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Dans le monde, seules 10 % des mairies sont gérées par des femmes,femmes,politiques,

1 Juin 2020, 10:20am

Publié par hugo

 Dans le monde, seules 10 % des mairies sont gérées par des femmes
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Seulement 10% de femmes maires à travers le monde.
 
Par Clément Arbrun
Publié le Jeudi 28 Mai 2020

La parité en politique, ce n'est pas encore vraiment pour demain - ni pour le monde d'après. Il suffit pour s'en assurer de constater le maigre taux des mairies gérées par des femmes dans le monde. Un chiffre que l'on espère voir évoluer dans les années à venir.
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Si le premier tour des élections municipales laissait envisager une (toute relative) montée en puissance des femmes (et ce malgré un phénoménal taux d'abstention de 55,36 %, coronavirus et confinement obligent), notamment grâce aux victoires d'Anne Hidalgo, Martine Aubry ou encore Johanna Rolland, force est de constater que la position de Maire se décline encore trop rarement au féminin. Et c'est dommage, si ce n'est désolant.
Libération faisait le même constat il y a peu : qu'importe la commune ou le parti, les candidates qui se présentent aux élections municipales font face à de trop nombreux obstacles. Les chiffres le démontrent, au sein de la scène politicienne, l'on observe tout un "parcours amer pour être maire". Et parmi toutes celles qui s'engagent dans la course, certaines doivent finalement choisir entre être maire... ou être mère.
 
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Aujourd'hui, c'est France Culture qui nous rappelle la réalité de ces inégalités professionnelles, un cinglant taux à l'appui : dans le monde, l'on dénombre seulement 10 % de mairies gérées par des femmes. Les raisons ? Manque flagrant de candidates, sexisme ordinaire du milieu, discriminations diverses, refus de la parité de la part des partis... Alors que les Français se disent en majorité favorables à l'éventualité d'une femme présidente de la République (à 71 % !), l'actualité internationale s'avère bien moins enthousiasmante.
"Les hommes ont toujours façonné l'image de ce que doit être un maire"
 

Non, le compte n'y est pas, s'attriste la radio francophone. C'est encore Achim Steiner, administrateur du Programme des Nations unies pour le développement, qui le fustige : "Les efforts qui ont été si efficaces pour éliminer les disparités en matière de santé ou d'éducation doivent désormais évoluer pour affronter les préjugés profondément enracinés (tant chez les hommes que chez les femmes) contre une véritable égalité". A l'écouter, "les politiques actuelles ne suffisent pas". D'autant plus à l'heure où bien des mouvements féministes à travers le monde se mobilisent et manifestent (digitalement) pour l'égalité entre hommes et femmes.
Ces préjugés concernent le "leading" politique en général. Aux Etats-Unis par exemple, plus de la moitié des citoyens masculins s'opposent à l'idée d'une femme Présidente - et ce malgré le succès de certaines séries télévisées, comme House of Cards ou Veep. Or, parmi les villes de plus de 30 000 habitants qui ponctuent la nation, l'on dénombre 1 400 maires, nous apprend France Culture. Et parmi eux, seules 300 sont des femmes. En Europe hélas, ce n'est pas vraiment mieux, les mairesses ne représentant que 15 % de la carte. Question inclusion et inégalités professionnelles, nous n'avons pas grand chose à envier à "l'American Dream".
"Les hommes avaient toujours façonné l'image de ce que doit être un maire. Et soudain, une femme arrive et fait certaines choses autrement, les gens ont dû s'y habituer ! Il n'y a pas d'apprentissage de maire, c'est un rôle qui se construit sur le terrain. Dès le départ, je savais que j'avais besoin de temps pour apprendre le métier", explique en retour Corine Mauch, la maire de Zurich, suggérant entre les lignes le grand challenge inhérent à ses fonctions : normaliser aux yeux de la population l'idée d'une femme-maire, qui n'a plus à prouver sa légitimité. Une évidence dans le meilleur des mondes, mais pas encore en 2020.
Mais rassurez-vous, rien n'est perdu. Si les choses progressent (très) lentement à travers le globe, des événements exceptionnels surviennent parfois. Comme le sacre de Lori Lightfoot à Chicago par exemple. C'est la première fois que la troisième plus grande ville des Etats-Unis est dirigée par une femme noire - et homosexuelle. Ce sont également des femmes maires que l'on retrouve à la tête de villes emblématiques comme Seattle (Jenny A. Durkan), Atlanta (Keisha Lance Bottoms) ou encore Phoenix (Thelda Williams).
De quoi faire cogiter bien des votants. Ou des partis. "Je déplore que tous les partis ne jouent pas le jeu de la parité. C'est à eux d'expliquer aux femmes qu'elles sont capables", déplorait dans les pages de Libération Karine Franclet, la Conseillère Régionale d'Aubervilliers. Et l'avocate Emmanuelle Haziza, ancienne candidate LR, de le fustiger à l'unisson : "Où sont passés les idéaux, les convictions et le respect quand la moitié de la population française est reléguée au second rang quand il s'agit de responsabilité politique ?".
A méditer.
Société News essentielles Politique hommes / femmes

https://www.terrafemina.com/article/inegalites-seules-10-des-mairies-dans-le-monde-gerees-par-des-femmes_a353878/1

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Anne Soupa, la théologienne qui défie le clergé français,femmes,feminisme,religion,

1 Juin 2020, 10:17am

Publié par hugo

L'Eglise catholique dans le monde, l'influence du Pape
Femmes
Femmes, le poids des religions
Anne Soupa, la théologienne qui défie le clergé français
 
La bibliste et théologienne Anne Soupa défie le clergé français en posant sa candidature pour l'archevêché de Lyon, une manière d'interpeller l'Eglise sur la place des femmes dans les instances religieuses. (Ici sur le plateau de TV5monde en 2018)
©TV5monde
 
31 mai 2020
Mise à jour 31.05.2020 à 10:10 par
TerriennesIsabelle Soler
Un clergé 100% mâle, voilà qui suffit. Une théologienne française, Anne Soupa, défie le microcosme religieux : elle présente sa candidature à l'archevêché de Lyon qui cherche un successeur à Monseigneur Barbarin, démissionnaire. Elle n'a aucune chance d'être élue dans l'état actuel du droit canon mais de très bonnes de faire parler de l'absence de femmes dans la hiérarchie religieuse.
L'objectif d'Anne Soupa : provoquer une "prise de conscience" devant "l'invisibilité" des femmes dans l'Eglise catholique. Sa simple candidature apparaitra sûrement aux autorités religieuses comme une provocation. Pas de candidat habituellement mais le fait du prince, ou plutôt du pape. C'est lui qui choisit parmi les noms proposés par le Nonce apostolique, équivalent à Paris de l'ambassadeur du Saint-Siège.
 
