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Et si on pouvait éviter les féminicides ? Après un an d’enquête, "Le Monde" dévoile un documentaire inédit,femmes,violences,

7 Juin 2020, 03:17am

Publié par hugo

 
Et si on pouvait éviter les féminicides ? Après un an d’enquête, "Le Monde" dévoile un documentaire inédit
Ségolène Forgar avec AFP  |  Le 30 mai 2020
 
Début 2019, Le Monde avait décidé de lancer une cellule d'investigation composée d'une douzaine de journalistes. L’objectif ? Décortiquer la mécanique des féminicides et savoir si, oui ou non, ils auraient pu être évités.
 
Au terme d'un an d'enquête sur les féminicides, Le Monde va dévoiler le fruit de ses investigations, au travers d’un supplément au journal papier, d’un grand récit sur son site et d’un documentaire qui sera diffusé mardi 2 juin sur France 2 (1).
 
220.000 plaintes par an pour violences conjugales, c'est quand même énorme
Lorraine de Foucher
«Il y a une prise de conscience vraiment nécessaire autour de ces violences qui sont un phénomène massif, avec 220.000 plaintes par an pour violences conjugales ce qui est quand même énorme», observe auprès de l'AFP Lorraine de Foucher, journaliste au Monde et co-réalisatrice du documentaire Féminicides. Cette dernière raconte avoir été sensibilisée à ce phénomène en dressant le portrait il y a quelques années de la psychiatre et médecin légiste Alexia Delbreil, première médecin-chercheuse française à avoir lancé une étude sur les homicides conjugaux. «C’est la première qui a fait émerger des points de convergence, la première qui a mis au jour un schéma criminel», précise Lorraine de Foucher qui a interrogé pendant un an des proches de victimes, des gendarmes, des policiers mais encore des magistrats. Toujours avec un même objectif : savoir si, oui ou non, il existait des points de récurrence entre tous ces meurtres.
À lire aussi » "Des femmes disparaissent tous les jours" : la lourde histoire des féminicides
Un an d’enquête
Début 2019, Le Monde avait décidé de lancer une cellule d'investigation composée d'une douzaine de journalistes pour se pencher sur la question des féminicides en enquêtant sur les 120 féminicides identifiés en 2018. «Dossier par dossier, nos journalistes tentent de reconstituer les faits, les histoires, les itinéraires, et surtout cherchent ce qui n’a pas été fait, ou ce qui aurait pu être fait, par la police, la justice, les services sociaux, afin de prévenir ces meurtres. Avec une conviction : une grande partie de ces féminicides pourrait être évitée, si la société française s’en donnait les moyens», considérait le directeur des rédactions du Monde Luc Bronner, dans un point d'étape publié sur le site.
 
Cinq cas emblématiques
De la centaine de meurtres passés au crible par la cellule, cinq cas ont été retenus pour ce documentaire coproduit par Bangumi (société de production de Yann Barthès) et Le Monde, une première pour le journal. Comment ont-ils été choisis ? «Ce sont des cas emblématiques, qui racontent des pans différents du phénomène des féminicides. Il fallait aussi que les proches acceptent de parler car on travaille sur des événements très récents et ce sont des faits profondément traumatisants, il faut beaucoup de courage pour les raconter à des gens qu'on n'a jamais vus», détaille la réalisatrice.
À lire aussi » Comment savoir qu'une de vos proches est victime de violences conjugales ?
Contrôle absolu du conjoint, anéantissement des victimes, failles du système judiciaire, défaut de prise en charge des auteurs… : le documentaire décortique la mécanique des homicides conjugaux par le biais de ces cinq meurtres, de l'Alsace à la Sarthe en passant par les États-Unis et l’Arménie.
En vidéo, extrait du documentaire "Féminicides" de France 2

Trois chiffres clés sur les féminicides en France (extrait du documentaire de France 2)
 
"Tous un peu responsables collectivement"
Des données statistiques ponctuent le film : 41% des victimes avaient signalé leurs craintes aux forces de l'ordre, 30% des auteurs avaient déjà été condamnés pour des faits de violence, 80% des plaintes communiquées sont classées sans suite, 3 féminicides sur 4 sont commis pendant ou après la séparation. Comme le souligne Lorraine de Foucher, «l’idée est aussi de dire que derrière un homme qui tue sa femme, c'est toute la société qui n'a pas réussi à l’empêcher et qu'on est tous un peu responsables collectivement».
(1) Féminicides sera diffusé sur France 2 à partir de 21h15. Le documentaire sera suivi d’un débat auquel participera la secrétaire d'État à l'égalité femmes-hommes Marlène Schiappa, l'ancien magistrat Luc Frémiot et des proches de victimes.
La rédaction vous conseille :

https://madame.lefigaro.fr/societe/-feminicides-apres-un-an-denquete-le-monde-devoile-une-documentaire-inedit-sur-france-2-300520-181185

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Légalisé dans 29 pays, le mariage homosexuel reste majoritairement interdit à travers le monde

7 Juin 2020, 03:10am

Publié par hugo

 
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Légalisé dans 29 pays, le mariage homosexuel reste majoritairement interdit à travers le monde
Ségolène Forgar  |  Le 29 mai 2020

Etat des lieux sur le mariage pour tous dans le monde
Légalisée par les Pays-Bas pour la première fois en 2001, l'union entre deux personnes de même sexe reste interdite dans de nombreux pays.
  
