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"Face à Toi-Même", l’association wallonne pour les personnes transgenres et non-binaires

25 Juillet 2022, 16:27pm

Publié par hugo

 "Face à Toi-Même", l’association wallonne pour les personnes transgenres et non-binaires

18 juil. 2022 à 18:49

Temps de lecture
4 min
Par Maxime Maillet
Initiatives locales
 
Le gouvernement d’Alexandre De Croo est historique pour la communauté LGBTQIA + *, et plus particulièrement pour les personnes transgenres. Pour la première fois dans notre pays, une femme transgenre – Petra De Sutter (Groen) occupe le poste de Vice-Première ministre et Ministre de la Fonction et des Entreprises publiques.

" Cette nomination était un magnifique message, une source d’espoir pour toute la communauté trans. Elle montre que toute personne peut réaliser ses objectifs professionnels et atteindre les fonctions qu’elle désire " explique Nathéo Defaut engagé depuis plusieurs années dans le milieu associatif LGBTQIA +. " Puis, j’ai trouvé ça super qu’on ne réduise pas Petra De Sutter à une étiquette. On ne parlait pas d’elle comme une personne transgenre, mais comme une femme qui a accédé à un poste important. "

Parler des personnes transgenres* et des personnes non-binaires*, les aider et les accompagner dans leur acceptation d’elles-mêmes, c’est précisément l’objectif de Nathéo à travers l’association dont il est actuellement le président : Face à Toi-Même.

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Ecouter, sensibiliser et former

© Tous droits réservés
Fondée en 2017, Face à Toi-Même proposait au départ des moments conviviaux de rencontre pour les personnes transgenres et leurs proches. Aujourd’hui, l’association s’est bien développée. Intégrée dans la Fédération Prisme – coupole regroupant toutes les associations wallonnes LGBTQIA +, l’ASBL poursuit une triple mission : écouter, sensibiliser et former.

Ecouter. L’association organise régulièrement des entretiens individuels, des groupes de parole et des permanences mensuelles dans les différentes maisons arc-en-ciel* de Wallonie. Les personnes transgenres, non-binaires et leur entourage s’y rendent pour obtenir des conseils et trouver une oreille attentive. A l’avenir, l’association aimerait d’ailleurs développer une application-ressource : chacun pourrait y trouver les contacts de médecins généralistes, des dentistes, des avocats ou encore des coiffeurs qui connaissent la transidentité et qui sont capables de bien prendre en charge les personnes transgenres et non binaires.

Former. Face à Toi-Même organise de nombreuses formations sur la transidentité pour des écoles. " Nous allons dans les classes pour expliquer ces notions aux élèves. Mais nous aidons aussi les directions et les enseignants si un ou une élève fait son coming out transgenre. Comment doivent-ils/elles intervenir ? Quels sont leurs droits et leurs obligations ? ". Dans les entreprises, ces formations s’adressent à la fois aux personnes concernées – comment bien s’intégrer dans un milieu professionnel –, mais aussi aux autres acteurs – comment bien inclure et accueillir les personnes transgenres et non binaires. " Dernièrement, nous avons formé le personnel de la SNCB sur la transidentité et le langage inclusif. De cette manière, les contrôleurs et les contrôleuses pourront par exemple s’adresser aux personnes trans de la bonne manière sans les mégenrer*. Au sein de la SCNB, le climat est aussi plus serein pour les travailleurs et travailleuses trans et non binaires. Avec une autre association néerlandophone, nous allons bientôt former une partie du Service Public Fédéral de la Justice (SPF Justice). "

Sensibiliser. Les membres de Face à Toi-Même se rendent à des multiples évènements LGBTQIA + comme la Pride à Bruxelles en mai ou les Fêtes de l’Amour à Charleroi en août. Ils y abordent les thématiques trans et contribuent à offrir plus de visibilité à cette minorité toujours victime de discriminations dans notre société. Cette visibilité passe aussi par des expositions et des capsules vidéo sur les réseaux sociaux. "Ces capsules ont été pensées dans l’esprit de notre association qui est de mobiliser tous les membres de la communauté LGBTQIA +. Ici en l’occurrence des professionnels de l’image. "

À lire aussi
Où trouver les associations LGBTQIA + en Fédération Wallonie-Bruxelles ? [Carte interactive]

Donner des modèles inspirants
Les membres de l’association à la Pride 2022 de Bruxelles.
Les membres de l’association à la Pride 2022 de Bruxelles. Face à Toi-Même
Pour Nathéo, il est important aujourd’hui de montrer une vision positive de la transidentité et de donner des modèles inspirants pour toutes les personnes transgenres et non-binaires à l’image de Petra De Sutter. " Je me définis comme un militant positif. Je ne nie absolument pas les grandes difficultés que nous vivons au quotidien, mais j’essaye d’utiliser la culture d’une façon positive pour changer les visions de notre société sur les personnes trans. "

D’autres associations – peu nombreuses en Fédération Wallonie-Bruxelles – existent pour les personnes transgenres et non-binaires comme Genres Pluriels à Bruxelles ou Transkids, première association francophone consacrée spécifiquement aux enfants et aux adolescents transgenres.


Quelques définitions
* LGBTQIA + pour Lesbienne, Gay, Bisexuel, Trans, Queer, Intersexe, Asexuel et + pour ceux et celles qui ne se reconnaissent pas dans les orientations sexuelles et les identités de genre citées précédemment.

*Une personne transgenre est une personne dont le genre ne correspond pas au sexe qui lui a été assigné à la naissance. Un homme trans est un homme assigné au sexe féminin à la naissance. Une femme trans est une femme assignée au sexe masculin à la naissance.

*Une personne non-binaire ne se définit pas exclusivement par le masculin ou le féminin.

* Mégenrer quelqu'un, c'est utiliser le mauvais pronom (il à la place de elle ou inversément) en parlant d’une personne par ignorance, oubli ou transphobie.

* Les maisons arc-en-ciel offrent un espace d’accueil et une aide sociale, juridique, médicale ou psychologique pour les personnes LGBTQIA + en difficulté. On en trouve 7 en Wallonie.


https://www.rtbf.be/article/face-a-toi-meme-lassociation-wallonne-pour-les-personnes-transgenres-et-non-binaires-11033563

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#MeTooThéâtre: devant les molières, un rassemblement pour «montrer que notre parole est libre»

31 Mai 2022, 16:27pm

Publié par hugo

 #MeTooThéâtre: devant les molières, un rassemblement pour «montrer que notre parole est libre»
Violences sexuellesdossier
Le collectif, qui aurait dû prendre la parole sur la scène des molières ce lundi soir, accuse l’organisation d’avoir censuré son discours. Une cinquantaine de personnes se sont rassemblées devant le théâtre pour dénoncer les violences sexistes et sexuelles dans le milieu.

Manifestation le 16 octobre 2021 à Paris pour dénoncer les violences sexuelles dans le milieu du théâtre. (Fiora Garenzi/Hans Lucas via AFP)
par Cassandre Leray
publié le 30 mai 2022 à 22h28
«Pas d’honneur pour les violeurs.» Il est tout juste 21 heures quand les voix des militantes et militants s’élèvent face aux Folies Bergère. A l’intérieur du célèbre théâtre parisien, la cérémonie des molières suit son cours, s’attelant à récompenser le théâtre français. Entre deux remises de prix, le collectif #MeTooThéâtre aurait dû être sur scène ce lundi soir pour dénoncer les violences sexistes et sexuelles. Finalement, c’est dans la rue que la lutte se joue, alors que le collectif accuse l’organisation des molières d’avoir censuré son discours. En réaction, un appel au rassemblement devant le bâtiment du IXe arrondissement a été lancé, pour «montrer qu’on est quand même là, et que notre parole est libre», insiste Marie Coquille-Chambel, membre fondatrice du collectif.

«On est peut-être mieux devant que dedans»
La cinquantaine de manifestantes et manifestants se pressent contre les barrières du théâtre. Marie Coquille-Chambel et Séphora Haymann, autre membre fondatrice, actrice et metteuse en scène, entament la lecture de ce qui aurait dû être dit face au gratin du théâtre français : «A chaque accusation de viol, la présomption d’innocence est brandie pour protéger les accusés. Les agresseurs doivent-ils être écartés du milieu théâtral le temps des procédures judiciaires, ou définitivement, ou pas du tout ? C’est cette question qui est cruciale pour les victimes», assène Marie Coquille-Chambel, doctorante et critique de théâtre.


Dès 19 h 20, avant même le début de la manifestation, trois militantes avaient été mises à l’écart par les forces de l’ordre le temps d’un contrôle. Pancartes confisquées, mais surtout portes de la cérémonie fermées, elles ont fini par rejoindre le groupe formé devant le théâtre. «On est peut-être mieux devant que dedans, sourit Séphora Haymann. Est-ce qu’on aurait vraiment pu pointer un dysfonctionnement en étant au cœur de cette fabrique ?»