Je veux montrer qu'un autre visage de l'Eglise est possible.
Anne Soupa, théologienne et candidate à l'archevêché de Lyon
"Je vais envoyer (au Nonce à Paris) une profession de foi, un programme pour Lyon, une biographie et un communiqué de presse", a déclaré à l'AFP cette théologienne et bibliste de 73 ans qui n'a pas froid aux yeux.
Le Comité de la Jupe, premier fait d'armes
Son premier fait de gloire féministe : la fondation avec Christine Pedotti, intellectuelle catholique engagée, du Comité de la jupe, qu'elle préside et qui milite pour une juste reconnaissance des femmes au sein de l'Eglise.
 
Il ne suffit pas d'avoir une jupe, encore faut-il avoir quelque chose dans la tête.
André Vingt-Trois, cardinal français, en 2008.
La création de ce Comité a été une réponse à une provocation machiste au sein même de l'Eglise, celle du cardinal André Vingt-Trois, alors archevêque de Paris et président de la Conférence épiscopale de France : "Le plus difficile, déclare t-il en 2008 sur l’antenne de la radio chrétienne RCF, c’est d’avoir des femmes formées. Il ne suffit pas d’avoir une jupe, encore fait-il avoir quelque chose dans la tête " Fermez le ban...
Les deux femmes n'en restent pas là. Appuyées par une quinzaine d'autres personnes, elles déposent plainte contre le prélât devant le tribunal ecclésiastique de Paris. La réponse ne tarde pas. Monseigneur Vingt-Trois nuance publiquement son propos. La plainte est retirée.
Mais c'en est trop. En 2009, avec Christine Pedotti toujours, Anne Soupa fonde la Conférence catholique des baptisés francophones, nouveau geste d'indépendance. Le mouvement réformateur fort aujourd'hui de plusieurs milliers d'adhérents est fondé sur une maxime limpide : "Ni partir, ni se taire". La vieille église catholique conservatrice a déjà du souci à se faire...
"Des loups dans la bergerie"
Le choix de la ville de Lyon n'est pas qu'un simple concours de circonstances lié au départ de Philippe Barbarin. Lyon est la ville par laquelle le scandale arriva, celui du silence et de la pédophilie en la figure du prêtre Preynat condamné à 5 ans de prison pour abus sexuels sur de jeunes scouts, entre 1971 et 1991. Des faits tus par Philippe Barbarin qu'un prêtre accusa d'être au courant puisqu'il l'en avait lui même informé. Philippe Barbarin fut jugé à son tour mais relaxé en janvier dernier avant de démissionner.
Dans sa profession de foi, Anne Soupa s'explique : "Pourquoi candidater à Lyon ? Parce qu’à Lyon, quatre archevêques successifs, Mgrs Decourtray, Billé, Balland, Barbarin, ont failli dans leur tâche première, celle de protéger leurs communautés. Les bergers ont laissé les loups entrer dans la bergerie et les prédateurs s’en sont pris aux petits. "
 
"Consoler les catholiques" de Anne Soupa
©EditionsSalvator
C'est un des chevaux de bataille d'Anne Soupa, mettre fin au cléricalisme qui encourage selon elle les dérives dont les violences sexuelles pédophiles mais aussi celles des prêtres contre les religieuses. A l'occasion de la sortie de son livre Consoler les catholiques début 2019, la théoligienne détaillait ce point de vue: "Le cléricalisme est un abus de pouvoir. Il a pu laisser sévir des personnalités marginales, attirées par les lieux de l’entre-soi. Ce système est devenu un refuge et un lieu d’impunité pour les abuseurs."
Christine Pedotti complète : "La prêtrise est un problème en quatre points : toujours un homme, toujours célibataire, toujours à plein temps, toujours toute la vie."
"Un système phallocrate"
 Se servir du corps des femmes, c'est une autre des dérives dénoncées par Anne Soupa et Christine Pedotti. Elles co-signaient, lors de la journée de la Femme il y a un an, une tribune dans Témoignage Chrétien. Elles y dénoncaient, rien que ça, la canonisation de Jean-Paul II coupable, à leurs yeux, d'avoir entetenu ce système phallocrate : "Sous l’influence déterminante du pape Jean Paul II, « la Femme » devient une idée, conçue exclusivement par des hommes – célibataires de surcroît. Nous demandons la décanonisation du pape Jean Paul II, protecteur des abuseurs au nom de la « raison d’Église » et principal artisan de la construction idéologique de « la Femme », ainsi que l’interdiction d’enseigner, de propager ou de publier la « théologie du corps » qu’il a prêchée au cours de ses catéchèses du mercredi."
 
Un excellent coup, que je trouve assez drôle mais aussi très important car cela permet de dénoncer la prééminence du masculin.
Christine Pedotti, écrivain et journaliste chrétienne.
Autant dire que la candidature d'Anne Soupa à Lyon va soulever l'enthousiasme du clergé... Sa complice de toujours, Christine Pedotti (avec qui elle a signé "Les deux pieds dans le bénitier" aux Presses de la Renaissance) s'en amuse déjà : "C'est un excellent coup, que je trouve assez drôle mais aussi très important car cela permet de dénoncer la prééminence du masculin. Cela ne changera pas les choses mais cela aide à nommer le problème. Il y a peu de réactions officielles à part celle de Monseigneur Gobilliard. Plus quelques rappels au réglement, comme si Anne ne le connaissait pas."
 
A quand des femmes prêtres catholiques ?
 Pourquoi la perspective de femmes serviteures de l'église pose t-elle tant de problème en France tandis qu'en Suisse ou en Angleterre, la question ne se pose pas ? Vingt ans après avoir commencé à féminiser la prêtrise, l'Eglise d'Angleterre anglicane a ordonné sa première femme évêque dès janvier 2015. Mgr Laurent Ulrich, président du comité "études et projets" à la Conférence des évêques de France (CEF) contre-argumentait : "Ce sont les hommes qui sont prêtres. Une fois qu'on a dit ça, il faut rappeler que notre ministère est de valoriser toutes les missions dans l'Eglise".
 
