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56% des femmes arrêtent de faire du sport en hiver (et ce n'est pas à cause du froid)

5 Novembre 2022, 01:50am

Publié par hugo

 56% des femmes arrêtent de faire du sport en hiver (et ce n'est pas à cause du froid)
Publié le Mercredi 02 Novembre 2022
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Maïlis Rey-Bethbeder
Par Maïlis Rey-Bethbeder Rédactrice
Maïlis Rey-Bethbeder aime écrire, le café, traîner sur les réseaux sociaux et écouter de la musique. Sa mission : mettre en lumière les profils, les engagements et les débats qui agitent notre société.

56% des femmes arrêtent de faire du sport en hiver (et ce n'est pas à cause du froid)
Une récente enquête révèle que 56% des femmes cesseraient de faire du sport l'hiver. Et non, ce n'est pas à cause de la chute des températures.
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Certain·e·s se réjouissent du changement d'heure, ravi·e·s de pouvoir traîner une heure de plus au lit sans culpabiliser. Mais qui dit changement d'heure, dit approche de l'hiver et de la nuit qui débarque à 17h30... De quoi décourager les amatrices de sports en plein air.

Une enquête britannique réalisée par la chaîne de magasins Sports Direct établit bel et bien que 56% des femmes interrogées cesseraient de faire du sport en hiver. Pour quelles raisons ? Si beaucoup évoquent un temps plus froid et une nuit plus précoce, sept femmes sur dix (71%) déclarent qu'il est difficile de trouver des itinéraires bien éclairés pour courir en extérieur. Elles sont également 44% à affirmer qu'elles ne se sentiraient tout simplement pas en sécurité pour courir dehors pendant l'hiver, quelle que soit l'heure de la journée. L'énergie, le temps et l'argent qui manquent pour aller à la salle de sport sont aussi évoqués.

Eduquer les hommes dans l'espace public
Une campagne, baptisée This Girl Can et lancée en 2015, veut changer cela. "Nous avons tout autant le droit de sortir courir ou de profiter de l'espace extérieur [que les hommes]",déclarait alors Kate Dale, à l'origine du mouvement.

Bien sûr, il existe des conseils pour reprendre confiance, comme le précise le HuffPost, comme prendre part à un groupe de course ou de faire équipe avec une copine, de rester sur un parcours que vous connaissez bien, d'investir dans des vêtements fluos, de baisser le volume de votre casque ou de privilégier la pause méridienne. Mais si on responsabilisait plutôt les hommes ?

Cette année, This Girl Can a décidé de donner, dans une courte vidéo relayée sur Twitter, cinq conseils aux hommes sur leur façon de se comporter avec les femmes lorsqu'elles seront en train de faire du sport cet hiver.


Ainsi, il est conseillé aux hommes de garder leurs distances, ou de changer de trottoir lorsqu'ils se retrouvent derrière une joggeuse. Les commentaires sont aussi à proscrire : ces femmes veulent faire du sport, point. Elles n'ont pas besoin que vous les importuniez. En revanche, la vidéo incite les hommes à intervenir s'ils sont témoins de harcèlement de rue. A bon entendeur...


https://www.terrafemina.com/article/sport-56-des-femmes-arretent-de-faire-du-sport-en-hiver-et-ce-n-est-pas-a-cause-du-froid_a366761/1

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Premiers JO féminins à Paris en 1922 : la percée des femmes dans le sport

26 Août 2022, 13:26pm

Publié par hugo

 Premiers JO féminins à Paris en 1922 : la percée des femmes dans le sport
Jean Shiley, capitaine de l'équipe féminine d'athlétisme des États-Unis, bat le record olympique et mondial le 7 août 1932 au stade olympique de Los Angeles, aux États-Unis, aux JO d'été.
Jean Shiley, capitaine de l'équipe féminine d'athlétisme des États-Unis, bat le record olympique et mondial le 7 août 1932 au stade olympique de Los Angeles, aux États-Unis, aux JO d'été.
©AP
Jean Shiley, capitaine de l'équipe féminine d'athlétisme des États-Unis, bat le record olympique et mondial le 7 août 1932 au stade olympique de Los Angeles, aux États-Unis, aux JO d'été.
20 AOÛ 2022
 Mise à jour 20.08.2022 à 11:02 par 
Terriennes
 
avec AFP
C'était il y a cent ans : le 20 août 1922 s'ouvraient à Paris les premiers Jeux olympiques féminins, un coup d'éclat qui a permis aux femmes de pénétrer le monde si masculin des compétitions sportives. Face à Pierre de Coubertin, qui ne voulait pas "d'olympiade femelle", Alice Milliat, pionnière française du sport féminin, a tenu tête.
 
Quand les joggeurs du dimanche foulent les abords du stade Pershing, dans le bois de Vincennes, près de Paris, ils n'imaginent pas qu'il y a tout juste cent ans se jouait là une journée importante de l'histoire du sport pour les femmes. 

<a href="https://surlatouche.fr/histoire-du-stade-pershing/">Football féminin à Pershing en 1923</a>. 
Football féminin à Pershing en 1923. 
©BNF
À l'époque, si certaines sont tolérées dans quelques épreuves olympiques, comme le tir à l'arc, l'escrime ou le tennis, c'est-à-dire les sports pratiqués par l'aristocratie, elles ne sont pas vraiment les bienvenues dans le monde de l'olympisme.

Entre des médecins qui estiment que le sport est trop violent pour celles qui doivent enfanter ou que des cuisses découvertes troubleraient les hommes, les femmes sont priées de laisser ces messieurs courir, sauter et transpirer entre eux. À l'exception du football féminin qui a existé en Europe dans les années 1920 avant de disparaître, sauf en Grande-Bretagne.

Lire aussi ► Euro 2022 : longtemps interdit, le football féminin anglais prend sa revanche

Milliat - Coubertin : le bras de fer
Au sortir de la Première Guerre mondiale, Alice Milliat, dont l'action en faveur du sport féminin a été révélée il y a quelques années, engage "un bras de fer" avec le Comité international olympique (CIO), explique Florys Castan-Vicente, maîtresse de conférence en histoire à l'université de Lyon I. Après avoir essuyé "deux refus" de Coubertin pour "ouvrir les Jeux aux femmes", elle décide, alors à la tête de la Fédération sportive féminine internationale (FSFI), de rassembler à Paris des femmes pour une compétition olympique. 


Athlétisme au féminin
"Le principal cheval de bataille a été d'ouvrir les épreuves d'athlétisme aux femmes", explique Florys Castan-Vicente. Et ces premières épreuves ont lieu au Stade Pershing, "un coup de pression" d'Alice Milliat, elle même rameuse. Les premiers JO féminins sont nés, avec la participation de 13 athlètes de Grande-Bretagne, 22 Françaises, 10 Tchécoslovaques, 7 Suisses et 13 Américaines. Ils réunissent, selon les articles de l'époque, entre 5 et 20 000 spectateurs. Et le Royaume-Uni termine en tête. 
 
Il y a eu beaucoup de réactions misogynes dans la presse internationale, notamment française.

Florys Castan-Vicente, maîtresse de conférence en histoire à l'université de Lyon I

"Il y a eu beaucoup de réactions misogynes dans la presse internationale, notamment française. La presse britannique que j'ai consultée était beaucoup plus enthousiaste alors que la presse française était souvent moqueuse", relève la chercheuse.  À peine terminés, ces JO féminins perdent le droit de s'appeler "olympique" car le CIO pique une colère et dépose le mot "olympique" pour en être propriétaire, continuant le bras de fer avec la FSFI. 


Athlétisme au féminin
Désormais appelées "Jeux mondiaux", trois éditions se succèderont : à Göteborg en 1926, à Prague en 1930 et à Londres en 1934. "Alice Milliat a créé une dynamique, les JO ne vont pas pouvoir repartir à zéro", explique Florys Castan-Vicente. Et c'est vrai, les épreuves d'athlétisme féminin arrivent aux JO d'Amsterdam en 1928. 

Betty Robinson, vainqueure du 100 mètres aux  JO de 1928 s'entraîne à New York (©AP)<br />
 
Betty Robinson, vainqueure du 100 mètres aux  JO de 1928 s'entraîne à New York (©AP)
 
Le bilan sera toutefois mitigé car l'épreuve du 800 mètres sera "utilisée pour tenter de décrédibiliser l'athlétisme féminin" : la presse de l'époque "raconte que les finalistes avaient fait des crises de nerfs et eu des convulsions", relate l'historienne, ce qui a entraîné ensuite la suppression des courses de plus de 100 mètres. 