À ce jour, 29 pays ont légalisé le mariage gay dans le monde. Le dernier en date étant le Costa Rica, premier pays d’Amérique centrale. Tour du monde du mariage gay, sept ans après la première célébration en France.
Le Costa Rica est devenu, mardi 26 mai, le premier pays d’Amérique centrale à autoriser le mariage homosexuel. Une décision très attendue à la suite d’un jugement de la Cour suprême et saluée dans les médias, même si le coronavirus a empêché les festivités prévues.
En août 2018, la Cour suprême du pays avait déclaré inconstitutionnelle l'interdiction du mariage entre personnes de même sexe qui figurait jusqu’alors dans le Code de la famille. La Cour avait ensuite donné au Parlement, où siègent de nombreux chrétiens évangéliques conservateurs, 18 mois pour modifier la loi et prévu que l'interdiction tomberait sinon automatiquement au terme de ce délai. Ce qui a été le cas.
Autorisé dans 16 pays d’Europe
"Le mariage pour tous"
Avec la loi du 17 mai 2013 sur le mariage pour tous, dite Taubira, la France a autorisé le mariage homosexuel. Cette loi a ouvert de nouveaux droits pour le mariage, l'adoption et la succession, au nom des principes d’égalité et de partage des libertés.
La loi a été définitivement adoptée le 23 avril 2013 puis validée par le Conseil constitutionnel et promulguée le 17 mai 2013. Le premier mariage homosexuel français a été célébré le 29 mai 2013 à Montpellier.
Mais qu’en est-il dans le reste du monde ? À l'heure actuelle, 16 pays européens reconnaissent le mariage gay. Ce sont les Pays-Bas qui ont ouvert la voie avec la loi du 21 décembre 2000, entré en vigueur le 1er avril 2001. Dans la foulée, plusieurs autres pays européens ont emboîté le pas, à l’instar de la Belgique en 2003, l'Espagne en 2005, la Norvège et la Suède en 2009, le Portugal et l'Islande en 2010, le Danemark en 2012, la France en 2013 ou encore la Grande-Bretagne en 2013-2014 : l’Angleterre et le Pays de Galles en 2013, puis l'Écosse en 2014. Cette année-là, le Luxembourg a aussi adopté officiellement le mariage entre personnes de même sexe. La loi entre est entrée en vigueur en 2015. Deux ans plus tard, c’est au tour de la Finlande de donner son feu vert. Si la loi a été adoptée en 2014 et promulguée en 2015, elle n’est entrée en vigueur qu’en 2017.
En 2015, le Groenland, territoire du royaume du Danemark, autorise aussi l’union des couples homosexuels. La même année, l'Irlande devient le premier pays au monde à adopter le mariage gay à la suite d'un référendum populaire. Le «oui» l’emporte à plus de 62 % des suffrages. Puis, en 2017, Malte, l'Allemagne et l'Autriche deviennent respectivement les 14e, 15e et 16e États européens à autoriser le mariage pour les personnes de même sexe. En Autriche, la loi n’est cependant entrée en vigueur que le 1er janvier 2019.
Dans la majorité des pays européens où le mariage homosexuel n'a pas été légalisé, des unions ou des partenariats civils confèrent des droits très similaires au mariage. Malgré tout, des blocages demeurent, notamment dans les pays d'Europe de l'Est (Bulgarie, Lettonie, Lituanie, Pologne, Roumanie, Slovaquie) qui n'autorisent ni les unions civiles ni les mariages.
En vidéo, "Out", le premier court-métrage des studios Disney dont le héros est gay

"Out", le premier court-métrage des studios Disney dont le héros est gay
Réalisé par les studios Pixar, "Out" raconte en huit minutes l'épreuve du coming out et les difficultés rencontrées par Greg, jeune homosexuel.
 
Un droit loin d’être acquis partout
En dehors de l'Europe, très peu de pays ont légalisé le mariage gay : Canada (2005), Afrique du Sud (2006), Argentine (2010), Nouvelle-Zélande (2013), Brésil (2013), Uruguay (2013), États-Unis (2015), Colombie (2016), Australie (2017), Taïwan (2019), Équateur (2019), et enfin le Costa Rica (2020). Le cas du Mexique est particulier, puisque l’union entre personnes de même sexe est légale seulement dans certaines parties du pays.
Reste que ce droit au mariage est loin d’être gagné pour la majorité des couples de même sexe à travers le monde. Encore aujourd’hui, de nombreux pays conservateurs rejettent ou condamnent l’homosexualité. Parfois même, à mort. C’est le cas d’États du continent africain ou asiatique. Parmi lesquels la Malaisie, l’Iran, le Pakistan, la Tanzanie ou encore la Mauritanie.
La rédaction vous conseille :
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Tags : Mariage, Homosexualité, LGBTQ

https://madame.lefigaro.fr/societe/mariage-homosexuel-legalise-dans-29-pays-mais-interdit-dans-le-reste-du-monde-290520-181183

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"Les femmes restent considérées comme des corps à disposition",femmes,

