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Pourquoi n'ont-elles pas porté plainte? Des victimes de violences sexistes et sexuelles répondent,femmes,violences,

5 Octobre 2018, 07:50am

Publié par hugo

 Le podcast du jour
Pourquoi n'ont-elles pas porté plainte? Des victimes de violences sexistes et sexuelles répondent
Publié le 4 octobre 2018 à 15:47
Si vous ne deviez écouter qu’un podcast aujourd’hui, ce serait cet épisode d’Un podcast à soi, intitulé Justice pour toutes.
 
 
Capture d'écran de la vidéo de prévention “Fred et Marie”
“Pourquoi n’ont-elles pas porté plainte?” C’est pour répondre à cette question, qui accompagne souvent l’évocation de chiffres sur les violences faites aux femmes -1 femme sur 10 est victime de violence conjugale, par exemple- que Charlotte Bienaimé a décidé de s’intéresser à la “justice pour toutes” dans le dernier épisode d’Un podcast à soi.
On y découvre l’histoire de Jocelyne, violée il y a sept ans. La femme de 62 ans raconte s’être rendue à la gendarmerie et avoir subi le manque de considération des gendarmes, s’être sentie humiliée et jugée parce qu’elle avait accepté de boire un café chez son agresseur. “Vous vous rendez-compte de ce que vous avez fait? Cet homme aurait pu perdre son emploi”, lui assène-t-on quelques mois après sa première visite. Jocelyne est contrainte de déménager. Charlotte Bienaimée donne également la parole à Marie, 40 ans, confrontée à un compagnon violent, qu’elle décide de quitter. Elle doit supporter le même manque de soutien et de compréhension que la première interviewée. Refus de prendre la plainte, mépris, peur pour son enfant… Elle en vient à conclure: “Je ne sais pas si aujourd’hui je n’ai pas plus peur de la justice que de mon ex.”
Outre ces deux témoignages personnels, l’épisode est également construit autour de paroles de victimes recueillies par le Groupe F, et d’explications d’expertes comme Muriel Salmona, psychiatre et présidente de l’association Mémoire traumatique et victimologie, qui liste les différents états rencontrés par une personne violentée. On découvre que l’absence de réaction, la perte de confiance en soi et même l’amnésie sont courants et justifiés par un choc traumatique.
Autant d’éléments apparemment inconnus des forces de l’ordre, policiers ou gendarmes auxquels ont été confrontées Jocelyne et Marie. Tout porte à croire que l’appareil législatif lui-même n’est pas adapté à la situation en cas de violences sexistes et/ou sexuelles, et ne permet que difficilement la condamnation de l’auteur du crime ou de l’agression.
Un an après après #MeToo, cet épisode dur et intéressant permet d’apporter quelques clefs de réponse à l’interrogation évoquée par Charlotte Bienaimé dans son introduction: “Pourquoi les femmes ont-elles préféré l’écran d’ordinateur au bureau d’un juge?”
 
Margot Cherrid
Le podcast du jour
Pourquoi n'ont-elles pas porté plainte? Des victimes de violences sexistes et sexuelles répondent
Publié le 4 octobre 2018 à 15:47
Si vous ne deviez écouter qu’un podcast aujourd’hui, ce serait cet épisode d’Un podcast à soi, intitulé Justice pour toutes.
 
 
Capture d'écran de la vidéo de prévention “Fred et Marie”
“Pourquoi n’ont-elles pas porté plainte?” C’est pour répondre à cette question, qui accompagne souvent l’évocation de chiffres sur les violences faites aux femmes -1 femme sur 10 est victime de violence conjugale, par exemple- que Charlotte Bienaimé a décidé de s’intéresser à la “justice pour toutes” dans le dernier épisode d’Un podcast à soi.
On y découvre l’histoire de Jocelyne, violée il y a sept ans. La femme de 62 ans raconte s’être rendue à la gendarmerie et avoir subi le manque de considération des gendarmes, s’être sentie humiliée et jugée parce qu’elle avait accepté de boire un café chez son agresseur. “Vous vous rendez-compte de ce que vous avez fait? Cet homme aurait pu perdre son emploi”, lui assène-t-on quelques mois après sa première visite. Jocelyne est contrainte de déménager. Charlotte Bienaimée donne également la parole à Marie, 40 ans, confrontée à un compagnon violent, qu’elle décide de quitter. Elle doit supporter le même manque de soutien et de compréhension que la première interviewée. Refus de prendre la plainte, mépris, peur pour son enfant… Elle en vient à conclure: “Je ne sais pas si aujourd’hui je n’ai pas plus peur de la justice que de mon ex.”
Outre ces deux témoignages personnels, l’épisode est également construit autour de paroles de victimes recueillies par le Groupe F, et d’explications d’expertes comme Muriel Salmona, psychiatre et présidente de l’association Mémoire traumatique et victimologie, qui liste les différents états rencontrés par une personne violentée. On découvre que l’absence de réaction, la perte de confiance en soi et même l’amnésie sont courants et justifiés par un choc traumatique.
Autant d’éléments apparemment inconnus des forces de l’ordre, policiers ou gendarmes auxquels ont été confrontées Jocelyne et Marie. Tout porte à croire que l’appareil législatif lui-même n’est pas adapté à la situation en cas de violences sexistes et/ou sexuelles, et ne permet que difficilement la condamnation de l’auteur du crime ou de l’agression.
Un an après après #MeToo, cet épisode dur et intéressant permet d’apporter quelques clefs de réponse à l’interrogation évoquée par Charlotte Bienaimé dans son introduction: “Pourquoi les femmes ont-elles préféré l’écran d’ordinateur au bureau d’un juge?”
Margot Cherrid

http://cheekmagazine.fr/societe/podcast-plainte-viol-agression-un-podcast-a-soi-charlotte-bienaime/

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“Réagir peut tout changer”: la nouvelle campagne choc à destination des témoins de violences sexistes,femmes,violences,sexisme

5 Octobre 2018, 07:45am

Publié par hugo

 La vidéo du jour
“Réagir peut tout changer”: la nouvelle campagne choc à destination des témoins de violences sexistes
Publié le 3 octobre 2018 à 13:48
Si vous ne deviez voir qu’une seule vidéo aujourd’hui, ce serait l’une des pastilles de la campagne “Réagir peut tout changer” destinée aux témoins et proches de personnes victimes de violences sexistes et sexuelles.
 