En réalité, cette course n'avait rien eu de bien différent d'une course masculine. "Des historiennes sont allées récupérer les images: il y avait une coureuse un peu fatiguée, personne ne s'est écroulé, le record du monde a été battu de 4 secondes par une Allemande, une est tombée après la ligne d'arrivée", raconte-t-elle.

Pionnières à l'honneur
Pour commémorer ces JO méconnus, qui ont eu lieu deux ans avant les JO de Paris en 1924, auxquels participaient 35 femmes, la mairie de Paris présente une exposition de photos préparée par l'historienne Florence Carpentier, aussi consultable en ligne. Parmi ces pionnières, Sophie Eliott-Lynn, capitaine de l’équipe anglaise et vice-présidente de la fédération britannique de sports féminins, qui deviendra une célèbre aviatrice. 

Sophie Eliott-Lynn, alias Lady Heath, en 1930.
Sophie Eliott-Lynn, alias Lady Heath, en 1930.
Alice Milliat reste, elle, "le symbole d'une revendication d'égalité dans la pratique". Elle souhaitait simplement que les femmes "puissent faire des compétitions internationales et voir leurs records homologués", conclut Florys Castan-Vicente.

<a href="https://www.fondationalicemilliat.com/alice-milliat" target="_blank">Alice Milliat</a>, née le 5 mai 1884 à Nantes et décédée le 19 mai 1957 à Paris, est la première dirigeante du sport féminin mondial. Sportive, elle pratique l'aviron à haut niveau.
Alice Milliat, née le 5 mai 1884 à Nantes et décédée le 19 mai 1957 à Paris, est la première dirigeante du sport féminin mondial. Sportive, elle pratique l'aviron à haut niveau.
©Fondation Alice Milliat
Lire aussi dans Terriennes : 

► Alice Milliat, ambassadrice du sport féminin, a désormais sa statue à côté de Pierre de Coubertin
► JO2024 : Alice Milliat, première sportive à donner son nom à une salle olympique
► Sexisme dans le sport : "Il faut que des hommes laissent leur place", dit Béatrice Barbusse
► Sport féminin : médias et internautes appelés à se mobiliser
► Sport au féminin : dirigeantes sportives, si peu nombreuses sur le podium
► Sport au féminin : Lisa Nasri et Marie Lerpscher font tomber les barrières
► #Sportfeminintoujours : quand les championnes crèveront l'écran
 

Terriennes
 
avec AFP
 Mise à jour 20.08.2022 à 11:02
SUR LE MÊME THÈME


https://information.tv5monde.com/terriennes/premiers-jo-feminins-paris-en-1922-la-percee-des-femmes-dans-le-sport-468347

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The Women’s Football Shop, un e-shop belge 100% foot féminin

15 Août 2022, 16:45pm

Publié par hugo

 The Women’s Football Shop, un e-shop belge 100% foot féminin
The Women’s Football shop, c’est un nouveau concept de magasin en ligne pour se procurer des vêtements de football pour les femmes.
02 août 2022 à 08:00

Temps de lecture
4 min
Par Pierre Lambert
Made in Belgium

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The Women’s Football shop, c’est un nouveau concept de magasin en ligne pour se procurer des vêtements de football pour les femmes. C’est aussi le premier e-shop belge 100% foot féminin. Des vêtements féminins qui ne sont pas toujours proposés suffisamment pour la pratique du ballon rond. Mais cela pourrait bien changer.

Avec l’Euro féminin de football, on a pu constater qu’il y avait encore du chemin à faire pour avoir une égalité parfaite. Notamment dans les vêtements. En Belgique, rien ou quasi rien n’existe pour les femmes qui veulent pratiquer le football.

The Women’s Football Shop débarque donc sur la toile avec l’objectif d’équiper les joueuses de foot belges et européennes en quelques clics. Les produits proposés sont conçus spécifiquement pour les sportives de tous niveaux.

"Je joue au foot depuis que j’ai 6ans, c’est ma passion. J’ai toujours voulu entreprendre et c’est un concept qui n’existe pas encore en Belgique. Il n’y a aucune plateforme au niveau des marques que je propose", nous explique Justine Rouer, créatrice de The Women’s Football shop.

Le magasin propose des produits textiles comme les maillots, shorts, chaussettes, chaussures, etc. Mais aussi une large gamme de matériel à destination des joueuses et des coachs.

"J’ai joué avec Anderlecht jusqu’en D2 belge et j’ai aussi évolué dans le championnat universitaire en Australie, un pays où le football féminin est l’une des disciplines les plus suivies. Ces expériences me permettent aujourd’hui de savoir avec précision ce dont les joueuses ont besoin en termes d’équipement", continue d’expliquer Justine.

Au niveau des marques, plusieurs partenaires ont répondu présents. "Je fais tout toute seule et ce n’est pas évident de vendre le concept auprès des marques. Mais les partenaires qui sont présents sur le site ont joué le jeu et ont été convaincus que le foot féminin prend de plus en plus d’ampleur" rajoute Justine.

À lire aussi
Cécile De Gernier après la qualification des Red Flames contre l’Italie : "Il faut laisser jouer les filles au football en Belgique !"

Un retard conséquent et des vêtements qui n’existent parfois pas
L’ambition, c’est de permettre à toutes les footballeuses, de la novice à la championne, de s’équiper de la tête aux pieds. Mais ce n’est pas toujours évident. Certains vêtements ne sont pas encore conçus spécifiquement pour la morphologie des femmes.

"Oui, il y a du retard. Le foot, c’est souvent le même refrain. Tout le monde dit que c’est pour les garçons et certains fournisseurs ne jouent pas encore le jeu. Mais comme de plus en plus de filles pratiquent le ballon rond, les marques s’y intéressent. Il y a cependant encore un peu de boulot dans certains types de vêtements. Exemple avec les gardiennes, il n’y a pas encore de textile pour les filles. Mais ça devrait arriver", explique Justine.

Effectivement. Avec pas moins de 47.000 licenciées, soit deux fois plus qu’il y a huit ans, les marques commencent donc à se tourner vers ce marché.

Du côté des marques, l’intérêt augmente aussi
Si trouver la perle rare en vêtement n’est pas toujours facile, du côté des marques de foot, on a cependant compris l’intérêt de proposer une section de vêtements pour les femmes. Si le catalogue est cependant moindre, c’est aussi à cause de la demande, moins forte du côté féminin.

"À la base, on a moins de places, car on a moins de demandes chez les filles. Chez les jeunes par exemple, il y a plus de demandes chez pour les garçons que pour les filles", nous explique Jauffret Collin, représentant pour la marque Jako.

Et d’ajouter cependant sur l’augmentation de l’offre : "Le foot féminin est la hausse et donc il y a plus de demandes. L’offre augmente donc. Mais ce n’est pas uniquement en foot. On a aussi augmenté notre offre dans d’autres disciplines, notamment en running. On propose de plus en plus de collections dans la catégorie féminine. Après, tout dépend des résultats dans le sport en question. Si l’équipe nationale continue de progresser, la demande va continuer d’augmenter. C’est une situation qui n’est pas unique au foot, c’est pour tous les sports."

En France, il existe déjà ce genre d’initiatives
Si la Belgique est encore à la traîne, en France, la donne est différente. Déjà parce que l’équipe nationale fait plus de résultats, mais aussi parce que la demande est plus importante.

Au-delà des marques traditionnelles, une nouvelle marque s’est créée. Alké est née à l’occasion de la Coupe du monde féminine de Football en juin 2019, au sein de l’Institut Français de la Mode où les trois Fondatrices se sont rencontrées.

On n’a pas besoin d’être un homme ni de ressembler à un homme pour jouer au foot.

"L’évolution, ce n’est pas qu’en France. Les équipementiers font des efforts pour avoir des coupes adaptées. Ils sortent plus de modèles spécifiques pour les sélections nationales où les femmes ont des modèles pour elles. Alors que par le passé, c’était l’inverse, les femmes portaient les anciens maillots des hommes avec un design qui n’était pas conçu pour elle. Mais on constate quand même que l’offre est moindre et c’est pourquoi nous avons lancé la marque. Avec Alké, on veut apporter un autre regard sur le vêtement de foot pour les femmes et ne pas avoir l’impression de porter un vêtement qui ne leur appartient pas. On n’a pas besoin d’être un homme ni de ressembler à un homme pour jouer au foot, nous explique Claire Allard, l’une des trois fondatrices.

