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Running. Quand courir était interdit aux femmes...,femmes,sport,

13 Mars 2017, 15:30pm

Publié par hugo

Running. Quand courir était interdit aux femmes...
Modifié le 13/03/2017 à 11:57 | Publié le 08/03/2017 à 18:56 - 0
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Kathrine Switzer a été la première femme a courir un marathon. Son histoire, au marathon de Boston en 1967, aura marqué les esprits... Kathrine Switzer a été la première femme a courir un marathon. Son histoire, au marathon de Boston en 1967, aura marqué les esprits... | Flickr
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Par Audrey Mercurin.

Ne pas avoir le droit de courir paraît, de nos jours, inconcevable pour une femme. Pourtant, si l’on remonte ne serait-ce qu’à peine cinquante ans en arrière, courir était très mal vu pour les femmes qui, par ailleurs, n’avaient pas le droit de participer à une compétition. Un passé pas si lointain…

Ne serait-ce que pour le footing du dimanche, c'est limite s'il ne fallait pas se cacher. Courir était très décrié pour une femme. A l'époque, elles étaient uniquement autorisées à participer à des courses de distances inférieures à 1500 mètres. Impensable aujourd’hui, et pourtant véridique.

Kathrine Switzer, la pionnière

L’image la plus poignante est la suivante. Nous sommes le 19 avril 1967, lors du marathon de Boston, au États-Unis. Cinq ans avant que les femmes ne soient officiellement autorisées à s’aligner sur la distance.

Dans la foule, Kathrine Switzer porte le dossard numéro 261. La jeune femme de 19 ans, alors étudiante en journalisme, s’était préalablement inscrite à l’événement sous le nom « K. V. Switzer », celui qu’elle utilisait pour signer les articles qu’elle écrivait pour le journal de son université. Des initiales qui ne révélaient pas son genre.

Kathrine Switzer est très vite repérée. L’organisateur de la course, Jock Semple, tente alors de l’arrêter et de déchirer son dossard. Furieux, il lui aurait lancé : « Tirez-vous de ma course et donnez-moi ces numéros ! »


Kathrine Switzer, première femme a courir un marathon, est devenue une icône en terminant son marathon à Boston en 1967 malgré les menaces des organisateurs. Kathrine Switzer, première femme a courir un marathon, est devenue une icône en terminant son marathon à Boston en 1967 malgré les menaces des organisateurs. | Flickr
Pas de quoi déstabiliser la jeune athlète qui continua sa route, tête baissée, aidée par son petit ami (à sa droite sur la photographie) et son coach, Arnie Briggs (droite), qui repoussa l’assaillant.

Malgré les événements, Kathrine Switzer parvient à boucler son marathon en 4 h 20. Avant de remporter, cinq ans plus tard, le marathon de New York en 3 h 07. Et de claquer l’année suivante son record, 2 h 51… À Boston !

Il faudra attendre 1972 pour que le marathon de Boston accepte officiellement les femmes, et 1984 pour qu’elles puissent courir ces 42,195 km aux Jeux Olympiques, c’était à Los Angeles.

Une évolution des mœurs

Corps trop frêle ou santé fragile, tous les prétextes étaient invoqués, jadis, pour interdire la course à pied aux femmes. Certains prétendaient même qu’elles allaient devenir des hommes en courant ou encore voir leur utérus se décrocher.

« On se réfugiait derrière des croyances sociétales qui touchent d’ailleurs les organes génitaux de la femme et des organes reproducteurs : le sein avec lequel elle allaite, l’utérus au cœur de la procréation, la femme qui devient homme ne peut plus transmettre la vie », raconte le cinéaste Pierre Morath dans son documentaire Free to Run (Libre de courir).

« Il y avait toujours cette idée que la femme était la garante du foyer mais aussi de la survie et de la transmission de l’espèce. »

Des préjugés pour lesquels les femmes se sont affranchies progressivement. Il existe même aujourd’hui des courses 100 % féminines. En 2015, au marathon de Boston, elles représentaient d’ailleurs plus de 45 % des engagés.

http://www.ouest-france.fr/sport/running/running-quand-courir-etait-interdit-aux-femmes-4843583

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Marina Jaber, l’Irakienne à vélo qui brise les tabous,femmes,feminisme,

13 Mars 2017, 14:28pm

Publié par hugo

Marina Jaber, l’Irakienne à vélo qui brise les tabous
Par Klhoé Dominguez | Le 10 mars 2017
 
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INTERVIEW - Cette jeune musulmane de 25 ans pédale cheveux au vent dans les rues de Bagdad. Une inspiration pour les autres Irakiennes.
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En Irak, les femmes ne font pas de vélo. Ou plutôt ne faisaient pas de vélo. Depuis que Marina, musulmane de 25 ans, a enfourché sa bicyclette rouge pour arpenter les rues de Bagdad, les Irakiennes sont des dizaines à l’imiter.

Depuis quelques mois, depuis que cette jeune artiste pédale cheveux au vent dans cette société conservatrice où faire du vélo est un tabou, les femmes de Bagdad se rejoignent dans le centre de la capitale pour des promenades à vélo, inspirées par les photos qu’elle publie sur les réseaux sociaux - elle compte plus de 36 000 abonnés. La «fille au vélo» raconte sa démarche.

Madame Figaro. - Pourquoi les femmes ne font-elles pas de vélo en Irak ?
Marina Jaber. - Il n’est pas interdit pour les femmes de faire du vélo en Irak, ce n’est pas non plus une question de tradition. Simplement les femmes ne font pas de vélo. Je pense que c’est simplement parce qu’avec la guerre, nous n’avons pas pu en faire, nous étions trop occupées. Il y a beaucoup de choses que nous avons arrêté de faire, pas simplement du vélo. Et c’est devenu un tabou.

Quand avez-vous commencé à faire du vélo à Bagdad ?
J’en faisais quand j’étais plus jeune. Quand j’avais dix ans à peu près, je ne me rappelle pas exactement, j’allais faire du vélo avec mes frères et sœurs ou mes cousins. Ils avaient un vélo, que l’on se partageait. Puis en grandissant, nous avons arrêté d’en faire.
Un jour, je suis allée au Royaume-Uni, c’était la première fois que je quittais l’Irak, et j’ai fait du vélo à Londres. Je pensais que je ne saurais pas comment faire, mais mon fiancé m’a expliqué que c’était le genre de chose qui ne s’oublie jamais. Nous avons donc fait du vélo ensemble. Je me suis sentie fière… mais je n’ai pas aimé ce sentiment. Parce que c’était juste un vélo, cela devrait être normal d’en faire.

