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Épisode 3 : Le petit comprimé qui a changé la face du monde, une histoire scientifique de la pilule,sante,sexes,femmes,

26 Juin 2020, 20:10pm

Publié par hugo

Épisode 3 : Le petit comprimé qui a changé la face du monde, une histoire scientifique de la pilule
Réécouter Le sexe comme objet - Savoirs et sexualité (3/4) : Le petit comprimé qui a changé la face du monde, une histoire scientifique de la pilule
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LSD, LA SÉRIE DOCUMENTAIRE par Perrine Kervran

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L’histoire commence en 1950 à Manhattan. Margaret Sanger, légende du féminisme américain, pionnière du Birth Control et fondatrice des premières cliniques de planification familiale américaines rend visite au professeur Gregory Goodwin Pincus.

Pilule contraceptive 
Pilule contraceptive • Crédits : BSIP - Getty
Première diffusion : 14 février 2018

L’histoire commence en 1950 à Manhattan. Margaret Sanger, légende du féminisme américain, pionnière du Birth Control et fondatrice des premières cliniques de planification familiale américaines rend visite au professeur Gregory Goodwin Pincus. Biologiste à la réputation sulfureuse, il travaille sur la reproduction in vitro des lapins et les hormones sexuelles. C’est à lui, que Margaret Sanger demande de mettre au point un moyen de contraception peu onéreux, pratique et infaillible, de préférence une pilule. Pincus relève le défi.

Le mouvement français pour le planning familial est notamment porté par des médecins qui vont tester, promouvoir ce qu'ils appellent la contraception moderne. Pour eux, c'est très important d'opposer cette contraception moderne, scientifique, à la contraception passéiste, ou en tout cas obsolète qui est représenté par les pratiques les pratiques les plus répandus en France à ce moment-là : le coït interrompu ou l'abstinence périodique. (...) Progressivement, certains médecins qui sont membres du planning familial commence à prescrire la pilule contraceptive. Lorsque le débat autour de la pilule émerge en France, il y a déjà des consommatrices de pilule. 

Pour les premières à en bénéficier, c'est quelque chose de l'ordre de la pilule magique, ce petit comprimé qui en termine avec l'injonction à la maternité. Pour les deux générations suivantes, c'est un objet qui va devenir un accessoire du quotidien, cette petite plaquette qu'on emporte partout avec soi. Il faut associer cette conquête à l'autre conquête du moment qui est la révolution sexuelle. Camille Froidevaux-Metterie

Découverte du cocktail hormonal oestro-progestatif, mise sur la marché mondial, guerres idéologiques, crises sanitaires et tourbillons médiatiques, récit de l’épopée de ce médicament symbole jusqu’à sa remise en question par les nouveaux féminismes aujourd’hui. 

Avec : 

Jean-Paul Gaudillière, historien des Sciences 
Michèle Lachowsky, gynécologue 
Bibia Pavard, historienne 
Camille Froidevaux-Metterie, philosophe 
Alexandra Roux, doctorante en sociologie à l’Inserm
Mylène Rouzaud-Cornabas, doctorante en Santé Publique
Un documentaire de Delphine Saltel, réalisé par Vincent Decque


https://www.franceculture.fr/emissions/lsd-la-serie-documentaire/le-sexe-comme-objet-savoirs-et-sexualite-34-le-petit-comprime-qui-a-change-la-face-du-monde-une-0

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Une étude dénonce une nouvelle fois les inégalités homme-femme au travail,articles femmes hommes,egalite

26 Juin 2020, 13:35pm

Publié par hugo

 Une étude dénonce une nouvelle fois les inégalités homme-femme au travail
par Celine Peschard 
créé le 22 juin 2020
© GettyImages

Oxfam a publié ce lundi un rapport démontrant, et ce n'est pas une surprise, que les femmes sont peu représentées dans les équipes dirigeantes.

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Vidéo par Clara Poudevigne
L'association Oxfam dévoile dans un rapport un problème qui n'évolue pas depuis des années : la disparité entre les hommes et les femmes au sein des grandes entreprises.

"Fin 2019, les femmes ne représentaient en moyenne que 20 % des équipes dirigeantes du CAC 40, alors qu’elles constituent la moitié des salariés, et 5 entreprises ne comptaient aucune femme dans leurs instances dirigeantes", constate l'ONG.


À l'heure actuelle, une seule femme est aux commandes d’une entreprise du CAC 40, relève Oxfam. Son nom : Ilham Kadri, PDG de l’entreprise belge Solvay.

Toujours d'après l’enquête d'Oxfam, cinq entreprises n’avaient aucune femme dans leurs instances de direction (Arcelor, Bouygues, STMicroelectronics, Vinci et Vivendi) l'année passée.

Et aucune des entreprises du CAC 40 n’atteint la parité au sein des comités exécutifs. Seule exception qui s'en rapproche : Danone, avec 42,9 % de femmes.

Un constat qui se reflète aussi hors CAC 40. Selon l'analyse, la proportion de femmes dirigeant une entreprise du SBF120 (Société des bourses françaises) est en France de 2 %, alors qu'elle est 6 % au Royaume-Uni et de 8 % aux États-Unis. "C’est la traduction d’un véritable plafond de verre pour les femmes, victimes de discriminations tout au long de leur carrière et de préjugés sur leur soi-disant manque de leadership : elles sont perçues comme moins compétentes et aptes à diriger. Leur faible présence à la tête des entreprises ne fait qu’alimenter ce stéréotype", explique Oxfam.

Comme le souligne France Inter, suite à la loi Copé-Zimmerman, votée en 2011, relative à la représentation équilibrée des femmes et des hommes au sein des conseils d'administration, la France est le premier pays au monde en termes de nombre de femmes dans ces conseils d’administration.

Des salaires très bas
Précarité, vous avez dit précarité ? Dans notre cher pays, les femmes occupent 78 % des emplois à temps partiel et 70 % des CDD et des intérims.

Sans compter sur des salaires inférieurs à ceux des messieurs. "L’écart salarial reste de 9 %, plus de 46 ans après l’inscription dans la loi du principe 'à travail égal, salaire égal' ", affirme l'association.

Oxfam ne donne pas que des données mais préconise aussi des solutions pour redonner un souffle nouveau et rompre les inégalités homme-femme. Elle appelle donc le gouvernement français à deux mesures :

-"Renforcer les sanctions sur les entreprises ne respectant pas le principe d’égalité professionnelle."

-"Étendre le congé paternité à un minimum de 6 semaines obligatoires, pour réduire les discriminations que subissent les femmes tout au long de leur carrière."

Lisa Su devient la première femme PDG la mieux payée au monde
Play VideoVidéo par Clémence Chevallet
Voir aussi : Un collectif dénonce le manque de femmes dans la tech


https://www.aufeminin.com/news-societe/travail-inegalite-homme-femme-s4013781.html

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Un homme de 24 ans condamné pour avoir séquestré et forcé à se prostituer une adolescente de 14 ans,femmes,violences,

26 Juin 2020, 13:32pm

Publié par hugo


Marie Claire Société Actu société
Un homme de 24 ans condamné pour avoir séquestré et forcé à se prostituer une adolescente de 14 ans
Par Juliette Hochberg Mis à jour le 26/06/2020 à 11:11
Tribunal
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Un proxénète de 24 ans a été condamné à quatre ans de prison ferme par le tribunal correctionnel de Montargis (Loiret). L'homme, aidé de deux complices, avait séquestré une adolescente en fugue dans une maison de Montargis, avant de la forcer à se prostituer dans cette maison et dans des hôtels.