À lire aussi
Ligue des Champions féminine : nouveau record d’affluence au Camp Nou, victoire du Barça

Une augmentation qui est donc attendue en Belgique
Avec ses 47.000 licenciées en Belgique, soit deux fois plus qu’il y a huit ans et en surfant sur le succès des Red Flames, l’offre risque donc bel et bien d’augmenter. Pour proposer donc un maximum de tenus à toutes les filles pratiquant le foot.

Plus d’infos sur The Women’s Football Shop :

Site Internet, c’est par ici.
La page Facebook, c’est par ici.
Le compte Instagram, c’est par ici.


https://www.rtbf.be/article/the-womens-football-shop-un-e-shop-belge-100-foot-feminin-11037999

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Marianne Vos, la légende qui continue d’écrire son histoire

1 Août 2022, 02:27am

Publié par hugo

 CYCLISME

Marianne Vos, la légende qui continue d’écrire son histoire

TDF femme : Portrait du maillot jaune
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26 juil. 2022 à 15:47

Temps de lecture
2 min
Par Thomas Van der Linden
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TOUR DE FRANCE FEMMES 2022
Depuis lundi, le maillot jaune du Tour de France femmes est porté par Marianne Vos. Une véritable légende du cyclisme féminin qui a tout gagné. Mais la Néerlandaise n’est pas juste une championne sur le vélo, elle est aussi à l’origine du développement du cyclisme féminin.

Une première victoire sur le Tour de France Femmes pour compléter un palmarès exceptionnel. Hier Marianne Vos, l’ogresse du cyclisme féminin a écrit un nouveau beau chapitre de son histoire avec la 241e victoire de sa carrière. "A ce moment précis, c’est la plus belle victoire de ma carrière", expliquait Marianne Vos au micro du Tour de France femmes après sa victoire. "On fait tout ce qu’on peut pour gagner bien sûr mais s’imposer sur le Tour c’est exceptionnel".

Un moment particulièrement touchant pour la Néerlandaise de 35 ans pourtant habituée aux victoires et aux titres : championne olympique, championne du monde, championne d’Europe, sur route et en cyclo-cross, le Giro, la Fleche Wallonne. Le palmarès de Marianne Vos est immense à l’image de son aura. "C’est une icône pour le cyclisme et pour tout le monde", raconte Jolien D’Hoore, l’ancienne cycliste belge. "Pour toutes les filles du peloton, c’est une idole."

Une idole mais aussi une brillante militante, impliquée dans le développement du cycliste féminin depuis des années et à l’origine d’un des plus beaux projets de ces dernières années : le Tour de France Femmes. "Il y a dix ans, elle avait contacté Christian Prudhomme et de l’organisation pour les mettre autour d’une table", détaille Marion Rousse, la directrice du Tour de France femmes. "Elle les avait interpellés en disant que la prochaine étape, c’était de créer un Tour de France pour les femmes."

Un pari réussi quand naît en 2014 naît la Course by Le Tour. Evidemment c’est la Néerlandaise qui s’impose pour la première édition. Et 8 ans plus tard, voilà arrivé le premier Tour de France femmes avec Marianne, toujours là. Et tel un symbole, après deux jours, voilà la championne en jaune. "Je vais l’accrocher au mur de ma chambre ce soir pour essayer de comprendre que je vais vraiment le porter demain", racontait hier la Néerlandaise à la descente du podium du maillot jaune. "En tout cas, ce sera un moment incroyable".

Comme quoi, même après avoir tout gagné, Marianne Vos continue de rêver et d’écrire la légende de son sport. Et nul doute que la Néerlandaise va tout faire pour conserver sa belle tunique jaune jusqu’au bout.


https://www.rtbf.be/article/marianne-vos-la-legende-qui-continue-decrire-son-histoire-11038045

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Euro 2022 : longtemps interdit, le football féminin anglais prend sa revanche

8 Juillet 2022, 04:48am

Publié par hugo

 Euro 2022 : longtemps interdit, le football féminin anglais prend sa revanche
Le prince William de Grande-Bretagne tenant le maillot de football d'Angleterre portant les noms de ses trois enfants pose avec l'équipe féminine de football d'Angleterre, lors d'une visite à St George's Park, le centre national de football d'Angleterre à Burton-on-Trent, le mercredi 15 juin 2022 en préparation de l'Euro féminin de l'UEFA 2022.
Le prince William de Grande-Bretagne tenant le maillot de football d'Angleterre portant les noms de ses trois enfants pose avec l'équipe féminine de football d'Angleterre, lors d'une visite à St George's Park, le centre national de football d'Angleterre à Burton-on-Trent, le mercredi 15 juin 2022 en préparation de l'Euro féminin de l'UEFA 2022.
©Paul Ellis/Pool via AP
05 JUIL 2022
 Mise à jour 05.07.2022 à 17:11 par 
TerriennesIsabelle Mourgere
 
avec AFP
C'est le pays berceau du foot qui accueille du 6 au 31 juillet 2022 la treizième édition de l'Euro féminin. Au total, 16 équipes féminines vont s'affronter dans les stades anglais pour tenter de décrocher la Coupe européenne. Interdit pendant 50 ans, le football féminin y a repris ses droits et s'est largement developpé au cours de ces dernières années, grâce à de riches sponsors et une plus large médiatisation.
"La pratique du football est complètement inconvenante pour les femmes et ne doit pas être encouragée", voilà ce que décrète la Fédération anglaise de football en 1921.

Ce jour-là, "La FA interdit de fait à tous les clubs affiliés de prêter leur terrain aux équipes de femmes, ou de leur procurer toute assistance technique ou humaine" précise Laurent Grün, enseignant à l'université de Lorraine dans sa tribune "Il y a 100 ans, les femmes anglaises étaient privées de football" publiée dans Libération."Le 'ban' constitue donc une marque d’ostracisme spectaculaire qui frappe les footballeuses de plein fouet. Alors même que la pratique connaît dans le pays un essor remarquable", ajoute l'historien. L'équipe d'Angleterre féminine était même l'une des équipes les plus anciennes de l'histoire du football féminin. 

(Re)lire notre article ►"Féminines" : quand les femmes commencèrent à jouer au foot

50 ans de bannissement
Ce n'est que cinquante ans plus tard que la fédération nationale anglaise décide de revenir sur sa décision. Elle présentera même ses excuses en 2008. Mais le coup porté a été rude, faisant du football féminin une pratique confidentielle et négligée.


Quand j'ai fait mes débuts au plus haut niveau, en 2001. (...) Tout était fait par des bénévoles travaillant pour l'amour et le plaisir de ce sport.

Karen Carney, ex-internationale anglaise, consultante
"Quand j'ai fait mes débuts au plus haut niveau, en 2001, à 14 ans (...) on ne s'entraînait qu'une fois par semaine et on avait match le dimanche. Tout était fait par des bénévoles travaillant pour l'amour et le plaisir de ce sport", se souvient l'ex-internationale anglaise Karen Carney, dans une tribune pour le Guardian, en septembre dernier. "Deux décennies plus tard, toutes les équipes sont professionnelles, avec des joueuses qui ont de bons salaires et soutenues par des staff étoffés", ajoute-t-elle,  soulignant les pas de géants accomplis ces dernières années grâce à une politique volontariste de la FA. 


[Karen Carney, deuxième en partant de la gauche, est une des consultantes les plus célèbres du championnat anglais de foot féminin]

Un véritable "boom"
"La fédération anglaise, vers les années 2010, a commencé à faire passer les équipes en semi-professionnelles", rappelle Sylvain Jamet, du site spécialisé footofeminin.com, qui vit en Angleterre depuis vingt ans.


Le championnat à 12 équipes s'est professionnalisé en 2018 et a connu un boom avec l'arrivée de la banque Barclays comme sponsor principal en 2019, suivi d'un nouveau contrat de diffusion en 2021, qui rapportent quelque 23 millions d'euros par an au football féminin anglais.

Ce nouvel accord "a donné le traitement médiatique dont le football féminin avait besoin", relève Sylvain Jamet, avec "au moins deux ou trois matches qui sont exposés à chaque journée", alors que la fédération met en ligne tous les matches gratuitement sur son application. 