C’est à ce moment-là que vous avez décidé de faire du vélo en Irak ?
Oui, en rentrant à Bagdad, j’ai acheté un vélo et j’ai commencé à pédaler dans les rues de mon quartier, pour voir comment les gens réagissaient. Je me demandais : «Est-ce que c’est vraiment quelque chose de mal vu dans ma société ?»


"La première fois j'étais effrayée"

Comment les gens ont-ils réagi en vous voyant sur votre vélo rouge ?
La première fois, j’étais effrayée. J’entendais mon cœur battre fort. J’avais l’impression de faire quelque chose de mal. Puis j’ai vu que les gens me souriaient, certains me faisaient signe, d’autres prenaient des photos. Évidemment, il y en a qui me regardaient d’un œil mauvais, mais est-ce qu’il n’y a pas partout dans le monde des gens qui réagissent mal à tout ce qui n’est pas dans la norme ?

Comment ont réagi vos proches, votre famille ?
Quand j’ai commencé, je ne l’ai pas dit à mes parents. Du coup, je laissais mon vélo chez des amis ou je le cachais dans ma voiture, c’était très difficile. Mais quand j'ai commencé à mettre les photos sur les réseaux sociaux, j’ai été obligée de le leur dire. Ils n’étaient pas vraiment d’accord au début mais maintenant, cela ne les dérange pas.

Qu’est-ce que vous aimez dans le vélo ?
Le vélo n’est qu’un prétexte, une image de tout ce que les tabous nous empêchent de faire. Ce n’est pas pédaler que j’aime, c’est ce que le vélo a fait de moi. Avant, par exemple, quand je croisais des hommes dans la rue, qui me regardaient mal, je changeais de chemin. Aujourd’hui j’ai changé. Quand je croise des hommes qui me dévisagent dans la rue ou m’insultent, je les regarde droit dans les yeux et je leur dis : «quel est le problème ?»
Du coup, j’ai trouvé la réponse à ma question : le problème vient de nous et des barrières que nous nous posons. Ce n’est pas une question de ce que la société nous impose, parce que nous sommes la société.

"Je me suis sentie forte"

«I am the society», c’est ce que vous avez écrit justement sur la première photo de vous à vélo que vous avez posté sur Instagram.
J’ai voulu partager cette photo avec mes amis sur Instagram. J'y ai ajouté cette phrase «I am the society», fruit de mon questionnement personnel. Finalement des gens ont commenté la publication, apportant leur soutien. Puis un hashtag a été créer.
Certaines femmes, leurs sœurs, leurs filles et même leurs compagnons m’ont demandé s’ils pouvaient se joindre à moi pour faire du vélo. D’autres m’envoyaient des photos de leur promenade en vélo, à Bagdad, dans d’autres villes d’Irak et même dans d’autres pays. Je me suis sentie forte. À partir de ce moment-là, je n’ai plus du tout eu peur.

Vous considérez-vous comme une féministe ?
Non, je ne me considère pas comme une féministe. Je crois en l’humanité. Je fais ça pour les femmes mais aussi pour les hommes. Car cela ne concerne pas uniquement les femmes et le fait qu’elles ne puissent pas faire de vélo. Beaucoup d’hommes ne peuvent pas non plus faire certaines choses. Comme courir par exemple. Ce n’est pas quelque chose de «normal» ici, les gens se moquent… Je fais ça pour mon pays.

Marina Jaber, "la fille au vélo" :

En images
 Marina Jaber, "la fille au vélo"
 Marina Jaber, "la fille au vélo" 
 Marina Jaber, "la fille au vélo" 
 Marina Jaber, "la fille au vélo" 
Voir toutes les photos
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http://madame.lefigaro.fr/societe/marina-jaber-lirakienne-a-velo-qui-bouscule-les-moeurs-100217-129653

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Violences conjugales : une grève de la faim contre le "terrorisme machiste",femmes,violences,femmes battues,violences conjugales,

12 Mars 2017, 23:09pm

Publié par hugo

Société Combats de femmes
Violences conjugales : une grève de la faim contre le "terrorisme machiste"
Article mis à jour le 10/03/17 10:47
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A Madrid, une dizaine de femmes se prive de nourriture depuis un mois en guise de protestation contre les meurtres au sein du couple. Une démarche radicale pour s'insurger contre ce qu'elles appellent le "terrorisme machiste".

 © FERNANDO ALVARADO/SIPA
C'est sur une place emblématique de Madrid que les manifestants se retrouvent ; 40 000 personnes ont manifesté le mercredi 8 mars à l'occasion de la Journée internationale des droits des femmes contre les violences commises par les hommes. Dans ce rassemblement colossal qui se déplace vers la Plaza de España, plusieurs femmes sont en grève de la faim afin de combattre les féminicides. Une mobilisation à l'initiative de l'association "Vois la lumière" contre les violences conjugales, qui font plusieurs dizaines de victimes chaque année. 

Le "terrorisme machiste"
Pour ces femmes aux pancartes dénonciatrices, arborant les noms et les dates de décès de femmes ayant péri sous les coups, la violence de genre est un "terrorisme machiste". Un avis que partagent de nombreuses manifestantes comme Maria Jesus Orgaz, une avocate qui s'est confiée au Monde : "Qualifier ces assassinats de terrorisme, ce n'est pas s'éloigner de la réalité. La peur […] et le sentiment chez les victimes qu'elles sont obligées à rester avec leur agresseur, en sont des ingrédients." Les militantes font circuler une pétition destinée au gouvernement. Le document récolte de nombreuses signatures de femmes et d'hommes qui exigent un renforcement de la protection aux victimes de violences et une augmentation des aides attribuées aux orphelins. 

Des démarches insuffisantes 
"Les lois existent, mais elles ne sont pas dotées des moyens nécessaires", affirme également Susana Bejarano au Monde. Cette membre de "Vois la lumière", en grève de la faim depuis une vingtaine de jours, a subi les violences de son compagnon pendant 15 ans. Remise de cette épreuve, elle dénonce : "Un policier pour 150 femmes maltraitées, ce n'est pas assez."

Depuis 2003, près de 900 femmes sont mortes sous les coups d'un conjoint ou ex-conjoint en Espagne. En 2016, près de la moitié des femmes assassinées avaient porté plainte tandis que 15% d'entre elles bénéficiaient déjà d'un plan de protection.
En France, les chiffres sont tout aussi alarmants alors que 122 femmes ont péri sous les coups de leur compagnon en 2015. 

