettre en cause et discuter de ces questions. 
 
Nos articles sur l'action du Clemi, dont Terriennes est partenaire:
>Les filles jouent au foot, les garçons pleurent, pour le concours "Zéro cliché" du CLEMI
>Et si les femmes pouvaient tout... Bien sûr répondent les participants au concours du CLEMI
>
Bleu pour les filles, rose pour les garçons. En finir avec les clichés, dès l'école, grâce au concours du CLEMI
Mais encore une fois, ces initiatives reposent sur la volonté des enseignants et la visibilité du dispositif. 

Aujourd'hui, la plupart des acteurs sont d'accord, dans le fond, sur l'importance de construire l'égalité entre filles et garçons à l'école. Mais tou.te.s sont unanimes : malgré les dispositifs mis en place, les inégalités ne disparaîtront pas en un coup de baguette magique. Car comme l'exprime Marie Duru-Bellat, "les phénomènes contre lesquels on entend lutter n'existent pas qu'à l'école : ils existent dans la société". Ils sont profondément inscrits dans les mentalités, même à l'insu de toute bonne volonté.

* Le prénom a été modifié. 
 
Lire aussi : 
>Education des filles en Afrique francophone : discrimination, violences de genre et mariages précoces, ces freins qui perdurent
>Eduquer les petits garçons - et les filles - pour lutter contre le sexisme
>Pour ou contre l’écriture inclusive à l’école ? Deux enseignantes témoignent
>Mali : prévention des mariages précoces à l'école
>L'égalité filles-garçons à l'école, un long parcours de combattantes
TerriennesNioucha Zakavati
 Mise à jour 01.09.2020 à 09:02
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https://information.tv5monde.com/terriennes/rentree-scolaire-egalite-filles-garcons-peut-mieux-faire-318618

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Ma vie d'après. Le ministre japonais Shinjiro Koizumi, premier membre du gouvernement a prendre un congé paternité , articles femmes hommes, egalite,

20 Août 2020, 13:09pm

Publié par hugo

 Ma vie d'après. Le ministre japonais Shinjiro Koizumi, premier membre du gouvernement a prendre un congé paternité
Ces petits riens, ces petits touts, la preuve que rien ne sera plus comme avant, que le "monde d'après" est déjà là. Jeudi, Neila est ministre de l'Environnement au Japon, se nomme Shinjiro Koizumi et a pris un congé parental. Une première dans le gouvernement du Japon.


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Neila Latrous
franceinfo
Radio France
Mis à jour le 30/07/2020 | 13:23
publié le 30/07/2020 | 13:23

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Shinjiro Koizumi , ministre de l\'Environnement japonais.Shinjiro Koizumi , ministre de l'Environnement japonais. (TOSHIFUMI KITAMURA / AFP)
Je m'appelle Shinjiro Koizumi, j'ai 39 ans, je suis ministre de l'Environnement au Japon. En janvier dernier, je suis entré dans l'histoire comme le tout premier responsable gouvernemental de mon pays à prendre un congé paternité !
Shinjiro Koizumi souhaitait montrer l'exemple dans un pays où seuls 6% des pères prennent un temps congé.

En France, la pratique est un peu plus répandue. Peut-être pas chez les ministres hommes, mais en tout cas sept pères sur dix prennent un congé après la naissance de leur enfant, qui peut aller jusqu'à trois semaines ce congé, dans le cas de jumeaux ou de triplés par exemple. Le gouvernement veut aller plus loin. Annonce mardi 28 juillet sur franceinfo d'Adrien Taquet, secrétaire d'État chargé des Familles : "Une des hypothèses sur lesquelles nous travaillons est de doubler le congé actuel et de passer à un mois. Je suis assez convaincu que le caractère obligatoire a un effet décisif. Il faut faire attention que ça ne conduise pas à de la perte de pouvoir d'achat."

Les femmes sur-représentées
Car tout l'enjeu est de savoir qui paiera ce congé, et combien. Après la fin du confinement, on se rend compte que le choc provoqué par la crise sanitaire affecte davantage les femmes que les hommes. Une étude de la CGT note qu'une fois les écoles fermées, ce sont les mères qui ont majoritairement assuré le suivi scolaire des enfants.