 
DR
“Dans cette fiction, les attouchements cessent définitivement grâce au signalement. Dans la réalité, Chloé a fait une dépression et a dû interrompre sa scolarité.” Voici les quelques mots qui s’inscrivent à l’écran à la fin de l’une des vidéos imaginées par le Gouvernement dans le cadre de “Réagir peut tout changer”, une nouvelle campagne de communication destinée à “ l’entourage des victimes et aux témoins de violences sexistes et sexuelles”.
Depuis le 30 septembre, quatre pastilles vidéos diffusées à la télévision illustrent des situations de violence conjugale, de harcèlement au travail, d’agression sexuelle et de viol. Chacune d’entre elles propose deux fins: l’une avec l’intervention d’une tierce personne: “Dans cette fiction, Sylvie se confie et contacte une association d’aide aux femmes victimes”, et l’autre sans: “Dans la réalité, Sylvie a été tuée par son conjoint.”
 
 
Aux spots particulièrement poignants s’ajoutent des vidéos d’une minute relayés sur les réseaux sociaux, qui donnent la parole  à des témoins ou victimes de violences. Ainsi, Mathilde, raconte comment elle s’est fait passer pour une amie pour protéger une jeune femme dans les transports en communs. Raphaële, explique quant à elle pourquoi elle dispense des cours de self-defense 100% féminins et Cybèle, évoque les raisons qui l’ont poussée à porter plainte contre son agresseur sexuel. Une campagne utile, à quelques jours du rassemblement prévu le 6 octobre devant le Palais de Justice à Paris, en soutien aux victimes de violences conjugales.
Margot Cherrid

http://cheekmagazine.fr/societe/reagir-peut-tout-changer-campagne-violences-sexistes-sexuelles/

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Projection du film « Femmes venues d’ailleurs » à l’assemblée nationale,femmes,feminisme,

5 Octobre 2018, 07:23am

Publié par hugo

 
Projection du film « Femmes venues d’ailleurs » à l’assemblée nationale
4 octobre 2018 dans Bastien Lachaud, Nos parlementaires
Le mercredi 3 octobre, Bastien Lachaud a accueilli à l’Assemblée nationale une délégation de l’association Nénuphar, basée à Pantin, pour une projection du film « Femmes venues d’ailleurs » que l’association a réalisé. La projection, destinée à la fois aux membres de l’association, mais aussi aux lycéen·ne·s de Pantin travaillant sur les questions de migration.
Le film présente le parcours de 5 femmes venues d’ailleurs, des femmes courageuses qui ont réussi à force de volonté, de persévérance, d’entraide parfois aussi, à construire leur vie en France malgré toutes les difficultés rencontrées durant leur parcours. Elles viennent d’Iran, de Russie ou de Roumanie, sont parties pour des raisons différentes, mais partagent ce grand courage et des parcours d’intégration réussis. Les femmes font souvent face à des difficultés spécifiques.
Il avait eu l’occasion de rencontrer l’association Nénuphar auparavant, avec d’autres associations, afin d’échanger sur leurs activités sur la ville, notamment sur l’inclusion des femmes dans la société, et la question du vivre ensemble.
Le film a été présenté par sa réalisatrice présente à la projection, ainsi que la présidente de l’association. Il a été suivi d’un débat riche avec les élèves, qui ont pu également partager leur expérience de jeunes femmes, pour certaines arrivées récemment en France. Liliana, venue de Roumanie, et Ludmila, venue de Russie, ont pu partager leur expérience, montrer l’importance du travail associatif pour l’intégration, et l’importance de ne jamais baisser les bras.
L'actu sur les réseaux sociaux :
Tweets de @FranceInsoumise
Je rejoins la France Insoumise

https://lafranceinsoumise.fr/2018/10/04/projection-du-film-femmes-venues-dailleurs-a-lassemblee-nationale/

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T'as joui ? Une parole libre sur la sexualité des femmes,femmes,sexes,

5 Octobre 2018, 07:09am

Publié par hugo

T'as joui ? Une parole libre sur la sexualité des femmes
Rédigé le 21/09/2018 / 0

Tout est parti d'une question "T'as joui...?" qui a provoqué la colère d'une journaliste, Dora Moutot, à l'origine du compte du même nom sur Instagram. Un engouement sans précédent est né, révélant le mal-être sexuel de nombreuses femmes.
"J'ai créé ce compte à cause d'un ras-le-bol, explique Dora Moutot. Un homme m'a expliqué que la sexualité féminine était très compliquée et mystérieuse, que les femmes jouissaient de façon plus cérébrale, qu’il fallait être investie dans la relation et amoureuse. Ce n'était pas la première fois que j'entendais ce discours, de la part d'hommes faussement bienveillants, qui ne connaissent pas forcément l'anatomie de la femme et qui ne se remettaient pas en question..." Un certain nombre d'hommes se préoccupent peu du plaisir de leur partenaire, soit parce qu'ils ne savent pas que la pénétration seule suffit rarement à faire jouir une femme, méconnaissant ainsi le rôle phare du clitoris, soit parce qu'ils sont centrés exclusivement sur leur plaisir à eux.
En publiant ce coup de gueule sur Instagram, de nombreux témoignages de femmes affluent, comme celui de cette jeune femme : "une fois qu'il a joui, il s'endort et moi, je suis frustrée et je me masturbe dans les toilettes". Ils sont énervés, touchants, en colère, émouvants... Ils illustrent surtout à quel point la sexualité des femmes n'est pas encore épanouie : " J'avais l'impression de dire du bon sens mais en fait, ça libère certaines femmes, commente la journaliste. Avant ce projet, je n'avais jamais intellectualisé les choses, ma réaction me semblait très naturelle mais il y a beaucoup de femmes qui n'ont jamais mis de miroir devant leur sexe ou qui n'osent pas se masturber... Il y a tellement de croyances autour de la sexualité féminin."
Les idées reçues encore nombreuses
Beaucoup de préjugés entourent en effet ce domaine. Ainsi, une jeune femme a longtemps estimé que l'orgasme féminin découlerait de l'éjaculation de son partenaire... La femme ne serait pas autonome dans son plaisir, qui serait forcément dépendant de l'homme.
" Soit on est dans le plaisir masculin et par le regard masculin, soit on est dans un truc de romantisation à l'extrême où l'homme est nécessaire, analyse Dora Moutot. On est toujours dans l'extrême et c'est compliqué de trouver le juste milieu. Il y a pourtant des réalisatrices de X qui sont des femmes mais la plupart des contenus qui éduquent les femmes sont payants et elles ne sont pas prêtes à payer pour avoir un contenu de qualité..."
Autre cheval de bataille de la jeune femme, la simulation. "Je peux comprendre que si ça ne va pas, ce soit plus facile de terminer le rapport en simulant ou de flatter son partenaire si ça simplifie la relation, reconnaît-elle. Mais les hommes ne sont pas devins et si on ne les met pas face au fait que l'on n'est pas proche de la jouissance, ils ne peuvent pas le savoir ! Cela revient à se tirer une balle dans le pied" Et aussi tirer une balle dans le pied des partenaires suivantes car l'homme a alors peu de moyen de progresser dans sa connaissance du corps féminin si aucune ne lui apprend son fonctionnement...
Libérer la parole des femmes... et des hommes
Le compte a l'énorme qualité de libérer la parole des femmes : "J'ai énormément de femmes qui ont des prises de conscience et qui osent s'affirmer vis-à-vis de leur partenaire, qui osent réclamer, s'enthousiasme la journaliste. Je pense vraiment que ce que je dis est du bon sens, un simple coaching, même si j'ai un certain nombre d'attaques de la part de sexologue..."
Dora Moutot a pourtant une parole libérée, honnête, spontanée, qui a l'immense mérite d'engager les femmes à être plus consciente de leur sexualité, et les hommes à prendre conscience du plaisir de la femme et de son fonctionnement.
Instagram : T'as joui
T'as joui ? Une parole libre sur la sexualité des femmes