500 euros. C'est le prix auquel a été "achetée" une adolescente qui avait fui son foyer par un proxénète, âgé de 24 ans. Celui-là "a 'acheté'à une connaissance [cette] jeune fille de 14 ans et l'a mise à travailler à Montargis (Loiret, ndlr) sous le contrôle des deux autres après l'avoir lui-même 'essayée' pour voir si elle faisait l'affaire", détaille horrifié Loïc Abrial, le procureur de la République de Montargis, cité par l'AFP, puis relayé par Le Parisien, ou encore RTL.

Séquestrée et forcée à se prostituer
Pour avoir séquestré l'adolescente dans une maison à Montargis, et l'avoir forcé à se prostituer dans cette maison, mais aussi, dans des hôtels, à Orléans (Loiret) et à Blois (Loir-et-Cher), selon les déclarations de la jeune fille aux policiers, ce jeune proxénète a été jugé pour proxénétisme aggravés et "atteinte sexuelle sur un mineur de 15 ans".
Il "a été condamné à quatre ans de prison ferme par le tribunal correctionnel", a indiqué le magistrat à l'AFP, ce jeudi 25 juin.

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Trois proxénètes entre 19 et 26 ans
Loïc Abrial précise que deux autres prévenus, un homme de 26 ans et une femme de 19 ans, ont comparu dans cette affaire, aussi pour des faits de proxénétisme aggravés. Ils ont eux été condamnés à "trois ans de prison dont deux avec sursis, précise le procureur. Ils ont été libérés à l'issue de l'audience." 

Lire aussi :
Nina et Thierry, une fille et son père face à l'enfer de la prostitution adolescente
Les faits, commis entre le 22 février et le 14 mars dernier, auraient rapporté entre 5 000 et 6 000 euros au principal proxénète. Durant cette période, elle a été contrainte de recevoir chaque jour une dizaine de clients, ajoute La République du centre.

"On a réduit cette jeune fille au rang d'objet, de marchandise ! Tout le monde a vécu de cet argent !", s'est exclamé lors de l'audience l'avocat de l'adolescente.

 Une gamine de 14 ans ne peut pas consentir valablement à un acte sexuel avec qui que ce soit. Il n'y avait pas de question à se poser !

La vidéo du jour :

"Une gamine de 14 ans ne peut pas consentir valablement à un acte sexuel avec qui que ce soit. Il n'y avait pas de question à se poser !", poursuit-il, lorsque les trois prévenus assurent qu'elle était "d'accord" pour se prostituer. Les mis en cause ont par ailleurs tous trois nié avoir su le jeune âge de leur victime.

Lire aussi :


https://www.marieclaire.fr/un-homme-de-24-ans-condamne-pour-avoir-sequestre-et-force-a-se-prostituer-une-adolescente-de-14-ans,1351959.asp

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Violences conjugales : Sara Forestier témoigne et salue "le cercle vertueux" de la libération de la parole,femmes,violences,

26 Juin 2020, 05:05am

Publié par hugo

 

Violences conjugales : Sara Forestier témoigne et salue "le cercle vertueux" de la libération de la parole
L'actrice à l'affiche du film "Filles de Joie" s'est confiée sur les violences conjugales qu'elle a elle-même subies.
L'actrice Sara Forestier
L'actrice Sara Forestier
Crédit : LUCAS BARIOULET / AFP
Marie Zafimehy 
Marie Zafimehy 
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PUBLIÉ LE 23/06/2020 À 17:33
Sara Forestier aussi libère sa libération de la parole. L'actrice actuellement à l'affiche du film Filles de Joie, s'est confiée lundi 22 juin sur les violences conjugales qu'elle a subies. Un des nombreux thèmes abordés dans le film, et qui a "fait écho" à sa propre expérience, raconte-t-elle.


"Ce que vivait le personnage (d'Axelle, qu'elle interprète dans le film) je le vivais à ce moment-là de ma vie, c'est une fille qui essaie de s'extirper de violences conjugales", a confié l'actrice sur France Inter. Au moment de la lecture du script, "j'étais en train de sortir d'une relation avec un homme qui était violent, et je trouvais qu'il y avait énormément d'incompréhension sur les notions d'emprise et même sur ce que je vivais."

La fin progressive du silence sur les violences sexistes et sexuelles l'a aidée à prendre conscience de ce qu'elle avait vécu en tant que victime, mais aussi témoin, raconte-t-elle. "Quand j'étais adolescente, j'ai une amie qui s'est faite taper par son conjoint et j'ai pas su réagir. Ensuite entre temps c'est des sujets qui sont apparus dans la société et on entend en parler de plus en plus. et puis moi quand ça m'est arrivé j'ai commencé à avoir les bons réflexes. J'ai pas porté plainte tout de suite mais j'ai été à l'hôpital faire des constatations des lésions. Ce qui m'a permis après d'avoir des preuves pour pouvoir porter plainte contre ce garçon."


France Inter

@franceinter
Sara Forestier, comédienne, à l'affiche de "Filles de joie" : "Ce que vivait le personnage, j’étais en train de la traverser dans la vie, une fille qui s’extirpait de violences conjugales" #cinéma #MeToo #le79inter

Vidéo intégrée
45
07:54 - 22 juin 2020
Informations sur les Publicités Twitter et confidentialité
27 personnes parlent à ce sujet
L'actrice s'est néanmoins dite déçue d'avoir constaté le manque d'écoute des victimes, et notamment l'opposition "entre la justice et la société civile".


https://www.rtl.fr/girls/societe/violences-conjugales-sara-forestier-temoigne-et-salue-le-cercle-vertueux-de-la-liberation-de-la-parole-7800624145

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ELLE MARCHE SEULE À TRAVERS LA FRANCE CONTRE LE SEXISME DANS L'ESPACE PUBLIC,femmes,sexisme

26 Juin 2020, 04:33am

Publié par hugo

•SOCIÉTÉ
ELLE MARCHE SEULE À TRAVERS LA FRANCE CONTRE LE SEXISME DANS L'ESPACE PUBLIC
Publié le 25 juin 2020 à 2:00
Journaliste et voyageuse, Marie Albert allie son militantisme et sa passion pour la marche en se lançant dans un tour de France à pied en solo contre les violences sexistes. Rencontre avec une baroudeuse à la détermination contagieuse.
 
DR
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“Ma vie en ce moment, c’est journaliste pigiste l’hiver, et l’été, je marche pour les causes féministes” , résume Marie Albert. Le 1er juillet, elle va s’élancer seule sur les routes pour un tour de France à pied. Elle a appelé cette grande marche le Survivor Tour, parce qu’il ne s’agit pas seulement de marcher pour le plaisir et le dépassement de soi, mais aussi pour rendre visible les victimes de violences sexistes.

À tout juste 26 ans, Marie Albert n’en est pas à son premier périple. Elle a déjà passé plusieurs mois sur un cargo pour faire le tour du globe, a parcouru à pied les 1800 kilomètres qui séparent Paris de Saint-Jacques-de-Compostelle. En septembre 2019, alors qu’elle va boucler les derniers 700 kilomètres du célèbre chemin de pèlerinage, elle décide de transformer sa marche en un acte politique contre les féminicides: sur les réseaux sociaux, elle documente chaque jour ses étapes en rendant hommage aux victimes, en racontant ses rencontres et le harcèlement qui est monnaie courante sur le sentier. “J’avais l’image de Compostelle comme un chemin où il y a plein de femmes qui marchent, où c’est safe, un chemin où on peut marcher seule, et c’est totalement faux”, déplore-t-elle. Pas un jour ne s’écoule sans un homme pour lui indiquer le chemin (alors que le sentier est clairement balisé), sans conseils non sollicités, sans tentatives de drague. “Je m’étais fait un ami anglais, qui devait avoir 50 piges, et un jour il a essayé de m’embrasser, se remémore-t-elle. Quand je l’ai repoussé, il m’a suivi dans toutes les auberges où j’allais pour essayer de se réconcilier.” 