Le collectif, invité à prendre la parole au cours des molières par son président, Jean-Marc Dumontet, avait proposé un texte dès samedi à l’organisation. Dans la foulée, «ils nous ont demandé de le réécrire», relate Séphora Haymann. Sans hésiter, les militantes décident alors de ne pas prendre part à la cérémonie. Dans le HuffPost, Jean-Marc Dumontet a de son côté affirmé que le collectif avait rendu un texte qui «dénonçait la présence de violeurs dans la salle, ce qui est une assertion totalement gratuite». Faux, insiste Séphora Haymann : «On a un texte objectif avec des chiffres vérifiables. Pour eux, on dépasse la ligne rouge en disant qu’il y a des violeurs dans la salle. Mais ce qu’on dit, c’est qu’il y a des personnes accusées de viol. C’est factuel.»

«On ne pourra plus dire qu’on ne savait pas»
Dans la foule, des personnalités comme Adèle Haenel ou Alice Coffin sont présentes. La conseillère de Paris, écharpe d’élue sur l’épaule, l’affirme avec fermeté : ce qui se passe aux Molières est un «exemple éloquent de comment on met sous silence la parole des militantes». «Les institutions ne prennent pas en charge le problème et, en plus, font taire celles qui font le travail à leur place», tonne l’élue écologiste.

Alors que le livre #MeTooThéâtre sera publié vendredi, les événements de ce lundi soir se veulent être un «rappel de pourquoi il faut parler». «Croire les victimes, c’est politique», affirme Séphora Haymann, fière de cet ouvrage dans lequel elle a compilé avec la comédienne Louise Brzezowska-Dudek des textes dénonçant les violences sexistes et sexuelles dans le milieu. «Tout est là, noir sur blanc. On ne pourra plus dire qu’on ne savait pas.»


https://www.liberation.fr/societe/droits-des-femmes/metootheatre-devant-les-molieres-un-rassemblement-pour-montrer-que-notre-parole-est-libre-20220530_SFXHE32NEJD7JCPRPSJGJQNO4Y/?utm_medium=Social&xtor=CS7-51-&utm_source=Twitter#Echobox=1653972925

#MeTooThéâtre: devant les molières, un rassemblement pour «montrer que notre parole est libre» – Libération (liberation.fr)

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RENCONTRE AVEC FLORENCE HAINAUT ET MYRIAM LEROY, RÉALISATRICES DE #SALEPUTE, femmes, feminisme, violences,

1 Juillet 2021, 03:10am

Publié par hugo

 RENCONTRE AVEC FLORENCE HAINAUT ET MYRIAM LEROY, RÉALISATRICES DE #SALEPUTE
23 juin 2021
-
Daphné V.
Les deux réalisatrices du documentaire #SalePute sur le cyber-harcèlement
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Disponible depuis le 4 juin sur arte.tv, le documentaire #SalePute sera diffusé mercredi 23 juin, à 22h35 sur la chaîne Arte. Rencontre avec les deux réalisatrices belges, la journaliste Florence Hainaut et l’autrice Myriam Leroy.  

TW : violences, injures, harcèlement, menaces.

Fin mai 2021, suite à notre visionnage de #SalePute – alors diffusé à la télévision belge – et à quelques jours de son lancement en France, nous avons eu le plaisir de nous entretenir avec les réalisatrices de ce documentaire, Florence Hainaut et Myriam Leroy. Ce film sur le cyber-harcèlement était attendu avec grande impatience par les militantes féministes et a depuis reçu de nombreuses éloges (notre critique à retrouver ici). 

A la réalisation de ce film politique, deux femmes publiques, journalistes et autrices, qui ont elles-mêmes subi de nombreuses attaques misogynes sur internet et ont décidé d’imposer un sujet jusqu’ici souvent considéré comme mineur : « Au départ, on avait l’impression d’être inaudibles sur ce sujet ». Si la création de ce documentaire a pris plus de temps que prévu, c’est d’ailleurs une bonne chose.

Il y a quelques années, avant #Metoo, jamais on n’aurait pu réaliser ce film. On nous aurait dit « c’est quoi ce non-sujet, ce non-problème, l’argent public ne doit pas être utilisé pour ce genre de niaiseries ».

S’ENTOURER DE FEMMES 
Grâce à cette récente évolution de la société en matière de violences faites aux femmes, le projet a été soutenu et les deux femmes ont eu l’embarras du choix pour trouver une maison de production. « On a choisi des femmes, qui ne nous ont pas passé la pommade et ont été réalistes sur les possibilités de diffusion du film, mais qui croyaient au sujet. Et au final, le film a été diffusé en prime time sur la première chaîne publique belge et a fait un carton d’audience, ce qu’on ne pouvait pas imaginer une seconde au départ [NDLR : 250 000 spectateurices, sans compter le replay de la RTBF] ! », s’exclame Florence Hainaut, encore ébahie de ce succès.

Des productrices femmes, donc, et même une équipe technique exclusivement féminine : « C’était un geste politique. Ça s’est imposé au fur et à mesure que notre conscience féministe s’est développée. On ne pouvait pas faire un film féministe avec un producteur homme et un réalisateur homme. » S’entourer de femmes, d’ailleurs, qu’est-ce que cela impliquait pour un projet comme celui-ci ? « L’avantage de travailler avec une équipe féminine, notamment la chef-opératrice et l’ingénieure du son, c’est qu’elles ne sont pas des éléphants dans un magasin de porcelaine lorsque l’on interviewe des femmes sur des choses extrêmement difficiles à dire, humiliantes parfois, douloureuses. Si un mec est dans la pièce, même s’il est aimable, il y a une gêne, il y a un malaise. » Une question de cohérence et de confiance, donc, mais pas uniquement.

Il y avait aussi l’envie de travailler avec des femmes à la suite de quelques déconvenues en équipes mixtes où les problèmes venaient essentiellement des hommes. L’ego masculin a souvent pris énormément de place dans notre vie professionnelle. Cette fois, c’était tellement fluide de travailler avec des femmes !

Les réalisatrices du documentaire sur le cyber-harcèlement
Myriam Leroy et Florence Hainaut. Photo : Valentine Pensers
LE CYBER-HARCÈLEMENT, UNE THÉMATIQUE DE GAUCHE ?
Le documentaire, qui analyse les mécanismes du cyber-harcèlement sexiste et misogyne, a pour but de réveiller les consciences, de « donner une grille de lecture aux femmes pour comprendre ce qui leur arrive quand elles y sont confrontées, pour les aider à se révolter et qu’elles arrêtent de penser qu’elles sont le problème ». Et de politiser cette question.

D’ailleurs, des personnalités politiques ont-t-elles vu le film ? « Le ministre de la Justice a vu le film. Il l’a regardé parce qu’un journaliste le lui a imposé pour un article. Il est manifestement tout à fait au courant des constats qu’on pose, mais assez logiquement il ne sait pas vraiment quoi faire. Il y a une discussion, un débat sur l’opportunité de changer un article de la Constitution qui permettrait de correctionnaliser plus facilement des délits commis via internet mais ce n’est pas pour demain », nous raconte Myriam Leroy. Si beaucoup de personnalités politiques l’ont vu, elles semblent essentiellement de gauche. 


Ce qui étonne Florence Hainaut : « On parle pas mal de l’extrême-droite car plusieurs intervenantes témoignent du fait qu’elles ont été attaquées par des groupes d’extrême-droite, mais je n’ai pas l’impression qu’on a fait un film de gauche. Alors ce gros soutien à gauche et ce silence à droite, je ne le comprends pas très bien. Nous ne connaissons d’ailleurs pas les convictions politiques de la plupart de nos intervenantes, mises à part évidemment les femmes politiques interviewées. »

UNE QUESTION UNIVERSELLE
Les intervenantes n’ont pas été choisies en fonction de leurs convictions politiques, mais Myriam Leroy et Florence Hainaut avaient une idée bien précise de celles qu’elles voulaient interviewer.

On a essayé d’avoir un panel représentatif. On les a sélectionnées en fonction de la pertinence de leur histoire, et de la diversité de leurs profils. On a voulu raconter quelque chose d’universel avec pleins d’histoires différentes parce quelle que soit la manière dont on réagit, qu’on souffre terriblement ou non, finalement l’histoire est la même. A des âges différents, avec des agresseurs différents mais finalement ce sont toujours les mêmes mots qui reviennent.

Au-delà d’assurer une diversité des profils de ces femmes, Myriam Leroy et Florence Hainaut ont tenu à leur laisser la place pour l’analyse. On ne voulait pas d’un côté les femmes qui racontent leurs souffrances et de l’autre côté les spécialistes qui les expliquent. Chacune a eu la place pour l’analyse, parce qu’en fait tu es spécialiste de ce que tu vis, d’une manière ou d’une autre. On ne voulait pas que les intervenantes soient réduites à ce qui leur est arrivé.

Parmi elles, certaines exercent un métier public de journalistes ou de femmes politiques, quand d’autres n’ont été exposées qu’en raison du cyber-harcèlement subi. Les unes bénéficient d’une petite notoriété auprès d’un public spécialisé, les autres n’ont pas choisi cet éclairage médiatique. C’est le cas de Natascha Kampusch, enlevée et séquestrée de ses 8 ans à ses 18 ans, puis cyber-harcelée et menacée.