https://www.allodocteurs.fr/blogs/100-psycho-sexo/tas-joui-une-parole-libre-sur-la-sexualite-des-femmes_1294.html

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Violences conjugales : "Si les plaintes ne sont pas instruites, ça va continuer",femmes,violences,

4 Octobre 2018, 08:25am

Publié par hugo

 Violences conjugales : "Si les plaintes ne sont pas instruites, ça va continuer"
Marlène Schiappa, la secrétaire d’Etat en charge de l’Egalité femmes-hommes, a annoncé lundi une série de mesures pour lutter contre les violences conjugales.
Par la rédaction d'Allodocteurs.fr
Rédigé le 02/10/2018
 
 
 
Violences conjugales : "Si les plaintes ne sont pas instruites, ça va continuer"
En 2016, 123 femmes ont été tuées par leur conjoint ou ex-compagnon, soit environ une tous les trois jours. Pour enrayer ce fléau, Marlène Schiappa a annoncé notamment des moyens supplémentaires pour le 3919, le numéro d’appel gratuit pour les femmes victimes de violence et la création d’un outil de géolocalisation des places d'hébergement d'urgence.
Dr Gilles Lazimi, membre du Haut conseil à l’égalité entre les femmes et les hommes, répond aux questions du Magazine de la santé.
Que pensez-vous de ces mesures ?
Dr Gilles Lazimi : "Ce sont d’excellentes mesures. La possibilité de signaler les faits en ligne, le fait d’augmenter les moyens du numéro d’urgence etc. oui ça va aider les femmes à être écoutées et entendues. Mais j’espère que les moyens vont suivre parce que ça n’est pas le premier plan. Nous avons une parole forte du gouvernement mais il faut que la justice suive aussi, il faut que les condamnations arrivent. Nous avons fait une étude sur les viols qui montre qu’il y a eu moins de 40% de condamnations depuis dix ans ? Que se passe-t-il ? Il faut réellement des ordonnances de protection qui soient mises en place, que les polices accueillent mieux et que les juges instruisent mieux ces plaintes. Donc si cette campagne doit servir à ça, c’est parfait."
Le gouvernement prévoit de mieux localiser les hébergements d’urgence…
Dr Gilles Lazimi : "C’est très bien mais ça ne suffit pas. Il faut des hébergements spécifiques. Il y a des inégalités territoriales évidentes mais aussi des limitations car dans les hébergements d’urgence, on reçoit les femmes une semaine ou deux mais ensuite on n’a pas de logements pérennes et du coup ces femmes se retrouvent avec le 115. Il faut être accompagné pour sortir des violences et si on n’accompagne pas ces femmes, s’il n’y a pas des travailleurs sociaux, des associations avec des moyens pour s’occuper aussi des enfants, et bien ces femmes risquent de repartir chez le conjoint violent."
La justice doit-elle aussi faire des progrès dans ce domaine ?
Dr Gilles Lazimi : "Si les plaintes ne sont pas instruites, si les maris violents ne sont pas condamnés, ça va continuer. La moitié des femmes qui décèdent étaient connues des services sociaux, du voisinage. Il faut réellement des moyens. Cette campagne est formidable, c’est la grande cause du quinquennat, c’est parfait, mais donnons plus de moyens. On vient d’apprendre que le budget du secrétariat d’Etat à l’égalité femmes-hommes sera le même que l’année dernière… Cela fait des années que l’on demande des consultations gratuites pour les femmes et les enfants victimes de violences conjugales, ce sont des bombes à retardement, donc il faut vraiment des moyens pour les prendre en charge."

https://www.allodocteurs.fr/se-soigner/violences/violence-conjugale/violences-conjugales-si-les-plaintes-ne-sont-pas-instruites-ca-va-continuer_25525.html

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Des infirmières lancent une action de groupe contre leur hôpital,femmes,sexisme

4 Octobre 2018, 08:19am

Publié par hugo

 Des infirmières lancent une action de groupe contre leur hôpital
Une quarantaine d'infirmières, d’aides-soignantes et d’agentes administratives estiment avoir été discriminées pendant leur grossesse.
Par la rédaction d'Allodocteurs.fr, avec AFP
Rédigé le 03/10/2018
 