L’assureur Vitality, a lui donné son nom à la Coupe d’Angleterre féminine contre un montant non révélé mais décrit comme "le plus lucratif de son histoire" par les médias nationaux.


La presse écrite a aussi pris le train en marche. "Il y a trois ans, aucun journal national ne venait faire les matches de championnat. Alors qu'à Arsenal ou à Chelsea, maintenant, à chaque fois le Times, le Guardian, le Daily Mail, la BBC, le Telegraph sont là", note le journaliste. 
 


Le championnat national, qui a vu le jour en 2011, connaît la plus grande couverture médiatique qu’elle n’a jamais eu depuis sa première saison. Et les promesses d’audience pour cette nouvelle saison sont en hausse exponentielle de 300% d’après les spécialistes. Des chiffres qui attirent de plus en plus de sponsors autour de la ligue féminine de football au Royaume-Uni. 

“Les marques voient de plus en plus le sport féminin et ses audiences comme des leviers pour les aider à atteindre leurs objectifs commerciaux”, a expliqué Kelly Simmons, directrice du football professionnel féminin à la Fédération anglaise (FA).

Les premières bénéficaires de cette transformation sont évidemment les joueuses. "J'ai rejoint Arsenal il y a cinq ans et à ce moment-là, le championnat n'était pas encore très professionnel. Les progrès effectués, notamment l'an dernier, ont été très importants", confirme l'attaquante vedette des Pays-Bas, Vivianne Miedema (la footballeuse néerlandaise est une militante qui se bat pour l'égalité des salaires entre joueuses et joueurs, ndlr). 


On a trois salles de gym, un terrain synthétique couvert. C'est l'Angleterre, quoi !

Kenza Dali, joueuse de la sélection française à l'Euro 2022
"On a deux assistants, un coach mental (...) deux kinés, un masseur, un docteur. Les staffs sont un peu plus élargis (qu'en France) et puis, en termes d'infrastructures, on est dans un centre immense. On a trois salles de gym, un terrain synthétique couvert. C'est l'Angleterre, quoi !", se félicite de son côté la Française Kenza Dali, passée par West Ham et Everton, et qui fait partie de la sélection française de cet Euro. 


Des stars mais des budgets encore modestes
A l'instar de leurs homologues masculins, les clubs anglais attirent désormais les plus grandes stars, Pernille Harder et Sam Kerr évoluant par exemple à Chelsea, triple champion sortant.

Le Guardian annonçait en mars dernier que la Fédération anglaise allait multiplier par huit la dotation en Cup féminine passant ainsi de 309 000 livres (370 000 €) à 2,5 millions de Livres (3 M€). Pour rappel, les 735 clubs engagés dans la Cup masculine se partagent 15,9 millions de Livres (19 M€). 

Liverpool n'était pas réputé, ces dernières années, pour s'occuper ou traiter fantastiquement bien ses féminines.

Jürgen Klopp, ex-footballeur, entraîneur
Même si l'investissement reste minimal pour les gros clubs -Chelsea a un budget de 7 millions d'euros environ, et Manchester City ou Arsenal moins que ça -, le football féminin est un vecteur d'image à part entière. Quand Chelsea a changé de mains, au printemps, les candidats à la reprise ont dû s'engager à poursuivre les investissements dans l'équipe féminine, et lorsque Liverpool a assuré son retour dans l'élite en avril, Jürgen Klopp les a félicitées, taclant même sa direction. "Liverpool n'était pas réputé, ces dernières années, pour s'occuper ou traiter fantastiquement bien ses féminines. Elles ne sont pas descendues en Championship (D2) sans raison. Maintenant qu'elles sont revenues (dans l'élite), on doit s'assurer de profiter de cette situation", avait-il glissé en conférence de presse.

De plus en plus souvent, les stades de Premier League s'ouvrent aux matches féminins. Newcastle, pourtant en D4, a fait venir plus de 22.000 spectateurs à Saint-James' Park en mai dernier.


2022 : une revanche pour Les Lionnes ?
La 13e édition du Championnat d'Europe féminin de football 2022 ou Euro féminin de l'UEFA se tient du mercredi 6 juillet au dimanche 31 juillet 2022. Pour le match d'ouverture, les Anglaises affronteront les Autrichiennes à Old Trafford, le stade résidence de la prestigieuse équipe de Manchester. Quant à la finale, elle se tiendra dans le stade mythique de Wembley, stade qu'elles ont déjà presque rempli en amical contre l'Allemagne, en novembre 2019. 

Tout sur l'Euro 2022 féminin ►Euro de football en Angleterre : le football féminin de plus en plus populaire

Les Lionnes espérent bien surfer sur cette vague pour remporter un premier titre après trois échecs consécutifs en demi-finale des grandes compétitions. Gageons que cette fois, quel que soit leur résultat, la fédération anglaise de football s'abstiendra de commentaires semblables à ceux qu'elle avait fait à l'issue de l'édition 2015. L'équipe de footballeuses anglaises était rentrée au Royaume-Uni après avoir obtenu une médaille de bronze, en battant les Allemandes (1-0).

Capture d'écran du tweet de la Fédération anglaise de football à l'issue du  championnat européen de 2015. 
Capture d'écran du tweet de la Fédération anglaise de football à l'issue du  championnat européen de 2015. 
capture d'écran

"Nos Lionnes s'apprêtent à redevenir des mères, des compagnes et des filles aujourd'hui, mais elles ont remporté un autre titre : héroïne.", pouvait-on lire dans ce post, qui avait provoqué un immense tollé sur la Toile. Parmi les nombreux commentaires, certains twittos se demandaient si leurs homologues masculins avaient déjà été qualifiés de "pères, partenaires et fils" ? Devant le bad buzz, la fédération avait fini par retirer son tweet...
 

A lire aussi dans Terriennes : 

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TerriennesIsabelle Mourgere
 
avec AFP
 Mise à jour 05.07.2022 à 17:11
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Masomah Ali Zada : "Les sportifs sont là pour faire des performances et délivrer des messages"

24 Octobre 2021, 12:04pm

Publié par hugo

Masomah Ali Zada : "Les sportifs sont là pour faire des performances et délivrer des messages"
Masomah Ali Zada prend la parole devant le Parlement européen début octobre 2021, lors du European Youth Event (EYE).
Masomah Ali Zada prend la parole devant le Parlement européen début octobre 2021, lors du European Youth Event (EYE).
©Louise Pluyaud
22 OCT 2021
 Mise à jour 23.10.2021 à 17:03 par 
TerriennesLouise Pluyaud
A 25 ans, Masomah Ali Zada est la première cycliste afghane, réfugiée en France, à avoir participé à des Jeux olympiques - c'était à Tokyo, à l'été 2021. Un rêve réalisé, mais rattrapé par une triste réalité : le retour au pouvoir des talibans en Afghanistan. La jeune femme, symbole de liberté et d’émancipation, s’est s’exprimée début octobre au Parlement européen
Chaque année, le European Youth Event (EYE) rassemble, au Parlement européen de Strasbourg, des milliers de jeunes venus de tout le continent. C'est à eux que Masomah Ali Zada, début octobre 2021, s’est adressée pour rappeler que le sort des Afghanes, dont les droits sont aujourd’hui menacés, dépend aussi de la communauté internationale.

European Youth Event (EYE), octobre 2021, Strasbourg. 
European Youth Event (EYE), octobre 2021, Strasbourg. 
©Louise Pluyaud
Masomah Ali Zada est cette jeune Afghane qui, après avoir fui l’insurrection en Afghanistan, où faire du vélo pour une femme relève du défi, a trouvé refuge en France avec sa famille. Surnommées les "petites reines de Kaboul", Masomah et sa soeur Zahra Alizada ont obtenu l’asile politique, intégré un cursus universitaire sans jamais perdre de vue l’ambition de participer aux Jeux olympiques. Un rêve devenu réalité à l'été 2021 pour Masomah, qui a participé aux JO de Tokyo. Aujourd'hui, elle appelle la communauté internationale à agir pour que les femmes afghanes aient à nouveau le droit de faire du sport.

Entretien avec Masomah Ali Zada
Terriennes : Depuis des années vous poursuiviez le rêve de participer aux Jeux olympiques. Cet été, à Tokyo, vous avez participé à l’épreuve du contre-la-montre. Pouvez-vous nous raconter cette expérience ?