Comme le précise Myriam Leroy : « On n’a pas pris de totales anonymes, déjà parce que pour savoir qu’une femme a vécu un harcèlement et a des choses à dire, encore faut-il qu’elle s’exprime sur le sujet, et en général la première réaction c’est de se refermer sur soi, ne rien dire, nier et attendre que ça passe. Et puis on n’avait pas non plus envie de les réexposer. »

TÉMOIGNER, ET SE FAIRE RE-HARCELER
Car c’était bien là le risque encouru par les intervenantes, en s’exprimant dans ce documentaire. Subir à nouveau des salves de harcèlement, comme cela a été le cas pour la jeune Manon, qui a reçu des menaces de viol et de mort durant des semaines après la diffusion du documentaire (#protectmanonolita). 


Malgré ces risques, une seule des femmes contactées par les réalisatrices a refusé d’apparaître dans le documentaire. « Elle était vachement intéressée par le projet mais elle était en plein retour de marée de cyber-harcèlement et nous a dit qu’elle était épuisée et que ce n’était pas le moment. Les autres étaient toutes enthousiastes. Comme nous, elles en ont marre qu’on réduise ce phénomène à un accident de la vie, des conflits de personnes, un fait divers. Elles ont toutes besoin d’en parler à des gens qui comprennent ce qu’elles vivent. »

A ce sujet, Myriam Leroy ajoute : « Nous, quand on est interviewées, ça arrive que les questions, souvent des hommes, soient tout à fait à côté de la plaque. « Ça va ? », « Ça va mieux ? ». Alors que nous faisons tout pour politiser la question, sans être dans les petites douleurs individuelles, même si on vit toutes les mêmes angoisses. »

DE L’EXPÉRIENCE PERSONNELLE AU PROPOS POLITIQUE
Pourquoi ne pas avoir témoigné dans leur propre documentaire, d’ailleurs ?  « Il est devenu évident que nous ne devions pas apparaître dans le film. Si nous l’avions fait, les questions des journalistes se concentreraient sur notre expérience personnelle. Alors que quand on réalise un film politique on veut justement en sortir, de nos expériences, ce n’est pas nous le sujet. »

Les deux réalisatrices apparaissent toutefois à l’écran. Pour Myriam Leroy, il s’agissait d’assumer un point de vue incarné dans ce discours politique. Et pour Florence Hainaut : « Comme on n’a pas raconté nos histoires, pour moi c’était important d’avoir ma tête à l’écran pour dire : on ne se cache pas. »

En s’attaquant à ce sujet complexe, les deux femmes ont finalement collecté bien plus de matière qu’elles n’ont pu en traiter dans ce film : « On aurait eu de quoi faire six saisons de podcast, d’ailleurs je n’abandonne pas l’idée ! », plaisante Myriam Leroy. En réalité, celle qui a déjà écrit une autofiction sur le sujet – « Les yeux rouges » aux Éditions du Seuil, un roman aussi brillant que glaçant inspiré de son expérience personnelle – souhaite passer à autre chose après ce documentaire : « Ça fait longtemps que je porte ce sujet et que j’essaye d’alerter. Depuis 2013, lorsque j’ai vécu moi-même un premier raid assez spectaculaire. Du coup j’ai l’impression d’avoir fait ma part. Le propos du film est assez clair et ne nécessite pas de prolongement, ou alors venant d’autres personnes ! »

DES ÉPIPHANIES FÉMINISTES
A présent que le documentaire est diffusé dans plusieurs pays d’Europe, les réalisatrices de #SalePute espèrent que le film sera vu le plus possible, « afin de sensibiliser au niveau européen, car chaque pays a sa propre législation. En Belgique on est au moyen-âge, ne serait-ce que comparé à la France qui reconnait quand même la notion de raid par exemple. » 

Ce qu’elles souhaitent avant tout ? Des épiphanies féministes. « L’un des retours qui nous a beaucoup touchées, c’est celui d’une femme qui nous a dit : j’ai vu le film avec ma mère qui a 68 ans et la voisine qui a 82 ans et elles sont parties dans une discussion du type « mais c’est vrai, les hommes veulent toujours nous faire taire » ». Quand on voit des épiphanies féministes chez des femmes qui ont l’âge d’être nos mères ou nos grand-mères, on se dit qu’il se passe quelque chose de sororal assez fort qui est très galvanisant, qui est beau. »


https://lespotiches.com/portraits/inspirantes/rencontre-avec-florence-hainaut-et-myriam-leroy-realisatrices-de-salepute/

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26 ans après les espoirs de Pékin, un bilan en net recul , femmes , feminisme , politiques,

1 Juillet 2021, 02:38am

Publié par hugo

 30 JUIN 2021
Monde
26 ans après les espoirs de Pékin, un bilan en net recul 

Le 25 Juin, Osez Le Féminisme ! 13 organisait avec le Collectif féministe pour le Forum Génération Egalité une réflexion sur le Programme d’Action de Beijing. Adopté à l’unanimité par 189 pays en 1995, il forme un programme pour l’autonomisation des femmes considéré comme le principal document de politique mondiale en matière d’égalité des sexes. Cet évènement s’inscrit dans le cadre du Forum Génération Egalité. Avec des associations féministes de Marseille telles que Femmes Solidaires Marseille, l’Assemblée des Femmes et le Centre Evolutif Lilith, plusieurs thèmes ont été abordés comme l’éducation, les violences conjugales, la précarité…, mais aussi les conséquences de la crise sanitaire sur les femmes. 

En présence de Monique Dental (Présidente du Réseau Féministe Ruptures),  Annick Karsenty (Présidente de Femmes Solidaires Marseille et membre du Collectif National Femmes Solidaires), Geneviève Couraud (Présidente d’honneur de l’Assemblée des Femmes, ancienne présidente de la commission DSR et Santé des femmes du HCE (2015/2019)), Sofi Plisson (militante lesbienne féministe et membre de l’association CEL),Yveline Nicolas (Coordinatrice relations extérieures et chargée de projets d’Adéquations), Daniela Levy (Porte-Parole Nationale de Osez le féminisme ! et co-présidente de OLF13) et enfin Hélène Caron (Directrice Régionale aux Droits des Femmes et à l’Egalité de la région PACA) et Nathalie Tessier (Conseillère municipale chargée de la délégation des droits des femmes et de la lutte contre les violences faites aux femmes à Marseille).


         Marche #NousToutes, Paris, 23 Novembre 2019, ©Marthe Dolphin/ Collectif Gerda

Pour Nathalie Tessier on peut parler de féminisation de la pauvreté au niveau mondial ainsi qu’au niveau local car à « Marseille le nombre de familles monoparentales explose. On retrouve alors des femmes qui cumulent les difficultés (financières, sociales…), elles sont vulnérables sur tous les plans ». La pauvreté touche donc de plein fouet les femmes, les difficultés se sont même exacerbées avec la crise sanitaire actuelle. « Ce constat permet d’adapter la politique régionale pour mettre en œuvre des plans d’actions adéquats » précise plus tôt Hélène Caron. « En un quart de siècle, la place des femmes est devenue à travers le monde un véritable enjeu stratégique », souligne Monique Dental

Pour Annick Karsenty, obtenir une société débarrassée des inégalités et des violences passe par « l’accès et le droit à l’éducation pour tous·tes, et en particulier pour les filles, c’est une priorité mondiale ». Bien que la part des enfants scolarisés progressent dans le monde, Annick Karsenty rappelle que les filles sont moins scolarisées que les garçons. Ce constat faisait pourtant déjà l’objet des douze domaines critiques de Beijing dans lequel des mesures urgentes étaient nécessaires pour assurer aux femmes et aux hommes une égalité accrue. Aujourd’hui, Femmes Solidaires se bat, en allant notamment à la rencontre des jeunes dans les collèges et lycées, pour que soit mises en place des réflexions ainsi que des actions pour développer une éducation non-sexiste (déconstruction des stéréotypes de genre, changement des mentalités). 

Alors que l’égalité des droits entre les hommes et les femmes est formellement actée dans plusieurs pays, « il persiste un certain désenchantement chez nombre de femmes qui considèrent qu’on est loin du compte pour parvenir à une égalité réelle », affirme Monique Dental. Pour le Réseau Féministe Ruptures, la situation actuelle du Forum Génération Egalité « est une initiative qui ne nous semble pas pertinente ». Monique Dental précise, « d’un point de vue sémantique, quand on parle de Forum Génération Egalité, est-ce qu’on entend pas par là que l’égalité est réalisée ? ». La préparation et l’organisation du Forum même pose problème. Le gouvernement a imposé aux associations, dans les coalitions d’actions, de travailler dans le cadre de partenariats sociétés civiles-Etats-entreprises privées, sans moyens et sans autonomie de décisions. Monique Dental relève que les entreprises sont les organisations principales et que parmi elles, aucune ne réalise l’égalité des salaires.

Les pays conviés sont ceux qui se positionnent sur l’égalité hommes-femmes, ceux qui ne sont pas pour cette égalité ne sont pas invités. Pour Monique Dental,  « ce Forum manque d’ambition, il y aussi une absence de consultation des associations et donc pas de véritable reconnaissance de partenaires sociétaux. Nous craignons que ce Forum ne fasse pas face aux défis actuels sur les droits des femmes de nos jours. C’est un évènement international qui est avant tout symbolique, il n’y a pas de réelle volonté politique et cela nous pose problème ».