 
Sarah Mullally, 133ème évêque de Londres, frappant à la porte de la cathédrale St-Paul, le 12 mai 2018.
©Yui Mok/PA via AP
Une réaction qui ne surprend pas Christine Pedotti : "Une grande partie de l'église considère que l'exclusion des femmes est gage de la survie. Ce qui est méconnaitre l'histoire car c'est parce que l'Eglise catholique a évolué qu'elle a survécu. L'église anglicane est beaucoup moins sexiste. J'ai d'ailleurs trouvé une jolie image de l'église anglicane avec Sarah Mullally , 133ème évêque de Londres frappant à la porte de la cathédrale St-Paul. Je l'ai envoyé à Anne, ça va lui plaire. C'est vrai que l'église catholique est coincée partout mais elle l'est particulièrement en France. Un reste de la loi salique ?"
Mais les choses avancent tout doucettement. En avril dernier, le Pape François a créé une nouvelle commission chargée d'étudier l'ouverture du diaconat aux femmes après l'échec d'une première commission en 2016. Ce serait une façon de mettre le pied dans la porte. Si, et seulement si, celle-ci s'entrouvre.
Le 24 décembre 2018, Anne Soupa était l'invitée du 64', à l'occasion de la sortie chez Albin Michel, d'une passionnante encyclopédie consacrée au fils de Dieu et de Marie "Jesus de Nazareth".
Retrouvez nos autres articles dans Terriennes :
>L'Eglise et le mariage des prêtres : l'inéluctable bouleversement ?
>A quand le mariage des prêtres ? Entre mensonges et secrets, témoignages de femmes et filles de...
>"Religieuses abusées, l'autre scandale de l'Église" : une enquête choc qui rompt l'omerta
>Nancy Huston, Mary McAleese, femmes en colère contre l'église catholique face aux abus sexuels
>Emmanuelle Seyboldt : une femme à la tête de l’Eglise protestante de France
>Libby Lane : première femme évêque de l'Eglise anglicane britannique
>Catholicisme : les femmes toujours plus exclues de l'Eglise
TerriennesIsabelle Soler
Mise à jour 31.05.2020 à 10:10

https://information.tv5monde.com/terriennes/anne-soupa-la-theologienne-qui-defie-le-clerge-francais-360805

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Covid-19 : les recherches des femmes scientifiques pénalisées par la pandémie,femmes,sante,

1 Juin 2020, 10:03am

Publié par hugo

 Covid-19 : femmes en première ligne
Femmes dans les sciences, de l'occultation à la reconnaissance
Covid-19 : les recherches des femmes scientifiques pénalisées par la pandémie
 
Entre 2019 et 2020, le nombre d’autrices de publications scientifiques a augmenté de 2,7, contre un bond de 6,4% pour les auteurs, selon une étude publiée sur la  plateforme GitHub de l’Université de Toronto.
©fernando zhiminaicela/Pixabay
29 mai 2020
Mise à jour 29.05.2020 à 13:24 par
Terriennes
avec Le Temps
Moins de publications dans les revues scientifiques, peu présentes parmi les pôles de décision sur les recherches liées à la pandémie, charge mentale ... Une fois de plus, les femmes chercheures se retrouvent au second plan en temps de crise. C'est en tout cas ce que démontrent plusieurs analyses. Un phénomène qui pourrait avoir un impact néfaste sur leur carrière, comme l'indiquent nos partenaires du journal Le Temps.
 
 

En avril, Elizabeth Hannon, rédactrice en chef adjointe du British Journal for the Philosophy of Science, notait sur Twitter le nombre «négligeable» de contributions soumises par des femmes scientifiques à sa revue au cours du mois précédent. Un constat partagé ensuite par les responsables d’autres publications scientifiques.
Plusieurs travaux, recensés par la revue Nature, ont cherché à quantifier ce phénomène. Ces différentes analyses se sont penchées sur le nombre d’articles soumis sur les serveurs de pré-publications, ces plateformes sur lesquelles de plus en plus de scientifiques déposent une version électronique de leurs travaux avant leur évaluation par les pairs et leur publication.
Megan Frederickson, professeure et chercheuse en écologie et biologie évolutive à l’Université de Toronto, a publié sur la plateforme GitHub une analyse préliminaire portant sur les publications soumises sur les serveurs arXiv et bioRxiv. Ces derniers couvrent notamment les domaines de la biologie, des mathématiques, de la physique et de l’informatique.
Elle a utilisé un logiciel pour associer un genre aux auteurs des articles en utilisant leurs prénoms et en les comparant à la base de données des prénoms de bébés de l’Administration de la sécurité sociale américaine. «Cette méthode repose sur les prénoms, donc elle ne fonctionne pas si l’auteur ne donne que son initiale, et la base de données utilisée se fonde sur des prénoms nord-américains et européens, elle ne fonctionne pas aussi bien pour les scientifiques asiatiques, par exemple», précise Megan Frederickson.
Des publications en augmentation
En comparant le nombre d’articles pré-publiés entre le 15 mars et le 15 avril 2020 par rapport à la même période de l’année précédente, Megan Frederickson a observé une augmentation globale du nombre d’auteurs ayant soumis des articles sur les deux serveurs. «J’ai été surprise de voir qu’il y avait eu plus de pré-publications pendant la pandémie, admet Megan Frederickson. Mais cela s’explique peut-être par le fait que beaucoup de tâches administratives ont été suspendues. Il y a moins de réunions, de comités et les temps de trajet ont aussi disparu.»
Néanmoins, sur la période observée, cette augmentation est plus faible chez les femmes que chez les hommes. Entre 2019 et 2020, le nombre d’auteures a augmenté de 2,7, contre un bond de 6,4% pour les auteurs. Sur la plateforme bioRxiv, l’écart est moins marqué (+24% pour les femmes et +26% pour les hommes) mais les données exploitées ne prennent en compte que les corresponding authors (les scientifiques participant à une étude, qui sont chargés d’en faire la communication). Megan Frederickson a également comparé la période janvier-février, avant la paralysie globale liée à la pandémie, aux mois de mars et avril avec, une fois encore, des écarts entre les femmes et les hommes.
 