 


 

Pour le Survivor Tour, elle est bien déterminée à poursuivre cette démarche, en publiant sur ses réseaux sociaux les histoires des femmes victimes de violences. En portant ces voix et en y ajoutant la sienne, en racontant son voyage, elle entend dénoncer les violences sexistes, mais aussi les infanticides, les violences contre les personnes LGBTQI+, les violences grossophobes, islamophobes. “L’idée, c’est de raconter ce qui m’arrive, ce qui arrive à d’autres femmes qui m’écrivent. Et aussi de traverser des endroits où je rencontre d’autres féministes. Beaucoup de meufs m’ont proposé de faire quelques kilomètres avec moi ou de m’héberger parce que j’aurai peut-être aussi besoin d’une douche.” Marcher seule pour Marie Albert, c’est aussi refuser l’injonction à rester chez soi par peur du danger, refuser les idées reçues qui font que l’extérieur quand on est une femme seule est forcément une menace. “Marcher seule quand on est une femme c’est déjà politique, résume-t-elle. Depuis que je suis toute petite, on me dit que le dehors est dangereux, qu’il faut pas y aller toute seule, qu’il faut pas que je sorte la nuit. Mais je ne pense pas être plus en danger au fond de la forêt à dormir toute seule que dans un refuge où il y a des mecs qui me harcèlent.” 

 


 

Si son engagement féministe est influencé par des militantes et des autrices comme Virginie Despentes, Rokhaya Diallo, ou encore Daria Marx et Amandine Gay, il y a aussi des aventurières qui ont aidé Marie Albert à se lancer. Pendant son voyage en cargo, un marin lui parle de la Suisse Sarah Marquis: “J’ai lu tous ses livres et c’était fou de voir qu’une meuf se promène avec son sac et traverse toute seule l’Australie, l’Amérique latine, la Russie. Y’a même pas de but politique, juste elle marche et les gens sont fascinés. À Marseille, j’ai aussi rencontré Myriam qui me suivait sur Instagram. Elle avait traversé la Nouvelle-Zélande à pied et elle m’a parlé du bivouac. Voir une vraie personne de mon âge, qui me ressemble, m’expliquer concrètement comment faire du camping sauvage, ça m’a aidée.”

Se dépasser en dormant seule, faire du bivouac, être autonome, autant de choses que Marie Albert n’avait jusqu’ici pas osé faire. “Pendant des années, je me suis dit que jamais je ne dormirais sous une tente parce que je suis une petite bourgeoise, j’ai besoin de mon lit, de ma douche, de manger chaud. Tout ça, je le déconstruis au fur et à mesure de mes marches, de mes voyages et je me rends compte que j’ai besoin de neuf kilos sur mon dos et c’est tout!” À quelques jours de son grand départ, Marie Albert prépare ses itinéraires, teste sa tente en forêt, et vient de terminer un tour de Paris à pied pour se mettre en jambes: “Je marche le plus possible, je fais beaucoup de sport avec mon frère, je mange énormément pour prendre plein de kilos car je vais me vider pendant ces trois mois.”

 


 

Marie Albert s’est donné trois mois pour accomplir la première partie de son Survivor Tour. À partir du 1er juillet, elle suivra la côte d’Opale, les falaises et les plages normandes, jusqu’à la pointe bretonne, à Brest où elle espère arriver fin septembre. Elle reprendra à l’été 2021 la suite de sa marche. “Je commence progressivement, car pour être honnête, mon but dans la vie c’est de faire le tour du monde à pied, de faire le tour de tous les continents… Tout le monde se moque de moi mais je vais vraiment le faire!” 

Maëlle Le Corre

Pour soutenir Marie Albert, c’est ici. 

Pour suivre le Survivor Tour, 


https://cheekmagazine.fr/societe/marie-albert-survivor-tour-marche-seule/

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Twitch s’engage à sanctionner les joueurs aux comportements sexistes sur les live de jeux vidéo,femmes,sexisme

26 Juin 2020, 04:18am

Publié par hugo

 Twitch s’engage à sanctionner les joueurs aux comportements sexistes sur les live de jeux vidéo

sexisme tomb raider lara croft jeux videoCrédits : Capture d'écran • YouTube / Square Enix
par Marius François25 juin 2020
Après plusieurs dérapages sexistes sur ses live, la plateforme Twitch se décide à agir et sanctionner les joueurs tenant des propos mysogines.

 

Le jeu vidéo, un monde d’hommes ? « La pratique est aussi répandue chez les hommes que les femmes (68 %) », démentait une enquête Ifop de 2018. Pourtant, les comportements sexistes sont encore nombreux sur Twitch, la plateforme de référence de streaming de jeux vidéo. Une partie de la communauté a même organisé un boycott ce mercredi 24 juin pour protester contre les insultes et comportements déplacés récurrents sur le réseau, propriété d’Amazon. Une colère que l’entreprise semble enfin avoir entendue.

Dans un communiqué mis en ligne ce jeudi, l’entreprise explique avoir commencé à examiner des cas de comportements sexistes. « Nous avons priorisé les cas les plus graves et commencerons immédiatement à émettre des suspensions permanentes conformément à nos conclusions, explique Twitch, Dans de nombreux cas, l’incident présumé s’est produit hors de Twitch, et nous avons besoin de plus d’informations pour prendre une décision ». La plateforme envisage même une remontée des informations auprès des « autorités compétentes » pour les faits les plus graves. Twitch, comme Facebook ou Twitter, s’appuie sur des algorithmes pour modérer les échanges, faute d’effectifs assez importants de modérateurs humains.

 

Vers un milieu moins sexiste ?
Comme le rapportent nos confrères de BFM TV, silence radio du côté éditeurs. Les entreprises qui développent les jeux et mettent à disposition des joueurs certains serveurs n’ont pas communiqué pour le moment. En début de semaine, le New York Times révélait 70 cas de discriminations, de harcèlement sexuel et d’agressions sexuelles sur Twitch.

Et le problème ne date pas d’hier. En 2014, lors du GamerGate le milieu du jeu vidéo s’était déchiré à grands coups de polémiques et de prises de position sexistes à l’encontre de certaines femmes du secteur. Zoë Quinn, développeuse indépendante avait subi des menaces de viol et de mort, accusée d’avoir bénéficié de traitements favorables de la part des critiques jeux vidéo en l’échange, entre autres, de faveurs sexuelles. La journaliste Leigh Alexander décrit alors « une génération de gamins dans leur garage à qui les gens du marketing ont fait croire qu’ils représentaient le plus grand poids commercial de tous les temps », des propos rapportés par Le Monde.

À LIRE
• Pollution, 


https://www.neonmag.fr/twitch-sengage-a-sanctionner-les-joueurs-aux-comportements-sexistes-sur-les-live-de-jeux-video-556911.html

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Cancer du sein : Etam lance une collection pour les femmes qui ont subi une mastectomie,femmes,sante

26 Juin 2020, 04:13am

Publié par hugo

 
 
Cancer du sein : Etam lance une collection pour les femmes qui ont subi une mastectomie
 
par Marius François19 juin 2020
La marque de lingerie innove et va proposer « Yes! », une collection dédiée aux femmes qui ont vécu une ablation du sein.

 

Près de 60 000 femmes sont diagnostiquées chaque année pour un cancer du sein, selon Santé publique France. Nombre d’entre elles subissent un traitement chirurgical : la mastectomie, un retrait d’une partie ou de la totalité du sein. Mais après, comment trouver des sous-vêtements adaptés ? Se voulant plus inclusive, la marque Etam a annoncé, dans un communiqué paru le 11 juin, la commercialisation de « Yes! », une nouvelle collection à destination des femmes ayant subi une mastectomie.