Marthe Dolphin, 50-50 Magazine

Pour voir ou revoir cet évènement :

 print
Étiquettes : France Société Pékin+25


https://www.50-50magazine.fr/2021/06/30/26-ans-apres-les-espoirs-de-pekin-un-bilan-en-net-recul/

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L’égalité femmes-hommes recule d'une génération à cause de la pandémie, selon une nouvelle étude.,femmes, feminisme, politiques,

1 Juillet 2021, 00:23am

Publié par hugo

 L’égalité femmes-hommes recule d'une génération à cause de la pandémie, selon une nouvelle étude.
Publié
31 mar. 2021
2021
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· Une nouvelle génération de femmes devra patienter avant d’atteindre la parité femmes-hommes, le temps qu’il reste pour combler l'écart entre les sexes ayant été rallongé de 36 ans

· Malgré l'égalisation des chances dans les domaines de l'éducation et de la santé, les femmes ne bénéficient pas des mêmes opportunités et sont confrontées à des obstacles économiques, à une participation politique en baisse et à des difficultés à rester sur le lieu de travail

· L'Islande reste le pays le plus égalitaire au monde, suivie par la Finlande, la Norvège, la Nouvelle-Zélande et la Suède

· Le rapport préconise des stratégies et des politiques accentuant les investissements dans le secteur des soins, l'égalité des pratiques d'embauche et le développement des compétences

· Découvrez le rapport complet, les infographies et plus d'informations ici : wef.ch/gendergap21

Genève, Suisse, 31 mars 2021 - Une nouvelle génération de femmes devra patienter avant d’atteindre la parité femmes-hommes, selon le Rapport annuel 2021 du Forum Économique Mondial sur les inégalités femmes-hommes dans le monde. Alors que l'impact de la pandémie de COVID-19 continue de se faire sentir, le temps nécessaire pour combler les inégalités femmes-hommes dans le monde a augmenté d'une génération, passant de 99,5 ans à 135,6 ans.

L’avancée vers une parité femmes-hommes stagne dans un nombre de grandes économies et industries. Cela s'explique en partie par le fait que les femmes sont plus souvent salariées des secteurs les plus affectés par les mesures de confinement, ainsi que par les pressions supplémentaires liées aux responsabilités à la maison.

Le rapport, qui en est à sa quinzième édition, évalue l'évolution des écarts entre les sexes dans quatre domaines : participation et opportunités économiques, niveau d'éducation, santé et survie, et pouvoir politique. Il étudie également les moteurs des écarts entre les sexes et décrit les politiques et pratiques nécessaires à une reprise axée vers une égalité femmes-hommes.

La détérioration de cette année est en partie attribuée à l'élargissement du fossé politique entre les sexes dans plusieurs pays à forte population. Bien que plus de la moitié des 156 pays indexés aient enregistré une amélioration, les femmes n'occupent toujours que 26,1 % des sièges parlementaires et 22,6 % des postes ministériels dans le monde. En poursuivant sa trajectoire actuelle, l'écart femmes-hommes en politique devrait mettre 145,5 ans à se combler, contre 95 ans dans la dernière édition du rapport, soit une augmentation de plus de 50 %.

L'écart économique femmes-hommes n'a connu qu'une amélioration marginale depuis l'édition 2020 du rapport et devrait prendre encore 267,6 ans pour être comblé. Cette progression lente est due à des tendances opposées ; si la proportion de femmes parmi les professionnels qualifiés continue d'augmenter, les disparités de revenus persistent et peu de femmes sont représentées dans les postes dirigeants.

Si ces résultats donnent à réfléchir, les écarts femmes-hommes en matière d'éducation et de santé sont presque comblés. En matière d'éducation, 37 pays ont déjà atteint la parité femmes-hommes, mais il faudra attendre encore 14,2 ans pour combler entièrement cet écart en raison du ralentissement de la progression. En matière de santé, l’écart femmes-hommes a été comblé à plus de 95 %, avec une baisse marginale depuis l'année dernière.

« La pandémie a eu un impact fondamental sur l'égalité femmes-hommes, tant sur le lieu de travail qu'à la maison, faisant reculer des années de progrès. Si nous voulons préparer une économie dynamique pour demain, il est vital que les femmes soient représentées dans les emplois à venir. Aujourd'hui plus que jamais, il est crucial de retenir l'attention des dirigeants, de s'engager sur des objectifs fermes et de mobiliser des ressources - c'est le moment ou jamais d'intégrer la parité femmes-hommes au cœur de la reprise », déclare Saadia Zahidi, membre du Comité Exécutif du Forum Économique Mondial.

L'impact de la COVID-19 sur les femmes

La pandémie de COVID-19 a touché tous les travailleurs, cependant les femmes ont été plus fortement affectées que les hommes, avec un taux plus élevé de pertes d’emploi (5 % contre 3,9 % chez les hommes, selon l’OIT), ce qui s’explique en partie par une sur-représentation des femmes dans les secteurs directement touchés par les mesures de confinement, comme le secteur de la consommation. Les données récoltées aux États-Unis montrent également que les femmes les plus touchées sont souvent issues de groupes raciaux et ethniques historiquement défavorisés.

Les données IPSOS montrent qu’en cas de fermeture des établissements de soins, les responsabilités des tâches ménagères, de la garde des enfants et des soins aux personnes âgées incombent de manière disproportionnée aux femmes, contribuant à des niveaux de stress plus élevés et à des niveaux de productivité plus faibles.

Enfin, alors que le marché de l'emploi se redresse, les données LinkedIn montrent que les femmes sont embauchées à un rythme plus lent dans de nombreux secteurs et qu'elles ont moins de chances d'être embauchées pour des postes dirigeants, entraînant une régression de 1 à 2 ans par rapport aux progrès réalisés.

La représentation des femmes dans les emplois émergents

Les secteurs où la représentation des femmes est historiquement faible sont aussi ceux où les « emplois de demain » connaissent une croissance rapide. Ainsi, les femmes ne représentent que 14 % des salariés dans le secteur du « Cloud Computing », 20 % dans l'ingénierie, et 32 % dans le secteur du Data et de l'IA, et il est plus difficile pour les femmes que pour les hommes d'accéder à ces emplois émergents. Le rapport propose de nouvelles mesures permettant de suivre les progrès accomplis pour combler les écarts femmes-hommes dans les emplois de demain. Les emplois dans les secteurs des soins et de l'éducation offrent également de bonnes perspectives de croissance et les femmes y sont davantage représentées, mais ils sont souvent moins bien rémunérés que les autres emplois de demain.

« Les femmes ne sont pas bien représentées dans la majorité des postes à croissance rapide, ce qui signifie que nous accumulons des problèmes de représentation des sexes encore plus importants au sortir de la pandémie. Ces postes ont un rôle significatif à jouer dans l'élaboration de l’ensemble des aspects de la technologie et de la manière dont elle est déployée dans le monde. Il est primordial que la voix et les perspectives des femmes soient représentées à ce stade fondamental, d'autant que la numérisation ne fait que s'accélérer. Les entreprises et les gouvernements doivent intégrer la diversité, l'équité et l'inclusion dans leurs plans de relance. L'évaluation des candidats sur la base de leurs compétences et de leur potentiel, et pas seulement en fonction de leur expérience professionnelle directe et de leurs qualifications officielles, est essentielle à cet égard. Il est essentiel d'embaucher en se basant sur les compétences si nous voulons rendre nos économies et nos sociétés plus inclusives », déclare Sue Duke, responsable de la politique publique mondiale chez LinkedIn.

Comment façonner une reprise égalitaire femmes-hommes

Les effets combinés de la pandémie, qui incluent une automatisation accélérée, une augmentation de la « double charge » entre travail et responsabilités à la maison, parallèlement à d'autres dynamiques du marché du travail telles que la ségrégation professionnelle, sont susceptibles d'avoir un impact à long terme sur les futures opportunités économiques des femmes, ces dernières risquant d’avoir des perspectives de réemploi inférieures et une baisse chronique de leurs revenus.

Le rapport propose aux pays des mesures à mettre en place afin de s'efforcer de combler leurs écarts entre les sexes. Celles-ci incluent notamment : davantage d'investissements dans le secteur des soins et un accès équitable au congé de proche aidant pour tous les travailleurs hommes et femmes ; des politiques et pratiques proactives pour éradiquer la ségrégation professionnelle femmes-hommes ; des politiques efficaces de développement des compétences en milieu de carrière incluant une approche d’équité entre les sexes ; et des pratiques managériales intégrant des pratiques de recrutement et de promotion saines et impartiales.

Les inégalités femmes-hommes dans le monde en 2021

Pour la douzième fois, l'Islande est le pays le plus égalitaire au monde en matière de parité femmes-hommes. Le top 10 comprend :

Les cinq pays qui ont le plus progressé dans l'indice global cette année sont la Lituanie, la Serbie, le Timor-Leste, le Togo et les Émirats arabes unis, avec une réduction de leurs écarts femmes-hommes d'au moins 4,4 points de pourcentage ou plus. Le Timor-Leste et le Togo sont également parvenus à combler leur écart économique d'au moins 17 points de pourcentage au cours de l'année. Trois nouveaux pays ont été évalués cette année pour la première fois : l’Afghanistan (156e), le Guyana (53e) et le Niger (138e).