Il y a une charge mentale qui est plus importante chez les femmes, c’est vrai en temps normal, mais c’est encore accentué pendant cette période exceptionnelle.
Anna Fontcuberta i Morral, professeure en science des matériaux et présidente de l’EPFL-WISH Foundation
Une autre étude utilisant une méthode différente a été menée sur un plus large panel de serveurs de prépublications, mais aussi sur trois bases de données où sont enregistrés les nouveaux projets de recherche. Ses auteurs ont observé une évolution semblable de la proportion de publications soumises par des femmes. En se penchant sur la plateforme MedRxiv, consacrée à la recherche médicale, ils ont montré que la réduction de la présence féminine est plus marquée encore dans la position de premier auteur, censé revenir à celui qui a réalisé l’essentiel du travail. Cette position est souvent attribuée à des chercheurs en début de carrière.
Un impact à long terme
Pour Megan Frederickson, il y a plusieurs explications possibles à ces différences, mais l’une des principales est le poids de la famille et des soins apportés aux enfants pendant le confinement, qui représentent une contrainte plus lourde pour les femmes que pour leurs collègues masculins.
 
Nous vivons dans un monde de publish or perish, si nous ne publions pas, cela peut avoir des effets sur l’embauche, le salaire, les récompenses...
Megan Frederickson, professeure et chercheuse à l'Université de Toronto
«Les hommes peuvent avoir plus de facilité à s’isoler pour travailler, remarque Anna Fontcuberta i Morral, professeure en science des matériaux et présidente de l’EPFL-WISH (Women in Science and Humanities) Foundation. Il y a une charge mentale qui est plus importante chez les femmes, c’est vrai en temps normal, mais c’est encore accentué pendant cette période exceptionnelle.» Une publication de l’Institut de recherche sur le genre de l’Université de Stanford montre que les chercheurs ont 4 fois plus de chances d’avoir des partenaires s’occupant uniquement du foyer que leurs homologues féminines.
La publication d’études est un élément central dans l’avancement des carrières scientifiques, c’est pourquoi la réduction observée n’est pas anodine. «Nous vivons dans un monde de publish or perish, si nous ne publions pas, cela peut avoir des effets sur l’embauche, le salaire, les récompenses…», souligne Megan Frederickson. «La pandémie a eu un impact sur les publications, mais aussi sur les soumissions de projet pour obtenir des financements, dont les dates butoirs sont fixes», souligne Anna Fontcuberta i Morral.
Quel impact cet épisode aura-t-il réellement sur les carrières scientifiques féminines? Il est encore trop tôt pour le dire. La réduction de la présence des chercheuses a pour l’heure été observée sur des serveurs de prépublication; reste à voir si elle se retrouvera dans les mêmes proportions dans les études finales publiées par les revues spécialisées.
 
Article original publié en accord avec nos partenaires Le Temps et à retrouver ici> Le travail des chercheuses pénalisé par la pandémie
A lire aussi dans Terriennes :
Terriennes
avec Le Temps
Mise à jour 29.05.2020 à 13:24
Sur le même thème

https://information.tv5monde.com/terriennes/covid-19-les-recherches-des-femmes-scientifiques-penalisees-par-la-pandemie-360820

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Journée mondiale de l’hygiène menstruelle : les règles, entre tabou et sujet politique,femmes,sante,

1 Juin 2020, 09:40am

Publié par hugo

 Menstrues, règles, périodes, ménorrhée, le sang des femmes dans tous ses états
Journée mondiale de l’hygiène menstruelle : les règles, entre tabou et sujet politique
 
En 2015, l'association Osez le féminisme organisait la campagne "Sang tabou", comprenant notamment des collectes de protections hygiéniques pour lutter contre la précarité menstruelle.
©Osezlefeminisme
28 mai 2020
Mise à jour 28.05.2020 à 10:55 par
TerriennesIsabelle Mourgere
Les règles ne seraient plus tabou ? Pas si sûr. Depuis six ans, le 28 mai est décrété Journée mondiale de l'hygiène menstruelle. Discrimination à l'école, accès aux protections hygiéniques, précarité menstruelle, toxicité des tampons, taxe tampon etc... En 2020, les menstrues se trouvent toujours au coeur de multiples problématiques, économiques et politiques.
Le 28 du mois, comme les vingt-huit jours d'un cycle menstruel. Le mois de mai, 5e mois de l’année, ce qui correspond au nombre de jours moyen de la durée des règles.Voilà l'idée à l'origine de cette première campagne lancée en mai 2013 par  l'organisation non gouvernementale WASH United, baptisée May #MENSTRAVAGANZA, et qui avait pour thème le cycle menstruel.
L'année suivante, l'événement devenait la Journée mondiale de l'hygiène menstruelle connue en anglais sous le nom de Menstrual Hygiene Day. Une journée mondiale de plus certes, mais qui reste assez méconnue du grand public. Pourtant à cette occasion, partout dans le monde, des événements sont organisés dans le but d’interpeller les décideurs afin d’améliorer les infrastructures sanitaires, notamment en milieu scolaire dans le but d’augmenter la fréquentation scolaire des filles, même pendant leurs règles. Le site officiel de la journée internationale de l'hygiène menstruelle met à disposition du contenu qui peut être partagé avec le hashtag #menstruationmatters (les menstruations ont de l'importance).
La précarité menstruelle : un enjeu mondial
"Chaque jour il y a 300 millions de femmes qui ont leur règles, c'est important de le rappeler", nous confie Céline Robert, responsable de la division eau et assainissement à l'AFD (Agence française de développement). C'est un tabou partout encore, selon elle, et ça l'est encore plus dans les pays moins développés. "La précarité menstruelle, c'est d'abord ne pas avoir accès à des protections", lance l'experte. En Inde, par exemple, 80% des femmes utilisent des morceaux de tissus et "bricolent" elles-mêmes leurs protections. Utiliser des protections inadaptées comporte un risque d'infection.
Relire notre article >Les règles : un enjeu majeur d'éducation et de santé publique en Inde
 