« Un oui, pour s’affranchir des limites que l’on s’impose, des diktats et des barrières mentales », se félicite la marque, qui veut proposer des sous-vêtements abordables à des femmes souvent oubliées par l’industrie de la lingerie. Soutiens-gorge, brassières et maillots de bain, Etam développe une collection sans armature avec des bas assortis. « Yes! » sera proposée à la vente à compter du 23 juin prochain.
Des outils pour aider les femmes à s’accepter et à se reconstruire
Des poches sont prévues pour accueillir des prothèses de tout type pour que les clientes puissent enfin avoir le choix. « Coton organique, microfibre éco-responsable et dentelles colorées et fleuries, les matières sont confortables douces et raffinées », affirme l’entreprise. Proposer une solution aux femmes qui le souhaitent peut aider à se reconstruire après une telle épreuve. « Ce n’est pas que je n’aime plus l’aspect de mon corps, c’est que je refuse que ce soit le mien », nous confiait Sarah, « Il m’a plantée et je veux me dissocier de lui. Pour moi, c’est un autre, un faible. Je refuse que cela vienne de moi, d’être responsable de ma propre chute ».

Si c’est avant tout un long processus psychologique, certains s’investissent pour que les femmes ayant subi une mastectomie puissent aller de l’avant. Alexia Cassar a fondé The Tétons Tattoo Shop et dessine en 3D les tétons disparus de ses clientes. « Le tatouage en lui même dure 30 minutes, mais on se voit une matinée entière. Tout le reste est de l’accompagnement, des conseils, on dédramatise, on boit un thé… », nous a-t-elle expliqué lorsque nous l’avons rencontrée.


https://www.neonmag.fr/cancer-du-sein-etam-lance-une-collection-pour-les-femmes-qui-ont-subi-une-mastectomie-556786.html

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“Un violeur court les rues” : de nombreux témoignages accablent un street artist et photographe parisien,femmes,violences,

26 Juin 2020, 04:12am

Publié par hugo

“Un violeur court les rues” : de nombreux témoignages accablent un street artist et photographe parisien
“Un violeur court les rues” : de nombreux témoignages accablent un street artist et photographe parisien
“Un violeur court les rues” : de nombreux témoignages accablent un street artist et photographe parisien
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Vidéo suivante :
"On est moins en sécurité dans sa maison que dans la rue lorsqu’on est une femme"
 
par Pauline Grand d'Esnon22 juin 2020
INFO NEON – Connu pour son tag « L’amour court les rues », l’artiste parisien Wilfrid A. aurait imposé des violences sexuelles à de nombreuses jeunes femmes depuis au moins dix ans. Notre enquête.

 

– Avertissement : les récits retranscrits au cours de cet article contiennent des évocations de violences sexuelles et des traumas qui en découlent. Ils sont susceptibles de heurter
les personnes sensibles à ce sujet –

– Précision du 24/06/2020 : pour tout témoignage supplémentaire visant la même personne, contactez-moi par mail pgrandde@prismamedia.com –

Elle a 22 ans, des ongles immenses et rouges, des yeux en amande, un chignon au sommet du crâne, un pull zippé gris dans lequel elle disparaît. Elle raconte son histoire dans un café parisien, par un après-midi maussade. Ses amis lui ont toujours répété qu’elle devrait être mannequin. Alors, il y a deux ou trois ans, elle publie des photos sur Instagram, s’inscrit sur une plateforme qui met en relation modèles et photographes, commence à faire quelques shootings. “J’ai pas eu des expériences très agréables. Je suis toujours tombée sur des photographes un peu pervers sur les bords.” Elle rit, comme le font souvent les gens qui racontent des choses pas très drôles.

Elle a 20 ans et peu d’expérience lorsqu’un photographe, Wilfrid A., la contacte via Instagram en 2018. Il lui propose un shooting, elle accepte, il lui fixe rendez-vous chez lui, dans le quartier parisien de Montmartre. “Ca ne s’est pas très bien passé, résume-t-elle. Il a des méthodes très bizarres. Il t’explique que pour que tu sois à l’aise sur la photo, il faut que tu sois plus détendue.”

Elle hésite avant d’enchaîner sur son récit. “Il commence à te toucher, t’embrasser. Il m’a fait toucher son entrejambe. Il me sort une phrase du type : “si tu as l’impression que je suis ton copain, tu seras plus à l’aise sur la photo.” Ouais mais… T’es pas mon copain.” Il lui aurait proposé à boire, ainsi que de la marijuana, elle aurait refusé. Le shooting se déroule en sous-vêtements dans un premier temps ; puis ils passent à un shooting entièrement dénudé. “Il m’a mis un doigt, soi-disant pour me détendre. C’était très violent. J’étais choquée, déçue, en colère… Je ne savais pas comment faire pour sortir de là. Trop d’émotions qui se… Alors je l’ai regardé faire, et c’est tout.”

 

« En principe, quand une personne dort, tu la lâches »
D’après le récit de la jeune femme, son calvaire ne se serait pas arrêté là, mais aurait continué toute la nuit. Le shooting se serait poursuivi jusqu’à une heure tardive, “22h30, peut-être”, alors le photographe lui aurait proposé de dormir chez lui. Elle vit loin en banlieue, elle n’a plus de transport pour rentrer. Elle passe la nuit à ses côtés. Sans dormir.

“J’avais plus d’endroit où aller, c’était les heures les plus longues de ma vie. Il essayait de me toucher, de me caresser, il passait sa main sur mon corps. J’essayais de faire semblant de dormir. En principe, quand une personne dort, tu la lâches. Dans la forêt, quand un animal est mort, il n’y a plus d’intérêt à lui courir après. Ca ne l’a pas empêché de continuer, et quand je voyais qu’il allait trop loin, enfin… Je remontais sa main. Je ressentais du dégoût. Je me demandais comment c’était possible qu’il y ait des personnes comme ça.”

Faleska le répétera plusieurs fois au long de l’entretien : elle n’a pas su réagir. “Je ne l’ai pas encouragé, il a bien vu que j’étais pas à l’aise. Mais je suis quelqu’un de timide, je ne sais pas quoi faire face à des situations qui me dépassent.” (voir notre encadré en fin d’article sur le phénomène de sidération psychique). Elle dit qu’elle n’a jamais parlé à personne de l’événement, “sauf à mon copain, juste avant de vous rencontrer”.

Le récit de Faleska n’est pas isolé. Il fait écho à plusieurs autres témoignages frappants de similitude, qui visent tous un même homme : le photographe et street artiste parisien Wilfrid A. Son fait d’armes photographique principal : il a réalisé la photo de la pochette de l’album Authentik du groupe NTM en 1991. Il écume les Fashion weeks, et publie sur son fanzine Fais Netour des portraits d’anonymes et de quelques personnalités.

 

Une figure familière de Montmartre
Plus récemment, ce quinquagénaire a acquis une petite hype avec “L’amour court les rues”, un tag multi photographié et instagrammé qui orne passages piétons, murs ou encombrants de la rive droite de la capitale. Souvent coiffé d’une casquette, Wilfrid est l’une des figures familières de Montmartre et les riverains le croisent à ses bars de prédilection ou en train de taguer sa phrase emblématique, elle aussi devenue un élément du décor d’Amélie Poulain. “L’amour court les rues” a notamment recueilli de l’attention médiatique après les attentats du 13 novembre 2015 ; la formule est alors vue comme un hymne à la bienveillance et à la résilience parisienne.