7 Juin 2020, 03:02am

Publié par hugo

 "Les femmes restent considérées comme des corps à disposition"
Camille Froidevaux-Metterie, philosophe et professeur de sciences politiques a conclu l’enquête du "Monde" sur les féminicides. Elle est l’invitée du 23h de franceinfo. 
franceinfo
France Télévisions
Mis à jour le 05/06/2020 | 10:48
publié le 05/06/2020 | 10:48
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Ce qui est fondamentalement en jeu dans les violences, c’est une logique qualifiée de patriarcale. "C’est un mot important à mobiliser si on veut comprendre pourquoi les violences perdurent dans nos sociétés démocratiques. Cette logique patriarcale renvoie à une logique mécanique qui fonctionne depuis l’aube des temps et structure nos sociétés de façon hiérarchisée, qui est sexuée et qui enferme les femmes dans la sphère privée, domestique, considérée comme inférieure. Ce système nourrit des représentations qui font que les femmes restent considérées comme des corps, des corps à disposition, sexuels et procréateurs, à disposition des hommes et pour certains d‘entre eux, les femmes restent enfermées dans ce statut inférieur", explique la philosophe.
"Les femmes enfermées dans la soumission"
Il y eut pourtant la révolution sexuelle dans les années 1970 et les gains pour les femmes. Comment expliquer que cela perdure ? "2 000 ans d’Histoire mais aussi le fait que la révolution féministe soit assez récente. Les mécanismes continuent de fonctionner de façon souterraine aussi. Concernant les violences conjugales, elles s’inscrivent dans continuum de violences qui va d’un côté, du simple sexisme, et à l’autre bout, les féminicides. Sur cet axe de violence, c'est cette même logique qui enferme les femmes dans la soumission. Si on veut s’en débarrasser, il faut travailler à lutter contre les féminicides, mais aussi contre les violences sexuelles et le sexisme".

https://www.francetvinfo.fr/economie/emploi/metiers/droit-et-justice/les-femmes-restent-considerees-comme-des-corps-a-disposition_3996433.html

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Émotion à Cayenne après un féminicide,femmes,violences,

7 Juin 2020, 02:52am

Publié par hugo

Émotion à Cayenne après un féminicide
Une équipe du journal "Le Monde" a mené une enquête longue d'un an sur les féminicides. En Guyane, l’émotion grandit après la découverte du corps d'une jeune femme. Ses proches pointent son compagnon.
 
franceinfo
France Télévisions
Mis à jour le 05/06/2020 | 10:42
publié le 05/06/2020 | 10:42
 
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Un petit groupe de personnes participe à une marche, contexte sanitaire oblige, mais derrière, un long cortège suit. Karina a été retrouvée morte à l’âge de 23 ans en mai dernier. On ne connaît pas encore les circonstances exactes de disparition, mais sa famille estime qu’elle est morte sous les coups de son compagnon. "Nous voulons que toutes les femmes qui souffrent de violences conjugales, qui se font menacer, se font battre, n’aient pas peur de se signaler", explique sa cousine. "Ça part de l'éducation à la base, apprendre aux enfants à maitriser la violence, apprendre à se contrôler et discuter avant d’en arriver aux coups et au meurtre", abonde une autre femme présente lors de cette marche.
Un des départements les plus touchés
Karina était enceinte, et selon son avocat, il s‘agit bien d’un féminicide. La famille réclame justice car elle connaissait les violences dans le couple. Il faut dire "ça suffit", exprime leur avocat à leur nom. Le corps n’a été identifié que 12 jours après avoir été retrouvé, et des zones d’ombre demeurent. Le procureur de la République a ouvert une information judiciaire pour meurtre. Deux juges ont été nommés sur le dossier "signe de la mobilisation" pour le procureur. D’autres actions contre le féminicide sont prévus en Guyane, un des départements qui compte le plus de violences conjugales en France.

https://www.francetvinfo.fr/societe/feminicides/emotion-a-cayenne-apres-un-feminicide_3996421.html

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Derrière chaque féminicide, une même mécanique implacable,femmes,violences,

6 Juin 2020, 02:49am

Publié par hugo

Derrière chaque féminicide, une même mécanique implacable
Ce mardi 2 juin sur France 2, le documentaire "Féminicides" réalisé avec Le Monde remonte le parcours de cinq femmes assassinées par leur conjoint ou ex-conjoint.
Par
Pierre Nicolas L'Olive
02/06/2020 17:24 CEST | Actualisé juin 3, 2020
 