Et en zone euro, elles subissent bien davantage la hausse du chômage, soit parce qu'elles sont sur-représentées dans les secteurs sinistrés, soit parce que l'employeur considère qu'elles ont été moins engagées, moins efficaces en télétravail que leurs collègues hommes. Pour corriger ces biais,il faut attaquer le problème à la racine, explique Marie Donzel, directrice associée du cabinet de conseil Alternego. Le congé paternité, donc : "Avec quelque chose que j'appelle le syndrome de la carte Vitale et le syndrome de la CAF. C'est-à-dire que vous êtes en congé maternité, votre conjoint reprend assez vite le boulot. Il faut faire des tas de démarches comme inscrire bébé sur votre carte Vitale, chercher une garde, etc. On fait les démarches soi même en temps que femme, et on met son numéro de téléphone, et on met des coordonnées. Et après pendant 18 ans, dans le meilleur des cas, le conjoint demande : 'est-ce que tu peux me prêter ta carte pour que je l'emmène chez le dentiste ?' Et dans le pire des cas : 'le mieux est que tu l'emmènes directement chez le dentiste'..." 

Un congé paternité plus long avant 2022, pourquoi pas ?
C'est crédible pour deux raisons : d'abord parce qu'une directive européenne nous y invite. Et ensuite, parce que l'égalité femmes / hommes est la grande cause du quinquennat. Le neuropsychiatre Boris Cyrulnik doit d'ailleurs doit remettre en septembre à Emmanuel Macron son rapport sur les 1 000 premiers jours de l'enfant. L'occasion de nouvelles annonces, notamment sur le niveau d'indemnisation du congé paternité, jusqu'ici la pierre d'achoppement de toutes les tentatives de réforme.

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Le congé paternité bientôt obligatoire en France ? ,articles femmes hommes, egalite

20 Août 2020, 08:18am

Publié par hugo

 Le congé paternité bientôt obligatoire en France ?
Adrien Taquet, secrétaire d'État chargé de l’Enfance et des Familles, s'est prononcé en faveur de l'allongement de ce congé à 30 jours.

France Télévisions
Mis à jour le 29/07/2020 | 12:23
publié le 29/07/2020 | 12:23

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Pour la naissance d'Alix, Robert a pu bénéficier de onze jours de congé paternité, indemnisés par la Sécurité sociale. Comme tous les papas, il peut également demander trois jours de congé de naissance payés par l'employeur. "Je dois dire que c'est assez peu finalement (...) Ça passe très très très vite", se désole-t-il toutefois.

Entre 133 et 331 millions par an pour la Sécu
Le gouvernement pourrait ainsi rallonger et rendre obligatoire ce congé qui reste pour l'heure facultatif. "Une des hypothèses sur lesquelles nous travaillons est effectivement de doubler le congé actuel et de passer à un mois (...) Je suis assez convaincu, pour en avoir beaucoup discuté avec mes homologues suédois et finlandais, que le caractère obligatoire a un effet décisif", a déclaré Adrien Taquet, secrétaire d'État chargé de l’Enfance et des Familles. Le gouvernement fera une proposition à ce sujet dès la rentrée. Coût estimé de cette mesure pour la Sécurité sociale : entre 133 et 331 millions par an.


https://www.francetvinfo.fr/politique/jean-castex/gouvernement-de-jean-castex/le-conge-paternite-bientot-obligatoire-en-france_4060257.html

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Romain : «Pendant le confinement, j’ai été le papa, le nounou, l’animateur, le cuistot, l’homme de ménage… » , articles femmes hommes, egalite,

11 Août 2020, 05:40am

Publié par hugo

 7 AOÛT 2020
France \ Société
Romain : «Pendant le confinement, j’ai été le papa, le nounou, l’animateur, le cuistot, l’homme de ménage… »

Romain a 40 ans, il est éducateur sportif, diplômé d’état, avec une spécialisation dans le badminton. Il a une fille de 6 ans et un garçon de 3 ans et demi. Sa compagne Nathalie travaille en EPADH. Avant, pendant, après le confinement Romain est un exemple encore rare de compagnon et de père qui prend en charge les enfants et la maison.

Que faisiez-vous par rapport aux enfants et à la maison avant le confinement ?

Moi je ne travaille pas le matin. Cela me permet de voir les enfants, d’être avec eux et de pouvoir les gérer le matin. Il faut les préparer, les faire manger puis les emmener à l’école. Ma compagne Nathalie n’est pas là le matin parce qu’elle commence très tôt, c’est donc moi qui me charge des petit.es.

