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Dix ans du mariage pour tous : 3 podcasts pour mesurer le chemin parcouru

29 Avril 2023, 04:16am

Publié par hugo

 Coming out, Un papa une maman et Quouïr donnent à entendre les conséquences de la Manif pour tous
ACTU EN FRANCE
Dix ans du mariage pour tous : 3 podcasts pour mesurer le chemin parcouru
Anthony Vincent
 24 avril 2023 à 20h20
  1

MADMOIZELLE  SOCIÉTÉ  ACTUALITÉS  ACTU EN FRANCE
« Un papa, une maman » de Sixtine Lys qui présente un homme gay et une femme hétéro qui ont décidé d’avoir un bébé ensemble en toute amitié, la saison 3 « Au nom du fils » du podcast « Quouïr » de Rozenn Le Carboulec qui donne à entendre un adulescent rescapé de La Manif pour tous, et « Coming out » de Elise Goldfarb & Julia Layani qui tendent le micro à des personnalités LGBTI+.
Le 23 avril 2013, l’Assemblée nationale adoptait la loi dite Taubira (même si la loi n° 2001-434 du 21 mai 2001 tendant à la reconnaissance de la traite et de l’esclavage en tant que crime contre l’humanité porte, elle aussi, ce surnom) sur le mariage pour tous, autorisant les couples de même sexe à se marier, au même titre que les hétérosexuels. Mais avant réparation d’une inégalité homophobe, les ravages de la Manif pour tous ont eu le temps de marquer durablement des générations de personnes LGBTI, traumatisées par leurs discours de haine.


Adoption définitive du mariage pour tous à l'Assemblée nationale : allocution de Christiane Taub

Dix ans après l’adoption en seconde lecture le 23 avril 2013 à l’Assemblée nationale, à 331 votes pour, et 225 contre, après une longue bataille parlementaire, la loi pour le mariage pour tous ensuite promulguée le 17 mai laisse donc de nombreuses traces dans les consciences, comme on peut l’entendre dans de nombreux podcasts qui permettent de se faire une idée de ses conséquences concrètes sur la vie des personnes LGBTI+ ou non, leur façon de faire couple et surtout de faire famille. Dix ans après, que reste-t-il de nos amours ?

« Un papa, une maman » de Sixtine Lys

Les droits des enfants étaient souvent instrumentalisés par les homophobes de La Manif pour tous afin de s’opposer à l’ouverture du mariage aux couples de même genre, arguant qu’il était absolument nécessaire d’avoir « un papa, une maman » (n’en déplaise aux familles monoparentales) pour que la société fonctionne. Détournant ce slogan binaire pour en faire le titre de son podcast, la journaliste Sixtine Lys nous présente deux parents d’un nouveau genre : Florent qui est gay et approche de la quarantaine, et Pascale, qui a accouché à 49 ans d’un bébé né de leur amitié le 8 mars 2021. Le podcast documentaire « Un papa, une maman » nous plonge, en dix épisodes d’environ 30 minutes chacun, en immersion dans leur quotidien vers la parentalité : leur parcours de fertilité, leur PMA, leur grossesse et leur coparentalité. De quoi illustrer, s’il le fallait, qu’on peut faire famille autrement qu’en étant un homme et une femme cisgenres, en couple hétérosexuel monogame. Loin des normes de genre et des inégalités qui vont souvent avec, on peut élever un enfant avec autant d’amour, si ce n’est plus encore.


« Quouïr » de Rozenn Le Carboulec

Après deux premières saisons consacrées respectivement au coming out et à l’homoparentalité, le podcast « Quouïr » de Rozenn Le Carboulec donne à entendre au fil de sa saison 3 intitulée « Au nom du fils » Augustin, 19 ans. Celui-ci se présente comme un « rescapé » de La Manif pour tous, car ses parents l’ont conduit, dès l’âge de 12 ans, aux rassemblements homophobes de ce mouvement s’opposant à l’ouverture du mariage et de l’adoption aux couples de même genre. À travers six épisodes, l’adulescent aujourd’hui ouvertement queer décrypte les impacts de son éducation catholique, homophobe, et hétéronormée, sur sa vie, son genre, et sa sexualité. On y entend également sa mère et ses sœurs, mais surtout d’autres personnes personnes LGBTI+ qui racontent les ravages du mouvement homophobe qui s’autoproclame depuis 2023 comme le « syndicat de la famille ».

« Coming out » de Elise Goldfarb et Julia Layani

Il n’existe pas une bonne manière unique de faire son coming out. À vrai dire, il existe autant de façon de le faire qu’il existe de personnes trans. C’est ce qu’on peut se dire en écoutant chaque personnalité invitées dans le podcast « Coming out » de Elise Goldfarb et Julia Layani (récemment adapté en livre). Chaque épisode donne la parole à une personne de la communauté LGBTI+ pour qu’elle raconte comment elle a pris conscience de son identité de genre et/ou sexuelle, comment elle l’a annoncé à son entourage, comment elle a appris à vivre avec, etc. De nombreux témoignages reviennent justement sur combien La Manif pour tous et les débats interminables sur les questions de mariage, d’adoption et de PMA ont pu traumatisées des générations de personnes LGBTI+.