Masomah Ali Zada : C’était la première fois que participais à l’épreuve du contre-la-montre. J’étais face à 24 femmes cyclistes, les meilleures du monde. J’ai démarré la première, sans stress, en me disant que dans tous les cas, je ferai de mon mieux. Mes coaches, Thierry Communal et Alejandro Gonzales, directeur sportif de l'équipe féminine BikeExchange, me suivaient en voiture. Sur mon passage, des gens criaient mon nom : "Ali Zada ! Ali Zada !". J’avais l’impression de participer au Tour de France ! Cela m’a beaucoup encouragée.

Les réfugiés de l’équipe olympique m’ont aussi soutenue, en particulier une femme, Luna Solomon. Une Erythréenne de 27 ans, arrivée en Suisse en 2015, retenue pour l’épreuve du tir à la carabine à air comprimé à 10 mètres. Son histoire m’a donné du courage : Luna a un enfant, elle n’a pas de travail, mais le sport lui a permis de sortir de chez elle et de prouver ses capacités.

Au final, j’ai parcouru 22km à 30km/h en 44 minutes. Je suis arrivée 25ème mais j’étais satisfaite, tout comme mes entraineurs. Le principal était d’avoir tenu la promesse que je m’étais faite : représenter les femmes afghanes aux Jeux olympiques. Les sportifs sont là pour faire des performances et pour délivrer des messages. 

Masomah Ali Zada au contre-la-montre individuel de cyclisme féminin aux Jeux olympiques d'été de 2020, le 28 juillet 2021, à Oyama, au Japon. 
Masomah Ali Zada au contre-la-montre individuel de cyclisme féminin aux Jeux olympiques d'été de 2020, le 28 juillet 2021, à Oyama, au Japon. 
©Tim de Waele/Pool Photo via AP

En août 2021, l'Afghanistan est retombé aux mains des talibans après l'effondrement des forces gouvernementales. Vous attendiez-vous à leur retour ?

Lorsque j’étais encore à Tokyo, à chaque fois que je consultais mon fil d’actualité sur Facebook, cela me rendait tellement triste. Je n’arrivais plus à dormir. Puis j’ai cessé de regarder les informations, à force de me sentir inutile. Le retour des talibans n’est pas étonnant. Je n’ai jamais eu confiance ni dans le nouveau gouvernement ni dans les forces américaines. Le peuple afghan a été abandonné. Les talibans ont beau dire qu’ils ont changé mais je n’y crois pas.
 

Votre famille, ainsi que les membres de l’équipe féminine de cyclisme afghane, sont-elles en sécurité ?

Grâce à l’action de David Lappartient, président de l’Union cycliste internationale (UCI), conjointe avec celle de l’ambassade de France, ma grande soeur, ainsi que son mari et ses deux enfants, ont réussi à fuir le pays. Ils sont arrivés en France où ils se sont installés dans une maison en Bretagne. Ils ont vraiment été accueillis chaleureusement par les habitants. Mes deux neveux ont fait leur rentrée scolaire en septembre. Les retrouvailles à l’aéroport ont été intenses ! Je ne pensais jamais les revoir un jour… Toutefois, si mon parcours sportif m’a bien appris une chose, c’est que rien n’est impossible.

Des membres de l’équipe féminine de cyclisme afghane ont également été exfiltrées. Certaines sont en Suisse ou en Italie. Beaucoup de mes proches, des oncles, des tantes, des cousins, sont encore là-bas. Avec ma famille, nous sommes tous les jours en contact avec eux via WhatsApp. Leurs craintes sont surtout pour les jeunes : les talibans veulent les réquisitionner. Les garçons pour devenir des combattants et les filles pour être mariées de force…

Lorsque je me mets à la place des femmes afghanes, cela me désole d’imaginer ma vie sans aucune perspective d’avenir.

Masomah Ali Zada

Que craignez-vous pour les femmes afghanes ?

Un retour en arrière… Avec les talibans au pouvoir, elles vont devoir vivre cloitrées chez elles. Avant leur arrivée, beaucoup de jeunes femmes suivaient des études, un parcours sportif, etc. Ce sont des années perdues ! J’ai échappé aux discriminations, aux violences physiques que je subissais sur les routes avec mon vélo de la part d’Afghans influencés encore par la mentalité talibane. La France m’a offert d’innombrables possibilités, dont celle de participer aux Jeux olympiques - même si la volonté dépend avant tout de moi - et un futur. Lorsque je me mets à la place des femmes afghanes, cela me désole d’imaginer ma vie sans aucune perspective d’avenir.

Si je suis venue au Parlement européen, sur l’invitation du Comité national olympique et sportif français (CNOSF), c’est pour dire que les femmes afghanes devraient avoir le droit d’asile sans discussion dans les pays européens. Avec Thierry et Patrick Communal, nous espérons prendre contact avec des eurodéputé.e.s susceptibles de défendre une réelle politique d’accueil au sein de l’Union européenne. Il ne suffit pas de témoigner son soutien avec le peuple afghan, les gouvernements peuvent par exemple négocier avec plus d’insistance avec les talibans pour défendre les droits des femmes. Plus que de dire, il faut agir !

Voir notre dossier ► FEMMES AFGHANES SOUS RÉGIME TALIBAN : AU NOM DE LA LIBERTÉ

Quel message voulez-vous transmettre à la jeunesse européenne ?

Désormais en Afghanistan, beaucoup de femmes ne peuvent plus aller à l’école, à l’université, travailler ou faire du sport. Elles sont privées de leurs droits basiques. Ici, en Europe, les gens sont libres. Ils ne vivent pas dans un pays en guerre ni soumis à l’insécurité. Ce que je veux dire aux jeunes, c’est qu’ils ont toutes les possibilités pour leurs études, leur travail, faire du sport, etc. Ils doivent prendre conscience de leur chance même si, bien sûr, atteindre ses objectifs ne se fait pas sans détermination ni motivation.
 

Quels sont vos prochains objectifs ?

En priorité mes études. Je viens de rentrer en Licence 3 de Génie civil à l’université de Lille et je dois trouver un stage pour janvier. Je compte aussi passer mon permis. Même si mon père m’a conseillée de faire une chose après l’autre : d’abord obtenir la licence puis le permis. Bien sûr, je garde dans un coin de ma tête une potentielle participation aux Jeux Olympiques 2024. Pour l’heure, si je reprends le vélo ce sera plutôt pour le plaisir, pas encore pour la compétition.

(Re)lire dans Terriennes : 

► Masomah Alizada, petite reine de Kaboul, en selle pour les JO
► Droit d'asile : les « petites reines de Kaboul » en roue libre, en Bretagne
► Les dangers du vélo pour les Afghanes : deux "petites reines de Kaboul"
obtiennent enfin l'asile en France
► Le vélo fait avancer les femmes
► En Afghanistan, au Rwanda, à Gaza, voici les reines de la "petite reine"

TerriennesLouise Pluyaud
 Mise à jour 23.10.2021 à 17:03
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https://information.tv5monde.com/terriennes/masomah-ali-zada-les-sportifs-sont-la-pour-parvenir-des-performances-et-pour-delivrer-des

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Uniformes sexistes : le coup de gueule des norvégiennes , femmes, feminisme, sport

5 Septembre 2021, 16:13pm

Publié par hugo

 
Média
Matrimoine
3 SEPTEMBRE 2021
Monde
Uniformes sexistes : le coup de gueule des norvégiennes

Les championnats d’Europe de Beach handball se sont terminés le 18 juillet 2021. Cette édition fut marquée par des protestations portées par l’équipe féminine norvégienne, fatiguées de devoir porter des uniformes sexistes inutilement courts.

Le règlement officiel de cette compétition stipule que les joueuses doivent jouer en bikinis. Très précisément, leurs culottes échancrées ne doivent pas couvrir plus de 10cm de leurs fesses. Cet uniforme humiliant pousse de nombreuses athlètes à arrêter cette discipline. Elles se sentent nues sur le terrain, c’est inconfortable, pose des problèmes pendant leurs règles etc. Ce règlement empêche de nombreuses femmes d’accéder au haut niveau du beach handball. Cette règle est sexiste, absurde et objectifie les femmes. Le sport féminin n’est pas vu comme une catégorie à part entière mais comme un divertissement pour le regard masculin. En effet, de l’autre côté les hommes doivent porter des shorts larges leur arrivant juste au-dessus des genoux. Pas de brassière moulante mais des jerseys légers couvrant l’intégralité de leur torse. Ce double standard a plusieurs fois été dénoncé mais les directives officielles n’ont toujours pas changé.