L'Europe occidentale reste la région la mieux notée et a encore progressé cette année, l'écart global entre les sexes étant désormais comblé à 77,6 %. À ce rythme, il faudra 52,1 ans pour combler l'écart femmes-hommes. Six des dix premiers pays de l'indice sont issus de cette région, et l'amélioration de cette année est due au fait que 17 des 20 pays de la région ont au moins légèrement amélioré leurs performances.

L'Amérique du Nord (76,4 %), qui comprend le Canada et les États-Unis, est la région avec la plus grande amélioration cette année, avec une augmentation de près de 3,5 %. En conséquence, il faudra désormais 61,5 ans pour combler l'écart femmes-hommes dans cette région. Une part importante des progrès de cette année est liée à l'amélioration de l'écart entre les hommes et les femmes en politique, qui est passé de 18,4 % à 33,4 %.

En Amérique latine et dans les Caraïbes (72,1 %), 15 des 25 pays de la région ont amélioré leur score global. Le Belize, le Salvador et le Suriname se distinguent en réduisant leur écart femmes-hommes de plus de 2,3 points de pourcentage en un an. À ce rythme, il faudra 68,9 ans pour combler l'écart dans cette région.

L'Europe de l'Est et l'Asie centrale (71,2 %) sont à la traîne par rapport à l'Europe occidentale, non seulement en ce qui concerne le pourcentage d’écart comblé, mais aussi le rythme de la progression. Ainsi, le temps estimé pour combler l'écart femmes-hommes est de 134,7 ans, soit plus du double de l'Europe occidentale (52,1 ans). La moyenne régionale masque également de grandes disparités entre les pays en matière de réduction de l'écart femmes-hommes en politique. Si la Serbie, la Lituanie, l'Albanie et la Lettonie ont comblé au moins 30 % de cet écart, la Fédération de Russie et l'Azerbaïdjan en ont comblé moins de 10 %.

L’Asie de l'Est et le Pacifique (68,9 %) constituent l'une des trois régions présentant la plus grande amélioration, avec une réduction des écarts femmes-hommes sur trois des quatre indices (économie, éducation, santé) mais une régression concernant la parité en matière de politique. En poursuivant sa trajectoire actuelle, il lui faudra encore 165,1 ans pour combler entièrement l'écart, soit près de trente ans de plus que la moyenne mondiale.

L'Afrique subsaharienne (67,2 %) a progressé très lentement, de sorte qu'il faudra 121,7 ans pour combler l'écart femmes-hommes. Plus de la moitié des pays de la région (20 sur 34) ont progressé vers la parité femmes-hommes au cours de l'année, mais seuls la Namibie et le Rwanda ont comblé au moins 80 % de leurs écarts.

L'Asie du Sud est l'avant-dernière région en la matière, avec 62,3 % de son écart global femmes-hommes comblé et une régression l'année dernière. Une baisse de 3,8 points de pourcentage signifie qu'il faudrait désormais 195,4 ans pour combler l'écart femmes-hommes. Avec une population élevée et un mauvais score, la performance de l'Inde a un impact considérable sur le score global de la région.

La région du Moyen-Orient et de l'Afrique du Nord continue d'afficher le plus grand écart femmes-hommes (39,1 %) restant à combler. Malgré une légère amélioration cette année (+0,5 point de pourcentage), la progression est lente et il faudra 142,4 ans pour combler l'écart femmes-hommes, en grande partie à cause des inégalités importantes dans le domaine économique, avec seulement 31 % des femmes faisant partie de la population active.

Le rôle du Forum pour combler les inégalités entre hommes et femmes

Le Rapport annuel sur les inégalités femmes-hommes dans le monde est une publication du Centre for Shaping the Future of the New Economy and Society (Centre pour l’orientation de la nouvelle économie et de la nouvelle société) du Forum Économique Mondial. Le Centre complète ses recherches sur les inégalités femmes-hommes par un panel croissant d'initiatives visant à favoriser la progression.

L'initiative Closing the Gender Gap Accelerators (des accélérateurs pour combler les inégalités femmes-hommes) travaille aux côtés d’économies avancées et d’économies en développement pour œuvrer à la coopération entre le secteur public et le privé en vue d'une progression rapide vers la parité économique, notamment en augmentant la part des femmes dans la population active, en réduisant l'écart de rémunération entre les sexes, et en aidant davantage de femmes à accéder à des postes dirigeants et à développer les compétences recherchées. L’initiative Hardwiring Gender Parity in the Future of Work (Ancrer la parité femmes-hommes dans les emplois de demain) travaille avec les entreprises afin d’intégrer la parité dans les professions émergentes qui connaissent la croissance la plus rapide.

En travaillant ensemble, les parties prenantes approfondissent leur compréhension de questions complexes, façonnent de nouveaux modèles et de nouvelles normes et mènent une action collaborative et évolutive en vue d'un changement systémique. Plus de 500 leaders mondiaux parmi les entreprises, organisations internationales, organisations de la société civile, organisations universitaires et gouvernements travaillent actuellement avec le Centre dans le but d'offrir à un milliard de personnes de meilleures opportunités économiques.

Notes aux rédacteurs

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Paroles de la chanson «Mesdames» par Grand Corps Malade , SLAM , femmes, feminisme,

30 Juin 2021, 02:35am

Publié par hugo

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Veuillez accepter Mesdames ces quelques mots comme un hommage
À votre gente que j'admire qui crée en chaque homme un orage
Au cinéma ou dans la vie vous êtes les plus beaux personnages
Et sans le vouloir vous tenez nos cœurs et nos pensées en otage

Veuillez accepter mesdames, cette déclaration
Comme une tentative honnête de réparation
Face au profond machisme de nos coutumes, de nos cultures
Dans le grand livre des humains place au chapitre de la rupture
Vous êtes infiniment plus subtiles, plus élégantes et plus classes
Que la gente masculine qui parle fort, prend toute la place
Et si j'apprécie des deux yeux quand tu balances ton corps
J'applaudis aussi des deux mains quand tu balances ton porc

Derrière chaque homme important se cache une femme qui l'inspire
Derrière chaque grand être humain précède une mère qui respire
"La femme est l'avenir de l'homme" écrivait le poète
Eh ben, l'avenir s'est installé et depuis belle lurette

Vous êtes nos muses, nos influences, notre motivation et nos vices
Vous êtes Simone Veil, Marie Curie, Rosa Parks, Angela Davis
Vous êtes nos mères, vous êtes nos sœurs
Vous êtes caissières, vous êtes docteurs
Vous êtes nos filles et puis nos femmes
Nous, on vacille pour votre flamme

Comment ne pas être en admiration et sans commune mesure
Pour celles qui portent et fabriquent pendant neuf mois notre futur
Pour celles qui cumulent plusieurs emplois et ce sans sorcier
Celui qu'elles jouent dans la journée et le plus grand, mère au foyer

Veuillez accepter Mesdames cette réelle admiration
De votre force, votre courage et votre détermination
Veuillez accepter Mesdames mon aimable faiblesse
Face à votre fragilité, votre empathie et votre tendresse

Veuillez accepter Mesdames cette petite intro
Car l'avenir appartient à celles qu'on aime trop
Et pour ne pas être taxé de premier degré d'anthologie
Veuillez accepter Mesdames, cette délicate démagogie

You are the only one, you are the only
You are the only one, the only
You are the only one, you are the only one
You are, yes you are

Vous êtes nos muses, nos influences, notre motivation et nos vices
Vous êtes Simone Veil, Marie Curie, Rosa Parks, Angela Davis
Vous êtes nos mères, vous êtes nos sœurs
Vous êtes caissières, vous êtes docteurs
Vous êtes nos filles et puis nos femmes
Nous, on vacille pour votre flamme


https://www.lacoccinelle.net/1378956-grand-corps-malade-mesdames.html

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Frigos solidaires : elles luttent contre la précarité et le gaspillage alimentaire , femmes ,

14 Avril 2021, 02:18am

Publié par hugo

 Frigos solidaires : elles luttent contre la précarité et le gaspillage alimentaire
Dominique Watteyne a ouvert un frigo solidaire à Ixelles.4 images 
Dominique Watteyne a ouvert un frigo solidaire à Ixelles. - © Tous droits réservés
  
Jehanne Bergé
 Publié le vendredi 09 avril 2021 à 17h51
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En Belgique, l’aide alimentaire compte toujours plus de bénéficiaires. Une multitude d’initiatives citoyennes viennent pallier les manques de la société, parmi elles : les frigos solidaires. Nous avons assisté à la distribution de deux d’entre eux, à Uccle et à Ixelles. Portraits croisés de Sandra Wauquaire et Dominique Watteyne, deux femmes qui ont fait le choix de transformer leur volonté en actions de solidarité.

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Ouvert à tou·tes
Lundi, 16h, nous arrivons à Uccle, à la gare de Calevoet. C’est dans le bâtiment de la SNCB qu’est installé l’Open Free Go. Des bénévoles sont occupé·es à tout préparer, les caisses de pains, de légumes, de fruits valsent de main en main. Nous nous glissons entre les pommes, les baguettes et les fromages pour retrouver Sandra Wauquaire, artiste et entrepreneure. Inspirée par des initiatives berlinoises et par le frigo solidaire de Schaerbeek, c’est elle qui a lancé le projet en janvier 2017. "Je voyais la précarité et je connaissais le gaspillage alimentaire. Je me suis dit qu’il fallait faire un lien entre les deux. J’ai fait un appel sur Facebook, en une semaine, j’avais déjà dix bénévoles, je suis allée voir la commune pour trouver un lieu."