Voir aussi : 

Violences faites aux femmes : le gouvernement lance son 5e plan d'action

Laurence Rossignol a dévoilé le 5e plan d'action pour lutter du gourvernement à l'occasion de la Journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes. Concrètement, qu'est-ce qui va changer ?
 

Laura Carreno
Journal des Femmes
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http://www.journaldesfemmes.com/societe/combats-de-femmes/1815230-greve-faim-feminicides-violences/

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Deux Femen répondent à Orelsan : « Suce mon clit pour la Saint-Valentin »,femmes,feminisme,

12 Mars 2017, 15:56pm

Publié par hugo

Deux Femen répondent à Orelsan : « Suce mon clit pour la Saint-Valentin »

Publié le 9 mars 2016 par Sans Compromis
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Mise à jour, huffingtonpost.fr 10 mars : Le clip a été censuré par Facebook et YouTube 36 heures après sa mise en ligne. Le compte de C.L.I.T a été clôturé à cause de plusieurs signalements. La raison évoquée : « La vidéo comprend du contenu sexuellement explicite ».

« On a décidé de faire ce clip en réaction à la relaxe du rappeur Orelsan en appel le 18 février, au nom de la liberté d’expression, alors qu’il était poursuivi par des féministes pour provocation à la haine envers les femmes »

Donc relaxe pour « suce ma bite » et censure pour « suce mon clit ». 

Mais finalement ce soir, Google a informé (sans en donner les raisons) que la plateforme a fait marche arrière et que le clip est de nouveau accessible sur  YouTube (sauf pour les mineurs).

………

Pour le #8mars, deux Femen, Sarah Constantin et Elvire Duvelle-Charles se mettent au rap dans une vidéo parodique du St Valentin d’Orelsan et Gringe pour dénoncer la misogynie. 

“J’espère que t’as prévu tout un tas d’antidouleurs / On va dépuceler ta p’tite bite de soi-disant rappeur”

Amusant, mais pas que(ue). La vidéo rappelle en générique de fin, les chiffres terrifiants et étroitement liés à la culture du viol en France.

 

Sarah Constantin et Elvire Duvelle-Charles ont rédigé un communiqué de presse : 

“C’est en apprenant la relaxe du rappeur Orelsan poursuivi pour ses textes violents envers les femmes que C.L.I.T, duo parodique et féministe, est né. En France, le sexisme semble avoir un statut juridique tout particulier : on appelle ça de la liberté d’expression. Orelsan n’aurait donc rien à se reprocher, puisque ce n’est pas lui qui appelle à violer les femmes, mais son personnage. Mais attendez, si on remplace ‘femme’ par ‘noir’, ‘arabe’ ou ‘juif’, ça s’appelle de l’incitation à la haine non ? Le sexisme serait-il moins grave que le racisme ? Se faire discriminer pour son sexe moins grave que de se faire discriminer pour sa couleur de peau ? Cette parodie de Saint-Valentin d’Orelsan, où le ‘clit’ remplace la ‘bite’, se veut être un miroir des propos sexistes que nous entendons quotidiennement dans les textes de rap, que ce soit ceux de Booba, Karris, Seth Gueko ou Vald, pour ne citer qu’eux. Arrêtons avec cette excuse qui cautionne les textes faisant l’apologie de la culture du viol et de la misogynie sous prétexte que le rap est un moyen d’expression violent. Les rappeurs qui cumulent les millions de vues sur YouTube ont une responsabilité face à leurs fans, ils font partie de la culture pop. En France, une femme se fait violer toutes les 7 minutes et plus d’une centaine de femmes meurent chaque année sous les coups de leur conjoint. Près d’un tiers des 18-24 ans pensent que les femmes peuvent prendre du plaisir à être forcées lors d’une relation sexuelle. Alors, ne serait-il pas temps de faire changer les choses ?”

VIDÉO DU SOIR. »Suce mon clit pour la Saint-Valentin » : deux féministes répondent à Orelsan

https://www.youtube.com/watch?v=P7jnvgNX-ao

https://sanscompromisfeministeprogressiste.wordpress.com/2016/03/09/deux-femen-repondent-a-orelsan-suce-mon-clit-pour-la-saint-valentin/?blogsub=spammed#subscribe-blog

 

 

VOIR  LA  FIN  DE LA VIDEO SUR LA VIOLENCES  FAITE  AUX FEMMES 

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Serment de Paris,egalite,parite,

12 Mars 2017, 02:31am

Publié par hugo

France
Serment de Paris
A l’occasion du quarantième anniversaire de la journée internationale des droits des femmes, en présence du président de la République et du ministre des Affaires étrangères, la ministre des Droits des femmes a dévoilé, hier 8 mars, le serment de Paris. Ce serment affirme haut et fort la nécessité de défendre les droits des femmes partout dans le monde dans un contexte de montée des conservatismes et des extrémismes, y compris dans les démocraties occidentales.

De nombreuse femmes engagées étaient présentes: Djemila Benhabib, écrivaine et militante québécoise, Pinar Selek, sociologue et féministe turque, Françoise Sivignon, présidente de Médecins du Monde, Barbara Nowacka, femme politique polonaise, Kuljit Kaur, militante indienne, Lucia Aviles, juge espagnole, Fatou Bensouda, procureure générale de la Cour pénale internationale Irène Natividad, présidente du Global Summit of Women.
LOGO_Serment_Paris8mars

Moment historique de l’affirmation d’un mouvement mondial pour l’émancipation des femmes, la conférence de Pékin a permis des avancées majeures pour la reconnaissance de leurs droits fondamentaux. Grâce aux engagements internationaux qui se sont succédé depuis 1995, davantage de filles vont à l’école et sont diplômées ; davantage de femmes travaillent, accèdent aux responsabilités, bénéficient des services de santé sexuelle et reproductive et sont protégées par des législations condamnant les violences de genre.

Pourtant, ces progrès restent fragiles et les droits des femmes continuent d’être quotidiennement bafoués. Dans des dizaines de pays, l’avortement est encore prohibé et la contraception inaccessible. Partout dans le monde, les femmes sont victimes de violences sexuelles, physiques ou psychologiques, et la persistance du sexisme reste un obstacle majeur à la conquête de leur autonomie. Faire reculer toutes les formes de discriminations subies par les filles et les femmes demeure donc un impératif absolu.

Cette exigence est aujourd’hui une urgence. La menace d’un retour en arrière n’a jamais été aussi forte, alors que renaissent les idéologies les plus réactionnaires et les extrémismes, notamment religieux, les plus dangereux. Plus que jamais, les femmes et leurs droits sont en danger.