10 ans de mariage pour tous en 3 chiffres
D’après l’Insee, entre 2013 et 2022, plus de 70 000 unions de personnes de même sexe ont été célébrées. Dont 7 300 dès l’année de la promulgation, et un boom de 10 500 en 2014, avant d’atteindre une stabilisation d’environ 6500 unions par an depuis. À noter que les lesbiennes se marient davantage que les gays désormais : 2021 a connu 3550 mariages entre femmes contre 2856 entre hommes. Vives les marié.es !


https://www.madmoizelle.com/dix-ans-du-mariage-pour-tous-3-podcasts-pour-mesurer-le-chemin-parcouru-1522231

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Pourquoi les femmes et les LGBTQ+ sont les premières victimes du mal-logement Publié le Mercredi 01 Février 2023

2 Février 2023, 06:34am

Publié par hugo

 Pourquoi les femmes et les LGBTQ+ sont les premières victimes du mal-logement
Publié le Mercredi 01 Février 2023
Clément Arbrun
Par Clément Arbrun Journaliste
Passionné par les sujets de société et la culture, Clément Arbrun est journaliste pour le site Terrafemina depuis 2019.

Pourquoi les femmes et les LGBTQ+ sont les premières victimes du mal-logement
Du côté du logement en France, les inégalités perdurent violemment, comme le révèle le nouveau rapport accablant de la Fondation Abbé Pierre. Et le mal-logement concerne notamment les femmes et les minorités. Un enjeu social et politique fondamental.
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Pourquoi les femmes suisses ont crié leur colère à 15h24
NEWS ESSENTIELLES
Pourquoi les femmes suisses ont crié leur colère à 15h24
L'enjeu du logement renvoie à bien des discriminations, profondément inscrites dans notre société. C'est ce que démontre le nouveau rapport accablant de la Fondation Abbé Pierre. Un document passant au crible les quatre millions de Français mal-logés dans un contexte de crise énergétique.

"La facture logement, liée à trois décennies de hausse des prix à l'achat et à la location, est encore alourdie par des dépenses énergétiques devenues insoutenables pour de nombreux ménages modestes qui doivent régulièrement choisir entre se chauffer, manger et se soigner convenablement, payer leur loyer", explique le rapport.

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Parmi les personnes les plus touchées par cette crise du logement, on retrouve en majorité les femmes. Et notamment, les mères célibataires, davantage concernées par le fait de se retrouver "dans un logement indigne ou suroccupé, ou encore dans un état d'errance résidentielle". Ces femmes souffrent d'une forme de précarité supérieure, de revenus moindres, parfois de par le fait d'occuper un emploi à temps partiel. A ce titre, plus d'un tiers des familles monoparentales - constituées à 83 % de mères solos - vivent aujourd'hui sous le seuil de pauvreté. Et 40% des mères seules avec un enfant et 59% des mères d'au moins trois enfants subissent ainsi de mauvaises conditions de logement, contre 20% de la population générale, affirme la Fondation Abbé Pierre.

De plus, de plus en plus de femmes victimes de violences conjugales fuient leur foyer, mais 40% des femmes victimes de violences et en demande d'hébergement seraient laissées sans solution.

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Mais les femmes hétéros ne sont pas les seules à être considérablement touchées par ce fléau du mal-logement. Ce 28e rapport de la Fondation alerte également sur les conditions de vie des personnes LGBTQI, autres victimes principales de ce "mal-logement".

"De nombreuses situations d'exclusion sociale"

"Jusqu'à présent, le sexe a rarement été considéré comme un facteur déclenchant ou aggravant du mal-logement. Pourtant, face au logement, être un homme ou une femme, ou appartenir à une minorité sexuelle, affecte considérablement les risques de subir diverses dimensions du mal-logement et bouleverse la manière même de vivre ce mal-logement", déplore à ce titre le rapport de la Fondation Abbé Pierre.

Facteur si primordial à prendre en compte que ce rapport lui accorde un intitulé spécial : "Le genre du mal-logement". Pourquoi ? Car, en dehors des difficultés économiques, conjugales ou professionnelles éprouvées par les femmes et les minorités, les personnes LGBTQI souffrent bien plus "des ruptures résidentielles douloureuses". Comme le fait d'être chassé·e de chez soi ou de chez ses parents, ce que subissent trop souvent les personnes LGBTQ "outées".

"La forte présence des violences de genre, qui constitue la toile de fond plus ou moins tacite de nombreuses situations d'exclusion sociale, représente une cause structurelle du mal-logement et de l'invisibilisation des victimes", développe encore ce rapport, qui perçoit en les difficultés d'hébergement et de logement qualitatif une autre forme de violence et de discrimination genrée touchant largement les minorités.