Ponomariova_Maria via Getty Images
“Le féminicide n’est provoqué ni par l’amour ou la folie, c’est un crime de propriété”, estime le documentaire de Lorraine de Foucher, diffusé sur France 2.
FEMMES - En 2019, 150 femmes ont été tuées par leur conjoint ou leur ex-compagnon en France. Face à ce problème de société, les journalistes du Monde ont créé une cellule d’investigation au sein de leur rédaction en analysant cinq cas de féminicides sous le format d’un documentaire. Réalisée par la journaliste Lorraine de Foucher, cette enquête est diffusée ce mardi 2 juin sur France 2 à 21h15.
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Elles s’appelaient Hélène Bizieux, Marie-Alice Dibon, Lætitia Schmitt, Ana Galiyan et Sylvia Bouchet. En revenant sur l’histoire de ces femmes, le documentaire “Féminicides” a pour objectif de mettre en évidence un schéma criminel récurrent.
Il est question “d’apprendre à les détecter” pour prévenir de ce problème de société “qu’est l’étape ultime de la domination masculine.” Les limites du système au niveau judiciaire et de la gendarmerie sont, par conséquent, dépeints car “derrière un homme qui tue sa femme, c’est l’échec de toute une société”, explique le documentaire.
Quelles sont les mécaniques qui reviennent le plus souvent dans un féminicide et pourquoi? Selon le ministère de l’Intérieur, 40% des auteurs se suicident ou tentent de le faire après le meurtre tandis que l’Inspection générale de la justice estiment que 41 % des victimes avaient signalé des violences aux forces de l’ordre.
Interrogée par Le HuffPost, la psychanalyste et fondatrice de DH Conseil, Hélène Vecchiali, nous donne davantage de précisions sur l’état psychologique d’une personne pouvant commettre un féminicide.
Contrôle et violence avant un féminicide
Ce que le documentaire indique comme élément important, c’est que “le contrôle est le meilleur indicateur d’un risque de féminicide.” Le conjoint ou l’ex-conjoint tente d’imposer sa domination dans un rapport de force constant. “Dans 90% des féminicides, il y a des antécédents de violence, de contrôle ou de traque”.
Hélène Vecchiali explique que la relation qui précède le meurtre de la femme est généralement une relation parasitaire de “personne à objet” du point de vue de l’homme. Le documentaire précise bien que “le féminicide n’est provoqué ni par l’amour ou la folie, c’est un crime de propriété.”
Dans cette perception de relation personne à “objet”, 3 féminicides sur 4 sont commis pendant ou après la séparation. L’obsession morbide qui découle chez l’homme de sa relation l’amène à ressentir “une rage narcissique”. Terme inventé par le psychiatre américain Heinz Kohut en 1972, il s’agit d’une réaction à une blessure narcissique perçue comme menaçant l’estime de soi. Cela peut conduire à une dysrégulation des comportements. L’homme est donc amené à être “hors de lui” et “hors du temps” dans ses faits et gestes.
Si le chantage au suicide est un autre indicateur d’un risque de féminicide que le documentaire met en perspective, “40% des auteurs se suicident ou tentent de se suicider après le meurtre.” Pourquoi?
Parmi différentes possibilités, Hélène Vecchiali indique que l’agresseur, en se suicidant, “veut passer du statut de coupable à victime”.
La femme, considérée comme objet servant à combler un manque affectif, incarnait la source d’un lien fusionnel idéalisé. De sa disparition résulte donc un vide impossible à combler de nouveau pour l’homme.
Les limites du système judiciaire et des forces de l’ordre
Au-delà du caractère toxique qu’il peut y avoir dans une relation précédant un féminicide, le documentaire met en exergue les limites à l’oeuvre de notre société pour prévenir ce problème.
Si le documentaire estime que “la justice est à l’image de la société, elle peine encore à prendre la pleine mesure des féminicides”, il est important de savoir que “41% des victimes avaient signalé des violences aux forces de l’ordre.”
Parmi les plaintes déposées par des femmes victimes de violence, “29% ne sont jamais communiquées au procureur de la République” tandis que “30% des acteurs avaient déjà été condamnés pour des faits de violences.”
Enfin,“80% des plaintes communiquées à la justice sont classées sans suite.” Or Hélène Vecchiali estime que pour prévenir ce problème, il est important de “prendre en charge ces hommes grandement malades”.
Toutefois, lorsqu’une femme dépose une plainte pour un fait de violence à la gendarmerie, il est aussi “indispensable de les accompagner d’une thérapie”. Il ne faut pas les aider que sur le plan physique mais aussi prendre en compte “l’ordre psychique”.
Certaines femmes retournent dans leur relation toxique car elles pensent pouvoir sauver leur partenaire après avoir subi des violences. En faisant cela, ces ”âmes de sauveuses” mettent leur vie en péril, estime la psychanalyste qui a écrit “Le Silence Des Femmes”.

https://www.huffingtonpost.fr/entry/derriere-chaque-feminicide-une-meme-mecanique-implacable_fr_5ecfa85dc5b657fd3ccaa799

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Nice. Enceinte, elle saute du balcon pour échapper à son conjoint,femmes,violences,

4 Juin 2020, 01:27am

Publié par hugo

Nice. Enceinte, elle saute du balcon pour échapper à son conjoint
Une femme de 35 ans, enceinte, a sauté du balcon de son appartement, samedi 30 mai à Nice, pour échapper aux menaces de son conjoint.
Elle saute du balcon pour échapper aux menaces de son conjoint (photo d’illustration). | FOTOLIA
Votre e-mail est collecté par le Groupe SIPA Ouest-France pour recevoir nos actualités. En savoir plus.
Il venait d’être libéré de son bracelet électronique depuis quelques jours à la suite d’une condamnation pour violences conjugales. Samedi 30 mai au soir, pour échapper aux violences de son conjoint, sa partenaire, âgée de 35 ans, enceinte, a préféré sauter du premier étage de son immeuble à Nice. « Le récidiviste, au casier judiciaire rempli, s’était présenté à son domicile pour la menacer », indique Nice Matin .
Alors qu’il menace de tuer le bébé qu’elle porte, elle décide de sauter et se blesse. Elle s’est alors réfugiée rapidement au poste de police municipale à proximité. Présenté le dimanche même au juge des libertés et de la détention, l’homme a été placé en détention provisoire. Il a été présenté en comparution immédiate ce mercredi 3 juin.

https://www.ouest-france.fr/provence-alpes-cote-dazur/nice-06000/nice-enceinte-elle-saute-du-balcon-pour-echapper-son-conjoint-6857061?utm_medium=Social&utm_source=Facebook&fbclid=IwAR3D4FHEKHNvzfqxXYfDiHiS1iOxYsILY9rLMqwCR0pcosSsoQ2EGTjn-hA#Echobox=1591205481
https://www.ouest-france.fr/provence-alpes-cote-dazur/nice-06000/nice-enceinte-elle-saute-du-balcon-pour-echapper-son-conjoint-6857061?utm_medium=Social&utm_source=Facebook&fbclid=IwAR3D4FHEKHNvzfqxXYfDiHiS1iOxYsILY9rLMqwCR0pcosSsoQ2EGTjn-hA#Echobox=1591205481

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MARLENE SCHIAPPA C EST O,OO66 % BRAVO L EFFORT !!!!!