Dans les zones de conflits armés, le viol est une arme de guerre. Des fanatiques réduisent les femmes en esclavage et les persécutent, à l’instar des femmes appartenant à la communauté Yézidie. Ailleurs dans le monde, la protection des femmes et des enfants contre les violences conjugales et familiales est inexistante ou en péril, l’accusation d’adultère est passible des châtiments les plus extrêmes et la promotion de la santé sexuelle et reproductive se trouve aujourd’hui menacée. En Europe même, certains gouvernements entendent réassigner les femmes à leur rôle procréatif et à la sphère domestique, et s’emploient à restreindre voire à empêcher tout accès à l’avortement.

L’égalité réelle sera impossible tant que les sociétés continueront de tolérer ou d’exercer un contrôle sur le corps des femmes, par la coercition ou la violence, qu’elle soit physique ou psychologique. À l’occasion de la 40e Journée internationale des droits des femmes, et face à ces menaces sans précédent, la France appelle donc solennellement à la vigilance et à la mobilisation de tous.

La solidarité internationale a toujours été au cœur des combats féministes. Le sort des femmes est lié sur tous les continents : lorsque les droits des unes sont attaqués, ceux de toutes les autres sont aussi fragilisés.

Face aux régressions, aux fondamentalismes et aux idéologies liberticides, nous faisons le serment de promouvoir la reconnaissance universelle des droits sexuels et reproductifs et de toutes les libertés des filles et des femmes.

Nous faisons le serment de soutenir la lutte contre toutes les formes de violences faites aux filles et aux femmes.

Nous faisons le serment d’encourager et d’accompagner l’émancipation des filles et des femmes.

Rien n’est plus universel que ce combat.

http://www.50-50magazine.fr/2017/03/09/serment-de-paris/

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Audrey Pulvar : « le féminisme est une affaire de société et non une affaire de femmes »,femmes,feminisme,societe,

12 Mars 2017, 01:35am

Publié par hugo

 France

Audrey Pulvar : « le féminisme est une affaire de société et non une affaire de femmes »
Audrey Pulvar, journaliste reconnue, n’a jamais faibli dans son engagement féministe. Cet engagement est nourri par son désir de ne pas laisser le silence couvrir les voix qui s’élèvent contre toutes les injustices et violences qui touchent les femmes. Elle partage ses réflexions au moment où, comme elle le constate, nous vivons dans un bruit général sexiste.
 
Comment retraceriez-vous votre vie de féministe ? 
 
J’utilise souvent l’expression « Je suis tombée dans le féminisme quand j’étais petite », un clin d’œil à la fameuse expression du bien français Obélix et sa chute dans la potion magique. Je suis en effet née dans une famille où les combats d’émancipation des peuples, des êtres, des femmes, étaient au menu au quotidien. Mon père était un homme politique, un syndicaliste représentant le mouvement indépendantiste martiniquais, qui toute sa vie a défendu les salarié-e-s et ouvrier-e-s. Ma mère était assistante sociale, et elle a aussi consacré sa vie au service de celles et ceux qui en avaient le plus besoin. Mes grands-parents maternels étaient – comme on dit – de « basse extraction », et se sont sacrifiés pour leurs enfants (au nombre de 7, et quasiment toutes des filles). Entre ma grand-mère, qui est pour moi ma première féministe, une femme très forte et inspirante, ma mère, et mes tantes, j’ai baigné entourée de modèles féminins, et je suis en plus la benjamine d’une fratrie de 3 filles, 2 sœurs aînées plus âgées que moi qui m’ont tiré vers le haut…
 
Je suis née en 1972, l’année du procès d’Angela Davis, qui m’a d’ailleurs donné mon 3ème prénom, période durant laquelle mon père était totalement investi dans les combats des non-alignés, d’émancipation des peuples, des indépendants. On peut échapper à beaucoup de déterminismes, mais je n’aurais pas pu, je pense, échapper à celui-là et je n’ai pas cherché à le faire. Je ne savais pas que j’étais féministe, c’était une donnée naturelle, mais j’ai vite compris que c’était plus simple pour un homme de réaliser ses rêves, surtout à cette période, car les choses ont quand même un peu changé.
 
La parole de ma mère dont je me rappelle le plus étant petite, et dont je me suis rappelée tout au long de ma vie et de ma construction en tant qu’être libre, c’est que je devais compter uniquement sur moi pour me réaliser et m’épanouir et pas sur un homme. Être heureuse dans ma vie sentimentale, oui, mais compter sur lui pour assurer mon gîte et mon couvert, c’était hors de question, il fallait que j’apprenne à me réaliser d’abord par moi-même et ensuite dans ma relation avec quelqu’un. J’ai été guidée par ça, et je suis en plus née dans une période où les combats des femmes pour la maîtrise de leur corps, le droit à la contraception, à l’avortement, l’émancipation par le travail etc. battaient leur plein, et j’ai vu, adolescente, des modèles féminins très forts de femmes qui se réalisaient et accédaient à des métiers jusqu’alors réservés aux hommes.
 
Voyez-vous une réelle avancée des conditions  professionnelles que vivent les femmes ?
J’ai commencé à travailler, à entrer dans la vie professionnelle au tout début des années 90, pleine de certitudes sur le fait que je pourrais réaliser ma vie comme j’avais choisi de la façonner, et là j’ai été confrontée au réel, à la difficulté de concilier vie professionnelle et vie de mère de famille, vie en entreprise et vie privée… Je pense avoir réussi pour l’instant à ne pas trop renoncer à mes aspirations de départ : au prix de sacrifices et renoncements (car si la liberté n’a pas de prix, elle a quand même un coût), j’ai réussi à mener à la fois ma vie de femme au travail et celle de mère de famille. Cependant, rien ne m’a aidé dans la société française telle qu’elle pense, aujourd’hui.
 
En 2017, si notre société est vue comme très progressiste, développée, offrant aux femmes les mêmes chances et possibilités de réalisation qu’aux hommes, c’est encore seulement sur le papier. Geneviève Fraisse l’explique très bien : dans la réalité, on est encore dans une société extrêmement conservatrice, on parle souvent du retour du conservatisme mais il n’a jamais disparu, il était simplement en retrait, et les schémas perpétuant la répartition des rôles dans la famille, l’éducation des enfants etc. sont encore très ancrés même chez les personnes qui se considèrent comme progressistes.
 
Comment définissez-vous votre féminisme?
 