200 cas de congés maternité révèleraient une discrimination
Depuis le 2 octobre au soir, le centre hospitalier de Saint-Malo est sous le feu des projecteurs. Et pour cause : "40 femmes veulent se joindre à une action de groupe" contre l’hôpital, a indiqué à l'AFP Éric Adam, le secrétaire départemental de Sud Santé Sociaux 35. Ces femmes – toutes infirmières, aides-soignantes et agentes administratives – affirment avoir été victimes de discrimination à cause de leur grossesse. Jusqu'en 2014 en effet, l'avancement salarial de certaines employées a été gelé pendant leur congé maternité.
Le directeur de l'hôpital aurait automatiquement reconduit la note de ces salariées pendant au moins six mois, contre l'avis de leur supérieur hiérarchique, qui aurait proposé d'augmenter cette note. Sur 1.300 congés maternité intervenus entre 1983 et 2017 à l'hôpital de Saint-Malo, 200 cas révèlent une discrimination, selon Éric Adam.
"Une discrimination indirecte en raison de la grossesse ou de la maternité", pour la justice
Le syndicat Sud Santé Sociaux 35, qui mène l’action de groupe, s’appuie sur une décision favorable du tribunal administratif de Rennes datant du 4 mai dernier. "Le gel de la notation des agents non présents au moins six mois dans le service ainsi institué et pratiqué au sein du CH de Saint-Malo a notamment pour effet de traiter de manière défavorable les agents absents pour maternité. […] Une telle mesure constitue une discrimination indirecte en raison de la grossesse ou de la maternité et, partant, du sexe", estime le tribunal.
Cette décision a fait suite à un recours en justice de l’infirmière Myriam Herbel, qui a obtenu 1.800 euros en réparation de ses préjudices et 1.500 euros en remboursement de ses frais de justice. Le centre hospitalier n’a pas fait appel du jugement.
La direction du CH de Saint-Malo pour sa part a assuré à l’AFP que ces pratiques n'ont plus cours. "Depuis 2014, nous avons revu notre système de notation pour que les périodes de congés maternité n'empêchent plus les progressions de la note chiffrée", a-t-elle affirmé. La direction a néanmoins concédé que cette pratique "était [auparavant] en cours dans de nombreux établissements", et indiqué qu’elle s’apprêtait à "interroger les services de l’État pour voir les possibilités d'opérer une rétroactivité".
Voir aussi sur Allodocteurs.fr

https://www.allodocteurs.fr/grossesse-enfant/grossesse/des-infirmieres-lancent-une-action-de-groupe-contre-leur-hopital_25534.html

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L’Australie abolit la "taxe tampon",femmes,sante,economie,

4 Octobre 2018, 08:09am

Publié par hugo

 L’Australie abolit la "taxe tampon"
Le pays avait instauré une TVA de 10% sur les protections périodiques, alors que d’autres produits d’hygiène comme la crème solaire en étaient exemptés.
Par la rédaction d'Allodocteurs.fr, avec AFP
Rédigé le 03/10/2018
 
Des campagnes intitulées "Arrêtez de taxer mes règles !" avaient été lancées
Nouvelle victoire des femmes en Australie : les serviettes et tampons sont enfin considérés comme des produits de première nécessité. Depuis le 3 octobre en effet, les protections périodiques ne sont plus assujetties à une TVA de 10%. Cette taxe était en vigueur depuis une vingtaine d’années, alors que des produits d'hygiène jugés bénéfiques pour la santé comme les préservatifs ou les crèmes solaires en étaient exemptés.
Une taxe jugée sexiste
Cette taxe, jugée misogyne par les défenseurs des droits des femmes, était source de querelles entre le pouvoir central et les gouvernements des États et Territoires, qui profitaient des recettes créées par l'impôt. En 2000, le ministre de la Santé Michael Wooldridge avait d’ailleurs fait polémique en affirmant que les tampons ne doivent pas être exemptés de TVA car ils "ne préviennent pas les maladies".
A lire aussi : "Insolites du Net : un rap australien contre la taxation des tampons"
En réaction à cet impôt, des campagnes intitulées "Arrêtez de taxer mes règles !" avaient été lancées, et des groupes de militantes comme "les vengeresses de la menstruation" avaient été créés.
En abolissant la "taxe tampon", les ministres des Finances des États et Territoires acceptent de renoncer à environ 30 millions de dollars australiens de recettes fiscales annuelles, soit 18,5 millions d'euros. "Je suis heureuse d'annoncer que nous avons réussi, les États et Territoires nous ont rejoint, et des millions d'Australiennes vont en bénéficier", a déclaré la ministre fédérale des Femmes Kelly O'Dwyer.
Et en France ?
Le 11 décembre 2015, les députés ont voté en commission la réduction à 5,5% (contre 20% auparavant), du taux de TVA appliqué aux protections périodiques, bien que Bercy se soit prononcé contre ce projet. Le collectif féministe Georgette Sand, qui avait milité pour l’abolition de la taxe, avait lancé une pétition pour rappeler qu’"avoir ses règles, ce n'est pas optionnel". Le texte avait reçu plus de 27.000 signatures.
Voir aussi sur Allodocteurs.fr

https://www.allodocteurs.fr/se-soigner/hygiene/laustralie-abolit-la-taxe-tampon_25531.html

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"T'as joui ?" : pour que les femmes aient enfin le droit elles aussi de jouir à chaque fois,femmes,sexes,