3 Juin 2020, 10:43am

Publié par hugo

DANS LE REPORTAGE  HIER SUR LES VIOLENCES  CONJUGALES , personne  n a  dit  que le  gouvernement avec Marlene  schiappa  est  un gouvernement  de  clown ;Marlene  schiappa na  pas eu une seul  critique  sur  le  budget  .  LE  GOUVERNEMENT  s en fou  pour moi  , 

151  FEMMES   TUEES EN 2019 !!!

ON EN  EST  A  38  FEMMES  TUEE  EN  2020 !!!

LE   REPORTAGE S  EST FINI  PAR LA PROPAGANDE   DU  GOUVERNEMENT PROPAGANDA STAFFEN .

TOUTES   LES  ASSOCIATIONS  FEMINISTES  DISENT   QUE  MARLENE  SCHIAPPA  A  DIT  QUE  SA POLITIQUE N EST PAS GENIALE  !!!

 

IL  FAUT  FAIRE  1  %  POUR LE  BUDGET  CELA  SERAIT  DEJA  PLUS  FACILE DE FAIRE  DES   CHOSES  !!

 

 

 

 

 

MARLENE  SCHIAPPA  C EST  O,OO66 % BRAVO  L EFFORT !!!!!

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"Féminicides" : le documentaire qui démonte les mécanismes du crime,femmes,violences,femmes battues

3 Juin 2020, 10:36am

Publié par hugo

 Violences faites aux femmes : féminicides, coups, viols et autres agressions sexuelles
"Féminicides" : le documentaire qui démonte les mécanismes du crime
 
"Le féminicide n'est exercé ni par l'amour ni par la folie, c'est un crime de propriété, l'étape ultime de la domination masculine". 70% des féminicides en France ont lieu lors d'une rupture, lorsque la victime tente de quitter son domicile conjugal.
©Bangumi
03 juin 2020
Mise à jour 03.06.2020 à 11:32 par
TerriennesLiliane Charrier
De quoi féminicide est-il le nom ? Quels sont les mécanismes qui aboutissent au crime ? Au fil de témoignages rassemblés dans le documentaire Féminicides, diffusé chez nos partenaires France 2 et à retrouver sur TV5monde la semaine prochaine, des journalistes du Monde montrent comment le "meurtre d'une femme en raison de sa condition féminine" est l’aboutissement d’un processus qui pourrait être détecté et désamorcé.
Sur 121 féminicides identifiés en 2018, 149 en 2019, près de la moitié des victimes avaient signalé leurs craintes aux forces de l'ordre et environ un tiers des auteurs avaient déjà été condamnés pour des faits de violence. 220 000 plaintes sont déposées par an en France pour violences conjugales de la part d'un mari, concubin, pacsé ou petit ami, ancien ou actuel, cohabitant ou non. Trois victimes sur quatre déclarent avoir subi des violences répétées. Et pourtant, 80% des plaintes communiquées sont classées sans suite.
Prise de conscience collective
Longtemps qualifié de "crime passionnel", un terme générateur d'indifférence et en grande partie issu de la culture patriarcale, le féminicide fait l'objet depuis quelques années d'un prise de conscience collective.  C'est ce constat qui a incité le quotidien Le Monde, début 2019, à constituer une cellule d'investigation chargée de disséquer ce phénomène aussi massif que diffus. Sur les 120 féminicides répertoriés en 2018 en France, cinq cas ont été retenus pour le documentaire Féminicides, de l'Alsace à la Sarthe en passant par les Etats-Unis et l'Arménie. Comment ont-ils été choisis ? "Ce sont des cas emblématiques, qui racontent des pans différents du phénomène des féminicides. Il fallait aussi que les proches acceptent de parler car on travaille sur des événements très récents et ce sont des faits profondément traumatisants, il faut beaucoup de courage pour les raconter à des gens qu'on n'a jamais vus", explique la journaliste Lorraine de Foucher, co-réalisatrice du documentaire.
Les circonstances de l'impunité
Au fil des témoignages se dessine la conjonction de circonstances qui aboutissent au crime. Des proches qui ne veulent pas jeter d'huile sur le feu dans le couple, qui passent sur des débordements de violence des agresseurs et finissent par s'en mordre les doigts. Les gendarmes et les policiers, qui ne vont pas toujours au bout des enquêtes - 29 % des plaintes ne sont jamais communiquées au procureur de la République. Les juges et les magistrats, qui optent parfois pour une justice "au rabais",  une justice qui acule l'agresseur sans mettre en oeuvre les solutions qui auraient pu le neutraliser. Les travailleurs sociaux, les collègues, les médecins qui, souvent, ne sont pas dupes des mensonges des victimes terrorisées, mais ne sont pas écoutés...
Autant de comportements qui confortent l'agresseur dans son sentiment d'impunité. Ainsi le silence tue. D'où l'importance de la parole : "Il est très important que les victimes parlent", assure la comédienne Sandrine Bonnaire, qui témoigne des violences qu'elle a subies par le passé.
 