Dans les PMA (pays les moins avancés), 50% des écoles n'ont pas de toilettes. Ce qui impacte les jeunes filles, cinq  jours par mois, on n'est pas libre de ses mouvements, ça amène les petites filles à manquer l'école.
Céline Robert, responsable eau et assainissement à l'AFD
"Il faut aussi avoir des lieux où l'on peut se changer, laver ces protections. 25% de la population mondiale n'a pas accès à des toilettes, ça grimpe à 70% en Afrique subsaharienne. Et ce sont les femmes qui paient le plus le prix de cette situation. On est sur un droit humain dont ne bénéficie pas une grande partie de la population des pays en développement. Dans les PMA (pays les moins avancés), 50% des écoles n'ont pas de toilettes. Ce qui impacte les jeunes filles, cinq  jours par mois, on n'est pas libre de ses mouvements, ça amène les petites filles à manquer l'école", précise-t-elle. Cela créé aussi des situations de stigmatisation, les filles sont rejetées, isolées, au Népal, elles sont même totalement mises à l'écart pendant leurs menstrues. "L'impact se répercute sur l'ensemble de la société, parce que ça empêche de valoriser le potentiel des filles et des femmes", estime-t-elle.
Comment faire bouger les choses ? Pour Céline Robert, il faut que ce sujet soit considéré comme l'affaire de tous, pas seulement celle de femmes, et cela passe toujours et encore en priorité par la communication. "Cette journée sert à ça, c'est pourquoi elle est importante et positive. Pour nous bailleurs de fond, le but c'est d'avoir une approche intégrée, de mener à la fois des actions en matière d'eau, d'hygiène et d'éducation. Il faut financer des structures en assainissement en eau dont des stations d'épuration, mais aussi des toilettes à domicile; ça contribue à améliorer la situation des femmes et des filles. C'est ce que nous faisons notamment au Niger, au Togo, en Ethiopie. Il y a aussi la sensibilisation à travers des campagnes qui traitent de l'hygiène menstruelle. On a commencé, c'est encore récent mais c'est un début. Il faut aussi introduire ces sujets dans les cursus scolaires. Ce que l'on fait mais encore trop de manière anecdotique, c'est aussi d'accompagner des filières de protections hygiéniques locales, en accord avec l'environnement. Ca crée des projets d'entrepreunariat social, et aussi des emplois."
Le contexte de crise du COVID
Difficultés de déplacements, confinement, difficultés économiques plus lourdes, la situation de pandémie cette année risque aussi d'avoir de lourdes conséquences en matière de précarité menstruelle.
"Dans les familles, nombreuses, confinées chez elles, il a été encore plus difficile pour les filles de pouvoir s'isoler pour changer de protections. Quand on n'a pas de toilettes à la maison et qu'il faut se rendre à des toilettes à l'air libre, on ne peut pas respecter le confinement. Les informations qui remontent, ce sont aussi des difficultés d'accès plus importantes aux produits d'hygiène, parce que tous les lieux de distribution gratuite dans les écoles notamment étaient fermés. Pour l'instant, nous n'avons pas de chiffres, mais ce qu'on sait c'est que cette situation exacerbe les difficultés déjà existantes", conclut Céline Robert.
En France, 1,7 million de femmes en précarité menstruelle
Début février, un rapport parlementaire, adopté par la délégation aux droits des femmes de l'Assemblée nationale et coécrit par les députées Laëtitia Romeiro Dias (LREM) et Bénédicte Taurine (LFI) dresse 47 recommandations pour lutter pour la précarité menstruelle. Près de 1,7 millions de femmes sont concernées en France. Suite à ce rapport, le gouvernement a annoncé vouloir lancer une expérimentation de distribution de protections périodiques gratuites. Ce programme, d'un million d'euros selon le gouvernement, prévoit de mettre en place des distributeurs de tampons et serviettes dans les lieux publics. D'autres initiatives sont déjà en cours et menées sur le terrain par des associations, notamment auprès des femmes sans domicile fixe ou en situation précaire, mais aussi dans les écoles.
"La question des règles est essentielle à la réflexion sur l'égalité entre les femmes et les hommes, en ce qu'elle a marqué à tout point de vue le rôle et la place des femmes dans nos sociétés", indiquait la députée Marie-Pierre Rixain qui présidait la présentation du rapport. Tout est dit. Presque tout reste encore à faire.
 
Elise Thiébaut, invitée du 64', le 23 septembre 2019.
©TV5monde
Entretien avec Elise Thiébaut, autrice de nombreux ouvrages sur les règles, et qui a écrit à l'occasion de la Journée mondiale de l'hygiène menstruelle "un manifeste de la révolution menstruelle" (à retrouver dans Terriennes).
Terriennes : parler des règles n'est plus tabou ?
Elise Thiébaut : Je pense que cela s'est beaucoup détendu sur cette question là, et que c'est devenu un sujet politique. Les grands médias ont commencé à s'en emparer et à en parler. Cela ne veut pas dire que la réalité du vécu a changé, mais en tout cas, il y a une démocratisation et une ouverture de la discussion qui est évidente. En 2017 encore, il n'y avait aucun article sur le sujet dans la presse magazine en France.
En quoi la question des règles est devenu un sujet politique ?
C'est devenu un sujet politique parce qu'il pose la question de la place des femmes dans l'espace public. Les implications du tabou des règles dans la santé publique sont énormes. Quels moyens met-on en oeuvre pour améliorer la santé des femmes, voilà ce que cela soulève. Comment prend-on en charge une maladie comme l'endométriose ? Pourquoi la recherche peine-t-elle à trouver des financements ? Une chercheure de l'Inserm m'a récemment confié que pour les recherches contre le cancer de la prostate, il était facile d'obtenir 200 000 euros en une semaine, alors que si on demande la moitié pour l'endométriose, la subvention n'arrive pas. Comment se fait-il que l'on ne trouve pas encore aujourd'hui des protections hygiéniques dans les lieux publics, dans les entreprises, ou universités, alors qu'on y trouve des distributeurs de préservatifs, ou même du papier toilette gratuitement ? Les femmes sont plus pauvres mais doivent payer. Le budget par cycle, donc par mois, est de 5 à 10 euros pendant 40 ans.
Relire >Ceci est mon sang", un livre d'Elise Thiébaut pulvérise le tabou des règles
Beaucoup de filles, femmes, dans le monde n'ont pas accès à des protections hygiéniques, ça veut dire que les règles c'est sale, encore ?
C'est dû à plein de raisons entremelées. Il y a d'abord le fait que les femmes sont plus pauvres. Et en raison du tabou, on ne questionne pas les choses. La précarité c'est un continuum, auquel s'ajoute le coût des protections périodiques. Les marques mettent les prix qu'elles veulent, ne rendent pas de comptes sur la composition de leurs produits, ne s'interrogent pas sur l'impact de ces protections sur la santé, tout comme leur impact écologique.
Il y a un gros enjeu économique, le marché des protections périodiques dans le monde représente 27 milliards d'euros par an. Il y a beaucoup de marques qui ont compris cet enjeu, tout d'un coup elles surfent sur le tabou et font des clips qui font scandale pour faire parler d'elles. Je pense notamment à la pub de Nana, le dernier objet censé représenter une vulve était un porte-monnaie ! Parfois l'inconscient peut se trahir...
Justement, le sang n'est plus bleu dans les publicités, c'est tout de même une avancée ?
Pour moi, c'est anecdotique. La question n'est pas d'imposer la vision de serviettes usagées, que je ne trouve pas particulièrement agréables à regarder, même si je trouve le sang très beau. Je ne suis pas sûre que ce soit la question centrale. Pour moi, la priorité est que les femmes en situation de précarité puissent trouver dans des conditions acceptables des protections, et puissent subvenir à leurs besoins de santé. Instaurer quelque chose de l'ordre de la charité pour lutter contre la précarité menstruelle est un concept qui a beaucoup plû aux médias, parce qu'au fond ça ne questionne pas les déséquilibres fondamentaux économiques.
 