Je travaille plus l’après midi et le soir. Donc je ne vois principalement mes enfants que le matin et les soirs où je rentre tôt, mais ça n’arrive pas souvent, deux fois par semaine. Et sinon les week-ends.

Dans notre couple, nous sommes pour le partage. Avec Nathalie, nous nous sommes toujours dit que nous allions varier notre travail à la maison. Ce n’est pas parce que l’un.e de nous faisait telle activité avec les enfants une fois, qu’il allait le faire tout le temps. Nous n’avons jamais fait un planning des taches ménagères et des activités avec les enfants. C’est comme ça vient et c’est super parce que nous ne nous prenons pas la tête sur ces questions. En plus, c’est vrai que j’ai un petit coté, je n’irais pas jusqu’à dire maniaque, mais j’aime bien que la maison soit propre et donc je passe souvent le balais, je fais souvent la vaisselle et je m’occupe du linge. Nathalie, elle fait beaucoup plus la cuisine. Et quand elle fait le ménage, de temps en temps, elle le fait à fond. Moi je le fais tous les jours un petit peu mais avec elle ça brille de partout (rires), c’est un peu ça notre fonctionnement.

Moi j’adore faire la cuisine aussi mais le problème étant que dans la semaine, je n’ai pas d’occasion de la faire. Mais le week-end ou pendant les vacances, j’aime beaucoup faire à manger !

Alors pendant le confinement comme la vie s’est elle organisée dans votre famille ?

Je me suis retrouvé en chômage partiel comme beaucoup et donc confiné. Mais Nathalie a continué à travailler dans son EPAHD. Au début, je me sentais un peu comme en vacances avec un peu de devoirs à faire faire aux enfants. C’étaient des sortes de vacances ludiques qui étaient rythmées par les devoirs. Au début, pendant 3 semaines, 1 mois, tout s’est bien passé. Et c’est vrai que je faisais un peu tout. Pendant le confinement, j’ai été le papa, le nounou, l’animateur, le cuistot, l’homme de ménage…
J’ai été vraiment poly-casquettes pendant ce temps particulier. Donc pendant 1 mois ça allait mais c’est vrai qu’après, les enfants étaient un peu déboussolé·es. Elle/il avaient besoin de sortir de la maison, d’aller voir leurs copines/copains, de retourner à l’école, ce qui n’était pas possible… Donc elle/il me l’ont fait ressentir indirectement et j’avoue qu’il y a des moments où j’ai un peu craqué, c’était dur ! Nathalie était là, seulement, par moment ! Quand elle travaillait le matin, elle était là l’après-midi, et vice versa. Il y a toujours un moment où nous échangions et où elle prenait le relais.

C’est vrai que j’ai vécu une phase dure psychologiquement. Rester à la maison, sans voir d’autre personnes, sans reprendre le travail qui donne du lien social, c’était dur.

Et l’une des raisons pour laquelle le premier mois s’est bien passé, c’est aussi parce que j’avais mon petit frère et sa compagne à la maison, confiné·es avec nous. Cela faisait toute la différence, c’était donc un peu plus encore comme des vacances ! Nous avons fait pas mal d’apéros. Elle/il nous ont aidé à organiser des animations avec les enfants etc. Et quand elle/il sont parti·es, nous sommes rentré·es dans une routine à 4 qui était complètement différente et vraiment plus compliqué à gérer quand j’étais tout seul.

Mais il est vrai que nous avons un jardin, il a fait beau, nous sommes en pleine campagne donc franchement nous n’étions pas à plaindre par rapport à beaucoup d’autres personnes qui ont vécu le confinement dans des appartements à Paris ou ailleurs.

Est-ce que vous avez eu des changements à cause du confinement sur votre quotidien aujourd’hui ?

Non, il n’y a pas eu de changement particulier. Nous sommes assez zens et tranquilles. Cela m’a fait beaucoup de bien de reprendre le travail ! Nous avons un peu retrouvé notre rythme d’avant. Mais cela n’a pas vraiment changé en soi notre relation et notre manière de fonctionner. Je continue à m’occuper des enfants, du ménage, du linge….

Et nous avions déjà un rapport avec la nature et l’environnement qui était très fort. Ce confinement nous a permis de renforcer cela et nous avons encore plus cultivé notre jardin. Nous nous sommes bien amusé·es avec les plantes, avec les graines et toutes ces petites choses !