Je le savais, je l'avais dit, je l'avais crié... et c'est arrivé.
Directrice des ressources humaines de Laëtitia
S'il n'y a pas un profil de victime type - tous les âges, tous les niveaux d'éducation, tous les milieux sont concernés -, l'engrenage de la violence obéit aux mêmes signaux, au même schéma. Malgré les alertes et les voix qui s'élèvent : "Je le savais, je l'avais dit, je l'avais crié... et c'est arrivé", se souvient, des sanglots dans la voix, la directrice des ressources humaines de Laëtitia, victime de son conjoint en 2018. Bilan : "Le féminicide n'est exercé ni par l'amour ni par la folie, c'est un crime de propriété, l'étape ultime de la domination masculine", résume la voix "off" du documentaire. 70 % des féminicides sont déclenchés par la décision des victimes de partir.
Une responsabilité collective
Les journalistes ont tenté de caractériser les points communs entre tous ces meurtres. "Dossier par dossier, nos journalistes tentent de reconstituer les faits, les histoires, les itinéraires, et surtout cherchent ce qui n’a pas été fait, ou ce qui aurait pu être fait, par la police, la justice, les services sociaux, afin de prévenir ces meurtres. Avec une conviction : une grande partie de ces féminicides pourrait être évitée, si la société française s’en donnait les moyens", estimait Luc Bronner, directeur des rédactions du Monde sur le site du journal. Car derrière un homme qui tue sa femme, il y a une responsabilité collective, "il y a l'échec de toute une société qui n'a pas réussi à l’empêcher et nous sommes tous un peu responsables", souligne la co-réalisatrice. Le documentaire révèle aussi les failles du système judiciaire et le défaut de prise en charge des auteurs - "mon père était un danger public, c'est lui qu'il aurait fallu soigner" dit la fille d'une victime.
 
Le féminicide n'est exercé ni par l'amour ni par la folie, c'est un crime de propriété.
C'est en dressant le portrait de la psychiatre et médecin légiste Alexia Delbreil, première médecin-chercheuse française à avoir lancé une étude sur les homicides conjugaux, que la journaliste a été sensibilisée au féminicide, il y a quelques années : "C'est la première qui a fait émerger des points de convergence, la première qui a mis au jour un schéma criminel", explique-t-elle.
Les prémices du crime
Le contrôle absolu du conjoint au fil des années reste le premier indicateur de risque, un contrôle qui s'immisce dans les moindres interstices de la vie de l'autre, une surveillance de tous les instants qui éteint peu à peu la victime et la coupe de son entourage en distillant la peur. Un contrôle qui va souvent de pair avec la culpabilisation de la victime qui, finalement, reste car elle se sent responsable du mal-être de l'autre. Ce facteur crucial, en France, n'est pas mesuré pour être intégré à la procédure judiciaire, alors qu'il l'est dans d'autres pays, comme la Grande-Bretagne.
Le chantage au suicide aussi, est un prémice alarmant : si l'on menace de se tuer, on peut tuer l'autre - 40 % des auteurs de féminicides se suicident ou tentent de le faire après le meurtre. La plupart des auteurs de féminicides ont un passé de violence familiale : "pour eux, la violence est un langage," explique la psychiatre Alexia Delbreil.
L'étape suivante, ce sont les coups, l'anéantissement de l'autre pour l'empêcher de partir. Comme un déni d'altérité, d'une possibilité de vie en dehors de lui.
Autre aspect rarement traité dans les médias : un féminicide ne fait jamais qu'une seule victime. Il y a ceux qui restent et qui doivent continuer à vivre, les enfants qui doivent grandir. Reste la tristesse des proches qui, avec le temps, se mue en méfiance et aigreur en ressassant l'enchaînement des événements, tels autant de chroniques d'une mort annoncée, et qui aurait pu être évitée.
La diffusion du documentaire était suivie d'un débat avec, entre autres, la secrétaire d'Etat à l'Egalité femmes-hommes Marlène Schiappa, l'ancien magistrat Luc Frémiot, la psychiatre et médecin légiste Alexia Delbreil, la comédienne Sandrine Bonnaire, elle-même victime de violences conjugales, et des proches de victimes. Un deuxième documentaire clôturait la soirée, celui-ci sur la maison des hommes violents, structure d'accompagnement des auteurs de violences conjugales.
Le documentaire ainsi que le débat à retrouver sur l'antenne de TV5monde :
France/Belgique/Suisse :  Le 11 juin à 21h00 heure de Paris.
EUROPE : : Le 12 juin à 23h00 heure de Paris / Berlin.
AFRIQUE : Le 8 juin à 23h00 heure de Paris/ 21h00 heure de Dakar
MAGHREB-ORIENT : Le 12 juin à 21h00 heure de Paris/ 22h Beyrouth.
ASIE :   Le 11 juin à 1 7h00 heure de Paris / 22h00 heure de Bangkok.
PACIFIQUE :  Le 11 juin  à 14h00 heure de Paris / 21h00 heure de Tokyo.
ETATS UNIS : Le  11 juin à 05h00 heure de Paris / 23h00 heure de New York
AMERIQUE LATINE / BRESIL : Le 11 juin à 04h00 heure de Paris / 23h00 heure de Buenos Aires
Les enquêtes du Monde sont publiées dans un supplément de 14 pages au journal daté du 31 mai-1er et 2 juin.

A lire aussi dans Terriennes :

https://information.tv5monde.com/terriennes/feminicides-le-documentaire-qui-demonte-les-mecanismes-du-crime-361654

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Onde de choc en Iran après la mort de Romina, 14 ans, décapitée par son père,femmes,violences,

3 Juin 2020, 10:35am

Publié par hugo

Femmes : résister autrement
L'actualité en Iran
Violences faites aux femmes : féminicides, coups, viols et autres agressions sexuelles
Onde de choc en Iran après la mort de Romina, 14 ans, décapitée par son père
Volume 90%
 
02 juin 2020
Mise à jour 02.06.2020 à 15:04 par
TerriennesIsabelle Soler
Romina Ashrafi, une adolescente de 14 ans, a été décapitée par son père pendant son sommeil. Son tort : s’être enfuie avec son petit ami de 35 ans. Un crime particulièrement barbare commis au nom de l'honneur. L'Iran découvre l'incapacité de sa justice à défendre les femmes et les jeunes filles.
Depuis le 21 mai dernier, les réseaux sociaux s'enflamment après ce meurtre particulièrement horrible. La jeune fille voulait épouser son petit ami, son aîné de 20 ans. Son père n'était pas d'accord, elle s'est enfuie. Sitôt rattrapée et remise à sa famille, elle a été décapitée à la faucille, alors qu'elle était endormie dans  sa chambre. En Iran, le code pénal islamique fait de l’enfant la propriété de son père et ce dernier, s’il le tue, ne sera pas puni, conformément aux lois de Qisas. La loi du Talion, la réciprocité du crime et de la peine, ne s’applique pas lorsqu’un père tue ses enfants...
 