Je ne suis pas une féministe contre les hommes ; au contraire je pense sincèrement et très profondément que le féminisme est une affaire de société et non une affaire de femmes, et que désassigner les femmes, c’est symétriquement désassigner les hommes, car dès que les femmes s’emparent de leur destin, des possibilités qui leur sont offertes, de leur volonté de se réaliser de telle ou telle façon, symétriquement elles libèrent les hommes, donc tout le monde a intérêt à être féministe. Mais je suis radicalement féministe car ma lecture de la société féministe et mon rêve d’un monde meilleur est féministe. Cependant j’ai parfois la sensation d’un espoir déçu, et je suis un peu désespérée.
 
Dans les années 70, possédant un « bagage » de femmes très inspirantes, autant dans mon cercle intime que mon cercle intellectuel (Angela Davis, Gisèle Halimi, Geneviève Fraisse, Nina Simone, Doris Lessing…), j’ai cru ce qu’on m’a dit, que les femmes allaient enfin pouvoir être libres et décider de leur vie même si des obstacles matériels demeuraient. Bien sûr il ne suffit pas de vouloir pour avoir, mais j’ai cru en de réels progrès pour les femmes. En réalité ce n’est pas le cas, on est en 2017 et cela fait au moins 25 ans que j’ai cette conscience tous les matins que c’est un combat, pour moi, les autres femmes, les jeunes hommes, les enfants. Je constate que l’on n’avance pas. Ou du moins pas assez, ni assez vite. 
 
Que pensez-vous de l’évolution actuelle entre inégalités, violences et progrès techniques ? 
 
J’ai la sensation que plus le progrès technologique, médical, les échanges commerciaux et humains, les échanges de population, avancent, plus l’écart entre ce que pourrait être le sort des femmes et la réalité s’agrandit, plus le rêve d’égalité s’éloigne, ce qui est paradoxal. Est-ce la toute-puissance du capitalisme qui donne sa mesure dans ces sujets-là ? C’est en tout cas la théorie d’Angela Davis qui considère que le mal originel absolu découle de cette question du capitalisme qui induit de la violence dans toutes les strates de la société et tous les compartiments de nos vies, et explique une grande partie des oppressions. Je finis par me demander si effectivement l’origine du mal n’est pas là : le capitalisme et le marché ont donné lieu à un goût du profit sur-développé et à l’appât du gain et l’expression anglaise « to be greedy » traduit bien la cupidité et la rapacité des gens.
 
Toutes ces nouvelles façons de vivre, d’échanger, de voyager, ces nouveaux modes de vie qui devraient être au service de l’être humain et donc des femmes et les pousser à se libérer, produisent l’inverse du fait de la permanente volonté de sur-enrichissement de personnes qui sont déjà riches. Je trouve cela assez désespérant. Je ne vote pas à l’extrême gauche mais je me rends compte qu’une partie de sa lecture de la société est bien réelle, et si on la prenait au sérieux elle nous pousserait peut-être à revoir de fond en comble nos modes de vie, aujourd’hui totalement mondialisés. Il y a des endroits de la planète où il y a plus ou moins de pauvreté, plus ou moins de religion, où les femmes sont plus ou moins soumises, couvertes etc. mais c’est au fond toujours le même schéma qui se reproduit y compris dans nos pays hyper-développés.
 
Certes, les femmes ici peuvent encore se balader comme elles en ont envie, sortir le soir sans être accompagnées, ouvrir un compte en banque et sortir du pays sans l’autorisation de leur mari, alors que c’est encore impossible en plusieurs endroits du monde. Pour autant, on ne peut pas considérer que dans notre pays et dans d’autres pays au même niveau de développement, les femmes aient gagné le combat de l’égalité, loin de là. J’ai la sensation qu’on se voile la face, qu’on se laisse abuser et hypnotiser par les acquis des femmes sur le papier et que dans le bruit général de l’opinion publique, les médias, la façon dont les choses sont traitées par les politiques, on se laisse berner par les apparences sans prendre en compte la réalité à laquelle les femmes sont confrontées quotidiennement.
 
Pouvez-vous partager avec nous quelques expériences de sexisme dans la profession que vous avez choisi d’exercer, et ce que cela veut dire dans l’avancement des droits à l’égalité ?
 
Dans mon métier, qui est celui de journaliste dans les grandes rédactions parisiennes, là aussi cela fait une vingtaine d’années que je vois les choses évoluer, et de manière plus ou moins positive. Quand j’ai commencé à travailler il y a 25 ans, il n’y avait aucune femme aux postes de direction même en tant que cadres, alors qu’elles étaient 80% en « bas » de la chaîne, à être dirigées par des hommes. Certaines femmes comme Anne Sinclair étaient responsables de grandes éditions mais pas aux postes de commandement, d’encadrement, seuls les hommes dirigeaient les services, rédactions, chaînes… que ce soit en presse écrite, à la radio ou à la TV ! Cela a un peu changé : il y a eu beaucoup de féminisation dans les professions de cadre intermédiaire, des femmes ont petit à petit réussi à monter. Ce n’est pas encore la parité mais on s’en approche. Dans l’encadrement supérieur c’est beaucoup moins le cas, nous sommes à 15-20% environ.
 
On peut compter sur les doigts d’une main une ou deux patronnes de presse et dirigeantes de grand groupe. Cela veut dire qu’au quotidien, pendant longtemps, et encore beaucoup aujourd’hui, les femmes n’ont qu’à rester à la place qu’on veut bien leur donner, et dès qu’elles tentent d’en sortir, on leur donne une petite tape sur la tête via une réflexion sexiste, une mauvaise blague, ou simplement en les ignorant. Je prends des exemples banals, mais je ne compte plus le nombre de fois où les femmes ne sont pas écoutées lors d’une réunion, sont interrompues par un homme, ou alors elles parlent et on répond à l’homme à côté d’elles… Cela m’est arrivé de nombreuses fois étant plus jeune, lorsque je travaillais dans des émissions politiques. Lors de soirées où on recevait des hommes et femmes politiques, de nombreux intervenants répondaient à mon collègue masculin quand c’était moi qui posais une question… C’est quelque chose de commun et relativement admis et intégré, y compris par les femmes. Je ne mentionne pas les différences de salaires et d’avancement dans la carrière, ou les différences de perception : lorsqu’une femme exerce ses responsabilités, elle est autoritaire, alors que lorsque c’est un homme il a de l’autorité…
 
On reproche encore aux femmes une humeur inconstante à cause de leurs règles, c’est dit à haute voix et ça ne choque pas encore grand-monde. Dans certaines émissions, il y a eu tellement d’incidents de femmes auxquelles on a touché les seins, qu’on a embrassé, à qui on a fait des réflexions sexistes voire carrément hors la loi sur des plateaux télé en direct… Cela fait un peu de bruit, les associations féministes font quelques tweets, s’énervent, signalent au CSA (Conseil Supérieur de l’Audiovisuel), mais grosso modo les choses ne changent pas.
 