Propos recueillis par Caroline Flepp 50-50 magazine 


https://www.50-50magazine.fr/2020/08/07/romain-pendant-le-confinement-jai-ete-le-papa-le-nounou-lanimateur-le-cuistot-lhomme-de-menage/

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Déconstruire les masculinités toxiques (4/4): "Le sexe et le mâle" , articles femmes hommes , sexes

8 Août 2020, 04:55am

Publié par hugo

Déconstruire les masculinités toxiques (4/4): "Le sexe et le mâle"
Déconstruire les masculinités toxiques (4/4): "Le sexe et le mâle"
Déconstruire les masculinités toxiques (4/4): "Le sexe et le mâle" - © Adam Berry - Getty Images
 
 Publié le mercredi 05 août 2020 à 17h28
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Cet été, Les Grenades décortiquent les stéréotypes de genre qui engendrent des comportements masculins toxiques. Quatre articles pour creuser le sujet et faire valser les étiquettes. Parce que l'égalité femmes-hommes passe aussi par une remise en question des rôles sociaux qu’endossent ceux qui forment la moitié de la population. Pour ce quatrième article, on creuse les questions autour de la sexualité : virilité, performance, plaisir, représentations, domination, violences. Finalement, la sexualité au masculin, ça veut dire quoi ?

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C’est un fait (et non une accusation), beaucoup d’hommes font des blagues à caractère sexuel, mais peu osent parler ouvertement des détails intimes. Si, entre femmes, l’intimité et le plaisir peuvent être abordés avec plus ou moins de facilité, entre hommes cisgenres et hétérosexuels, c’est souvent plus compliqué. Pourtant, l’épanouissement sexuel de tous et toutes est une question fondamentale pour une société plus safe, plus juste, plus libre. Et si on anéantissait les tabous et les constructions mentales néfastes à coups de reins et de caresses ? C’est parti.

Je pénètre donc je suis
La pénétration vaginale est (et reste) au centre des rapports hétérosexuels.  Dans son ouvrage Le mythe de la virilité, un piège pour les deux sexes, la philosophe Olivia Gazalé pose la question de la pénétration et du phallus, assimilé à un symbole de pouvoir et un outil de domination. Comme nous l’avons vu dans les précédents épisodes de cette série, notre société véhicule un certain nombre de stéréotypes qui attribuent des rôles aux personnes en fonction de leur genre. Au niveau sexuel, l'homme serait dominant, actif et pénétrant tandis que la femme serait dominée, passive et pénétrée. Selon ces représentations, l’homme qui ne pénètre pas est dès lors considéré comme un "sous-homme".  

Dans son livre "Au-delà de la pénétration ", Martin Page questionne le rapport de domination homme/femme qui existe dans tout rapport sexuel et la pénétration comme norme établie dont personne ne parle. "Si la sexualité était une question de plaisir, les femmes seraient moins pénétrées et les hommes le seraient davantage", introduit sur son site la maison d’éditions.

On est encore dans une culture de la performance, ça rend les hommes très vulnérables

Olivier Mageren est sexologue au Love Health Center, un lieu bruxellois qui a pour ambition de lever les tabous autour du corps et de la sexualité. Il nous explique : "Les représentations culturelles sont la cause du manque de créativité. C’est important d’enrichir son univers. On pense toujours pénétration, mais les plaisirs sont multiples comme le plaisir anal ou celui de la prostate qui sont des zones innervées. Mais les tabous font qu’on a peur d’en parler. Pourtant la sexualité, c’est être différent·e, mais si tu te sens jugé·e, tu n’oses pas sortir de la norme", explique-t-il. Mais du coup, comment et avec qui aborder le sujet?

Parlons cul
Comme l’a si bien écrit Clémentine Gallot pour Slate, "nous vivons dans une société androcentrée, phallocentrée et pénétrocentrée". Alors résultat, oui, tout le monde sait dessiner un pénis (au contraire de la vulve), et pourtant, pas grand monde n’ose poser de questions… Oui, c’est contradictoire. 

►►► A lire : Connais-toi toi-même? Mais connais-tu ton clito?


Contrairement, aux jeunes filles qui à cause des menstruations et des prescriptions de contraceptions, sont amenées à rencontrer plus ou moins régulièrement des gynécologues et à poser des questions sur le fonctionnement de leurs organes sexuels, les jeunes (ou moins jeunes) hommes qui prennent rendez-vous chez un urologue pour un simple check up sont plutôt rares.  