 
IranWire a diffusé le message de sa famille : "Romina Ashrafi, une étudiante de 13 ans, a été arrêtée pour être tombée amoureuse et avoir fui pour épouser un garçon qu'elle aimait. Elle a été renvoyée dans sa famille par un juge de sa ville natale, malgré ses appels à ne pas la remettre à son père. Malheureusement, elle a été brutalement tuée par son père dans son sommeil le jeudi 21 mai."
Les faits se sont produits dans un petit village de la province de Gilan, Sefid Sangan-é Lamir, dans le nord du pays.  Selon Bahman Khavari, l'amoureux de l'adolescente, leur histoire d’amour durait "depuis quelques années". La mère de Romina a confié à l’agence iranienne Young Journalist Club  les circonstances de sa fuite et du meurtre ultérieur : "Je ne sais pas si elle a nous a donné des somnifères, mais elle nous a servi le thé, puis son père s’est rapidement endormi et nous nous sommes couchés plus tard. À 3 heures du matin, quand je me suis réveillée, Romina n’était pas là. Son père l’a appelée, on l’a cherchée, on a pensé qu’elle s’était tuée. Elle avait écrit une lettre où elle disait à son père : "Toi qui voulait me tuer, considère que je suis morte", explique-t-elle.
Son père ne lui laissait pas de liberté… Je crois qu’elle a fui parce qu’elle avait peur de lui.
La mère de Romina
La jeune fille, retrouvée par la police iranienne après plusieurs jours de cavale, a été rendue à son père alors qu’elle affirmait craindre pour  sa vie. Sa mère poursuit : "Son père ne lui laissait pas de liberté, il ne la laissait pas sortir où elle voulait, il ne la laissait pas s’habiller comme elle voulait… Je crois qu’elle a fui parce qu’elle avait peur de lui".
La différence d'âge des partenaires a choqué une partie de l'opinion publique, qui a parlé de pédophilie. En Iran, les filles sont pourtant souvent mariées à partir de l’âge de 13 ans. Pour le père, ce n'est pas l'âge du prétendant qui posait problème mais le fait que l'homme était sunnite, alors que la famille Ashrafi est chiite.
Mais ce qui scandalise une autre frange des internautes, c'est la disproportion entre la faiblesse de la peine encourue par le père face à l'horreur du crime. Entre trois et dix ans de prison : le père de Romina, aujourd’hui en détention provisoire, pourrait s'en sortir à bon compte avec une peine somme toute mineure, augmentée du paiement d’une amende.
 
Romina était une enfant, elle était donc vulnérable. La loi a failli à la protéger.
Tara Sepehri Far, chercheuse pour Human Rights Watch
"Romina était une enfant, elle était donc vulnérable. La loi a failli à la protéger", regrette Tara Sepehri Far, chercheuse pour Human Rights Watch, spécialiste de l’Iran. Son souhait : "Il faudrait former les forces de l’ordre à être plus vigilantes sur ces cas. Il y a, par exemple, un nombre limité de refuges pour femmes et je ne crois même pas qu’ils y acceptent les jeunes filles", précise la chercheuse. 
Une position partagée par Leila Alikarami, avocate iranienne et défenseure des droits de l'homme. Elle a représenté des dizaines de prisonniers d'opinion au sein des tribunaux révolutionnaires iraniens. Elle est aussi un membre actif de la campagne One Million Signatures de l'Iran, qui recueille des signatures pour que soinet modifiées les lois discriminatoires à l'égard des femmes. Elle pointe du doigt la peur panique du quand-dira-t'on en Iran qui conduit les pères à tuer leurs filles, en invoquant la loi de l'honneur : "Selon les données disponibles, il y a jusqu'à 450 femmes tuées chaque année. Dans de nombreux cas, c'est le refus d'un mariage forcé qui entraîne la mort. Des perceptions fanatiques et erronées qui tuent des centaines de femmes et de filles chaque année".
Le nombre de crimes dits d'honneur commis dans le monde est difficile à quantifier précisément. Selon Françoise Hostalier, ancienne députée, spécialiste de l'Afghanistan et rédactrice d'une enquête sur les crimes d'honneur, "quinze à vingt mille femmes sont ainsi assassinées chaque année, pays de confession musulmane en tête mais les pays hindous et chrétiens n'y échappent pas. La religion, instrumentalisée, apparaît alors comme un élément légitimant le crime".
Le président iranien Hassan Rohani a dénoncé la semaine dernière l’assassinat de Romina Achrafi en le qualifiant de « violence conjugale » et a demandé à cette occasion le vote des décrets proposés par son gouvernement contre les violences faites aux femmes. Jusqu'à l’ayatollah Ali Khamenei qui a condamné cette pratique la jugeant "anti-islamique". La vice-présidente chargée des femmes et des affaires familiales, Massoumeh Ebtekar, a également twitté sur l’urgence à approuver le projet de loi pour la sécurité des femmes. Mais celle-ci est loin d’être validée en raison des réticences de certaines instances du régime.
 