Avez-vous vécu vous-même du harcèlement dans votre travail ?
 
J’ai moi-même vécu quelque chose qui peut s’apparenter à une agression sexuelle : j’avais 22 ans, je travaillais à la télévision en Martinique, j’étais encore stagiaire ou en période d’essai, et il y avait une fête dans le média dans lequel je travaillais. Quand je suis arrivée à la rédaction, il y avait une émission télé en cours, avec une équipe présente, en train de filmer, et c’était du direct. Je me suis mise sur le côté, et l’animateur qui participait à cette émission est passé dans mon dos, s’est collé à moi, et a mis ses mains sur mes seins, avec son copain qui filmait en face. Et c’est passé à la télé ! En direct ! Je n’ai pas su comment réagir sur le coup, je l’ai un peu repoussé et suis partie en état de choc, mais j’étais encore plus choquée le lendemain matin quand je suis arrivée à la rédaction et que tout le monde s’est moqué de moi en me disant « alors on s’est bien amusée hier ! ». Et qu’après, étant reporter à l’époque je suis allée faire un reportage sur une assemblée d’agriculteurs qui eux-mêmes essayaient de me toucher en me disant « on vous a vu à la télé hier, vous n’êtes pas farouche ! » c’est quelque chose qui m’a profondément choquée : comme toutes les femmes à qui ça arrive dans ces cas-là, j’ai commencé par être complètement glacée, on ne peut pas croire que c’est en train de se passer. C’était une atteinte, pas une agression grave qui m’a laissé sur le carreau. Mais 23 ans plus tard, là, en vous le racontant, je ressens encore exactement la sensation de me transformer en statue de glace, qui m’a saisie à ce moment-là et le fait de sentir mon cerveau se bloquer, ma vue se brouiller…. Comme si tout s’était figé en moi, d’un coup.  Heureusement, à la différence de bien d’autres, j’étais outillée par mon éducation pour faire face à ça, j’ai exigé des excuses etc., et je me suis dit ce jour-là que ça ne m’arriverait plus jamais, dans plus aucune structure professionnelle. J’ai donc construit une forme de rapport de force avec les hommes au travail, qui fait que je passe évidemment pour la femme froide et dure car j’ai banni de mes relations professionnelles tout aspect de séduction, supprimé tout espace pour des sous-entendus, on est là pour travailler, on peut être amis et rigoler mais c’est tout.
 
Dans ma progression professionnelle je ne suis jamais restée à la place qu’on a voulu m’assigner, j’ai toujours cherché à faire ce que moi j’avais envie de faire, donc non seulement j’étais pénible car une femme qui ne voulait pas rester à sa place mais en plus une femme noire, et de surcroît une femme qui refusait d’entrer dans ce jeu de séduction ! Cela a posé à certains de mes supérieurs hiérarchiques beaucoup de problèmes, car ils n’ont pas l’habitude, et sont soit face à des femmes qui ont peur de ce combat, soit qui refusent de faire des vagues et restent à leur place, soit entrent dans le jeu de la séduction. Une femme qui leur tient tête professionnellement, leur parle d’égal-e à égal-e, n’a pas peur de la confrontation, est un problème pour eux. Circonstance aggravante, je suis célibataire, ce qui m’a beaucoup fragilisé dans ma carrière, plus que d’avoir été à un moment en couple avec un homme politique, ce qui m’a beaucoup coûté. Une femme célibataire avec mon profil ne peut qu’être un problème pour eux car cela implique que je sois difficile à vivre, dérangée ou inquiétante, mais – selon eux – ce ne peut aucunement être un choix.
 
De plus, être célibataire exclut l’idée de protection omniprésente du mari, ce qui me rend plus vulnérable ... en tous cas à leurs yeux ! 
 
 
 
Propos recueillis par Brigitte Marti 50-50 magazine
 
http://www.50-50magazine.fr/2017/03/09/audrey-pulvar-le-feminisme-est-une-affaire-de-societe-et-non-une-affaire-de-femmes/

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Camille Boillet, une créatrice de robes pour toutes les mariées,handicap,femmes,

12 Mars 2017, 01:32am

Publié par hugo


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Camille Boillet, une créatrice de robes pour toutes les mariées
Une des spécificités d'une robe de mariée adaptée : un montage en deux parties, un bustier et un jupon, afin de pouvoir être enfilée simplement. © Camille Boillet Couture
Camille Boillet, une créatrice de robes pour toutes les mariées
Publié le 21 février 2017  
     
Trouver sa robe de mariée rime souvent avec longue quête. Mais pour les femmes en fauteuil roulant, le parcours est encore plus compliqué. C’est pourquoi Camille Boillet  a décidé d’imaginer et créer des robes accessibles à toutes.


Camille Boillet, créatrice de robes de mariées, de cocktail et de costumes. © DR
Faire Face : Comment êtes-vous devenue couturière professionnelle ?

Camille Boillet : Ma grand-mère s’occupait souvent des retouches des vêtements de ses enfants. Je l’observais, passionnée, pendant de longues heures. Un jour, j’avais 8 ans, elle m’a enseigné les bases de la couture.

Ensuite, sur des chutes de tissus, je me suis entraînée à coudre des robes pour mes poupées. Mais, pendant toute ma scolarité, j’ai pensé que les études de couture n’étaient pas pour moi. Les écoles étaient trop onéreuses. Finalement, c’est mon professeur principal de 3ème qui a trouvé une formation en bac pro.

FF : Pourquoi avoir décidé de concilier mode et accessibilité ?

C.B : Parmi ma famille et mes amis, j’ai de nombreuses personnes en situation de handicap. Je les ai souvent vues avoir des soucis avec le choix de leurs vêtements.

Un jour, j’ai rencontré la présidente de l’association Cover, le Collectif autour du vêtement ergonomique. Elle organisait une “Alter fashion Week” et m’a demandé de réaliser une robe de mariée adaptée à une femme en fauteuil roulant.


© Camille Boillet Couture
FF : Une robe de mariée accessible, ça ressemble à quoi ?

C.B : La robe doit tomber parfaitement. Elle a une encolure et des emmanchures plus larges qu’une robe classique. De plus, elle est en deux parties, un bustier et un jupon, afin de pouvoir être enfilée simplement.

Mon objectif ? Qu’on ne remarque pas qu’il s’agit d’une robe adaptée. Les invités doivent simplement voir une femme qui se marie et pas une robe pour une mariée handicapée.