4 Octobre 2018, 07:50am

Publié par hugo


"T'as joui ?" : pour que les femmes aient enfin le droit elles aussi de jouir à chaque fois
par Anais Moine
le 21 août 2018
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"Alors t’as joui ?", que celle qui n’a jamais eu à entendre cette question jette la première pierre. Malheureusement, cette dernière est principalement liée à l’égo de celui qui la pose et non au véritable intérêt pour le plaisir féminin. Pour preuve, lorsque la réponse est négative, rares sont les hommes à se proposer pour remédier à la situation. La journaliste Dora Moutot a alors décidé de créer "T’as joui ?", un compte Instagram pour libérer "la jouissance des femmes".
Vous l’avez sans doute déjà vu… Cet air fier et satisfait s’emparer du visage d’un homme à la fin de vos ébats. Fier car pour beaucoup d’entre eux, vous avez FORCÉMENT pris du plaisir, satisfait, car si eux ont joui, vous aussi, mission accomplie… Sauf que non, le plaisir féminin est bien entendu, plus complexe et ne dépend pas uniquement de celui de l’homme, mais, pour savoir cela, encore faut-il s’y intéresser, ou écouter. La journaliste Dora Moutot, consternée par les propos misogynes d’un homme, a pris l’initiative de créer le compte Instagram @tasjoui pour libérer "la parole et la jouissance des femmes".
On se contente d’avoir du plaisir en "en donnant"
Tout commence lorsque la jeune femme entend, abasourdie, des propos d’un autre temps sortir de la bouche d’un homme. Assuré, ce dernier affirme alors que les femmes jouissent moins que les hommes et que cela est dû au fait que les deux sexes ne sont pas faits pareil, les femmes ayant besoin d’éprouver des sentiments pour leur partenaire afin d’accéder à la jouissance. Choquée, la journaliste explique dans une story, "J’en avais ma claque d’entendre de la part des hommes des idées du genre "les femmes, ce n’est pas pareil, ça jouit peu parce que vous êtes sentimentale." (…) Et puis, il y a la société aussi. Elle nous a tellement foutu dans la tête que l’accès au plaisir est plus difficile pour les femmes que les hommes que nous acceptons ce diktat. On accepte d’avoir moins de plaisir ou parfois on se contente d’avoir du plaisir en "en donnant"."

Suite à ce coup de gueule, Dora Moutot reçoit rapidement des centaines de messages de femmes qui, comme elle, sont exaspérées par cette bride sociétale qui régit leur plaisir. Vendredi 17 août la jeune femme lance donc le compte @tasjoui où les internautes sont invités à évoquer leurs expériences intimes et le constat est pour le moins alarmant !
En effet, la majorité des témoignages ont pour point commun le manque de plaisir sexuel chez les femmes, ces dernières étant soudainement stoppées dans leur élan lorsque leur partenaire "finit". Certaines, constatant qu’elles n’étaient pas seules dans cette situation, expliquent même avoir pris leur courage à deux mains pour en parler à leur partenaire. Ces derniers ce seraient d’ailleurs montrés aussi étonnés que compréhensifs.
Libérer la parole pour avoir plus de plaisir, on dit OUI !
 
 
 
À lire aussi : Masturbation féminine : faisons-nous plaisir !
Pour prendre son pied... 9 astuces pour augmenter le plaisir !

https://www.aufeminin.com/news-societe/t-as-joui-libere-jouissance-femme-s2881083.html

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Femmes en sciences : pourquoi sont-elles toujours si peu nombreuses ? ,femmes,

4 Octobre 2018, 07:45am

Publié par hugo

Femmes en sciences : pourquoi sont-elles toujours si peu nombreuses ?
 
D'après une étude de l'American Institute of Physics (AIP), le taux de femmes bien que nettement inférieur à celui des hommes, serait en progression. Il aurait atteint 14% en 2010
(c) Pixabay
Alors qu'elles sont souvent en tête de classe jusqu'à l'université, les étudiantes restent rares à s'engager dans les sciences. En raison des obstacles placés devant elles, d'un sexisme irréductible, ou encore d'une forme d'autocensure. Terriennes a rencontré les mathématiciennes Joséphine Guidy Wandja (Côte d'Ivoire) et Rajae Aboulaich (Maroc), Emma Mcklay étudiante canadienne en thermo physique quantique et une autre étudiante en physique et astrophysique à l'Université de Glasgow.
03 oct 2018
Mise à jour 03.10.2018 à 09:19 par
Soukaina Skalli
dansAccueilTerriennesFemmes dans les sciences, de l'occultation à la reconnaissanceLes métiers ont-ils un sexe ?
La scène se passe dans l’un des plus prestigieux centre de recherches au monde le 28 septembre 2018, entre les murs du CERN l'organisation européenne pour la recherche nucléaire, à Genève. Alessandro Strumia, scientifique italien de l'université de Pise participe à un atelier intitulé « Théorie des hautes énergies et genre ». Il y explique doctement que le rôle croissant des femmes dans les emplois liés à la physique n'est pas lié à leur qualification mais à la multiplication des débats sur les questions de genre et de parité.
Dans sa présentation, il note : « La physique a été inventée et construite par les hommes, on n'y entre pas par invitation ». Ou encore : « la physique n'est pas sexiste envers les femmes. Mais la vérité n'a pas d'importance, parce que ça fait partie d'une bataille politique venant de l'extérieur. On ne sait pas qui va gagner ».
Pourtant, le chercheur ne devrait pas manifester tant d’inquiétude pour la pérrennité des hommes dans les sciences. Selon le CERN, ces 10 dernières années, le pourcentage de femmes travaillant dans ses rangs a très peu augmenté puisqu'elles ne représentent toujours que 20% de l'ensemble du personnel.
Enfin une Nobel.le en physique
Autre destination, autre cadre : le 2 octobre 2018, l'académie Nobel, sous les lustres de l'institution suédoise, annonce les lauréats pour la Physique. Surprise de taille : une Canadienne, Donna Strickland, figure parmi les élus (deux hommes avec elle). Constatation en forme d'évidence : elle est la troisième femme seulement récompensée en physique, après Marie Curie en 1903 et Maria Goeppert-Mayer en 1963. Trois en 116 ans.
La 3ième femme a recevoir un Nobel de physique!!! En espérant que cest travaux inspirarons une nouvelle génération de femmes en physique. Bravo Mme Strickland! #WomenInSTEMhttps://t.co/fqJKzcYwah
— Chrystiane Roy (@CRdeparlemonde) 3 octobre 2018
Evoquant la figure de sa prédécesseure, Maria Goeppert-Mayer en 1963, Donna Strickland a raconté avec humour aux journalistes qui cherchait sa réaction : « Je dois admettre, désolée, que je l'avais en fait appelée 'il' dans ma thèse. Quelqu'un qui a lu ma thèse m'a dit 'honte à toi, Donna', alors j'ai changé et mis 'elle’. Je connaissais son travail, mais je ne savais pas que c'était une 'elle'».
Quelques mois auparavant, fin mars 2018, d’ancien.es étudiant.es de l’université de l’Oxford au Royaume Uni avaient manifesté leur étonnement et mécontentement face à une invitation reçue par mail et pour cause : celle-ci-indiquait aux anciens élèves de venir accompagnés « de leur partenaire ou épouse ». De quoi faire réagir les étudiantes et étudiants sur twitter.
Um @OxfordMaterials in which universe is it acceptable to say “Partners and wives are very welcome” on an invitation? #EverydaySexism pic.twitter.com/tGeXKN8He8
— Anna Ploszajski (@AnnaPloszajski) 29 mars 2018
Trois cas qui posent le doigt sur le sexisme ambiant dans un milieu à dominante masculine. Les exemples ne manquent pas et le récit de l'histoire des sciences le prouve avec le peu de femmes qui y sont représentées.
Une scolarité exemplaire pour les filles, souvent minoritaires
Aujourd'hui professeure à l'école Mohammadia d'ingénieurs de Rabat, l'une des plus anciennes et prestigieuses du royaume, Rajae Aboulaïch a d'abord cotoyé la science à Tetouan, dans le nord du pays.
La mathématicienne marocaine Rajae Aboulaich. Elle est aujourd'hui professeure à l'école d'ingénieur de Mohammadia.
(c) Rajae Aboulaich
 