Une belle unanimité mise à mal par l'avocate Leila Alikarami : "Les femmes iraniennes se battent depuis des années pour modifier la législation discriminatoire mais il n'est pas certain que des mesures pour lutter contre les crimes d'honneur figurent dans les réformes proposées." Au pays des mollahs, les droits humains et notamment ceux des femmes restent toujours à conquérir.
A lire aussi dans Terriennes :
>Exilée au Canada, Shaparak Shajarizadeh continue à lutter pour les droits des Iraniennes
>En Iran, la chercheuse franco-iranienne Fariba Adelkhah condamnée à cinq ans de prison
>Kimia Alizadeh, première médaillée olympique d’Iran, symbole d’une génération de sportives désabusées
>En Iran, la triste fin de la fille qui rêvait de voir un match de foot
>Nasrin Sotoudeh : l'avocate iranienne entame une nouvelle grève de la faim

https://information.tv5monde.com/terriennes/onde-de-choc-en-iran-apres-la-mort-de-romina-14-ans-decapitee-par-son-pere-361166

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Les associations féministes ne relâchent pas la pression,femmes,feminisme,violences,

2 Juin 2020, 21:21pm

Publié par hugo

2 juin 2020
Monde
Les associations féministes ne relâchent pas la pression
 
Alors que la crise sanitaire actuelle exacerbe les inégalités femmes/hommes, les associations féministes comptent bien faire pression sur le gouvernement. L’enjeu ? Mettre les questions d’égalité de genre au centre des discussions et préparer au mieux le Forum Génération Égalité.
Si le Forum Génération Égalité (FGE), initialement prévu en juillet 2020, a été décalé en 2021, les associations féministes comptent bien mettre à profit ce temps supplémentaire. Et pour cause : la crise sanitaire actuelle intensifie les inégalités de genre. Les femmes se retrouvent en première ligne face au Covid-19, sans compter l’augmentation des violences domestiques et de la charge mentale.
« N’oubliez jamais qu’il suffira d’une crise politique, économique ou religieuse pour que les droits des femmes soient remis en question. Ces droits ne sont jamais acquis. Vous devrez rester vigilantes votre vie durant », disait Simone de Beauvoir. Les associations féministes ont donc décidé de poursuivre le travail sur le FGE. Le Forum organisé par ONU Femmes, co-présidé par la France et le Mexique, se tiendra à Paris en 2021, « probablement en juin ou juillet » selon les informations données aux associations. L’événement lancera un ensemble d’actions afin de réaliser immédiatement et durablement des objectifs en faveur de l’égalité entre les femmes et les hommes.
Augmenter la pression sur le gouvernement
Il a fallu réinventer de nouvelles façons de travailler, à distance. Sous l’impulsion de la Coalition Genre G7, une coalition animée par les ONG Equipop, CARE France et le Planning Familial, les associations ont organisé une réunion virtuelle pour parler du FGE. L’objectif ? Coordonner leurs actions pour faire pression sur le gouvernement et et co-construire avec lui la diplomatie féministe revendiquée par la France depuis mars 2019.
Le FGE prévoit six Coalitions d’action. « Les Coalitions d’action sont des partenariats multi-acteurs, mondiaux et innovants, qui mobiliseront les gouvernements, la société civile, les organisations internationales et le secteur privé en vue de : dynamiser l’action collective, susciter un dialogue intergénérationnel tant au niveau mondial que local, stimuler l’investissement public et privé, parvenir à des résultats concrets qui permettent de changer la donne pour les femmes et les filles de toutes les générations », peut-on lire sur le site de l’événement.
Mais les associations s’inquiètent, car les ambitions politiques françaises ne semblent pas être à la hauteur. « Nous craignons que chaque Coalition d’action ne regroupe que deux ou trois gros projets, ce qui écarterait une énorme partie du travail des associations locales », ont répété plusieurs fois les responsables présent·es lors de cette réunion virtuelle. Ce fonctionnement exacerberait la compétition entre les associations, lancées dans une course au financement. Si cette orientation se confirmait, le FGE n’atteindrait pas les objectifs affichés de transformation politique. Le risque serait d’aboutir à une simple opération de communication de la part du gouvernement, qui mettrait en avant quelques projets phares, sans remettre en question le caractère systémique des inégalités femmes/hommes.
Pour éviter un tel écueil, les responsables aimeraient mobiliser un maximum d’associations, afin d’obliger le gouvernement à impliquer davantage les mouvements féministes dans un processus de collaboration.
Créer un document commun
La Coalition Genre G7 rédige actuellement un document de positionnement commun, pour exprimer ses attentes vis-à-vis du gouvernement français et du Forum Génération Egalité. Les associations souhaitent un événement co-construit entre les différentes parties prenantes, une implication de toutes les associations, y compris les plus petites, dans le processus, et des Coalitions d’action élargies. Les associations féministes comptent également intégrer l’impact du Covid-19 dans le processus de réflexion. Car personne ne peut ignorer les conséquences, souvent négatives de cette crise sur les femmes et les filles dans le monde.
Lors des prochaines réunions, les association ne relâcheront donc pas la pression, bien au contraire, et tenteront d’influencer les pouvoirs publics pour un FGE efficace. « Les associations féministes doivent participer à toutes les étapes, afin de partager leurs expertises, faire entendre leurs voix, et donner au processus une dimension plus politique. Si on ne fait rien, le Forum se fera sans nous, et sera inutile », concluent-elles.
Chloé Cohen, 50-50 magazine


https://www.50-50magazine.fr/2020/06/02/les-associations-feministes-ne-relachent-pas-la-pression/

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