Pour la Fondation, il est dès lors crucial de mettre en place "une politique de logement" adaptée à ces enjeux majeurs. Parmi ses préconisations ? L'augmentation des minimas sociaux (qui avantagent les femmes), mais aussi de s'attaquer aux "inégalités de genre dans la société" : "partage des tâches domestiques, inégalités de salaires et de pensions de retraite qui ont des répercussions sur le logement".


https://www.terrafemina.com/article/precarite-pourquoi-les-femmes-et-les-lgbtq-sont-les-premieres-victimes-du-mal-logement_a368156/1

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L’Ukraine interdit désormais les discriminations à l’encontre des personnes LGBT

24 Décembre 2022, 07:34am

Publié par hugo

 Ian Taylor / unsplash
ACTU MONDIALE
L’Ukraine interdit désormais les discriminations à l’encontre des personnes LGBT
Camille Lamblaut 22 déc 2022
MADMOIZELLE  SOCIÉTÉ  ACTUALITÉS  ACTU MONDIALE
Motivé par son désir de faire partie de l’Union européenne, le parlement ukrainien a adopté toutes les mesures demandées par cette dernière, pour la plus grande joie de sa communauté LGBT. 
Alors que le pays tout entier est mobilisé par la guerre qui l’oppose à la Russie, l’Ukraine vient de prendre des mesures en faveur de ses citoyens LGBT. L’association Stop Homophobie rapporte que jeudi 15 décembre, la Rada (le parlement ukrainien) a en effet adopté un projet de loi interdisant « la discrimination fondée sur l’orientation sexuelle et l’identité de genre ». Elle s’est ainsi pliée aux mesures exigées par la Commission européenne dans le cadre du processus d’adhésion de l’Ukraine à l’Union européenne. 

L’urgence de la guerre 
L’adoption de cette loi pourrait être le premier pas vers la légalisation du mariage pour tous en Ukraine. Une demande que la communauté LGBT ukrainienne formule d’autant plus expressément depuis le début de la guerre contre la Russie. En effet, en cas de décès de l’un des deux partenaires d’un couple homosexuel, l’autre ne bénéficie d’aucun statut légal lui permettant d’identifier le corps, ni de le récupérer et de l’enterrer. 

En juillet dernier, une pétition ayant rassemblé au moins 25 000 signatures a contraint Volodymyr Zlensky à s’exprimer sur le sujet. Le président ukrainien a formulé une réponse tiède. Il a d’abord déclaré qu’en temps de guerre, il est impossible de modifier la Constitution du pays, or celle-ci définit le mariage comme l’union entre un homme et une femme. Mais il a également déclaré que « les valeurs démocratiques doivent garantir les mêmes droits pour toutes et tous, y compris la communauté LGBT+ », laissant ainsi la porte ouverte à une future légalisation. Mais cette première victoire que constitue la loi contre les discriminations LGBTIphobes encourage les associations de défense des droits LGBT à ne pas baisser les bras. « Nous espérons que le gouvernement s’engage maintenant pour la reconnaissance et l’égalité des personnes LGBTIQ+ », a confié Olena Shevchenko, présidente d’Insight, un groupe ukrainien de défense des droits LGBT, au Washington Blade.

À lire aussi : La Russie accusée de génocide en raison de la déportation d’enfants ukrainiens

Crédit photo : Ian Taylor / Unsplash

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En Russie, les livres évoquant de près ou de loin l’homosexualité disparaissent des librairies 
Publié le 22 décembre 2022 à 20h23


https://www.madmoizelle.com/lukraine-interdit-desormais-les-discriminations-a-lencontre-des-personnes-lgbt-1477343

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Livres classés transgenre (173)

14 Décembre 2022, 03:17am

Publié par hugo

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Colombie : l’ampleur des violences policières subies par les manifestantes en 2021, révélée dans un rapport accablant

8 Décembre 2022, 03:07am

Publié par hugo

 Colombie : l’ampleur des violences policières subies par les manifestantes en 2021, révélée dans un rapport accablant

© AFP

02 déc. 2022 à 19:51

Temps de lecture
6 min
Par Camille Wernaers pour Les Grenades
Les Grenades
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Monde Amérique du Sud
Manifestation
Colombie
Violences sexistes
Violences sexuelles
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Des femmes et des personnes LGBTQIA+, des journalistes et des défenseures des droits humains ont subi des violences sexuelles et d’autres formes de violence liée au genre infligées par la police nationale et l’unité anti-émeutes de la police (ESMAD) en 2021.

Dans son dernier rapport, intitulé The police do not protect me : Sexual violence and other gender-based violence during the 2021 National Strike publié ce 1er décembre, Amnesty International indique que ces violences ont eu lieu en Colombie, lors des manifestations organisées pour la grève nationale.

Contexte dans le pays
Composé d’étudiant·es, d’associations indigènes et sociales, le Comité national de grève avait mobilisé dès fin avril 2021 dans le pays. Plusieurs centaines de manifestations, connues sous le nom de grève nationale, ont eu lieu en Colombie l’année dernière.

Des centaines de milliers de protestataires exigeaient plus de justice sociale de la part du gouvernement conservateur du président sortant Ivan Duque (2018-2022) et un État solidaire face aux dégâts sociaux causés par la pandémie. 42% des 50 millions de Colombien·nes vivent en effet dans la pauvreté. Les demandes ont par la suite évolué vers une réforme de la police, accusée de réprimer brutalement les manifestations.