Via instagram, diverses photos assorties du hashtag #lamourcourtlesrues

Lire aussi : Modèles photo : comment la résistance féministe s’organise face aux agresseurs
 

Sauf que derrière la douceur sucrée du graffiti, les nombreux témoignages dessinent un portrait qui semble plus sinistre. C’est avec l’aide de ses deux casquettes, celle du street artist et celle du photographe, que Wilfrid A. se livrerait à une traque inlassable, qu’on pourrait qualifier de frénétique, aux très jeunes femmes, et ce depuis au moins une décennie.

16 femmes ont témoigné auprès de NEON avoir été abordées par lui. J’en ai rencontré certaines, ai échangé par téléphone ou par messages avec d’autres. Les faits dépeints les plus anciens remontent à 2009, les plus récents à février 2020 ; certaines auraient été sollicitées dans la rue, d’autres sur Instagram ou Messenger. Points communs de toutes celles qui se sont confiées : leur beauté, indéniable selon les critères classiquement admis dans notre société, leur jeunesse au moment des faits allégués (l’une était mineure). Huit d’entre elles racontent s’être retrouvées en tête-à-tête avec lui, et dépeignent une expérience a minima déplaisante, au pire traumatisante.

“J’ai enfoui cette histoire au fond de mon cerveau pendant des années.” Adèle*, 28 ans, se débat depuis deux ans avec des idées sombres. Parmi ses démons, selon elle, il y a un burn-out lié au travail et puis il y a l’agression qu’elle aurait subie. Elle raconte, par mail puis par téléphone, qu’en juin 2018, Wilfrid l’aborde dans la rue alors qu’elle est au téléphone avec sa mère : il la trouve “super jolie”, il souhaite la photographier.

Adèle a alors 26 ans, elle travaille comme styliste dans une boîte qui ne lui convient plus, mais dans ce milieu où beaucoup d’avancées se jouent au réseau, elle a du mal à faire valoir son profil. Wilfrid peut être son opportunité : il lui dit qu’il fait des photos avec des mannequins et des non mannequins, qu’il travaille pour Vogue, qu’il est influent.

Alors, Adèle raconte qu’elle le retrouve devant chez lui. “Il monte l’escalier devant moi, il se retourne en disant tout le temps “qu’est-ce que tu es belle, chérie”, ça me met mal à l’aise.” Il lui aurait proposé à boire à plusieurs reprises, elle aurait refusé tout du long. Le shooting aurait commencé “normalement”, mais très vite, c’est une escalade où le photographe l’aurait poussée dans ses retranchements, à force d’insistance et toujours sous couvert de “la décoincer”. “Il attrape ma nuque, il s’approche de mon visage. Il regarde les photos, il dit “ça va pas”. Il recommence, il me touche la nuque, les épaules, le dos, il approche ses lèvres à moins d’un centimètre de ma bouche. Je me recule, il dit “détends-toi, je vais pas t’embrasser, c’est juste pour te mettre en confiance.”

La confiance n’est nulle part dans la tête de la jeune femme à ce moment-là. La voix d’Adèle tremble au téléphone, mais elle poursuit. Raconte qu’il veut prendre des photos sur le lit ; elle refuse, il insiste, à plusieurs reprises, le manège dure. “Et je me dis allez, mets-toi sur le lit, fais ce qu’il demande, comme ça ce sera fini.” Elle aurait obtempéré, et au bout de quelques clichés, il aurait de nouveau répété qu’elle est “trop crispée, pas naturelle”.

 

« Il a touché toutes les parties de mon corps »
“Alors il se met sur moi, il commence à approcher ses lèvres de ma bouche, à me toucher les fesses, les jambes, il me pelote les seins comme jamais. Je dis “on arrête, c’est pas pour moi” et il répond, je ne l’oublierai jamais : “Pourquoi, je suis en train de t’exciter ? Tu as peur de céder ?” Je pense que cette phrase restera à jamais dans ma mémoire, avec son regard.” Il réessaye en se frottant à moi, je sens son entrejambe à travers le pantalon. Il a touché toutes les parties de mon corps. A chaque fois qu’il faisait ça, il posait l’appareil photo.” Pendant qu’elle est plaquée sur le lit, son esprit tourne, raconte-t-elle. “J’ai clairement eu un déclic. Je me dis : il va essayer de te violer.” Elle trouve la force de se relever, prend ses affaires et s’en va.

Adèle et Diane* ne se connaissent pas, et leur épreuve aurait eu lieu à quelques années d’écart : 2018 pour la première, l’été 2015 ou 2016 pour la deuxième, “je ne suis plus sûre”. Adèle n’est pas habituée à poser devant un objectif ; Diane*, elle, est une modèle aguerrie. Pourtant, ce qu’elles racontent ressemble à un même cauchemar. Diane*, 19 ou 20 ans à l’époque, raconte, avec la prudence des souvenirs plus très frais :

“Il a eu des comportements déplacés. Il insiste très lourdement pour qu’on fasse une séance photo de plus en plus dénudée, j’ai eu du mal à imposer mes limites. Il me fait m’allonger sur le lit, il s’est frotté à mon entrejambe très fortement en étant habillé, moi j’étais pas vêtue. Sur le coup, j’ai rien fait. Je ne sais plus si je suis partie tout de suite. Mais je sais que je l’ai très mal vécu.” Elle dénonce par la suite ses actes sur un groupe Facebook privé où les modèles se mettent mutuellement en garde contre les photographes douteux (voir notre article sur la question).

 

Pratique prédatrice rodée
Au cours de chaque récit, on retrouve des similitudes qui font penser à un modus operandi, une pratique prédatrice rodée. Lorsqu’une jeune femme relaie son graffiti sur instagram, il commente sous le post et débarque en message privé pour proposer un verre. Le caractère systématique de sa démarche apparaît dans le récit de Delphine. Elle raconte : “J’ai pris une photo de l’amour court les rues et je le tague. Il m’envoie un coeur, j’envoie un coeur, jusqu’ici tout va bien, et après il m’a proposé un verre. Je me dis, si c’est un jeune de 30 ans, pourquoi pas. Il m’envoie une photo de lui, j’ai paniqué, c’est pas trop ce que je recherche. J’ai été cash.” Il répond alors qu’il propose ça à « tous » ses fans.


Capture d’écran d’échange instagram communiquée par une témoin

 

Son autre terrain de chasse : la ville. L’une d’entre elle aurait même subi ses gestes déplacés en pleine rue. Mathilde avait alors autour de 18 ans “je crois, c’était en 2014, quelque chose comme ça.” Aujourd’hui modèle, elle en a eu assez d’entendre son nom revenir parmi les photographes à éviter ; c’est pourquoi on prend un café ensemble dans le quartier du Père-Lachaise. Elle est la première à avoir voulu me parler.

Elle déroule : “J’ai vraiment pas eu de chance, c’était une agression de rue. J’étais avec ma pote, il vient nous voir, nous dit j’aime bien votre style, je fais du streetstyle, j’aimerais vous prendre en photo. T’as 18 ans, tu dis “oui grave”.  Mais direct c’est chelou, il nous dit “cambre-toi plus, c’est pas très sexy.” Ma pote me laisse, je me retrouve seule avec lui. Il dit qu’il pourrait me faire poser, me montre ses photos. C’est dégueulasse, de la vieille photo sale de meufs à poil. Il me fait les grands discours, je peux t’aider, j’ai des contacts, blabla, le truc habituel. Il me prend la main, se penche, et m’embrasse sur la bouche.” Le prétexte, toujours le même : “Il me dit “c’est pour te décoincer.”

Flatteries et promesses de tremplin dans un milieu concurrentiel : le “blabla habituel” qu’évoque Mathilde revient tout le temps dans les témoignages. Chana se souvient qu’il l’a abordée aux Galeries Lafayette, “en 2015 ou 2016” ; elle a alors 19 ans, elle est modèle depuis un an et demi. “Il avait un côté grande gueule dont je me suis méfiée, mais dans le cas de cet homme, il a bossé, il est connu dans ce qu’il fait. Il me dit qu’il est exposé, qu’il manage des modèles, il a parlé d’être mon agent.”