Quant à passer la porte d’un.e sexologue, ce n’est pas toujours une démarche aisée, affronter ses difficultés ou ses questionnements requiert une bonne dose de travail sur soi. Mais malheureusement, si parler pénis et sexe n’est pas d’usage avec les professionnel.le.s, il ne semble pas que la chose soit tellement plus abordable entre amis ou en famille.

"Ça reste un sujet délicat. Les femmes en parlent beaucoup plus. Moi, je pense que ce n’est pas dans les habitudes des hommes de parler d’émotions [selon beaucoup de chercheurs, le véritable organe sexuel, celui qui séduit et jouit, c'est notre cerveau, NDLR], on est encore dans une culture de la performance, ça rend les hommes très vulnérables", nous témoigne le sexologue qui organise notamment des cercles d’hommes autour de ces questions.

L’éducation sexuelle, un enjeu majeur
Face au silence et au manque de connaissances, le porno est roi. Chez nous, selon une étude, plus d’un jeune sur 3 déclare avoir déjà consulté un site pornographique avec son smartphone, parmi eux, 61,7 % des garçons et seulement 13 % des filles. Et comme tout le monde le sait (enfin espérons !), les représentations de la sexualité qui y sont proposées sont loin de correspondre à la réalité. Dans le porno mainstream, les images mettent en scène une sexualité violente, irréelle et souvent non consentie.

Heureusement, les choses changent et l’éducation sexuelle s’est invitée dans les classes. Depuis 2012, l'Education à la Vie Relationnelle, Affective et Sexuelle (EVRAS) a été reconnue officiellement par Décret comme une des missions de l'école. Cependant, la qualité et le niveau des interventions dépendent fortement d’une institution à l’autre et nombreux sont les professionnel.le.s qui soulignent l’importance d’y consacrer plus de temps. "En moyenne, c’est deux fois deux heures tous les deux ans, c’est super court", déplore Olivier Mageren qui est par ailleurs animateur EVRAS.

Peu, mais mieux que rien, l’époque où l’on se contentait en quelques minutes d’appliquer un préservatif sur une banane devant un tableau noir semble révolue. "Historiquement, c’était plus médical, l’accent était porté sur la contraception, les IST, aujourd’hui, ce sont de véritables animations. Moi, quand je vais dans une classe, je veux parler sexo. Les élèves ont accès à tellement d’informations, ça suscite des questionnements ou de l’inconfort, mais ils et elles sont beaucoup plus éveillé.e.s. Il faut les mettre à l’aise et voir d’une classe à l’autre comment ils et elles veulent aborder le sujet", continue-t-il.

Et il n’y a pas qu’à l’école que les mentalités évoluent, sur le net ou dans les bibliothèques, des individus viennent combler les manques d’informations des jeunes comme des adultes. L’excellent podcast (d’utilité publique) Les Couilles sur la table  interroge en profondeur les masculinités (et plusieurs épisodes sont dédiés à la sexualité).

Sur Insta, les comptes tubandes, qui promeut une masculinité consciente et positive ou jouissance.club qui donne des tutos très précis sont de vraies pépites. Un site comme Climax qui est dédié au plaisir peut se révéler un super un outil d'éducation sexuelle, mais surtout une alternative au porno. Rayons livres, on vous conseille, L'Encyclo pénis de l'urologue-sexologue Vincent Hupertan et la BD du dessinateur Cookie Kalkair, Pénis de table, qui propose une mise en images et en bulles de rencontres mensuelles entre hommes qui s’interrogent sur leur intimité et leurs pratiques sexuelles.

►►► A lire : CLIMAX, la série éducative et sexy dédiée au plaisir féminin

La branlette en cachette
Et la masturbation dans tout ça ? Elle fait entièrement partie de la sexualité et pourtant, elle n’est souvent pas reconnue comme telle. Comme l’a rappelé Konbini, le plaisir solitaire soulage du stress, aide à s’endormir et renforce le système immunitaire, celui-ci étant lié à la santé mentale. "Mes premiers orgasmes, c’était moi avec moi-même et c’était dingue. Les tabous sont le fruit des interdictions du passé, l’onanisme a été complètement dénigré dès le 18e siècle notamment par Tissot [son ouvrage L’Onanisme ou Dissertation sur les maladies produites par la masturbation, paru en 1760 est devenu la référence des pourfendeurs de la masturbation, NDLR]", éclaire le spécialiste.