►►► Retrouvez en cliquant ici tous les articles des Grenades, le média de la RTBF qui dégoupille l’actualité d’un point de vue féministe

La police nationale est intervenue pour contrôler les mobilisations et les protestations et "a fait un usage excessif et disproportionné de la force", ce qui a été documenté et critiqué par diverses organisations de la société civile colombienne et par la Commission interaméricaine des droits de l’homme (CIDH).

En conséquence, des milliers de personnes ont subi de graves blessures causées par l’utilisation inappropriée ou illégale de la force et d’armes létales, et des dizaines de personnes ont perdu la vie aux mains des forces de sécurité.

À lire aussi
Que se passe-t-il vraiment en Colombie ? "J’ai peur pour ma vie, pour la vie de ma famille et celle de mes amis"

Des violences fondées sur le genre
Le rapport d’Amnesty présente des informations sur plusieurs dizaines de cas de violences fondées sur le genre subies par des femmes ou des personnes LGBTQIA+ dans sept villes, lors de ces manifestations. Le rapport expose un large éventail de comportements violents de la part d’agents de l’État, en particulier de membres de la police nationale, allant du recours à un langage sexiste, misogyne et insultant jusqu’à la violence sexuelle, "qui peut constituer une forme de torture", souligne l’organisation.

En 2021, les femmes ont joué un rôle majeur dans les manifestations en Colombie. Elles étaient des porte-paroles du mouvement, des observatrices sur le terrain, des médiatrices avec les autorités policières, elles ont organisé des "cuisines communautaires" ("ollas comunitarias") pour s’assurer que les manifestant·es aient de la nourriture et ont parfois formé une "ligne de front" pour protéger l’intégrité physique des manifestant·es.

C’est l’une des raisons expliquant la stigmatisation, la violence et les menaces qu’elles ont subies. Car les manifestantes ont été largement prises pour cible selon Amnesty, et notamment les femmes d’ascendance africaine, indigènes, défenseures des droits humains, journalistes, membres des brigades de santé et aussi des mères.

On va te tuer ! Va leur faire passer ce message : la même chose peut arriver à n’importe laquelle d’entre elles

"Les violences liées au genre, en particulier les violences sexuelles, ont douloureusement marqué l’histoire de la Colombie dans le contexte du conflit armé interne, et les autorités n’ont pas encore surmonté ce passé douloureux. Nous avons reçu des centaines de signalements de cas de violences fondées sur le genre durant la grève nationale de 2021, notamment de violences psychologiques, de discrimination, de menaces, d’attouchements, de harcèlement sexuel, de nudité forcée, de torture et de violences sexuelles. Les informations détaillées que nous avons rassemblées sur 28 de ces cas montrent clairement que la violence fondée sur le genre a été un instrument de répression utilisé par la police nationale pour punir les personnes qui osaient faire entendre leur voix et manifester, déclare Agnès Callamard, secrétaire générale d’Amnesty International.


© AFP
Un des cas documentés par Amnesty concerne l’agression sexuelle subie par Sofia (le prénom a été modifié), le 30 avril 2021. Alors qu’elle marchait en chantant des slogans pour réclamer des réformes dans le pays, des grenades assourdissantes ont été lancées sur le groupe de manifestant·es dans lequel elle se trouvait.

Tout le monde s’est enfui et Sofia s’est retrouvée isolée, seule, près d’un mur. À ce moment-là, un employé d’ESMAD, la police anti-émeutes, s’est approché d’elle et, sans dire un mot, a mis sa main dans son pantalon. Sofia explique qu’elle était en état de choc et ne pouvait pas respirer correctement. Elle se souvient : "Ils m’ont insultée en me disant que si je ne voulais pas que ces choses m'arrivent, je devais rester à la maison, ils m’ont poussée en me disant de partir".

Rosaria et sa fille Natalia (les prénoms ont été modifiés) ont été agressées sexuellement par des policiers nationaux. Rosaria a déclaré à Amnesty : "Ma fille et moi avons été touchées par des projectiles à impact cinétique ; ma fille dans le dos, et moi à la tête. Pendant qu’un soldat de l’ESMAD s’est emparé de ma fille pour tenter de la noyer dans un puits d’eau qui se trouvait dans la zone, j’ai été frappée à l’aide d’instruments contondants, frappée à coups de pied et traînée jusqu’au canal, où un agent de l’ESMAD a pris mon sac, soulevé mon haut et ouvert mon pantalon pour toucher mes parties génitales."

Après cela, les policiers leur ont dit que cela enverrait un message à toutes les femmes présentes à la manifestation : "Salope, on va te tuer, va leur faire passer ce message : la même chose peut arriver à n’importe laquelle d’entre elles". Elles ont décidé de ne pas porter plainte par crainte de répercussions négatives sur leur vie.

La violence fondée sur le genre a été un instrument de répression utilisé par la police nationale pour punir les personnes qui osaient faire entendre leur voix et manifester

Une réponse inadéquate du système judiciaire

Amnesty International a d’autre part reçu des informations faisant état d’une absence de réponse, ou d’une réponse inadéquate, de la part du système judiciaire, en particulier de la part de la Fiscalía General de la Nación (organe de l’État qui déclenche la procédure pénale, mène l’enquête et prononce l’inculpation), face aux plaintes de personnes ayant subi des violences fondées sur le genre.