 

« Je suis venue faire mon travail, lui en a profité »
Faleska, aspirante modèle, est aussi appâtée par ses soi-disant connexions. “Il me dit qu’il est connu par des grandes marques, il me parle de Chanel… Vu qu’il a du pouvoir dans le milieu de la mode d’après lui, tu essaies d’écouter ce qu’il dit, tu as envie de faire de belles photos. Moi je suis venue faire mon travail, lui en a profité. Chez lui, c’était en mode baba cool, avec des trucs de “l’amour court les rues” partout, un cendrier avec des cigarettes…” Elle rigole : “J’aurais dû me rendre compte qu’il ne travaillait pas pour Chanel.”

Face à Camille*, le même langage m’est rapporté : “Il disait : “Tu sais, si tu veux percer, je peux te prendre sous mon aile, te faire rencontrer plein d’influenceurs à la Fashion week.”, relate-t-elle. L’idée, c’était un peu d’être la poule, la Miss France de ce mec.” Sa rencontre avec Wilfrid daterait de février 2020. Plutôt du genre tête froide, elle se dit “pas trop traumatisée”. Camille n’est pas modèle mais directrice artistique, elle met en relation des photographes et des marques. Sa cousine, elle, travaille dans la musique et voudrait trouver un photographe pour sa pochette d’album ; elles se rendent donc ensemble chez lui.

Camille connaît bien le monde de la mode et les usages en vigueur, et estime immédiatement qu’il y a un os. “Il ferme la porte à clé, ça m’a marquée. Je ne suis pas intimidée, mais il mettait très mal à l’aise. Il touchait énormément, c’était abusif, sur les hanches, la taille. Il prend des espèces de polaroid : j’avais un blazer, il me dit “T’es sûre que tu veux pas enlever la veste, mais t’es sûre, c’est plus sensuel…” Il buvait et fumait, c’était comme à la fin d’un dîner où personne n’ose partir parce que la personne parle.”

 

« Père Noël malsain »
Autre manie récurrente : il leur aurait offert un T-shirt et un tote-bag floqué de sa phrase fétiche “L’amour court les rues”. “Le père Noël malsain”, qualifie-t-elle avec un beau sens de la formule. Il aurait insisté pour qu’elles reviennent le voir séparément, seules. “C’est pas pro, commente Camille. Un photographe est toujours censé accepter que quelqu’un soit à côté.” D’autres jeunes femmes confirment qu’il les pousse à se rendre seules chez lui. Le lendemain, Camille reçoit un message lui demandant si elle est disponible ; elle ne donne pas suite.

Vous l’aurez compris si vous êtes arrivé.e.s jusqu’ici : le fil rouge qui unit cette litanie de récits, c’est l’absence de consentement. Question centrale qui agite les consciences post-MeToo, et qu’on a explorée dans un article que vous pouvez lire ici. De ce qui ressort des témoignages, Wilfrid outrepasserait systématiquement les limites implicites ou explicites : peu lui importe que la jeune femme dise “non”, ne montre pas d’enthousiasme, ne réagisse pas, se montre tétanisée ou inerte, ou paraisse dormir. En d’autres termes, l’absence d’envie ou de désir manifeste ne semble pas l’arrêter.

Le témoignage de Mey diverge sensiblement du reste, mais comme pour les autres filles, les barrières qu’elles a posées n’auraient pas été respectées, et elle en parle aujourd’hui comme de la pire nuit de sa vie. Mey a 20 ans, des cheveux rouges, du maquillage sophistiqué, un justaucorps à paillettes violet, une silhouette menue. Sa voix est posée, mais elle se tire le cou, tic nerveux qui traduit son stress à l’idée de replonger dans le souvenir. Quand elle croise Wilfrid en train de taguer sur la place centrale des Halles à Paris, au printemps 2018, elle a 18 ans. Elle se trouve dans un état fragile, se débat avec le mal-être. Elle a “envie de coucher avec quelqu’un, mais aussi dans l’idée de me faire du mal en même temps. C’était pas un bon mood du tout. J’étais dans un processus d’autodestruction”

Il se trouve alors avec un ami et “sa maîtresse, de ce que j’ai compris”. Il lui offre un verre, qui se transforme en invitation au restaurant, puis un after dans un établissement libertin du quartier des Halles, et enfin, les quatre se seraient retrouvés chez Wilfrid. Elle résume ce qui se passe dans sa tête à ce moment là : “Je me suis dit bon, le mieux ce serait de m’en aller, mais je peux pas parce que maintenant je suis prise au piège parce qu’il m’offre un verre et le resto. Le mieux c’est donc de coucher avec lui. J’ai entamé un processus d’auto-manipulation pour me dire que je voulais.”

 

« Quand je disais non, il y avait toujours de l’insistance »
Ils auraient alors eu une relation sexuelle “consentie, même si l’enchaînement des événements avant fait que je me suis forcée à me retrouver dans cette situation. J’avais couché avec un seul mec cis avant, qui me demandait tout le temps “ça va, ça va ?” Là, quand je disais non, il y avait toujours de l’insistance en plus : “allez”, “s’il te plaît…”

Alors Mey se force ; et très vite, elle se retrouve à subir. “Il sniffait, il m’a proposé de la coke, j’ai dit non, alors il m’a prise par le cou, m’a embrassée et m’a foutu son doigt plein de coke dans la bouche. Je lui ai craché dessus, j’étais très en colère.” Elle aurait insisté sur le port du préservatif ; elle aurait découvert après leur rapport qu’il n’en avait pas.

En fin de soirée, elle se couche, et fait semblant de dormir. Ce qu’elle dépeint ressemble de manière frappante à ce que raconte Faleska, en début d’article. “Il se couche dans le lit, je suis censée dormir, il commence à me caresser et me mettre des doigts ! Donc c’est un viol. Je fais semblant de me réveiller, je dis “là, j’ai mal”, il dit “pardon, j’arrête”, mais il essaie encore de coucher, et je redis non. Le temps passe très lentement, je ne peux pas dormir.”

Mey est la seule parmi les contacts interrogés à avoir confronté Wilfrid à son comportement abusif. Dans un échange auquel nous avons eu accès, le lendemain des faits décrits, il lui demande par message « tu as aimé hier » ; elle répond « j’ai aimé ce que je t’ai dit avoir aimé. Je n’ai sincèrement pas tout aimé mais tu n’en doutes certainement pas. » et enchaîne sur un long message où elle expose les moments où il a outrepassé ses limites, et conclut « si ça t’arrive avec autrui, la chose peut être qualifiée et c’est totalement légitime (moralement et judiciairement) d’un viol. » Il répond alors d’un pouce bleu (oui oui) puis d’un « j’étais défonce sorry » puis « toutes mes excuses », avant de proposer « Je t offre un verre ce soir pour m excuser ».

Sa prétendue contrition ne semble pas avoir modifié ses méthodes ; plusieurs témoignages sont postérieurs en date à celui de Mey, y compris celui de Faleska. Contacté, il n’a pas répondu aux sollicitations de NEON. Mais au vu de ce que j’ai pu consulter, statuts Facebook, commentaires sous des photos, captures d’écran de conversations privées, le photographe affiche fièrement son image de « tombeur » et de bon vivant. « Quand il sort acheter des clopes, il insiste qu’on se tienne par la main comme si on était des amoureux, précise Diane. Il a lourdement insisté pour que je vienne avec lui à un défilé, j’ai dit que je n’irais pas. »

 

Viande fraîche
Quand Chana arrive chez lui dans l’optique d’un shooting, il lui aurait montré un tee-shirt qu’il mettait en vente, orné d’une photo de fellation, et aurait fièrement insisté qu’il s’agit de son sexe sur le cliché. « J’adore le trash, mais là il m’explique les détails sordides, dont j’aurais pu me passer. » Il lui aurait également montré une photo sexuellement explicite de sa copine du moment, en précisant : « elle ne serait pas contente que je te montre les photos. » Chana traduit alors mentalement : « S’il ne respecte pas son consentement, il ne respectera pas le mien si je fais des photos. » Fin du projet de collaboration.