C’est dans un coin de la bibliothèque communale à Uccle que le collectif citoyen de l’Open Free Go a ouvert ses portes. Après plusieurs plaintes du voisinage, l'équipe a dû déménager en janvier 2018 dans la gare mise à disposition par la commune. Le projet y est bien installé depuis plus de trois ans, les différentes salles permettent de stocker la nourriture et d’assurer les distributions.

Le lieu est ouvert à toutes et tous, pas de carte à donner ou de preuves à montrer. Ici, on s’adapte à chacun·e. Végétarien, sans porc, viande hachée pour les personnes qui ont perdu leurs dents… "On sait qui a la possibilité de cuisiner et qui ne l’a pas. Qui a un micro-onde, une cuisinière… Avant la pandémie, les gens rentraient dans le local pour choisir ce qu’ils voulaient, maintenant, on fait des paniers, on prépare les œufs, le fromage, le pain, les légumes…"

Les distributions ont aujourd’hui lieu deux fois par semaine, le lundi et le jeudi.

Sandra Wauquaire
Sandra Wauquaire - © Tous droits réservés
Frigos solidaires : elles luttent contre la précarité et le gaspillage alimentaire
Frigos solidaires : elles luttent contre la précarité et le gaspillage alimentaire - © Tous droits réservés
Un travail d’équipe
A présent, l’Open Free Go compte 79 bénévoles. "Chacun·e met ses compétences au service de ce projet. Les collectes d’invendus se font tous les jours de la semaine, donc on a des produits super frais. On a une quinzaine de donateurs qui mettent de côté de la nourriture. On les a démarchés en faisant nos courses."

Coordonner ce lieu n’est pas une mince affaire, c’est même un travail de tous les jours. "Je ne suis pas seule du tout. Il y a un vrai partage des tâches. On a beaucoup de demandes de nouveaux bénévoles." Cet engouement pour la solidarité est, selon Sandra Wauquaire, expliqué par la recherche de sens de la population dans cette société qui frôle parfois l’absurde.

►►► Retrouvez en cliquant ici tous les articles des Grenades, le média de la RTBF qui dégoupille l’actualité d’un point de vue féministe

Son moteur solidaire à elle, la coordinatrice le cultive depuis l’enfance. "J’ai grandi en Tunisie, mes parents travaillaient là pour la coopération belge au développement. Ils nous ont fait comprendre très vite qu’on était privilégié·es, on a été élevé·es par des parents ultra conscients."

Son projet humain est marrainé par une de ses amies, la cheffe étoilée Isabelle Arpin, qui vient régulièrement filer au coup de main. Et pour le plaisir des papilles, cette dernière fait aussi à l’occasion des dons de délicieuses préparations.

Outre l’aspect solidarité, la philosophie des frigos solidaires est l’antigaspi. À Bruxelles, 25.000 tonnes de produits alimentaires finissent à la poubelle chaque année. Sandra Wauquaire se dit écœurée par cette surconsommation.

Je voyais la précarité et je connaissais le gaspillage alimentaire. Je me suis dit qu’il fallait faire un lien entre les deux

La crise est sociale
Alors que de la nourriture continue d’être jetée, de plus en plus de personnes ont recours à l’aide alimentaire. La crise sociale que nous traversons est dramatique. "On est passés de 80 à 250 bénéficiaires par distribution. Il y a beaucoup d’étudiant·es, c’est la catastrophe. Ils n’ont plus rien dans leurs armoires."

Il est 16h30, la distribution commence dans une demi-heure, dehors, la file est déjà longue. Les bénévoles installent la table. Les caisses de vivres sont prêtes, elles débordent de produits. Françoise passe auprès des personnes pour récolter une pièce de 1€. L'argent sert à assurer les charges du lieu. "On s’est acheté une chambre froide grâce à ça. Pour 8 euros par mois, ils peuvent se nourrir toute la semaine."

Des idées plein la tête, Sandra Wauquaire s’est lancée dans un nouveau projet solidaire, depuis le confinement : une super brocante accolée au Frigo. On y retrouve un vide-dressing XXL et un vide-greniers. "On va chercher les affaires directement chez les gens." Une belle manière de récolter des fonds pour le projet, tout en maintenant un lien social.

Il est 17h, la distribution va commencer. Sandra Wauquaire salue les habitué·es. Avec les masques, on a de la peine à se reconnaître, et pour certain·es c’est parfois mieux comme ça. S’il n’est pas toujours facile de faire la démarche de venir jusqu’ici, dans la file ou à la table de distributions, les rires fusent. L’Open Free Go, c’est de la nourriture gratuite, bien sûr, mais aussi un lieu de vie où chacun·e est accueilli·e, et ça, c'est précieux.

Des colis, des colis et encore des colis
Un autre lundi, 9h cette fois-ci. Nous arrivons au milieu des blocs d’immeubles situés derrière la gare de Boondael. Tout au bout d’une petite allée (rue Akarova 21 bis), un garage, c’est ici que s’affairent Fabienne aux légumes et Rita à la chaine du froid. À leurs côtés, Dominique Watteyne, la coordinatrice qui va et vient pour mettre les vivres en place. La distribution "classique" commence dans une heure, et sera suivie d’une distribution à destination des étudiant·es.

Pierre, un bénévole arrive avec des légumes qu’il a été récolté à la campagne. Aujourd’hui, dans sa brouette, de la chicorée et des salades en direct de chez le maraicher.

"On va recevoir une grosse livraison tout à l’heure pour les étudiant·es de la part de généreuses donatrices, je suis contente", introduit Dominique Watteyne les bras chargés. Cette femme dynamique, ancienne secrétaire de direction, s’est toujours investie dans des actions. "Pendant dix ans, j’ai été bénévole à Muziekpublique, j’ai arrêté il y a 5 ans. Un voisin de mon immeuble était bénévole au frigo de Uccle. Je me suis intéressée au projet, on m’a nommé coordinatrice du frigo de Woluwe. J’ai voulu faire la même chose à Ixelles pour aider les étudiant·es."

►►► A lire aussi : Solidarité en temps de pandémie: une affaire genrée ?

En 2017, elle créée le Frigo partagé ULB et en 2018, les Cagettes, le frigo solidaire d’Ixelles. Par ailleurs, elle "coach" d’autres ouvertures dans différentes communes de Bruxelles. Le but ? Dupliquer le système ailleurs. Chaque projet est indépendant, mais tous les Frigos de Bruxelles et Waterloo se connaissent et échangent des bons tuyaux entre eux via un groupe messenger.

Ici, à Ixelles, comme à Uccle, plusieurs équipes travaillent aussi pour le projet. D’un côté, celles qui vont chercher les invendus et les rangent dans les frigos, et de l’autre, celles qui s’occupent des colis le matin en divisant les aliments en nombre de bénéficiaires pour que chacun·e reparte avec le maximum et qu’il ne reste rien. Ce frigo est parrainé par Fruit Collect, une autre super initiative de lutte antigaspi et de cohésion sociale.

Frigos solidaires : elles luttent contre la précarité et le gaspillage alimentaire
Frigos solidaires : elles luttent contre la précarité et le gaspillage alimentaire - © Tous droits réservés
Viande, poisson, végétarien ?
Il est presque dix heures, Dominique Watteyne sort installer les panneaux de bienvenue. Dehors, une longue file se dessine déjà. Elle salue l’assemblée : "Bonjour tout le monde." "On les connait tous, quand il y a des nouveaux, on leur explique le fonctionnement." Environ 150 personnes/familles et 70 étudiant·es passent chaque semaine par ici. Les distributions sont assurées le lundi, mardi et vendredi.

Ici aussi, l’organisation a changé depuis la pandémie. Désormais, tour à tour, chaun·e entre dans le local, dépose 1€ dans la boite (pour les charges). La personne choisit ce qui lui plait dans le panier préparé, ce qu’elle a envie d’emporter. À chaque passage, Dominique Watteyne demande ce qu’ils et elles veulent. "Du poulet, ça va ? Viande hachée ou saucisse ?  Ou vous préférez du poisson ou végétarien ?" A droite de l’entrée, deux grands frigos aux portes vitrées, les bénéficiaires peuvent y choisir deux produits : légumes, crème, fromages….

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À Ixelles, comme à Uccle, l’objectif est de faire découvrir des aliments. "Par exemple, on a des asperges. Certain·es ne savent pas ce que c’est donc on propose des recettes. J’aime bien cette notion de plaisir. Si les poireaux sont plein de terre, on leur dit ‘ce n’est pas grave, allez-y essayez’. Nous ne pouvons pas écouter les histoires de chacun·e. Mais entendre les préférences alimentaires, c’est déjà un pas vers la reconnaissance individuelle."

Parmi les 40 bénévoles, quelques ancien·nes bénéficiaires. "Ce sont des personnes qui comprennent le pourquoi du comment. Moi-même, j’en ai profité pendant huit ans. Un couple récoltait les invendus et on allait chez eux directement. Quand je voyais un poulet rôti sous sa petite coque de plastique, pour moi, c’était Noël."