Pour les hommes, les boutons sont plus gros et la taille élastique afin qu’ils soient plus à l’aise dans leurs mouvements.

Une robe à partir de 900 euros
FF : Aujourd’hui, vous avez décidé de créer votre entreprise de mode adaptée. Que proposez-vous ?

C.B : Depuis deux ans, je suis à la tête de ma marque. Je conçois des robes de mariées et de cocktail pour les personnes handicapées et valides. Depuis février 2016, j’ai l’appui du groupe LVMH après avoir remporté le prix jeunes talents de la marque. Maintenant, le groupe m’aide dans ma démarche et a financé ma nouvelle collection.

LVMH m’a aussi permis de participer à la Fashion Week de Berlin où j’ai pu présenter ma robe de mariée en fauteuil. Pour les robes de mariées, les modèles se vendent de 900 à 5 000 euros en fonction des matières et des coupes.

Camille Boillet couture
© Camille Boillet Couture
FF : La mode adaptée est devenue votre combat ?

C.B : Pour moi, ça a toujours été un scandale de voir des gens mis à l’écart parce qu’ils étaient différents. Je veux que chacun puisse avoir le choix de ses vêtements et la possibilité d’être comme ils veulent pour le plus beau jour de leur vie.

Il faut faire évoluer les mentalités et aider chacun à accomplir ses rêves. Propos recueillis par Johanna Amselem

http://www.faire-face.fr/2017/02/21/boillet-robes-mariees-handicap/

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Comment être solidaire de la grève du 8 mars sans quitter le travail à 15h40 ?,femmes,feminisme,

11 Mars 2017, 01:53am

Publié par hugo

Comment être solidaire de la grève du 8 mars sans quitter le travail à 15h40 ?
Toutes ne pourront pas se lever de leur chaise la tête haute et le regard fier ce mercredi 8 mars à 15h40 mais elles pourront protester de différentes manières.

Être solidaire de la grève du 8 mars tout en restant au bureau
Être solidaire de la grève du 8 mars tout en restant au bureau
Crédit : Getty Images
Ceciledeseze75 
Cécile De Sèze 
et Arièle Bonte
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PUBLIÉ LE 08/03/2017 À 13:51
Vous avez envie de soutenir le mouvement du #8mars15h40 mais vous ne pouvez pas quitter votre lieu de travail pour des raisons qui vous sont propres ? Il existe des solutions. L'idée a été lancée par des organisations syndicales et associations féministes françaises en cette journée internationale des droits des femmes a pour but de mettre sur le devant de la scène (médiatique, politique...) des demandes bien précises concernant l'égalité entre les femmes et les hommes. 

Ce mercredi 8 mars, les femmes du monde entier sont appelées à faire grève. En France, un horaire symbolique a été décidé : 15h40, soit le moment de la journée où les femmes ne sont plus payées (par rapport aux salaires de leurs homologues masculins). Un moyen de mettre en lumière et de protester plus précisément contre les écarts de salaires (26%) entre les femmes et les hommes.

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Concrètement, vous avez le droit de faire grève, même sans préavis. Deux conditions restent cependant à remplir : être au moins deux et concernée(s) par les revendications. Dans ce cas précis : vous devez être vraiment moins payée qu'un de vos collègues pour un poste équivalent. Mais si vous ne pouvez pas vous permettre de sortir vos pancartes, il existe des solutions alternatives pour que vous puissiez tout de même afficher vos revendications et votre solidarité, à commencer, bien sûr, par les réseaux sociaux. 

Inonder les réseaux sociaux

Les syndicats et associations féministes ont tout prévu. Tous sont bien conscients que toutes les Françaises (et les Français) ne pourront se plier à la directive. C'est pourquoi une vidéo a été réalisée spécialement pour l'occasion. L'objectif : la partager sur tous vos réseaux sociaux. 

Autres suggestions des organisateurs de la grève, listées sur le site internet du mouvement : s'inscrire sur la page Facebook événement, ajouter un filtre à sa photo de profil, changer sa cover Facebook en réalisant une affiche personnalisée ou encore tweeter avec le hashtag #8mars15h40. À l'heure pile, bien sûr, mais aussi tout au long de la journée. Sur le réseau social, d'autres hashtags sont d'ailleurs apparus depuis la matinée : #JourneeDesDroitsDesFemmes #womensday...

Ainsi, en imposant la tendance sur Twitter et autres réseaux, les femmes, et les hommes qui participeront, donneront du poids au mouvement et vont organiser, en quelque sorte, une manifestation virtuelle.

Organiser une action sur son lieu de travail ou d'études

Vous n'êtes pas obligées de sortir dans la rue pour manifester votre soutien au mouvement. En restant entre les murs de votre lieu de travail ou salle de classe, vous pouvez organiser une action avec vos collègues ou camarades (femmes comme hommes). "Il peut s’agir d’un débrayage, d’un rassemblement dans la cour, le hall ou une salle de pause ou d’une action symbolique (port de brassards…)", précise de le site 8mars15h40.fr. 

Et n'oubliez pas de communiquer vos actions sur les réseaux sociaux, qui seront "automatiquement sur le site". 

Faire une (longue) pause

Pour prendre le temps de tweeter, partager, coller des affiches... il va bien falloir prendre une pause. Profitez de 15h40 pour (si vous ne pouvez vraiment pas quitter le travail) manifester votre engagement en ligne et hors-ligne. Et pourquoi pas laisser traîner sa pause clope un peu plus longtemps que ce dont vous avez l'habitude, histoire de marquer le coup. Vous pourrez, là encore, partager votre soutien sur Internet et participer au mouvement.

Se rassembler

Si vous avez tout de même réussi à quitter votre lieu de travail pour faire grève ou parce que vos horaires vous le permettent, plusieurs rassemblements sont prévus un peu partout en France. Paris, Bordeaux, Orléans, Lyon, Marseille, Tours, Toulouse... À 15h40, les Françaises sont attendues sur différentes places et lieux symboliques pour se soulever et exiger leurs droits. La carte de toutes les actions est disponible ici. 

Si vous êtes concernée par cette inégalité salariale, il existe néanmoins une manière concrète de faire plier votre employeur. Dans les colonnes de 20 Minutes, Éric Rocheblave, avocat spécialisé en droit du travail, rappelle qu'en France, "la discrimination salariale fondée sur le genre est interdite. Les textes de loi qui protègent les femmes existent. La meilleure façon de les faire respecter, c’est de passer par le juge".