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Plusieurs autres victimes ont en outre dit qu’elles avaient décidé de ne pas porter plainte auprès de la Fiscalía General parce qu’elles avaient peur ou parce qu’elles n’avaient pas confiance

"En tant que chef suprême de la police nationale, le président Gustavo Petro doit prendre un décret condamnant toutes les formes de violence sexuelle et fondée sur le genre, et exiger qu’il soit mis fin à ces pratiques. Chacune des plaintes concernant la grève nationale de 2021 doit faire l’objet d’une enquête et les responsables doivent être amenés à rendre des comptes. Les autorités colombiennes doivent également remédier aux causes profondes de cette violence et travailler avec les femmes et les personnes LGBTQIA+ pour élaborer et adopter des mesures efficaces garantissant une vie libre de toute discrimination institutionnelle et de toute violence liée au genre. Il s’agit là d’un minimum qui permettra de préparer le terrain pour que justice soit rendue et pour que l’obligation de rendre des comptes soit respectée", a déclaré Agnès Callamard.

À lire aussi
Colombie : manifestations contre un projet de réforme fiscale

Plusieurs rapports concernant la Colombie et les manifestations de 2021 ont récemment été publiés par Amnesty International qui mettent en lumière d’autres graves violations des droits humains, notamment des restrictions disproportionnées des manifestations pacifiques, le paramilitarisme en milieu urbain, des détentions arbitraires, des actes de torture et d’autres mauvais traitements infligés à des manifestant·es pacifiques, ainsi que des lésions oculaires provoquées par des membres de l’ESMAD ayant utilisé de façon illégale des armes à létalité réduite.

Colombie : Répression disproportionnée des manifestations – Archives JT 05/05/2021

Colombie : Répression disproportionnée des manifestations
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Droits des LGBT et identités de genre : nouveau clivage (géo)politique

1 Décembre 2022, 16:27pm

Publié par hugo

Droits des LGBT et identités de genre : nouveau clivage (géo)politique
Mercredi 30 novembre 2022

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Marche des fiertés à Wellington, le 9 juillet 2022 ©Getty - Mark Kerrison
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Les Matins
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L'Invité(e) des Matins

CONTACTER L'ÉMISSION

A l'heure où la Russie élargit sa loi contre la propagande LGBT, où la pénalisation de l'homosexualité au Qatar s'invite dans la Coupe du Monde, interrogation sur la place des réflexions sur le genre et sur l'identité au sein des sociétés.
Avec
Eric Marty Ecrivain, essayiste et professeur de littérature française à l’Université Paris Diderot-Paris 7
Guillaume Erner reçoit Eric Marty, essayiste, éditeur des Œuvres complètes de Roland Barthes (Seuil), et auteur de Le Sexe des Modernes. Pensée du neutre et théorie du genre (Seuil, 2021).
La notion du « Neutre » pour répondre à une vision binaire et stéréotypée de la sexualité
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Eric Marty revient dans son livre sur la période des années 1960, « pendant laquelle la question sexuelle devient une question collective et sociale : les magazines ne cessent de parler de sexualité, masculine ou féminine. Les « modernes » - Jacques Lacan et Roland Barthes pour ne citer qu’eux - ont affaire à une société où le sexe est partout. Michel Foucault appelle cela « le dispositif de sexualité », au sein duquel le sexe est discuté par tous. Ces penseurs ont été confrontés à cette massification de la sexualité, à travers laquelle il est question de performance sexuelle, d’épanouissement individuel, et de relations entre hommes et femmes » uniquement.
Jacques Lacan, Roland Barthes, mais aussi Jacques Derrida ou Gilles Deleuze introduisent dans cette conception « massive et grégaire » de la sexualité la notion du « Neutre », « une pensée du dissensus, de la différence » qui fait directement référence au terme de « genre » utilisé depuis les années 1990.
Judith Butler, une auteure américaine qui reprend les thèses de Jacques Lacan
Dans le but de « relativiser la place de la sexualité » selon Eric Marty, ces penseurs ont contribué à l’articulation de la question LGBT, reprise depuis par la professeure de rhétorique et de littérature à l'université de Berkeley Judith Butler. « Elle n’invente pas le concept de genre mais le popularise, lui donne une assise politique, philosophique et culturelle très puissante. Il devient un point hégémonique de questionnement de la sexualité » précise l’écrivain.
« Le Genre », le premier livre de Judith Butler, reprend ainsi une thèse du psychiatre et psychanalyste Jacques Lacan, « fondamentale vis-à-vis de la question LGBT : le phallus n’est pas le pénis, c’est une fonction pas forcément liée au biologique, au corps, au sexe génital. Le phallus devient un objet symbolique » explique Eric Marty.
L’« identité » Trans, à distinguer des « orientations sexuelles » LGB
Judith Butler pense la notion de genre comme une notion « universelle » selon Eric Marty. Toutefois, « elle n’est pas en mesure de l’associer à l’identité trans. Elle parle de « transsexualisme », et jamais de « transgenre ». Le mot trans est toujours associé au sexe et non au genre. Ce qui est frappant, poursuit l’auteur, c’est que les trois premières lettres LGB concernent des pratiques sexuelles. On est gai.e – lesbien.ne – bisexuel.le. Le « T » de « trans » ne définit pas une sexualité, elle définit une identité de sexe. Cette lettre T n’est pas cohérente avec les autres, elle fait exception » plaide Eric Marty.
Devenir trans, un moyen de vivre son homosexualité dans les régimes homophobes et patriarcaux selon Eric Marty
« Ce n’est pas seulement ça, mais c’est aussi ça » pour l’auteur : « le transsexualisme est aussi une manière de refouler l’homosexualité. Dans certains pays très patriarcaux, explique-t-il*, il faut se faire opérer et devenir trans pour vivre son homosexualité. On arrive à des paradoxes invraisemblables : plus le pouvoir est patriarcal plus le ''phénomène'' trans serait ‘’protégé’’.* L’auteur poursuit en affirmant que, dans la mesure où un homme refoule son homosexualité au sein d’un régime particulièrement patriarcal et homophobe, « il accepterait d’avoir un rapport sexuel avec un garçon que si ce dernier est trans » car c'est tout simplement mieux accepté par la société. « On voit qu’il n’y a pas d’harmonie » entre être LGB et être trans dans cette situation spécifique, insiste-t-il.