La dalle des étudiant·es
Depuis la crise, à l’instar de Sandra Wauquaire, Dominique Watteyne remarque l’arrivée de nouvelles personnes, l’émergence de nouvelles habitudes. "Avant à l’ULB, ils étaient entre 60 et 100 par jour. Ils prenaient des petits goûters, maintenant on en a moins, mais ils viennent chercher leur nourriture de la semaine." Avant la pandémie, le frigo se trouvait sur le campus, mais à présent le local de l’ULB est fermé. 

Dominique Watteyne est en contact avec des donateurs et donatrices qui veulent aider spécifiquement les étudiant·es. Un coup de pouce qui vient à point, des colis spéciaux sont préparés deux fois par semaine pour ce public qui souffre particulièrement de la crise.

►►► A lire aussi : La précarité frappe 80.000 étudiants francophones

Il est midi, la distribution est terminée, il est temps de ranger, la distribution aux étudiant·es va commencer. Une jeune femme arrive. Dominique Watteyne lui demande "Tu es en coloc ? Je te mets des grandes portions ?" Elle lui propose du tofu et du pain sans gluten.

Soudain, tout le monde s’arrête, la livraison de dons est arrivée. La camionnette est au bout de l’allée. Bénévoles et bénéficiaires s’attellent à porter les caisses. Une chaîne humaine se crée spontanément. Hop hop, les caisses s’empilent dans le local. Voilà, qui fera des heureux et des heureuses dans les prochains jours.

Informations pratiques
Pour retrouver tout le répertoire de l’aide alimentaire à Bruxelles, rdv ici.

Envie de lancer un frigo ? Toutes les infos par ici.

Si vous souhaitez contacter l’équipe des Grenades, vous pouvez envoyer un mail à lesgrenades@rtbf.be.

Les Grenades-RTBF est un projet soutenu par la Fédération Wallonie-Bruxelles qui propose des contenus d’actualité sous un prisme genre et féministe. Le projet a pour ambition de donner plus de voix aux femmes, sous-représentées dans les médias.


https://www.rtbf.be/info/dossier/les-grenades/detail_frigos-solidaires-elles-luttent-contre-la-precarite-et-le-gaspillage-alimentaire?id=10737628

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Affaire Roméo Elvis: quelle suite judiciaire? , articles femmes hommes, femmes, feminisme,

14 Septembre 2020, 15:31pm

Publié par hugo

 Affaire Roméo Elvis: quelle suite judiciaire?
Affaire Roméo Elvis: que risque le rappeur repenti?2 images 
Affaire Roméo Elvis: que risque le rappeur repenti? - © Belga
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Rosanne Mathot
 Publié le vendredi 11 septembre 2020 à 16h33
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Les grandes indignations se drapent rarement dans la sérénité mais elles échouent souvent dans le silence. Trois jours seulement après avoir furtivement frémi en raison d’une affaire d’agression sexuelle, impliquant le rappeur belge Roméo Elvis, les réseaux sociaux Twitter et Instagram referment déjà la porte : circulez, il n’y a plus rien à voir. Taisons-nous, il n’y a plus rien à dire ?


Dans un silence consenti, trois jours seulement après l’averse, il semble qu’on ne veuille déjà plus entendre l’orage, celui de la crédibilité des femmes et de la violence (notamment sexuelle) à leur encontre, l’orage de #BalanceTonPorc et de #MeToo, mouvements de libération de la parole féminine qui célèbrent – en silence – leur trois ans d’existence.

Il n’y jamais eu autant d’agressions sexuelles en Belgique qu’à l’heure actuelle 

D’après la base de données du Collège des procureurs généraux, il n’y jamais eu autant d’agressions sexuelles en Belgique qu’à l’heure actuelle. Effet direct de #BalanceTonPorc, les langues se délient et 4664 agressions sexuelles ont été recensées en Belgique, en 2019, une augmentation de près de 25%, au cours des dix dernières années.

La victime témoigne
Dans le futur, est-ce que le grand public se rappellera vaguement qu’en septembre 2020, une inconnue a dit, sur Instagram, avoir été agressée sexuellement par un rappeur belge ? Le compte Instagram "Atinelia Pearl", dont elle s’est servie le 8 septembre pour écrire : "@elvis.romeo m’a agressée sexuellement. #balancetonrappeur", est fermé. 

Elle semble avoir choisi d'autres canaux pour s'exprimer. Le 11 septembre, le site d'information français Streetpress a recueilli le témoignage de Sofia (le prénom a été modifié). D'après le site, c'est elle, "Atinelia Pearl". Elle explique vouloir parler pour inciter les autres femmes à le faire. Elle raconte comment le rappeur s'est introduit dans la cabine d'essayage où elle essayait des vêtements alors qu'elle ne l'avait pas invité à y entrer. Elle se trouvait dans la boutique Bison 4, une friperie bruxelloise tenue par des amis de Roméo Elvis et où sa marque est vendue.

"Quand je re-rentre dans la cabine, je sens une présence derrière moi et je sens que c’est lui. Il entre avec moi dans la cabine et il ferme le rideau. [...] Et là, il arrive avec ses mains sur ma poitrine. Le mec est grand, il est imposant. [...] Il enlève ses mains et les met dans mon pantalon et sur mes fesses. Je lui dis : “Tu fais quoi ?” Il a un déclic. Il arrête tout et sort. Comme s’il était en transe et qu’il venait de se réveiller", décrit-elle dans l'article.

Le Procureur va-t-il ordonner une enquête, suite à l’accusation lancée ? Sofia, elle, a choisi de ne pas porter plainte. Durant plusieurs jours, ces questions-là (essentielles) ont semblé laisser tout le monde indifférent.

Quand je re-rentre dans la cabine, je sens une présence derrière moi et je sens que c’est lui. Il entre avec moi dans la cabine et il ferme le rideau. [...] Et là, il arrive avec ses mains sur ma poitrine. Le mec est grand, il est imposant

Affaire Romeo Elvis : que risque le rappeur repenti ?
Affaire Romeo Elvis : que risque le rappeur repenti ? - © Tous droits réservés
Un mea culpa public salutaire
Au niveau légal, les faits dont "Atinelea Pearl" fait état pourraient tomber sous le coup de "l’attentat à la pudeur", prévu, avec le viol, au chapitre 5 du Code pénal, articles 372 à 378bis. L’attentat à la pudeur est une infraction intentionnelle. C’est-à-dire, une infraction qui a été commise, par un auteur, consciemment et volontairement.

Or, le texte qu’a rédigé Roméo Elvis, sur son compte Instagram, au lendemain de l’accusation qui le visait, précise que le rappeur a cru (sic) "répondre à une invitation qui n’en était pas une". Ce petit bout de phrase n’est pas anodin : de facto, il est susceptible de mettre son auteur à l’abri d’une éventuelle condamnation.

►►► Retrouvez en cliquant ici tous les articles des Grenades, le média de la RTBF qui dégoupille l’actualité d’un point de vue féministe

De fait, le rappeur explique sans ambiguïté qu’il a mal évalué la situation et que son intention n’était absolument pas d’agresser. Sans intention, le délit n’est pas constitué et ne peut donc pas être condamné. Par ailleurs, l’attentat à la pudeur est soumis à l’interprétation des juges et fait rarement l’objet de poursuites dans notre pays selon une avocate contactée par nos soins.

Chasse aux sorcières. Nième acte.
Il y a des jours où Twitter semble plus grand, plus imposant, plus laid aussi. Ainsi, dans les heures qui ont suivi l’accusation visant Romeo Elvis, avec le très peu repris hashtag #BalanceTonRappeur, c’est Angèle, la sœur de l’homme incriminé, qui s’est retrouvée en  "TT - Trending Topic", sur Twitter, et non pas Roméo Elvis. Concrètement, les internautes avaient donc plus à dire sur la chanteuse féministe que sur son frère.

Pour rappel, Angèle a signé, en 2018, l’"hymne" du mouvement #BalanceTonPorc : "Balance ton quoi" et, la veille de la publication de l’accusation qui visait son frère, la chanteuse belge avait (toujours sur Instagram) relayé la story d’une autre chanteuse, "Pomme". Cette dernière y écrivait que la  présomption d’innocence "serait légitime dans un système où la justice ferait son travail, prendrait les plaintes des victimes, et où le patriarcat n’existerait pas".

Ni une, ni deux, l’internaute mal dégrossi, rustre et misogyne a couru après Angèle, la sommant, sur un ton martial, de "Balancer son frère" illico. Angèle s’est exprimée le lendemain (encore sur Instagram, dans une story éphémère) : "De la même façon que je me bats aux côtés de femmes et minorités négligées, je condamne les actes qui vont à l'encontre de mes principes".

Au passage, la compagne du rappeur, Lena Simmone, s’est, elle aussi, pris son lot de tweets malveillants dans la figure. Citons, entre autres, @igor_zpltn qui écrit ainsi : "Ptdrrrrr Lena Simonne on l’a pas entendue dénoncer son mec cette pute".

Cette chasse aux sorcières, qui remet une fois de plus la crédibilité féminine en cause, a égratigné les femmes dans leur ensemble. Elle intervient au moment où un autre rappeur, le Français Moha La Squale, est visé par une enquête, après les plaintes de trois femmes pour violences et agressions sexuelles.