La révolte de l’équipe norvégienne

Pour lutter contre cet état de fait l’équipe norvégienne a souhaité jouer dans des uniformes plus couvrants, tout en sachant les sanctions qu’elles encouraient. Elles avaient accepté d’être pénalisées et de payer une amende de 50€ par joueuse et par match. Au total, si elles étaient arrivées en finale elles auraient dû débourser 4 850€ pour jouer en conservant leur dignité. Cependant, au dernier moment le comité officiel leur a interdit de jouer habillées ainsi et a menacé de les disqualifier. Les joueuses norvégiennes ont donc dû concourir dans les tenues officielles. Lorsqu’elle a été confrontée par les journalistes, la Fédération Officielle de Handball a réfuté cette accusation, disant que la disqualification n’avait jamais été une option.

Encore une fois, les femmes sont sanctionnées parce qu’elles se sont plaintes d’être réduites à un objet sexuel. Pour les instances officielles, les spectateurs masculins sont plus importants que les femmes sur le terrain.

Célia Rabot 50-50 magazine


https://www.50-50magazine.fr/2021/09/03/uniformes-sexistes-le-coup-de-gueule-des-norvegiennes/

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Jeux Paralympiques : comment les médias marquent des points

30 Août 2021, 19:02pm

Publié par hugo

Jeux Paralympiques : comment les médias marquent des points
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L'athlète belge Joyce Lefevre lors des Jeux Paralympiques de 2016. © Belga

Tiphaine Counali
 Publié le jeudi 26 août 2021 à 11h40
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Mardi 24 août 2021, les Jeux paralympiques d'été ont démarré à Tokyo. Des sportifs et sportives en situation de handicap physique, visuel ou mental du monde entier vont s’affronter pendant deux semaines. Les athlètes sont dans les startings blocks, mais les médias, eux, le sont-ils ?


"Je crois que j’en ai marre […] car se congratuler, se dire qu’on fait du bon travail, alors pas un seul journaliste français […] n’était présent aux derniers championnats du monde de paraathlétique (sport n°1 paralympique) à Dubaï, en dit long sur nos intentions". L’année dernière, Arnaud Assoumani, un champion paralympique français s’est insurgé contre le journal sportif l’Equipe et le manque de visibilité des Jeux paralympiques. Alors que les conséquences du report des Jeux olympiques avaient été analysées dans tous les médias français, celles des Jeux paralympiques ont été reprises dans peu d’articles. La couverture médiatique des Jeux paralympiques est historiquement moins importante que celle des Jeux olympiques. Mais pourquoi une telle différence de médiatisation ?


Géraldine Letz est chercheuse en sciences de l'information et de la communication à l’université de Lorraine. Elle est spécialisée sur la question du sport et du handicap. Selon l’universitaire, la visibilité réduite des Jeux paralympiques s’explique en partie par leur émergence tardive.

La première session s’est, en effet, tenue à Rome en 1960. Un suivi médiatique s’est ensuite progressivement mis en place, mais de manière sporadique. C’est à partir des années 2010 que les médias commencent à porter un réel intérêt aux Jeux paralympiques. Davantage de moyens sont mis en œuvre pour relayer l’actualité des Jeux.

►►► Retrouvez en cliquant ici tous les articles des Grenades, le média de la RTBF qui dégoupille l’actualité d’un point de vue féministe

Deuxième frein à la visibilité médiatique de l’événement : l’aspect économique, explique Géraldine Letz. Les Jeux olympiques et paralympique s’inscrivent dans une logique de sport spectacle, par conséquent, les médias investissent de l’argent et attendent qu’il y ait un retour sur investissement. Les industries médiatiques craignent un désintérêt du public, du fait du manque de connaissance sur certaines disciplines ou du manque de connaissance sur le handicap. Pour la chercheuse, la problématique centrale des médias est : "Comment mettre en avant des corps qui ne répondent pas aux moules normatifs de la société ?". L’enjeu est de permettre une visibilité "accessible et compréhensible par tous".

Trouver l’angle juste 
Autre enjeu médiatique : mettre en scène et filmer les personnes en situation de handicap sans tomber dans le pathos. "Lorsqu’on voit des reportages à la télévision, ça peut vite aller dans le pathos si le handicap fait suite à un accident", détaille l’universitaire. Pour les Jeux de Londres en 2012, le Royaume-Uni a décidé de filer la métaphore du super-héros. Avec la chaîne publique Channel 4, le pays a organisé une campagne de publicité massive sur la thématique “Meet the Superhumans”.

En 2016, le modèle est repris pour les Jeux de Rio en ajoutant une ouverture sur la vie quotidienne. Pour la chercheuse, l’objectif est de montrer "que l’approche capacitaire n’est pas seulement dans le stade, mais que l'athlète est une personne comme une autre".


Le fait de montrer les athlètes et de les identifier avec cette étiquette de héros permet de créer un modèle compréhensible par tous. "On connait tous un super-héros ou une super-héroïne et on sait ce que ça cache derrière, sur les blessures et la vie stigmatisée". Mais la métaphore est ambigüe : elle permet certes une identification du public aux athlètes, cependant cela réduit les sportifs en situation de handicaps à ce statut. "Les athlètes avec qui j’ai discuté ne se considèrent pas comme des super-héros. Ils veulent être considérés comme des athlètes à part entière. Comme les athlètes valides, ils s’entraînent dur, sans forcément avoir les mêmes moyens derrière". 

Guillaume Gobert, le porte-parole du Belgian paralympic commitee (BPC) pointe également du doigt une couverture parfois inégalitaire des sportifs. "On voit que si l’athlète n’est pas connu, beaucoup dépend de son histoire : d’où il a eu son handicap etc. Si l’histoire n’est pas très spectaculaire, il est vite moins intéressant".

Le communicant se souvient de Marieke Vervoort. "L’athlète avait une histoire particulière, et donc des performances qui n'étaient peut-être pas importantes pour elle étaient médiatisées comme si elle avait gagné le championnat du monde". Le BPC prépare et envoie les athlètes aux Jeux paralympiques, aux compétitions internationales et aux championnats du monde. L’organisation s’est aussi fixée comme objectif de visibiliser le handisport en Belgique, afin que "toute personne en situation de handicap puisse pratiquer un sport à son niveau et inspirer autour de lui ou elle".

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Une visibilité accrue
En 2012, alors que les Jeux olympiques sont largement diffusés, les Jeux paralympiques fin août attirent moins les caméras. De nombreuses contestations éclatent et dénoncent le manque de couverture médiatique. "La cérémonie d’ouverture et de clôture ainsi qu’un match de cécifoot avaient été les seules diffusions sur France Télévision", précise Géraldine Letz. Pour les Jeux suivants à Rio, il y a un effort médiatique. Plusieurs centaines d’heures des Jeux sont diffusées sur la chaîne publique française.

On n’est plus pris comme des handisportifs, on est pris pour des sportifs

En Belgique, les Jeux ont commencé à être suivis à partir des Jeux de Londres, retrace Guillaume Gobert. Aujourd’hui, il remarque une vraie évolution dans la couverture des Jeux. Les moyens mis en place augmentent : on envoie davantage de journalistes. "On voit une très grande différence entre Londres [...] et Tokyo. La dernière update, c’est qu’on aura huit équipes de télévision à Tokyo".

Les dispositifs mis en place par les médias aussi ont évolué. " La RTBF va faire des directs chaque jour, pendant plusieurs heures. La VRT prépare plusieurs directs en télévision et en ligne. [...] Ils font beaucoup plus qu’avant". Le porte-parole remarque également une meilleure médiatisation du handisport en dehors des périodes de Jeux. Bien qu’en télévision, cela soit encore rare, de plus en plus de directs en ligne diffusent des compétitions de handisport.

Joachim Gérard, est classé troisième au ranking mondial de tennis en chaise. En août, il participera aux Jeux paralympiques pour la quatrième fois. Avoir de la visibilité médiatique est primordial pour l’athlète. "C’est un cercle vertueux. Ça me permet d’avoir des sponsors, les sponsors permettent d’avoir de l’argent, l’argent permet d’avoir des résultats et les résultats permettent d’avoir de la médiatisation".