Info
Société
Identités – Genres
LGBTQIA+
Roland Barthes
Judith Butler
Qatar
Discriminations - Racisme


https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/l-invite-e-des-matins/droits-des-lgbt-et-identites-de-genre-nouveau-clivage-geo-politique-7866378?at_medium=newsletter&at_campaign=culture_quoti_edito&at_chaine=france_culture&at_date=2022-11-30&at_position=1

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Vidéo. Mondial 2022 : ces gestes politiques qui ont passé le filtre de la censure

29 Novembre 2022, 02:05am

Publié par hugo

 Vidéo. Mondial 2022 : ces gestes politiques qui ont passé le filtre de la censure
En signe de solidarité envers la communauté LGBTQI, plusieurs sélections ont souhaité arborer des brassards “One love” au Qatar, où l’homosexualité est illégale. Mais la Fifa a interdit ces symboles sous peine de sanctions sportives. Notre tour d’horizon en vidéo des gestes politiques observés dans les stades malgré tout.

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Courrier international
Publié le 25 novembre 2022 à 18h17 Lecture 1 min.

Le brassard “One love” n’a pour l’instant pas été arboré par les joueurs du Mondial, en raison de l’interdiction formulée par la Fifa, très commentée à l’international – et notamment en Allemagne. Mais il est tout de même parvenu à s’immiscer dans les stades : d’abord au bras de Nancy Faeser, la ministre de l’Intérieur allemande, qui n’a pas hésité à le porter lors du premier match de la Mannschaft, alors qu’elle était assise à côté de Gianni Infantino, président de la Fifa.

LIRE AUSSIMoyen-Orient. Les arrestations arbitraires de personnes LGBTQI se poursuivent au Qatar, dénonce HRW
Au début de la rencontre Allemagne-Japon, les hommes de Manuel Neuer ont par ailleurs fait passer un message politique de manière détournée, dissimulant leurs bouches avec leurs mains pour dénoncer la censure imposée par l’instance. Si le capitaine allemand a arboré le brassard “No discrimination” recommandé par la Fifa, il a également chaussé des crampons aux couleurs arc-en-ciel, rappelant celles du drapeau LGBTQI.

Des gestes qui restent discrets
Un arc-en-ciel qu’on a pu retrouver aussi sur les manches de la robe de Helle Thorning-Schmidt, ex-Première ministre danoise. La ministre de l’Intérieur belge, Hadja Lahbib, a quant à elle porté le brassard “One love”, également en présence de Gianni Infantino, décrivant son initiative comme “un geste symbolique et politique fort”. Dans un extrait du média belge BX1 que nous relayons dans notre vidéo, le journaliste Pierre Baudot apporte tout de même une pointe d’ironie, ajoutant à ce propos : “Chacun se fera son opinion”.

LIRE AUSSISport. Mondial 2022 : le Qatar soupçonné d’avoir espionné des personnalités critiques
Car malgré les gestes et signes – relativement discrets – recensés dans cette vidéo, la prise de position politique de la communauté internationale reste timide. En Allemagne, le quotidien de gauche Süddeutsche Zeitung se montre très critique envers l’attitude de “la Mannschaft et des autres équipes qui ont cédé au chantage” de la Fifa et du Qatar. S’ils avaient tenu bon, estime le titre, “un tel scandale aurait non seulement provoqué des réactions à grande échelle dans le football européen, mais il aurait dépassé tous ceux qui ont fait date dans les annales de la Fifa”.