Si on ne parle pas, comment on veut que ça évolue ? Ne pas en parler, c’est laisser la place aux abus

Malgré sa très grande mise en avant dans la pop culture, la masturbation reste entourée de tabous, ce qui crée des frustrations et peut entrainer des comportements déviants voire violents. Toujours selon la philosophe Olivia Gazalé citée par Maïa Mazaurette, "Il y aurait eu infiniment moins de viols et de prostitution dans l’histoire de l’humanité si la masturbation n’avait pas fait l’objet d’un tel anathème, si le soulagement autarcique des pulsions n’avait pas été diabolisé, si le fait de “ne pas entrer” n’avait pas été criminalisé."

Heureusement, à ce niveau-là encore, la parole (et la pratique) se libèrent. Coxxx est d’ailleurs un super podcast de porno audio qui invite à des séances de masturbation guidée, imaginées spécialement pour les pénis, périnées, prostates, testicules, mains, lèvres, oreilles... Il y a de quoi faire pour stimuler les imaginaires et profiter de ce moment de plaisir sans culpabilité.

►►► Retrouvez en cliquant ici tous les articles des Grenades, le média de la RTBF qui dégoupille l’actualité d’un point de vue féministe

Lutter contre les violences sexuelles
Parler de sexe ouvertement et sainement, c’est aussi une manière de lutter contre les violences sexuelles. "Si on ne parle pas, comment on veut que ça évolue ? Ne pas en parler, c’est laisser la place aux abus", déplore Olivier Mageren.

Dans les affaires liées au viol, 97 % des suspects sont des hommes. Oui, ce chiffre est terrible. Si elle n’explique pas tout, la culture du viol est responsable de nombreuses violences. La "culture du viol" peut se définir par un appareil de pensée, de représentations, de pratiques et de discours qui excusent, banalisent, érotisent voire encouragent la violence sexuelle.

La culture du viol fait porter la responsabilité du viol sur les victimes qui, en raison de leurs habillements ou comportements, l’auraient "bien cherché". Selon les chiffres d’Amnesty International Belgique Francophone et SOS Viol ont publié en mars 2020, 48 % des hommes et 37 % des femmes estiment qu’une victime peut être en partie responsable de son agression. Il y a encore énormément de travail de conscientisation.

Cette série se termine ici mais le sujet des masculinités au cœur des questionnements de société lui, ne fait lui que commencer.

On l’aura compris, bien évidemment, toutes les masculinités ne sont pas toxiques, mais à travers cette série, nous avons essayé de déconstruire les comportements néfastes. Nous sommes toutes et tous concernée.e.s par la masculinité hégémonique. Indéniablement, la construction de rapports de genre plus égalitaires requiert un travail de remise en question, d’auto-observation et de libération de la parole.

Nous invitons les hommes (et les femmes) à écouter, échanger, lire des féministes et des alliés, les suivre sur les réseaux sociaux, lancer des débats entre ami.e.s, en famille, être à l’écoute de leurs émotions, affronter leurs peurs, questionner leurs préjugés. À chacun·e de prendre conscience de sa place, de ses privilèges, de ses rapports de force et de domination.

L’heure est à la construction de nouvelles représentions, le champ des possibles est immense. La libération des diktats, petit à petit, sera bénéfique pour toutes et tous. En perdant des privilèges, nous avons tout à gagner.

La série "Déconstruire les masculinités toxiques"
Premier article - "Sois fort, ne pleure pas"

Deuxième article - "Je suis un monstre qui vous parle"

Troisième article - "On ne naît pas homme, on le devient"

Quatrième article - "Le sexe et le mâle"


Si vous souhaitez contacter l’équipe des Grenades, vous pouvez envoyer un mail à lesgrenades@rtbf.be

Les Grenades-RTBF est un projet soutenu par la Fédération Wallonie-Bruxelles qui propose des contenus d'actualité sous un prisme genre et féministe. Le projet a pour ambition de donner plus de voix aux femmes, sous-représentées dans les médias.


https://www.rtbf.be/info/dossier/les-grenades/detail_deconstruire-les-masculinites-toxiques-4-4-le-sexe-et-le-male?id=10555815

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