"Effet de manche" négatif ?
L’association belge "Fem & Law", composée de femmes juristes et féministes, s’inquiète de l’effet d’annonce lié la célébrité de Roméo Elvis et d’Angèle. Pour elle, ce bruit médiatique ne va pas forcément avoir un impact positif sur la situation actuelle que vivent les femmes : "Sans diminuer la gravité des attaques dont fait l'objet Angèle, nous sommes surtout interpellées par les mécanismes socio-structurels sous-jacents et doutons que ces événements, qui ne reçoivent d'intérêt médiatique qu'en raison de leur lien avec des personnalités connues, contribuent utilement à une amélioration de la situation".

De son côté, Sandra Muller, la première femme à avoir "balancé son porc", il y a trois ans, commente : "Il reste beaucoup à faire… Le "Balance ton quoi" d’Angèle a permis d’alerter le grand public, d’une manière artistique, sur la situation des femmes. Je soutiens Angèle. Le backlash ("réaction violente", ndlr) sur les réseaux sociaux est temporaire. L’avancée de la société, elle, est permanente, même si elle est lente".

Roméo Elvis empêtré dans une affaire d'agression sexuelle: sa sœur Angèle condamne ses actes - JT

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« Certain.e.s crèvent littéralement la dalle. » Les travailleur.se.s du sexe face à la crise sanitaire,femmes,

9 Mai 2020, 06:16am

Publié par hugo

 Tribune libre
« Certain.e.s crèvent littéralement la dalle. » Les travailleur.se.s du sexe face à la crise sanitaire
Perte de revenus, répression policière, mal-logement et manque d'accès aux soins, la gestion de la crise sanitaire par le gouvernement frappe de plein fouet les personne en situation de prostitution et exacerbe la précarité que la grande majorité d'entre elles vivent au quotidien.
Laura Brassier
vendredi 1er mai
 

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Crédit Photo : Arman Zhenikeyev via Getty Images
« Certain.e.s crèvent littéralement la dalle. » Anaïs Lenclos, porte-parole du Strass (Syndicat des Travailleu.r.se.s du sexe), dans un article publié par Tétu tire la sonette d’alarme : « on va voir des mortes et tout le monde s’en moque. » Les plus précaires, notamment les étranger.e.s et sans-papiers, se retrouvent livrées à elles-mêmes en proie à une inquiétude grandissante comme le souligne pour le journal L’Obs June Chalot, médiateur santé à Grisélidis : « Pour elles, ce n’est pas simple de savoir ce qu’elles ont le droit de faire et ne pas faire[...] les personnes qu’on a eu au téléphone sont complètement désemparées ». Sans rentrée d’argent depuis le début du confinement, comme le raconte Pamela, travailleuse du sexe interrogée par une journaliste de France 3, et sans domicile (les hôtels n’offrant, pour la plupart, plus de possibilités de logement.) ces travailleur.se.s se voient dans l’obligation vitale de recontacter des clients au péril de leur vie, malgré les risques de s’exposer aux contrôles de police et aux amendes de 135€ pour « non-respect du confinement », et surtout au virus, vu l’impossibilité de respecter les gestes barrières préconisées par le corps médical.
Face à cette situation, le STRASS, Syndicat du Travail Sexuel en France, à lancé le 20 mars dernier une cagnotte permettant d’apporter une aide d’urgence aux travailleuses les plus drastiquement touchées. Ils n’ont pas été les seuls à s’organiser comme le montre le compte Instagram « TaPotePute » qui, dès lors à déjà réunit plus de 11.000 euros de dons via une cagnotte en ligne. Ces cagnottes sont d’autant plus précieuses que la plupart des associations ont dû suspendre leurs maraudes le temps de trouver une façon de s’organiser et de sécuriser les bénévoles et salariés. « Aujourd’hui, nous n’avons pas les moyens de travailler » souligne Giovanna Rincon, directrice d’Acceptess-T qui pointe du doigt le manque de moyens sanitaires mis en place par l’Etat.
La Fédération des Parapluies rouges qui regroupe des associations de santé et de travailleur.se.s du sexe, a adressé un courrier au président de la République pour dénoncer la précarité exacerbée avec la crise sanitaire pour tou.te.s les personnes qui vivent de la prositution, et dénonçant la gestion répressive de la crise dont iels font les frais : Tout le monde veut et doit rester chez soi, mais encore faut-il ne pas en être, ou ne pas déjà en avoir été, chassée. Il faut toujours payer sa chambre d’hôtel ou son loyer, la nourriture, et les produits de première nécessité. Imposer des amendes aux travailleurSEs du sexe ne fait qu’ajouter un peu plus de précarité, qui est pourtant la cause première de leur détresse. » Les signataires réclament ainsi un fond d’urgence « afin de permettre un revenu de remplacement le temps du confinement, sans condition de régularité de séjour, seule solution pour empêcher les prises de risques associées à l’exercice du travail du sexe. » Une revendication restée lettre morte, alors que plus de 100 milliards d’euros ont été mis sur la table pour sauver les grandes entreprises, illustrant les priorités du gouvernement. L’entourage de Marlène Schiappa, secrétaire d’Etat pour l’Egalité entre les Femmes et les Hommes, s’est contenté de déclarer au Huffington Postque « Par définition, il est très compliqué pour l’Etat d’indemniser une personne qui exerce une activité non déclarée telle que la prostitution. »
Les conditions précaires des travailleur.se.s du sexe ne sont malheureusement pas soudainement apparues avec le Covid-19. En effet, les personnes en situation de prostitution subissent la stigmatisation et l’exclusion sociale entraînant des violences systémiques à leur encontre. A l’instar de la loi de 2016 ou de la loi sur le proxénétisme hôtelier qui les criminalisent et les précarisent encore plus. La précarité que vivent au quotidien la grande majorité des travailleur.se.s du sexe, dont une bonne partie sont au demeurant étranger.e.s, parfois sans-papiers et ainsi privés d’accès au marché du travail, est ainsi accentuée par la gestion répressive et antisociale du gouvernement en ces temps de crise sanitaire.
 
Mots-clés Etat d’urgence sanitaire   /    confinement   /    Crise sanitaire   /    Crise économique   /    violences sexistes   /    Crise sociale   /    Catastrophe sanitaire   /    Féminisme    /    Prostitution   /    Du Pain et des Roses

https://www.revolutionpermanente.fr/Certain-e-s-crevent-litteralement-la-dalle-Les-travailleur-se-s-du-sexe-face-a-la-crise-sanitaire

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Une femme sur trois n'est pas épanouie sexuellement,articles femmes hommes,couples,femmes

21 Décembre 2019, 05:22am

Publié par hugo

 Une femme sur trois n'est pas épanouie sexuellement
 
 

il existe un lien étroit entre bonheur dans la vie sentimentale, et épanouissement au lit. - © Vasyl Dolmatov - Getty Images/iStockphoto
Les + populaires
 
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Des chiffres français qui trouveraient surement échos dans notre plat pays.
Avec 31% de femmes frustrées, les Françaises arrivent en tête des femmes européennes les moins comblées sexuellement, selon un sondage Ifop réalisé à l'occasion de la journée mondiale de l'orgasme ce venredi 21 décembre. A l'inverse les néerlandaises affichent le taux le plus élevé de satisfaction avec 38% de femmes comblées.
Ce sondage prouve qu'il existe un lien étroit entre bonheur dans la vie sentimentale, et épanouissement au lit. 28% des Françaises se disent insatisfaites de leur couple. Les Néerlandaises sont loin derrière, puisque seuls 16% expriment leur mécontentement de la vie à deux.
Avoir des expériences sexuelles ratées peut pousser les femmes à ne pas réitérer, 31% des Françaises affirment ainsi ne pas avoir eu de relations sexuelles les quatre semaines précédant le sondage, et 28% ont couché moins d'une fois par semaine.
 
Les Pays-Bas sont plus épanouis
Les résultats du sondage tendent globalement à démontrer que c'est plutôt dans les pays où la sexualité orale est la plus développée que les femmes sont les plus satisfaites. Aux Pays-Bas, le 69 est pratiqué par 84% de la population.
47% des Françaises affirment avoir déjà été pénétrée analement, elles arrivent ainsi en tête de classement. Cette pratique est pourtant loin d'être celle qui développe le plus facilement un orgasme féminin. Une pratique qui pourrait donc jouer dans la baisse de satisfaction sexuelle des femmes.
Pour François Kraus, directeur des départements politique et actualité de l'Ifop, ce taux important d'insatisfaction sexuelle des Françaises tiendrait en l'injonction que subissent les hommes sur l'idée que l'on se fait de la performance sexuelle. Ce qui les pousserait "à réaliser des pratiques qui ne sont pas forcément les plus épanouissantes".
Étude Ifop pour le réseau social Camgirls-Wanted.org réalisée par questionnaire auto-administré du 6 au 9 juin 2018 auprès d'un échantillon national de 6 029 femmes, représentatif de la population féminine âgée de 18 ans et plus vivant dans les pays suivants : France, Italie, Espagne, Allemagne, Pays-Bas et Royaume-Uni.

https://www.rtbf.be/tendance/bien-etre/detail_une-femme-sur-trois-n-est-pas-epanouie-sexuellement?id=10103997

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