Comment mettre en avant des corps qui ne répondent pas aux moules normatifs de la société ?

Mais ce même cercle peut devenir vicieux : sans médiatisation, il y a un accès plus difficile aux sponsors. Il a observé l’évolution de sa couverture médiatique et celle du handisport. "On n’est plus pris comme des handisportifs, on est pris pour des sportifs. On voit le changement dans les médias mais aussi dans le regard des spectateurs". Satisfait de sa médiatisation, il déplore tout de même un manque d’intérêt pour le handisport plus largement. "Je pense que la couverture médiatique pourrait être beaucoup plus répandue à d’autres athlètes qui ont d’aussi bons ou de meilleurs résultats que moi. Sur ce point, je suis déçu. La médiatisation s’arrête à un ou deux sportifs, alors que tous le mériteraient". 

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Joachim Gérard, joueur de tennis en chaise, participe à ses 4èmes Jeux Paralympiques à Tokyo © Tous droits réservés
Et les femmes ?
Une étude de l’UNESCO en 2018 révèle qu’en sport, les femmes ne reçoivent que 4% de la couverture médiatique. Les Jeux olympiques est l’un des rares moments où les sportives valides font la une. Mais quelle une !

Le rapport montre également que leur médiatisation est stéréotypée et sexiste. Les articles se focalisent sur leur apparence et leur vie privée. Ils valorisent le physique des sportives au détriment de leurs performances. Cette couverture complique l’héroïsation de ces athlètes. Les termes les plus souvent associés aux sportives valides dans les médias sont "âgée", "enceinte" ou "mariée", selon une étude de Cambridge de 2016 sur les médias anglophones. Quant aux hommes, ce sont les termes "fort", "grand" ou "rapide".

On joue encore un peu sur les clichés attachés au corps féminin. On joue sur l’érotisation du corps féminin, sur la féminité. L’image de la mère aussi. Les articles et les photos vont s’attacher à ça

Les para-athlètes féminine cumulent les problématiques médiatiques liés à leur statut de femme, ainsi que ceux liés à leur statut d’athlète en situation de handicap. A l’instar des athlètes paralympiques hommes, ces sportives sont sujettes à une visibilité médiatique moindre ; et comme les athlètes valides femmes, elles rencontrent une couverture médiatique centrée sur leur vie quotidienne et leur physique.

Pour Géraldine Letz, "on joue encore un peu sur les clichés attachés au corps féminin. On joue sur l’érotisation du corps féminin, sur la féminité. L’image de la mère aussi. Les articles et les photos vont s’attacher à ça. Pour beaucoup d’athlètes avec prothèse, on est dans la mise avant de la féminité. Dans les photos, la prothèse est soit façonnée de façon artistique ou soit gommé par la mise en scène".

La chercheuse a étudié le cas de Marie-Amélie Lefur, para-athlète et aujourd’hui présidente du Comité paralympique et sportif français. Elle explique que la sportive "avait un tatouage papillon sur le ventre et de nombreuses photos étaient centrées sur ça". Mais l’universitaire convient que l’érotisation de l’athlète est moins présente depuis les Jeux de Tokyo.

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© Tous droits réservés
Catherine Vanden Perre est productrice dans la section sport de la RTBF. Elle explique qu’en termes de couverture médiatique, effectivement le média "est un peu en déficit de diversité. On couvre cérémonie d’ouverture, de clôture et des directs, mais il faut avouer qu’il y a peu de femmes dans les élites paralympiques. Celle qui a le plus de chance de médaille, c’est Michèle George et elle évidemment on va couvrir". Deux directs sont prévus pour la cavalière handisport.

Au total, 32 athlètes belges prendront part à ses Jeux paralympiques 2020 durant une semaine et demie. Et la première médaille a été décrochée pour la Belgique ce jeudi  : dans le contre-la-montre (1000 mètres) en tandem pour les malvoyantes, Griet Hoet et sa pilote Anneleen Monsieur décroche le bronze en cyclisme sur piste.

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Une logique d’entraide 
Une meilleure visibilité du handisport est primordiale parce que le sport est "vecteur d’intégration", conclut Géraldine Letz. Cela permet de faire une place dans la société à des personnes stigmatisées ou mises à part. 

Le BPC voit les Jeux paralympiques comme une vitrine. C’est l’occasion pour les athlètes de changer la perception des personnes en situations de handicap. L’objectif n’est pas de faire rivaliser Jeux olympiques et paralympiques. Géraldine Letz affirme que l’idée est "de jouir du statut des Jeux olympiques, pour avoir la même dynamique aux jeux paralympiques". On remarque en Belgique que les sports populaires chez les valides pendant les Jeux olympiques, comme l’athlétisme ou le cyclisme, sont des sports de plus en plus suivis au niveau paralympique. 

Le porte-parole du BPC va plus loin. "Les sports valides aident à développer le sport pour tous et le sport paralympique de haut niveau. […] L’inclusion est devenue importante au niveau du sport valide. Dans la politique et dans les structures, il y a de plus en plus une intégration du handisport. Par conséquent, il y a de plus en plus de possibilités pour les personnes en situation de handicap de trouver un sport qu’elles aiment, près de chez eux".

Jeux paralympiques : un autre regard !

Jeux paralympiques : revivez les meilleurs moments de la 1ère journée


Cet article a été écrit dans le cadre d'un stage au sein des Grenades-RTBF.

Si vous souhaitez contacter l’équipe des Grenades, vous pouvez envoyer un mail à lesgrenades@rtbf.be

Les Grenades-RTBF est un projet soutenu par la Fédération Wallonie-Bruxelles qui propose des contenus d’actualité sous un prisme genre et féministe. Le projet a pour ambition de donner plus de voix aux femmes, sous-représentées dans les médias.


https://www.rtbf.be/info/dossier/les-grenades/detail_jeux-paralympiques-comment-les-medias-marquent-des-points?id=10830075

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Bikinis échancrés obligatoires, les sportives se rebiffent : "Les fédérations sont dépassées par l’évolution de la société", femmes, feminisme,

6 Août 2021, 11:32am

Publié par hugo

 Bikinis échancrés obligatoires, les sportives se rebiffent : "Les fédérations sont dépassées par l’évolution de la société"
 Bikinis échancrés obligatoires, les sportives se rebiffent : "Les fédérations sont dépassées par l’évolution...
Bikinis échancrés obligatoires, les sportives se rebiffent : "Les fédérations sont dépassées par l’évolution...
Xavier Lambert
 Publié le mercredi 04 août 2021 à 06h13
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Après les Norvégiennes, ce sont les beach handballeuses françaises qui se rebiffent, et refusent de porter le maillot échancré que la fédération leur impose. Et de leur côté, les gymnastes allemandes posent un véritable geste "politique" en s’affichant en combinaisons complètes, plutôt qu’en justaucorps. Est-ce que quelque chose serait en train de se changer sur la planète sports féminins ?

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Béatrice Barbusse, autrice du livre "Du sexisme dans le sport", est sociologue, chercheuse enseignante à l’université de Créteil… et vice-présidente de la fédération française de handball. Elle voudrait le croire, mais préfère être prudente : "Ce qui ne change pas, c’est que depuis plus d’un siècle, ce sont les fédérations qui imposent leurs règles, et c’est un véritable instrument du contrôle des femmes, pas seulement à travers leurs vêtements, mais aussi leurs cheveux, qu’elles doivent porter longs, courts ou attachés."

Et si elle voit bien une évolution, celle-ci ne lui semble pas toujours aller dans le bon sens : "Ce contrôle, il y a un siècle, c’était pour raisons religieuses, il fallait porter des vêtements longs. Aujourd’hui, c’est pour raisons commerciales, et pour soi-disant attirer les sponsors qu’il faut que ce soit ultra-court et sexy. Le point commun, c’est qu’on ne laisse pas le choix aux femmes".


Le choix, ou plutôt la liberté de choix, c’est là tout l’enjeu. Car la sociologue en est consciente : certaines sportives jouent délibérément de cette hypersexualisation pour vendre leur image. "C’est leur liberté. Mais ce n’est pas la seule voie, on le constate avec des sportives comme Serena Williams ; quand on est ultra-performante, l’image se vend bien, qu’elle soit sexualisée ou pas".