 
Et plus récemment, les derniers ouvrages d'Elise Thiébaut : Mes ancêtres les Gauloises, une autobiographie de la France (Ed. La Découverte), septembre 2019.
Les Fantômes de l'Internationale (Ed. La ville brûle), août 2019.
Retrouvez nos articles Terriennes :
>Les règles : un enjeu majeur d'éducation et de santé publique en Inde
>Tout sur les règles : dans "Chattologie", Klaire fait grr voit rouge
>Des tampons gratuits contre la précarité financière liée aux règles : l’Ecosse à l'avant-garde. Et ailleurs ?
>Femmes en politique : les députées, aussi, ont leurs règles
>Remboursement des protections hygiéniques : en France, une mutuelle étudiante brise le tabou des règles
>Ces héroïnes de l’histoire qui, elles aussi, avaient leurs règles

https://information.tv5monde.com/terriennes/journee-mondiale-de-l-hygiene-menstruelle-les-regles-entre-tabou-et-sujet-politique

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Manifeste pour la révolution menstruelle, d'Elise Thiébaut,femmes,sante

1 Juin 2020, 08:57am

Publié par hugo

 Terriennes
Tribunes, éditos : points de vue, combats et engagements, Terriennes ouvre ses pages à l'expression de tout.e.s
Menstrues, règles, périodes, ménorrhée, le sang des femmes dans tous ses états
Manifeste pour la révolution menstruelle, d'Elise Thiébaut
 
Portrait d'une militante, Emma Zahn, réalisé par Elise Thiébaut lors de la marche #NousToutes du 25 novembre 2020 à Paris.
©Elise Thiébaut
28 mai 2020
Mise à jour 28.05.2020 à 11:00 par
Elise Thiebaut
A l'occasion de la 7e Journée mondiale de l'hygiène menstruelle, Elise Thiébaut a repris sa plume, toujours aussi acérée. En 12 articles, l'autrice de Ceci est mon sang, ouvrage dans lequel elle faisait voler en éclat le tabou des règles, invite à une véritable révolution ... menstruelle.
Les dispositions qui suivent sont le fruit des travaux conduits au sein de la Guilde de la révolution féministe internationale. Ce « règlement » contient 12 articles et peut être complété au fil des cycles – à condition de ne pas dépasser 450 – en vue de constituer un Code Menstruel à Usage Multiple (CMUM), éventuellement déclinable en Déclaration Universelle des Droits de la Personne Menstruante ou Sympathisante (DUDPMS).
Que vous soyez femme, homme, ni l’une ni l’autre ou un peu des deux, vous avez le droit de faire vos propres règles en toutes circonstances, et c’est à cela que s’emploie ce manifeste applicable quels que soient vos organes sexuels, la couleur de votre peau, votre poids ou la fréquence de votre rythme cardiaque.
Si vous n’êtes pas un être humain, ce document ne vous concerne pas, veuillez donc passer votre chemin et repartir illico sur Proxima du Centaure où vous attend un bon gratin d’endives au jambon.
Article 1 : règle de base
Toute personne menstruante a droit au respect de son intégrité physique, morale et spirituelle.
Article 2 : féminitude
Dans le cas probable où l’on vous dirait (ou aurait dit) : « Ça y est, tu es devenue une femme ! » pour célébrer vos ménarches, c’est-à-dire vos premières menstruations, le règlement vous autorise à répondre vertement : « Et ta sœur ? » – que la personne en question ait ou n’ait pas de soeur.
Si vous souhaitez en revanche danser sur la table en chantant « Je suis une femme », et cela que vous ayez ou non du sang qui s’écoule entre vos jambes, c’est votre droit le plus strict (mais vérifiez quand même les pieds de table avant pour ne pas vous casser la binette).
Article 3 : présence et gratuité des protections périodiques
En tant que produits de première nécessité (contrairement au saumon fumé), les protections périodiques doivent être accessibles dans les toilettes publiques gratuitement, comme le papier hygiénique : dans les collèges, lycées, universités, les entreprises, les restaurants, cafés, boîtes de nuit, musées, bibliothèques, tribunaux, ainsi que dans les usines, les ateliers, les hôpitaux, les tribunaux et les prisons.
Article 4 : règles de la TVA
La taxe sur la valeur ajoutée, quel que soit son montant, doit être supprimée comme pour tous les produits de première nécessité. Si une taxe était toutefois appliquée, son produit devrait être consacré directement à la recherche médicale sur les maladies gynécologiques aujourd’hui sous-financées.
Article 5 : prix unique du sang
Un prix unique de la protection périodique, comme ce qui se pratiquait jadis pour la baguette de pain, doit être instauré dès que possible (Asap, pour les macronistes). Exemple : le prix unique du livre. 
Article 6 : protection vaginale et vulvaire 
La présence dans les protections périodiques de résidus chimiques potentiellement toxiques, tels que la dioxine, les dérivés organo-chlorés, le glyphosate (liste non exhaustive) est interdite par le présent règlement, ceci afin de protéger la flore vaginale. Tout contrevenant sera tenu de revoir ses process de fabrication et de rembourser les personnes usagères sous forme d’une contribution à la recherche médicale.
Article 7 : publicité à base de chevaux, de sang bleu et d’ouverture en corolle
Le pink ou red washing consistant à nous gaver de publicités à base d’équitation, de natation et de triples saltos arrières pour nous vendre des produits malpratiques et irritants est désormais strictement interdit. Le recours à d’autres illustrations similaires sera considéré comme de la tricherie, qu’il s’agisse d’arroser des serviettes de sang bleu ou de plonger un tampon dans un verre d’eau de source pour admirer son ouverture en corolle.
Article 8 : journées lunaires
Toute entreprise devra désormais prévoir un congé menstruel (aussi appelé journées lunaires) de douze jours par an, quel que soit le sexe de la personne salariée, susceptible d’être pris ou capitalisé en vue d’une activité si possible non productive et relaxante. Ce congé pour indisposition ne devra pas faire l’objet d’un justificatif. Il pourra être offert ou partagé au même titre que les RTT.
Tous les lieux de travail devront par ailleurs prévoir une salle de détente et des pauses adaptées aux besoins des personnes qui ont leurs règles.
Article 9 : « c’est dans ta tête »
S’il arrivait que vous éprouviez de la douleur, des migraines, des spasmes ou des nausées en perdant du sang, le code-du-travail-gratuit-du-moment-que-la-personne-qui-l’exécute-est-de-sexe-féminin, est formel : quiconque vous répondra « C’est dans ta tête », « C’est normal » ou « Les femmes ont toujours quelque chose qui ne va pas » se verra dans l’obligation de mettre 10 euros dans la cagnotte pour la recherche sur l’endométriose.
Article 10 : cunnilingus vampiricus
Le sang qui s’écoule entre vos jambes contient des cellules souches qui permettraient de soigner de nombreuses maladies, de diagnostiquer ou guérir l’endométriose, mais aussi, selon la loi du tao et du tantrisme, d’atteindre la vie éternelle, à condition de s’abreuver directement à la source. Ceci s’appelle le cunnilingus vampiricus et peut être pratiqué à tout moment, dès lors que la personne qui en fournit l’élixir est d’accord. Il ne peut en revanche être imposé à quiconque : on a le droit de ne pas vouloir boire du sang menstruel, même si on se prive d’un grand moment. (Le sang peut alors avantageusement être déversé sur les plantes du balcon, afin de servir d’engrais).
Article 11 : syndrome prémenstruel et amandes grillées
Si vous éprouvez des troubles relevant de ce que l’on nomme le « syndrome prémenstruel », ou SPM – cheveux gras, seins gonflés, crises de larmes, accès de désespoir, boutons sur le front ou ventre de baudruche – cela n’autorise personne à vous en faire le reproche. Tout individu qui se hasardera à commenter votre état menstruel – à tort ou à raison – sera condamné à vous offrir un sachet d’amandes grillées au sel et au miel, ou toute autre friandise de votre choix susceptible de représenter pour vous une amende honorable. 
Article 12 : cycle de l’éternel retour et pêche miraculeuse
Dans le cas improbable où l’on prendrait votre activité menstruelle pour un vélo, sous prétexte que les deux appartiennent à la catégorie « cycle », restez calme et continuez à pédaler tranquillement en répétant le célèbre mantra : « Une femme sans homme, c’est comme un poisson sans bicyclette ».
Article 13 : c’est à vous
Derniers ouvrages parus d'Elise Thiébaut :
Mes ancêtres les Gauloises, une autobiographie de la France (Ed. La Découverte), septembre 2019.
Les Fantômes de l'Internationale (Ed. La ville brûle), août 2019.
Nos articles à retrouver dans Terriennes > MENSTRUES, RÈGLES, PÉRIODES, MÉNORRHÉE, LE SANG DES FEMMES DANS TOUS SES ÉTATS
Elise Thiebaut
Mise à jour 28.05.2020 à 11:00
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https://information.tv5monde.com/terriennes/manifeste-pour-la-revolution-menstruelle-d-elise-thiebaut-360847