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http://www.rtl.fr/girls/identites/comment-etre-solidaire-de-la-greve-du-8-mars-sans-quitter-le-travail-a-15h40-7787577799

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Violences sexuelles : les femmes 3 fois plus victimes que les hommes,femmes,violences,sexes,

11 Mars 2017, 01:47am

Publié par hugo

Violences sexuelles : les femmes 3 fois plus victimes que les hommes
Chaque année, environ 1,7 million de femmes de 18 à 75 ans se sont déclarées victimes d'au moins un acte à caractère sexuel.

Les femmes sont trois fois plus victimes de violences que les hommes
Les femmes sont trois fois plus victimes de violences que les hommes
Crédit : Getty Images
ArièleBonte 
Arièle Bonte 
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PUBLIÉ LE 08/03/2017 À 16:54
Ces chiffres confirment une inégalité de plus dans le quotidien des femmes et des hommes et détruisent certains clichés qui persistent dans l'imaginaire collectif. Les femmes sont près de trois fois plus victimes d'actes à caractère sexuel que les hommes, pointe une étude de l'Observatoire national de la délinquance et des réponses pénales (ONDRP), publiée ce mercredi 8 mars, à l'occasion de la journée internationale des droits des femmes.

Alors que chaque année entre 2008 et 2016, une moyenne de 1,7 million de femmes de 18 à 75 ans se sont déclarées victimes d'au moins un acte à caractère sexuel (exhibition sexuelle, geste déplacé ou violence sexuelle) lors des deux années précédant l'enquête, 600.000 hommes en moyenne ont rapporté de tels faits, établit l'étude.

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Selon l'ONDRP, le taux de victimisation des femmes pour des actes à caractère sexuel sur deux ans est ainsi presque trois fois supérieur à celui des hommes (7,5% contre 2,9% en moyenne).

À l'inverse, les violences physiques ou menaces (vols avec violences, gifles, coups, etc.) concernent presque autant les deux genres : plus de deux millions de femmes ont déclaré en avoir été au moins une fois victimes contre un peu moins de deux millions d'hommes.

Les femmes connaissent leur aggresseur

Lorsque ces violences se déroulent à l'intérieur du ménage, l'ONDRP relève toutefois qu'elles touchent pour deux tiers les femmes. À ce titre, l'observatoire note qu'à la différence des hommes, "l'une des particularités des violences envers les femmes réside dans la proximité de la victime avec l'agresseur, une majorité d'entre elles connaissant au moins de vue l'auteur, même lors de violences physiques et sexuelles hors ménage".

Prenant l'exemple des femmes victimes de violences sexuelles (viols, tentatives de viols et autres agressions sexuelles) hors et dans le ménage, l'ONDRP constate que 80% d'entre elles connaissent de vue ou personnellement l'auteur. On est bien loin de l'idée dominante dans l'imaginaire collectif : une agression par un inconnu dans une ruelle sombre.

Selon l'Observatoire, parmi les femmes connaissant personnellement l'auteur, 38 % signalent que ce dernier était leur ex-conjoint.

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http://www.rtl.fr/actu/societe-faits-divers/violences-sexuelles-les-femmes-3-fois-plus-victimes-que-les-hommes-7787579577

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Notre initiative pour défendre la mixité et la place des femmes dans le sport,femes,sport,sante,egalite,parite,

11 Mars 2017, 01:43am

Publié par hugo

Notre initiative pour défendre la mixité et la place des femmes dans le sport
Nous défendons l'idée d'un "baromètre européen de l'égalité des sexes dans le sport".
 10/03/2017 18:43 CET | Actualisé il y a 6 heures

Maxime Leblanc Responsable des affaires européennes, Think tank Sport et Citoyenneté

GETTY IMAGES
Notre initiative pour défendre la mixité et la place des femmes dans le sport.
En plein essor, le sport féminin est un sujet sur lequel nous intervenons depuis plusieurs années déjà. Malgré de fortes recommandations et sensibilisations, et des journées internationales du droit des femmes de plus en plus axées sur le sport, le statut des femmes demeure toujours discriminant.

Une situation toujours inégalitaire

Le constat est simple: les femmes ont une place marginale dans le monde du sport1.

Si le sport féminin poursuit son développement tant au niveau de la pratique qu'au niveau de sa promotion, les freins liés à la pratique, liés à la place des femmes dans les instances sportives (où elles se trouvent surreprésentées dans les secteurs les moins bien rémunérés) ou encore médiatiques sont toujours bien présents2.

Nécessité de mettre en place un outil intelligent

Notre Think Tank réaffirme la nécessité d'avoir une vision globale de l'implantation des femmes dans le monde du sport et défend, à cet effet, l'idée d'un "baromètre européen de l'égalité des sexes dans le sport" ainsi qu'un état des lieux clair et régulier grâce à la collecte de données.

L'idée de ce baromètre est de mettre en place des outils de mesure comparables permettant d'effectuer une photographie globale, régulière et précise de la présence des femmes à tous les niveaux de l'engagement sportif. Il se traduirait par la mise en place d'un outil qui aurait pour objectif de collecter, analyser et diffuser des données et des statistiques sur les femmes et le sport en Europe pour permettre plus des comparaisons et des interventions publiques fondées sur des données probantes.

Cet outil de travail permettrait de prendre la pleine mesure de la présence des femmes dans le monde du sport, tant dans la pratique du sport en lui-même (identification des sports pratiqués, tranche d'âge considérée, fréquence...), dans l'implantation des femmes dans le monde du travail sportif (entités considérées, postes occupés...) que dans la prévention contre les "violences" en raison du sexe. Il devra intégrer le plus d'acteurs dans la gouvernance du sport possibles (institutions politiques nationales et européennes, les acteurs du mouvement sportif, les acteurs économiques du sport...).

Ce baromètre représenterait l'outil central de réponse à ces enjeux. Éclairés, nous serons alors en mesure de développer, par la suite, des projets qui iraient dans le sens d'une amélioration de la relation Femme/Sport dans ses différents aspects sportifs, institutionnels et médiatiques.

Notre démarche n'est pas isolée. Le Conseil de l'Europe a également développé une initiative de projet, Balance in sport, dont l'objet est, dans sa finalité, semblable à notre baromètre de l'égalité des sexes3. C'est avec ravissement que Sport et Citoyenneté soutient cette initiative de projet, finalement commune.

1 "Le Développement du sport féminin, un enjeu qui est aussi européen", 28 novembre 2016, Timothée Louette, Sport et Citoyenneté

2 "Les femmes, des sportives comme les autres", Colloque organisé par le Ministère français des Sports, 8 mars 2012

3Sur le programme Balance in Sport, lire ici

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