Wilfrid va jusqu’à l’assumer dans un commentaire sur sa page Facebook, rendue privée depuis : il aime la “viande bien fraîche”. En biographie de sa page Dailymotion, il se définit de la sorte : “J’aime le vin et la bonne chaire** (sourire).” Dans un échange privé sur Instagram avec une jeune femme en 2018, dont nous avons pris connaissance, il demande : “Bip moi si tu reviens vers Montmartre et je t offre un verre” avant d’ajouter “si tu es majeur^^”.


Capture d’écran d’un échange Instagram communiqué par une de nos témoins

Mais un autre témoignage plus ancien suggère que Wilfrid aurait également sollicité des jeunes filles mineures pour être ses modèles. Ophélie, 27 ans aujourd’hui, est âgée de 16 ans lorsqu’elle croise sa route, “en mai ou juin 2009”. Elle est alors élève dans un lycée du 18ème arrondissement, très proche de l’appartement de Wilfrid. “On se promène avec deux ou trois copines dans une rue blindée de monde, en short ou robe, il arrive face à nous, se souvient-elle. Il nous “trouve très belles” et il nous donne sa carte. On a trouvé le mec bizarre, parce qu’il avait l’âge d’être notre père, on l’a pas senti du tout.” D’après elle, tout le quartier le connaissait : “C’était le gars qui traîne aux Abbesses et qui propose aux filles plutôt jolies de les prendre en photo. Parmi mon entourage, on avait toutes sa carte.”

 

Sujet de blague
La petite soeur d’Ophélie, Charlotte, a à son tour croisé la route de Wilfrid quelques années plus tard, en 2013, alors qu’elle avait tout juste 18 ans. “Pour le coup, très honnêtement, j’étais flattée. Ca fait plaisir qu’un photographe dise qu’on est jolie et digne d’être prise en photo. Le premier échange de SMS était convenu [entre nous, ndlr], et là, il me pose des questions pour savoir si j’étais coquine ou pas. Le mot coquine m’a marquée. Je me suis dit “c’est moyen”.” Elle se renseigne, sa soeur la décourage. Elle confirme qu’il était identifié : “Dans notre secteur c’était un sujet de blague, un pervers parmi tant d’autres. Les Batignolles, Pigalle, Montmartre… C’était son terrain de chasse.”

Aucune des jeunes femmes qui ont témoigné n’a porté plainte à ce jour ; seule Faleska l’envisageait. “Porter plainte ? Ca m’a même pas traversé l’esprit que c’était pas normal ce qui venait de se passer, lance Mathilde. Quand t’es jeune, t’es un bébé, t’es pas préparée. Maintenant on est plus au courant.” La réception des victimes de violences sexistes en commissariat, régulièrement pointée du doigt pour ses insuffisances par des témoignages, des militantes associatives et des enquêtes journalistiques, n’incite pas les jeunes femmes à pousser cette porte.

Mey n’a pas aimé sa confrontation avec les forces de l’ordre à l’occasion d’un dépôt de plainte pour violences intrafamiliales. “J’ai eu affaire à une commissaire ou une gendarme qui a mis en cause toute ma parole. J’ai vraiment pas confiance.” Dans une société imprégnée de culture du viol, qui tend à reprocher leur attitude aux victimes de violences sexuelles, quel accueil peut anticiper une modèle qui pose nue ? Diane balaie : “J’ai entendu pas mal de témoignages et ça m’a dissuadée. Je sais que la police ne fait rien pour nous.”

Elles ont gardé pour elles leur histoire, comme tant d’autres ; en France, on estime à 220 000 le nombre annuel de victimes de viol, de tentatives de viol ou d’attouchements sexuels. Un chiffre sous-estimé ; de nombreux cas ne sont jamais racontés. Pourquoi aujourd’hui, décident-elles de s’exprimer ? Tout simplement, elles ont découvert qu’elles n’étaient pas seules. Une ou plusieurs personnes anonymes a/ont pris l’habitude, depuis quelques années, de recouvrir son tag pour le remplacer par “un violeur court les rues”.


via instagram, bohemia393

Des stories instagram de modèles ont récemment commencé à l’accabler, faisant émerger des témoignages (voir notre article lié à ce sujet). Comme Chana, beaucoup me parlent aujourd’hui pour préserver d’autres filles du même sort : “Si cela permet de renforcer le dossier et confirmer la technique de prédation de cet homme, je me permets d’apporter ma pierre à l’édifice.”

Chana s’en est remise et cantonne le moment à un sale souvenir ; d’autres continuent d’en porter la blessure. « Beaucoup me disent que j’ai l’air super froide, dépeint Adèle. Depuis ce moment-là, je n’ai rien construit de sérieux avec un homme, j’arrive pas à m’attacher.” Elle a fini par détester Paris et partir à Amsterdam, où elle estime qu’elle commence à relever la tête. “Je suis entourée de gens ultra positifs ; tout fait qu’aujourd’hui je me sens capable d’en parler.” Mey se décrit comme avenante avec les inconnus, mais “pendant un an après ce qui s’est passé, je ne pouvais plus les blairer et j’étais très froide avec tout le monde.”

Faleska estime aussi que sa série de sales expériences dans le milieu de la photo a abîmé sa relation aux hommes. « Dans ma tête, les mecs étaient tous des prédateurs, pas un pour rattraper l’autre. Alors je me suis recentrée sur moi. » La jeune femme de 22 ans a lâché son rêve de mannequinat. “J’ai travaillé avec d’autres artistes, mais j’avais toujours ce sentiment-là à l’intérieur de moi. Ca ressort, ça reste pas enfoui. J’ai eu une période de burn-out.” Aujourd’hui, elle suit un DUT en carrières juridiques pour devenir avocat. “Je pense que c’est un peu lié à tout ça.”

* Ces prénoms ont été modifiés.

** Nous avons reproduit tel quel le contenu des échanges, fautes d’orthographe comprises

 

🔍 SIDÉRÉES
Elles sont nombreuses à le répéter plusieurs fois au long de l’entretien, comme pour s’excuser : face à l’agression qu’elles subissaient, elles ne se sont pas débattues, n’ont pas hurlé, n’ont pas fui tout de suite. Une “non-réponse” souvent jugée durement par l’entourage et par la société en général. Ce mécanisme est pourtant très fréquent chez une victime de violence : les psychiatres et les spécialistes du psycho-trauma l’appellent l’état de sidération psychique. Saturé de stress, le cerveau produit de quoi nous anesthésier, de la même manière qu’un fusible saute pour préserver un circuit électrique. Il s’agit d’un réflexe de survie de notre esprit, pour permettre à la personne de “dé-réaliser” l’horreur qu’elle est en train de vivre.

Faleska le décrit avec puissance pendant notre échange : “J’avais essayé de parler de ça avec ma cousine, elle me dit : mais c’est débile, les filles qui partent pas. Sa réaction m’a choquée. Je me suis dit : en fait elle a raison, j’aurais dû partir… On sait tous que c’est une agression et que c’est pas bien, mais quand ça t’arrive à toi, t’es paralysée, c’est comme un choc. C’est comme si tu te retrouvais dans une autre dimension. Tu quittes le monde réel, t’arrives dans un autre bled, tu connais personne, tu sais pas pourquoi t’es là. T’es consciente de ce qui se passe mais c’est comme si ton cerveau arrêtait de fonctionner. Tu dois subir, regarder. Tu sais pas quoi faire.”