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VRAI OU FAKE La France est-elle vraiment le premier pays à verbaliser le harcèlement de rue ?,femmes,violences,

1 Juin 2020, 08:49am

Publié par hugo

 VRAI OU FAKE La France est-elle vraiment le premier pays à verbaliser le harcèlement de rue ?
Marlène Schiappa le répète régulièrement : la France serait le premier pays à avoir créé une infraction spécifique au harcèlement de rue. C'est vrai, même si d’autres pays le faisaient déjà, mais dans le cadre de procédures plus longues.
Image illustrant un homme harcelant une femme dans la rue. (MICHEL CLEMENTZ / MAXPPP)
Manon Mella
franceinfo
Radio France
Mis à jour le 29/05/2020 | 17:16
publié le 29/05/2020 | 17:16
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Interrogée jeudi 28 mai sur franceinfo au sujet du nouveau plan du gouvernement pour protéger les femmes contre le harcèlement de rue, la secrétaire d'État à l'Égalité entre les femmes et les hommes Marlène Schiappa a rappelé que "la France est le premier pays à avoir verbalisé le harcèlement de rue". C’est vrai, mais cela mérite quelques explications.
Des pays ont voté des lois contre le harcèlement avant la France
Avant la France, d'autres pays pénalisaient déjà le harcèlement, mais de manière plus générale. A titre d'exemple, l'Espagne a adopté dès 2004 une loi contre les violences sexistes et sexuelles mais elle concerne les violences au sens large. En 2014, la Belgique s'est dotée d’une loi "pour lutter contre le sexisme dans l'espace public", mais elle ne mentionne pas la possibilité de verbaliser en flagrant délit dans la rue.
Pour trouver des initiatives similaires à la loi française, il faut regarder à l'échelon local. Aux Pays-Bas par exemple, les villes de Rotterdam et Amsterdam avaient essayé de verbaliser le harcèlement de rue à hauteur de 190 euros, sans porter plainte, en 2017. Il s’agissait d’une phase de test mais qui n’a pas encore abouti. A l’époque, la municipalité n’avait relevé aucune condamnation en six mois d’expérimentation.
En termes de "harcèlement de rue" la France fait par ailleurs figure d'exemple. À l’occasion du G7 2019 à Biarritz, le Conseil consultatif pour l’égalité entre les femmes et les hommes avait présenté un rapport contenant 79 "bonnes pratiques" en matière législative mises en oeuvre dans le monde et avait invité les autres pays à s'en inspirer. Parmi ces textes, la loi dite Schiappa est présentée comme un modèle pour lutter contre le harcèlement de rue, principalement parce qu'elle crée une infraction qui jusque là n'existait pas, il s'agit de  "l'outrage sexiste".
L’infraction “outrage sexiste” permet de dresser des contraventions en flagrant délit contrairement à d’autres
Si les forces de l’ordre peuvent, en France, verbaliser les auteurs de harcèlement de rue en flagrant délit, c’est parce qu’une infraction spécifique a été créée et spécifiée dans la loi, celle donc dite d'"outrage sexiste". En août 2018, le Parlement approuve la loi dite Schiappa, renforçant la lutte contre les violences sexistes et sexuelles.
Elle introduit dans le code pénal la notion "d'outrage sexiste" définie comme "le fait d'imposer à une personne tout propos ou comportement à connotation sexuelle ou sexiste qui soit porte atteinte à sa dignité en raison de son caractère dégradant ou humiliant, soit crée à son encontre une situation intimidante, hostile ou offensante." Concrètement cette infraction peut valoir pour les auteurs une amende allant jusqu'à 750 euros, voire 1 500 euros quand cela vise une personne mineure de moins de 15 ans.
Interrogé par franceinfo, l’avocat au barreau de Paris et maître de conférences Baptiste Nicaud estime que "ces comportements rentraient déjà dans d'autres infractions, mais étaient plus difficiles à poursuivre". La création de l’outrage sexiste comme infraction "rend le geste moins grave pénalement mais cela permet une sanction rapide", poursuit-t-il.
Au total, 713 contraventions pour "outrage sexiste" ont été dressées par les forces de l'ordre sur l'ensemble du territoire, la grande majorité en flagrant délit, a indiqué le cabinet de Marlène Schiappa, en août 2019.
A lire aussi