La chasse aux couleurs arc-en-ciel, en tout cas, bat toujours son plein à Doha. Victor Pereira, un journaliste brésilien présent sur place, a rapporté avoir eu une altercation avec la police locale pour avoir arboré le drapeau de l’État brésilien de Pernambouc. Celui-ci comporte une touche de couleurs en arc de cercle. Il lui a été confisqué par les autorités, qui l’ont pris pour un symbole LGBTQI, rapporte le New York Post.


https://www.courrierinternational.com/video/video-mondial-2022-ces-gestes-politiques-qui-ont-passe-le-filtre-de-la-censure

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Droits LGBTQI+ : des avancées significatives en passe d’être votées en Allemagne et en Belgique

23 Novembre 2022, 20:44pm

Publié par hugo

 Droits LGBTQI+ : des avancées significatives en passe d’être votées en Allemagne et en Belgique
Camille Lamblaut 22 nov 2022

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En Allemagne et en Belgique, des projets de loi contenant des mesures majeures pour les droits de la communauté LGBTQI+ pourraient bientôt être votés. Des avancées historiques, qui redonnent de l’espoir face aux politiques hostiles de certains autres pays européens.
C’est « un jour historique », a déclaré le mandataire du gouvernement Sven Lehmann. Selon l’AFP, le gouvernement allemand a adopté, vendredi 18 novembre, un plan d’action en faveur des droits des personnes LGBTQI+. Parmi ces mesures, la plus forte vise à inscrire l’interdiction de toute discrimination à l’encontre d’une personne LGBTQI+ dans la Constitution. Pour cela, il reste à obtenir la majorité des deux tiers du Parlement. Un point sur lequel l’opposition conservatrice, composées des parties du CDU (L’Union chrétienne-démocrate d’Allemagne) et du CSU (l’Union chrétienne-sociale), pourrait encore faire barrage. 

Droits des familles et procédure d’autodétermination
Le plan du gouvernement prévoit également d’enregistrer séparément les délits subis par les personnes LGBTQI+. Cela en raison de la forte proportion d’agressions qu’elles subissent, estimées à 3 à 4 par jour selon les statistiques officielles. Les droits administratifs des familles « Arc-en-ciel », et l’aboutissement de la réforme de la « loi sur l’autodétermination », pour les personnes souhaitant changer de genre, font aussi partie des sujets amenés à être légiférés. 

Les thérapies de conversion bientôt interdites en Belgique ?
En Belgique aussi, les droits des personnes LGBTQI+ bougent. Selon le média belge RTBF, le conseil des ministres a approuvé, le 28 octobre, un avant-projet de loi visant l’interdiction des pratiques de conversion. Porté par la Secrétaire d’État chargée de l’Égalité des chances Sarah Schlitz, il doit maintenant être soumis au vote de la Chambre.

Des mesures sous forme de signes positifs, alors que des politiques hostiles aux personnes LGBTQI+ continuent de se propager dans d’autres pays européens, comme en Hongrie notamment. En France, l’interdiction des thérapies de conversion fêtera son premier anniversaire le 25 janvier prochain.

À lire aussi : Reportage : l’IVG en Hongrie, un droit menacé par la politique d’Orban et un tabou persistant

Visuel de Une : Unsplash / Raphael Renter


https://www.madmoizelle.com/droits-lgbtqi-des-avancees-significatives-en-passe-detre-votees-en-allemagne-et-en-belgique-1464111

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Lgbtphobie : une fusillade fait au moins cinq morts dans une boîte LGBT+ du Colorado

23 Novembre 2022, 17:19pm

Publié par hugo

 
SOCIÉTÉ ET POLITIQUE
Lgbtphobie : une fusillade fait au moins cinq morts dans une boîte LGBT+ du Colorado
Etats-Unis
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Écrit par Louise Leboyer
|
Le 21.11.2022 à 11h45
Modifié le 21.11.2022 à 11h52
Samedi 19 novembre, un jeune homme a ouvert le feu dans une boîte LGBT dans l’État du Colorado aux États-Unis. Cinq personnes sont décédées, et vingt-cinq autres ont été blessées.

Les circonstances de cette tuerie sont encore troubles. Le 19 novembre à 23h57, les forces de l’ordre de Colorado Springs reçoivent un premier appel donnant l’alerte pour une fusillade en cours. Les coups de feu ont eu lieu dans l’enceinte d’une boîte de nuit de la deuxième plus grande ville du Colorado, aux États-Unis. Point de rencontre LGBT de la ville, le Club Q organise ce soir-là un drag show suivi d’un DJ set. La soirée a été interrompue par l’irruption d’Anderson Lee Aldrich, un homme âgé de 22 ans, qui a “immédiatement commencé à tirer sur les gens, tout en continuant d’avancer”, a expliqué Adrian Vasquez, chef de la police de Colorado Springs, cité par The Gazette.

"Au moins deux personnes héroïques se sont opposées au suspect et se sont battues avec lui pour l'empêcher de continuer à tuer et à nuire à d'autres personnes", précise également le représentant des forces de l’ordre. Le maire de Colorado Springs, John Suthers, a de son côté déclaré que l’un·e des client·es aurait arraché l'arme du tireur et l'aurait frappé avec. Malgré l’intervention rapide des personnes présentes, puis des secours, au moins cinq personnes ont perdu la vie et vingt-cinq autres ont été blessées, selon The Gazette. D’après les informations du New York Times, deux victimes étaient toujours dans un état critique au lendemain de l’attaque, laissant redouter un bilan plus lourd. Transporté à l’hôpital pour être soigné, le suspect a quant à lui été placé en détention provisoire.