C'est au moment de choisir une spécialisation en mathématiques au lycée, que la scientifique marocaine se retrouve dans une c’est dans une classe de 30 garçons et trois filles seulement.
« Les sciences mathématiques sont très dures. Pour les garçons, nous n’étions pas à notre place, ils nous voyaient en science expérimentales, nous n’avions pas de chance d’aller bien loin selon eux » confie avec un léger sourire celle qui est aujourd'hui deux fois docteure en mathématiques.
En juin dernier (2018) l’UNESCO a publié une étude dans laquelle on peut observer que les Marocaines sont pourtant très présentes dans les sciences médicales - 40%, et 32% en sciences naturelles contre 28% en sciences humaines.
Peu encouragée par ses pairs masculins, c’est avec des uniquement des professeurs hommes que Rajae Aboulaïch a étudié au lycée, de quoi aussi questionner la place donnée aux femmes dans l’enseignement des sciences au Maroc.
Nous n'étions que de des filles, avec des professeures de mathématiques, de physique, de chimie, des femmes. Elles représentaient pour nous des modèles.
Joséphine Guidy Wandja, mathématicienne, Abidjan
A l’inverse, sa consoeur ivorienne, Joséphine Guidy Wandja, professeure à
Joséphine Guidy Wandja, première femme africaine Agrégée et Docteur d'Etat en Mathématiques. Elle est aujourd'hui professeure de mathématiques à l'université d'Abidjan.
(c) Joséphine Guidy Wandja
l'Université d'Abidjan en Côte d'Ivoire, a trouvé sur le chemin de son éducation un univers exclusivement féminin de professeures : « je ne me suis pas posée la question de savoir si c’était étrange ou pas. Nous n'étions que de des filles, avec des professeures de mathématiques, de physique, de chimie. Toutes des femmes. Elles représentaient des modèles ».
Ce n’est qu’au moment de l’orientation à l’université que les choses se sont compliquées puisque toujours minoritaires, elles ont dû toutes deux redoubler d’efforts.
« A l'université nous étions un peu moins de 10 femmes » confie Joséphine.
Beaucoup de jeunes femmes s’arrêtaient à la licence pour fonder une famille et obtenir un poste d’enseignante. Je n’ai pas dérogé à la règle. Durant les premiers jours d’enseignement me suis dit que c’était du gâchis
Rajae Aboulaïch, mathématicienne, Rabat
« Une fois ma licence acquise, je me suis posée la question de savoir si je devais poursuivre mes études ou non. Beaucoup de jeunes femmes s’arrêtaient à la licence pour fonder une famille et obtenir un poste d’enseignante. Je n’ai pas dérogé à la règle puisque j'ai signé pour un poste d'enseignante en secondaire », avoue la mathématicienne marocaine en riant. « Durant les premiers jours d’enseignement me suis dit que c’était du gâchis et qu’il fallait que je continue en doctorat. Ce que j’ai fait, avec le soutien de ma famille et de mon époux. Parmi les professeurs il y avait des femmes, parmi elles, des Françaises et une Marocaine. J’étais heureuse de l’avoir comme enseignante parce qu’elle était d’une part très compétente et parce qu’elle donnait l’exemple bien qu’elle ait un enfant. Elle était très dévouée, à l’écoute donc c’était très positif » poursuit Rajae Aboulaïch.
Un femme-modèle dont elle s'est inspirée, puisqu'elle a poursuivi son premier doctorat, durant lequel elle est tombée enceinte, et qu’elle a terminé en même temps que sa grossesse. A force de volonté et de détermination, elle a réussi à décrocher un deuxième doctorat, tout en étant mère de famille.
Un manque de professeures lié à une sous-représentation des femmes dans l'histoire
Marie Curie connue et reconnue pour avoir reçu deux fois le prix Nobel, Sophie Germain mathématicienne, physicienne et philosophe française du XVIIIe siècle, qui a publié ses travaux sous le nom de Antoine Auguste Le Blanc, Émilie du Châtelet, plus célèbre pour sa liaison avec Voltaire que pour ses travaux sur l'énergie cinétique ou encore la physicienne Chien-Shiung Wu qui n’a pas été mentionnée pour le prix Nobel alors que celle-ci avait contribué à la recherche sur « les lois de parité ». Autant de noms le plus souvent gommés de l’Histoire des sciences. Et pour la mathématicienne ivoirienne, ce manque de représentation influe directement sur le peu de femmes en science. « Il y a peu de modèles de référence. C’est le mécanisme de mimétisme, sans voir des personnes qui nous ressemblent on se sent moins en confiance dans un univers qu’on ne connait pas » reconnaît-elle.
 