À LIRE
• Consentement : « J’arrête d’essayer de me débattre, et je subis »

• Agressions sexuelles, dickpics, incivilités : enquête sur le harcèlement dans le monde du cosplay

• Modèles photo : comment la résistance féministe s’organise face aux agresseurs


https://www.neonmag.fr/un-violeur-court-les-rues-de-nombreux-temoignages-accablent-un-street-artist-et-photographe-parisien-556648.html

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Agression sexiste à Gand : une étudiante se fait gifler et insulter pour sa tenue jugée trop estivale

26 Juin 2020, 03:40am

Publié par hugo

 Agression sexiste à Gand : une étudiante se fait gifler et insulter pour sa tenue jugée trop estivale
Agression sexiste à Gand : une étudiante se fait gifler et insulter pour sa tenue jugée trop estivale
Agression sexiste à Gand : une étudiante se fait gifler et insulter pour sa tenue jugée trop estivale - © Mathias Darmell / EyeEm - Getty Images/EyeEm

 Publié le jeudi 25 juin 2020 à 21h50
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Une étudiante a été giflée dans la nuit de mercredi à jeudi à Gand par le patron d’un café, qui l’a en outre insultée de "pute" en raison de sa tenue estivale. La victime, âgée de 19 ans, a publié une vidéo à propos de l’agression sur Twitter et la police locale a ouvert une enquête.

L’agression s’est déroulée aux alentours de minuit dans un café de la rue Sint-Lievenspoort. "Je rentrais chez moi avec une amie, il faisait super chaud et nous étions toutes deux habillées de manière estivale. Nous sommes passées devant un café lorsqu’un homme a crié qu’il allait nous baiser et que nous étions des putes", témoigne la victime sur Twitter. "Il y a eu une discussion et finalement, il m’a giflée. Partagez s’il vous plaît", demande l’internaute sur le réseau social.

►►► À lire aussi : "Bouge ton boule salope" : même en confinement, pas de répit pour le harcèlement de rue

 

"Je ne sais que trop bien que j’aurais pu continuer mon chemin, que j’étais habillée légèrement et que je n’aurais pas dû réagir aussi 'farouchement' mais j’en ai MARRE que les hommes s’en sortent, donc j’ai décidé de parler", ajoute-t-elle.

L’étudiante a porté plainte
Au journal Het Nieuwsblad, l’étudiante explique qu’elle a porté plainte contre l’agresseur. "J’ai un énorme mal de tête à cause de la gifle, je suis allée chez le médecin jeudi. J’espère qu’il sera sanctionné. J’en ai vraiment marre que de telles choses continuent d’arriver. Il y a tellement de femmes qui sont harcelées ou pire. Cela doit cesser."

La police locale a ouvert une enquête à la suite de la plainte.
https://www.rtbf.be/info/societe/detail_agression-sexiste-a-gand-une-etudiante-se-fait-gifler-et-insulter-pour-sa-tenue-jugee-trop-estivale?id=10530136

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12 féminicides en Belgique en 2020,femmes,violences,femmes battues,

26 Juin 2020, 03:25am

Publié par hugo

 12 féminicides en Belgique en 2020
12 féminicide en Belgique en 2020
12 féminicide en Belgique en 2020 - © Tous droits réservés
  
12 féminicides en Belgique en 2020
12 féminicides en Belgique en 2020
 
Camille Wernaers
 Publié le mercredi 24 juin 2020 à 16h16
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Le 22 juin, deux femmes ont été tuées par leur (ex-)compagnon en Belgique. Marie-Paule Lheureux a été tuée par son mari, Daniel Haumont, qui lui a tiré dessus à bout portant avant de se suicider.

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Le même jour, Jessika O. a été tuée à coups de couteau dans son habitation par son compagnon, Steven D., duquel elle venait de se séparer. Il a été arrêté et mis à disposition de la justice. Jessika avait 4 enfants, âgés de 3 à 5 ans.

Christiane, Mégane, Katja, Myriam et d'autres femmes anonymes ont elles aussi été victimes de féminicide cette année. Elles ont été tuées par leur fils ou un agresseur sexuel, le plus souvent par un (ex-)compagnon. Leur nom est recensé sur le blog Stop Féminicide, gérés par des associations de terrain car la Belgique ne comptabilise pas officiellement les féminicides. On ne connait que les cas qui sont traités par les médias : 43 femmes ont été tuées en 2017, 38 en 2018 et 24 en 2019 dans notre pays. Elles sont 12 femmes pour les 6 premiers mois de 2020.

►►► Retrouvez en cliquant ici tous les articles des Grenades, le média de la RTBF qui dégoupille l’actualité d’un point de vue féministe

La séparation, un moment décisif dans les cas de féminicides
Pour reprendre les mots du journal Libération, ces femmes sont tuées à cause de la "mentalité de propriétaire des hommes". Le journal Le Monde a quant à lui réalisé une grande enquête autour des 120 féminicides identifiés en 2018. Les journalistes écrivent : "Un schéma revient de façon récurrente dans ces couples : celui de la prise de contrôle radicale d’un homme sur sa conjointe, un homme qui fait tout pour la maintenir sous sa coupe. Ce phénomène d’emprise peut durer des années jusqu’à ce que la femme décide d’y mettre un terme en voulant reprendre sa liberté.

"C’est ainsi la séparation ou la menace de séparation qui provoque la plupart du temps le passage à l’acte, souvent très violent : pour les auteurs de féminicides, la rupture est vécue comme une dépossession à ce point insupportable qu’ils préfèrent tuer leur compagne plutôt que de la voir échapper à leur contrôle". Le journal constate également que ces violences sont considérées comme "privées" et tues alors qu'il s'agit d'un phénomène de société.

►►►A lire : Retour sur le terme "féminicide" après une tentative de meurtre

Continuum de violences
Depuis 2014, le dictionnaire le Robert a inscrit le mot "féminicide" à son répertoire : "féminicide [feminisid] adj. et n.m. 1. Qui tue une femme. 2. Meurtre d’une femme, d’une fille en raison de son sexe".

C’est ainsi la séparation ou la menace de séparation qui provoque la plupart du temps le passage à l’acte, souvent très violent : pour les auteurs de féminicides, la rupture est vécue comme une dépossession

Anthropen, le dictionnaire d’anthropologie contemporaine définit le féminicide comme "le point d’aboutissement ultime d’un continuum de violence[s] […] s’exerçant spécifiquement à l’endroit des femmes. En d’autres termes, on peut parler de [féminicide] lorsque le viol, l’esclavage sexuel, l’inceste, l’hétérosexualité forcée, les mutilations génitales ou celles effectuées au nom de la beauté comme la chirurgie esthétique, provoquent la mort d’une femme."

►►►A lire : "Continuum", une série de podcasts des Grenades sur les violences conjugales

En 2016, la Belgique s’est engagée à respecter la Convention d’Istanbul très contraignante en matière de violences faites aux femmes. Dans les faits, une majorité des articles de cette convention sont peu, mal ou pas du tout appliqués, selon les associations féministes.


Si vous souhaitez contacter l’équipe des Grenades, vous pouvez envoyer un mail à lesgrenades@rtbf.be

Les Grenades-RTBF est un projet soutenu par la Fédération Wallonie-Bruxelles qui propose des contenus d'actualité sous un prisme genre et féministe. Le projet a pour ambition de donner plus de voix aux femmes, sous-représentées dans les médias.


https://www.rtbf.be/info/dossier/les-grenades/detail_12-feminicides-en-belgique-en-2020?id=10529009

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