Et finalement, que ce soit la performance qui soit le plus important, en sport, c’est plutôt rassurant. Mais ça doit encore être intégré par certaines fédérations, regrette Béatrice Barbusse. Celle de handball, dont elle fait partie des instances, a choisi de soutenir les joueuses françaises dans leur démarche de révolte.

La première manifestation de cette révolte, c’étaient donc les joueuses norvégiennes. Qui avaient déjà déposé une motion pour ne plus être obligées de jouer en bikini. Rejetée par la fédération internationale.

"Marre de montrer leurs fesses"
Puis il y a eu cet acte quasi politique des gymnastes allemandes : même si c’est là admis par leur fédération, le fait de concourir en maillots complets, "c’était un véritable acte de sororité (ndlr : solidarité entre femmes), une manifestation sororale, elles ont clairement voulu manifester contre l’exploitation du corps des femmes".

Et les beach handballeuses françaises ont suivi. "C’est vraiment une manifestation de colère. Ces femmes en ont marre de jouer en bikini, marre de montrer leurs fesses", tout ça "à cause de dirigeants sexistes".

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© Tous droits réservés
Il y a pourtant des beach volleyeuses ou handballeuses que ça ne gêne pas, selon leurs dires. "C’est ce que j’explique dans mon livre sur le sexisme dans le sport, il y a certaines femmes qui ont intériorisé qu’elles devaient montrer leur corps. On les a réduites au rôle de mère ou de séductrice, mais avant d’être une mère, on doit être une séductrice, et elles se conforment à cette image".

Scandaleux et insultant, même pour les hommes

Le hic, c’est qu’on n’entend pas vraiment toutes celles que ça gêne… et qui ne s’engagent pas dans la discipline, tout simplement parce qu’elles savent que ça implique de montrer leur corps. "Cette hypersexualisation de ces sports a quelque chose de scandaleux, et d’insultant même pour les hommes, assène Béatrice Barbusse : est-ce qu’ils sont vraiment incapables d’apprécier des performances sportives hormis si les tenues les émoustillent ? Si on me le demandait, je ne voudrais pas jouer dans cette tenue, et je n’aurais pas envie que ma fille le fasse".

Pour la sociologue, c’est une question d’éducation : il faudrait sensibiliser à ces ségrégations liées au genre dès l’enfance : "Je milite pour qu’il y ait des études et des cours sur ces questions de genre dès le plus jeune âge".

Béatrice Barbusse le reconnaît : dans certains sports, et dans certains pays, il y a eu des progrès : "En athlétisme, par exemple, on n’utilise plus du tout des images sexualisées pour promouvoir ces sports chez nous". Mais ce n’est toujours pas le cas pour les volleyeuses. Où la tenue longue est pourtant désormais admise.. pour raisons religieuses.

"Le débat en ce domaine est délicat : si on veut que dans ces pays-là la place de la femme évolue, le sport peut être un formidable vecteur d’émancipation. Même si elles sont couvertes de haut en bas, ces femmes qui pratiquent un sport dans des pays où on voudrait qu’elles restent chez elles sont transgressives. On pourrait utiliser la manière forte, et boycotter, mais au bout du compte, qu’est-ce qu’il y a de mieux pour ces femmes ?"


Le mieux pour ces sportives, et pour les athlètes en général, c’est ce qui devrait guider la réflexion dans les règles adoptées. Car évidemment, il faut des normes et des codes, "c’est ce qui fait le principe de la compétition sportive par rapport au loisir". Mais les premiers concernés, les sportifs, devraient avoir plus leur mot à dire : "Il y a un vrai combat démocratique pour intégrer les principaux concernés dans les décisions des fédérations, surtout au niveau international", estime Béatrice Barbusse

Et à ce niveau-là, la parole qui s’est libérée parmi les athlètes, et l’incroyable écho donné par les réseaux sociaux mais aussi les grands médias joue un rôle : "Le soutien apporté aux handballeuses montre que la fédération est dépassée par l’évolution de la société. Et pour ceux qui veulent faire bouger les choses, c’est beaucoup plus facile quand les sportifs s’expriment, car là on peut intervenir, et tenter de changer les règles du jeu".


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Paris Sportives 2022 : À la conquête de l’espace public , femmes, feminisme, sports,

28 Juillet 2021, 21:02pm

Publié par hugo

 
21 JUILLET 2021
Articles récents \ Île de France \ Sport
Paris Sportives 2022 : À la conquête de l’espace public
Femmes jouant au foot
“Paris Sportives” est de retour pour une nouvelle édition ! En 2020 la ville de Paris avait lancé un appel à projets. Objectif : que les femmes se réapproprient les installations sportives dans l’espace public. L’urbanisme reflète la place que les femmes ont dans la société. Pour la transition féministe de la ville de Paris il est nécessaire que les femmes se sentent légitimes à accéder aux installations sportives.

Les Jeux Olympiques et Paralympiques de 2024 offrent l’opportunité de promouvoir le sport féminin et de redonner l’envie aux femmes éloignées du sport d’en refaire. L’insécurité et les violences dans les espaces publics les en dissuadent et les poussent à rester chez elles. Il faut déconstruire l’idée que les espaces publics sont naturellement monopolisés par les hommes. Cet actuel état des choses peut et doit être changé pour la ville de Paris. Les femmes, 53% des habitant·es de Paris, doivent elles aussi pouvoir jouir des installations publiques. Cela doit s’accompagner de mesures pour montrer que de jour ou de nuit les femmes ont leur place dans l’espace public. Les avancées réalisées en 2021 grâce au dispositif “Paris Sportives 2020” ont été telles que la ville a décidé de renouveler ce programme en doublant les subventions. Les 14 lauréats ne gagneront plus 100 000€ mais 200 000€.

Le 12 juillet 2021 une conférence bilan a réaffirmé les raisons d’une telle opération. Chez les filles, la pratique du sport diminue avec le temps. En moyenne, seulement 54% des femmes de 17 à 24 ans font du sport contre 77% chez les hommes, et cette tendance empire au fil des ans. Les “city stades” sont monopolisés par les hommes et les femmes en sont exclues. La ville de Paris souhaite encourager la mixité au sein de ces installations mais elle sait qu’elle doit pour cela passer par des associations de quartier. C’est pourquoi elle subventionne ces associations qui permettent aux femmes d’accéder à ces espaces sportifs.

Trois axes : Santé, Inclusion, Éducation
Cette initiative s’articule autour de trois axes majeurs : la santé, l’inclusion et l’éducation. Le sport plus qu’un hobby est un vecteur de santé et de bien-être, d’où l’importance de le généraliser à l’ensemble de la population. Ensuite, le sport est aussi un domaine privilégié dans lequel il est possible de nouer des relations sociales. Le partage des terrains en accès libre (TEP) permet aux femmes de se retrouver pour pratiquer une discipline sportive au sein d’espaces sécurisés. Cela leur redonnerait envie de pratiquer une discipline sportive et favoriserait une plus grande mixité au sein du quartier. A terme ces projets visent à faire se rencontrer sur le terrain filles et garçons pour montrer que le sport n’est pas réservé aux hommes. Le troisième axe est l’éducation et la citoyenneté. La ville de Paris est convaincue que le sport est porteur de valeurs fortes telles que la solidarité, le respect et le dépassement de soi. Il est donc important de le promouvoir et ce, dès le plus jeune âge. Dès 11 ans on remarque que les petites filles s’en désintéressent. Il faut agir à partir de là pour les encourager à continuer pendant l’adolescence et dans leur vie adulte.

Les Jeux Olympiques et Paralympiques ont eu un effet accélérateur sur ces projets. Les cours d’école ont été adaptés avec des espaces de jeux diversifiés et mixtes. Les temps d’animations sportives et culturelles ont été multipliés pour inciter et habituer les femmes à utiliser les TEP. Enfin, les outils de protection des femmes ont été accrus pour lever le frein à la pratique sportive féminine.

Au total, Paris Sportives 2020 a sélectionné 14 projets qui proposent chacun une, voire quatre, séances sportives hebdomadaires. En moyenne, chaque séance accueille 20 à 40 femmes, pour la plupart nouvellement inscrites à un club de sport.

Célia Rabot 50-50 Magazine

Photo de Une © Jeffrey F Lin.

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Étiquettes : Sport Ile-de-France


https://www.50-50magazine.fr/2021/07/21/paris-sportives-2021/

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