Si les sciences dures marchent à la testostérone, c'est aussi que leur histoire a été écrite par des hommes, attentifs à prouver par X + Y que les femmes sont génétiquement incapables de rigueur logique et d'abstraction.
Nicolas Witkowski, "Trop belle pour le Nobel"
Cet effacement des bancs de l’université jusque dans les livres d’histoire, l’auteur Nicolas Witkowski le décortique dans son livre "Trop belle pour le Nobel" : « Nul n'ignore que la science a longtemps été le domaine exclusif d'Homo mathematicus, que les femmes savantes sont ridicules et que les ingénieures ne sont pas légion. Mais si les sciences dures marchent à la testostérone, c'est aussi que leur histoire a été écrite par des hommes, attentifs à prouver par X + Y que les femmes sont génétiquement incapables de rigueur logique et d'abstraction. »
Carrière ou enfant, faut-il choisir?
« Il y a beaucoup de préjugés, facteur socio-culturels, liés à l'éducation en plus de l’orientation sexiste de la société. On achète moins souvent des jeux électroniques pour les filles. On les prépare à leur rôle de mère alors que l'on pousse les garçons vers des jeux qui les préparent à devenir dirigeant d’une société, voir d’un état. Cette éducation sexiste n’aide pas » remarque encore Joséphine Guidy Wandja, première femme africaine agrégée et Docteur d'Etat en Mathématiques.
Education des filles, jouets, jeux, comment se construisent les stéréotypes, dossiers à retrouver dans Terriennes :
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> Deux fillettes à l'assaut des stéréotypes féminins​
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Je me demande quelle est la part du conditionnement social et celle du facteur biologique.
X, étudiante en double master physique et astrophysique à l'université de Glasgow
Des limites que certaines femmes s’imposent à elles-mêmes « on retrouve beaucoup moins de femmes dans la physique théorique que dans la physique expérimentale (pratique) c’est un fait » confie X (elle souhaite rester annonyme), étudiante en master physique et astrophysique à Glasgow en Ecosse, avant de reprendre « nous sommes très peu de filles à faire de la physique théorique car selon moi cela demande énormément d’implication personnelle, quitte à sacrifier une partie de sa vie sociale. On part pour huit ans d’études intenses, souvent peu compatibles avec une vie de famille. Je me demande quelle est la part du conditionnement social et celle du facteur biologique! »
Et pour celles qui choisissent de poursuivre dans la recherche, les problématiques sont différentes, d’autres obstacles les attendent. Quand ce n’est pas la « sélection naturelle » comme pourraient le penser certains qui écartent les femmes du milieu de la science, ce sont les hommes eux même et leurs comportements qui les chassent. Une sous-représentation des femmes qui s’explique aussi par le manque de crédit que l'on accorde à ces dernières. L’étudiante écossaise décrit ainsi une situation à laquelle elle a fait face cette année : « Nous étions deux étudiants et nous devions écrire un algorithme d’analyse de données d’ondes gravitationnelles. Le rapport était censé être noté anonymement. J’ai eu une meilleure note que l’autre étudiant. Après que cela ait été noté, le professeur a atribué "spontannément", le meilleur algorithme à l’étudiant garçon, devant tout le monde, sans savoir que j'en était l'auteure ». Une expérience dans laquelle se reconnaît la mathématicienne ivoirienne. Il y a de cela des années, à l’époque de son doctorat, elle s’est fait « voler les documents de sa thèse » qu’elle venait soutenir devant un jury.
Lorsque les deux co-fondatrices de FemPhys et moi même discutions de nos difficultés personnelles en physique, nous avons constaté que nous avions été sujettes à des cas de discrimination et de harcèlement par nos pairs masculin.
Emma Macklay, étudiante en thermo dynamique quantique au Canada
Quand ce n’est pas le travail qui volé ou réapproprié, c’est bien le harcèlement subi par leurs pairs que les femmes scientifiques subissent, soupire Emma Mckay, étudiant.e  en thermo dynamique quantique à Waterloo au Canada.
L'étudiante Emma Mcklay, qui se présente comme une personne de genre non-binaire est la fondatrice de l'organisation féministe FemPhys, qui lutte contre les discriminations de genre dans le domaine de la physique.
(c) Emma Mcklay
Elle/il, puisqu'Emma Mckay se présente comme une personne de genre non binaire, a lancé en 2014 FemPhys : « Quand Jennifer Reid, Sarah Kaiser (co-fondatrices de l’organisation) et moi-même discutions de nos difficultés personnelles en physique, nous avons constaté que nous avions été sujettes à des cas de discrimination et de harcèlement par nos pairs masculins. J’ai aussi subi personnellement du harcèlement sexuel de l’un de mes professeurs et j’ai une frustration qui a grandi en moi. Nous savions qu’il fallait créer un espace pour parler de ces problèmes sur le campus. »
FemPhys est aujourd’hui une organisation féministe de physique à l’Université de Waterloo, au Canada. « Nous sommes un groupe d’étudiant.e.s en licence et master qui comprend des femmes, des hommes, des individus non binaires qui veulent promouvoir l’équité et qui souhaitent construire une véritable communauté autour de la physique. C’est un espace d’échange mais nous tentons aussi de nous éduquer sur différents sujets allant du harcèlement à l’université jusqu’aux cours de physiques eux-mêmes. »
Un pouvoir décisionnaire qui revient aux hommes
Un climat à dominante masculine que l'on retrouve au sein même des structures scientifiques, à commencer par les commissions de recrutement des universités, majoritairement voir exclusivement masculines déplore Joséphine  Guidy Wandja : « Sur 80 commissions de recrutement dans les universités, je dirais qu’il n’y en a même pas 10 qui ont des femmes. Et pourtant, on demande désormais que dans les commissions de recrutement il y ait des quotas minimums de 2 femmes. »
Je me retrouve souvent seule face à 6 hommes en face de moi pour les entretiens de stage. C'est déstabilisant
X, étudiante en double master physique et astrophysique à Glasgow
Cela reste un milieu dominé par les hommes qui ne laissent entrer dans leur cercle que des hommes, regrette X l’étudiante en astrophysique : « Au moment de chercher des stages, on doit passer devant un jury pour un oral de motivation. Je me suis très souvent retrouvée seule face à 6 hommes en face de moi. Je ne suis pas de nature sensible ou impressionnable, mais je suis me suis souvent sentie déstabilisée face à eux. Et une fois le stage décroché, on sent que l’on n’est pas forcément à notre place. Il m’est arrivée d’être la seule fille comme c’était le cas pour mes derniers stages au Canada et au Japon. Le comportement des étudiants était différent avec moi. On me disait de revoir mes bases avant de pouvoir faire n’importe quelle opération alors que j’étais clairement au dessus d'eux. On vérifiait mes résultats après chaque opération. Notre travail a moins de crédit que celui d’un homme ».
« A l’époque où j’étais étudiante il fallait en faire plus que les hommes » confirme Rajae Aboulaich, aujourd’hui enseignante. Même constat au niveau des institutions plus formelles comme « l’Union mathématique internationale » qui a été fondée en 1919, présidée durant presque un siècle par des hommes. Ce n’est qu’en 2011, que la présidence de l’UMI a été attribuée à une femme, la physicienne et mathématicienne belge Ingrid Daubechies. « Comme pour la Médaille Fields, équivalent du prix Nobel pour mathématiques (il n'y a pas de Nobel dans cette discipline, nldr) qui n’a été attribuée à une femme, l'iranienne Maryam Mirzakhani qu’en 2014, malgré sa création en 1923 » déplore Joséphine Guidy Wandja.
A retrouver le portrait de Maryam Mirzakhani, dans Terriennes
> Maryam Mirzakhani, première femme lauréate de la médaille Fields
Pour plus de femmes dans les sciences, comment inverser la tendance ?
Aujourd’hui chaque pays tente à sa manière de déconstruire les préjugés concernant les femmes en science. Au Canada, Emma Mcklay organise avec FemPhys des espaces d'échange aux pauses déjeuner : « nous invitons des intervenants en philosophie, en psychologie, en histoire et en physique. Grâce à cela nous avons eu beaucoup de succès sur le campus où les gens s’intéressent les uns aux autres. Il y a une place pour être physicien.ne en étant une femme, ou non binaire, ou noir.e, ou handicapé.e, ou queer et bien plus. »
 