https://www.francetvinfo.fr/societe/harcelement-sexuel/la-france-est-elle-vraiment-le-premier-pays-a-verbaliser-le-harcelement-de-rue_3986487.html

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VIDEO. Suède. Dans l’atelier d’une créatrice de mode qui habille des femmes pasteurs n'hésitant pas à être "glamour",femmes,feminisme,

1 Juin 2020, 08:39am

Publié par hugo

VIDEO. Suède. Dans l’atelier d’une créatrice de mode qui habille des femmes pasteurs n'hésitant pas à être "glamour"
La styliste suédoise Maria Sjöding crée et vend des vêtements conçus pour les femmes pasteurs qui peuvent maintenant exprimer leur personnalité avec ses créations… Extrait du magazine "Nous, les Européens" diffusé dimanche 31 mai 2020 à 10h45 sur France 3.
 
France 3
France Télévisions
Mis à jour le 31/05/2020 | 12:47
publié le 31/05/2020 | 12:05
 
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En Suède, les femmes représentent quatre pasteurs sur dix. Et bientôt, elles seront en majorité dans ce pays d’Europe du Nord champion en matière de parité. Petit à petit, elles ont imposé une dose de féminité dans leur profession en ayant même leur styliste attitrée.
Ce jour-là, une femme pasteur se rend pour un essayage dans l’atelier de Maria Sjöding, designeuse de mode qui crée et vend des vêtements dans le monde entier à l’intention de cette clientèle. "Tu aurais une veste que je pourrais essayer par-dessus ?" lui demande Petra Carlsonn, pasteur de l'église de Suède depuis dix-huit ans.
"Dans le temps, il y avait une obligation de ne pas suggérer quelque chose de sexuel ou de provoquant"
La styliste propose un modèle à cette professeure de théologie, mariée et mère de deux enfants, qui n’hésite pas à prendre soin de son apparence : "Il est vraiment beau… Si je le portais avec une jupe, je serais vraiment glamour", lui dit-elle en se regardant dans la glace en pied de l’atelier.
"Dans le temps, il y avait une obligation de ne pas suggérer quelque chose de sexuel ou de provoquant. Nous, les pasteurs, ne pouvions exprimer grand-chose avec nos vêtements, mais cela a beaucoup évolué, et en grande partie grâce à toi",  explique Petra au magazine "Nous, les Européens" (replay).
> Les replays des magazines d'info de France Télévisions sont disponibles sur le site de Franceinfo et son application mobile (iOS & Android), rubrique "Magazines".
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https://www.francetvinfo.fr/politique/front-national/affaire-des-assistants-fn-au-parlement-europeen/video-suede-dans-latelier-dune-creatrice-de-mode-qui-habille-des-femmes-pasteurs-n-hesitant-pas-a-etre-glamour_3986735.html

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Covid-19 en Afrique de l'Ouest : "Les femmes sont fragilisées en période d'épidémie,femmes,sante,

1 Juin 2020, 01:58am

Publié par hugo

 Covid-19 en Afrique de l'Ouest : "Les femmes sont fragilisées en période d'épidémie"
L'activiste guinéenne Hadja Idrissa Bah appelle les gouvernements d'Afrique de l'Ouest à l'action en faveur des droits des femmes. Avec son ONG Equipop (équilibre et population), la fondatrice du Club des jeunes filles leaders de Guinée dénonce les violences conjugales, les inégalités et le manque d'éducation sexuelle, en cette période de crise sanitaire.

 


https://information.tv5monde.com/video/covid-19-en-afrique-de-l-ouest-les-femmes-sont-fragilisees-en-periode-d-epidemie

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Les magazines de France 3Nous, les Européens "Nous, les Européens". Parité : la longue marche,articles femmes hommes,egalite,

1 Juin 2020, 00:28am

Publié par hugo

"Nous, les Européens". Parité : la longue marche
 
France 3
France Télévisions
Mis à jour le 31/05/2020 | 12:47
publié le 14/05/2020 | 05:22
 
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Grand reportage, invité-e et actualité européenne sont au sommaire du magazine "Nous, les Européens" (Twitter), présenté par Francis Letellier et diffusé le dimanche à 10h45 sur France 3.
Pendant la crise sanitaire inédite de la pandémie du coronavirus Covid-19, les femmes ont été en première ligne dans les métiers du soin et du commerce. A la maison, elles ont assumé une grande part des tâches et subi une lourde charge mentale. L'égalité entre les hommes et les femmes reste encore un objectif à atteindre...
Suède, un modèle d'équilibre
> LE GRAND REPORTAGE 
Direction la Suède, ce pays d'Europe du Nord pionnier en matière d'égalité entre les sexes. Les femmes y partagent le pouvoir politique et même religieux. Et le royaume de Suède a parmi ses sujets la première femme archevêque au monde...
Un reportage de François Cardona et Paul Cabanis.
> LES INSTANTANES DE FRANÇOIS BEAUDONNET
Les chiffres de la parité en Europe.
> LES INVITEES
- Anne Soupa, essayiste, journaliste et penseuse catholique, aujourd'hui candidate à l'archevêché de Lyon.
- Elvire Duvelle-Charles, journaliste, réalisatrice et activiste féministe, coautrice de Clit révolution. Manuel d’activisme féministe (éd. Des Femmes - Antoinette Fouque).
> Les replays des magazines d'info de France Télévisions sont disponibles sur le site de Franceinfo et son application mobile (iOS & Android), rubrique "Magazines".
Les temps forts de l'émission

https://www.francetvinfo.fr/replay-magazine/france-3/nous-les-europeens/nous-les-europeens-du-dimanche-31-mai-2020_3963527.html

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