"Une attaque insensée contre notre communauté"
Sur son site et sa page Facebook, le Club Q a tenu à publier un premier communiqué au lendemain de la fusillade. "Le Club Q est dévasté par cette attaque insensée contre notre communauté. Nos prières et nos pensées vont à toutes les victimes, leurs familles et leurs ami·es. Nous remercions les réactions rapides des client·es héroïques qui ont maîtrisé le tireur et mis fin à cette attaque haineuse", peut-on lire sur leur page Facebook. Le motif du suspect et la qualification de l’acte comme “crime de haine” sont au cœur de l’enquête, mais la police n’a pas souhaité faire de commentaires pour le moment, indique The Washington Post.

"Nous devons protéger les vies LGBTQ de cette haine", a réagi John Hickenlooper, ancien gouverneur du Colorado, au sujet de cette attaque qui n’est pas sans rappeler celle qui s'était déroulée il y a quelques années dans une boîte LGBT à Orlando, en Floride. En juin 2016, le Pulse avait en effet été visé par une attaque terroriste revendiquée par Daech. 49 personnes avaient été tuées par l’assaillant, faisant de cette attaque l’un des crimes homophobes les plus graves de l’histoire des États-Unis.

À lire aussi ⋙ Qatar : des gays contraints à traquer d’autres personnes LGBT+ pour éviter la torture
⋙ "La haine est réelle" : les signalements pour crimes haineux anti-LGBT explosent outre-Manche


https://www.neonmag.fr/lgbtphobie-une-fusillade-fait-au-moins-cinq-morts-dans-une-boite-lgbt-du-colorado-559728.html

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Qatar : des gays contraints à traquer d’autres personnes LGBT+ pour éviter la torture

23 Novembre 2022, 17:14pm

Publié par hugo

 SOCIÉTÉ ET POLITIQUE
Qatar : des gays contraints à traquer d’autres personnes LGBT+ pour éviter la torture
LGBT
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Écrit par Léa François
|
Le 17.11.2022 à 12h22
Modifié le 17.11.2022 à 12h22
À 3 jours du lancement de la Coupe du monde au Qatar, de nouveaux éléments concernant la persécution des personnes LGBT+ relancent les inquiétudes de la communauté internationale.

Alors que se profile le lancement de la Coupe du monde, le Qatar n’a jamais été autant acculé par les attaques concernant ses manquements aux droits humains. Fin octobre, l’ONG Humans Rights Watch publiait un rapport glaçant au sujet des discriminations et violences commises envers la communauté LGBT+. De nouveaux éléments viennent alimenter l’inquiétude concernant le traitement de ces minorités au Qatar : selon le Guardian, les autorités qataries ne se contenteraient pas d’arrêter et violenter les personnes LGBT+, mais elles auraient mis en place un système sordide visant à les instrumentaliser.

D’après un médecin qatari expatrié aux États-Unis, également militant des droits homosexuels, avec lequel s’est entretenu le média britannique, la police aurait consenti à ne pas torturer des personnes gays en échange d’une collaboration dans la traque de la communauté LGBT+ : "Certaines personnes sont arrêtées, torturées puis recrutées comme agents des forces de police. Il y a des individus de la communauté gay à qui on a promis d’être protégés contre la torture physique en échange de travailler pour le département de sécurité préventive et de les aider à trouver des groupes de personnes LGBTQ+” déclare-t-il à leur micro. Il affirme ainsi que certains réseaux homosexuels tenus secrets ont été compromis suite à des arrestations préventives.

Sur le même sujet ⋙ Coupe du monde 2022 : Human Rights Watch accuse le Qatar de violence envers la communauté LGBTQ+
⋙ Un site va recenser tous les bars qui vont boycotter la Coupe du monde au Qatar

Un système oppressif qui nie ses responsabilités
Confronté au rapport de l’ONG de protection des droits Humans Rights Watch, le gouvernement qatari a nié les accusations dont il faisait l’objet, rapporte Terrafemina, et affirmait ne tolérer “aucun discrimination à l’égard de qui que ce soit”.

Dans un climat de tensions croissantes et à l’approche du lancement du Mondial de foot, les autorités affichent un discours de tolérance, affirmant ouvrir leurs portes aux supporters LGBT+ du monde entier. S’il semble que ces derniers seront à l’abri des persécutions réservées aux résidents qataris queer, nombreux sont les ressortissants peu enclins à se déplacer dans un pays dont les lois s’opposent à la liberté de genre et d’orientation sexuelle. Rappelons qu’au Qatar, l’homosexualité reste illégale, la Constitution se fondant sur la loi islamique : ainsi, l’article 285 du code pénal qatari condamne les relations sexuelles entre personnes de même sexe à une peine pouvant aller jusqu’à 7 ans de prison.

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https://www.neonmag.fr/qatar-des-gays-contraints-a-traquer-dautres-personnes-lgbt-pour-eviter-la-torture-559715.html

Qatar : des gays contraints à traquer d’autres personnes LGBT+ pour éviter la torture - neonmag.fr

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