Des membres de Femphys, au printemps 2015, réalisant de la glace à base d'azote liquide. Une des initiatives de l'organisation étant de fédérer les étudiant.e.s autour de la physique.
(c) FemPhys
La physique féministe reconnaît que l'équité ne se limite pas à la qualité de nos propres vies. Elle reconnaît que la science a un impact sur le monde.
Emma Mcklay, FemPhys, Canada
Elle a notamment donné une conférence à Montréal à propos du concept de physique féministe : « la physique féministe reconnaît que l'équité ne se limite pas à la qualité de nos propres vies. Elle reconnaît que la science a un impact sur le monde et que la société fait également partie de la science.  Au Canada par exemple, une grande partie de la science est financée par le gouvernement, par l'intermédiaire du CRSNG (Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie du Canada) et par la « Recherche et développement pour la défense Canada » (DRDC).  Les projets financés par ces sources sont ceux qui correspondent aux objectifs de l’État et de l’armée. En tant que scientifiques, nous essayons d'orienter nos recherches vers les domaines où l'on peut obtenir des fond. Au Canada les intérêts militaires ont guidé beaucoup de recherches en physique et en sciences depuis les années 1940. Si les physicien.ne.s souhaitent pratiquer le féminisme, elles/ils doivent alors réfléchir à comment stopper les initiatives néfastes, comme la guerre ou l'extraction du pétrole ».
 
« Une physicienne féministe pratiquerait le féminisme à travers la physique. En tant que scientifiques, nous avons le pouvoir d'effectuer des changements plus positifs et moins négatifs sur le monde. En pratique, cela signifie inter-agir davantage avec des domaines tels que l'histoire et la philosophie des sciences, la sociologie, la politique et les activistes de toutes sortes. » poursuit la jeune scientifique militante.
 
Certains pays comme l'Ecosse choisissent de promouvoir l'égalité des genres dans les fillères STEM (science, technologie, ingénierie et mathématiques) en proposant des programmes aux employeurs et aux étudiant.es. "Equatescotland" permet ainsi d'embaucher, y compris par le biais de subventions, autant de femmes, que d'hommes, dans une optique d'équité.
 
Le programme "Equate Scotland" tente de promouvoir l'égalité des sexes en Ecosse en invitant les femmes vers les fillières scientifiques comme la science, technologie, l'inginierie et les mathématiques.
(c) Equates Scotland
D'autres utilisent l'humour ou encore l'art pour avertir, interpeller. Sur twitter, un hashtag a été lancé en avril 2018, #scientistswhoselfie, afin de lutter contre le sexisme et pour en finit avec l'idée qu'il n'y pas de femmes dans les labos. A chacune son outil pour lutter contre ces inégalités de genre.
Just a girl, her #charlesdarwin tattoo and a @WesternCenter #3Dprint of Toxodon thanks to the files shared by @NHM_London. #scientistswhoselfie pic.twitter.com/KNcpEZxqjk
— Brittney Stoneburg (@brittandbone) 10 septembre 2018
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Soukaina Skalli
Mise à jour 03.10.2018 à 09:19
 

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Les actualités de 18h : les infirmières de Saint-Malo discriminées car enceintes ?,femmes,racismes,sexisme

4 Octobre 2018, 07:40am

Publié par hugo

 Les actualités de 18h : les infirmières de Saint-Malo discriminées car enceintes ?
En mai dernier, l'hôpital de Saint-Malo a été condamné pour avoir gelé les salaires et l'avancement d'une infirmière lors de ses deux congés maternité. Désormais une quarantaine de femmes sont prêtes à se joindre à une action de groupe.
Le journal RTL
La rédaction de RTL
 
 
 
 
 
 
 

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Les actualités de 18h : les infirmières de Saint-Malo discriminées car enceintes ? 13:55
Les actualités de 18h : les infirmières de Saint-Malo discriminées car enceintes ?
La page de l'émission
Isabelle Choquet
Journaliste RTL
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publié le 02/10/2018 à 18:51
Les infirmières de l'hôpital de Saint-Malo, en Ille-et-Vilaine, partent en guerre. Elles estiment avoir été discriminées parce qu'elles ont fait des enfants. En effet, l'hôpital a gelé leurs notations durant leurs congés maternité. Du coup, pas d'avancement, pas d'augmentation de salaire. Une infirmière a réussi à faire condamner l'hôpital en mai dernier.
À la lecture de ses bulletins de salaire, une autre infirmière en psychiatrie s'est aperçue qu'elle était, elle-aussi, victime d'une discrimination, après ses deux derniers congés maternités en 2006 et 2008. 
Elle espère que la décision fasse jurisprudence. C'est en bonne voie puisque, selon le syndicat départemental SUD-Santé d'Ille-et-Vilaine, 40 femmes qui travaillent à l'hôpital de Saint-Malo sont déjà prêtes à se joindre à une action de groupe devant le tribunal administratif de Rennes, pour obtenir réparation du préjudice sur leur déroulement de carrière.
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